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● L’accord, signé à Dakar, est conclu pour une durée initiale de dix ans et il reste en
vigueur au-delà de cette période, tant qu’il n’a pas été dénoncé.
● Ses caractéristiques essentielles sont les suivantes : chaque Partie accorde aux
investisseurs de l’autre Partie un traitement juste et équitable, conformément aux
principes du droit international et, en particulier, un traitement non moins favorable que
celui qu’elle accorde à ses investisseurs ou à ceux de la Nation la plus favorisée s’il est plus
avantageux.
● L’accord prévoit notamment la liberté des transferts des revenus tires des
investissements, le principe d’une indemnisation prompte et adéquate en cas de
dépossession et la possibilité de recourir à une procédure d’arbitrage international en cas
de différend entre un investisseur et les autorités du pays hôte, ou entre les Parties
contractantes.
Plan
Partie 1 : Le contenue normative de l’accord
1. Définition
L’article 1er est consacré à la définition des principaux termes utilisés dans l’accord, notamment les «
investissements », les « investisseurs » et les « revenus ».
L’investissement : La définition retenue pour les investissements n’a pas un caractère exhaustif, mais
s’avère suffisamment large pour permettre d’étendre le champ d’application de l’accord à tous les
investissements réalisés par les nationaux ou sociétés de chaque Partie. En particulier, elle vise les droits
de la propriété intellectuelle.
Le champ géographique de l’accord concerne les investissements réalisés sur le territoire de chaque
Partie, ainsi que dans sa zone maritime.
1- Définition (Suite)
L’investisseur : Le terme d’« investisseur » désigne tout Les nationaux, c’est-à-dire les
personnes physiques possédant la nationalité de l’une des Parties contractantes, et
Toute personne morale constituée sur le territoire de l’une des Parties contractantes
conformément à la législation de celle-ci et y possédant son siège social. Sont
généralement les sociétés, d’une part, et les organisations à but non lucratif dotées de la
personnalité juridique d’autre part.
Le Revenu : Le terme de « revenus » désigne toutes les sommes pro- duites par un
investissement, telles que bénéfices, redevances ou intérêts, durant une période
donnée.
2. Champ de l’accord :
Les questions fiscales sont exclues du champ de l’accord, parce que selon l’article 2 l’Accord ne
s’applique pas aux questions entrant dans le champ de la Convention fiscale bilatérale, signée entre
les Parties contractantes le 29 mars 1974 et à toute convention qui suivra celle-ci.
Tous les investissements sont couverts par l’accord, qu’ils aient été réalisés avant ou après son
entrée en vigueur. En revanche, les différends survenus avant son entrée en vigueur ne bénéficient
pas de ses dispositions.
Selon l’article 3, Chacune des Parties contractantes encourage et admet, dans le cadre de sa
législation et des dispositions, les investissements effectués par les investisseurs de l’autre Partie sur
son territoire et dans sa zone maritime.
II. Traitement de l’investissement
● Les investisseurs ne peuvent être traités moins favorablement que ceux de l'Etat où ils
investissent, ou moins favorablement que les investisseurs de la nation la plus favorisée, si le
traitement réservé à ceux-ci est plus favorable ; des exceptions sont néanmoins prévues pour
les avantages résultant d'accords économiques régionaux, tels que l'Union européenne pour la
France, ainsi que pour les questions fiscales (art. 5). Le dernier alinéa de cet article précise que
les dispositions relatives au traitement national et au traitement de la nation la plus favorisée
ne s'étendent pas aux avantages particuliers accordés aux institutions financières de
développement. Cette précision a été ajoutée à la demande sénégalaise afin de ne pas faire
bénéficier systématiquement les investisseurs des régimes dérogatoires
En vertu de l'article 6, l'Etat partie dans lequel l'investissement est réalisé assure la
protection et la sécurité pleine et entière de celui-ci.
● Les mesures d'expropriation ou de nationalisation sont prohibées sauf si les
conditions suivantes sont réunies : l'existence d'une cause d'utilité publique liée à
des exigences internes, le respect de la procédure légale requise et l'absence de
toute discrimination ou contradiction avec un engagement particulier.
● Le traitement national ou celui de la nation la plus favorisée doit être accordé à tout
investisseur de l'autre partie, victime de pertes dues à la guerre ou à tout autre
conflit armé.
III. Protection et garantie des investissements (Suite)
2. Le libre transfert
● Arbitrage par un tribunal arbitral ad hoc selon les règles de la Commission des
Nations unies pour le Droit Commercial (CNUDCI).
● Arbitrage du CIRDI (Centre international pour le règlement des différends
relatifs aux investissements, créé par la Convention de Washington du 18 mars
1965 que la France a signée en décembre de la même année et le Sénégal en
septembre 1966).
● Arbitrage par la Cour commune de Justice et d'arbitrage de l'OHADA, lorsque
les parties relèvent de ce Traité
2- Cas de différends opposant les Parties contractantes
Aux termes de l'article 11, le règlement des différends opposant les parties contractantes sur
l'interprétation ou l'application de l'accord privilégie la voie diplomatique.
Si cette dernière n'aboutit pas à une solution dans un délai de six mois, le différend peut être
soumis, à la demande de l'une ou l'autre Partie, à un tribunal d'arbitrage.
En d’autre terme et suivant les principes classiques en la matière, la procédure de règlement des
différends pouvant survenir entre les Parties contractantes pour l’interprétation et l’application
de l’accord s’effectue par la voie diplomatique ou, à défaut, par le recours à un tribunal
d’arbitrage, si la voie diplomatique est restée infructueuse pendant au moins six mois
● Si la constitution de ce tribunal n'intervient pas dans un délai de deux mois,
l'une des parties peut solliciter le secrétaire général des Nations unies afin qu'il
désigne les membres du tribunal.
● Chaque Partie contractante prendra à sa charge les frais de l'arbitre qu'elle aura
désigné, ainsi que la moitié des frais du Président du tribunal et des frais
administratifs de la procédure arbitrale.
Autres dispositions
Interdictions et restrictions
Engagement spécifique :
L'accord entre la France et le Sénégal reprend les clauses classiques du droit international
en matière de protection des investissements étrangers.
Il offrira aux investisseurs français au Sénégal une protection contre le risque politique.
Ainsi que c’est un accord qui permet la promotion des investissements et de réforme macro-
économique au Sénégal. Ainsi en confortant le dynamisme du partenariat économique entre
les deux pays.
Merci
Pour votre attention