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Réseau de transmission

Architecture réseaux de télécommunication

•Les réseaux longues distances (ou les WAN, Wide Area


Network). Ce sont les réseaux déployés à l'échelle d'un pays ou d'un
continent et dont les nœuds sont de très grands centres urbains.
•Les réseaux métropolitains (Metropolitan Area Network =
MAN) qui correspondent aux réseaux mis en œuvre dans une grande
ville ou une agglomération et qui permettent de relier entre eux par
exemple différents arrondissements.
•Les réseaux locaux (Local Area Network = LAN) encore appelés
réseaux de distribution ou réseaux d'accès. Ils représentent le dernier
maillon et finissent d'acheminer les informations à l'abonné. Ils sont
donc plus courts et moins gourmands en capacité.
En ce qui concerne le réseau téléphonique, on rappelle que c’est un réseau
maillé structuré autour de commutateurs centraux (CL, CAA, CTS ou
CTP) reliés entre eux par des supports physiques partagés (câble, fibre optique,
…). Les divers supports physiques ont des qualités intrinsèques en terme de
débit, de bruit, de protection aux bruits, d’atténuations, … mais représentent un
coût non négligeable : Les réseaux longues et semi-longues distances (WAN et
MAN) se caractérisent par l’importance des coûts de réalisation des
supports physiques de transport alors que dans un réseau local (LAN)
les lignes utilisées sont assez courtes (quelques kms) mais les travaux de
voirie sont de couts non négligeable. Les prix de revient de l’exploitation
d’une ligne sont répartis entre :
- voirie (terrains particuliers, différentiel de température élevé, villes
anciennes, …)
- câbles très robustes dans les emplacements les moins exposés aux
agressions
- placement de répéteurs, de régénérateurs
Ainsi, pour économiser le coût du réseau de transmission, plusieurs
communications se partagent le même support physique et les
utilisateurs sont connectés en mode point à point via des multiplexeurs.
Les communications analogiques sont en général multiplexées en fréquence (FDM)
alors que les communications numériques sont multiplexées dans le temps TDM.
L’arrivée de la fibre optique a permis d’atteindre des performances de plusieurs
centaines de Mbits/s jusqu’à des dizaines de Gbits/s par un multiplexage en
longueur d’onde (WDM).
La numérisation du réseau téléphonique par la technique MIC (à titre
d’exemple le RNIS ou des réseaux spécialisés comme transpac) a permis de définir
(et de normaliser) plusieurs niveaux de multiplexage. Le premier niveau de la
hiérarchie est appelé débit primaire (E1 en Europe ou DS1 en Amérique). Ensuite,
le multiplexage dans le réseau de transport de haut débit consiste à associer ou
regrouper des débits incidents ou primaires au niveau des commutateurs centraux
pour former un débit supérieur qui soit plus facile à transmettre et à gérer dans le
plan de transmission.
Le regroupement s’effectue dès que possible avec comme objectif de partager au
moindre coût les supports physiques de transmission. La fonction de
multiplexage s’introduit donc naturellement au sein du réseau téléphonique pour
réaliser cet objectif. Il existe deux hiérarchies de multiplexages numériques :
•Le PDH : Plesiochronous Digital Hierarchy
•Le SDH : Synchronous Digital Hierarchy.
Techniques de multiplexage
Afin de partager le medium de communication entre plusieurs flux de données,
trois techniques de multiplexage ont été distinguées : FDM, TDM et
WDM/DWDM.

1. Multiplexage FDM ((Frequency Division Multiplexing)) : est une


technique de multiplexage par répartition de fréquence. Elle consiste `a
partager la bande de fréquence disponible en un certain nombre de canaux
ou sous-bandes et à affecter chacun de ces canaux `a une voie de
transmission. Pour prévenir les interférences entre les sous-bandes, des
bandes de garde ont été utilisées pour les isoler les uns des autres.
2. Multiplexage TDM (Time Division Multiplexing) : consiste à affecter à
un flux unique la totalité de la bande passante pendant un slot de temps et `a
tour de rôle pour chaque flux de données .
3. Multiplexage WDM/DWDM : WDM (Wavelength Division Multiplexing) est
considérée comme une sorte de FDM et utilisée dans le cadre des réseaux de
fibres optiques. Elle consiste à injecter simultanément dans une fibre optique
plusieurs trains de signaux numériques sur des longueurs d’ondes distinctes.
La norme ITU-T G692 définit la plage de longueurs d’ondes dans la fenêtre de
transmission de 1530 `a 1565 nm. L’espacement normalise entre deux
longueurs d’ondes est de 1,6 ou 0,8 nm. La fibre optique utilisée est de type
monomode. La technique WDM est dite DWDM (Dense Wavelength Division
Multiplexing) lorsque l’espacement entre longueurs d’ondes est égal ou inferieur
à 0,8 nm.
Plesiochronous Digital Hierarchy
PDH
les horloges des différentes lignes n'était pas exactement synchronisées. Le
multiplexage de ces lignes occasionnait une différence entre les horloges. Pour
pallier à ces problèmes, on utilise un débit en sortie supérieur à la somme des
débits d'entrés pour pouvoir compenser les différences d'horloge en rajoutant de
bits de bourrage. Ce principe s'appelle PDH pour Plesiochronous Digital
Hierarchy (presque synchrone).
Trame MIC à 2 Mbit/s
C'est le premier niveau hiérarchique dans le système MRT, elle correspond à 30
voies téléphoniques, plus deux voies de signalisation. Elle et généralement issue
d'un équipement MIC de 30 voies.
La durée d'une trame est de 125µs, correspond à 32 intervalles de temps. La
durée d'intervalle de temps (chaque voie) correspond à 3,9µs et a un mot de 8
bits, chaque trame a un mot de 256bits. Son débit réel pour le système Européen
est d=256/125µs d=2,048Mbits/s.
Le multiplexage dit numérique est du multiplexage à répartition dans le temps.
Le canal de transmission transmet séquentiellement les informations relatives à
chacun des signaux multiplexés.
L’IT0 est occupée par le MVT (mot de Vérrouillage de Trame), qui permet la
synchronisation de la trame et ainsi d’identifier le début de la trame MIC.
La trame MIC niveau TN1 va être multiplexée à son tour plusieurs fois
Inconvénients
• Le principal défaut de cette technique de multiplexage est qu’elle ne permet pas
d’avoir accès aux informations d’une voix directement sans démultiplexer
l’ensemble des voies. Ce défaut était largement acceptable en téléphonie mais
n’est pas admissible dans le cadre d’un réseau de services: L'inconvénient était
de ne pas pouvoir déterminer de manière sûre le début d'un canal multiplexé
sans le dé-multiplexer au préalable.
•La conséquence est la suivante: pour satisfaire un utilisateur désirant louer
une ligne à 2 Mbits/s, l'opérateur doit complètement dé-multiplexer le flux haut-
débit pour récupérer le flux à 2 Mbits/s et ensuite re-multiplexer les flux (drop-
and-insert ou add-drop multiplexer).
•Le débit se limite le plus souvent à 140 Mbit/s.
•L’inadéquation du débit des trames plésiochrones (> >10 Térabits/s).
Pour pallier aux problèmes rencontrés à la PDH, une nouvelle hiérarchie de
système de transmission a vu le jour : SDH : Synchronous Digital
Hierarchy. L'un des aspects principaux est que tous les équipements du
réseau SDH sont pilotés par le même signal d'horloge. Il y a quelque part une
horloge atomique qui distribue le rythme pour l'ensemble des nœuds du
réseau national. Ce rythme est transmis de proche en proche sur fibre optique
à tous les équipements de transmission SDH du pays. C'est pour cette raison
que ce mode de transmission est appelé synchrone.
Synchronous Digital Hierarchy

SDH
AVANTAGES DE SDH/SONET
• Grande fiabilité de transmission, la fibre de verre est insensible aux
interférences électriques et électromagnétiques.
• Absence d'interférences entre fibres optiques voisines
• Grande bande passante. Une fibre unique peut transporter plus de 1000000
fois le volume transporté par un fil de cuivre. Même sur fibre optique, avec son
débit max de 565 Mb/s, la hiérarchie PDH a du mal à satisfaire les besoins en
bande passante des nouveaux services.
• Très faible atténuation, ce qui augmente considérablement la portée en deux
régénérateurs. Une seule fibre optique peut transporter un débit de 10 Gbps sur
400 Km sans amplificateurs.
• Les deux standards SDH et SONET sont compatibles. Ils sont interfaçages
entre eux et avec les réseaux non optiques ( PDH(USA), PDH(Europe), ATM, .)
• Possibilité d'insérer et d'extraire un affluent de faible débit d'un circuit à haut
débit sans être obligé de le démultiplexer. Cette opération est impossible avec la
hiérarchie PDH.
TOPOLOGIE DES RESEAUX SDH/SONET
L'architecture d'un réseau SDH est déterminée à partir d'un certain nombre de
considérations fondamentales telles que :
• Respect du débit et du synchronisme
• Assurer le transport dans un temps minimum
• Capacité du réseau à palier automatiquement à ses défaillances au moins
partiellement pour assurer le transport des données vitales
L'architecture en anneau est celle qui répond le mieux à ces considérations,
cependant, on constate dans la pratique qu'un mélange de topologies, anneau,
arborescent et maillé est parfois utilisé.
Architecture en anneau monofibre
Cette architecture dite aussi en anneau unidirectionnel présente l'inconvénient
que le temps de transmission entre deux nœuds est différent selon le sens du
flux. Le temps de transmission BA est supérieur au temps de transmission
AB. Comme les trames transmises contiennent des informations concernant
les trames reçues (qualité de transport par exemple), les retards de détection
peuvent être préjudiciables à la procédure des échanges.
Architecture en anneau bidirectionnel
Cette architecture ne possède pas l'inconvénient de la configuration monofibre,
elle est constituée d'une paire de fibre, chaque fibre transporte le trafic dans un
sens. Elle permet aussi une meilleure gestion des trafics sur les différents
tronçons du réseau. Chaque nœud reçoit un flux de données, il extrait le trafic
qui lui est réservé et l'achemine vers l'extérieur de l'anneau et relaie le reste du
flux vers le nœud suivant. On peut aisément vérifier sur l'anneau de Fig. 1-3 que
le trafic est réparti de sorte que le flux transporté par chaque tronçon est égal à la
somme des flux de 3 paires de nœuds. Par exemple le tronçon AB transporte le
flux AB mais aussi les flux EB et AC. Imaginons que ce tronçon est arrivé
à son débit max alors que A à besoin d'un débit plus important vers C, on peut
alors essayer (dans la mesure du possible) d'acheminer l'excédent du flux AC
sur l'autre fibre à travers les nœuds E et D. Il faut tout de même remarquer que
ces deux flux n'auront pas les mêmes délais et qu'il faut prendre les précautions
nécessaires suivant la situation. Le conduit le plus court est dit conduit mineur,
l'autre est désigné par conduit majeur.
La protection dans les réseaux SDH
Pour faire face aux défaillances techniques, la SDH réserve des circuits physiques
ou logiques qui seront utilisés en cas de difficultés de transmission comme la
rupture d'une fibre ou la défaillance d'un équipement de réseau. Dans certaines
architectures, les circuits de réserve, peuvent en temps normal, servir à
transporter des débits supplémentaires (moins prioritaires). En cas défaillance,
des délais de reprise sont générés, ils sont généralement compris entre 50 et 100
ms et peuvent atteindre dans certain cas critiques des durées allant jusqu'à 10 s.

Protection 1 + 1
Cette protection prévoit un deuxième support de secours qui prend le relais en
cas de défaillance du circuit normal. Le circuit de secours dépend de
l'architecture, il peut être constitué d'une fibre en cas d'un réseau
unidirectionnel, ou d'une paire de fibre en cas d'un réseau bidirectionnel.
Protection 1 : 1
Elle consiste à utiliser simultanément 2 fibres à demi-charge. Si l'un des
dispositifs est défaillant, le deuxième est utilisé à pleine charge. Lors de
l'utilisation normale, il est admis d'utiliser les deux autres demie-charges de
resserve pour transporter des flux supplémentaires.
Constitution des trames SDH

La structure des trames dans un réseau plésiochrone PDH ne comporte qu'un


nombre réduit de bits alloués à l'exploitation et ne permettent pas la gestion du
réseau. Par contre, la technologie SDH, ayant été conçue pour fonctionner sur
fibre optique, dispose de débits de transport considérables permettant de réserver
une capacité significative pour la gestion du réseau. La gestion du réseau SDH
inclut l’exploitation, la gestion, la maintenance et la mise en service, elle est
effectuée par des informations de surdébit transportées dans les trames. Chaque
couche d’un réseau SDH (niveau d’encapsulation) dispose de moyens propres de
gestion. Certaines données dites de bourrage sont incluses juste pour la
synchronisation.

Le multiplexage SDH

Pour la norme SDH, les niveaux sont organisés hiérarchiquement en STM-n


(Synchronous Transport Module, niveau n). Pour SONET il sont organisés en
STS-n (Synchronous Transport signal, niveau n)
Lors du multiplexage SDH, les données sont encapsulés dans des blocs (trames)
qui seront multiplexés pour donner des blocs de plus en plus gros jusqu’à obtenir
une trames STM. Chaque bloc porte un nom, on trouve : Conteneur (C),
Conteneur Virtuel (VC), Tributary Unit (TU), Tributary Unit Group (TUG),
Administrative Unit (AU), Administrative Unit (AUG), et Synchronous
Transport Module (STM). Un bloc de données SDH (C, VC, TU, TUG, AU, AUG,
STM) est toujours transmis en 125 µs, c'est la période clef des transmissions
SDH. Comme les blocs ne contiennent pas le même volume de données, cela
suppose l'utilisation d'horloge de plus en plus rapide au fur et à mesure qu'on
avance dans l'arbre de multiplexage. Le multiplexage SDH se fait en deux étapes.
Un premier niveau, dit niveau inférieur LO (Low Order) suivi d'un deuxième
niveau, dit niveau supérieur HO (High Order). Dans le premier niveau les VC-
LO sont multiplexés pour former les VC-HO, en suite, dans le 2ème niveau, les
VC-HO sont multiplexées pour former la trame STM (Fig. 1-7 et Fig. 1-12).

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