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Commission Bâle 2 – Fonds Propres

Économiques du Banking Book

Michel BILGER (Crédit Agricole)


Olivier de WITASSE (Société Générale)
Alexandre ADAM (BNP Paribas)
Participants

 Michel Bilger (CASA)

 Claude Grandfils (CASA)

 Loïc Tilloy (CNCE)

 François Le Corfec (CNCE)

 Alexandre Adam (BNP Paribas)

 Julien Delbet (Société Générale)

 Olivier de Witasse (Société Générale)

 Olivier Sarrus (La Banque Postale)

21/02/2008 AFGAP : Commission Fonds Propres Économiques 2


Sommaire

 Objectifs et définition
 Questions posées par l’indicateur
 Mesure du capital économique
 Exemple de calcul

21/02/2008 AFGAP : Commission Fonds Propres Économiques 3


Objectifs et définition (1)

Le pilier 2 du Nouvel Accord de Bâle est un élément


essentiel du nouveau dispositif d’adéquation des fonds
propres, dont l’objectif est double.

 Objectif 1 pour le superviseur :


 s’assurer que les établissements disposent de
systèmes d’évaluation et de surveillance de l’ensemble
de leurs risques et qu’ils disposent d’un niveau de fonds
propre conforme à leur profil de risque.

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Objectifs et définition (2)

 Objectif 2 pour les établissements :


 développer des techniques de contrôle et de gestion de
leurs risques

 mettre en place un processus interne pour l’évaluation


de leur capital économique (ICAAP : Internal Capital
Adequacy Assessment Process) adapté à leur profil de
risques et à leurs stratégies.

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Objectifs et définition (3)

Dans ce processus, l’établissement de crédit calculera les


exigences minimales en fonds propres dues au titre du
pilier 1 ainsi que le capital économique alloué en interne
pour couvrir l’ensemble des risques auxquels il est exposé.

C’est dans ce cadre que s’inscrit pour les


établissements la nécessité de calculer le capital
économique ALM.

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Objectifs et définition (4) :
définition du capital économique

 Le capital économique est le montant de capital


déterminé selon des bases réalistes qu’une banque
estime nécessaire de détenir pour faire face aux risques
qu’elle court

 Pratiquement il est calculé en déterminant le montant de


capital nécessaire à la solvabilité de l’établissement sur
une période de temps donnée selon une probabilité
déterminée à l’avance.

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Objectifs et définition (5) :
définition du capital économique
 Le niveau de capital économique est alors fonction :

 du profil de risque des établissements,

 de leur degré d'aversion au risque qui se matérialise par un objectif de


notation externe qu’elle détermine auquel correspond un seuil de
confiance : par exemple, un objectif de notation externe de AA- peut
correspondre à une probabilité de défaut de 0,03% à l'horizon d'un an.

 Dans le cas précédent, le capital économique au titre du risque de


taux dans le Banking Book représente le montant de fonds propres
que la banque estime nécessaire de détenir pour faire face, dans
99,97% des cas à l'horizon d'un an, à une perte extrême pouvant
mettre en péril sa solvabilité.

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Sommaire

 Définition et objectifs
 Questions posées par l’indicateur
 Mesure du capital économique
 Exemple de calcul

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Questions posées par l’indicateur (1)
 La définition du capital économique permet d’avoir de nombreuses
interprétations de ses modalités de calcul.

 En effet, il n’existe pas d’indicateur universellement adopté pour la gestion


ALM ni même de méthodologie commune à l’ensemble des établissements.

 Si bien que les résultats des calculs de capital économique dépendent très
largement des hypothèses sous-jacentes, elles-mêmes fonction des choix
stratégiques retenus par les établissements :

 conventions d’écoulement de certains produits (dépôts à vue et épargne-logement


notamment),
 modalités de prise en compte des options cachées,
 choix de modélisation,
 choix de la méthodologie utilisée : méthodologie statique vs méthodologie dynamique,
 modalités de prise en compte du coussin pour déterminer le besoin de capitalisation
effectif : distinction entre capital économique brut et capital économique net.

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Questions posées par l’indicateur (2)

 La standardisation des méthodes de calcul des indicateurs de


risque de taux et notamment du capital économique est alors très
difficile.

 La standardisation pourrait donner une mesure homogène pour


tous les établissements mais elle serait beaucoup moins fine et
quelquefois éloignée de la situation individuelle des banques.

 C’est pourquoi nous avons au sein du Groupe de travail essayé


de déterminer quelles étaient les différentes approches possibles.

 La proposition finale donne plusieurs méthodologies utilisables


par les établissements en fonction de leurs spécificités et
contraintes pour le calcul du capital économique.

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Questions posées par l’indicateur (3)
 Le Groupe de travail a tenté de répondre aux questions
suivantes:

 Périmètre du capital économique ALM : sur quels risques


ALM porte le capital économique ?

 Quelles sont les différentes sources de risque de taux à


prendre en compte dans le calcul du capital économique ?

 Quel choc de taux utiliser pour le calcul du capital


économique ALM ?

 Quel montant de capital économique ALM faut-il


effectivement capitaliser ?

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Questions posées par l’indicateur (4):
- quel est le périmètre du capital économique ALM ?
- sur quels risques ALM porte le capital économique ?
 La mesure du capital économique ALM porte sur le périmètre du banking
book

 L’ALM gère les risques de taux, de liquidité et de change portés par le


banking book :

 Le risque de change est généralement géré au sein des activités de marché


(trading book),

 la gestion du risque de liquidité est généralement réalisée au moyen de mises en


place de programmes fermes de concours extérieurs. Le superviseur évaluera la
pertinence de la gestion du risque de liquidité en analysant la diversification des
refinancements et la pertinence des scénarii de crise modélisés.

 Ces 2 risques ne font pas l’objet d’une mesure de capital économique au


titre des risques ALM.

 Le capital économique ALM porte sur le risque de taux uniquement.


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Questions posées par l’indicateur (5):
Quelles sont les différentes sources de risque de taux à prendre
en compte dans le calcul du capital économique ?
 La mesure du capital économique doit capter autant que possible
les différentes sources de risque de taux :
 le décalage de volume et d’échéance entre les ressources à taux
fixe et les emplois à taux fixe
 le décalage qui peut exister dans l’adossement d’emplois et de
ressources à taux variable indexés sur des taux de marché
différents ou sur le même taux, mais avec une date de repricing
différente
 les options clientèles contenues dans le bilan

 Suivant les établissements, les mesures doivent pouvoir être


réalisées avec ou sans prise en compte des productions
commerciales futures.

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Questions posées par l’indicateur (6):
Quel choc de taux doit-on utiliser pour le calcul du capital
économique ALM ?
 Le profil de risque des différents établissements les rend plus ou
moins sensibles aux différentes configurations de la courbe des
taux.

 Le choc standard de taux sur l’ensemble de la courbe a l’avantage


de la simplicité …

 mais il ne permet pas d’identifier des expositions dues à des


inversions et des pentifications de la courbe ou tout autre scénario.

 Plusieurs banques représentées dans le groupe de Travail utilisent


des modèles stochastiques de diffusion des taux d’intérêt pour le
calcul du capital économique.

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Questions posées par l’indicateur (7):
Quel montant de capital économique ALM faut-il effectivement
capitaliser ?
 Le capital économique représente la sensibilité en valeur des marges futures
engendrée par une évolution extrême et défavorable des taux d’intérêt.

 Cette mesure doit être mise en regard de la marge nette d’intermédiation nette
des frais de gestion associés (et éventuellement de la marge sur crédits) à venir
afin de déterminer le besoin de capitalisation effectif.

 Les pertes représentées par le capital économique n’étant qu’une partie des
marges d’intérêt futures, pour connaître les fonds propres requis face au risque
ALM, il faut comparer le capital économique calculé aux marges générées par
l’activité en situation ordinaire.

Le Groupe de Travail est d’accord sur ce principe.


Les modalités de détermination du coussin de résultat à
comparer au capital économique calculé sont par contre
différentes suivant les banques.

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Questions posées par l’indicateur (8):
Méthodes de calcul proposées
 Au final, le Groupe de Travail a retenu 3 méthodes de
calcul du capital économique :

 La méthode de base proposée par le régulateur permet de


calculer une perte potentielle en valeur pour un choc de taux
de 200 bp

 La méthode avancée permet le calcul d’une VaR sur la


valeur économique du bilan

 Une 3ème méthode en « Earning at Risk », plus riche et


moins standard mais aussi plus subjective consiste à
calculer le capital économique sur la base des revenus.

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Sommaire

 Définition et objectifs
 Questions posées par l’indicateur
 Mesure du capital économique
 Exemple de calcul

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Mesure du capital économique

 Nous proposons trois méthodes pour mesurer le capital


économique :

 Deux méthodes où le besoin de capital est exprimé dans un


référentiel économique

 Dans ce référentiel, le risque porté par les éléments du bilan est analysé
suivant leur valeur économique et non suivant leur valeur comptable

 Ce référentiel permet de rester cohérent avec le traitement Bâle II des autres


risques

 En pratique, nous proposons 2 sous méthodes :


 Méthode de base (proposée par le régulateur)
 Méthode avancée

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Mesure du capital économique

 Une méthode « Earnings-at-risk » où le besoin de


capital est exprimé dans le référentiel comptable
actuel (comptabilisation en couru)

 En pratique, les gestionnaires se concentrent sur la gestion


des revenus en couru et non sur la variation de la valeur
économique.

 La comptabilisation de certains éléments du bilan en Fair


Value (DAV, RA…) est très (voire trop) sensible aux
paramètres du modèle de valorisation.

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Mesure du capital économique :
Besoin de capital exprimé dans un référentiel économique

 Le capital économique au titre du risque de taux d’intérêt global du


Banking Book doit représenter le besoin réel de capital. Le calcul
doit tenir compte à la fois :

 de la perte potentielle de valeur dans un an : le calcul est effectué sur la base


de la Valeur Économique dans un an (espérance dans un an des flux du bilan
actualisés).

 du coussin qui protège les créanciers contre les pertes à venir.

Perte Potentielle de valeur = VaRIC (∆Valeur économique1an)

Besoin de Capital économique = Perte Potentielle de valeur – Coussin

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Mesure du capital économique :
Méthodes simplifiées de détermination du coussin
 Méthode de base : Dans les derniers documents sur le traitement du risque de taux, le régulateur définit
implicitement un coussin au-delà duquel le risque de taux doit être pris en compte:
Coussin = 20 % des Fonds Propres (Tier 1 et Tier 2)

 Les résultats futurs lorsqu’ils sont anticipés comme positifs protègent les créanciers contre les pertes de
la banque. Une méthode simplifiée de calcul du coussin consiste à retenir comme coussin les résultats à
venir sur les prochaines années :
Coussin = N années de résultats prévisionnels (avant impôts)

 En pratique, plusieurs banques conservatrices choisissent N = 1 an et la définition du résultat peut varier


d’une banque à l’autre :

Coussin = N années de Résultat brut d’exploitation


OU
Coussin = N années de marge nette d’intérêt nette des frais de gestion associés

 La marge au titre du risque de crédit (et toutes les autres marges déjà prises en compte dans des calculs
de capital économique au titre du risque de crédit, …) peut être exclue du calcul du coussin.

 Toutes ces méthodes ont l’avantage d’être simples mais ne constituent


qu’un minorant du coussin économique réel.

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Mesure du capital économique :
Méthode avancée de détermination du coussin
Il est possible de définir le coussin en restant dans le référentiel économique
:

 Dans ce référentiel, le coussin est constitué de la valeur économique latente


actuelle. Il s’agit de la différence entre la valeur économique des éléments du bilan
et leur valeur comptable. Cette valeur économique latente protège les créanciers
contre les pertes de la banque. C’est par exemple le cas pour les portefeuilles de
participations actions en plus-value.

 Ainsi, il est reconnu que le besoin réel de capital doit être exprimé dans un
référentiel comptable.
Coussin = Valeur Économique Latente

Besoin de Capital économique = Perte Potentielle de valeur – Valeur Économique Latente

 Dans le bilan d’une banque de détail, il peut y avoir une différence notable entre
valeur comptable et valeur économique sur le poste des dépôts à vue.

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Mesure du capital économique :
Perte Potentielle de Valeur : méthode de base (1)
 Le régulateur propose déjà un calcul simplifié de la perte potentielle de valeur en
approximant ce calcul de VaR à 99.97% (ou à 99.95%) par un calcul de sensibilité de la
valeur à un choc de 200 bps à partir des échéanciers de taux.
 “Principles for the Management and Supervision of Interest Rate Risk”, Juillet 2004, BIS
 « Exemple de méthode de calcul des chocs uniformes de taux de 200 bps sur les activités autres
que de négociation », Octobre 2007, CB

 Cette méthode nous semble particulièrement bien adaptée aux petites banques.

 1ére étape : Calculer une impasse nette de taux par bande de maturité
 Les immobilisations et les fonds propres sont inclus avec un amortissement conventionnel.
 Les éléments du bilan et du hors bilan sont traités à leur valeur comptable.
 Les éléments de bilan et de hors bilan retenus peuvent ne pas tenir pas compte de données de
production nouvelle.
 Les remboursements anticipés peuvent être pris en compte en fonction des données historiques
propres.
 Les produits optionnels sont convertis en équivalent delta.
 Les comptes courants débiteurs et créditeurs, les CSL sont écoulés linéairement sur 10 ans.
 Les PEL sont écoulés linéairement sur 8 ans (avec une possibilité de conventions d'écoulement
fonction de la génération).

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Mesure du capital économique :
Perte Potentielle de Valeur : méthode de base (2)
 2nde étape : Calculer la sensibilité à un choc de 200
bps de chaque position de taux de l’impasse

 3ème étape : Sommer des sensibilités pondérées


sur toutes les maturités

 4ème étape : Sommer les sensibilités par devises.


Cette étape donne alors la valeur de la perte
potentielle maximale pour une variation de taux de
200 bp.

 5ème étape : Comparer la perte potentielle avec les


Fonds Propres (Tier 1 et Tier 2) : le coussin est
constitué de 20% des Fonds Propres.
 Une banque est définie comme « Outlier Bank » (Banque
« Hors Normes ») d’après la réglementation Bâloise lorsque
sa sensibilité de valeur économique à un choc de 200 bps
est supérieure à 20% des Fonds Propres.

 Le besoin de capital est constitué par la partie qui


excède le coussin de 20% de Fonds Propres (dans le
cas où la perte potentielle excède 20% des Fonds
Propres, sinon le besoin de capital est nul).

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Mesure du capital économique :
Perte Potentielle de Valeur : méthode avancée (1)

 Il est possible de calculer directement la perte potentielle de valeur par une


Value-at-Risk (ou une Expected Shortfall) :

Perte Potentielle de valeur = VaR(IC) (∆Valeur économique1an)

 La valeur économique du bilan est égale à la valeur économique des actifs


moins celle des passifs. C’est également l’espérance des flux du bilan
actualisés. Ces flux sont constitués des flux de capital et généralement des
flux d’intérêt. La plupart des banques françaises incluent dans ces flux, les
commissions et les frais de gestion. Finalement cette valeur est calculée :

 soit à partir des échéanciers de taux

 soit par des formules analytiques

 soit par simulation avec un modèle de taux.

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Mesure du capital économique :
Perte Potentielle de Valeur : méthode avancée (2)
 Par rapport au modèle de base, certaines hypothèses de calcul de la valeur
économique du bilan sont généralement intégrées :

 La production nouvelle n’est pas prise en compte (le calcul est effectué sur la
base des contrats actuels et des clients actuels).

 La valeur économique est calculée sous probabilité risque neutre.

 Les options (explicites ou non) sont prises en compte au mieux en tenant


compte de leur convexité au pire en fonction de leur équivalent delta.

 Les ressources et actifs à vue sont représentés suivant leur échéancier


modélisé

 Le Book Fonds Propres et les immobilisations peuvent être intégrés à l’analyse


suivant une modélisation spécifique.

 Certaines banques tiennent compte de la valeur actuelle des marges dans le


calcul de sensibilité de valeur, d’autres non.

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Mesure du capital économique :
Perte Potentielle de Valeur : méthode avancée (3)
 La variation de valeur économique peut se calculer :

 soit par application d’un choc immédiat à la courbe des taux (choc
maximal potentiel sous probabilité historique)

 soit par diffusion des taux et de la variation de valeur économique


induite sur 1 an (avec une volatilité définie sous probabilité historique).

 La perte potentielle de valeur peut être calculée devise par devise


puis sommée sur toutes les devises. On peut également calculer une
perte potentielle de valeur sur la totalité des devises en tenant
compte des corrélations entre les différentes devises.
(L’inflation peut être considérée comme une devise à part)

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Mesure du capital économique :
Perte Potentielle de Valeur : méthode avancée (4)
 En pratique, de nombreux gestionnaires Grille de valeurs
ALM sont souvent handicapés par des *Quadruplet (TC,TL,TCR,TLR)
Facteurs de risque dans 1 an du bilan dans 1 an

problèmes de temps de calcul pour la perte TC : Taux Court


TL : Taux Long
potentielle de valeur liée aux options. En TCR : Taux Court Réel
TLR : Taux Long Réel
effet, il faut alors en théorie effectuer un
double Monte Carlo : un premier Monte Facteurs
de risque*
Carlo pour simuler les conditions de en 0
marché dans 1 an et un second pour interpolation
calculer pour chacune des conditions de plus proches voisins
dans la grille des facteurs
correspondance

marché dans un an la valeur de marché


des options.
1 an 30 ans
 Il existe deux solutions pour résoudre ce
double Monte Carlo :
 Proposer des formules analytiques pour 16,0 14,0 - 16,0
12,0 - 14,0
10,0 - 12,0

chacun des éléments optionnels du bilan 14,0


8,0 - 10,0
6,0 - 8,0

(Remboursement Anticipés, Dépôts à vue, 12,0 4,0 - 6,0

Valeur économique dans un an


2,0 - 4,0

…)
- - 2,0
10,0

8,0
 Proposer des « abaques » ou « grilles de 6,0

valeur du bilan dans 1 an » où la valeur de 4,0

l’option est déterminée sur un nombre 2,0

restreint de facteurs -

8%

0%

1%
6%

2%

3%

4%
4% Taux long dans un an

5%

6%
Taux court dans un an 2%

7%

8%

9%
0%

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Mesure du capital économique :
Calcul du besoin de capital
 Quelle que soit la méthode retenue, le besoin de capital doit tenir compte du
coussin. Ce coussin protège les créanciers contre les pertes de la banque. C’est
par exemple le cas pour les portefeuilles de participations actions en plus-value.

Besoin de Capital économique = Perte Potentielle de valeur – Coussin

 Dans le bilan d’une banque de détail, il peut y avoir une différence notable entre
valeur comptable et valeur économique sur le poste des dépôts à vue. Cette
différence de valeur se traduit souvent par des résultats prévisionnels fortement
positifs.

 Ainsi, le coussin va la plupart du temps être supérieur à la perte potentielle de


valeur sur 1 an. Le besoin de capital va alors être très fréquemment négatif ce qui
induit un besoin de capital au titre du risque de taux d’intérêt global la plupart
du temps nul.

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Mesure du capital économique :
Méthode type Earnings-at-Risk (1)

 Une analyse en Earnings-at-Risk (Revenus en Risque ou


EaR) peut compléter le calcul de besoin de capital :

 Le gestionnaire simule sur N années, un grand nombre de chemins de taux (avec


un modèle de taux type Hull et White). Sur chaque chemin de taux, on calcule
année après année une valeur de RBE. [En pratique, on tire généralement 1000
chemins sur 10 ans.]

 La simulation peut intégrer des aléas de comportement clientèle.

 La production nouvelle est alors intégrée dans les simulations ainsi que la
stratégie de couverture et de gestion du risque.

21/02/2008 AFGAP : Commission Fonds Propres Économiques 31


Mesure du capital économique :
Méthode type Earnings-at-Risk (2)

 La perte potentielle de revenu se calcule comme une Earning-at-Risk


(une Value-at-Risk sur le revenu prévisionnel).

 Il est alors possible de calculer le RBE prévisionnel année par année


comme une espérance du RBE sur les 1000 chemins de taux.

 Ce RBE prévisionnel constitue un coussin qui protège les créanciers


contre les pertes de la banque. Le besoin de capital associé à l’année N
peut se calculer comme la perte potentielle de revenus associés à
l’année N nette du coussin.

Perte Potentielle de revenus (année n) = EaR = VaR(IC) (∆RBEannée n)


Coussin (année n) = RBE prévisionnel (année n)
Besoin de Capital (n) = Perte Potentielle de revenus (n) – Coussin(n)

21/02/2008 AFGAP : Commission Fonds Propres Économiques 32


Mesure du capital économique :
Méthode type Earnings-at-Risk (3)
 Au final, on peut considérer que le besoin de capital économique se définit
comme la somme des besoins sur les N prochaines années.

Besoin de Capital économique = Somme actualisée des Besoins (n) sur N années

 Si, sur les 10 prochaines années, le RBE reste positif quelque soit le chemin de
taux, on peut considérer que le besoin de capital au titre du risque de taux
est bien nul.

 Cette méthode reste néanmoins moins standard que la méthode avancée

 Plus de subjectivité
 Plus difficile à mettre en oeuvre
 Trop riche en paramètres et donc facilement manipulable
 Modèle de production nouvelle
 Modèle de Dépôt à vue

21/02/2008 AFGAP : Commission Fonds Propres Économiques 33


Sommaire

 Définition et objectifs
 Questions posées par l’indicateur
 Mesure du besoin de capital
 Exemples de calcul

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Exemples de calcul :
Exemple de bilan Bancaire
Actif Passif
Dépôts à vue 30 0,00%
Crédits immobiliers 90 5,00%
Dépôts à terme 60 3,80%
 On considère un bilan bancaire avec les Immobilisations 20 4,00% Fonds Propres 20 4,00%
hypothèses suivantes : TOTAL ACTIF BILAN 110 4,82% TOTAL PASSIF BILAN 110 2,80%
Swap TR 30 4,00% Swap TF 30 4,00%
 le hors bilan est constitué de swaps
payeurs taux fixe échéancés linéairement Marge nette d'intérêt 2,2
sur 10 ans pour un montant de 30 Commissions -
 le modèle de DAV et de Fonds Propres Frais de Gestion - 0,3
donne un échéancier linéaire 10 ans Revenu Brut d'exploitation 1,9
Fonds Propres 20
 le stock de crédits immobiliers n’est pas Return on equity 9,6%
soumis aux RA, il s’échéance sur 10 ans
linéairement, son taux est de 5%
 les DAT courent sur 1 mois
 la courbe de taux est plate à 4% Impasse de taux

aujourd’hui 0
1 an 2 ans 3 ans 4 ans 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans 9 ans 10 ans

 les frais de gestion représentent 1% de


l’encours de DAV et la banque ne perçoit
-5

aucune commission. -10

-15

Valeur économique Valeur comptable Valeur économique latente


-20

Crédits immobiliers 94 90 4
Immobilisations 20 20 - -25

Swap - - -
Dépôts à vue - 26 - 30 4 -30
Dépôts à terme - 60 - 60 -
Fonds Propres - 20 - 20 -
BILAN 9 - 8,5

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Exemples de calcul :
Méthode de base
 En appliquant les sensibilités de la méthode de Bâle, on trouve un impact
de -2.5 pour un choc de +200 bps.
0 an 1 mois 1 an 2 ans 3 ans 4 ans 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans 9 ans 10 ans TOTAL
Impasse cumulée 0 -30 -27 -24 -21 -18 -15 -12 -9 -6 -3 0
Flux -30 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3
Pondération 0% 0,08% 1,43% 2,77% 4,49% 6,14% 7,71% 10,15% 10,15% 13,26% 13,26% 13,26%
Sensibilité - 0,0 0,0 0,1 0,1 0,2 0,2 0,3 0,3 0,4 0,4 0,4 2,5

Perte maximale potentielle = 2.5


Coussin = 20% * FP = 4
Besoin de capital économique au titre du risque de taux = - 1.5

 Il n’y a pas de besoin de capital au titre du risque de taux.

 A noter que notre banque n’est pas une « Outlier Bank »


 2.5 / 20 = 12.5% est inférieur à 20% * FP (=4).

21/02/2008 AFGAP : Commission Fonds Propres Économiques 36


Exemples de calcul :
Méthode avancée
 La méthode permet de tracer la
distribution de la valeur économique dans
1 an. 10,0% 100%

9,0% 90%

8,0% 80%

 De cette distribution, on tire le calcul de 7,0% 70%

besoin de capital économique suivant :

Distribution cumulée dans 1 an


Distribution dans 1 an
6,0% 60%
Distribution
Distribution cumulée
5,0% 50%

Perte maximale potentielle = 3.4 4,0%


99,97% scénario
40%

3,0% 30%

Valeur économique latente = 8.5 2,0% 20%

1,0% 10%

Besoin de capital économique au titre du 0,0% 0%

risque de taux = -5.1

5,2
5,4
5,6
5,8
6
6,2
6,4
6,6
6,8
7
7,2
7,4
7,6
7,8
8
8,2
8,4
8,6
8,8
9
9,2
9,4
9,6
9,8
10
10,2
10,4
10,6
10,8
11
11,2

11,6
11,8
12
12,2
12,4
11,4
Valeur économique dans 1 an

 Il n’y a pas de besoin de capital au titre


du risque de taux.

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Exemples de calcul :
Méthode Earnings-at-Risk
 Les calculs d’Earning-at-Risk Simulations de RBE annuel

découlent directement de ces


3,5

simulations.
3,0

2,5

2,0

RBE annuel
1,5

 Le besoin de capital économique 1,0

reste négatif. 0,5

-
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Horizon en années

 Sur aucun des 1000 scénarios


simulés sur 10 ans, le RBE ne devient Scénario 1
Année 0
1,9
Année 1
1,9
Année 2
2,0
Année 3
1,9
Année 4
1,6
Année 5
1,9
Année 6
1,9
Année 7
1,9
Année 8
1,8
Année 9
1,7
Année 10
1,7

négatif.
Scénario 2 1,9 1,8 1,8 1,9 1,8 1,7 1,8 1,6 1,9 2,0 2,0
Scénario 3 1,9 1,9 2,0 2,0 2,1 2,0 2,2 2,3 2,2 2,0 2,0
Scénario 4 1,9 1,9 1,6 1,7 1,8 1,5 1,7 1,7 1,9 2,1 2,1
Scénario 5 1,9 2,0 2,1 2,0 1,9 2,0 1,9 1,7 1,8 1,8 1,8
Scénario 6 1,9 2,0 2,0 2,0 1,9 1,8 1,9 2,0 2,2 2,1 2,1
… 1,9 1,8 2,0 1,8 1,8 2,0 2,0 2,1 2,2 2,1 2,1
… 1,9 2,0 2,1 2,1 2,3 2,2 2,0 1,7 1,8 1,8 1,8
Scénario 1000 1,9 2,0 1,7 2,0 2,0 1,7 1,5 1,8 1,7 1,8 1,8

RBE prévisionnel
(coussin) 1,9 1,9 1,9 1,9 1,9 1,9 1,9 1,9 1,9 1,9 1,9

 Il n’y a pas de besoin de capital au Earning at Risk 0,5 0,6 0,7 0,7 0,7 0,6 0,7 0,7 1,0 1,1

titre du risque de taux.


Besoin de capital - 1,5 - 1,3 - 1,3 - 1,2 - 1,3 - 1,3 - 1,2 - 1,2 - 0,9 - 0,8

Besoin de capital économique - 9,8

21/02/2008 AFGAP : Commission Fonds Propres Économiques 38


Conclusion
Le groupe de travail a permis des échanges sur les
méthodologies employées dans les différentes banques

 Au final, les grands principes de calcul et l’interprétation qui est faite des
résultats (notamment pour ce qui concerne la question de la capitalisation
effective du capital économique) sont similaires d’une banque à l’autre.

 Les seules différences résident plutôt dans les modalités de calcul et sont
liées aux spécificités de gestion des différents établissements

Les résultats de ces travaux et notamment les principes


retenus seront présentés à la Commission Bancaire.

21/02/2008 AFGAP : Commission Fonds Propres Économiques 39

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