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Microbiologie Médicale ECBU

I- Définition :
La plupart des infections urinaires surviennent par voie ascendante (voie fécale ou cutanée).
On définit une infection urinaire comme étant une bactériurie ≥ 10 UFC/ml, selon la
localisation de l’infection on l’appel cystite, urétrite, prostatite ou pyélonéphrite.

II- Indication :
- Brûlures mictionnelles ;
- Fièvre ;
- Chez la femme enceinte.

Rmq : 3 infections urinaires pendant un an => demander une écographie.

III- Facteurs favorisantes les infections urinaires :


1- Facteurs liés à l’environnement :
PH > 6 (état physiologique : PH < 5).
2- Facteurs liés à la bactérie :
Certaines souches d’E. Coli possèdent des adhésines leurs facilitant leurs fixation à la
surface de la muqueuse urogénitale leurs donnant ainsi une virulence particulière.
3- Facteurs liés au patient :
- Anomalies congénitales de l’arbre urinaire (reflux vésico-urétral) ;
- Anomalies constitutionnelles (malformation du col vésical) ;
- Anomalies acquises (lithiase, faible taux d’IgA sécrétoires, diabète, grossesse, miction
espacées.

IV- Diagnostique biologique :


1- Recueil des urines :
2- Examen direct :
a- Examen macroscopique (présomption d’infection):
- Trouble (opaque ou translucide) ;
- Hématique ;
- Présence de sédiment (s’il gène la lecture, le faire disparaître par chauffage).

b- Examen microscopique :
 Urine non centrifugée :
- Mélanger l’urine par plusieurs retournements;
- Observer (x40) d’une goutte sur cellule de Malassez :
• Leucocyturie : si > 10 /ml est considérée comme pathologique ;
• Comptage des hématies : proviennent de l’agression de la muqueuse
épithéliale vésicale ;
• Cristaux d’oxalates de Ca, Germes ;
• Cellules épithéliales : desquamation naturelle.

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 Urine centrifugée (culot urinaire) :


Si la leucocyturie est > 10 /ml, faire systématiquement un Gram sur le culot
urinaire (Cocci G+ «Staph-Strept », BGN « Klabs-Pseudo », Candida albicans).

Rmq : - Toutes infection urinaire causée par Candida albicans demander un test e de
glycémie (patient diabétique).
- Ne pas oublier de faire une coloration de Ziehl Nelson s’il ya leucocyturie sans
bactériurie.

c- Mise en culture et numération bactérienne :


 Technique de l’anse calibrée :
Grâce à une anse de platine périodiquement calibrée (10µl), ensemencer sur 3
stries parallèles + incubation à 37°C pendant 24H.
OBS : - pas de colonies (culture stérile) ;
- 1 seul strie => bactériurie < 10 UFC/ml;
- 2 stries => bactériurie entre 10 et 10 UFC/ml;
- 3 stries => bactériurie >10 UFC/ml.

 Technique à la lame immergée :


Cela consiste à immerger dans l’urine une lame dont chacune des faces est
recouvertes d’un milieu gélosé différent, laisser égoutter et incuber à 24H – 37°C.
La lecture se fait en comparant la densité des colonies par rapport à une gamme
étalon [10 ,10 , 10 …].

 Technique de numération de référence :

Après incubation à 37°C pendant 24H, chaque colonie qui pousse correspond à
10 UFC/ml.
La numération de la bactériurie est indispensable car elle permettra de faire la
différence entre infection urinaire et une contamination par la flore saprophyte.

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V- Antibiogramme avec identification des germes :


Les colonies seront ensemencées dans des mini galeries biochimiques (TSI, Urée-indol, citrate
de Simons …) en se basant sur les critères biochimiques de chaque germe.
L’antibiogramme est systématique, réalisé sur gélose de Muller – Hinton avec un choix
d’antibiotique qui se fera en fonction du germe isolé.

VI- Critères de l’interprétation de l’ECB des urines :

Leucocyturie Bactériurie Culture Interprétation


<  < 10 UFC/ml Négative Urine stérile.

>  ≥ 10 UFC/ml (+) 1 seule espèce I.U certaine.


≤  ≥ 10 UFC/ml (+) Entérobactérie I.U débutante.

- I.U possible à plusieurs


espèces ou d’une
≥  ≥ 10 UFC/ml (+) à 2 ou 3 espèces espèce contaminante.
- Refaire un ECBU de
contrôle.

Cas spécifique du bacille


tuberculeux (faire une
≥  < 10 UFC/ml Négative
coloration de Ziehl –
Nelson.

- I.U débutante possible.


   (+) - Contamination
<  10 - 10 UFC/ml
possible.

VII- Germes responsables :


- E. Coli ;
- Klabsiella ;
- Pseudomonas aurginosa ;
- Cocci gram (+) : Staphylococcus aureus – Streptococcus du groupe D (en milieu
hospitalier).
- Candida albicans chez les diabétiques déséquilibrés ou immunodéficients ;
- Bacille tuberculleux ;

Il n’est pas impossible de trouver une ou plusieurs étiologies.

• Rmq : Schistosoma heamatobium est un parasite responsable de la bilharziose


urogénitale en zone d’endémie.

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