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L’analyse financière est surtout tournée vers le futur. Une analyse s’intéresse donc au niveau
moyen des performances de l’entreprise mais également aux fluctuations autour de ce niveau
moyen car ces fluctuations constituent un facteur de risque.
Seuls les risques sur lesquels l’entreprise peut avoir une influence seront envisagés ici : le
risque de perte d’exploitation (section 1) et le risque financier lié à l’existence de charges
financières et à l’effet de levier dû à l’endettement (section 2).
On appelle risque d’exploitation ou risque économique les variations aléatoires du CAHT qui
affectent les prévisions relatives au résultats d’exploitation. Il désigne le risque lié à
l’incertitude du résultat d’exploitation.
C’est en effet la possibilité d’un écart entre le résultat d’exploitation réalisé et prévu qui
constitue le risque d’exploitation. Il existe diverses méthodes pour évaluer le risque
d’exploitation :
• Détermination du seuil de rentabilité
• Détermination du levier d’exploitation
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• Détermination de la dispersion du résultat d’exploitation.
Calculons pour 2 hypothèses de chiffre d’affaires (10 000 et 8 000) leur résultat
d’exploitation.
Le seuil de rentabilité (SR), point mort ou chiffre d’affaire critique, correspond au chiffre
d’affaires pour lequel l’entreprise réalise un résultat nul (ni perte, ni bénéfice). Il donne une
indication sur le niveau d’activité minimal nécessaire pour que l’entreprise dégage des
bénéfices.
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Graphiquement :
Revenus
Revenu de
l’investissement
Remboursement
Risque
financier
Cette analyse suppose que les charges d’une entreprise puissent être classées en 2 types de
charges :
• Les charges fixes ne varient pas au cours de l’exercice
• Les charges variables sont proportionnelles au chiffre d’affaires.
Cette optique coût – profit – volume n'est valable bien sûr qu'en courte période, car à LT les
frais fixes évoluent en fonction du volume global.
Alors CA = p Q
CV = v Q RE = (p – v) Q - CF
Exemple :
• Entreprise A :REA = 0,4 Q – 3 000
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• Entreprise B : REB = 0,6 Q – 5 000
Cette égalité donne l’expression du point mort en quantité. Celui-ci est égal au rapport entre
les frais fixes et la marge sur coût variable. Pour obtenir l’expression du point mort en valeur,
il suffit de multiplier les deux termes par le prix :
p Q0 = (p CF) / (p – v) = CF / (1 – v/p)
Donc SR = CF / α
Représentation graphique :
Il est possible de doubler l’axe des abscisses de chacun de ces graphiques par un axe gradué
en unités monétaires en multipliant le volume d’activité par le prix de vente unitaire (supposé
constant et indépendant du volume d’activité).
Chacun de ces graphiques fait apparaître une zone de perte et une zone de bénéfice situées de
part et d’autre d’un niveau d’activité Q0 ou V0 qui est le point mort de l’entreprise (ou encore
le seuil de rentabilité) pour lequel son résultat d’exploitation est nul.
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Coût
CA = p Q Bénéfice d’exploitation
de la période
Zone de
perte
Zone de
bénéfice
CV+CF =
v Q + CF
CF
Q0 Nombre d’unité de
bien
Coût
Marge =
Bénéfice
(p – v) Q
d’exploitation de
la période
CF
Q0 Nombre d’unité de
bien
Coût
Bénéfice
d’exploitation de la
période
Q0
Nombre d’unité de
CF
bien
RE = (p – v) Q - CF
V0 Nombre monétaire
du CA
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1.2.2 L’appréciation du risque d’exploitation par la probabilité que le SR
ne soit pas atteint
Cette méthode suppose que l’on connaisse la loi de probabilité du CAHT. Cette loi est
habituellement une loi normale.
Exemple : le CAHT réalisé par une entreprise est une variable aléatoire qui suit une loi
normale N(1000,200). Le taux de marge sur coût variable est de 0,25 et les CF s’élèvent à
225.
La sensibilité du résultat d’exploitation à une baisse du CAHT est plus ou moins grande
suivant les entreprises. Ce phénomène est exprimé par l’élasticité du résultat d’exploitation
par rapport au CA. Cette élasticité est également appelée levier d’exploitation (LE).
∆RE ∆ Q ( p − v)
( p − v ) Q − CF ( p − v) Q Marge sur coûts variables
e = RE = = =
∆CA p ∆Q ( p − v ) Q − CF Résultat d' exploitati on
CA pQ
Pour un niveau d’activité donné, la sensibilité du résultat d’exploitation par rapport à l’activité
est donc égale au rapport entre :
• Sa marge sur coûts variables
• Et son résultat d’exploitation
Ce qui signifie qu’à partir de ce niveau, une variation d’activité (positive ou négative) de 1%
s’accompagne d’une variation de résultat (positive ou négative) de e%.
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Exemple :
Plus le coefficient est élevé et plus le risque est grand. En effet, un rapport élevé signifie qu’à
une diminution donnée du CAHT correspond une diminution importante du résultat
d’exploitation.
e = CA / (CA – SR)
Cette formulation montre que le risque d’exploitation est d’autant plus grand que le CA est
voisin du seuil de rentabilité. De façon générale, il n’est pas bon pour une entreprise de se
trouver trop près de son point mort car c’est une situation extrêmement risquée. Pour diminuer
les risques résultant d’un levier d’exploitation élevé, certaines firmes sont amenées à diminuer
leurs coûts fixes : recourir à la sous-traitance ou désinvestir. Lors d’une analyse financière, il
faut garder à l’esprit l’incidence des coûts fixes sur le résultat d’exploitation lorsque l’on
effectue des projections.
D’une manière générale, un risque résulte d’un caractère aléatoire d’une variable. Il est
fonction de la dispersion de cette variable et est mesuré par l’écart-type de la variable. Le
risque économique est donc mesuré par l’écart-type du résultat d’exploitation.
Exemple :
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Généralisation :
Var(RE) = α² Var(X)
On en déduit que le risque d’exploitation dépend, ce qui est évident, du risque d’activité
mesuré ici par la variance ou l’écart-type du chiffre d’affaire, et que la dispersion du résultat
d’exploitation est d’autant plus grande que le taux de marge sur coûts variables est grand.
• Tout d’abord, il faut qu’il soit possible de classer les charges de l’entreprise en fixes et
variables par rapport à un critère unique, le niveau d’activité.
• On fait par ailleurs l’hypothèse selon laquelle les charges variables sont
proportionnelles au niveau d’activité. C’est de toute évidence, une hypothèse très
restrictive qui masque de nombreux types d’évolution des charges en fonction de
l’activité.
• Enfin, la notion de charges fixes, ie de charges indépendantes de l’activité, correspond
à une capacité de production que ne modifie aucune opération d’investissement
pendant la période d’analyse. En effet, les opérations d’investissement, en faisant
naître de nouvelles charges d’amortissement, accroissent les charges fixes.
Le risque de perte globale, mesuré au niveau du résultat courant après impôt, dépend du
risque d’exploitation et du poids des charges financières, lesquelles peuvent être amplifiés par
l’effet de levier dû à l’endettement.
Le risque financier est donc lié à la chute de la rentabilité des capitaux propres. Il est
généralement appréhendé par la dispersion du taux de rentabilité financière et il est fonction
du niveau d’endettement (effet de levier financier). Pour les sociétés cotées, il est également à
partir du risque boursier.
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2.1 L’effet de levier dû à l’endettement
On a déjà vu que le résultat net dévolu aux actionnaires s’obtient selon le schéma du compte
de résultat :
Résultat d’exploitation A Re
- intérêts i Ddddddd
= résultat courant A Re – i D
- impôts sur les bénéfices t (A Re – i D)
= résultat net (1-t) [A Re – i D]
La rentabilité Rf des capitaux propres est alors le résultat net rapporté aux capitaux propres.
R = (1 − t ) [Re + (Re − i ) L ]
f
Avec L = D/CP.
Ainsi l’endettement, s’il peut enrichir les propriétaires peut aussi les appauvrir, c’est un
facteur de risque qui accroît la dispersion potentielle de leur revenu.
σ R f = σ (Re ) [1 + L ]
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Pour une entreprise financée uniquement par fonds propres, le risque financier est égal au
risque d’exploitation. Pour une entreprise endettée, le risque financier est (1+L) fois plus
important. Il est donc fonction du niveau d’endettement mesuré par L (soit D/C).
Les entreprises ne s’endettent pas pour bénéficier d’un effet de levier favorable. Il faut penser
que la politique de financement, et un recours éventuel à l’effet de levier, sont conçus en
fonction de leur stratégie de développement et des moyens financiers dont elles disposent
pour les mettre en œuvre.
Cependant, lors d’une analyse financière ie ex-post, il peut être intéressant d’étudier le rôle
de l’effet de levier comme facteur explicatif de la rentabilité financière. Cet examen consiste à
suivre l’évolution dans le temps, d’une part, de la différence entre la rentabilité économique
après impôt et le taux de rémunération des dettes financières et d’autre part du ratio
d’endettement.
Exemple :
Passif du bilan et le compte de résultat simplifié sur 5 années consécutives d’une entreprise.
Calculons, pour chaque année, la différence entre la rentabilité économique après impôt et le
taux de rémunération des dettes financières, ainsi que le taux d’endettement.
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Commentaire :
L’idée sous-jacente au Modèle d’Evaluation des Actifs Financiers (MEDAF) est que les
fluctuations du rendement d’un titre peuvent être attribuées d’une part à des facteurs
communs qui affectent l’ensemble du marché, et d’autre part à des causes spécifiques à la
firme considérée.
Rappel :
Le rendement est la mesure de la rentabilité que le titre a procuré au cours d’une période
donnée.
C −C
R = t t −1
t C
t −1
Ct −1 et Ct représentent respectivement les cours de l’action concernée à la fin de la période
t-1 et à la fin de la période t.
L’hypothèse essentielle qui est à la base du MEDAF est que les investisseurs composent leurs
portefeuilles d’actions en se préoccupant exclusivement de l’espérance, de la variance et des
covariances des rendements des titres. L'espérance mesure le rendement attendu du titre et la
variance mesure le niveau de risque du titre.
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Tous les investisseurs (Graphique 1) se trouvent confrontés à la même frontière efficiente,
notée S puisque :
Ø Si un titre se situe au-dessus de la courbe S, cela signifie que son rendeme nt attendu
est trop élevé. Il est donc sous-estimé et la hausse du prix fera baisser le rendement
attendu.
Ø Si un titre se situe en-dessous de la SML, cela signifie que son rendement attendu est
trop faible. Il est donc sur-estimé et la baisse du prix fera augmenter le rendement
attendu.
EA A
RF
σA
Chaque investisseur choisira sur cette courbe S, le portefeuille qui lui permet d’atteindre la
rentabilité la plus grande sachant le niveau de risque qu’il accepte de supporter.
R pf = XRF + (1 − X )RA
Où RF désigne l’actif sans risque et A le portefeuille d’actif risqué.
L’actif sans risque est un actif financier dont la variance est nulle (le rendement espéré est
certain). La covariance entre l’actif sans risque et un actif risqué est toujours égale à 0.
Une valeur de X égale à 1 signifie que toute la richesse de l’investisseur est investie dans
l’actif sans risque, tandis qu’une valeur nulle de X indique que l’investisseur place tout dans
le portefeuille risqué.
Le rendement d'un portefeuille composé d'un actif risqué et de l'actif sans risque est :
E pf = XRF + (1 − X )E A ⇔ E pf = E A + X ( RF − E A )
Le risque du portefeuille est :
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è σ pf = (1 − X )σ 2A
σ pf
è d’où X = 1−
σA
Le rendement et le risque du portefeuille sont des fonctions linéaires du rendement et du
risque des actifs risqués.
On obtient par remplacement :
σ pf E A − RF
E pf = E A + RF − E A + (E A − RF ) ⇔ E pf = R F + σ pf
σA σA
Cette équation correspond aux différents portefeuilles qui peuvent être composés à partir de
l’actif sans risque RF et du portefeuille A.
Les opportunités d’investissement que représentent les différents points de la demi-droite RFA
ne sont cependant pas les meilleures que l’investisseur peut atteindre. C’est ainsi que celles
représentées par les points de la droite RF B leurs sont supérieurs (graphique 2). Mais en fin de
compte ceux sont les points de la demi-droite RF M, la tangente à la courbe S tracée à partir du
point RF qui constitue les meilleures possibilités d’investissement pour l’ensemble des
investisseurs. Autrement dit, la demi-droite RFM constitue maintenant la frontière efficiente.
B
A
RF
Le point que choisira chaque investisseur sur la demi-droite RFM et par conséquent la
composition qu’il donnera à son portefeuille dépendra essentiellement de son aversion au
risque (i.e. du niveau de risque qu’il accepte de prendre).
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A l’équilibre, le portefeuille risqué de référence de tous les investisseurs est le portefeuille M
qui contient l’ensemble des actifs risqués du marché. Ce portefeuille se nomme le
portefeuille de marché .
E M − RF
E pf = RF + σ pf
σM
Pour étudier la relation entre le risque et le rendement d’un titre individuel, nous allons
considérer un portefeuille composé du titre i quelconque et du portefeuille de marché M. Ce
portefeuille de marché contient l'ensemble des titres existants sur le marché avec une
pondération pour chacun d'entre eux égale à la capitalisation boursière du titre. On utilise
généralement comme approximation de ce portefeuille un indice boursier tel que le CAC 40.
On obtient alors :
σ iM
E ( Ri ) = RF + [E ( RM ) − RF ]
σ M2
L'espérance de rentabilité du titre i est égale au taux d'intérêt sans risque augmenté d'une
prime de risque composée de 2 éléments :
Ø Le premier est l'excédent de rendement espéré du marché par rapport à la
rémunération de l'actif sans risque. Il mesure donc la prime de risque que l'on s'attend
à percevoir quand on accepte de supporter un risque égal à celui du marché.
Il s'agit d'un rapport dont le numérateur est la covariance des rendements du titre i et
du portefeuille de marché. Ce risque est non diversifiable (i.e. non éliminable par la
diversification) ou encore risque systématique du titre i.
σ iM Cov( RM , Ri )
= = βi
Var(RM )
Risque systématique =
σ M2
Cette relation linéaire entre l'espérance de rentabilité et le risque β est appelée droite de
marché. Le β du portefeuille de marché étant égal à 1 et celui de l'actif sans risque à 0.
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E(Ri)
E(RM)
RF
βi
1
En substituant à la vraie valeur du risque systématique, son estimateur statistique βˆi dans le
MEDAF, on obtient :
E ( Ri ) = RF + β̂ i [E ( RM ) − RF ]
Cette relation fournit aux actionnaires une norme de comparaison. Elle leur indique le taux de
rémunération qu'ils sont en droit d'exiger étant donné le risque qu'ils acceptent. Puisque la
mesure du risque qui doit être prise en compte pour calculer le rendement exigé par un
investisseur se limite au risque systématique, nous porterons notre attention sur le paramètre
β. En effet, aucun investisseur ne sera prêt à rémunérer le risque diversifiable puisque celui-ci
peut être éliminer facilement en construisant un portefeuille d'actions de manière judicieuse.
Il est dès lors possible de classer les titres en 3 groupes en fonction de leur β :
Ø Si β i > 1 alors le titre i amplifie les mouvements du marché car il est plus risqué que
le marché. En cas de hausse, les titres connaîtront une rentabilité plus importante que
le marché. Toutefois, ils connaîtront une chute plus forte que le marché si celui-ci est
en déclin. Il s'agit donc de titres agressifs. Correspond à une anticipation de hausse du
marché.
Ø Si β i < 1 alors le titre i est moins risqué que le marché. Les fluctuations du cours du
titre i seront plus faibles que celles du marché. Il s'agit donc de titres défensifs.
Correspond à une anticipation de baisse du marché.
Ø Si β i = 1 alors le titre se comporte comme le marché. Il s'agit de titre neutre.
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A partir des taux de rendements et des bêtas de chacun des titres, le taux de rendement du
portefeuille et son bêta sont les simples moyennes pondérées par le poids de chaque titre dans
le portefeuille.
Démonstration :
Cov( Ri ; RM ) Cov(α1 R1 + α 2 R2 ; RM )
β= =
Var( RM ) Var(RM )
= α1β1 + α 2 β 2
En résumé,
Ø Le risque d'un portefeuille constitué de plusieurs actifs est en général inférieur au
risque de chacun des titres.
Ø Le risque global du portefeuille dépendra des pondérations des titres dans ce
portefeuille et de la corrélation entre les rendements de ces titres. Une parfaite
corrélation négative entre les taux de rendement des titres induit l'élimination du
risque.
Ø La combinaison d'actifs risqués au sein d'un portefeuille permet de définir un
ensemble de couples risque-rendement (anticipés) particuliers appelé frontière
efficiente. Un portefeuille sera dit efficient lorsqu'il se situera sur cette frontière, i.e.
lorsqu'il procurera, pour un écart type donné, le taux de rentabilité anticipé le plus
important. Par conséquent, un individu rationnel choisira toujours un portefeuille situé
sur cette frontière efficiente.
Ø Il y a deux types de risque : le risque diversifiable qui disparaît avec la constitution
d'un portefeuille composé d'un nombre suffisant de valeurs et le risque non
diversifiable. Un marché financier fonctionnant correctement ne rémunérera que cette
partie du risque.
Ø Toutefois, le fait de limiter le portefeuille à 2 actifs entraîne une perte de l'avantage lié
à la diversification. Il existe cependant un inconvénient lorsque le nombre d'actif pris
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en compte augmente car le nombre de covariance à calculer est égal à (n² - n)/2. Par
exemple, pour 20 actions il y a 190 coefficients. On constate que le risque du
portefeuille converge vers une valeur limite et que très rapidement, une augmentation
très importante du nombre de titres induit une baisse très faible du risque. Cette valeur
limite représente le risque non diversifiable.
σp
Risque diversifiable
Risque systématique
Nombre d'actifs
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Exemple :
Rendement du
Mois Rendement titre i
portefeuille de marché
1 10 4
2 3 2
3 15 8
4 9 6
5 3 0
Somme 40 20
5 (R − R ) (R − R ) / 5
Cov(Ri , RM ) ∑ i i M M
βi = = t =1
Var(RM ) ∑ (RM − RM ) / 5
5
2
t =1
Le risque de perte globale, dit encore risque de perte nette, est lié à la sensibilité du résultat
net aux variations de l’activité mesurée par le niveau des ventes ou de la production. On peut
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mesurer très facilement le risque de perte globale puisqu’il est le produit du risque
d’exploitation et du risque financier.
Marge sur coûts variables Résultat d' exploitati on Marge sur coût varia ble
e= × =
Résultat d' exploitati on Résultat courant Résultat courant
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20