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I – Introduction
Ce travail de stage a pour but de réduire les pertes diélectriques tout en essayant de
conserver la permittivité diélectrique élevée du matériau céramique CCTO. La poudre
d’oxyde est préparée par une méthode de chimie douce : la coprécipitation, suivie d’un
traitement de calcination des précurseurs oxalates obtenus. Il est proposé d’ajouter à la poudre
des additifs (verres : SiO2, B2O3 – oxydes : Cr2O3, ZrO2) avec différents pourcentages pour
chaque additif. Ces additifs seront ajoutés après calcination (950 °C/10h) de la poudre
d’oxalates.
Après mise en forme et frittage des poudres obtenues pour chaque composition, des
analyses par diffraction des rayons X et microscopie électronique sont effectuées. Les
propriétés électriques (permittivité, pertes diélectriques) des céramiques denses sont alors
comparées et discutées.
C’est en 1967 que Deschanvres et al. [1] ont réussi à substituer les ions M2+ dans les
pérovskites MTiO3 (M = Ca, Sr et Cd) par des ions Cu 2+ pour former la phase de composition
CaCu3Ti4O12.
La structure cristalline du CCTO a été déterminée pour la première fois en 1979 par
Bochu et al. [2]. Cette étude a montré que ce composé est de structure pérovskite, dont la
structure peut être décrite comme un enchaînement tridimensionnel d’octaèdre (TiO 6) mettant
en commun des sommets. Chacun des ces octaèdres est incliné d’un angle de 23,5° par
rapport à la direction qu’il occuperait dans la pérovskite idéale. Les atomes de Calcium
occupent des sites icosaédriques presque parfaits alors que les atomes de cuivre occupent des
sites plan carrés (CuO4). La figure 2.1 montre la structure pérovskite de la maille unitaire de
CCTO.
valeur de 2.72 Ǻ prévue à partir des rayons ioniques [3]. Ainsi, on peut déduire que l’atome
de calcium est dans un site trop petit. Comme il dilate le réseau, les liaisons Ti-O sont
soumises à une tension augmentant la polarisabilité de l’octaèdre TiO6 , qui est responsable
des propriétés diélectriques du CCTO.
II – 2 Propriétés électriques
Subramanian et al. [4] ont été les premiers à mettre en évidence, en 2000, les
propriétés diélectriques exceptionnelles des composés de formule générale ACu 3Ti4O12 (avec
A un cation bi ou trivalent). Ce matériau présente une importance pour la recherche du fait de
sa forte permittivité diélectrique dont les origines ne sont pas claires et font l’objet de
nombreuses discussions.
Le titanate de calcium et cuivre est un matériau qui peut être compacté puis fritté afin
d’obtenir une céramique pour fabriquer des condensateurs pour l’électronique. Ces derniers
sont caractérisés par leur capacité et leurs pertes générées par le matériau lui même. La
capacité d’un condensateur plan s’écrit : C = ε0εr.S/e, c’est une fonction de ε0 : la permittivité
relative du vide (ε0 = 8.85.10-12 F.m-1 ), de la surface S des armatures, de l’épaisseur e du
diélectrique et de sa permittivité relative εr. La nature de la céramique influence énormément
la valeur de cette constante. Les facteurs influant sont la taille des grains (ainsi que leurs
morphologie), la densité, les impuretés, la nature des phases additionnelles ainsi que leurs
pourcentages massiques.
II – 3 Méthodes de synthèse
Dans notre étude, c’est cette dernière qui sera utilisée comme méthode de synthèse de
la poudre d’oxyde CCTO.
III - Techniques Expérimentales
L’objectif de cette partie est de décrire les différentes étapes à parcourir pour arriver au
produit final que sont les céramiques denses. La technique qui sera décrite ici pour synthétiser
le CCTO est une méthode de chimie douce : la coprécipitation.
Le procédé consiste dans un premier temps à préparer des précurseurs oxalates à partir
d’un mélange de chlorures métalliques (CaCl2, CuCl2-2H2O, TiCl3) dans une solution
d’éthanol et d’acide oxalique. On obtient alors la poudre d’oxalate qui sera broyée et tamisée,
et subira un traitement thermique (calcination) pour aboutir à une poudre multiphasée
constituée de CCTO et de phases additionnelles (CaTiO3, TiO2 et CuO).
Lorsque la dissolution des sels métalliques est complète, les solutions 2 et 3 sont ajoutées
simultanément à la solution 1. Le mélange ainsi obtenu est homogénéisé par agitation pour
conduire à la quatrième étape.
+ 120mL H2O
Solution 2
TiCl3
Solution 1
Solution 3
Bullage d’air
Centrifugation
Séchage
Broyage
Calcination
CaCu3Ti4O12
+
(CaTiO3, TiO2 et CuO)
Mémoire de stage Institut Carnot -
CIRIMAT
Université Paul Sabatier 6
L’oxydation du Ti3+ en Ti4+ dans cette solution est assurée par un bullage d’air réglé
constant pendant toute la réaction. Le procédé est fait à température ambiante. Afin de
diminuer la constante diélectrique du milieu de synthèse et obtenir des particules plus
homogènes en taille et en composition, le volume d’eau est pris inférieur à celui de l’éthanol.
Le précipité obtenu est ensuite centrifugé (3500 tr/min, 10 min), séché à l’étuve à 80
°C pendant 20h et enfin broyé et tamisé à environ 250 μm pour éliminer les gros agglomérats.
Protocole de calcination
Le cycle de calcination des précurseurs oxaliques se fait dans un four à moufle sous air
statique à 950 °C pendant 10h, la poudre d’oxyde obtenue est constituée majoritairement de
CCTO et de phases additionnelles (CaTiO3, TiO2 et CuO) dont la présence est confirmée par
diffraction des rayons X. la quantité de précurseurs oxaliques calcinés dans est de l’ordre de
30g.
La figure 3.2. présente le cycle de calcination thermique des oxalates
Les additifs cités dans la littérature peuvent se classer en deux types : les verres et les
oxydes non verre. L’influence des ces additifs se manifeste sur la microstructure des
céramiques au niveau des joints de grains, par l’augmentation du caractère isolant de ces
joints de grains. Cela favorise une diminution plus ou moins significative des pertes
diélectriques des composants. La nature des additifs utilisés et les quantités introduites jouent
un rôle important et déterminent les propriétés électriques de la céramique.
Dans notre étude quatre additifs ont été traités séparément (verres : SiO2, B2O3 –
oxydes : Cr2O3, ZrO2), pour évaluer leur influence sur les propriétés électriques du CCTO.
La quantité de poudre CCTO utilisée pour faire ces mélanges est de 5g pour chaque
composition, les quantités d’additifs sont comprises entre 0.1% et 4% en pourcentage
massique. Les résultats obtenus seront abordés dans le chapitre IV.
Comme son nom l’indique, c’est au cours de cette opération que l’on obtient la
céramique crue qui consiste en des grains de CCTO placés les uns à côté des autres et
maintenus en place par un liant organique. Le choix de la méthode de mise en forme dépend
essentiellement de la structure géométrique du composant à réaliser. Dans notre étude ce sont
des pastilles qui seront préparées pour différentes compositions.
Les poudres sont alors mélangées à un liant organique (solution aqueuse d’alcool
vinylique à 4% en masse) qui favorise la tenue mécanique lors du pressage. Le rôle du liant
est d’enrober les grains pour former des ponts plastiques facilement déformables et aider les
agglomérats à se bien arranger. Le mélange poudre-liant est séché à l’étude à 80°C pendant 20
min, puis broyé et tamisé à environ 250 μm.
Enfin, le mélange réalisé est prêt pour le pastillage, la quantité pesée pour ces dernières
est d’environ 150 mg. Le compactage des échantillons s’effectue avec une presse uniaxial à
30 Bar et pendant 30 seconde. La poudre est placée dans une matrice en inox puis compactée,
les échantillons ainsi préparés sont de forme cylindrique de diamètre 6 mm et d’épaisseur 1.2
mm.
Une des phases finales du cycle d’élaboration du matériau céramique CCTO est le
frittage. Il en résulte de la minimisation de l’énergie libre de surface d’un solide et fait appel à
plusieurs mécanismes de transfert de matière (diffusion en surface et en volume, évaporation,
condensation et cristallisation). On peut distinguer trois étapes qui se produisent pendant le
frittage.
Ces étapes peuvent être résumées :
Après mise en forme, les pastilles préparées sont frittées par un cycle classique dans un
four à moufle sous air statique à 1100°C pendant 24h (d’après la littérature, ce couple
température/durée de frittage est le plus optimal). Les pastilles à fritter sont placées sur une
plaque en platine pour éviter toute diffusion, le tout disposé dans une nacelle. La figure 3.3 ci-
dessous montre le cycle de frittage.
II - 4 Techniques de caractérisation
Plusieurs méthodes de caractérisation ont été employées dans cette étude, afin
d’explorer la composition, la microstructure de notre matériau, l’influence des différents
additifs, les dimensions et densités des pastilles, et enfin les propriétés électriques des
céramiques. Les méthodes employées sont :
L’analyse par diffraction des rayons X permet d’obtenir des informations sur la nature
des phases cristallines présentes au sein d’un matériau, et d’autre part de connaître leurs
pourcentages relatifs les uns aux autres. L’appareil utilisé est un diffractomètre de type D4
Endeover (Bruker Axs). La source des rayons X est un tube à anticathode de cuivre et le
détecteur est une diode silicium-lithium. Les analyses sont faites dans un domaine angulaire
10-100° avec un pas de 0.013 et un temps de comptage par pas de 1s.
La deuxième technique, le microscope à effet de champs (MEB FEG), a été utilisé pour
certaines compositions. La différence par rapport au MEB réside dans le fait qu’on applique
un champ électrique au filament, ce qui pour effet une augmentation de la densité des
électrons qui tombent sur l’échantillon, augmentant le rapport signal/bruit et ainsi la
résolution.
L’appareil utilisé est un JEOL JSM 7200 F, dont les caractéristiques sont presque identiques
au MEB, sauf que la résolution maximale est de l’ordre de 1 nm.
L’analyse thermogravimétrique
L’appareil est constitué d’une canne sur laquelle sont déposés deux creusets en alumine
(référence et échantillon), d’une microbalance, d’un four de graphite et d’un thermocouple
différentiel.
Les mesures ont été effectuées sous un balayage d’air entre 20°C et 950°C avec une
vitesse de montée et de décente de 1.33 °C/min.
La balance hydrostatique
Cet appareil à été utilisé comme outil de mesure des masses et des densités des
pastilles frittées avec une haute précision, l’objectif est d’avoir une idée sur le degré de
densification du matériau après frittage. Plus on élimine la porosité (c .-à-d. que le frittage se
passe dans des bonnes conditions), plus la densité est élevée et le matériau dense. D’autre part
la mesure de densité est un paramètre technologique pour les applications de ce matériau.
Le principe de calcul de cet outil est basé sur la méthode de poussée d’Archimède. En
pesant les pastilles dans l’air (masse réelle de la pastille) et dans l’eau, on peut savoir la
densité par les relations (1) et (2) :
ρex = mair / mair – meau (1)
La balance hydrostatique est programmée pour faire ce calcul et donne directement les
valeurs de ρex. Il faut aussi prendre en considération, l’influence de la température sur les
mesures de densité, pour cela un thermomètre et mis à disposition pour connaitre la
température de l’eau. Il suffit d’introduire la valeur mesurée dans le programmateur de la
balance pour qu’il la prenne en compte.
Pour réaliser les mesures électriques sur les pastilles frittées, le dépôt d’électrodes est
une étape importante et obligatoire. Cela nécessite le dépôt d’une couche conductrice sur les
deux faces d’une pastille fritté. Dans notre travail, on dépose une couche de laque d’argent sur
les deux faces de chaque pastille séparément, la première face sèche dans l’étuve pendant
environ 15 min, avant que la deuxième soit déposée et séchée. Ensuite, un traitement
thermique sera effectué à 700 °C pendant environ 20 min, sous air et dans un four à passage,
le but est de brûler les espèces carbonées et permettre l’accrochage du métal (l’argent) sur le
matériau céramique (pastille frittée).
Après dépôt des électrodes, les mesures électriques sont faites à l’aide d’un
impédancemètre (Agilent 4294A Precision Impedance Analyser) à température ambiante, sous
un faible niveau d’excitation 1V et sur une large gamme de fréquence (40 Hz – 15 MHz).
Cet appareil permet de mesurer deux caractéristiques importantes, la capacité du
matériau et le facteur de dissipation (facteur de pertes). Après transfert des données mesurés
par l’appareil sur l’ordinateur, on calcul la permittivité électrique selon la relation (3) :
εr = e.C / S. ε0 (3)
avec
C : capacité mesuré par l’impédancemètre
S : surface de la pastille
e : distance entre les deux armatures (épaisseur de l’échantillon)
ε0 : permittivité du vide
Pour les résultats qui suivent, les valeurs de permittivité et de pertes diélectriques sont
présentées à 1 kHz.
IV – Résultats et discussions
IV – 1 synthèse du CCTO :
Plusieurs synthèses ont été effectuées pour préparer les poudres de CCTO, en changeant à
chaque fois la quantité de cuivre ajouté. L’objectif est l’élaboration de poudres de CCTO avec
un taux d’oxyde de cuivre (CuO) désiré amenant à de bonnes propriétés électriques. Le
tableau 4.1 rassemble toutes les manipulations de coprécipitation qui ont été faites et les
différentes masses et nombre de moles associées à chaque manipulation.
Tableau. 4.1 – masses et quantités de matières pour les différentes synthèses faites.
D’après les quantités de matière utilisées pour préparer les oxalates, la stœchiométrie
de réaction pour avoir le CCTO pur n’est pas respectée. Cela peut être expliqué par le fait que
la thermochimie de réaction nous amène à des oxalates non mixtes, qui vont engendrer [lors
de la calcination] la présence de phases additionnelles.
la figure 4.2 présente deux micrographies MEB d’une poudre de précurseurs. La micrographie
(a) prise d’une vue d’ensemble montre que les particules sont presque homogènes en taille et
en morphologie. La micrographie (b) montre une vue rapprochée de ces particules. Le
diamètre de ces derniers est compris entre 0.5 et 1μm.
(a) (b)
Tableau. 4.2 – les pourcentages relatifs des phases obtenus pour les différents synthèses
D’après les informations présentées sur les tableaux 4.1 et 4.2, on constate qu’en
augmentant la quantité de CuCl2 ajoutée, le pourcentage de la phase CuO augmente.
L’objectif est d’arriver à avoir un taux de la phase CuO compris entre 1.5 et 2.5 %, sachant
que la valeur optimale pour laquelle la permittivité électrique est la plus haute (5,4 10 5) [5]
d’après la littérature est de l’ordre de 2,4 %.
Dans cette zone de pourcentage en CuO la sensibilité au variation est plus importante,
car dés que la quantité de réactif de départ (chlorure de cuivre) subit un changement plus
considérable, le taux de CuO subit une variation très importante, ce qui as pour effet des
pertes au niveau des propriétés diélectriques.
La synthèse de réf (CCT 05) à été retenue comme référence pour la préparation des
mélanges (poudre + additifs) et comme poudre de départ pour cet étude.
Pour remonter à la signification réelle de ces pics et leurs interprétations, il fallait étudier
la composition des précurseurs oxaliques. D’après la littérature, le CCTO est composés de
trois précurseurs oxaliques simple (CaC2O4, 2H2O – Ti2O3, C2O4, 3H2O – CuC2O4)
principales [5]. La décomposition de ces derniers conduisent à un
dégagement de molécules de H2O, CO2 et CO. Avec formation d’autres
produit qui vont conduire à la formation du CCTO et les autres phases
additionnels.
Les analyses qui ont été faites sur la poudre d’oxydes de CCTO (réf CCT
05) confirme la présence de CCTO comme phase majoritaire, avec la
présence d’autres phases additionnelles CuO, TiO2 et CaTiO3. La structure
cristalline de la phase CCTO et des phases minoritaires ont été confirmées.
Le diffractomètre de la figure 4.4 montre les pics correspondant aux
différentes phases.
(a) (b)
Fig. 4.5 – Micrographe MEB d’une d’un poudre d’oxyde de CCTO après
calcination : (a) vue d’ensemble, (b) zoom sur les particules.
Les images MEB montrent que les particules ont une morphologie
quelconque et se présentent sous forme d’amas de grains submicroniques
de taille 1 μm.
écart Densité
Le échantillons 1 2 3 4 5 moyenne
type moyenne
la figure 4.6 montre deux micrographies qui ont été prises séparément
(la surface d’une pastille frittée de CCTO pur). La micrographie (a) pris par
MEB révèle la présence de gros grains de CCTO de taille micronique (5 μm),
en présence de plusieurs phases additionnelles de différentes tailles de grains sous forme de
petits grains et bâtonnets. La micrographie (b) confirme cet différence de taille, le contraste
chimique révèle également la présence de différentes phases.
(a)
(b)
TiCl3
Des analyses chimiques on été faites par MEB sur les différents endroits
de la surface. L’analyse montre que les grains en gris clair sont composés
de CCTO (phase majoritaire). Les bâtonnets en gris foncé sont composés
de TiO2 et les petits grains dispersés dans la céramique sont composés de
CaTiO3. Une phase supplémentaire à été détectée par un contraste vers le
blanc clair : le CuO.
Ces analyses confirment que la phase CCTO n’est pas la seule phase
présente et que d’autres phases cristallines sont présentes, ce qui
correspond également à toutes les analyses et études faites auparavant.
IV – 2 Résultats des mélanges CCTO + ZrO2
TiCl3
Les images MEB montrent que pour une fraction de 0.1% de ZrO2 il y a une influence
significative par rapport au CCTO pur, la morphologie des particules est presque la même.
Pour 2 % un grossissement de la taille des grains de CCTO est constaté pour certaines
particules, la taille moyenne des grains passe de 0.5 à 25 μm.
Caractérisation électrique
Les courbes ci-dessous (figure 4.8 et 4.9) montrent l’évolution de la permittivité et des pertes
diélectriques en fonction de la fréquence pour les deux mélanges CCTO + ZrO2, la courbe
CCTO pur est également représentée pour pouvoir comparer les résultats trouvés.
D’après les courbes, on constate que les permittivités diminuent avec la fréquence
pour toutes les compositions, on passant des basses fréquences à des hautes fréquences
l’évolution de la permittivité est la même. Vers les basses et moyennes fréquences une baisse
des permittivités est remarquée avec l’ajout de ZrO2. Les pertes diélectriques sont presque
constantes vers les basses et moyennes fréquences, alors qu’ils subissent une augmentation
importante vers les hautes fréquences. A une fréquence de 1 kHz, une réduction du facteur de
dissipation est envisagée pour la composition 2% dont la valeur est environ 0,3.
Afin d’étudier la reproductibilité de ces mélange, cinq échantillons ont été préparés
pour les deux pourcentages initiaux. Les résultats des mesures électriques et des mesures de
densité sont regroupés dans le tableau.
écart Densité
Les échantillons 1 2 3 4 5 moyenne
type moyenne
CCT 144 + ε 17069 27891 35912 24935 65635 34288 18776
ZrO2 0,1% 4,740
tan δ 0,369 0,675 0,308 0,306 1,001 0,532 0,303
CCT 144 + ε 85166 45854 68962 85202 62604 69558 16575
ZrO2 2% 4,828
tan δ 0,979 0,670 0,768 0,884 0,831 0,826 0,117
Dans un premier temps nous avons fait des mesures de densité pour chaque
échantillon, les résultats de densité sont reproductibles et ils sont de l’ordre de 4.8 g.cm-3, une
valeur qui est proche de la densité théorique du CCTO qui est de l’ordre de 5.01 g.cm -3. Cet
information peut nous donner une idée sur le degré de densification du matériau qui est
d’environ 94.3% et peut atteindre une valeur de 97%. Les résultats électriques ont été relevés
à la fréquence de 1 kHz. A cet valeur, les pertes diélectriques sont toujours élevées et nous
avons des valeurs moyennes de permittivités.
Donc on peut tirer que l’oxyde de zirconium n’a pas un effet satisfaisant pour notre étude,
puisque les valeurs de pertes désirées n’ont pas été diminuées pour les premiers essais, nous
avons décidés de s’arrêté à ces deux composition et passer à un autre additif.
Fig. 4.10 - Micrographies MEB et MEB FEG d’une céramique CCTO + B2O3
pour les différentes compositions.
Caractérisation électrique
D’après les courbes on constate que les permittivités suit la même loi en fréquence, les
permittivités diminue avec la fréquence. Pour les pertes diélectriques, vers des basses
fréquences les pertes sont très grandes sauf pour les compositions 3 et 4% qui sont diminués,
ils sont presque constants vers les moyennes fréquences et augmentent encore lorsqu’en
passant à des hautes fréquences.
Les résultats des mélanges qui ont été effectués avec l’oxyde de bore
(famille des oxydes verre) sont regroupés sur le tableau 4.4 Plusieurs
compositions ont été élaborées pour pouvoir tracer les propriétés
électriques en fonction de la composition, et pour savoir aussi l’influence
de certaines valeurs intermédiaires.
écart Densité
Les échantillons 1 2 3 4 5 moyenne
type moyenne
CCT 144 + ε 95234 94152 131323 103326 74044 99616 20749
B2O3 0,1% 4,753
tan δ 0,913 1,141 0,832 0,831 0,848 0,913 0,132
CCT 144 + ε - 80667 69328 121331 71441 85692 24264
B2O3 0,5% 4,739
tan δ - 0,723 0,579 0,864 0,746 0,728 0,117
CCT 144 + ε 137498 113788 133929 108966 101061 119049 15927
B2O3 1% 4,744
tan δ 0,556 0,695 0,690 0,791 0,746 0,696 0,088
D’après les résultats représentées sur le tableau, On constate que pour des compositions de
1%, 2% et 3% les permittivités deviennent plus importantes (un maximum à 2 %), dans ces
zones de composition le facteur de dissipation diminue pour atteindre une valeur minimale de
0.480 vers une composition de 3%.
Conclusion
D’après les résultats obtenus de tous les mélanges faits sur ce verre, des valeurs
importantes de permittivités sont atteints, mais les pertes diélectriques sont toujours encore à
des valeurs loin des objectifs. On peut tirer aussi que l’influence de ce verre sur la
microstructure du CCTO est considérable, puisque la fusion de ce dernier se fait à des basses
températures ce qui nous amènent vers une autre étude.
Les images MEB et MEB GEG des différentes compositions de CCTO + Cr2O3 sont
présentés sur la figure 4.13.
Fig. 4.13 - Micrographies MEB et MEB FEG d’une céramique CCTO + Cr2O3
pour les différentes compositions.
L’observation MEB et MEB FEG montrent que la morphologie de particule à
subit un changement important dans la microstructure. La taille des grains
est devenu très grande on atteignons s des valeurs de 150 μm par rapport
Caractérisation électrique
Les courbes (figures 4.14 et 4.15) ci-dessous montre l’évolution de la permittivité et les
pertes diélectriques en fonction de la fréquence pour les six mélanges CCTO + Cr2O3.
Pour avoir une idée générale sur l’influence de cet additif sur le
comportement électrique du matériau CCTO, les courbes des permittivités
Pour les pertes diélectriques, la valeur la plus optimale est observée à 1% d’oxyde de
chrome, on augmentons la quantité de ce dernier les pertes diélectriques sont augmenté pour
dépasser la valeur enregistré pour le CCTO pur.
Densité
Les échantillons 1 2 3 4 5 moyenne écart type
moyenne
CCT 144 + ε 109574 143755 - 154090 223386 157701 47743
Cr2O3 0,1% 4,740
tan δ 0,797 0,638 - 0,746 0,591 0,693 0,095
CCT 144 + ε 102632 98561 86586 85966 90829 92915 7399
Cr2O3 0,5% 4,758
tan δ 0,403 0,418 0,273 0,247 0,316 0,331 0,076
D’après ces résultats, on aperçoit que les valeurs de densités sont toujours les mêmes pour
les différents compositions que pour le CCTO pur, la reproductibilité des résultats électriques
il est meilleur par rapport aux résultats précédents de celles de ZrO2 et B2O3. On constate
que des valeurs de permittivités très basses sont atteintes, et que on arrive à atteindre des
valeurs de pertes très importantes de l’ordre de 10-1 pours des compositions intermédiaires. La
valeur la plus optimale est associée à la composition de 1%.
Les pertes pour cette composition baisse d’un facteur quatre par rapport au CCTO pur.
Pour aller plus loin nous avons essayé de traiter cette composition seul sous différents procède
thermique de frittage, toute on essayant de changer la vitesse de décente en température lors
de frittage des pastilles. Les résultats sont regroupés dans le tableau 4.6.
écart Densité
Les échantillons 1 2 3 4 5 moyenne
type moyenne
CCT 144 + Cr2O3 ε 59242 64347 63870 64817 57703 61996 3279
1% décente 4,734
50 °c/h tan δ 0,184 0,177 0,186 0,177 0,180 0,181 0,004
CCT 144 + Cr2O3 ε 63078 72056 67628 66572 71245
68116
3651
1% décente 4,778
150°c/h tan δ 0,166 0,152 0,141 0,135 0,147 0,148 0,012
D’après ces résultats, on constate que la décente en température lors du procédé de frittage
est un facteur influant sur les propriétés électriques de la céramique, pour une trempe (vitesse
très grande) les permittivités électriques augmente d’un facteur très important, alors qu’on
perd au niveau des pertes diélectriques (augmentation du facteur de dissipation). On constate
aussi que pour une vitesse de descente moins que celle qui est utilisé dans le protocole de
frittage, les propriétés électriques sont conservés. Les valeurs de ces pertes sont toujours
meilleures pour les deux cas.
On conclu qu’il y a pas d’intérêt de changer la vitesse de décente pour le protocole de
frittage, afin de baisser de plus les pertes diélectriques pour cette composition.
Conclusion
D’après les résultats des céramiques préparés de CCTO + Cr2O3, les pertes diélectriques
sont diminués d’un facteur important par rapport à notre poudre de base, et cela pour un
pourcentage intermédiaire de 1% en quantité de Cr2O3.
Les images MEB et MEB GEG des différentes compositions de CCTO + Cr2O3 sont
présentés sur la figure 4.17.
Les images MEB sur ces compositions montre que pour une composition de 0.1 % en
SiO2 un grossissement de certains grains est envisagé, on passant par les deux composition
0.5 et 1%, grossissement de tous les grains et apparition des phases CuO et SiO2 inter
granulaire, pour une compositions de 2% on aperçoit l’apparition d’une phase riche en trois
éléments (Ca, Cu et Si), à un moment ou le taux de SiO2 passent à des valeur supérieurs de
2% la taille des grains diminue et les phases additionnels enrichi les joints grains.
l’additif SiO2 ainsi que des pics nouveau qui attestent la présence d’un
dérivé formée pendant le frittage, après traitement des différents fiches, la
phase repéré est constitué de trois éléments (Ca, Cu et Si) dont la formule
est CaCu2Si2.
Caractérisation électrique
Les courbes (figure 4.19) ci dissous montre l’évolution de la permittivité et les pertes
diélectriques en fonction de la fréquence pour les six mélanges CCTO + Cr2O3
Pour bien observer ces résultats le graphe (figure 4.20) ci-dessous montre l’évolution de
la permittivité et le facteur de dissipation en fonction des pourcentages massiques en SiO2
Les résultats des différents mélanges faits de CCTO + SiO2 montrent une reproductibilité
très importante des propriétés électriques par rapport aux autres additifs, on constate que
lorsque on augmente la quantité mis de SiO2 dans ces mélanges, la densité diminue
approximativement en fonction du taux en SiO2.
D’après ces résultats on aperçoit que les pertes diélectriques sont diminuées pour des
compositions intermédiaires, au niveau des permittivités des valeurs moyennes sont atteintes
pour ces compositions. Une constation à été remarqué pour le composition de 0.1% qui
présente des valeur plus élevées de permittivité et de perte diélectrique, cela peut être expliqué
par une hypothèse, les mélanges pour cette composition sont faite avec une faible quantité
d’additif, on peut associer cette variation par rapport au CCTO pur par l’influence du mélange
à l’éthanol sur le poudre CCTO.
Conclusion
On peut tirer des tests faites sur le (CCTO + SiO2) que les propriétés électriques atteintes
sont très importantes, et que pour certaines compositions on arrivent à réduire les pertes
diélectriques d’un facteur important par rapport à notre poudre de base. Ces résultats peuvent
être expliqué par la bonne insertion de SiO2 entre les joints grains, puisque c’est un verre qui
fond à basse température, il favorise lors du frittage une bonne insertion de la phase CuO dans
les joints grains.
V – Conclusions et perspectives
Pour y remédier à cela, des ajouts de différents additifs à été faites sur la poudre
d’oxyde pour jouer sur la composition chimique et la microstructure de la céramique CCTO
frittée. L’influence des différents additifs sur les joints grains et la taille de grains à été
envisagée. Dans une autre démarche les propriétés diélectriques des céramiques préparées ont
été testées et comparées, dont l’objectif est de réduire les pertes tout on conservant des
permittivités acceptable. les résultats des ajouts de Cr2O3 et SiO2 ont porté des propriétés
électriques intéressantes pour la céramique CCTO, on faisant baisser les perte d’un facteur
quatre tout on gardant des bonnes valeurs de permittivités.
Nous suggérons, à la fin de cet étude, de mettre en jeu les paramètres de maîtrise
influents le procédé de synthèse, afin d’optimiser la synthèse par cette méthode de chimie (la
coprécipitation), et pour obtenir des poudres d’oxyde avec des pertes de l’ordre de 0.1, afin de
les tester sur les meilleurs additifs candidats. On pourrait aussi proposer d’utiliser la technique
de frittage (SPS) pour juger l’influence d’une densité maximale atteinte pour les mélanges et
l’effet sur les propriétés électriques.
Références bibliographiques