Ramonville21
N°2 MAI 2008
La lettre citoyenne
L'expérience politique de Ramonville
édito
21, amorcée à l'occasion des élections
municipales de mars 2008, mûrit et
s'affermit
Les crises écologique, sociale et
internationale, analysées dans notre
texte fondateur, se confirment à travers
la grave crise mondiale du libéralisme.
Ceux qui, comme notre Président de la
République, après avoir promu un tel
modèle et organisé le démantèlement
de la gestion publique de nos biens
communs, nous expliquent que tout
repartira avec quelques régulations et
en moralisant le capitalisme, nous
trompent !
Le véritable enjeu aujourd’hui est de
procéder à une conversion de nos
modes de vie et de tout notre système
économique et social pour aller vers
du mieux être pour tous : mieux
produire, mieux consommer, partager
les richesses, respecter notre
environnement et la nature, améliorer
le lien social et l'entraide… !
Si chacun d’entre nous peut agir dans
ce sens au quotidien, c’est avant tout
aux pouvoirs publics de créer les
conditions pour que tous les citoyens
oeuvrent à cette conversion. Hommes
et femmes convaincu-es de ce
nécessaire changement, nous devons
être bien plus présents dans les
espaces institutionnels où se prennent
les décisions.
La remobilisation citoyenne dans
l'action politique locale, au sein de
structures ouvertes et pluralistes,
comme Ramonville 21 nous semble
s’inscrire totalement dans cette
logique.
N’hésitez pas à venir renforcer avec
nous cette belle démarche. C’est le
moment !
Ouverture, Pluralisme, Ecologie, Solidarité
Le 21 novembre 2008 nous recevions Stéphane Coppey, président du SMTC-Tisséo
sur la question des transports. Une cinquantaine de personnes a participé à cette belle
soirée qui aura permis de mieux comprendre les enjeux du développement des trans-
ports collectifs dans notre agglomération.
Pour sa deuxième édition, le 15 mai 2009, le café 21 fera place à Jean-Claude
Boutemy qui, avec une question philosophico-politique, attirera à coup sûr nombre de
militants intéressés par la remise à plat des concepts qui fondent les corpus idéolo-
giques des partis. Le 20 Novembre 2009, nous accueillerons, Oumar Sivory
Doumbaya, jeune sociologue Guinéen, Ramonvillois de cœur, qui nous permettra de
découvrir un des volets des relations entre pays du nord et pays du sud, celui de la
place des intellectuels africains pour l’avenir de leur continent.
Le monde bouge et il faut en parler…
Se rencontrer, écouter, échanger, autour de thèmes divers et
variés… un temps convivial ou l’on se prend la tête sans se la
prendre vraiment…
Café 21
vendredi 15 mai 20h30
Restaurant La Chaumière, avenue Tolosane
SOCIALISME, PRODUCTIVISME, ÉCOLOGIE POLITIQUE
L’ÉCOLOGIE EST-ELLE SOLUBLE
DANS LE SOCIALISME ?
Introduction par Jean-Claude Boutémy
A l’heure où l’écologie devient un sujet à la mode, où les récupérations commerciales,
médiatiques et politiques sont nombreuses, il n’est pas inutile de réfléchir sur ses fon-
dements historiques, ses racines multiples, pour y voir plus clair. Dans les démocraties
actuelles, en France comme ailleurs, les clivages politiques s’organisent autour de la
problématique sociale, comme gestion ou contestation de l’économisme dominant.
L’écologie politique introduit dans ces débats et luttes sociales des éléments transver-
saux qui bousculent les anciens repères, et qu’il est indispensable de bien analyser. La
remise en cause du productivisme en est un des clivages essentiel, d’où découlent
celles du développement, de la notion de progrès, du sens du travail
Premier compte rendu de mandat
Des élus « Ramonville 21 »
LUNDI 22 JUIN 20H30
Un an déjà…
Foyer d’Occitanie, 18 avenue d’Occitanie, Ramonville St Agne
Soirée ouverte à tous et à toutes
 Penser global ...
Dérèglement climatique global, actions locales
Aujourd’hui, tout le monde a entendu parler du réchauffement climatique.
Il y a peu, la plupart pensait qu’il s’agissait essentiellement de la fonte de la calotte glaciaire qui ferait monter
le niveau des mers et que cela concernait les générations à venir. De plus en plus de gens savent maintenant
que les effets sont en fait nombreux: modification, non seulement des températures, mais aussi de la pluviométrie
et de la fréquence et de l’intensité des phénomènes extrêmes (ouragans...). On sait aussi que cela a déjà commencé
et qu’il ne s’agit pas d’un avenir plus ou moins lointain.
On sait que tout ceci impacte sérieusement l’activité humaine et est déjà (mais sera dans le futur à bien plus grande
échelle) la cause de ce qu’on appelle déjà des « migrations climatiques »: des populations déplacées par dizaines
de milliers aujourd’hui, par millions demain (estimation: 200 millions de personnes déplacées de manière permanente
en 2050).
Et, bien sûr, des conséquences sociales et économiques importantes à travers de problèmes d’accès à l’eau,
de production alimentaire, de santé, d’usage des terrains etc.
Nicholas Stern, dans un rapport publié en 2006 à la demande du Chancelier de l’échiquier britannique,
calcule que le coût de la lutte contre le dérèglement climatique est certes important, mais cependant bien moindre
que le coût de ne rien faire. Ce rapport qui a beaucoup fait réfléchir, permet de comprendre pourquoi les plus hauts
dirigeants de la planète s’intéressent tant à la question. Une autre raison pour eux de s’y intéresser est
que la lutte contre le réchauffement climatique est l’occasion de développer de nouvelles technologies et de nouveaux
marchés – dont personne ne veut être absent.

Que peut-on faire au niveau
2 local pour diminuer
les émissions de CO2 ?
Quand on sait que les émissions de CO2
d’origine humaine sont dues pour plus de
moitié à l’habitat et aux transports (en pre-
mier lieu à l’habitat et en second lieu aux
transports), il devient évident que la priori-
té n°1 est la bonne qualité énergétique des
constructions et la priorité n°2 est la réduc-
tion des transports gros émetteurs de CO2 .
Ceci ouvre bien sûr de nombreuses pistes
d’action, y compris au niveau local : donner
de l’information, faciliter toute action allant
dans le bon sens par les divers moyens dis-
ponibles.
Pour l’habitat : agir directement sur la qua-
lité énergétique des bâtiments publics, inci-
ter les promoteurs à en faire autant, facili-
ter la démarche des particuliers voulant
agir sur leur propre habitat...
Pour les transports : favoriser l’écomobilité
tout d’abord par de bonnes décisions d’ur-
banisme, ensuite en favorisant les trans-
ports en commun et les modes doux (pié-
tons et cycles).
Et il y a encore autre chose
à faire ?
Outre la lutte contre la production de gaz à
effet de serre générateur de réchauffement,
il faut aussi lutter, on a trop souvent tendan-
ce à l’ignorer, contre les effets du dérègle-
ment climatique, dont on sait qu’il est
inévitable (la durée de vie du CO2 dans l’at-
mosphère est de 100 ans, et même si les
émissions étaient réduites drastiquement
aujourd’hui, on n’empêcherait pas un
réchauffement global).
Alors, que signifie sur
le plan local lutter contre
les effets du dérèglement ?
Pour celui qui plante des forêts pour produi-
re du bois, il s’agit de connaître le climat
dans lequel pousseront ces arbres tout au
long de leur cycle de vie (disons 70 ou 80
ans) afin de choisir des espèces adaptées
au climat et à son évolution. Aussi étonnant
que cela puisse paraître, Météo France est
à même de donner des indications sur
l’évolution du climat à cette échelle de
temps et avec un détail régional!
Pour celui qui dimensionne des buses
d’évacuation d’eau de pluie et des bassins
de rétention, il s’agit de le faire en prenant
en compte la pluviométrie et les phéno-
mènes extrêmes (orages...), non tels qu’on
les connaît aujourd’hui, mais tels qu’on sait
qu’ils seront au cours de la vie de l’équipe-
ment (qui doit, espérons-le pour le contri-
buable, être très longue).
Celui qui construit des bâtiments sait
concevoir un édifice adapté au climat de
Bordeaux; il sait aussi concevoir un édifice
au climat de Séville. Maintenant si dans la
durée de vie de la construction (disons au
moins 100 ou 110 ans), le climat de
Bordeaux devient celui de la Séville d’au-
jourd’hui, la construction, elle, doit être
adaptée aux deux climats!
Quelle est notre action,
en tant qu’élus écologistes ?
Alors que les logiques environnementales,
sociales et économiques ne laissent pas de
doute quant au sens des actions à mener, il
n’est malgré tout pas facile de convaincre.
Comment faire ?
Essayer d’expliquer à un professionnel de la
sylviculture, des travaux de voirie ou de l’ar-
chitecture que ses pratiques doivent chan-
ger, alors qu’il maîtrise un savoir en profon-
deur de son métier et que soi-même, la plu-
part du temps, on n’en a qu’une vague idée
(mais qu’on sait que le contexte a changé).
Convaincre une assemblée d’élus qu’il faut
modifier certaines pratiques alors qu’il est
si facile de trouver un consensus sans
vague sur les anciennes.
Voici des pratiques qui nous mettent sou-
vent dans la position de l’ « empêcheur de
tourner en rond » qui crée des problèmes là
où il n’y en a pas (en réalité : là où il n’y en
a pas encore de trop apparents)
Voici le sens du travail d’élus écologistes
qui ne sont pas aux commandes mais qui
ont une voix pour se faire entendre, poser
des questions et (petit à petit : le temps
paraît long parfois) faire prévaloir des
logiques de développement durable.
Jacques Cohen
 ... agir local
Procès AZF et risques chimiques
Nous attendons tous que le procès AZF
révèle les causes exactes de l’explosion et
identifie les responsabilités. Cette catas-
trophe a généré d’énormes souffrances. Au-
delà des blessures physiques, des senti-
ments d’injustice ont envahi les différentes
victimes, notamment chez les ouvriers et
les habitants. L’un des enjeux de ce procès
est d’aider toutes les victimes à retrouver la
sérénité.
Mais au-delà, n’oublions jamais que cette
explosion aurait pu provoquer des milliers
de morts si par effet domino les cuves de
stockage du gaz phosgène avaient été fissu-
rées par l’explosion. Ce gaz extrêmement
toxique était utilisé pendant la guerre de 14
comme arme de destruction chimique. Ce
risque réel était pointé depuis longtemps.
Aussi, sans minimiser les éventuelles res-
ponsabilités dans le processus de produc-
tion, nous ne pouvons pas faire l’impasse
sur la responsabilité politique des décideurs
de cette agglomération. Pendant plus de
cinquante ans aucun d’entre eux n’a jamais
voulu agir pour freiner l’extension de cette
bombe chimique au cœur de la ville et à
grande proximité de quartiers populaires et
d’espaces d’activités.
Rappelons que l’avenir de cette industrie
était débattu régulièrement dans les
conseils municipaux, dont celui de
Ramonville, à l’occasion des enquêtes
publiques organisées pour autoriser l’exten-
sion des activités de la plate-forme chi-
mique. Notamment en avril 2000, soit 16
mois avant l’explosion, la société Grande
paroisse (ex AZF) sollicitait une autorisation
pour augmenter ses capacités de produc-
Ligne grande vitesse
L’état fait voter les collectivités le couteau dans le dos
On aura rarement vu une telle méthode
pour pousser les collectivités à voter le
financement de la ligne LGV. Mise en
concurrence des régions, menace de non
réalisation, … la peur d’être les derniers de
la classe et que Toulouse soit isolée a fait le
reste. Après la décision hâtive de Martin
Malvy et de Pierre Izard, un par un tous les
principaux élus socialistes se sont alignés,
acceptant ainsi un fabuleux endettement
qui réduira significativement la capacité
d’action des collectivités, notamment en
faveur des transports locaux. Le Sicoval
contribuera pour 33 millions d’euros par un
emprunt de très longue durée. Le rembour-
sement annuel sera de l’ordre de 1,4 million
tion (15 % ammoniac, 18 % urée et 10 %
d’acide nitrique). Un vote défavorable à l’au-
torisation avait été arraché au Conseil
Municipal de Ramonville par les élus écolo-
gistes (7 voix contre, 3 voix pour, et 17 abs-
tentions). Il nous était pourtant opposé
régulièrement que la question de l’emploi
était déterminante et que les industriels pre-
naient de nouvelles mesures de sécurité…
et on nous répétait à l’envi que nous
n’étions pas très raisonnables de défendre
une telle position. Or, nos mises en garde
étaient totalement fondées. La raison se
trouvait bien de notre côté.
Aujourd’hui, nous persistons car au niveau
de notre agglomération et dans la plupart
des sites industriels à risques en France, la
question de la sécurité des populations et
des travailleurs n’est toujours pas prise en
compte sérieusement par l’État et les pou-
voirs publics. Pointons en particulier
qu’alors qu’une loi du 31 juillet 2003, consé-
cutive à l’explosion d’AZF, impose la mise
en place de Plan Particuliers d’exposition
aux Risques Industriels et Technologiques
(PPRT) dans un délai de 5 ans, ceux-ci ne
sont toujours pas mis en place. Sept sites
en Haute-Garonne sont concernés dont
deux sur le territoire du Sicoval. Les élus
verts de l’agglomération ont adressé en
novembre un courrier au Préfet qui vient de
les informer que les PPRT seraient normale-
ment approuvés d’ici 2 à 3 ans… Signalons
aussi que les stocks de nitrocellulose,
explosifs stockés en bord de Garonne
depuis 1918 dans l’eau des ballastières,
sont toujours là, à quelques centaines de
mètres du nouveau cancéropole.
Henri Arévalo
d’euros soit un tiers de la capacité actuelle
du Sicoval à dégager des économies pour
investir.
Les élus de R21 ont proposé au Conseil
municipal une motion manifestant de l’inté-
rêt pour cette infrastructure mais proposant
que le projet de protocole avec l’État ne soit
pas signé tant que de nouvelles négocia-
tions n’ont pas été menées. Au Sicoval,
après de longs débats, la décision a été
prise d’intégrer une série de réserves. Ceci
laisse quelques espoirs pour que dans un
deuxième temps l’effort financier du
Sicoval soit réduit. Toutefois, un « NON
parce que » aurait été bien plus fort qu’un
« OUI mais » … Christine Arrighi
Métro jusqu’à
Labège
La Ville de Toulouse et la Communauté
urbaine ont clairement signifié leur
refus de contribuer au financement de
la prolongation de la ligne B jusqu’à
Labège et préférent de nouveaux inves-
tissements intra-muros. L’écrasante
majorité des élus du Sicoval considère
ce revirement comme une trahison aux
engagements pris jusqu’à présent et
surtout une mauvaise décision quand
on connaît le succès de la ligne B et
tout l’intérêt de son prolongement au
regard du nombre d’usagers, tant tou-
lousains que du Sicoval concernés.
Nous réitérons notre appui à ce prolon-
gement tant cette solution présente
des garanties d’efficacité face aux
autres solutions envisagées. Nous
réaffirmons notre volonté pour que nos
collectivités, sans s’opposer et opposer
les projets entre eux, investissent mas-
sivement et prioritairement dans les
transports collectifs locaux au regard 3
de leur double intérêt : écologique et
social. Une réduction drastique pen-
dant quelque temps des énormes finan-
cements actuels en faveur de l’automo-
bile, hors questions de sécurité, doit
être notamment envisagé.
Être raisonnable aujourd’hui, c’est s’en-
gager avec force pour défendre les
transports collectifs et c’est utiliser
tous les leviers possibles pour faire
changer les positions de quelques-uns.
Être déraisonnable, c’est rester timoré
et faire les choses à moitié.
Le projet reste donc d’actualité et
même si dans de telles conditions sa
construction s’avèrera plus difficile, sa
réalisation pourrait être directement
assurée par le Sicoval avec un appui
conséquent du Conseil général qui a
toujours manifesté son soutien au pro-
jet. Un véritable bras de fer est engagé
entre la Ville de Toulouse et le Conseil
général. Le Sicoval quant à lui vient de
décider de poursuivre son action sur le
terrain judiciaire. Tout cela pourrait
entraîner une refondation de l’organisa-
tion des transports au niveau de l’ag-
glomération. Cela constituerait alors un
véritable échec de la gauche à
Toulouse, incapable de faire vivre les
principes de mutualisation au niveau
des investissements pour les trans-
ports en commun. C. A.
 Les six élu-es de R21
Zoom sur
Eric Thoumelou,
qui êtes-vous ?
Issu d’une famille ouvrière du bassin minier
d’Alès dans le Gard, j’ai commencé ma vie pro-
fessionnelle comme ingénieur technique dans
l’industrie automobile pendant 10 ans.
Politiquement engagé à gauche depuis toujours
grâce à l’action militante des réseaux de l’édu-
cation populaire proches du Parti Communiste
Français, après des démêlés syndicaux liés à la
mise en place d’une section syndicale CFDT
cadre, j’ai été muté vers un autre service, celui
des bâtiments de l’entreprise.
4 Cette réorientation d’abord subie, s’est révélée
une réelle opportunité de reconversion au terme
de laquelle -à 33 ans- j’ai rejoint l’école d’archi-
tecture et des Beaux Arts de Marseille après
une validation des acquis de l’expérience. C’est
en qualité de formateur à la chambre des
Métiers que j’ai touché du doigt les difficultés
émergentes du secteur du bâtiment et de ses
salariés, confrontés dès les années 70 à une
complexification croissante des technologies.
Il m’est apparu alors qu’il y avait un réel enjeu
à promouvoir l’insertion par l’activité écono-
mique (IAE) nouvel enjeu pour l’économie
sociale et Solidaire (ESS).
J’ai créé alors une entreprise d’insertion dans
la maçonnerie, une SCOP (société coopérative
ouvrière de production) dont le fonctionnement
était fondé sur le partage du pouvoir et du
savoir. Confronté à la réalité de l’expérience, j’ai
appris que dans ce type d’entreprise, il est
indispensable de recruter du personnel d’enca-
drement expérimenté issu du secteur écono-
mique fortement motivé par le social. On en
trouve. Le système actuel du profit avant tout,
trop souvent générateur de stress et d’insatis-
factions incite les cadres qualifiés à redonner
du sens à leur action professionnelle.
Par la suite j’ai pris des fonctions fédératives,
d’abord en Languedoc-Roussillon en qualité de
président de la fédération régionale des entre-
prises d’insertion puis comme secrétaire géné-
ral en Midi-Pyrénées.
Dans ce cadre, j’ai rencontré Henri Arévalo,
porteur du projet de la Maison de l’économie
sociale et solidaire qui s’installait à Ramonville
en 2001.
Eric Thoumelou
Conseiller délégué à l’Economie, l’emploi et la lutte
contre l’exclusion. Conseiller communautaire
Tu es donc installé à Ramonville à la
Maison de l’économie solidaire avec 4
collègues. En quoi consiste ton action
sur le terrain en Midi Pyrénées ?
En Midi-Pyrénées, l’IAE offre 750 emplois
(ETP) dans 45 entreprises du secteur concur-
rentiel marchand, développant un vrai projet
économique reposant sur la production de
richesses. Pour accompagner des personnes
en cumul de handicaps socioprofessionnels, il
faut se doter d’objectifs pédagogiques ambi-
tieux visant à les faire sortir de la précarité et
des minima sociaux, en leur permettant d’ac-
céder à un emploi durable.
Il faut savoir à cet égard qu’1 e investi par
l’Etat dans le dispositif des Entreprises
d’Insertion lui permet d’en récupérer 2 (les
personnes devenant des salariés payant leurs
cotisations sociales, l’impôt… et ne sont plus
à la charge de la collectivité qui économise le
coût des minima sociaux : RMI et CMU
notamment).
Les personnes insérées bénéficient alors dans
l’entreprise d’un statut de salariés de droit
commun pendant les 24 mois que dure l’aide
financière de l’Etat et parfois du Conseil
Général, correspondant à la rémunération de
l’accompagnement socioprofessionnel.
L’économie sociale et solidaire, par l’IAE est
ainsi réellement créatrice de richesses, d’em-
plois et de développement durable, et n’est
pas une « sous-économie » mais bien un pro-
totype réaliste de nouvelles façons d’entre-
prendre, contrairement à ce que pensent
ceux qui méconnaissent le sujet.
Venons-en à ton engagement politique
au sein de la liste Ramonville 21. En
deux mots, comment et pourquoi ?
Dans le cadre de mon métier, je côtoie régu-
lièrement depuis 25 ans des décideurs poli-
tiques qui sont souvent désarmés face aux
questions de l’emploi, du développement éco-
nomique local …et du chômage avec son lot
de misère et d’exclusion. J’ai souhaité pour
ma part mettre à profit mes compétences
techniques, dans le cadre cette fois-ci d’un
mandat politique. Mes contacts réguliers
avec Henri Arévalo m’ont tout naturellement
conduit à accepter sa proposition de partici-
per à la liste Ramonville 21 puis après la
fusion, que j’ai souhaitée, à prendre la
Délégation « Économie, emploi et lutte contre
les exclusions » (sous-entendu du monde
économique), délégation nouvellement créée.
Alors pourquoi cet engagement ? Tout simple-
ment parce qu’à mon sens et contrairement à
ce qui est souvent admis, une collectivité
locale a des leviers, à son échelle, pour agir
dans le monde économique. Le SICOVAL a
d’ailleurs été avant-gardiste en la matière. Et
même s’il a cultivé pendant longtemps une
image élitiste dans les hautes technologies,
les débats du dernier séminaire ont montré
l’intérêt de nombreux conseillers communau-
taires pour l’économie sociale et solidaire,
portée il y a peu encore par une poignée
d’entre eux !
De façon très concrète, pourrais-tu nous
parler de ton action d’élu à Ramonville ?
Ma première action de conseiller-délégué a
été de faire l’inventaire sur le territoire de
Ramonville des locaux susceptibles d’être
loués et ayant un réel potentiel pour attirer
des entreprises, notamment celles inscrites
dans l’ESS qui, j’insiste, sont économique-
ment responsables tant dans la forme juri-
dique que dans l’activité, et qui ajoutent une
dimension plus humaine à leur gestion et par-
fois de l’insertion de personnes en « rupture
professionnelle », lorsque l’État les conven-
tionne en ce sens.
Une entreprise, coopérative ouvrière de pro-
duction (SCOP) par ailleurs déjà existante et
employant en France plus de 900 personnes,
spécialisée dans le câblage des réseaux inter-
net s’est ainsi installée depuis le 1er janvier
2009 dans des locaux libérés depuis peu rue
Claude Chappe.
Aujourd’hui, grâce entre autre à la proximité
du métro qui, outre ses atouts en faveur de
l’environnement, est un vecteur puissant d’in-
sertion pour ceux qui n’ont d’autre choix que
les transports en commun, nous avons plus
de 10 projets d’entreprises de l’ESS et d’inser-
tion désirant s’installer sur le territoire, dont
plusieurs sur Ramonville.
De ce point de vue, la confirmation de l’exten-
sion envisagée de la zone autour de la Maison
de l’économie Sociale et Solidaire sera déter-
minante pour satisfaire ces enjeux de déve-
loppement local et durable.
Il n’est jamais trop tôt pour s’engager dans
cette voie, tant il y a à faire dans ce domaine.
Les esprits doivent évoluer aussi sur leur
approche de l’économie sociale et solidaire
qui met pourtant de « l’éthique dans un
monde incertain » (E. Morin)
La crise actuelle nous démontre qu’il est
urgent de revoir nos modes référents de déve-
loppement économique reposant sur le profit
de quelques uns et de promouvoir la cohéren-
ce des valeurs humaines, sociales et
durables, pour tous.
Interview réalisée par Michel Peres
 s’activent…
Et un aperçu de l’activité...
Henri Arévalo
Conseiller municipal, Vice-Président
du Sicoval
Mon activité s’inscrit dans la
continuité du mandat précédent
avec le souci de faire aboutir plu-
sieurs projets engagés. Cette
année m’a permis :
- d’élaborer d’un document cadre vers un pro-
jet sportif et culturel du Sicoval qui pourrait
conduire à terme à une implication bien plus
forte de la communauté, avec le cas échéant
Christine Arrighi
Conseillère municipale
Après un mandat consacré aux
centres de loisirs associés aux
écoles (CLAE) au côté de Jean
Louis Charpenteau, adjoint aux
écoles et périscolaire, j’ai pris
en charge lors du mandat sui-
vant le secteur culture où j’ai contribué au
développement d’une politique culturelle
ambitieuse, accessible à tous, visant à l’inter-
disciplinarité, à la découverte et l’ouverture.
Interdisciplinarité par la mise en réseau des
différents vecteurs culturels de la commune,
Catherine-Marie
Chiocca
Maire-Adjointe à la petite enfance
La création de 2 espaces sup-
plémentaires dédiés à l’accueil
de la petite enfance, l’un au
métro, l’autre dans la zone sud
des coteaux, permet d’envisa-
ger la réorganisation du secteur
petite enfance pour développer l’action soli-
daire et offrir aux parents des services souples
d’accueil de la petite enfance centrés sur les
réponses aux nécessités familiales.
Cette réorganisation du service tend à davan-
Valérie Létard
Maire-Adjointe à la petite enfance
De la restauration à une réflexion
plus globale sur notre alimenta-
tion …
Missionnée pour aller vers une
cuisine plus raisonnée, j’ai été, à
mon arrivée, dans l’obligation de
faire un état des lieux tant sur l’équilibre alimen-
taire des repas servis dans nos cantines que
sur le fonctionnement général.
Ce diagnostic s’est fait pendant une période
charnière où des orientations nouvelles
Premier compte rendu de mandat des élus Ramonville 21
LUNDI 22 JUIN 20H30 Foyer d’Occitanie, 18 avenue d’Occitanie, Ramonville St Agne
des prises de compétences et la création
d’équipements à l’échelle du territoire.
Notamment, le concept de « bassins de vie »
qui a émergé à l’occasion du diagnostic sur le
sport est devenu un des axes de travail pour la
construction du nouveau projet du Sicoval.
- d’impulser d’une nouvelle démarche de tra-
vail autour du canal du Midi avec les com-
munes concernées qui pourrait aboutir à la
valorisation du canal comme un espace édu-
catif d’initiation à l’environnement avec plu-
sieurs lieux pédagogiques coordonnés, de
Ramonville à Ayguesvives.
les services communaux bien sûr mais aussi
tout particulièrement le réseau associatif,
découverte d’artistes de talents se consacrant
au jeune public, ouverture sur les pratiques
d’autres pays, qu’il s’agisse de musique, de
cinéma, de lecture, de théâtre, en salle ou de
rue.
Aujourd’hui, les enjeux de thèmes liés à la pro-
blématique des transports, des déplacements
urbains, de la définition des nouvelles modali-
tés de gouvernance de la communauté d’ag-
glomération du SICOVAL dont Ramonville est
membre font partie des questions auxquelles
je me consacre.
tage de multiaccueil dans les structures col-
lectives. Elle aura pour conséquence la réduc-
tion des listes d’attente tant dans les haltes
garderies que dans les structures collectives
et familiales. Pour cela, un système informati-
sé qui comptabilise automatiquement les pré-
sences des enfants (similaire à celui déjà en
place à la crèche associative Frimousses) va
être installé. Un travail particulier est mené
pour l’alimentation (de plus en plus raison-
née), les produits de soins des enfants (pas de
paraben) et les produits d’entretiens des
locaux (non toxiques).
Un Lieu d’Accueil Enfants Parents (LAEP)
ouvert le lundi et le mercredi va être créé dans
les locaux de la Halte Garderie Allende.
n’étaient pas encore d’actualité à cause du
bilan et du départ du directeur de ce service et
le recrutement d’un nouvel agent, changement
crucial et redynamisant dans lequel je me suis
pleinement impliquée.
Responsable d’un CLAE sur l’école Pierre
Mendes France, mais aussi en poste de direc-
tion, sur des centres de vacances, j’avais déjà
pu alors avoir une réflexion avec des anima-
teurs et impulser des débats autour des ques-
tions « repas ».
Depuis quelques mois, nous avançons beau-
coup plus rapidement grâce à une bonne com-
munication avec le service et un démarrage de
des cinq autres élu-es.
- de consolider des deux projets de coopéra-
tion décentralisée avec des collectivités
Guinéennes et Sénégalaises.
- de suivre du développement de l’économie
sociale et solidaire avec travail pour l’émer-
gence d’une zone dédiée à ce champ écono-
mique dans l’extension du Parc technologique
et à la réalisation d’une nouvelle maison de
l’économie solidaire.
Je participe également avec aciduité aux ins-
tances internes du Sicoval, à la démarche de
définition du projet communautaire de 2e géné-
ration.
Jacques
Cohen
Maire-Adjoint aux trans-
ports,déplacements, accessi-
bilité
En dehors du Sicoval et du SMEAT, mes actions
en cours dans le strict cadre ramonvillois concer-
nent notamment :
- La mise en route de nouveaux projets
(exemple : liaisons piétons/cycles : Av du 8 Mai
5
1945 - Bd Mitterrand ; Rd-Point du métro - Zone
Artisanale)
- Une réflexion sur différents aspects de la mise
en place d’une navette
- Un travail sur la promotion de l’ « écomobilité » :
Pédibus, Plan de Déplacements d’Entreprise,
efforts pour orienter les décisions d’urbanisme
vers des solutions favorisant l’écomobilité
- Des aménagements pour améliorer la sécurité
(exemple : traversée du Bd Mitterand à la hau-
teur du collège)
- Des aménagements pour faciliter l’accessibilité
à tous (exemple: mise à disposition de « bips »
de déclenchement des feux tricolores pour mal-
voyants ; distribution de « papillons » aux voi-
tures stationnées sur places réservées)
- Un diagnostic des points noirs de l’accessibilité
visant à planifier des actions d’amélioration (ce
travail, mené avec la Commission « Ramonville
Accessible à tous » a commencé par les établis-
sements recevant du public du secteur culture).
travail transversal avec le secteur jeunesse :
des progrès dans la diversité des produits ser-
vis sur les écoles ou à domicile, sur l’équilibre
mais aussi sur les normes sanitaires et de
sécurité.
Nous abordons maintenant la mission délicate
de tenter de s’approvisionner autrement et de
passer à un mode alimentaire plus respectueux
de notre environnement et de nos papilles !!
Bien entendu, nous essaierons que ce travail se
fasse collectivement et les agents, les enfants,
les associations de parents d’élèves et le per-
sonnel mangeant au restaurant municipal y
seront associés.
 Vie locale : urbanisme
nouvelle opération
Les Floralies et Marangon
La reconstruction des
Floralies est un projet
auquel R21 est très
attaché. Nous souhaitons
qu’il se réalise au plus
vite avec la garantie que
ses habitants retrouvent
des conditions de vie de
qualité sans que leur
budget en soit affecté.
Le maire a choisi de positionner cette recons-
truction dans une opération plus large de
création d’un nouvel espace à urbaniser de
plus de 15 hectares (dont seulement environ
4 pour les Floralies) avec à terme de l’ordre de
900 logements soit presque 3 000 habitants
supplémentaires. L’idée de la création d’un
écoquartier à cet endroit ne nous est pas
6 inconnue puisque nous l’avons portée lors de
la campagne électorale. Nous souscrivons
donc pleinement à cette ambition comme
illustration d’une volonté de transformation de
nos modes de vivre et d’habiter. Là aussi, ces
propositions pour un habitat écologique, nées
dans les années 80, ont fait leur chemin pour
s’imposer comme une évidence pour tous…
tant mieux.
De tels projets méritent d’être conduits avec
conviction et dans la plus large concertation.
C’est bien dans ce sens que nous avons émis
des réserves sur la méthode adoptée pour
l’adoption de la révision du PLU. En effet, en
moins de trois mois, sur la base d’une simple
étude et d’une concertation très limitée (du
moins en ce qui concerne la totalité du pro-
jet), un projet urbain majeur est décidé et sa
réalisation engagée.
Nous pensons que si le projet des Floralies
doit être mené rapidement par une procédure
spécifique, l’amorce du nouveau quartier
nécessite une démarche plus progressive et
sur la base d’une maturation partagée avec
tous les Ramonvillois. Nous avions d’ailleurs
proposé en conseil qu’avant de concevoir
cette nouvelle urbanisation de la ville, une
étude soit lancée pour analyser comment
cette création pouvait contribuer à l’émergen-
ce d’un vrai quartier le long du Boulevard de
Suisse, jusqu’à la résidence du Lauragais et
Soule. L’arrivée de presque 3 000 habitants
(soit 25 % de la population actuelle de
Ramonville) ne peut pas s’opérer sans que les
impacts sur les zones d’habitat environnantes
ne soient étudiés dans le détail.
Engager un tel projet aussi rapidement com-
porte nécessairement des risques de conten-
tieux qui pourraient avoir pour effet de retar-
der la reconstruction des Floralies. Nous nous
interrogeons également quant à la capacité
de notre commune à porter plusieurs projets
d’urbanisme en parallèle (fin de la zone des
coteaux, centralité, aménagement autour du
métro…), tant au niveau de l’expertise tech-
nique que sur le plan financier.
Centralité
Lors du dernier mandat, la municipalité
avait engagé une étude sur la question de la
centralité. Une nouvelle démarche est en
cours. L'idée en elle même reste actuelle
car notre cité souffre réellement de l'absen-
ce d'un espace public générateur d'une vie
sociale intense. Toutefois, il apparaît très
nettement que renforcer une centralité à
Ramonville autour du quartier de Marnac
s'avère particulièrement complexe sur le
plan urbanistique, humain et financier. Le
fait d'avoir une vision d'ensemble sur le
devenir de notre ville, notamment avec un
objectif de renforcement de la centralité, est
une excellente chose. Cela permettra aux
diverses opérations (ventes de terrains,
nouveaux aménagements privés et
publics,...) qui se réaliseront au fil de l'évo-
lution naturelle de la ville, de s’inscrire clai-
rement en cohérence avec cette vision. Il
nous semble toutefois, qu’au regard des
nombreuses opérations d’urbanismes en
cours, que concentrer les efforts pour la
réussite du quartier du métro, et organiser
sa prolongation urbaine en direction du pont
Marnac, le long du boulevard François
Mitterrand (déviation RN113), devrait être
privilégié. De toute évidence, outre l’effet
bénéfique sur le plan démographique et
esthétique, cette opération s’avérera la plus
facile à mettre à œuvre à tous les niveaux.
Nous invitons les Ramonvilloises
et Ramonvillois à participer aux
différentes réunions sur les pro-
jets en cours de mise en œuvre.
Par notre participation nous aug-
menterons leurs chances de
réussite. C’est cette attitude
constructive que nous adopte-
rons à R21.

Le SMEAT et la révision du SCOT

Les 117 communes de la grande agglomération toulousaine sont associées au sein du Syndicat Mixte d’études et
d’Aménagement de l’Agglomération toulousaine (SMEAT) pour adopter un Schéma de Cohérence territoriale (SCOT) qui
fixe les règles nécessaires à l’aménagement de cet immense espace et qui s’imposent alors aux communes et à leur Plan
Local d’Urbanisme (PLU). Avec aujourd’hui environ 900 000 habitants ce territoire doit être organisé afin d’accueillir à l’ho-
rizon 2030, selon les prospectives, environ 300 000 habitants supplémentaires.
L’enjeu principal est de savoir quel modèle urbain il faut adopter. L’idée d’une plus grande densification de la ville centre et
des communes immédiatement périphériques, comme Ramonville, a fait largement son chemin, comme une réponse adap-
tée aux enjeux écologiques et sociaux (Paris qui a la même surface que Toulouse accueille 5 fois plus d’habitants).
Toutefois, la tendance reste à un étalement urbain avec des choix qui risquent de repousser une grande partie des habi-
tants vers les périphéries très éloignées. Une ville étalée coûte cher en réseaux, énergie, … Il y est difficile de répondre
harmonieusement aux besoins des habitants.
Les élu-es écologistes, dont Henri Arévalo et Jacques Cohen, qui siègent au SMEAT interviennent pour freiner l’étalement,
urbaniser prioritairement autour des axes majeurs de transports en commun et préserver de grands espaces naturels ou
agricoles à proximité du cœur de ville.
 contributions au débat citoyen

Une deuxième salle, vite !

Depuis quelques semaines, on reparle
dans Ramonville (suite à des articles de
presse) du projet de deuxième salle de
cinéma. Certains l’appellent de leurs
vœux, d’autres n’en voient pas l’utilité.
Interrogée à plusieurs reprises, la citoyen-
ne et contribuable Ramonvilloise que je
suis, souhaite, ici, expliquer les raisons
d’un projet déjà ancien.
On m’a dit plusieurs fois :"Pourquoi une
deuxième salle ? La première est rarement
pleine"…Or…un cinéma n’est pas une
bouteille, on n’attend pas que la première
soit pleine pour utiliser la deuxième.
Lorsque l’on dispose de plusieurs écrans
c’est d’abord pour donner le choix aux
spectateurs.
L’équipe municipale dirigée par Pierre
Cohen et dont Christine Arrighi était
conseillère déléguée à la culture, en avait
accepté le principe et engagé le processus
en direction du Centre National de la
Cinématographie (CNC) pour obtenir son
soutien.
L’étude de marché, obligatoire avant toute
création de nouvel écran, a été réalisée en
2006 par la société Hexacom consultants.
Celle-ci avait conclu positivement sur l’in-
térêt de doter l’Autan d’une petite salle
supplémentaire (70 places environ) comp-
te tenu de l’offre cinématographique exis-
tante et de la zone d’attraction de l’Autan.
Son rapport final évaluait notre marché
potentiel en 2008 avec deux salles de
51.000 à 61.000 spectateurs (25 à 50% de
plus qu’aujourd’hui) soit plus de recettes
avec des dépenses à peu près identiques..
Appel d’offre réalisé, un cabinet d’archi-
tectes a ensuite, par deux fois, présenté
un projet trop coûteux à peu de distance
des élections municipales. Lors du dernier
conseil municipal du précédent mandat,
l’équipe sortante n’a pas voulu relancer un
appel d’offre.
La nouvelle équipe maintient le projet mais
le processus ayant été interrompu, nous
sommes au point mort, le temps passe et
il faudra repartir de la case départ.
Or, pour l’Autan, disposer de deux écrans
est toujours aussi utile, voire davantage.
La production cinématographique conti-
nue à se développer, le rôle d’une salle de
proximité reste de diffuser toutes sortes
de films, pour les publics les plus variés,
les 14-20 ans en particulier.
Seul un deuxième écran permettra de faire
« cohabiter » des publics ayant besoin du
même créneau horaire pour deux films dif-
férents : les retraités ou non actifs du ven-
dredi 16h avec un groupe d’élèves partici-
pant à un dispositif national d’éducation au
cinéma, deux groupes scolaires d’âges et
de programmes différents, les enfants
venus pour un ciné-goûter le mercredi
après-midi avec un public adolescent venu
voir un film de divertissement, etc. De
plus, les distributeurs sont toujours plus
exigeants sur le nombre de séances à pro-
grammer pour accorder aux salles les
films rapidement. Les spectateurs, eux
aussi, demandent plus de séances par
film.
La salle Ramonvilloise est classée Art et
Essai depuis l’origine et la deuxième le
serait bien sûr également. Ce classement
est assorti d’une subvention annuelle de
l’État (via le CNC) permettant de proposer
des films parfois moins porteurs mais qui
trouvent aussi leur public. Elle permet de
financer des animations autour d’invités
sans alourdir le tarif d’entrée et c’est aussi
ce qui fait notre différence….
La France bénéficie, en outre, d’un systè-
me spécifique, issu du principe français de
l’exception culturelle. Le CNC en est le
maître d’œuvre : pour chaque place de
cinéma achetée (quel que soit le film,
quelle que soit la salle), un fonds de sou-
tien au cinéma (français) est abondé qui
contribue à financer aussi bien la produc-
tion des films que l’entretien, la rénova-
tion, la modernisation des salles. C’est la
TSA (Taxe Spéciale additionnelle) sorte
« d’épargne forcée » que le CNC restitue
aux salles lorsqu’elles ont besoin d’amélio-
rer leur équipement, de se « rafraîchir »,
ou… de s’agrandir. On dispose ainsi d’une
sorte d’autofinancement à terme. La Ville
de Ramonville fait l’avance et récupère la
TSA au fur et à mesure, grâce aux entrées
réalisées, c’est ainsi que la salle actuelle a
été « remboursée » à la Ville.
Par ailleurs, deux salles peuvent fonction- 7
ner avec le même personnel, donc la
même charge salariale. Enfin, le projet pré-
senté fin 2007 prévoyait des équipements
pour améliorer sensiblement l’accessibilité
aux spectateurs sourds et l’arrivée de la
projection numérique pourra déboucher, à
terme, sur l’audio description à destination
des aveugles. Ramonville serait alors la
seule salle de l’agglomération à disposer
d’équipements de ce type.
Il est donc urgent de se pencher à nou-
veau sur ce projet si notre cité veut valo-
riser un équipement que beaucoup de
communes lui envient et qui perdra du ter-
rain s’il n’évolue pas.
Christine Antona

Quel nom pour l’école du centre ville ?

Lors de la restructuration des groupes scolaires du centre ville en 2004,
la question du nom du nouveau groupe scolaire est restée en suspend.
Depuis, les enseignants ont engagé un travail pédagogique avec les
élèves, en relation avec les parents. Cette démarche a fait émerger le
nom de Marie Curie. Le Maire a informé que l’école s’appellerait Jean
Jaurès à l’occasion du 150e anniversaire de sa naissance.
Choisir le nom d’une école est un acte conséquent à forte dimension
pédagogique et symbolique. Aujourd’hui, le choix municipal provoque
un rejet de la part des enseignants et des parents d’élèves.
Cela démontre une fois de plus que de tels choix doivent s’opérer dans
la concertation et le respect des acteurs locaux. Aussi, ne serait-il pas
opportun de reprendre une démarche concertée qui associerait toute la
communauté éducative, les Conseils de Quartier et le Conseil
Municipal ? Donner un nom de femme à une école serait une premiè-
re à Ramonville. Rechercher des noms de femmes remarquables, mais
peu célèbres, comme Clémence Royer, Ada Lovelace, Julie Daubié ou
Jeanne Schmal devrait également être envisagé.

Page d’expression libre. Les contributions n’engagent que leurs auteurs.

 Le collectif Ramonville 21
écologie, solidarité,
pluralisme, ouverture
Le collectif Ramonville21 rassemble des
femmes et des hommes conscients de
la nécessité d’une implication citoyenne
et politique forte face aux urgences
écologiques et sociales. Il ne se réduit
pas à la seule mouvance écologiste et
s’affirme dans une large transversalité
des courants politiques se reconnais-
sant dans les valeurs de solidarité. Tous
ceux qui souhaitent travailler dans un
cadre ouvert sont les bienvenus. Le col-
lectif rapproche celles et ceux qui n’op-
posent pas action politique à action
associative et citoyenne. Le collectif se
positionne clairement dans une pers-
R21 et les Européennes
Bien que le collectif R21 soit directe-
ment issu d’un long travail politique
local de la mouvance écologiste et que
8 son texte fondateur affirme clairement
un corpus d’analyse et de propositions
intégrant avec force la problématique
du développement durable, Ramonville
21 ne prendra pas part en tant que tel à
la campagne des européennes.
Ce choix a été réaffirmé par les militants
pour préserver R21 comme une structu-
re politique locale construite dans une
Comité local
Europe Écologie
Les Verts ont amorcé au niveau national
une démarche de rassemblement des
écologistes qui s’est traduite par la
constitution d’Europe Écologie pour les
européennes du 7 juin 2009. Ainsi, les
têtes de listes des huit régions seront
partagées entre membres des Verts
(dont Daniel Cohn Bendit) et militants
issus des combats associatifs et syndi-
caux (José Bové, Yannick Jadot ancien
Le lettre citoyenne est une publication
du Collectif Ramonville 21.
ramonville21@orange.fr
BP 7280
31522 RAMONVILLE Cedex
pective d’invention de nouvelles pra-
tiques politiques et de refondation du
mouvement écologiste et de la gauche.
Travailler au sein du Collectif
Ramonville21 n’est pas incompatible
avec l’adhésion à un parti politique, bien
au contraire.
Une charte a été adoptée qui donne un
cadre de travail et quelques règles de
fonctionnement. Le texte « analyse et
enjeux » est la base politique du collec-
tif. La charte et le texte sont
consultables sur notre site
(www.ramonville21).
volonté d’ouverture et de pluralisme
autour des valeurs d’écologie et de soli-
darité. Rappelons notamment qu’être
membre de R21 ne suppose pas l’adhé-
sion à un parti politique et que inverse-
ment la participation de militants
membres de différents partis politiques
est possible. C’est actuellement le cas
puisque le collectif compte dans ses
rangs des militants membres de diffé-
rents partis politiques.
directeur de Greenpeace, Sandrine
Bélier ancienne directrice de France
Nature Environnement et Jean-Pierre
Besset ancien Porte-parole de la fonda-
tion Nicolas Hulot). Un appel de soutien
à cette démarche peut être signé en
ligne sur le site www.europeecologie.fr.
Un comité local vient de se constituer à
Ramonville pour mener campagne.
Pour toutes informations complémentaires
(lieux des réunions)
www.ramonville21.fr
R21 dans majorité
municipale
La majorité municipale s’est construite à partir
de la fusion entre les deux tours des listes
« Ramonville pour tous » et « Ramonville 21 ».
Nous tenons à expliquer à nouveau aux
Ramonvillois que le groupe R21, bien que les
conditions de fusion ne lui ait pas convenu, a
fait le choix de la participation à la gestion
locale pour servir en priorité la commune et sa
population. Cette position a été retenue en
s’appuyant sur l’expérience accumulée pen-
dant les trois derniers mandats où le travail
réalisé s’est fait dans un climat de respect
mutuel.
Si le Collectif Ramonville 21 réitère son accord
pour une solidarité de gestion de majorité
municipale, il rappelle que cette solidarité ne
peut pleinement s’exercer que dans un cadre
clair de partage de toutes les informations,
avec un fonctionnement de groupe majoritaire
garantissant une réelle co-construction des
décisions et un respect total de tous les élus
quelle que soit leur étiquette politique. En
aucun cas cette solidarité ne peut se résumer
à une simple obligation de vote.
Le Collectif dénonce avec force l’exclusion
autoritaire du groupe majoritaire de Christine
Arrighi et Henri Arévalo, par lettre du Maire et
sans appel. Regrettons surtout que ces deux
élus, riches d’une solide expérience, ne puis-
sent, par ce fait, participer à la préparation des
positions de la majorité municipale.
Ramonville 21, avec ses élu-es uni-es, pour-
suit son travail dans la majorité municipale,
avec des élu-es dans le groupe majoritaire et
d’autres, de fait, en dehors.
La coordination de R21
Elections
européennes
Dimanche
7 juin 2009