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Mensuel des décideurs - Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc
Tests d’admission
21 mai 2011
Mai 2011
DOSSIER
BTP : un pilier de la croissance
marocaine Abdellatif Jouahri
L’actualité écono-
mique vue par le
service économique
de l’Ambassade de
France
Cahier central
Nouveaux adhérents
Vos infos pratiques
926
NUMERO 50ème ANNÉE
©Michel
Source Teuler
: CFCIM
Dispensé de timbrage
Autorisation n° 956
Chantiers en cours
Joël Sibrac
Président La mise à niveau de l’économie marocaine, engagée méthodiquement par
les autorités publiques depuis plus d’une décennie, conditionne le succès
d’un développement socio-économique qui se doit aujourd’hui d’être pé-
renne. Grâce à une politique volontariste et aux plans sectoriels engagés, le
Royaume du Maroc dispose d’une feuille de route claire et précise, qui doit
lui permettre de relever les défis de notre temps.
la modernisation et Vous avez pu en avoir une nouvelle fois confirmation ces dernières se-
maines, lors de la venue dans votre Chambre de Noureddine Bensouda, Tré-
l’amélioration de la sorier Général du Royaume, afin de présenter la réforme en cours des mar-
chés publics, ou encore celle de Jaouad Hamri, Directeur Général de l’Office
gouvernance au sein des Changes, venu lui aussi présenter à la CFCIM les chantiers en cours au
sein de l’Office.
des structures pu-
Votre Chambre, notamment à travers le travail réalisé par les différentes
bliques Commissions, participe bien sûr à cet effort et continue d’apporter, au quo-
tidien, sa contribution au développement du Royaume.
Aux mêmes dates et dans le même cadre - le Parc des Expositions de l’Of-
fice des Changes - se déroulera un autre événement d’importance, toujours
organisé par votre Chambre, en partenariat avec le Ministère de l’Energie,
des Mines, de l’Eau et de l’Environnement : le Salon EnR des Energies Re-
nouvelables.
Mai 2011
• Parc industriel d’Ouled Salah :
15 lots seulement restent à attribuer 6
ACTUS CFCIM ECHOS MAROC NTIC
8
Lancement officiel Office des Changes : Comment contrôler
du DEVCOM Maroc les chantiers en
cours
votre image sur
internet ?
L’invité de Conjoncture
Echos Maroc
DOSSIER • Office des Changes : les chantiers en cours 8
BTP : un pilier de la croissance
marocaine Abdellatif Jouahri
• Enquête de conjoncture économique 10
12
L’actualité écono-
mique vue par le
service économique
de l’Ambassade de
France
Service Economique de l’Ambassade de France
Cahier central
• L’économie en mouvement 12
13
Nouveaux adhérents
Vos infos pratiques • Secteur à l’affiche
926
• Les relations France-Maroc 13
13
NUMERO 50ème ANNÉE
Teuler
: CFCIM
• Affaires à suivre
©Michel
Source
Dispensé de timbrage
Autorisation n° 956
L’invité de Conjoncture 14
• Abdellatif Jouahri, Gouverneur de Bank Al-Maghrib 14
Rédacteur en chef
Philippe Confais
Immobilier 26
Comité de rédaction • Zones commerciales : une nouvelle génération de projets 26
Président : Serge Mak
Journaliste/secrétaire de rédaction :
Christophe Guguen
Ont participé à ce numéro : Dominique
Bocquet, Laurence Jacquot, Rachid Alaoui,
Finances 28
Anne-Sophie Colly, Franck Dautria et les • Bourse : 2010, l’année de la reprise 28
collaborateurs de la CFCIM.
© CFCIM
des conseils pratiques pour leurs projets de développement.
DEVCOM Maroc leur permettra également de découvrir les
• Mardi 10 mai dernières tendances en matière de développement com-
Réunion technique mercial, communication et marketing au travers de démonstrations, cas clients,
« Loi 09-08 sur la protection des conférences, innovations, diagnostics personnalisés, etc.
données personnelles : quels risques Au menu : plus de 100 « speed démos » animées par les entreprises exposantes, 30
et impacts pour les entreprises ? »
conférences réparties en 4 forums thématiques et la remise des Trophées DEVCOM
En présence de Richard Bertrand,
qui récompenseront les meilleures démonstrations dans 5 catégories (Performance
Gérant du cabinet Actecil
14h30 au siège de la CFCIM commerciale, Marketing multi-canal, Solutions de communication, E-commerce et
Innovation).
Contact : Contact :
Charafa Chebani Hicham Bennis
cchebani@cfcim.org hbennis@cfcim.org
Contact :
Meriem Yousri Rapport d’activité 2010 Inauguration royale
myousri@cfcim.org
Le rapport d’ac-
du projet INMAA
tivité 2010 de Rapport annuel
© Studio Najibi
L’Office des Changes a donc décidé de tir aux opérateurs économiques une
pallier aux insuffisances en lançant connaissance des textes, des risques
plusieurs grands chantiers. Le premier encourus et des possibilités de recours,
d’entre eux concerne l’actualisation et parce qu’aujourd’hui ce n’est pas le Jaouad Hamri, Directeur général de l’Office des
Changes.
la simplification des textes réglemen- cas ».
taires. « Ce sont des textes promulgués des pratiques frauduleuses », explique
essentiellement pendant la période Nouveau système d’information le Directeur général de l’Office. D’où la
coloniale. Ils sont en total déphasage Deuxième grand chantier de l’Office mise en place du contrôle sélectif, qui
avec l’évolution de l’environnement des Changes : le système d’informa- devra être renforcé par une exhaustivité
économique national et internatio- tion. « C’est la colonne vertébrale, un de l’information reçue des banques et
nal ». Jaouad Hamri pointe également des chantiers les plus structurants de des opérateurs. « Nous avons aussi mis
la multitude de textes – instructions, l’Office, car nous nous sommes aperçus en place un comité de transactions, en
circulaires, notes, lettres au GPBM – qui que les données transmises par les opé- attendant le nouveau texte de loi », pré-
les rendent inaccessibles et créent « un rateurs économiques et par les banques cise Jaouad Hamri.
véritable obstacle à l’acte d’investir ». ne permettent pas à l’Office d’exercer
Que propose l’Office des Changes ? des contrôles ciblés ». L’Office compte Vers une meilleure communication
« Nous nous sommes rapprochés du mi- donc mettre en place un système de re- Enfin, dernier grand chantier lancé par
nistère des Finances et porting avec les inter- l’Office des Changes : la communica-
nous estimons pouvoir C’est une inversion médiaires agréés (les tion. « L’Office a déployé des efforts
aller vers un Code des banques) qui permette importants en termes de facilitation de
Changes », explique
totale. On dira que tout d’alimenter la base de libéralisation. Par contre, les banques,
Jaouad Hamri. Ses ser- est libre sauf interdic- données et la rendre faute de ressources humaines compé-
vices se sont donc at- la plus exhaustive tentes dans le domaine, peuvent parfois
telés à la réalisation de tions, au lieu de dire possible. L’Office tra- ne pas assurer la diffusion de cette régle-
trois projets de texte. Le vaille également avec mentation des changes ; il nous arrive
premier concerne la re-
que tout est interdit les opérateurs écono- de recevoir des opérateurs pour des au-
définition des missions sauf autorisations spé- miques afin de mettre torisations alors que ces opérations sont
de l’Office et ses règles en place des comptes- totalement déléguées aux banques. Et
de gouvernance. « Au- ciales, comme c’est le rendus dématérialisés ça rejaillit sur l’image de l’Office, et du
jourd’hui, je dois vous (transfert de données pays, aux yeux des investisseurs poten-
le dire, le Directeur gé-
cas aujourd’hui informatisé). tiels ». L’Office prépare donc un véritable
néral de l’Office dispose de pouvoirs dis- Troisième grande insuffisance pointée plan de communication. Le site internet
crétionnaires exorbitants. Il est urgent par Jaouad Hamri : les contrôles « ta- a par ailleurs été nettement amélioré
que cette gouvernance change et qu’on tillons », sans impact réel sur les réserves ces dernières années et « il continuera à
se donne les moyens d’une gouver- de change « mais qui pénalisent cer- l’être », promet Jaouad Hamri.
nance moderne, avec à la fois un conseil taines entreprises qui ne devraient pas
d’administration, des comités d’audit, l’être, alors que dans le même temps, Christophe Guguen
de contrôle de gestion, etc. ». on va négliger des entreprises qui ont conjoncture@cfcim.org
comme une enquête de tendance à ca- Les secteurs de l’industrie et des services Des commandes supérieures aux prévi-
ractère indicatif. Elle permet de dégager s’inscrivent également dans une réelle sions
quelques grandes orientations sur la vi- dynamique de croissance. Respective-
sion de la conjoncture économique ac- ment 75 % et 84 % des opérateurs in- Le semestre s’est avéré meilleur que
tuelle qu’ont les chefs d’entreprises ad- terrogés font état d’une hausse de leur prévu avec près de 67,4 % des so-
hérentes à la CFCIM. En outre, on peut CA ce semestre. On peut souligner que ciétés interrogées qui ont vu leur
considérer comme significative la com- 29,2 % des sociétés industrielles ont volume de commandes s’accroître.
paraison avec les études réalisées les même enregistré un accroissement de Le secteur industriel enregistre la plus
semestres précédents selon les mêmes leur CA supérieur à 10 %. belle performance : l’accroissement des
méthodes. commandes concerne 70,8 % de ces en-
Un CA à l’export en légère récession treprises ce semestre, ce qui place cette
CA : Une progression continue Si 79 % des répondants affirmaient branche devant les services.
Au terme du second semestre 2010, exporter une partie ou l’ensemble
81 % des entreprises interrogées affi- Commandes
de leurs produits ou services au pre- Evolution 2nd semestre 2010
chent une croissance positive de leur mier semestre 2010, 70 % du panel est
70,8 %
CA contre 69,5 % au premier semestre concerné par l’exportation au dernier
65 %
67,6 %
&RPPHUFH
2010. L’indicateur augmente ainsi de semestre 2010. L’indicateur connaît
,QGXVWULH
6HUYLFHV
plus de 10 points. Cette progression ainsi une baisse de 9 points qui doit être
confirme le regain annoncé de la crois- relativisée, puisque 50 % des sociétés 20 %
16,7 % 17,6 %
15 %
sance. interrogées réalisent moins de 10 % de
5,4 %
9,5 %
13 %
0% 0%
La baisse significative du nombre d’en- leur activité à l’international, alors que
1RQUpSRQVH 3RVLWLYH 1pJDWLYH eJDOH
treprises enregistrant une diminution seulement 7,2 % des répondants génè- 6RXUFH&)&,0
de leur CA supérieure à 10 % vient corro- rent un CA à l’export supérieur à 90 %.
borer cette reprise. En effet, elles étaient 17 % des entreprises industrielles inter- Les entreprises se montrent plus opti-
12 % au cours du second semestre 2009 rogées réalisent plus de 90 % de leur mistes quant aux 6 mois à venir, avec
et 9,5 % au premier semestre 2010, et ne CA à l’export, ce qui représente une 68,8 % d’entre elles qui anticipent une
constituent désormais plus que 5,9 % progression de 2 points par rapport au hausse de leurs commandes. A noter,
des répondants. Le nombre de sociétés premier semestre 2010. toutefois, que 12,3 % prévoient une
affichant une hausse de leur chiffre baisse.
d’affaires supérieure à 10 % représente Les sociétés industrielles et de services
Part du CA Export / CA Total
30,4 % des répondants au second se- sont les plus confiantes quant à l’évolu-
mestre 2010 contre 19,5 % au premier
tion de cet indicateur ; respectivement
semestre 2010. 75 % et 70,3 % d’entre elles anticipent
Le nombre d’entités commerciales en-
un développement de leur activité au
registrant une croissance positive de
cours du semestre à venir.
leur CA s’élève à 80 %, contre 57,9 % au
En revanche, seulement 62,5 % des so-
premier semestre 2010 et 35 % des so- ciétés commerciales se montrent opti-
ciétés disent réaliser une progression 1RQUpSRQVH j j j
mistes quant à une évolution favorable
supérieure à 10 %. 6RXUFH&)&,0 de leur carnet de commandes.
ments reste stable (14,5 % des répon- favorable puisque 52,5 % d’entre elles 6HUYLFHV
37,5 %
25 % 24,3 %
investi moins de 2 % de leur CA, ils sont La création d’emplois a baissé de 10
passés de 43,8 % au semestre précédent points dans l’industrie, avec 33,3 % des
2,5 %
5,4 %
à 37 %. sociétés qui ont embauché au premier 1RQUpSRQVH 2XL 1RQ
3RVLWLYH
poursuit au second semestre 2010 et de- Contact : Charafa CHEBANI
52,5 %
50 % 1pJDWLYH
meure la première cause du développe- 05 22 43 96 33
eJDOH
40 %
33,3 % ment de la concurrence, selon 42 % des cchebani@cfcim.org
7,5 % 9,5 % lièrement pour les sociétés de services La CFCIM ne peut être tenue responsable de
(cité par 60,8 % des entreprises) et de l’utilisation et de l’interprétation de l’information
&RPPHUFH ,QGXVWULH 6HUYLFHV
commerce (35 %). contenue dans cette étude.
6RXUFH&)&,0
© Studio Najibi
(pont Moulay Hassan, pont à projets innovants « orientés marché ».
hauban), autoroute Fès-Oujda,
ligne ferroviaire à grande vitesse, Quatre clusters ont été créés dans cer-
Tanger Med, qui ont donné lieu à tains des secteurs identifiés par le plan
des présentations et discussions Karim Ghellab, Ministre de l’Equipement et des Emergence :
techniques approfondies. Transports
• Maroc Numeric Cluster (Casablanca)
- domaines : services mobiles / sécu-
Le Ministre de l’Equipement et des Transports, Karim Ghellab, sous la prési-
rité, monétique, droits numériques /
dence duquel se plaçait le séminaire, l’a ouvert par une conférence de haut
multimédia / progiciels
niveau replaçant ces grands chantiers dans le cadre de la politique générale - président : Mehdi Kettani, Directeur
et de la stratégie de développement économique et social du Maroc. général de Bull Maroc
La richesse du programme, la qualité des présentations, l’animation et la • Cluster Microélectronique (Rabat)
chaleur des échanges ont reflété l’étendue et l’intensité des relations exis- - domaines : systèmes embarqués,
tantes : les « pontistes » marocains occupent des postes-clés (dont celui de conception de circuits intégrés, op-
Ministre des Transports issu de la promotion 1990), leur amicale des anciens toélectronique et packaging
est la première hors de France, la première convention avec l’Ecole Hassania - président : Hicham Bouzekri, repré-
remonte à 1978… sentant de ST-Ericsson
© Studio Najibi
et lui confèrent un degré d’autonomie
en matière de définition et de conduite
de la politique monétaire, conformé-
ment aux meilleures pratiques au ni- Abdellatif Jouahri, Gouverneur de Bank Al-Maghrib
veau international.
Le cadre analytique de la politique mo- En matière de régulation du marché augmenter le montant de ses injec-
nétaire a, pour sa part, connu une pro- monétaire, Bank Al-Maghrib a pu tions dans le marché monétaire. Ces
fonde mutation, la Banque ayant adop- s’adapter au passage d’une situation injections ont été accompagnées par
té une nouvelle approche de diagnostic de liquidité excédentaire, durant la plusieurs baisses du taux de la réserve
des risques inflationnistes, reposant, première moitié de la décennie 2000 obligatoire qui ont ramené le ratio de la
en plus des agrégats de monnaie et de jusqu’au début 2007, à un besoin en réserve monétaire de 15 % à 6 %.
crédit, sur le suivi des évolutions de la liquidité et ce, en veillant à ce qu’il n’y Pour 2011, la Banque centrale compte
sphère réelle et de la sphère financière. ait pas de rupture brusque de l’offre de poursuivre ses efforts pour que le sec-
Dans le même temps, afin d’asseoir sa crédit par les banques, mais plutôt un teur bancaire dispose des liquidités suf-
crédibilité, la Banque a œuvré pour le atterrissage en douceur et un retour fisantes à travers la révision du cadre
renforcement de la transparence autour graduel vers une situation normale. opérationnel de mise en œuvre de sa
de la décision de politique monétaire et politique à travers, notamment, un élar-
la facilitation de sa compréhension par Quelle appréciation fait Bank Al-Ma- gissement du collatéral et la révision du
le grand public, ainsi que pour l’amélio- ghrib de la liquidité du système ban- calendrier des périodes d’observation
ration du contenu et de la fréquence de caire marocain ? de la réserve obligatoire.
communication. Le système bancaire marocain a été Par ailleurs, Bank Al-Maghrib continue-
En termes de résultats, la politique mo- marqué depuis 2007, par un resserre- ra d’encourager les banques à renforcer
nétaire a contribué à assurer un niveau ment des liquidités qui s’est toutefois leurs capitaux propres pour faire face à
d’inflation en ligne avec l’objectif de atténué à compter du dernier trimestre l’augmentation de leurs engagements
stabilité des prix, soit une moyenne de de l’année 2010. Cette amélioration long terme.
1,8 % entre 2000 et 2010, au lieu de 4,2 % s’est poursuivie au cours des trois pre-
entre 1990 et 1999. Elle a également fait miers mois de l’année 2011. Durant Comment le système bancaire se com-
preuve de réactivité, permettant ainsi cette période, l’insuffisance moyenne porte-t-il face à la reprise mondiale ?
de minimiser les effets de second tour des trésoreries bancaires s’est située à Dans un contexte de reprise graduelle
de la flambée des cours internationaux un niveau de 12,5 milliards de dirhams de l’économie mondiale, le secteur ban-
du pétrole et des matières premières ali- contre 18,8 milliards de dirhams à la caire, fort de son assise financière, a
mentaires entre 2006 et 2008, avant de même période de l’année dernière. consolidé ses fondamentaux.
contribuer au maintien de la vigueur de En effet, le creusement du déficit com- En 2010, il a vu ses indicateurs pour-
la demande intérieure au cours de l’an- mercial a beaucoup pesé sur la liquidité suivre leur orientation à la hausse. La
née 2009, face aux effets récessifs de la bancaire ces trois dernières années. distribution du crédit est demeurée
crise internationale. Ce qui a poussé la Banque centrale à soutenue, en dépit du ralentissement
de son rythme de croissance, qui s’est 2010 et de l’impact de la crise interna- à l’actualité régionale (Côte d’Ivoire,
établi à 8,5 % en 2010. Cette progres- tionale sur les recettes de voyage et les Tunisie,...) ?
sion s’est accompagnée d’une nouvelle transferts courants en 2009. Il est donc L’intensification de la concurrence sur
baisse du taux des créances en souf- possible de distinguer, globalement, le marché local a poussé les grands
france qui s’est affiché, pour la première deux phases. Une phase excédentaire groupes bancaires marocains à déve-
fois, en deçà de 5 %. entre 2001 et 2007 durant laquelle, lopper de nouvelles stratégies visant
En dépit de cette décélération du rythme les transactions courantes avec l’exté- à assurer des relais de croissance ex-
de croissance des crédits, le secteur ban- rieur se sont soldées par un excédent terne, une plus grande proximité avec
caire a réalisé globalement des résultats de l’ordre de 2,2 % du PIB en moyenne. les marocains résidant à l’étranger et
satisfaisants. Le bénéfice net cumulé Ce résultat s’explique notamment par un accompagnement efficient des opé-
ayant marqué une hausse de 5 %, en les bonnes performances enregistrées rateurs économiques.
léger retrait par rapport au niveau de aux niveaux des recettes des voyages Cette stratégie commence à donner
2009, qui était de 7 %, dégageant une et celles des MRE, dont les hausses ont des résultats. Ainsi, selon les données
rentabilité des actifs de 1,1 % et une ren- atteint en moyenne annuelle 15,5 % et de fin décembre 2010, l’activité à l’in-
tabilité des fonds propres de 14,2 %. 15 %. La deuxième phase entre 2008 ternational a contribué pour près de
Sur le plan prudentiel, le ratio de solva- et 2010 a été marquée par un déficit 14 % au volume d’activité des banques
bilité du secteur ressort à 12,3 % avec un moyen du compte courant de près de ayant des implantations à l’étranger.
Tier1 de 9,7 %. 5 % du PIB, suite à l’aggravation du Elle a été également à l’origine de 15 %
solde négatif de la balance commer- des dépôts, 13 % des crédits et 9 % du
Comment expliquez-vous le faible taux ciale qui a atteint en moyenne 21,6 % résultat réalisé.
d’inflation enregistré au Maroc ? du PIB. Quant aux recettes des voyages Bank Al-Maghrib, tout en appuyant
Historiquement, le Maroc est considéré et celles des MRE, elles se sont élevées, cette stratégie, veille à ce que sa mise
comme étant le pays le moins infla- en moyenne, à 7,5 % du PIB et à 7,2 % en œuvre s’effectue sur des bases
tionniste parmi un échantillon de pays respectivement. saines. Ainsi, le suivi des activités des
émergents et en développement ainsi Pour ce qui est du solde du compte capi- filiales à l’étranger fait l’objet d’une at-
que dans la région de l’Afrique du Nord tal, il s’est établi en moyenne annuelle tention renforcée, sur la base d’une pro-
et Moyen Orient (MENA) avec une infla- sur la période 2001-2010 à 0,9 % du PIB, cédure de surveillance s’appuyant sur
tion moyenne proche, mais inférieure contre près de 1 % en 2000. Aussi, les ré- la transmission de données financières
à 2 % durant les dix dernières années. serves de change ont-elles représenté trimestrielles des filiales, l’examen des
L’inflation sous-jacente, qui est un indi- environ 7 mois d’importations de biens rapports de leurs commissaires aux
cateur des tensions inflationnistes, est et services en 2010. comptes et des rapports d’inspection
restée également faible durant cette de leurs maisons-mère. Des informa-
période. Plusieurs facteurs expliquent Qu’en est-il de l’implémentation de tions complémentaires sont égale-
ce fait stylisé, dont le régime de change, Bâle II ? Et des préparatifs de Bâle III ? ment obtenues à partir des rapports de
qui se caractérise par un ancrage du di- Le processus de déploiement de Bâle contrôle des autorités de supervision
rham à un panier de devises composé II au Maroc s’est déroulé en deux des pays d’accueil et des contacts avec
de 80 % d’euro et de 20 % de dollar qui phases. La première, achevée en juin certaines de ces autorités et ce, grâce à
a joué un rôle important dans l’impor- 2007, porte sur l’adoption des ap- des conventions signées avec ces pays.
tation de la désinflation mondiale. Sur proches standards en ce qui concerne Concernant la situation des banques
le plan interne, outre la maîtrise du dé- les risques de crédit, opérationnel et marocaines à l’étranger, la filiale d’At-
ficit budgétaire, la conduite d’une poli- de marché. Parallèlement, les disposi- tijariwafa Bank en Tunisie a consolidé
tique monétaire prudente a permis de tions relatives au pilier II et III ont été son assise financière et son implanta-
contenir les pressions inflationnistes mises en œuvre. La deuxième phase, tion et ne semble susciter aucune in-
émanant de la demande à des niveaux relative aux approches avancées, a vu quiétude, étant signalé que la situation
plus modérés. Aussi, le mécanisme de la publication des textes y afférents en politique dans ce pays est en voie de
soutien des produits énergétiques et de décembre dernier. normalisation.
certains produits alimentaires de base à Pour ce qui est de Bâle III, Bank Al-Ma- En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, il y
travers la caisse de compensation, a per- ghrib compte transposer, suivant une a eu plus d’inquiétudes compte tenu
mis de limiter la transmission des prix approche progressive et graduelle, les de la situation chaotique qu’a connu
internationaux des matières premières nouvelles normes internationales pré- ce pays. Cependant, à la faveur des
aux prix intérieurs. vues dans ce dispositif. Les premières derniers développements, on peut en-
études d’impact sur les banques ont visager l’avenir avec plus de sérénité.
Qu’en est-il de l’évolution de la balance été effectuées. Elles seront mises à Ce pays présente un potentiel écono-
des paiements ? jour régulièrement. mique important qui pourrait profiter
En dépit de la persistance du déficit de à l’ensemble des acteurs économiques,
la balance commerciale, le compte cou- Les banques marocaines sont lancées dans des délais rapprochés.
rant a enregistré des excédents entre dans une course à l’internationalisa-
2001 et 2007. Cette tendance s’est par tion, notamment en Afrique. Quelles Propos recueillis par
la suite inversée sous l’effet de la hausse sont les opportunités de cette interna- Christophe Guguen
rapide des importations en 2008 et tionalisation mais aussi les risques liés conjoncture@cfcim.org
©Michel Teuler
xxxxx
Quand le bâtiment va, tout va. Cet projets (ports, aéroports, complexes
adage s’est révélé juste pour le Ma- sportifs, aménagement de zones
roc au cours de ces dernières années. touristiques, etc.), qui ont permis au
Dossier réalisé Le secteur du Bâtiment et des Tra- secteur d’afficher une croissance ef-
par Rachid Alaoui vaux Publics (BTP), un des piliers de la frénée au cours de la décennie 2000.
conjoncture@cfcim.org croissance économique marocaine, a En 2010, l’activité du BTP a été tirée
affiché un développement soutenu par les travaux publics, la construc-
depuis presque 10 ans, à l’exception tion de gros œuvres du bâtiment, les
Le BTP, un pilier de la croissance marocaine 17 du tassement enregistré au cours des travaux spécialisés de génie civil, etc.
Interview avec Bouchaïb Benhamida, prési- deux dernières années à cause du Parmi ces grands chantiers qui do-
dent de la FNBTP 20 secteur de l’habitat. Outre le coup de pent le BTP, il y a bien évidemment
Interview avec Mohamed Mait, Respon- pouce du contrat-programme (2004- les autoroutes. Plusieurs tronçons
sable Sécurité à Manpower 22 2007), lequel a offert au BTP un cadre autoroutiers ont été réalisés durant
Interview avec Larbi Bencheikh, Directeur dans lequel les entreprises pouvaient la décennie 2000-2010 et d’autres
Général de l’OFPPT 23 s’épanouir et offrir une véritable va- sont en cours de finalisation dont Fès-
Interview avec Mohamed Jamal Bennouna, leur ajoutée, la dynamique du secteur Oujda (320 km), Agadir-Taroudant
expert international en Risk Management a surtout été le fait de la flambée de (voies express), Berrechid-Béni Mel-
RICS 24 l’immobilier et la politique des grands lal (172 km), élargissement de l’axe
Les matériaux de construction profitent de projets infrastructurels structurants, Casablanca-Rabat (57 km), El Jadi-
la reprise 25 en particulier l’accélération du pro- da-Safi (140 km), Tit Mellil-Berrechid
gramme autoroutier et divers autres (30,5 km), etc. Rien que pour l’année
2010, la société Autoroutes du Maroc a l’année écoulée, les mises en chantiers de l’activité bâtiment consécutive à la
investi quelques 7,5 milliards de dirhams ont atteint 375 254 unités dont 211 500 morosité du secteur de l’immobilier. Le
pour étendre son réseau. Avec ces pro- logements sociaux et économiques. Le secteur pèse ainsi un peu plus de 6 % du
jets, l’Etat compte porter le réseau auto- bâtiment devrait connaître à partir de PIB estimé au titre de l’année 2010.
routier linéaire à 1 800 km d’ici 2015 et cette année une nouvelle dynamique Par ailleurs, la participation du secteur
relier ainsi toutes les grandes villes du après deux années de ralenti grâce BTP à la formation brute du capital
Royaume dont la population dépasse notamment aux inci- fixe (FBCF) s’est élevée
les 400 000 habitants. tations accordées par
En 2010, sur les à 125,7 milliards de di-
l’Etat aux promoteurs rhams en 2010, soit la
Secteur tiré immobiliers qui réa- 120 000 emplois créés moitié de la FBCP du
par des chantiers structurants lisent des logements pays, correspondant
A côté des autoroutes, l’Etat poursuit sociaux et à l’enga- par l’économie maro- ainsi à plus de 50 %
sa politique de construction et de réno- gement des banques
vation des barrages. Plusieurs sont pro-
caine, le secteur du du flux des investisse-
à faciliter davantage ments, essentiellement
grammés dont Tasskourt à Marrakech, l’accès au crédit im- BTP est à l’origine de matériels (machines,
Zerrar à Essaouira, Tiouine à Ouarza- mobilier, surtout pour bâtiments, etc.), réali-
zate, Sidi Abdellah à Taroudant, etc. l’acquisition d’un lo- 63 000 postes. sés au sein du Royaume
Plus de 3 milliards de dirhams seront gement social. A noter durant l’année écoulée.
ainsi investis dans la rénovation et la que l’encours des prêts immobiliers Par ailleurs, notons que le secteur du
construction de nouveaux barrages en a affiché au titre de l’année 2010 une BTP compte environ 60 000 entre-
2011. progression d’environ 10 %. prises dont quelques 5 000 sociétés
Plusieurs autres projets infrastructurels structurées et organisées, 10 000 infor-
d’envergure sont également en cours 966 000 postes d’emplois melles mais disposant d’un local et plus
de réalisation dont des ports (Tanger Cette dynamique du BTP a induit une de 40 000 informelles non localisées.
Med II, Nador West Med, etc.), aéro- forte augmentation de la consomma- Globalement, et à l’exception de cer-
ports avec la construction de nouveaux tion du ciment au cours de la décennie taine grandes entreprises ou de PME/
terminaux pour accroître les capacités écoulée faisant passer la consomma- PMI bien structurées, les entreprises
de traitement (Casablanca, Marrakech, tion par habitant et par an de 240 kg/ du secteur du BTP sont généralement
Oujda, etc.), l’aménagement territo- ht/an en 2000 à 470 kg/ht/an en 2010. sous-capitalisées, de tailles modestes,
rial (vallée du Bouregreg, la Marina Grâce à tous ces projets d’infrastruc- faiblement encadrées, de création ré-
de Casablanca, le pôle urbain Anfa et tures, le poids du BTP dans l’économie cente avec des modes de gestion et
Casablanca Finance City, etc.), le lan- marocaine s’est fortement renforcé. d’organisation souvent inadéquates.
cement du tramway à Casablanca, le Selon les dernières données officielles Les entreprises qui entreprennent ex-
projet structurant du Train à Grande provisoires, la valeur ajoutée du sec- clusivement dans les travaux publics
Vitesse (TGV) qui devra relier Tanger et teur du BTP s’est améliorée de 1,2 % à réalisent les 2/3 du chiffre d’affaires du
Casablanca à l’horizon 2015 et dont l’in- 46,35 milliards de dirhams en 2010. secteur, les 3/4 de la valeur ajoutée et
vestissement est estimé à 20 milliards Cette faible progression s’expliquant concentrent 60 % des emplois du sec-
de dirhams, les projets touristiques du essentiellement par le ralentissement teur.
plan Azur et Biladi, etc.
A ces chantiers infrastructurels s’ajou-
tent les projets immobiliers d’enver-
gure (villes nouvelles, habitat social et
économique, etc.). Le programme de
villes sans bidonvilles, qui vise à faire
disparaître l’habitat insalubre, a contri-
bué à la dynamisation du secteur du bâ-
timent avec le lancement de plusieurs
projets dont Lkhiyata, Melloussa, Ta-
gadiat, Bouregreg, Zenata et Tamesma
qui sont en cours de réalisation. A titre
d’exemple, la ville nouvelle de Tamesna
qui comptera à terme 18 000 unités de
logements avec toutes les infrastruc-
tures d’accompagnement va nécessiter
un investissement de 22,3 milliards de
dirhams.
©Michel Teuler
Et en matière d’emplois, le secteur du et de Casablanca City Finance. Outre secteur du BTP. Toutefois, selon les
BTP demeure l’un des premiers em- les travaux publics, l’année 2011 de- professionnels du secteur, afin que la
ployeurs du Royaume. En 2010, et se- vrait marquer la reprise du secteur du dynamique du secteur puisse conti-
lon les données du Haut Commissariat bâtiment et ce grâce au coup de pouce nuer à bénéficier aux entreprises na-
au Plan (HCP), sur les 120 000 emplois de l’Etat aux promoteurs immobiliers tionales, il urge de mettre en place une
créés par l’économie marocaine, le sec- dans le cadre de la loi de finances 2011 stratégie d’amélioration compétitive
teur du BTP est à l’origine de 63 000 visant à doper la construction de loge- des entreprises locales en améliorant
postes. Avec une création nette de ments sociaux et économiques. leur niveau d’encadrement, en encou-
52 000 postes, le nombre d’emplois du Enfin, la forte progression des ventes rageant la recherche, la maîtrise de la
secteur dépasse actuellement 966 000 de ciments (+11 %) au titre du premier qualité des produits et la sécurité des
postes, soit environ 9 % de la population trimestre 2011 illustre cette reprise du chantiers.
âgée de 15 ans et plus (qui est estimée
à 11,44 millions de personnes au terme
de l’année 2010). Par ailleurs, le BTP de-
meure le premier secteur en nombre
d’assurés auprès de la CNSS.
©Michel Teuler
et au bâtiment. A ce titre, on notera
que les grands travaux de génie civil
du programme TGV démarreront cette
année. Idem pour le pôle urbain d’Anfa
© FNBTP
du monde, les entreprises marocaines gaises. Ces entreprises pratiquent des
ont réussi à réaliser des projets d’en- prix inconcevables pour décrocher les
vergure dans tous les domaines marchés au Maroc. De deux choses Bouchaïb Benhamida
du BTP sans la moindre défaillance l’une, soit ces entreprises sont aidées
contrairement à beau- par leurs gouverne- Un grand effort a été fait pour ré-
coup de leurs concur-
Avec la mise en ments respectifs, au- pondre aux besoins en main-d’œuvre
rentes étrangères. Pas quel cas nous faisons qualifiée, que ce soit de la part de
un grand projet réa- place de l’IMANOR, face à un dumping l’OFPPT qui a multiplié le nombre
lisé par les entreprises déloyal qui ne dit pas de formés pour notre secteur ou par
marocaines n’a connu l’institut Marocain de son nom. Soit ces en- l’université à travers la mise en place
de retard ou de dé-
Normalisation, une treprises cassent les des licences professionnelles. Une
faillance. Le deuxième prix et se retrouvent étude a été réalisée par l’OFPPT et la
fait marquant est grande impulsion va en cours de route FNBTP pour déterminer les besoins
cette déferlante sans incapables de termi- pour les années à venir et nous allons
précédent des entre- être donnée à la pro- ner leurs chantiers mettre en place les mécanismes pour
prises étrangères qui
duction des normes comme ce fut le cas y répondre en termes de formation
pratiquent à n’en pas avec certaines entre- par le démarrage de la formation dans
douter un dumping marocaines. prises portugaises ou l’Ecole de formation aux métiers du
qui ne dit pas son nom serbes. BTP de Settat en cours d’achèvement,
et qui menace par leur concurrence ou par les autres établissements de
déloyale de déstructurer le tissu na- Et dans le domaine de la réglemen- l’OFPPT ou de l’université.
tional du BTP. tation et des normes, qu’en est-il au-
jourd’hui ? Un des défis économiques du pays
Quels sont les domaines qui consti- Un grand effort est en cours dans ce est de répondre à la demande sociale,
tuent le moteur du BTP ? domaine. Nous sommes aux stan- qu’en est il du secteur du BTP en ma-
Pratiquement tous les domaines du dards européens. Par ailleurs, nous tière d’employabilité ?
BTP jouent un rôle moteur. Il ne faut appliquons les normes européennes Le BTP est, et restera longtemps, un
pas perdre de vue que nous sommes quand les marocaines font défaut. des principaux secteurs créateurs
un pays en construction, et ce dans Mais je pense qu’avec la mise en place d’emploi avec près de 8.4 % des créa-
les infrastructures, l’eau, l’énergie, de l’IMANOR, l’Institut Marocain de tions globales d’emplois en moyenne.
l’habitat, la logistique, les sports ou Normalisation, une grande impulsion
encore l’enseignement. va être donnée à la production des Quelles sont les conséquences de la
normes marocaines. flambée des matières premières dans
Les différents Plans sectoriels impac- le monde sur le secteur ?
tent-ils le secteur ? Si oui, comment et Qu’en est-il de la disponibilité de la Elle a eu certes des conséquences sur
dans quelle proportion ? ressource humaine pour répondre aux le coût de réalisation des ouvrages.
Tous ces plans sectoriels ont une com- besoins des acteurs du secteur ? Aussi avons-nous fait adopter par le
ingénieurs à l’instar de celui des archi- est grand temps de rendre l’assurance
tectes et topographes ou l’absence d’un contre les catastrophes naturelles obli-
système uniforme de classification des Mohamed Jamal Bennouna gatoire à toutes les entreprises au moins.
©Michel Teuler
etc.). Ainsi, sur la période 2000-2010,
la consommation de ciment a doublé
passant de 7,5 Mt (millions de tonnes) à
14,5 Mt affichant ainsi un taux de crois-
sance annuel moyen d’environ 7 % sur les ventes ont augmenté de 11 % grâce joritaire du groupe Addoha) est entrée
la période, contre une moyenne de 3,4 % aux constructions de logements encou- en service avec une capacité de 1,6 Mt.
sur la décennie précédente. Toutefois, ragées par les incitations concernant le A côté du ciment, la consommation na-
cette croissance n’a pas été linéaire du- logement social, la politique des grands tionale du fer (rond à béton et fil ma-
rant la décennie écoulée 2000-2010. En projets infrastructurels (tramway, auto- chine) s’est établie à 1,4 million de tonnes
2006, 2007 et 2008, les ventes ont pro- routes, Tanger Med II, Nador West Med, (1,23 Mt de rond béton, 0,17 Mt en fil ma-
gressé de respectivement 10,4 %, 12,6 % aménagement territorial et touristique, chine et 0,2 Mt en laminé marchand) en
et 10 %. La décélération de la croissance etc.) et la bonne année agricole. 2010, contre 1,5 million de tonnes l’année
enregistrée durant le second semestre précédente, affichant ainsi une baisse de
2008 s’est confirmée en 2009 (+ 3,5 %) Nouveaux opérateurs 6,67 % à cause notamment du repli du
et s’est accentuée en 2010 avec des Notons que le secteur cimentier est au- marché de la construction de bâtiment.
ventes de ciments en hausse de seu- jourd’hui contrôlé par 5 opérateurs dont A noter que sur la période 2002-2010,
lement 0,35 % à 14,6 Mt sous l’effet es- 4 adossés à des groupes la consommation de
sentiellement des retards dans les pro- internationaux. La-
grammes de production de logements farge Ciments, filiale du
Sur la période 2002- fer a presque doublé
passant de 0,77 Mt à
économiques et sociaux. groupe Lafarge, est le 2010, la consommation 1,4 Mt avec un pic à
Afin de faire face à la forte demande du leader du marché avec 1,5 Mt en 2009. Une
ciment durant la période 2006-2008, une capacité installée de fer a presque dou- croissance qui a poussé
tous les acteurs du secteur se sont lan- de 6,9 Mt sur 4 usines
cés dans des politiques de modernisa- (Tanger, Tetouan,
blé passant de 0,77 Mt de nouveaux acteurs à
investir le marché de la
tion et d’augmentation de leurs capa- Meknès et Casablanca) à 1,4 Mt avec un pic à sidérurgie longtemps
cités de production. Conséquence, le pour une part de mar- monopolisé par la So-
secteur cimentier compte actuellement ché tournant autour de 1,5 Mt en 2009. nasid. Aujourd’hui, 5
12 cimenteries ayant une capacité de 38 %. Ciments du Ma- opérateurs se parta-
production installée s’élevant à 20,1 mil- roc, filiale d’Italcementi, est le second gent le marché : Sonasid, Univers Acier
lions de tonnes affichant ainsi une sur- opérateur du secteur avec 3 usines (Safi, (groupe Maroco-turc), Maroccan Iron
capacité de quelques 5,5 Mt en référence Marrakech et Agadir) pour une capacité Steel, Ynna Steel (groupe Chaabi) et
à la consommation enregistrée en 2010. de production de 5,7 Mt. Holcim Maroc, Somasteel. Parmi ces 5 acteurs, seule la
Une partie de cette surcapacité sera ab- filiale de Holcim Limited dispose d’une Sonasid, leader du secteur avec plus de
sorbée par la croissance du marché au capacité de production de 4,7 Mt sur 52 % de part de marché, est dotée d’une
cours des prochaines années grâce à la trois sites (Fès, Oujda et Settat). Asment aciérie électrique. Avec ces nouveaux ar-
reprise du marché du BTP. Ainsi, pour de Temara, filiale du portugais Cimpor, rivants, la capacité globale installée du
2011, les opérateurs du secteur tablent dispose actuellement d’une seule usine secteur s’est établie à 2,35 Mt dont 1,1 Mt
sur une reprise des ventes de ciments (Temara près de Rabat) d’une capacité pour la Sonasid, conduisant à une surca-
avec un taux de croissance compris de 1,2 Mt. Enfin, depuis 2010, Ciments de pacité effective estimée à 40 % et une
entre 3,5 % et 4 %. Au premier trimestre, l’Atlas d’Anas Séfroui (l’actionnaire ma- surcapacité installée de 70 %.
Zones commerciales :
une nouvelle génération de projets
Les projets actuellement en cours préfigurent le new deal de l’immobilier
commercial de demain
Nous avons pu constater, le mois der- • Tout d’abord, de nombreuses gale- ment comme un centre commercial,
nier, les difficultés de trouver un local ries n’ont pas pris en compte la pro- mais aussi comme un centre de loisirs.
commercial à Casablanca, résultant blématique du stationnement, rédui- Dans cet esprit, il abrite une patinoire
pour une large partie des effets per- sant de fait la fréquentation du site ; de 800 m2, ainsi qu’un bowling et un
vers du dahir du 24 mai 1955, qui, en • Ensuite, il manque bien souvent à espace enfants sur plus de 1.000 m2.
pratique, protège excessivement le ces projets une « locomotive alimen- De nombreuses manifestations et ex-
locataire au détriment du bailleur. Le taire » qui va drainer une fréquen- positions y sont organisées : artistes
propriétaire d’un local commercial tation importante et régulière. Et peintres, photographes, champion-
préfère donc le vendre plutôt que de lorsque cette enseigne alimentaire nats d’échecs, de patinage artistique,
le louer, entrainant une telle raréfac- existe, encore faut-il que la circula- etc. Le Mega Mall est ainsi également
tion de l’offre que le foncier peut dé- tion de la clientèle soit correctement devenu un lieu de promenade pour
sormais représenter jusqu’à 80 % de organisée pour en optimiser l’impact ; les Rbatis.
l’investissement initial nécessaire à • Enfin, les promoteurs des galeries,
l’ouverture et au dé- trop souvent, cèdent Une nouvelle génération de projets
marrage d’un point de Force est de consta- la propriété des lo- D’autres projets sont par ailleurs sur
vente. caux, perdant ainsi le le point d’être achevés. Le Morocco
Tant les opérateurs ter que les galeries contrôle de leur mer- Mall, tout d’abord, représente plus de
77.000 m2 de surface commerciale et
économiques que le
Ministère de l’Indus-
commerciales ont sou- chandising : les acqué-
reurs peuvent alors doit être livré avant la fin de l’année.
trie et du Commerce, vent été victimes d’un développer les activi- Ce projet, développé par Nesk Invets-
dans le cadre du plan tés qu’ils souhaitent, ment et Aksal, sur une superficie de
Rawaj, s’accordent relatif insuccès dans entrainant souvent 10 hectares, représente un budget
sur la nécessité de ré-
former ce texte pour
différentes villes du une multiplication
d’activités commer-
d’investissement de plus de 2 mil-
liards de dirhams. Il a été annoncé (1)
davantage protéger Royaume ciales peu visibles et comme devant amener 15 millions de
le bailleur et ainsi ac- n’attirant pas particu- visiteurs par an. Il doit comprendre
croître l’offre et la fluidité du marché. lièrement la clientèle. Dès lors que ce hypermarché, restaurants, salle de ci-
Mais en l’attente de cette réforme, on mouvement est amorcé, il est difficile néma en 3 D, un aquapark, un jardin
peut s’interroger sur le point de savoir à enrayer, et la situation se dégrade organique, et une patinoire qui ac-
si les galeries et centres commerciaux alors d’année en année : baisse de cueillera compétitions et exhibitions.
sont susceptibles d’apporter une solu- fréquentation, augmentation d’acti- Par ailleurs, de nombreuses enseignes
tion à cette situation. vités peu attractives, emportant elle- développées par les groupes Nesk et
même une réduction de la fréquenta- Aksal seront également présentes.
Le succès incertain tion… Enfin, le Morroco Mall a fait sensation
des galeries commerciales en annonçant l’implantation en son
Force est de constater que les galeries Mais des expériences positives sein des Galeries Lafayette, qui font
commerciales ont souvent été vic- Cependant, cette situation ne doit ainsi leur retour à Casablanca.
times d’un relatif insuccès dans diffé- pas occulter les réussites notables de Tant par sa taille que par les moyens
rentes villes du Royaume. Au-delà du certains centres commerciaux, tel le qui y sont déployés, ce projet consti-
simple constat, on peut s’interroger Mega Mall à Rabat. A titre d’exemple, tue donc manifestement la mise en
sur les raisons de cet état de fait. ce centre commercial, inauguré le œuvre d’un concept qui n’a jamais
Alain Baron, dirigeant d’AEB Consul- 30 avril 2005, reçoit désormais près été développé à ce jour au Royaume
tants, cabinet spécialisé en développe- de 70.000 visiteurs par semaine. Il du Maroc.
ment et stratégie d’entreprise, dispose rassemble une centaine d’enseignes Il emporte tout d’abord une interro-
notamment, de par ses expériences commerciales, 14 points de restaura- gation quant à la capacité du marché
professionnelles, d’une compétence tion, sur une surface d’environ 27.000 d’absorber rapidement une offre telle
reconnue en matière d’implantation m2, pour un chiffre d’affaires annuel que celle qui va être proposée à Casa-
et de développement de centres com- supérieur à 440 millions de dirhams. blanca en matière de locaux commer-
merciaux. Il distingue essentiellement Son originalité réside également dans ciaux. En effet, Casa Port, Anfa Place
deux à trois raisons d’échec : le fait qu’il ne se conçoit pas seule- (20.000 m2 annoncés), la Marina de
Casablanca (60.000 m2 annoncés), pour faire du shopping à City-Stars, donc sûre : les années 2020 auront
vont également être livrés dans les l’un des plus importants complexes bien peu de points communs avec la
prochains mois. Ces projets compor- commerciaux du Moyen Orient, qui décennie qui vient de s’achever…
tent tous des galeries ou espaces com- se situe à Nasr City, à 25 km à l’est du
merciaux. Trouveront-ils, dans cette Caire. Et les deux multiplexes de City Franck Dautria
Laforêt Immobilier – Monceau Investissement
dimension commerciale, un espace Stars font à eux seuls 20 % du box of-
pour se développer rapidement à côté fice égyptien (5). Les distributeurs égyp-
du géant que sera le Morocco Mall ? tiens estiment que, par le biais de ce (1) Maroc Hebdo International n°761 -
Sachant que la problématique ne concept, le nombre d’écrans, actuelle- A.Amourag
consiste pas seulement à abriter des ment autour de 500, doublera d’ici à (2) C’est l’agro-business américain du maïs
activités commerciales mais aussi et qui a identifié les salles de cinéma comme un
cinq ans (6).
débouché pour les surplus de production, et ce,
surtout à proposer des enseignes qui Aussi la question n’est-elle pas de sa- dès les années 1950. « Mainstream, Enquête
vont contribuer à la fréquentation des voir si ces nouveaux complexes ap- sur cette culture qui plait à tout le monde »,
sites en attirant une clientèle spéci- paraitront au Maroc, mais quand. Or, Frédéric Martel, éd. Flammarion, 2010.
fique. En d’autres termes, certains ex- des projets sont déjà à l’étude dans les (3) Le « theming » consiste à « donner un
perts s’interrogent : compte tenu de la thème à un espace commercial en exagérant
cartons, notamment, d’investisseurs
les stéréotypes d’un lieu imaginaire », ibid, 36.
catégorie d’enseignes recherchées, ne étrangers… (4) Ibid, 40.
va-t-on pas vers une suroffre ? Egalement dans ce domaine de l’im- (5) Ibid, 35.
mobilier professionnel, une chose est (6) Ibid, 50.
Et si l’on était déjà demain ?...
Mais au-delà de cette problématique
ponctuelle, le Morocco Mall ouvre la
porte à une nouvelle génération de
centres commerciaux, tels qu’ils exis-
tent partout dans le monde, sur des
modèles qui ont été initialement ima-
ginés aux Etats Unis.
Généralement, ces shopping malls se
développent autour de multiplexes
cinématographiques qui représentent
un chiffre d’affaires important, résul-
tant pour majeure partie, contre toute
attente, non des places vendues, mais
des ventes de sodas et de pop corn qui
y sont réalisées (2)…
De surcroît, ces complexes proposent
généralement un « theming » (3) spéci-
fique. Ils constituent un lieu de loisirs,
de distraction, et un endroit sûr pour
les familles et les jeunes.
Aux Etats-Unis, de tels complexes
sont même ouverts à une trentaine de
kilomètres du centre-ville des grandes
agglomérations. « Le shopping mall
est devenu le centre ville des ban-
lieues américaines. Il a pris la place
de la fameuse « main street » des
petites villes et du « downtown » des
grandes » (4).
On objectera que le Maroc, avec ses
faibles fréquentations de salles de
cinéma et le piratage chronique des
œuvres cinématographiques, parait
s’opposer au développement de ce
concept. Et pourtant, créé aux Etats-
Unis, il s’est développé partout dans le
monde : Brésil, Vénézuela, Indonésie,
en Egypte également, dans des villes
telles que Le Caire, Alexandrie… Ainsi,
l’on vient de tout le Moyen Orient
Après deux années de baisses consécu- place ont porté sur un montant global
tives en 2008 et 2009 durant lesquelles de 205 milliards de dirhams en 2010.
le MASI a cédé respectivement -20 % et Les échanges ont été boostés par l’opé-
-4,92 %, 2010 a été une année de reprise ration d’offre publique de retrait des
pour la Bourse de Casablanca. En effet, holdings SNI et ONA. Sur le marché
les deux principaux baromètres de la central actions, le volume des échanges
place, MASI et MADEX, ont enregistré a augmenté de 44,6 % à 104 milliards
des performances respectives de 21,17 % de dirhams grâce aux valeurs ONA
à 12 655,20 points et 22,10 % à 10 335,25 (18,5 milliards), Attijariwafa bank
points. Outre le regain de confiance des (13,8 milliards), Addoha (11,96 milliards)
© Studio Najibi
investisseurs pour le marché boursier, et IAM (11,65 milliards). Les cinq valeurs
la performance de la place est aussi liée les plus actives du marché ont réalisé
aux bons résultats des sociétés cotées, à environ 50 % des transactions enregis-
la reprise des opérations d’introduction trées au niveau du marché central ac-
en Bourse, à la résilience de l’économie 2011, manque de visibilité tions, attestant ainsi l’étroitesse de la
marocaine face à la crise grâce surtout En gros, la performance de la place corbeille casablancaise. Sur le marché
à la poursuite de la politique des grands casablancaise a surtout été portée en de blocs, les échanges ont progressé de
projets structurants, à l’opération stra- 2010 par les grosses capitalisations : 36,5 % à 59,5 milliards de dirhams.
tégique ONA/SNI, etc. Lafarge Ciments (+49,61 %), Delta Hol- Par ailleurs, l’année 2010 a été marquée
Parmi les valeurs qui ont le plus profité ding (+37,97 %), Cosumar (+46,07 %), par les introductions en bourse des so-
de l’intérêt des investisseurs, aussi bien Wafa Assurance (+48,87 %), Lesieur ciétés Ennakl et CNIA Saada Assurances
nationaux qu’étrangers, figurent les Cristal (+37,44 %), Ciments du Maroc qui ont levé un montant global de
valeurs minières qui bénéficient d’une (+28,07 %), Crédit du Maroc (+39,8 %), 837,4 MDH.
bonne orientation des cours des mé- etc. Quelques capitalisations moyennes Pour 2011, le marché boursier devrait
taux sur le marché mondial. Ainsi les qui ont réalisé des opérations straté- être porté par les capacités de résilience
cours des valeurs Managem, SMI et Mi- giques se sont également bien compor- de l’économie marocaine, les bons ré-
nière de Touissit ont progressé de res- tées. C’est le cas notamment d’Unimer sultats et fondamentaux des sociétés
pectivement +183,75 % à 681 dirhams, (acquisition du groupe français Vanelli cotées. Pour nombre d’analystes, le mar-
+128,92 % à 1 900 dirhams et +72,23 % par Sanam Holding), Disway (issue de ché boursier devrait aussi bénéficier de
à 1 600 dirhams, contribuant ainsi po- la fusion Matel PC Market-Distrisoft) et l’arrivée de nouveaux émetteurs et les
sitivement à la bonne orientation de Oulmès (cession des activités gazeuse) introductions en Bourse. Plusieurs opé-
la place. A côté des valeurs minières, en affichant des performances respec- rations sont annoncées dont Méditel,
les bancaires aussi se sont bien com- tives de +78,89 %, +43,8 % et +102,22 %. Stroc, Maroc télécom (8 % du capital),
portées grâce particulièrement aux Grâce à ces performances, la capitali- etc. Toutefois, hormis Maroc Telecom
deux premières banques de la place. sation boursière s’est bonifiée de 70 dont la cession dépendra de l’Etat (dont
Les cours des titres Attijariwafa bank et milliards de dirhams en l’espace d’une le budget est mis à mal par la hausse
BCP ont progressé de respectivement année passant de 509 à 579 milliards des dépenses, notamment celles liées à
+50,74 % à 407 dirhams et +72,84 % de dirhams pour représenter environ la compensation et aux mesures prises
à 243 dirhams. Les investisseurs sont 80 % du PIB. Maroc Télécom, avec une ou qui seront prises durant l’année pour
attirés par les bonnes performances capitalisation de 131,86 milliards de faire face à la grogne sociale), l’arrivée
financières réalisées par les deux éta- dirhams, pèse 22,77 % de la capitalisa- de nouveaux émetteurs semble actuel-
blissements dans un contexte écono- tion totale de la Bourse de Casablanca, lement hypothéquée par le manque de
mique plutôt morose, à leurs stratégies devant Attijariwafa bank (13,57 %) et visibilité lié à la conjoncture politique et
de croissance aussi bien au niveau local BMCE Bank (7,64 %). sociale régionale.
qu’à l’international et à leurs perspec- Au niveau de la volumétrie, les tran- Rachid Alaoui
tives de croissance intéressantes. sactions enregistrées au niveau de la conjoncture@cfcim.org
Suite à la venue du Trésorier Général aux marchés négociés avec publicité et de 15 jours en matière d’approbation
du Royaume, Nourredine Bensouda, à concurrence. des marchés afin de permettre aux
la CFCIM le 24 mars dernier, pour pré- Une saine concurrence passe aussi par concurrents d’introduire des recours
senter la réforme en cours des marchés la fiabilité du processus de recours. éventuels et la réforme de la commis-
publics, la CFCIM et la TGR ont organisé La réforme prévoit à cet effet la ré- sion des marchés (renforcement des
une réunion technique le 20 avril afin servation d’un chapitre aux recours moyens et élargissement des préroga-
d’expliquer plus en détail les modalités en matière de passation des marchés tives de la commission).
d’accès aux marchés publics ainsi que (recours hiérarchique, administratif et
l’impact de la réforme en cours. juridictionnel), la fixation d’un délai de Quel(s) contrôle(s) ?
Animée par Omar Benaïcha - Président 30 jours maximum au ministre pour Abdelmjid Boutaqbout, Chef de la mis-
de la Commission Appui aux entre- répondre à la requête d’un soumission- sion d’expertise en matière de marchés
prises de la CFCIM et Directeur Général naire, la saisine directe publics à la TGR, a en-
de Bureau Veritas Maroc - cette réu- de la commission des Le succès de la ré- suite détaillé aux par-
nion a attiré nombre d’entreprises ad- marchés par le requé- ticipants le système
hérentes, directement concernées par rant et information du forme du contrôle est de contrôle en place
cette problématique. maître d’ouvrage, et la au Maroc (adminis-
Abdelaziz El Haddad, Chef de la divi- fixation d’un délai de tributaire de l’engage- tratif, juridictionnel,
sion d’arbitrage à la TGR, a expliqué 10 jours maximum au ment de tous les ac- politique). Il a réitéré
les objectifs et la teneur des nouvelles soumissionnaire pour l’engagement des
dispositions prévues par la réforme. La saisir la commission teurs de la gestion des autorités à réformer
clarification et simplification des pro- des marchés. La ré- le contrôle et accom-
cédures, réclamées par les opérateurs, forme prévoit aussi la dépenses de l’Etat pagner les ordonna-
passeront notamment par la précision fixation d’un délai de teurs, rappelant éga-
de l’offre la plus avantageuse selon la 30 jours à la commission des marchés lement que « le succès de la réforme
nature des prestations (fournitures, pour répondre au premier ministre, au du contrôle est tributaire de l’engage-
services, travaux), la généralisation de ministre et au requérant, l’introduc- ment de tous les acteurs de la gestion
la révision des prix et la précision des tion d’un délai d’attente (stand - still) des dépenses de l’Etat ».
critères d’appréciation des offres des
soumissionnaires.
Système de contrôle des marchés publics
Consolider la concurrence
Afin de consolider la concurrence, le
maître d’ouvrage sera obligé d’établir
une décision en cas d’annulation de la &RQWU{OHDGPLQLVWUDWLI
procédure et de la publier sur le portail
%XGJHW
des marchés publics. Le recours aux ap-
7*5UpJXODULWpHWYDOLGLWp
pels d’offre restreints devra par ailleurs &RQWU{OHSROLWLTXH
,*)
être justifié par un certificat adminis- 3DUOHPHQW
tratif. ,*0
Un certain nombre de mesures ont
également été prises afin de renforcer
la gouvernance en matière de mar-
chés publics, comme l’interdiction des
conflits d’intérêts, l’insertion de nou-
veaux outils de passation et de gestion &RQWU{OH
des marchés (achats groupés, marchés MXULGLFWLRQQHO
Source : TGR
destinée aux entreprises porteuses Les 33 contrats de croissance signés vont permettre de générer :
d’un projet de développement et sou- Un chiffre d’affaires additionnel cumulé de 9,98 Milliards DH sur 5 ans.
haitant bénéficier d’une prime à l’in- Une valeur ajoutée cumulée de 3,08 Milliards DH sur 5 ans.
1964 nouveaux emplois.
vestissement matériel et immatériel
correspondant à 20 % de l’investisse-
ment total. La prime peut atteindre • 40 % de la prime lorsque le projet sera Pour bénéficier du programme, l’en-
5 millions DH. réalisé à 60 % treprise doit déposer une demande de
Imtiaz s’adresse à toute entreprise • Le reliquat qui sera versé une fois le participation auprès de l’ANPME ; elle
ayant au minimum 2 ans d’existence, projet de développement achevé signe ensuite un contrat de prestation
porteuse d’un projet de développe- de services avec un partenaire référen-
ment, inscrite au registre du com- Moussanada : appui à la compétitivité cé au Répertoire des Compétences de
merce et en situation régulière vis-à- Le programme Moussanada est un l’ANPME, ayant présenté une offre de
vis de l’administration fiscale et de la programme d’accompagnement des services à l’entreprise. Enfin, l’ANPME
CNSS, et dont le CA annuel hors taxe PME, à travers la mise en place de pro- et la PME signent une convention de
est inférieur ou égal à 175 millions DH. grammes d’appui fonctionnels acces- partenariat qui précise ontamment
Comment bénéficier du programme ? sibles à l’ensemble des secteurs. Il se les objectifs d’amélioration de la per-
Le dossier est à retirer auprès de décline en 3 offres : formance à atteindre, sur la base du
l’ANPME, sur son site internet (www. • Offre transverse d’optimisation des contrat de prestation de services PME-
anpme.ma) ou auprès d’une des supports : Stratégie, Fonction commer- Prestataire.
banques partenaires. Comme pour ciale, Organisation/qualité, Fonction Au niveau des financements : pour les
un dossier d’investissement classique, Financière, etc., et qui s’adresse aux offres transverse et sectorielle cœur de
c’est votre banquier qui l’examine puis PME tous secteurs confondus métier, l’ANPME finance 60 % du coût
le transmet directement à l’ANPME • Offre sectorielle cœur de métier : vise de la prestation (TTC) dans la limite
avec son accord de principe et le rating à développer les compétences métiers de 600 000 DH par entreprise. Pour
qu’il a fait de votre entreprise. Une des PME, tels les processus d eproduc- l’offre sectorielle TI, l’ANPME finance
fois la candidature obtenue, le dossier tion, l’approvisionnement, le design, la l’acquisition des systèmes d’informa-
est évalué par l’ANPME : situation de R&D, etc. tion et leur implémentation à hauteur
l’entreprise, qualité du projet. Un Co- • Offre sectorielle TI : accélérer l’inté- de 60 % du coût de la prestation (TTC)
mité Public-Privé est ensuite chargé gration des technologies de l’informa- dans une limite de 400 000 DH par en-
de sélectionner les meilleurs dossiers. tion au sein des PME (progiciels mé- treprise.
Les entreprises retenues signeront un tiers adaptés à chaque secteur) La durée d’exécution cumulée des ac-
« contrat de croissance » avec l’ANPME Le programme Moussanada est ou- tions ne devra pas excéder 36 mois.
qui fixe le montant de la prime Imtiaz vert aux PME ayant au minimum 2 ans
et le planning de réalisation. Le finan- d’existence, inscrites au registre du Plus d’informations :
cement s’étale sur une période maxi- commerce et en situation régulière vis- www.anpme.ma
male de 36 mois. Les fonds sont déblo- à-vis de l’administration fiscale et de la Info-Centre de l’ANPME :
qués par l’ANPME en trois tranches : CNSS, qui réalisent un CA annuel hors 05 37 26 26 25
• 30 % du montant de la prime versée taxe inférieur ou égal à 175 millions DH
à l’entreprise lorsque le projet sera réa- et qui affichent une performance éco- Christophe Guguen
lisé à 30 % nomique satisfaisante. conjoncture@cfcim.org
© Pixmac.ma
nication dite « grand public »
qui s’adresse le plus souvent au Ne s’improvise pas chargé de re-
consommateur final. Salariés, lations presse qui veut
consommateurs, mouvements En relation presse, les messages
associatifs, pouvoirs publics/collectivi- Ecoute et proximité, gare au clientélisme diffusés doivent interpeller le journa-
tés, actionnaires, investisseurs, distri- Lancement de produits, résultats finan- liste et lui fournir une information de
buteurs, partenaires, prescripteurs ou cier, action de sponsoring… informer les contenu susceptible de l’intéresser. « Il
médias… Les relations publiques s’atta- medias et diffuser régulièrement des ne faut pas confondre relations presse
chent à ces nombreux publics intermé- informations sur la vie de l’entreprise, et publicité gratuite. » met en garde
diaires. Avec pour chacun des enjeux c’est maximiser sa présence dans l’esprit notre attachée de presse. La confusion,
qui demandent une communication du consommateur quand tout va bien. souvent fréquente, suscite le rejet d’une
adaptée. D’après le Syntec Conseil en Mais également en cas de crise. L’en- information non objective, contraire
Relations Publiques, il s’agit “des dé- treprise gagne alors à prendre la parole aux chartes de déontologie de la presse.
marches de communication personna- pour expliquer. Avec une communica- Certains l’ont appris à leurs dépens. « Je
lisées (…) visant à promouvoir durable- tion déjà établie, les relais n’en seront pense par exemple au reportage diffusé
ment une notoriété ou une réputation que meilleurs dans la forme comme sur France 5 à propos de la station de
pour une institution, une société, une dans le fond. « Le principe, c’est la cita- Saïdia la veille des Assises du Tourisme.
marque, un produit, une idée ou une tion de Beuve-Méry : la proximité dans Un commercial n’est pas un chargé de
personnalité. ». Un marché chiffré à 4,9 la distance. Il faut chercher la proximité relations presse. C’est un métier. » in-
milliards d’euros en France en 2009. avec les cibles et les institutions tout dique encore Najib El Amrani. En la ma-
Une pratique qui s’est largement ré- en respectant la distance nécessaire. » tière, plus le champ d’intervention de
pandue ces dix explique Najib El l’entreprise est sensible, plus la fonction
dernières années Amrani, attaché est cruciale. Finesse et doigté s’avèrent
au Maroc en par- de presse de Maroc là encore de précieux amis. « Le grand
ticulier auprès des Telecom. Le bon public s’intéresse à la chose publique et
médias. On parle chargé de relations l’entreprise se doit de communiquer et
alors de relations presse se doit donc de réagir. Depuis le 20 février, certaines
presse. « Il y a dix d’allier dans son entreprises rencontrent des problèmes,
© xxxxx
ans, seules les en- arc proximité, sens car elles apportent de mauvaises ré-
treprises interna- humain et rigueur ponses » poursuit encore l’attaché de
tionales étaient professionnelle. « Il presse de Maroc Telecom.
enclines aux relations presse. Le mar- faut être à l’écoute, disponible, réactif, Enfin, nouveaux faiseurs et « propaga-
ché marocain, n’y était pas disposé, n’y voire proactif. » poursuit encore Sylvie teurs » d’opinion : les sites communau-
voyant pas d’intérêt, il y avait encore un Tailliez. Comme dans l’ensemble des taires et informatifs. Ces plate-formes
lien étroit entre une publicité contre un métiers du conseil, l’écoute est finale- d’opinions multi-cibles s’imposent au-
article. L’entreprise marocaine a vu le ment le meilleur des baromètres. jourd’hui comme de puissants relais
pouvoir des relations presse. Elle est de Si les spécialistes convergent sur l’im- d’image et contacts incontournables
plus en plus préoccupée par son image portance de l’écoute et de la proximité, pour les chargés de relations (presse ou
de marque dans les médias » explique le piège le plus notoire réside dans le publiques).
Sylvie Tailliez, fondatrice de l’agence de clientélisme. Peu bénéfique à terme Anne-Sophie Colly
relations presse PI Art. pour l’image de l’entreprise, il fait partie conjoncture@cfcim.org
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dont le carburant, les lubrifiants et la vidange, le lavage, la boutique
et la restauration,
Le règlement des droits de péage sur les autoroutes du Maroc.
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années. Une poignée d’entreprises s’en
est également saisie. Sous le titre, « Dé-
velopper l’engagement sociétal », la
CGEM y consacre d’ailleurs l’article 9 de
sa Charte de responsabilité sociale.
la Fondation Medersat.com depuis son paient pour les enfants qu’elles inscri-
Focus sur la méthode lancement en 1995 par BMCE-Bank. Elle vent. Un fonctionnement simple qui
« Lutter contre l’échec et l’abandon sco- entend encourager le savoir faire, l’ini- assure et clôt d’emblée la question des
laire sont nos deux objectifs principaux. tiative et l’ouverture d’esprit. A l’appui ressources financières. Pour autant, la
Pour y arriver, nous travaillons sur le de cette vision, des outils notamment Fondation cherche à mobiliser d‘autres
niveau des enfants et sur la formation multimédia dans les écoles. L’ouverture entreprises et s’est engagée clairement
des professeurs. C’est un objectif secon- le 11 avril dernier d’une nouvelle unité dans une dynamique de prospection
daire mais important puisque nous for- à Figuig porte à 60 les écoles créées profitant là encore des meilleurs outils
mons les professeurs qui dispensent les sous le label « medersat.com » et à 136 de la gestion entreprenariale.
cours. » explique Afaf Aït Amara, Direc- les unités pré-scolaires. Objectif de ces L’approche entend privilégier un ac-
trice de la Fondation Sanady qui signifie approches : combler de façon pragma- compagnement éducatif dans la du-
« mon support, mon appui » en arabe. tique les défaillances du système édu- rée pour conduire les enfants au Bac.
Créée par Delassus pour les enfants catif et obtenir des résultats concrets. L’équipe, comme de nombreux spé-
d’ouvriers, la Fondation Sanady a placé La démarche semble porter ses fruits. cialistes, rappelle que la réussite d’un
l’accompagnement pédagogique au Medersat affiche 98 % de taux de fidé- enfant impacte souvent sa famille.
cœur de sa démarche. Un accompagne- lité et Sanady un taux de passage d’une « Assurer le soutien scolaire des en-
ment qui inclut 4 inspecteurs de l’Educa- classe à l’autre de 95 % avec 76 % de fants permet éventuellement d’assurer
tion nationale, 95 professeurs et 4 super- réussite au bac, contre un taux national un meilleur futur pour l’ouvrier. Si son
viseurs. Côté élèves, ils sont 1.500, soit de 49 %. enfant réussit, une mère a des chances
une hausse de 25 % en une année. Avec pour que son avenir s’améliore pour
une ambition claire de réussite, l’équipe « Le besoin est immense, nous souhai- elle et pour son enfant. » conclut Kacem
a souhaité se pencher rapidement sur la tons faire des émules » Bennani-Smires.
méthode et s’entourer d’un prestataire Le message est clair. Il émane de Ka- Casser la spirale de la reproduction so-
spécialisé. « L’objectif de cette mission cem-Bennani Smires fondateur du ciale chère à Pierre Bourdieu, préparer
était de définir les objectifs de la Fon- projet en 2003. « Nous souhaitons les générations à venir en faisant le pari
dation sur trois ans avec un plan d’ac- grandir le plus possible car le besoin est d’une plus grande égalité scolaire, une
tion détaillé et un accompagnement immense dans le pays. Nous avons res- démarche qui ramène à son sens pre-
sur les aspects à la fois pédagogiques senti un effet gagnant-gagnant pour mier la notion – souvent banalisée- de
et plus stratégiques pour la croissance toutes les parties concernées, enfants, développement durable.
et la pérennité de la Fondation. » pour- parents et entreprises » Sanady compte
suit Afaf Aït Amara. Une réflexion sur la aujourd’hui 18 entreprises, 8 de plus Anne-Sophie Colly
méthode, également menée au sein de qu’en 2009. Les entreprises adhérentes conjoncture@cfcim.org
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résultat de ce qu’une personne peut individus, mais aussi les marques et plein, un
se forger comme avis sur vous grâce à leurs produits. Toute entreprise qui a métier de
ce qu’elle va trouver dans le web. Elle y un client, un employé, un stagiaire, … spécialiste.
rencontrera des éléments que vous y à même de s’exprimer sur le web est Un métier nouveau que les entreprises
aurez déposé volontairement (le profil potentiellement concernée par le phé- et les agences de communication re-
que vous avez par exemple créé dans nomène. Tout individu qui cherchera cherchent de plus en plus fréquem-
ces réseaux sociaux professionnels que un nouvel emploi ou un collaborateur ment comme la perle rare : « Commu-
sont Viadeo ou Linkedin, le site de votre croisera l’identité numérique. Toute nity Manager » (*).
entreprise, …). Le fouineur y trouvera personne qui cherchera un hôtel pour Si cette information, fréquente et aux
également ce que vous y aurez laissé ses prochaines vacances ou qui souhai- sources variées, est facilement repé-
parfois involontairement, « à l’insu de tera louer sa chambre d’hôte devra se rable sur le web. Si elle remonte dans les
votre plein gré », par exemple quand préoccuper d’image en ligne. premiers liens au moment des requêtes
vous avez indiqué à Amazon quels sont formulées sur vos produits ou votre
vos sujets préférés pour que vos amis Quels outils, quelles ressources, les marque, elle sera votre bouclier en cas
vous offrent livres ou CD qui correspon- entreprises peuvent-elles mettre en de crise. Qui peut garantir qu’un ancien
dent réellement à vos goûts. Enfin, il sera place ? employé ne ternira pas votre image en
possible de repérer ce que les autres ont En tout premier lieu, et c’est primor- communiquant négativement sur vous
dit de vous (vos amis sur Facebook qui dial, il faut être informé de ce qui se dans les forums ? Êtes-vous sûr que ja-
taguent les photos où vous vous trou- dit de vous, de votre marque ou de vos mais un client déçu ne se défoulera en
vez, vos consommateurs qui donnent produits sur le web. Comment pour- ligne ? Et bien d’autres raisons peuvent
leurs avis sur vos produits ou vos ser- riez-vous réagir si vous n’êtes pas au faire qu’un jour ou l’autre vous pourriez
vices, vos employés qui parlent de leur courant ? La recherche ponctuelle dans être impacté par une cyber-crise. Votre
entreprise, …). La e-réputation, voulue des moteurs de recherche traditionnels présence en ligne antérieure permettra
ou subie, c’est ce que vous dites de vous, comme Google ou plus spécifiquement d’en atténuer l’impact.
mais surtout ce que les autres en disent. dédiés (ex. www.123people.com) ne Écouter ce qui se dit de soi, de sa marque
Le web favorise ces dépôts d’informa- constitue pas une approche suffisante. et de ses produits et être proactif en in-
tion au travers de ses hégémoniques Il faut automatiser ces recherches pour vestissant le monde du web par une
réseaux sociaux, des blogs ou du micro- que le web lui-même, sans interven- communication appropriée constitue
blogging instantané qu’est Twitter, des tion de votre part, surveille ce qui se le minimum de ce que toute entreprise
forums, des moteurs de dépôt d’avis en dit de vous, de votre marque ou de vos soucieuse de sa communication se doit
ligne, … Les internautes alimentent le produits. Des outils gratuits comme aujourd’hui de faire sur le web. A fortio-
phénomène avec leurs comportements ‘Google Alertes’ peuvent ici être utiles. ri si son activité l’expose ou lui impose
de génération dite « Y » toujours en ligne Il est utile d’anticiper sur la percep- d’être particulièrement visible comme
et avide de communiquer. Et comme ils tion que vous voudriez que prospects, par exemple des activités de B2C ou à
sont de plus en plus équipés de ces ma- actionnaires potentiels, candidats au l’international. En cas de besoin plus
tériels mobiles qui les accompagnent recrutement, … aient de vous. Il faut pressant, des prestataires spécialisés
partout et tout le temps, le phénomène réfléchir à cette image que vous voulez peuvent proposer des services dédiés.
ne fait que s’accélérer. donner, aux lieux pour l’exprimer. Ce
Au final, tout concours à une explosion sera à vous en direct ou à vos presta-
combinatoire des informations, des taires d’assurer cette diffusion organi- (*) à noter : l’ESC Toulouse et la CFCIM lancent
avis, ... qui constituent votre réputation sée et cohérente d’informations vous à la rentrée prochaine la première formation
à base d’informations récentes, mais concernant. Sachant bien sûr que ce MSc « Community Manager ». Ce programme
est lancé simultanément sur les trois sites de
aussi de traces numériques qui se sont n’est pas ce que vous direz vous-même Toulouse, Paris et Casablanca.
accumulées au fil du temps en strates qui sera le plus crédible. Il vous faudra
successives et dont vous ne savez pas aussi repérer les ‘influenceurs’ à même Christophe Guguen
vous départir. de parler de vous et trouver la façon d’in- conjoncture@cfcim.org
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