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2007
1.ORGANISATION ET DEROULEMENT DE LA COLLECTE
Les 150 grappes éparpillées à travers le pays ont été réparties en 8 lots
correspondant à 8 équipes d’enquête. Le nombre de grappes par équipe varie de 17 à 20
selon –essentiellement-les contraintes géographiques.
Toutes les équipes ont quitté Antananarivo le 08 Mai 2007 pour une durée de 75
jours. Ainsi pratiquement toutes les équipes ont pu regagner la Capitale autour du 21
Juillet 2007. Sauf une équipe qui compte tenu de grandes distances entre les grappes dans
la zone Sud et Sud Ouest n’a pu arriver que le 24 Juillet 2007.
Pour ce qui est de la supervision, on a essayé autant que possible de suivre de près
surtout en début de collecte chacune des équipes. De cette manière on a pu rectifier
précocement les éventuels erreurs d’interprétation des questionnaires.
Cette année, on a pu bénéficier d’une amélioration des voies de desserte pour les
grands axes routiers. Toutefois quatre équipes ont du affronter dans certaines grappes les
routes d’accès très difficiles notamment dans la Région SAVA (Nord Est), le littoral Est
(Soanieran’Ivongo Mananara), le Centre Est ( Antanambao Manampotsy) et le Sud Est où
l’Equipe n°3 a dû effectuer à pied à l’aller comme au retour 95 km séparant Andasy
(Ranomena) à Ankazovelo Befotaka (soit 190km) pendant 2 journées de marche pour
l’aller et autant pour le retour.
Le Sud par contre se distingue par son accessibilité par voiture pour toutes les
grappes mais le problème réside surtout sur la très grande dispersion des ménages dans
une grappe donnée, et sur les éventuelles perturbations suite à des problèmes d’insécurité
(Sud Ouest).
Les grappes sont assez bien repérable dans l’espace en s’aidant du croquis élaboré
en 2004 quoique des améliorations doivent être apportées dans leur confection.
En général les équipes ont été bien accueillies par la population une fois que les
objectifs de l’enquête ont été bien explicités et d’ailleurs les gens se souviennent assez
facilement de l’enquête de 2004.
Mobilité de la population
Dans l’ensemble, 88% des enfants ont été retrouvés, 9% sont partis et 3% décédés
durant la période 2004/2007. La partie Sud de l’Ile où a opéré l’équipe 6 connaît la plus
grande déperdition des KPID (19.5% d’enfants partis et 4% de décédés). L’équipes 2 -
ayant surtout travaillé dans le littoral Est Nord Est-, l’équipe1-Hautes Terres Sud- et
l’équipe 8- Nord Ouest et SAVA- ont enregistré le plus de stabilité de KPID enfants.
L’équipe 3 a également constaté une mobilité importante de KPID suite aux ruptures
d’union ou à la recherche de travail par les parents.
En ce qui concerne le taux de refus en particulier sur le test, il est généralement faible car il atteint à
peine 2% des enfants à examiner.
Tableau 2.2. Résultats sur les KPID femmes
En ce qui concerne les KPID femmes, on pu constater que près de deux femmes
sur 10 ne sont plus à leur résidence de 2004. La plus grande mobilité (36%) a été
enregistrée une fois encore dans le Sud de Madagascar suite à la rupture d’union et à la
migration suite aux effets de la famine elle-même résultant de la sècheresse de 2005 et
2006.
3 RESULTATS SUR LA PARTIE ENQUETE
ANTHROPOMETRIQUE DES ENFANTS ET DES FEMMES
Les Zscores servent à mesurer les écarts des mesures de poids et de taille des
individus d’un âge donné par rapport à la valeur médiane de ces mesures issues d’une
population de référence de même âge. Cette population de référence connaît une situation
de sous-nutrition faible avec seulement 2.3% de ses effectifs en-dessous de –2ET et la
valeur médiane est de 0 ET.
Age en mois
HAZ 0à5 6 à 11 12 à 23 24 à 35 36 à 47 48 à 59 60 à 71 72 - 98
-6 <= ET < -5 0,0 0,0 0,6 0,1 0,4 0,9 1,4 0,0
-5 <= ET < -4 0,0 2,4 1,3 2,6 4,6 3,2 5,5 2,6
-4 <= ET < -3 0,6 2,8 20,2 12,1 14,2 14,3 13,2 14,0
-3 <= ET < -2 5,7 21,5 33,8 33,7 32,7 29,2 36,3 24,2
-2 <= ET < -1 24,5 32,4 28,7 35,4 33,4 31,6 27,4 36,3
-1 <= ET < 0 33,8 32,1 9,7 12,6 12,0 15,9 13,6 16,4
0 <= ET < 1 25,5 7,7 4,8 2,9 2,4 4,0 2,3 5,0
1 <= ET < 2 9,1 1,1 0,4 0,4 0,5 0,5 0,2 0,0
2 <= ET < 3 0,8 0,0 0,4 0,2 0,0 0,0 0,1 1,5
3 <= ET < 4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,3 0,0 0,0
4 <= ET < 5 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Effectif 170 990 167 106 200 543 603 403 751 470 567 468 808 28 197
Graphique 3.1 Evolution HAZ par âge en mois
40
35
30
0à5
25 6 à 11
12 à 23
20
24 à 35
15 36 à 47
48 à 59
10
0
-6 <= -5 <= -4 <= -3 <= -2 <= -1 <= 0 <= 1 <= 2 <= 3 <=
ET < ET < ET < ET < ET < ET < ET < ET < ET < ET <
-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
Mis à par la courbe de 0 à 5 mois dont la valeur modale se situe proche de 0 ET, les
courbes représentatives des Zscores poids/âge de tous âges se décalent pratiquement vers
la gauche dénotant soit une insuffisance pondérale notoire : si à 0-5ans, 2% seulement des
enfants se situent à -2ET, alors que la proportion correspondante varie de 21.3% à 6 -11
mois à 45% à 12-23 mois qui est la valeur la plus élevée pour tous les âges.. De toute
manière, les effectifs au-delà de -5ET voire de -4ET sont très faibles.
Age en mois
WAZ
0à5 6 à 11 12 à 23 24 à 35 36 à 47 48 à 59 60 à 71 72 - 98
-6 <= ET < -5 0,0 0,0 0,0 0,3 0,0 0,0 0,0 0,0
-5 <= ET < -4 0,0 0,8 0,1 0,9 0,8 0,2 0,4 8,2
-4 <= ET < -3 0,1 2,9 12,9 6,7 4,1 5,1 6,3 2,3
-3 <= ET < -2 1,8 17,6 32,2 36,2 35,3 27,2 30,0 27,5
-2 <= ET < -1 8,3 40,7 35,7 38,6 42,8 44,2 47,3 29,0
-1 <= ET < 0 29,4 29,6 16,1 14,2 13,1 19,3 13,2 28,6
0 <= ET < 1 34,0 4,6 1,2 2,5 3,2 3,6 2,1 3,0
1 <= ET < 2 24,0 2,6 1,7 0,6 0,6 0,3 0,6 1,4
2 <= ET < 3 1,9 0,8 0,1 0,1 0,0 0,0 0,1 0,0
3 <= ET < 4 0,0 0,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
4 <= ET < 5 0,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Effectif 178 828 165 164 256 563 546 849 409 433 470 567 472 559 30 721
Graphique 3.2 Evolution WAZ par âge en mois
50
45
40
35
0à5
30 6 à 11
12 à 23
25
24 à 35
20 36 à 47
48 à 59
15
10
0
<1
<2
<3
<4
<5
<0
< -5
< -4
< -3
< -2
< -1
= ET
= ET
= ET
= ET
= ET
= ET
= ET
= ET
= ET
= ET
= ET
-1 <
0 <
1 <
2 <
3 <
4 <
-6 <
-5 <
-4 <
-3 <
-2 <
La malnutrition chronique globale mesurée à partir du rapport Taille/ Age est dans
l’ensemble de 46.8 %, 47.8% pour les garçons et 45.9 % pour les filles. Comparé à la
valeur de 2004, on peut noter une évolution positive puisque lors de cette enquête, on a
enregistré un niveau de 48.6% (50,8% pour les garçons et de 48,6% pour les filles). La
malnutrition sévère quant à elle atteint 16.4% dans l’ensemble; en 2004 cette forme de
malnutrition touche 18.8% des enfants. Ainsi le taux de malnutrition chronique sévère
concerne 35 % de l’ensemble de la malnutrition chronique globale (sévère et modérée). En
2004, cette proportion a été de 39%.
Le niveau de l’insuffisance pondérale est ici de 36% pour l’ensemble, 35.8% pour
le sexe masculin et 36.3% pour le sexe féminin (Tableau ). Dans l’ensemble, le niveau est
plus élevé pour les grappes non sites 39.6% que pour les grappes sites SEECALINE
(34.2%)
Tableau 3.4 Insuffisance pondérale globale et sévère par type de site et par sexe
3.1.4.3 Emaciation
La valeur de l’émaciation globale est dans l’ensemble de 3.5 % avec 2.9% pour le
sexe féminin et 4.2% pour le sexe masculin. La forme sévère a affecté à peine 0.3% de
l’ensemble. La période de l’enquête se déroulant dans l’ensemble en période post-récolte
explique de beaucoup le faible niveau des indicateurs.
Tableau 3.5 Malnutrition aiguë globale et sévère par type de site et par sexe
En règle générale, quel que soit le type de malnutrition considéré, les filles
jouissent d’un état nutritionnel plus satisfaisant que les garçons. En considérant l’âge des
enfants, le niveau de malnutrition est relativement faible à partir de la naissance jusqu’à 11
mois. En observant le tableau (ensemble des sites), on constate que le niveau de la
malnutrition se dégrade à partir du 12è mois et particulièrement à 12-23 mois : pour la
malnutrition chronique globale le niveau est de 55.9% (ensemble des sites) contre 26% à 6
-11 mois.
ENSEMBLE EN %
SEXE
MASCULIN 16,4 47,8 1 223 633 6,3 35,8 1 239 384 0,4 4,2 1 229 014
FEMININ 16,5 45,9 1 276 943 7,0 36,3 1 291 302 0,2 2,9 1 270 731
MANQUANT 0,0 0,0 0 0,0 0,0 0 0,0 0,0 0
AGE EN MOIS
00 à 35 13,0 40,6 1 129 254 7,2 35,0 1 147 404 0,7 4,6 1 120 989
36 à 47 19,2 51,8 403 751 6,2 40,2 409 433 0,0 3,2 405 766
48 à 59 18,6 47,6 470 567 5,2 33,2 470 567 0,0 2,4 470 408
60 ET PLUS 20,0 56,2 497 005 7,0 37,8 503 281 0,0 2,6 502 582
MILIEU DE RESIDENCE
URBAIN 16,1 42,2 276 123 10,5 38,9 280 092 0,5 4,0 278 218
RURAL 16,5 47,4 2 224 453 6,2 35,7 2 250 594 0,3 3,5 2 221 527
MANQUANT 0,0 0,0 0 0,0 0,0 0 0,0 0,0 0
RANG NAISSANCE
1 13,2 47,2 456 090 5,3 33,5 464 414 0,3 2,1 456 719
2 15,5 45,4 479 872 7,5 34,5 481 734 0,1 4,3 480 512
3 17,3 47,9 436 168 4,2 34,8 439 083 0,6 4,1 432 900
4 15,2 43,4 310 979 6,3 37,7 316 606 0,2 3,6 311 624
5 19,8 46,4 223 051 8,4 38,1 227 023 0,2 4,7 225 900
6 15,4 46,9 167 066 10,5 32,2 169 584 0,6 3,3 167 066
7 ET PLUS 20,4 50,8 412 817 7,7 42,1 417 708 0,3 3,0 410 491
MANQUANT 0,0 15,3 14 533 0,0 15,3 14 533 0,0 0,0 14 533
TAILLE DE MENAGE
02 - 03 14,3 53,0 131 182 13,8 31,1 133 787 1,4 5,1 133 787
04 - 06 14,9 45,5 1 378 377 6,2 35,4 1 391 083 0,4 3,5 1 376 942
07 - 09 18,4 46,9 724 281 6,4 36,3 737 607 0,1 3,2 723 975
10 ET + 20,2 50,2 266 737 6,2 41,4 268 208 0,0 3,8 265 041
ENSEMBLE 16,4 46,8 2 500 577 6,6 36,1 2 530 685 0,3 3,5 2 499 745
ENSEMBLE EN
%
Poids à la naissance
< 2500 15,2 59,1 53 852 12,7 50,0 53 852 0,0 6,2 53 852
2500 - 2699 21,0 56,1 94 387 12,9 44,6 97 435 0,4 3,1 97 276
2700 - 2999 10,4 39,5 159 665 4,9 28,4 162 214 0,0 2,8 156 667
3000 - 3299 11,9 45,3 214 649 4,4 32,2 218 425 0,0 2,6 214 244
3300 - 3499 18,4 43,3 54 993 6,8 34,1 54 993 1,8 6,3 54 993
> 3500 5,6 31,1 191 626 0,9 18,3 191 825 0,1 0,4 191 355
1 751
MANQUANT 18,5 48,7 1 731 406 7,2 38,4 944 0,4 3,9 1 731 359
2 530
ENSEMBLE 16,4 46,8 2 500 576 6,6 36,1 685 0,3 3,5 2 499 745
Le niveau de revenu des ménages a des impacts certains sur la disponibilité alimentaire.
Les enfants dont le chef de ménage ou la mère exerce une profession de cadre de haut
niveau ont un état nutritionnel privilégié par rapport aux autres enfants. Les enfants dont la
mère travaille dans le secteur commercial sont plus favorisés, alors que les enfants des
travailleurs spécialisés , des ouvriers ou manœuvres agricoles ont un niveau élevé de
malnutrition.
Activité de la mère
Personnel de profession scientifique 6,7 20,8 13 208 1,0 25,2 13 208 0,0 7,0 13 208
Directeur et cadre administratif supérieur 0,0 0,0 0 0,0 0,0 0 0,0 0,0 0
Personnel administratif et travailleur
assimiles 0,0 24,5 10 416 0,0 0,0 10 416 0,0 0,0 10 416
Personnel commercial et vendeur 17,4 39,7 133 254 7,9 31,6 133 254 0,0 3,1 132 850
Travailleur spécialise dans Service 12,7 70,1 45 875 4,1 37,2 45 875 0,0 4,1 45 875
Agriculteur/pécheur 17,0 47,5 2 100 062 6,7 36,7 2 124 737 0,4 3,7 2 098 097
Ouvrier et manoeuvre non agricole 13,6 54,3 107 209 7,9 38,1 112 277 0,0 0,5 109 018
Travailleurs ne pouvant être classes 0,0 50,0 4 708 0,0 50,0 4 708 0,0 0,0 4 708
Sans activité 11,6 26,3 85 845 5,5 29,2 86 211 0,0 3,0 85 573
Manquant 0,0 0,0 0 0,0 0,0 0 0,0 0,0 0
ENSEMBLE 16,4 46,8 2 500 576 6,6 36,1 2 530 685 0,3 3,5 2 499 745
Tableau 4.1 Evolution de la malnutrition chronique des enfants KPID entre 2004 et 2007
ENSEMBLE
HAZ - 2007
HAZ - 2004 SEVERE ET
SEVERE NORMALE Total
MODERE
Tableau 4 2 Evolution de la malnutrition chronique des enfants KPID dans les sites SEECALINE
entre 2004 et 2007
SITE SEECALINE
Tableau 4.3 Evolution de la malnutrition chronique des enfants KPID dans les non sites SEECALINE
entre 2004 et 2007
ENSEMBLE
Tableau 4.5 Evolution de l’insuffisance pondérale des enfants KPID dans les sites SEECALINE entre
2004 et 2007
SITE SEECALINE
Tableau 4.6 Evolution de l’insuffisance pondérale des enfants KPID dans les non sites SEECALINE
entre 2004 et 2007
Dans le détail par âge, en ce qui concerne par exemple les enfants actuellement
âgés de 3 ans, qui avaient 0 an en 2004, sur 100 enfants en situation de malnutrition sévère
à cette époque, 21% seulement sont resté actuellement dans cet état alors que 60 % se
trouvent en malnutrition modéré et 19% sont dans la classe normale (ET> -2). On peut
constater qu’ au fur et mesure que l’âge augmente, la proportion d’enfants restant dans la
catégorie de malnutrition chronique sévère augmente : de 44% à 4ans, la proportion atteint
64% à 6ans. Inversement, la proportion des enfants ‘’récupérés’’ dans l’état nutritionnel
‘’normal’’ parmi les enfants en malnutrition sévère en 2004 diminue au fur et à mesure
que l’âge augmente. Il en est de même pour l’insuffisance pondérale sévère : plus l’âge
auquel a commencé la malnutrition a débuté est élevé, plus la proportion d’enfants restant
malnutris augmente.
5. ETAT NUTRITIONNEL DES FEMMES DE 15 A 49 ANS
La mesure de l’état nutritionnel a été faite à partir de la même classification que
celle des enquêtes anthropométriques précédentes. On utilise comme indicateur l’indice
de Quetelet ou Indice de Masse Corporelle (IMC) qui est le rapport entre le poids de la
femme en kilogrammes et la taille en mètres et élevé au carré (p/t2 ). La classification
suivante sera utilisée1 :
- IMC < 18.5 (low) correspond à une insuffisance pondérale de la femme ;
- 18.5 <IMC< 25 (normal) correspond à une situation normale de la femme ;
- IMC> 25 (high) correspond à une situation suffisante voire à un surpoids de la
femme.
Au niveau national, 3 femmes sur 4 (75.1%) ont un IMC normal tandis que moins de 2
femmes sur 10 (19.4%) présentent des déficiences nutritionnelles avec un IMC inférieur à
18.5. Seulement 4 % des femmes ont un des problèmes de surpoids. Ce résultat est
pratiquement le même que celui enregistré en 2004.
Taille ménage
1 0,0 48,6 51,2 100,0
2à3 13,7 78,5 7,9 100,0
4à6 21,3 73,9 4,8 100,0
7à9 17,0 76,9 6,1 100,0
10 et plus 20,9 73,7 5,4 100,0
Etat matrimonial
Célibataire 29,0 66,8 4,2 100,0
Mariée civile 13,8 76,1 10,1 100,0
Mariée coutumière 19,3 76,4 4,3 100,0
Séparée/divorcée 16,6 78,6 4,8 100,0
Veuve 21,3 77,9 0,8 100,0
Manquant 0,0 100,0 0,0 100,0
ENSEMBLE 19,4 75,1 5,5 100,0
1
Référence IOM, 1990
En ce qui concerne la différenciation selon les variables démographiques, culturels
et socio-économiques, le niveau d’instruction est le facteur le plus important : la
proportion des femmes présentant une insuffisance pondérale varie de 21% pour les sans
instruction à 6% pour celles ayant atteint le niveau supérieur. Pour ce qui est de la
variation selon l’activité exercée par la femme, l’insuffisance pondérale concerne plus du
tiers des femmes sans activité (34.5%), 25% de celles travaillant comme personnel
administratif contre seulement 12% des femmes affectées dans le secteur commercial et
4% de personnel scientifique (faible effectif). La corrélation entre taille du ménage dont
fait partie la femme et l’état nutritionnel est assez élevé (0.728) : plus la taille s’élève, plus
grande est la proportion de femmes en insuffisance pondérale. Le nombre d’enfants de
moins de 5 ans dans le ménage influe également sur la malnutrition (0,858).
Dans le but de mesurer la qualité des services aux sites, d’identifier l’interaction
entre les sites et les centres de santé primaires et d’analyser l’efficacité et la performance
des agents communautaires, un questionnaire individuel a été posé aux ACN lors de
l’enquête.
Le questionnaire a permis de collecter des informations sur :
Les données ont été recueillies auprès des ACN. Les résultats obtenus sont
présentés sur l’ensemble des sites SEECALINE car l'échantillon ne permet pas la
représentativité au niveau des provinces.
Les données collectées telles que l’âge, l’état matrimonial, le niveau d’instruction,
le nombre d’enfants à charge, …, ont permis en premier lieu d’identifier le profil des
agents communautaires qui interviennent dans les sites SEECALINE.
Les données collectées ont permis d’obtenir des informations se rapportant aux
données socio-démographiques (âge, état matrimonial), culturelles (niveau d’éducation) et
socio-économiques (principale activité, paiement des salaires et l’impact des activités sur
leur niveau de vie).
Caractéristiques sociodémographiques et culturelles.
Les caractéristiques sociodémographiques et culturelles des ACN sont présentées dans
le tableau 6.1.
Tableau 6.1 : Répartition des ACN (en %) selon les caractéristiques sociodémographiques et
culturelles
Par ailleurs, aussi bien en 2004 qu'en 2007, la majorité des ACN sont mariées (64% et
68% respectivement). En 2007, les ACN ont plus d'enfants à charge. Presque le tiers des ACN
ont 5 enfants et plus, ce qui peut être un facteur non négligeable pour le choix des ACN.
Enfin, aussi bien en 2004 qu'en 2007, toutes les ACN ont fréquenté l’école et elles ont
toutes un certain niveau d’instruction. La majorité (83 %) a atteint le niveau secondaire et
plus, il y a eu beaucoup plus d'ACN qui ont un niveau supérieur en 2007 qu'en 2004 (2% et
1% respectivement).
Ces niveaux d’instruction relativement corrects sont des atouts car l’éducation permet
aux ACN de réaliser plus facilement les activités dans les sites à savoir, la formation et la
gestion des activités : utilisation convenable des supports et outils des sites, la transmission
des messages à la communauté.
6.2. Caractéristiques socio-économiques
Le tableau 6.2 indique les principales activités des ACN, les informations quant à leur
paiement ainsi que l’impact des activités d’ACN sur leur niveau de vie.
Tableau 6.2 : Répartition des ACN (en %) selon les caractéristiques socio-économiques
Dans l’ensemble, la plus grande partie des ACN exerce une activité principale (58 %)
mais moins que les ACN en 2004 (64%). Compte tenu certainement de l'augmentation des
activités des ACN dans les sites. La plupart travaillent dans le secteur agricole (66 %).
Toutefois, si en 2004 presque la totalité des ACN (92 %) se plaint de ne pas être payée
régulièrement dans leurs activités en particulier, ce nombre a diminué en 2007: 88% mais
reste quand même assez élevé.
Lorsqu'on a demandé aux ACN les raisons principales des retards de paiement de leurs
salaires, elles ont répondu majoritairement que les ONG payeurs ne donnent aucune
explication de ces différents retards (44%). Plus du tiers des ACN ont répondu que c'est le
retard habituel (39%) et une troisième raison a été donnée comme étant un retard exceptionnel
(17%).
On peut en conclure que le retard des paiements des salaires est toujours d'actualité et
que ce n'est pas normal qu'un peu moins que la moitié des ACN le considère comme quelque
chose d'habituel et que cette irrégularité dans le paiement des salaires pourrait avoir des
impacts sur le rendement des activités.
Comme en 2004, plus de la moitié des ACN (57%) ont travaillé dans les sites depuis 3
ans et plus, si ce pourcentage a été de 59% en 2004. Mais en 2007, le pourcentage des ACN
qui ont moins de 1 an d'ancienneté est passé à 28% s'il était 3% en 2004. Un peu moins du
tiers des ACN sont donc des nouvelles recrues dans les sites Seecaline.
Si en 2004, plus des 80% des ACN ont toujours assuré les activités depuis la création
du site, elles ne sont plus que 67% qui sont restées en 2007.
Tableau 6.3 : Répartition (en %) selon la procédure ACN
1 an 15.7 10,5
ACN successives
0 79.3 66,7
1 17.4 28,6
2 2.5 4,8
3 0.8 0,0
Total 100.0 100,0
Conclusion relative aux ACN :
Les ACN sont plus âgées en 2007 qu'en 2004, en effet l’âge modal des ACN se situe
entre 35 à 45 ans en 2007 s'il était de 30 à 40 ans en 2004. La majorité est mariée. Il y a
beaucoup plus d'ACN qui ont plus de 5 enfants, démontrons ainsi leur expérience et leur
motivation pour la participation aux activités communautaires de nutrition concernant les
enfants.
Par ailleurs, le niveau d'éducation des ACN s'est amélioré. Plus de la moitié ont fait le
secondaire et plus. Le niveau d’éducation est important dans la performance des activités
(formation, manipulation et utilisation correcte des outils, transmission des messages à la
communauté).
En outre, plus de la moitié des ACN sont des résidents permanents des sites et sont
actives depuis la création des sites. L’ancienneté des ACN accroît la performance et la qualité
des services aux sites et rend les activités plus pérennes.
Si le fait d’exercer comme ACN représente une activité secondaire pour un grand
nombre, presque la totalité des ACN se plaignent d’être payée irrégulièrement. Cette
irrégularité dans le paiement des salaires pourrait avoir des impacts sur le rendement des
activités.
6.4 SITES SEECALINE
Cette partie a pour objectif :
- d’évaluer la participation communautaire quant au choix du site,
- à identifier l’accessibilité des sites et à déterminer le nombre des villages bénéficiaires
du projet,
- de vérifier les outils disponibles au niveau des sites (registre, recensement …).
Choix du local du site - sites définitifs - Localisation des sites et
villages bénéficiaires
Tableau 6.4 : Répartition des sites (en %) selon le choix - la localisation et le nombre de villages bénéficiaires
Presque 70% des sites se trouvent aux alentours des villages et 30 % en sont éloignés.
Dans 80 % et plus des cas, 1 à 9 villages bénéficient des services de la SEECALINE pour
l’encadrement d’un ACN. Un ACN arrive à servir 10 à 19 villages dans des proportions non
négligeables (10 %), un peu moins qu'en 2004 qui est de 13%.
Le choix de la situation du site est très pertinent dans l'ensemble puisque les mères ne
mettent en moyenne que 9 minutes pour rejoindre le site depuis son lieu d'habitation. Et le site
n'est qu' à 40 minutes du chef lieu de la commune. Mais, les mères qui sont éloignées mettent
en moyenne 1 heure de temps pour venir au site.
En général, les sites sont construits à partir de matériaux disponibles localement. Mais,
la tendance des sites construits en dur a été constaté entre 2004 et 2007,12% en brique cuite et
5% en parpaing ou ciment en 2004 contre 21% et 9% respectivement en 2007, mais la plupart
des sites sont toujours faites en terre battue (27%) ou en écorce/feuille/tige (23%). Le
plancher est cimenté pour 52% et le toit est en tôle pour 51% des sites.
Par ailleurs, la possession des latrines a reculé entre 2004 et 2007. Si 34% des sites ont
disposé de latrines en 2004, ils ne sont plus que 31% en 2007. On remarque la même tendance
pour la cuisine (44% en 2004, contre 33% en 2007), et la fosse à ordures (45% en 2004 contre
34% en 2007). Par contre, on peut remarquer l'augmentation des sites qui ont un point d'eau
en 2007 (28%) par rapport à 2004 (25%). On utilise particulièrement les puits du site ou les
puits des particuliers (35%) ainsi que les fontaines publiques (31%) comme source
d'approvisionnement en eau.
Registre
Dans l’ensemble, si en 2004, 83% des sites disposent de registre, ils ne sont plus que
73% en 2007. Le dernier recensement date de moins d’un an avant l’enquête pour 79 % des
sites, 11% des ACN ont effectuées un recensement juste avant l'enquête (Janvier-Mai 2007).
Les recensements des enfants et des mères dans les sites ainsi que le nombre d’enfants
suivis (pesés) pendant les 3 derniers mois constituent une base utile pour l’analyse de la
fréquentation des sites et la couverture des interventions. C'est un outil indispensable pour
accomplir toutes les activités prévues dans le cadre du PNNC.
Le tableau 6.5 montre le nombre d’enfants recensés lors du dernier recensement qui
date de moins de 1 an avant l’enquête ainsi que le nombre d’enfants pesés pendant les 3
derniers mois.
Tableau 6.5 : Pourcentages de sites selon le nombre d’enfants recensés lors du dernier recensement et le
nombre d’enfants pesés pendant les 3 derniers mois
Pour la majorité des sites, si le nombre d’enfants recensés lors du dernier recensement
se trouve entre 200 et 299 pour 65 % en 2004, ce pourcentage est réparti entre 200 à 300
(39%) et plus de 300 enfants recensés (36%) en 2007.
Le nombre d’enfants surveillés et pesés durant les 3 derniers mois atteint 600 et plus
pour près de 50 % des sites en 2004. Tandis qu'en 2007, plus de la moitié des sites (54%)
n'ont pesés que 100 à 300 enfants durant les 3 derniers mois. Aucun site n'est arrivé à peser
600 enfants et plus durant les 3 derniers mois en 2007.
Les principales raisons évoquées pour la non fréquentation des sites (tableau 6.7) n'ont
pas changées entre 2004 et 2007 et sont principalement le manque de temps pour venir aux
sites, probablement à cause de l’éloignement, ainsi que le « peu d’intérêt pour les activités des
sites » nécessitant ainsi une mobilisation sociale beaucoup plus intense en tenant compte de
ses principales objections.
Tableau 6.7 : Répartition des mères (en %) selon la non fréquentation des sites et les raisons
Les sites sont construits par des matériaux locaux et un grand nombre dispose de
latrines, de point d’eau, de fosse à ordure et d’une cuisine.
En ce qui concerne l’adhésion de la population au projet, plus 70% des sites disposent
d’un registre dont le recensement date d’au moins un an avant l’enquête. Le nombre d’enfants
surveillés atteint 100 à 300 dans les 3 derniers mois précédant l’enquête dans plus de 50% des
sites.
Enfin, parmi les mères recensées, peu de mères refusent de participer aux activités.
Les 2 principales raisons évoquées sont le manque de temps et le peu d’intérêt pour les
activités malgré le fait qu’elles en ont été déjà informées.
6.5 Activités au niveau des Sites SEECALINE
Cette partie permet d’évaluer la planification et l’exécution des activités dans les sites.
L’utilisation du site dans la réalisation des activités constitue un premier facteur contribuant à
la pérennisation des activités du projet. Les activités programmées au niveau des sites sont : la
pesée, les visites à domicile, l’éducation nutritionnelle, la démonstration culinaire et la
campagne de diffusion des messages. Il est à remarquer que par rapport à 2004, le programme
ne distribuait plus de farine.
En moyenne, les ACN n'effectuent qu'une séance de pesée selon les différentes
tranches d'âge ( 0 - 5 mois, 6 - 11 mois, 12 - 23 mois et 24 - 59 mois), soit quatre séances de
pesée par mois.
Dans les sites de toutes les provinces, la majorité (82%) des ACN est aidée par un
groupe de soutien. Les groupes de soutien apportent de l’aide aux ACN surtout lors des
séances de pesée (87%) et des séances de démonstrations culinaires (79%). L’existence de
groupe de soutien marque l’appropriation des activités par la communauté et constitue un
facteur de pérennisation du projet.
La Pesée
Le suivi des poids des enfants est une activité fondamentale du projet. La connaissance
du poids et de l’âge permet de juger si l’enfant souffre d’une insuffisance pondérale sévère
(bande rouge) ou modérée (bande jaune) et de mesurer ainsi l’impact des activités au sein des
sites.
Dans presque tous les sites (96%), les ACN pratiquent/appliquent la pesée par tranche
d'âge. Et plus de 7 ACN sur 10 ont déclaré qu'elles trouvent plus efficace la répartition de la
pesée par tranche d'âge. En majorité, elles pensent que cela facilite leur travail (89%), que la
mère est plus réceptive (29%) et qu'enfin 20% des mères ont dit que l'éducation nutritionnelle
est plus ciblée lors de la pesée par tranche d'âge.
La transcription des résultats de pesée sur les carnets des enfants et dans les cahiers de
registre des sites est faite par toutes les ACN (99%). Les ACN remplissent les registres durant
les séances de pesée en majorité. Elles consacrent environ 1 heure et demie de temps pour
cette activité.
Seulement 16% des ACN ont prétendu avoir des difficultés dans le remplissage des
registres. Mais elles pensent toutes que le registre est une aide précieuse pour
l'accomplissement de leurs activités.
Toutes les ACN donnent également différents conseils aux mères sur l’état de
leurs enfants durant les séances de pesée selon les tranches d'âge.
Le tableau 6.8 présente les différents conseils donnés aux mères lors des séances de
pesée par tranche
Tableau 6.8 : Conseils donnés aux mères lors de la séance de pesée par tranche d'âge
Lors des séances de pesée, les trois quart des ACN donnent les conseils à
toutes les mères, quelque soit l'état nutritionnel de leurs enfants.
Lors de la séance de pesée des enfants de 0 - 5 mois, les ACN accentuent leurs
conseils sur l'AME (71%), l'hygiène (61%) et la vaccination (65%). Pour les enfants de 6 - 11
mois, les ACN insistent surtout sur les aliments de compléments (81%), l'hygiène (54%) et la
vaccination (52%). Pour la tranche d'âge 12 - 23 mois, les ACN donnent surtout des conseils
en Alimentation des jeunes enfants (68%) et l'hygiène (66%), et pour la tranche d'âge 24 - 59
mois, les conseils portent aussi surtout sur l'Alimentation des jeunes enfants (67%) et
l'hygiène (68%). On remarque donc que les ACN insistent beaucoup sur les conseils d'hygiène
lors des séances de pesée quelque soit la tranche d'âge de l'enfant.
Le tableau 6.9 montre l’évolution du nombre d’enfants pesés par rapport à l’année
avant l'enquête ainsi que les raisons de la diminution ou d’augmentation de ce nombre :
Tableau 6.9 : Pourcentages de sites selon l’évolution du nombre d’enfants pesés par rapport à
l’année dernière
Raisons diminution
Autres 28.1 0
Dans l’ensemble, le nombre des enfants pesés a augmenté par rapport à la même
période de l’année dernière (68%). La fréquentation des sites a augmenté par rapport à 2004.
Lorsqu'on a demandé aux ACN les raisons qui peuvent faire diminuer les
fréquentations des sites, elles ont évoqué en majorité l'arrêt de la distribution des farines
(52%), le manque de temps des mères (32%) et la baisse de niveau de vie des ménages (16%).
Les ACN pensent alors que les solutions pour faire augmenter la fréquentation des
sites restent avant tout de faire augmenter l'intérêt des mères au programme Seecaline (88%)
et la distribution des farines (72%) ainsi que l'amélioration du niveau de vie des ménages
(44%).
6.6 Interaction avec l’animateur et le DP
La qualité du soutien donné par l’animateur et le DP sera évaluée dans cette section.
Le tableau 6.10 nous montre d'une manière globale la durée et le nombre de visites des
animateurs et des DP et les motifs de leurs visites ainsi que les aides qu'ils apportent aux
ACN.
Tableau 6.10 : Durée, nombre et motifs de visite des animateurs et DP et les aides qu'ils apportent aux
ACN
Caractéristiques Animateurs DP
Motifs de la visite
EN 1,0 1,3
Les ACN ont déclaré que les animateurs leur font deux visites par mois et que les DP
seulement une fois par mois en moyenne. Par contre, lors de leur visite les DP restent plus
longtemps que les animateurs.
Les animateurs viennent surtout visiter les ACN pour collecter les données (62%),
tandis que les DP font les visites pour l'évaluation communautaire (43%).
Presque la totalité des ACN (94%)ont déclaré que les animateurs leur apportent de
l'aide en cas de difficultés, alors que seulement qu'un peu plus de 7 DP sur 10 font de même.
Par contre, les ACN pensent, que ce soit l'animateur ou le DP, les échanges d'informations
sont en majorité ce qu'ils apportent en cas de difficultés. En second lieu, les ACN sont aidées
par l'animateur et le DP pour la mobilisation des mères et le remplissage des registres.
Le tableau 6.11. permet d’apprécier les séances de formation qui a été effectué ainsi
que la durée, les formateurs et les supports distribués.
Tableau 6.11 : Répartition des ACN (en %) selon leur appréciation sur les séances de formation,
la durée et les formateurs
Si en 2004, la plupart des ACN ont trouvé la durée des formations comme suffisante,
en 2007, seulement la moitié pensent la même chose mais l'autre moitié considère que la
formation a été de courte durée, ce qui implique leur insatisfaction par rapport aux séances de
formation, puisque qu'un peu plus de la moitié des ACN ont considéré que les séances de
formation ne sont pas suffisantes.
La majorité des ACN ont trouvé que la formation dispensée en 2006 a été différente
des formations d'avant et qu'elles ont presque toutes eu une formation sur la pesée par tranche
d'âge. Elles pensent aussi que les documents distribués leur sont vraiment utiles.
Parmi les différent formateurs, les ACN ont préféré les DP en majorité (60%), puis la
Direction Nationale (21%) et les ONG en troisième place (12%).
Thèmes nécessitant de formations complémentaires
Le tableau 6.12. fait état des thèmes nécessitant des formations complémentaires.
Tableau 4.12 : Répartition des ACN (en %) selon les thèmes nécessitant de formations complémentaires
Dans l’ensemble, si en 2004, 54% des ACN souhaitent faire un recyclage sur tous les
thèmes, en 2007, 70% des ACN le redemandent. Elles veulent avoir des formations
supplémentaires surtout sur le remplissage des registres et la Santé de la Reproduction des
Adolescentes (SRA).
L’accès aux soins de santé primaires est primordial dans la lutte contre la malnutrition.
L’objectif est d’obtenir plus d’informations sur :
- les liens entre les sites et les centres de santé de base (CSB) dans le but d’évaluer si le
système de référence mérite d’être amélioré
Dans l’ensemble, 49% des fokontany (sites) sont servis par un centre de santé de base
et la distance du site au CSB nécessite en moyenne 59 minutes de marche.
Références au centre de santé
La grande majorité des ACN a donné conseils aux mères d’aller au CSB. Cette
référence est adressée aux mères ayant des enfants malades (selon 68% des ACN) et celles
ayant des enfants se trouvant dans la zone rouge (selon 30%).
En ce qui concerne les femmes enceintes, autour de 65% viennent aux sites et que
celles qui ne viennent pas ont pour motifs le manque de temps des (51%) et l’ignorance pour
ce volet dans les activités de l'ACN (33%).
La majorité des ACN ont déjà fait des sensibilisations quant à la nécessité des
consultations prénatales (CPN) aux CSB pour les femmes enceintes (91%), pour les échanges
d'information (19%) et lorsqu'elles sont malades (5%) .
Dans l’ensemble, il y a une collaboration entre les ACN et les agents de santé (92%
des sites). Les ACN travaillent avec les agents de santé surtout lors des déparasitages (70%),
des supplémentations en vitamine A des enfants (87%), les supplémentations en vitamine A
des femmes allaitantes (52%) et des vaccinations (47%). Il est à souligner que seul environ 4
ACN sur 10 (selon 39%) sont membres du comité de santé au niveau de la commune. Les
raisons de la non adhésion des ACN sont surtout que la commune ne les ont pas invité (66%)
et que ce comité n'existe pas dans certaines communes dans les 30% des cas. Seulement 5%
des ACN ont refusé d'âtre membres de ce comité lorsque celui ci existe.
Conclusion relative aux activités des ACN au niveau des
sites SEECALINE
Différentes activités ont été menées au niveau des sites SEECALINE dans le but
d’améliorer l’état nutritionnel des enfants, des mères enceintes et allaitantes. Mais dans cette
enquête, on a surtout voulu mesurer la compréhension et l'application de la pesée selon les
différents tranches d'âge des enfants.
Enfin, l’ensemble des ACN travaille toujours en étroite collaboration avec les agents
de santé du CSB (référence des enfants malnutris, CPN, déparasitage et supplémentation en
vitamine A).
7. IMPACT DU PROJET SUR LES BENEFICIAIRES
Un questionnaire individuel sur les femmes a été également élaboré dans le but de
collecter des informations sur l’engagement des femmes au projet SEECALINE. La
participation des femmes, leurs contributions effectives à l’identification des problèmes
nutritionnels, leurs mobilisations dans les actions améliorant le statut nutritionnel et la santé
de leur famille sont analysées dans cette partie.
En effet, les femmes sont des éléments-clés pour atteindre les groupes vulnérables et
de modifier ainsi leurs comportements nutritionnels à long terme. Les interventions encadrées
par des animateurs bien formés et expérimentés avec la coopération des femmes ont plus de
chance de réussir car les projets nutritionnels fondés sur une participation communautaire
garantissent une utilisation optimale des services de santé et des ressources locales.
Dans l’ensemble, beaucoup de femmes (61%) n'ont jamais participé aux programmes.
Actuellement, le taux de participation n’est que de 57%, s'il était 37% en 2004. Cependant, ce
taux est plus élevé par rapport au taux de participation pour les autres intervenants en nutrition
qui n’est que de 7% dans l’ensemble. Cette participation se fait généralement aux profits des
enfants pour 84% des mères.
Si les mères expliquent leur non participation au projet par leur peu d’intérêt aux activités du
site ou parce qu’elles n’ont pas d’enfants de moins de 3 ans en 2004, leurs raisons pour ne pas
participer en 2007 sont surtout qu'elles n'ont pas le temps (29%) et que leurs enfants sont plus
âgés (27%).
Enfin, la participation des mères est nulle lors des 3 derniers mois. Cependant, 8 mères
sur 10 pensent participer aux activités dans le futur.
La participation des femmes aux différentes activités des sites garantit le succès du
projet. L’accès des femmes aux services du projet est évalué dans le tableau 7.2
.
Tableau 7.2 : Répartition des femmes selon leur accès aux services nutritionnels de SEECALINE
Près de quatre femmes sur 10 ont omis une des visites au site durant les 3 derniers
mois car elles sont obligées de travailler. La deuxième raison évoquée est l’oubli. D’une façon
générale (81% des cas), ce sont les femmes qui rejoignent les sites et non les ACN.
Un peu moins de la moitié des femmes ne savent pas le mode de sélection des ACN
mais celles qui le savent ont déclaré que les ACN ont été élu par la communauté.
Généralement, les femmes ont une période difficile pour se rendre au site, cette
période va du mois de décembre au mois de mai, période correspondant à la période de
soudure et à la période cyclonique (Graphique 7.1).
Graphique 7.1 : Pourcentages de femmes selon la période difficile pour se rendre au site
5 0 ,0
4 0 ,0
3 0 ,0
2 0 ,0
1 0 ,0
0 ,0
t
ai
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s
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M
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Contribution de la femme à la mobilisation communautaire
La mobilisation sociale est importante pour optimiser les activités des sites. Le tableau
7.3. permet de voir la participation des femmes à la mobilisation communautaire.
Tableau 7.3 : Répartition des femmes selon leur contribution à la mobilisation communautaire
Tableau 7.4 : Répartition des femmes selon leur interaction avec les ACN
Femmes ayant reçu conseils par l'ACN lors des séances de pesée
Oui 90 89,4
Non 10 9,0
Manquant 1,6
Total 100.0 100.0
Thèmes traités lors des conseils
A.M.E. 24.3 25,6
E.N. 67.4 62,8
Traitement maladies 31 24,1
Interprétation de la courbe de croissance 18.3 17,4
Préparation repas 50.6 50,4
Déparasitage 14.5 13,8
Autres 3.1 0,1
Femmes trouvant les conseils bons
Oui 98.9 99,9
Non 0.8 0,1
manquant 0.3 0.0
Total 100.0 100.0
Thèmes souhaités avoir plus de conseils
A.M.E. 9.9 22,7
E.N. 31.3 50,9
Traitement maladies 20.2 30,7
Interprétation de la courbe de croissance 6.7 12,7
Préparation repas 22.7 44,9
Déparasitage 7.2 11,4
Autres 0.9 0,5
Lors des séances de pesée, 90% des mères reçoivent des conseils de la part des ACN
concernant principalement l’éducation nutritionnelle, les préparations de repas, les traitements
des maladies et l’allaitement maternel. Les conseils donnés les intéressent et elles souhaitent
en avoir encore plus de conseils sur ces mêmes thèmes. Presque la totalité des mères trouvent
que les ACN leur ont donnés de bons conseils. Les pourcentages n'ont pas variés entre les
enquêtes 2004 et 2007.
Les visites à domicile visent à informer et sensibiliser les mères en matière de santé, de
nutrition et d’hygiène. Ces visites menées par l’ACN favorisent la communication et
l’interaction entre les sites et les mères, facilitent la résolution des problèmes des mères et
offrent des opportunités pour donner des services et des conseils personnalisés.
Plus de la moitié des femmes (54%) ont déjà reçu une visite de l’ACN, au nombre de 1
à 3 visites au cours des 3 derniers mois. La dernière visite date de moins d’1 mois pour 32%
des femmes et il y a 3 mois pour 26%. L’ACN effectue généralement une visite pour donner
des conseils aux mères lorsque l’enfant a manqué aux séances de pesée (pour 28% des mères)
ou lorsque l'enfant est malade (19%). La totalité des mères apprécient les visites de l’ACN et
déclarent avoir reçu des conseils lors de ces visites.
Appropriation
Il s’agit d'apprécier ici l'application des recettes apprises par les femmes aux
démonstrations culinaires. L’information fournie nous permet de savoir si le programme est
soutenu par la communauté et s’il est adapté aux intérêts et aux goûts du groupe cible.
Participation aux démonstrations culinaires et appréciation des recettes
apprises
Tableau 7.5 : Répartition des femmes selon la participation aux démonstrations culinaires
Environ trois femmes sur quatre affirment avoir déjà participé aux démonstrations
culinaires quoique le taux de participation active n’est que de 25% : généralement, 1 à 5
recettes ont été apprises et 88 % des femmes ont essayé d’appliquer ces recettes à la maison.
Les motifs de non utilisation de ces recettes par les femmes sont la non disponibilité des
ingrédients, leur longue préparation ou leur coût trop cher.
Par ailleurs, 30% ont apporté des suggestions au cours de ces démonstrations. Elles
pensent que les recettes sont appréciées pour leur bon goût (45%), adaptées à l’âge de l’enfant
(14%), équilibrée (20%) et facile à préparer (10%).
Aussi que 7 femmes sur 10 ont partagé les recettes avec leurs amies et parents.
Conclusion relative aux impacts sur les bénéficiaires du
projet SEECALINE
Un peu plus de 6 femmes sur 10 ont déjà participé au programme et plus de la moitié
des femmes enquêtées participent au programme SEECALINE actuellement. La non
participation des femmes est expliquée par le fait que ces femmes n’ont plus d’enfants de
moins de 3 ans ou tout simplement leur désintérêt aux activités SEECALINE et aussi
l'éloignement des sites par rapport à leur lieu d'habitation.
Près de la moitié ont omis une séance au cours des 3 derniers mois parce qu’elles sont
obligés de travailler ou à cause d’un oubli. En effet, le taux de fréquentation diminue surtout
du mois de Décembre jusqu’au mois d’avril, période correspondant à la soudure car ce sont
les femmes qui rejoignent les sites.
Cependant, ces femmes ne sont pas assez mobilisées aux séances de au groupe de
soutien. En effet, ces dernières sont plus motivées pour avoir des conseils et pour donner des
soins aux enfants et mobilisent même les proches et amies aux séances de pesée. En effet, la
majorité a déjà reçu des conseils auprès des ACN et les ont beaucoup appréciés.
Les visites à domicile des ACN sont très appréciées par les femmes. Les conseils reçus
lors de ces visites leurs sont très importants.
Les démonstrations culinaires sont également des activités très appréciées par les
femmes. En effet, un grand nombre y ont participé activement, ont apportées des suggestions
durant les séances de démonstration, ont appliquées et partagées les recettes avec les autres.
Les motifs d’appréciation sont essentiellement : le bon goût des aliments, l’adaptation de
l’aliment à l’âge de l’enfant et l’équilibre alimentaire des recettes.
APPRECIATION GENERALE DU PROGRAMME
L’identification des services les plus importants fournis par les sites SEECALINE
permet de déterminer la proportion de bénéficiaires dont la connaissance en matière de
Santé/Nutrition a amélioré et dans une large mesure, une appréciation générale du
programme.
Le tableau 8 nous montre l'appréciation générale de programme par les mères selon les
activités qui sont réalisées dans les sites.
Tableau 8 : Les activités qui sont les plus appréciées par les mères
Les activités de pesée par tranche d'âge est la plus importante activité mentionnée par
les mères (84%) en premier lieu, suivi des démonstrations culinaires qui se trouvent en
deuxième place (30%). Presque la totalité des femmes servies par le site ont déclaré que leur
connaissance en matière de santé et de nutrition se sont améliorées dont presque la moitié ont
leur connaissance qui se sont beaucoup améliorées.
En conclusion, les activités ont eu des impacts positifs sur la santé et la nutrition de la
population.