Bâtir un monde de justice

Cahier d’idées et guide  

  d’organisation pour célébrer
  le Carême de partage 2011

Le Carême de partage est la campagne an­nu­

elle d’éducation et de collecte de fonds de
Développement et Paix, l’agence officielle de
solidarité internationale de l’Église catholique
au Canada.
Vous trouverez ici des ressources pour faire
de chaque activité que vous organisez dans le
­cadre de cette campagne, des moments de prière,
de réflexion et de célébration.
NOUVEAU! Cette année, le Cahier d’idées
et le guide d’organisation comprend des sugg-
estions pratiques pour vous aider à préparer
le Carême de partage dans votre paroisse et
votre collectivité, des idées pour intéresser les
médias locaux et des indications pour parti­
ciper au Carême de partage en ligne. Le cahier
propose aussi un échéancier pratique.

C-11-F-22
 Prière universelle
Pour tous nos partenaires d’Amérique latine,
Qui militent contre l’exploitation de leur terre
Par des sociétés minières canadiennes
qui font fi de l’éthique,
Nous te louons et nous te bénissons.
Pour nos partenaires en Afrique,
Qui travaillent afin que leur peuple et le monde entier
Bénéficient de la souveraineté alimentaire,
Nous te louons et nous te bénissons.
Pour nos partenaires en Asie,
Dont la passion pour la justice soutient
Ceux et celles qu’assoiffent les vendeurs d’eau ­
embouteillée,
Nous te louons et nous te bénissons.
Pour nos partenaires au Moyen-Orient,
Qui militent, comme tant d’autres à travers le monde,
Pour apporter la paix à leur pays,
Nous te louons et nous te bénissons.
2 Cahier d’idées 2011
Pour tous ceux et celles qui cheminent avec des collectivités
Et des personnes qui vivent dans la pauvreté, afin de leur offrir
Un soutien spirituel, matériel et politique,
Nous te louons et nous te bénissons.
Pour tous ceux et celles qui incarnent de nouvelles visions
du partenariat, En donnant l’exemple d’une collaboration
équitable avec nos partenaires des pays du Sud,
Nous te louons et nous te bénissons.
Pour l’Église catholique au Timor-LESTE,
Qui lutte pour une démocratie compatissante
Au milieu de son peuple et avec lui,
Nous te louons et nous te bénissons.
Pour tous ceux et celles qui éduquent à la justice en agissant
Dans les collectivités, d’un bout à l’autre du Canada,
Et en nous rappelant que la justice de Dieu est à l’œuvre sur terre,
Nous te louons et nous te bénissons.
Amen
(Adaptation d’un texte de Kairos, 2002)
 Symboles de solidarité
Le chemin vers la liberté : le Timor-Leste
Les symboles de solidarité du Carême de partage nous Ils ont été conçus pour être utilisés au cours d’une
invitent à consacrer un moment de réflexion à la procession, avant ou pendant la messe ou lors
situation dans le monde et notamment à la situation d’autres rassemblements.
des populations des pays du Sud. Ce temps d’arrêt
et d’intériorisation est proposé à l’occasion de la Prévoyez de courtes pauses entre chaque présenta-
campagne annuelle de Développement et Paix. tion de symboles, question de créer une ambiance
réflexive. Chaque porteur d’un symbole s’avance
Cette année, ces symboles nous invitent à découvrir lorsque le narrateur ou la narratrice commence la
l’engagement du Timor-Leste*, un tout petit pays, lecture de chaque section. Il s’arrête à l’avant de
dans son long chemin vers la démocratie après des l’église ou de la salle.
siècles de colonisation portugaise, puis des années
d’occupation indonésienne et de violations des * Le Timor-Leste était auparavant connu sous le nom de
droits humains. Les partenaires de Développement Timor oriental.
et Paix au Timor-Leste ont contribué et contribuent
encore à l’avènement de la démocratie. Les symbol-
es se veulent également un rappel de notre solidarité
avec nos sœurs et frères dans les pays du Sud.

Il vous faut
• huit volontaires chargés de porter ou de
représenter un symbole. Invitez des jeunes, de
nouveaux arrivants, des enfants ou une famille
à faire partie de la procession.

• un endroit où déposer les symboles après la

procession. Ce pourrait être près de l’autel,
sur une table décorée à cette fin ou placée
au centre de la salle de réunion.

• un grand panier plat ou tout autre contenant

approprié, placé près du narrateur ou de la
narratrice et prêt à recevoir les symboles.

• un bois d’une essence odorante, comme le

cèdre.

• un morceau d’étoffe à motifs.

• des rubans mauves.

• des rubans blancs.

Cahier d’idées 2011 3


Le narrateur – la narratrice
Aujourd’hui, nous réfléchirons au rôle de l’Église
catholique dans la défense des droits humains dans les
pays du Sud.
Aujourd’hui, nous nous concentrerons sur l’histoire
d’une nouvelle nation, le Timor-Leste, située en Asie
du Sud-Est. Lorsque les Portugais sont partis en 1975,
après plus de 400 ans de colonisation, ce minuscule
pays a aussitôt été occupé par l’armée indonésienne.
Pendant les 24 années suivantes, 180 000 Timorais, soit
près du tiers de la population, ont perdu la vie à la suite
de violations des droits humains à grande échelle.
Plus de 80% de la population du pays y est catholique.
L’Église timoraise a été et est toujours gardienne de
la culture, championne des droits humains, militante
Le bois de santal
(utilisez un morceau de bois odorant)
Commencez la procession avec un morceau de bois odorant.
Tenez-le bien haut afin que tout le monde puisse le voir.
Nous présentons ce symbole. C’est du bois de santal, tel-
lement apprécié pour son odeur qu’aujourd’hui, il est
devenu rare et coûteux. La quête du bois de santal a amené
les Portugais à coloniser le Timor-Leste au 16e siècle. Ses
réserves pétrolières marines ont aussi intéressé ses voisins,
l’Australie et l’Indonésie. Cette dernière a occupé le Timor-
Leste de 1974 à 1999.
En 2010, Mgr Alberto Ricardo da Silva du Timor-Leste
a remis à Développement et Paix et à ses membres un
­certificat de reconnaissance. Ce certificat était composé
de bandes de bois de santal.
Avec ce bois, nous soulignons que la quête de ressources
naturelles peut amener les puissants à soumettre des
populations entières par la violence et à perpétrer des vio-
lations des droits humains. Nous rappelons à quel point
les êtres humains sont résilients. Et nous reconnaissons
que l’Église catholique, dans plusieurs endroits du monde,
prend la défense des droits humains.
«Lorsque les circonstances le justifient et que l’Église
défend activement les droits humains, elle est fidèle
aux Évangiles», déclare Mgr Belo, aujourd’hui retraité.
«L’Église doit intervenir pour protéger les faibles et les
­vulnérables.»
4 Cahier d’idées 2011
pour l’indépendance et artisane d’un développement
centré sur la personne.
Avec Développement et Paix, l’Église catholique au
Canada a appuyé l’Église catholique timoraise, avec Mgr
Carlos Ximenes Belo à sa tête, qui réclamait l’aide du
monde entier pour réaliser l’indépendance nationale.
En 1996, Mgr Belo fut le premier évêque catholique à
recevoir le Prix Nobel de la paix. C’est en 2002 que le
Timor-Leste est devenu un pays à part entière, membre
du concert des nations.
Développement et Paix était présent, en solidarité avec
l’Église catholique timoraise, lorsque que le Timor-Leste
est passé du statut de pays occupé à celui de nation in-
dépendante. Nous continuons d’accompagner l’Église
catholique, les partenaires timorais et la population
dans leur lutte soutenue vers la démocratie.
L’étoffe tissée
Commencez la procession avec un morceau d’étoffe tissée
afin que tout le monde puisse le voir.
Nous présentons un morceau d’étoffe tissée comme
­symbole du chemin qu’a parcouru le Timor-Leste vers
la démocratie.
Les méthodes traditionnelles de tissage ont survécu dans
l’ensemble du Timor-Leste. Dans le nouveau parlement
du pays, chacune de ses 13 zones est représentée par une
grande étoffe tissée qui décore les murs, là où les nouvelles
lois qui guideront le pays sont débattues et adoptées. La
démocratie au Timor-Leste reste fragile. La justice y est
nouvelle.
Un partenaire de Développement et Paix, le Caucus par-
lementaire des femmes, a contribué à faire en sorte que les
nouvelles lois prennent en considération les besoins des
femmes. Ce groupe a participé à la création et à l’adoption
d’une nouvelle loi sur la violence conjugale.
L’Église fait partie de cette transformation. «Tout le pro-
cessus de constitution de ce peuple en nation, tous les pro-
blèmes auxquels le pays fera face, sont les préoccupations
et les défis de l’Église», affirme Mgr Belo.
La libération des
esclaves
Commencez la procession avec deux personnes dont les mains
sont attachées dans le dos avec des rubans mauves. Détachez
les rubans lorsqu’elles atteignent l’aire de présentation.
Nous présentons deux esclaves libérés. Ils symbolisent le
long chemin du Timor-Leste vers la liberté. Tout au long
des jours sombres de l’occupation indonésienne, l’Église
catholique timoraise a défendu les droits de la popula-
tion. Avec l’aide de Développement et Paix, des évêques
catholiques du Canada et d’autres organisations du
monde entier, Mgr Belo a attiré l’attention sur la situation
de son peuple. En 1999, les Indonésiens se sont retirés.
En 2002, le Timor-Leste est devenu la plus jeune nation
au monde.

«Nous, le peuple majoritairement chrétien du Timor-Leste,
aimons envisager le chemin que nous avons emprunté vers
la liberté comme le chemin de Jésus-Christ vers Pâques –
vers la résurrection. C’est un chemin de croix, une expéri-
ence pascale dans son sens le plus profond : la vie à travers
la mort, la consolation à travers la désolation, la liberté
à travers l’oppression, la justice à travers l’impunité, la
­victoire à travers la défaite, l’espoir à travers le désespoir»,
dit Mgr Belo.
La paix
Deux personnes défilent, leurs mains jointes par un ruban
blanc. Levez leurs mains et montrez-les à tous une fois
qu’elles ont atteint l’aire de présentation.
Nous présentons ces amis, les mains jointes par des ­rubans
blancs. C’est le symbole de la réconciliation et de la paix,
deux éléments essentiels pour aider le Timor-Leste à sur-
monter l’héritage d’un passé troublé.
Un partenaire de Développement et Paix, la Commission
Justice et Paix, cherche des moyens de créer la paix au cœur
de cette violence qui sévit toujours au Timor-Leste. Après
des émeutes de 2006, dans lesquelles 16 gangs de jeunes
étaient impliquées, la Commission Justice et Paix a trouvé
des moyens de susciter le dialogue entre ces groupes et les
policiers.
Les interventions de la Commission Justice et Paix illustrent
cette citation de Mgr Belo. «Nous avons subi d’énormes
pertes sur notre chemin vers la liberté. Nous devons nous
engager envers la vérité et la réconciliation, la justice et la
paix. Nous devons cheminer dans l’espérance, en projetant
notre regard au-delà de l’horizon – vers une démocratie
compatissante. C’est notre chemin vers Pâques – vers la
­résurrection».
Le narrateur ou la narratrice se dirige ensuite vers le panier
des symboles.
Dans ce panier, nous déposons chacun des symboles
du Timor-Leste que nous avons présentés aujourd’hui.
Nous aussi, nous sommes solidaires de l’Église catholique
timoraise et des partenaires de Développement et Paix
alors qu’ils poursuivent leur route vers la démocratie
­com­patissante.
Nous nous quittons sur cette prière.
Seigneur, nous prions dans la solidarité avec le
peuple timorais. Puisse-t-il sentir ton pouvoir de
­guérison alors qu’il œuvre à la réconciliation et
à la recon­struction de sa patrie.
Donne-nous la force de répondre à l’appel d’être des
témoins fidèles du Christ, cheminant en solidarité
avec les hommes et les femmes du Timor-Leste.
Que ta volonté soit faite.

Cahier d’idées 2011 5

 Chemin de Croix du Carême de partage
Introduction
Le Chemin de Croix nous invite à nous rap-
peler de façon spéciale la souffrance de Jésus.
Aujourd’hui, dans notre monde, bien des gens en
Asie, en Afrique et en Amérique latine continuent
de porter la croix du Christ. Le Chemin de Croix
que voici nous permet de réfléchir à leurs épreuves
et à la résurrection – aux chemins d’espérance qui
conduisent à une vie nouvelle. L’appui que vous
donnez à Développement et Paix permet à ces
différentes collectivités du Sud de se construire
une vie nouvelle.
Ce Chemin de Croix est adapté d’un texte produit
par Caritas Australie. Développement et Paix est
membre du réseau Caritas Internationalis.
Activité facultative
À chacune des stations, on remettra un ruban de
couleur à chacun des participants. Chaque sta-
tion aura une couleur différente. À la dernière sta-
tion, on pourra tresser les rubans pour symboliser
l’interdépendance de tous les peuples dans notre
communauté globale : ce que nous faisons per-
sonnellement et communautairement a un effet
d’entraînement pour des personnes et des col-
lectivités à l’échelle du globe. Encouragez les par-
ticipants à conserver leurs rubans dans leur poche
ou dans leur sac pour se rappeler que Dieu attend
de nous que nous nous engagions, dans tous les
domaines de notre vie, à nous aimer les uns les
autres. On suggérera, à l’occasion, d’autres acces-
soires. N’hésitez pas à y aller de vos propres idées.
1. Jésus au jardin
(ruban vert)
Accessoires facultatifs : six bougies, l’affiche avec les
six principes de la campagne ou des réflexions de foi
­(disponibles sur notre site Web ou auprès de votre
­personne animatrice)
6 Cahier d’idées 2011
Allumez six bougies pour représenter les six principes
qui ont inspiré la campagne de Développement et Paix
au cours des cinq dernières années. On les retrouve
au dos de notre dossier quinquennal, sur l’affiche des
principes ou encore dans les réflexions sur les principes.
(Consultez notre site Web.)
Réflexion :  Jésus se tourne vers son Père céleste pour qu’il
le soutienne et le réconforte. Il a pleinement conscience de
ce qui va lui arriver et choisit de prendre du temps pour prier
son Père. Il demande à ses amis de veiller avec lui mais ils
s’endorment et l’abandonnent à l’heure où il aurait besoin
d’eux.
Aujourd’hui encore, nous abandonnons le Christ quand
nous manquons à la solidarité avec les gens du Sud.
Certaines sociétés minières canadiennes, la demande
croissante d’agrocarburant dans les pays occidentaux et la
marchandisation de l’eau affectent la vie et la subsistance
de nos frères et sœurs dans le Sud. Ils perdent l’accès à la
terre, à l’eau, et vivent dans des collectivités divisées par
des sociétés minières sans scrupules. Le droit à la pleine
participation et le contrôle sur les décisions qui affectent
la vie des gens et celle de leur collectivité, notamment pour
l’exploitation des ressources naturelles, sont des enjeux
importants pour les partenaires de Développement et Paix.
Prière :  Donne-nous, Seigneur, ta force et ta lumière pour
que nous devenions de vrais témoins. Et pour nous rappeler
que ton amour pour nous est l’amour que nous devons avoir
les uns pour les autres.
Aide-nous à être solidaires de nos frères et sœurs, et à
ne pas les abandonner.
Réponse :  Esprit Saint, donne-nous d’être de vrais
témoins.
2. Jésus trahi par Judas
(ruban noir)
Réflexion :  Jésus a choisi Judas pour qu’il devienne l’un des
douze apôtres. Mais Judas trahit son ami en allant trouver
les chefs des prêtres et en acceptant de l’argent pour con-
duire les autorités à Jésus.
Le 20 mai 2002, un nouvel État est né : Timor-Leste, qui a
survécu à 24 années d’oppression par les forces d’occupation
indonésiennes. Les Timorais renaissent de leurs cendres
pour cheminer vers la liberté et l’autodétermination.
­Développement et Paix a été un allié fidèle de l’Église
catholique timoraise pendant les années qui ont mené à
l’indépendance. Nous restons solidaires de l’Église timoraise
et de ce peuple courageux qui continue d’édifier sa nation.
Prière :  Seigneur, nous prions en solidarité avec le peuple
timorais pour qu’il connaisse la guérison qui vient de toi
alors qu’il progresse vers la réconciliation et qu’il reconstruit
sa patrie.
Esprit Saint, donne-nous la force de répondre à l’appel, de
devenir des témoins fidèles du Christ et de réclamer justice
pour les Timorais. Que ta volonté soit faite.

Réponse :  Esprit Saint, donne-nous d’être gens de

­parole, de loyauté et de compassion.
3. Jésus est condamné à mort
(ruban jaune)
Réflexion :  Oscar Romero était archevêque de San Salva-
dor. Sa foi l’a poussé à dénoncer la violence, la pauvreté et
l’injustice. Il fut assassiné le 24 mars 1980 pendant qu’il célé-
brait la messe dans la chapelle d’un hôpital de San Salvador.
Oscar Romero est un martyr moderne qui, comme Jésus,
a donné sa vie pour son peuple, le peuple des opprimés et
des marginalisés du Salvador.
Aujourd’hui encore, nous sommes appelés à dénoncer
l’injustice. Comme le disait Mgr Romero, «l’Église ne peut
se taire en face de l’injustices. Se taire, c’est devenir complice.»
Prière :  Que le courage d’Oscar Romero nous inspire de
travailler avec intégrité pour mettre un terme à la violence
et à la pauvreté.
Réponse :  Esprit Saint, donne-nous de témoigner de
ton amour en nous portant à la défense des pauvres.
Lors d’un séjour d’immersion au Timor-Leste, des membres de
Développement et Paix visitent le cimetière de Santa Cruz
où 260 protestataires ont été tués par des soldats indonésiens.
reprennent jour après jour une vie de souffrance? Combien
de fois avons-nous choisi de nous couper des grands enjeux
de notre monde?
Les petits producteurs agricoles des pays du Sud pro­
duisent la moitié de la nourriture mondiale. Leur accès
à la terre est de plus en plus menacé par la diffusion des
grandes plantations d’agrocarburant, où l’on cultive du
maïs ou du soja pour fournir de l’essence aux voitures des
pays occidentaux.
Prière :  Esprit Saint, éclaire les dirigeants mondiaux afin
qu’ils soutiennent les petits producteurs agricoles qui
nourrissent leurs collectivités. Puissions-nous mettre notre
liberté au service des autres.
Réponse :  Esprit Saint, donne-nous d’être des témoins
de la vérité et de la justice.

5. Jésus est condamné

4. Jésus est renié par Pierre
(ruban vert foncé)
Accessoires facultatifs : des symboles de la terre – terreau,
eau, graines, plantes, céréales.
Réflexion :  Tout comme Judas qui a cédé à la tentation,
Pierre lui aussi laisse tomber Jésus. Trois fois, on reconnaît
en lui un disciple de Jésus et trois fois, il nie être des siens.
Judas se repentira; Pierre aussi, et il demandera le pardon du
Seigneur. Combien de fois avons-nous échoué à reconnaître
le visage de Jésus chez les membres de l’humanité entière, qui
par le peuple (ruban rouge)
Réflexion :  Debout devant la multitude, innocent, Jésus
doit subir le verdict de la foule, une foule où se retrouvent
ceux qui auraient dû le défendre. Mais tout le monde est
contre lui.
Des communautés du monde entier luttent contre le
VIH/SIDA. Les personnes touchées doivent affronter non
seulement la maladie, la misère et la mort, mais aussi les
préjugés nés de l’ignorance et de la peur, qui poussent les
gens à les abandonner. Avons-nous le courage d’opposer
l’amour aux préjugés?

Cahier d’idées 2011 7

 Prière :  Seigneur, conforte dans leur dignité d’enfants de
Dieu les personnes atteintes du VIH/SIDA.
Aide notre Église, partout à travers le monde, à grandir
dans la compassion et à invoquer la justice pour défendre
ceux et celles que condamnent la peur et les préjugés.
Réponse :  Esprit Saint, accorde-nous de donner le
­témoignage de la compassion et de la sagesse.
6. Jésus couronné d’épines et
revêtu de la pourpre (ruban violet)
Réflexion :  L’image de Jésus à cette station est celle de la
souffrance physique. Pire encore, c’est celle de quelqu’un qui
souffre seul, sans alliés, au milieu de gens qui le menacent
et le frappent.
La population du Darfour a connu la guerre, la relocali-
sation forcée et les privations physiques. Quand des êtres
humains sont plongés dans les abysses de la souffrance,
l’espérance est compromise et la foi remise en question.
Comment garder le silence alors qu’on inflige une telle
souffrance à nos frères et sœurs? Comment ne pas leur mani-
fester, par nos gestes, l’amour de Dieu? Notre union à Dieu
se reflète dans la portée et l’intensité de notre engagement.
Prière :  Seigneur, nous faisons partie d’une seule et même
famille, l’humanité. Aide-nous à ouvrir notre cœur à ceux
et celles qui souffrent, à mettre nos talents au service de la
justice et à appuyer concrètement ceux et celles qui mènent
le combat pour la vie et la paix.
Réponse :  Esprit Saint, donne-nous d’être des témoins
de l’espérance.
7. Jésus porte la croix
(ruban orange)
Accessoire facultatif : une paire de souliers.
Réflexion :  Pour porter cette lourde croix, il faut une force
physique et mentale, affective et spirituel.
Les réfugiés qui fuient la peur, l’oppression et le danger
doivent mobiliser toute la force nécessaire pour se donner
une vie meilleure dans un milieu différent. On ne peut
­ignorer le cri authentique de qui demande justice. La défense
des droits humains est un devoir essentiel.
Prière :  Seigneur, nous prions pour la paix dans ces pays où
la crise est telle que leur population est obligée de s’enfuir.
Nous prions pour notre peuple afin que, dans l’amour,
il sache offrir un pays accueillant à ceux et celles qui en ont
besoin.
8 Cahier d’idées 2011
Réponse :  Esprit Saint, accorde-nous de donner le
témoignage de l’inclusion.
8. Jésus reçoit l’aide de Simon de
Cyrène (ruban bleu pâle)
Réflexion :  Jésus avance dans la douleur vers le lieu de
la crucifixion quand il reçoit l’aide d’un homme qui ne le
connaît même pas.
Les Africains, les Asiatiques et les Latino-Américains
­affectés par les opérations minières canadiennes sont notre
prochain. Des communautés s’efforcent de faire renaître
la confiance et de se donner des objectifs communs après
que des sociétés minières étrangères, parfois canadiennes,
aient semé chez elles la dissension. Il ne faut pas qu’elles
soient seules à porter ce fardeau. En partenariat avec elles,
D ­ éveloppement et Paix a demandé des comptes à des
­sociétés minières canadiennes.
Prière :  Seigneur, aide-nous à partager notre force, de bon
gré, avec notre prochain qui vit le passage de la peur à la
confiance, du conflit à la paix, de la division à l’harmonie.
Nous pouvons porter une partie du poids de ses luttes.
Réponse :  Esprit Saint, accorde-nous de donner le
témoignage de la solidarité.
9. Jésus rencontre les femmes de
Jérusalem (ruban rose)
Réflexion :  Jésus peut entendre des femmes qui pleurent
sur lui. Il est touché mais il sait qu’elles ont bien d’autres
motifs de douleur. Les enfants du monde ont faim. Des
mères pleurent sur eux et Jésus pleure avec elles.
Partout dans le monde, les femmes luttent pour se faire
reconnaître. Dans trop de pays, les femmes n’ont pas accès à
l’instruction élémentaire. Des femmes sont vendues comme
esclaves et comme prostituées. La dignité fondamentale des
femmes continue d’être bafouée tous les jours à travers le
monde.
Prière :  Seigneur, nous prions pour les femmes du monde
entier.
Aide-nous à voir dans les femmes des donneuses de vie,
des travailleuses, des éducatrices. Seigneur, nous prions
pour que les gens apprennent à regarder les femmes avec
tes yeux à toi.
Réponse :  Esprit Saint, donne-nous de savoir plaider
pour la dignité et pour les droits des femmes.
 10. Jésus est crucifié
(ruban écarlate)
Réflexion :  Jésus meurt sur la croix. La crucifixion continue
dans notre monde.
Au Canada, les conditions de vie dans certaines commu-
nautés autochtones se comparent à celles qu’on trouve dans
les pays les plus pauvres du Sud. Des jeunes se suicident.
Des vieillards souffrent de diabète et de malnutrition. Au
Canada, nous avons séparé les enfants autochtones de leurs
parents et de leur culture en les envoyant dans des pension-
nats où plusieurs ont été victimes d’agressions. Cela a eu
des retombées durables sur la vie et la cohésion des familles
et des communautés autochtones. Aujourd’hui, nous es-
sayons de réparer par des demandes de pardon et des offres
de réconciliation.
Les peuples autochtones sont parmi les plus pauvres et
les plus démunis dans les pays d’Asie, d’Afrique, d’Amérique
latine et du Moyen-Orient où travaillent Développement
et Paix et ses partenaires.
Prière :  Seigneur, donne-nous la force et la résolution de tra-
vailler en faveur de la justice pour les peuples autochtones.
D’aller au-delà de la simple tolérance et de travailler pour
les droits, la reconnaissance et la réconciliation.
Réponse :  Esprit Saint, donne-nous d’être des témoins
qui ouvrent la voie à la reconnaissance des peuples
­autochtones et à la défense de leurs droits.
Cahier d’idées 2011
11. Jésus parle au voleur
(ruban bleu foncé)
Accessoires facultatifs : un bol ou un pichet d’eau. Des
bouteilles d’eau vides. Des cartes d’engagement Zone
libre d’eau embouteillée et le journal de la campagne
L’eau pour tous, une question de justice.
Réflexion :  De petits paysans en Indonésie sont menacés
de ne plus avoir accès aux sources d’eau où ils s’appro­
visionnaient parce qu’elles sont maintenant contrôlées
par des sociétés d’eau embouteillée. Il y a moins d’eau dans
leurs puits et sur leurs terres et il leur est plus difficile de
gagner leur vie comme agriculteurs. Plus l’eau devient rare,
plus se déchire le tissu délicat que forment la terre, la famille,
la spiritualité et la collectivité.
Prière :  Seigneur, aide-nous à nous ouvrir les yeux aux be-
soins des personnes qui sont affectées par la marchandisa-
tion de biens de première nécessité comme l’eau. Jésus, sou-
viens-toi de nous quand tu viendras inaugurer ton Règne.
Réponse :  Esprit Saint, donne-nous d’être gens de
simplicité, d’intégrité et de sollicitude.
12. Jésus parle à sa mère
(ruban mauve pâle)
Réflexion :  Au Cambodge, le taux de mortalité maternelle
est l’un des plus élevés au monde. Les femmes continuent
9
 de mourir en couches pour cause d’insalubrité et d’accès
limité aux services médicaux.
Jésus voit la douleur dans les yeux de sa mère... Femme,
voici ton fils; et voici ta mère. En Marie, c’est toutes les femmes
que nous voyons. Du haut de la croix, Jésus a vu la douleur
dans les yeux de sa mère : Jésus ressent la douleur de toutes
les mères qui perdent leurs enfants.
Prière :  Seigneur, aide-nous à aimer comme des mères,
à sentir un élan d’amour monter en nous pour le Christ
souffrant. Ce Christ souffrant est présent chez les pauvres.
C’est là que nous le rencontrons en priorité.
Réponse :  Esprit Saint, donne-nous de savoir contester
les structures et les influences culturelles qui appauvris-
sent et marginalisent les femmes.
13. Jésus meurt sur la croix
(ruban brun)
Réflexion :  Jésus montre qu’il a confiance en la volonté de
Dieu. Plusieurs de nos partenaires paient de leur personne
leur engagement pour que leur communauté puisse vivre
dans la dignité : ils sont victimes d’assassinat, de violence, de
menaces. Kimy Pernia Domico, chef traditionnel du peuple
Embera-Katio, en Colombie, dénonçait avec éloquence
l’impact de la construction d’un grand barrage privé sur les
moyens de subsistance traditionnels de son peuple. Il a été
enlevé sur la rue dans une ville de Colombie en juin 2001;
on ne l’a plus jamais revu.
Prière :  Seigneur, aide-nous à témoigner de la miséricorde
du Seigneur ici-bas sur terre.
Aide-nous à agir selon la justice, à aimer avec tendresse
et à marcher humblement avec notre Dieu.
Réponse :  Esprit Saint, donne-nous d’agir selon la
justice, l’amour et la tendresse.
14. Jésus est mis au tombeau
(ruban blanc)
Accessoires facultatifs : comme à la première station,
nous revenons aux six bougies et aux six principes de la
­campagne de Développement et Paix.
Dans l’ombre de la tristesse et dans le deuil du tombeau,
nous prenons le temps de réfléchir à ce qui a été et à tout ce
qui pourrait être. Nous prenons ce temps, au tombeau, pour
renouveler notre engagement envers la vérité, la justice, la
paix et la miséricorde.
10 Cahier d’idées 2011
Réflexion :  Les amis de Jésus doivent laisser son corps
enveloppé d’un linceul et rentrer à la maison. Il leur faut
attendre avant de faire ce qui doit être fait.
Nous retournons aux six principes de notre campagne et
nous examinons ce qu’il nous faut faire pour que chacune,
chacun ait le droit de participer pleinement et de contrôler
les décisions qui affectent sa vie et celle de sa collectivité.
Il est important d’user de discernement dans notre travail
pour la justice. De préserver la dignité de tous ceux et celles
que nous cherchons à servir. De nous rappeler que c’est le
Christ qui nous donne l’exemple de l’amour, de la charité,
de la compassion et de la justice.
C’est dans cette perspective que nous avons besoin de
ressourcement : un ressourcement de passion pour laisser
la grâce de Dieu opérer en nous.
Prière :  Seigneur, retournons au tombeau nous occuper de
nos sœurs et de nos frères. Aide-nous à nous engager pour
l’avenir et à anticiper la résurrection.
Réponse :  Esprit Saint, donne-nous d’être gens de
­passion, d’inspiration et de paix.
Pour que tout le monde
en profite
Nous qui goûtons l’abondance de la richesse,
Nous prions pour les nations affamées de notre
monde.
Qu’elles soient libérées du joug de l’oppression.
Réponse : Entends le cri de ton peuple.
Nous qui célébrons les joies de la création,
Nous prions pour tous ceux qui sont privés
de leur part.
Que la terre et tout ce qu’elle contient
Profitent à tous les êtres humains.
Réponse : Entends le cri de ton peuple.
Nous qui bénéficions du commerce international,
Nous prions pour les producteurs et les travailleurs
Privés de leur juste salaire.
Que tous les biens créés circulent librement pour
tout le monde
Réponse : Entends le cri de ton peuple.
Tony Singleton, CAFOD
 Homélie pour
le Carême de partage 2011

Merci, Père _________________ (ou Monsieur l’abbé)
de me donner l’occasion de dire quelques mots à la
communauté chrétienne rassemblée ici aujourd’hui.
Bonjour/Bonsoir. Je m’appelle
_______________________ et je suis ici au nom de
Développement et Paix, l’orga­nisme de solidarité
­internationale de l’Église catholique au Canada.
Vous êtes-vous déjà demandé si Jésus était une per-
sonne sensible? Vous êtes-vous demandé si sa divinité
le mettait à l’abri des émotions et des sentiments que
vous et moi ressentons?
L’Évangile d’aujourd’hui dissipe tous les doutes à
ce ­sujet : on voit que Jésus éprouvait des émotions
humaines et qu’il les ressentait avec force. Le texte
d’aujourd’hui contient le verset le plus court de toute
la Bible. Trois mots: « Alors Jésus pleura. » Trois mots
seulement, mais qui en disent long sur notre Seigneur.
Un peu plus loin, quand Jésus se dirige vers l’endroit
où est enseveli son ami Lazare, l’Évangile nous dit :
­«Jésus, repris par l’émotion, s’approcha du tombeau.»
L’émotion que ressent Jésus en cette occasion, comme
en plusieurs autres, c’est la compassion. Ici, Jésus
éprouve de la compassion pour la famille et les amis
de Lazare, qui pleurent son décès. On le voit, Jésus est
ému au point d’opérer le plus grand et le dernier de ses
miracles. Il ressuscite son ami.
Note
Cette homélie se fonde sur le texte de l’Évangile
du 5e dimanche de carême. N’hésitez pas à
adapter cette réflexion si vous vous en servez un
autre jour ou une autre semaine.
Le texte de l’Évangile de ce dimanche, 10 avril,
est  Jean 11, 1-45.

Cahier d’idées 2011 11

 Remarquons aussi que Jésus fait preuve d’un grand
courage en se présentant à Béthanie ce jour-là. Il quitte
un endroit où il est en sécurité, de l’autre côté du fleu-
ve Jourdain, pour se rendre dans une région où il est en
danger. D’ailleurs, c’est quand les grands prêtres et les
Pharisiens entendent parler du miracle qu’ils décident
une fois pour toutes que Jésus doit mourir.
Le mot compassion est celui que nous employons pour
traduire un terme grec du texte original de l’Évangile.
Mais le mot grec est beaucoup plus fort. Il évoque
un déchirement des entrailles, un trouble aussi phy-
Prière brésilienne pour
en finir avec la pauvreté
Seigneur, Dieu de vie,
Toi qui veilles sur toute la création,
Donne-nous ta paix.
Que notre sécurité ne nous vienne pas des armes,
Mais du respect.
Que notre force ne repose pas sur la violence,
Mais sur l’amour.
Que notre richesse ne soit pas affaire d’argent,
Mais de partage.
Que nous ne suivions pas la voie de l’ambition,
Mais celle de la justice.
Que notre victoire ne soit pas le fruit de la
­vengeance,
Mais du pardon.
Dans l’ouverture et la confiance, nous voulons
Défendre la dignité de toute la création,
Partager, aujourd’hui et à jamais,
Le pain de la solidarité et de la paix.
Au nom de Jésus,
Ton fils unique et notre frère,
Qui, du haut de la croix,
Victime de notre violence,
Nous a donné à tous son pardon.
Amen.
CAFOD, prière prononcée lors
d’une conférence œcuménique au Brésil.
12 Cahier d’idées 2011
sique qu’affectif. Dans son ministère, c’est toujours
ce sentiment qu’éprouve Jésus quand il rencontre la
­souffrance humaine. Cette compassion bouleversante,
il l’éprouve pour tous ceux et celles que rejette la so-
ciété : les lépreux, les pauvres, les malades et les multi-
tudes qui se sentent exclues par leurs chefs spirituels.
Que ressentirait Jésus pour la population du Timor-
Leste qui a subi la tyrannie pendant des dizaines et des
dizaines d’années et qui s’efforce aujourd’hui encore de
se relever de cette oppression ? Que ressentirait Jésus
s’il visitait aujourd’hui les paysans sans terre du Brésil,
qui vivent dans des huttes de branchages, couvertes de
feuilles de plastique, année après année, dans la crainte
d’être chassés de leurs frêles abris et de voir, encore une
fois, leurs récoltes détruites ? Que ressentirait Jésus
pour le peuple d’Haïti frappé par le séisme catastroph-
ique du 12 janvier 2010 ?
La compassion que ressentirait Jésus pour ces per-
sonnes est précisément celle qui pousse les Cana-
diennes et les ­Canadiens, année après année, à donner
à Développement et Paix. Les fidèles de notre paroisse
comme ceux des ­paroisses de tout le Canada savent
que Développement et Paix est la meilleure façon
de venir en aide aux gens du Sud qui luttent pour une
vie de dignité et qui font face à d’énormes obstacles.
Le courage dont Jésus a fait preuve en ressuscitant
Lazare au moment où ce miracle allait attirer sur lui
l’attention des autorités juives et romaines, c’est le
­courage qui inspire les citoyens opprimés du Timor-
Leste, les paysans sans terre du Brésil et les survivants
du tremblement de terre en Haïti à se relever et à re-
construire leur vie dans la dignité.
Développement et Paix est associé aux actions
menées par ces gens courageux. Par Développement
et Paix et ses partenaires dans différents pays, vous
aussi, vous participez à ce travail de solidarité.
Je vous invite instamment à donner généreusement à
Développement et Paix dans le cadre de la campagne
Carême de partage. C’est par ce moyen que l’Église
catholique au Canada aide les populations du Sud.
Danny Gillis
Bâtir un monde de justice

Des idées pour planifier

  le Carême de partage 2011

Comme bénévole, vous jouez un rôle essentiel dans

l’organisation de la campagne Carême de partage et
nous l’apprécions énormément.

Lorsque vous invitez votre paroisse, votre école ou

votre communauté à donner généreusement, vous
permettez à vos sœurs et à vos frères les plus pauvres
en Afrique, en Asie et en Amérique latine de partager
les richesses de cette terre que Dieu a créée pour tous
et toutes.

Les conseils et astuces que vous trouverez dans les

pages suivantes vous aideront à organiser une cam-
pagne Carême de partage réussie dans votre milieu.
Cette année, nous vous offrons des suggestions pour
faire connaître votre travail aux membres de votre
communauté et nous vous expliquons comment
­participer au Carême de ­partage en ligne.

Bonne chance!
  Merci de nous faire savoir
  comment se déroule votre campagne.

13

Un peu de planification
 Réunissez les membres de votre équipe (même
s’il n’y a qu’une autre personne) et établissez un
objectif précis pour votre collecte.
 Rencontrez le prêtre de votre paroisse et/ou un
membre du conseil paroissial ainsi que le comité
de liturgie pour discuter de vos projets pour le
Carême de partage.
 Rencontrez les leaders des différents groupes
de votre paroisse (lecteurs, jeunes, femmes
catholiques, Chevaliers de Colomb, etc.) pour leur
expliquer la campagne et les inviter à y participer.
 Insistez pour que des informations soient
­affichées et lues dans votre église durant chaque
semaine du carême.
 Allez chercher de nouvelles idées en participant
à un atelier de formation sur le Carême de partage
dans votre diocèse. Contactez votre personne ani-
matrice de Développement et Paix pour connaître
les dates de ces ateliers.
Toutes les chances
de votre côté
◆ Augmentez l’intérêt pour le Carême de ­partage
en proposant différentes activités avant le
cinquième dimanche du carême, puisque c’est ce
jour que, dans la majorité des paroisses au Cana-
da, on recueille les fonds pour cette campagne.
14 Planification 2011
◆ Distribuez le Calendrier de la solidarité dans votre
paroisse la fin de semaine qui précède le mercredi des
Cendres.
◆ Le mercredi des Cendres est le moment idéal pour
lancer la campagne Carême de partage. Organisez
un événement spécial cette journée-là, comme un
Jeûne-Jeunesse.
◆ Chaque dimanche, distribuez les cartes de solidarité
du dimanche.
◆ Invitez une personne qui a vécu en Asie, en Afrique,
en Amérique latine ou au Moyen-Orient à venir ex-
pliquer aux paroissiens comment Développement et
Paix change la vie des personnes et des communau-
tés. Contactez votre personne animatrice pour trou-
ver d’autres idées.
◆ Organisez un Chemin de croix pour la solidarité.
◆ Encouragez les responsables de votre paroisse à par-
ler de Développement et Paix durant la messe chaque
dimanche avant le cinquième dimanche du carême.
Passez le mot!
Les activités du Carême de partage organisées dans ­votre
paroisse, votre groupe et votre école méritent d’être
connues par toute la communauté. Dans votre planifi­
cation, n’oubliez donc pas les médias d’information!
● Confectionnez une liste des médias qui pour-
raient publier vos invitations. Cette liste comprend
les ­hebdomadaires, les médias électroniques (radio,
télévision) et les bulletins paroissiaux. Dorénavant, il
faut aussi y inclure des sites Web (celui de la paroisse,
de la municipalité, du diocèse).
● Pourquoi ne pas informer Développement et Paix
(bureau régional, secrétariat national) de la tenue
de vos activités? Votre événement pourrait bien se
retrouver dans le blogue de campagne ou même dans
le profil Facebook de Développement et Paix!
● Les médias aiment voir ce que vous faites. Une sug-
gestion : photographiez les responsables de votre
comité – devant l’affiche du carême par exemple – et
chacun des événements réalisés. On distribue ensuite
les meilleures photographies aux médias.
● Votre activité a-t-elle connu un bon succès de partici-
pation? Votre objectif financier a-t-il été dépassé? Il
faut informer les médias de ces résultats. Des com-
muniqués de presse, qu’il suffit de compléter avec les
données locales, sont disponibles. Demandez à votre
animateur ou à votre animatrice de vous les fournir.
Quatrième dimanche du carême
(ou le dimanche qui précède celui de votre
collecte)
 Demandez à quelqu’un de lire une prière ou une
réflexion tirée de ce livret. Rappelez aux fidèles que
la collecte aura lieu la fin de semaine suivante.
 Distribuez les enveloppes pour la collecte Carême
de partage ou glissez-les dans le bulletin paroissial.
 Au cours de cette semaine, choisissez une journée
pour tenir un événement spécial, par exemple un
Chemin de Croix pour la solidarité.
 Assurez-vous d’avoir des enveloppes supplémen-
taires pour la collecte de la fin de semaine suivante.
JEÛNE-
je une s s e
Le JEÛNE-jeunesse est une activité d’éducation et
de collecte de fonds très stimulante qui dure 25
heures et qui s’adresse aux jeunes et aux jeunes
adultes dans les écoles, les universités et les pa-
roisses. Le JEÛNE-jeunesse rassemble des jeunes
et les amène à réfléchir sur les causes de la pau-
vreté et de l’injustice sociale. Il leur fournit des
outils pour concrétiser leur foi en se joignant à
Développement et Paix dans le but d’améliorer les
conditions de vie des personnes des pays du Sud.
Le JEÛNE-jeunesse, une activité organisée à la gran-
deur du Canada, permet de mobiliser des jeunes
dans les écoles et les paroisses afin de les faire par-
ticiper au travail de solidarité de Développement et
Paix tout en recueillant des fonds pour la campagne
Carême de partage. Souvent, c’est en participant
à un JEÛNE-jeunesse que les jeunes découvrent
pour la première fois Développement et Paix. Cette
activité peut déclencher chez eux l’envie de devenir
membre de notre organisme.
Cinquième dimanche du carême
 Généralement, on prononce l’homélie ou on fait
une annonce pour encourager les paroissiens à don-
ner généreusement au Carême de partage. N’oubliez
pas de les remercier pour leur générosité!
 Préparez quelques activités spéciales, comme les
Symboles de la solidarité, que vous pourrez trouver
dans ce livret.
Merci pour tout ce que
vous accomplissez!
Le JEÛNE-jeunesse est une excellente occasion
d’amener les jeunes à acquérir du leadership. For-
mez une équipe de jeunes adultes et demandez-leur
de planifier et d’animer votre JEÛNE-jeunesse.
● Adaptez le JEÛNE-jeunesse aux jeunes adultes
ou aux membres engagés dans le parcours
d’initiation chrétienne en leur proposant un
jeûne de 12 heures et une soirée de réflexion.
● Encouragez les jeunes des écoles secondaires
ou des groupes jeunesse paroissiaux à faire
preuve de créativité lorsqu’ils réalisent leurs
collectes de fonds pour le Carême de partage.
Pourquoi ne pas ouvrir un café, organiser une
vente de boîtes à lunch ou une soirée dans un
resto?
● Visitez le blogue Jeunesse à l’adresse suivante
http://jeunesse.devp.org afin d’obtenir plus
d’informations et une trousse JEÛNE-jeunesse
gratuite.
15
D’autres façons de participer
Un blogue pour le Carême de partage
Cette année, Développement et Paix a créé un blogue interactif
afin de faire connaître le travail qu’accomplissent ses partenaires
dans les pays du Sud à travers les témoignages des membres.
Chaque semaine, un nouveau continent sera à la une. Vous y
trouverez des photos, des vidéos et des articles à partager.
Des gestes à poser
 Lisez le blogue tous les jours et ajoutez vos commentaires!
 Invitez d’autres personnes à en savoir plus sur nos parte-
naires dans les pays du Sud en leur acheminant l’adresse
de ce blogue : http://careme.devp.org
 Trouvez plus d’informations sur les partenaires des pays
du Sud qui viendront au Canada pendant le carême.
Le programme de dons mensuels
de Développement et Paix
L’une des meilleures manières de faire
des dons est de participer au programme
Partagens de Développement et Paix. Ce pro-
gramme vous permet de faire des dons men-
suels pré-autorisés. C’est facile et pratique.
Visitez notre site Internet (www.devp.org)
et cliquez sur l’onglet donnez maintenant puis
sur dons mensuels pour effectuer ce type de
don. Encouragez d’autres personnes à faire
de même!
Un engagement individuel
Cette année, pour la première fois, vous pour-
rez créer une page personelle afin de recueillir
des fonds pour le Carême de partage. Suivez le
lien suivant pour savoir comment procéder :
http://careme.devp.org
À cette adresse, vous trouverez aussi
d’excellentes idées d’activités à organiser pour
recueillir des fonds pendant les 40 jours du
carême. Par exemple, utilisez vos talents de cui-
sinier pour préparer un repas à offrir aux plus
démunis et, afin de vous encourager, invitez
vos amis à faire un don directement dans votre
page personelle de Développement et Paix.
Photos : Dick Mynen
Fêtez votre réussite!
● Remerciez les personnes qui vous auront aidé
à faire de ce Carême de partage le plus réussi de
tous, aussi bien ceux et celles qui ont consacré du
temps et de l’énergie pour réaliser cette campagne
que ceux et celles qui ont fait des dons.
● Après Pâques, organisez un événement spécial
pour remercier et féliciter les bénévoles qui ont
participé au Carême de partage.
● Publiez une dernière annonce dans le bulletin
paroissial. Remerciez tous ceux et celles qui ont
participé à la campagne et dites quelle somme a
été recueillie.
Informez-nous
Nous aimerions beaucoup savoir comment votre
campagne s’est déroulée, car cela nous permettra de
planifier un Carême de partage encore plus efficace l’an
prochain. Personne-ressource :
Carême de partage
à l’attention de Hélène Gobeil
1425 boul. René-Lévesque O, 3e étage
Montréal, Québec, Canada
H3G 1T7
www.devp.org