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Indigène
Bruxelles, 20 septembre 2010, Université Libre de Bruxelles.
Quatre orateurs participent à un débat sur la liberté d’expression organisé par le Cercle du
Libre Examen et modéré par le Vice-recteur de l’Université Libre de Bruxelles (ULB).
Alors que l’ULB fonde son enseignement et sa recherche sur le principe du Libre Examen,
qui stipule le rejet, en toute matière, de l’argument d’autorité et l’indépendance du jugement1,
l'une des personnalités présentes, le chercheur en Economie de la discrimination, Souhail
Chichah, fait, depuis cette date, l’objet d’une virulente campagne de diffamation pour avoir
critiqué le régime israélien.
A leur suite, l’Union des Etudiants Juifs de Belgique (UEJB) diffusera massivement en
Europe, avec le concours de l’European Union of Jewish, un montage vidéo truqué qui
décontextualise et tronque les propos du chercheur de manière scandaleuse 4, avec une
malhonnêteté intellectuelle digne de la pire propagande.
1
Ou pour reprendre Henri Poincaré : « La pensée ne doit jamais se soumettre, ni à un dogme, ni à un parti, ni à
une passion, ni à un intérêt, ni à une idée préconçue, ni à quoi que ce soit, si ce n'est aux faits eux-mêmes, parce
que, pour elle, se soumettre, ce serait cesser d'être. »
2
Lire « On a laissé la haine du Juif se développer au sein de l'ULB » par Maurice Sosnowski.
http://www.lesoir.be/debats/cartes_blanches/2010-10-01/on-a-laisse-la-haine-du-juif-se-developper-au-
sein-de-l-ulb-796056.php
3
Lire « Monsieur le Vice-recteur, ils ont la haine, mais vous êtes coupable » par Viviane Teitelbaum.
http://www.vitelu.be/?m=20100921
4
Pour visionner ce truquage vidéo : http://www.youtube.com/user/UEJB
5
Lire « En finir avec l'intimidation sioniste » par Olivier Mukuna, « Est-il permis de critiquer l'Etat juif ? » par
Souhail Chichah et « La liberté d’expression menacée de mort » par Pierre Piccinin .
http://www.lesoir.be/debats/cartes_blanches/2010-10-01/en-finir-avec-l-intimidation-sioniste-
796058.php
http://www.lesoir.be/debats/cartes_blanches/2010-10-07/est-il-antisemite-de-critiquer-l-etat-juif-
797046.php
http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/616740/la-liberte-d-expression-menacee-de-mort.html
Cette manipulation éhontée de l’information s’est accompagnée d’un flot d’injures, de propos
haineux, de menaces de mort, de graves accusations calomnieuses et diffamantes et d'une
agression à l’arme blanche contre l’intellectuel6.
Outre ces faits extrêmement graves, tant du point de vue de l’intégrité physique que
psychologique, l’universitaire continue à faire l’objet de pressions de toutes parts et,
particulièrement, d’appels à son licenciement au sein de l'Université Libre de Bruxelles.
En somme, une véritable chasse aux sorcières digne du Moyen-âge s’opère depuis le 20
septembre 2010, confortée par le silence complice de nos consciences politiques et
académiques, pourtant gardiennes de nos valeurs humanistes.
Dès lors, le CRI (Comité de Réflexion Indigène) entend remettre les inacceptables faits
précités qui n’ont rien d’isolés dans leur contexte, afin d’inscrire la question indigène à l’ordre
du jour du débat public.
Ainsi, considérant :
- que la défense du droit à la liberté d’expression pour tous doit exclure toute forme
de procès d’intention ou de présomption de culpabilité des indigènes, leur
sommant implicitement de prouver qu’ils ne sont pas suspects ou coupables des
préjugés portés à leur encontre 8 ;
6
Lire « Cabale sioniste contre Souhail Chichah » par Olivier Mukuna.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/cabale-sioniste-contre-souhail-82898
7
http://www.sidimedia.blip.tv/
8
A cet égard, une croissance exponentielle de « charges » ou de procès d’intention quant à la
phraséologie du chercheur a été observée comme si d’aucuns s’arrogeaient le droit, du fait de leur position
sociale, de faire dire à Souhail Chichah ce qu’il n’a jamais dit voire pire : de penser à sa place .
préserver la dignité de quiconque critique rationnellement le régime ou la politique
du gouvernement israélien ;
Solidarité politique, fraternelle mais aussi financière afin de soutenir les initiatives
juridiques contre les personnes et associations responsables de cette campagne visant à
nuire, censurer et discréditer.
Au delà du cas de Souhail Chichah et de ceux qui l’ont précédé, cet appel à la solidarité
a pour but de créer un précédent, d'ouvrir une brèche et de réintroduire l'espoir.
L’espoir que demain liberté d’expression indigène ne rime plus avec menaces,
calomnies, diffamations et censures.
Le CRI
Bruxelles le 24 janvier 2011
N° de compte bancaire pour l'Appel aux dons pour la défense de la liberté d'expression
indigène en Belgique : 363 0812 649 23