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Microéconomie

S. Kablan
UPEC L1
Introduction
• Qu’est ce que la microéconomie?
• La microéconomie est la branche de la théorie
économique qui est consacrée à l’étude du
comportement (des choix, des décisions) des
« unités économiques » : les entreprises (la
production), les ménages (la consommation),
l’Etat. Elle s’intéresse au niveau individuel par
opposition au niveau agrégé
(macroéconomie).
Le Consommateur

S. Kablan
UPEC L1
I) Les préférences individuelles
• Consommateur consommation
• Ménage: individus vivant sous le même toit.
• Ménage consommateur, par la suite
• Consommateur est un agent rationnel:
– Revenu afin d’acquérir des biens à des prix
donnés.
– Satisfaire ses besoins en veillant à ne pas dépasser
son revenu.
• choix du consommateur résulte de ses
préférences et de la contrainte de son revenu
I) Les préférences individuelles
• Analyse du comportement du consommateur:
– Comment les variations de prix
– ou une modification du revenu
– affectent les choix et la satisfaction du
consommateur.
• Menger, Jevons et Walras (fin 19e siècle) :
mesure de l’utilité (satisfaction que le
consommateur retire de ses choix)
– La quantification
– La classification
1.1) La représentation des préférences
du consommateur
• Considérons un panier de consommation ie une
description complète des choix de l’agent
• Panier de consommation vecteur de
consommation x0  x 1 , x 2 , x 3 , . . . , x n 
• Où xh est la consommation du bien h, x0  Rn
• Il y a 6 hypothèses avancées sur les préférences
du consommateur:
• HYPO 1 : entre 2 vecteurs de consommation x1 et
x2 , le consommateur est toujours en mesure
d’exprimer une préférence: les préférences sont
complètes.
1.1) La représentation des préférences
du consommateur
• HYPO 2: Si le consommateur préfère le
vecteur x0 au vecteur x1, et préfère x1 au
vecteur x2, alors le vecteur x0 sera aussi
préféré à x2.
– Si x0 > x1 et x1>x2 alors x0>x2 transitivité des
préférences
– Attention:
• Exemple 1: de transport en métro, bus et automobile
• Exemple 2: perte de tickets de cinéma
1.1) La représentation des préférences
du consommateur
• HYPO 3: Pour tout vecteur de consommation x, on a
x≥ x: relation réflexive
• ces 3 hypothèses représentent un pré-ordre complet.
On définit la relation binaire ≥ sur Rn
• HYPO 4: le consommateur apprécie des quantités
additionnelles de chaque bien : non saturation des
préférences (non satiété).
• HYPO 5 : la relation de pré-ordre complet peut être
associée à une relation d’équivalence notée ~ qui
signifie que le consommateur considère du point de
vue de ses goûts 2 vecteurs de consommation
comme lui apportant la même utilité.
1.1) La représentation des préférences
du consommateur
• HYPO 6 : Les préférences du consommateur
sont convexes.
– Le consommateur n’est pas monomaniaque: le
consommateur préfère à 2 paniers qu’il considère
comme équivalents, un mélange formé par une
fraction de l’un et de l’autre, la somme de ces
fractions étant égale à 1.
1.2) la représentation des préférences
du consommateur:
• Définition: Pour un consommateur donné, une
courbe d’indifférence est constituée d’une
multitude de dotations possibles représentées
dans l’espace des biens, chaque dotation
procurant le même niveau de satisfaction.
• La forme des courbes d’indifférence d’un
consommateur dépend de la forme de la relation
de préférence.
• Généralement on représente les courbes d’
indifférence sous forme d’hyperboles ayant les
axes pour asymptotes.
Courbe d’ indifférence

X2

D
X2A A
E
X2B B
C
X1
X1A X1B
Propriétés des courbes d’indifference
X2 • D’ après l’ hypothèse de
non-saturation des
préférences, la
-D satisfaction du
-A consommateur
augmente donc au fur
-B -C et à mesure que l’ on
passe à des courbes
d’indifférence situées
X1 plus haut, vers la droite.
Propriétés des courbes d’indifference

X2 • Les courbes
d’indifference sont
décroissantes
• Sinon l’hypothèse de
non-saturation est non
- N

- M
respectée
X1
Propriétés des courbes d’indifference

X2
• 2 courbes d’indifference
ne peuvent se couper
entre elles
A
• Sinon pas de relation de
_C
_B
transitivité
X1
• A~ B et A~C mais B n’est
pas ~ C.
Propriétés des courbes d’indifference

• La partie hachurée
correspond a l’ensemble
X2 des vecteurs de
consommation préférables
ou équivalents à A.
B • Ainsi toute combinaison de
2 vecteurs de
consommation dans cette
zone ( par exemple B et C)
A C est preferable à A.
• Les préférences du
consommateur sont
X1
convexes.
Propriétés des courbes d’indifférence

• Au point Q, le
consommateur est prêt à
abandonner une forte
X2
quantité de bien 2, pour
avoir une quantité
supplémentaire de bien 1,
contrairement au point P.
Q
• Le consommateur accorde
une faible importance au
P
bien qu’ il possède en
X1 abondance.
Propriétés des courbes d’indifférence

• Remarque: il existe des cas


où les courbes
d’indifférence ne sont pas
convexes.
• Lorsque le concommateur
n’aime pas le mélange de 2
biens considérés.
• Il est monomaniaque: il
préfère détenir du beurre
ou du fromage , mais pas un
mélange des 2.
1.3) les types de preferences

• Soient 2 biens consommés


dans une proporton fixe par
N
un consommateur (une
crêpe; 3 cuillères a soupe de
nutella)
• La carte d’ indifférence est
formée par un ensemble de
droites coudées : il y a
stricte complementarité
entre les biens
• Moins le coude est
prononcé, moins les biens
sont complémentaires et
plus ils sont substituables.
C
1.3) les types de preferences

• Un bien indésirable est un bien que le


consommateur n’aime pas.
– Pour compenser le consommateur de
l’augmentation d’un bien indesirable, il faut lui
donner plus de bien désirable.
– La CI est alors une droite croissante.
• Un bien est dit neutre si le consommateur ne
s’en préoccupe pas du tout.
– La CI est une droite verticale.
2) La fonction d’utilité
2.1) Définition:
• Tout vecteur de consommation sera associé à
un nombre positif appelé « utilité ».
• Celui-ci représentera le niveau de satisfaction
du consommateur.
• Cette utilité dépend de la quantité de bien
achetée par le consommateur, ie x1 et l’on la
notera u(x1).
• Soit v(x2) l’utilité associé au second bien, on a:
U=u(x1) +v(x2)
2) La fonction d’utilité
• Supposons que les biens 1 et 2 puissent être
achetés à l’unité.
Quantité x1 de bien U(x1) V(x2)
1 consommé
0 0 0
1 6 10
2 10 15
3 13 18
4 15 20
… … …

• Lorsque l’utilité atteint un plafond pour des


valeurs élevées de x1 et x2 : saturation des
besoins du consommateur
2) La fonction d’utilité
• Exemple de calcul de l’utilité associé au
vecteur (4, 2) et au vecteur (3, 1).

2.2) propriétés mathématiques:


• La fonction d’utilité représente ainsi les
préférences du consommateur si elle reflète
effectivement ces préférences.
• Ux 11   Ux 21  si x 11  x 21
• Ux 1   Ux 1  si 1
1 2 x 1
 x 2
1
2) La fonction d’utilité

• La forme fonctionnelle doit pouvoir


transmettre les préférences ordinales du
consommateur.
• Toute transformation monotone (croissante
ou décroissante) de la fonction d’utilité est
aussi une fonction d’utilité valide.
• Une transformation monotone est telle que si
u1>u2 f(u1) > f(u2)
2) La fonction d’utilité

• Les fonctions d’utilité sont des fonctions


croissantes et concaves.
• Si les hypothèses concernant les préférences
des consommateurs ne sont pas respectées,
• Alors, il est difficile de construire une fonction
d’utilité reflétant l’ordre de préférence des
consommateurs.
• Exemple: métro /bus/auto
2) La fonction d’utilité
• Quelques exemples de fonction d’utilité si les
hypothèses sont respectées:
– U(x1, x2)=x1.x2 ; U(x1, x2) =(x1.x2)2 ;
– U(x1, x2) =ax1 +bx2 biens substituts parfaits
– U(x1, x2)= min(x1,x2) biens parfaitement
complémentaires
– U(x1,x2)=x1c.x2d préférences Cobb-Douglas
Avec a, b, c, d des paramètres positifs.
– Ces courbes d’indifférences correspondant au CD
sont monotones (et partout décroissante) et
convexes. U(x1,x2) =x1a .x21-a
2.3) l’utilité marginale
• L’utilité marginale d’un bien est
l’accroissement d’utilité ajouté par la
consommation d’une unité supplémentaire du
bien, les quantités consommées des autres
biens étant inchangées.
• L’utilité marginale du bien 1 lorsque la
consommation est de x1 : u m x 1   ux 1  1  ux 1 
• Mathématiquement, il s’agit de la dérivée
partielle de la fonction d’utilité par rapport à
x1
2.3) L’utilité marginale
• Tableau des utilités marginales:

Quantité de bien 1 ou 2 consommée Um(x1) Vm(x2)


0 6 10
1 4 5
2 3 3
3 2 2

• Biens indivisibles et divisibles


• Dans le premier cas, on considère que les quantités
consommées sont susceptibles de varier de manière
continue.
• Si on a U  ux 1   vx 2  et que les fonctions sont
différentiables alors  
dU  u x 1 dx 1  v x 2 dx 2
2.3) L’utilité marginale
• L’utilité marginale diminue à mesure que la
consommation du bien augmente: hypothèse
de décroissance de l’utilité marginale.
• Lorsqu’on dispose d’une petite quantité d’un
bien, une unité supplémentaire de ce bien
apportera plus de satisfaction que si l’on en
dispose d’une quantité plus élevée.
3) La contrainte budgétaire
• Soit p1 et p2 le prix des biens x1 et x2 et R le
revenu du consommateur:
• L’ensemble budgétaire représente l’ensemble
des paniers de consommation accessibles au
consommateur.
• Le consommateur ne peut acheter au
maximum que p1x1+p2x2=R R  i1 p i x i
n

• Ce qui donne x2=R/p2 - (p1/p2) x1


• La droite de budget (contrainte budgétaire)
représente l’ensemble des paniers de
consommation qui coûte exactement R.
• Représentation de la
•Le vecteur de prix est contrainte budgétaire
perpendiculaire à la
droite de budget AB X2
•Les chocs pouvant A
affecter la droite de
budget: P2
•Variation du
revenu P1 B X1

•Variation des prix


relatifs
•Les taxes
•Les subventions
4) Le choix optimal du consommateur
• C’est le vecteur de consommation qui donnera
la valeur la plus grande possible à l’utilité
U  ux 1   vx 2  tout en respectant la
contrainte budgétaire R  p 1 x 1  p 2 x 2
• Ce vecteur est caractérisé par la propriété
u x  v x 
suivante: m
p1
1
 m
p2
2

• Explication intuitive:
– Soit u m x 1 dx 1 et v m x 2 dx 2 le supplément
d’utilité provenant de la consommation
additionnelle dx1 et dx2
– Si le consommateur dépense 1 euro de plus il
pourra acquérir 1/p1de bien x1 dx 1  1/p 1
4) Le choix optimal du consommateur
– D’où le supplément d’utilité engendré est :
u m x 1 
u m x 1 dx 1  p 1
– Pour que cette dépense soit possible, le
consommateur doit diminuer sa consommation
de bien 2, d’1 euro
– D’où il consomme en moins dx 2  1/p 2 de x2
– Cette diminution de la consommation de bien 2
conduit à une variation de l’utilité de
v m x 2
v m x 2 dx 2   p 2
4) Le choix optimal du consommateur
– Cette opération sera profitable au consommateur
si:
u m x 1  v m x 2 
p1  p2
– Par le raisonnement symétrique, on montre que le
consommateur a intérêt à réduire sa
consommation de bien 1 et à augmenter celle du
bien 2 si:
u m x 1  v m x 2 
p1  p2
– Le choix optimal est donc atteint lorsque:
u m x 1  v m x 2 
p1  p2
– Par le calcul, on peut retrouver ce résultat.
4) Le choix optimal du consommateur
• D’une manière générale:
• Soit l’utilité associée à la consommation du
vecteur de consommation à n biens
U  Ux 1 ,x 2 ,...,x h ,...,x n 
U
• L’utilité marginale du bien h = x 1 , . . . , x 2 
x h
• L’utilité marginale s’interprète comme
l’accroissement de l’utilité qui résulte de la
consommation d’une unité supplémentaire
de ce bien, les consommations des autres
biens restant inchangées.
4) Le choix optimal du consommateur
• Soient des variations infinitésimales dx1,…dxn
• Il en résulte une variation de l’utilité représentée
par la différentielle totale:
U U U
dU  x 1 dx 1  x2 dx 2 ... x n dx n
U
• Si dxk= 0 , pour tout k  h , on a : dU  dx
x h h
• Les choix du consommateur sont limités par sa
contrainte budgétaire: R  i1 p i x i
n

• Le consommateur choisira donc le panier de bien


qui maximise sa consommation sous sa contrainte
budgétaire
4) Le choix optimal du consommateur
• Maximiser U  Ux 1 ,x 2 ,...,x h ,...,x n  sous la
contrainte de R   p i x i
n
i1
• D’après la méthode du multiplicateur de
Lagrange , le Lagrangien s’écrit:
L  Ux 1, ...,x n   R p1 x 1  p2 x 2 ...pn x n 
Avec λ le multiplicateur de Lagrange.
• La solution optimale vérifie les conditions:
L
x h
x 1 , . . . , x n   0 ,pour tout h= 1, 2, …n
U
• soit
x h
x 1, ...,x 2   p h 0
4) Le choix optimal du consommateur
• Ce qui implique :
U U U
x 1 x 2
p1  p2 ... x n
pn 
• On retrouve ainsi la règle de l’égalité des Um
pondérées par les prix:
U
x h ph
U
 pk
x k
4) Le choix optimal du consommateur
• Le terme de gauche est le taux marginal de
substitution du bien k au bien h.
• Définition: pour tout couple de biens (h, k), le
TMS du bien k au bien h, est le rapport de
l’utilité marginale du bien h à l’utilité
marginale du bien k.
• Il est égal au rapport des prix des biens h et k.
• Interprétation:
– Si l’on considère des variations infinitésimales de
la consommation des biens h et k, les autres
consommations restant inchangées,
4) Le choix optimal du consommateur
– La variation d’utilité correspondante est :
U U
dU  x h
dx h  x k
dx k
– si dxh et dxk sont telles que dU=0, alors:
U
dx k x h
 dx h
 U
x k
– Pour une variation x h compensée par une
variation x k , d’où elle peut s’écrire:
U
x k x h
 x h
 U
x k
4) Le choix optimal du consommateur
– Si nous posons x h= -1, alors l’utilité du
consommateur restera inchangée si :
U
x h
x k  U
x k
– ie si la consommation du bien k augmente d’un volume
égal au taux marginal de substitution.
• Le TMS du bien k au bien h est donc égal à la quantité
additionnelle de bien k dont le consommateur doit
disposer pour compenser la réduction d’une unité de la
consommation de bien h, l’utilité étant maintenue
constante.
4) Le choix optimal du consommateur
• Le TMS est donc un taux d’échange tel que le
consommateur demeure sur la même courbe
d’indifférence
• C’est un taux d’échange subjectif car il dépend de la
forme des courbes d’indifférence du consommateur
et du panier de bien par rapport auquel on se situe
pour apprécier l’échange.
• Si le TMS est partout défini, il y a convexité des
préférences ssi ce taux est décroissant le long des
courbes d’indifférence, parcourues de gauche à
droite.
5) La demande
• Les fonctions de demande expriment les
quantités optimales consommées de chaque
bien en fonction des prix et du revenu auxquels
le consommateur est confronté.

• Quelles sont donc les conséquences des


variations du prix et du revenu du
consommateur sur ses choix optimaux?
5) La demande
5.1) les variations du revenu du consommateur:
• Réaction de la demande d’un consommateur à
une variation de son revenu
• Supposons que les prix restent inchangés:
• L’augmentation du revenu entraîne dans ce cas
un déplacement de la droite de budget:
X2
R3/p2
R2/p2
R1/p2

R1/p1 R2/p1 R3/p1 X1


5) La demande
• Quel est l’effet de cette augmentation de
revenu sur la demande?
• Cas de biens normaux: ce sont des biens dont
la demande augmente lorsque le revenu
augmente.
X2
R3/p2 Courbe de consommation-revenu
R2/p2
R1/p2

R1/p1 R2/p1 R3/p1 X1


5) La demande
• La courbe de consommation-revenu donne une
information sur la manière dont la structure de
consommation se déforme suivant les variations
du revenu.
• On peut déduire de cette courbe de C-R, la
courbe de Engel, qui à chaque niveau de revenu
associe un niveau de consommation.
• Il y a une courbe d’Engel pour chaque bien
donné.
• Par exemple pour le bien 1, la consommation
augmente moins que proportionnellement au
revenu
5) La demande
La consommation de x1 La consommation de x2
augmente moins vite que le augmente plus vitre que le
revenu revenu
X2
X1

X1 3 X2 3

X1 1

X2 1
X2 1

R1 R2 R3 R
R1 R2 R3 R
5) La demande

• Lorsque le revenu augmente la fraction de


revenu alloué à x1 diminue alors que celle
alloué à x2 augmente
• X1 est appelé bien prioritaire : habits,
nourriture, logement (biens de première
nécessité)
• X2 est appelé bien de luxe: vacances, achats
de biens durables
Cas de bien inférieur
• C’est un bien dont la X2
consommation
diminue lorsque le
R3/p2
revenu augmente
•Ce sont des biens de R2/p2

qualité inférieure
pour lesquels il R1/p2
existe des biens de Courbe de consommation-
revenu
qualité supérieur qui
leur sont
substituables. R1/p1 R2/p1 R3/p1 X1
5) La demande

• Exemples: margarine contre beurre, train de


nuit contre avion
• Remarque: Le fait qu’un bien soit inférieur
dépend du niveau de revenu. En effet, c’est à
partir d’un certain niveau de revenu que leur
consommation baisse.
5) La demande
Courbes d’indifférence
homothétiques: les consommations Cas où la consommation du
de x1 et x2 augmentent dans les bien 2 est indépendante du
mêmes proportions revenu
X2 X2

R3/p2 R3/p2

R2/p2 R2/p2
R1/p2
R1/p2

R1/p1 R2/p1 R3/p1 X1 R1/p1 R2/p1R3/p1 X1


5.2 variation du prix et types de biens
•La courbe de
consommation-prix montre
comment la consommation X2
du bien 1 diminue lorsque
R/p2
son prix augmente
Courbe de consommation-prix
•Le bien 1 est un bien
normal ou ordinaire.
•Un bien Giffen est un bien
pour lequel la demande
diminue lorsque le prix R/p13 R/p12 R/p11 X1
diminue: paradoxe Giffen.
5) La demande
Typologie des biens
La demande La demande
augmente diminue
Quand le revenu Bien normal ou Bien inférieur
augmente supérieur

Quand le prix Bien Giffen Bien ordinaire


augmente
Quand le prix de Biens substituables Biens
l’autre bien complémentaires
augmente
5.3) Effet de substitution/revenu
Baisse du prix du bien 1: cas où la Baisse du prix du bien 1: cas où la
consommation du bien 2 consommation du bien 2
augmente diminue
X2
X2

R/p2
R/p2

E’
E
E E’

R/p11 R/p12 X1
R/p11 R/p12 X1
Cas d’une baisse du prix du bien 1, les 2 biens sont
normaux : Hicks
•Décomposons le passage de E à E’:
X2
•Supposons que la baisse du prix
s’accompagne d’une variation du
revenu du consommateur qui soit
telle que la satisfaction du
consommateur reste à son niveau
initial. X2 E
•Cette variation compensatrice du X2 ’ E’
revenu déplace la droite de budget X2’’ E’’
jusqu’au point où le consommateur
atteint le niveau de satisfaction initial (1) (2) (3)
(E’’). X1 X1’’ X 1’ X1
•Le passage de E à E’’: effet de
substitution
•E’’ à E’ : effet de revenu
5.3) Effet de substitution/revenu
• 2 effets interviennent ici:
– Lorsque le prix du bien 1 diminue, le
consommateur peut atteindre une courbe
d’indifférence plus haute. Son pouvoir d’achat a
augmenté.
– La baisse du prix du bien 1 rend la consommation
du bien 1 plus intéressante. Le consommateur
réduit sa dépense en 2 au profit de 1.
• Les 2 effets se cumulent pour le bien 1, mais
s’opposent pour le bien 2.
• Le sens de l’évolution du bien 2 est à priori
incertain.
Décomposition de Slutsky
• Pour le passage de E à E’’ , on
se demande quel est le X2
changement dans la demande
du consommateur lorsque son
revenu est modifié à un
niveau juste suffisant pour lui
permettre d’acheter le panier E
de départ? E’’ E’

• Alors que pour Hicks: on


suppose que le changement
X1
de prix n’a pas eu d’effet sur le
niveau de satisfaction du
consommateur.
5.3) Effet de substitution/revenu
Baisse du prix Effet de Effet de Effet Total
du bien 1 substitution revenu E-E’
E-E’’ E’’-E’
Bien 1 Positif Positif Positif

Bien 2 Négatif Positif ?

• Si la baisse du prix du bien 1 augmente certainement


la demande du consommateur pour ce bien,
• Elle réduit la demande de bien 2 lorsque l’effet de
substitution l’emporte sur l’effet revenu
• Et elle augmente cette demande dans le cas inverse
5.3) Effet de substitution/revenu
Cas d’une baisse du prix
du bien 1, le bien 1 étant
un bien inférieur
Paradoxe de Giffen

X2 X2

E’ E’
E E
’ E’’ E’’
’ ( 1) (3) (2)
(1) (3) (2) X1 X1
6) Les fonctions de demande
• Le vecteur de consommation est la solution
optimale du problème de maximisation
suivant: max U(x1, x2, ….,xn)
Sous contrainte de p1x1 +p2x2 +…+pn xn=R
• La consommation du bien h s’écrit donc:
x h  x h p 1, p 2 , . . . , p n , R
• Les fonctions de demande expriment les choix
optimaux du consommateur en fonction des
prix unitaires des biens et du revenu.
• Exemple:
6) Les fonctions de demande
• On raisonne sur une demande globale sur un
marché et non sur une demande individuelle
• La demande globale pour un bien donné est la
somme de toutes les demandes individuelles
• On parlera d’une évolution de la demande
globale en fonction de prix uniques et de
l’évolution des revenus au niveau global,
• En supposant que la répartition du revenu
entre les différents individus qui composent la
population ne change pas.
De la demande individuelle à la
demande de marché
• Considérons qu’il y a trois consommateurs dans
le marché:
Prix en euros Individu A Individu B Individu C Marché

1 6 10 16 32

2 4 8 13 25

3 2 6 10 18

4 0 4 7 11

5 0 2 4 6

• La demande de marché est obtenue en


additionnant les quantités des 3 individus.
Prix

Demande de marché

DA DB DC
Quantité

La courbe de demande de marché représente pour un


prix donné, la somme des demandes de chaque
consommateur.
De la demande individuelle à la
demande de marché
• La courbe de demande de marché se déplacera
d’autant plus vers la droite que de nouveaux
consommateurs entreront sur le marché.
• Les facteurs qui influencent les demandes de nombreux
consommateurs devraient également affecter la
demande de marché
• L’agrégation des demandes individuelles n’est pas
seulement un exercice théorique:
• Exemple, on peut obtenir des informations sur la
demande d’ordinateurs en additionnant des
informations sur les ménages avec enfants, sans
enfants, les célibataires.
6.2) les élasticités
• La sensibilité de la variation de la consommation
d’un bien suite à une variation du revenu ou du
prix se mesure par l’élasticité.
6.2.1) l’élasticité-revenu:
Définition: l’élasticité-revenu de la demande en
bien h est le rapport de la variation relative de la
consommation de bien h à la variation du
revenu, soit: x h

h 
xh
R
R
6.2) les élasticités
• Il s’agit de la sensibilité de la demande par
rapport au revenu
• Si on a x h  x h p 1, p 2 , . . . , p n , R
• Et si on considère de petites variations dR et
dx h x h
dxh , alors :
  
xh R
h dR
R xh
R
• L’élasticité est donc calculé en calculant au
préalable la dérivée partielle de la fonction de
demande
6.2) les élasticités
• Si h  0 , le bien h est un bien inférieur
• Si 0  h  1 , le bien h est un bien normal dont
la part du revenu du consommateur consacrée à
son achat (coefficient budgétaire) diminue lorsque
le revenu augmente: bien prioritaire.
• Si h  1 , le bien h est un bien dont le coefficient
budgétaire ne varie pas sensiblement avec le
revenu
• Si h  1 , le bien h est un bien dont le coefficient
budgétaire augmente avec le revenu: biens de luxe
6.2) les élasticités
6.2.2) élasticité-prix directe:
• L’élasticité prix-directe de la demande en bien
h est le rapport de la variation relative de la
consommation de bien h à la variation relative
x h
du prix du bien h:
h 
xh
p h
ph
• C’est le pourcentage de variation de
consommation de bien h qui résulte d’une
augmentation de 1% du prix de ce bien
6.2) les élasticités
• Si on considère de petites variations de dx h et
dx h x h
dph, alors: p
p h
h  
x h h
dp h xh
ph
• Le calcul de la dérivée partielle permet de
calculer l’élasticité-prix directe.
• L’élasticité-prix directe est négative, sauf pour le
cas du paradoxe de Giffen
• L’existence de biens facilement substituables
détermine cette plus ou moins grande sensibilité
de la demande au prix
6.2) les élasticités
• 2 types de biens
• Les biens dont l’élasticité est faible en valeur
absolue ( h  1 ): la hausse du prix ne réduit
que faiblement la demande, d’où la dépense
augmente: produits alimentaires, énergie.
• Les biens dont l’élasticité-prix directe est
élevée en valeur absolue ( h  1 ) : la hausse
du prix de ces biens conduit à une forte
réduction de leur consommation: loisirs,
culture
6.2) les élasticités
6.2.3) Les élasticités-prix croisées:
• L’élasticité-prix croisée de la demande en bien
h par rapport au prix du bien k, le rapport de
la variation relative de la consommation de
bien h à la variation relative du prix du bien k:
x h

hk 
xh
p k
pk
• En considérant de petites variations:
dx h
x h p k
hk 
xh
dp k p k x h
pk
• Lorsque l’élasticité-prix croisé est positive,
alors il y a substituabilité brute du bien h au
bien k.
6.3) Propriété de la demande:
Absence d’illusion monétaire
• La demande d’un bien émise par un agent qui
maximise son utilité aux prix p1 et p2 et qui a un
revenu R est identique à la demande de ce bien
lorsque l’ensemble des prix des biens et le
revenu est multiplié par une constante α.
• Si l’on multiplie tous les prix d’une économie et
les revenus de tous les agents par une
constante, la demande globale ne changera pas.
• Exemple: Pas d’impact pour le passage à l’euro.
7) Le surplus du consommateur
• Il s’agit de l’avantage que le consommateur
retire de ses achats.
• En se basant sur les préférences du
consommateur :
– moins le consommateur possède d’un bien plus il est
prêt à payer pour le détenir.
– Soit 1 bien A indivisible, pour lequel, le
consommateur est prêt à payer 8 euro pour la
première unité, 5 pour la 2e , 3 pour l a 3e , ….
• Sur le marché, il y a un prix quelle que soit la
quantité acheté: soit 2 euros le prix unitaire du
bien.
7) Le surplus du consommateur
• Ainsi l’équivalent monétaire de la satisfaction
que retire le consommateur de la
consommation:
– D’une 1e unité de bien A est de 8 euros
– D’une 2e unité est de 5 euros
– D’où des 3 unités est: 8 + 5 + 3=16 euros
• Alors que ce qu’il paie sur le marché est de :
3*2,5= 7,5 euros
• D’où le surplus, i.e. l’avantage net que retire le
consommateur est de : 16 -7,5= 7,5 euros.
7) Le surplus du consommateur
• Le raisonnement peut être adapté au cas d’un
bien divisible, étant donné que la fonction de
demande est décroissante,
• Mathématiquement le surplus du
consommateur se calcule comme la surface
entre la courbe de demande et la quantité
monétaire effectivement payée par le
consommateur.
• Le surplus du consommateur est de :
S   pqdq  px
x
0
Avec p(q) le prix du bien en fonction de la quantité achetée
7) Le surplus du consommateur
Demande du consommateur Demande du consommateur:
cas d ‘un bien indivisible cas d’un bien divisible
Prix Prix

5 C
Surplus du consommateur
3
P B demande du
consommateur
2

1 2 3 4 quantité
demandée
O A Quantité
8) Les choix intertemporels
1) La contrainte budgétaire:
• Hypothèses : 2 périodes, (c1,c2); p1=p2=1;
(m1,m2)
– Le consommateur consomme son revenu à chaque
période
– Le consommateur ne peut qu’épargner: c1<m1
• Il perçoit des intérêts sur m1- c1 à un taux r
• Le montant dépensé au cours de la période 2 est

c 2  m 2  m 1  c 1   rm 1  c 1 
c 2  m 2  1  rm 1  c 1 
8.1) la contrainte budgétaire
– Le consommateur ne peut qu’emprunter : c1>m1
• Il paie des intérêts sur c1-m1 , au taux r
• Sa contrainte budgétaire est la suivante:

c 2  m 2  rc 1  m 1   c 1  m 1 
c 2  m 2  1  rm 1  c 1 

• Cette CB peut se réécrire de la manière suivante:


1  rc 1  c 2  1  rm 1  m 2
c2 m2
c1   m1 
1r 1r
8.1) la contrainte budgétaire
• Ces 2 équations expriment la CB en termes
resp. de valeurs futures et de valeurs présentes
• La forme générale de ces 2 équations:
p1 x 1  p2 x 2  p1 m 1  p2 m 2
Avec p1=1+r et p2=1 dans la première équation et
p1 =1 et p2 =1/(1+r) dans la seconde équation
8.1) la contrainte budgétaire

C2

(1+r)m1+m2
.m2 Dotation

. m1 .m1+m2/(1+r) C1
8.2) emprunteur ou prêteur
C2
Courbe d’indifférence

.m2 Dotation

C2 Choix

.m1 c1 C1
8.2) emprunteur ou prêteur

Emprunteur Prêteur
C2
C2
Courbe d’indifférence

.m2 Dotation
c
. 2 Choix

C2 Choix
m2 Dotation

.m1 c1 C1
C1 m1 c1
8.2) emprunteur ou prêteur
Quand le taux d’intérêt Le niveau de satisfaction d’un
augmente, un individu qui est emprunteur diminue quand le
au départ prêteur le reste taux d’intérêt augmente
C2 C2

Nouvelle consommation
Nouvelle consommation .m2
Consommation initiale
.m2 Dotation Consommation initiale

m1 C1 .m1 C1
8.3) l’inflation
• Si l’on considère qu’il y a inflation, alors la
valeur monétaire de la dotation en période 2
est p2m2 .
• Le montant que le consommateur peut
dépenser en période 2 est donc:
p2 c2  p2 m 2  1  rm 1  c1 
• Et la quantité de consommation est donc:
c2  m 2  p 2 m 1
1r
 c1 
• Soit π le taux d’inflation et p2 =1+π
• Ce qui donne : c 2  m 2  1r
m 1  c1 
1
8.3) l’inflation
• Soit ρ le taux d’intérêt réel, alors
1    1
1r

• La CB s’écrit alors: c2  m 2  1  m 1  c1 


• 1+ρ mesure la quantité supplémentaire que
vous pourrez consommer en période 2 si vous
diminuer votre consommation en période 1
• Une approximation de ρ:
 r
1

  r

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