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DOSSIER L
es batteries au plomb sont
indispensables pour alimenter
les équipements de navigation, de
BATTERIES
Devant l’offre du marché, quelles
batteries répondent le mieux aux
besoins de chacun ? Batteries
classiques ou batteries spirales ?
Comment appréhender les différentes
technologies proposées ? Comment
orienter son choix ?
Bonne navigation !
Votre magasin AD
LES BAT
Sur un bateau, les batteries sont les éléments indispensables pour alimenter
Comment ça marche ?
Une batterie est un réservoir d’énergie. Un élément de Lorsque l’on décharge la batterie, l’acide se combine aux
batterie traditionnelle a toujours une tension de 2 volts. Les plaques et l’électrolyte devient de moins en moins actif (se
batteries 12 volts ont 6 éléments en série. Depuis son origine, transforme en eau). Lorsque l’on branche une source de
le principe de base reste le même. Un élément est constitué courant tel qu’un chargeur, le processus chimique s’inverse
de deux grilles de plomb, une positive, une négative. Ces et la batterie se recharge.
éléments (plaques) sont ensuite placés dans un bac rempli
d’une solution d’acide sulfurique et d’eau (électrolyte).
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TERIES
l’électronique, l’électricité, démarrer le moteur, elles sont incontournables.
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Les batteries spirales (suite)
Démarrage et servitude et sur une AGM (plaques plates ou spirales) 100 %. Ce qui
se traduit sur une batterie de 100 Ah, par 60 A de disponible
Dans cette technologie, deux modèles sont proposés l’un dans la technologie (liquide), par 80 A pour le gel et par
plus particulièrement dédié au démarrage, l’autre capable 100 A pour les AGM.
d’assurer les deux fonctions : démarrage et servitude. Les
avantages de la batterie dédiée au démarrage sont de fournir Recharge des batteries spirales
un courant très important (815 A pour la 50 Ah), d’être peu
encombrante (245x254x173, poids 17,4 kg), et ainsi de Pour la recharge, on se sert d’un chargeur identique à celui
pouvoir se monter près du consommateur (propulseur, utilisé pour les batteries traditionnelles. Avec deux points
guindeau, moteur) gain de place, de poids et de câble. La importants, elles acceptent un courant de recharge élevé et
batterie (démarrage/servitude) peut, avec tous les avantages peuvent être déchargées à 75 % (tension 11 volts) et
qu’elle présente (étanchéité, fort courant de démarrage, occasionnellement à 100 % (10,5 volts) sans destruction, ni
cyclages importants, facilité de câblage, etc.), remplacer les diminution de leur durée de vie. Une batterie traditionnelle
batteries traditionnelles avec un avantage important : une est chargée à 100 % à 12,7 V, déchargée à 40 % à 12,3 V et
réserve de capacité. Sur une batterie à électrolyte liquide, à 60 %, 12,1 V. En dessous de 12 volts, elle est complètement
la réserve de capacité est de 60 %, sur une au gel de 80 % déchargée et retrouve difficilement sa capacité initiale.
BATTERIE BLUE TOP - OPTIMA
Connecteurs de cellule moulés assurant une durabilité accrue
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Système de recharge Avantages Inconvénients
Alternateur moteur standard Monté d’origine sur le moteur Une tension trop basse pour recharger
les batteries à 100 %.
Oblige de faire tourner le moteur.
Alternateur supplémentaire moteur Permet de recharger dans de bonnes Ne peut pas se monter sur tous
conditions s’il possède un régulateur les moteurs.
réglable. Nécessite de faire tourner le moteur.
Alternateur traîné (hydroalternateur) En navigation compense une partie de la Pas simple à relever. A n’utiliser
consommation. que lorsque l’on fait de longs bords
Il fournit 1 A par nœuds au-dessus de sans virement.
6 nœuds. Utilisable uniquement en navigation.
Alternateur d’arbre Compense pratiquement la consommation Ne peut pas se monter sur tous les
d’un croiseur. bateaux (poulie sur l’arbre de 25 cm).
Nécessite de laisser tourner l’arbre.
Utilisable uniquement en navigation.
Panneaux solaires Ecologiques et silencieux. Rendement variable, doivent être orientés
Fournissent du courant au mouillage. face au soleil à la latitude du lieu.
Eolienne Ecologique. Nécessite au minimum 15 nœuds
Fournit du courant au mouillage. de vent. Production réduite aux allures
portantes. Fardage.
Le bruit qui peut être important.
Piles à combustible Silencieuse. Fonctionne dans toutes les Carburant onéreux (méthanol), tension
conditions. de sortie faible (13,8 V) ne recharge
pas à 100 %.
Groupe électrogène portable En cas d’urgence et éventuellement Fonctionne à l’essence, doit être mis
au mouillage. sur le pont lorsqu’on l’utilise.
Bruyant et rarement marinisé.
Groupe électrogène fixe gasoil L’idéal si on à la place. Il permet, par Avoir une place suffisante pour l’installer
l’intermédiaire du chargeur de bord, de (50 x 50 x 35 cm pour un 4 KW).
recharger à 100 % les batteries. Peut se
monter sur un bateau à partir de 10 m.
Batteries en parallèle
Lorsque l’on installe des batteries en parallèle (+ au +, - au -),
à tension égale, on additionne les capacités. Deux batteries
de 100 Ah 12 volts en parallèle équivalent à une batterie de
200 Ah 12 volts.
Batteries en série/parallèle
On double la tension et la capacité. Quatre batteries de 100
Ah en série/parallèle équivalent à une batterie de 24 volts
Batteries en série 200 Ah.
Lorsque l’on installe des batteries en série (+ au -), à capacité
égale, on double la tension. Deux batteries de 100 Ah 12
volts en série équivalent à une batterie de 100 Ah 24 volts.
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Démarrage et servitude
SÉLECTION DE PRODUITS du Guide A
D
2008
FREEDOM OPTIMA
Batterie marine de démarrage et de servitude au Batteries marines de qualité
calcium plomb, vraiment sans entretien. Assure le professionnelle, conçues pour
démarrage des moteurs marins et l'alimentation des résister aux conditions extrêmes,
accessoires de bord. Contrôle visuel de l’état de charge disponibles en 2 versions :
par “l'œil magique”. Taux d'auto-décharge réduit, démarrage ou décharge lente
hivernage possible sans recharge intermédiaire. (servitude).
Résistance exceptionnelle aux surcharges éventuelles et Technologie Spiralcell ® permettant d'offrir des
aux vibrations. Tension de charge maxi 15 à 16 V. performances maximum très supérieures aux batteries
Tension de floating recommandée 13,8 V. Intensité 10A marines traditionnelles, aussi bien en puissance de
mini, 20 A recommandé. démarrage qu'en capacité de cyclage (profondeur de
Cette batterie est capable de supporter plus de
décharge plus importante 80 %).
décharges profondes répétées que les autres batteries
Recharge plus rapide. Durée de vie 2 fois plus longue.
FREEDOM (exemple : Freedom Truck).
Montage facilité grâce à un encombrement et un poids
Références : minimum.
L48145 60 Ah, L 242 x l 175 x H 190 mm, 14,4 kg Site internet : www.optimabatteries.com
L48150 70 Ah, L 277 x l 175 x H 190 mm, 16,9 kg
L48155 90 Ah, L 350 x l 175 x H 190 mm, 23,3 kg Références :
L48160 105 Ah, à bornes, L 330 x l 175 x H 240 mm, 26,5 kg L48130 • Démarrage 50 Ah 815 A
L 254x l 174x h 200, 17,4 kg
L48165 105 Ah, à vis, L 330 x l 175 x H 240 mm, 26,4 kg
L48170 170 Ah, L 513 x l 217 x H 210 mm, 44 kg L48132 • Servitude 55 Ah - 765 A
L 254x l 174x h 200, 19,7 kg
L481202 2 écrous pour batterie 105 Ah à vis (bornes filetées)
L48134 • Servitude 75 Ah - 975 A
L 324x l 166x h 238, 26,5 kg
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L’écho des magasins
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L’écho des magasins
clients, je fais comme pour les autres bateaux de la course nous a pas trop plu. On préfère être au contact. On est resté
que j’ai équipés. » Le Kaidoz Luhona est donc entièrement côte à côte avec un autre bateau à se bagarrer pendant deux
équipé en électronique Brooks, en H 3000 : pilote, jours, et là c’était sympa, mais sinon, on s’ennuyait un peu. »
girouette, anémomètre, loch et sondeur. « Tout cela est
monté par mes soins, personne n’a mis le nez dedans à part AD NANTES : ATTENTION AU DÉCOLLAGE !
moi. » Pour l’énergie, Luhona est doté d’une pile à
combustible, et d’un gestionnaire de batteries Thira. Il a Du côté du voilier Luhona, le plaisir a été au rendez-vous.
aussi fallu faire des choix de voiles : une immense grand- « C’était vraiment sublime ! » Le skipper nantais, accastilleur
voile de 48 m2 en Trilam, de All Purpose, un génois dans le AD de son état, déborde d’enthousiasme. Les traits tirés et les
même matériau, trois spis (un symétrique et deux yeux rougis par sept jours de mer sans dormir, Bernard de
asymétriques), un solent et un tourmentin. « Pour les bouts, Ravignan est plus que satisfait. Non seulement lui et son co-
j’ai beaucoup travaillé avec Cousin, et du dyneema Mutafo. » skipper François Petit sont arrivés à mener leur drôle de
Mais entre le travail, le montage des instruments à bord et voilier, le Kaïdoz 31,
l’aide à la préparation des autres concurrents et clients jusqu’à la ligne d’arrivée
jusqu’aux dernières heures avant le départ, Bernard n’a de cette première étape,
presque pas eu le temps de naviguer. C’est donc en mer, et mais ils l’ont franchie en
pendant la course, qu’il peaufinera sa préparation ! troisième position !
Même si le classement
Publié à 20 000 exemplaires, ACCASTILLAGE DIFFUSION, ZI du Bois de Leuze, 13310 Saint-Martin-de-Crau, France - Studio graphique : : ADEOcom, 04 91 63 74 80
final, par le jeu des
UNE PREMIÈRE ÉTAPE AGITÉE
ratings, les relègue à la
Le 27 juillet 2008, les 103 bateaux participants prennent le 15e place, ils ont plus
départ, devant Saint-Nazaire, de la première étape de la que rempli leur contrat.
Transquadra, course transatlantique en solitaire et en double. Pourtant, au départ, le Le Kaidoz31.
Pour Thierry Cazaux, un habitué des régates entre trois doute était grand. Celui
bouées, cette première course au des autres concurrents, sceptiques, qui pariaient sur un
large est un baptême, et les rapide « retour au stand » de ce bateau trop exposé et
conditions ne sont pas des plus extrême pour les fureurs du Golfe de Gascogne. Le leur, face
clémentes. « Comme tout le à ce voilier sur lequel ils n’avaient quasiment pas pu
monde, on a eu des conditions naviguer, pour cause de préparation tardive et faute de
musclées dans le golfe de disponibilité professionnelle. « Les premiers jours ont été
Gascogne. Sans aller jusqu’aux 50 durs. Durs physiquement, car quand on est parti ni François
nœuds qu’ont rencontrés ni moi n’étions vraiment prêts. Nous avions très peu dormi
quelques-uns, on a eu jusqu’à 35 toute la semaine précédant le départ pour arriver à tout faire,
nœuds avec une grosse mer. Ça entre dépanner les bateaux des autres et préparer le nôtre.
s’est plutôt bien passé et au bout Donc nous sommes partis pas très chauds, et nous avons été
de quatre jours on devait être en cueillis un peu durement par du près serré. Et il s’est avéré
9 e position, ce qui n’était pas mal. qu’on n’avait pas les clés du bateau, parce qu’on ne le
Mais ensuite, on a eu des alizés connaissait pas assez bien. » Au bout de deux jours,
portugais en permanence entre cependant, le duo trouve son rythme et commence à prendre
25 et 35 nœuds, et une mer très ses marques. « On s’est pas trop mal débrouillé jusqu’au Cap
Le Kaidoz31, un voilier avec “vue sur dure, elle était croisée et partait Finisterre, on n’était pas dans les bons, mais on était en milieu
mer” dont le cockpit et le carré sont dans tous les sens. C’est là qu’on de paquet, dans les 50. Et après, on a eu une nuit
au même niveau à l'extérieur.
en a le plus bavé. » Le duo d’AD extraordinaire sous spi, où on a remonté tout le monde
La Rochelle déchire son génois, déchire un spi asymétrique, comme une fusée ! On a fait des pointes jusqu’à 24,5 nœuds,
et la grand-voile souffre durement à cause des à-coups dans ce qui est quand même inimaginable pour un bateau de cette
la mer. L’équipage comme le bateau sont malmenés. Et à taille là ! » Luhona effectue alors une superbe remontée, et
quelques encablures de l’arrivée, alors que la délivrance se retrouve à la cinquième place. « Après il y avait encore à
approche, un nouveau coup du sort vient s’en mêler : « Le grignoter deux places, et on y est arrivé. »
vent diminuait, diminuait, donc on a fait le forcing pour Sur le plan de l’équipement, le bilan est plutôt favorable : « On
arriver avant qu’il y ait pétole, mais on s’est retrouvé a pris l’eau dans le bateau par tous les côtés, et rien n’a lâché,
encalminé à 3 milles de l’arrivée. Il nous a fallu six heures on n’a eu aucun ennui technique et matériel. On a juste cassé
pour faire les trois milles qui restaient. Heureusement que un tangon carbone, qui a explosé dans un départ à l’abattée.
mon équipier est beaucoup plus calme que moi, parce que Mais on en avait un deuxième plus gros, et maintenant on a
j’étais un peu énervé ! » compris : pour la deuxième étape, on en prendra deux gros !
Heureusement, hormis ses voiles déchirées, le Sun Fast 3200 La grand-voile a sacrément souffert, une grande partie de notre
n’a pas eu de casse à déplorer. « Au niveau électronique, tout a faute parce qu’on n’avait pas mis les protections sur les barres
bien fonctionné, sur le plan du matériel je suis pleinement de flèche et mouflages partout, et une partie du voilier qui n’a
satisfait. Le bateau est super, costaud. Devant le détroit de pas mis de renforts et protections aux prises de ris. » Certes, il
Gibraltar, là où il y avait des grandes vagues, on s’est quand y aura sûrement quelques travaux et améliorations à effectuer
même offert des surfs à 16 nœuds, c’était sympa. Et au près, il sur le bateau, d’ici au départ de la traversée, le 24 janvier
marche super bien, ce qui explique pourquoi on était si bien 2009. Mais en attendant la seconde étape, que l’équipage
placé à la sortie du golfe de Gascogne. » Mais même si tout s’est promet splendide, Bernard pourra encore se remémorer ces
bien passé, Thierry le régatier n’a pas vraiment été séduit par sa folles glissades sous spi : « Le sillage, de nuit, était digne d’un
première course au large : « Pendant trois jours on n’a pas vu 60 pieds ! Fantastique, ça a été vraiment magique, j’ai eu les
un bateau. En mer, on avait l’impression d’être seuls, et cela ne plus belles impressions de planning de ma vie ! »