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AD News

La lettre d’information Accastillage Diffusion 2008 - N° 26

DOSSIER L
es batteries au plomb sont
indispensables pour alimenter
les équipements de navigation, de

SPÉCIAL communication, de sécurité et de


confort embarqués.

BATTERIES
Devant l’offre du marché, quelles
batteries répondent le mieux aux
besoins de chacun ? Batteries
classiques ou batteries spirales ?
Comment appréhender les différentes
technologies proposées ? Comment
orienter son choix ?

Nous vous proposons, à travers ce


dossier, de faire un point complet
sur les batteries au plomb et vous
donner les éléments nécessaires à
un choix judicieux.

Vous retrouverez aussi, dans


« L’Echo des Magasins », Accastillage
Diffusion et la Transquadra, où
comment deux magasins AD se
Dossier réalisé avec
sont préparés à l’épreuve.

Un plein de conseil en 4 pages.

Bonne navigation !

Votre magasin AD
LES BAT
Sur un bateau, les batteries sont les éléments indispensables pour alimenter

Comment ça marche ?
Une batterie est un réservoir d’énergie. Un élément de Lorsque l’on décharge la batterie, l’acide se combine aux
batterie traditionnelle a toujours une tension de 2 volts. Les plaques et l’électrolyte devient de moins en moins actif (se
batteries 12 volts ont 6 éléments en série. Depuis son origine, transforme en eau). Lorsque l’on branche une source de
le principe de base reste le même. Un élément est constitué courant tel qu’un chargeur, le processus chimique s’inverse
de deux grilles de plomb, une positive, une négative. Ces et la batterie se recharge.
éléments (plaques) sont ensuite placés dans un bac rempli
d’une solution d’acide sulfurique et d’eau (électrolyte).

Les technologies en présence


De base, il existe deux familles de batteries qui répondent
à des normes précises : celles de démarrage et celles de Conseils AD
traction. Comme son nom l’indique, une batterie de
démarrage est conçue pour fournir un courant important Il existe 3 types de technologies en batteries à électrolyte
liquide :
pendant un temps court. Celle de traction est réservée pour
a) Batterie plomb antinoine, grille coulée
une utilisation en cycle lent de charge et décharge.
La grille + et - sont dans le même alliage.
La première, pour éviter la déformation, est constituée d’un Ces batteries nécessitent un entretien régulier (ajout d'eau distillée).
sandwich de plaques de faibles épaisseurs, la deuxième de b ) Batterie dite hybride, grille + coulée, grille négative étirée.
plaques épaisses. Sur un bateau, les batteries de traction Grille + avec plomb antimoine ; grille - avec plomb calcium.
sont exclues, elles supportent mal les chocs. On est donc Ces batteries sont soumises à un entretien faible et nécessitent
amené à utiliser des modèles répondant aux normes des occasionnellement un complément d'eau.
batteries de démarrage, avec toutefois une nuance : pour c) Batterie calcium / calcium
répondre aux deux applications, les constructeurs ont mis Les deux grilles sont étirées et en alliage plomb / calcium.
au point des modèles (semi-traction) capables de démarrer Ces batteries ne nécessitent et ne permettent aucun rajout d'eau, la
un moteur sans risque de déformation des plaques et qui technologie permettant de n'avoir qu'une très faible consommation d'eau.
peuvent fournir un courant compatible avec les Ces batteries sont fermées mais non étanches (contrairement à la
équipements de confort et l’électronique (servitude). technologie Gel ou AGM). L'auto-décharge est la plus faible sur cette
dernière technologie.
De nouvelles générations de batteries spirales ont fait leur
apparition et peuvent, suivant le modèle, être utilisées pour Concernant l'hivernage, il est recommandé de recharger sa batterie
le bord ou pour des applications ponctuelles pour les gros avant une longue période de non utilisation, quelle que soit la
consommateurs. technologie. Il est également souhaitable que la batterie soit
déconnectée de toute source de consommation ; le stockage dans
un environnement basse température (inférieure à 20 C°, mais
supérieure à 0 C°) est à privilégier.

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TERIES
l’électronique, l’électricité, démarrer le moteur, elles sont incontournables.

Comprendre les chiffres


Sur une batterie qui répond aux normes de démarrage En pratique, le temps de décharge d’une batterie n’est pas
(démarrage et semi-traction), on trouve inscrit la capacité linéaire, il est inversement proportionnel au courant
donnée en ampère-heure (Ah) sur 20 heures (C20) et le demandé. Plus une batterie se décharge vite (gros
courant maximum admissible en ampères. Par exemple, consommateur) moins elle fournit d’électricité. Si on
une batterie qui porte les indications suivantes : 80 Ah, 12 V, consomme 80 ampères sur cette même batterie, elle ne
330 A est un modèle de 80 ampère-heure, 12 volts, qui pourra le fournir que pendant 45 minutes En contrepartie, elle
accepte un courant instantané de 330 ampères. pourra fournir un courant de 1 ampère pendant 100 heures.
En théorie, on peut consommer 4 ampères par heure pendant Le deuxième critère important est le cyclage. C’est
une durée de 20 heures ou encore 80 A pendant une heure. l’élément qui influe sur la durée de vie de la batterie.

Bien utiliser ses batteries


Par construction, une batterie est conçue pour une nombre augmenter d’une façon significative la durée de vie de la
de cycles charge-décharge (entre 100 et 1000) qui dépend batterie en utilisant que 25 % de sa capacité.
de sa technologie. Un cycle charge-décharge correspond à
une décharge de 80 % de la capacité et à une recharge à
100 % ou encore à deux décharges de 50 % de sa capacité
ou à quatre processus de décharge à 25 %.
[ Si vous naviguez 30 jours par an et que vous utilisez
à chaque sortie 80 % de la capacité avant de faire
une recharge complète, cela correspond à 30 cycles
par an. Si les batteries que vous utilisez sont données
Dans tous les cas, les décharges doivent être suivies d’une
pour 100 cycles leur durée de vie moyenne sera de
recharge complète. Nous voyons que le nombre de cycles
3 à 4 ans. Dans les mêmes conditions, si vous
est inversement proportionnel à la décharge. Si on utilise
que 25 % de la capacité avant de recharger la batterie, on a
2 fois plus de cycles que si on la décharge à 50 % et 4 fois
plus qu’avec une décharge de 80 %. On peut ainsi
n’utilisez que 50 % de la capacité avant de faire une
recharge complète, vous doublez pratiquement la
vie des batteries. ]
Les différentes technologies Les batteries spirales
En première monte sur les bateaux, on trouve bien souvent Il existe sur le marché des batteries répondant à un nouveau
des modèles fermés avec le couvercle scellé. Elles concept dit « spirale ». Elles ne sont pas formées de plaques
travaillent par recombinaison de gaz interne. L’eau qui se planes mais découlent d’une technique d’enroulement
dégage à la décharge est recombinée à la charge pour se « Spiral Cell » qui apporte une plus grande surface active,
transformer en acide. La perte est minimum et la capacité une distance réduite et uniforme entre les plaques et une
d’électrolyte qu’elles contiennent est suffisante pour la construction compacte. Le premier avantage est une grande
durée de vie normale des batteries. Mais, attention, elles ne résistance aux vibrations. Pour réduire la hauteur de la
sont pas étanches. Un voyant placé sur le couvercle donne batterie et permettre le passage d’un courant important, la
une indication sur l’état. Une batterie ouverte possède des connectique interne est faite par barrettes de plomb épais.
bouchons. On peut vérifier son état avec un pèse-acide, Le séparateur qui retient l’électrolyte est en fibre de verre
c’est une mesure significative. spongieux. Il agit comme une éponge.
A la fabrication, l’électrolyte liquide est injecté dans le
Conseils AD séparateur. On obtient ainsi une batterie totalement étanche
qui peut travailler dans toutes les positions, y compris à
Selon la réglementation : « Les batteries à électrolyte liquide 180°, sans avoir besoin d’être placée dans un bac.
sont placées dans un réceptacle étanche pouvant recueillir
un écoulement accidentel, et résistant à la corrosion par
l’acide. »

Une batterie étanche a son électrolyte gélifié ou contenu


dans une matière spongieuse. Deux techniques sont
retenues : batteries au gel et AGM (Absorbed Glass Mat).
Dans celles au gel, l’électrolyte est une substance gélifiée.
Dans les AGM, l’électrolyte est absorbé par capillarité dans
un mat de fibres de verre placé entre les plaques. Elles sont
mieux adaptées à un courant important (démarrage) que les
batteries à électrolyte gélifié. Dans ce type de batteries, on
trouve les batteries spirales. L48134

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Les batteries spirales (suite)

Démarrage et servitude et sur une AGM (plaques plates ou spirales) 100 %. Ce qui
se traduit sur une batterie de 100 Ah, par 60 A de disponible
Dans cette technologie, deux modèles sont proposés l’un dans la technologie (liquide), par 80 A pour le gel et par
plus particulièrement dédié au démarrage, l’autre capable 100 A pour les AGM.
d’assurer les deux fonctions : démarrage et servitude. Les
avantages de la batterie dédiée au démarrage sont de fournir Recharge des batteries spirales
un courant très important (815 A pour la 50 Ah), d’être peu
encombrante (245x254x173, poids 17,4 kg), et ainsi de Pour la recharge, on se sert d’un chargeur identique à celui
pouvoir se monter près du consommateur (propulseur, utilisé pour les batteries traditionnelles. Avec deux points
guindeau, moteur) gain de place, de poids et de câble. La importants, elles acceptent un courant de recharge élevé et
batterie (démarrage/servitude) peut, avec tous les avantages peuvent être déchargées à 75 % (tension 11 volts) et
qu’elle présente (étanchéité, fort courant de démarrage, occasionnellement à 100 % (10,5 volts) sans destruction, ni
cyclages importants, facilité de câblage, etc.), remplacer les diminution de leur durée de vie. Une batterie traditionnelle
batteries traditionnelles avec un avantage important : une est chargée à 100 % à 12,7 V, déchargée à 40 % à 12,3 V et
réserve de capacité. Sur une batterie à électrolyte liquide, à 60 %, 12,1 V. En dessous de 12 volts, elle est complètement
la réserve de capacité est de 60 %, sur une au gel de 80 % déchargée et retrouve difficilement sa capacité initiale.
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retient l’électrolyte et empêche les fuites d’acide

Consommation et bonne capacité : le bilan électrique


Pour déterminer la capacité de batterie nécessaire à bord, il donné. En règle générale, un croiseur consomme au
faut faire un bilan électrique de sa consommation. Pour minimum 200 A par 24 heures.
l’établir, on prend chaque consommateur, on mesure le
courant qu’il consomme et on multiplie cette valeur par le Pour préserver la vie des batteries, il est conseillé de rester
temps d’utilisation journalier. Par exemple, un pilote qui dans une fourchette de 25 % à 50 % de décharge. Avec
consomme 5 A, utilisé 10 heures par jour consommera par 24 une consommation de 200 A par 24 heures, il faut un parc
heures de navigation 50 A. Un réfrigérateur donné pour 3,5 A, batteries minimum de 400 Ah.
s’il fonctionne 60 % du temps, prélèvera sur les batteries 50 En pratique, plus le parc batteries est important par rapport
A. Ce calcul, appliqué à chaque consommateur, vous à la consommation, plus le temps de recharge est réduit et
donnera une idée précise de la consommation journalière. la durée de vie des batteries importante. Avec des batteries
Une autre solution est d’avoir un contrôleur de batterie spirales, la capacité du parc batteries peut être réduite du
qui vous donne la consommation exacte sur un temps fait d’une plus grande réserve de capacité.

Les moyens de recharge et l’hivernage


Pour recharger les batteries, on trouve : le chargeur, de saison et de les recharger au réarmement avant de
l’alternateur (moteur, traîné, d’arbre), l’éolienne, le groupe les utiliser. Bien entendu, on ne doit laisser aucun
électrogène, les panneaux solaires et la pile à combustible. consommateur branché pendant l’hivernage.
Chacun a ses avantages et ses inconvénients. Le point le
plus important est de recharger les batteries avec une
tension de fin de charge conforme à sa technologie. Elle est
Conseils AD
de l’ordre (voir spécification de la batterie) de 14,2 V à Dans le cas des batteries régulées à 13,8V (par exemple les
15 volts pour les modèles à électrolyte liquide, de 14,1 à batteries Freedom) il faut envisager sur certains moteurs la
14,4 V pour les GEL et 14,6 à 15 V pour les AGM. Si on est possibilité d’installer une diode 1 Volt pour détromper
en dessous de ces tensions, on ne recharge pas à 100 %. l’alternateur et ainsi mieux charger ses batteries. De même
dans le cas d’une installation avec répartiteur de charge
Pour l’hivernage, les batteries ayant un taux d’autodécharge classique (différent du répartiteur sans chute de tension).
faible (1 à 2 % par mois), il suffit de bien les charger en fin

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Système de recharge Avantages Inconvénients

Alternateur moteur standard Monté d’origine sur le moteur Une tension trop basse pour recharger
les batteries à 100 %.
Oblige de faire tourner le moteur.
Alternateur supplémentaire moteur Permet de recharger dans de bonnes Ne peut pas se monter sur tous
conditions s’il possède un régulateur les moteurs.
réglable. Nécessite de faire tourner le moteur.
Alternateur traîné (hydroalternateur) En navigation compense une partie de la Pas simple à relever. A n’utiliser
consommation. que lorsque l’on fait de longs bords
Il fournit 1 A par nœuds au-dessus de sans virement.
6 nœuds. Utilisable uniquement en navigation.
Alternateur d’arbre Compense pratiquement la consommation Ne peut pas se monter sur tous les
d’un croiseur. bateaux (poulie sur l’arbre de 25 cm).
Nécessite de laisser tourner l’arbre.
Utilisable uniquement en navigation.
Panneaux solaires Ecologiques et silencieux. Rendement variable, doivent être orientés
Fournissent du courant au mouillage. face au soleil à la latitude du lieu.
Eolienne Ecologique. Nécessite au minimum 15 nœuds
Fournit du courant au mouillage. de vent. Production réduite aux allures
portantes. Fardage.
Le bruit qui peut être important.
Piles à combustible Silencieuse. Fonctionne dans toutes les Carburant onéreux (méthanol), tension
conditions. de sortie faible (13,8 V) ne recharge
pas à 100 %.
Groupe électrogène portable En cas d’urgence et éventuellement Fonctionne à l’essence, doit être mis
au mouillage. sur le pont lorsqu’on l’utilise.
Bruyant et rarement marinisé.
Groupe électrogène fixe gasoil L’idéal si on à la place. Il permet, par Avoir une place suffisante pour l’installer
l’intermédiaire du chargeur de bord, de (50 x 50 x 35 cm pour un 4 KW).
recharger à 100 % les batteries. Peut se
monter sur un bateau à partir de 10 m.

Le câblage des batteries : remarques importantes


Lorsque l’on installe des batteries en série, en parallèle ou pour effet d’imposer un courant de charge qui fera vieillir
en série/parallèle, il est impératif qu’elles soient neuves et prématurément la batterie neuve.
identiques du point de vue : technologie, capacité et
tension. Lorsque vous êtes amené à changer vos batteries, il Le câble entre les batteries doit être de forte section (50 à
est impératif de les changer toutes en même temps. Le fait 75 mm²), l’idéal lorsque l’on en a la possibilité, est de relier
d’installer une batterie neuve avec une batterie usagée a les batteries entre elles par des barres de laiton.

Batteries en parallèle
Lorsque l’on installe des batteries en parallèle (+ au +, - au -),
à tension égale, on additionne les capacités. Deux batteries
de 100 Ah 12 volts en parallèle équivalent à une batterie de
200 Ah 12 volts.

Batteries en série/parallèle
On double la tension et la capacité. Quatre batteries de 100
Ah en série/parallèle équivalent à une batterie de 24 volts
Batteries en série 200 Ah.
Lorsque l’on installe des batteries en série (+ au -), à capacité
égale, on double la tension. Deux batteries de 100 Ah 12
volts en série équivalent à une batterie de 100 Ah 24 volts.

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P. 342
Démarrage et servitude
SÉLECTION DE PRODUITS du Guide A
D
2008

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L48202 70 Ah, L 278 x l 175 x H 190 L48185 74 Ah, L 278 x l 175 x H 190 mm, 19 kg
L48203 92 Ah, L 353 x l 175 x H 190 L48187 92 Ah, L 350 x l 175 x H 190 mm, 25 kg
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L48205 180 Ah, L 513 x l 223 x H 223 L48195 180 Ah, L 513 x l 223 x H 223 mm, 45 kg

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L48150 70 Ah, L 277 x l 175 x H 190 mm, 16,9 kg
L48155 90 Ah, L 350 x l 175 x H 190 mm, 23,3 kg Références :
L48160 105 Ah, à bornes, L 330 x l 175 x H 240 mm, 26,5 kg L48130 • Démarrage 50 Ah 815 A
L 254x l 174x h 200, 17,4 kg
L48165 105 Ah, à vis, L 330 x l 175 x H 240 mm, 26,4 kg
L48170 170 Ah, L 513 x l 217 x H 210 mm, 44 kg L48132 • Servitude 55 Ah - 765 A
L 254x l 174x h 200, 19,7 kg
L481202 2 écrous pour batterie 105 Ah à vis (bornes filetées)
L48134 • Servitude 75 Ah - 975 A
L 324x l 166x h 238, 26,5 kg

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L’écho des magasins

Accastillage Diffusion et la Transquadra


Une première étape décoiffante !
Quand on est responsable de magasin Accastillage Diffusion, accompagner des clients dans la préparation
d’un bateau pour une course transatlantique est presque une habitude. Mais cette fois-ci, ce sont deux
dirigeants eux-mêmes qui étaient au départ de la première étape de la Transquadra, entre Saint-Nazaire et
Madère. Retour sur la préparation et sur la course avec Thierry Cazaux, directeur du magasin AD La
Rochelle, et Bernard de Ravignan, co-dirigeant d’AD Nantes.

L’ un est réfléchi, l’autre impulsif. L’un novice en la matière et


l’autre, plus qu’aguerri. Pour sa première transatlantique en
course, Thierry Cazaux, dirigeant d’Accastillage Diffusion La
combustible Max Power. « La pile fournit 7 ampères/heure,
donc sur 24 heures elle couvre largement la consommation.
On a ajouté un gestionnaire de batteries qui nous donne en
Rochelle a minutieusement choisi son bateau, l’a préparé, essayé, instantané le pourcentage restant. » Pour les voiles, Thierry a
peaufiné. Bernard de Ravignan, pour qui cette Transquadra 2008 fait confiance à Elvström pour lui confectionner une garde
est la sixième, s’est pour le choix du bateau laissé guider, une fois robe spéciale Transquadra, dans le cadre d’un partenariat.
encore, par un coup de cœur. Mais question équipement, il n’a « L’avantage de travailler avec AD, c’est que la plupart des
fait confiance qu’à sa grande expérience… fournisseurs ont joué le jeu. Parce que je les ai choisis et
qu’on travaille bien avec eux toute l’année, ils ont été hyper
AD LA ROCHELLE : sympas et m’ont fourni du matériel soit gratuitement, soit à un
UNE PRÉPARATION MINUTIEUSE prix symbolique. » Le confort à bord n’est pas oublié, ainsi le
C’est lors du Grand skipper a-t-il équipé le Sun Fast 3200 d’une petite capote
Pavois de La Rochelle, pour abriter la descente, bien utile
en 2007, que Thierry dans une transat. « Et on l’a déjà bien
Cazaux découvre le Sun testée, car quand on est monté à la
Fast 3200, un voilier Trinité pour le Spi Ouest France, on
conçu spécialement s’est pris des sacrés paquets de mer,
pour la Transquadra. Le surtout au retour où on a essuyé
sien est le numéro 7 et il jusqu’à 44 nœuds de vent et 5
lui est livré le 7 janvier, mètres de creux devant les Sables
un bon présage selon d’Olonne. » Car c’est bien sûr en
lui. Il reste donc un peu naviguant que l’on prend le mieux la
Thierry Cazaux à quai devant son SunFast 3200.
plus de six mois avant le mesure de la préparation de son
départ de la première étape, le 27 juillet 2008. Le premier bateau. Thierry Cazaux et son
gros travail concerne la préparation de la carène, au chantier équipier Olivier Bellest ont donc
Jeanneau, puis du voile de quille et des safrans, qui ne testé leur voilier AD La Rochelle
doivent pas montrer la moindre aspérité. Le chantier se dans toutes les conditions avant de
Bernard de Ravignan
poursuit sur le pont ! Le plan de pont est optimisé : Thierry s’élancer pour la première étape à a tenu à installer lui-même
modifie, par exemple, le cheminement des bras de spis. Sur destination de Madère. toute l'électronique.

le balcon arrière, commencent à éclore plein de petites


antennes, car une course comme la Transquadra nécessite
beaucoup d’électronique : « On a une antenne VHF de AD NANTES : QUAND LE TEMPS MANQUE…
secours, obligatoire pour la Transquadra, au cas où le mât Bernard de Ravignan, co-dirigeant du magasin AD Nantes, a
tombe. A côté, celle du téléphone Iridium pour récupérer les choisi pour sa sixième participation à la course de partir sur
fichiers météo, puis l’antenne GPS du lecteur traçeur. Le petit un voilier hors normes. Traverser l’Atlantique sur un voilier
champignon, c’est un détecteur de radar, la grande, c’est une aussi original et exposé que le Kaidoz 31, personne n’aurait
antenne pour la BLU, avec les osé y penser, sinon son constructeur Jean-Louis Berthomieu.
fichiers météo qui peuvent aussi Séduit par une idée aussi folle qu’amusante, Bernard décide
arriver par la BLU, et une de relever le défi, et d’emmener, avec son co-skipper
deuxième antenne GPS qui est François Petit, le bateau de l’autre côté de l’Atlantique. Mais
connectée directement au pilote voilà, quand on fonctionne au coup de cœur et qu’on
automatique, et qu’on peut carbure à la passion, il
éventuellement rebasculer sur n’est pas toujours facile
l’ordinateur. C’est une antenne de remplir les conditions
qui sert aussi à l’AIS, donc qui d’une préparation mé-
peut remplacer le détecteur de thodique. Le bateau n’est
radar. On a essayé de tout mis à l’eau qu’au mois
doubler, parce que l’informatique de mai : il ne reste que
ça tombe souvent en panne ». deux mois et demi pour
Pour alimenter tous ces appareils, le préparer. Heureuse-
Thierry a fait le choix de rajouter ment, Bernard est rôdé à
une batterie au gel de 200 l’exercice. « Je pars avec
ampères à celles déjà fournies par un bateau dans la même
Installation à bord du SunFast 3200. le chantier, et d’installer une pile à configuration que mes Cap sur Madère.

7
L’écho des magasins
clients, je fais comme pour les autres bateaux de la course nous a pas trop plu. On préfère être au contact. On est resté
que j’ai équipés. » Le Kaidoz Luhona est donc entièrement côte à côte avec un autre bateau à se bagarrer pendant deux
équipé en électronique Brooks, en H 3000 : pilote, jours, et là c’était sympa, mais sinon, on s’ennuyait un peu. »
girouette, anémomètre, loch et sondeur. « Tout cela est
monté par mes soins, personne n’a mis le nez dedans à part AD NANTES : ATTENTION AU DÉCOLLAGE !
moi. » Pour l’énergie, Luhona est doté d’une pile à
combustible, et d’un gestionnaire de batteries Thira. Il a Du côté du voilier Luhona, le plaisir a été au rendez-vous.
aussi fallu faire des choix de voiles : une immense grand- « C’était vraiment sublime ! » Le skipper nantais, accastilleur
voile de 48 m2 en Trilam, de All Purpose, un génois dans le AD de son état, déborde d’enthousiasme. Les traits tirés et les
même matériau, trois spis (un symétrique et deux yeux rougis par sept jours de mer sans dormir, Bernard de
asymétriques), un solent et un tourmentin. « Pour les bouts, Ravignan est plus que satisfait. Non seulement lui et son co-
j’ai beaucoup travaillé avec Cousin, et du dyneema Mutafo. » skipper François Petit sont arrivés à mener leur drôle de
Mais entre le travail, le montage des instruments à bord et voilier, le Kaïdoz 31,
l’aide à la préparation des autres concurrents et clients jusqu’à la ligne d’arrivée
jusqu’aux dernières heures avant le départ, Bernard n’a de cette première étape,
presque pas eu le temps de naviguer. C’est donc en mer, et mais ils l’ont franchie en
pendant la course, qu’il peaufinera sa préparation ! troisième position !
Même si le classement

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final, par le jeu des
UNE PREMIÈRE ÉTAPE AGITÉE
ratings, les relègue à la
Le 27 juillet 2008, les 103 bateaux participants prennent le 15e place, ils ont plus
départ, devant Saint-Nazaire, de la première étape de la que rempli leur contrat.
Transquadra, course transatlantique en solitaire et en double. Pourtant, au départ, le Le Kaidoz31.
Pour Thierry Cazaux, un habitué des régates entre trois doute était grand. Celui
bouées, cette première course au des autres concurrents, sceptiques, qui pariaient sur un
large est un baptême, et les rapide « retour au stand » de ce bateau trop exposé et
conditions ne sont pas des plus extrême pour les fureurs du Golfe de Gascogne. Le leur, face
clémentes. « Comme tout le à ce voilier sur lequel ils n’avaient quasiment pas pu
monde, on a eu des conditions naviguer, pour cause de préparation tardive et faute de
musclées dans le golfe de disponibilité professionnelle. « Les premiers jours ont été
Gascogne. Sans aller jusqu’aux 50 durs. Durs physiquement, car quand on est parti ni François
nœuds qu’ont rencontrés ni moi n’étions vraiment prêts. Nous avions très peu dormi
quelques-uns, on a eu jusqu’à 35 toute la semaine précédant le départ pour arriver à tout faire,
nœuds avec une grosse mer. Ça entre dépanner les bateaux des autres et préparer le nôtre.
s’est plutôt bien passé et au bout Donc nous sommes partis pas très chauds, et nous avons été
de quatre jours on devait être en cueillis un peu durement par du près serré. Et il s’est avéré
9 e position, ce qui n’était pas mal. qu’on n’avait pas les clés du bateau, parce qu’on ne le
Mais ensuite, on a eu des alizés connaissait pas assez bien. » Au bout de deux jours,
portugais en permanence entre cependant, le duo trouve son rythme et commence à prendre
25 et 35 nœuds, et une mer très ses marques. « On s’est pas trop mal débrouillé jusqu’au Cap
Le Kaidoz31, un voilier avec “vue sur dure, elle était croisée et partait Finisterre, on n’était pas dans les bons, mais on était en milieu
mer” dont le cockpit et le carré sont dans tous les sens. C’est là qu’on de paquet, dans les 50. Et après, on a eu une nuit
au même niveau à l'extérieur.
en a le plus bavé. » Le duo d’AD extraordinaire sous spi, où on a remonté tout le monde
La Rochelle déchire son génois, déchire un spi asymétrique, comme une fusée ! On a fait des pointes jusqu’à 24,5 nœuds,
et la grand-voile souffre durement à cause des à-coups dans ce qui est quand même inimaginable pour un bateau de cette
la mer. L’équipage comme le bateau sont malmenés. Et à taille là ! » Luhona effectue alors une superbe remontée, et
quelques encablures de l’arrivée, alors que la délivrance se retrouve à la cinquième place. « Après il y avait encore à
approche, un nouveau coup du sort vient s’en mêler : « Le grignoter deux places, et on y est arrivé. »
vent diminuait, diminuait, donc on a fait le forcing pour Sur le plan de l’équipement, le bilan est plutôt favorable : « On
arriver avant qu’il y ait pétole, mais on s’est retrouvé a pris l’eau dans le bateau par tous les côtés, et rien n’a lâché,
encalminé à 3 milles de l’arrivée. Il nous a fallu six heures on n’a eu aucun ennui technique et matériel. On a juste cassé
pour faire les trois milles qui restaient. Heureusement que un tangon carbone, qui a explosé dans un départ à l’abattée.
mon équipier est beaucoup plus calme que moi, parce que Mais on en avait un deuxième plus gros, et maintenant on a
j’étais un peu énervé ! » compris : pour la deuxième étape, on en prendra deux gros !
Heureusement, hormis ses voiles déchirées, le Sun Fast 3200 La grand-voile a sacrément souffert, une grande partie de notre
n’a pas eu de casse à déplorer. « Au niveau électronique, tout a faute parce qu’on n’avait pas mis les protections sur les barres
bien fonctionné, sur le plan du matériel je suis pleinement de flèche et mouflages partout, et une partie du voilier qui n’a
satisfait. Le bateau est super, costaud. Devant le détroit de pas mis de renforts et protections aux prises de ris. » Certes, il
Gibraltar, là où il y avait des grandes vagues, on s’est quand y aura sûrement quelques travaux et améliorations à effectuer
même offert des surfs à 16 nœuds, c’était sympa. Et au près, il sur le bateau, d’ici au départ de la traversée, le 24 janvier
marche super bien, ce qui explique pourquoi on était si bien 2009. Mais en attendant la seconde étape, que l’équipage
placé à la sortie du golfe de Gascogne. » Mais même si tout s’est promet splendide, Bernard pourra encore se remémorer ces
bien passé, Thierry le régatier n’a pas vraiment été séduit par sa folles glissades sous spi : « Le sillage, de nuit, était digne d’un
première course au large : « Pendant trois jours on n’a pas vu 60 pieds ! Fantastique, ça a été vraiment magique, j’ai eu les
un bateau. En mer, on avait l’impression d’être seuls, et cela ne plus belles impressions de planning de ma vie ! »

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