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Droit des relations

internationales
Moncef Khdir

Examen = cas pratique (simple vers compliqué). Eviter de citer la jurisprudence si on


ne la connait pas. Pas obligé de citer des dates.

La mise en jeu de la responsabilité internationale

● La responsabilité internationale de l'Etat

La responsabilité est au cœur de tout ordre juridique (notamment interne). A fortiori, la


responsabilité doit avoir une place de choix dans le système international, parce que
chaque État reste le juge de sa cause (les États agissent librement, contrairement aux
individus en droit interne où ils sont encadrés dans un système hiérarchisé).

L’origine de la responsabilité internationale date de l’avènement des guerres et de la


violence. En effet, initialement l'État vaincu (non pas parce qu’il était responsable d’une
violation quelconque du DI mais parce qu’il a vécu) devait payer des dommages de
guerre. Pendant longtemps, la pratique internationale a favorisé la réparation
gracieuse, qui se fait toujours sur le terrain de l’équité et non pas du droit.

Distinction réparation sur le terrain du droit et de l’équité : en droit on ne tient pas


compte de la personne, de l'État, de sa fortune (on doit verser l’intégralité de la
réparation du dommage) alors qu’en équité on tient compte de la situation économique
et financière de l'État. Le système de l’équité est toujours en vigueur si les États le
demandent auprès de la cour internationale de justice (CIJ).

Le problème de la responsabilité internationale a trouvé fortune devant la jurisprudence


arbitrale puis devant la cour permanente de justice internationale et la CIJ. Ces
différentes jurisprudences ont constitué un corps de principe (de règles) qui permet de
résoudre le problème de la responsabilité internationale. Ce corps de règles s’inspirait
principalement de la transposition des systèmes juridiques des États. Par exemple, on a
transposé la notion de responsabilité pour faute, responsabilité pour risque, ou même
responsabilité de voisinage. Un effort a également été fait pour tracer la frontière entre
la responsabilité subjective et la responsabilité objective.

C’est sur la base principalement de la jurisprudence arbitrale et de la pratique de la


cour permanente de justice (CPJ), il y a eu une conférence de codification en 1930, puis
sous l’hospice des USA, la commission du DI s’est attachée à ce sujet de 1969 à ce jour.
Cette commission a désigné des rapporteurs, et parallèlement les organisations
régionales (notamment l’UE) ont dégagé des principes qui pouvaient être transposables
dans la société internationale. Les États n’étaient pas spécialement d’accord pour
s’entendre sur un corpus de règles qui faisait consensus avant de trouver un accord

1
commun. Article R. Afo, « nouvelle réflexion sur la codification du DI », REDIP, numéro
88, p. 539.

En droit interne (dans le code civil), celui qui cause un dommage oblige celui par la
faute duquel il est arrivé à le réparer (responsabilité des actes). On a tenté de
transposer cette règle en DI : un État qui subit un dommage oblige l'État responsable
de ce dommage à le réparer. Le problème en Droit interne, est que si on n’est pas
d’accord, un juge va trancher, et la personne qui a subit le dommage n’a pas à
demander à celui qui a causé le dommage (consentement induit). Rien de tel dans le
DI. Un État avant d’aller devant le juge doit obtenir l’assentiment de l’autre partie. A
partir du moment où un État subit un dommage, et qu’il doit être réparé (moralement
ou financièrement), il faut l’assentiment de l’autre. Praticabilité autrement plus
complexe qu’en droit interne. Ce système de responsabilité est parfois complexe à
mettre en œuvre, notamment lorsque le juge exige une faute lourde.

Alors que dans le système des institutions ou des entreprises transnationales on peut
trouver un système de responsabilité sans faute, en DI aucun État n’engage sa
responsabilité si à l’origine il n’y a pas une commission de faute. Il faut 2 conditions :

– qu’un État ait commis une faute pour infliger un dommage à un État

– que cette faute ait violé le DI positif.

En DI, pas de règle de droit, on peut même aller jusqu’à ce que le juge régulièrement
saisi rende enfin sa décision (principe de non liquet). Etat A et B ok pour soumettre leur
litige à la CIJ (on indique pas au juge qu’il doit trancher le litige sur le fondement de
l’équité). Il applique l’art. 38 de son statut = le DI général (coutume, DI général, …). La
cour peut être amenée à rendre le litige dans le même état que reçu sur le principe de
non liquet car elle n’a pas trouvé de règle juridique qui prévoit de traiter la question. La
cour n’est pas habilitée à fabriquer le droit alors qu’en droit interne le juge est obligé
(s’il n’y a pas de norme il doit en fabriquer une). Difficile pour le juge d’agir, car le juge
international considère que la fabrique du droit est l’apanage des États. L'État doit
consentir à l’applicabilité du droit.

Pour en revenir aux conditions : faute, dommage, violation du DI et un lien de


causalité entre la faute et le dommage. La société internationale est anarchique.
Tous les États sont habilités à défendre leurs intérêts ; pas d’obligation à être soumis à
telle ou telle norme. S’il n’y a pas de dommage, il n’y a rien à réparer (encore une fois
différent du droit interne, exemple si on grille un feu rouge on peut être sanctionné).

La responsabilité de l'État peut être engagée vis-à-vis des citoyens d’un autre État, ou
vis-à-vis d’un autre État. Règle selon laquelle un État n’est pas obligé d’accueillir un
étranger sur son territoire, mais dès lors qu’il accueille cet étranger, standard minimum
commun (obligation de sa protection, de sa sécurité, de l’indemniser en cas de
nationalisation de ses biens). La procédure est simple : en cas de dommage sur cet
étranger, l’étranger doit consulter les juridictions de l'État de résidence (saisine de la
juridiction interne), jusqu’en dernière instance (= épuisement des voies de juridiction
interne), sauf s’il est satisfait dès la saisine du premier juge. Si après épuisement des
voies de juridiction interne le ressortissant étranger estime qu’il n’a pas obtenu

2
satisfaction (ex le dommage n’a pas été intégralement réparé), il peut demander la
protection diplomatique à son État d’origine. C’est une technique de mise en jeu de la
responsabilité. Ce citoyen n’a pas la capacité juridique pour agir internationalement
donc il demande à son État d’agir de sorte que le litige de particulier à État devienne
inter-étatique. On retrouve alors le circuit normal des relations internationales :
négociation sur l’étendue de la responsabilité de l'État de résidence du citoyen, …
Lorsque l'État d’origine du ressortissant prend fait et cause pour son ressortissant, il
veut voir le DI appliqué à son ressortissant. B est froissé par A en la personne de son
ressortissant. Ex la CIJ a condamné les USA quand ils ont engagé leur responsabilité
internationale quand un ressortissant allemand avait été jugé et condamné à mort sans
que les autorités consulaires allemandes aient été averties. Ex principe des gardes à
vue en France dans la théorie obligation d’informer les autorités consulaires (sauf si le
citoyen a la double nationalité, auquel cas on considère qu’il a la nationalité de l'État
dans lequel il se trouve et l'État B ne peut plus exercer la protection diplomatique, car
le ressortissant sera considéré comme citoyen de A). La plupart du temps, le litige va
se résoudre sur le territoire de l'État A car le juge indépendant va intégralement
restituer ses droits au ressortissant étranger.

La difficulté est quand 2 États estiment qu’ils ont des vues différentes ; ils ont tous
deux droit au dernier mot. La compétence reine est la compétence territoriale. Les
États n’ont pas le droit de poser jugement sur le système juridique et politique interne
d’un autre État, sauf si l’un des États viole le DI, auquel cas l’autre État retrouve ses
droits. Cohérence du DI : un État peut condamner à mort un ressortissant étranger sur
son propre territoire, mais il doit en informer les autorités consulaires. Lorsqu’on se
transporte dans un État étranger, le droit applicable est celui de cet État sauf en
matière civile (mariage, divorce). La législation pénale est appliquée, même si elle est
en opposition avec celle de l'État dont il est issu. Les États sont indépendants les uns
vis-à-vis des autres. Le seul engagement auprès des autres États qui vaut est celui des
traités internationaux. En droit international, l’Iran a le droit normalement d’avoir
l’arme nucléaire. Lorsque violation d’une règle d’un traité, les États ne sont plus liés.
On a des entités souveraines et indépendantes ; pas de gendarme étatique
internationalement. Exemple valise diplomatique : elle ne doit être ni retenue ni
ouverte. Juridiquement protégée mais compte tenu le développement du terrorisme
international, des États peuvent se reconnaitre le droit mutuellement d’ouvrir les
valises diplomatiques. Le viol du DI est possible par le consentement de 2 États.

La responsabilité internationale met en présence 2 États, et selon la condition des


droits, la Commission des Nations Unies (crée par l’ONU, qui siège à l’ONU), « tout fait
international illicite engage la responsabilité internationale ». C’est un
comportement ou une action attribuée à l'État et qui constitue une violation d’une
obligation internationale. Ce comportement peut être une action ou une inaction.
Exemple précédent de Tchernobyl ; il existe une règle de bon voisinage. Si un dommage
se répercute sur l'État voisin, il faut prévenir l'État voisin pour qu’il puisse limiter les
dommages causés. A cette époque, l’URSS n’a pas indiqué ce dommage, et la France
n’a pas poursuivi l’URSS en juridictions internationales, mais il y a eu violation du DI par
le silence des autorités qui n’ont pas informé les autres États. Il faut entendre par État :
l’action ou l’omission doit être imputable aux organes ou aux représentants de l'État.
Un État peut engager sa responsabilité aux faits des services fiscaux par exemple.

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Si l'État ne subit pas lui-même le dommage, et si le ressortissant est sur son territoire,
la responsabilité internationale ne peut pas être engagée. Il faut s’adresser à l’ordre
juridique de l'État fautif (tradition procédurale du principe de subsidiarité). Si le citoyen
de l'État national n’a pas été rétabli dans ses droits, l'État d’origine, c'est à dire l'État
dont il porte la nationalité, porte et non pas doit, mettre en jeu la responsabilité
internationale de l'État du séjour, en plaçant le débat non plus sur le terrain du droit
interne de l'État du séjour, mais sur la scène internationale. On va trancher alors le
problème selon le DIP ; les États ont donc intérêt à trouver solution dans leur propre
système juridique interne. Si on se transporte sur la scène internationale, l'État
d’origine ne va plus invoquer le système judiciaire de l'État de séjour, mais une
violation du DI dont lui-même est victime à travers ses ressortissants. C’est un droit
direct, car l'État estime qu’il est lui-même victime de la violation du DI. Le contentieux
entre les États est totalement réglé par le droit international.

USA vs Italie à propos de la faillite d’une filiale d’une société (recueil CIJ n°189 p.13) :
les 2 procédures (épuisement voies de recours interne et procédures DI) sont distinctes
mais conditionnées l’une par l’autre. Protection diplomatique à l’issue de l’épuisement
des voies de recours interne par exemple. Une fois que satisfaction, les procédures sont
totalement indépendantes.

Si on prend fait et cause pour l’un des siens, en mettant en sa faveur l’action
diplomatique, ou l’action judiciaire internationale, l'État fait valoir son propre droit : le
droit qu’il a de faire respecter en la personne de ses ressortissants le droit
international. C’est cette action là qui est qualifiée de protection diplomatique. Pouvoir
discrétionnaire car l'État n’est pas obligé d’utiliser ce pouvoir. La cour ajoute : un État
peut renoncer à exercer la protection diplomatique pour des éléments d’opportunité.
Lorsque la cour accorde une réparation pour les dommages subits, droit à l’indemnité
qui doit être payée par l'État responsable de la violation. Cette somme est destinée à
l'État et non au ressortissant car il s’agit de DI, à charge pour cet État de restituer cette
somme à la victime. Le CE considère que lorsque le gouvernement français touche une
indemnité en raison d’un dommage causé à l’un de ses ressortissants à l’étranger, il
n’a plus la possibilité de la garder, il doit la restituer. = évolution de la jurisprudence
car ce n’était pas le cas avant.

● La responsabilité internationale des organisations internationales 
Les organisations internationales ayant un rôle opérationnel croissant, sont
susceptibles également d’engager leur responsabilité internationale. Personnalités
morales. Pour les OIG, on peut rechercher la responsabilité à 2 fins :

- Réparer des préjudices subis par l’organisation elle-même (violation des locaux
de l’OIG par exemple).

- Poursuivre en recherche de responsabilité le préjudice des agents à leur service.


Lorsqu’on est fonctionnaire d’une OIG : protection fonctionnelle et protection
diplomatique. Les nations unies sont habilitées à poursuivre sur le fondement de
la protection fonctionnelle (l’organisation assure dans leur fonction les agents qui
bossent pour elle).

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L’une de ces 2 protections est exclusive de l’autre. On ne peut pas sous peine
d’enrichissement sans cause poursuivre selon les 2 responsabilités. Il s’agit d’une
concurrence de protection et il faut que l'État national se mette en accord avec l’OIG.
Pourquoi l’organisation est mieux à même d’assurer la protection fonctionnelle ? La
protection diplomatique est un acte de gouvernement (pas susceptible de discuter
devant le juge administratif), il doit se substituer à ses nationaux. Si on a le choix, il est
préférable que la protection fonctionnelle soit empruntée, plus que la protection
nationale car l'État reste libre.

Question de la responsabilité individuelle : elle n’est pas régie par les mêmes règles
que la responsabilité internationale.

Évolution du DI en terme de responsabilité internationale. Pendant longtemps, la


responsabilité internationale a été limitée à l’idée de réparation. Ceci implique une
certaine neutralité (on ne poursuit pas pour autre chose que le fait de remettre les
choses en l’état avant l’intervention du préjudice ; intervention in concreto). On assiste
à une lente évolution pour fait que la responsabilité internationale ne se contente plus
de réparer mais n’exclue pas une certaine pénalisation de la sanction (on s’approche
dangereusement de la responsabilité en droit interne). Évolution timide qu’on retrouve
dans des jurisprudences arbitrales, mais latent en ce moment.

Le fait générateur de la responsabilité internationale


Nature qui a posé débat au sein de la doctrine car la doctrine est divisée.

Une partie considère que le fait générateur et la responsabilité de l'État reposent sur
une faute des sujets du DI (État ou OIG). Cette thèse a eu un écho jurisprudentiel en
1912 dans l’affaire de l’indemnité russe et certains juges internationaux devant la CPJ
et la CIJ continuent à fonder la responsabilité internationale sur la notion de faute. Sur
le plan international ils sont minoritaires.

La doctrine dominante des penseurs du droit, la commission du DI à la suite de la


codification de la question de la responsabilité considèrent que ce n’est pas conforme
au DI : il n’y a pas lieu à catégoriser la faute d’un État pour engager sa responsabilité
internationale mais on peut considérer des éléments plus objectifs. Ce qui est une faute
pour un État ne l’est pas pour un autre. Il faut une notion plus objective sur laquelle
s’entendre :plutôt que faute, on parle d’acte ou comportement qui doit être illicite
pour engager la responsabilité internationale. C’est cette solution qui a été
retenue par la commission du DI, institution mise sur pied par l’ONU dans le but de
codifier le DI. Lorsqu’elle codifie, elle propose aux États, mais elle n’est pas opposable
aux États. Selon la commission, « tout fait (et non pas faute ni comportement ou acte)
internationalement illicite d’un État (réduit aux États, maladroit car aurait pu dire un
sujet de DI pour inclure les OIG) engage sa responsabilité internationale ». On retient
que pour la commission, le fondement juridique de la responsabilité internationale est
illicite : la violation d’une norme de DI qui est en vigueur. Mais le comportement illicite
à lui seul n’est pas suffisant. Toute action illicite n’engage pas réparation et mise en jeu
de la responsabilité de l'État. On peut donc violer sans que la responsabilité soit
engagée. Condition suffisante mais pas nécessaire.

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Ref bibliographique pour approfondir : P Reuter fait « 3 observations sur la codification
de la responsabilité internationale ». Article dans des ouvrages destinés à des
professeurs (hommage) mis en Mélange Villary en 1991 (p.137). Idem pour l’article de
Jean Salmon « l’intention en matière de responsabilité internationale » p. 413.

Le fait internationalement illicite (sachant qu’il n’y a pas de convention de droit positif
MK s’appuie sur la commission de DI, qui n’est pas du droit positif, faute de mieux ; car
la commission ‘s’inspire de précédents de la jurisprudence arbitrale ou internationale1).
Selon l’article 3 : fait illicite de l'État lorsque :

«*un comportement consistant en une action ou une omission est attribuable d’après le
DI à l'État. (on a des actes en droit interne qui peuvent être conformes au droit interne
et contraire au DI donc tous les actes dans un ordre juridique étatique peuvent ne pas
être conformes au DI. Un État pour se justifier sur la scène internationale dit qu’il a
respecté son droit interne, mais c’est le droit international qui est reconnu).

*ce comportement constitue une violation d’une obligation internationale ». (ex les
principes généraux du droit sont une obligation).

Dans la pratique, notion de faire ou ne pas faire, comment le juge international fait-il
acte de cette notion de comportement illicite ? Jurisprudence célèbre de la CIJ dans
l’affaire du Détroit de Corfou. Double illustration de l’action et de l’omission. Dans cette
affaire, la CIJ a considéré que l’Albanie et le Royaume Uni devaient être tous les 2
condamnés car la cour a considéré que la responsabilité internationale de l’Albanie
était engagée parce qu’elle n’avait pas (omission) modifié la présence de mines dans
les eaux de ce détroit international ;la cour ajoute que le RU engage également sa
responsabilité parce qu’il a possédé de son propre chef au déminage dans les eaux
territoriales albanaises. Le schéma normal pour la cour qui aurait évité la
condamnation du RU : le RU emprunte ses eaux territoriales et s’il subit un préjudice il
peut engager la responsabilité internationale de l’Albanie, car on ne peut pas faire de
déminage dans les eaux territoriales qui ne lui appartiennent pas. Progrès car
consécration par la jurisprudence internationale. La règle est donc devenue
coutumière, une obligation internationale: principe de DI selon lequel un État peut
engager sa responsabilité internationale parce qu’il n’a pas fait qqch.

La violation d’une obligation internationale constitue un fait internationalement illicite.


Il suffit que l’acte ou le comportement ou le fait soient en contradiction, en violation
non conforme à une règle ou a une violation de DI. On n’a pas de traité universel qui
consacre la jurisprudence internationale mais devant la non protestation des États la
règle devient coutumière. Opposable à tous les États même sans leur participation à la
fabrication dès lors qu’ils ne s’opposent pas à sa formation. Pour s’opposer à la
formation d’une règle coutumière, l'État doit le signaler et la règle ne lui sera donc pas
applicable. L'État doit manifester son opposition à la règle coutumière à chaque fois
que l’occasion lui est donnée, qu’il peut intervenir. De plus il doit notifier son opposition
aux autres États. La CIJ a rappelé que la protestation contre l’établissement de la règle

1 Exemple d’une affaire où la Commission a condamné les 2 Etats ; l’un pour ne pas avoir fait
l’autre pour avoir fait.

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coutumière ne doit pas être occasionnelle, mais permanente pendant un laps de temps
élevé. A chaque fois qu’un État est dans une conférence internationale devant un corps
diplomatique, des OIG, … il doit rappeler que son État est opposé à telle ou telle
coutume. Les États tentent de se défaire des règles coutumières mais la CIJ y a opposé
une règle de non recevoir. Même si l'État ne souscrit pas, la règle lui sera opposable. Ce
comportement non conforme à la légalité du DI, aussi bien la CIJ que la Commission du
DI avaient affirmé que « en vertu de la primauté du DI sur les autres ordres juridiques
(ordres internes ou régionaux), le fait internationalement illicite est une notion
totalement autonome par rapport au droit propre des sujets du DI ». Droit
propre = droit interne ou régional. La CIJ a indiqué que le fait d’un État ne peut être
qualifié d’internationalement illicite que d’après le DI. La cour ajoute pour que ce soit
clair qu’une telle qualification de fait international illicite ne peut être affectée par la
qualification du même fait comme licite d’après le droit interne.

Le juge interne se trouve obligé par une interprétation jurisprudentielle. Mariage


magistrat avec une prostituée Ce mariage va porter atteinte à l’honneur de la
magistrature. La CEDH n’a pas interprété de la même manière, donc elle a modifié les
mesures d’ordre intérieur. S’en suit une application par le juge des traités
internationaux. A partir du moment où les États s’engagent sous la forme
conventionnelle ou coutumière, pas d’autre obligation que de faire coïncider le droit
international avec l’ordre juridique interne. L’interprétation du CC n’est pas opposable
au DI. Méthode de raisonner qui est logique car si chaque cour suprême interprète à sa
façon les traités internationaux, anarchie. Le juge est forcément reconnaissant de son
ordre juridique interne. Le juge international va privilégier une interprétation autonome.
Le système ne fonctionne pas vis-à-vis de normes internationales familières.

La question qui se pose ici : est-ce qu’il y a une gravité de l’illicite ? Doit-il être
substantiel ou pas ? Pour tenter de résoudre cette difficulté, retenir que le DI retient
2 catégories de violation du DIG :

*le délit, violation qui n’est pas grave

*le crime international, dont la définition a été proposée par le projet du crime
international de la CPI (sorte de code de droit pénal repris par la commission du DI).
Selon ce projet art19 §2, « est crime international un fait internationalement illicite qui
résulte d’une violation par un Etat d’une obligation internationale si essentielle pour la
sauvegarde d’intérêts fondamentaux de la communauté internationale que sa violation
est reconnue comme un crime par cette communauté dans son ensemble ». Définition
peu objective. Fort heureusement dans le §3, quelques exemples pour nous éclaircir.
Liste exhaustive de crimes internationaux : l’agression, le maintien par la force d’une
domination coloniale (donc cas d’Israël), l’esclavage, le génocide, l’apartheid, et
l’atteinte grave à l’environnement humain. On retrouve une notion équivalente : jus
cogens (convention de Vienne droit des traités, considérée comme OP international).

Qu’en est-il par rapport à la jurisprudence internationale, sachant que la notion de


crime international a été contestée par une partie de la doctrine et un certain nombre
d'États (dont les grands États occidentaux) ? Une 2ème lecture doit venir à la demande
des États: substituer cette notion de crime international à la notion de violation d’une
obligation internationale. Il faut juste tenir compte du statut particulier de l’obligation

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qui est violée. Comment déterminer la gravité de l’illicite substantiel ou non ?
Déterminer la gravité de l’illicite d’un fait présente des difficultés qui peuvent être
insurmontables. Un État peut reconnaitre qu’il y a violation mais peut aussi dire qu’il
n’y a pas violation. Si les ressortissants d’un État A subissent des violences graves sur
le territoire d’un autre État B, l'État A intervient pour sauver ses nationaux. Dans ce
genre de cas, la règle de DI exige une obligation de résultat (différent d’une obligation
de comportement ou de moyen).

Le caractère illicite d’un fait présente des difficultés lorsqu’il y a une obligation de
résultat, alors qu’il est plus difficile de déterminer la violation d’une obligation de
comportement ou de moyen. L'obligation de résultat oblige celui qui prend une
promesse, alors que l’obligation de moyen est facultative. Exemple le transporteur
aérien a une obligation de résultat alors que le médecin a une obligation de moyen
(parce qu’il ne peut pas s’engager à guérir tous les maux, mais il peut engager sa
responsabilité si on apporte la preuve qu’il ait commis une faute, à démontrer).

Le juge doit déterminer ce qui a été mis en œuvre par celui qui oblige. L’emploi des
moyens doit être totalement déterminé. L’organisation internationale doit tout mettre
en œuvre pour parvenir au résultat promis. Parfois, la cour internationale de justice
emprunte sa méthode de raisonnement au juge interne. Elle va prendre en compte le
comportement de l'État ou de l’organisation internationale. Le critère décisif de la cour
réside dans l’utilisation des moyens pour pouvoir parvenir à une fin déterminée.
Exemple jurisprudentiel d’une décision de la CIJ du 28 mai 2009 : un ancien dirigeant
africain s’est réfugié au Sénégal et la Belgique a demandé son extradition pour le juger
sur le fondement de la compétence universelle. La Belgique avait demandé à la cour
d’indiquer en attendant qu’elle prenne un arrêt définitif d’indiquer que le Sénégal doit
prendre toutes les mesures en son pouvoir (obligation de moyen). Surveillance des
autorités juridiques du Sénégal afin que les règles de Di dont la Belgique demande le
respect puissent être correctement appliqué. On voit bien ici qu’on est en présence
d’une obligation de moyens et non pas de résultat. Dans cette affaire, la Belgique avait
demandé une participation financière de la CJCE pour que le Sénégal puisse y arriver.
La cour a indiqué que la prise de mesures conservatoires ne s’imposait pas (= elle a
rejeté la demande belge de soumettre l’ancien dirigeant africain en résidence
surveillée par exemple). La cour en a décidé ainsi car les affirmations de l’agent du
Sénégal qui a indiqué que les mesures conservatoires ne se justifiaient pas (parce qu’il
était sous surveillance) avait suffit à emporter l’accord du juge. Citation : « la cour
constate que le risque de préjudice est réparable au droit revendiqué par la Belgique,
n’est pas apparent à la date à laquelle l’ordonnance est rendue », car le Sénégal a
apparemment clarifié sa situation par rapport à la Belgique.

2 compétences cour : contentieuse et consultative. Si saisie pour contentieux s’il


y a urgence avant de juger sur le fond elle va prendre une ordonnance, qui ne préjuge
pas sur l’arrêt au fond. Dans le cas d’espèce, la cour a indiqué qu’il n’y avait pas
d’urgence car elle a été rassurée par l’agent du Sénégal qui avait indiqué que le
dirigeant africain poursuivi par la Belgique était sous bonne surveillance. Le fait de
prendre une ordonnance n’était pas attentatoire à un préjudice irréparable pour la
Belgique car le Sénégal avait indiqué qu’il gardait sous sa surveillance cette personne.
Allemand jugé aux Us sans prévenir les consulats. Décision qu’il soit exécuté donc

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violation. La CIJ a pris une ordonnance, une mesure conservatoire, et a demandé aux
US de ne pas exécuter le citoyen allemand en attendant que la cour se prononce au
fond. Elle ne se prononce pas tout de suite car il faut introduire une requête, un procès,
et attendre. Ici ordonnance justifiée car urgence. Les ordonnances ou les arrêts en
théorie sont obligatoires. Dans la pratique, ils ne sont pas toujours observés, c’est le
cas dans cette dernière affaire.

En ce qui concerne une difficulté concernant les organisations internationales. Est-ce


qu’une organisation internationale peut échapper à ses obligations
internationales par elles-mêmes ? Une organisation internationale est-elle habilitée
à prendre son propre système juridique pour réparer le préjudice subi par l’un de ses
agents, de ses fonctionnaires ? ou est-ce que l'État hôte peut faire intervenir son
système judiciaire ?

Décision intéressante qui concerne l’UNESCO (Paris). Les faits sont simples : un
fonctionnaire de l’UNESCO, directeur d’un service, l’économat, a été licencié. Il a
engagé une requête devant le juge français (prudhommes) afin de demander
réparation. Est-ce que le tribunal des prudhommes en France est compétent ou est-ce
que l’organisation internationale bénéficie d’une immunité de juridiction (cela signifie
que le juge interne d’un Etat est non compétent à connaître des affaires à connaître
des Etats étrangers ou une organisation internationale). Il s’agit d’un poste important.
Le premier juge a considéré qu’il était compétent, car il considérait que la procédure
d’arbitrage au sein de l’UNESCO n’offrait pas les garanties d’un procès équitable au
sens de l’article 6 paragraphe premier de la convention des DH. Un procès équitable
doit répondre à plusieurs critères : 1) l’indépendance du juge. 2) l’impartialité du juge.
3) le débat contradictoire. 4) la motivation. 5) l’égalité des armes entre les parties. Le
premier juge a considéré que la procédure à l’intérieur de l’organisation était
incompatible avec l’article 6. Il se trouve que dans cette affaire le ministère des AE a
renvoyé le pourvoit devant la cour de cassation car il a considéré que le juge fra n’était
pas compétent. Il y a évolution de la jurisprudence car pendant longtemps la cour de
cassation a considérée que ni les États étrangers ni les organisations internationales
ne pouvaient être soumis au juge français, car immunité de juridiction. La cour de
cassation indique bien que le juge français est incompétent car il y a immunité des
organisations internationales. La cour de cassation rappelle l’article 12 de l’accord de
siège entre la R de France et l’UNESCO en 1954. Traité international entre les 2 qui
délimite les compétences et limites de chaque partie. Le juge français dans cet accord
de siège doit respecter la décision prise à l’égard d’un salarié car elle n’est pas
susceptible d’être contestée devant lui. Jusqu’ici rien d’original. La cour indique que
l’organisation de l’UNESCO a mis sur pied une procédure arbitrale à l’égard d’un salarié
contestataire. Elle considère que quand bien même cette décision arbitrale est
définitive et sans appel (là est la nouveauté), elle répond aux exigences d’impartialité
et d’indépendance de la juridiction. Elle indique que l’existence de cette juridiction
arbitrale n’est pas contraire à l’ordre public international français. Nouvelles
perspectives : si une organisation internationale n’a pas de système judiciaire interne,
même si elle a ce système et qu’il ne répond pas aux critères d’indépendance et
d’impartialité, le juge français pourrait être compétent. La cour de cassation opère ici
une mise en balance entre l’exigence d’immunité d’une organisation internationale et
l’exigence de procès équitable qui doit valoir partout sur le territoire français.

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Autrement dit, la cour considère que l’immunité doit pouvoir jouer dans le champ
d’application de la cour européenne des DH et le justiciable doit pouvoir bénéficier de
voies raisonnables pour protéger ses droits. L’accès au juge en France est considéré
comme relevant de l’ordre public international français. Il constitue en effet un déni de
justice qui fonde la compétence de la juridiction française lorsqu’il existe un lien de
rattachement avec la France. « L’impossibilité pour une partie d’accéder au juge
chargé de statuer sur sa prétention (= sur sa réclamation) à l’exclusion de toute
juridiction étatique et d’exercer ainsi un droit qui relève de l’ordre public international
consacré par les principes de l’arbitrage international et l’article 6 §1 de la convention
européenne des droits de l’homme constituent un déni de justice qui fonde la
compétence internationale du juge étatique français dès lors qu’il existe un
rattachement avec la France ».

On va pouvoir examiner cette affirmation. Au commencement, OI et État ont une


immunité juridictionnelle. Les OI qui ont leur siège sur des États liés par la Convention
Européenne des DH (cas de l’UNESCO) ne sont pas parties à la convention européenne
des DH. De sorte qu’on doit faire la distinction : lorsque l'État ratifie une convention, il
peut en revendiquer à tout moment l’application sur tout individu. En revanche, pour
l’OIG, elle doit avoir adhéré à cette convention pas le cas UNESCO donc elle n’est pas
liée. Conclusion : l’UNESCO n’est pas liée par cette article 6§1. Ce traité international
ne s’applique pas à un sujet de DI auquel il n’est pas partie. Comment la cour de
cassation laisse-t-elle entendre qu’une OI n’a pas organisé un système arbitral en son
sein ou même judiciaire ? Elle peut s’attribuer une compétence pour trancher un litige.
Arguments avancés : l’ordre public international français exige le droit au juge (valeur
que le juge constate au fur et à mesure de l’évolution des mœurs et des ordres publics
internes). Ex on n’applique pas la polygamie en France. L’absence de juge est contraire
à l’ordre public français. 2ème affirmation de la CC : les principes de l’arbitrage
international reconnaissent un droit au juge dans un procès qui peut paraitre équitable.
Puisque l’arbitrage doit être impair, la sentence arbitrale doit être motivée. Si une OIG
n’a pas prévu de système judiciaire interne, il y aurait déni de justice, contraire à
l’ordre public international français, donc le juge français devrait se saisir de l’affaire.
Cette manière de voir est-elle conforme à la légalité internationale ? Réponse de MK ;
ces affirmations de la CC ne sont pas légales du point de vue de l’ordre public général.
Une OI est une volonté des États. Une juridiction interne à son sens ne peut aller à
l’encontre de la volonté des États. Notion de rattachement avec la France ? Ce lien
selon MK n’est pas soumis à la légalité et à la législation française. Autrement dit
l’accord du siège entre la France et l’organisation qui indique les obligations des 2
parties montre que l’organisation est parfaitement autonome. On ne peut cependant
pas reprocher la CC de défendre le développement d’un État de droit.

L’obligation de comportement en cas d’obligation de moyen doit composer avec la


souveraineté étatique. Le juge ou l’arbitre devra apprécier l’attitude de l'État en
fonction d’un comportement moyen. Ce comportement moyen prête toujours à une
subjectivité (en droit on appelle le comportement moyen le comportement de bon père
de famille). Il peut s’agir aussi d’un devoir général de vigilance. Sentence arbitrale
1928 affaire de l’huile de palma : Max Ubert : « la souveraineté territoriale implique le
droit exclusif d’exercer les activités étatiques (et non pas exercer les activités des OI).
Ce droit a pour corollaire un devoir : l’obligation de protéger à l’intérieur du territoire le

10
droit des autres Etats, en particulier leur droit à l’intégrité et à l’inviolabilité en temps
de paix et en temps de guerre, ainsi que les droits que chaque Etat peut réclamer à ses
nationaux en territoire étranger. En principe cette affaire est une jurisprudence
arbitrale connue. Dans le cas d’une obligation de comportement, il suffit pour le juge ou
l’arbitre de constater que l'État n’a pas adopté l’attitude attendue de lui pour en
déduire la violation d’une obligation internationale. Exemple : un État qui adhère aux
conventions de vienne est libre de ratification mais en même temps soumet la valise
diplomatique à un contrôle douanier. Ce comportement est présent à la CJCE quand elle
a à se prononcer sur la question de la responsabilité de l’Union. En revanche, lorsqu’il
s’agit d’une obligation de résultat, le seul critère réside « dans une confrontation entre
le résultat atteint et celui que l'État aurait du assurer » (selon le juge). Même dans le
cadre d’une obligation de résultat, un État peut être confronté à un fait complexe.
L'État voulait assumer une obligation de résultat mais finalement un fait imprévu est
venu perturber le résultat projeté. Par exemple, un État qui a prévu de livrer quelque
chose a en principe une obligation de résultat. Dans ces conditions, le juge considère
qu’il faut assurer une satisfaction équivalente au destinataire. Le juge considère que
l’équivalence doit remporter le consentement du destinataire.

Lorsqu’un État est victime d’un manquement à une obligation (sans différenciation
manquement ou résultat) doit-il s’adresser au juge interne ou porter l’affaire
directement sur la scène internationale ? Le DI est suffisamment souple, il y a une
palette de solutions à cette question. L’objectif général est de respecter l’accord entre
les 2 parties. Celles-ci peuvent prévoir une clause au terme de laquelle en cas de
désaccord l'État saisit la juridiction de l’autre État. Si la question n’a pas été prévue par
l’accord entre les 2 États, la règle générale est qu’il y ait une négociation. On ne saisit
pas le juge national ou l’arbitre avant de tenter de délimiter l’objet du litige par des
pourparlers (discussions directes entre les États ; soit possibilité de trouver un accord
poyr aller devant le juge interne de l’un ou l’autre soit soumettre le différend à l’arbitre
de leur choix). Distinction si les États sont liés à une convention par une clause de
juridiction obligatoire (attribution directe d’un juge). Il faut un compromis de
compétence sinon, c’est un traité international qui donne attribution à la Cour.

L’attribution de la responsabilité internationale à un sujet de


droit international

● L’attribution  d'un fait illicite à un État
Le fait internationalement illicite doit être attribué à l'État. Cela signifie que c’est le
comportement de l'État qui est la conséquence de l’engagement de la responsabilité
internationale de cet État. Ce comportement peut émaner soit des personnes, ou des
organes qui sont sous l’autorité effective de l'État. Les qualifications juridiques en droit
interne ne sont pas opposables en droit international. Autrement dit, l’habilitation
juridique interne n’est qu’un simple effet pour les autres sujets du DI. Par exemple,
l'État peut dire qu’il n’agit que par l’intermédiaire d’un agent public de l'État. Le
comportement d’un particulier ou d’un organe peut engager la responsabilité
internationale de l'État. Souvent conciliation pour arbitrer un différend entre 2 parties.

11
Projet de codification internationale : il s’agit de personnes agissant au nom de l’Etat
(un agent public ou d’un agent de fait). Par ailleurs, un État ne peut pas invoquer les
particularités de son organisation constitutionnelle ou les difficultés de sa vie politique
pour échapper à l’engagement de sa responsabilité internationale. Quelle est la
contrepartie de cette règle selon laquelle le droit constitutionnel n’est pas opposable à
l’engagement de sa responsabilité ? Contrepartie selon laquelle il est interdit de
s’immiscer dans les affaires internes d’un État (affaire en 1986 avec le Nicaragua).

Ce raisonnement de la jurisprudence internationale a été adopté par la cour de justice


des communautés européennes. La même logique conduit la justice à écarter l’obstacle
d’ordre interne comme excuse absolutoire dans les recours en constatation de
manquement dirigé contre un État membre. Exemple : transposition de directive : les
États intègrent directement les règlements dans la juridiction interne, mais il faut
transposer les directives communautaires. L'Allemagne à ce titre a indiqué que sa
constitution l’empêchait de transposer une certaine directive aux Länders. Mais un
problème interne ne peut pas constituer une raison pour refuser la transposition d’une
directive. Un État est dans l’obligation de la transposer. Le fait illicite est toujours
attribué à l'État auteur de l’acte ou du comportement illicite. On a une jurisprudence
assez riche, à la fois arbitrale et juridictionnelle, mais il s’agit d’une jurisprudence qui
date, dans la mesure où certains États avaient tenté, comme les US d’ailleurs, de
considérer que les fonctionnaires simples agents subalternes, ne pouvaient engager la
responsabilité de l'État de son initiative. De surcroit il n’a pas reçu des directives pour
agir dans le sens où il avait agit. Cette manière a été rejetée par la CPJ puis par la CIJ. Il
ressort de la sentence qu’aucune distinction ne doit être établie entre agents
supérieurs et subalternes, entre autorité centrale et délocalisée. Chef de l'État, chef du
gouvernement, ministre des AE, et autres agents diplomatiques ou ministériels le
peuvent. De même il n’y a pas lieu de distinguer entre les agents et les fonctions, il n’y
a pas lieu à engager les personnes qui agissent au nom du SU (élus). On trouve tous
ces points dans l’article 6 du projet de constitution du DI. A chaque fois qu’il y a un fait
illicite d’un État, peu importe d’où il y a eu déclenchement de ce fait illicite : niveau
central ou décentralisé, agent supérieur ou subalterne. Si un État ne prend pas les
dispositions nécessaires pour appliquer un traité, il engage sa responsabilité.

Si défaillance du parlement, l'État ne peut s’en prendre qu’à lui même. La mauvaise
organisation des services administratifs (organisation interne), ne peut être opposable
sur la scène internationale.

[commission de DI qui siège à Genève pour codifier le DI a rédigé un projet sur la


responsabilité internationale des États et des OIG. Art 6 : elle rappelle qu’il n’y a pas
lieu de distinguer… voir plus haut. A ce jour, ceci n’est pas entré en vigueur, on est
dans la phase de codification. Cf construction d’un traité, débat pour savoir si les États
sont d’accord – sinon amendement, ratifier, entrer en vigueur, …].

En réalité, quelle est l’activité qui génère le plus de difficultés dans l’engagement de la
responsabilité internationale ? l’activité administrative. Elle comporte le plus de
contentieux car elle comporte beaucoup de contacts entre l'État et les particuliers de
nationalité étrangère. Les décisions juridictionnelles et arbitrales sont nombreuses et
importantes dans ce domaine. Si on fait une analyse de ces jurisprudences, il ressort

12
que le juge et les arbitres retiennent la responsabilité de l'État notamment pour des
actes qui portent atteinte au contrat dont bénéficient les étrangers (= respect de
l’obligation contractuelle). Position du juge ou de l’arbitre : condamner l'État. On peut
élargir pour toute obligation contractuelle. Dans tout autre domaine où il y a atteinte à
des droits acquis sanctionnables par l’acte jurisprudentiel est l’arrestation des
étrangers. C’est une procédure qui doit s’appliquer à tous les États sans considération.

Règle coutumière applicable aux étrangers, pas aux nationaux. Quelle que soit la
richesse du patrimoine pénal d’un État, il y a des procédures précises :

*obligation juridique d’informer les représentants consulaires ou diplomatiques.


C’est une obligation juridique. Si on n’applique pas cette règle, on engage sa
responsabilité internationale (affaire Lagrand us).

*dans le cadre d’une détention provisoire (garde à vue), on doit appliquer le


standard minimum de traitement (= un traitement humain et non dégradant). Or le fait
d’être en garde à vue est exactement un traitement inhumain et dégradant. Un État
engage également sa responsabilité en cas de mauvais traitement pour les étrangers
(pas pour les nationaux, sauf s’ils sont couverts par un traité international, cas des
traités ayant ratifié la convention internationale des droits de l’homme).

*si cette personne doit passer devant les tribunaux, elle doit bénéficier d’un
procès équitable (procès dans lequel il y a une égalité des armes).

*si la personne à l’issue du procès a été condamnée, il faut lui ouvrir les voies de
l’appréciation. Toute mesure qui consiste à décourager un étranger de faire appel ou de
se pourvoir en cassation engage la responsabilité de l'État. Il lui faut un accès libre,
dans des conditions plus favorables.

*il faut exercer la protection diplomatique (son État peut se retourner contre
l'État de séjour). Obligation de trouver un interprète sinon la procédure est annulée par
le juge interne.

Quelle que soit la violence législative en droit pénal, tous les États (même les
dictatures) doivent appliquer ces règles de DI. Pour revendiquer un droit, il faut être à
l’initiative de la procédure.

Fait de voir que la responsabilité de l'État peut être engagée eu égards aux
administratifs. La jurisprudence arbitrale a considéré également que les actes
d’expulsion arbitraire peuvent engager la responsabilité de l'État. En réalité, le droit
d’expulser est discrétionnaire pour l'État (tout séjour est révocable et temporaire), mais
il ne faut pas traduire cet arbitraire par inhumain.

La jurisprudence s’intéresse également aux actes accomplis par les autorités militaires
en temps de guerre comme en temps de paix. Exemple : la capture et la saisine de
navires en haute mer. On peut capturer un certain nombre de navires. On considère la
qualité de capturer des navires en cas d’acte d’hostilité. La jurisprudence s’était
prononcée aussi en temps de paix quand un État aide des factions militaires existantes.
Arrêt 27 juin 86 CIJ arrête contre Nicaragua. La CIJ a considéré que les US engageaient
leur responsabilité par l’aide apportée aux forces contre-révolutionnaires (contras) au

13
Nicaragua. L’aide apportée par le survol ou la pose des mines sur le territoire du
Nicaragua engage les US à une responsabilité internationale des US (pour rappel, le
survol est interdit). Compétence territoriale, maritime, et aérienne d’un État. Autre
affaire : sentence arbitrale du 9 juillet 1986 qui a aboutit à un règlement amiable car la
France a officiellement reconnu sa responsabilité internationale pour l’agissement de
ses services secrets (rainbow warrior). Article concernant cette affaire : revue générale
de droit international public : 1987, p.9 à 43.

Le préfet dispose de 48h pour placer des gens dans des centres de détention
administrative. Après 48h, 2 possibilités; Si le départ a été organisé, fin de la
procédure. Si non, le juge demande la régulation. Titre de séjour de 3 mois afin de
réexaminer la demande.

Si l'État- veut nationaliser les biens des étrangers, pas illicite dans son principe en DI
général. Sauf qu’il est dans l’obligation de nous indemniser. Il ne peut confisquer notre
bien sans indemnisation, alors qu’il peut le faire à ses nationaux, qui sont ses sujets,
assujettis. Un État a procédé à une expropriation d’un étranger sans prévoir
d’indemnisation, donc il a engagé sa responsabilité internationale. Standard minimum
commun applicable aux étrangers.

Article 10 commission du DI a indiqué expressément qu’un agent incompétent est


susceptible d’engager la responsabilité internationale de l'État dont il est l’agent. La
jurisprudence internationale va plus loin car elle assume un rôle des États qui ont agit
de leur propre chef, qui ont fermé les yeux, qui ont laissé faire leurs nationaux.
Jurisprudence à connaitre : affaire des personnels diplomatiques et consulaires des US
à Téhéran. La CIJ a clarifié à ce titre l’engagement de la responsabilité internationale de
l'État. Condamnation de l’Iran. Des étudiants révolutionnaires ont envahit l’ambassade
des US. Toute violation matérielle de la mission diplomatique est passible d’une
sentence car elle est illicite du point de vue du DI. Mais l'État d’accréditation a
l’obligation de fournir tous les moyens pour que l’activité s’exerce d’une manière aussi
facile que possible. Concernant l’engagement de la responsabilité internationale de
l’Iran : la violation de l’ambassade et la prise otages ont pris le caractère d’acte de
l'État iranien. Les militants sont devenus des agents de l'État iranien dont les actes
engagent sa responsabilité internationale (du fait de la passivité de l'État iranien).

● Cas pratique 
[Sujet à traiter : l’Etat A est un Etat africain nouvellement indépendant. En raison des
opérations de guerre qui se déroulent dans son voisinage immédiat, et dans
l’impossibilité d’assurer par lui-même la sécurité de son territoire, et la pénétration
éventuelle des troupes étrangères, il a demandé l’assistance militaire à l’Etat B
(ancienne puissance coloniale). Un accord a été conclu, et en application de cet accord,
une force militaire de cet Etat B (force militaire relativement importante) s’était
installée dans les régions frontalières de l’Etat A. il n’a qu’une frontière terrestre (le
reste maritime). Les autorités militaires de l’Etat B installées sur le territoire de l’Etat A
ont eu un certain nombre de renseignements selon lesquels monsieur X, ayant la
nationalité de l’Etat C mais établit dans l’Etat A, a été à l’origine d’actes de sabotage,
car il est contre la présence des autorités militaires de l’Etat B (quand bien même il a la

14
nationalité de l’Etat C ; il est contre l’ingérence). C’est pourquoi les autorités militaires
ont procédé à son arrestation. Contrairement aux prescriptions du DI relatif au statut
des étrangers, cette arrestation n’a été suivie d’aucune procédure ni d’aucun
interrogatoire. Monsieur X n’a même pas été au courant des motifs de son arrestation.
Les autorités militaires ont aussi refusé que Monsieur X communique avec les autorités
diplomatiques de l’Etat C. peu de temps après, Monsieur X a été transféré dans l’Etat B
(Etat d’occupation militaire), où on l’avait interné. Il se plaint d’avoir subit des mauvais
traitements de la part des autorités militaires qui ont procédé à son arrestation. Il
convient d’ajouter que pendant l’emprisonnement de Monsieur X sur le territoire de
l’Etat B, et pendant son éloignement de l’Etat A, son domicile n’a pas fait l’objet d’une
surveillance et des voleurs ont réussit à y pénétrer et à subtiliser divers objets de
valeur. Deux mois après son internement sur le territoire de l’Etat B, il a été relâché
sans aucune explication. Ayant perdu sa situation dans l’Etat A, et ne possédant plus
aucune installation dans son Etat national, il a demandé et obtenu l’autorisation de
rester dans l’Etat B. Il a aussi trouvé un travail. Il a constaté qu’il a bénéficié pour des
raisons qu’il ignore d’une certaine bienveillance de la part des autorités de l’Etat B
(dont il ignore la raison), et depuis sa remise en liberté il a introduit auprès de cet Etat
une demande de naturalisation toujours en cours d’examen. Malgré ses demandes, il a
estimé qu’il a subit de graves préjudices sur les plans matériel et moral, donc il
envisage une action internationale en vue d’obtenir réparation. Vous êtes consultés sur
les points suivants :

- Contre quel Etat cette action doit-elle être exercée ? A ou B ?

- En ce qui concerne le fonds, aurait-il des chances d’obtenir satisfaction ?

- Peut-il déclencher, engager, lui-même directement une action à la fois interne


(contre l’Etat B) et internationale (contre l’Etat B) ? Quelle que soit la réponse
(positive ou négative), indiquer la procédure juridique à suivre pour arriver à la
définition de la réponse. ]

I. Détermination de l’Etat contre lequel il faudra agir

Connaissances générales. La responsabilité internationale est une responsabilité d'État


à État. Il faut donc que le dommage dont on demande réparation soit imputable à un
État. Dans le cas précis souligné ici, le problème ne soulève pas de difficultés car 2
États sont concernés. La question qui se pose donc est celle de déterminer contre
lequel de ces 2 États il faudra agir.

Monsieur X se plaint de deux dommages :

A. Une arrestation par les forces d’occupation de l'État B sur le territoire de l'État A /
La responsabilité de l’arrestation

L'État A a accepté la présence des forces d’occupation sur son territoire. Juridiquement,
c’est tout à fait légal. Ces forces, qui sont celles de l'État B, ont donc procédé à
l’arrestation du ressortissant d’un État tiers (État C). Quel est l'État contre lequel agir ?
Cela revient à rechercher si l'État B avait juridiquement la possibilité sur le territoire de
l'État A d’exercer des compétences de police et de juridiction. Si oui, est-il responsable
des causes dommageables.

15
a/ Pourquoi l'État A engage sa responsabilité

L'État exerce sur son territoire l’exclusivité des compétences par rapport aux autres
États. Cela signifie que les États ont le droit de s’abstenir de toute intervention dans les
affaires intérieures d’un autre État. La CPJ dans sa décision du 7 septembre 1927
affirme la limitation primordiale qu’impose le DI à l'État et celle d’exclure sauf
l’existence d’une règle permissive contraire tout exercice de sa puissance sur le
territoire d’un autre État. De son côté, la CIJ dans une affaire en date du 9 avril 1949
avait déclaré : « entre États indépendants, le respect de la souveraineté territoriale est
l’une des bases essentielle des rapports internationaux ». Cela signifie que seul l'État
territorial peut exercer une action de contrainte sur son territoire (= action de police ou
de juridiction). L’exercice d’une action de contrainte par un autre État est contraire au
droit international. Aussi bien la pratique que la jurisprudence internationale confirment
ce principe. Si on se réfère au ppe du DI, l'état B ne peut pas exercer de compétence
sur le territoire de l'État A. Ainsi, ce serait l'État A qui serait responsable et c’est contre
lui qu’il faudrait agir car les faits se seraient déroulé sur son territoire.

b/

Mais la présence des forces militaires de l'État B se justifie juridiquement par l’accord
conclu entre l'État A et l'État B. Par cet accord, l'État B a reçu un certain nombre de
compétences et d’habilitations qu’il exerce sur le territoire de l'État A dans la zone
d’occupation (rappel, si accord, l'État B est habilité à intervenir sur A). Mais même sans
connaître le contenu précis de cet accord, le droit coutumier permet de déterminer des
compétences essentielles que l'État B acquiert du fait de son occupation. A ce titre, il
va pouvoir exercer des pouvoirs pour assurer la sécurité de ses troupes. Ces pouvoirs
lui sont directement conférés par le DI. Dans cette zone d’occupation, l'État B exerce
ses compétences vis-à-vis des personnes mais également des choses, des biens. Le DI
va considérer que l'État B va exercer des compétences comme une autorité territoriale.
Tout se passe comme si la portion de territoire qu’il contrôle n’appartient plus à l'État A
mais à l'État B. Cette compétence attention n’est pas générale ; elle est limitée à la
sauvegarde de l’ordre public et à la sécurité de l’armée d’occupation. Il ne s’agit en
aucun cas d’un transfert de souveraineté car il permet éventuellement à la puissance
d’annexer le territoire (or juridiquement c’est interdit). Il s’agit d’un contrôle d’une zone
où il faut assurer la sécurité. L'État B n’est pas non plus habilité à modifier la structure
politique de l'État A ni à s’immiscer dans ses affaires intérieures. La puissance
occupante a sur cette zone une autorité établie et est en mesure d’exercer une mission
conforme au but de sa mission et pour la sauvegarde de son personnel. Contrainte qui
était le monopole de l'État territorial. Mais la contrainte se limite à la sauvegarde de
l’ordre et à la sécurité de l’armée. Le droit de police de l'État occupant a été reconnu
par la jurisprudence arbitrale le 22 mai 1909 (sentence qui concerne les déserteurs de
Casablanca). A ce titre, l'État B peut donc procéder à l’arrestation dans la zone
d’occupation de tout individu qui pourrait troubler l’ordre et la sécurité.

La puissance d’occupation exerce des conséquences territoriales en ce qui concerne le


maintien de l’ordre et la sécurité si dans cet exercice la force occupante commet des
actes contraires au DI ; c’est contre elle que doit être mise en œuvre la responsabilité
et non pas l'État occupé (A) qui n’exerce plus les compétences de police et de

16
juridiction en ce qui concerne le maintien de l’ordre et la sécurité de l’armée sur le
territoire occupé. La responsabilité est imputable à l'État B en raison des principes de
DI selon lesquels un État est responsable des faits de ses agents, que ceux-ci soient
subalternes ou non.

B. Un vol commis à son domicile en territoire A pendant son incarcération

Monsieur X se plaint d’un autre dommage, le vol commis à son domicile. A quel État la
responsabilité internationale est-elle imputable ? A part la zone d’occupation où l'État A
partage ses compétences avec B dans la limite du maintien de l’ordre et de la
sauvegarde de l’armée, l'État A retrouve l’exercice exclusif de toutes ses compétences
sur l’ensemble de son territoire. Si un dommage est causé dans un domaine qui ne
touche ni à l’ordre ni à la sécurité de l’armée, l'État A est le seul compétent sur son
territoire en matière de police ou de juridiction. Si une action en responsabilité
internationale doit être engagée, elle aura lieu contre l'État territorial. Le vol à son
domicile situé sur l'État A dont se plaint Monsieur X ne concerne ni la sécurité de l'État,
ni celle de l’armée. L'État A est le seul souverain territorial. C’est donc contre l'État A
qu’une action en responsabilité internationale devra être engagée contre le vol.

Il est difficile de prétendre que le vol est une conséquence directe de l’internement de
monsieur X. Le préjudice peut paraître manifestement indirect donc non indemnisable
en DI lors d’une action contre l'État B. Logique que l'État A engage éventuellement sa
responsabilité.

Ici le vol n’est pas un trouble de l’ordre public (pas d’acte d’agression ; domicile installé
pour lequel l'État A n’était pas habilité à surveiller non stop). Pour qu’une action en
responsabilité internationale soit mise en œuvre, le fait dommageable doit être
contraire au DI.

II. Les faits dont se plaint monsieur X sont ils contraires au DI ?

A. les dommages consécutifs à l’arrestation

Ce sont les dommages dont on demandera réparation à l'État B. Monsieur X en indique


plusieurs. Il y a lieu de les examiner séparément car tous ne comportent pas la
violation du DI nécessaire pour que la responsabilité de l'État B soit engagée.

a/ L’arrestation en elle-même

On a démontré que l'État B possédait sur le territoire de l'État A certaines compétences


en rapport avec la mission qui lui était confiée. Il avait le pouvoir d’exercer la contrainte
pour assurer l’ordre public et la sauvegarde de ses troupes. Cette contrainte s’exerce
indifféremment à l’encontre des nationaux et des étrangers. Il faut ajouter que si les
étrangers ont le bénéfice d’un standard minimum, ces mêmes étrangers sont à leur
tour tenus de respecter les lois du pays où il réside et de ne pas porter atteinte à la
sécurité de cet État. A partir de là, l’arrestation en elle-même est régulière en DI. La
personne et soupçonnée donc on peut l’arrêter. L'État B la justifie au moins par de
nombreuses présomptions selon lesquelles X participait à des opérations de sabotage
contre ses troupes. Sur son territoire, l'État peut tout faire ; tout ce qu’il fait sur son

17
territoire est présumé légal. L’administration a le privilège du préalable. Elle est sensée
agir dans l’intérêt général. Toujours difficile d’aborder la preuve contraire.

Il faut noter qu’il est difficile pour l'État C dont Monsieur X est ressortissant d’exercer sa
protection diplomatique en faveur de son national en ce qui concerne l’arrestation.
Pourquoi ?

Parmi les conditions, il faut que l’étranger n’ait pas violé la loi et le règlement de l'État
de séjour. L'État ne peut pas plaider en faveur d’une personne qui a violé. En effet, X
peut difficilement prétendre remplir les conditions de recevabilité, ne pas avoir de
comportement de fautif. Il faut que l’étranger ait les mains propres pour exercer une
protection diplomatique, il doit être victime, et non pas violer le droit du pays d’accueil.

b/ La détention sans interrogatoire, sans motif, et le mauvais traitement

Tout État a la possibilité d’édicter la législation qu’il désire à l’égard de ses nationaux.
Mais il ne peut imposer aux étrangers des règles du standard minimum. Autrement dit,
l'État, s’il est libre vis-à-vis de ses nationaux, a l’obligation d’observer un minimum de
devoir envers les étrangers (standard minimum). Ce standard est particulièrement
important en matière de procédure pénale. En effet, un certain nombre de règles
doivent être observées. Nul individu ne peut être détenu au-delà de quelques jours
sans que lui soient notifiés les motifs de la détention. Le DI dit que cette détention ne
peut pas se prolonger au-delà d’un délai raisonnable.

Tout étranger a le droit dès lors qu’il est arrêté de communiquer avec les représentants
de son pays (règle conventionnellement protégée ; Vienne). De même, le DI exige que
les conditions de détention correspondent à la nature des infractions qui sont
reprochées. Le DI interdit tout mauvais traitement. Il parait manifeste dans le cas
présent que ces principes de DI ont été violés par l’Etat B. il était donc possible
d’engager sur cette base la responsabilité de l’Etat B. on notera que la règle des mains
propres de peut pas jouer ici car si elle pouvait jouer dans le fait que Monsieur X avait
un comportement fautif, elles ne pouvaient jouer sur les conditions de détention et les
mauvais traitements. Autrement dit, le comportement antérieur d’un présumé coupable
ne justifie en aucun cas le mauvais traitement après coup par les autorités de B. X a
droit au respect de sa personnalité et il a droit à communiquer avec les représentants
de son État.

B. Les dommages subis au domicile de monsieur X

Réparation demandée à l'État A. en revanche, l'État A est-il tenu d’assurer une sécurité
complète à ses ressortissants ? Le DI offre une protection particulière aux États s’ils
acceptent de respecter un minimum de règles. L'État doit assurer un respect minimal
des lois et de l’ordre. A défaut, sa responsabilité internationale peut être engagée. Il
n’est pas possible pour un État se s’abriter derrière l’absence ou la fragilité de sa
législation pour assurer protection aux étrangers. Il leur doit un minimum de protection.
Sa nécessité n’est cependant pas absolue. C’est une obligation de comportement (= de
moyen). Pas tenu d’exercer une totale responsabilité mais il fait le max pour. Il doit
exercer un minimum de diligence et si un dommage survenait, sanctionner les auteurs.
Il doit tout mettre en œuvre pour prévenir la protection des étrangers. En l’espèce, il

18
parait difficile d’engager la responsabilité de l'État A s’il a effectivement assuré une
surveillance normale du domicile de monsieur X en son absence et s’il a tenté de
chercher les auteurs du vol. il parait avoir fait preuve de diligence suffisante.

Est-ce que sous forme de conclusion un individu peut engager une action en
responsabilité internationale. Le principe général du DI : seuls les États peuvent
intenter une action internationale. Les individus n’y sont pas autorisés. Cependant, le
DI admet que les États puissent prendre fait et cause pour le ressortissant. C’est ce
qu’on appelle l’exercice de la protection diplomatique : le DI accepte que les États
agissent à la place de ces individus pour obtenir le respect du droit international.

La protection diplomatique 
Le DI admet que les États puissent prendre fait et cause pour leurs nationaux. C’est la
protection diplomatique.

En exerçant celle-ci, les États vont agir à la place des individus, des citoyens, afin
d’obtenir d’un autre État le respect du DI. CPJI : c’est un principe élémentaire du DI :
celui qui autorise l'État à protéger ses nationaux lésés par des actes contraires au DI,
commis par un autre État dont ils n’ont pas pu obtenir satisfaction par les voies
ordinaires. (il faut avoir utilisé toutes les voies de recours internes). Ce faisant, l'État
fait valoir son propre droit, qu’il a, de faire respecter en la personne de ses nationaux,
le Droit International.

Cependant la protection diplomatique reste limitée. En matière de DI général il reste


difficile pour l’individu d’obtenir justice. Limites :

– C’est cependant un pouvoir discrétionnaire de l'État : les États peuvent et ne


« doivent » pas. En France le CE considère que c’est un acte de gouvernement.

– Le ressortissant est soumis à des conditions : sa nationalité : il faut un lien de


nationalité effectif de rattachement entre l’individu et l'État. Difficultés quand
double nationalité : la protection diplomatique tombe car elle n’est pas
opposable à l'État dont l’individu est le national (cf souveraineté des États)

En principe, le DI écarte la double nationalité : projet de codification du DI dit : une


réclamation internationale présentée par un État en raison d’un dommage subi par un
individu qui possède en même temps les nationalités de l'État requis et requérant peut
être rejeté par celui-ci et irrecevable devant une juridiction internationale saisie.

Rq : Si dommage subi sur l'État A mais ressortissant État B, la protection diplomatique


est possible cependant. Mais conditions : épuiser les voies de recours internes, avoir
respecté la loi.

Rq : Il n’y a pas de règle quant à la priorité d’un État par rapport à un autre dans le
cadre d’un individu avec une double nationalité (État A et B) : dans le cas d’un
préjudice subi sur le territoire d’un État C.

Cependant le DI interdit le cumul des protections. Cf difficulté pour les membres des
Organisations internationales lors d'un dommage dans le cadre de leurs activités

19
(protection fonctionnelle) mais conserve une possibilité d’avoir une protection
diplomatique du pays d’origine. Cependant si protection fonctionnelle mise en œuvre,
pas de protection diplomatique possible cf principe de l’enrichissement sans cause au
niveau international.

Dans le cas d’espèce seul le Maroc peut élever la protection diplomatique, car dans la
pratique l’une des conditions pour l’élever est l’épuisement des voies de recours
internes. Dans le cas de la France : porter l’affaire devant le TGI puis cour d’appel puis
CCass ou TA puis Cour admin d’appel puis CE. C’est une procédure qui peut être très
longue (jusqu’à plusieurs décennies). Si on introduit un recours devant le juge de
première instance, et si par la suite l’individu se désiste, son État ne sera pas recevable
à exercer sa protection diplomatique.

Ex : Comprendre le raisonnement du juge international :Décision de la CEDH, défense


de la France quand un requérant considère qu’une loi française viole ses droits et est
contraire aux DH.

La loi française contestée ne peut pas être attaquable contre sa légalité parce que le
gvt frs considère que cette loi a été déférée au CC qui a décrété qu’elle était conforme
au Dfrs et à la CEDH.

La cour européenne rejette cet argument du gvt frs : le CC avait considéré que la
rétroactivité de cette loi (sur la sécu sociale..) était conforme au D frs. => quelle que
soit la juridiction qui prononce une décision (le CC n’est pas une juridiction pr le prof),
cela ne lie l’Etat frs que dans son fonctionnement interne, la juridiction internationale
n’est pas liée par les interprétations nationales.

La CEDH a considéré que ces questions (CC : loi frse pas attaquable…et conforme aux
engagements internationaux de la France) sont inhérentes au régime juridictionnel
français (gifle !). L’adoption de cette loi a porté une atteinte aux droits du requérant. La
cour développe l’applicabilité directe de ses décisions en droit interne.

Seule décision selon le prof où la Cour Européenne donne une telle leçon à un Etat :
allez vous faire voir avec votre propre juridiction, quel que soit son rang !Décision
CEDH du 28 octobre 1999 affaire n°244846_94 Demandeur : Zielinski Défendeur :
France. La règle selon laquelle les recours internes doivent être épuisés avant que
l’affaire soit portée devant les juridictions internationales répond au ppe selon lequel
l'État doit se prononcer définitivement sur la réclamation devant ses propres
tribunaux : en DI : très répandu (on laisse à l'État la possibilité de se racheter).

Autre condition à remplir pour la protection diplomatique : le comportement de la


personne sur l'État de séjour = irrecevabilité de la protection diplomatique si la
personne a violé la légalité sur le territoire de l'État de séjour.

Cas d’espèce : L’Etat B en voie de recours interne peut aisément justifier l’arrestation
de Mr X. Obligations diplomatiques :

– inviolabilité des locaux diplomatiques sous quelque prétexte que ce soit, même
en cas de rupture des relations diplomatiques (cf guerre)

20
– garantie du personnel diplomatique lui mm , qui ne peut être ni poursuivi ni jugé
par l’Etat qui reçoit le diplomate, quelle que soit la violence faite à l’ordre
juridique interne.

Selon la CIJ : même prépondérante ou décisive, la participation des EU à l’organisation


à la formation à l’équipement, au financement, et à l’approvisionnement des contras, à
la sélection de leur objectif militaires ou paramilitaires et à la planification de toutes
leurs opérations demeure insuffisante en elle-même pour que puisse être attribués aux
EU les actes commis par les contras au cours de leur opération mililitaire ou
paramilitaire au Nicaragua. Pour que la responsabilité des EU soit engagée selon la
Cour, il devait en principe être établi qu’ils avaient le contrôle effectif des opérations
mil ou paramilitaire au cours desquelles les violations en question se seraient
produites. Arrêt du 27juin 1986 recueil page 64.

La responsabilité des démembrements de l'État
Art 7 projet de la commission du droit international : toute entité ou toute collectivité
centralisée ou décentralisée, engage par ses actes la responsabilité de l'État si ces
démembrements de l'État exercent des prérogatives de puissance publique.

Cette disposition vise les communes, départements, cantons, États fédéraux,…

« C’est au droit interne de s’adapter aux exigences du DI, et non l’inverse ». Affaire
USA vs Colombie 26 juillet 1875 : sentence arbitrale. Question de la responsabilité
posée car la Colombie avait invoqué le fait que son droit interne était incomplet car ne
prévoyait pas la responsabilité internationale de la Colombie aux EU par ex.

Les particuliers et la responsabilité internationale
Les particuliers peuvent-ils, en raison de leurs agissements, engager la responsabilité
internationale de leur État ?

Le principe général est le suivant : un particulier, par son agissement, ne peut


jamais engager la responsabilité internationale de son État. L'État n’est jamais
responsable d’effets de particuliers car les actes des particuliers, dès lors qu’ils ne sont
pas dans une fonction étatique, ne peuvent pas être attribués à l'État.

Dès lors qui est responsable des agissements des particuliers ? Ce sont eux-mêmes. Si
on commet un acte contre les intérêts d’un autre particulier, même d’une autre
nationalité, on est responsable en droit international. De plus, désormais il y a une CPI
compétente pour connaitre les actes des particuliers. La connaissance de la
responsabilité des particuliers devant la cour internationale n’empêche pas la
responsabilité de l'État de s’appliquer. On l’a vu avec le personnel diplomatique à
Téhéran (en agissant pas les actes des étudiants révolutionnaires ont été attribués au
gouvernement iranien).

Les particuliers supportent donc les conséquences des faits illicites dont ils
sont responsables et qu’ils doivent réparer. Ce principe est affirmé partout, aussi
bien dans la jurisprudence internationale que la pratique diplomatique.

21
Si le particulier agit en tant que fonctionnaire ou même en tant que fonctionnaire de
fait (il agit à l’investigation de l'État), l'État est responsable.

Exception l'État peut se voir opposer une responsabilité aux particuliers si les
particuliers sous sa juridiction agissent sans que l'État n’ait pris les mesures
nécessaires pour prévenir un incident ou pour protéger les victimes. C’est une
responsabilité pour négligence. Responsabilité de l'État sur le fondement de la
négligence des autorités vis-à-vis de l’obligation de faire cesser ou de réparer les actes
des particuliers préjudiciables aux étrangers. 2 ème cas d’exception : L'État n’ouvre pas le
prétoire à l’étranger qui a subit le préjudice (tribunal).

Qu’en est-il en cas d’insurrection (guerre civile), sur le territoire d’un État ? Bien que la
guerre civile soit un phénomène qui concerne le droit interne, la guerre civile est prise
en considération en droit international. Il y a une jurisprudence arbitrale abondante. K
dégage des solutions simples à notre portée : plusieurs situations sont à distinguer.

- Quand le fait dommageable est imputable aux insurgés ou au gouvernement


contesté, les opérations militaires n’engagent aucune responsabilité pour les
dommages commis aux biens et aux personnes (surtout des étrangers, car les
nationaux ne sont pas pris en compte). En revanche, il peut y avoir une
possibilité d’engager notamment la responsabilité internationale des insurgés sur
le fondement de juridictions internes d’autres États. Le crime de guerre est
imprescriptible par exemple. (insurgés et gnt légal ne peuvent engager leur
responsabilité internationale sauf exception = résumé du §). On a examiné la
situation où l'État est divisé par les évènements.

- Les insurgés victorieux deviennent après la révolution le nouveau gouvernement


légal. Le nouveau gouvernement est rétroactivement responsable de tous les
actes commis par ses agents dans le conflit interne : aussi bien des actes de ses
agents, mais aussi des mesures prises par l’autorité gouvernementale qui a été
chassée du pouvoir, déchue (ex confiscation des biens des étrangers ; le
nouveau gnt peut réparer ces actes s’ils sont contraires au DI). Solution
surprenante reconnue par le DI et appliquée par la jurisprudence arbitrale
(L’élément juridique est fondé (le nv gouvernement n’est pour rien dans ce qu’il
doit réparer) : par leur succès, les insurgés doivent être considérés
rétroactivement depuis le début de la guerre civile comme les représentants de
la volonté nationale. Juridiquement, est ainsi consacré le principe de continuité
de l'État (en cas de succès de la rev, on considère que le gnt légal déchu est un
gnt qui s’était maintenu contre la volonté des citoyens ; tout se passe comme si
le nouveau gouvernement d’insurgés était en place depuis le début de
l’insurrection). Un certain nombre d’auteurs a montré le fondement du risque :
cette guerre civile peut être absorbée sur le fondement du risque donc un certain
nombre d'États indemnisent les dommages subis suite à la contestation dont a
été victime le gnt légal. Le fondement le plus logique est simplement de faire
appel à la notion des actes accomplis par les organes de l'État : l'État engage sa
responsabilité lorsqu’il agit d’une manière illicite. Le gnt légal déchu reste
jusqu’à la prise des fonctions du nv gnt un organe compétent en DI qui engage
sa responsabilité. Ce fondement n’est pas appliqué par tous les Etats.

22
[La jurisprudence arbitrale indique que le DI international s’applique à la condition que
la clause dans le contrat soit explicite et à condition que la clause soit limitée dans le
temps. Le DI part de l’idée que chaque État possède une souveraineté totale et absolue
sur les richesses sur son territoire, notamment les richesses naturelles. Les compagnies
pétrolières pour s’engager par exemple veulent avoir des contrats pour amortir leurs
investissements et profiter du contrat. Le fait que l'État s’engage alors que l’entreprise
est un particulier (une personne morale) : souveraineté sur les ressources internes. Les
arbitres étaient confrontés à ces 2 règles : souveraineté et sécurité des acteurs
économiques là pour investir des sommes importantes. Rappel de ces règles : l'État ne
peut pas céder ses ressources naturelles mais exceptionnellement un État peut
contracter y compris avec une personne privée à une double condition : clause
expresse et non implicite. L'État doit respecter la parole donnée, le contrat. En DI, on
dit que le contrat est la loi des parties. En droit, l'État ne peut s’engager que pour une
durée limitée dans le temps. Un État peut contracter vis-à-vis d’un particulier, mais il
doit le faire de manière limitée dans le temps. Si jamais un État ne le fait pas mais que
ces conditions sont remplies dans le contrat, il engage sa responsabilité internationale
car il aurait violé le DI des contrats. Il faut cependant que le contrat soit accepté par les
autorités qui engagent l'État. L’habilitation doit être donnée.].

Pour résumer cet ensemble, la commission de DI a mis sur pied un article sur la
responsabilité internationale qui concerne ces mouvements d’insurrection. Selon cet
article, « n’est pas considéré comme un fait de l'État d’après le DI le comportement
d’un mouvement insurrectionnel établit sur le territoire de cet État ou sur tout autre
territoire sous son administration, même si on bénéficie d’une autonomie assez
importante. La solution est différente car on part de considérations du droit à l’équité
(les insurgés ne peuvent être considérés comme des agents de fait du gnt légal
puisque ce dernier n’exerce sur eux aucun contrôle tout le long de la guerre civile. La
commission de DI considère qu’il serait illogique de rendre le gnt légal responsable des
agissements de ses adversaires). Il s’agit là d’un texte adopté par des techniciens du DI
à ce jour non adopté. Jusqu’ici K a invoqué la réussite de l’insurrection. En cas d’échec,
elle est réprimée. Le gnt a utilisé les moyens pour rétablir l’ordre. Si l’insurrection
échoue, une solution différente s’impose. Le gnt légal, qui a réussit à réprimer
l’insurrection, reste responsable des agissements de ses agents (police, armée, …). En
revanche, il n’est pas responsable des actes des insurgés. C’est une solution ferme en
matière de jurisprudence arbitrale qui est logique. Un étranger a intérêt à ce que
l’insurrection réussisse. S’il est victime des insurgés en cas de guerre civile, il ne peut à
la fin pas prétendre à la réparation. L’action diplomatique n’est pas opposable.

- Il reste des difficultés concernant les mouvements de libération nationale. Les


agissements de ce mouvement en droit international ne sont pas assimilés en DI
à la qualité d’insurrection mais relèvent simplement du droit de la guerre, qui est
gouverné par son droit (le DI humanitaire). En revanche, ses actions doivent
respecter le protocole n°1 de la convention de Genève de 1977, qui dicte la
manière dont la guerre doit être conduite. La responsabilité internationale de ces
autorités (mvts de libération nationale) doit logiquement être soumise au mm
régime que la responsabilité des forces armées des États en guerre. Et si
présence d’une guerre pour partie légale en DI et contestable en autre partie ?
Ex guerre en irak légale pour US et GB mais pas pour France et autre.

23
Des anciens chefs d'État pendant leur activité ont commis des actes répréhensibles qui
valent une poursuite devant un tribunal. Engagement de la responsabilité
internationale des chefs d'État ? On n’a pas une idée claire de la poursuite ou non de
ces personnes. Jurisprudence qui concerne l’ancien chef de l'État du Chili : Pinochet.
Faits : demande d’extradition de l’Espagne qui a conduit à l’arrestation au royaume uni
où il se trouvait du sénateur Pinochet à qui l'État requérant faisait grief d’avoir commis
ou ordonné de commettre des infractions graves (torture, traitements inhumains
dégradants), quand il était au Chili. Au cours de la procédure engagée contre lui,
Pinochet a obtenu gain de cause devant le 1er juge. On ne peut l’extrader car qualité
d’ancien chef de l’Etat. Il ne faut jamais s’arrêter à une décision. Il se trouve que
devant la chambre des lords, ce jugement a été infirmé. Le juge dès lors avait indiqué
et ordonné que la procédure d’extradition se poursuive. 2 questions ont été examinées
devant le juge britannique :

- savoir si les chefs d’accusation autour de la demande d’extradition peuvent-il


donner objet à une extradition ? L'Angleterre était liée par une convention des
nations unies de 1984 contre la torture, qui était opposable parce que la
convention des Nations Unies de 1984 est entrée en vigueur pour elle en
septembre 98 or la demande d’extradition a eu lieu le 11 mars 1990. La
convention d’extradition : la chambre des lords a estimé que peuvent entrer
dans cette def les faits intervenus après le 11 septembre 1998. Si l’immunité fait
obstacle à la procédure d’extradition/

- savoir si l’immunité de juridiction fait obstacle à l’extradition. La réponse de la


chambre des lords est négative au motif que la torture est un crime international
dont l’auteur ne peut être protégé par l’immunité de juridiction due à ses
anciennes fonctions. Réponse défendable en droit ou pas.

Quelle est la nature des immunités juridictionnelles ? Pourquoi mettre un certain


nombre de personnes à l’abri des juridictions ? Les immunités juridictionnelles des
États constituent un cas parmi d’autres d’immunités juridictionnelles (ex responsables
des OI, personnel diplomatique, … ; catégories de personnes qui échappent à cela).
Immunité qui concerne les collectivités publiques de l'État, mais aussi les organisations
internationales ou certaines entités publiques, les agents diplomatiques, … Attention,
retenir qu’on a plusieurs immunités : juridiction civile ou pénale ou à l’égard des
mesures de contraintes. Dans toutes ces immunités invoquées, il s’agit d’une
prescription de droit international général. Il ne s’agit pas d’un droit interne propre à tel
ou tel État. Interdiction au juge étatique d’exercer son pouvoir dans un cas particulier
pour des raisons qui tiennent à la personne du défendeur (celui qu’on va chercher) et
de ses fonctions. L’action du juge ne lui est pas opposable. C’est l’immunité de
juridiction. Quel était initialement l’objet de ces immunités ? L’immunité était destinée
à protéger non pas le chef de l'État mais l'État à raison d’un certain nb d’actes.
Autrement dit destinée à ce que le DI permette à l'État d’agir librement. C’est une
facilité non pas pour la personne en tant que telle mais pour l'état en tant qu’organe.
Comme l'État est personnifié dans la personne du chef de l'État, celui-ci devient
bénéficiaire de cette immunité. Il s’agit donc d’un obstacle de procédure qui fait
obligation au juge de statuer sur une requête qu’il a normalement compétence de
connaitre. Les anciens chefs d'État peuvent être incriminables ou pas. En fonction de

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cela, on va voir dans quel cas ils sont incriminables et dans quel cas ils ne le sont pas. Il
y a cependant une question a écarter : dans le cas où l'État d’origine renonce à
l’immunité (ou dans le cas où le diplomate y renonce, …). Il y a une exception à chaque
fois pour ces immunités : l'État d’origine lève l’immunité. Si l'État renonce à l’immunité
de son agent, le juge doit se prononcer sur le fond du litige. Trait commun des
immunités : le respect du à d’autres États et au bon fnt de l'État. Le DI considère que
chaque État doit agir librement. Un juge d’un autre État ne peut pas poursuivre le chef
d’un autre État. C’est en fonction de leur qualité d’organe de l'État qu’ils ne peuvent
être poursuivis. La CIJ indique que le bénéfice des immunités n’a pas été institué pour
avantager les individus mais pour assurer l’accomplissement efficace des fonctions
officielles. Est-ce une fonction officielle que de procéder à la torture ? il en découle une
conséquence simple : c’est en fonction de cette finalité que les immunités doivent être
construites et comprises. Le Chef de l'État exerce ses fonctions de souveraineté en
respectant la légalité internationale, cad l’immunité de juridiction pénale n’est pas
absolue. Elle est proclamée, elle est réelle dans le cas d’exercices de fonctions en
conformité avec la légalité internationale. Cela signifie qu’il y a lieu de distinguer, et
notamment pour les anciens chefs d'état. La jurisprudence est amenée à distinguer les
actes de la fonction et les actes qui sont en dehors de la fonction. La convention de
vienne de 1961 concerne les agents diplomatiques, mais peut être transposable aux
chefs d'État. Elle indique que la mission diplomatique dont bénéficient les chefs des
missions dip est valable pour les actes accomplis dans l’exercice de leur fonction.
L’acte de la fonction a donné lieu à discussion et à incertitude car il est difficile de le
distinguer. Il faut tenir compte du fonctionnement de l'État. Or si on le pénètre on est
déjà hors droit.

Pour les anciens chefs de l'État, entre les actes couverts par l’immunité de juridiction
pénale et l’exercice d’actes d’ordre privé, parfois la frontière est dure à tracer. Les actes
privés sont accomplis dans le cas d’actes officiels. Exemple actes de comportement liés
à l’exercice du pouvoir mais qui ne sont pas des actes de fonction : le détournement de
fonds publics. Des prestations dans le cadre de l'État à fins d’enrichissement personnel.
Il est difficile de distinguer les actes privés des actes de fonction. Dans le cas Pinochet,
le cas se complique car il est reproché à ce chef de l'État non pas de s’être livré à des
actes de torture mais d’avoir ordonné qu’on y recoure contre les opposants au régime.
A première vue, on doit s’assurer qu’il s’agit bien d’actes de fonction. Si on raisonne
selon cette méthode, il y a lieu de respecter l’immunité de juridiction pénale. On a une
possibilité d’écarter cette manière de voir (arguments selon lesquels ce n’est pas un
obstacle) : il s’agit bien d’actes officiels, mais il n’appartient pas au sens du DI pour un
chef de l'État de d’ordonner des actes de torture car c'est manifestement contraire au
DI. Si on accepte cette manière de raisonner, les actes ne seraient plus des actes de
fonction mais des actes de détournement de LA fonction. Le DI apporte un correctif aux
attributions traditionnelles du chef de l'État. Autre difficulté : selon quels critères va-t-
on apporter ces corrections au pouvoir constitutionnel ? Selon que l’acte est contraire
ou pas au DI ? on peut envisager une possibilité : un acte de fonction reste un acte de
fonction, même s’il est contraire au DI, parce qu’il va avoir ses effets sur le territoire
d'États dans lequel le prince est titulaire. Dans cette hypothèse d’acte de fonction, mm
si contraire au DI, cet acte entraine la responsabilité de l'État sans préjudice de celle de
l’individu organe. Rien n’empêche le Chili de lever l'immunité devant le juge.

25
Cette approche est celle qui est la plus en conformité avec le DI tel qu’il est
aujourd’hui. Il peut être poursuivi aussi sur le fondement de crime international. Le DI
envisage ce genre de poursuites.

Suite hypothèses pour trouver un fondement juridique à la poursuite de l’extradition


demandée par l’Espagne à l’endroit de l’ancien président du Chili. Facteurs examinés
qui n’aboutissent pas en droit car questions fragiles. Invention de la notion de crime
international. Pratique susceptible d’être commise par des individus.

A l’origine, seul l’individu organe qui agissait dans le cadre d’un conflit armé pouvait
être accusé de crime de guerre. Le crime international peut être désormais le fait
selon le cas d’une personne privée ou d’un individu organe. Il peut donc
maintenant viser un particulier ou un individu organe. Il peut intervenir aussi soit lors
d’un conflit armé, soit en d’autres circonstances. Les agissements de l’ancien président
chilien sont qualifiés de crime international ou de crime de droit international (au
choix). Ce qui n’est pas contestable devant la chambre des lords en Angleterre :
lorsqu’il était au pouvoir, il s’était rendu coupable de crime international et de torture
tels que définis par la convention de 1984 contre la torture. Cela correspond à la
définition de la Convention adoptée.

Ce qui est intéressant : la chambre des lords est allée plus loin car elle a qualifié les
agissements de l’ancien chef d'État chilien de crime qui peut être qualifié de jus
cogens. Notion qui existe dans le traité de vienne sur le droit des traités : norme
contraire à l’ordre public international. Les traités ne peuvent contenir de règles
contraires au jus cogens. Règles pas discutables qui ne peuvent être contredites dans
les traités. C’est sur le fondement de la convention de 1984 que la chambre des lors se
base pour refuser l’immunité de juridiction à l’ancien chef d'État chilien.

Un acte de fonction revêt le caractère d’un crime international (ou d’un crime
de droit international) : son auteur, chef d'État, n’est plus protégé par l’immunité de
juridiction dès lors qu’il a quitté ses fonctions. Autrement dit, on peut reprocher un
crime international même si la personne est en fonction mais cette personne est
protégée par une immunité. Le chef de l'État peut faire l’objet de poursuite devant la
CPI. Si on poursuit sur le fondement de la compétence universelle un chef d'État, c’est
juridiquement impossible car il a l’immunité. Mais 2 autres possibilités de poursuivre
ces personnes :

- Au titre de la CPI (la fonction de chef d'État n’est pas opposable à cette cour)

- Sur le fondement d’une juridiction ad hoc crée par le conseil de sécurité.

La question devient éminemment politique, car au conseil de sécurité il y a le droit de


veto pour les 5 permanents (il suffit qu’un seul État ne soit pas d’accord pour mettre en
échec la résolution) et de plus des ONG ou autres peuvent entamer des poursuites.

L’immunité de juridiction : le droit international dans sa convention de 1984 interdit le


crime de DI. Ici 2 règles en concurrence : règle coutumière (opposable même aux États
qui n’ont pas ratifié) = règle qui interdit le crime international, et règle d’immunité. Mis
en concurrence : la règle de crime de DI l’emporte sur celle qui consacre l’immunité du
chef de l'État car celui-ci a cessé ses activités. La mise en cause de l’ancien chef de

26
l'État ne perturbe pas les affaires juridiques de l'État. Rappel d’une jurisprudence où la
Belgique a émis un mandat d’arrêt contre un ministre des AE. LA cour a condamné la
Belgique car le seul fait qu’il y ait un mandat qui plane peut limiter les agissements et
déplacements de ce ministre. Le DI protège les fondements juridiques de l'État.

Règles énoncées : on peut transposer cette règle à celle des crimes de guerre car dès
l’apparition de la notion de crime de guerre, fait d’un individu organe, engendre 2
responsabilités internationales (consacré par la jurisprudence) :

- Celle de l'État dont l’individu organe fait partie, de nature compensatoire (on
répare)

- Celle pénale de l’individu organe

On peut poursuivre sur ces 2 fondements. Ce sont 2 responsabilités parallèles et


distinctes. C’est pour cela que la chambre des lords a écarté les arguments chiliens
(selon le Chili on doit poursuivre non pas l’ancien chef de l'État mais l'État chilien : 2
possibilités de poursuite).

L’exception d’immunité de juridiction apparaît comme une irrecevabilité de nature


procédurale, et non pas d’une question de compétence. La décision de la chambre des
lords proclame clairement que « l’ancien chef de l’Etat en principe bénéficiaire de
l’immunité de juridiction pénale pour ses actes de fonction n’est cependant pas à l’abri
des poursuites lorsque ses actes revêtent le caractère de crime international ou de
crime de droit international ».

Chef d’Etat en exercice Ancien Chef de l’Etat

Immunité de juridiction totale (on Distinguer :


ne peut pas poursuivre car la
continuité de l’Etat doit continuer Actes fonctions : protégés par
sur la scène internationale) l’immunité (j’ai agi dans le cadre de
mon activité de chef de l’Etat donc
l’immunité reste permanente). Le DI ne
s’intéresse pas à ça : le sujet est un
objet dans le cadre d’un Etat, n’a pas
d’existence.

Mais immunité levée si acte de


fonction crime international (règle
coutumière de 1984 : l’immunité cède
la place à la poursuite car fondement
d’acte de crime international) La
tâche d’un juge se trouve facilitée

Sauf : à considérer qu’on dépasse


certaines limites, auquel cas la CPI
peut poursuivre, mais limité par
l’intervention du Conseil de
sécurité, qui considère que ces

27
actes vont engendrer un conflit
mondial et au titre de la paix
internationale il va intervenir. Il
n’y a pas d’autres possibilités

Support juridique pour poursuivre ; le fait même que des associations, des ONG d'État,
veulent poursuivre devant les tribunaux l'État, l'État lui-même grâce à son parquet
interdit la poursuite. Contradictoire. Les pays développés empêchent donc les règles
juridiques de s’appliquer. La Chambre des Lords a considéré que l’ancien chef de l'État
devait être poursuivi, mais in fine le pouvoir politique intervient et s’immisce. La
politique empêche de poursuivre alors que compétence universelle de pouvoir
poursuivre quiconque sans considération de la personne et des lieux. Il y a une
possibilité de poursuivre juridiquement. C’est pour cela que certains hommes politiques
appellent à créer d’autres tribunaux. Mais personnes qui collaborent aux dictateurs
pour l'empêcher. Les autorités politiques des pays occidentaux ne veulent pas que le DI
s’applique.

Chef d’Etat qui fait un détournement de fonds. Crime international ? peut on les
poursuivre pour fait de détourner l’argent sale ? Il peut y avoir une possibilité de
poursuite dans le cadre de demandes d’entraide judiciaire. Par exemple, le blocage de
fonds est parfois douteux. Est-ce qu’un juge peut poursuivre quand il a la certitude que
les fonds en cause appartiennent à un chef d'État ? En DI, à le supposer, on ne peut pas
poursuivre à l’exception d’un cas : si le juge arrive à démontrer (mais on ne le laisse
jamais arriver jusque là car secret défense) que le détournement de fonds provient d’un
trafic de drogue ou d’armement. L’immunité ne doit pas protéger des fonds liés à des
activités criminelles.

La puissance du conseil de sécurité : décision récente : le CS a établit une liste de


personnes à qui on peut bloquer les fonds. Extraordinaire : cette liste a été établie par
les services secrets de chaque État. Chaque État donnait une liste et les personnes y
figurant n’ont pas été informées, jusqu’au jour où à Paris une personne s’est présentée
à la banque pour retirer une somme d’argent, et qu’on lui a dit que c’était impossible. Il
a demandé des explications : liste des personnes inscrites comme pouvant aider le
terrorisme international. Il a introduit une requête auprès du juge français. Affaire allée
jusqu’à à la CJCE. On applique un standard minimum (principe du contradictoire,
motivation), mais la question était difficile : est-ce que les décisions du CS peuvent
s’imposer à la CJCE ? La CJCE a considéré qu’il y a un standard minimum à imposer aux
personnes. Si le CS veut, il peut imposer. Il y a une manipulation manifeste. Le système
juridique international est infecté (pas parfait) car in fine le dernier mot revient aux
Etats, à la politique. C’est également le cas en droit interne. Un homme politique s’il
assassine une personne est incriminable.

28
● Attribution d’un fait illicite à une organisation internationale
Comme les Etats, les OIG voient leur responsabilité internationale engagée du fait des
comportements ou des agissements illicites qui leur sont imputables. Pourquoi les OIG
peuvent-elles être incriminables du fait de leur comportement ou de leur agissement ?
Résultat de leur personnalité juridique. Une OIG a une personnalité juridique même
dans le cas du silence des textes. C’est une personnalité objective (opposable même
aux Etats qui n’en sont pas membres : affaire d’un assassinat d’un médiateur au
proche orient).

L’OIG peut poursuivre en responsabilité l’un de ses membres car ce sont 2


personnalités juridiques distinctes. La CJCE condamne les États en marge de la légalité
communautaire par exemple.

Le régime de cette responsabilité des OIG est très proche des règles applicables à la
responsabilité de l'État. La transposition est d’autant plus facile à opérer qu’il s’agit de
règles coutumières. Un ordre juridique international ne peut pas exister si on n’a pas de
régime de responsabilité. Difficulté dans le cadre des OIG : la mise en œuvre de la
responsabilité est délicate dans la mesure où il y a un partage avec l'État national,
notamment pour les fonctionnaires internationaux. Mais l'État X est habilité à
demander réparation (protection nationale) = l'État est juridiquement habilité à donner
des comptes à celui qui a porté atteinte à une personne. La CPJ a exclu une priorité :
c’est le premier qui réclame le dommage qui empêche le suivant de le réclamer. Il ne
peut y avoir réparation 2 fois pour le même dommage (pas de cumul de réparation).
Soit sur le fondement de la nationalité, soit sur le fondement de la fonction.

On distingue les faits imputables à l’organisation elle-même et les faits imputables aux
agents dans le cadre de leurs compétences. La responsabilité de l’OIG (l’UE par ex)
peut être engagée pour toute les initiatives des organes normatifs de l’organisation
(services administratifs, voire juridictionnels par exemple). Une OIG peut non
seulement engager sa responsabilité du fait des actes normatifs, mais également dans
le cadre de pouvoirs administratifs.

La responsabilité de l'État est transposable à celle de l’OIG. Mais quelques détails à


lever : l’OIG peut engager la responsabilité en raison même des organes normatifs
(organes qui adoptent des normes juridiques obligatoires pour l’organisation et ses
membres, mais aussi qui incluent les services administratifs voire juridictionnels de
l’organisation. Les chartes constitutives des, OI, ou leur accord de siège (traité
international qui lie un État et une OIG sur le territoire où elle est établie) prévoient
souvent une clause d’arbitrage obligatoire. C’est ce qu’on appelle une clause de
juridiction obligatoire pour certains différends avec les États. S’il y a recherche de
responsabilité concernant ces organisations, elle ne peut être engagée que dans le
cadre de juridictions obligatoires. A l’ONU, il y a une clause d’arbitrage obligatoire en
cas de différend. Les États Unis par exemple sur le fondement de cette clause sont
obligés de s’y soumettre. C’est une condition de recevabilité, une question de
procédure. La responsabilité de l’organisation pour ces actes normatifs peut être
engagée à l’égard des particuliers lorsque l’organisation a causé un préjudice aux
particuliers. On trouve ce cas en ce qui concerne l’UE.

29
Si on n’a pas souvent ces obstacles à un arbitrage, obstacle = montrer que les actes
normatifs de l’organisation est le lien de causalité directe entre l’activité normative de
l’organisation et le préjudice subit. Établir le lien direct. Lien de causalité entre le
dommage subit et l’activité à l’origine de la production du dommage. Agents et
fonctionnaires à distinguer. Question posée : lorsque l’agent ou le fonctionnaire a
produit un dommage à l’extérieur de ses activités de fonctionnaire ou d’agent
international. Le DI est paradoxalement plus évolué que le droit interne. Accident sur le
trajet du retour à domicile par exemple. Sur le trajet du retour si on s’arrête à différents
points, on ne peut pas prendre en compte le fait qu’il s’agisse d’un accident du travail.
Paradoxalement, le droit du travail est plus évolué car les agissements sont
attribuables à l’organisation pour laquelle on travaille, à charge pour elle après de
régler ses comptes.

Cependant, en cas de guerre, il n’y a pas d’indemnisation du préjudice subit, sauf si le


législateur a prévu cette réparation. Le juge dit non à la réparation sauf en cas de
guerre, réparation expresse. Si on invoque cette règle en droit interne, elle est
transposable dans le cadre d’une OI comme les nations unies. Ces dernières refusent
d’indemniser les victimes d’actes commis par les forces de maintien de la paix qui
résultent du thème des nécessités militaires. C’est effectivement assez large. En
revanche, les nations unies reconnaissent la réparation pour des actes pillages en
dehors des combats militaires. Mais qui est répare ? L'État, à condition qu’une loi
prévoie l’indemnisation, sauf pour le juge saisi, à condition que le dommage soit
spécifique et concerne peu de personnes. Il est normal que les nations unies
n’indemnisent pas les dommages subis parce que budgétairement c’est impossible. Les
États qui ont envoyé leur contingent juridiquement réparent les préjudices subis quand
bien même ils travaillaient au service des nations unies.

Responsabilité des Etats qui agissent au nom des NU. Quel est le régime de
responsabilité ? pourquoi les OIG peuvent demander ) des états d’agir à sa place ?
limitation de la capacité opérationnelle des OIG (pas d’armée pas de gendarmes) les
pousse souvent à mandater leurs États membres à accomplir ou réaliser certaines
tâches qui relèvent de la compétence d’une OIG. Parfois, les organisations
internationales peuvent faire appel également à des agents nationaux de l’Etat pour
l’exécution de certaines activités mandat car pas moyens de faire (organisation de
coopération). Coopération possible aussi dans les organisations d’intégration :
contraire car activités tellement multiples que les États doivent compléter les activités
déjà effectuées.

L’attribution de la responsabilité internationale se révèle parfois délicate : quelle est la


part attribuée à l’organisation internationale et la part qui relève de l'État ? Lorsqu’on
fait appel à des agents de l'État ou à un État, l'État ou ses agents gardent toujours une
marge d’appréciation, notamment des agents nationaux, qui en principe sont soumis à
une double obligation. La jurisprudence a élucidé la question : elle protège les victimes
et facilite leurs tâches (toujours passer par l'État si on veut être facilité)

[Rappel : Etat = CGMP (compétence générale (l’Etat peut tout faire), partant moyens de
puissance (imperium : il a la puissance et les moyens matériels et juridiques); OI =
CAML (compétence d’attribution = limitation des acte, partant de moyens limités).]

30
Code de justice des communautés : la responsabilité des États membres est à
rechercher en premier lieu, notamment lorsque les particuliers estiment avoir subit un
préjudice en raison des conditions dans lesquelles les États membres ont mis en œuvre
la réglementation communautaire. Le droit communautaire n’a de sens qu’avec l’aide
des États membres.

On ajoute qu’il n’y a pas lieu à rechercher si le dommage résulte d’un défaut de la
norme communautaire. Même s’il y a malfaçon, il faut chercher la responsabilité auprès
des États. La réparation des dommages causés par les contingents français en ex
yougoslavie et en albanie : des militaires fra ont causé des dommages à des étrangers
sur le territoire de ceux-ci. Ce qu’il est intéressant de noter : sur le continent européen
texte intéressant mais la cour l’a écarté, car le commandement qui a ordonné le
bombardement se trouve à l’extérieur de l’UE (américian) ; comme les Us ne sont pas
partie de la convention, il ne sont pas attaquables. Rien a redire car est responsable
celui qui ordonne.

Partage des responsabilités entre État et organisation si collaboration dans les actes à
l’origine du dommage. Circonstances qui excluent l’illicite ; il y a des clauses qui
exonèrent de leur responsabilité l'État et les OI. 2 éléments qui font disparaitre la
responsabilité des sujets de droit international :

- Soit que le comportement du sujet de droit international en cause ne peut pas


être considéré comme illicite (acte légal)

- Soit le manquement n’est pas attribué à un sujet de droit international

Le fait de la victime exonère de la responsabilité internationale. La victime est


essentiellement 1 sujet de DI même lorsque le préjudice subi implique 1 particulier.
Seul le comportement des Etats ou des OI sont opposables. Lorsque la victime est un
particulier, le particulier ne peut demander réparation du préjudice subi.

L’Etat se comporte de manière illicite donc ne peut demander réparation. Le simple


particulier victime de la faute de l'État ou de l’OIG ne peut revendiquer la réparation du
préjudice subi.

L’OI et le particulier ont la protection fonctionnelle. La victime n’est pas écartée de la


réparation du préjudice si l’OIG prend fait et cause pour laquelle elle exerce sa fonction.
Pour l'État, 2 sortes de réponses : protection diplomatique. Le particulier n’est pas 1
sujet de DI, il revient donc à l'État ou à l’OIG, seuls sujets de DI, d’entamer des recours
en cas de dommages subis. Notre État peut nous ouvrir le prétoire de sa juridiction.

Si dans son propre État, le particulier n’a pas à demander de comptes à son État sauf si
l'État en question prévoit 1 recours devant 1 juridiction interne (épuiser tous les recours
internes) ou devant 1 cour régionale CEDH.

Consentement de la victime. En droit interne on ne peut pas tjs opposer le


consentement de la victime : ex pas le droit d’aider au suicide. En DI, chaque fois que
consentement de la victime, la victime ne peut se prévaloir du fait que n’a pas donné
son consentement. En DI, l'illicite déroge à la règle générale du droit. 1 règle que l’on
accepte peut être applicable sans préjudice. Illicite pour 1 État de retenir ou ouvrir la

31
valise diplomatique mais rien n’interdit de violer cette règle avec le consentement des
États si on pense qu’il y a de la drogue. Pareil avec les bâtiments mil.

Il ne peut y avoir d’actes de contraintes sur 1 État par 1 autorité étrangère. Parmi les
actes de contraintes : contrainte mil. Noyau dur de la souveraineté de l’Etat, on ne peut
accepter que des mil participent à des entraînements sur notre terr. Mais rien n’interdit
de dire qu1 contingent américain soit stationné d1 manière prolongée sur 1 autre terr.
1acte illicite peut devenir illicite par le consentement de la victime. En DI le particulier
peut déroger au général : j’ai 1 règle qui me protège mais je peux violer cette règle au
bénéfice d1 autre règle à laquelle j’ai consenti.

Est-ce que les victimes particulières peuvent se plaindre du fait que le DI général n’a
pas été observé et que c’est la règle particulière qui l’emporte ? La règle dérogatoire
peut-elle contester le bien fondé ? non, les individus ne peuvent participer à la légalité
internationale car sont sans titre. Même si on n’est pas d’accord, le comportement sera
évidemment opposable.

Exemple : pour se présenter aux élections, il faut 1 récépissé de la préfecture.


Contestataires ont considéré que contraire à la laïcité et aux DH. Contestation déférée
au tribunal ad et tribunaux internationaux. Personnes privées ne peuvent participer à la
légalité internationale et comme la Fr engagée dans des traités internationaux, cette
protection adoptée dans le cadre de la légalité internationale est opposable même aux
personnes qui ne sont pas d’accord.

Est-ce que les particuliers sont sans qualité pour agir ? Est-ce que les Etats peuvent
renoncer à 1 créance qu1 autre État doit à leurs ressortissants ? on est Français, on est
appelé à travailler à l’extérieur (Afrique) et non rémunéré pr son activité. Est-ce que
l'État (la France) peut se substituer à nous pour renoncer à cette créance ? Oui, notre
État a la faculté de récupérer cette créance pour nous selon la procédure de la
protection diplomatique or protection diplomatique est 1 acte de gvt qui n’est pas
susceptible d’être discuté devant le CE. Le CE ne veut pas gêner l'État dans son activité
internationale. L'État peut passer l’éponge sur cette créance. Si un État ne vient pas le
protéger diplomatiquement, il faut recourir au droit interne de cet État. Si les
particuliers sont victimes de leurs États, cela n’est pas opposable au DI.

Le juge international saisi de la question abusive du consentement à l’illicite. Quand 1


État empiète sur la souveraineté territoriale d1 autre État : droit d’ingérence ne peut
être 1 droit. Est-ce que l’on peut intervenir pour sauver des nationaux d1 autre État ?
juridiquement, 1 État ne peut intervenir sur le territoire d1 autre État.

Quand la violence est générale, et lorsque les autorités de l'État sur lequel il y violence
perdent la maîtrise de la régulation de la violence légale (guerre de tous contre tous), il
est toléré en DI que l'État dont les ressortissants souffrent, peut intervenir pour les
arracher à leur situation. Mais à la condition que cette intervention soit rapide et
permette de sauver d’autres étrangers que les étrangers pour lesquels l'État est
intervenu. Pour la Commission de DI, il est possible de maintenir notamment des bases
mil mais la Commission insiste sur les modalités que doit comporter ce consentement
pr être valide en DI: il ne doit pas être illicite et il doit être clairement établi, exprimé.
Accord à Djibouti pour les bases françaises est tacite ou présumé = pas valable.

32
Besoin que cela ne soit pas présumé ou tacite, c’est pour protéger la réalité juridique
d1 État (qui doit garder la faculté de le rejeter s’il le veut, le juge doit pouvoir être saisi
sur la base d1 accord conforme en DI.

Le consentement doit être express : conforme au DI. Convention de Varsovie et de


Montréal : 1 avion de ligne ne peut être abattu s'il traverse illégalement 1 zone
aérienne. S'il n’obéit pas aux ordres, il peut être abattu. Cas de l’avion de l’URSS qui
traverse la Corée du Nord. La souveraineté ne se présume pas, doit être expresse. On
exprime la souveraineté dans son intégralité et on est censé exercer l’intégralité de
notre souveraineté. 1 État est responsable de tout ce qui se passe sur son terr.
Accident du Concorde : avion et équipage français, passagers allemands et 1
américain. La seule présence de l’américain a fait que les indemnisations des victimes
ont du être multipliées par 20. Le transporteur s’engage à nous transporte d1 point A à
1 point B. La météo ne peut être 1 cause qui va amoindrir les responsabilités. Les
personnes françaises écrasées n’ont pas été indemnisées dans les mêmes conditions.

Question de la légitime défense.
Charte des NU prévoit le droit de légitime défense. En principe si 1 État A agressé par
B, B peut utiliser la légitime défense, il peut y avoir 1 légitime défense collective en
attendant que le Conseil de sécurité prenne sa position. En revanche, en DI on peut
répondre par 1 acte illicite par 1 réponse elle même illicite et c’est logique. Quand 1
État prend l’initiative de violer le DI à l’encontre d1 État, on peut répliquer sans
invoquer le DI. En DI c’est légal : si le pays est envahi, on peut répondre par l’illicite.

La légitime défense doit être 1 réponse immédiate dans le temps de l’attaque : ne doit
pas être 2 heures après.

Fondement juridique international : égalité souveraine des États. Position horizontale. Si


1 État prend l'initiative d’accomplir à notre égard 1 droit en marge de la légalité et que
pas de droit, on agit dans le cadre de la réciprocité. 1 fois que cette base est posée, est
ce que dans l’illicite, je peux causer des crimes de guerre, actes de génocide.

Si l'État qui a agit en 1er a accompli ce qu’il date, juridiquement, rien ne nous empêche
de faire de même. Avis consultatif de la CIJ concernant l’utilisation de l’arme nucléaire.
Cour appelée à se prononcer sur l’utilisation de l’arme nucléaire. Aujourd’hui au Japon
des personnes naissent avec des handicaps au Japon, réponse de la Cour : Cour
divisée. Voix du président prépondérante en cas d’égalité, la balance a penché : 1 État
peut dans 1 sursaut de survie utiliser l’arme nucléaire = à l’illicite répond l’illicite.

Charles Rousseau, Droit international, 1 partie consacrée à la responsabilité


internationale ect… ancien mais fondations solides.

États qui ont ratifié le traité de prolifération nucléaire. Or USA et URSS ont développé
leurs arsenaux. Le DI nous autorise donc à mettre fin à nos obligations par nous-
mêmes. Si 1 État rompt le traité, les autres États peuvent aussi le faire.

CEDH art3 sur comportements dégradants. France condamnée car 1 français d’origine
algérienne maltraité dans 1 commissariat. PB ont fait appel à la CEDH.

33
Art 55,§C de la Charte des NU : membres des NU s’obligent à respecter les DH. Le traité
est 1 parti commun qui peut être revendiqué par n’importe quelle parti, s’il est violé
l’Etat peut y avoir recours.

Pour la légitime défense, CIJ se prononce sur 1 affaire importante, 1986. Affaires mil des
USA au Nicaragua. USA affirment qu1 gvt communiste les met en danger : légitime
défense. Quand les affaires venues devant la cour, invoquent la légitime défense. CIJ
rejette cette manière de voir, condamne les USA : les faits reprochés par les USA au
Nicaragua ne justifient pas l’exercice du droit de légitime défense. Droit de légitime
défense préventive ?

Droit d’indiquer dans quels cas il peut y avoir droit de légitime défense ? USA ne sont
pas recevables à invoquer la légitime défense ?

Pour invoquer légitime défense, plusieurs conditions : agression armée qui provient des
autorités mil légales du pays. Il faut que cette agression ait 1 franchissement du
territoire : doit être matériellement réalisée par 1 franchissement de la frontière par les
forces légales mil de l'État. C’est à ce moment que B peut bénéficier de la légitime
défense pour repousser ces forces à la frontière de cet État.

Utilisation de la violence : légitime défense ; décision du C de S ; cas de non respect d1


mesure de la CIJ.

La cour exclue le recours à la légitime défense préventive car questions difficiles


notamment lorsque le danger est imminent. En droit interne, le juge doit suivre 1
procédure rigoureuse. Arrêt d1 homme en France soupçonné de terrorisme. Capturé par
les services français dans 1 pays. Gène de la cour de cassation, aurait du ordonner la
libération de la personne. Cour aurait dit que l’on aurait du suivre la procédure :
procédure d’extradition. La Cour de cassation a fait de la politique : cette personne
poursuivie pour des faits graves et je ne peux m’interroger sur la manière dont arrivée
sur mon territoire. Mais la personne condamnée, l'État peut maquiller ses intérêts.

Même question par rapport à cette notion de défense légitime préventive. Dois-je
attendre que l'État m’attaque avant de l’attaquer ? Même si le danger est imminent, on
ne doit exercer la légitime défense préventive : porte ouverte à 1 retour en arrière car
État sera libre de juger de mettre en place les armes. La faculté pour l'État d’agir ne
signifie pas que doit agir.

Tchernobyl : violation de la règle de bon voisinage : on aurait du prévenir les voisins, la


responsabilité pouvait être engagée mais pour des raisons politiques et diplomatiques
les États peuvent choisir de l’engager ou pas.

Pas 1 État n’a contesté la colonisation d’Israël. États ont 1 palette pour agir. Si les 27
appellent leurs ambassadeurs auprès du gouvernement israélien : dire que l'État
n’approuve pas la politique engagée par le gvt (Israël) : pas 1 seul État ne l’a fait.

34
La force majeure
Certains faits extérieurs à la volonté de l’auteur du dommage (l'État) peuvent dégager
la responsabilité internationale de l'État, par exemple en cas de force majeure. Par
exemple un évènement imprévu qui échappe au contrôle de l'État.

Si l’acte de force majeure annule le caractère illicite du comportement, c’est à la


condition que la responsabilité n’ait pas contribué par sa négligence à la survenance de
la situation. Autrement dit, il faut qu’il s’agisse d’actes absolument involontaires.

Le meilleur moyen d’appréhender cette situation est de se référer au droit interne.


Définition transposable en droit international devant le juge. Ils exigent pour qu’un État
échappe à sa responsabilité internationale que la situation de force majeure remplisse
3 conditions :

- La situation doit être irrésistible

- La situation doit être imprévisible

- La situation doit être extérieure à la volonté de l’auteur

Affaire des emprunts serbes par exemple. Ex : déclenchement d’une force nucléaire à
condition qu’il n’y ait pas négligence d’un entretien de centrales nucléaires. Les Etats
sont responsables des vols d’avion sur leur territoire. Imaginons qu’un vol commercial
d’un avion vienne à s’abîmer sur le territoire d’un Etat suite à un acte terroriste. L’Etat
n’engage pas sa responsabilité internationale. Ex un missile terroriste a abattu un
avion dans lequel il y a plusieurs nationalités. Idem pas de responsabilité
internationale.

Autre notion : Est-ce que la détresse d’une situation peut être assimilable à une force
majeure ? En cas de détresse, la situation est un peu différente en ce que l’auteur de
l’acte face un contexte extrême ne peut pas respecter le droit international et prend le
risque d’adopter un comportement illicite.

Ici, l’auteur de l’acte n’a pas plus de liberté que dans le cas de force majeure. Dans ces
conditions, la détresse peut être assimilable à la force majeure et sera exonéré de sa
responsabilité un État qui revêt un comportement illicite en cas de détresse. La
commission de DI parle d’extrême détresse. Pourquoi ? parce qu’elle veut limiter au
maximum et d’une manière stricte le cas de détresse. Elle ne veut pas qu’il y ait une
interprétation large car sans ça cela ouvre le cas à des abus de la part de l'État qui
peuvent invoquer des détresses pour échapper au DI. Définition apportée à détresse :
la commission exige que la violation du droit soit un moindre mal que la poursuite de
l’acte lui-même. Il faut une hiérarchisation dans l’accomplissement de l’acte. On va
mettre en balance les avantages et les inconvénients de l’acte commis au moment de
l’acte de détresse.

Autre notion à distinguer : l'État peut nécessiter de commettre un acte illégal (ex voler
des biens dans un supermarché pour s’alimenter) s’il est dans un réel besoin (si les
ressources ne le permettent pas).

35
[3 notions difficiles à définir en droit interne : l’ordre public, l’intérêt général, et bonne
foi (notion partagée par le droit interne et le droit international ; les conventions
doivent être exécutées de bonne foi). Le juge va choisir de déterminer l’existence ou
l’inexistence de cette situation selon la situation. C’est au juge de l’apprécier. Exemple
tiré du droit communautaire : les aides aux entreprises sont illicites (sinon pas d’égalité
dans la compétition) dans un seuil. Imaginons qu’une situation de catastrophe naturelle
(tremblement de terre) intervienne sur un territoire. Il y aurait un cas de force majeure
qui pourrait être pris en compte.]

Les circonstances sont davantage contestées, mais l’état de nécessité a finalement été
retenu de façon restrictive afin d’éviter une utilisation abusive de cette notion. L’état
de nécessité suppose un péril grave et imminent pour un intérêt essentiel de l'État. On
imagine les divergences d’appréciation entre des sujets de DI. Exemple : Convention
européenne d’extradition = 1957 (la Suisse et la France sont parties). Signature d’une
extradition mais la France change d’avis et envoie l’iranien non en suisse mais en Iran.
La France a indiqué un intérêt essentiel qu’elle ne peut pas montrer dans davantage de
détails. Sur le plan diplomatique, tension importante entre les 2 États. La suisse a
rappelé son ambassadeur. Conseil d'État français = juridiction suprême en France.
Requête helvétique rejetée car acte de gouvernement qui ne peut être discutée devant
le juge. Le conseil d'État a demandé au gnt fra de lui donner par écrit les raisons du
renvoi de l’iranien, mais le gnt fra a indiqué que pour des raisons de sécurité, il ne peut
pas communiquer l’information demandée. Il a bien pris la situation d’extrader mais il
est revenu sur cette décision car l’intérêt national était en cause (mais il ne voulait pas
dire lequel). Le Conseil d'État a condamné le gouvernement français (il a déjoué tous
les pronostics de la doctrine). La réponse du gouvernement suisse : il a indiqué qu’il
abandonnait le plein contentieux parce que la victoire du droit sur le droit lui donnait
satisfaction amplement. Pour une fois, un État se juge satisfait ; ivresse particulière car
la France a été condamnée par son propre juge. Cette notion d’intérêt essentiel
(concernant l'État de nécessité) : l’intérêt national est supérieur donc je ne respecte
pas la convention sur l’extradition. Le CE a observé et raisonné. Cet état de nécessité
au niveau international : il faut apporter des preuves et ne pas se contenter d’apporter
une affirmation que l’intérêt national est enjeu (sinon anarchie). L’état de nécessité doit
être réel. Les intérêts des États sont contradictoires. Il est des États qui derrière les
vides juridiques poursuivent leurs intérêts et on le sait plus tard. Il faut plusieurs
éléments réunis pour que l’élément de nécessité soit pris en compte : susceptible
d’effacer l'illicite d’un acte si accumulation de plusieurs actes :

- L’excuse ne doit pas avoir été écartée par un traité expressément ou même dans
son esprit, ce qui exige un examen au cas par cas de l’objet et du but de ce
traité.

- La violation du droit dans cet état de nécessité était le seul moyen utilisable (pas
d’autre choix que de violer la légalité internationale).

- Cette violation ne doit pas porter atteinte à un intérêt aussi essentiel de l’Etat
victime.

- Il ne doit pas s’agir de la violation d’une norme de jus cogens (il ne peut pas y
avoir anticipation).

36
- Il faut que les moyens utilisés soient le moins dommageable possible pour l’Etat
victime.

On écarte l’élément de nécessité pour l'État à l’origine de la création de la situation.


Interprétation restrictive du désaccord qui ne sera pas prise en compte si les conditions
énumérées n’étaient pas réunies d’une manière cumulative.

Responsabilité pour risques rendue possible par la naissance et les progrès de la


science de la technique. Cela peut causer à l’homme et à son environnement des
dommages susceptibles d’engager la responsabilité internationale de l'État.
Responsabilité en droit interne aussi bien qu’en droit international avec les différences
qu’on connait : la principale différence est que la responsabilité dans la sphère
internationale est fondée sur un fait objectif, c'est-à-dire la violation d’une obligation
internationale qui a aboutit à la réalisation d’un dommage alors qu’en droit interne la
simple violation peut nous amener à engager notre responsabilité internationale.
Difficile question des dommages transfrontaliers laissée de côté. Cf affaire où l’arbitre
qui a été saisi a reconnu la responsabilité internationale des États Unis et la réparation
des dommages aux agriculteurs canadiens. Dans une autre affaire, qui concerne
l’explosion d’une centrale : le droit international résout cette question par la mise en
cause de la responsabilité de l'État sur le fondement de la règle du bon voisinage. Cette
conception de la règle de bon voisinage oblige l'État sur le territoire duquel s’est
produit un évènement susceptible de produire des dommages sur le territoire des États
tiers d’en avertir ces États, ce que l’URSS de l’époque n’a pas fait. Elle a engagé sa
responsabilité internationale donc elle doit réparer le préjudice subit sur le territoire des
voisins. Responsabilité pour risque doit se concevoir en l’absence d’un fait
internationalement illicite.

Comment synthétiser toutes ces questions de la responsabilité pour risques ? 2


possibilités se présentent. A chaque fois qu’on est en présence d’une convention
internationale qui prévoit des réparations pour les victimes sans avoir à démontrer une
faute : à chaque fois qu’il y a dommage, il y a réparation : responsabilité sur le
fondement d’une obligation de résultat. La responsabilité d’un sujet de DI ne peut être
engagée que sur la base d’activités très dangereuses.

Lorsque l’activité est dommageable à l’environnement ou à la personne, on se trouve


sans convention internationale. Quelles sont les conditions dès lors ? Un juge
international ne travaille que selon ce que lui dit de faire le droit international. Le droit
international : s’il a commis un fait illicite, s’il y a un dommage réparable, possible
d’indemniser ou pas ? Retour au droit international classique doit être un réflexe
naturel. Le juge en droit interne va appliquer la situation.

La responsabilité internationale pour les conséquences préjudiciables d’activité qui ne


sont pas interdites par le droit international : groupe de travail qui a rencontré les plus
grandes difficultés. Dans le cadre de la protection de l’environnement, il y a de plus en
plus de conventions protectrices. Travaux des institutions internationales et leurs
résolutions : on n’a pas un parlement régional qui n’ait adopté des solutions. Il faut se
référer aux conventions spécifiques à de telles activités. Nous sommes dans cette
situation d’hésitation. Incompatible avec cette situation car les activités liées au

37
progrès technologique peuvent engendrer des dommages sans qu’il y ait acte illicite de
la part de l’Etat.

La mise en œuvre de la responsabilité de DI par manquement à 1 règle de droit


demeure théorique. Les Etats sont invités à ne pas violer la légalité internationale.

Distinction entre préjudice et dommage ?


La jurisprudence arbitrale considère que les 2 notions sont équivalentes.

La commission de DI voulait partir sur l’idée qu’à chaque fois qu1 État viole ou se
comporte d1 manière illicite, il peut engager sa responsabilité internationale. Dans
cette perspective, le préjudice n’est que la condition de la mise en œuvre de la
responsabilité. Mais dans la pratique, si le fait internationalement illicite n’a causé
aucun dommage, la responsabilité demeure platonique, elle ne peut donner lieu à
réparation. Distinguer ordre juridique interne et international.

Sté interne : sté fortement intégré et où les membres sont dans 1 rapport vertical avec
leur Etat : on ordonne faire ou de ne pas faire. Dans cette sté, sanction des membres
dès lors qu’ils ont commis 1 délit ou 1 crime sans considération de l’existence d1
préjudice. Peut importe qu’il y ait préjudice ou pas, on sera sanctionné. Dans la sté
internationale, l’idée de sanction pénale n’existe pas : pas de responsabilité à l’égard
de la cté dans son ensemble. Dans la sté internationale, ce rapport de cté n’existe pas
car pas de verticalité en termes de pv. Le principe des principes dans la sté
internationale est l’égalité souveraine des États : il ne peut y avoir de soumission à
1 cté dans son ensemble.

Pr le Conseil de sécurité, peut adopter des sanctions réservées quant à leur légalité,
question posée de savoir si Conseil de sécu peut adopter des sanctions. Doit se
conformer uniquement à la Charte des NU et au droit international général. Doit
observer la Charte et les règles générales de droit international public. Lorsqu’adopte
des sanctions pr punir 1 État, la pluplart du temps, les dispositions mêmes de la Charte
ne sont pas observées (guerre en Iraq) : Charte dit qu’il faut 1 autorisation expresse du
Conseil de sécu. Pas d’organe pr intervenir pr dire si illégal. Rien n’interdit aux Etats de
mettre sur pied 1 juridiction internationale qui peut éventuellement infliger des
sanctions à l1 des membres de la cté internationale.

La CPI peut poursuivre 1 chef d'État en exercice. Pour MONCEFF la CPI n’est pas 1
juridiction, il lui manque 2 qualités essentielles : impartialité et l’indépendance. Le C de
sécu peut à tout moment lui demander d’interrompre les investigations en cours
concernant tel ou tel individu concernant tel ou tel État. Si le Conseil de sécu ne veut
pas qu1 personne qui a commis des actes de torture soit punie, peut demander à la
Cour de ne pas poursuivre dans cette voix.

Dans la société internationale, pas de sanction. A envahi B, A doit subir les


conséquences pour restituer sa souveraineté à B, une fois que A retiré, + pas de qualité
juridique pr infliger des sanctions. La décision est pol, ne peut être mise en échec car
pas de juge indépendant.

38
Relation horizontale : États interprètes de leur propre intérêt et de leur propre droit :
chacun l’interprète à sa façon. Fr ne partage pas les principes de la CEDH : Fr pense
que la CEDH n’est pas raisonnable. Pour la Fr le parquet est 1 magistrat, CEDH pense
que n’est pas1 parquet car reçoit des ordres de la chancellerie = n’est + indépendant.

Le caractère du dommage : il doit y avoir réalisation du dommage pr que responsabilité


internationale. Le dommage international classique ignore l’action populaire. On est
témoin d1 violation de la légalité, on peut l’attaquer même si on n’est pas concerné. En
DI, pas cette action populaire, donc le sujet du DI ne peut invoquer 1 fait
internationalement illicite que si ce fait a porté atteinte ou produit 1 préjudice à 1 droit
juridiquement protégé, droit dont son sujet est populaire. Doit être protégé par l’ordre
juridique international.

Art 103 de la charte des NU : contrariété entre le droit de la Charte avec 1 autre ordre
juridique international, si pas de conciliation, c’est le droit de la Charte qui l’emporte.
Cour de justice des ctés : sanctions dans les Balkans pr le transport aérien.

Il faut 1 préjudice né d1 fait internationalement illicite : les Etats n’ont qu1 intérêt à
défendre leur intérêt : sont sans qualité pr défendre le DI.

Exception : obligation de jus cogens. Ordre public international en tant que tel. Le
respect intéresse la cté internationale dans son ensemble. Arrêt de la CIJ de 1966
juridiquement valide aujourd’hui : affaire du Sud ouest africain : Ethiopie et le Libéria
demandent à la cour de condamner l’Afrique du Sud à exécuter les obligations qui lui
incombent au titre de son mandat sur le SO africain. La cour s’était refusée à admettre
1 sorte d’action populaire, càd 1 droit pr chaque membre d1 collectivité d’intenter 1
action pr l’intérêt public. Cour pense que certains systèmes de droit interne
reconnaissent cette notion : action populaire. Le DI tel qu’il existe ne le reconnaît pas.
Cour affirme qu’il ne peut y avoir de fait internationalement illicite en l’absence
d’atteinte à 1 droit. Le DI ne reconnaît pas l’action populaire, l’Etat doit avoir 1 titre
juridique qui reconnaît ce droit qui a subit violence.

Action populaire reconnue dans la CEDH, Pays bas avec les DH.

Dans le cadre de la responsabilité internationale des États, il peut y avoir dans


certaines conventions la possibilité d’agir en cas de violation d1 règle de jus cogens.
Si obligation de jus cogens, États retrouvent 1 titre individuel à agir même si leurs
droits ne sont pas concernés.

Si 1 convention d’esclavage entre 2 États, cette convention peut être dénoncée par
l'État C parce que l’on considère que c’est 1 obligation de jus cogens.

Parfois, on peut avoir des conventions qui reconnaissent la règle d’action populaire :
CEDH. Les pays bas n’étaient nullement concernés par cette affaire, 1 algérien qui subit
des mauvais traitements dans 1 commissariat en France. Fr condamnée. Action
populaire sur le fondement : en concluant la CEDH, les États contractants n’ont pas
voulu se concéder des droits et obligations réciproques utiles à la poursuite de leurs
intérêts nationaux respectifs mais réaliser les objectifs et les idéaux du Conseil de
l’Europe tels que les énonce le statut pr instaurer 1 ordre public communautaire des
libres démocraties d’Europe. Les obligations souscrites par les États contractants ont

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essentiellement 1 caractère objectif du fait qu’il vise à protéger les droits
fondamentaux des particuliers contre les empiètements des États contractants plutôt
qu’à créer des droits subjectifs et réciproques entre les États.

La cour de justice des ctés va dans le même sens.

Ce sont des droits objectifs et non subjectifs. Art 55 C de la Charte oblige les États à
respecter les DH. La Fr ou l’All sont habilités à demander des comptes sur le fondement
de cet article. Les États contractants s’obligent mutuellement, le fait pr 1 État de violer
1 traité ou 1 convention a porté atteinte à la légalité internationale mais également au
principe des principes qui est l’égalité des États. Les États européens ne sont pas
empêchés de demander des comptes sur le fondement de cet article car ont signé le
même texte, sont donc imposables. On a 1 titre juridique propose qui autorise à
intervenir.

Il faut savoir si l'État lié par 1 convention ou pas, si la convention est subjective ou
dessein contractant (n’importe quel État peut introduire 1 procédure pour condamner
l'État). Le préjudice doit être direct pr être réparable, et doit être certain. Selon 1
pratique et 1 jurisprudence internationale constante, seul le préjudice direct est
susceptible d’engager la responsabilité internationale. J’écarte le préjudice indirect
(peut être indemnisable en droit interne mais pas en DI).

Préjudice direct : préjudice constaté dans le chef des droits d1 sujet de DI : il ne faut
pas que cela soit 1 individu.

Parfois le patrimoine de l'État n’est pas identifiable avec précision. Décision judiciaire
qui concerne l’aviation soviet : ce n’est pas l'État us à qui appartient l’avion.

Est dommage direct celui qui découle nécessairement de l’acte illicite. Si on commet
1 acte illicite plus tard, cela ne compte pas.

Le préjudice est lié par 1 rapport de cause à effet au fait internationalement


illicite : le fait générateur de la responsabilité. Doit exister 1 lien de causalité tel que
ce lien est certain. Conditions rigoureuses. En termes techniques, il doit y avoir 1
causalité transitive : le préjudice qui intervient, l’acte internationalement illicite doit
produire directement le dommage, si on n’est pas certain, pas de responsabilité de
l’Etat. Entre souverains on ne se juge pas.

Dans l’étude du lien de causalité, empêche l’indemnisation du préjudice si pas de lien


direct. Le lien doit être direct et non accessoire.

Préjudice matériel : tjs suffisant pr engager la responsabilité de son auteur. A chaque


fois que je suis en présence d1 préjudice matériel, il est indemnisable. Navire qui
appartient à 1 Etat et détruit, préjudice que l’on doit réparer.

Préjudice moral : Juge ad français indemnise le préjudice moral. Le juge international


accorde 1 réparation au préjudice moral lorsque le préjudice moral se réalise dans les
mêmes conditions que le préjudice matériel. Question morale + importante en DI qu’en
droit interne. Préjudice moral prend 1 importance supérieure à celle dans le droit
national. Dans le droit national, la morale n’existe pas : législateur spécialisé peut

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extraire le comportement qui le gêne pr le mettre dans l’illicite. En DI, on indemnise le
préjudice moral (offense à 1 chef d’Etat, drapeau de l’URSS brulé sur les champs
Elysées) : autorités francaises ont fait 2 actes pr réparer les offenses : présentent des
excuses et rendent l’honneur au drapeau.

Question d’importance : si on offense 1 chef d’Etat africain peut froisser les relations.
(on peut le faire en droit interne : liberté d’expression). Si je répare le préjudice envers
1 dictateur peut être mal vu au niveau interne. Or l’honneur et la dignité de l’Etat
l’emportent sur les considérations matérielles.

Le DI retient la restitution intégrale : revenir à la situation d’avant : acte illicite et


protection des préjudices. Il faut 1 protection qui couvre la totalité du préjudice.

__________________

Dissert.

2 parties.

Analyse démonstrative, jurisprudence appropriée, réflexion. On n’est pas sanctionné


sur les dates.

On peut poser des questions pour lesquelles on n’a pas de réponse. Le fait de poser la
question montre que l’on a réfléchi sur la question.

Cours.

CIJ, La Haye : juridiction réservée aux Etats pr les contentieux : on règle les différends
devant la cour. Pour les OI, peuvent rendre des avis consultatifs : AG des NU pr savoir si
l’utilisation de l’arme nucléaire légale dans les OI. Ne sont pas juridiquement
opposables et obligatoires. Contre 1 arrêt de la CIJ on peut utiliser le chap 7 de la
charte des NU (violence légale), on peut saisir le conseil de sécu pr saisir des mesures
de violence légale, légitime défense individuelle et collective (art 51), exécution de
l’acte. On peut évoquer toutes les conventions.

CEDH, Strasbourg : pr la protection d1 convention. Convention du 4 mai 1950 qui peut


être invoqué par les particuliers des Etats contractants. Epuisement des voies de
recours interne. 6 mois pr saisir la CEDH.

CJCE emprunte les principes aussi bien à la CEDH qu’à la CJCE. Applique les traités de
l’UE.

1 Etat ne peut pas se retrancher derrière son ordre juridique interne pr ne pas appliquer
ses obligations internationales.

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Responsabilité indirecte de l’Etat ne peut être engagée. Il y a tjs 1 principal qui est
responsable, peut être poursuivi sur le fondement de la responsabilité internationale.
On envoie 1 contingent mil sur 1 terr X, relève de la juridiction française mobile. Si agit
sous l’autorité locale de A et que A attaque B, c’est A qui va engager sa responsabilité
et non la France. A peut se retourner contre la Fr car a dépassé ses prérogatives.

Responsabilité indirecte rare à mettre en œuvre.

Conception verticale et horizontale.

Verticale : on a 1 supérieur (Etat) et subordonnés sujets. L’Etat sauf à être engagé par
1 convention internationale, peut faire ce qu’il veut de ses sujets. Relation seulement
verticale de bas en haut. Etat peut nous retirer notre liberté, jeter en prison et retirer
biens matériels. On ne peut l’invoquer en DI. Hiérarchie des normes à p. de la
Constitution. Relation gouvernée par la violence légale : mettre en garde à vue même
si on n’a rien à ns reprocher.

Horizontal : normes ne sont pas hiérarchisées et les sujets de ce droit sont


juridiquement égaux. USA ne peuvent imposer leur volonté à cet Etat si faible soit il
comme cela est le cas dans la conception verticale. Pas de violence légale. Les
décisions du C de sécu ne sont obligatoires pr les membres protégés par les membres
du conseil permanent.

Bibliographie
*Sur la responsabilité internationale

- Luigi CONDORELLI, « L’imputation à l’Etat d’un fait internationalement illicite »,


Recueil de la Cour de l’Académie de Droit International (RCADI), 1984, tome 189.

- Pierre Marie DUPUY, « Le fait générateur de la responsabilité internationale »,


RCADI, 1984, tome 189.

- Brigitte STERN, « Le préjudice dans la théorie de la responsabilité


internationale », Pédone, 1973.

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