Professional Documents
Culture Documents
1
La culture et le recours aux IAS/IFRS
INTRODUCTION
La diversité des systèmes comptables fait foi de l’existence de plusieurs facteurs qui
déterminent le développement de l’environnement comptable. Ceci étant déterminé par les
facteurs économiques, politiques, sociaux et culturels. Plusieurs recherches ont essayé
d’expliquer les raisons de cette divergence croissante entre les différents systèmes comptables
nationaux et internationaux. Suite à cette volatilité des systèmes comptables, notamment avec
le mouvement de la mondialisation et qui a engendré de profondes mutations dans
l’environnement comptable, un processus d’harmonisation comptable a été mis en place par
différents organismes comptables afin de réduire cette divergence et d’assurer une certaine
stabilité dans le monde des affaires. L’objectif de l’harmonisation est la comparabilité des
états financiers à travers les pays, qui pour se réaliser, les règles doivent être interprétées et
appliquées de la même manière dans les différents pays.
L’IASB1 était le chef d’orchestre de l’harmonisation internationale en développant des
normes comptables ayant une dimension internationale. Les systèmes comptables des
différents pays sont sous une pression perpétuelle de divers facteurs notamment les facteurs
culturels.
L’objectif de cette étude est d’identifier les facteurs qui incitent les pays à choisir les normes
internationales IAS/IFRS2 en insistant sur les facteurs culturels. Nous avons sélectionné
quatre facteurs à savoir : la culture, la profession comptable, l’appartenance géographique et
le développement économique pour déceler leur impact sur le recours aux normes
internationales. Ainsi, nous avons procédé à une classification de 101 pays, qui constituent
notre échantillon, selon une classification empruntée de Damak-Ayadi (2009), basée sur deux
critères relatifs au degré d’intervention de l’Etat et des organismes professionnels du pays et
au recours aux IAS/IFRS. Peu de recherches s’est intéressé à la culture et son influence sur le
choix des normes internationales. Par conséquent, nous avons établi des modèles empiriques
dans lesquels nous avons intégré différentes variables culturelles pour déterminer leur impact
sur le recours au référentiel international.
L’article comporte trois parties. La première s’intéresse aux facteurs ayant un impact sur le
choix des systèmes comptables en mettant l’accent sur les facteurs culturels.
Dans la deuxième partie, nous avons présenté notre méthodologie de recherche, et dans la
troisième les résultats et leurs interprétations.
1. Revue de la littérature
1
International Accounting Standards Board désigné désormais par IASB
2
International Accounting Standards/International Financial Reporting Standards designees désormais par
IAS/IFRS
2
La culture et le recours aux IAS/IFRS
3
La culture et le recours aux IAS/IFRS
4
La culture et le recours aux IAS/IFRS
comptables dans le pays. En effet, en examinant trois périodes politiques différentes de 1961 à
19973, ils ont montré l’effet des facteurs relatif à l’environnement politique à travers le
temps sur la comptabilité qui a plutôt suivi les réformes économiques et politiques des deux
dernières phases.
1.1.3. La profession comptable
La profession comptable est un levier de changement et de développement des systèmes
comptables du fait qu’elle est la première concernée par le contenu de ces systèmes pour
assurer son application et sa présentation au public comme à l’échelle nationale et
internationale.
En 2000, Chamisa a constaté que la plupart des professions comptables dans les pays en voie
de développement n'ont pas d'organismes de normalisation nationaux, d’où, la majorité d'entre
eux adopte les normes internationales. Même si elles disposent d’organismes professionnels,
ils ne sont qu’à des stades embryonnaires et peu expérimentés en matière de normalisation et
souffrent d’un manque au niveau des ressources humaines et financières.
3
Ces trois périodes sont : 1961-1973 (phase de la nationalisation et de dictature), 1974-1985 (tendance vers la
démocratie et la libéralisation) et 1986-1997(phase de la réforme économique et la privatisation)
5
La culture et le recours aux IAS/IFRS
Selon Gray (1988), les recherches antérieures ont montré l’existence de différents modèles
comptables et que leur développement a tendance à être une fonction de facteurs
environnementaux mais elles ont négligé l’influence de la culture sur la comptabilité.
Gray a étendu le modèle de Hofstede en faisant l’hypothèse de l'existence d'un sous-système
de comptabilité basé sur un système de valeurs. Il a défini quatre «valeurs comptables » à
savoir :
4
La divergence mesure le degré avec lequel les normes comptables nationales et les internationales couvrent
toutes les deux un sujet comptable spécifique mais qui prescrivent des méthodes différentes. L’absence mesure
le degré avec lequel les normes comptables nationales ne couvrent pas un problème comptable traité par les
normes internationales.
6
La culture et le recours aux IAS/IFRS
Dans leur étude visant à identifier les facteurs qui peuvent expliquer l’adoption des normes
internationales par les pays en voie de développement, Zeghal et Mhedhbi (2006) ont
sélectionné 64 pays en voie de développement réparti en 32 pays qui ont adopté les IAS en
2003 et 32 pays qui ne les ont pas adopté et ils ont intégré l’appartenance culturelle à un
groupe de pays parmi les facteurs qu’ils ont sélectionné (la croissance économique, le niveau
d’éducation, l’existence d’un marché financier, le degré d’ouverture économique sur
l’extérieur) pour étudier l’impact de la culture sur le recours aux normes internationales.
Ils ont supposé que les pays en voie développement ayant une culture anglo-américaine sont
plus susceptibles d’adopter les normes internationales. Les résultats obtenus ont montré que
cette appartenance culturelle est significativement et positivement associée à l’adoption des
normes internationales.
En résumé, le facteur culturel a été peu traité dans la littérature antérieure et ce travail a pour
objectif d’en tenir compte comme déterminant potentiel du choix du système comptable
international.
2. Méthodologie de recherche
Dans ce paragraphe, nous allons présenter la méthodologie que nous avons suivie afin de
mener notre étude empirique. Rappelons tout d’abord notre problématique qui est la suivante :
Dans quelle mesure les facteurs culturels influencent-ils le recours des différents pays aux
normes de l’IASB?
La première étape de notre démarche consiste à classer les stratégies de normalisation des
différents pays qui ont constitué par la suite notre échantillon. Dans la deuxième partie, nous
avons présenté les différentes variables retenues dans notre modèle, les bases de données ainsi
que les hypothèses.
7
La culture et le recours aux IAS/IFRS
8
La culture et le recours aux IAS/IFRS
C
Faible D
Délégation de la
normalisation aux autres Auto-normalisation
organismes de
normalisation
internationaux
Faible Forte Intervention des autorités
publiques et des organismes
professionnels
Figure 1 : Le passage d’une stratégie d’un faible à un fort recours aux normes
internationales
Recours aux IAS/IFRS
A B
C D
Délégation de la Auto-normalisation
Faible normalisation aux autres
organismes de
normalisation
internationaux
9
La culture et le recours aux IAS/IFRS
10
La culture et le recours aux IAS/IFRS
colonies. Par conséquent, après l’indépendance, les anciennes colonies se sont retrouvées avec
un héritage qui a imprégné leurs systèmes comptables. Dans ce cadre, la colonisation anglo-
saxonne a été considérée comme étant un facteur déterminant dans le choix des normes
internationales (Taplin et al. 2002 ; Walton et Haller 2003 ; Zeghal et Mhedhbi 2006). De ce
fait, il a été retenu que si un pays était colonisé par des puissances anglo-saxonnes, il a
tendance à appliquer les normes internationales.
Dans notre étude, nous avons intégré la colonisation comme étant une variable dichotomique
à laquelle nous avons attribué un « 1 » pour les pays colonisés par les pouvoirs anglo-saxons
et « 0 » sinon. Nous nous sommes basés sur les données spécifiques à chaque pays.
- La religion
La religion était peu traitée dans la littérature comptable (Nobes 1998 ; Lau et Ma 1997 ;
Haniffa et Cooke 2002 ; Maali et al. 2006 ; Hamid et al.1993 ; Askary et al. 2008b).
Nous avons sélectionné la religion Chrétienne et la religion Islamique que nous avons
considérées dans notre modèle comme des variables dichotomiques qui prennent la valeur
« 1 » si le Christianisme est la première religion pratiquée dans un pays ; « 0 » sinon et la
valeur « 1 » si l’Islam est la première religion pratiquée dans un pays ; « 0 » sinon.
La première religion étant déterminée par le pourcentage le plus élevé des individus qui
pratique cette religion dans un pays (la religion pratiquée par la plus grande proportion de la
population). Cette variable a été déterminée à partir des données spécifiques à chaque pays.
- L’enseignement supérieur
Dans maintes recherches, le niveau d’éducation compte beaucoup dans le choix des systèmes
comptables notamment dans le choix des normes internationales parce que ces dernières
nécessitent un degré de compréhension élevé tant par les utilisateurs que par les préparateurs.
Ainsi, un niveau peu élevé pourrait constituer un obstacle à la réalisation d’une harmonisation
comptable internationale.
Généralement le taux d’analphabétisme était utilisé par les études antérieures (Zeghal et
Mhedhbi, 2006 ; Archambault et Archambault, 2003). Dans notre étude, nous avons choisi le
pourcentage des étudiants ayant un niveau d’enseignement supérieur dans un pays car nous
avons considéré qu’à ce niveau, d’une part, les étudiants ayant une formation comptable sont
plus conscients du contexte international, ont l’habilité d’utiliser des normes assez
compliquées et ils peuvent en outre favoriser leur utilisation et d’autre part les autres
étudiants, qui n’ont pas une formation comptable, possèdent des facultés mentales et un
niveau intellectuel leur permettant de lire, comprendre et interpréter les états financiers
publiés même si ces derniers sont établis selon les normes internationales.
Nous avons repris les mêmes mesures adoptées par Doupnik et Salter (1995) et Haniffa et
Cooke (2002). Cette variable correspond au total des étudiants inscrits dans l’enseignement
supérieur, quel que soit leur âge, en pourcentage de la population ayant le droit et l’âge légal
d’entrée à l’université. Cette donnée a été importée du site www.nationmaster.com.
A travers ces quatre variables culturelles, nous avons élaboré notre première hypothèse :
H1 Les facteurs culturels ont une influence sur le recours aux normes
internationales
b. La profession comptable
La profession comptable est au cœur de l’environnement comptable et grâce à elle les
systèmes comptables sont en développement perpétuel. Nous avons déterminé deux variables
pour mesurer l’impact de la profession comptable sur le recours aux normes internationales.
Ces variables sont : la densité de la profession et l’implémentation des grands cabinets
d’audit.
11
La culture et le recours aux IAS/IFRS
- La densité de la profession
Les recherches antérieures ont étudié le développement de la profession comptable et son
impact sur la comptabilité et notamment dans le choix des normes internationales et ont établi
l’existence d’une certaine influence (Salter et Niswander 1995 ; Chamisa 2000 ;
Hassabelnaby et al. 2003 ; Ashraf et Ghani 2005 ; Lopes et Rodrigues 2007).
Nous avons donc intégré dans notre modèle le nombre des organismes comptables
professionnels existant dans un pays pour examiner son impact sur le choix des normes
internationales car nous supposons que ces organismes jouent un rôle déterminant dans le
développement des systèmes comptables du fait qu’ils établissent des relations avec le corpus
des comptables tant à l’échelle nationale qu’internationale, ils provoquent des débats d’ordre
professionnel et ils exercent une influence (faible ou forte) sur l’Etat. Donc, plus leur nombre
augmente, plus la tendance à avoir des normes propres à leur pays augmente et plus le débat
engendre des réflexions dans le domaine.
Cette donnée a été collectée à partir du « Rapport sur le Respect des Normes et Codes »
réalisé par la banque mondiale et les sites Web des organismes régissant les règles comptables
du pays sélectionné.
- L’implémentation des grands cabinets d’audit
Les grands cabinets d’audit ont une influence sur le développement comptable d’un pays
puisqu’ils sont porteurs d’expérience, de savoir-faire et de professionnalisme reconnus à
l’échelle internationale et ils sont très actifs dans le processus d’harmonisation internationale.
L’audit joue un rôle primordial dans le développement de la comptabilité. Certains auteurs ont
mesuré le développement des systèmes comptables à travers le nombre des cabinets d’audit
dans un pays (Hassabelnaby et al., 2003). Joshi et Ramadhan (2002) ont trouvé que les
influences des auditeurs externes étaient une des raisons qui a poussé les petites entreprises à
Bahreïn à adopter volontairement les normes internationales.
Par conséquent, nous avons supposé que si un ou plusieurs cabinets des Big 4 sont implantés
dans un pays quelconque, ce dernier aura plus de chance à recourir aux normes
internationales. Donc, nous avons pensé que plus le nombre des Big 4 implantés dans un pays
est élevé plus leur influence sur le pays à avoir un système comptable développé vers les
normes internationales augmente.
A partir de ces deux variables relatives au développement de la profession comptable, nous
avons fait la supposition suivante :
c. L’appartenance à un continent
Nous avons pensé à intégrer cette variable dans notre modèle pour observer son impact sur le
choix des systèmes comptables.
Nous avons considéré que si un pays appartient au continent européen ou de l’Amérique du
Nord, il a plus recours aux normes internationales que les pays des autres continents. Nous
avons choisi l’Europe car il renferme la première puissance économique mondiale qui est
l'Union Européenne avec 31% du PIB mondial ainsi que son commerce avec l'extérieur qui
représente 20% du commerce mondial. Concernant le continent de l’Amérique du Nord celui-
ci renferme des pays qui sont classés parmi les premières puissances économiques mondiales
Donc, une forte position économique prise par les pays de ces deux continents nous a poussé à
les sélectionner comme un facteur continental qui favorise le recours aux normes
internationales puisqu’ils ont de fortes relations avec les autres continents.
12
La culture et le recours aux IAS/IFRS
d. Le développement économique
Plusieurs recherches ont mis l’accent sur le rôle joué par le développement économique dans
l’évolution des systèmes comptables. Nous avons donc considéré ce facteur dans notre
recherche à travers deux variables à savoir : les relations internationales et la capitalisation
boursière.
- Les relations internationales
L’échange entre les pays favorise l’ouverture sur l’environnement externe qui, à son tour,
nécessite des systèmes comptables qui répondent aux évolutions économiques et aux
changements de l’environnement des affaires. La plupart des recherches antérieures se sont
intéressées au commerce extérieur pour étudier le degré d’ouverture d’un pays sur l’étranger
(Stulz et Williamson 2003 ; Zeghal et Mhedhbi 2006) en utilisant différents ratios
économiques.
Ces informations spécifiques à chaque pays ont été collectées à partir d’un recoupement entre
les informations fournies par deux sites : interex.com et mondissimo.com.
La relation entre le marché financier et les pratiques comptables a été établie par différentes
études. Pour mesurer le développement du marché financier d’un pays nous avons sélectionné
une seule variable qui est la capitalisation boursière.
- La capitalisation boursière
La relation entre le marché financier et les pratiques comptables a été établie par différentes
études. Pour mesurer le développement du marché financier d’un pays nous avons sélectionné
une seule variable qui est la capitalisation boursière.
Un grand marché financier avec divers groupes d’actionnaires sollicite une meilleure
production d’informations qui peut être influencée par le total de la capitalisation boursière et
par les exigences de la bourse.
Le développement du marché financier a été mesuré dans la plupart des recherches par la
capitalisation boursière (Jaggi et Low 2000 ; Salter et Niswander 1995 ; Hassabelnaby et al.
2003 ; Archambault et Archambault 2003 ; La Porta et al. 1997 ; Stulz et Williamson 2003).
Cette variable détermine la valeur de marché de l'ensemble des actions en circulation et donne
une idée sur le volume des transactions faites sur le marché, le degré de développement du
marché et l’importance des entreprises cotées.
Nous avons donc choisi cette variable pour étudier l’impact du marché financier sur le choix
d’un système comptable calqué ou inspiré des normes internationales car nous avons estimé
que plus le marché financier est développé plus les exigences au niveau de la présentation des
états financiers de qualité et une meilleure divulgation de l’information s’imposent dans le
pays.
La capitalisation boursière en pourcentage du PIB trois ans avant l’adoption ou la
convergence vers les normes internationales est une variable qui fait partie de notre modèle et
qui sert à examiner l’impact du marché financier sur le recours d’un pays aux normes
internationales.
Les bases de données de cette variable sont le site de la banque mondiale et celui de
NationMaster. L’hypothèse à vérifier est la suivante :
13
La culture et le recours aux IAS/IFRS
Le tableau suivant présente les mesures que nous avons retenues pour ces variables.
Variables Mesures
Feurj Nombre des principaux pays fournisseurs du pays j qui appliquent les
normes internationales
14
La culture et le recours aux IAS/IFRS
Nous avons étudié les résultats issus des régressions logistiques des deux modèles qui visent à
déterminer les facteurs qui incitent les pays à recourir aux normes internationales. Pour
chacun des deux modèles, nous allons présenter successivement les statistiques descriptives et
les résultats des tests des hypothèses.
15
La culture et le recours aux IAS/IFRS
Ces deux variables ne seront pas intégrées de façon simultanée dans les modèles testés
ultérieurement.
3.1.2. Analyse des résultats
Nous avons procédé à une analyse approfondie des résultats et à leurs interprétations dans
cette partie. Nous avons tout d’abord présenté les résultats relatifs au test des hypothèses et à
comparaison avec les résultats trouvés dans la littérature antérieure.
a. Test des hypothèses et validité du modèle 1
Dans ce paragraphe, nous avons étudié les résultats issus de la régression logistique du
premier modèle qui vise à déterminer les facteurs qui incitent les pays à recourir aux normes
internationales. Nous nous sommes basés sur les résultats issus de la régression logistique qui
figurent dans le tableau 5. Ce tableau nous renseigne sur le sens de la relation entre la variable
explicative et la variable à expliquer et met en évidence la significativité entre ces variables
pour juger la confirmation ou le rejet de nos hypothèses.
Modèle 1 Modèle 1
(religion Christianisme) (religion Islam)
D’après le tableau 5, nous avons constaté que trois variables seulement ont une relation
significative avec le recours aux normes internationales pour les deux modèles. En effet, en se
basant sur les facteurs, qui sont mesurés par le biais de la langue, la colonisation, le
Christianisme, l’Islam et le niveau d’enseignement supérieur, nous avons constaté qu’aucune
variable ne prouve l’existence d’une relation significative entre les facteurs culturels et le
recours aux normes internationales.
Les résultats relatifs au développement de la profession comptable révèlent que le nombre des
organismes comptables professionnels n’indique pas l’existence d’une relation significative
avec l’application des IAS/IFRS et mais porte un signe négatif qui correspond au sens que
nous avons prévu. Quant au nombre des Big4 implantés dans un pays, il montre une relation
positive et significative au seuil de 5%. Donc, l’hypothèse relative au développement de la
profession comptable est vérifiée.
La variable relative à l’appartenance au continent européen et à l’Amérique du Nord est
significativement et positivement corrélée avec la variable dépendante. Ce qui permet de
vérifier l’hypothèse H3.
16
La culture et le recours aux IAS/IFRS
17
La culture et le recours aux IAS/IFRS
18
La culture et le recours aux IAS/IFRS
des firmes qui sont auditées par un des Big 4 (Archambault et Archambault 2003 ; Lopes et
Rodrigues 2007). Nous avons tenté d’examiner le rôle de ces cabinets à une échelle plus large
c'est-à-dire au niveau des pays et de le lier au recours aux normes internationales. En effet, le
résultat trouvé supporte l’hypothèse relative au rôle déterminant joué par les Big 4 dans le
développement des systèmes comptables vers les normes internationales. Ceci indique que ces
grands cabinets sont responsables du transfert de la « technologie comptable » et de la
promotion de la qualité des états financiers dans ces pays. Les résultats révèlent que
l’hypothèse relative au développement de la profession comptable est vérifiée pour les Big 4
et rejoignent la constatation de Ball et al. (2003) qui ont admis que l'influence et
l'indépendance de la profession comptable sont un indicateur de l'application effective des
normes comptables ainsi que le nombre d'auditeurs et leur indépendance peut constituer alors
une mesure du degré de développement de la comptabilité.
- L’appartenance géographique
L’appartenance à un continent qui reflète l’emplacement géographique d’un pays semble
avoir un impact sur l’application des normes internationales. Le tableau 5 montre qu’il existe
une relation positive et significative entre l’appartenance au continent européen et à
l’Amérique du Nord et le recours aux normes internationales. Donc, nous pouvons admettre
que l’Europe et l’Amérique du Nord sont des emplacements géographiques qui favorisent le
recours aux normes internationales. Ce résultat n’est surprenant dans la mesure où ces deux
continents contiennent le plus grand nombre des pays développés qui entretiennent de fortes
relations avec l’IASB. Notre hypothèse relative au facteur continental ou géographique est
donc confirmée.
- Les facteurs économiques
Nous avons utilisé deux facteurs économiques que nous allons les interpréter dans les deux
paragraphes qui suivent.
Nous avons supposé que plus les principaux pays fournisseurs appliquent les normes
internationales plus le pays client tend à utiliser ces normes à cause du lien de dépendance qui
existe entre eux. Zarzeski (1996) a noté que les entreprises qui sont dépendantes de leurs
ressources locales divulguent des informations en conformité avec leur culture locale tandis
que les entreprises qui sont plus dépendantes des ressources internationales divulguent moins
d’informations que leur culture locale. Nos résultats indiquent que la variable relative aux
relations internationales est significative mais le sens trouvé ne correspond pas au sens positif
prévu entre cette variable et le recours aux IAS/IFRS et contredit ce que Lau et Ma (1997) ont
souligné. En effet, ces auteurs ont considéré que l’importance et l’influence du partenaire
commercial qui pourrait amener un pays à appliquer les mêmes normes comptables qu’il
adopte.
Nous pouvons expliquer le sens négatif par le fait que la plupart des pays fournisseurs
recensés appliquent plutôt une stratégie de convergence ; c’est pour cette raison qu’ils
n’imposent pas l’utilisation de ces normes par leurs pays clients du fait qu’eux aussi sont « à
cheval » entre les normes internationales et leurs propres normes.
La deuxième variable liée aux facteurs économiques est mesurée par la capitalisation
boursière. Cette dernière n’est pas significative ce qui en contradiction avec nos attentes. La
plupart des recherches ont démontré que le développement du marché financier a un impact
sur le recours aux normes internationales (Salter et Niswander 1995 ; Meek et Gray 1989).
Donc, le résultat que nous avons trouvé ne rejoint pas les autres études notamment celui de
Zeghal et Mhedhbi (2006) qui ont trouvé que l’existence d’un marché financier dans les pays
en voie de développement favorise l’adoption des normes internationales. Nous pouvons
expliquer ce résultat par le fait que nous nous sommes intéressés à la capitalisation boursière
des pays avant le recours aux IAS/IFRS pour observer si le choix d’appliquer les normes
19
La culture et le recours aux IAS/IFRS
IAS/IFRS a été stimulé par le développement du marché financier ou non c'est-à-dire par une
pression exercée par les investisseurs ou les régulateurs de ce marché.
D’ailleurs, dans notre échantillon il existe des pays qui appliquent les normes internationales
tandis qu’ils ne disposent pas d’un marché financier à la date du recours à ces normes.
Finalement, l’hypothèse relative à la capitalisation boursière n’est pas confirmée.
Par conséquent, les hypothèses relatives aux deux variables expliquant la relation entre le
facteur économique et le recours aux normes internationales ne sont pas validées.
En résumé, les résultats issus de notre premier modèle ont identifié trois variables qui ont une
relation significative avec l’application des normes comptables dont deux seulement ont
supporté nos hypothèses. La culture n’apparaît pas, selon ce modèle, comme un déterminant
majeur du choix du référentiel international. Tandis que, les Big 4 et l’appartenance au
continent européen et à l’Amérique du Nord ont des relations significatives avec le recours
aux IAS/IFRS et dans le sens prévu. De plus, il a été démontré que le développement de la
profession comptable a joué un rôle déterminant dans le développement des systèmes
comptables notamment vers les normes internationales. Quant à l’emplacement géographique
mesuré par l’appartenance au continent européen et à l’Amérique du Nord, il a été vérifié
qu’il est un facteur à prendre en considération dans les études ultérieures pour expliquer le
choix des systèmes comptables.
20
La culture et le recours aux IAS/IFRS
21
La culture et le recours aux IAS/IFRS
Modèle 2 Modèle 2
(religion Christianisme) (religion Islam)
Les mêmes résultats obtenus dans le premier modèle ont été trouvé pour le modèle 2 pour la
variable Feur. C’est le cas également de la variable Big4 mais elle n’est significative dans le
deuxième modèle qu’au seuil de 10%. Par conséquent, l’hypothèse H2 est vérifiée.
Ainsi, les variables Langue, Islam, Prof, EuAmNd et CB ne sont pas significatives.
La valeur de Exp(B) relative aux variables significatives nous permet de classer ces variables
selon leur degré d’importance dans le passage d’une stratégie à une autre. En effet, la
colonisation anglo-saxonne occupe le premier rang dans ce classement ; elle augmente de
31.181 fois et de 23.438 fois la chance d’un pays à adopter les normes internationales
respectivement dans les deux modèles. Ensuite, nous avons le Christianisme avec une valeur
de Exp(B) égale à 7.078 donc le pays dont la religion chrétienne est la première religion
appliquée a 7 fois plus de chance que les autres pays ayant une religion autre que le
christianisme pour adopter les IAS/IFRS. Quant aux Big 4, ils augmentent cette chance de 2.5
fois et de 2.783 fois dans les deux modèles. Toutefois, le niveau de l’enseignement supérieur
empêche le passage à la stratégie d’adoption de 0.955 fois dans le premier modèle et le
nombre des Fournisseurs freine aussi ce passage de 0.282 fois et de 0.341 fois respectivement
dans les deux modèles.
Ces résultats indiquent que les facteurs culturels relatifs à la colonisation et à la religion
chrétienne sont les deux facteurs plus importants qui encouragent l’adoption du référentiel
international.
Concernant les critères de validité du modèle, le tableau 6 montre que le Khi-Deux des deux
modèles est significatif au seuil de 1%. Le R2 a respectivement la valeur de 51.5% et de
47.3% ce qui représente un niveau acceptable pour juger le pouvoir explicatif des modèles.
Le test de robustesse de notre modèle indique que le pourcentage des pays correctement
classés est de 89.2% et de 86.5% pour les deux modèles.
b. Interprétation des résultats
Dans cette partie, nous allons interpréter les résultats relatifs à chaque facteur. Le tableau
suivant représente le sens que nous avons prévu et le sens trouvé à partir du quel nous allons
discuter nos résultats.
22
La culture et le recours aux IAS/IFRS
23
La culture et le recours aux IAS/IFRS
CONCLUSION
A travers ce travail de recherche, nous avons essayé de déterminer l’effet de la culture sur le
choix de la stratégie de normalisation comptable. Dans la littérature antérieure, nous avons
remarqué que le rôle de la culture dans le choix des systèmes comptables n’a été
suffisamment exploré. De fait, nous avons essayé de répondre à notre problématique qui vise
à déterminer le rôle joué par la culture dans le développement des systèmes comptables des
différents pays vers le référentiel international.
Pour se faire, nous avons procédé à une classification de 101 pays selon quatre stratégies de
normalisation établies par Damak-Ayadi (2009). A partir de cette classification, nous avons
réalisé deux modèles empiriques pour identifier dans un premier temps, les facteurs qui
favorisent le recours aux normes internationales et dans un deuxième temps, les facteurs qui
conduisent à l’adoption de ces normes.
Les résultats du premier modèle ont dégagé deux facteurs qui ont vraiment une influence
positive et significative sur le passage d’un faible à un fort recours aux normes
internationales. Ces facteurs sont le développement de la profession comptable à travers les
efforts engagés par les Big 4 et l’appartenance au continent européen et à l’Amérique du
Nord. Toutefois, la variable relative aux principaux pays fournisseurs appliquant les normes
internationales relative aux facteurs économiques a un effet négatif et significatif.
Le deuxième modèle concerne le passage d’une stratégie de convergence vers une stratégie
d’adoption des IAS/IFRS. Les résultats ont montré l’existence d’une relation positive et
significative entre les facteurs culturels à savoir la colonisation et la religion chrétienne et
l’adoption du référentiel international par les pays qui ont déjà opéré une stratégie de
convergence vers ce référentiel. Or, le niveau de l’enseignement supérieur a plutôt une
influence négative. Ceci étant interprété par la volonté d’élaborer un système comptable qui
prend en considération les spécificités de leur pays. De même, l’hypothèse qui soutient que
l’implantation des grands cabinets d’audit est favorable aux normes internationales est
fortement validée.
Notre travail n’est pas dépourvu de limites. En effet, les stratégies occupées par les différents
pays de notre échantillon ont été déduites à partir des données relatives à ces pays à les
quelles nous avons suggéré l’adoption des IAS/IFRS n’est présumée que si toutes les
entreprises du pays étudié appliquent ces normes, tel est le cas pour les pays de l’Union
Européenne.
De plus, l’étude des facteurs culturels et leur soumission à une étude empirique peuvent ne
pas refléter exactement la bonne mesure de la culture qui est considérée par la plupart des
24
La culture et le recours aux IAS/IFRS
recherches comme un facteur difficile à mesurer du fait qu’elle est composée de plusieurs
éléments qui ne peuvent pas être énumérés.
En outre, le passage d’une stratégie à une autre peut être déterminé par plusieurs
combinaisons de facteurs différents de ceux que nous avons retenus.
Par rapport aux études antérieures, nous avons étudié différentes composantes de la culture
que nous avons reliée au choix des systèmes comptables développés vers le recours aux
normes internationales. En effet, plusieurs recherches se sont basées sur la relation entre la
culture et la divulgation en utilisant surtout les dimensions de Hofstede et très peu d’études se
sont intéressées à la culture et le recours aux normes internationales.
De même, l’appartenance à un continent n’a pas été traitée par des recherches antérieures pour
observer son effet sur le choix du référentiel international. Notre travail a intégré ce facteur
géographique dans l’étude empirique et nous avons bien confirmé l’existence d’une certaine
interaction entre l’appartenance à un continent et le recours aux IAS/IFRS qui devrait être pris
en compte dans le choix des systèmes comptables.
25
La culture et le recours aux IAS/IFRS
BIBLIOGRAPHIE
Abdolmohammadi, M., Rhodes, J., Tucker, R. (2002). The influence of accounting and auditing on a
country's economic development. Review of Accounting and Finance 1(3): 42−53.
Accounting Standards Board (2008). Summary Comparison of Canadian GAAP and IFRSs.
www.acsbcanada.org
Amer, M. B. (1969). Impact of public ownership on the UAR accounting profession. International
Journal of Accounting Education and Research 4(2): 49–61.
Archambault, J.J., Archambault, M.E. (2003). A multinational test of determinations of corporate
disclosure, The International Journal of Accounting, Vol. 38, pp.173–194.
Arpan, J. S., Radebaugh, L. H., (1985). International Accounting and Multinational Enterprising. New
York: Wiley.
Ashraf, J., Ghani, W.I. (2005). Accounting development in Pakistan. The International Journal of
Accounting 40: 175-201.
Askary, S., Pounder, J.S., Yazdifar, H. (2008). Influence of culture on accounting uniformity among
Arabic nations. Education, Business and Society: Contemporary Middle Eastern Issues 1 (2): 145-15.
Ball, R.; Robin, A., WU, J. S. (2003). Incentives versus Standards: Properties of Accounting Income
in Four East Asian Countries. Journal of Accounting & Economics 36: 235–70.
Barbu, E. (2005). Une meilleure connaissance de l’environnement comptable : condition sine qua non
d’une meilleure compréhension de l’harmonisation comptable internationale. Association francophone
de la comptabilité, « comptabilité et connaissance, Lille.
Baydoun, N., Wilett, R. (1995). Cultural Relevance of Western Accounting Systems to Developping
Countries. Abacus, 31(1).
Briston, R. J. (1978). The evolution of accounting in developing countries. The International Journal
of Accounting (14): 105-120.
Chamisa, E. (2000). The relevance and observance of the IASC standards in developing countries and
the particular case of Zimbabwe. The International Journal of Accounting 35(2): 267−286.
Dahawy, K., Merino, B.D., Conover T.L. (2002). The conflict between IAS disclosure requirements
and the secretive culture in Egypt. Advances in International Accounting 15: 203-228.
Damak-Ayadi, S. (2009). De l’efficacité des mesures de convergence pour préparer le passage aux
IAS/IFRS en France. Revue des sciences de gestion (236).
Deloitte Touche Tohmatsu (2009). Use of IFRS for reporting by domestic listed companies and
unlisted company, by country and region status as 2009. www.iasplus.com/country/useias.htm.
Ding, Y., Jeanjean, T., Stolowy, H. (2005). Why do national GAAP differ from IAS? The role
of culture. The International Journal of Accounting (40): 325-350.
Doupnik, T., Salter, S. (1995). External environment, culture, and accounting practice: A preliminary
test of a general model of international accounting development. International Journal of Accounting
30(3): 189−202.
Dumontier, P., Raffournier, B. (1998). Why firms comply voluntarily with IAS: An empirical
investigation with Swiss data. Journal of International Financial Management and Accounting 9(3):
15−26.
Dumontier, P., Raffounier, B. (1999). Vingt ans de recherche positive en comptabilité financière.
Comptabilité, Contrôle et Audit, numéro spécial, Les vingt ans de l’AFC : 179-197.
26
La culture et le recours aux IAS/IFRS
27
La culture et le recours aux IAS/IFRS
Nobes, C. (1998). Towards a general model of the reasons for international differences in financial
reporting. Abacus 34 (2) : 162−185.
Parker, R.H. (1989). Importing and exporting accounting: the British experience. International
Pressures for Accounting Change : Prentice Hall.
Salter, S. B., Niswander, F. (1995). Cultural influence on the development of accounting systems
internationally: A test of Gray's (1988) theory. Journal of International Business Studies 26: 379−397.
Samuel J. M., Oliga, J. C. (1982). Accounting standards in developing countries. The International
Journal of Accounting Education and Research 17(1): 69-88.
Saudagaran, S. M., Diga, J. (1997). Accounting regulation in ASEAN: A choice between the global
and regional paradigms of harmonization. Journal of International Financial Management and
Accounting, 8: 1 – 32.
Solomons, D. (1983). The Political Implications of Accounting and Accounting Standard setting.
Accounting and Business Research: 107-118.
Stulz, R. M., Williamson, R. (2003). Culture, openness, and finance. Journal of Financial Economics
70 (3): 313– 349.
Taplin, R., Tower, G., Hancock, P., Street, S. (2002). Disclosure (Discernibility) and Compliance of
Accounting Policies: Asia-Pacific Evidence. Accounting Forum 26: 172-190.
Walton, P., Haller, A. (2003). Country differences and harmonization. In International Accounting
(Eds, Walton, P., Haller, A. & Raffournier, B.). 2ème édition, Cengage Learning EMEA.
Watts, R.L., Zimmerman, J.L. (1978). Towards a positive theory of the determination of accounting
standards. The Accounting Review 53: 112-134.
Watts, R.L., Zimmerman, J.L (1986). Positive Accounting Theory. New York: Prentice Hall.
Wildavsky, A. (1989). Frames of Reference Come from Cultures: A Predictive Theory. In The
Relevance of Culture (Eds, Freilich, M.). New York: Bergin & Garvey, 58-74.
Zarzeski, M. (1996). Spontaneous harmonization effects of culture and market forces on accounting
disclosure practices. Accounting Horizons 10 (1): 18–37.
Zeghal, D., Mhedhbi, M. (2006). An analysis of the factors affecting the adoption ofinternational
accounting standards by developing countries. The International Journal of Accounting (41): 373-386.
28
La culture et le recours aux IAS/IFRS
ANNEXES
Stratégies Pays Nombre
Stratégie de ni les pouvoirs publics ni les Afrique du Sud ; Bahreïn ; 13 pays
délégation de organismes professionnels Botswana ; Chypre ; Honduras ;
la nationaux ne participent à la Jamaïque ; Kenya ; Koweït ;
normalisation normalisation puisque les Malawi ; Oman ; Paraguay ;
à l’IASB entreprises dans ce cas doivent se Pérou ; Trinité-et-Tobago.
référer directement aux IAS/IFRS.
Stratégie de où les pouvoirs publics et/ou les Albanie ; Allemagne ; Arabie 61 pays
convergence organismes professionnels Saoudite ; Argentine ; Australie ;
vers les nationaux produisent des normes Azerbaïdjan ; Bangladesh ;
IAS/IFRS qui convergent et se réfèrent aux Belgique ; Bulgarie ; Chile ;
IAS/IFRS. Tel est le cas de certains Chine ; Croatie ; Danemark ;
pays africains comme la Tunisie. Egypte ; Emirats Arabes Unis ;
Cette stratégie pourrait conduire à Espagne ; Estonie ; Etats-Unis ;
une certaine harmonie au niveau Finlande ; France ; Ghana ; Grèce ;
international mais qui reste partielle Haïti ; Hong Kong ; Indonésie ;
vue les spécificités de normalisation Iran ; Italie ; Jordanie ;
de chaque pays. Kazakhstan ; Kirghizie ; Liban ;
Lituanie ; Madagascar ; Maroc ;
Mexique ; Mozambique ;
Namibie ; Norvège ; Nouvelle-
Zélande ; Pays-Bas ; Philippines ;
Pologne ; Portugal ; Qatar ;
République démocratique du
Congo ; Roumanie ; Royaume-
Uni ; Russie ; Rwanda ;
Singapour ; Slovaquie ; Slovénie ;
Sri Lanka ; Suède ; Suisse ;
Tanzanie ; Thaïlande ; Tunisie ;
Turquie ; Ukraine ; Uruguay.
Stratégie de les pouvoirs publics et/ou les Bénin ; Burkina Faso ; Cameroun ; 16 pays
délégation de organismes professionnels du pays Centrafrique ; Comores; Congo
la ne jouent aucun rôle (ou jouent un Brazzaville; Côte d’Ivoire ;
normalisation faible rôle d’approbation), la Gabon ; Guinée ; Guinée
à d’autres mission de normalisation est confiée équatoriale ; Guinée-Bissau ;
organismes de à d’autres organismes de Mali ; Niger ; Sénégal ; Tchad ;
normalisation normalisation internationaux. Cette Togo.
internationaux stratégie répond généralement à des
objectifs économiques et politiques
et conduit à une certaine
harmonisation mais régionale.
Stratégie les pouvoirs publics et/ou Algérie ; Brésil ; Burundi ; 11 pays
d’auto- organismes professionnels de Canada ; Colombie ; Corée du
normalisation chaque pays produisent des normes Sud ; Inde ; Japon ; Malaisie ;
sans se référer aux IAS/IFRS, qui Mauritanie ; Pakistan.
leur sont propres ou qui sont
fortement inspirées d’autres
référentiels. Cette stratégie a permis
de produire des modèles comptables
diversifiés notamment le modèle
continental par opposition au
modèle anglo-saxon.
29
La culture et le recours aux IAS/IFRS
Modèle 1 Lang. Colo. Islam Chr. Sup. Prof. Big 4 EuAmNd Feur. CB
Lang. 1
Colo. 0.308 1
Islam -0.219 0.119 1
Chr. 0.135 -0.155 -0.863 1
Sup. 0.016 -0.71 -0.448 0.445 1
Prof. 0.324 0.049 -0.041 0.025 0.245 1
Big 4 0.079 0.144 -0.225 0.142 0.569 0.084 1
EuAmNd -0.154 -0.015 -0.405 0.478 0.63 0.134 0.4 1
Feur. -0.213 0.233 0.071 -0.043 0.173 -0.01 0.185 0.342 1
CB 0.213 0.368 -0.217 0.046 0.456 0.02 0.548 0.229 0.127 1
Modèle 2 Lang. Colo. Islam Chr. Sup. Prof. Big 4 EuAmNd Feur. CB
Lang. 1
Colo. 0.197 1
Islam -0.198 0.181 1
Chr. 0.194 -0.135 -0.858 1
Sup. -0.059 -0.21 -0.435 0.471 1
Prof. 0.33 -0.016 -0.064 0.067 0.243 1
Big 4 -0.124 -0.102 -0.13 0.092 0.432 -0.011 1
EuAmNd -0.22 -0.083 -0.432 0.551 0.561 0.116 0.231 1
Feur. -0.318 0.22 0.105 -0.008 0.218 -0.057 0.257 0.307 1
CB 0.052 0.283 -0.201 0.024 0.353 -0.077 0.37 0.11 0.169 1
Tableau 4 : Corrélations des variables
Modèle 1 Modèle 1
(religion Christianisme) (religion Islam)
Khi-deux 39.403%*** 39.522%***
-2log vraisemblance 77.874% 77.755%
R-deux de Nagelkerbe 47% 47.1%
Pourcentage correct 84.2% 83.2%
Modèle 2 Modèle 2
(religion Christianisme) (religion Islam)
Khi-deux 27.639%*** 24.955%***
-2log vraisemblance 41.147% 43.831%
R-deux de Nagelkerbe 51.5% 47.3%
Pourcentage correct 89.2% 86.5%
30