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étienne .Branquart, .sauf .: . .W . .ceulemans . .(p . .39 .en .haut) .; .h . .claessens .(p . .5,13) .; .p . .dubois .(gobemouche .en .couverture) .;
V . .fichefet .(papillons .p . .35 .et .45) .; .asbl .forêt .Wallonne .(p . .52, .59) .; .m . .hassler .(poirier .p . .75) .;
g . .Jadoul .(p . .51) .; .c . .König .(p . .39 .en .bas) .; .p . .moës .(p . .7, .57, .76, .77, .80) .; .J .-Y . .paquet .(p . .41 .en .bas) .;
p . .Verté .(p . .12 .en .bas) .; .Vilda .r . .Verlinde .(p . .77 .à .droite) .; .r . .Walleyn .(champignons .p . .45) .
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
Annexe 1 : classement des principales espèces ligneuses
d’Europe occidentale d’après leur potentiel biologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
Annexe 2 : espèces cibles pouvant être utilisée pour l’identification
d’îlots de conservation ou de réserves forestières en Wallonie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
Annexe 3 : repérér les arbres d’intérêt biologique et les arbres morts . . . . . . . . . . . . . 78
Annexe 4 : glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
Rouge-queue à front blanc Tableau 1 - De nombreuses espèces forestières de Wallonie ont subi un déclin marqué au cours du
dernier siècle et sont aujourd’hui fortement menacées.
Proportion
Nombre
d’espèces Exemples d’espèces éteintes
d’espèces
éteintes ou ou menacées
forestières
menacées
10
11
12
14
Les habitats clés sont des milieux forestiers qui peuvent être identifiés sur base d’au moins un des critères suivants : présence d’un habitat rare, d’une ou plu-
sieurs espèces cibles ou de stades de sénescence. Leur taille excède rarement quelques hectares.
Les forêts de ravins, caractérisées par un sol Le lichen pulmonaire Lobaria pulmonaria, une Vieux saules aux dimensions exceptionnelles
instable et très superficiel, constituent un espèce cible dont il ne subsiste que quelques (lac de Virelles).
exemple de formation édaphique (vallée de populations en Wallonie, est indicatrice de con-
l’Hermeton). tinuité forestière.
15
16
17
20
22
peuplements
Composition
Rareté des espèces ligneuses par de petites populations (voir tableau fait de leur vulnérabilité, leur présence au
En Wallonie, on dénombre au moins 3, classes de rareté 3 et 4). Celles-ci sont sein d’un peuplement augmente consi-
des
58 espèces ligneuses indigènes, capa- donc relativement vulnérables et méri- dérablement sa valeur biologique.
bles d’atteindre une taille de trois mètres tent d’être conservées par des mesures
de haut. Parmi celles-ci, 40 % sont très de gestion adéquates dans tous les peu- Diversité ligneuse
localisées et représentées seulement plements où elles se développent. Du au sein du peuplement
Structure
régimes
La diversité des espèces ligneuses pré-
sentes dans un peuplement constitue le
et
Figure 3 – Nombre d’espèces d’insectes phytophages (vert foncé) et de champignons mycorhiziens
troisième facteur intervenant dans l’éva-
(vert clair) associées aux ligneux indigènes et exotiques du Royaume-Uni. Une distinction est faite
Zones ouvertes,
luation de sa valeur biologique car elle
entre les espèces exotiques en provenance d’Europe (E), d’introduction souvent ancienne, et celles de
détermine sa capacité d’accueil vis-à-vis
interfaces
lisières et
provenance plus éloignée comme l’Amérique ou l’Asie (NE). D’après Kennedy et Southwood (1984) et
de la flore et de la faune. En outre, le mé-
Newton et Haigh (1998).
lange d’espèces ligneuses s’assortit sou-
vent d’effets synergiques très favorables
au développement de la biodiversité.
sénescents
Bois mort
et arbres
Intrinsèquement, les peuplements do-
minés par des essences à tempérament
héliophile (chênes, pins, mélèzes) s’assor-
tissent de conditions plus favorables au
protégées
développement d’essences d’accompa-
en forêt
gnement que ceux dominés par des es-
Aires
sences sciaphiles (charme, épicéa, hêtre).
Exemple : comparaison
Exploitation
de la valeur biologique globale
travaux
de différents types de peuplements
et
La moyenne des trois indices définis
ci-dessus permet de caractériser la VBG
de différents peuplements. Un exercice
forêt-giber
Équilibre
23
24
peuplements
Tableau 3 - Présentation des principales espèces ligneuses de Wallonie, incluant leur potentiel biologique, leur rareté à l’échelle régionale ainsi que leur tem-
Composition
pérament (caractère héliophile plus ou moins marqué). Chaque paramètre est quantifié le long de l’échelle suivante : (1) valeur faible, (2) valeur moyenne, (3)
valeur élevée et (4) valeur très élevée. Les astérisques se réfèrent à une information non disponible (valeur manquante). D’après Branquart et Dufrêne (2005).
des
29 Merisier (Prunus avium) 4 2 2
Tempérament
30 Néflier (Mespilus germanicus) * 3 3
biologique
héliophile
Potentiel
31 Nerprun purgatif (Rhamnus cathartica) * 3 3
Rareté
32 Noisetier, coudrier (Coryllus avellana) 1 1 2
Structure
régimes
33 Orme champêtre (Ulmus minor) 2 2 4
Espèces indigènes en wallonie 34 Orme des montagnes (Ulmus glabra) 2 2 2
et
1 Alisier torminal (Sorbus torminalis) 3 4 3 35 Orme lisse (Ulmus laevis) 2 4 2
2 Alouchier (Sorbus aria) 3 3 4 36 Peuplier noir (Populus nigra) 3 4 4
Zones ouvertes,
3 Aubépine épineuse (Crataegus laevigata) 2 2 3 37 Peuplier tremble (Populus tremula) 3 2 4
4 Aubépine monogyne (Crataegus monogyna) 2 1 3 38 Pin sylvestre (Pinus sylvestris) 3 - 4
interfaces
lisières et
5 Aulne glutineux (Alnus glutinosa) 3 1 4 39 Poirier commun (Pyrus pyraster) * 3 3
6 Bouleau pubescent (Betula pubescens) 4 2 4 40 Pommier sauvage (Malus sylvestris) 2 3 3
7 Bouleau verruqueux (Betula pendula) 4 1 4 41 Prunellier (Prunus spinosa) 4 1 3
8 Bourdaine (Frangula alnus) * 2 3 42 Saule à oreillettes (Salix aurita) 4 2 3
9 Buis (Buxus sempervirens) * 4 2 43 Saule à trois étamines (Salix triandra) 4 3 4
sénescents
10 Camérisier (Lonicera xylosteum) * 4 3 44 Saule blanc (Salix alba) 4 2 4
Bois mort
et arbres
11 Cerisier à grappes (Prunus padus) 4 3 2 45 Saule cassant (Salix fragilis) 4 2 4
12 Cerisier de Ste-Lucie (Prunus mahaleb) 4 4 4 46 Saule cendré (Salix cinerea) 4 2 4
13 Charme (Carpinus betulus) 1 1 1 47 Saule des vanniers (Salix viminalis) 4 2 4
14 Chêne pédonculé (Quercus robur) 4 1 4 48 Saule marsault (Salix caprea) 4 1 4
15 Chêne pubescent (Quercus pubescens) 4 4 4 49 Saule pourpre (Salix purpurea) 4 3 4
16 Chêne sessile (Quercus petraea) 4 1 2 50 Saule roux (Salix atrocinerea) 4 4 4
protégées
51 Sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia) 3 1 3
en forêt
17 Cornouiller mâle (Cornus mas) * 3 3
Aires
18 Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea) * 1 3 52 Sureau à grappes (Sambucus racemosa) * 2 3
19 Épine-vinette (Berberis vulgaris) * 4 3 53 Sureau noir (Sambucus nigra) * 1 3
20 Érable champêtre (Acer campestre) 3 2 3 54 Tilleul à grandes feuilles (Tilia platyphyllos) 2 3 2
21 Érable plane (Acer platanoides) 3 2 2 55 Tilleul à petites feuilles (Tilia cordata) 2 3 2
56 Troène (Ligustrum vulgare) * 2 3
Exploitation
22 Érable sycomore (Acer pseudoplatanus) 3 1 2
23 Frêne commun (Fraxinus excelsior) 3 1 3 57 Viorne mancienne (Viburnum lantana) * 3 3
travaux
24 Fusain d’Europe (Euonymus europaeus) * 2 3 58 Viorne obier (Viburnum opulus) * 1 3
et
25 Genévrier commun (Juniperus communis) * 3 4 Quelques espèces européennes non indigènes en Wallonie
26 Hêtre (Fagus sylvatica) 4 1 1 Sapin pectiné (Abies alba) 1 - 2
27 Houx (Ilex aquifolium) * 2 2 Mélèze d’Europe (Larix decidua) 1 - 4
28 If commun (Taxus baccata) * 4 2
forêt-giber
Épicéa commun (Picea abies) 2 - 2
Équilibre
25
26
peuplements
composition
dire .non .reprises .dans .la .liste .des .essen- chaque .fois .que .des .essences .exotiques . lorsqu’elles . sont . présentes, . les . espè-
ces .indigènes .de .Wallonie) .ne .pourront . (exemple . : . résineux, . peupliers . hybri- ces .ligneuses .rares .comme .les .alisiers, .
des
être .réalisés .que .sur .des .surfaces .réduites . des…), . préalablement . installées . dans . le . genévrier, . les . ormes . ou . les . pom-
et .uniquement .à .partir .de .formations .de . les . conditions . défi .nies . au . précédent . mier .et .poirier .sauvages .
substitution . . elles .devront .toujours .faire . paragraphe, . arrivent . en . âge . d’être . ex-
structure
régimes
l’objet .d’une .autorisation .écrite .du .direc- ploitées, . la . restauration . des . formations . A5. Mode de régénération
teur .de .centre . .un .mélange .avec .des .es- semi-naturelles .sera .favorisée .autant .que . la . régénération . naturelle . des . es-
et
sences .indigènes .sera .alors .recommandé . possible . par . le . contrôle . des . semis . et . le . sences . indigènes . doit . être . favorisée .
sur .les .surfaces .à .transformer .(minimum . rétablissement . des . conditions . d’hydro- autant . que . possible, . en . particulier .
Zones .ouvertes,
20 .% .de .la .surface .de .plantation .occupés . morphie .originelles . dans . les . forêts . semi-naturelles . . dans .
interfaces
lisières .et .
par .des .espèces .indigènes, .à .répartir .sur . ce . type . de . forêt, . quand . le . recours . à .
toute .la .surface) . A4. Essences d’accompagnement la . régénération . artifi .cielle . est . décidé, .
le . développement . d’essences . com- des . plants . d’origine . génétique . certi-
A3. Peuplements des sols pagnes . telles . que . bouleaux, . érables, . fi .ée .issus .de .la .même .région .de .pro-
sénescents
hydromorphes et alluviaux saules, . sorbier . ou . peuplier . tremble . venance . seront . utilisés . dans . la . me-
Bois .mort
et .arbres .
la . plantation . de . résineux . est . interdite . sera . favorisé . dans . chaque . type . de . sure .du .possible .
sur .des .sols .tourbeux .( V), .paratourbeux . peuplement . . une . diversité . ligneuse .
(v) . et . hydromorphes . à . nappe . perma- accrue . sera . recherchée . au . travers . de . A6. afi .n . de . limiter . les . risques . d’intro-
nente .(classes .de .drainage .e, .f .et .g .de . plantations . à . large . écartement, . de . la . gression . des . variétés . ligneuses . exo-
la . carte . des . sols) . . elle . est . également . pratique .d’éclaircies .fortes, .de .dégage- tiques . ou . « .domestiquées .» . avec . les .
protégées
en .forêt
proscrite .sur .une .largeur .de .12 .mètres . ments . sélectifs . ou . de . trouées . de . taille . espèces .sauvages .auxquelles .elles .sont .
aires .
de . part . et . d’autre . de . tout . cours . d’eau . suffi
. .sante .(20 .à .50 .ares) . .dans .le .même . apparentées, . on . ne . plantera . pas . de .
à . écoulement . permanent . identifi .é . sur . esprit, .les .petites .trouées .de .moins .de . peupliers . hybrides . ou . exotiques . ni . de .
les .cartes .de .l’Ign .(1/10 .000e) . .cette .dis- 50 .ares, .provoquées .par .des .chablis .ou . cerisiers, . pommiers . et . poiriers . domes-
exploitation
tance .est .portée .à .25 .mètres .sur .les .sols . une . mortalité . ponctuelle . des . jeunes . tiques .dans .et .à .proximité .des .sites .qui .
travaux
alluviaux . (développement . de . profi .l . p) . arbres .après .plantation, .ne .doivent .pas . abritent .les .populations .d’espèces .sau-
et
et . sur . les . sols . hydromorphes . à . nappe . être . systématiquement . replantées . . on . vages .visées .
temporaire .(classes .de .drainage .h .et .i) . veillera . particulièrement . à . maintenir, .
forêt-giber
équilibre
27
28
30
peuplements
composition
lières .(locustelle .tachetée, .traquet .pâtre) .
mesures de gestion B3. Hêtraies
et . aux . futaies . irrégulières . à . gros . bois .
les .hêtraies .doivent .tendre .vers .une .fu-
des
(gobe-mouche . noir, . pic . cendré, . sittelle .
B1. Taillis et taillis-sous-futaie taie .irrégulière .mélangée .régénérée .na-
torchepot) .
ces . régimes . doivent . être . maintenus . et . turellement . . pour . atteindre . les . objectifs .
développés .localement .(secteur .à .voca- de .diversifi .cation .(au .moins .10 .% .d’autres .
toutefois, . ce . sont . les . futaies . irréguliè-
feuillus .indigènes, .en .particulier .le .chêne .
structure
tion .de .conservation .sylvicole) . .le .régime .
régimes
res . à . dimensions . d’exploitabilité . élevées .
du . taillis . reste . intéressant . sur . les . sols . sessile), .des .éclaircies .par .le .haut, .des .dé-
qui . présentent . les . structures . les . plus .
et
marginaux . compte . tenu . de . l’absence . gagements . sélectifs . et/ou . des . trouées .
complexes . et . les . plus . proches . des . sys-
d’investissements .et .de .la .possibilité .de . de .régénération .de .0,5 .à .1 .ha .seront .réa-
Zones .ouvertes,
tèmes . naturels . ainsi . que . la . plus . forte .
certains . débouchés . (bois . de . chauff .age, . lisés .dans .les .peuplements .de .hêtre . .une .
biodiversité . .outre .ces .caractéristiques, .ces .
interfaces
lisières .et .
bois .énergie, .etc .) . sylviculture .par .pied .d’arbre .pourra .aussi .
peuplements .présentent .également .une .
être . appliquée . pour . atteindre . l’objectif .
série .d’avantages .non .négligeables .pour .
d’un .point .de .vue .biologique, .ces .régimes . d’irrégularisation .des .peuplements .
la .stabilité .et .la .qualité .des .peuplements . .
sont .surtout .intéressants .parce .qu’ils .per-
Ils . sont . en . eff .et . nantis . d’une . meilleure .
mettent .(1) .la .formation .de .stades .ouverts . B4. Plantations résineuses
sénescents
résistance . aux . insectes . ravageurs . et . aux .
Bois .mort
et .arbres .
faisant .suite .à .l’exploitation .du .taillis .(fl .ore . dans .les .peuplements .résineux .réguliers .
agents .pathogènes .ainsi .qu’aux .accidents .
et .entomofaune .héliophiles) .et .(2) .la .for- à .bonne .stabilité, .on .conseillera .de .favo-
climatiques .(vent, .dégâts .de .gel, .etc .) . .en-
mation .de .zones .buissonneuses .très .den- riser . une . sylviculture . irrégulière . et . mé-
fi .n, . le . développement . d’un . sous-étage .
ses .(gélinotte) . . ces .habitats .devront .être . langée, .avec .comme .corollaire .la .réduc-
arbustif .permet .d’améliorer .la .qualité .des .
restaurés .localement .en .fonction .de .plans . tion . des . investissements . : . prélèvement .
protégées
fûts . du . peuplement . dominant . dans . la .
en .forêt
d’action .spécifi .ques .et .des .arrêtés .de .dé- d’arbres .de .diamètre .cible, .régénération .
aires .
mesure .où .il .favorise .l’élagage .naturel .
signation .natura .2000 .(zones .[1] .et .[2]) . naturelle . sous . le . couvert, . régénération .
en . mélange . des . espèces . feuillues . pré-
pour .maximiser .la .biodiversité, .il .apparaît .
B2. Chênaies sentes, .au .besoin, .plantations .de .cellules .
donc . opportun . (1) . d’adopter . des . régi-
exploitation
la .régénération .naturelle .ou .artifi .cielle .des . de .feuillus .ou .d’autres .essences .résineu-
mes . sylvicoles . variés . à . l’échelle . du . pay-
travaux
chênes .indigènes .doit .être .favorisée .au .tra- ses .en .sous-étage .
sage .et .des .cantonnements .forestiers .et .
vers . de . techniques . sylvicoles . adéquates . .
et
(2) .d’améliorer .les .caractéristiques .struc-
autant . que . possible, . elles . seront . traitées .
turales . en . développant . davantage . les .
en .futaie .claire .ou .en .taillis-sous-futaie .
peuplements .irréguliers .
forêt-giber
équilibre
31
32
34
peuplements
Composition
des
Structure
régimes
et
Zones ouvertes,
interfaces
lisières et
sénescents
Bois mort
et arbres
En bordure des peuplements bien éclaircis, L’élargissement des layons forestiers associé
quelques mètres suffisent parfois à permet- à de fortes intensités d’éclaircies dans les
tre le développement d’un ourlet herbacé peuplements limitrophes permet le déve-
protégées
bien fleuri et d’un cordon de buissons. loppement de lisères étagées à l’intérieur des
en forêt
Aires
massifs forestiers.
Exploitation
ment étagées. Ces interfaces méritent espèces héliophiles.
pour un grand nombre d’espèces forestières,
travaux
d’être gérés de manière plus extensive,
au rang desquelles figurent des insectes flori-
afin de restaurer des transitions plus
et
coles comme les papillons (tabac d’Espagne,
progressives entre les zones ouvertes et
Argynnis paphia) ou les syrphes (Syrphus sp.).
les peuplements proprement dits et de
forêt-giber
Équilibre
35
36
Contexte et motivation Figure 7 – Probabilité de développement des cavités en fonction de la taille de l’arbre. Au delà de
Les arbres sur-âgés, les arbres dépéris- 300 centimètres de tour, un arbre sur trois est porteur de cavités. D’après Dufour (2003).
sants et le bois mort constituent autant
de micro-habitats remarquables aux-
quels sont liés près du quart des espè-
ces forestières. Ensemble, ces organis-
mes forment ce qu’il convient d’appeler
le complexe saproxylique. Ils relèvent
de nombreux groupes taxonomiques,
parmi lesquels figurent les lichens, les
champignons, les mousses, les insectes,
les mille-pattes, les mollusques, les crus-
tacés, les oiseaux et les mammifères.
38
peuplements
Composition
maintien de la capacité de production 40 % des organismes saproxyliques citons la rétention de bois mort, le main-
des sols forestiers. sont aujourd’hui gravement menacés tien d’arbres à cavités et l’allongement
des
à l’échelle de l’Europe tandis que les si- des révolutions.
Les pics et les champignons lignivores tes hébergeant des cortèges complets
constituent des groupes biologiques d’espèces saproxyliques sont devenus
particulièrement importants au sein du très rares.
Structure
régimes
complexe saproxylique. En creusant des
cavités dans les arbres, ils créent autant Comme ailleurs en Europe, le bois
et
de micro-habitats recherchés par les or- mort et les arbres à cavités sont peu
Zones ouvertes,
ganismes cavicoles. Une étude récente représentés dans la forêt wallonne. On
réalisée dans les chênaies et les hêtraies compte aujourd’hui seulement 3 arbres
interfaces
lisières et
de Wallonie a montré que les cavités de morts sur pied et 2 arbres morts cou-
pics se rencontrent préférentiellement chés de grosse dimension (diamètre >
dans les chandelles ainsi que dans les ar- 40 cm) par 10 hectares de peuplement
bres morts sur pied tandis que les autres feuillu âgé (données : IPRFW). Le nom-
sénescents
types de cavités se forment préférentiel- bre d’arbres à cavités est également
Bois mort
et arbres
lement dans le tronc et les branches in- très limité et excède rarement quelques
férieures du houppier des arbres vivants ; individus à l’hectare. En conséquence,
toutes se trouvent préférentiellement les volumes réduits de bois mort et la
dans des arbres de diamètre important faible densité d’arbres à cavités limite à
protégées
(figure 7). la fois la diversité et la densité d’orga-
en forêt
nismes du complexe saproxylique de
Aires
Les assemblages d’espèces saproxyli- nos forêts.
ques sont très appauvris dans les forêts
de production car les arbres sont ex- Il est toutefois possible de mettre en œu-
Exploitation
Les cavités que les pics creusent dans les ar-
ploités bien en deçà de leur longévité vre toute une série de mesures de ges-
travaux
bres pour nicher profitent par la suite à de
maximale et le bois mort de grande tion pour favoriser le développement
et
nombreuses espèces d’insectes, d’oiseaux et
dimension y est presque systémati- des organismes saproxyliques et d’amé-
de chauve-souris.
quement éliminé. De ce fait, plus de liorer leur statut précaire. Parmi celles-ci,
forêt-giber
Équilibre
39
Face aux conséquences économiques désas- 2. Les ravageurs du bois attaquer des arbres sains lorsqu’ils rencontrent
treuses qui peuvent résulter de la prolifération sont inféodés aux seuls arbres vivants des conditions favorables à leur pullulation
de certaines populations d’insectes ravageurs Les insectes xylophages se nourrissent de tissus (chablis, p.ex.). Dans ce cas, des coupes sani-
du bois, il est légitime de se demander si le vivants de l’arbre. Du fait de leurs préférences taires visant à éliminer rapidement les arbres
maintien de bois mort et/ou de vieux arbres alimentaires et de leur cycle de développe- infestés peuvent constituer un moyen de lutte
en forêt est susceptible de favoriser le déve- ment court, on ne les retrouve plus sur les ar- efficace pour endiguer le développement de
loppement de ces organismes et de constituer bres morts proprement dits. Ils laissent alors ces insectes.
un risque vis-à-vis des arbres sains des peuple- la place au complexe saproxylique spécialisé
ments limitrophes (contagion). Une analyse de dans l’exploitation de tissus morts (voir supra) Pour en savoir plus, lire Huart et al. (2003) et
l’écologie des insectes forestiers apporte des ; celui-ci compte des milliers d’espèces toutes Nageleisen (2003).
éléments de réponse à ces questions. incapables de coloniser des arbres vivants. De
ce fait, les arbres morts depuis plus d’un an,
1. Peu d’insectes forestiers reconnaissables à leur écorce déhiscente, ne
peuvent être qualifiés de ravageurs constituent pas un substrat favorable aux ra-
Par ravageur du bois, on entend tout insecte vageurs et ne présentent donc aucun danger
xylophage susceptible de causer un préjudice pour la forêt.
économique important en se nourrissant aux
dépens des tissus d’arbres vivants ou dépéris- 3. Les ravageurs du bois sont principalement
sants. En réalité, peu d’insectes sont capables des parasites de faiblesse
de produire ce type de préjudice car le système La plupart des xylophages sont incapables de
de défense des arbres vivants vis-à-vis des passer outre les défenses des arbres bien vigou-
agressions extérieures est d’une très grande reux ; ce sont des parasites de faiblesse qui s’at-
efficacité. Au nombre de quelques dizaines taquent préférentiellement aux arbres affaiblis
d’espèces seulement, les insectes ravageurs par des lésions corticales importantes, des stress
du bois appartiennent surtout à l’ordre des co- climatiques, etc. Seuls font exceptions quelques
léoptères (buprestes, charançons, longicornes ravageurs des résineux – essentiellement des
et scolytes). scolytes – qui peuvent devenir plus agressifs et
40
peuplements
composition
en . dépit . des . nombreux . dégâts . produits .
mesures de gestion
lors . de . la . crise . du . hêtre, . le . scolyte . incriminé, .
des
Trypodendron domesticum, . est . un . parasite . de .
D1. Arbres morts
faiblesse . peu . agressif . ou . « .conta .gieux .», . inca-
les . volumes . moyens . de . bois . mort .
pable .d’attaquer .des .hêtres .vigoureux . .Il .ne .se .
doivent . être . augmentés . dans . toutes .
structure
développe .que .dans .les .arbres .préalablement .
régimes
les .formations .forestières, .par .le .main-
touchés . par . un . stress . climatique . important .
tien . accrû . d’arbres . morts . résultant .
et
(lésions . corticales . produites . par . le . gel . et/ou .
d’un .processus .de .mortalité .naturelle .
engorgement .du .système .racinaire) . .une .pro-
à .caractère .non .contagieux . .
Zones .ouvertes,
lifération .de .scolytes .de .l’ampleur .de .celle .que .
interfaces
lisières .et .
nous .avons .connue .récemment .dans .nos .hê-
dans .les .peuplements .feuillus, .sauf .ex-
traies . présente . donc . un . caractère . tout . à . fait .
ception .éventuelle .pour .les .bois .à .forte .
exceptionnel .
valeur .économique .unitaire, .les .arbres .
chablis .dispersés .dans .la .coupe .(morts .
sénescents
sur . pied, . foudroyés, . déracinés, . cassés .
Bois .mort
et .arbres .
en .revanche, .certains .insectes .xylophages .des .
par . le . vent . ou . porteurs . de . champi-
résineux .(Ips typographus) .sont .beaucoup .plus .
gnons) .ne .seront .plus .délivrés .jusqu’à .
agressifs . et . peuvent . provoquer . des . dégâts .
atteindre .une .moyenne .de .minimum .
importants .sur .des .arbres .vigoureux .quand .ils .
deux .gros .bois .morts .couchés .ou .sur .
se .mettent .à .proliférer . .des .vagues .de .prolifé-
protégées
pied . par . hectare . (diamètre . > . 40 . cm) . .
en .forêt
ration . sont . régulièrement . signalées . dans . les .
autant .que .possible, .les .houppiers .iso-
aires .
peuplements . équiennes . mono-spécifi .ques . ; .
lés .ne .seront .plus .débités .et .exportés .
elles .font .souvent .suite .à .des .dégâts .de .tem-
de . la . forêt . . les . alentours . immédiats .
pête .ou .à .des .étés .particulièrement .chauds .et .
des . routes . et . chemins . devront . néan-
exploitation
secs . .Il .convient .d’essayer .d’endiguer .les .popu-
moins .être .sécurisés .
travaux
lations .de .ces .insectes .par .la .pratique .de .cou-
pes .sanitaires .et .de .piégeages .sélectifs .
et
ces . arbres . seront . réservés . et . feront .
l’objet . d’un . marquage . spécifi .que .
forêt-giber
équilibre
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42
44
peuplements
Composition
Les cordons alluviaux et les forêts marécageuses consti-
tuent des habitats clés à très haute valeur biologique ; ils
des
font souvent l’objet de floraisons vernales spectaculaires
(ici, anémone fausse renoncule Anemone ranunculoides).
Ces habitats doivent être préservés par la création d’îlots
Structure
de conservation ou par l’adoption de pratiques de récolte
régimes
douces et respectueuses des sols.
et
Zones ouvertes,
interfaces
lisières et
Hêtraie à millet dans la réserve forestière intégrale de Kersse-
laerspleyn (Groenendael). Établie en 1983 sur une surface
d’une vingtaine d’hectares, la zone noyau de la réserve est
caractérisée par des volumes de bois mort très importants
(140 m3/ha). Près de 200 espèces de champignons lignico-
sénescents
Bois mort
et arbres
les se développent sur les arbres morts et sénescents de
la réserve, parmi lesquelles figurent des taxa extrêmement
rares et menacés, comme la plutée brun d’ombre Pluteus
umbrosus.
protégées
Parce qu’ils provoquent une mise en lumière du sol à une
en forêt
Aires
fréquence assez élevée, les régimes de taillis et de taillis-
sous-futaie permettent le développement d’une flore fo-
restière héliophile, à laquelle sont inféodés de nombreux
insectes comme le damier athalie Mellicta athalia. Ces ré-
Exploitation
gimes méritent d’être maintenus, notamment par le biais
travaux
de réserves forestières dirigées dans lesquelles la taille et la
et
fréquence des coupes sont ajustées aux exigences écologi-
ques des espèces sensibles qui s’y développent.
forêt-giber
Équilibre
45
tableau .5 .– .récapitulatif .des .principales .caractéristiques .des .trois .grands .types .d’aires .protégées .à .mettre .en .place .en .forêt .wallonne .
Ilots .de .conservation 0,1-10 .ha objectif .prioritaire .« .réserve .intégrale .» habitats .clés .(voir .pages .15-16)
dans .les .aménagements et .zones .diffi
. .cilement .exploitables
réserves .intégrales > .10 .ha objectif .prioritaire .« .réserve .intégrale .» .dans .les .amé- formations .forestières .dominantes .de .Wallonie .et . .
nagements .+ .statut .de .réserve .forestière .ou .naturelle complexes .d’habitats .clés
réserves .dirigées > .10 .ha objectif .prioritaire .de .conservation .dans .les .aménage- taillis, .taillis-sous-futaie, .futaies .jardinées .à .longue .
ments .+ .statut .de .réserve .forestière .ou .naturelle révolution, .forêts .pâturées .et .zones .tampons .autour .
des .zones .de .conservation .intégrale
46
peuplements
composition
dominantes . les . plus . représentati- la .nature .: .réserve .naturelle .dirigée .ou .
ves . de . Wallonie, . au . sein . de . chaque . réserve .forestière .(objectif .prioritaire .de .
des
grande . région . biogéographique . conservation) . .
(voir .tableau .2) .et .(2) .des .complexes .
d’habitats . clés . qui . se . développent . le .bois .mort .produit .dans .ces .zones .ne .
structure
le . long . des . vallées . encaissées . . ces . pourra .pas .être .exporté .; .l’exploitation .
régimes
aires . protégées . doivent . idéalement . d’arbres . vivants . pourra . être . envisagée .
et
couvrir . chacune . plusieurs . dizaines . à .condition .de .ne .pas .nuire .aux .objec-
d’hectares . afi .n . de . permettre . l’ex- tifs .de .conservation .préconisés .dans .le .
Zones .ouvertes,
pression .des .dynamiques .naturelles . . plan .de .gestion .
interfaces
lisières .et .
elles .seront .progressivement .dotées .
d’un . statut . légal . de . protection . sur . À . terme, . ces . réserves . devront . couvrir .
base .de .la .loi .de .conservation .de .la . environ .5 .000 .ha .au .sein .des .forêts .pu-
nature .(réserve .forestière .ou .réserve . bliques .
naturelle .intégrales) .
sénescents
Bois .mort
et .arbres .
E2. Réserves dirigées.
des . réserves . dirigées . seront . établies .
afi .n . de . maintenir . des . formes . d’exploi-
tation . particulières . de . la . forêt . comme .
protégées
en .forêt
des .taillis, .des .taillis-sous-futaie, .des .fu-
aires .
taies .jardinées .à .longue .révolution, .des .
forêts . pâturées . (prés-bois), . etc . . toutes .
seront .dotées .d’un .plan .de .gestion .éla-
exploitation
boré . sur . base . de . la . conservation . des .
travaux
espèces .cibles .qui .s’y .développent .(voir .
et
annexe .2) .et .d’un .statut .de .protection .
fort .au .sens .de .la .loi .de .conservation .de .
forêt-giber
équilibre
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peuplements
composition
sauf . pour . le . contrôle . de . la . fougère . (mise .en .place .d’un .« .périmètre .de .sé- elle .favorise .en .eff .et .le .lessivage .des .élé-
aigle . .dans .les .zones .occupées .par .des . curité .») . ments . minéraux . et . appauvrit . le . sol . fo-
des
espèces .sensibles .(engoulevent…), .la . restier .(voir .art . . 44 .du .code .forestier .et .
date .du .début .des .dégagements .est . F2. Traitement des rémanents art . .24 .de .l’agW .du .27 .mai .2009) .
reportée .au .1er .août .; après les mises à blanc
structure
• . de . prendre . des . mesures . locales . lors . pour .éviter .tout .appauvrissement .du .sol, . autant . que . possible, . les . nouvelles .
régimes
de .travaux .forestiers .et .d’exploitation . les .rémanents .d’exploitation .ne .seront .pas . plantations . seront . réalisées . dans . les .
et
pour . protéger . les . zones . de . nidifi .ca- exportés .du .parterre .de .la .coupe . .sauf .dé- branches, . spécialement . dans . les . plan-
tion . d’espèces . sensibles . (cigogne . rogation .pour .des .motifs .de .conservation . tations . à . large . écartement, . ou . après .
Zones .ouvertes,
noire, . héron . cendré, . grand . corbeau, . de .la .nature .ou .pour .des .raisons .sanitaires, . traitement . localisé . des . rémanents . par .
interfaces
lisières .et .
rapaces, . etc .) . entre . février . et . août . l’incinération .des .rémanents .est .proscrite .; . andainage .ou .broyage .
sénescents
Bois .mort
et .arbres .
d’oiseaux .rares, .menacées .ou .protégées .par .la .loi .comme .la . ches . trop . importants . suite . au . travail .
cigogne .noire, .le .héron .cendré, .le .grand .corbeau, .les .rapa- des .ébrancheuses .et .les .plages .de .se-
ces, .ou .la .plupart .des .espèces .de .pics, .doivent .faire .l’objet . mis .naturels .non .utilisables .
de . mesures . de . protection . individuelle, . en . particulier . en .
période . de . couvaison . et . d’élevage . des . jeunes . (de . février . F3. Travaux de dégagement
protégées
en .forêt
à . août) . . les . nids . de . cigogne . noire . (photo) . sont . occupés . on .veillera .à .maintenir .la .végétation .ad-
aires .
dès .le .retour .de .migration .(mois .de .févier) .; .à .cette .époque, . ventice .qui .ne .concurrence .pas .directe-
les .cigognes .sont .extrêmement .farouches .et .le .succès .de . ment .la .croissance .des .jeunes .plants .lors .
la . nidifi .cation . peut . être . compromis . par . le . dérangement, . de . la . plantation, . des . dégagements . et .
exploitation
en .particulier .par .des .coupes .qui .auraient .lieu .à .proximité . des .éclaircies .; .les .dégagements .localisés .
travaux
du .nid . ou . le . gyrobroyage . par . bande, . souvent .
et
moins .chers, .sont .à .recommander . .on .re-
tiendra .que .la .végétation .adventice .per-
forêt-giber
équilibre
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52
peuplements
composition
tout . dépôt . à . moins . de . 6 . mètres . des . ag/2005/02/08), .un .permis .d’urbanisme . évitera . de . les . utiliser . pour . les . voiries .
berges .d’un .ruisseau .est .proscrit . est .requis .pour .la .création .des .nouvelles . en .forêt . .
des
voiries .qui .modifi .ent .le .relief .du .sol .fores-
en .outre, .on .veillera .particulièrement .à . tier . ainsi . que . pour . la . création . de . toute . lors . de . la . conception . de . la . voirie, . il .
évacuer . les . rémanents . des . abords . de . nouvelle . voirie . avec . revêtement . hydro- est . interdit . de . combler . des . mares . ou .
structure
ruisseaux . carboné . autres .zones .humides .
régimes
et
F6. Aires de dépôt de bois les . voiries . empierrées . seront . toujours .
un . nombre . suffi . .sant . d’aires . de . dépôt . privilégiées .par .rapport .aux .revêtements .
Zones .ouvertes,
doivent .être .installées .en .forêt . .celles-ci . hydrocarbonés . ; . ces . derniers . ne . pour-
interfaces
lisières .et .
ne .nécessitent .pas .nécessairement .un . ront .être .prévus .que .dans .les .fortes .pen-
empierrement . . elles .pourront .être .pré- tes .(> .7 .%) .
vues .en .laissant .un .espace .non .boisé .le .
long .des .voiries .forestières, .par .exemple . dans . le . cas . des . voiries . empierrées, . on .
lors .de .l’application .de .la .mesure .« .lisiè- utilisera . prioritairement . des . matériaux .
sénescents
Bois .mort
et .arbres .
res .internes .» .(c3) . . ces .aires .rempliront . provenant .des .carrières .de .la .région .na-
ainsi .d’autres .fonctions, .permettant .un . turelle .concernée . . .
meilleur . ensoleillement . de . la . voirie . et .
de . ses . abords . avec . des . eff .ets . bénéfi .- conformément . à . la . législation . sur . les .
ques . en . matière . de . nature . . Il . faudra . déchets, . il . est . interdit . d’épandre . des .
protégées
en .forêt
veiller .à .ne .pas .installer .ces .aires .de .dé- déchets . de . construction . (briquaillons, .
aires .
pôt . dans . des . milieux . biologiquement . produits . d’excavation, . asphalte, . débris .
sensibles .(milieux .humides, .etc .) . de . tuyaux…) . pour . la . stabilisation . des .
chemins . forestiers . et . des . coupe-feux, .
fauchés . tardivement, . les . bords . de . routes .
exploitation
F7. Empierrement et construction à . l’exception . des . matériaux . qui . ont .
forestières . constituent . des . zones . fl .eu-
travaux
de nouvelles voiries transité . par . un . centre . de . tri . . sachant .
ries . très . attractives . pour . les . insectes . et . la .
et
comme . détaillé . dans . la . dépêche . que . ces . déchets . sont . une . source . d’in-
grande .faune .
du . 28/02/05 . (cd990/dnf/drf/eg/ troduction .d’espèces .envahissantes, .on .
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équilibre
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peuplements
composition
menter .la .capacité .alimentaire .de .l’éco- les .ouvertures .en .forêt .et .les .
système . vis-à-vis . des . grands . ongulés . . lisières . progressives . consti-
des
ces . interventions . mènent . en . eff .et . à . la . tuent . autant . de . gagnages .
création .d’autant .de .zones .de .gagnages . naturels . très . fréquentés . par .
herbeux .ou .de .brout .hautement .recher- les .grands .herbivores .
chées .par .le .gibier .
structure
régimes
des . essences . compagnes . telles . que . les .
et
saules, . les . sorbiers, . le . tremble, . l’aubé-
Zones .ouvertes,
pine .ou .le .bouleau .pubescent .sont .très .
fortement .appétentes .pour .les .cervidés . .
interfaces
lisières .et .
toutes . celles-ci . présentent . également .
un . grand . intérêt . pour . la . biodiversité . : .
© .p . .moës
elles . hébergent . des . cortèges . d’espèces .
associées .extrêmement .riches .et .diversi-
sénescents
fi .és .(voir .annexe .1) . . À .titre .d’exemple, .le .
Bois .mort
et .arbres .
mesures de gestion G2. Zones de gagnage
saule .marsault .et .le .tremble .constituent . on . favorisera . le . développement . de .
les . plantes-hôtes . quasi . exclusives . pour . G1. Charge en gibier zones .de .gagnages .naturels .(fonds .de .
les .chenilles .de .plusieurs .espèces .de .pa- on .veillera .à .contrôler .la .charge .en .gibier . vallée, . trouées, . lisières . progressives, .
pillons .de .jour .aujourd’hui .très .menacées . ou .à .limiter .leur .impact .pour .permettre . coupes . de . taillis, . sous-bois, . bords . de .
protégées
sur .le .territoire .wallon .(mars .changeants . un . recrû . spontané . de . la . végétation . li- chemins, .etc .) .
en .forêt
aires .
et .grand .sylvain) . gneuse . .cet .objectif .sera .atteint .prioritai-
rement .par .l’adoption .de .plans .de .tirs .et, . aucun . gagnage . artifi .ciel . (travail . du .
dans .cette .optique, .on .favorisera .autant . secondairement, .par .des .mesures .visant . sol, . semis, . herbicide, . engrais, . amen-
que .possible .toutes .les .zones .de .gagnage . à .faciliter .le .tir . . dans .le .cas .du .chevreuil . dement…) .ne .sera .installé .à .moins .de .
exploitation
naturel .au .sein .des .massifs .forestiers .plu- et .du .sanglier, .on .fera .usage .des .possi- 25 .mètres . d’un . cours . d’eau, . dans . et . à .
travaux
tôt .que .de .mettre .en .place .des .cultures . bilités .off .ertes .par .les .clauses .du .cahier . moins .de .25 .mètres .d’un .fond .de .vallée .
et
et .prairies .à .gibier .qui, .par .l’apport .d’in- des .charges . . si .nécessaire, .on .clôturera . ou . d’un . habitat . ouvert . d’intérêt . com-
trants .chimiques, .peuvent .perturber .du- les .zones .à .régénérer . munautaire .(landes, .prés .maigres, .etc .) .
rablement .l’écosystème .forestier .
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D1 Arbres morts 1 Maintien de tous les arbres morts. 2+3 Houppiers isolés à ne pas débiter et à main-
2+3 Peuplements feuillus – Les arbres chablis de tenir en forêt.
diamètre supérieur à 40 cm dispersés dans 3 Peuplements résineux – Maintien de quilles
la coupe doivent être maintenus jusqu’à d’arbres cassés et d’arbres desséchés, y
concurrence de 2 gros bois par hectare (sauf compris dans les mises à blanc.
forte valeur économique unitaire).
2 Peuplements résineux – Les quilles d’arbres
cassés et les arbres desséchés doivent être
maintenus, y compris dans les mises à blanc.
D2 Arbres d’intérêt biologique (IB) 1+2+3 Au moins un arbre IB (arbre de dimensions
exceptionnelles, arbres à cavités, etc.) à ré-
server par deux hectares et par rotation.
D3 Dimensions d’exploitabilité (1+) 2 Applications de dimensions d’exploitabilité
élevées dans les peuplements feuillus (au
moins 220-240 cm pour le hêtre et 240-
300 cm pour le chêne).
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G1 Contrôle charge en gibier 1+2+3 Contrôle strict de la charge en gibier jusqu’à 1+2+3 Favoriser les aires naturelles de gagnage par
atteindre un seuil permettant le recrû spon- rapport aux gagnages artificiels.
tané de la végétation ligneuse.
G2 Gagnages 1 Pas d’installation ni d’entretien de gagnages
artificiels.
2 Pas d’installation ni d’entretien de gagnages
artificiels dans ou à moins de 25 mètres d’un
habitat ouvert d’intérêt communautaire.
L’installation de gagnage dans les habitats
forestiers d’intérêt communautaire est sou-
mise à un permis d’urbanisme et à un avis
du directeur de centre.
1+2+3 Pas d’installation ni d’entretien de gagnages
artificiels à moins de 25 mètres d’un cours
d’eau.
G3 Nourrissage dissuasif 1 Pas de nourrissage dissuasif du sanglier.
2 Pas de nourrissage dissuasif du sanglier
dans les habitats d’intérêt communautaire,
ni dans les habitats d’espèces Natura 2000
nichant au sol.
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Les espèces protégées en vertu du Décret du Conseil Régional Wallon relatif à la con-
servation des sites Natura 2000 et de la faune et de la flore sauvages (6 décembre 2001)
sont identifiées par un chiffre : 1 pour les espèces d’intérêt communautaire figurant à
l’annexe I de la Directives 79/409/CEE ou à l’annexe II de la Directive 92/43/CEE et 2 pour
les espèces bénéficiant d’un autre statut de protection.
Poirier sauvage (Pyrus pyraster)
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© P. Moës
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Par arbre d’intérêt biologique on entend tout arbre qui développe des micro-habitats
particuliers tels que des cavités, des coulées de sève, des zones où l’écorce se décolle,
des développement importants d’épiphytes ou de lierre, etc. (voir photos). Par exten-
sion, ce terme inclut également les arbres qui portent des aires de rapace ou de cigogne
ainsi que ceux qui appartiennent à des espèces ligneuses menacées à l’échelle wallonne.
Rares et dispersés dans les peuplements, ils sont le siège d’une biodiversité exception-
nelle et sont dotés d’une forte valeur patrimoniale. Ils méritent donc d’être répertoriés de
façon détaillée et d’être réservés lors des martelages ou lors de la désignation d’îlots de
conservation.
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Rédaction
Étienne Branquart
Coordination
Étienne Branquart et Sandrine Liégeois
Éditeur responsable
Claude Delbeuck,
DGARNE, 15 Avenue Prince de Liège,
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