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La Rotonde
» Pendant que les bibliothèques se remplissent, les résidences se vident... et le kitsch nous dévore. | Pages 1, 11 et 15
Catherine Cimon
Isabelle Larose
actualites@larotonde.ca
Résidences
Actualités
Une fermeture hivernale qui cause des remous
de-
voir mettre
au Bureau international, Sophie Wauquier pour trouver une solution : « Il faut que les l’argument financier de côté, c’est
voit la fermeture des résidences convention- gens soient ouverts à l’idée qu’il y a une pé- une question de bon sens, selon moi. Il faut
nelles d’un très mauvais œil : « Je trouve riode durant laquelle ils n’ont pas de toit. Ce considérer le respect de la personne et voir
personnellement cela effroyable, c’est un peu n’est pas une surprise, c’est écrit dans leur l’aspect humain avant l’aspect financier »,
comme mettre les gens à la porte à un mo- contrat, ils ont le temps de se revirer de bord insiste-t-elle. Elle dit en outre travailler
ment de l’année où ce n’est pas le temps d’être et il faut qu’ils se débrouillent », soutient depuis deux ans pour obtenir un service de
seul. […] Cela ne donne pas une bonne image Pierre La Roche. logement temporaire « clés en main » pour
de l’Université. » Bien que « seulement » Ce dernier mentionne toutefois que des accommoder les étudiants.
deux étudiants soient venus lui demander de courriels sont envoyés à tous les résidents Après des tentatives infructueuses auprès
l’aide pour se trouver un endroit où passer pour les informer des adresses à prix modi- du Service du logement, Sophie Wauquier
les fêtes, Mme Wauquier estime que la ferme- que où ils pourraient se loger. Selon Mme Fer- souhaite maintenant rencontrer le recteur
ture pose problème pour plusieurs : « Je suis land, il suffit de s’asseoir avec l’étudiant et Allan Rock pour lui faire part du problème :
convaincue que ça touche plus d’étudiants, de discuter des diverses avenues possibles « Ça doit être une décision prise par le lea-
E
mais ce ne sont pas tous qui demandent de pour remédier à la situation : « En général, der de l’Université. » Une lettre cosignée
l’aide. Plusieurs font leurs propres démar- on fait un remue-méninges pour tenter de par le Bureau international et la Maison in-
Isabelle Larose ches pour trouver une solution. » trouver une solution, que ce soit une réserva- ternationale, un service de la FEUO, devrait
Michelle Ferland, responsable du loge- tion à l’auberge de jeunesse, la location d’une être envoyée au recteur sous peu pour tenter
E
ntre le 24 décembre et le 2 janvier, les ment hors campus, dit également avoir reçu chambre ou l’hébergement chez un ami. » de le convaincre de revoir la position
résidences conventionnelles du cam- quelques demandes d’aide de la part de rési- Dans le passé, l’Université a déjà offert de l’Université.
pus fermeront leurs portes, obligeant dents pris au dépourvu. Elle estime à moins un service de résidence temporaire durant
tous les étudiants à quitter leur chambre. de cinq le nombre d’étudiants qui viennent la période des fêtes. Tous les étudiants qui
Bien que la plupart des résidents prévoient la rencontrer à ce sujet annuellement. Mal- désiraient rester avaient été rassemblés dans
retourner à la maison durant le temps des gré le nombre de cas isolés, Sophie Wauquier quelques chambres de la résidence Mar-
fêtes, certains se retrouvent tout de même considère que la situation ne doit pas être chand. Selon Pierre La Roche, pas même
sans abri et devront user de débrouillardise prise à la légère : « On n’a aucune structure une vingtaine d’étudiants avaient profité du
pour se trouver un toit durant ces neuf jours alternative en place et même si on ne parle service : « Cela nous a vraiment convaincus
de réjouissance. que de quelques étudiants, ce sont des hu- qu’un besoin d’avoir des résidences dans le
À moins qu’ils ne résident à Brooks ou à mains et ça pourrait se transformer en tragé- temps des fêtes, compte tenu de notre clien-
Hyman-Soloway, les étudiants doivent obli- die », soutient-elle en insistant sur le réseau tèle, il n’y en avait pas […]. 99 % des gens
gatoirement quitter les résidences du cam- de contact très restreint de certains étudiants n’ont pas besoin d’être là; je pense qu’ils sont
pus au plus tard le 24 décembre à midi. Selon étrangers. contents de savoir qu’on ne les fait pas payer
Pierre La Roche, agent d’information et de pour un service qu’ils n’utiliseront pas. »
communication par intérim au Service du lo- User de débrouillardise
gement, bien peu d’étudiants ont besoin d’un Lettre au recteur
logement sur le campus durant cette période Contrairement à certaines institutions, qui
de l’année : « La très grande majorité des offrent la possibilité d’héberger temporaire- Selon Sophie Wauquier, l’U d’O devrait tout
étudiants dans les résidences convention- ment sur le campus durant les fêtes, l’U d’O de même être en mesure d’offrir un service
nelles sont des étudiants de première année compte sur la débrouillardise des étudiants alternatif durant le temps des fêtes. « On va
qui retournent systématiquement chez leurs
parents durant tout le congé des fêtes. Ça se
vide littéralement. »
En plus d’une réduction massive de per-
sonnel, Pierre La Roche admet que cette
fermeture hivernale permet de grandes éco-
nomies en ce qui concerne les coûts d’opé-
ration : « C’est certain que de fermer une
résidence élimine les coûts relatifs à un en-
semble de systèmes, les coûts de chauffage,
d’eau chaude et d’électricité sont moindres.
C’est sûr que ce sont des avantages qu’on voit
dans le budget. »
Conseillère auprès des étudiants étrangers Photo d’Anne Danford-Dussault
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le 6 décembre 2010 Actualités
Semaine de relâche automnale
GSAED
Photo d’Anne Danford-Dussault le lundi! » Les deux gestionnaires sion.
GSAED
Catherine Cimon se tiendra ensuite au Centre universitaire à « déchirant » de faire le choix de quitter la
partir de 18 h 30 pour déterminer, selon les GSAED, mais qu’elle ne pouvait faire autre- Quelques candidats en lice
Contactée par La Rotonde la semaine derniè- candidatures déposées, qui sera le nouveau ment étant donné qu’elle veut finir sa thèse
re, Caroline Bouchard, actuellement commis- commissaire aux affaires universitaires. de maîtrise dans les délais qu’elle s’est fixés. Bien que ni Mike Fancie ni Caroline Bou-
saire aux affaires universitaires de l’Associa- Elle ajoute que le choix a été d’autant plus chard n’aient pu dévoiler à La Rotonde le
tion des étudiants diplômés, a confirmé avoir Changement de priorités difficile qu’elle aime s’engager au sein de la nom des personnes ayant soumis leur can-
présenté sa démission à la GSAED à la fin du vie étudiante, mais que son implication dans didature pour devenir le prochain commis-
mois de novembre et que celle-ci serait effec- Concernant les raisons de son départ, la communauté universitaire de l’Univer- saire aux affaire universitaires, M. Fancie a
tive dès le 1er janvier 2011. Mme Bouchard a expliqué à La Rotonde que sité d’Ottawa devait maintenant passer en cependant été en mesure de révéler, en date
La GSAED a donc ouvert un processus son choix de quitter la GSAED n’avait nul- deuxième. du 4 décembre, que le conseil de la GSAED
d’élections démocratiques en accord avec sa lement été motivé par des conflits internes Néanmoins, Mme Bouchard continuera de avait reçu trois candidatures depuis le début
constitution, selon Mike Fancie, coordonna- ou personnels avec d’autres membres, mais s’occuper du nouveau collectif de recherche du processus d’élections, soit il y a trois se-
teur des activités politiques et des commu- plutôt par un manque de temps et une redé- qu’elle a créé en collaboration avec Pascale maines.
nications de l’Association. Les étudiants de finition de ses priorités : « Au début du mois Devette et d’« avancer dans ce dossier-là », Au sujet du peu d’information que la
deuxième et troisième cycle peuvent donc de novembre, j’ai rencontré ma directrice [de en plus d’assurer la transition du poste de GSAED a transmise à la population étudiante
présenter leur candidature jusqu’à mardi 17 h, thèse] et c’est à partir de ce moment-là que commissaire aux affaires universitaires avec et aux médias du campus, Mike Fancie a ex-
heure à laquelle le processus, ouvert depuis j’ai décidé de quitter mon poste […] Je n’avais le nouvel élu, qui sera annoncé dès mardi. pliqué que les membres de l’Association des
trois semaines sur le site Internet, sera offi- pas le temps de conjuguer travail et études. » Elle continuera ainsi d’être officiellement en étudiants diplômés avaient, eux, été mis au
ciellement fermé. Une réunion extraordinaire Caroline Bouchard précise qu’il a été très poste jusqu’au 1er janvier 2011. courant de la situation.
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Actualités le 6 décembre 2010
«
du 18 novembre dernier à l’Agora du Centre manifestation est prévue en février. Quelqu’un
universitaire (UCU), qui réunissait le recteur de suggère d’obtenir l’appui de la communauté des
l’U d’O Allan Rock, un représentant de l’Associa- gens d’affaires : « Il faut que les gens soient sym-
tion canadienne des professeures et professeurs
d’université (ACPPU) ainsi que plusieurs repré-
pathiques à notre cause et qu’ils ne pensent pas
à nous comme à des “brûleurs de vanne.” On
Le but de la simulation parlementaire est de donner à des étudiants
sentants des deux syndicats étudiants (FEUO doit inspirer le respect », indique-t-il.
et GSAED) afin de discuter des répercussions Paige Galette, vice-présidente aux commu- issus de différents champs d’études l’occasion d’engager un dialogue
de la hausse des frais de scolarité, le Bureau
des gouverneurs s’est prononcé en faveur d’une
augmentation de 4 % à 8 % pour l’année scolaire
nications, ajoute que la campagne devra être
« créative » afin de toucher le plus de gens pos-
sible. « Certaines personnes sont inconfortables
politique. »
2011-2012. à manifester dans les rues. […] Il faut aussi que
Cette hausse correspondra à une nouvelle nous organisions des alternatives, propose-t- - Amanda Iarusso
facture de 2650 $ à 2780 $ pour un étudiant en elle. Je sais que des gens à Carleton se sont pré-
sciences sociales, par exemple. sentés à une rencontre du BdG avec des banana habilités de débatteur », explique Amanda apporter quelque chose de nouveau et de dif-
Frustrés, une trentaine d’étudiants ont alors splits pour proposer aux gouverneurs : “Let’s Iarusso, vice-présidente aux affaires académi- férent », soutient Alexis Goudreau. « Le Parti
décidé d’occuper le bureau du recteur, au pa- split the fees [partageons les frais].” » ques pour l’AEEPID. bleu, malgré ses sources, sera un parti aussi
villon Tabaret, le mercredi suivant. Cette occu- Une rencontre est prévue le mercredi 5 jan- Déjà cinq partis politiques sont formés et sérieux que les autres présents durant la si-
pation de trois heures s’est soldée par un dîner vier avec des représentants de toutes les institu- tentent de recruter le plus de participants afin mulation parlementaire. Il aura pour mandat
avec Allan Rock le vendredi 26 novembre. Le tions postsecondaires de la région d’Ottawa afin de former le gouvernement. Exit le PLQ et le de défendre les intérêts des résidants du Qué-
recteur a alors écouté les quatre revendications de préparer le terrain pour la manifestation. Parti conservateur : les partis sont inventés de bec en faisant la promotion du FNB, tout en y
toute pièce. « Chaque parti est créé à partir incluant des aspects actuels de la politique »,
d’un ensemble de principes ou d’une idéolo- ajoute Tristan Dénommée, qui occupera la
gie. Les politiques et les portefeuilles minis- fonction de leader parlementaire du Parti.
tériels sont organisés autour de ces idées », Au-delà de la promotion de la société de loi-
explique Amanda Iarusso. Au courant de la sirs, le Parti bleu fait de la francophonie une
fin de semaine, le gouvernement sera appelé priorité : « Pour défendre le fait français, le
à présenter un projet de loi qui sera débattu Parti a adopté une politique stricte. Tout, ou
avec les partis formant l’opposition. Plusieurs presque, doit se faire en français. La franco-
périodes de questions seront également au phonie, pour nous, est quelque chose qui n’est
menu, les débats étant alimentés par des jour- pas négociable. Les francophones doivent être
naux fictifs rédigés par l’équipe de bénévoles en mesure de s’exprimer. Et, même si seules
de l’AEEPID. Un débat d’urgence viendra éga- des circonscriptions du Québec seront repré-
lement clore la fin de semaine. sentées, nous invitons tous à joindre ce par-
ti », précise Dénommée, en mentionnant que
Un parti bleu et francophone des Québécois, des Franco-Ontariens, mais
aussi des anglophones, sont déjà membres du
Contrairement aux éditions précédentes, Parti.
les francophones seront à l’honneur cette
année. Plus d’une trentaine de sièges sur les Une simulation bilingue
105 du Sénat risquent d’être occupés par des et ouverte à tous
francophones, grâce à une initiative d’Alexis
Goudreau et de Tristan Dénommée. « J’ai Un service de traduction simultanée sera
participé l’an dernier à la simulation avec utilisé durant le débat, permettant aux uni-
Tristan et on a compté environ quatre ou cinq lingues de comprendre tous les échanges, qui
participants francophones. Les débats étaient se dérouleront dans les deux langues officiel-
uniquement en anglais. Il y a avait seulement les. La simulation parlementaire est ouverte à
deux personnes qui parlaient en français et tous les étudiants, peu importe leur program-
Photo de Mark Colletti
c’était Tristan et moi. Alors, on s’est demandé me d’études et leur institution scolaire. Les
comment on pourrait faire pour amener plus étudiants intéressés à participer à la simula-
Mécontents de la hausse des frais de scolarité prévue pour 2011-2012, des étudiants
de francophones à participer cette année », tion peuvent s’inscrire sur le site Internet de
préparent le terrain pour manifester en février.
raconte Alexis Goudreau, chef du Parti bleu. l’AEEPID (www.aeepid.ca).
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FCEE
le 6 décembre 2010 Actualités
Fédération canadienne des étudiantes et étudiants
Libre de droits
Le syndicat des employés de la FEUO tente, entre autres, de promouvoir un plus grand respect des droits socioéconomiques de ses membres.
Thierno Dialo Bolar certains employés aux études. Une bon dialogue entre les employeurs ou les vice-présidents de la FEUO, dre Chaput, vice-président aux acti-
solution a été trouvée avec la mise en et leurs travailleurs sur le campus, la représentent le comité des ressources vités sociales,« beaucoup d’employés
Le but initial du syndicat des em- place d’un premier syndicat pour des promotion d’un plus grand respect humaines. n’étaient pas satisfaits de la façon
ployés de la Fédération étudiante de travailleurs qui envisageaient des so- des droits socioéconomiques des tra- dont ils se faisaient traiter », ils sont
l’Université d’Ottawa (FEUO), lors lutions plus formelles et de nouvelles vailleurs et une garantie de la protec- Une nette amélioration désormais liés à leur employeur par
de sa création au début de 2008, mesures pour résoudre leurs problè- tion de l’emploi. Il cherche d’ailleurs à l’Entente collective, un document
était d’assurer un contrat entre les mes. La vice-présidente du syndicat, assurer un bon fonctionnement et de Les employés, qui, grâce au syndi- légal qui établit des règles de travail
employeurs de la FEUO et les em- Amalia Savva, déclare que dans le trouver des solutions aux problèmes cat, sont sensés être plus respectés, sous la forme d’un contrat entre em-
ployés travaillant pour eux. cas des problèmes graves, il fallait éventuels. sont aussi invités lors des réunions ployeur et employé. Un bon dialogue
« prendre des mesures un peu plus Des changements réguliers s’ef- avec leurs employeurs. Des dialogues et des solutions aux problèmes sont
Des problèmes à solutionner formelles et qui font plus de pressions fectuent à la tête du syndicat et en constructifs sont faits pour assurer la ainsi assurés. Les droits et les inté-
envers l’employeur ». cas de problèmes entre employé et résolution des problèmes. Lors des rêts ont été votés au syndicat par une
Avant la formation du syndicat, les La création du syndicat a, selon employeur, on peut s’adresser aux réunions sont présents l’employeur, très grande majorité et ont des béné-
problèmes rencontrés dans un milieu son président, Joey Methé, permis responsables du syndicat comme sa le représentant du syndicat et l’em- fices assurés, comme le droit d’adap-
de travail comme à la FEUO étaient « d’améliorer la relation entre l’em- vice-présidente ou son président. Les ployé. La rencontre se produit dans ter l’horaire des travailleurs en fonc-
surtout liés aux salaires ou aux em- ployeur et l’employé, pour assurer employeurs qui dirigent les entrepri- un cadre privé et confidentiel par res- tion de leur période d’examens. Le
plois du temps, qui, parfois, ne cor- qu’il y a un niveau de respect ». Le ses liées à la FEUO comme François pect pour l’employé. syndicat s’efforce surtout de refléter
respondaient pas à la disponibilité de syndicat vise ainsi l’entretien d’un Picard, coordonnateur de l’exécutif, Alors que comme l’indique Alexan- les intérêts des travailleurs.
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Actualités le 6 décembre 2010
Dans certains cas, ils sont intimidés une différence. « [Les membres de Résumé des fonctions | Sous la direction de l’huissier du Bâton noir, s’assure que tous les documents, dossiers et papeteries nécessaires se trouvent dans les
par la bureaucratie à laquelle ils doi- l’exécutif de la FEUO] agissent plus à pupitres des sénateurs dans la Chambre du Sénat ; répond aux besoins des sénateurs au cours d’une séance du Sénat ou d’une réunion de comité ; agit en tant que
messager à l’intérieur et à l’extérieur de la Chambre ; répond aux besoins des sénateurs dans la salle de lecture du Sénat et à leurs stations de travail et exécute d’autres
vent faire face lors d’une revendica- titre de sensibilisation », s’empresse fonctions connexes.
tion linguistique, ou ne savent tout d’ajouter Mme Galette.
simplement pas à qui s’adresser ». Par ailleurs, le roulement fré- Critères de présélection
< le candidat doit être étudiant à temps plein en septembre 2011 à l’une des quatre universités de la région de la capitale nationale, en vue de l’obtention de son
Mme Galette affirme que les plaintes quent au sein du comité exécutif diplôme de premier cycle
sont filtrées par le Centre et que cel- rend impossible l’accomplissement < le candidat ne doit avoir aucune expérience de travail antérieure en qualité de page sur la colline parlementaire
< OHFDQGLGDWGRLWrWUHELOLQJXHDXQLYHDXDYDQFpSRXUO·LQWHUDFWLRQRUDOHGDQVOHVGHX[ODQJXHVRIÀFLHOOHV
les qui sont plus complexes lui sont de projets de longue haleine. La vi- < le candidat doit être citoyen canadien ou résident permanent
par la suite remises. Elle détient ce-présidente aux communications
alors la mainmise sur la plainte, qui de la FEUO affirme cependant que Conditions d’emploi
Les candidats choisis pour travailler comme page au Sénat doivent :
sera traitée par elle-même ou les la Semaine de la francophonie a lieu < satisfaire aux conditions d’emploi dès leur nomination et ce, pour toute la durée de leur emploi dans ce poste
membres exécutifs. Ceux-ci jugent chaque année. Ce projet est inscrit < GRLYHQWFRQVHQWLUjIRXUQLUWRXVOHVUHQVHLJQHPHQWVQpFHVVDLUHVHWREWHQLUXQHDFFUpGLWDWLRQGHVpFXULWpDÀQG·rWUHDGPLVVLEOHVjXQHQRPLQDWLRQ
< RUJDQLVHUOHXUVFRXUVjO·XQLYHUVLWpGHIDoRQjpYLWHUOHVFRQÁLWVG·KRUDLUHDYHFOHVKHXUHVQRUPDOHVGHVpDQFHVHWGHVFRPLWpVGX6pQDW
ensemble de la gravité de la plainte dans le mandat du responsable du < rWUHSUrWVjPDQTXHUXQHFODVVHORUVTX·LO\DXQFRQÁLWDYHFOHXUVIRQFWLRQVGHSDJHDX6pQDW
pour en déterminer la procédure de Centre de bilinguisme, tout comme < être prêts à travailler avant, pendant et après chaque séance/comité du Sénat
résolution. le devoir de publiciser les événe- < assister à des séances ou des cérémonies spéciales
Par ailleurs, ils accordent une ments qui le concernent. Or, les évè- Renseignements supplémentaires
forte importance aux droits lin- nements inscrits sur le site Internet < /H6pQDWGX&DQDGDV·HQJDJHjDYRLUXQHPDLQG·±XYUHFRPSpWHQWHHWGLYHUVLÀpHTXLUHÁqWHODGLYHUVLWpGHODVRFLpWpFDQDGLHQQHHWTXLFRPSRUWHXQHUHSUpVHQWDWLRQ
pTXLWDEOHGHIHPPHVG·$XWRFKWRQHVGHSHUVRQQHVKDQGLFDSpVHWGHPLQRULWpVYLVLEOHV1RXVHQFRXUDJHRQVOHVPHPEUHVGHFHVJURXSHVjV·DXWRLGHQWLÀHU
guistiques. Les étudiants ont le datent de la session d’hiver 2010. < On peut, sur demande, utiliser des alternatives aux outils d’évaluation et/ou faire des ajustements pour les besoins spéciaux
droit d’être servis dans la langue Cette année, le Centre a inauguré < Les candidats peuvent être évalués utilisant un ou plusieurs outils d’évaluation, comme un examen écrit, un examen pratique, un exercice de mise en situation, un jeu
officielle de leur choix et peuvent les ateliers de bilinguisme, qui per- de rôle et une entrevue
< Les pages sont rémunérés 11 807 $ par année, payable en 26 versements égaux, basés sur 15 à 20 heures par semaine. Si le contrat est mené à terme de façon
porter plainte s’ils jugent que le ser- mettent aux étudiants de discuter satisfaisante, incluant un minimum de 500 heures de travail, ils recevront une somme supplémentaire de 1 200 $, un total de 13 007 $.
vice bilingue n’est pas à la hauteur ensemble dans les deux langues.
de leurs attentes. Dans la vision du Ces ateliers s’ajoutent aux soirées Modalité d’inscription | Nous vous invitons à visiter le Programme des pages du Sénat à l’adresse www.senate-senat.ca/pages.asp, en particulier l’onglet intitulé
Sélection des pages, avant de soumettre votre candidature par l’entremise du formulaire de demande en ligne que vous trouverez sur le site web. La date limite pour
Centre de bilinguisme, il est inscrit ciné-franco, où des films français soumettre votre candidature est le 17 décembre 2010, Si vous n’avez pas accès à un ordinateur, veuillez communiquer avec nous.
que « l’utilisation de façon équitable sont présentés avec sous-titres an-
POUR NOUS CONTACTER
des langues officielles partout sur glais pour les désireux d’atteindre
campus démontre un intérêt pour le le bilinguisme, question de s’outiller Monique Daigle Karen Gagné
senemp@sen.parl.gc.ca
Coordonnatrice, Recrutement des pages Adjointe aux ressources humaines
respect des langues officielles ». pour le marché du travail. (veuillez indiquer Page 2011 sous objet)
Téléphone : 1-800-267-7362 / 613-943-0343 Téléphone : 1-800-267-7362 / 613-992-3827
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le 6 décembre 2010 Actualités
Entrevue
Conférence
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Actualités le 6 décembre 2010
Main pleine
C’est aussi ça, les fêtes
Il était une fois… Ont participé à cette édition :
À pareille date, il n’y a de cela pas si longtemps, La Rotonde rapportait... Anaïs Elboujdaïni
Catherine Cimon sentaient, pour les étudiants qui y prennent
part, une bonne façon de décompresser, de
Thierno Dialo Bolar
Catherine Cimon, En 1984, c’est l’heure
des remises en question
créer des liens avec les autres délégations
provenant d’universités partout au pays
Sophie Marcotte
Chef de pupitre Actualités,
actualites@larotonde.ca
Le 6 décembre 1983 : Dans cette der-
et de mettre en pratique les connaissances
théoriques acquises dans leurs classes de
Julien Paquette
nière édition de La Rotonde avant le congé
des fêtes, l’éditorial offrait une rétrospec-
droit et de commerce. Catherine Blanchard
Le temps des fêtes, synonyme de réjouis-
sances et de repos, est excitant pour la plu-
tive peu réjouissante de l’année et une
perspective peu optimiste pour l’année qui
Une réfugiée demande l’asile
à l’église Sacré-Cœur
Stéphanie Déborah Jules
part des étudiants. On retourne dans son
patelin d’origine, on planifie un voyage en
s’annonçait. En effet, dans un texte dépas-
sant les simples frontières du campus de Le 5 décembre 2005 : C’est peu avant
Camille Dubois
auto jusque chez Matante Johanne dans les
cantons de l’est où le clan familial se réu-
l’U d’O, Gary O’Brien, l’auteur du texte, an-
nonçait que, selon lui, 1984 ne serait pas de
le temps des fêtes, il y a cinq ans, que Maoua
Diomande demandait l’asile à l’église Sacré-
Julie Vallée
nit chaque année, on s’amuse à mettre une
tonne de décorations auxquelles même le
meilleure augure que 1983. Il faisait état de
la crise du logement, de l’inflation des prix,
Cœur, située sur la rue Cumberland, en plein
cœur du campus de l’U d’O. La Rotonde re-
Sonia Noreau
personnage gonflable le plus invétéré chez
le voisin ne pourrait faire concurrence, on
des frais de scolarité qui augmenteraient et
de la pauvreté toujours grandissante dans le
latait ainsi le parcours de réfugiée tourmen-
té de Mme Diomande, d’origine ivoirienne,
Melly Wells
reluque avec appétit le buffet qui se mijote
avec ardeur dans la cuisine et on se pâme de-
monde. Un éditorial noir qui ne se voulait
pas pessimiste, mais qui visait une prise de
qui était arrivée au Canada en 2001 après
avoir été violée et poignardée au sein par des
Catherine Chiasson
vant la nouvelle teinture de tante Ginette.
Pourtant, certains d’entre nous appré-
conscience du lecteur que le changement de
chiffre sur le calendrier ne signifiait pas un
insurgés dans son pays natal. Arrivée dans
un état de santé détérioré, elle n’avait jamais
Caroline Murray-Daignault
hendent avec angoisse cette période tant
attendue par la majeure partie du campus.
renouveau total. obtenu le statut de réfugiée politique puis-
que le juge qui s’occupait de son cas avait
Nedggy Mauricin
Certains d’entre nous n’auront pas la chance
de retourner chez eux et de revoir leurs pro-
Les Jeux sont importants
pour les étudiants
statué qu’elle n’était pas éligible, arguant
le manque de crédibilité de son témoignage
My-Le Nguyen
ches. Certains d’entre nous resteront seuls.
Si la solitude est une chose que l’être hu- Le 2 décembre 1997 : Deux pages
concernant les violences qu’elle disait avoir
subies. C’est donc en dernier recours, sous
Siniša Šindik
main tend naturellement à éviter, étant in-
trinsèquement un animal social, celle-ci est
étaient consacrées à ce que les étudiants
participant à ces grands rassemblements
le coup d’un ordre de déportation imminent
du gouvernement du Canada, que Maoua
Vincent Rioux
encore plus lourde et difficile à porter lors appellent communément les « Jeux ». Ef- Diomande avait trouvé refuge à l’église Sa-
d’événements traditionnellement faits pour fectivement, La Rotonde réservait une page cré-Cœur. Son cas avait attiré beaucoup de
se retrouver en groupe, en famille. Que ce aux Jeux du droit et aux Jeux du commerce sympathie parmi la communauté ottavien- De toute l’équipe de
soit à cause d’un horaire de travail inflexi-
ble auquel l’étudiant doit se plier par man-
respectivement, ces derniers fêtant leur
dixième anniversaire. Les porte-parole des
ne, amenant entre autres une manifestation
sur la colline parlementaire pour demander
La Rotonde, merci!
que d’ancienneté et de peur de perdre son deux délégations de l’Université d’Ottawa au gouvernement de réviser son jugement et
gagne-pain, ou parce que la maison est trop s’accordaient pour dire que les Jeux repré- de lui attribuer le statut de réfugiée.
loin et qu’un billet d’avion aller-retour pour
passer le temps des fêtes entouré d’êtres
chers coûterait trop cher pour ses finances, Revue de presse universitaire
ou encore parce qu’il vit une situation fami- Catherine Blanchard concrètes en vigueur. Plusieurs autres universi- que les photos ont été prises dans un but artis-
liale particulière, toutes sortes de circons- tés semblent vouloir suivre l’exemple. tique.
tances font en sorte que certains étudiants
se retrouveront seuls en cette période de Un bibliothécaire garde son emploi Le club pro-vie de l’Université Carle-
réjouissances. après un scandale photographique ton poursuivra le syndicat étudiant
De plus, comme toutes les résidences de The Eyeopener Presse universitaire canadienne
l’Université d’Ottawa, excluant seulement
celles de Hyman-Soloway et de Brooks, Brian Cameron, bibliothécaire à l’Université À la suite de la décision du syndicat étudiant
fermeront leurs portes entre les sessions Ryerson, s’est retrouvé au cœur d’une contro- de révoquer le statut de club à Carleton Lifeline,
d’automne 2010 et d’hiver 2011, certains de verse après que le journal électronique Toron- groupe pro-vie de l’Université, l’avocat de Life-
ces étudiants seuls devront aussi se cher- toist a publié les photos de strip-teaseuses en line a confirmé l’intention du club de poursuivre
cher un autre logis. Le stress de se trouver pause, photos qu’il a prises de la fenêtre de son le syndicat en justice. La perte du statut de club
un endroit où loger pendant cette période, bureau. Le visage des danseuses du Zanzibar, implique que le groupe n’aura plus accès aux
combiné à la solitude et au malaise d’inves- situé en face de l’Université, était clairement re- subventions du syndicat et à la possibilité de ré-
tir un nouvel environnement temporaire, Boycott du magasine Maclean’s connaissable. server des espaces étudiants.
est un facteur pénible à imaginer. The Martlet Le recteur de l’Université, Sheldon Levy, croit Le syndicat affirme que la décision a été prise
Vous lisez ces lignes en vous disant qu’il qu’aucune mesure disciplinaire ne devrait être après que le club a violé la politique de non-dis-
est vrai que cette situation dans laquelle À la suite de la publication, dans le Maclean’s engagée contre Cameron, puisqu’il ne s’agit pas crimination imposée à toutes les associations
sont plongées ces personnes est bien déplo- du 25 novembre, d’un article controversé trai- d’un geste digne de renvoi. Il ajoute que le su- étudiantes, politique édictant que le choix des
rable et ressentez un certain malaise juste à tant de la représentation asiatique dans les uni- perviseur de Cameron a pris les mesures néces- femmes en cas de grossesse doit être respecté.
penser que la pareille pourrait vous arriver, versités, le syndicat étudiant de l’Université de saires afin que ce dernier fasse plus attention à Dans une lettre datée du 11 novembre, le vi-
mais, au lieu d’y penser seulement le temps Victoria a passé une motion visant à bannir la l’avenir. ce-président aux affaires internes du syndicat a
de la lecture d’une chronique, gardez plutôt vente du magazine dans le centre étudiant. La Selon Greame Hirst, professeur à l’Université invité Lifeline à modifier sa constitution afin de
l’œil ouvert dans votre cercle d’amis. Beau- motion prendra effet le 1er janvier prochain, si le de Toronto spécialisé en éthique de la vie privée, respecter la politique. Ruth Lobo, présidente du
coup ne s’en vanteront pas et ne vous en magazine ne s’excuse pas d’ici là. même s’il n’allait pas contre la loi, ce geste sou- groupe, a énoncé que cette demande était dis-
parleront pas directement, mais il est possi- Le directeur du syndicat, Jaraad Marani, sou- lève toutefois des questions morales. criminatoire et allait à l’encontre de la liberté
bilité à envisager que quelques amis de vo- tient que cet article avait pour but de propager Or, quelques danseuses du Zanzibar sont d’expression.
tre connaissance n’aient nulle part où se re- les stéréotypes reliés à la performance académi- des étudiantes de l’Université Ryerson. Selon Cara Zwibel, porte-parole de l’Asso-
trouver en groupe pour le temps des fêtes. que des Asiatiques. Après l’incident, certaines d’entre elles ont ciation canadienne pour les libertés civiles, il
Je finirai en vous demandant donc, si Les éditeurs du Maclean’s se sont dits déçus quitté leur emploi de crainte que leurs ca- semble y avoir une forte tendance à faire taire
vous connaissez une personne dans cette si- de la décision, surtout parce qu’elle a été prise marades de classe ne découvrent ce qu’elles les groupes pro-vie sur les campus universitai-
tuation, de l’inviter chez vous pour partici- sur un campus universitaire, là où devrait ré- font. Plusieurs d’entre elles trouvent im- res canadiens.
per aux réjouissances dans votre famille, car gner la discussion. Ils mentionnent également pensable que Cameron s’en tire sans aucune L’avocat de Lifeline affirme que cette répres-
le temps des fêtes n’est pas seulement une que la motion découle de l’incompréhension de sanction. sion envers le groupe remonte à 2006, alors qu’il
occasion de bien se remplir la panse entouré l’article, qui supporte en fait les étudiants asia- De son côté, le propriétaire du Zanzibar, Al- tentait d’obtenir le statut de club. C’était finale-
de ceux qu’on aime, mais aussi un moment tiques. lan Cooper, a pris les mesures nécessaires pour ment à la suite des pressions étudiantes que le
dans l’année qui encourage à l’amour et au La condamnation de l’article serait une initia- protéger ses employées. Il a installé une affiche statut lui avait été octroyé en 2007. Selon lui, il
don. Ne considérez pas ce geste comme une tive de la Fédération canadienne des étudiantes afin de rappeler aux danseuses la possibilité s’agit là d’une différence de traitement : puisque
bonne action, mais plutôt comme un geste et étudiants, mais l’Université de Victoria sem- qu’on les photographie. le syndicat s’affiche comme organisation pro-
naturel envers son prochain. ble être la première à avoir mis des mesures Cameron n’a pas voulu commenter, affirmant choix, il réprime les groupes pro-vie.
8 • www.larotonde.ca actualites@larotonde.ca
Concours Journaliste d’un jour
Adaptation et choc culturel pour une expérience de vie Le Département de communication, en partenariat avec
Camille Dubois rion, coordonnatrice à la mobilité du Bureau in- La Rotonde, a lancé en novembre dernier le concours
C’est à peine la fin du premier semestre univer-
ternational, il y a toute une liste d’activités pour
les nouveaux arrivants, comme des rencontres
« Journaliste d’un jour » afin d’inciter les étudiants de
sitaire que déjà la moitié d’une année est pas-
sée. Il n’y a pas que les étudiants de première
mensuelles et un groupe Facebook, afin de dé-
couvrir Ottawa et le Canada et d’y trouver sa
première année des programmes de communication et
année pour qui l’adaptation à un nouveau mode place. Le bureau a plus de 40 ans d’expérience de journalisme à acquérir une expérience en tant que
d’étude peut-être difficile. Les étudiants inter- afin d’offrir le meilleur des séjours aux étudiants
nationaux en échange ou en visite vivent tout qui arrivent d’ailleurs. Il leur offre 50 places en journaliste.
autant ce choc culturel et racontent ce qui les ont
le plus marqués. Les cours, l’ambiance et le sys-
résidence et les aide à se loger dans la région.
Pour d’autres étudiants, le choc culturel n’est Les participants avaient à soumettre un article
tème font partie d’un tout qui leur est complète-
ment nouveau. Les rencontres et activités qu’ils
pas seulement organisationnel, mais aussi cultu-
rel. Comme le souligne Alexandre Bernard, étu-
journalistique portant sur la vie du campus. Les textes
ont connues depuis la rentrée universitaire leur diant de 4e année du programme des sciences de dans cette page sont ceux ayant été retenus pour
ont néanmoins permis de s’adapter et de tenir la santé, « il y a une vie et une ambiance sur le
le coup. campus, quelque chose qu’on ne retrouve pas publication.
Ayant des accords avec plus d’une quarantai- autant en France », car de nombreuses soirées
ne de pays partout dans le monde, l’Université et sorties sont organisées pour favoriser l’adap- La Rotonde félicite tous les participants pour leurs textes
d’Ottawa accueille plus de 300 étudiants étran-
gers par année dans le cadre du programme
tation des étudiants et les rencontres avec leurs
pairs. Marion Ferano poursuit : « Il y a beaucoup
et les invite à poursuivre leur participation au journal.
d’échanges internationaux. d’endroits pour se poser ainsi qu’un grand nom-
Le choc culturel est une chose à laquelle les bre d’accès sportifs pratiques. » Tout deux ori-
étudiants ne peuvent échapper. Pour certains, ginaires de France, Alexandre et Marion ont des
le système universitaire canadien est complète- commentaires qui rappellent ainsi les nombreux
Catherine Dib
culture@larotonde.ca
D
D
u 30 novembre au 4 décembre, la Co- joué sur le fait que les autres personnages qui livre des pres-
médie des Deux Rives a offert Sainte narrent l’histoire de Carmen. » tations tout aussi so-
Carmen de la Main, la pièce la plus La mort de celle-ci constitue d’ailleurs la lides, c’est la clé! Et en
politisée de Michel Tremblay, dans la toute fable de la pièce. Sur l’affiche publicitaire, ce sens, nous nous devons
première mise en scène de François Grisé, ainsi qu’en gros caractères au-dessus du d’applaudir à tout rompre les
professeur au Département de théâtre de décor, on peut lire les mots prophétiques : performances des comédiens qui
l’Université d’Ottawa. « Carmen va mourir. » Personne n’est tout ont su offrir un spectacle hors du
Le texte de Michel Tremblay nous entraîne noir ou tout blanc; c’est d’ailleurs cette zone commun. « Je suis surtout content que
dans un univers triste et lumineux, entre la grise que le metteur en scène a aimé explo- ça continue de grandir au fur et à mesure
décrépitude et l’espérance, dans un quartier rer. Même sainte Carmen déclare, dans un des répétitions », ajoute François Grisé.
miséreux et paumé de Montréal où les prosti- moment de colère et de mépris, souhaiter la Une scène marquante de la pièce est le mor-
tuées côtoient les travestis et où la déchéance mort d’un autre personnage de la Main. En ceau de karaoké, chanté par le chœur de prosti- à
semble une fatalité. Pour la première fois de- somme, c’est un spectacle qui porte sur la tuées et de travestis. Après le spectacle de Car- tra-
puis longtemps, les gens sont presque heu- complexité de la nature humaine. men, la Main au complet fête son succès et l’on vers
reux sur la Main; Carmen revient, le soleil se François Grisé se dit emballé par cette pre- assiste à un défilé de discours chantés sur des un spec-
lève enfin sur la Main. Après avoir passé six mière expérience avec les étudiants, qui ont airs populaires. Les exposés sont des traduc- tacle coloré
mois aux États-Unis pour perfectionner ses d’ailleurs travaillé très fort depuis septembre tions de réels discours qu’ont prononcés des de paillettes et
« iodles », la petite chanteuse western, ve- pour monter la pièce : « J’ai découvert que le personnalités célèbres qui ont été assassinées de maquillage.
dette de la Main, rentre au bercail. Et croyez- travail de metteur en scène, c’est de rendre pour avoir défendu leurs idées pour le peuple Une fable. Une
en Tremblay, ce retour fera des vagues su’a les gens heureux, qu’ils aient le goût de jouer (John F. Kennedy, Martin Luther King, etc.). légende. Un espoir. Un
Main! ce que tu leur proposes. Il faut essayer de les Encore une fois, on présente de cette façon la spectacle fantasque trai-
« Je n’ai pas cherché à faire de suspense embarquer dans ta vision. Moi, à ce point-ci, mort prochaine de Carmen, c’est inévitable. tant du monde de la presta-
autour de la mort de Carmen, explique Fran- je pourrais ne même plus être présent autour Les personnages aussi. L’action transporte, au tion et qui prend lui-même des
çois Grisé. Plus le texte avance, plus il appa- et je sais que le show se passera bien. » beau milieu des chœurs et des canons de voix, allures de spectacle burlesque.
Concert Chasse-Galerie
10 • www.larotonde.ca culture@larotonde.ca
le 6 décembre 2010 Arts et culture
Mode de vie
Catherine Dib papilles gustatives de plaisir. On invite famille les festivités de décembre, la lancée du spec- être de grands classiques, on fait souvent
et amis à festoyer chez soi pour s’apercevoir tacle s’orne de paillettes à coup de grandes dans la dentelle de la thématique des mira-
Ces gestes mécaniques de la célébration an- qu’en fin de compte, il y a bel et bien une rai- campagnes publicitaires. La soi-disant fan- cles, de la magie, etc. En décembre, on peut
nuelle du mois de décembre entrent dans son pour laquelle on ne les voit qu’une fois par tasmagorie du spectacle tombe à plat à force se permettre n’importe quelle ringardise à la
les rouages de la machine complexe de notre an, et on se remplit l’estomac afin de combler de répétition et finit par ressembler à une télé, du moment qu’on y ajoute un bon vieux
identité, nous amenant à les vivre stoïque- le vide des conversations. coûteuse bouteille de champagne ayant passé « Vive le vent » et que le père Noël fasse une
ment, avec un similibonheur forcé. Des mo- Et aussitôt que la dinde sera plumée, brûlée trop de temps sur le comptoir. irruption spontanée vers la fin pour prouver
ments magiques « fast-food » sont prémâchés et engloutie à table, sa carcasse sera honteu- Le compte de Hoffman en a fait rêver plu- qu’après tout, nous sommes tous des enfants
et forcés dans notre œsophage afin de faciliter sement cachée, comme si notre gloutonnerie sieurs, nous emmenant dans un monde féeri- dans l’âme.
notre digestion. On les ap- gratuite et injustifiée devait être oubliée en que où la jeune Clara voit sous ses yeux s’ani- Et les nouvelles oseront nous agrémenter de
pelle « traditions », ce temps de bonheur et de bienfai- mer des petits soldats de plomb et, évidem- sornettes, nos synapses ayant officiellement
mais ces brefs sance. Et encore, l’aspic n’aura ment, le casse-noisette, qui s’avère être un pris congé pour nous laisser aller vers les péri-
moments pas été abordé pour les cœurs prince qui l’emmène dans le monde magi- patéticiens de la joie jusqu’au premier janvier.
d’évasion fragiles, composé d’oeufs en que des bonbons voir la fée Dragée. Où acheter le meilleur papier-cadeau? Com-
vers la gelée et d’autres éléments On peut sentir les dents des cy- ment accommoder son pot-au-feu avec les
sim- discutables, ou encore le niques grincer en chœur à mille à conseils du docteur Béliveau? Où dénicher
pli- classique américain : l’heure en écoutant cette petite his- le meilleur point de vue pour la parade
cité le jambon glacé d’une toire naïve avec du sucre à glacer de Noël? L’information et les coutumes
e t quelconque source saupoudré partout, mais cela ne qui nous sont dispensées en décem-
la sucrée et chimique. s’arrête regrettablement point bre ressemblent somme toute à de
là. L’endroit stratégique où la guimauve, douce et sucrée aux
Le père Noël le CNA est situé permet aux oreilles, mais nous isolant de
n’est pas une spectateurs de se traiter toute autre réalité.
ordure, juste royalement avant la per-
un alcoolique formance, flambant
leurs billets verts
D’aucuns cla- dans un restaurant
meront que le où le steak-frite
temps des fêtes, se mange avec
c’est l’occasion de se le petit doigt
joie réunir, de se griser et en l’air. Sans
bon de s’enivrer de rires et oublier le
enfant de bon vin. Dans les cé- r é g l e -
tombent lébrations totalement écu- mentaire
dans la lées dans leur valeur, on boit collier
redondance parce qu’on est heureux, dit-on. de perles
et la facilité, se L’alcoolique vivace se fond dans la agencé
répétant inlassable- flore de la masse des soûlons éphémè- à
ment dans la creuse vacuité res n’ayant plus besoin de justifier leurs abus.
de nos vies. En effet, chaque année, une épidémie prend
d’assaut le pays et transforme les sages Cana-
Une consommation diens que nous sommes en braves bouffons
calorifiquement douteuse débordant de gin tonic. On parle de moments
de pure joie et de complicité, de perte d’inhi-
« C’est mon bedon du temps des fêtes », bition pour le meilleur, le tout grâce à l’al-
entend-on répéter en janvier losqu’on a pris cool, mais pourtant, ces moments où l’on
quelques kilos en trop. Bien sûr, dénoncer la se shoote au présent comme un junkie au
consommation capitaliste associée au père speed ne sont en fait que pour oublier
Noël Coca-Cola n’est pas de la dernière pluie, qui on est le temps que l’amnésie se
mais on se permet toutefois de se goinfrer à dilue dans notre sang.
qui mieux mieux de nourriture souvent plus Les spasmes de nos « high-five »
que discutable qui, pour seule qualité, sur- compulsifs assaisonnés du coup de minuit une robe de satin tape-à-l’œil
passe tout précédent en richesse calorifique. permettent de croire que le vortex de cette quand, le temps d’une soirée,
On n’y va pas avec le dos de la cuillère pour nuit aura balayé tous nos soucis alors qu’en on est bourgeoisement consa-
Illustration de Dianne Thorneyrcroft
le beurre, le sucre et le glaçage bichromatique fait, la langueur du vin dans son gosier rappel- cré nouveau riche.
emblématique de Noël en ce qui concerne les le la langueur du quotidien duquel on cherche
13 desserts officiels de cette fête, au nombre sans cesse à s’évader. L’initiative « Opération De la guimauve
des convives de la Cène. Nez Rouge », où des conducteurs raccompa- pour les oreilles
Le lourd cake aux fruits que plusieurs re- gnent les fêtards après les beuveries festives
luquent avec horreur par sa densité douteuse pour minimiser les accidents de la route, est Elle est née la divine bêtise,
finit lourdement dans nos estomacs alors que certes noble, mais le fait qu’on en ait besoin jouez au bois, résonnez man-
la sauce aux canneberges en conserve goûte est alarmant. chettes. Le temps des fêtes est
le renfermé. Aux soupers de famille où tous une mine d’or pour les médias,
les membres ripaillent autour d’un animal Luxe et bourg qui pouvent se rabattre sur
rôti et farci, les commentaires sur les talents la diffusion facile des mêmes
culinaires de l’hôtesse sont de rigueur afin de Le summum de la tradition répétitive de la films « noëlleux » tout au long
couper les trous et les malaises qui gênent ces région de la capitale reste sans équivoque la du mois chaque année parce
gens qui ne se réunissent qu’une fois par an- sortie au ballet Casse-Noisette du Centre na- que c’est la « tradition ».
née dans le sombre dessein de gonfler leurs tional des Arts (CNA). Véritable signal pour Bien que ces films puissent
culture@larotonde.ca www.larotonde.ca • 11
Arts et culture le 6 décembre 2010
Raison
de
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sà « clique » de la Fédé- a c
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s’y réfèrent, engendre bien des remous en
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ce qui concerne l’intérêt général des étudiants
rin
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:
pour celle-ci. La FEUO agissant comme une boîte
noire, bien des gens se demandent ce qui se passe dans
ér férences cu
Cathe
le s s c a
ses entrailles. Ils n’en captent que de brefs moments de tem-
pêtes qui n’augurent rien de bon, la communication manquant
autant à l’interne qu’à l’externe.
Toutefois, une autre session pour redémarrer d’un pas frais se
présente dès janvier, et Tyler Steeves, président de la FEUO, en-
treprendra des initiatives pour renverser cette impression : « Les
sp
gens cherchent une connexion, alors ils devraient me contacter,
m’envoyer des courriels, m’appeler, je suis très disponible. C’est
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une rue à deux sens : s’ils désirent communiquer, ils devraient
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elles so
chercher à interagir aussi. » Des idées pour répondre aux
nt v
Qu
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diants, comme des déjeuners-crêpes devant
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les bureaux de la FEUO, des trucs du
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s ion type! » répond le président.
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En septembre, plu-
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Groupe m
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rovisation
est, pour plusieurs étudiants, la
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tistique.
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lyptique et cacophonique de la semaine sur
vou
le campus.
ire (LIEU
Marie-Josée Ranger, présidente de la LIEU,
Rendez-
)
la LIEU, sans nécessairement être un
membre de la Ligue. »
’
e d
Ligu
éo
Le caf
Une
session sous la ceinture. Non seulement
des cours magistraux et des plumes au bout mâchouillé par
le stress, mais aussi des découvertes et de nouvelles traditions : tel nouvel
artiste à la voix hallucinante qui a envoûté les rôdeurs du Nostalgica au micro ouvert du
jeudi soir, ou tel autre rendez-vous caféiné au Café Alt avec vos compagnons d’études. Certes le
pullulement d’étudiants sur le campus peut sembler intimidant, mais somme toute, c’est cette multitude
qui permet la diversité d’activités et le développement des champs d’intérêt divers. Quoiqu’ils déplorent le
manque de visibilité des activités disponibles, les étudiants ont un vif intérêt pour la nouveauté et l’originalité.
C’est du moins ce qui ressort du sondage mené par La Rotonde auprès de plus de 160 étudiants de l’U d’O.
12 • www.larotonde.ca culture@larotonde.ca
le 6 décembre 2010 Arts et culture
u e Les activités sur le
q rassemblent
campus sont sans doute ce qui
le plus les étudiants des di-
si
verses facultés, mais des causes telles que
ts et de mu
les espaces verts sont aussi le fil de l’aiguille
:
unificatrice du campus, si on se fie aux réponses
voir plus
des sondés. Si les bands du campus et les artistes
ont autant de reconnaissance, c’est qu’il y a un vif
besoin de musique dans la population étudiante.
Les étudiants sont sensibilisés au besoin d’avoir
une communauté et un campus vivants, mais ce
d r a it
besoin ne sera comblé que lorsque des espaces
r
ou vise aussi l’information diffusée, le manque de
ou
e
s
pu communication entre les facultés, qui empê-
v
nv
m
Tracteur
che l’expansion de certains événements
ca
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par-delà leur département.
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u Ja :
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pus
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La visite du groupe
a
m d’esp
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ca
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quinzaine de fois dans la région, y accumulant des i t
s Fondé en 1995, avec
lé
r
admirateurs à chaque spectacle.
o ses briques rouges et sa cuisine
vo
Nchaleureuse,
sica
fa
gique et plusieurs ont déjà souligné l’originalité du mélange le Nostalgica comble les
ar attentes gastronomiques d’un éventail éla-
de musique aux paroles », explique Dominique Faucher,
ub
chanteur du groupe. Leur innovation en musique, consistant boré d’étudiants, 57 % des répondants l’ayant élu
en thématiques propres à la région de l’Outaouais et voguant favori.
oo
sur la dichotomie anglo-franco, est flagrante et ne se limite Kate, gérante du Nostalgica, réagit à cette victoire :
pas à leurs chansons, le groupe encourageant le télécharge- « On est très heureux de pouvoir accueillir autant d’étu-
Le bistr
ment en ligne de leur premier disque en échange d’un don. diants. Il y a eu de nettes améliorations depuis mon arri-
Cette façon de faire amène certainement les nouveaux vée. Il y avait eu des remarques sur la qualité du service et
initiés à en redemander. « On est proche des gens la nourriture, mais je crois que notre engagement pour un
de la région », dit Dominique, et le groupe pré- menu de haut niveau a ressuscité l’engouement pour la
voit le rester, avec des spectacles prévus en place. Tout roule! »
Outaouais en janvier. Les nouveaux ajouts au menu ainsi que les réno-
vations qui ont pris place durant l’été ont ravivé
l’intérêt de la population pour l’établissement
tout en en gardant l’aspect décontracté, si
Depuis le 26
bien qu’il ne désemplit pas depuis
sa réouverture.
é café
Avec plus de 160 répondants,
afment géré par des étudiants,
u
du campus entière-
ét
tons, qui ont envahi le campus au cours des connaître les intérêts et les
ou
La taille phénoménale du
t et
i t é e c am
é permet la diversité de
s jours universitaires. Le multiculturalisme remarquable sur le d
ce qui est disponible pour écumer paisiblement ses
ecampus
l
la div cclamer
permettent de tisser des liens plus étroits dans cette multitude. Ainsi, comme un
ers
rv
peuple pour son pays, la palette bigarrée d’étudiants colore la mosaïque du campus.
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Quelques citations tirées des résultats du sondage : « J’aime le fait que le Centre univer-
Raison d
ic
sitaire a toujours des groupes et des activités diverses (clubs culturels, vendeurs, danseurs,
etc.) et que l’Université a mis le service communautaire en priorité cette année. » « Bien sûr,
es
la communauté développée. J’aime beaucoup comment l’Université gère ses activités commu-
nautaires, tout autant pour la communauté bilingue que pour la Semaine 101, ainsi que ses gestes
pour le soin de l’environnement. »
culture@larotonde.ca www.larotonde.ca • 13
Arts et culture le 6 décembre 2010
Improvisation
Orchestre
Un orchestre enchanteur
Nedggy Mauricin sique de l’Université. Il a accom- vres. De plus, ce même concert sera
pagné les musiciens en faisant un présenté à Montréal avec le Conser-
C’est dans une atmosphère sereine solo dans la pièce d’Aulis Sallinen, vatoire de musique le 12 février. Le
que s’est déroulé le spectacle de « Danse nocturne de Don Quichot- dernier spectacle aura lieu à la fin
l’Orchestre de l’Université d’Ot- te », une œuvre pour violoncelle du mois de mars. L’Orchestre pré-
tawa vendredi dernier au Centre et orchestre à cordes. On pouvait sentera alors le Requiem de Brahms
Saint-Brigid. Les étudiants ont clairement distinguer la concen- en collaboration avec les trois cho-
présenté trois pièces musicales qui tration du musicien par sa presta- rales de l’U d’O.
ont enchanté la foule : la Sympho- tion passionnée. Bref, le spectacle de l’Orchestre
nie no 38 de Mozart, la Sympho- public de reconnaître le niveau de lents. Également, les morceaux de l’U d’O au Centre Saint-Brigid
nie no 8 de Beethoven, puis une calibre international dans [la] fa- musicaux étaient interprétés avec À la prochaine? était une bonne occasion de voir
œuvre d’Aulis Sallinen. Christian culté, à l’École de musique », dit précision et exactitude. Le mo- performer les étudiants de l’École
Paquette, membre de l’orchestre Christian Paquette. ment fort de la soirée était sans Enfin, l’Orchestre de l’Université de musique. Leur exécution, sous
et étudiant à l’École de musique de conteste la prestation du célèbre d’Ottawa donnera quelques concerts la direction de Rennie Regehr, a
l’U d’O, explique que « l’orchestre Une performance violoncelliste Paul Marleyn, égale- en 2011. Le 11 février, les étudiants démontré un grand déploiement
est un cours offert à l’École de mu- dans la solennité ment professeur à l’École de mu- et musiciens présenteront trois œu- du talent existant sur le campus.
sique aux étudiants de l’Université
à la suite d’auditions de placement Au cours de cette soirée, un
». Ces étudiants ont ainsi la possi- calme respectueux régnait dans
bilité de jouer des pièces variées à l’église où jouait l’orchestre. Le
travers cette expérience. chef d’orchestre, Rennie Regehr, a
De plus, les différentes presta- dirigé les musiciens avec souplesse
tions de l’orchestre sont une op- et diligence. Dans le choix des piè-
portunité pour les professeurs et ces, on percevait les différences et
les étudiants de montrer le fruit les variations dans les rythmes,
de leur travail, permettant « au qui étaient quelquefois rapides et Photos de Jeffrey Meyer
14 • www.larotonde.ca culture@larotonde.ca
le 6 décembre 2010 Arts et culture
Mots à maux Critiques
Y a-t-il une vie Musique
après les examens? Le temps des fêtes chez les Kitsch
Melly Wells et My-Le Nguyen Christmas with the Chipmunks est mainte- ront une ambiance « Club Med » à votre
Catherine Dib nant disponible sur les tablettes des maga- réveillon. Ainsi, vous pourrez sortir votre
Chef de pupitre Arts et culture sins. Ainsi, vous pourrez passer un mois de piñata en forme de père Noël et vos sanda-
culture@larotonde.ca Glee : The Music – The Christmas Al- décembre des plus magiques en compagnie les parées de vos bas blancs, pour finalement
bum de ces petites bêtes des bois… Ces sympathi- vous laissez aller au rythme des Caraïbes.
ques rongeurs qui ont aspiré une trop grande
Pour certains, c’est la plaie dans le palais qui ne
Pour tous les « Gleeks » de ce monde, vous quantité d’hélium vous chanteront des clas- Artistes variés – Taste of Christmas
veut pas guérir; pour d’autres, le couronnement
pourrez, grâce à l’écoute de ce CD, passer un siques du temps des fêtes. « The Chipmunk
d’un long combat contre les institutions scolai-
temps des fêtes enchanteur. Les bons vieux suc- Song » est un incontournable pour vos soi- Avis aux mordus du hardcore, ce disque
res. Les examens sont à nos portes et cognent
cès américains sont remis au goût du jour et à rées endiablées. Ce disque vous permettra s’adresse particulièrement à vous. Attention,
obsessivement. Ce moment fatidique où nous
la saveur « Broadway ». Les jeunes prodiges de peut-être d’apprivoiser les nombreux écu- cet album de Noël hostile peut mordre! À la
allons officialiser notre apprentissage à coups
l’émission populaire du xxie siècle gardent le côté reuils « mutants » gambadant dans les rues suite de la tournée de Taste of Chaos, le pro-
de plumes sanglants, où ces trois crédits tant re-
féérique et traditionnel des fêtes à l’américaine, d’Ottawa. ducteur du « Warped Tour », Kevin Lyman,
luqués se profilent plus précisément à l’horizon,
tout en ajoutant une touche contemporaine et a décidé de produire un album de Noël avec
c’est aussi le moment où notre identité d’étu-
unique pour ainsi plaire à tous les amateurs de La Compagnie créole – ces mêmes artistes révolto-punk. Vous retrou-
diant prend la totalité de notre personne.
comédies musicales kitsch. En passant de l’in- Noël de chez nous verez, dans cette compilation, des chansons
Mais oui, depuis nos débuts au primaire, on
contournable « Jingle Bells » à « Baby, It’s Cold adaptées pour les hétérodoxes. La plupart
nous dit élèves, étudiants, et notre cohorte vo-
Outside », le ringard en vous ressortira à 200 %. Préchauffez à la température des tropi- sont alternatives, quelques chansons sont plus
gua d’année en année sans conscience de se dis-
N’ayez pas peur de ce qui se cache en vous, cha- ques, ajoutez une bonne dose de bonheur, rudes. On retrouve non pas la traditionnelle
tinguer par cette identification. Voilà qu’arrive
cun porte en lui un « Gleek » assumé. saupoudrez de jupes hawaïennes, mélangez « Jingle Bells », mais plutôt « Jungle Bells »,
l’antre de l’université, mais que nos chemins se
avec des chansons traditionnelles québécoi- adaptée à la Skindred. Pour couronner l’anti-
séparent avec beaucoup de nos connaissances,
The Priests – Noël ses et vous obtenez le comble du ringard : Noël, la chanson « Christmassacre » par From
d’autres optant pour une avenue différente pour
l’album de Noël de la Compagnie créole. First to Last, vous fera sans doute grimper dans
découvrir la formule magique ouvrant la ca-
Alléluia! Pour ceux qui sont incapables d’at- Ces Caribéens d’origine guyanaise ajoute- le sapin!
verne d’Ali Baba de l’avenir assuré et du succès
tendre la messe de Noël, un avant-goût dans
glorifié. Et c’est ici, au point X, que commence
votre salon, grâce à ce disque de cantiques re-
la précision graduelle du mot « étudiant », les
ligieux interprétés par trois authentiques prê-
gens nous dévisageant différemment à la pro-
tres irlandais. Père Eugene O’Hagan, son frère
nonciation de ce mot dès que nous atteignons
Martin et le père David Delargy vous offrent
la vingtaine.
un Noël spirituel dans une ambiance des plus
Nous ne devenons qu’« étudiants », tel que
sacrées. À vous, fidèles, ce trio exploite à mer-
l’imaginaire collectif le définit, pour notre en-
veille le potentiel de la profondeur spirituelle de
tourage. Étudiants. Nous ne sommes voués à
la chorale. Vous serez immédiatement absorbés
la douloureuse nomination dès notre entrée
par ces chansons traditionnelles, qui vous trans-
au baccalauréat, surtout si nous avons entre 20
porteront dans le divin monde du Vatican, avec
et 30 ans. Notre identité s’arrête là, ni plus ni
une harmonie composée d’un orgue et d’instru-
moins. Et à force de cette qualification par notre
ments à vent et à cordes.
entourage, nous finissons par assumer que si,
nous ne sommes bel et bien qu’étudiants. Nous
Christmas With the Chipmunks
devons bel et bien porter la barbe de trois jours
du jeune homme exaspéré et les joggings de la
Avis aux amis des « p’tits suisses », un al-
demoiselle qui n’a plus le temps de s’habiller
bum existe expressément pour vous. Eh oui,
adéquatement tant elle a d’obligations et de lec-
tures. Assumons, pardi, sinon nous ne sommes
rien. Calendrier culturel du 6 décembre au 12 décembre
Cette autodéfinition tend à se multiplier
proportionnellement au nombre de travaux à sur le campus THÉÂTRE
MUSIQUE
remettre par semaine, la fin de la session étant
le paroxysme de ce badge d’étudiant, brillant Tournage de l’émission Coups francs Le Vent du Nord et Breabach Moi qui me parle à moi-même dans le futur
de milles feux en décembre pour nous éblouir Quand? Le 6 décembre à 19 h 30 Quand? Le 9 décembre à 20 h Quand? Du 8 au 11 décembre à 20 h
de toute autre dimension de notre vie, que ce Où? Agora du Centre universitaire Où? Salle Jean-Despréz, Maison du citoyen, Où? Studio du CNA, 53, rue Elgin, Ottawa
soit notre famille, nos amis ou nos factures 25, rue Laurier, Gatineau
tombant dans le rouge. Les examens, c’est la Concert : Ensembles de musique de chambre Le dîner de cons
réalisation de notre identité estudiantine com- Quand? Les 6 et 7 décembre à 10 h La musique de Motown Quand? Le 10 décembre à 20 h
primée en moins d’un mois. Notre vie se définit Où? Salle Freiman du pavillon Pérez Quand? Du 9 au 11 décembre à 20 h Où? Centre des arts Shenkman, 245, boule-
par nos livres aux dimensions gargantuesques, Où? Salle Southam du CNA, 53, rue Elgin, vard Centrum, Ottawa
notre groupe d’étude, le cinquième étage de la Vente d’art et collecte de fonds pour la Gale- Ottawa
bibliothèque Morisset et le café. Mais soudain, rie 115 ARTS VISUELS
arrive la fin des examens, nous nous retrouvons Quand? Les 6 et 7 décembre à 11 h
les bras ballants sans cette muse qui nous avait Où? Galerie 115, 100, avenue Laurier Est Nell Tenhaaf : Faites l’expérience de Push/
harcelée depuis le début du mois. Nous sommes Pull
dans une période de convalescence, d’entre- Midi-découverte : match spécial de la LIEU Quand? Le 10 décembre à 12 h
deux, nommée « vacances ». Nous nous remet- Quand? Le 7 décembre à 12 h Où? La Galerie d’Art d’Ottawa, 2, avenue
tons en question, puisque pour quelque temps, Où? Agora du Centre universitaire Daly, Ottawa
notre rythme de vie ne ressemble plus à celui de
l’étudiant. Concert des chorales : « Une offrande musi- Sur le vif – L’art militaire de la Corée à
Lorsqu’on tombe en vacances, on est comme cale pour Noël » l’Afghanistan
un gâteau au chocolat sans chocolat, un Trotski Quand? Le 8 décembre à 12 h Quand? À compter du 10 décembre
sans sa moustache ou encore une Carla Bruni Où? Pavillon Tabaret, pièce 112 Où? Musée canadien de la guerre, 1, place
sans son Sarkozy. Notre justification existen- Vimy, Ottawa
tielle disparaît avec les longues journées qui
DIVERS CINÉMA
s’étendent devant nous, sans cours ni études à
l’horizon pour perturber ce repos intellectuel Soirée SWING La tête en friche
que nous appréhendions depuis le mois de sep- Quand? Le 7 décembre à 20 h Quand? Du 6 au 8 décembre à 18 h 55, et le
tembre. Mais n’ayons crainte : les longues heu- Où? Le Petit Chicago, 50, promenade du Por- 9 décembre à 17 h
res de cours reviennent en janvier! tage, Gatineau Où? Cinéma Bytowne, 325, rue Rideau, Ot-
En vous souhaitant une belle quête existen- tawa
tielle!
culture@larotonde.ca www.larotonde.ca • 15
Sports
le 6 décembre 2010
Vincent Duquette
sports@larotonde.ca
Parmi les nombreuses équipes sportives de l’U d’O, seulement deux ont conclu
leur saison respective avec autant de succès. La Rotonde
vous résume la saison de l’équipe de football et la Queen’s
saison de l’équipe de soccer féminine a été cham-
pion de l’Ontario.
des Gee-Gees. L’espoir d’une participation
aux championnats canadiens a toute-
fém
den Hawks ayant battu le Double G en demi-
L
Vincent Duquette de la finale provinciale, quand les puissants la qualité de l’équipe d’Ot-
Mustangs ont défait la troupe de Jean-Philip- tawa, lorsqu’on
L
es Gee-Gees ont connu une saison pe Asselin au compte de 26 à 25 devant une sait que
de rêve. Ils ont en effet terminé la foule en délire à Ottawa.
saison avec une excellente fiche Ce jour-là, plusieurs joueurs disputaient
de sept victoires et une défaite, ainsi qu’une leur dernier match à Ottawa après avoir en-
participation à la finale de la coupe Yates. dossé l’uniforme Gris et Grenat pendant cinq
Plusieurs joueurs ont été récompensés pour ans. C’est notamment le cas du joueur de
leurs efforts en obtenant une place dans les ligne Sébastien Tétreault, du receveur Cyril
équipes d’étoiles provinciales et nationales. Adjeitey, du demi-défensif Chayce Elliott et
Même si Ottawa n’a pas réussi à remporter la du maraudeur Lee Shaver. Le quart-arrière
coupe Yates devant les Mustangs de l’Univer- tout étoile Brad Sinopoli pourrait aussi de-
sité Western Ontario, il a réussi à faire vivre voir quitter puisque la Ligue canadienne de
aux partisans des moments inoubliables. football semble être intéressée à acquérir le
Le premier match à domicile des Gee-Gees lauréat du trophée Hec-Crighton en 2010.
a été l’un de ces moments. Il annonçait le plus Un autre retour incertain est celui de l’en-
gros test de la saison pour la troupe ottavien- traîneur Jean-Philippe Asselin, qui avait été
ne, qui affrontait alors les Mustangs. La vic- engagé l’année dernière par intérim à la sui-
toire s’est décidée dans les derniers instants te du départ de Denis Piché. Le Service des
de la partie, quand les Gee-Gees ont inscrit sports a pris la décision de rouvrir le poste
un touché à 29 secondes de la fin du match; la cette année et, selon plusieurs, la candidature
marque finale : 20‑19 pour Ottawa. À la suite d’Asselin mérite d’être considérée.
de cette victoire, Ottawa a pris son envol et sault
d-Dus
n’a plus jamais regardé derrière. nfor
e Da
Des victoires contre les universités Mc- ’Ann
tos d
Master, Wilfrid-Laurier, Guelph et Queen’s Pho
(championne en titre de la coupe Vanier)
Les équipes de hockey masculine et féminine de l’U d’ O connaissent un excellent début de saison et le meilleur reste à venir pour ces deux équipes. La Rotonde résume
les raisons qui ont fait que ces deux équipes se sont grandement améliorées depuis le début de l’année.
Photo d’archives
Rugby féminin
Vincent Duquette division. La victoire de 7 à 6 contre les Martlets avec les meilleures au Québec. saison, les joueuses Lana Dingwall et Allison
de McGill a été le point marquant de la saison, Les trois défaites en saison régulière sont McCormack ont été nommées pour la première
L’équipe de rugby féminine a prouvé à plusieurs les Gee-Gees s’étant inclinées l’année dernière survenues contre les puissantes Stingers de équipe d’étoiles. Jackie Comeau s’est quant à
cette année qu’elle n’était plus une proie facile contre cette équipe au compte de 10 à 0. Les Concordia, le Rouge et Or de l’Université Laval elle mérité le prix du service communautaire,
comme elle l’a déjà été dans le passé. Avec une deux autres victoires ont été acquises contre le et les Martlets de McGill. Par ailleurs, les Gee- elle qui fait beaucoup de bénévolat à l’extérieur
fiche de 0,500, cette jeune équipe s’est battue Vert et Or de Sherbrooke par la marque de 36 à Gees se sont inclinées contre le Rouge et Or 10 du terrain. Selon l’entraîneur Suzanne Chaulk,
jusqu’à la toute fin pour finalement s’incliner en 0, et contre les Gaiters de Bishop’s au compte de à 3, ce qui est tout le contraire de l’an dernier : l’avenir s’annonce prometteur pour son équipe,
demi-finale de la division québécoise contre les 86 à 0. Ces trois victoires ont prouvé à toute la elles avaient perdu leurs deux matchs au comp- qui devra composer avec le départ de seulement
Stingers de Concordia, équipe championne de la division que l’équipe était en mesure de rivaliser te de 47 et 48 à 0. À la suite de cette excellente deux joueuses.
Athlétisme et cross-country
Les négligées
Les négligées
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Sports le 6 décembre 2010
20 • www.larotonde.ca sports@larotonde.ca
le 6 décembre 2010 Sports
classements
Hockey féminin SUO Est Meilleures marqueuses
PJ V D PTS PP PC BC PJ B P PTS Les trois étoiles de la mi-année
1
McGill 10 10 0 0 20 44 12 19. Kayla Hottot 9 4 2 6 Football
Montréal 11 5 4 2 12 32 36 6. Blair Kitlar 9 3 3 6 »Brad Sinopoli
Concordia 9 4 3 2 10 24 26 21. Fannie Desforges 9 2 4 6
Ottawa 9 3 5 1 7 16 31 22. Erika Pouliot 9 3 0 3 Brad Sinopoli a connu une saison de rêve avec les Gee-Gees. Le quart-
arrière de 4e année a complété 61 % de ses passes pour des gains de
Carleton 9 2 5 2 6 24 35 7. Jodi Reinholcz 9 1 2 3
2756 verges et de 22 touchés. Ces deux dernières statistiques sont des
records de l’U d’O. Pour couronner cette saison remplie de succès, Sinopoli
2
Basketball masculin SUO Est Classement SIC (En date du 30 novembre 2010) a reçu le trophée Hec-Crighton remis au joueur de football par excellence
PJ V D PTS PP PC 1. Carleton
du Sport interuniversitaire canadien.
Carleton 8 8 0 16 692 523 2. UBC Hockey masculin
Toronto 8 6 2 12 697 631 3. Laval »Le trio IBM
Laurentienne 9 4 5 8 628 695 4. Saskatchewan Le trio composé de Kyle Ireland, de Luc-Olivier Blain et de Matthieu
Methot connaît un début de saison du tonnerre. Jusqu’à maintenant,
York 9 3 6 6 676 749 5. St. FX
Kyle Ireland est au premier rang des pointeurs au Canada avec une
Ottawa 8 2 6 4 572 583 6. Concordia
récolte de 33 points, suivis de près par Blain, avec 32. Ce trio représente
Ryerson 8 2 6 4 625 720 7. Trinity Western 58 % de la production offensive du Double G puisqu’il a inscrit 36 des
3
Queen’s 9 0 9 0 463 839 8. Windsor 62 buts de l’équipe après 15 parties.
CMR 9 0 9 0 463 839 9. Toronto
Soccer féminin
10. Cape Breton
»Lili Wong
Elisabeth Wong, surnommée Lili, a complété sa première saison de
Basketball féminin SUO Est Classement SIC (En date du 30 novembre 2010)
soccer interuniversitaire avec succès puisqu’elle a remporté le titre
PJ V D PTS PP PC 1. Windsor de recrue de l’année dans la division Est des Sports universitaires de
Toronto 9 7 2 14 598 542 2. Regina l’Ontario. Elle a notamment inscrit neuf buts en 16 parties et permis
Carleton 8 6 2 12 505 445 3. Saskatchewan à son équipe de remporter la médaille de bronze au championnat
Ottawa 8 4 4 8 426 433 4. Victoria provincial au début du mois de novembre.
York 9 4 5 8 525 577 5. Western Ontario
Queen’s 9 2 7 4 541 566 6. UNB
Ryerson 9 2 7 4 495 597 7. Carleton
Laurentienne 9 1 8 2 509 645 8. Toronto
CMR 9 1 8 2 9. Alberta
10. Cape Breton
sports@larotonde.ca www.larotonde.ca • 21
le 6 décembre 2010
redaction@larotonde.ca
PHOTO DE LA SEMAINE
Opinions
Le cri du cancre
La tâche
Sonia Noreau
22 • www.larotonde.ca
le 6 décembre 2010
Éditorial
le 6 décembre 2010 • Vol. LXXVIII No.12
Allô, la culture?
109, rue Osgoode
Ottawa (Ontario)
K1N 6S1
613 421 4686
A
près quelques éditions où l’on remarquer qu’ils aiment beaucoup campus et en préféreraient de plus in-
parle de palmarès, de sondages les événements unissant les facultés, times, d’autres affirment vouloir plus
et de classements des universi- contrairement aux activités isolées. de grands concerts comme Fedstock
tés, voilà que La Rotonde présente en- Autre constat intéressant : l’insa- et autres événements d’envergure.
core une fois les résultats d’un ques- tisfaction ressentie face à la FEUO Même son de cloche pour le bilinguis-
tionnaire rempli par les étudiants, est omniprésente, même dans un me : certains sont très satisfaits de la
cette fois à saveur culturelle. Cet en- sondage à thématique culturelle. À la présence des deux langues officielles
têtement à trouver une insatisfaction, question « Qu’est-ce qui vous dégoûte lors des activités culturelles, d’autres
ou une satisfaction, auprès de la po- du campus? », nombreuses ont été les sont indignés face à l’absence du fran-
pulation du campus peut sembler de réponses liées de près ou de loin aux çais. Viser la satisfaction du campus
trop. Pourtant, en cette fin de premier problèmes de la Fédération étudiante. en entier s’avère un casse-tête coû-
semestre, il agit comme rappel à l’or- Coïncidence? Peut-être pas… teux et compliqué, selon les résultats
dre à tous les organisateurs d’événe- On ne peut passer sous silence le du sondage.
ments sur le campus. Autant le comité fait que le sondage en est un néces- On ne peut évidemment pas faire RÉDACTION
exécutif de la Ligue d’improvisation sairement biaisé par une approche plaisir à tout le monde, surtout quand
étudiante universitaire peut-il se don- méthodologique que les professeurs vient le temps de satisfaire les demandes Rédactrice en chef
Julie-Anne Lapointe
ner une tape sur l’épaule en signe de qualifieraient rapidement de non de quelque 40 000 étudiants. Pourtant, redaction@larotonde.ca
félicitations, autant les membres exé- valide : les répondants représentent on peut l’écouter. Le sonder. Tenter de
cutifs de la FEUO – même s’ils sont moins d’un seul pour cent de toute la varier les recettes déjà gagnantes pour Secrétaire de rédaction
loin dans la chaîne des activités cultu- population étudiante de l’U d’O et ont rejoindre une autre partie d’un groupe Joanie Demers
revision@larotonde.ca
relles – devraient-ils repenser leur été joints par Facebook et courriel. d’étudiants aux goûts variés. Aller cher-
approche, qui a été dénoncée par plu- Les questions ont été rédigées rapi- cher les commentaires des étudiants est Adjoints à la secrétaire
sieurs dans ce sondage qui pourtant dement, sans grande constance mé- plus simple qu’on pourrait le croire : si de rédaction
traitait non de politique étudiante, thodologique. Bref, on aura beau cri- La Rotonde a réussi à joindre 160 per- Katy Le Van
Fortunat Nadima
mais bien des préférences culturelles tiquer le magazine Maclean’s pour ses sonnes avec un simple petit question-
des étudiants. palmarès, le sondage de La Rotonde naire conçu sur Internet, la Fédération Actualités
Une idée ressort des résultats du ne fait pas long chemin, et ne pourrait étudiante, elle, qui dispose d’un budget Catherine Cimon
(Chef de pupitre)
sondage, auquel ont participé plus de pas se classer dans la catégorie des exorbitant pour les communications, actualites@larotonde.ca
160 étudiants : culturellement, le cam- questionnaires acceptés. possède nécessairement les outils pour Isabelle Larose
pus offre une certaine diversité d’acti- Malgré cela, on peut tirer une tendre l’oreille au campus. (Adjointe)
vités et événements. Toutefois, encore conclusion claire de la recherche : les Le sondage de La Rotonde était nouvelles@larotonde.ca
faudrait-il être capable de tisser cette critiques des étudiants sont nombreu- peu fiable, peu valide, nous l’avouons. Arts et Culture
diversité pour qu’elle soit ressentie à ses, et leurs demandes aussi. Chaque N’empêche qu’il a servi à donner la Catherine Dib
l’intérieur d’un même campus et par- étudiant a sa propre idée d’une utopie parole aux étudiants… une action fa- culture@larotonde.ca
tagée par un ensemble d’étudiants. universitaire. Alors que certains dé- cile que beaucoup auraient intérêt à
Sports
À titre d’exemple, les sondés ont fait noncent les événements ouverts au mettre en pratique. Vincent Duquette
sports@larotonde.ca
Section Opinions
redaction@larotonde.ca
Web
Antoine Trépanier
web@larotonde.ca
Directeur de la production
Buildman Biyong
production@larotonde.ca
Directeur artistique
Mark Colletti
direction.artistique@larotonde.ca
Photographie
Anne Danford Dussault
ÉDITIONS ET VENTES
Directeur général
Pascal Justin Boyer
direction@larotonde.ca
Publicité
Edgar Donelle
Accès Média
info@accesmedia.com
514 524 1182
1 800 391 1182 (sans frais)
La Rotonde est le journal étudiant de
l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi
par Les Éditions de La Rotonde, et distribué à
4000 copies dans la région d’Ottawa-Gatineau.
Il est financé en partie par les membres de la
FÉUO et ceux de l’Association des étudiants
diplômés. La Rotonde est membre du Carrefour
international des presses universitaires franco-
phones (CIPUF) et de la Presse universitaire
canadienne (PUC).
redaction@larotonde.ca www.larotonde.ca • 23
o to n d e f a i t re l â c h e p o u r l e s fê te s. . .
La R ur le 10 janvier 2011.
Nous serons de reto
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