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Le journal indépendant de l’Université d’Ottawa

www.larotonde.ca Édition du 6 décembre 2010 – Volume LXXVIII No 12

La Rotonde

» Pendant que les bibliothèques se remplissent, les résidences se vident... et le kitsch nous dévore. | Pages 1, 11 et 15

L’EUPHORIE DES FÊTES SE RÉPAND SUR L’U D’O


Vie culturelle revue de la saison
Un sondage a été Certaines équipes ont un début pro-
mené auprès de metteur, d’autres devront redoubler
160 étudiants d’efforts pour performer. Retour sur
du campus afin quatre mois de sport universitaire.
de noter leurs
» Pages 16 à 19
préférences
culturelles.
» Les résultats en
pages 12 et 13.

DURE REMONTÉE POUR LES COMMERCES ÉTUDIANTS


La semaine de lecture en octobre a été bien reçue chez les étudiants,
mais difficile pour les commerçants du campus.
» Article en page 3
le 6 décembre 2010

Catherine Cimon
Isabelle Larose
actualites@larotonde.ca

Résidences
Actualités
Une fermeture hivernale qui cause des remous

de-
voir mettre
au Bureau international, Sophie Wauquier pour trouver une solution : « Il faut que les l’argument financier de côté, c’est
voit la fermeture des résidences convention- gens soient ouverts à l’idée qu’il y a une pé- une question de bon sens, selon moi. Il faut
nelles d’un très mauvais œil  : «  Je trouve riode durant laquelle ils n’ont pas de toit. Ce considérer le respect de la personne et voir
personnellement cela effroyable, c’est un peu n’est pas une surprise, c’est écrit dans leur l’aspect humain avant l’aspect financier  »,
comme mettre les gens à la porte à un mo- contrat, ils ont le temps de se revirer de bord insiste-t-elle. Elle dit en outre travailler
ment de l’année où ce n’est pas le temps d’être et il faut qu’ils se débrouillent  », soutient depuis deux ans pour obtenir un service de
seul. […] Cela ne donne pas une bonne image Pierre La Roche. logement temporaire « clés en main » pour
de l’Université.  » Bien que «  seulement  » Ce dernier mentionne toutefois que des accommoder les étudiants.
deux étudiants soient venus lui demander de courriels sont envoyés à tous les résidents Après des tentatives infructueuses auprès
l’aide pour se trouver un endroit où passer pour les informer des adresses à prix modi- du Service du logement, Sophie Wauquier
les fêtes, Mme Wauquier estime que la ferme- que où ils pourraient se loger. Selon Mme Fer- souhaite maintenant rencontrer le recteur
ture pose problème pour plusieurs : « Je suis land, il suffit de s’asseoir avec l’étudiant et Allan Rock pour lui faire part du problème :
convaincue que ça touche plus d’étudiants, de discuter des diverses avenues possibles « Ça doit être une décision prise par le lea-

E
mais ce ne sont pas tous qui demandent de pour remédier à la situation  : «  En général, der de l’Université.  » Une lettre cosignée
l’aide. Plusieurs font leurs propres démar- on fait un remue-méninges pour tenter de par le Bureau international et la Maison in-
Isabelle Larose ches pour trouver une solution. » trouver une solution, que ce soit une réserva- ternationale, un service de la FEUO, devrait
Michelle Ferland, responsable du loge- tion à l’auberge de jeunesse, la location d’une être envoyée au recteur sous peu pour tenter

E
ntre le 24 décembre et le 2 janvier, les ment hors campus, dit également avoir reçu chambre ou l’hébergement chez un ami. » de le convaincre de revoir la position
résidences conventionnelles du cam- quelques demandes d’aide de la part de rési- Dans le passé, l’Université a déjà offert de l’Université.
pus fermeront leurs portes, obligeant dents pris au dépourvu. Elle estime à moins un service de résidence temporaire durant
tous les étudiants à quitter leur chambre. de cinq le nombre d’étudiants qui viennent la période des fêtes. Tous les étudiants qui
Bien que la plupart des résidents prévoient la rencontrer à ce sujet annuellement. Mal- désiraient rester avaient été rassemblés dans
retourner à la maison durant le temps des gré le nombre de cas isolés, Sophie Wauquier quelques chambres de la résidence Mar-
fêtes, certains se retrouvent tout de même considère que la situation ne doit pas être chand. Selon Pierre La  Roche, pas même
sans abri et devront user de débrouillardise prise à la légère : « On n’a aucune structure une vingtaine d’étudiants avaient profité du
pour se trouver un toit durant ces neuf jours alternative en place et même si on ne parle service : « Cela nous a vraiment convaincus
de réjouissance. que de quelques étudiants, ce sont des hu- qu’un besoin d’avoir des résidences dans le
À moins qu’ils ne résident à Brooks ou à mains et ça pourrait se transformer en tragé- temps des fêtes, compte tenu de notre clien-
Hyman-Soloway, les étudiants doivent obli- die », soutient-elle en insistant sur le réseau tèle, il n’y en avait pas […]. 99  % des gens
gatoirement quitter les résidences du cam- de contact très restreint de certains étudiants n’ont pas besoin d’être là; je pense qu’ils sont
pus au plus tard le 24 décembre à midi. Selon étrangers. contents de savoir qu’on ne les fait pas payer
Pierre La  Roche, agent d’information et de pour un service qu’ils n’utiliseront pas. »
communication par intérim au Service du lo- User de débrouillardise
gement, bien peu d’étudiants ont besoin d’un Lettre au recteur
logement sur le campus durant cette période Contrairement à certaines institutions, qui
de l’année  : «  La très grande majorité des offrent la possibilité d’héberger temporaire- Selon Sophie Wauquier, l’U d’O devrait tout
étudiants dans les résidences convention- ment sur le campus durant les fêtes, l’U d’O de même être en mesure d’offrir un service
nelles sont des étudiants de première année compte sur la débrouillardise des étudiants alternatif durant le temps des fêtes. « On va
qui retournent systématiquement chez leurs
parents durant tout le congé des fêtes. Ça se
vide littéralement. »
En plus d’une réduction massive de per-
sonnel, Pierre La  Roche admet que cette
fermeture hivernale permet de grandes éco-
nomies en ce qui concerne les coûts d’opé-
ration  : «  C’est certain que de fermer une
résidence élimine les coûts relatifs à un en-
semble de systèmes, les coûts de chauffage,
d’eau chaude et d’électricité sont moindres.
C’est sûr que ce sont des avantages qu’on voit
dans le budget. »
Conseillère auprès des étudiants étrangers Photo d’Anne Danford-Dussault

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le 6 décembre 2010 Actualités
Semaine de relâche automnale

Les commerçants dans le rouge


Antoine Trépanier tous les commerces étudiants ont Nicolas Aubert tout en précisant s’entendent toutefois pour dire que
eu de grandes difficultés durant cet- que l’horaire a été écourté d’environ la situation est assez similaire pen-
Le mois d’octobre a été difficile te semaine d’octobre, que plusieurs trois heures par jour. dant la semaine d’étude de février.
pour les commerçants du campus. d’entre eux considèrent comme une «  La différence est qu’au mois de
Ces derniers ont vu rouge lorsqu’ils semaine de congé. « Tout le monde Dure relance février, beaucoup plus d’étudiants
ont noté une baisse importante des est d’accord là-dessus : ce n’est pas restent sur le campus  », indique
ventes et de la clientèle durant cette une semaine d’étude, mais bien une Selon M.  Aubert, la relance ne M. Aubert.
période de relâche scolaire. semaine de vacances  », soutient s’est pas faite facilement. « C’est allé
Au Pivik, dépanneur de la Fé- M.  Aubert en faisant référence à à deux semaines après [le congé] Des solutions
dération étudiante (FEUO), cette l’absence d’étudiants sur le campus pour qu’on redémarre normale-
semaine de lecture a eu un impact pendant cette période. ment. C’est un crescendo qui s’est La solution facile, pour les com-
majeur sur les ventes. « C’était une Du côté de l’Université, même son fait jusqu’à deux semaines suivant merces, serait d’abolir cette se-
catastrophe! On est passé en mode de cloche. Pour Patrick Genest, ges- la semaine de congé avant qu’on re- maine d’étude. Toutefois, comme
été d’un coup, explique Nicolas tionnaire des Services alimentaires, vienne à peu près à la normale », ex- le précise Nicolas Aubert, l’ajout
Aubert, gestionnaire du Pivik. J’ai cette semaine d’étude a eu des ré- plique le gestionnaire du populaire de la semaine d’étude automnale
24 000 $ de ventes en moins sur la percussions importantes. « On a eu dépanneur étudiant. est béton et « très positif pour les
semaine uniquement.  » Selon lui, une réduction massive, une baisse Sarah Jayne King, vice-présiden- étudiants  ». Pour lui, la solution
d’environ 70 à 80 % dans nos ven- te aux finances de la FEUO, appuie de rechange serait de déplacer cet-
tes », soulève-t-il, tout en précisant les propos de son employé. Dans un te semaine d’octobre à une «  vé-
que seulement quelques points de échange de courriels, elle mention- ritable semaine d’étude  », soit au
service sont restés ouverts avec cer- ne qu’« à travers les commerces, [ils début de la période des examens
taines restrictions dans les horaires ont] perdu entre 25 et 40  % [dans finaux, qui se tient en décembre.
d’ouverture. Au Pivik aussi, les ho- les ventes] pour le mois d’octobre, Tyler Steeves, président de la
raires ont été quelque peu cham- comparé à l’année dernière  ». Elle FEUO, ne dirait pas non à une
boulés, et le personnel en a subi les mentionne aussi que les pertes ont telle modification. «  Je crois que
conséquences. « Je suis passé de six été enregistrées pendant cette se- la plupart des enseignants et des
à deux caissiers par jour et on a fer- maine d’étude et la semaine sui- étudiants aimeraient bien une tel-
mé beaucoup plus tôt », mentionne vante. « Les étudiants ne reviennent le modification », avance-t-il, tout
pas nécessairement sur le campus en mentionnant que ce n’est pas
à la fin de la semaine de relâche, une tâche facile à relever pour le
de sorte que la semaine après a été vice-président aux affaires univer-
aussi pire que l’année [sic] précé- sitaire, Ted Horton.
dente », explique Mme King. Dans le camp des Services ali-
Pour les Services alimentaires, mentaires, M. Genest soulève l’idée
l’impact d’une telle semaine n’a d’une fusion de la semaine d’étude
pas été aussi important. Lorsqu’on automnale avec la fin de semaine
explique à M.  Genest la situation de l’Action de grâce. Toutefois, il
de relance qu’a dû vivre le Pivik, ce ne dirait pas non à un éventuel dé-
dernier réplique rapidement que de placement de la semaine de lecture
leur côté, «  c’était une relance im- au mois de décembre, juste avant la
médiate, dès le retour des classes période des examens de fin de ses-

GSAED
Photo d’Anne Danford-Dussault le lundi!  » Les deux gestionnaires sion.

GSAED

Caroline Bouchard démissionne


La personne élue pour combler le poste de commissaire aux affaires universitaires sera déterminée dès mardi.

Catherine Cimon se tiendra ensuite au Centre universitaire à «  déchirant  » de faire le choix de quitter la
partir de 18  h  30 pour déterminer, selon les GSAED, mais qu’elle ne pouvait faire autre- Quelques candidats en lice
Contactée par La Rotonde la semaine derniè- candidatures déposées, qui sera le nouveau ment étant donné qu’elle veut finir sa thèse
re, Caroline Bouchard, actuellement commis- commissaire aux affaires universitaires. de maîtrise dans les délais qu’elle s’est fixés. Bien que ni Mike Fancie ni Caroline Bou-
saire aux affaires universitaires de l’Associa- Elle ajoute que le choix a été d’autant plus chard n’aient pu dévoiler à La  Rotonde le
tion des étudiants diplômés, a confirmé avoir Changement de priorités difficile qu’elle aime s’engager au sein de la nom des personnes ayant soumis leur can-
présenté sa démission à la GSAED à la fin du vie étudiante, mais que son implication dans didature pour devenir le prochain commis-
mois de novembre et que celle-ci serait effec- Concernant les raisons de son départ, la communauté universitaire de l’Univer- saire aux affaire universitaires, M.  Fancie a
tive dès le 1er janvier 2011. Mme  Bouchard a expliqué à La  Rotonde que sité d’Ottawa devait maintenant passer en cependant été en mesure de révéler, en date
La GSAED a donc ouvert un processus son choix de quitter la GSAED n’avait nul- deuxième. du 4  décembre, que le conseil de la GSAED
d’élections démocratiques en accord avec sa lement été motivé par des conflits internes Néanmoins, Mme  Bouchard continuera de avait reçu trois candidatures depuis le début
constitution, selon Mike Fancie, coordonna- ou personnels avec d’autres membres, mais s’occuper du nouveau collectif de recherche du processus d’élections, soit il y a trois se-
teur des activités politiques et des commu- plutôt par un manque de temps et une redé- qu’elle a créé en collaboration avec Pascale maines.
nications de l’Association. Les étudiants de finition de ses priorités : « Au début du mois Devette et d’«  avancer dans ce dossier-là  », Au sujet du peu d’information que la
deuxième et troisième cycle peuvent donc de novembre, j’ai rencontré ma directrice [de en plus d’assurer la transition du poste de GSAED a transmise à la population étudiante
présenter leur candidature jusqu’à mardi 17 h, thèse] et c’est à partir de ce moment-là que commissaire aux affaires universitaires avec et aux médias du campus, Mike Fancie a ex-
heure à laquelle le processus, ouvert depuis j’ai décidé de quitter mon poste […] Je n’avais le nouvel élu, qui sera annoncé dès mardi. pliqué que les membres de l’Association des
trois semaines sur le site Internet, sera offi- pas le temps de conjuguer travail et études. » Elle continuera ainsi d’être officiellement en étudiants diplômés avaient, eux, été mis au
ciellement fermé. Une réunion extraordinaire Caroline Bouchard précise qu’il a été très poste jusqu’au 1er janvier 2011. courant de la situation.

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Actualités le 6 décembre 2010

Frais de scolarité Simulation parlementaire de l’AEEPID

Le fun et la francophonie seront


Mobilisation étudiante à l’honneur
massive en perspective Isabelle Larose

La 10e édition de la simulation parlementaire


Se remémorant la campagne publicitaire
de Labatt où le Parti bleu faisait des siennes,
Tristan Dénommée a voulu redonner vie à ce
La première rencontre de la session officiellement organisée par la de l’Association étudiante des études politi-
ques, internationales et en développement
parti satirique dans le cadre de la simulation
parlementaire : « J’ai décidé de reprendre ce
coordonnatrice des campagnes de la FEUO, Amalia Savva, semble avoir (AEEPID) risque d’être particulièrement écla-
tée. Inspirés par les publicités de la brasserie
parti et de regrouper des gens avec des com-
pétences dans le domaine de la politique pour
donné lieu à un remue-méninges prometteur. Labatt lors des élections fédérales de 2004,
des francophones ont mis sur pied le Parti
joindre l’aspect professionnel et fun de la po-
litique.  » Considérant que les publicités de
Anaïs Elboujdaïni du groupe d’étudiants, dont Mme  Savva faisait bleu, un parti au service du fun et de la fran- l’AEEPID ne rejoignaient pas assez les franco-
partie. Entre autres, ils réclament une représen- cophonie! phones, les deux étudiants ont misé sur leurs
Réunis pour dresser le bilan des dernières tation étudiante équivalente à 51  % des sièges Du 21 au 23 janvier prochains, le Parlement propres réseaux de contact pour publiciser
semaines quant aux diverses activités de lob- au Bureau des gouverneurs, au lieu du 6 % ac- sera pris d’assaut par des étudiants qui re- l’événement et recruter de futurs parlemen-
bying auprès de l’administration, la quinzaine tuel (deux sièges sur 32), et plus de rencontres créeront le fonctionnement de la Chambre des taires.
d’étudiants présents à la rencontre ouverte de ouvertes. communes. Le temps d’une fin de semaine, les Leur plateforme? Augmenter le fun natio-
vendredi dernier n’ont désormais qu’un mot à Les gens rassemblés ont évoqué les manifes- participants troqueront leur statut d’étudiant nal brut (FNB), «  parce que s’amuser, c’est
la bouche : mobilisation. « Je ne sais même pas tations, spectaculaires de par la participation pour celui de parlementaire. « Le but de la si- sérieux », rendre les tournées de bière déduc-
comment je vais faire pour payer mes études qu’elles suscitent, en Europe (Angleterre, Italie, mulation parlementaire est de donner à des tibles d’impôt, allonger les fins de semaine à
l’année prochaine, indique d’emblée un étu- etc.) en réaction à l’Accord de Bologne. Cet ac- étudiants issus de différents champs d’études trois jours et laisser l’argent dans les poches
diant. Cet été, ça a été vraiment difficile pour cord permettrait une augmentation considéra- l’occasion d’engager un dialogue politique. des contribuables pour leur permettre d’ache-
moi de trouver un emploi, alors j’ai déjà une ble des frais de scolarité partout dans l’Union C’est une excellente opportunité d’en appren- ter plus de bière. «  C’est une simulation, on
dette importante cette année. » Une autre étu- européenne. «  Ce qui se passe là-bas devrait dre davantage sur le système parlementaire, n’est pas obligé de croire ce qu’on dit durant
diante se sent littéralement «  bernée  » par la nous inspirer ici », estime une étudiante. de créer un réseau avec des individus qui cette fin de semaine-là. C’est une joute ora-
récente hausse des frais de scolarité. En résumé, la mobilisation étudiante sera partagent les mêmes idées et de pratiquer ses toire, alors nous nous sommes dit qu’il fallait
En effet, même après l’assemblée publique importante durant les prochains mois, car une

«
du 18  novembre dernier à l’Agora du Centre manifestation est prévue en février. Quelqu’un
universitaire (UCU), qui réunissait le recteur de suggère d’obtenir l’appui de la communauté des
l’U d’O Allan Rock, un représentant de l’Associa- gens d’affaires : « Il faut que les gens soient sym-
tion canadienne des professeures et professeurs
d’université (ACPPU) ainsi que plusieurs repré-
pathiques à notre cause et qu’ils ne pensent pas
à nous comme à des “brûleurs de vanne.” On
Le but de la simulation parlementaire est de donner à des étudiants
sentants des deux syndicats étudiants (FEUO doit inspirer le respect », indique-t-il.
et GSAED) afin de discuter des répercussions Paige Galette, vice-présidente aux commu- issus de différents champs d’études l’occasion d’engager un dialogue
de la hausse des frais de scolarité, le Bureau
des gouverneurs s’est prononcé en faveur d’une
augmentation de 4 % à 8 % pour l’année scolaire
nications, ajoute que la campagne devra être
« créative » afin de toucher le plus de gens pos-
sible. « Certaines personnes sont inconfortables
politique. »
2011-2012. à manifester dans les rues. […] Il faut aussi que
Cette hausse correspondra à une nouvelle nous organisions des alternatives, propose-t- - Amanda Iarusso
facture de 2650 $ à 2780 $ pour un étudiant en elle. Je sais que des gens à Carleton se sont pré-
sciences sociales, par exemple. sentés à une rencontre du BdG avec des banana habilités de débatteur  », explique Amanda apporter quelque chose de nouveau et de dif-
Frustrés, une trentaine d’étudiants ont alors splits pour proposer aux gouverneurs  : “Let’s Iarusso, vice-présidente aux affaires académi- férent », soutient Alexis Goudreau. « Le Parti
décidé d’occuper le bureau du recteur, au pa- split the fees [partageons les frais].” » ques pour l’AEEPID. bleu, malgré ses sources, sera un parti aussi
villon Tabaret, le mercredi suivant. Cette occu- Une rencontre est prévue le mercredi 5 jan- Déjà cinq partis politiques sont formés et sérieux que les autres présents durant la si-
pation de trois heures s’est soldée par un dîner vier avec des représentants de toutes les institu- tentent de recruter le plus de participants afin mulation parlementaire. Il aura pour mandat
avec Allan Rock le vendredi 26  novembre. Le tions postsecondaires de la région d’Ottawa afin de former le gouvernement. Exit le PLQ et le de défendre les intérêts des résidants du Qué-
recteur a alors écouté les quatre revendications de préparer le terrain pour la manifestation. Parti conservateur : les partis sont inventés de bec en faisant la promotion du FNB, tout en y
toute pièce. «  Chaque parti est créé à partir incluant des aspects actuels de la politique »,
d’un ensemble de principes ou d’une idéolo- ajoute Tristan Dénommée, qui occupera la
gie. Les politiques et les portefeuilles minis- fonction de leader parlementaire du Parti.
tériels sont organisés autour de ces idées  », Au-delà de la promotion de la société de loi-
explique Amanda Iarusso. Au courant de la sirs, le Parti bleu fait de la francophonie une
fin de semaine, le gouvernement sera appelé priorité  : «  Pour défendre le fait français, le
à présenter un projet de loi qui sera débattu Parti a adopté une politique stricte. Tout, ou
avec les partis formant l’opposition. Plusieurs presque, doit se faire en français. La franco-
périodes de questions seront également au phonie, pour nous, est quelque chose qui n’est
menu, les débats étant alimentés par des jour- pas négociable. Les francophones doivent être
naux fictifs rédigés par l’équipe de bénévoles en mesure de s’exprimer. Et, même si seules
de l’AEEPID. Un débat d’urgence viendra éga- des circonscriptions du Québec seront repré-
lement clore la fin de semaine. sentées, nous invitons tous à joindre ce par-
ti », précise Dénommée, en mentionnant que
Un parti bleu et francophone des Québécois, des Franco-Ontariens, mais
aussi des anglophones, sont déjà membres du
Contrairement aux éditions précédentes, Parti.
les francophones seront à l’honneur cette
année. Plus d’une trentaine de sièges sur les Une simulation bilingue
105 du Sénat risquent d’être occupés par des et ouverte à tous
francophones, grâce à une initiative d’Alexis
Goudreau et de Tristan Dénommée. «  J’ai Un service de traduction simultanée sera
participé l’an dernier à la simulation avec utilisé durant le débat, permettant aux uni-
Tristan et on a compté environ quatre ou cinq lingues de comprendre tous les échanges, qui
participants francophones. Les débats étaient se dérouleront dans les deux langues officiel-
uniquement en anglais. Il y a avait seulement les. La simulation parlementaire est ouverte à
deux personnes qui parlaient en français et tous les étudiants, peu importe leur program-
Photo de Mark Colletti
c’était Tristan et moi. Alors, on s’est demandé me d’études et leur institution scolaire. Les
comment on pourrait faire pour amener plus étudiants intéressés à participer à la simula-
Mécontents de la hausse des frais de scolarité prévue pour 2011-2012, des étudiants
de francophones à participer cette année  », tion peuvent s’inscrire sur le site Internet de
préparent le terrain pour manifester en février.
raconte Alexis Goudreau, chef du Parti bleu. l’AEEPID (www.aeepid.ca).

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FCEE
le 6 décembre 2010 Actualités
Fédération canadienne des étudiantes et étudiants

Les enjeux de la FCEE, Molenhuis fait le point


Antoine Trépanier Lorsque La  Rotonde a demandé « inclusif » : « Dans le passé, nous du Québec (FEUQ) et la Fédération
des explications à M.  Molenhuis, recevions des demandes pour les des étudiants du Québec (FEQ).
Après s’être entretenue avec Roxan- ce dernier semblait quelque peu journaux étudiants des universités La FCEE considère que ces syn-
ne Dubois, qui prendra les rênes embêté. « Oui, eh bien, la structure qui sont situées plus près des sites, dicats québécois sont très impor-
de la Fédération canadienne des pour maintenir la démocratie dans à Ottawa, pour être aux réunions, tants. «  On a des réunions avec la
étudiantes et étudiants (FCEE) en le mouvement étudiant, c’est d’avoir relate M. Molenhuis. Mais les autres FEUQ et la FEQ pour partager nos
mai 2011, La Rotonde a rencontré le des délégations, alors que le syndi- journaux étudiants, qui sont plus recherches et essayer de travailler à
président actuel, David Molenhuis. cat étudiant local peut choisir d’une loin, avec moins de ressources, ont- des collaborations par rapport à des
Ce dernier livre ses impressions sur façon démocratique qui il enverra ils le droit d’y être aussi? Oui, bien questions qui touchent tout le mon-
les dossiers chauds de la FCEE : l’in- aux réunions d’assemblée généra- sûr. C’est pour cette raison qu’on de au pays », explique David Molen-
clusivité de la Fédération et la situa- le », explique-t-il. fait affaire avec la PUC, pour remé- huis. Le travail n’arrête jamais, dans
tion au Québec. Il ajoute que «  c’est plutôt pour dier à cette disparité. » la belle province. « On fait beaucoup
les autres syndicats étudiants qui de travail sur les services, récem-
Démocratie = censure? veulent voir comment l’organisme Difficile, le Québec ment moins, parce qu’on a des dif-
fonctionne et pour [les] partenaires, ficultés avec les positions des exécu-
Plusieurs étudiants souhaitaient la Fédération étudiante universi- Au Québec, seuls quatre syndi- tifs de certains syndicats étudiants
participer à l’assemblée générale taire du Québec et la Fédération des cats étudiants ont adhéré au mou- qui ont changé récemment et on est
nationale de la FCEE, qui se tenait étudiants du Québec; ce sont eux vement canadien qui lutte pour le devant les tribunaux maintenant,
à Gatineau du 24 au 27  novembre qui sont observateurs ». M. Molen- droit à l’éducation. Ces syndicats c’est une situation assez difficile,
derniers. Toutefois, les portes sont huis dit préférer ne pas ouvrir les d’universités et de cégep anglopho- mais c’est comme ça, notre histoire
restées closes pour ces derniers. portes aux étudiants demeurant à nes se situent tous au cœur de Mon- au Québec », mentionne-t-il.
C’est notamment le cas de Brandon proximité puisque ces derniers ont tréal. Cette situation ne semble pas Justement, la situation avec le
Clim, étudiant en science politique à un avantage géographique sur les inquiéter pour autant le président syndicat des étudiants de l’Univer-
l’Université d’Ottawa. M. Clim avait étudiants qui demeurent en Alberta de la FCEE : « L’un de nos principes sité Concordia a de quoi l’inquiéter.
communiqué avec M.  Molenhuis ou en Colombie-Britannique, par fondateurs est de respecter le droit Ce syndicat souhaite ardemment se
par courriel pour lui faire part de exemple. des étudiants et étudiantes du Qué- séparer de la FCEE. David Molen-
son désir d’être présent à titre d’ob- Quand vient le temps d’élaborer bec d’organiser leurs campagnes à huis ne tient pas particulièrement
servateur durant l’assemblée géné- sur l’exclusivité qu’a la Presse uni- leur manière  », indique-t-il. Il ex- à traiter de ce sujet. « C’est une si-
rale qui regroupait quelque 200 étu- versitaire canadienne comme mé- plique le faible taux d’adhésion au tuation malheureuse, nous prenons
Photo d’Antoine Trépanier diants membres de syndicats affiliés dia responsable de la couverture à Québec par la présence de syndicats les mesures pour régler nos diffé-
Le président de la FCEE, David
à la FCEE. Aucune réponse ne lui a de telles assemblées, M. Molenhuis étudiants d’importance, comme la rends », a-t-il dit, sans trop vouloir
Molenhuis. été donnée. précise que c’est pour être plus Fédération étudiante universitaire élaborer.

Le syndicat des employés de la FEUO

Pour plus d’égalité

Libre de droits

Le syndicat des employés de la FEUO tente, entre autres, de promouvoir un plus grand respect des droits socioéconomiques de ses membres.

Thierno Dialo Bolar certains employés aux études. Une bon dialogue entre les employeurs ou les vice-présidents de la FEUO, dre Chaput, vice-président aux acti-
solution a été trouvée avec la mise en et leurs travailleurs sur le campus, la représentent le comité des ressources vités sociales,« beaucoup d’employés
Le but initial du syndicat des em- place d’un premier syndicat pour des promotion d’un plus grand respect humaines. n’étaient pas satisfaits de la façon
ployés de la Fédération étudiante de travailleurs qui envisageaient des so- des droits socioéconomiques des tra- dont ils se faisaient traiter », ils sont
l’Université d’Ottawa (FEUO), lors lutions plus formelles et de nouvelles vailleurs et une garantie de la protec- Une nette amélioration désormais liés à leur employeur par
de sa création au début de 2008, mesures pour résoudre leurs problè- tion de l’emploi. Il cherche d’ailleurs à l’Entente collective, un document
était d’assurer un contrat entre les mes. La vice-présidente du syndicat, assurer un bon fonctionnement et de Les employés, qui, grâce au syndi- légal qui établit des règles de travail
employeurs de la FEUO et les em- Amalia Savva, déclare que dans le trouver des solutions aux problèmes cat, sont sensés être plus respectés, sous la forme d’un contrat entre em-
ployés travaillant pour eux. cas des problèmes graves, il fallait éventuels. sont aussi invités lors des réunions ployeur et employé. Un bon dialogue
«  prendre des mesures un peu plus Des changements réguliers s’ef- avec leurs employeurs. Des dialogues et des solutions aux problèmes sont
Des problèmes à solutionner formelles et qui font plus de pressions fectuent à la tête du syndicat et en constructifs sont faits pour assurer la ainsi assurés. Les droits et les inté-
envers l’employeur ». cas de problèmes entre employé et résolution des problèmes. Lors des rêts ont été votés au syndicat par une
Avant la formation du syndicat, les La création du syndicat a, selon employeur, on peut s’adresser aux réunions sont présents l’employeur, très grande majorité et ont des béné-
problèmes rencontrés dans un milieu son président, Joey Methé, permis responsables du syndicat comme sa le représentant du syndicat et l’em- fices assurés, comme le droit d’adap-
de travail comme à la FEUO étaient «  d’améliorer la relation entre l’em- vice-présidente ou son président. Les ployé. La rencontre se produit dans ter l’horaire des travailleurs en fonc-
surtout liés aux salaires ou aux em- ployeur et l’employé, pour assurer employeurs qui dirigent les entrepri- un cadre privé et confidentiel par res- tion de leur période d’examens. Le
plois du temps, qui, parfois, ne cor- qu’il y a un niveau de respect  ». Le ses liées à la FEUO comme François pect pour l’employé. syndicat s’efforce surtout de refléter
respondaient pas à la disponibilité de syndicat vise ainsi l’entretien d’un Picard, coordonnateur de l’exécutif, Alors que comme l’indique Alexan- les intérêts des travailleurs.

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Actualités le 6 décembre 2010

Bilinguisme Bénévoles de la session


L’affaire de la FEUO La Rotonde tient à remercier tous ses bénévoles pour leur participation au journal au
courant de la session d’automne 2010. Une mention spéciale est donnée à un bénévole
par section, pour son dévouement depuis septembre. De toute l’équipe, merci!

Arts et culture Actualités


Jean-Thomas Tremblay Melly Wells
Sophie Marcotte Selon Mme  Galette, les plaintes
concernant les cours en français qui
«  On le dit souvent  : l’Université, ont des livres en anglais reviennent
c’est une business et les étudiants souvent. Le bilinguisme, à l’U  d’O,
sont les clients », affirme Paige Ga- « c’est un peu un couteau à double
lette, vice-présidente aux communi- tranchant  ». Les étudiants franco-
cations de la FEUO. Les étudiants phones ont la possibilité d’avoir des
doivent donc être servis et entendus cours en français, mais ce ne sont
peu importe la langue parlée. Cette pas tous les cours qui sont offerts
valeur est au cœur du mandat de dans les deux langues. C’est pour
Mme Galette. ces raisons que les étudiants sont
Elle décrit le bilinguisme comme encouragés à formuler des plaintes
étant «  l’avocat des droits des étu- afin que Mme Galette puisse apporter
diants ». Si ces derniers sont insatis- la problématique au sein du comité
faits de leur traitement linguistique, exécutif de la FEUO. « Il doit y avoir
leur plainte sera reçue et traitée en une plainte formelle » pour débattre Sports Photographie
passant par le Centre de bilinguis- la question.
me, qui a la réputation d’être ac- Siniša Šindik Vincent Rioux
cessible, même s’il est parfois fermé Quelques avancées
durant ses heures d’ouverture.
Paige Galette admet toutefois qu’il
Plusieurs injustices n’y a pas de conséquences prédéter-
linguistiques sur le campus minées aux situations problémati-
Campagne de recrutement — Programme des pages du Sénat
ques dénoncées par les plaintes des PAGE – 2011 / Bureau du l’huissier du Bâton noir
Sur le site Internet du Centre étudiants. L’administration a sa pro-
Salaire Exigences linguistiques Numéro de processus Date d’émission Date limite
de bilinguisme, un service de la pre manière de gérer ses intérêts et si Capacité de communiquer
FEUO, il est clairement inscrit que la plainte se rend jusqu’à elle, en rai- 13 007 $
(voir Renseignements supplémentaires)
oralement à un niveau avancé dans PAGE – 2011 19-NOV-2010 17-DÉC-2010
OHVGHX[ODQJXHVRIÀFLHOOHV
les «  étudiants sont parfois intimi- son des nombreux dossiers qu’elle a
dés de faire des demandes auprès à consulter, les étudiants devront pa- Admissibilité | Les personnes qui seront inscrites comme étudiants à temps plein dans l’une des quatre universités de la région de la capitale nationale d’ici
de l’administration de l’Université. tienter plus longtemps avant de voir septembre 2011 (voir Critères de présélection)

Dans certains cas, ils sont intimidés une différence. «  [Les membres de Résumé des fonctions | Sous la direction de l’huissier du Bâton noir, s’assure que tous les documents, dossiers et papeteries nécessaires se trouvent dans les
par la bureaucratie à laquelle ils doi- l’exécutif de la FEUO] agissent plus à pupitres des sénateurs dans la Chambre du Sénat ; répond aux besoins des sénateurs au cours d’une séance du Sénat ou d’une réunion de comité ; agit en tant que
messager à l’intérieur et à l’extérieur de la Chambre ; répond aux besoins des sénateurs dans la salle de lecture du Sénat et à leurs stations de travail et exécute d’autres
vent faire face lors d’une revendica- titre de sensibilisation », s’empresse fonctions connexes.
tion linguistique, ou ne savent tout d’ajouter Mme Galette.
simplement pas à qui s’adresser  ». Par ailleurs, le roulement fré- Critères de présélection
< le candidat doit être étudiant à temps plein en septembre 2011 à l’une des quatre universités de la région de la capitale nationale, en vue de l’obtention de son
Mme Galette affirme que les plaintes quent au sein du comité exécutif diplôme de premier cycle
sont filtrées par le Centre et que cel- rend impossible l’accomplissement < le candidat ne doit avoir aucune expérience de travail antérieure en qualité de page sur la colline parlementaire
< OHFDQGLGDWGRLWrWUHELOLQJXHDXQLYHDXDYDQFpSRXUO·LQWHUDFWLRQRUDOHGDQVOHVGHX[ODQJXHVRIÀFLHOOHV
les qui sont plus complexes lui sont de projets de longue haleine. La vi- < le candidat doit être citoyen canadien ou résident permanent
par la suite remises. Elle détient ce-présidente aux communications
alors la mainmise sur la plainte, qui de la FEUO affirme cependant que Conditions d’emploi
Les candidats choisis pour travailler comme page au Sénat doivent :
sera traitée par elle-même ou les la Semaine de la francophonie a lieu < satisfaire aux conditions d’emploi dès leur nomination et ce, pour toute la durée de leur emploi dans ce poste
membres exécutifs. Ceux-ci jugent chaque année. Ce projet est inscrit < GRLYHQWFRQVHQWLUjIRXUQLUWRXVOHVUHQVHLJQHPHQWVQpFHVVDLUHVHWREWHQLUXQHDFFUpGLWDWLRQGHVpFXULWpDÀQG·rWUHDGPLVVLEOHVjXQHQRPLQDWLRQ
< RUJDQLVHUOHXUVFRXUVjO·XQLYHUVLWpGHIDoRQjpYLWHUOHVFRQÁLWVG·KRUDLUHDYHFOHVKHXUHVQRUPDOHVGHVpDQFHVHWGHVFRPLWpVGX6pQDW
ensemble de la gravité de la plainte dans le mandat du responsable du < rWUHSUrWVjPDQTXHUXQHFODVVHORUVTX·LO\DXQFRQÁLWDYHFOHXUVIRQFWLRQVGHSDJHDX6pQDW
pour en déterminer la procédure de Centre de bilinguisme, tout comme < être prêts à travailler avant, pendant et après chaque séance/comité du Sénat
résolution. le devoir de publiciser les événe- < assister à des séances ou des cérémonies spéciales

Par ailleurs, ils accordent une ments qui le concernent. Or, les évè- Renseignements supplémentaires
forte importance aux droits lin- nements inscrits sur le site Internet < /H6pQDWGX&DQDGDV·HQJDJHjDYRLUXQHPDLQG·±XYUHFRPSpWHQWHHWGLYHUVLÀpHTXLUHÁqWHODGLYHUVLWpGHODVRFLpWpFDQDGLHQQHHWTXLFRPSRUWHXQHUHSUpVHQWDWLRQ
pTXLWDEOHGHIHPPHVG·$XWRFKWRQHVGHSHUVRQQHVKDQGLFDSpVHWGHPLQRULWpVYLVLEOHV1RXVHQFRXUDJHRQVOHVPHPEUHVGHFHVJURXSHVjV·DXWRLGHQWLÀHU
guistiques. Les étudiants ont le datent de la session d’hiver 2010. < On peut, sur demande, utiliser des alternatives aux outils d’évaluation et/ou faire des ajustements pour les besoins spéciaux
droit d’être servis dans la langue Cette année, le Centre a inauguré < Les candidats peuvent être évalués utilisant un ou plusieurs outils d’évaluation, comme un examen écrit, un examen pratique, un exercice de mise en situation, un jeu
officielle de leur choix et peuvent les ateliers de bilinguisme, qui per- de rôle et une entrevue
< Les pages sont rémunérés 11 807 $ par année, payable en 26 versements égaux, basés sur 15 à 20 heures par semaine. Si le contrat est mené à terme de façon
porter plainte s’ils jugent que le ser- mettent aux étudiants de discuter satisfaisante, incluant un minimum de 500 heures de travail, ils recevront une somme supplémentaire de 1 200 $, un total de 13 007 $.
vice bilingue n’est pas à la hauteur ensemble dans les deux langues.
de leurs attentes. Dans la vision du Ces ateliers s’ajoutent aux soirées Modalité d’inscription | Nous vous invitons à visiter le Programme des pages du Sénat à l’adresse www.senate-senat.ca/pages.asp, en particulier l’onglet intitulé
Sélection des pages, avant de soumettre votre candidature par l’entremise du formulaire de demande en ligne que vous trouverez sur le site web. La date limite pour
Centre de bilinguisme, il est inscrit ciné-franco, où des films français soumettre votre candidature est le 17 décembre 2010, Si vous n’avez pas accès à un ordinateur, veuillez communiquer avec nous.
que « l’utilisation de façon équitable sont présentés avec sous-titres an-
POUR NOUS CONTACTER
des langues officielles partout sur glais pour les désireux d’atteindre
campus démontre un intérêt pour le le bilinguisme, question de s’outiller Monique Daigle Karen Gagné
senemp@sen.parl.gc.ca
Coordonnatrice, Recrutement des pages Adjointe aux ressources humaines
respect des langues officielles ». pour le marché du travail. (veuillez indiquer Page 2011 sous objet)
Téléphone : 1-800-267-7362 / 613-943-0343 Téléphone : 1-800-267-7362 / 613-992-3827

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le 6 décembre 2010 Actualités
Entrevue

L’homme derrière le professeur


Stéphanie Déborah Jules rience en tant qu’étudiant à l’Uni- les gens se tutoient beaucoup plus temps des fêtes qui commencent
versité de Montréal qui m’a ouvert vite. Ce n’est pas nécessairement un trop tôt et finissent beaucoup trop
Les professeurs ne sont pas que des à l’enseignement. J’ai beaucoup manque de respect, mais plutôt un tard.
instructeurs qui donnent des cours aimé les rapports professeurs-étu- manque de distance entre les gens.
et corrigent des examens. Appren- diants, car en Belgique, c’est un Ce qui me frappe le plus, au Canada, LR : Quel est le dernier film
dre à les connaître en vaut vrai- rapport très vertical. La plupart c’est le côté politiquement correct, que vous avez regardé?
ment la peine. Une entrevue a été des examens sont des oraux, donc les précautions à prendre en ce qui JFC : Inception. J’ai trouvé fas-
faite avec Jean-François Cauchie, le rapport avec le professeur est a trait à l’humour. Il y a beaucoup cinant de pouvoir tomber comme
un professeur du Département de de thèmes sensibles qu’il faut évi- ça dans l’inconscient des gens. Je
criminologie d’origine belge, pour partage entre étudiants et profes- ter d’aborder sur un ton léger. Il y trouvais que le virtuel rendait ça
répondre à ce besoin. seurs. Cependant, je pense qu’ici a aussi les traditions  : en Belgique, bien, il y avait aussi du suspens.
on est un peu trop obsédé par l’ob- les gens s’invitent chez eux, on fait Même à la fin, on continue de se
La Rotonde : Professeur de jectivité. Or, nos vies sont remplies des soirées, tandis qu’ici, c’est plus demander s’il s’est réveillé ou pas.
criminologie, votre première de rencontres et d’interprétations la culture du 5 à 7. Il y a aussi beau-
vocation? subjectives. coup plus d’individualité ici qu’en LR  : Que faites-vous pour
Jean-François Cauchie : J’ai Belgique. Par exemple, les élèves vous détendre?
d’abord commencé des études de sont moins enclins à partager leurs JFC  : J’aime le sport, je joue
notes, tandis qu’en Belgique, les élè- beaucoup au tennis. J’aime aussi
ves sont plus soudés, car habituelle- la musique et le cinéma.
beaucoup plus basé sur la crainte ment, pour un cours, il n’y a qu’un
et l’insécurité, alors qu’ici, les examen, qu’une chance. LR  : Quel est votre style de
professeurs laissent la place aux musique?
étudiants pour parler, s’exprimer. LR  : Vous avez étudié à JFC : J’écoute vraiment de tout,
Ce que [les étudiants] ont à dire Montréal; pourquoi avoir comme le groupe Radiohead, que
compte. choisi Ottawa? j’aime bien. J’aime les musiques
JFC : J’ai fait une maîtrise et un sombres et envoûtantes.
postdoctorat à Montréal. La dif-
LR  : Maintenant au Canada, férence, c’est qu’à Montréal, il y a LR : Couleur préférée?
sociologie en Belgique et dans ce comment voyez-vous le choc une école de criminologie, tandis JFC : Bleu de la mer; j’aime les
cadre-là, j’ai été conscientisé et culturel? qu’à Ottawa, il y a un département grands espaces.
amené à m’intéresser à la socio- JFC  : Chez nous, le tutoiement de criminologie. Ce qui m’a plu, à
logie de la déviance selon trois est considéré comme une proxi- Ottawa, c’est qu’ici on est dans une LR : Plat préféré?
causes : la pauvreté, la criminalité mité qui peut être dérangeante, logique beaucoup plus citoyenne, JFC : Le tiramisu.
et l’immigration. C’est mon expé- alors qu’ici, surtout avec l’anglais, moins basée sur le savoir-faire de
Montréal. LR : Expression québécoise
préférée?
LR  : De la Belgique au Ca- LR : Le temps des fêtes, c’est JFC : « Tomber en amour », je
nada, est-ce une traversée qui quoi, pour vous? trouve ça très beau.
en a valu la peine? JFC : C’est quelque chose que je
JFC  : Ah oui, certainement. Si lie à la fête familiale, même si ma LR  : Expression belge pré-
c’était à refaire, je le referais. Ici, famille n’est plus là; elle est restée férée?
il y a plus d’humilité de la part du en Belgique. Ici, j’ai ma blonde. JFC  : «  Mazette  », qui signifie
corps professoral, ce qui facilite le Noël, ici, ce sont les musiques du « mince alors! » ou « ça alors! ».
Photo d’Anne Danford-Dussault

Conférence

Vers l’éradication de la discrimination


Julien Paquette pour leurs étudiants : « Ouvrez vo- se lève et s’adresse à la direction cessus qui va prendre du temps moi, ma mère me disait toujours
tre cœur », a-t-elle dit. de l’institution. Il a demandé et c’est collectivement qu’on va y d’arrêter de la regarder quand je
Le 1er décembre dernier, au 90 Uni- qu’on lui explique ce qui était fait arriver. » lui parle. »
versité, avait lieu une conférence Pièce de théâtre concrètement contre la discrimi- Après quelques interventions,
sur le thème de la discrimination. nation. À partir de ce moment, le Période d’échanges une étudiante s’est levée, s’est di-
La conférence, qui était d’abord et Trois comédiennes sont ensuite débat s’est animé, on entendait les rigée à l’avant, a pris un micro et
avant tout pour les étudiants en entrées en scène afin de présen- murmures dans la salle. La pièce de théâtre a été suivie a raconté son expérience. Diplô-
sciences infirmières, a débuté avec ter une courte «  pièce de théâtre M.  Prud’homme n’a eu d’autre d’une période d’échange animée par mée en sciences infirmières, l’étu-
un court mot de la part du doyen de forum  » dont le concept permet choix que de se défendre. Il a pris Mamadou Ka, professeur au Collège diante n’a pas eu un cheminement
la Faculté des sciences de la santé, l’intervention du public à certains la parole et affirmé qu’une confé- universitaire Saint-Boniface, et Hé- facile. Ses pairs et les enseignants
Denis Prud’homme, qui affirmait moments pour créer la discussion rence comme celle-là était un lène Laperrière, professeure adjointe étaient très durs avec elle, mais
être fier de cette initiative de sa fa- sur le thème abordé. La pièce ra- exemple de la volonté d’amélio- à l’École des sciences infirmières. elle avait un message à lancer. Elle
culté. Il s’est aussi dit heureux de contait l’histoire d’une étudiante ration de l’Université. Il a égale- M. Ka a commencé le débat en lan- conseillait à tous les autres comme
voir autant d’étudiants étrangers étrangère qui subissait de la dis- ment dit que, lorsqu’il y a un doute çant une pointe à M. Prud’homme : elle de ne pas se laisser abattre et
à l’intérieur de sa faculté et, par le crimination de la part d’une en- raisonnable qu’une évaluation de selon lui, ce n’est pas sur le point de de faire face aux gens qui font de la
fait même, d’y voir se développer seignante pendant un stage. On stage est biaisée par de la discrimi- vue financier que la discrimination discrimination : « On est des êtres
un grand multiculturalisme. introduisait aussi la variable de nation ou autre, sa faculté payait fait le plus mal, faisant référence aux humains à part entière, on a notre
Par la suite, une femme qui a l’individualisme et du silence face les coûts associés à la reprise du reprises de stages payées par la Fa- dignité, il faut la faire respecter. »
initié une recherche sur le sujet de à ces actes. stage. Il a conseillé aux étudiants culté. Au final, peu de solutions ont
la discrimination, Biljana Vukmi- Après coup, les gens dans la salle avec des problèmes de discrimi- Il a enchaîné en soulignant l’im- été apportées. Après la conféren-
rovic, est venue parler de ses mo- étaient invités à choisir un moment nation de consulter le comité étu- portance, pour les étudiants étran- ce, La  Rotonde s’est entretenue
tivations. Elle a évoqué son par- de la pièce et à jouer à la place de diant de leur faculté. gers, de comprendre la culture avec M.  Prud’homme et Ashley
cours difficile durant ses études en l’une des comédiennes afin d’illus- Il a également rappelé que la locale, mais aussi, pour les ensei- Scott, intervenante en matière de
sciences infirmières. Dans son étu- trer un problème. Les gens étaient discrimination prend de plus en gnants et les autres étudiants, de harcèlement et de discrimination.
de, elle a constaté que la discrimi- réticents au début, mais l’exercice plus d’ampleur depuis quelques s’ouvrir aux différences  : «  Les Ils s’entendaient tous deux sur une
nation à l’U d’O est beaucoup plus s’est avéré concluant après quel- années alors que de plus en plus étudiants immigrés ont un bagage chose : des mesures sont mises en
fréquente qu’on pourrait le croire. ques interventions. d’étudiants étrangers viennent bien différent. Ici, petits, quand place et il est difficile d’en faire
Elle a terminé en invitant les pro- La séance se déroulait tranquil- s’installer dans la région. « Élimi- vous parliez à votre mère, elle vous plus. Il faut malheureusement
fesseurs à être de bons exemples lement, jusqu’à ce qu’un étudiant ner la discrimination est un pro- demandait de la regarder. Chez laisser le temps faire les choses.

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Actualités le 6 décembre 2010

Main pleine
C’est aussi ça, les fêtes
Il était une fois… Ont participé à cette édition :

À pareille date, il n’y a de cela pas si longtemps, La Rotonde rapportait... Anaïs Elboujdaïni
Catherine Cimon sentaient, pour les étudiants qui y prennent
part, une bonne façon de décompresser, de
Thierno Dialo Bolar
Catherine Cimon, En 1984, c’est l’heure
des remises en question
créer des liens avec les autres délégations
provenant d’universités partout au pays
Sophie Marcotte
Chef de pupitre Actualités,
actualites@larotonde.ca
Le 6 décembre 1983 : Dans cette der-
et de mettre en pratique les connaissances
théoriques acquises dans leurs classes de
Julien Paquette
nière édition de La Rotonde avant le congé
des fêtes, l’éditorial offrait une rétrospec-
droit et de commerce. Catherine Blanchard
Le temps des fêtes, synonyme de réjouis-
sances et de repos, est excitant pour la plu-
tive peu réjouissante de l’année et une
perspective peu optimiste pour l’année qui
Une réfugiée demande l’asile
à l’église Sacré-Cœur
Stéphanie Déborah Jules
part des étudiants. On retourne dans son
patelin d’origine, on planifie un voyage en
s’annonçait. En effet, dans un texte dépas-
sant les simples frontières du campus de Le 5 décembre 2005 : C’est peu avant
Camille Dubois
auto jusque chez Matante Johanne dans les
cantons de l’est où le clan familial se réu-
l’U d’O, Gary O’Brien, l’auteur du texte, an-
nonçait que, selon lui, 1984 ne serait pas de
le temps des fêtes, il y a cinq ans, que Maoua
Diomande demandait l’asile à l’église Sacré-
Julie Vallée
nit chaque année, on s’amuse à mettre une
tonne de décorations auxquelles même le
meilleure augure que 1983. Il faisait état de
la crise du logement, de l’inflation des prix,
Cœur, située sur la rue Cumberland, en plein
cœur du campus de l’U d’O. La Rotonde re-
Sonia Noreau
personnage gonflable le plus invétéré chez
le voisin ne pourrait faire concurrence, on
des frais de scolarité qui augmenteraient et
de la pauvreté toujours grandissante dans le
latait ainsi le parcours de réfugiée tourmen-
té de Mme  Diomande, d’origine ivoirienne,
Melly Wells
reluque avec appétit le buffet qui se mijote
avec ardeur dans la cuisine et on se pâme de-
monde. Un éditorial noir qui ne se voulait
pas pessimiste, mais qui visait une prise de
qui était arrivée au Canada en 2001 après
avoir été violée et poignardée au sein par des
Catherine Chiasson
vant la nouvelle teinture de tante Ginette.
Pourtant, certains d’entre nous appré-
conscience du lecteur que le changement de
chiffre sur le calendrier ne signifiait pas un
insurgés dans son pays natal. Arrivée dans
un état de santé détérioré, elle n’avait jamais
Caroline Murray-Daignault
hendent avec angoisse cette période tant
attendue par la majeure partie du campus.
renouveau total. obtenu le statut de réfugiée politique puis-
que le juge qui s’occupait de son cas avait
Nedggy Mauricin
Certains d’entre nous n’auront pas la chance
de retourner chez eux et de revoir leurs pro-
Les Jeux sont importants
pour les étudiants
statué qu’elle n’était pas éligible, arguant
le manque de crédibilité de son témoignage
My-Le Nguyen
ches. Certains d’entre nous resteront seuls.
Si la solitude est une chose que l’être hu- Le 2  décembre 1997  : Deux pages
concernant les violences qu’elle disait avoir
subies. C’est donc en dernier recours, sous
Siniša Šindik
main tend naturellement à éviter, étant in-
trinsèquement un animal social, celle-ci est
étaient consacrées à ce que les étudiants
participant à ces grands rassemblements
le coup d’un ordre de déportation imminent
du gouvernement du Canada, que Maoua
Vincent Rioux
encore plus lourde et difficile à porter lors appellent communément les «  Jeux  ». Ef- Diomande avait trouvé refuge à l’église Sa-
d’événements traditionnellement faits pour fectivement, La Rotonde réservait une page cré-Cœur. Son cas avait attiré beaucoup de
se retrouver en groupe, en famille. Que ce aux Jeux du droit et aux Jeux du commerce sympathie parmi la communauté ottavien- De toute l’équipe de
soit à cause d’un horaire de travail inflexi-
ble auquel l’étudiant doit se plier par man-
respectivement, ces derniers fêtant leur
dixième anniversaire. Les porte-parole des
ne, amenant entre autres une manifestation
sur la colline parlementaire pour demander
La Rotonde, merci!
que d’ancienneté et de peur de perdre son deux délégations de l’Université d’Ottawa au gouvernement de réviser son jugement et
gagne-pain, ou parce que la maison est trop s’accordaient pour dire que les Jeux repré- de lui attribuer le statut de réfugiée.
loin et qu’un billet d’avion aller-retour pour
passer le temps des fêtes entouré d’êtres
chers coûterait trop cher pour ses finances, Revue de presse universitaire
ou encore parce qu’il vit une situation fami- Catherine Blanchard concrètes en vigueur. Plusieurs autres universi- que les photos ont été prises dans un but artis-
liale particulière, toutes sortes de circons- tés semblent vouloir suivre l’exemple. tique.
tances font en sorte que certains étudiants
se retrouveront seuls en cette période de Un bibliothécaire garde son emploi Le club pro-vie de l’Université Carle-
réjouissances. après un scandale photographique ton poursuivra le syndicat étudiant
De plus, comme toutes les résidences de The Eyeopener Presse universitaire canadienne
l’Université d’Ottawa, excluant seulement
celles de Hyman-Soloway et de Brooks, Brian Cameron, bibliothécaire à l’Université À la suite de la décision du syndicat étudiant
fermeront leurs portes entre les sessions Ryerson, s’est retrouvé au cœur d’une contro- de révoquer le statut de club à Carleton Lifeline,
d’automne 2010 et d’hiver 2011, certains de verse après que le journal électronique Toron- groupe pro-vie de l’Université, l’avocat de Life-
ces étudiants seuls devront aussi se cher- toist a publié les photos de strip-teaseuses en line a confirmé l’intention du club de poursuivre
cher un autre logis. Le stress de se trouver pause, photos qu’il a prises de la fenêtre de son le syndicat en justice. La perte du statut de club
un endroit où loger pendant cette période, bureau. Le visage des danseuses du Zanzibar, implique que le groupe n’aura plus accès aux
combiné à la solitude et au malaise d’inves- situé en face de l’Université, était clairement re- subventions du syndicat et à la possibilité de ré-
tir un nouvel environnement temporaire, Boycott du magasine Maclean’s connaissable. server des espaces étudiants.
est un facteur pénible à imaginer. The Martlet Le recteur de l’Université, Sheldon Levy, croit Le syndicat affirme que la décision a été prise
Vous lisez ces lignes en vous disant qu’il qu’aucune mesure disciplinaire ne devrait être après que le club a violé la politique de non-dis-
est vrai que cette situation dans laquelle À la suite de la publication, dans le Maclean’s engagée contre Cameron, puisqu’il ne s’agit pas crimination imposée à toutes les associations
sont plongées ces personnes est bien déplo- du 25  novembre, d’un article controversé trai- d’un geste digne de renvoi. Il ajoute que le su- étudiantes, politique édictant que le choix des
rable et ressentez un certain malaise juste à tant de la représentation asiatique dans les uni- perviseur de Cameron a pris les mesures néces- femmes en cas de grossesse doit être respecté.
penser que la pareille pourrait vous arriver, versités, le syndicat étudiant de l’Université de saires afin que ce dernier fasse plus attention à Dans une lettre datée du 11 novembre, le vi-
mais, au lieu d’y penser seulement le temps Victoria a passé une motion visant à bannir la l’avenir. ce-président aux affaires internes du syndicat a
de la lecture d’une chronique, gardez plutôt vente du magazine dans le centre étudiant. La Selon Greame Hirst, professeur à l’Université invité Lifeline à modifier sa constitution afin de
l’œil ouvert dans votre cercle d’amis. Beau- motion prendra effet le 1er janvier prochain, si le de Toronto spécialisé en éthique de la vie privée, respecter la politique. Ruth Lobo, présidente du
coup ne s’en vanteront pas et ne vous en magazine ne s’excuse pas d’ici là. même s’il n’allait pas contre la loi, ce geste sou- groupe, a énoncé que cette demande était dis-
parleront pas directement, mais il est possi- Le directeur du syndicat, Jaraad Marani, sou- lève toutefois des questions morales. criminatoire et allait à l’encontre de la liberté
bilité à envisager que quelques amis de vo- tient que cet article avait pour but de propager Or, quelques danseuses du Zanzibar sont d’expression.
tre connaissance n’aient nulle part où se re- les stéréotypes reliés à la performance académi- des étudiantes de l’Université Ryerson. Selon Cara Zwibel, porte-parole de l’Asso-
trouver en groupe pour le temps des fêtes. que des Asiatiques. Après l’incident, certaines d’entre elles ont ciation canadienne pour les libertés civiles, il
Je finirai en vous demandant donc, si Les éditeurs du Maclean’s se sont dits déçus quitté leur emploi de crainte que leurs ca- semble y avoir une forte tendance à faire taire
vous connaissez une personne dans cette si- de la décision, surtout parce qu’elle a été prise marades de classe ne découvrent ce qu’elles les groupes pro-vie sur les campus universitai-
tuation, de l’inviter chez vous pour partici- sur un campus universitaire, là où devrait ré- font. Plusieurs d’entre elles trouvent im- res canadiens.
per aux réjouissances dans votre famille, car gner la discussion. Ils mentionnent également pensable que Cameron s’en tire sans aucune L’avocat de Lifeline affirme que cette répres-
le temps des fêtes n’est pas seulement une que la motion découle de l’incompréhension de sanction. sion envers le groupe remonte à 2006, alors qu’il
occasion de bien se remplir la panse entouré l’article, qui supporte en fait les étudiants asia- De son côté, le propriétaire du Zanzibar, Al- tentait d’obtenir le statut de club. C’était finale-
de ceux qu’on aime, mais aussi un moment tiques. lan Cooper, a pris les mesures nécessaires pour ment à la suite des pressions étudiantes que le
dans l’année qui encourage à l’amour et au La condamnation de l’article serait une initia- protéger ses employées. Il a installé une affiche statut lui avait été octroyé en 2007. Selon lui, il
don. Ne considérez pas ce geste comme une tive de la Fédération canadienne des étudiantes afin de rappeler aux danseuses la possibilité s’agit là d’une différence de traitement : puisque
bonne action, mais plutôt comme un geste et étudiants, mais l’Université de Victoria sem- qu’on les photographie. le syndicat s’affiche comme organisation pro-
naturel envers son prochain. ble être la première à avoir mis des mesures Cameron n’a pas voulu commenter, affirmant choix, il réprime les groupes pro-vie.

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Concours Journaliste d’un jour
Adaptation et choc culturel pour une expérience de vie Le Département de communication, en partenariat avec
Camille Dubois rion, coordonnatrice à la mobilité du Bureau in- La Rotonde, a lancé en novembre dernier le concours
C’est à peine la fin du premier semestre univer-
ternational, il y a toute une liste d’activités pour
les nouveaux arrivants, comme des rencontres
« Journaliste d’un jour » afin d’inciter les étudiants de
sitaire que déjà la moitié d’une année est pas-
sée. Il n’y a pas que les étudiants de première
mensuelles et un groupe Facebook, afin de dé-
couvrir Ottawa et le Canada et d’y trouver sa
première année des programmes de communication et
année pour qui l’adaptation à un nouveau mode place. Le bureau a plus de 40 ans d’expérience de journalisme à acquérir une expérience en tant que
d’étude peut-être difficile. Les étudiants inter- afin d’offrir le meilleur des séjours aux étudiants
nationaux en échange ou en visite vivent tout qui arrivent d’ailleurs. Il leur offre 50 places en journaliste.
autant ce choc culturel et racontent ce qui les ont
le plus marqués. Les cours, l’ambiance et le sys-
résidence et les aide à se loger dans la région.
Pour d’autres étudiants, le choc culturel n’est Les participants avaient à soumettre un article
tème font partie d’un tout qui leur est complète-
ment nouveau. Les rencontres et activités qu’ils
pas seulement organisationnel, mais aussi cultu-
rel. Comme le souligne Alexandre Bernard, étu-
journalistique portant sur la vie du campus. Les textes
ont connues depuis la rentrée universitaire leur diant de 4e année du programme des sciences de dans cette page sont ceux ayant été retenus pour
ont néanmoins permis de s’adapter et de tenir la santé, « il y a une vie et une ambiance sur le
le coup. campus, quelque chose qu’on ne retrouve pas publication.
Ayant des accords avec plus d’une quarantai- autant en France  », car de nombreuses soirées
ne de pays partout dans le monde, l’Université et sorties sont organisées pour favoriser l’adap- La Rotonde félicite tous les participants pour leurs textes
d’Ottawa accueille plus de 300 étudiants étran-
gers par année dans le cadre du programme
tation des étudiants et les rencontres avec leurs
pairs. Marion Ferano poursuit : « Il y a beaucoup
et les invite à poursuivre leur participation au journal.
d’échanges internationaux. d’endroits pour se poser ainsi qu’un grand nom-
Le choc culturel est une chose à laquelle les bre d’accès sportifs pratiques.  » Tout deux ori-
étudiants ne peuvent échapper. Pour certains, ginaires de France, Alexandre et Marion ont des
le système universitaire canadien est complète- commentaires qui rappellent ainsi les nombreux

La vraie vie. Sans plus attendre.


ment nouveau. Arrivée au Canada peu avant la aspects positifs et les différences qui les ont mar-
rentrée, Marion Forano (programme de scien- qués en arrivant au pays.
ces de l’activité physique, 1re année) admet que C’est donc en prenant compte des aspects ty-
le choix des cours, les horaires et l’inscription piquement canadiens que le Bureau vient ajou-
ont été ses plus grandes difficultés. Originaire de ter une touche de plus. Car en plus des nom-
la région de Clermont-Ferrand en France, elle breuses infrastructures et cafés de l’Université,
explique et compare les deux systèmes universi- les sorties dans la région ontarienne, l’initiation
taires. Contrairement au système français, où les aux groupes musicaux ainsi que les nombreuses
cours sont préétablis par l’université en fonction rencontres sont d’excellents moyens d’apaiser
du programme, ici, Marion a dû choisir ses cours ce choc que les étudiants étrangers subissent et
« à la carte ». Ne pas retrouver les mêmes visa- d’offrir un agréable séjour.
ges dans tous les cours a été aussi une expérien- Alors que le premier semestre touche à sa fin,
ce nouvelle, mais au bout de quelques semaines, le Bureau international travaille toujours de son
elle s’est familiarisée avec son entourage. mieux afin d’offrir un séjour inoubliable à tous
Heureusement, le Bureau international prend les étudiants en visite à l’U d’O, de promouvoir
en charge les nouveaux arrivants pour assurer la multitude de programmes qu’elle offre et de
leur bien-être. Comme l’explique Mélanie Do- leur donner envie de revenir au pays.

Les étudiants en arts visuels s’exposent


Julie Vallée nouvelle exposition toutes les deux semaines,
dont un soir de première pour chacune le jeudi.
Un sondage-éclair auprès des étudiants nous in- Ouvert du lundi au vendredi, ne manquez pas
forme rapidement que la Galerie  115, située au la chance d’apprécier le talent des étudiants en Les gens compétents peuvent aller
100, avenue Laurier, est un secret bien gardé du arts visuels. Marquez également à votre calen-
campus. Pourtant, la communauté étudiante ga- drier l’exposition des finissants en arts visuels, plus loin, plus rapidement.
gnerait beaucoup à découvrir ce local qui expose qui a lieu chaque année en avril. Je démarre dès maintenant avec
les œuvres des étudiants en arts visuels et dont ma propre entreprise Collège Pro!
l’accès est libre pour tous. Il s’agit d’une belle La Galerie 115 sollicite votre soutien
initiative gérée entièrement par les étudiants de
l’Université d’Ottawa. Bien que la Galerie soit gérée par des étu- • Je reçois la meilleure formation en gestion de l’entreprise
En effet, le comité qui dirige la Galerie est diants, à souligner ici bénévoles, la principale offerte aux étudiants
formé exclusivement d’étudiants de l’U  d’O, source de financement est la collecte de fonds
qui assument collectivement les responsabilités annuelle qui ouvre ses portes aujourd’hui. Pour • J’aurai une longueur d’avance pour obtenir un emploi
telles que la sélection des œuvres exposées et le deux jours seulement (les 6 et 7 décembre), vous plus tard, parce que j'aurai déjà prouvé ce que je peux faire
financement. Cléo Sallis, une étudiante de troi- pouvez vous procurer une œuvre originale pour
sième année qui poursuit ses études en histoire 20 $ à 250 $. Vous apporterez votre soutien, non • Je suis un leader au sein de ma communauté
de l’art et qui siège au comité de la Galerie 115, seulement à la Galerie 115, mais aussi à toute la • Je m’investis dans quelque chose dont je profite dès maintenant
soutient que son engagement dans ce projet lui communauté artistique de l’Université, puisque
permet « d’acquérir des aptitudes et une expé- tous les étudiants de toutes les facultés ont pu
rience pertinente pour un emploi futur ». soumettre leurs créations pour cette vente.
Visiblement passionnée, Cléo Sallis consi- Juste avant les festivités de fin d’année, vous
1-800-465-2839
dère que la Galerie  115 est très importante pourrez admirer les œuvres et peut-être même collegepro.com
pour l’U d’O. Elle affirme qu’en plus d’être « un faire des heureux avec des présents originaux.
moyen facile pour les étudiants en arts visuels C’est donc un rendez-vous aujourd’hui et de-
d’exposer leurs œuvres », la Galerie 115 a pour main, de 11  h à 19  h, au 100, avenue Laurier
Apprenez-en plus dès maintenant sur les postes de gérant et sur
rôle «  d’apporter de la culture à l’Université  ». pour la collecte de fonds annuelle de la Gale-
Au fil des sessions, la Galerie  115 propose une rie 115. les stages en entreprise qui sont offerts dans votre région!
Arts et culture
le 6 décembre 2010

Catherine Dib
culture@larotonde.ca

Théâtre Photo de Justin Labelle

Sainte Carmen ressuscitée sur le campus


Catherine Chiasson raît évident qu’elle mourra. Au lieu d’essayer Avoir une
de tenir les spectateurs en haleine, j’ai plutôt équipe solide,

D
D
u 30 novembre au 4 décembre, la Co- joué sur le fait que les autres personnages qui livre des pres-
médie des Deux Rives a offert Sainte narrent l’histoire de Carmen. » tations tout aussi so-
Carmen de la Main, la pièce la plus La mort de celle-ci constitue d’ailleurs la lides, c’est la clé! Et en
politisée de Michel Tremblay, dans la toute fable de la pièce. Sur l’affiche publicitaire, ce sens, nous nous devons
première mise en scène de François Grisé, ainsi qu’en gros caractères au-dessus du d’applaudir à tout rompre les
professeur au Département de théâtre de décor, on peut lire les mots prophétiques  : performances des comédiens qui
l’Université d’Ottawa. «  Carmen va mourir.  » Personne n’est tout ont su offrir un spectacle hors du
Le texte de Michel Tremblay nous entraîne noir ou tout blanc; c’est d’ailleurs cette zone commun. « Je suis surtout content que
dans un univers triste et lumineux, entre la grise que le metteur en scène a aimé explo- ça continue de grandir au fur et à mesure
décrépitude et l’espérance, dans un quartier rer. Même sainte Carmen déclare, dans un des répétitions », ajoute François Grisé.
miséreux et paumé de Montréal où les prosti- moment de colère et de mépris, souhaiter la Une scène marquante de la pièce est le mor-
tuées côtoient les travestis et où la déchéance mort d’un autre personnage de la Main. En ceau de karaoké, chanté par le chœur de prosti- à
semble une fatalité. Pour la première fois de- somme, c’est un spectacle qui porte sur la tuées et de travestis. Après le spectacle de Car- tra-
puis longtemps, les gens sont presque heu- complexité de la nature humaine. men, la Main au complet fête son succès et l’on vers
reux sur la Main; Carmen revient, le soleil se François Grisé se dit emballé par cette pre- assiste à un défilé de discours chantés sur des un spec-
lève enfin sur la Main. Après avoir passé six mière expérience avec les étudiants, qui ont airs populaires. Les exposés sont des traduc- tacle coloré
mois aux États-Unis pour perfectionner ses d’ailleurs travaillé très fort depuis septembre tions de réels discours qu’ont prononcés des de paillettes et
«  iodles  », la petite chanteuse western, ve- pour monter la pièce : « J’ai découvert que le personnalités célèbres qui ont été assassinées de maquillage.
dette de la Main, rentre au bercail. Et croyez- travail de metteur en scène, c’est de rendre pour avoir défendu leurs idées pour le peuple Une fable. Une
en Tremblay, ce retour fera des vagues su’a les gens heureux, qu’ils aient le goût de jouer (John F. Kennedy, Martin Luther King, etc.). légende. Un espoir. Un
Main! ce que tu leur proposes. Il faut essayer de les Encore une fois, on présente de cette façon la spectacle fantasque trai-
«  Je n’ai pas cherché à faire de suspense embarquer dans ta vision. Moi, à ce point-ci, mort prochaine de Carmen, c’est inévitable. tant du monde de la presta-
autour de la mort de Carmen, explique Fran- je pourrais ne même plus être présent autour Les personnages aussi. L’action transporte, au tion et qui prend lui-même des
çois Grisé. Plus le texte avance, plus il appa- et je sais que le show se passera bien. » beau milieu des chœurs et des canons de voix, allures de spectacle burlesque.

Concert Chasse-Galerie

Les Vulgaires Machins cassent la baraque au 1848


Caroline Murray- des messages de société, des idées, que le très terre à terre et vivent au jour le jour. Ils
Daignault groupe a présenté au public durant la ne savent pas encore si un autre album suivra
soirée. Selon les Vulgaires Machins, et préfèrent ne pas y penser. Si l’envie leur
Les Vulgaires Machins ces idées sont l’une des raisons en prend, ils en feront un en temps et lieu.
étaient de passage au bar 1848 pour lesquelles ils rejoignent un «  Aucune presse  », disent-ils. Même après
le 1er décembre dernier pour la soi- aussi grand public. Des ado- 15 ans d’existence, ils ne sont pas devenus des
rée Chasse-Galerie. C’est un groupe lescents aux adultes, plu- machines de production; ils sont encore qua-
dynamique avec 15 années d’expérience sieurs se retrouvent à tre musiciens qui vivent de leur passion. Et
qui s’est présenté sur la scène. Une centaine travers leurs textes. cette passion, ce n’est pas ce qui manque : on
de personnes étaient présentes au quatrième Et l’évolution peut la voir dans leurs yeux lorsqu’ils jouent
et dernier spectacle francophone de la session du groupe a et qu’ils interagissent avec le public.
présenté par le Service de vie communautaire an- accroché les
de l’Université. Le 1er décembre a été une soi- nées. fans qui D’autres spectacles à venir
rée de feu qui a bouclé en beauté la saison de Selon le sui-
spectacles. Guillau- Les responsables du Service de vie com-
me, un des munautaire ont mis le paquet pour offrir de
AkoufèN réchauffe la salle membres du bons spectacles. D’ailleurs, ils sont en pleine
groupe, il n’est pas préparation de la prochaine session. Au ca-
Le groupe franco-ontarien AkoufèN plus difficile de re- lendrier, La loi des cactus en janvier, Sa-
ouvrait la soirée. Depuis qu’il a gagné de joindre les gens même mian en février, Radio Radio et Oran-
nombreux prix en Ontario, dont le premier s’ils sont dans une ville ge orange en mars dans le cadre de
prix du concours La Brunante en 2009, un majoritairement anglophone : la Semaine de la francophonie.
prix TV Rogers qui lui a permis d’enregistrer «  Ce qui est important, c’est la Des spectacles diversifiés
une bande-vidéo professionnelle et une invi- musique, quand [les gens] sont de- qui sauront plaire à tout
tation au Festival de la chanson de Granby, vant nous, ils ne pensent pas à nos pa- le monde. La réponse
son succès ne fait qu’augmenter. Les deux roles, ils font juste tripper. » des étudiants est très
groupes au son rock punk ont fait vibrer le Le spectacle concluait leur tournée qui a favorable et cette
bar au plus grand plaisir des étudiants et fans suivi la sortie de leur dernier album, en mars tradition ne
présents. dernier : Requiem pour les sourds. Le groupe risque pas de
considère que cette dernière réalisation est vent s’arrêter
Ils concluent leur tournée à Ottawa la meilleure à ce jour. En fait, chaque nou- assidû- de si-
vel album devient le meilleur, car il inclut ment de- tôt.
Les Vulgaires Machins n’en étaient pas à ses nouvelles inspirations; c’est en quelque puis ses dé-
leur première expérience à Ottawa. En effet, ils sorte le résultat de son évolution musicale. buts. Les Vulgai-
y ont déjà fait un autre spectacle il y a quelques C’est principalement un album qui véhicule res Machins sont Photo de Vincent Rioux

10 • www.larotonde.ca culture@larotonde.ca
le 6 décembre 2010 Arts et culture
Mode de vie

Le kitsch de Noël nous dévore-t-il?


Le lait de poule vous donne des haut-le-cœur et les chorales de Noël absurdement enthousiastes équivalent pour vous aux miaulements d’un chat agonisant
sur du lait suri? Sans oublier l’obligation d’afficher son sourire orthodontique pour les photos de famille où, dix ans plus tard, vous regretterez amèrement ce
chandail grotesque acheté à la blague au détour d’une rangée du Village des valeurs. Et hop! récidive de la décoration du sapin IKEA et de la maison de pain
d’épices rassis qui demeurera intouchée jusqu’à ce qu’elle s’écroule sur elle-même, symbole du kitsch iconologique du temps des fêtes.

Catherine Dib papilles gustatives de plaisir. On invite famille les festivités de décembre, la lancée du spec- être de grands classiques, on fait souvent
et amis à festoyer chez soi pour s’apercevoir tacle s’orne de paillettes à coup de grandes dans la dentelle de la thématique des mira-
Ces gestes mécaniques de la célébration an- qu’en fin de compte, il y a bel et bien une rai- campagnes publicitaires. La soi-disant fan- cles, de la magie, etc. En décembre, on peut
nuelle du mois de décembre entrent dans son pour laquelle on ne les voit qu’une fois par tasmagorie du spectacle tombe à plat à force se permettre n’importe quelle ringardise à la
les rouages de la machine complexe de notre an, et on se remplit l’estomac afin de combler de répétition et finit par ressembler à une télé, du moment qu’on y ajoute un bon vieux
identité, nous amenant à les vivre stoïque- le vide des conversations. coûteuse bouteille de champagne ayant passé « Vive le vent » et que le père Noël fasse une
ment, avec un similibonheur forcé. Des mo- Et aussitôt que la dinde sera plumée, brûlée trop de temps sur le comptoir. irruption spontanée vers la fin pour prouver
ments magiques « fast-food » sont prémâchés et engloutie à table, sa carcasse sera honteu- Le compte de Hoffman en a fait rêver plu- qu’après tout, nous sommes tous des enfants
et forcés dans notre œsophage afin de faciliter sement cachée, comme si notre gloutonnerie sieurs, nous emmenant dans un monde féeri- dans l’âme.
notre digestion. On les ap- gratuite et injustifiée devait être oubliée en que où la jeune Clara voit sous ses yeux s’ani- Et les nouvelles oseront nous agrémenter de
pelle «  traditions  », ce temps de bonheur et de bienfai- mer des petits soldats de plomb et, évidem- sornettes, nos synapses ayant officiellement
mais ces brefs sance. Et encore, l’aspic n’aura ment, le casse-noisette, qui s’avère être un pris congé pour nous laisser aller vers les péri-
moments pas été abordé pour les cœurs prince qui l’emmène dans le monde magi- patéticiens de la joie jusqu’au premier janvier.
d’évasion fragiles, composé d’oeufs en que des bonbons voir la fée Dragée. Où acheter le meilleur papier-cadeau? Com-
vers la gelée et d’autres éléments On peut sentir les dents des cy- ment accommoder son pot-au-feu avec les
sim- discutables, ou encore le niques grincer en chœur à mille à conseils du docteur Béliveau? Où dénicher
pli- classique américain  : l’heure en écoutant cette petite his- le meilleur point de vue pour la parade
cité le jambon glacé d’une toire naïve avec du sucre à glacer de Noël? L’information et les coutumes
e t quelconque source saupoudré partout, mais cela ne qui nous sont dispensées en décem-
la sucrée et chimique. s’arrête regrettablement point bre ressemblent somme toute à de
là. L’endroit stratégique où la guimauve, douce et sucrée aux
Le père Noël le CNA est situé permet aux oreilles, mais nous isolant de
n’est pas une spectateurs de se traiter toute autre réalité.
ordure, juste royalement avant la per-
un alcoolique formance, flambant
leurs billets verts
D’aucuns cla- dans un restaurant
meront que le où le steak-frite
temps des fêtes, se mange avec
c’est l’occasion de se le petit doigt
joie réunir, de se griser et en l’air. Sans
bon de s’enivrer de rires et oublier le
enfant de bon vin. Dans les cé- r é g l e -
tombent lébrations totalement écu- mentaire
dans la lées dans leur valeur, on boit collier
redondance parce qu’on est heureux, dit-on. de perles
et la facilité, se L’alcoolique vivace se fond dans la agencé
répétant inlassable- flore de la masse des soûlons éphémè- à
ment dans la creuse vacuité res n’ayant plus besoin de justifier leurs abus.
de nos vies. En effet, chaque année, une épidémie prend
d’assaut le pays et transforme les sages Cana-
Une consommation diens que nous sommes en braves bouffons
calorifiquement douteuse débordant de gin tonic. On parle de moments
de pure joie et de complicité, de perte d’inhi-
«  C’est mon bedon du temps des fêtes  », bition pour le meilleur, le tout grâce à l’al-
entend-on répéter en janvier losqu’on a pris cool, mais pourtant, ces moments où l’on
quelques kilos en trop. Bien sûr, dénoncer la se shoote au présent comme un junkie au
consommation capitaliste associée au père speed ne sont en fait que pour oublier
Noël Coca-Cola n’est pas de la dernière pluie, qui on est le temps que l’amnésie se
mais on se permet toutefois de se goinfrer à dilue dans notre sang.
qui mieux mieux de nourriture souvent plus Les spasmes de nos «  high-five  »
que discutable qui, pour seule qualité, sur- compulsifs assaisonnés du coup de minuit une robe de satin tape-à-l’œil
passe tout précédent en richesse calorifique. permettent de croire que le vortex de cette quand, le temps d’une soirée,
On n’y va pas avec le dos de la cuillère pour nuit aura balayé tous nos soucis alors qu’en on est bourgeoisement consa-
Illustration de Dianne Thorneyrcroft

le beurre, le sucre et le glaçage bichromatique fait, la langueur du vin dans son gosier rappel- cré nouveau riche.
emblématique de Noël en ce qui concerne les le la langueur du quotidien duquel on cherche
13  desserts officiels de cette fête, au nombre sans cesse à s’évader. L’initiative « Opération De la guimauve
des convives de la Cène. Nez Rouge », où des conducteurs raccompa- pour les oreilles
Le lourd cake aux fruits que plusieurs re- gnent les fêtards après les beuveries festives
luquent avec horreur par sa densité douteuse pour minimiser les accidents de la route, est Elle est née la divine bêtise,
finit lourdement dans nos estomacs alors que certes noble, mais le fait qu’on en ait besoin jouez au bois, résonnez man-
la sauce aux canneberges en conserve goûte est alarmant. chettes. Le temps des fêtes est
le renfermé. Aux soupers de famille où tous une mine d’or pour les médias,
les membres ripaillent autour d’un animal Luxe et bourg qui pouvent se rabattre sur
rôti et farci, les commentaires sur les talents la diffusion facile des mêmes
culinaires de l’hôtesse sont de rigueur afin de Le summum de la tradition répétitive de la films « noëlleux » tout au long
couper les trous et les malaises qui gênent ces région de la capitale reste sans équivoque la du mois chaque année parce
gens qui ne se réunissent qu’une fois par an- sortie au ballet Casse-Noisette du Centre na- que c’est la « tradition ».
née dans le sombre dessein de gonfler leurs tional des Arts (CNA). Véritable signal pour Bien que ces films puissent

culture@larotonde.ca www.larotonde.ca • 11
Arts et culture le 6 décembre 2010
Raison
de
hu
EU O
la F L a
er
ib
le
sà « clique » de la Fédé- a c

le
D

ration étudiante, comme plusieurs

m
pu
s’y réfèrent, engendre bien des remous en
e

a
ce qui concerne l’intérêt général des étudiants
rin

s
nd

:
pour celle-ci. La FEUO agissant comme une boîte
noire, bien des gens se demandent ce qui se passe dans

ér férences cu
Cathe

le s s c a
ses entrailles. Ils n’en captent que de brefs moments de tem-
pêtes qui n’augurent rien de bon, la communication manquant
autant à l’interne qu’à l’externe.
Toutefois, une autre session pour redémarrer d’un pas frais se
présente dès janvier, et Tyler Steeves, président de la FEUO, en-
treprendra des initiatives pour renverser cette impression : « Les
sp
gens cherchent une connexion, alors ils devraient me contacter,
m’envoyer des courriels, m’appeler, je suis très disponible. C’est

ltur
une rue à deux sens : s’ils désirent communiquer, ils devraient
o

elles so
chercher à interagir aussi. » Des idées pour répondre aux
nt v
Qu

insatisfactions? « Organiser des événements plus petits


pour pouvoir être en contact direct avec les étu-

e
diants, comme des déjeuners-crêpes devant

ll e s
les bureaux de la FEUO, des trucs du
:
s ion type! » répond le président.
s
se

cam s?
a
el

du
tapionnière

us
En septembre, plu-

pu
d

sieurs considéraient Luminata,


ri

Groupe m
na
vo

en son genre, comme le sum-


mum de la Semaine 101. Or, il s’est avéré que
fa

cette initiative a marqué la mémoire collective


Lum
e nt

pour le reste de la session, avec son ambiance carna-


valesque, talonnée de très près par Fedstock.
o ri :
Évé n e m

Avec son apport innovateur sous tous les aspects, Lu-


r fav
lie
minata a répondu aux envies plus créatives de la masse
u
iante uni
estudiantine tout en se plaçant au centre du campus,
g
d’où on pouvait réellement sentir le cœur de la com- ré d
munauté battre à tout rompre. Partout où on posait l u Le rendez-vous v
éthebdomadaire avec la LIEU e
re
les yeux, des artistes à l’œuvre entouraient la foule.
tu

Les organisateurs promettent une édition pour

rs
rovisation
est, pour plusieurs étudiants, la
ul

l’année prochaine, plus grandiose, plus ar-


petite flamme dans le monde postapoca-
sc

tistique.

ita
lyptique et cacophonique de la semaine sur
vou

le campus.

ire (LIEU
Marie-Josée Ranger, présidente de la LIEU,
Rendez-

sait pour sa part pourquoi l’impro est essentiel


à sa semaine : « C’est de l’humour, c’est léger, ça
permet aux gens de se décontracter le temps d’un
soir. Aussi, pour plusieurs, c’est une rencontre
sociale. Les gens viennent avant de sortir le
p

jeudi soir et font partie du groupe qu’est


im

)
la LIEU, sans nécessairement être un
membre de la Ligue. »

e d
Ligu

éo
Le caf
Une
session sous la ceinture. Non seulement
des cours magistraux et des plumes au bout mâchouillé par
le stress, mais aussi des découvertes et de nouvelles traditions : tel nouvel
artiste à la voix hallucinante qui a envoûté les rôdeurs du Nostalgica au micro ouvert du
jeudi soir, ou tel autre rendez-vous caféiné au Café Alt avec vos compagnons d’études. Certes le
pullulement d’étudiants sur le campus peut sembler intimidant, mais somme toute, c’est cette multitude
qui permet la diversité d’activités et le développement des champs d’intérêt divers. Quoiqu’ils déplorent le
manque de visibilité des activités disponibles, les étudiants ont un vif intérêt pour la nouveauté et l’originalité.
C’est du moins ce qui ressort du sondage mené par La Rotonde auprès de plus de 160 étudiants de l’U d’O.

12 • www.larotonde.ca culture@larotonde.ca
le 6 décembre 2010 Arts et culture
u e Les activités sur le
q rassemblent
campus sont sans doute ce qui
le plus les étudiants des di-

si
verses facultés, mais des causes telles que

ts et de mu
les espaces verts sont aussi le fil de l’aiguille

:
unificatrice du campus, si on se fie aux réponses

voir plus
des sondés. Si les bands du campus et les artistes
ont autant de reconnaissance, c’est qu’il y a un vif
besoin de musique dans la population étudiante.
Les étudiants sont sensibilisés au besoin d’avoir
une communauté et un campus vivants, mais ce

d r a it
besoin ne sera comblé que lorsque des espaces

a région : propices à ces réunions seront à leur portée. Et


de l cela ne se limite pas aux espaces concrets, mais

r
ou vise aussi l’information diffusée, le manque de

ou

e
s
pu communication entre les facultés, qui empê-

v
nv
m
Tracteur
che l’expansion de certains événements
ca

s
par-delà leur département.

O
u Ja :
ce
pus
d

c
La visite du groupe
a
m d’esp
t

ca
en

Tracteur Jack en septembre der-


l e
rg

nier au Festival de l’Outaouais émergent


a été acclamée et il s’est produit plus d’une ur
a lgica
me

s
quinzaine de fois dans la région, y accumulant des i t
s Fondé en 1995, avec

r
admirateurs à chaque spectacle.
o ses briques rouges et sa cuisine
vo
Nchaleureuse,
sica

« Le jeu des musiciens sur scène est visuellement éner-

fa
gique et plusieurs ont déjà souligné l’originalité du mélange le Nostalgica comble les
ar attentes gastronomiques d’un éventail éla-
de musique aux paroles », explique Dominique Faucher,
ub

chanteur du groupe. Leur innovation en musique, consistant boré d’étudiants, 57 % des répondants l’ayant élu
en thématiques propres à la région de l’Outaouais et voguant favori.
oo

sur la dichotomie anglo-franco, est flagrante et ne se limite Kate, gérante du Nostalgica, réagit à cette victoire :
pas à leurs chansons, le groupe encourageant le télécharge- « On est très heureux de pouvoir accueillir autant d’étu-
Le bistr

ment en ligne de leur premier disque en échange d’un don. diants. Il y a eu de nettes améliorations depuis mon arri-
Cette façon de faire amène certainement les nouveaux vée. Il y avait eu des remarques sur la qualité du service et
initiés à en redemander. « On est proche des gens la nourriture, mais je crois que notre engagement pour un
de la région », dit Dominique, et le groupe pré- menu de haut niveau a ressuscité l’engouement pour la
voit le rester, avec des spectacles prévus en place. Tout roule! »
Outaouais en janvier. Les nouveaux ajouts au menu ainsi que les réno-
vations qui ont pris place durant l’été ont ravivé
l’intérêt de la population pour l’établissement
tout en en gardant l’aspect décontracté, si

Depuis le 26
bien qu’il ne désemplit pas depuis
sa réouverture.

novembre, un sondage par


La Rotonde a été lancé en
pu s
u c am ligne pour enquêter au sujet
id des préférences culturelles
vor
fa des étudiants de l’Université.
A lt Seul
de

é café
Avec plus de 160 répondants,
afment géré par des étudiants,
u

du campus entière-
ét

le sondage avait pour but de


d’

le Café Alt détonne avec la formule


u

mécanique du Second Cup ou du Tim Hor-


lie

tons, qui ont envahi le campus au cours des connaître les intérêts et les
ou

dernières années. Ce n’est alors pas étonnant


qu’il soit le chouchou des étudiants depuis son particularités culturelles
ouverture en 2008.
Alex Maltby, assistant-gérant du Café Alt, expli- propres au campus.
que ainsi la préférence des étudiants pour cet éta-
blissement : « Il y a une constance dans la qualité
de ce qu’on offre et l’esthétique général de la
place donne une bienvenue pour les nou-

nts, des activit


veaux venus. Il y a certainement un es-
prit de communauté qui amène :
s
ia
udcorps estudiantin és
les gens à se réunir ici. »
pu

La taille phénoménale du
t et
i t é e c am

é permet la diversité de
s jours universitaires. Le multiculturalisme remarquable sur le d
ce qui est disponible pour écumer paisiblement ses
ecampus
l
la div cclamer

permet l’organisation d’événements à saveur d’ailleurs, tels


es

que la semaine de la diversité culturelle, pendant la session d’hiver. Des


services tels que le Service de vie communautaire ou le Centre de bilinguisme
se

permettent de tisser des liens plus étroits dans cette multitude. Ainsi, comme un
ers

rv

peuple pour son pays, la palette bigarrée d’étudiants colore la mosaïque du campus.
’a

Quelques citations tirées des résultats du sondage : « J’aime le fait que le Centre univer-
Raison d

ic

sitaire a toujours des groupes et des activités diverses (clubs culturels, vendeurs, danseurs,
etc.) et que l’Université a mis le service communautaire en priorité cette année. » « Bien sûr,
es

la communauté développée. J’aime beaucoup comment l’Université gère ses activités commu-
nautaires, tout autant pour la communauté bilingue que pour la Semaine 101, ainsi que ses gestes
pour le soin de l’environnement. »

culture@larotonde.ca www.larotonde.ca • 13
Arts et culture le 6 décembre 2010

Improvisation

La dernière rencontre de la saison


Stéphanie Déborah Jules bon match. On a donné un bon spectacle, la Maxime Lavoie  : Alexandre Bazinet a encore quelque chose qui nous a rendus heu-
foule a beaucoup ri ce soir et c’est ça, le but joué un très bon match. Il a fait de beaux per- reux. Quand il y a des choses ridicules qui se
Le 2 décembre dernier, à l’Agora du Centre ultime. sonnages. passent, on peut les utiliser dans nos impro-
universitaire, ont eu lieu les derniers matchs Manuel Belmadani  : Notre équipe va MB : Clairement Philippe Gagnon. Dans visations. C’est vraiment sacré, on est obligé
d’improvisation de la session. Les quatre toujours en match pour s’éclater, avoir du fun. son premier match, il m’a vraiment impres- de faire «  le moment de la semaine  » avant
équipes de la Ligue d’improvisation étu- On pratique beaucoup et, souvent, on joue sionné. Je trouve que c’est quelqu’un qui le match.
diante universitaire (LIEU) se sont affron- comme on pratique. Dans la pratique, on s’est a un beau style très drôle, qui joue bien et
tées une dernière fois et ont offert au public beaucoup amusé, on a eu du fun, on avait hâte qui a beaucoup de culture. Il y avait Char- LR : C’est le temps des fêtes; quelles
un spectacle agréablement divertissant. La de jouer et on a bien joué. les Rose, aussi, qui était très rapide, et j’ai seraient vos vacances de rêve?
soirée a débuté avec un match opposant les beaucoup aimé ses interventions. ML : En fait, ça va vous paraître un peu bi-
Rouges aux Bleus et s’est terminée par la LR  : Selon vous, quel animal totem zarre, mais moi, mes vacances de rêve, ce se-
confrontation entre les Jaunes et les Verts représente le mieux votre équipe et LR  : En parlant d’impression, quel rait Maxime Lavoie tout seul dans un chalet
après une pause animée par le DJ qui a fait pourquoi? personnage connu aimeriez-vous per- en bois rond, pas d’électricité. Un bon deux
jouer quelques tubes entraînants. MJR : Le loup, le loup-garou même, parce sonnifier? semaines comme ça. C’est quelque chose que
Trois membres de la LIEU, Marie-Josée que notre capitaine représente le loup. Nous MJR  : La famille Dion. C’est toujours le je n’ai jamais vécue, mais que j’aimerais vi-
Ranger et Maxime Lavoie des Verts ainsi que représentons une meute de loup. fun de faire des personnages un peu absurdes vre.
Manuel Belmadani des Jaunes, ont accordé [Maxime Lavoie est du même avis.] qu’on peut ridiculiser, comme maman Dion,
une entrevue à La Rotonde. MB : Chez les Jaunes, on est tous ensem- Céline Dion, des personnages avec qui on peut LR : Quelle est votre rétrospective gé-
ble sous la même coquille, la même carapa- jouer. nérale de la saison?
La Rotonde : Le match a-t-il répondu ce, on bouge ensemble, on est en symbiose. ML  : Cette année, on essaie vraiment de
à vos attentes? C’est vraiment cool, on a vraiment une bonne LR : Avez-vous un rite de préparation changer notre jeu, de le monter d’un cran.
Marie Josée Ranger  : En termes chimie d’équipe. avant vos matchs? Une chanson thème, C’est comme tout artiste qui, afin de se dé-
d’énergie oui, mais pas en termes de per- un cri du cœur? passer dans sa démarche artistique, essaie
formance. J’aurais voulu plus de la part LR  : Quelle personne vous a le plus MB : Pour les Jaunes, le moment de la se- de nouvelles techniques. Je suis très confiant
de l’équipe. Nous avons eu des problèmes impressionnés par sa performance ce maine, c’est le partage de quelque chose de pour le prochain semestre, je crois qu’on va
dans les cocus, mais c’était quand même un soir? cocasse qui s’est passé dans la semaine ou revenir en force.

Photo d’Anne Danford Dussault Photo d’Anne Danford Dussault Archives

Orchestre
Un orchestre enchanteur
Nedggy Mauricin sique de l’Université. Il a accom- vres. De plus, ce même concert sera
pagné les musiciens en faisant un présenté à Montréal avec le Conser-
C’est dans une atmosphère sereine solo dans la pièce d’Aulis Sallinen, vatoire de musique le 12 février. Le
que s’est déroulé le spectacle de « Danse nocturne de Don Quichot- dernier spectacle aura lieu à la fin
l’Orchestre de l’Université d’Ot- te  », une œuvre pour violoncelle du mois de mars. L’Orchestre pré-
tawa vendredi dernier au Centre et orchestre à cordes. On pouvait sentera alors le Requiem de Brahms
Saint-Brigid. Les étudiants ont clairement distinguer la concen- en collaboration avec les trois cho-
présenté trois pièces musicales qui tration du musicien par sa presta- rales de l’U d’O.
ont enchanté la foule : la Sympho- tion passionnée. Bref, le spectacle de l’Orchestre
nie no  38 de Mozart, la Sympho- public de reconnaître le niveau de lents. Également, les morceaux de l’U  d’O au Centre Saint-Brigid
nie no  8 de Beethoven, puis une calibre international dans [la] fa- musicaux étaient interprétés avec À la prochaine? était une bonne occasion de voir
œuvre d’Aulis Sallinen. Christian culté, à l’École de musique  », dit précision et exactitude. Le mo- performer les étudiants de l’École
Paquette, membre de l’orchestre Christian Paquette. ment fort de la soirée était sans Enfin, l’Orchestre de l’Université de musique. Leur exécution, sous
et étudiant à l’École de musique de conteste la prestation du célèbre d’Ottawa donnera quelques concerts la direction de Rennie Regehr, a
l’U d’O, explique que « l’orchestre Une performance violoncelliste Paul Marleyn, égale- en 2011. Le 11 février, les étudiants démontré un grand déploiement
est un cours offert à l’École de mu- dans la solennité ment professeur à l’École de mu- et musiciens présenteront trois œu- du talent existant sur le campus.
sique aux étudiants de l’Université
à la suite d’auditions de placement Au cours de cette soirée, un
». Ces étudiants ont ainsi la possi- calme respectueux régnait dans
bilité de jouer des pièces variées à l’église où jouait l’orchestre. Le
travers cette expérience. chef d’orchestre, Rennie Regehr, a
De plus, les différentes presta- dirigé les musiciens avec souplesse
tions de l’orchestre sont une op- et diligence. Dans le choix des piè-
portunité pour les professeurs et ces, on percevait les différences et
les étudiants de montrer le fruit les variations dans les rythmes,
de leur travail, permettant «  au qui étaient quelquefois rapides et Photos de Jeffrey Meyer

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le 6 décembre 2010 Arts et culture
Mots à maux Critiques
Y a-t-il une vie Musique
après les examens? Le temps des fêtes chez les Kitsch
Melly Wells et My-Le Nguyen Christmas with the Chipmunks est mainte- ront une ambiance «  Club Med  » à votre
Catherine Dib nant disponible sur les tablettes des maga- réveillon. Ainsi, vous pourrez sortir votre
Chef de pupitre Arts et culture sins. Ainsi, vous pourrez passer un mois de piñata en forme de père Noël et vos sanda-
culture@larotonde.ca Glee : The Music – The Christmas Al- décembre des plus magiques en compagnie les parées de vos bas blancs, pour finalement
bum de ces petites bêtes des bois… Ces sympathi- vous laissez aller au rythme des Caraïbes.
ques rongeurs qui ont aspiré une trop grande
Pour certains, c’est la plaie dans le palais qui ne
Pour tous les «  Gleeks  » de ce monde, vous quantité d’hélium vous chanteront des clas- Artistes variés – Taste of Christmas
veut pas guérir; pour d’autres, le couronnement
pourrez, grâce à l’écoute de ce CD, passer un siques du temps des fêtes. «  The Chipmunk
d’un long combat contre les institutions scolai-
temps des fêtes enchanteur. Les bons vieux suc- Song  » est un incontournable pour vos soi- Avis aux mordus du hardcore, ce disque
res. Les examens sont à nos portes et cognent
cès américains sont remis au goût du jour et à rées endiablées. Ce disque vous permettra s’adresse particulièrement à vous. Attention,
obsessivement. Ce moment fatidique où nous
la saveur « Broadway ». Les jeunes prodiges de peut-être d’apprivoiser les nombreux écu- cet album de Noël hostile peut mordre! À la
allons officialiser notre apprentissage à coups
l’émission populaire du xxie siècle gardent le côté reuils « mutants » gambadant dans les rues suite de la tournée de Taste of Chaos, le pro-
de plumes sanglants, où ces trois crédits tant re-
féérique et traditionnel des fêtes à l’américaine, d’Ottawa. ducteur du «  Warped Tour  », Kevin Lyman,
luqués se profilent plus précisément à l’horizon,
tout en ajoutant une touche contemporaine et a décidé de produire un album de Noël avec
c’est aussi le moment où notre identité d’étu-
unique pour ainsi plaire à tous les amateurs de La Compagnie créole – ces mêmes artistes révolto-punk. Vous retrou-
diant prend la totalité de notre personne.
comédies musicales kitsch. En passant de l’in- Noël de chez nous verez, dans cette compilation, des chansons
Mais oui, depuis nos débuts au primaire, on
contournable « Jingle Bells » à « Baby, It’s Cold adaptées pour les hétérodoxes. La plupart
nous dit élèves, étudiants, et notre cohorte vo-
Outside », le ringard en vous ressortira à 200 %. Préchauffez à la température des tropi- sont alternatives, quelques chansons sont plus
gua d’année en année sans conscience de se dis-
N’ayez pas peur de ce qui se cache en vous, cha- ques, ajoutez une bonne dose de bonheur, rudes. On retrouve non pas la traditionnelle
tinguer par cette identification. Voilà qu’arrive
cun porte en lui un « Gleek » assumé. saupoudrez de jupes hawaïennes, mélangez « Jingle Bells », mais plutôt « Jungle Bells »,
l’antre de l’université, mais que nos chemins se
avec des chansons traditionnelles québécoi- adaptée à la Skindred. Pour couronner l’anti-
séparent avec beaucoup de nos connaissances,
The Priests – Noël ses et vous obtenez le comble du ringard  : Noël, la chanson « Christmassacre » par From
d’autres optant pour une avenue différente pour
l’album de Noël de la Compagnie créole. First to Last, vous fera sans doute grimper dans
découvrir la formule magique ouvrant la ca-
Alléluia! Pour ceux qui sont incapables d’at- Ces Caribéens d’origine guyanaise ajoute- le sapin!
verne d’Ali Baba de l’avenir assuré et du succès
tendre la messe de Noël, un avant-goût dans
glorifié. Et c’est ici, au point X, que commence
votre salon, grâce à ce disque de cantiques re-
la précision graduelle du mot « étudiant », les
ligieux interprétés par trois authentiques prê-
gens nous dévisageant différemment à la pro-
tres irlandais. Père Eugene O’Hagan, son frère
nonciation de ce mot dès que nous atteignons
Martin et le père David Delargy vous offrent
la vingtaine.
un Noël spirituel dans une ambiance des plus
Nous ne devenons qu’«  étudiants  », tel que
sacrées. À vous, fidèles, ce trio exploite à mer-
l’imaginaire collectif le définit, pour notre en-
veille le potentiel de la profondeur spirituelle de
tourage. Étudiants. Nous ne sommes voués à
la chorale. Vous serez immédiatement absorbés
la douloureuse nomination dès notre entrée
par ces chansons traditionnelles, qui vous trans-
au baccalauréat, surtout si nous avons entre 20
porteront dans le divin monde du Vatican, avec
et 30  ans. Notre identité s’arrête là, ni plus ni
une harmonie composée d’un orgue et d’instru-
moins. Et à force de cette qualification par notre
ments à vent et à cordes.
entourage, nous finissons par assumer que si,
nous ne sommes bel et bien qu’étudiants. Nous
Christmas With the Chipmunks
devons bel et bien porter la barbe de trois jours
du jeune homme exaspéré et les joggings de la
Avis aux amis des « p’tits suisses », un al-
demoiselle qui n’a plus le temps de s’habiller
bum existe expressément pour vous. Eh oui,
adéquatement tant elle a d’obligations et de lec-
tures. Assumons, pardi, sinon nous ne sommes
rien. Calendrier culturel du 6 décembre au 12 décembre
Cette autodéfinition tend à se multiplier
proportionnellement au nombre de travaux à sur le campus THÉÂTRE
MUSIQUE
remettre par semaine, la fin de la session étant
le paroxysme de ce badge d’étudiant, brillant Tournage de l’émission Coups francs Le Vent du Nord et Breabach Moi qui me parle à moi-même dans le futur
de milles feux en décembre pour nous éblouir Quand? Le 6 décembre à 19 h 30 Quand? Le 9 décembre à 20 h Quand? Du 8 au 11 décembre à 20 h
de toute autre dimension de notre vie, que ce Où? Agora du Centre universitaire Où? Salle Jean-Despréz, Maison du citoyen, Où? Studio du CNA, 53, rue Elgin, Ottawa
soit notre famille, nos amis ou nos factures 25, rue Laurier, Gatineau
tombant dans le rouge. Les examens, c’est la Concert : Ensembles de musique de chambre Le dîner de cons
réalisation de notre identité estudiantine com- Quand? Les 6 et 7 décembre à 10 h La musique de Motown Quand? Le 10 décembre à 20 h
primée en moins d’un mois. Notre vie se définit Où? Salle Freiman du pavillon Pérez Quand? Du 9 au 11 décembre à 20 h Où? Centre des arts Shenkman, 245, boule-
par nos livres aux dimensions gargantuesques, Où? Salle Southam du CNA, 53, rue Elgin, vard Centrum, Ottawa
notre groupe d’étude, le cinquième étage de la Vente d’art et collecte de fonds pour la Gale- Ottawa
bibliothèque Morisset et le café. Mais soudain, rie 115 ARTS VISUELS
arrive la fin des examens, nous nous retrouvons Quand? Les 6 et 7 décembre à 11 h
les bras ballants sans cette muse qui nous avait Où? Galerie 115, 100, avenue Laurier Est Nell Tenhaaf  : Faites l’expérience de Push/
harcelée depuis le début du mois. Nous sommes Pull
dans une période de convalescence, d’entre- Midi-découverte : match spécial de la LIEU Quand? Le 10 décembre à 12 h
deux, nommée « vacances ». Nous nous remet- Quand? Le 7 décembre à 12 h Où? La Galerie d’Art d’Ottawa, 2, avenue
tons en question, puisque pour quelque temps, Où? Agora du Centre universitaire Daly, Ottawa
notre rythme de vie ne ressemble plus à celui de
l’étudiant. Concert des chorales : « Une offrande musi- Sur le vif – L’art militaire de la Corée à
Lorsqu’on tombe en vacances, on est comme cale pour Noël » l’Afghanistan
un gâteau au chocolat sans chocolat, un Trotski Quand? Le 8 décembre à 12 h Quand? À compter du 10 décembre
sans sa moustache ou encore une Carla Bruni Où? Pavillon Tabaret, pièce 112 Où? Musée canadien de la guerre, 1, place
sans son Sarkozy. Notre justification existen- Vimy, Ottawa
tielle disparaît avec les longues journées qui
DIVERS CINÉMA
s’étendent devant nous, sans cours ni études à
l’horizon pour perturber ce repos intellectuel Soirée SWING La tête en friche
que nous appréhendions depuis le mois de sep- Quand? Le 7 décembre à 20 h Quand? Du 6 au 8 décembre à 18 h 55, et le
tembre. Mais n’ayons crainte : les longues heu- Où? Le Petit Chicago, 50, promenade du Por- 9 décembre à 17 h
res de cours reviennent en janvier! tage, Gatineau Où? Cinéma Bytowne, 325, rue Rideau, Ot-
En vous souhaitant une belle quête existen- tawa
tielle!

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Sports
le 6 décembre 2010

Vincent Duquette
sports@larotonde.ca

Parmi les nombreuses équipes sportives de l’U d’O, seulement deux ont conclu
leur saison respective avec autant de succès. La Rotonde
vous résume la saison de l’équipe de football et la Queen’s
saison de l’équipe de soccer féminine a été cham-
pion de l’Ontario.
des Gee-Gees. L’espoir d’une participation
aux championnats canadiens a toute-

in in fois été anéanti par Wilfrid-Laurier, les Gol-

fém
den Hawks ayant battu le Double G en demi-

c er finale des SUO par la marque de 2‑1.


Soc Siniša Šindik Cette saison aura permis de découvrir le

t ball talent de plusieurs joueuses, dont Elisabeth

Fo o Avec le départ de Catherine Scott et Wong. L’attaquante de première année a ins-


crit neuf buts en 15 rencontres, ce qui la place
de Courtney Luscombe, on pouvait penser
que l’équipe de Steve Johnson connaîtrait une au troisième rang du classement des buteuses
saison difficile cette année, mais ça n’a pas été des SUO. Cette solide performance lui a valu
le cas. Les joueuses d’Ottawa ont plutôt décidé le prix T.‑Lizen remis à la recrue de l’année, et
de se retrousser les manches et de travailler elle a été sélectionnée pour la première équipe
encore plus fort. La venue de nouvelles re- d’étoiles des SUO de l’Est. « Lili s’est présentée
crues au sein de l’équipe ainsi que l’émergence comme une merveilleuse addition à l’équipe
de quelques joueuses expérimentées auront […]. Il s’agit d’une joueuse qui aura un effet
formé une belle symbiose permettant à l’équi- positif sur notre programme pour des années
pe de reproduire son exploit de l’an dernier en à venir », a dit Steve Johnson à son sujet.
décrochant la médaille de bronze des Sports En plus de Wong, les joueuses de défense
universitaires de l’Ontario (SUO). Gillian Baggot et Laurel Fougère ont égale-
à
Les Gee-Gees ont terminé leur calendrier ment obtenu une place au sein de la première
pren-
régulier avec une excellente fiche de 11 victoi- équipe d’étoiles. Bref, on peut dire que
dre au sérieux.
res, une seule défaite (contre Laurentienne) l’avenir de l’équipe de soccer fé-
Même s’il s’est incliné
et trois matchs nuls. Ottawa a dû concéder la minine semble encoura-
face aux Varsity Blues de To-
première place à Queen’s, qui comptait trois geant.
ronto, Ottawa a su rebondir et a ter-
miné la saison avec une seule défaite en huit points de plus à son actif. Mais rappelons que
parties, ce qui lui a permis de finir au premier le Gris et Grenat a été la seule équipe à battre
ette
uqu rang de la division ontarienne. Le rêve s’est les Gaels, et ce, deux fois plutôt qu’une. Ce
cent D
e Vin finalement transformé en cauchemar lors fait est d’autant plus révélateur de
to d
Pho

L
Vincent Duquette de la finale provinciale, quand les puissants la qualité de l’équipe d’Ot-
Mustangs ont défait la troupe de Jean-Philip- tawa, lorsqu’on

L
es Gee-Gees ont connu une saison pe Asselin au compte de 26 à 25 devant une sait que
de rêve. Ils ont en effet terminé la foule en délire à Ottawa.
saison avec une excellente fiche Ce jour-là, plusieurs joueurs disputaient
de sept victoires et une défaite, ainsi qu’une leur dernier match à Ottawa après avoir en-
participation à la finale de la coupe Yates. dossé l’uniforme Gris et Grenat pendant cinq
Plusieurs joueurs ont été récompensés pour ans. C’est notamment le cas du joueur de
leurs efforts en obtenant une place dans les ligne Sébastien Tétreault, du receveur Cyril
équipes d’étoiles provinciales et nationales. Adjeitey, du demi-défensif Chayce Elliott et
Même si Ottawa n’a pas réussi à remporter la du maraudeur Lee Shaver. Le quart-arrière
coupe Yates devant les Mustangs de l’Univer- tout étoile Brad Sinopoli pourrait aussi de-
sité Western Ontario, il a réussi à faire vivre voir quitter puisque la Ligue canadienne de
aux partisans des moments inoubliables. football semble être intéressée à acquérir le
Le premier match à domicile des Gee-Gees lauréat du trophée Hec-Crighton en 2010.
a été l’un de ces moments. Il annonçait le plus Un autre retour incertain est celui de l’en-
gros test de la saison pour la troupe ottavien- traîneur Jean-Philippe Asselin, qui avait été
ne, qui affrontait alors les Mustangs. La vic- engagé l’année dernière par intérim à la sui-
toire s’est décidée dans les derniers instants te du départ de Denis Piché. Le Service des
de la partie, quand les Gee-Gees ont inscrit sports a pris la décision de rouvrir le poste
un touché à 29 secondes de la fin du match; la cette année et, selon plusieurs, la candidature
marque finale : 20‑19 pour Ottawa. À la suite d’Asselin mérite d’être considérée.
de cette victoire, Ottawa a pris son envol et sault
d-Dus
n’a plus jamais regardé derrière. nfor
e Da
Des victoires contre les universités Mc- ’Ann
tos d
Master, Wilfrid-Laurier, Guelph et Queen’s Pho
(championne en titre de la coupe Vanier)

Des saisons terminées...


ont lancé un message à travers
la province : le Dou-
ble G est

Des saisons terminées...


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le 6 décembre 2010 Sports
Les équipes de basketball masculine et féminine réussiront-elles à rebondir après un début de saison ordinaire ? L’équipe de volleyball pourra-t-elle effacer les trois défaites
de suite qu’elle vient d’encaisser ? La Rotonde vous présente ici un résumé des saisons de basketball et de volleyball qui se poursuivent après les fêtes.
Basketball féminin
Vincent Rioux

En huit matchs cette saison, l’équipe de basketball féminine


des Gee-Gees a amassé quatre victoires et autant de défaites
avec des effectifs réduits. L’entraîneur Andy Sparks avait un
nombre restreint de joueuses à sa disposition en début de cam-
pagne en raison d’une vague de blessures qui s’est abattue sur
les joueuses du Gris et Grenat. De ce fait, Kayte Chase, Alex
Naylor, Alexandra Roy et Laura-Émilie Cyr ont toutes été de
passage à l’infirmerie. Outre les joueuses importunées par des
bobos, Jenna Gilbert et Awo Farah ont été forcées de jouer les
spectatrices pour des questions d’éligibilité.
Considérant que l’équipe utilisait beaucoup de joueuses Basketball masculin
hors de l’alignement depuis le début de la saison, Sparks peut
être fier du début de saison de sa jeune équipe. L’entraîneur Vincent Rioux
ottavien a pu compter sur la grande et talentueuse Hannah Su-
nley-Paisley, qui a montré au cours du premier tiers de la pré- Dans le sport, c’est bien connu, il ne faut pas se fier aux ap-
sente saison qu’elle n’a pas perdu sa touche offensive au cours parences. Après avoir complété environ le tiers de la saison,
de l’été, inscrivant une moyenne de 17,75 points par match. Il l’équipe de basketball masculine de l’U d’O présente une fiche Volleyball féminin
s’agit de la troisième meilleure moyenne des Sports universi- de deux victoires et six défaites. À première vue, il n’y a rien
taires de l’Ontario. d’attrayant à un tel dossier. Or, il faut voir au-delà des chiffres. Meghann Dionne
En faisant le bilan du début de saison du Double G, on ne Considérant que l’équipe a perdu plusieurs bons joueurs et que
peut passer sous silence le travail des recrues Kim Cupid et l’entraîneur de renom Dave DeAveiro a quitté le navire après Les trois derniers matchs du Gris et Grenat contre Guelph,
Sarah Nolette. Les deux jeunes et talentueuses gardes ont pro- la dernière saison, le nouveau grand manitou de l’équipe, Ja- McMaster et Queen’s ont douloureusement amoché sa fiche de
gressivement gagné la confiance de leur entraîneur, mais leur mes Derouin, n’a pas été aussi mauvais que sa fiche le laisse saison. Les Gee-Gees, se retrouvant en troisième position de
éclosion a surtout palié le manque de gardes capables d’effec- présager. la division de l’Est derrière York et Queen’s, auront de quoi
tuer le jeu de transition, en raison du vide qu’a laissé Awo Fa- Des six défaites, quatre se sont soldées par un pointage final se tenir occupées durant le temps des fêtes… Entre deux réu-
rah. serré. Outre les défaites crève-cœur que la jeune équipe a su- nions familiales, elles devront frapper quelques balles si elles
Les deux derniers matchs à domicile marquaient le retour bies, Derouin a dû composer avec la blessure de Warren Ward veulent se remettre sur la piste vers la première position du
au jeu de l’imposante Jenna Gilbert, qui avait fait un transfert et de Luc Minani. Ward s’est remis rapidement de sa blessure classement. York, avec une fiche de 8‑0, ne cédera pas sa place
d’université l’année passée et qui avait dû attendre une saison et n’a manqué que deux parties, tandis que Minani est toujours aussi facilement.
complète avant de pouvoir disputer son premier match dans sur la touche, lui qui n’a disputé que quatre matchs. Le service constitue l’une des forces de l’équipe. Les joueu-
l’uniforme Gris et Grenat. Gilbert s’est particulièrement illus- Si le Gris et Grenat se débrouille plutôt bien malgré sa fiche ses du Double G marquent beaucoup de points gagnants grâce
trée au cours de la joute contre les Maraudeurs de l’Université décevante depuis le début de la présente campagne, c’est en- aux aces. C’est Tess Edwards, passeuse vedette, qui marque
McMaster, alors qu’elle avait inscrit 18  points et dominé en tre autres grâce au surprenant succès de Johnny Berhanemes- le plus de points au service. Cette dernière possède tout un
dessous du panier toute la soirée. Le retour au jeu de joueuses kel, qui n’avait même pas l’âge de voter avant de commencer bagage et sait comment agir en situation de crise. Ayant reçu
clés et l’éclosion des recrues est en train de forger l’image de la saison. Ce jeune et talentueux joueur figure déjà parmi les cinq fois la nomination de joueuse du match, elle représente la
cette jeune équipe. meilleurs des Sports universitaires de l’Ontario moyennant pierre angulaire de l’équipe.
15,5 points par match.
Toutefois Berhanemeskel a eu de l’aide dans la bouteille. La Une recrue qui en a dedans!
fiche offensive de l’imposant centre de 6’9’’, Louis Gauthier,
parle d’elle-même avec 14,5  points par match et 66  rebonds Malgré les moments difficiles qu’elles ont vécus dernière-
en huit matchs. Gauthier, qui en est à sa cinquième et der- ment, les volleyeuses de l’U d’O possèdent certains atouts qui
nière saison dans le sport universitaire, est en voie d’obtenir les aideront à remonter la pente. Lionel Woods, entraîneur-
sa meilleure saison offensive. L’entraîneur Derouin a souvent chef, a eu du flair concernant le choix de ses recrues et plus
mentionné que Gauthier gagnait en confiance à chaque pré- particulièrement pour la sélection de Myriam English, une
sence sur le terrain depuis le début de la saison et qu’il était le joueuse de centre très à l’affût. Ayant recueilli 116,5 points en
véritable leader du groupe. Quand Gauthier connaît une bonne neuf parties, English est une joueuse complète  : réceptions
performance, c’est toute l’équipe qui connaît un bon match, ce précises, blocs solides et frappe puissante.
qui démontre un peu l’importance du gentil géant.
Blessées… à l’orgueil?

Au cours de la dernière rencontre contre les Gryphons de


Guelph, les Gee-Gees ont subi un revers de 3 sets à 0. Selon
Lionel Woods, les blessures ne seraient pas la cause de leur
défaite. Il s’agirait plutôt d’un problème d’agressivité sur le
terrain. Selon les statistiques du Sport interuniversitaire cana-
dien, le nombre de manchettes défensives réussies par manche
du Gris et Grenat place celui-ci en 29e position sur un total de
36 à l’échelle nationale. C’est d’ailleurs ce qui fait mal à l’U d’O,
car York et Queen’s sont les auteurs de frappes puissantes et
gagnantes.
Pour ce qui est des attaques gagnantes, le Double G se situe
au 25e rang de la ligue. Il y aura donc, pour 2011, du progrès
Photos d’Anne Danford-Dussault
à faire du côté du bloc, de l’agressivité à l’attaque et de la dé-
fense.

Des saisons qui se poursuivent


Des saisons qui se poursuivent
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Sports le 6 décembre 2010

Les équipes de hockey masculine et féminine de l’U d’ O connaissent un excellent début de saison et le meilleur reste à venir pour ces deux équipes. La Rotonde résume
les raisons qui ont fait que ces deux équipes se sont grandement améliorées depuis le début de l’année.

Hockey féminin Hockey masculin


Siniša Šindik Le début de saison du Gris et Gre- pe n’a pas encore joué une seule
nat a effectivement de quoi étonner partie avec un alignement complet :
L’équipe de hockey des Gee-Gees a les gens lorsqu’on pense que 18 des « Nous avons été en mesure de rem-
connu une dernière campagne dé- 30  joueurs en sont à leur première porter plusieurs matchs importants
sastreuse, comme en témoigne sa année universitaire. En regardant depuis le début de l’année, et ce, en
fiche de six victoires, 20 défaites et les matchs, on se rend vite compte dépit du fait que nous avons encore
deux défaites en prolongation, pour que cela ne semble déranger per- plusieurs blessés qui tardent à reve-
un total de 14 points. Il fallait donc sonne : « Nos joueurs recrues n’ont nir au jeu », a souligné l’entraîneur-
s’attendre à voir beaucoup de chan- pas eu besoin de période d’adapta- chef des Gee-Gees. Les joueurs
gements au sein de la formation. tion, ils ont eu un impact immédiat démontrent beaucoup de caractère
«  Au terme de la dernière saison, sur les succès de l’équipe. Je crois depuis le début de la saison, eux qui
nous savions que nous devions aller que c’est une grosse différence par sont appelés à remplir plusieurs rô-
dans une nouvelle direction. C’était rapport à l’an dernier  », a ajouté les différents. «  Je pense à un gars
une année de transition pour nous Methot. Il est vrai que l’ambiance comme Scott Ashton, qui est un dé-
et Dave [Leger, entraîneur-chef] d’une équipe de hockey est bonne fenseur naturel, il est employé à l’at-
était conscient qu’il devait faire du lorsque l’équipe gagne, mais cette taque cette année et il nous rend de
recrutement pour amener de nou- année, dans la victoire comme dans fiers services », a ajouté Leger.
veaux joueurs au sein de l’équipe », la défaite, les joueurs semblent plus Bref, Dave Leger, avec son im-
a dit Matthieu Methot lorsque in- unis que jamais  : «  L’atmosphère mense travail de recrutement, aura
terrogé à ce sujet. Après 15  matchs dans l’équipe a définitivement réussi à changer l’ambiance et le
joués cette année, le dossier du Gris changé. Nous faisons pratiquement leadership dans cette équipe qui
et Grenat en surprend plus d’un tout en équipe, que ce soit des évé- n’allait nulle part l’année dernière.
avec une récolte de neuf victoires et nements communautaires ou bien Ce changement est des plus béné-
20 points. Ce résultat est en grande des activités d’après-matchs, tout fiques pour les partisans d’Ottawa,
partie dû aux nouvelles acquisitions est plaisant. Bref, nous sommes tou- puisque tout porte à croire que leur
de Leger pendant la saison morte, jours ensemble », a tenu à souligner équipe va se retrouver à la danse
soit Kyle Ireland, Luc-Olivier Blain, le capitaine du Double G. du printemps cette année et qu’elle
Dominic Jalbert et Julien Demers, Ce qui est encore plus encoura- sera une adversaire coriace.
pour ne nommer qu’eux. geant, selon Leger, c’est que l’équi-

Photos de Mark Colletti

Vincent Duquette à accomplir depuis l’arrivée des Ca-


rabins dans le hockey universitaire
Malgré un début de saison peu re- en 2009.
luisant, l’équipe de hockey féminine L’arrivée de Yanick Evola au
de l’U d’O, dirigée cette année par le poste d’entraîneur en chef a changé
nouveau venu, Yanick Evola, est en la dynamique de cette équipe, qui
voie de connaître une bien meilleure n’était pas constante dans le passé.
saison que l’an dernier. L’équipe se Il a imposé des systèmes de hockey
situe au quatrième rang de la divi- complexes et une mentalité que tou-
sion québécoise avec une fiche res- tes les joueuses doivent respecter.
pectable de trois victoires, cinq re- Son style de coaching est bien dif-
vers et une défaite en prolongation. férent de ce qu’on a vu avec Miguel
Deux des défaites ont été enregis- Filiatrault l’année dernière, puisque
trées contre les puissantes Martlets Evola est très actif derrière un banc,
de McGill, qui alignent la gardienne ne se gênant pas pour remettre des
de but Charline Labonté, deux fois joueuses à leur place.
médaillée d’or aux Olympiques. Les Il a aussi introduit un système
Gee-Gees connaissent un meilleur d’alternance entre ses gardiennes de
début de saison que l’an dernier, el- but, qui performent bien en début de
les qui avaient récolté deux victoires saison. Kaitlynn Blasco et Stéphanie
en neuf matchs avant la pause du Auger répondent bien à l’appel lors-
temps des fêtes de 2009. que Evola décide de faire confiance
Même si les Gee-Gees ont perdu à l’une d’entre elles et elles donnent
leurs trois premiers matchs, elles une chance de gagner à leur équipe
ont réussi à s’ajuster au niveau de à chaque partie. Une chose est sûre,
jeu imposé par la division québécoi- cette jeune formation bourrée de
se et à remporter quelques matchs. talent peut vaincre n’importe quelle
Elles ont notamment réussi à ga- équipe dans cette ligue et n’a rien à
gner contre les Carabins de l’Uni- envier aux puissances telles que les
versité de Montréal, à Montréal, ce universités McGill et Carleton. Photos d’Anne Danford-Dussault
qu’elles n’avaient pas encore réussi

Des équipes de hockey améliorées


Des équipes de hockey améliorées
18 • www.larotonde.ca sports@larotonde.ca
le 6 décembre 2010 Sports
La Rotonde présente ici trois équipes sportives qui connaissent beaucoup de succès au Sport interuniversitaire canadien, mais qui sont souvent
négligées par rapport aux autres clubs de l’U d’O.
Natation
Vincent Duquette nageurs comme Matt Hawes et Adam Best du Guelph. Les bons résultats obtenus à cette D’autres Gee-Gees se sont distingués de-
côté des hommes ont progressé plus rapide- compétition ont permis aux Gee-Gees d’ac- puis le début de l’année, dont Taylor Moore
L’équipe de natation des Gee-Gees est en voie ment pour devenir les meilleurs nageurs de quérir beaucoup de confiance avant la cou- et Eryn Weldon, qui ont toutes deux brisé
de connaître l’une des meilleures saisons de l’U d’O. Matt Hawes a d’ailleurs fracassé tous pe du Défi universitaire, qui accueillait les un record de l’Université. Elles ont d’ailleurs
son histoire. Cette équipe récolte beaucoup les records de l’U d’O au dos depuis le début meilleures équipes de natation du Canada. reçu une invitation au championnat du SIC,
de résultats satisfaisants depuis le début de de la saison. L’équipe de l’U d’O a pris le cinquième rang qui aura lieu à Calgary en février. Kara De-
la saison 2010-2011 et l’entraîneur Derrick La saison a très bien commencé pour cette lors de cette compétition, elle qui n’avait mers a aussi reçu une invitation chez les fem-
Schoof y est pour quelque chose. Ancienne- équipe très équilibrée puisqu’elle a complète- même pas été invitée l’année dernière. La mes. Chez les hommes, Hawes, Best, Bernard
ment avec les Thunderbirds de l’Université de ment dominé ses adversaires lors de la com- 11e position acquise aux derniers champion- Joosten et Harley Patterson ont aussi obtenu
la Colombie-Britannique, Schoof est en poste pétition « Go Kingfish » disputée au pavillon nats du Sport interuniversitaire canadien leur laissez-passer pour le championnat na-
depuis juillet 2009. Depuis son arrivée, des Montpetit contre les universités Carleton et (SIC) lui aura valu cette invitation. tional.

Photo d’archives

Rugby féminin
Vincent Duquette division. La victoire de 7 à 6 contre les Martlets avec les meilleures au Québec. saison, les joueuses Lana Dingwall et Allison
de McGill a été le point marquant de la saison, Les trois défaites en saison régulière sont McCormack ont été nommées pour la première
L’équipe de rugby féminine a prouvé à plusieurs les Gee-Gees s’étant inclinées l’année dernière survenues contre les puissantes Stingers de équipe d’étoiles. Jackie Comeau s’est quant à
cette année qu’elle n’était plus une proie facile contre cette équipe au compte de 10 à 0. Les Concordia, le Rouge et Or de l’Université Laval elle mérité le prix du service communautaire,
comme elle l’a déjà été dans le passé. Avec une deux autres victoires ont été acquises contre le et les Martlets de McGill. Par ailleurs, les Gee- elle qui fait beaucoup de bénévolat à l’extérieur
fiche de 0,500, cette jeune équipe s’est battue Vert et Or de Sherbrooke par la marque de 36 à Gees se sont inclinées contre le Rouge et Or 10 du terrain. Selon l’entraîneur Suzanne Chaulk,
jusqu’à la toute fin pour finalement s’incliner en 0, et contre les Gaiters de Bishop’s au compte de à 3, ce qui est tout le contraire de l’an dernier : l’avenir s’annonce prometteur pour son équipe,
demi-finale de la division québécoise contre les 86 à 0. Ces trois victoires ont prouvé à toute la elles avaient perdu leurs deux matchs au comp- qui devra composer avec le départ de seulement
Stingers de Concordia, équipe championne de la division que l’équipe était en mesure de rivaliser te de 47 et 48 à 0. À la suite de cette excellente deux joueuses.

Photo d’Anne Danford-Dussault

Athlétisme et cross-country

Vincent Duquette tic Association. neuf compétitions.


En cross-country, la coureuse Julia Tousaw, Julia Tousaw s’est aussi distinguée en athlétisme
Parmi les négligées, l’équipe d’athlétisme et de de retour après avoir participé à un échange étu- puisqu’elle a terminé au premier rang dans les cour-
cross-country des Gee-Gees est souvent dans diant d’un an, a obtenu une huitième position à ses du 1000 mètres et du 1500 mètres à la compéti-
l’ombre des autres sports compétitifs de l’U d’O. l’invitation Paul-Short, en Pennsylvanie, au début tion Rouge, Grenat et Or, qui a eu lieu à McGill, il y
Pourtant, c’est une équipe qui accumule d’ex- du mois d’octobre. Toujours en cross-country, la a deux semaines. Son coéquipier Shane Harrington
cellents résultats depuis le début de la saison recrue Emily Clarke a récolté une 45e  position a aussi bien fait de son côté en remportant la course
et qui continue de s’améliorer à chaque com- au 5  km chez les femmes lors du championnat du 1000 mètres et du 1500 mètres. De plus, la recrue
pétition. C’est un club auquel on doit donner des Sports universitaires de l’Ontario, tandis Ashlea Maddex a réalisé un temps de 8  secondes,
beaucoup de crédit puisqu’il doit souvent se que Matt Vierula a terminé au 35e rang au 10 km 75 centièmes, à la course du 60 mètres haies, ce qui
déplacer vers les États-Unis pour participer à chez les hommes. Ces résultats sont très encou- lui a valu une invitation au championnat du Sport in-
des compétitions face à des équipes très per- rageants et annoncent une fin de saison excitante teruniversitaire canadien, qui aura lieu à Windsor en
formantes de la National Collegiate Athle- en cross-country, saison à laquelle il reste encore février.

Les négligées
Les négligées
sports@larotonde.ca www.larotonde.ca • 19
Sports le 6 décembre 2010

Plan de match Hockey masculin

Les vacances… Quoi! McGill tout simplement trop fort


Déjà?
Vincent Duquette,
Chef de pupitre Sports
sports@larotonde.ca

…à lire en roulant ses r.

Maudit que ça passe vite! Je ne peux pas


croire que la session tire à sa fin. Il me semble
qu’on vient à peine de publier la première édi-
tion de La  Rotonde. Pourtant, nous sommes
déjà rendus à la 12e, la dernière avant le temps Photo d’Anne Danford-Dussault
des fêtes! Le point positif de tout ça : les vacan-
ces approchent. Le point négatif : il n’y a pas Siniša Šindik Les Redmen ont marqué trois buts sans tiers a donné lieu à du jeu passablement
de matchs des Gee-Gees pendant les vacances. riposte au deuxième vingt pour prendre les équilibré. Les deux équipes se sont échangé
Mais qu’est-ce que je vais faire? Depuis les Pour ce dernier week-end d’activité avant la devants 4‑1. Luc-Olivier Blain a redonné une l’avance à quelques reprises. C’est d’abord
trois derniers mois, je suis les équipes interu- pause du temps des fêtes, les Gee-Gees (9‑6‑2) mince lueur d’espoir aux siens en réduisant McGill qui a pris les devants, avec un but
niversitaires d’Ottawa tous les week-ends dans faisaient face à leur plus grand défi jusqu’à l’écart à deux buts, en début de troisième pé- de Verreault-Paul. Puis, tour à tour, Julien
le but de construire la section Sports de vo- présent. La troupe de Dave Leger faisait esca- riode. Cet espoir a été de courte durée, puis- Demers, avec son deuxième, et Matthieu
tre Rotonde. Il va falloir que je me désennuie le à l’aréna McConnell pour une série de deux que les joueurs locaux ont repris leur avance Methot, avec son onzième, ont permis à Ot-
entre deux morceaux de tourtière (avec de la matchs en deux soirs contre les puissants Red- de trois buts quelques minutes plus tard, tawa de prendre l’avance au tableau d’affi-
sauce brune) pour ne pas perdre la tête! men de l’Université McGill (16‑0‑2). Ces deux avant de rajouter trois autres buts, pour fina- chage. Cependant, avant la fin de la période,
Pour être franc, j’ai quelques idées en tête. matchs les opposant à McGill ont permis de lement remporter la rencontre par un poin- Alexandre Picard-Hooper s’est chargé de ra-
Aller dehors. Quelle idée géniale! Pour faire constater qu’Ottawa a encore du travail à faire tage de 8‑2. mener les deux équipes à la case départ.
quoi? Bonne question. Il y a un nombre infini pour rivaliser avec une puissance telle que les Dave Leger n’était pas très satisfait au Une fois de plus, après le premier vingt,
de possibilités. Je pourrais aller jouer au hoc- Redmen. Les hommes en rouge ont balayé la terme de la rencontre : « Nous avons eu une les Redmen ont élevé leur jeu d’un cran en
key sur glace et même faire du ski. Je pourrais série de deux rencontres avec une victoire de deuxième période moyenne et en troisième, inscrivant deux filets en deuxième période
aussi jogger dans la neige, question de me 8‑2 vendredi et de 7‑4 samedi. nous avons manqué de puissance. McGill est et trois en troisième pour s’envoler avec une
remettre en forme. Je vous invite à faire de une équipe très cohérente qui exécute son jeu deuxième victoire en autant de soirs. Gabriel
même. Je ne sais pas pour vous, mais je suis Une période sur trois… Pas assez… à une vitesse et à un rythme élevés. Donc, si Houde et Austin Krahenbil ont tenté de re-
plus qu’écœuré d’être assis sur les bancs de nous sommes négligents ou téméraires avec la mettre leur équipe sur les rails, mais en vain.
classe à écouter un professeur me parler de Vendredi, le Double G a été dans le coup rondelle, ils nous le feront payer. » Malgré tout, Dave Leger a mieux aimé la
choses qui m’intéressent plus ou moins. Allons pour une seule période, la première. C’est Plusieurs faits intéressants sont à noter performance des siens : « Je pense que nous
prendre l’air, profitons-en pour décompres- McGill qui a ouvert la marque dès la 4e mi- dans ce match. D’abord, le premier trio de avons joué un match plus complet qu’hier; la
ser. Je suis conscient qu’il fait froid, mais ha- nute de jeu par l’entremise d’Andrew Wri- McGill a terminé la soirée avec un total com- compétition était de la partie et je pense que
billons-nous! ght, assisté de Francis Verreault-Paul et biné de trois buts et cinq passes. Ensuite, la nous avons livré une solide bataille ce soir.
Si vous n’êtes pas très «  sports d’hiver  », d’Alexandre Picard-Hooper. Le premier trio belle séquence de Matthieu Methot s’arrête Nous avons commis des erreurs, toutefois,
vous pouvez toujours faire des activités à l’in- des Redmen a donc immédiatement donné à 16 matchs avec au moins un point, lui qui et cette équipe sait comment en profiter.  »
térieur. Mais pour l’amour du ciel, ne touchez le ton au match. La troupe de Dave Leger a a été blanchi de la feuille de pointage. Fi- Notons qu’en deux matchs, le trio composé
pas à vos livres d’école. C’est le temps d’oublier réussi à créer l’égalité à cinq minutes de la nalement, Aaron Barton n’a pas connu son de Verreault-Paul, Picard-Hooper et Wright
vos devoirs de bon étudiant et de laisser place fin du premier vingt. C’est Dylan Hole, avec meilleur match en carrière, en accordant a marqué pas moins de huit buts et récolté
à la relaxation. Jouez au Xbox/PlayStation/ son premier but de la saison, qui a nivelé huit buts sur 39 tirs. dix passes.
Wii ou à toute autre console de jeu. Il n’y a rien la marque. Ce but s’est avéré l’un des seuls Ottawa aura la chance de prendre sa revan-
de moins intellectuel que de jouer à NHL 2011 moments de réjouissance pour Ottawa, qui Autre match… Même histoire che, alors qu’elle reprendra l’action à domicile
avec un gang d’amis! Vous pouvez aussi jouer a vu McGill prendre le contrôle le reste du le 8 janvier prochain, face à ces mêmes Red-
à des jeux de société, question de mettre à match. Samedi, tout comme la veille, le premier men de McGill.
l’épreuve vos connaissances générales sans
trop d’effort. C’est aussi une bonne façon de
rire un peu des gens qui vous entourent. Brève
Dominic Jalbert aux Universiades
Mais s’il est une chose que je veux absolu-
ment que vous fassiez pendant vos vacances,
c’est passer du temps avec votre famille et vos
amis. Les études nous invitent trop souvent
à négliger ceux qui nous entourent et c’est le
moment de retrouver notre vie sociale. Ça fait
trois mois que nous nous démenons à assister
à nos cours, à faire nos lectures et nos études et
à pondre des travaux de session. Sans oublier
les examens, qui ne sont malheureusement
pas encore terminés.
Une chose est sûre : nous méritons ce long
congé. Pendant le temps des fêtes, profitez-
en pour passer du temps avec votre famille et
vos amis. C’est ce que je vais faire : un retour
aux sources. Je vais complètement décrocher
de cette vie d’étudiant pour voir les gens que Photo d’Anne Danford-Dussault
j’aime parce qu’ils me manquent. Ma sœur,
mon frère, mes parents, mes amis à St-Lazare, Vincent Duquette ront au camp d’entraînement à London du 10 de McGill, Matt Caria de Lakehead et Francis
je m’adresse à vous! Je serai de retour parmi au 14 décembre prochain. Charland de l’UQTR sont les plus connus des
vous dans peu de temps. Je suis conscient de Le défenseur recrue de l’équipe de hockey Jalbert tentera d’obtenir un poste parmi les Sports universitaires de l’Ontario. La compo-
ne pas être aussi présent qu’avant. Mon travail masculine des Gee-Gees, Dominic Jalbert, a 11 défenseurs présents au camp. Sept joueurs sition de l’équipe sera connue immédiatement
au journal et mes études en journalisme pren- été invité au camp d’entraînement de l’équipe des Mustangs de l’Université Western Ontario après le camp d’entraînement.
nent tellement de mon temps. Mais pour les de hockey toute étoile du Sport interuniversi- ont été invités par l’entraîneur Clarke Singer Jalbert connaît un excellent début de saison
vacances, je n’ai pas d’excuses. La seule chose taire canadien, qui participera aux 24es Uni- (Western Ontario), ce qui représente la plus avec les Gee-Gees, lui qui a inscrit cinq buts
que je puisse demander à mes proches, c’est de versiades d’hiver qui auront lieu du 23 janvier grande sélection parmi toutes les équipes au et 19 points en 17 matchs. Il est le seul joueur
comprendre; de comprendre la situation dans au 6 février 2011 à Erzurum, en Turquie. Le Canada. Les Redmen de McGill suivent de d’Ottawa à avoir reçu une invitation, même si
laquelle je suis et le rêve que je suis en train de jeune homme originaire de Gatineau fait par- près avec une sélection de cinq joueurs. Parmi le trio IBM (Ireland, Blain et Methot) est le
poursuivre. tie d’une sélection de 31 joueurs qui participe- les hockeyeurs invités, Francis Verreault-Paul plus productif au Canada cette saison.

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le 6 décembre 2010 Sports
classements
Hockey féminin SUO Est Meilleures marqueuses
PJ V D PTS PP PC BC PJ B P PTS Les trois étoiles de la mi-année

1
McGill 10 10 0 0 20 44 12 19. Kayla Hottot 9 4 2 6 Football
Montréal 11 5 4 2 12 32 36 6. Blair Kitlar 9 3 3 6 »Brad Sinopoli
Concordia 9 4 3 2 10 24 26 21. Fannie Desforges 9 2 4 6
Ottawa 9 3 5 1 7 16 31 22. Erika Pouliot 9 3 0 3 Brad Sinopoli a connu une saison de rêve avec les Gee-Gees. Le quart-
arrière de 4e année a complété 61 % de ses passes pour des gains de
Carleton 9 2 5 2 6 24 35 7. Jodi Reinholcz 9 1 2 3
2756 verges et de 22 touchés. Ces deux dernières statistiques sont des
records de l’U d’O. Pour couronner cette saison remplie de succès, Sinopoli

2
Basketball masculin SUO Est Classement SIC (En date du 30 novembre 2010) a reçu le trophée Hec-Crighton remis au joueur de football par excellence
PJ V D PTS PP PC 1. Carleton
du Sport interuniversitaire canadien.
Carleton 8 8 0 16 692 523 2. UBC Hockey masculin
Toronto 8 6 2 12 697 631 3. Laval »Le trio IBM
Laurentienne 9 4 5 8 628 695 4. Saskatchewan Le trio composé de Kyle Ireland, de Luc-Olivier Blain et de Matthieu
Methot connaît un début de saison du tonnerre. Jusqu’à maintenant,
York 9 3 6 6 676 749 5. St. FX
Kyle Ireland est au premier rang des pointeurs au Canada avec une
Ottawa 8 2 6 4 572 583 6. Concordia
récolte de 33 points, suivis de près par Blain, avec 32. Ce trio représente
Ryerson 8 2 6 4 625 720 7. Trinity Western 58 % de la production offensive du Double G puisqu’il a inscrit 36 des

3
Queen’s 9 0 9 0 463 839 8. Windsor 62 buts de l’équipe après 15 parties.
CMR 9 0 9 0 463 839 9. Toronto
Soccer féminin
10. Cape Breton
»Lili Wong
Elisabeth Wong, surnommée Lili, a complété sa première saison de
Basketball féminin SUO Est Classement SIC (En date du 30 novembre 2010)
soccer interuniversitaire avec succès puisqu’elle a remporté le titre
PJ V D PTS PP PC 1. Windsor de recrue de l’année dans la division Est des Sports universitaires de
Toronto 9 7 2 14 598 542 2. Regina l’Ontario. Elle a notamment inscrit neuf buts en 16 parties et permis
Carleton 8 6 2 12 505 445 3. Saskatchewan à son équipe de remporter la médaille de bronze au championnat
Ottawa 8 4 4 8 426 433 4. Victoria provincial au début du mois de novembre.
York 9 4 5 8 525 577 5. Western Ontario
Queen’s 9 2 7 4 541 566 6. UNB
Ryerson 9 2 7 4 495 597 7. Carleton
Laurentienne 9 1 8 2 509 645 8. Toronto
CMR 9 1 8 2 9. Alberta
10. Cape Breton

Hockey masculin SUO Est Meilleurs pointeurs Hockey masculin


PJ V D DP PTS BP BC No Joueur PJ B P PTS
McGill 18 16 0 2 34 103 44 77. Kyle Ireland* 17 15 21 36
UQTR 17 12 5 0 24 70 56 90. Luc Blain* 17 11 25 36
Carleton 17 10 5 2 22 59 43 63. Matthieu Methot 17 11 18 29
Ottawa 17 9 6 2 20 68 68 71. Dominic Jalbert* 17 5 14 19
Nipissing 17 8 6 3 19 53 62 88. Matt White* 17 4 6 10
Concordia 16 9 7 0 18 65 74 24. Julien Demers* 15 2 7 9
Toronto 16 5 8 3 13 43 63 10. Patrick Burns 16 2 5 7
Ryerson 17 6 11 0 12 48 73 19. Carl Hayes* 17 3 3 6
Queen’s 15 5 8 2 12 53 73 14. Steve Blunden* 5 2 3 5
CMR 16 1 14 1 3 38 87 21. Paul Forster 17 2 3 5
* Joueurs recrues

Sondage sur le web Aucun (65%, 17 Votes)

À combien de match(s) 1-5 (19%, 5 Votes)


des Gee-Gees (tous sports
confondus) avez-vous 6-10 (8%, 2 Votes)
assisté cette année? Nombre de votes: 26
10 et + (8%, 2 Votes) en date du dimanche 5 décembre, 23 h

sports@larotonde.ca www.larotonde.ca • 21
le 6 décembre 2010

redaction@larotonde.ca

PHOTO DE LA SEMAINE
Opinions
Le cri du cancre
La tâche
Sonia Noreau

Ô cher lecteur, qui rampe lamentablement appuyé contre les


corridors froids de l’Université en adoptant une posture doulou-
reuse, car croulant sous le poids des livres que tu n’as pas le temps
de lire, je te comprends. Je sais que tu n’as jamais été si seul que
durant cette fin de session qui n’en finit pas de finir.
Le café est ta chaleur, la luminosité des écrans, ton soleil, et les
sandwichs du Pivik, ta pitance. Beau dans ta stupidité tragique, tu
es la matérialisation achevée du cafard humain. Ne prenant plus
la peine de te changer, tu évites à tout prix le regard des autres.
Bien que tu veuilles maudire les professeurs d’exiger de toi ces
travaux, tu sais pertinemment que c’est toi, le seul coupable
d’avoir toujours remis au lendemain les besognes administrati-
ves et la lecture qui annoncent le début de chaque travail. Tu es
ta propre victime.
Victime de quoi? Des limites que tu t’es toi-même tracées en
te mettant toi-même en exil. Tu ne réponds plus à tes appels,
tu perds l’habitude de sourire ou de parler aux gens. Tes seuls
contacts durant les deux semaines à venir, se limiteront au ser-
vice à la clientèle de plus en plus automatisé. C’est le matin, tu es
mal habillé, comme nous tous d’ailleurs, le trou de ta botte gauche
trouve, avec la diligence de l’abeille débusquant une fleur à buti-
ner, la flaque d’eau sale à l’arrêt d’autobus. Haaaaaarrrrrrgggg! Photo de Mark Colletti
Après avoir passé de longues minutes perdues à fantasmer
comme un malade sur l’intérieur chaud, exigu et humide de l’ha- Au moment de mettre sous presse, Tabaret n’était pas encore habillé par ses habituelles lumières du temps
bitacle d’un autobus – il est là! Le petit carré s’avance décidément des fêtes. Son voisin, le 133 Séraphin-Marion, était pourtant bien éclairé. Les lumières ont été posées sur
vers toi avec la même cadence et détermination qu’un méchant celui-ci en soirée, le vendredi 3 décembre. Faites-nous parvenir des photos amusantes ou insolites afin qu’elles soient publiées dans cet espace en
envoyant un courriel à redaction@larotonde.ca.
dans un jeu vidéo.
Une fois à bord, la promiscuité d’un autre – tout simple, tout
bête comme toi, tout aussi beau dans sa fragilité humaine alors
qu’il essaie pathétiquement de venir à bout de mettre par terre
son gros sac à dos dont les sangles sont coincées entre son man-
teau et le siège – te semble dégoûtante et insupportable. Tu fais
SUR LE WEB
donc comme nous tous : tu t’assieds le plus loin possible des Commentaire sur le site Internet de La Rotonde à Commentaires sur le site Internet de La Rotonde à
autres êtres humains et chaque personne qui monte, tu la hais. propos de l’éditorial « Des discussions à tout prix », propos de l’article « Roxanne Dubois présidente de la
Les plus téméraires iront jusqu’à se gratter le crâne avec insis-
tance, feignant de trouver une bestiole de temps à autre et de la publié le 22 novembre : FCEE », publié le 29 novembre :
manger pour éviter d’avoir à partager un siège. D’autres, moins
originaux, mais plus bruyants, se racleront la gorge et, après avoir François Robert Bossé dit : frenchie dit :
toussé avec insistance, y feront exploser un sachet de ketchup 5 décembre 2010 à 21 h 34 min 30 novembre 2010 à 4 h 18 min
préalablement caché au fond d’une manche. Article intéressant et surtout, pertinent. J’aimerais moi-même répondre Attention aux poursuites judiciares Mme Dubois… vous vous dites fiè-
Tout est bon et tout y passe pour garder le plus loin de soi pos- à cet appel au débat par le relancement de la question des coûts univer- res d’aider les étudiants, mais à la FÉUO vous avez engendrez une
sible les dangereux indésirés qui, dieu seul le sait, se sont peut- sitiares sous un angle différent. L’angle nécessaire à mon avis est celle poursuite de 50 000 $
être déjà garés devant chez vous, ont peut-être déjà fait frire un d’approcher le problème via les coûts versus les frais. Indiquer moi si je contre celle-ci, serait-ce le cas de la FCÉÉ ?
me trompe mais votre article critique les coûts élevés? Est-ce précis? 50 000 $ c’est un peu moins de 10 ans de frais de scolarité !
œuf sans avoir préalablement graissé la poêle ou se sont même
Il y a toujours plusieurs solutions. Mais il y a toujours une solution qui
peut-être déjà mouchés en public! C’est bizarre. profitera plus grandement à un groupe spécifique. Qui voulez-vous que Bruno dit :
Mais pas autant que le rapport, rendu vertigineux par l’angois- ce groupe soit? Question de départ car je n’adresserais pas le débat 30 novembre 2010 à 6 h 00 min
se qu’il suscite, qui se tisse entre celui qui prend l’ascenseur de en offrant une seule solution. Oui les étudiants sont frustrés, ils préfè-
gauche à Desmarais (celui avec une tache informe de graisse par reraient se concentrer sur leurs études et leurs activités sociales plutôt J’aurais d’ailleurs aimé que la question lui soit posé lors de sa candida-
que de dépenser des quantités d’énergie et de temps énorne à un tra- ture à la tête de la FCÉÉ. Mme Dubois a délibérémment et sciemment
terre) et l’autre qui a eu l’infortune d’en faire autant. Dans la soli- vail à temps partiel. Une réalité du monde universitaire qui peu, bien sûr brisé un contrat d’exclusivité qui liait la FÉUO aux groupe Major. Elle a
tude de l’être-pour-la-fin-de-session, il nous arrive tous de chan- être atténuée avec quelques ajustements. d’autant plus procédé de son propre gré et sans l’accord du C.A.
ter ou du moins de se dandiner en écoutant de la musique, lorsque Premièrement, les frais de scolarités au Canada sont justifiés. Les uni- Cela engendre présentement une poursuite contre la FÉUO pour une
nous sommes rendus à nous-mêmes dans l’intimité d’une cabine versités canadiennes sont très abordables étant donné le coût de la somme de 50 000.
d’ascenseur vide. Or, tu le sais comme moi, parfois, le destin est vie au Canada et par rapport à sa qualité. Avez-vous comparé le frais La question est simple: POURQUOI?
de scolarité à l’étranger? Pour la qualité que les universités canadien- On peut facilement présumé la raison lorsqu’on se doute des liens qui
tragique et un autre zouqueur à temps partiel se pointe et envahit nes offrent, je crois, basée sur les frais, les possibilités d’emplois à la unissent green shield et la FCÉÉ.
l’espace, quand ce n’est pas une multitude de zouqueurs qui se graduation, l’accesssibilité et à la qualité de vie pendant la durée des Je crois donc que dans le cadre des procédures légales auxquelles la
collent contre toi sans passion ni langueur et te laissent moins études, que le Canada est au premier plan sur ce chapitre. FÉUO fait face, le conseil exécutif ou le C.A. devrait prendre la déci-
d’espace vital que le ferait un partenaire sexuel. Les regards des Deuxièment, les victimes, sont en réalité les payeurs de taxe de l’Onta- sion de de retourner et de poursuivre Roxanne Dubois pour l’exercice
rio qui voient leur argent gaspillé dans leurs universités par les adminis- irresponsable de ses reponsabilités d’administratrice. C’est d’ailleurs
danseurs immobilisés rebondissent contre les parois métalliques
trateurs. Les étudiants resteront toujours les gagnants si leurs univer- ce qui c’est produit à Concordia ou un contrat illégal avait été signé
de l’ascenseur pour ne pas voir ce que tout le monde voit, c’est-à- sités restent ouvertes (on pense à York) et s’ils trouvent des carrières avec green shiel(encore) par un membre de l’exécutif très proche de
dire tout le monde. Tous les yeux tentent de s’agripper tant qu’ils intéressantes à la graduation. Tentons de déterminer les lacunes dans la FCÉÉ. Le nouvel exécutif est arricé en place l’année suivante et a
le peuvent, risquant la foulure oculaire, à n’importe quoi qui n’est le domaine de la compétitivité des universités afin de faire des étudiants tout de suite cancellé le contrat qui ne respectait pas la constitution de
pas un homme. Et les regards finissent immanquablement sur des plus grands gagnants encore. La carte de la victime a été épuisée la fédération. Suivant cette cancellation de contrat, green shiald a évi-
depuis longtemp et comme je le mentionne dans mon premier argu- demment engagé des poursuites légales contre l’association étudiante.
la tache informe du tapis de l’ascenseur de gauche de Desmarais ment, les frais sont encore compétitifs. Toutefois, lorsque l’exécutif a fait connaitre sa décision de poursuivre
qui, a l’instar d’un amour non réciproque, est le réceptacle de re- Remarquez que je m’abstiens de l’utilisation du mot « prix ». Le prix à son tour l’ancien membre de l’exécutif responsable de la signature,
gards désespérés des gens seuls rendus incapables de parole. inclu les frais scolaires, les frais de logements, le transport etc. Aussi, les poursuites ont tout de suite tombés….coincidence? bien sûr que
ce débat est-il réservé à l’université d’Ottawa ou à toutes les universités non puisque cela équivalait pour greend shield a poursuivre un de ses
Ontariennes? propres membres.
NOUS VOULONS VOUS LIRE! Le groupe spécifique qui vous voulez bénéficie d’un relâchement des
La Rotonde est heureuse d’accueillir les analyses et commentaires de ses lecteurs et lectrices. La coûts est celui des étudiants. Avec les multitudes de bourses offertes
Rotonde ne s’engage ni à publier les lettres, ni à justifier leur non-publication. Nous nous réservons aux étudiants méritants, les frais ne font que limiter l’inflation académi-
que de ceux qui le sont moins. Un sujet criant qui demande un débat
Visitez le www.larotonde.ca pour lire d’autres réactions ou commenter
la possibilité de réduire la longueur des textes retenus. Pour nous faire parvenir vos lettres, veuillez
à part. les articles parus dans une de nos éditions. NB : La Rotonde se
nous envoyer un courriel. Un justification constante des frais par l’administration doit être présen-
tée et les étudiants doivent continuer de persévérer dans leurs perfor- réserve le droit de publier dans son édition papier tout commentaire et
redaction@larotonde.ca mances académiques (et financières, simultanément). le nom de l’auteur apparaissant sur le site internet.

22 • www.larotonde.ca
le 6 décembre 2010

Éditorial
le 6 décembre 2010 • Vol. LXXVIII No.12

Allô, la culture?
109, rue Osgoode
Ottawa (Ontario)
K1N 6S1
613 421 4686

A
près quelques éditions où l’on remarquer qu’ils aiment beaucoup campus et en préféreraient de plus in-
parle de palmarès, de sondages les événements unissant les facultés, times, d’autres affirment vouloir plus
et de classements des universi- contrairement aux activités isolées. de grands concerts comme Fedstock
tés, voilà que La Rotonde présente en- Autre constat intéressant  : l’insa- et autres événements d’envergure.
core une fois les résultats d’un ques- tisfaction ressentie face à la FEUO Même son de cloche pour le bilinguis-
tionnaire rempli par les étudiants, est omniprésente, même dans un me : certains sont très satisfaits de la
cette fois à saveur culturelle. Cet en- sondage à thématique culturelle. À la présence des deux langues officielles
têtement à trouver une insatisfaction, question « Qu’est-ce qui vous dégoûte lors des activités culturelles, d’autres
ou une satisfaction, auprès de la po- du campus? », nombreuses ont été les sont indignés face à l’absence du fran-
pulation du campus peut sembler de réponses liées de près ou de loin aux çais. Viser la satisfaction du campus
trop. Pourtant, en cette fin de premier problèmes de la Fédération étudiante. en entier s’avère un casse-tête coû-
semestre, il agit comme rappel à l’or- Coïncidence? Peut-être pas… teux et compliqué, selon les résultats
dre à tous les organisateurs d’événe- On ne peut passer sous silence le du sondage.
ments sur le campus. Autant le comité fait que le sondage en est un néces- On ne peut évidemment pas faire RÉDACTION
exécutif de la Ligue d’improvisation sairement biaisé par une approche plaisir à tout le monde, surtout quand
étudiante universitaire peut-il se don- méthodologique que les professeurs vient le temps de satisfaire les demandes Rédactrice en chef
Julie-Anne Lapointe
ner une tape sur l’épaule en signe de qualifieraient rapidement de non de quelque 40 000 étudiants. Pourtant, redaction@larotonde.ca
félicitations, autant les membres exé- valide  : les répondants représentent on peut l’écouter. Le sonder. Tenter de
cutifs de la FEUO – même s’ils sont moins d’un seul pour cent de toute la varier les recettes déjà gagnantes pour Secrétaire de rédaction
loin dans la chaîne des activités cultu- population étudiante de l’U d’O et ont rejoindre une autre partie d’un groupe Joanie Demers
revision@larotonde.ca
relles – devraient-ils repenser leur été joints par Facebook et courriel. d’étudiants aux goûts variés. Aller cher-
approche, qui a été dénoncée par plu- Les questions ont été rédigées rapi- cher les commentaires des étudiants est Adjoints à la secrétaire
sieurs dans ce sondage qui pourtant dement, sans grande constance mé- plus simple qu’on pourrait le croire : si de rédaction
traitait non de politique étudiante, thodologique. Bref, on aura beau cri- La Rotonde a réussi à joindre 160 per- Katy Le Van
Fortunat Nadima
mais bien des préférences culturelles tiquer le magazine Maclean’s pour ses sonnes avec un simple petit question-
des étudiants. palmarès, le sondage de La  Rotonde naire conçu sur Internet, la Fédération Actualités
Une idée ressort des résultats du ne fait pas long chemin, et ne pourrait étudiante, elle, qui dispose d’un budget Catherine Cimon
(Chef de pupitre)
sondage, auquel ont participé plus de pas se classer dans la catégorie des exorbitant pour les communications, actualites@larotonde.ca
160 étudiants : culturellement, le cam- questionnaires acceptés. possède nécessairement les outils pour Isabelle Larose
pus offre une certaine diversité d’acti- Malgré cela, on peut tirer une tendre l’oreille au campus. (Adjointe)
vités et événements. Toutefois, encore conclusion claire de la recherche : les Le sondage de La  Rotonde était nouvelles@larotonde.ca
faudrait-il être capable de tisser cette critiques des étudiants sont nombreu- peu fiable, peu valide, nous l’avouons. Arts et Culture
diversité pour qu’elle soit ressentie à ses, et leurs demandes aussi. Chaque N’empêche qu’il a servi à donner la Catherine Dib
l’intérieur d’un même campus et par- étudiant a sa propre idée d’une utopie parole aux étudiants… une action fa- culture@larotonde.ca
tagée par un ensemble d’étudiants. universitaire. Alors que certains dé- cile que beaucoup auraient intérêt à
Sports
À titre d’exemple, les sondés ont fait noncent les événements ouverts au mettre en pratique. Vincent Duquette
sports@larotonde.ca

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