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AFFAIRES :
Deux catégories :
Personnes physiques ;
Personnes morales (qu'on ne verra pas).
SECTION 1 : LE COMMERCANT
La plupart des règles qui s'appliquent au commerçant s'appliquent également aux artisans, aux
agriculteurs ou aux professionnels libéral.
C'est net en ce qui concerne le régime matrimonial.
Les explications données sont largement valables pour les autres professions.
C'est moins évident dans d'autres cas (ex : pour le conjoint collaborateur qui peut représenter
son conjoint).
➔ L'habitude = la répétition ;
➔ La profession.
La répétition est insuffisante, il faut qu'elle s'insère dans une profession.
Pas de définition unique de la profession en droit.
Il faut regarder si la personne tire la majorité de ses revenus de son activité.
On exclu ainsi les associations, les entreprises de spectacle public...
Il est possible d'être commerçant sans entreprise, sans fond de commerce, sans clientèle = le
spéculateur d'habitude en bourse.
L'exclusivité de l'activité commerciale n'est pas exigée pour être qualifiée de commerçant.
De même, la licéité n'est pas exigée (ex : une personne interdite de faire le commerce).
C'est une réglementation issue d'une loi du 4 août 2008, entrée en vigueur au 1er janvier
2009.
L'idée de départ :
On constate en pratique que les formalités, les règles pour être commerçants, artisans,
profession libérale seraient trop compliquées.
On a donc voulu créer un statut de commerçant simplifié.
Ex : Pas d'inscription au registre du commerce, règles de compta plus souples...
En 2009, ces auto-entreprise ont dégagé 800 millions d'euros de chiffre d'affaire.
Des craintes ont été exprimées par les professionnels mis en concurrence.
Notamment de la part des artisans, dispensés de qualification (= le papa de Manon n'aime pas les
auto-entrepreneurs de BTP).
Cependant, on ne peut pas parler de « concurrence déloyale ».
Les syndicats de salariés craignent également les fraudes où le statut d'auto-entrepreneur se
substituerait à un contrat de travail .
→ Le crédit nécessaire pour le commerce = pour faire du commerce, il faut prendre des
risques, spéculer
Le régime matrimonial = le statut qui gouverne les intérêts pécuniaires des époux dans leurs
rapports entre eux et dans leur rapports avec les tiers, et dont l'objet est de régler le sort des
biens actifs et passifs des époux pendant le mariage et à sa dissolution.
Si les époux ne choisissent pas un régime particulier, il leur est octroyé d'office le régime de la
communauté réduite aux acquêts (depuis 1965).
Depuis 1965, les époux peuvent changer de régime matrimonial sous conditions.
Note : Il existe aussi un régime de la communauté universelle où tous les biens sont
communs...
Les propres :
Les communs :
C'est le cas où le fonds de commerce est le propriété indivise des deux époux.
Exception :
Seul l'époux commerçant a le pouvoir de faire des actes courants d'administration ou de
disposition.
Ex : L'achat et la vente de marchandise, l'achat de matériel, la mise en location-gérance.
Exception à l'exception :
Il existe des hypothèses de gestion conjointes obligatoires = cas dans lesquels il faut l'accord
des deux époux.
C'est quand il y a un risque direct pour la propriété (actes de disposition non courants).
Ex : la vente, l'apport en société.
IL peut également s'agir d'actes qui risquent de remettre en cause la propriété du bien.
Ex : Gage sur le fond de commerce.
Les créanciers vont pouvoir se payer sur les biens propres du commerçant.
Conclusion :
→ Dans tous les cas, il y a un danger pour les biens commun sous le régime de la communauté.
L 526-4 du Code de commerce = l'époux qui sollicite son immatriculation au registre du
commerce doit avertir son conjoint des risques patrimoniaux encourus par le fait de
cette activité commerciale.
→ Article 222 du Code civil établit une présomption de pouvoir de chacun des époux vis à
vis des tiers pour les actes d'administration, de jouissance ou de disposition passés.
Les tiers ne peuvent se prévaloir de cette présomption que s'ils sont de bonne foi.
On peut également appliquer la théorie de l'apparence.
Dans le régime de la séparation de bien, il y a deux masses de biens = ceux du mari et ceux de
la femme.
Ici, c'est le propriétaire qui gère seul son fond de commerce.
En ce qui concerne l'assiette du gage des créanciers, elle se limite aux biens du commerçant.
Pendant un certain temps, on considérait que l'épouse de commerçant l'aidait mais qu'elle
n'apparaissait pas juridiquement = elle n'avait pas des droits sur sa propre tête.
Accident de la vie = divorce ou décès du mari.
L'épouse n'avait pas de droit à titre personnel => gênant.
La loi de 1982 avait un but social au sens sécurité social, celui d'octroyer des droits propres
à l'épouse du commerçant.
Ex : Octroie de congés maternité.
A côté de ces droits, il y a eu une réglementation de type droit commercial.
Trois statut ont été proposé au conjoint du commerçant...
1. Le statut de conjoint collaborateur :
Il y a 4 conditions :
• La collaboration doit être effective ;
• La collaboration doit être gratuite ;
• La collaboration doit être exercée à titre principal ;
• Le statut de conjoint collaborateur doit être publié au registre du commerce et des
sociétés.
Depuis un texte de 2005, cette possibilité de choisir le statut de conjoint collaborateur a été
élargit aux conjoints du gérant d'une société.
Jusqu'en 1978, il était difficile à deux conjoints d'être associés dans la même société.
Ça dépendait néanmoins du type de société (ex : aucun problème pour un SA).
On craignait que les conjoints ne modifie leur régime matrimonial par le biais du contrat de
société.
Depuis le début du 20ème siècle, les époux peuvent être salarié et employeur de l'autre.
On est dans un cas où le conjoint se mêle des affaires du commerçant, soit en cas de co-
exploitation soit en cas de société créée de fait.
1. La co-exploitation :
On est dans le cas d'un régime de séparation de bien où le fond de commerce est dans les
propres du commerçant.
Les créanciers n'ont aucun droit sur les propres du conjoint.
Les créanciers vont chercher à attraire dans leurs gages les biens des conjoints du commerçant
en le faisant qualifier de co-expoitant.
C'est également valable pour la société créée de fait.
La qualification est opérée lorsque l'on va pouvoir placer sur la tête du conjoint les conditions du
commerçant = lorsque le conjoint fait des actes de commerce de façon habituel et à
tête professionnel.
Le conjoint co-exploitant sera tenu sur tout son patrimoine des dettes du commerce.
A partir de là, peu importe le régime matrimonial.
Il arrive aussi que ce soit l'un des conjoints qui réclame cette qualification.
Ce recours à la société créée de fait a pu être utilisée par les concubins pour régler leur
situation pécuniaires.
Cette société est créée de fait = elle n'est pas immatriculée parce que les associés n'ont
pas eu la conscience de constituer une société lorsqu'ils ont travaillé ensemble.
La société créée de fait n'a pas la personnalité juridique alors que c'est un vrai société.
Chacun des époux associé est tenu du passif de la société vis à vis des tiers.
Conclusion :
Les résultats sont les mêmes que l'on plaide sur le fond de la co-exploitation ou de la société
créée de fait.
On choisi en fonction des faits de l'espèce (ce qui sera le plus simple à prouver).
L'apparence vise à protéger les tiers contre une erreur légitime qu'ils ont pu commettre.
La théorie de l'apparence ne peut jamais être invoquée par les parties à la situation.
Seuls les tiers peuvent l'invoquer, car ils sont sensé ignorer la situation.
3 éléments :
• Une réalité cachée ;
• Une apparence contraire ;
Ici, la réalité caché est que les époux ne sont pas associés.
L'apparence contraire est que les époux apparaissent comme tels aux yeux des tiers.
L'erreur excusable commise par le tiers, c'est qu'en raison des circonstances, le tiers n'avait
pas à vérifier.