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LA REGULATION

Manuel pages 223 à 236

I REGULATION PAR LE MARCHE (REGULATION SPONTANEE)


Rappel : notion de marché

au départ, lieu physique (place publique, village, …).


puis de moins en moins situé géographiquement (élargissement des marchés, davantage marché
d'un produit que d'un lieu, …).
formidable évolution avec la mondialisation des échanges.
Différents marchés :
Marché des biens d'équipement.
Marché des matières premières et de l'énergie.
Marché des biens et services de consommation.
Marchés monétaire et financier.
Marché du travail.

A – LA FORMATION DES PRIX EN SITUATION DE CONCURRENCE


NB Le modèle est valable lorsque les conditions de la concurrence parfaite sont réunies, à savoir :
Atomicité du marché
Homogénéité du produit
Libre accès sur le marché
Transparence du marché
Il faut bien admettre que ces conditions ne sont pas réalisées de nos jours (sauf pour quelques
marchés locaux).

Cependant, on peut considérer que, même en concurrence imparfaite, les règles suivantes
s'appliquent :
On a deux séries d'acteurs : Les offreurs
Les demandeurs

La courbe d'offre est une fonction croissante du prix. Dans les cas les
La courbe de demande est une fonction décroissante du prix. plus courants

Un prix d'équilibre va s'établir ("loi de l'offre et de la demande")

Prix
Courbe d'Offre
Le prix d'équilibre finit par s'établir en P0
avec un niveau d'échanges situé en Q0
P0

Courbe de Demande

Q0 Quantités

B – LE ROLE DU PRIX
1° Un rôle d'information et d'incitation

le prix situe la valeur des produits échangés dans un contexte donné (crise ou pas, pénurie
ou non, … prix psychologique, …).
le prix permet aux intervenants de prendre ou de ne pas prendre certaines décisions
(achats spéculatifs, de précaution, anticipations, …). Le prix guide largement la décision d'achat des entreprises
comme des particuliers.

NB : sont pris en compte des critères d'utilité, de satisfaction. Comparaison des "utilités
marginales" pour ≠ achats possibles. Est retenu le produit qui procure la satisfaction marginale la plus élevée.

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2° Un rôle régulateur

Au niveau des ≠ marchés, de même qu'au niveau macro-économique.


En fait, le système auto-régulateur suppose la non intervention de l'Etat.

C – LIMITES DE LA REGULATION SPONTANEE (Manuel p. 218)


1° Les conditions de la concurrence parfaite ne son t pas réalisées dans la réalité

Pas d'atomicité.
Pas d'homogénéité.
Libre entrée contestable. Peut-on entrer sur des marchés oligopolistiques très concentrés ?
Information et mobilité des facteurs imparfaites …

De plus, le prix n'est pas un indicateur totalement fiable.

2° Certains marchés sont atypiques

Souvent très spéculatifs (et volatiles).

marchés financiers (marché des actions notamment).


marché de l'immobilier.
marchés de matières premières (cacao, sucre, pétrole, …).
…

3° La régulation spontanée ne satisfait pas tout le monde, il y a des exclus et des externalités
(coûts indirects de la recherche du profit : atteintes à l'environnement par exemple).

II REGULATION PAR L'ETAT – LES POLITIQUES ECONOMIQUES (Manuel p. 224)


A – POURQUOI ?
1° Des obligations à assurer : santé, famille, éducation, retraites, … consensus social, ...

Déclarations faites notamment à une époque où tout devait toujours être florissant. On sortait
de la guerre, on rêvait de justice, …
De nos jours, tout cela, sans être totalement remis en cause, est largement rediscuté (sur le
fond, sur la forme). Est posé tout le problème de l'efficacité de l'intervention de l'Etat au niveau économique et social.

Question : peut-on se passer de ces préoccupations fondamentales, sous prétexte


"d'économie, d'argent et de concurrence" ?

2° Des domaines d'intervention en conséquence

Très variés.

politique : administrations en général, conduite des politiques, pilotage des


institutions, …

économique : production de B & S non marchands – contrôle de l'économie.

social : protection des individus.

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Récapitulatif

L'action de l'Etat s'inscrit dans une logique de conception de son rôle.


On peut considérer que les 3 visions principales du rôle de l'Etat sont les suivantes :

Etat-gendarme (ou Etat-arbitre)

Un consensus doit s'établir dans la société, et l'Etat doit orchestrer ce


consensus.

⇒ * intervention dans des domaines essentiels non assurés ou mal assurés par
le secteur privé, ou dont ce n'est pas la fonction n° 1 (police, justice, sécurité, éducation, …).
* correction contre les déséquilibres majeurs.
* lutte contre les monopoles.
* non intervention dans le domaine des affaires (ce n'est pas le rôle de l'Etat,
ce n'est pas efficace quand cela se fait).

Etat-partisan

On retrouve la thèse marxiste. Cette thèse est moins réaliste de nos jours.
Cependant l'analyse marxiste conserve son intérêt explicatif.

Etat-providence (ou Etat gestionnaire)

L'Etat, en plus de son rôle d'arbitre, doit assurer la stabilité, la sécurité


économique et sociale. Il vient au secours des plus démunis. Vision humaniste de la société.
Remise en cause actuelle avec de développement de la pensée néo-libérale
(voire ultra-libérale). Ceci dit, quand la situation se détériore trop, l'intervention de l'Etat redevient nécessaire
(exemple : mise en place du plan Borloo en 2005).

B – COMMENT ?
1° Un rôle de producteur

Autrefois, sidérurgie, transports en commun, …


De nos jours, de moins en moins important (privatisations continuelles (France Télécom, Air-
France, Aérospatiale, …) mais historiquement important et encore significatif (SNCF, RATP par exemple).

2° Un rôle redistributeur (déjà étudié)

3° Un rôle stabilisateur (Voir ci-après)

C – LES POLITIQUES ECONOMIQUES


Définition : ensemble de moyens et décisions prises par les pouvoirs publics et visant à atteindre
certains objectifs d'équilibre, notamment :

économique : plein-emploi, prix, croissance, revenus, …


social : santé, éducation, …
extérieur : balance des paiements, insertion dans le commerce mondial, …

1° La politique budgétaire et fiscale

Approche libérale : recherche de l'équilibre, principe de neutralité budgétaire. Le budget est


au service des grandes causes nationales (voir Etat-gendarme).

Approche interventionniste : le budget est un levier essentiel de la croissance qu'il soutient


(effets multiplicateurs, redistribution – voir Keynes)

Action à 2 niveaux :
* sur les recettes (actions fiscales, emprunt).
* sur les dépenses.

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2° La politique monétaire

Objectif : faire en sorte que l'économie en général dispose des moyens de paiement dont elle
a besoin. Rôle de la Banque Centrale et des autorités monétaires.

Les instruments de la politique monétaire sont nombreux. Ils varieront en fonction des
objectifs à atteindre et du contexte. On peut citer :

* la fixation des limites de croissance aux grands agrégats monétaires.


* l'action sur les taux d'intérêt.
* le suivi du cours de la monnaie nationale sur le marché des changes.
* la politique des réserves obligatoires.
* l'encadrement du crédit (abandonné depuis une dizaine d'années).
* le contrôle des changes (abandonné aussi).

3° La politique des revenus

L'Etat contrôle encore un élément essentiel : le taux du SMIC.

Il contrôle également le niveau de croissance du salaire des fonctionnaires.

4° La politique de l'emploi

Particulièrement complexe à mener, notamment de nos jours. Elle recouvre :

* les questions relatives à l'embauche.


* les questions relatives au temps de travail, à l'organisation du travail.
* les questions relatives aux délocalisations.
* les politiques d'indemnisation du chômage.
* les questions de formation de l'éducation.
*…

Conclusion

Malgré toutes les mesures prises, leur mise en œuvre sous diverses formes, … bien des difficultés
sont à noter. Le mot "crise" revient souvent dans les discours : Crise de l'Etat et de son rôle ? Crise de la société de
consommation ? Crise de l'Ecole ? Crise de la pensée économique ? Crise de la prévision ? Crise de …

Peut-on espérer ? et Quoi ?

En tout état de cause, les mesures que prennent les pouvoirs publics doivent, compte tenu des effets
pervers qu'elles peuvent quelquefois comporter, être pensées et mises en œuvre dans le cadre d'un savant dosage.

NB
Tout ce qui est dit dans ce chapitre a été vu d'une manière ou d'une autre depuis le début de
l'année scolaire, dans d'autres chapitres (différentes théories économiques, la monnaie, …).
Si vous avez travaillé sérieusement et régulièrement (?), ces quelques pages ne devraient
représenter qu'une révision.

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