CHAPITRE II : DISPOSITIONS GENERALES SUR L’ENREGISTREMENT
Le Code Général des impôts est structuré en livres qui sont au
nombre de quatre, chacun regroupant des impôts de même nature et taxes assimilées. C’est dans le Livre 3 intitulé « Droits d’enregistrements et taxes assimilées » que nous retrouvons la Taxe spéciale les Conventions d’Assurances qui constitue le Titre 4 dudit Livre. C’est pourquoi nous allons d’abord analyser de façon sommaire cette notion d’enregistrement avant d’étudier la Taxe spéciale les Conventions d’Assurances L’enregistrement est une formalité fiscale obligatoire ou volontaire consistant en l’analyse ou la mention d’un acte juridique sur un registre donnant lieu à la perception de droits de l’Etat et conférant date certaine aux actes qui en sont dépourvus. Le mot enregistrement désigne à la fois une formalité mais aussi un impôt. A - L’ENREGISTREMENT EST UNE FORMALITE a) - DEFINITION L’enregistrement peut être défini d’une manière générale comme étant une formalité accomplie par un fonctionnaire public appelé Receveur de l’enregistrement. Cette formalité peut consister à l’analyse d’événements juridiques qui donnent lieu à la perception d’un impôt. La formalité s’applique soit à des actes, soit à des opérations juridiques non constatées par des actes d’après leur forme extérieure ou la substance de leurs dispositions, sans égard à leur validité ni aux clauses quelconques de résolution ou d’annulation ultérieures. b)– LES EFFETS CIVILS DE LA FORMALITE(L’ENREGISTREMENT) La formalité de l’enregistrement comporte un certain nombre (4) d’effets civils :
- L’enregistrement donne date certaine aux actes sous seing privée à
l’égard des tiers.
- Contrôle de la régularité des actes : la formalité permet d’assurer une
surveillance de la forme et du contrôle des actes.
- Publicité des actes : l’enregistrement contrairement aux formalités
hypothécaires ne joue pas un rôle de publicité. - Force probante de la formalité de l’enregistrement : rties : l’enregistrement peut être invoqué à titre de présomption, alors que la déclaration d’opérations non constatées par un acte constitue un commencement de preuve par écrit.
l’enregistrement fait foi jusqu’à preuve du contraire.
B - L’ENREGISTREMENT EST UN IMPOT La formalité a un rôle essentiellement fiscal. Elle constitue un mode particulier de taxation des opérations de la vie juridique. Il est classé dans la catégorie des impôts indirects L’impôt est payé en espèce, par chèque ou par mandat au profit de l’Etat sous la dénomination de droit d’enregistrement. C – LA FORMALITE FUSIONNEE Les formalités de l’enregistrement et de la publicité foncière sont fusionnées pour les actes publiés au Livre foncier. Sont concernés par la formalité fusionnée, les actes notariés publiés au livre foncier. Sont exclus de ce régime, les décisions judiciaires ainsi que les actes qui consacrent des droits réels immobiliers sur le domaine privé de l’Etat. D – PAIEMENT DE DROITS AVANT L’ENREGISTREMENT Les droits d’enregistrement sont payés avant l’accomplissement de la formalité. Nul ne peut en atténuer ni différer le paiement sous prétexte de contestation sur la quotité, ni pour quelque motif que ce soit, sauf à se pourvoir en restitution s’il y’a lieu. Aucune autorité publique, ni l’Administration, ni ses préposés, ne peuvent accorder de remise ou modération des droits, ni en suspendre ou faire suspendre le recouvrement, sans en devenir personnellement responsables. E – OBLIGATION AU PAIEMENT Les droits d’enregistrement sont acquittés : - par les notaires, les huissiers et autres personnes ayant pouvoir de faire des Exploits ou procès-verbaux pour les actes de leur ministère, - par les parties pour les actes sous seing privé et les décisions de justice, - par les secrétaires des administrations, - par les héritiers, légataires et donataires, leurs tuteurs ou curateurs pour les testaments et autres libéralités pour cause de décès. F – SOLIDARITE DES PARTIES Les parties et les cohéritiers sont solidaires vis-à-vis du Trésor public pour le paiement des droits simples et des amendes ou pénalités. G – CONTRIBUTION AU PAIEMENT Les officiers publics qui ont payé pour le compte des parties l’avance des droits d’enregistrement peuvent poursuivre le paiement, conformément aux dispositions de la loi relative au recouvrement des frais dus aux notaires et huissiers. Les droits des actes civils et judiciaires portant vente de meubles ou immeubles sont supportés par les nouveaux possesseurs et ceux de tous les autres le sont par les parties auxquelles les actes profitent.