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Points à retenir
L’inégalité des droits politiques participe à l’inégalité économique.
Pour certains économistes, l’inégalité des revenus est un non-problème car
ce qui importe selon eux n’est pas la ‘répartition du gâteau’ mais sa ‘taille’.
L’égalité des chances, prônée par la plupart des Américains, ne résiste pas
à la réalité économique et sociale qui prévaut actuellement dans le pays.
Le sauvetage des établissements bancaires durant la crise économique et
l’iniquité du système fiscal contribuent à aggraver la fracture entre riches et
pauvres aux États-Unis.
Les politiques monétaires, budgétaires et réglementaires n’ont pas su
réduire les inégalités.
Les accords de commerces et la mondialisation bénéficient aux entreprises
mais fragilisent les travailleurs.
Certains pays, telle que l’île Maurice, ont su plus que d’autres ‘créer des
sociétés plutôt égalitaires, avec une forte égalité des chances’.
L’intervention de l’État à Singapour et l’investissement massif dans
l’éducation de sa population a permis au pays d’assurer un développement
économique prospère.
Investir dans les infrastructures, la technologie et l’enseignement
permettrait aux États-Unis de sauver de nombreux emplois et de renouer
avec la croissance.
Pour augmenter le PIB, il faudrait augmenter à la fois les dépenses et les
recettes fiscales, notamment en imposant les plus riches et en supprimant
les niches fiscales.
Résumé
Bref panorama des problèmes posés par l’inégalité
L’inégalité des droits politiques est l’un des nombreux facteurs responsables de
l’inégalité économique. Si aux États-Unis, tout citoyen bénéficie du droit de vote,
sa capacité à exercer ce dernier et sa participation effective aux élections ne sont
pas toujours garanties. En effet, en complexifiant l’inscription sur les listes
électorales et le vote lui-même, notamment en exigeant des documents d’identité
que beaucoup ne détiennent pas et en pratiquant une imposition spécifique sur
les électeurs (la capitation), on prive de fait toute une frange de la population
américaine, la plus démunie économiquement, de son droit de vote. Pis encore.
Les électeurs les plus riches peuvent exercer une influence significative sur le
processus politique grâce à leur fortune. La décision Citizen United de la Cour
suprême a ainsi gravé dans le marbre le financement des partis par les
entreprises. C’est tout le problème du ‘lobbyisme’, du financement des
campagnes électorales et des autres injustices tolérées aux États-Unis,
sanctionnées par d’autres grandes démocraties occidentales. Aussi, ‘l’inégalité
économique alimente et renforce l’inégalité politique, qui elle-même renforce
l’inégalité économique’.
« Plus une société se divise par des écarts de richesse, plus les
riches répugnent à dépenser l’argent pour les besoins
communs. »
L’une des causes majeures de la montée de l’inégalité aux États-Unis est ‘l’aide
sociale’ apportée aux entreprises. À cet égard, le sauvetage des établissements
bancaires durant la crise économique est vécu par les Américains comme ‘une
injustice flagrante’. Ces derniers s’interrogent sur le bien-fondé du versement de
milliards de dollars d’argent public, supposés servir à la relance du crédit, et qui
ont été honteusement détournés pour payer des bonus mirobolants aux
dirigeants de ces établissements bancaires. Cette forme de protection sociale des
entreprises doit être combattue par tous les moyens, car elle se finance sur le dos
des plus démunis. Toutefois, il semble difficile de démanteler ces ‘banques
américaines trop grosses pour faire faillite et trop grosses pour être restructurées’
en raison des puissants lobbies qui les protègent et qui ont favorisé la
déréglementation leur permettant d’agir en toute liberté et en totale impunité.