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Chapitre I :
Modélisation de la MADA et de son
Alimentation
I.1. Introduction
Pour réaliser une commande performante d’un système dynamique, nous devrons
disposer d’un modèle mathématique qui représente d’une manière satisfaisante le
comportement réel du système. Pour les machines électriques tournantes, la modélisation
nécessite une parfaite connaissance de la structure électromécanique (machine électrique),
de la structure électrique (alimentation électrique) et de la structure mécanique (masse
tournante, couple résistant, frottement visqueux). En effet, le problème de modélisation est
très important pour la conception et l’analyse de ses performances statiques et dynamiques.
conversion continu-alternatif et leur commande MLI de type sinus triangle. Une série de
simulations réalisée à l’aide du logiciel MATLAB/SIMULINK a été envisagée, non
seulement dans le but de vérifier les performances de l’association Convertisseurs-MADA
sous différentes conditions et valider les modèles obtenus, mais aussi en vue de leur emploi
pour valider les stratégies de commandes développées dans les chapitres suivants.
Ils ont aujourd’hui droit de citer dans les applications de vitesse variable et
investissent progressivement tous les domaines de l’industrie. Ceci favorisé par le
développement important de l’électronique de puissance, aussi bien au niveau des
composants employés, des convertisseurs que des commandes. Ainsi on est en mesure
d’obtenir une énergie électrique, dont la fréquence de sortie peut être constante ou réglable,
la mieux adaptée à l’application désirée à partir d’une source d’alimentation dont les
caractéristiques sont figées.
DC AC
Commande M .L .I
C
Charge
DC AC mécanique
MADA
Commande M .L .I
La machine est alimentée par deux onduleurs de tension, connectés à deux bus
continus indépendants, pouvant fournir le maximum de puissance exigée de chaque côté.
Les interrupteurs seront choisis en fonction du courant maximal qui les parcourt, de la
tension à leurs bornes ainsi que de la fréquence de la porteuse de l’onduleur. Une
modulation de largeur d’impulsion MLI, de type sinusoïdale régulière symétrique (sinus
triangle à fréquence fixe), est adoptée pour la commande des onduleurs.
Le bus continu est interfacé par une cellule de filtrage formée d’une capacité
réduisant les ondulations de tension à l’entrée de l’onduleur, d’une inductance permettant
de mieux lisser le courant, d’une résistance servant à augmenter l’amortissement du filtre
réalisé.
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Chapitre I : Modélisation de la MADA et de son Alimentation
• le rotor est bobiné, les bobinages sont triphasés au stator et au rotor et possèdent p
paires de pôles,
• l'entrefer est d'épaisseur et de perméabilité constante, donc que l'effet d’encoche est
négligé,
• l'effet de peau est négligé, donc la densité de courant est uniforme dans la section des
conducteurs,
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Chapitre I : Modélisation de la MADA et de son Alimentation
La machine asynchrone est représentée sur la figure (I.4) par ces six enroulements
dans l’espace électrique. L’angle θ repère le décalage de l’axe de la phase rotorique (OAR)
par rapport à l’axe fixe de la phase statorique (OAS).
dϕ SA dϕ SB dϕ SC
VSA = RS I SA +
. VSB = RS I SB +
. VSC = RS I SC +
. (I.1)
dt dt dt
dϕ Ra dϕ Rb dϕ Rc
VRa = RR I Ra +
. VRb = RR I Rb +
. VRc = RR I Rc +
. (I.2)
dt dt dt
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Chapitre I : Modélisation de la MADA et de son Alimentation
VSA RS 0 0 I SA ϕ SA VRa RR 0 0 I Ra ϕ Ra
0 . I SB + ϕ SB , VRb = 0
V = 0 d d
SB RS RR 0 . I Rb + ϕ Rb (I.3)
dt dt
VSC 0 0 RS I SC ϕ SC VRc 0 0 RR I Rc ϕ Rc
[VS ] = [RS ][
. I S ] + [φS ]
d
dt
(I.4)
. I R ] + [φR ]
[VR ] = [RR ][
d
dt
Le flux total embrassé par une phase résulte de l’action de son propre courant et des
interactions avec les courants des autres phases. On peut donc définir les coefficients
d’inductance suivants :
L’expression matricielle des trois équations des flux statoriques est donnée comme suit :
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Chapitre I : Modélisation de la MADA et de son Alimentation
[M RS ] = [M SR ] T (I.9)
En remplaçant les équations I.6 et I.8 dans I.4 on obtient les expressions matricielles
suivantes :
[VS ] = [RS ][
. I S ] + [LS ]. [I S ] + ([M SR ][. I R ])
d d
dt dt
(I.10)
[VR ] = [RR ][
. I R ] + [LR ]. [I R ] + ([M SR ][. I S ])
d d
dt dt
T d
Cem = .[I ] . [L ].[I ]
1
(I.11)
2 dθ
[L ] [M SR ]
avec : [L] = S (I.12)
[M RS ] [LR ]
I
et : [I ] = [I SA I SB I SC I Ra I Rb I Rc ] T = S (I.13)
I R
Les matrices [LS ] et [LR ] ne contiennent que des termes constant lorsque l’angle θ varient,
cela permet de simplifier l’expression du couple :
T d
Cem = .[I S ] . [M SR ].[I R ]
1
(I.14)
2 dθ
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Chapitre I : Modélisation de la MADA et de son Alimentation
dΩ
Cem = J . + f .Ω + Cr (I.15)
dt
Au regard de ces résultats, nous pouvons noter, d’une part que l’ordre du système est
important, et d’autre part sa complexité. En effet, nous aboutissons à un ensemble de huit
équations, six de nature électrique et deux pour le couple électromagnétique, dont certaines
font apparaître des coefficients qui varient avec l’angle θ, et donc avec le temps.
Les matrices qui lient les nouvelles grandeurs sont alors diagonales.
[I NB ] = [T ][. I AB ] (I.16)
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Chapitre I : Modélisation de la MADA et de son Alimentation
• La transformation de Clarke
L'idée de Miss Emily Clarke repose sur le fait qu'un champ tournant créé par un
système triphasé de courant, peut l'être aussi par un système diphasé de courant déphasés
de 90° dans le temps et parcourant deux enroulements décalés de 90° dans l'espace, à
condition que les forces magnétomotrices et la puissance instantanée soit conservées [5].
La transformation permet le passage trois grandeurs réelles (xA , xB , xC), vers deux
grandeurs fictives (xα, xβ), pour des grandeurs quelconques (tensions, courant, flux, etc...)
et en l’absence de la composante homopolaire ( x A + xB + xC = 0 ). La figure (I.5) illustre la
transformation de Clarke.
[x ] = [Cl ].[x
α ,β A, B ,C ] (I.17)
1 1 xA
xα 2 1 − −
2 2 . x
x = . (I.18)
3
B
β 3 0 3
− xC
2 2
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Chapitre I : Modélisation de la MADA et de son Alimentation
[x A , B ,C ] = [Cl ] .[x ]
-1
α ,β (I.19)
xA 2 0
x = . − 1
1 xα
3 . (I.20)
B 2 xβ
xC −1
− 3
[Cl ] et [Cl ]-1 représentent respectivement les matrices de passage et inverse de Clarke.
La transformation de Clarke conserve l’amplitude des grandeurs, mais pas la
puissance ni le couple, sa matrice de passage n’étant pas orthogonale, afin de conserver ces
grandeurs invariantes on doit multiplier par le coefficient 3/2 [6].
• La transformation de Concordia
1 1
1 − −
xα 2 2 x
A
x = 2
. 0
3
−
3
. xB (I.22)
β 3 2 2
xO xC
1 1 1
[x A, B ,C ] = [Co] .[x -1
α , β ,O ] = [Co] .[x -T
α , β ,O ] (I.23)
1
1 0
xA 2 xα
x = 2 . − 1 −
3 1 (I.24)
B 3 2 2 2 . xβ
xC xO
−1 −
3 1
2 2 2
• La transformation de Park
On désigne par : "d" l’axe direct et par "q" l’axe en quadrature arrière. La rotation
dans le sens horaire est introduite par la matrice suivante :
cos(ψ ) sin (ψ ) 0
[R(ψ )] = − sin (ψ ) cos(ψ ) 0
(I.25)
0 0 1
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Chapitre I : Modélisation de la MADA et de son Alimentation
xd cos(ψ ) cos(ψ − 2π 3) cos(ψ + 2π 3) x A
où : x = 2 . − sin (ψ ) − sin (ψ − 2π 3) − sin (ψ + 2π 3). xB (I.28)
q 3
xO 1 1 1 xC
2 2 2
cos(ψ ) − sin (ψ )
1
A
x 2 xd
x = 2 . cos(ψ − 2π 3) − sin (ψ − 2π 3)
1 . xq
B (I.30)
3 2
xC xO
cos(ψ + 2π 3) − sin (ψ + 2π 3)
1
2
[P(ψ )] et [P(ψ )]-1 représentent respectivement les matrices de passage et inverse de Park.
On vérifie que la matrice de passage obtenue est bien orthogonale afin que la
puissance instantanée soit invariante :
xd cos(ψ ) cos(ψ − 2π 3) cos(ψ + 2π 3) x A
x = 2 .− sin (ψ + 2π 3) − sin (ψ − 2π 3) − sin (ψ + 2π 3). x
q B (I.32)
3 1 1 1
xO xC
2 2 2
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Chapitre I : Modélisation de la MADA et de son Alimentation
Désignons par θ S et θ R les angles électriques que forment les axes du stator et du
rotor avec l’axe direct du référentiel biphasé de Park.
La figure (I.7) illustre la position relative des différents référentiels dans l’espace.
θ = θS −θR (I.33)
VSd VSA I Sd I SA ϕ Sd ϕ SA
V = [P(θ )].V I = [P(θ )]. I ϕ = [P(θ )].ϕ (I.35)
Sq S SB Sq S SB Sq S SB
VO VSC I O I SC ϕO ϕ SC
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Chapitre I : Modélisation de la MADA et de son Alimentation
et au rotor par :
VRd VRa I Rd I Ra ϕ dR ϕ aR
V = [P(θ )].V , I = [P(θ )]. I , ϕ = [P(θ )].ϕ (I.36)
Rq R Rb Rq R Rb qR R bR
VO VRc I O I Rc ϕO ϕcR
[P(θS )]−1 [VS dqO ] = [RS ].[P(θS )]−1 .[I S dqO ]+ d {[P(θS )]−1 .[φS dqO ]} (I.38)
dt
[V ] = [R ].[I
S dqO S S dqO ]+ [P(θ )]. dtd {[P(θ )] }.[φ ]+ dtd {[φ ]}
S S
−1
S dqO S dqO (I.39)
0 − 1 0
d
dt
{
[P(θ S )]. [P(θ S )] = 1 0 0
−1
} (I.40)
0 0 0
d’où :
dϕ Sd dθS
VSd = RS I Sd +
. − ϕ Sq .
dt dt
dϕ Sq dθS
VSq = RS I Sq +
. + ϕ Sd . (I.41)
dt dt
dϕ SO
VSO = RS I SO + dt = 0
.
[V R dqO ] = [R ][I
R .
R dqO ]+ [P(θ )] dtd {[P(θ )] }[φ
R .
R
−1
.
R dqO ]+ dtd {[φ
R dqO ]} (I.42)
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Chapitre I : Modélisation de la MADA et de son Alimentation
dϕ Rd dθ R
VRd = RR I Sd + dt − dt ϕ Rq
. .
dϕ Rq dθR
VRq = RR I Rq +
. + ϕ Rd . (I.43)
dt dt
dϕ RO
VRO = RR I RO + dt = 0
.
Rappelons les expressions des flux statorique et rotorique dans le référentiel triphasé
donnée par les relations (I.6) et (I.8) :
[P(θS )]−1 [φS dqO ] = [LS ].[P(θS )]−1 .[I S dqO ]+ [M SR ].[P(θS )]−1 .[I R dqO ] (I.45)
[P(θR )]−1 [φR dqO ] = [LR ].[P(θR )]−1 .[I R dqO ]+ [M RS ].[P(θR )]−1 .[I S dqO ] (I.46)
Ce qui permet d’écrire après calcul les équations matricielles des flux pour le référentiel
(d, q, O) :
[P(θS )]−1 [φS dqO ] = [LS ].[P(θS )]−1 .[I S dqO ]+ [M SR ].[P(θS )]−1 .[I R dqO ] (I.47)
[P(θR )]−1 [φR dqO ] = [LR ].[P(θR )]−1 .[I R dqO ]+ [M RS ].[P(θR )]−1 .[I S dqO ] (I.48)
3
.mSR 0 0
ϕ Sd lS − mS 0 I Sd 2 I
Rd
0
ϕ = 0 lS − mS 0 . I Sq + 0
3
.mSR 0 . I Rq (I.49)
Sq 2
ϕ SO 0 0 lS − mS I SO I RO
.mSR
3
0 0
2
3
.mSR 0 0
ϕ Rd l R − mR 0 I Rd 2 I
Sd
0
ϕ = 0 l R − mR 0 . I Rq + 0
3
.mSR 0 . I Sq (I.50)
Rq 2
ϕ RO 0 0 l R − mR I RO I SO
.mSR
3
0 0
2
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Chapitre I : Modélisation de la MADA et de son Alimentation
Posons :
On obtient finalement :
• au stator :
ϕ Sd = LS .I Sd + M SR .I Rd
ϕ Sq = LS .I Sq + M SR .I Rq (I.51)
ϕ SO = LSO .I SO
• au rotor :
ϕ Rd = LR .I Rd + M SR .I Sd
ϕ Rq = LR .I Rq + M SR .I Sq (I.52)
ϕ RO = LRO .I RO
On peut transformer les équations précédentes afin de déterminer les expressions des
courants en fonctions des flux comme suit :
• au stator :
1 M
I Sd = .ϕ Sd − SR .ϕ Rd
σ.LS σ.LR
1 M SR
I Sq = .ϕ Sq − .ϕ Rq (I.53)
σ.LS σ.LS .LR
ϕ
I SO = SO
LSO
• au rotor :
M SR 1
I rd = − .ϕ Sd + .ϕ Rd
σ.LS .LR σ.L R
M SR 1
I Rq = − .ϕ Sq + .ϕ Rq (I.54)
σ.LS .LR σ.LR
ϕ
I RO = RO
LRO
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Chapitre I : Modélisation de la MADA et de son Alimentation
Nous constatons que grâce à la substitution des enroulements fictifs diphasés aux
enroulements réels triphasés nous aboutissons à un système dont :
Les composantes homopolaires des différentes grandeurs étant nulles pour les
régimes de fonctionnement équilibrés et en mode non dégradé, la transformation de Park
réduit donc l’ordre du système.
• Le couple électromagnétique
[
pelec = VS dqO ] .[I
T
S dqO ]= V
Sd .I Sd + VSq .I Sq + VSO .I SO (I.56)
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Chapitre I : Modélisation de la MADA et de son Alimentation
dϕ dθ dϕ Sq dθ S
pélec = RS .I Sd + Sd − S .ϕ Sq .I Sd + RS .I Sq + − .ϕ Sd .I Sq (I.57)
dt dt dt dt
[ ]
dϕ
pélec = RS .I Sd + RS .I Sq + Sd .I Sd +
2 2 dϕ Sq dθ
.I Sq + S .(ϕ Sd .I Sq − ϕ Sq .I Sd )
(I.58)
dt dt dt
[ RS .I Sd + RS .I Sq ]
2 2
: les pertes joules dissipées dans les enroulements d et q
dθ S
dt .(ϕ Sd .I Sq − ϕ Sq .I Sd )
: la puissance électrique transformée en puissance
mécanique, couramment appelée puissance
électromagnétique* et notée Pem.
dθ S
et sachant que : = ω S = p.Ω S (I.60)
dt
Nous pouvons donc donner une première relation pour le couple électromagnétique :
[
Cem = p. (ϕ Sd .I Sq − ϕ Sq .I Sd )] (I.61)
*
Les pertes mécaniques sont négligées dans le modèle définit.
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Chapitre I : Modélisation de la MADA et de son Alimentation
.(ϕ Sq .I Rd − ϕ Sd .I Rq )
M SR
Cem = p. (I.62c)
LR
.(ϕ Rd .I Sq − ϕ Rq .I Sd )
M SR
Cem = p. (I.62d)
LR
Cem = p.
(1 − σ ) .(ϕ .ϕ − ϕ .ϕ ) (I.62e)
σ .M SR
Rd Sq Rq Sd
dΩ R
Cem = J . + f .Ω R + Cr (I.63)
dt
dθ S dθ
= ωS et = ωS − ωR (I.64)
dt dt
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Chapitre I : Modélisation de la MADA et de son Alimentation
ω g = ωS − ω R (I.65)
• au stator :
dϕ Sd
VSd = RS .I Sd + dt − ωS .ϕ Sq
dϕ Sq
VSq = RS .I Sq + + ωS .ϕ Sd (I.66)
dt
dϕ SO
VSO = RS .I SO + dt = 0
• au rotor :
dϕ Rd
VRd = RR .I Rd + dt − ωg .ϕ Rq
dϕ Rq
VRq = RR .I Rq + + ωg .ϕ Rd (I.67)
dt
dϕ RO
VRO = RR .I RO + dt = 0
[ ]
X& = [A ] [X ] + [B] [U ]
• •
[Y ] = [C] [X ] + [D] [U ]
(I.68)
• •
avec :
M SR 1 1 M SR p 2 M SR f p
a6 = , b1 = , b1 = , b3 = , m1 = , m2 = , m3 =
σLR σLS σLR σLS LR J J J
La relation (I.69) montre que la machine doublement alimentée est un système non
linéaire dans la mesure où le couple est un produit croisé des courants dont se déduit la
vitesse. En plus, ce système est non stationnaire car toutes les grandeurs sont susceptibles
de varier en fonction du temps.
Remarque (I.1) :
Dans le cas où on oriente le flux dans la machine, au stator ou au rotor, suivant l’un
des deux axes, d ou q, l’expression du couple sera le produit de ce flux par le courant
en quadrature. Nous retrouvons ainsi le principe de la commande vectorielle des
machines à courant alternatif.
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Chapitre I : Modélisation de la MADA et de son Alimentation
• Un redresseur d’entrée,
• Un filtre passe bas comportant un condensateur de forte capacité qui rend
négligeable l’ondulation de la tension U à l’entrée de l’onduleur,
• Un onduleur de tension,
• Le moteur asynchrone.
Lf
T1 T2 T3
D1 D2 D3 Cf
DT1 DT2 DT3
2
o
Cf T4 T5 T6
D4 D5 D6
2 DT4 DT5 DT6
3~
L' f
T’1 T’2 T’3
D’1 D’2 D’3 C' f
D’T1 D’T2 D’T3
2
o'
C' f T’4 T’5 T’6
D’4 D’5 D’5
2 D’T4 D’T5 D’T6
Remarques (I.2) :
Dans notre étude, on suppose que tous les éléments constituant le circuit du système
d'alimentation son parfaits.
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Chapitre I : Modélisation de la MADA et de son Alimentation
L’étude qui sera faite par la suite et qui concerne les différents convertisseurs
constituant la chaîne d’alimentation est similaire pour le stator ainsi que pour le rotor.
I.4.1.1 Le redresseur
C’est un pont à six diodes qui a pour fonction de convertir les tensions triphasées
sinusoïdales en une tension unidirectionnelle : la tension redressée. Sa structure est
détaillée sur la figure suivante :
u0
~
v1
~
v2 ~
v3
Réseau triphasé
et que les diodes employées soit idéales, la tension redressée peut être déterminée par :
Π
1 3 2.Π 3. 3
V0 = Vmoy = . ∫ Vm .sin(ω.t ) − sin(ω.t − ).dωt = .Vm (I.71)
Π 0 3 Π
3
La tension obtenue en sortie du redresseur n’est pas sans ondulations, elle est donc
superposée à une composante alternative, d’où la nécessité d’utiliser un filtre passe bas afin
d’atténuer l’effet de cette composante. Un filtre passe bas est un quadripôle dont la tension
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Chapitre I : Modélisation de la MADA et de son Alimentation
de sortie doit être faiblement amortie pour le fondamental et le plus possible pour les
harmoniques.
On opte généralement pour l’emploi d’un filtre constitué d’une inductance Lf et d’un
condensateur de capacité Cf. Très répandu, il est simple et reconnu pour ses performances.
La figure (I.11) montre sa structure.
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Chapitre I : Modélisation de la MADA et de son Alimentation
Afin d’éviter de court circuiter la source de tension continue, les commandes des
interrupteurs d’un même bras doivent être complémentaire. Pour simplifier l’étude nous
supposerons que le couplage est du type étoile sans neutre (bien que le branchement d’une
charge en triangle soit envisageable). Ainsi les harmoniques de rang trois et multiples de
trois sont éliminées, et le système triphasé obtenu à la sortie de l’onduleur est un système
triphasé équilibré en tension ne contenant que les harmoniques impairs différents de trois.
Pour obtenir une tension alternative à partir d’une tension continue, il faut découper
la tension d’entrée et l’appliquer à la charge tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre sens.
L’onduleur alimenté par une source de tension parfaite impose à sa sortie, grâce au jeu
d’ouverture et de fermeture des interrupteurs, une tension alternative formée d’une
succession de créneaux rectangulaires, la période de fonctionnement étant fixée par la
commande des interrupteurs.
d'où : VON = −
1
(VAO + VBO + VCO ) (I.73)
3
2 1 1
V A = 3 V AO − 3 V BO − 3 VCO
1 2 1 (I.74)
V B = − V AO + V BO − VCO
3 3 3
1 1 2
VC = − 3 V AO − 3 V BO + 3 VCO
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Chapitre I : Modélisation de la MADA et de son Alimentation
E
V AO = 2 S1
E
avec : VBO = S 2 (I.76)
2
E
VCO = 2 S 3
VA 2 −1 −1 S1
V = E − 1 2 −1. S 2 (I.77)
B 6
VC − 1 −1 2 S3
Le tableau ci-dessous montre les expressions qui prennent les tensions simples et les
tensions composées, en fonction de l'état ouvert ou fermé des interrupteurs k1, k2, k3 (les
états de k4, k5, k6 sont respectivement complémentaires de ceux de k1, k2, k3).
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Chapitre I : Modélisation de la MADA et de son Alimentation
Le principe montré dans la figure (I.14) consiste à comparer chacune des trois
tensions sinusoïdales de référence que nous souhaitons imposer (ondes modulantes
odulantes Vri (t), i =1, 2, 3) par un signal triangulaire de haute fréquence (porteuse). Les
intersections des ondes modulantes avec l’onde triangulaire, déterminent les impulsions de
commande (S1, S2, S3) de l’onduleur.
30
Chapitre I : Modélisation de la MADA et de son Alimentation
temps (s)
(c)
Figure I.14 : Principe et réponses de la commande MLI sinus-triangle.
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Chapitre I : Modélisation de la MADA et de son Alimentation
La machine asynchrone à double alimentation dont les paramètres sont donnés dans
l'annexe (A), est alimentée par un réseau triphasé équilibré, puis par des onduleurs de
tensions à MLI. Les résultats de simulation obtenus sont donnés par les figures ci-après.
I.5.1. Discussions
Les figures (I.15) à (I.20), illustrent les résultats de simulation de la MADA pour un
démarrage à vide (Cr = 0) avec alimentation du rotor à l'instant t =2s. À gauche, on a les
simulations du modèle de la machine par le réseau triphasé tel que, le rotor et pour des
raisons de stabilité est alimenté par une tension et une fréquence réduites (de l'ordre de
10%) par rapport aux grandeurs statoriques, et à droite et dans les mêmes conditions, sont
donnés les résultats de simulation de l’association Convertisseurs-MADA.
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Chapitre I : Modélisation de la MADA et de son Alimentation
I.6. Conclusion
Comme nous avons pu le voir dans les résultats de simulation, et vu son caractère
spécifique, la modélisation de la machine asynchrone double alimentée pose de sérieux
problèmes de stabilité en boucle ouverte, dans ce cas, le recours aux commandes bouclés,
et spécialement les commandes de type vectoriel devient indispensable. Ainsi, le chapitre
suivant sera consacré à la commande vectorielle (découplée) de la MADA, qui permet
d’avoir un comportement dynamique similaire à celui d’une machine à courant continu.
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