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Maîtrise d’œuvre des travaux de réhabilitation des barrages Maîtrise d’œuvre des travaux de réhabilitation des barrages

de Pont-et-Massène et Chazilly et de desenvasement de Dossier principal - Projet de réhabilitation du barrage de Pont-et- de Pont-et-Massène et Chazilly et de desenvasement de Dossier principal - Projet de réhabilitation du barrage de Pont-et-
leur retenue Massène leur retenue Massène

1.3 TOPOGRAPHIE DE LA CUVETTE ET DU SITE DU BARRAGE Il doit donc être attendu des décalages de quelques centimètres entre les cotes NGF
annoncées dans le diagnostic et celles annoncées dans le Projet, du fait de l’utilisation
1.3.1 ALTIMETRIE de deux campagnes topographiques distinctes

1.3.1.1 Généralité 1.3.2 TOPOGRAPHIE DE LA CUVETTE


Les cotes de l’ouvrage sont fournies dans le rapport avec deux systèmes de cotation : La retenue de Pont-et-Massène couvre une superficie de 70 ha à la cote d’exploitation
actuelle de 294,32 m NGF. A la cote d’exploitation historique de 295,40 m NGF, la
• le système NGF (recalé en 1969), retenue couvre une superficie de 77 ha (5,25 Mm3). A cette cote la profondeur
• le système relatif du barrage. moyenne de la retenue peut être estimée à 7 m.
La correspondance entre les deux systèmes est la suivante :
+ 0,00 m = 274,32 m NGF.
Dans la suite du rapport le système NGF est préféré.
1.3.1.2 Avertissement
Des incohérences existent quant aux valeurs de cotes entre le Diagnostic de sûreté et
le Projet. On citera par exemple :

Cote RL Diagnostic de sûreté Projet établi par


établi par SAFEGE ISL

Cote du +22,00 RL 296,27 m NGF 296,32 m NGF


couronnement

Cote du sommet +23,00 RL 297,27 m NGF 297,32 m NGF


du parapet

Le Diagnostic de sûreté précise que le Réseau Local est calé tel que le 0 correspond
au TN. Selon les documents historiques et les levés topographiques réalisés, le 0 RL Figure 3 : Courbes surface et volume de la retenue de Pont-et-Massène
est calé
La courbe HSV a été obtenue à partir des derniers relevés bathymétriques, réalisés en
• à la cote 274,04 m NGF (fiche synoptique), 2012 par la société AEROTOPO, intégrant la réalisation de mesures d’épaisseur de
• 274,30 m NGF (document particulier concernant les ouvrages existants), sédiments en pied amont de la retenue. Le levé a mis en évidence des épaisseurs de
• et 274,00 m NGF (plan des ouvrages hydrauliques). sédiments pouvant atteindre 5 m dans la retenue voire supérieures à proximité du
Il a été retenu pour la suite du diagnostic de sûreté que le 0 local correspond à la cote barrage.
274,27 m NGF pour que les cotes NGF soient cohérentes avec le nivellement fait en 1.3.3 TOPOGRAPHIE DU SITE DU BARRAGE
2004.
Au droit et à l’amont du barrage, la vallée est encaissée. Les pentes sont raides, et la
Ainsi, les cotes NGF annoncées dans le diagnostic de sûreté correspondent au levé retenue, qui serpente sur plusieurs kilomètres, s’inscrit entièrement en milieu boisé.
topographique du cabinet MONNERAIS du 14/12/2004.
A l’aval du barrage la vallée s’élargit, avec des pentes douces en rive gauche d’abord,
puis en rive droite également.
Sur la base des éléments de consultation établis par ISL dans le cadre des études de
maîtrise d’œuvre, VNF a fait procéder à un nouveau levé topographique en 2012 par le
cabinet SRT. Le dossier de Projet précise que ce dernier levé topographique corrige la
position du zéro du repère relatif du barrage, sa cote étant 274,32 m NGF, soit un
décalage de 5 cm avec le levé de 2004. Ainsi, les cotes NGF annoncées dans le
Projet correspondent au levé topographique du cabinet SRT de 2012.

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Figure 5 : Carte géologique du barrage de Pont-et-Massène (Source InfoTerre – BRGM)


L'ensemble de la région est peu affecté par la tectonique. Quelques grands accidents
NNE-SSW à ENE-WSW de faibles rejets sont bien marqués dans les zones
d'affleurement du socle, plus difficiles à suivre dans les formations supérieures. Il faut
noter également la faille NNW-SSE de Sémur, à rejet vers l'Est. Les rejets de ces
Figure 4 : Vues amont, aval et satellite (source Google Earth)
de la vallée sur le site du barrage accidents sont généralement faibles.

La société SRT a réalisé courant 2012 un levé topographique du site du barrage. 1.4.2 INVESTIGATIONS GEOLOGIQUES REALISEES
1.4.2.1 Anciennes investigations
1.4 ETUDE GEOLOGIQUE DE SYNTHESE
Plusieurs campagnes de reconnaissances géotechniques ont été réalisées sur
l’ouvrage :
1.4.1 CONTEXTE GEOLOGIQUE GENERAL
• Reconnaissances géotechniques réalisées en 1980 (CETE/Coyne et Bellier)
Le site du barrage de Pont-et-Massène montre les derniers affleurements du socle de
qui ont consisté à réaliser 4 sondages carottés depuis la crête et depuis le pied
la terminaison nord-est du Morvan, recouverts par le Lias.
aval du barrage (inclinés à 45°) (C1 à C4).
A l'Est s'amorce le plateau tabulaire jurassique de l'Auxois, qui appartient au seuil Cette campagne a été complétée par des essais in situ (des essais de
morvano-vosgien, découpé parfois jusqu'au Sinémurien par les affluents de la Seine perméabilité Lefranc dans la maçonnerie et des essais de perméabilité Lugeon
qui coulent vers le NNW dans le sens de la plus grande pente. dans la fondation) et des essais en laboratoire (essais de cisaillement sur les
joints de la fondation et ceux de la maçonnerie et des essais de compression
Les terrains cristallins affleurent principalement dans les vallées surtout dans celles de
simple sur la maçonnerie et sur le granite de fondation).
l'Armançon et de son affluent, le Nan-sous-Thil. Cet ensemble est constitué par des
Ces forages ont été équipés de tubes piézométriques.
roches acides dans lesquelles prédominent les feldspaths potassiques accompagnés
par un plagioclase voisin de l'albite. Elles ont la composition chimique des roches
granitiques.

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• Reconnaissances géotechniques réalisées en 2005 (SAM) qui ont consisté à 1.4.3 INTERPRETATION DES RECONNAISSANCES
réaliser 4 sondages carottés depuis la crête entre 20 et 30 m environ de
profondeur et permettant la mise en place de cellules de pression interstitielle 1.4.3.1 Analyse de la fracturation du massif granitique
dans le corps du barrage (CEL1 et CEL2) et de piézomètres ouverts à Les précédentes investigations (1980, 2005 et 2011) ont mis en évidence la présence
l’interface barrage/fondation (C5 et C6). d’une fondation composée de granite rose, sur tous les sondages effectués. Ce granite
• Reconnaissances géotechniques réalisées en 2011 (Hydrogéotechnique) qui est décrit localement comme altéré et micro-fissuré sur les 8 premiers mètres puis
ont consisté à réaliser 2 sondages carottés (C7 et C8) depuis la crête de 30 m devenant compact et sain (sondages C1 et C2, entre les contreforts 5 et 6). Ailleurs,
de profondeur. les sondages montrent un rocher sain directement sous le barrage.
Cette campagne a été complétée par des essais in situ (diagraphies différées
Lors des nouvelles reconnaissances, aucune zone constituée d’arène granitique
de type gamma-ray et gamma-gamma, inspection endoscopique, 3 essais de
(témoin d’une forte altération du granite) n’a été détectée dans les forages.
perméabilité Lefranc dans la maçonnerie et 4 essais de perméabilité Lugeon
dans la fondation, 6 essais dilatométriques dans le forage C7 dans la Les fractures dans le granite ont une ouverture comprise entre quelques millimètres et
maçonnerie et la fondation) et des essais en laboratoire (10 mesures de teneur 5 cm.
en eau, 10 mesures des masses volumiques sèches et humides, 9 essais de
compression simple, 1 essai Brésilien et 4 mesures de porosité).
Ces forages ont également été équipés de tubes piézométriques.
1.4.2.2 Nouvelles investigations de 2013
Une campagne de reconnaissances géotechniques complémentaire a été réalisée
entre mai et août 2013 sur le barrage de Pont-et-Massène par la société
Hydrogéotechnique. Elle avait pour but de déterminer plus précisément et avec plus de
données, les caractéristiques intrinsèques des matériaux retenues pour les calculs de
stabilité.
Les reconnaissances suivantes ont ainsi été réalisées :
• 4 sondages carottés en crête, SCC1 à SCC4 avec un diamètre de 146 mm
dans la maçonnerie et un diamètre de 101 mm dans les fondations.
• 3 sondages carottés dans l’évacuateur de crue SCP1 à SCP3 d’un diamètre de
116 mm. SCC2
• Imagerie optique dans l’ensemble des forages en crête. SCC1
• Diagraphie gamma-gamma dans l’ensemble des forages en crête.
Figure 6 : Fractures ouvertes dans le granite sur les sondages SCC1 et SCC2
• 31 essais de perméabilités Lefranc ont été réalisés (20 dans la maçonnerie et
11 dans le granite). Les essais sont à charge variable dans la maçonnerie et à
charge constante dans les fondations.
Les essais de laboratoire réalisés sont :
• 33 essais de compression simple sur des échantillons de maçonnerie.
• 47 essais de traction (type Brésilien) sur des échantillons de maçonnerie.
• 11 essais de compression sur le granite.
• 10 essais de traction sur le granite.
• Des mesures des densités sur l’ensemble des forages en crête du barrage
(SCC1 à SCC4).
• 12 mesures de teneur en eau dans la maçonnerie.
• 14 mesures de teneur en eau dans le granite.
• 15 analyses de mortier effectuées par le LERM.
ISL a établi un rapport de synthèse de ces nouvelles reconnaissances géotechniques.
Il est annexé au présent document (annexe 3).

Figure 7 : Exemple de granite fracturé selon un plan préférentiel sur le sondage SCC1

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ba de Pont-et-
leur retenue Massène leur retenue Massène

Le tableau ci-dessous récapitule les observations faites sur les carottes et l’imagerie dessous présente le modèle géologique du projet obtenu en synthétisant
La figure ci-dessous
optique sur les sondages SCC1, SCC2 et SCC4 (le sondage SCC3 n’atteint pas la les différentes reconnaissances.
maçonnerie) :

Sondage Source Profondeur Caractéristiques

Granite fracturé au contact maçonnerie


21,3 à 22,70 m /fondation. Une famille de fracture
caractéristique
Sondage
carotté
22,75 à 30,60 m Granite fracturé
SCC1
33,90 à 35,7 m Granite fracturé

Imagerie
29,5 à 30,2 m Fractures ouvertes
optique

Sondage
30 à 31,50 m Granite fracturé
carotté
SCC2
27 à 27,5 m Granite fracturé
Imagerie
optique
30,8 à 31,5 m Granite fracturé

Sondage Granite fracturé au contact


25,4 à 27 m
carotté maçonnerie/fondation.
SCC4
Deux grosses fractures avec remplissage
Imagerie
30 à 32 m blanchâtre probablement du à l’altération
optique
du granite sur le joint

Tableau 2 : Zones fracturées dans le granite

Aucune zone de granite altéré dans la masse n’a été observée dans les sondages
carottés. Au contact entre la maçonnerie et la fondation, le massif granitique est
fracturé.

Figure 9 : Synthèses du modèle géologiques

Figure 8 : Contact maçonnerie / fondation au droit du sondage SCC4

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1.4.3.2 Analyse des discontinuités L’imagerie optique a permis :


L’orientation des différentes fractures du massif granitique peut avoir un impact • d’avoir une vision « in situ » de l’état de fracturation du massif,
important sur la stabilité globale de l’ouvrage. • de réaliser un grand nombre de mesure d’orientation de la fracturation.
Pour analyser les joints de fracturation deux méthodes ont été utilisées : Les résultats obtenus via les deux méthodes sont synthétisés dans le tableau ci-
- Analyse des mesures réalisées par un géologue sur le granite affleurant. En dessous :
rive gauche, un relevé a été réalisé dans la conduite de dérivation. En rive Résultats de Lim-Logging Relevé géologue ISL
droite, des mesures ont été réalisées dans le talus en rive droite de
l’évacuateur de crue, Famille SCC1 SCC2 SCC4 Rive droite Rive gauche
- Analyse de l’imagerie optique réalisée par Lim-Logging au droit des sondages 1 N135 20 à 60°SW - N135 30° à 80° SW N149 63 SW -
SCC1, SCC2 et SCC4 (campagne d’investigation de 2013). 2 N45 20 à 70° SE N45 30 à 70°SE - -
La figure ci-dessous présente un exemple de relevé de fracturation réalisé par Lim- 3 N45 40 à 80°NW N45 50 à 60° NW N45 30 à 80° NW N34 84 NW N26 78 NW
Logging à l’aide de l’imagerie optique. 4 - - - N125 60NE N98 51NE
Tableau 3 : Orientation des différentes discontinuités
Pendage de 0 à 90° Des valeurs moyennes des directions et des pendages ont été choisies pour simplifier
0° 90° l’étude de la fracturation. Les valeurs sont résumées dans le tableau ci-dessous :

Familles Direction moyenne


Orientation du Famille 1 N135 55°SW
vecteur pendage
Famille 2 N45 50°SE

Famille 3 N45 55°NW

Famille 4 N110 55°NE


Tableau 4 : Orientation moyenne des différentes discontinuités

La figure suivante synthétise les directions et pendages moyens choisis.

Figure 10 : Exemple de mesure de discontinuités effectuées par Lim-Logging


(sondage SCC2)

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1.4.3.3 Caractéristiques géomécaniques


Le rapport de synthèse géotechnique, hydraulique et hydrologique établi par ISL en
février 2012 (annexe 2) ainsi que le rapport de synthèse des nouvelles
reconnaissances géotechniques établi par ISL en août 2013 (annexe 3) ont permis de
définir les caractéristiques intrinsèques des matériaux constituants le corps du barrage
et sa fondation, variables sur le linéaire de l’ouvrage.
Outre la synthèse des résultats obtenus au cours des différentes investigations, les
caractéristiques des matériaux sont évaluées. Sont notamment synthétisées et
analysées :
• la résistance (cisaillement, compression et traction), la densité, la teneur en eau
Famille n°4 et la perméabilité des matériaux de fondation ;
• la résistance au cisaillement des matériaux de fondation (approche type « Hoek
Famille n°3 & Brown », vérification le long des discontinuités et plans de faiblesse) ;
• la nature des matériaux constituant le corps du barrage (étude historique de la
Famille n°2
conception des pierres maçonnées de l’ouvrage, évaluation de sa densité
théorique et description qualitative du matériau reconnu) ;
• la résistance (cisaillement, compression, traction), la densité, la teneur en eau
et la perméabilité de la maçonnerie du barrage ;
• les caractéristiques mécaniques (angle de frottement et cohésion) déterminées
à partir des essais de laboratoire (compression, traction) et de l’approche type
« Hoek & Brown ».
Famille n°1

Ces analyses ont permis de déterminer différentes valeurs représentatives des


matériaux :
• valeurs de pics ou résiduelles pour les résistances mécaniques ;
• valeurs caractéristique ou dégradée pour la densité des maçonneries ;
Figure 11 : Orientations des différentes discontinuités • valeurs moyenne pour les densités des sédiments et remblais ;
Les données retenues sont résumées dans le tableau de la plage suivante.
Les valeurs de résistance mécaniques sont des valeurs minimales, ou des valeurs
caractéristiques établies de façon prudente.
Famille n°3
La densité de la maçonnerie 2,23 est inférieure à la densité moyenne mesurée à 2,25.
L’approche consistant à retenir l’estimation du fractile inférieur à 5 % de la densité
moyenne (sous l’hypothèse d’une répartition gaussienne des mesures) conduit à :
Famille n°2 d = 2,25 – 1,65 İ / n0,5 = 2,232
où İ est l’écart-type des mesures, et n est le nombre de mesures. Cette estimation est
supérieure à 2,23.

Famille n°4

Axe du barrage

Famille n°1

Figure 12 : Représentation stéréographique des différentes discontinuités

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sĂůĞƵƌƌĠƐŝĚƵĞůůĞ
 WƌŽƉƌŝĠƚĠ sĂůĞƵƌĚĞĐĂůĐƵů
ŽƵĚĠŐƌĂĚĠĞ
Densité 2,23 2,0

Angle de frottement 45 ° 35 °

Maçonnerie Cohésion 200 kPa 0 kPa

Résist. à la traction 0 MPa -

Résist. à la compression 4 MPa -

Angle de frottement 50 ° -

Fondation Cohésion 400 kPa -

Résist. à la traction 0 kPa - Figure 13 : Cartographie du zonage sismique sur le territoire

Densité non déjaugée 1,9 - Ainsi, le barrage poids de Pont-et-Massène (ouvrage de classe A) est situé dans une
zone sismique 1.
Angle de frottement 30 ° - Le tableau suivant résume les recommandations pour les barrages poids, en matière
Remblai d’études graduées selon le zonage sismique et la classe de l’ouvrage considéré (issu
Coefficient de poussée 0,5 = 1 – sin(ij) -
du rapport « Risques sismiques et sécurité des ouvrages hydrauliques » établi à la
Coefficient de frottement
demande du MEDDTL-DGPR en novembre 2010) :
0,38 = 2/3 tan(ij) -
(sur la maçonnerie) Zone de sismicité Classe D Classe C Classe B Classe A
1 Į Į Į ȕ
Densité non déjaugée 1,8 - 2 Į Į ȕ ȕ
3 Į ȕ ȕ Ȗ
Angle de frottement 20 ° - 4 ȕ ȕ ȕ Ȗ
Sédiments 5 ȕ ȕ Ȗ Ȗ
Coefficient de poussée 0,66 = 1 – sin(ij) -
Tableau 5 : Etude sismique à réaliser selon la sismicité et la classe du barrage
Coefficient de frottement Avec :
0,24 = 2/3 tan(ij) -
(sur la maçonnerie)
Į : vérification de la conformité aux règles de génie civil
ȕ : a minima études type phase 1
L’annexe 2 (Note de synthèse géotechnique, hydraulique et hydrologique du barrage Ȗ : a minima études types phases 1 et 2
de Pont et Massène) mentionne que ces caractéristiques sont valables en cas
d’absence de plan de glissement défavorablement orientés. L’étude des plans de La phase 1 correspond aux méthodes pseudo-statiques et pseudo-dynamiques et la
glissement et de la stabilité des rives est fournie dans l’annexe 7 détaillant les calculs phase 2 correspond aux méthodes dynamiques et la modélisation linéaire.
de stabilité du barrage. Dans le cas du barrage de Pont-et-Massène, une méthode pseudo-statique est
1.4.4 CONTEXTE SISMOLOGIQUE retenue pour caractériser l’effet du séisme sur le barrage :

Le barrage de Pont-et-Massène est localisé en zone de sismicité 1 (sismicité très • Les forces d’inertie sont alors équivalentes à celles d’un solide rigide soumis à
faible) selon le nouveau zonage sismique français établi le 22 octobre 2010. l’accélération maximale d’un sol :
‫ ܨ‬ൌ ܸ݇ߛ௕

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• Les forces hydrodynamiques s’appliquant sur le parement amont de l’ouvrage Crue


3
Qp (m /s) V 24h (hm )
3
V total (hm3)
sont calculées à partir de la méthode de Westergaard, qui établit une formule
simplifiée pour le calcul du profil de pression P(z) dans le cas où la Q10 67,4 3,42 4,20

compressibilité de l’eau est négligeable : ܲሺ‫ݖ‬ሻ ൌ ଼ ݄݇ߛఠ ξ‫ݖܪ‬, où z est la
distance entre le point considéré et la surface de la retenue (axe inversé). Q100 235,5 11,97 14,67

Pour les barrages de classe A situés en zone sismique 1, une vérification de la sécurité Q1000 397,9 20,23 24,79
du barrage doit être assurée vis-à-vis d’un « Séisme d’Évaluation de Sécurité » (SES).
Les recommandations (rapport « Risques sismiques et sécurité des ouvrages Q3000 475,0 24,12 29,59
hydrauliques ») proposent de retenir les valeurs d’accélération de calcul suivantes pour
le SES : Q5000 511,3 26,00 31,85

• Accélération horizontale : ah = 0,9 m/s² Q10000 560,1 28,48 34,89


• Accélération verticale : av = 0,7 m/s²
Tableau 6 : Caractéristiques des crues
Ces hypothèses de calcul sont rappelées dans l’annexe 7, détaillant l’étude de stabilité
du barrage.
Les hydrogrammes correspondant sont fournis ci-dessous pour l’ensemble des
occurrences étudiées :
1.5 ETUDE HYDROLOGIQUE DE SYNTHESE
1.5.1 REGIME DES CRUES ϲϬϬ
Le rapport de synthèse géotechnique, hydraulique et hydrologique établi par ISL en ϱϱϬ
février 2012 (annexe 2) a synthétisé les études hydrologiques réalisées pour le barrage
de Pont-et-Massène. Les études hydrologiques de l’Armançon réalisées par ISL en ϱϬϬ
2002 et Safège en 2011 ont permis de préciser les éléments hydrologiques suivants : ϰϱϬ
YϭϬϬ
YϭϬϬϬ
• La méthode du Gradex a été retenue pour définir les débits de pointe des ϰϬϬ YϯϬϬϬ

Ġďŝƚ;ŵϯͬƐͿ
hydrogrammes de crues dimensionnant le déversoir du barrage de Pont-et- YϱϬϬϬ
Massène. ϯϱϬ YϭϬϬϬϬ
ϯϬϬ
• La superficie du bassin versant est 271 km² environ.
ϮϱϬ
• Des crues cinq-millénale et tri-millénales ont été calculées par la méthode du
ϮϬϬ
Gradex sur base des volumes de journaliers aux stations de Brianny
(Armançon) et Bierre-les-Semur (Serein); les volumes de crue correspondant ϭϱϬ
ont été estimés respectivement à 26 Mm3 et 24,1 Mm3.
ϭϬϬ
• La période de retour 3 000 ans est retenue pour la crue de projet. Cela ϱϬ
correspond à un débit de pointe égal à 475 m3/s.
Ϭ
Le volume des crues est grand à comparer au volume de la retenue (5,25 Mm3 à RN = Ϭ ϰ ϴ ϭϮ ϭϲ ϮϬ Ϯϰ Ϯϴ ϯϮ ϯϲ ϰϬ ϰϰ
295,40 m NGF), et la tranche de laminage est faible : c’est bien le débit de pointe de la
crue entrant dans la retenue qui est le principal facteur de dimensionnement de dĞŵƉƐ;ŵŝŶdžϭϬϬͿ
l’évacuateur.
Figure 14 : Hydrogrammes de crues

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1.5.2 CAPACITE D’EVACUATION ACTUELLE 2 PARTIE B – DOCUMENTS PARTICULIERS


La capacité d’évacuation actuelle énoncée dans l’annexe 2 est résumée dans le
tableau ci-dessous :
CONCERNANT LES OUVRAGES EXISTANTS
Sous PHE (296,32 m NGF) 2.1 MEMOIRE DESCRIPTIF, EXPLICATIF ET JUSTIFICATIF

Evacuateur 133 m3/s 2.1.1 DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT DES OUVRAGES


2.1.1.1 Le barrage
Prise d’eau 13,8 m3/s
La description du barrage, de son histoire et de son état est fournie dans le diagnostic
Robinets vannes 22 m3/s de sûreté (1). Un bref rappel des éléments notables est fait ci-dessous.
La maçonnerie est globalement en bon état, sans vieillissement notable, ni fracturation
Pertuis de dérivation 19 m3/s
importante. Malgré un rejointement récent du parement (2002), les joints de la tour de
Tableau 7 : Capacité d’évacuation actuelle prise et du parement aval sont localement dégradés.
L’annexe 2 fournit des éléments plus détaillés relatifs à la maçonnerie du barrage.
Le débit total maximal susceptible d’être évacué sous une cote de 296,32 m NGF vaut
169 m3/s ou 188 m3/s selon la prise en compte ou non du pertuis de dérivation. Dans Le barrage n’a pas connu d’incidents significatifs, ni subi de travaux de rénovation
les deux cas, ce débit est inférieur au débit centennal. importants. Des suintements sont observés sur le parement aval. Récemment, une
nouvelle « fuite » est apparue en rive droite. Ces fuites s’expliquent par le fait que le
1.6 NOTE SUR LES INCIDENCES DU BARRAGE SUR LA SECURITE barrage ne possède ni parement amont étanche ni dispositif de drainage.
PUBLIQUE La piézométrie est globalement basse malgré quelques hétérogénéités en rive droite.
2.1.1.2 L’évacuateur de crues
1.6.1 INCIDENCE DU BARRAGE
La description de l’évacuateur et de son fonctionnement est fournie dans le diagnostic
Le chapitre 3.2 de l’étude de dangers réalisée par Safège récapitule les de sûreté (1). Un bref rappel des éléments notables est fait ci-dessous.
environnements amont et aval du barrage de Pont et Massène.
L’évacuateur de crue est équipé de clapets dont l’état général est bon, mais non-
Sont notamment précisées les communes concernées à l’amont et à l’aval. fonctionnels. En particulier, le contrepoids utile à leur manœuvre est désolidarisé du
1.6.2 RUPTURE DU BARRAGE DE PONT ET MASSENE système mécanique. Les clapets sont laissés ouverts en permanence (fonctionnement
en seuil libre).
L’étude de l’onde de rupture du barrage de Pont et Massène a été réalisée en
novembre 2010 (2). Les principales conclusions sont rappelées ci-dessous (Une Les études hydrologiques récentes montrent que l’évacuateur permet de faire passer
légère différence est à noter sur le zéro des cotes relatives du barrage tel qu’il était une crue environ centennale sous les PHE. Cependant, à ce jour, aucune submersion
calé en 2010 et actuellement, de même sur les valeurs de la courbe HSV qui a été du barrage n’a été historiquement relevée. Néanmoins, une crue importante en 2013 a
reprise lors de cette étude) : conduit les autorités à évacuer la population en aval.

« Deux scénarios de rupture ont été modélisés : il s’agit d’une rupture totale Le coursier est en bon état général, même s’il a subi quelques chutes de blocs de la
instantanée du barrage (cas le plus défavorable) et de la rupture d’une vanne falaise rive droite.
de l’organe présentant la plus grande débitance. (…) Au niveau des Plus 2.1.1.3 La tour de prise d’eau
Hautes Eaux (PHE), la retenue est à la cote +22 m (296 m NGF) ce qui
La description de la tour de prise et de son fonctionnement est fournie dans le
correspond à un volume de 6 800 000 m3. Pour cette cote, la rupture totale
diagnostic de sûreté (1) ainsi que dans le diagnostic des équipements mécaniques
instantanée engendre un débit maximum d’environ 22 500 m3/s. »
(annexe 4).
Pour le cas le plus défavorable, avec majoration des hauteurs d’eau et minoration des
La visite technique approfondie réalisée en août 2012 par le bureau d’études
temps d’arrivée de l’onde conformément au cahier des charges de l’étude, « les
SOMIVAL (3) a mis en évidence « un bon état général de la tour », avec localement
vitesses sont relativement fortes jusqu’à la commune de Genay (de 5 à 10 m/s). Elles
des dépôts de calcite et des zones déjointoyées. Aucune indication de mouvement
diminuent fortement en aval et restent en dessous de 2 m/s. Les hauteurs d’eau sont
important (fissures notamment) n’était visible lors de l’inspection.
supérieures à 10 m jusqu’à la commune de Genay. Les temps d’arrivée sont courts
(moins de 15 minutes) jusqu’au bourg de Semur-en-Auxois. Les bourgs situés en aval
de Genay sont touchés par le front d’onde au-delà de 30 minutes. »

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leur retenue Massène leur retenue Massène

Les 2 vannes de vidange sont envasées. La vanne de gauche n’a pas été utilisée lors
des deux dernières vidanges de 2004 et 1994. Elle est réputée complètement
envasée. La vanne de droite a été manœuvrée lors des dernières vidanges, mais son
exploration par plongeur montre que sa conduite est obstruée par des arbres et
branchages. Les vannes wagon (à l’amont) qui équipent ces galeries ne sont
manœuvrables qu’à retenue basse (cote du redan, 278,82 m NGF).
La chambre des robinets-vannes, à l’aval, présente de nombreuses fuites (toit, vannes,
etc.).
La dérivation provisoire, en galerie au rocher, est aujourd’hui interdite de manœuvre
sans autorisation préalable des autorités. Les vannes plates qui l’équipent sont
fonctionnelles, mais présentent des fuites importantes.
Composants Fonctionnement Sécurité Travaux à envisager

• Ajouter des vannes de


En service. garde
Mais trop • Rénover ou remplacer les
Pas de vannes
Prise d’eau nombreux vannages existants
de garde
équipements (3 * • Simplifier les dispositifs
3 vannes). • Protéger les prises d’eau
contre l’obstruction

Deux vannes
sur chacun des
5 circuits. • Rénover ou remplacer les
Robinets Pas de vannages existants
En service
vanne aval possibilité • Protéger les prises d’eau
d’obturation à contre l’obstruction
Figure 15 : Observations réalisées à l’intérieur de la tour (Source : (3))
l’amont du
Les prises d’eau sont fonctionnelles, mais manœuvrables uniquement manuellement, barrage.
lorsque la retenue est suffisamment basse pour accéder aux paliers de manœuvre.
Certains équipements hydromécaniques présentent des traces de rouilles, mais • Ajouter des vannes de
l’ensemble ne présente pas de dysfonctionnement notable. garde
Non-
2.1.1.4 Les organes hydrauliques de fond : dérivation provisoire, vidange, robinet-vannes, Vidange de Pas de vannes • Protection des structures à
opérationnelle
vannes de prise fond de garde forte ouverture (aération)
(envasée)
La description des organes hydrauliques de fond et demi-fond est fournie dans le • Protection contre
diagnostic des équipements mécaniques (annexe 4). l’obstruction
Les 5 robinets-vannes sont fonctionnels. Seules les vannes papillons sont utilisables • Ajouter des vannes de
aujourd’hui, même si elles présentent des fuites. Les vannes « historiques » équipant Opérationnelle
Vannes de garde
ces robinets-vannes sont hors d’usage. Toutes ces vannes sont situées à l’aval, dans en vidange ou
la chambre des robinets-vannes. dérivation Pas de vanne • Protection des structures à
sécurité ultime
provisoire de garde forte ouverture (aération)
en très forte crue
(galerie RD) • Protection contre
uniquement
l’obstruction

Tableau 8 : Synthèse du diagnostic des équipements

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leur retenue Massène leur retenue Massène

2.1.1.5 Synthèse sur la sûreté de l’ouvrage Il n’y a pas d’anomalie manifeste recensée, hormis quelques erreurs sans importance
dans le levé bathymétrique, notamment en rive droite. Par ailleurs, le levé
Plusieurs déficiences motivent la réhabilitation du barrage :
topographique ne reproduit pas précisément les détails géométriques du barrage (tour
• Les critères de stabilité recommandés par le CFBR ne sont pas respectés dans de prise), ce qui est normal.
la situation actuelle, notamment à la combinaison quasi-permanente (fissuration
Le dernier levé topographique corrige néanmoins la position du zéro du repère relatif
du parement amont).
du barrage, sa cote étant 274,32 m NGF. Certains documents plus anciens peuvent
• La capacité d’évacuation des crues n’est pas conforme aux nouvelles études montrer des écarts jusqu’à 8 cm sur les cotes NGF.
hydrologiques, même en tenant compte des ouvrages annexe de prise d’eau ou
de vidange ;
• Une seule vidange de fond est actuellement fonctionnelle, en étant menacée
d’envasement. La mise en sécurité du barrage par vidange n’est donc pas
sûre ;
• Le système d’auscultation fonctionne correctement mais doit être complété
pour une meilleure connaissance du comportement de l’ouvrage dans son
ensemble.
2.1.2 CARACTERISTIQUES MECANIQUES DE LA FONDATION
Cette thématique est évoquée au paragraphe 1.4.3.3.
2.1.3 MATERIAUX UTILISES POUR LA CONSTRUCTION DES OUVRAGES
Cette thématique est évoquée au paragraphe 1.4.3.3.
2.1.4 DESCRIPTION DU DISPOSITIF D’AUSCULTATION
La description du dispositif d’auscultation et la synthèse du comportement du barrage
sont fournies dans le rapport d’auscultation de 2011 (4), et est rappelé dans le
paragraphe 3.1.6 ci-dessous.
2.1.5 RAPPORT DE PREMIERE MISE EN EAU
Le rapport n’est pas disponible.
2.1.6 PROCES-VERBAUX DES VISITES DECENNALES DES OUVRAGES
Les éléments ne sont pas disponibles.

2.2 PLANS DES OUVRAGES


2.2.1 PLANS D’IMPLANTATION
Des plans d’implantation des ouvrages ont été réalisés à partir des levés
topographiques de SRT.
2.2.2 PLANS DE L’OUVRAGE PRINCIPAL ET DES OUVRAGES ANNEXES
Des plans d’implantation des ouvrages ont été réalisés à partir des levés
topographiques de SRT.
2.2.3 EXAMEN CRITIQUE DES PLANS ET DOCUMENTS EXISTANTS
Un levé topographique et bathymétrique complet de la retenue, du barrage et de ses
abords a été réalisé en 2012.

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leur retenue Massène leur retenue Massène

Le nombre d’injections sera ainsi adapté lors du chantier selon les analyses des
3 PARTIE C – DOCUMENTS PARTICULIERS premiers résultats (lithologie du forage, volume et pression d’injection).
CONCERNANT LES TRAVAUX ENVISAGES L’étude de la fracturation de la fondation est disponible dans la première partie de ce
dossier. Quatre principales familles de fracturations sont relevées :
3.1 MEMOIRE DESCRIPTIF, EXPLICATIF ET JUSTIFICATIF
3.1.1 PRELIMINAIRES Familles Direction moyenne
Le programme de travaux du barrage de Pont-et-Massène a pour objectif d’assurer la
stabilité du barrage à une cote d’exploitation de 295,40 m NGF, c’est-à-dire la cote de Famille 1 N135 55°SW
retenue normale avant 2009. L’étude de stabilité (annexe 7) montre l’impossibilité de
justifier la stabilité du barrage à cette dernière cote, selon les critères du CFBR. Les Famille 2 N45 50°SE
études hydrologiques (voir partie A) ont montré le sous-dimensionnement de
l’évacuateur de crues. Les études et travaux présentées dans cette partie visent Famille 3 N45 55°NW
principalement à :
Famille 4 N110 55°NE
• conforter le barrage de façon à remonter la cote d’exploitation normale à
295,40 m NGF, Tableau 9 : Orientations des principales familles de fracture
• modifier l’évacuateur des crues en cohérence avec l’étude hydrologique,
Les familles n°1 et n°4 sont les plus défavorables vis-à-vis des écoulements sous le
• remettre en état les systèmes hydromécaniques afin de sécuriser leur
barrage. L’objectif du voile d’étanchéité est donc de recouper les familles n°1 et n°4.
fonctionnement, et afin de permettre une commande à distance.
L’absence de fracture importante de type faille ont permis de proposer un voile
Ce chapitre 3 présente les documents particuliers concernant les travaux envisagés
d’injection incliné de 80 ° sur l’horizontale. Le diamètre des injections proposé est de
pour atteindre ces objectifs.
66 mm et les caractéristiques des forages sont les suivantes :
3.1.2 TRAITEMENT DES FONDATIONS • forage carotté dans la maçonnerie et dans le contact structure/fondation ;
Le traitement des fondations est nécessaire pour : • forage destructif dans le terrain de fondation ;
• pression d’injection faible (de gravitaire à 0,2 MPa) dans la maçonnerie et
• améliorer l’étanchéité de la fondation sur la partie amont du barrage,
au contact sol/fondation. La variation de la pression d’injection est détaillée
• améliorer le drainage de la fondation sur la partie aval du barrage. dans l’annexe 6.
Dans le rocher, les injections seront pilotées selon la méthode GIN (Grouting Intensity
Number) consistant à limiter, en plus du volume V et de la pression P d’injection,
Pour ce faire, les travaux consistent à : l’intensité d’injection P x V, selon les paramètres suivants :
• réaliser un rideau d’injection depuis le pied amont, après la construction d’une
• intensité limite en unité GIN = 150 MPa.l/ml,
plinthe facilitant à la fois les travaux de forage et la mise en place de
• pression limite d’injection : 1 MPa,
l’étanchéité ;
• volume maximal injecté par forage : 500 l/ml.
• réaliser un rideau de drainage depuis le pied aval visant à rabattre les sous-
La réalisation des forages d’injection est rendue difficile par l’inclinaison retenue ici.
pressions le plus proche possible de l’amont, ainsi qu’en profondeur (dans le
Une attention particulière est à apporter afin de ne pas endommager le parement
cas où des horizons plus perméables étaient rencontrés).
amont du barrage. A cet effet, une plinthe en béton armé est construite, elle permettra
également d’assurer la jonction entre les injections et la géomembrane mise en œuvre
sur le parement du barrage. Cette plinthe sera ancrée dans la maçonnerie du
L’annexe 6 précise les spécifications à retenir pour réaliser ces travaux et définit leurs
parement, l’effort vertical à reprendre étant de l’ordre de 50 kN/ml. Les dimensions
paramètres. Une synthèse est fournie ci-dessous :
courantes de la plinthe sont de 1,0 m (l) x 1,5 m (h).
3.1.2.1 Rideau d’injection, plinthe
Afin de faciliter la conception du voile de drainage de la fondation, et d’augmenter
Les injections seront réalisées depuis l’amont. La profondeur moyenne des injections l’efficacité du voile d’injection en lui faisant traverser la bêche amont du barrage, la
est d’environ 15 m dans le massif granitique sur l’ensemble de l’ouvrage. position de la plinthe et du voile d’injection est plus basse que le toit des sédiments
Le voile se compose d’une unique ligne avec des injections primaires et secondaires. présumé.
L’espacement entre forages successifs est de 2 m. Si les injections secondaires sont
arrêtées sur le critère « Volume » (cf. méthode GIN décrite plus bas), alors des forages
tertiaires, puis éventuellement quaternaires, sont réalisés et injectés.

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leur retenue Massène leur retenue Massène

La mise en œuvre de la plinthe nécessite donc un curage des matériaux en pied


amont. Le niveau inférieur de la plinthe est en tout point plus haut que le niveau
supposé du substratum rocheux (voir plan de projet n°4). En conséquence, les
matériaux excavés ne devraient être que des sédiments et rochers altérés. Cependant,
la connaissance du niveau du substratum étant limitée à quelques points
correspondant aux sondages effectués, il est possible que du rocher sain soit par
endroit découvert. Dans ce dernier cas, il sera possible de réduire la taille de la plinthe
en l’appuyant sur le rocher. Les ancrages dans la maçonnerie seront cependant
conservés. En cas de découverte de rocher sain au dessus de la cote supérieure de la 1,5 m
plinthe, un déroctage sera à prévoir, afin d’assurer le bon positionnement des
injections.
Ces travaux d’excavation étant prévus à la même période que la construction du
batardeau, il sera possible de réutiliser ponctuellement les matériaux excavés comme 10 °
matériau d’appoint pour les remblais.
3m
Le phasage de ces travaux est le suivant :
• excavation des sédiments jusqu’à la cote prévue ; 2m
• en cas de découverte du substratum rocheux, réduction de la hauteur de la
plinthe ou déroctage jusqu’à la cote supérieure de la plinthe ;
• mise en place des scellements dans la maçonnerie ; Figure 16 : Hypothèses ayant permis le calage du voile de drainage
• mise en œuvre des cages de ferraillage ; Ces hypothèses conduisent aux distances suivantes entre le parement amont et le
• coffrage et bétonnage contre la maçonnerie. point de drainage à la fondation (sans prise en compte de la hauteur des bêches) :
Sur une même zone, un minimum de 7 jours de séchage séparera le coulage du béton • Pour le profil central (entre les contreforts 4 et 5) : 6,3 m
du début des injections. • Pour le profil excentré (entre les contreforts 2 et 4 ; 5 et 7) : 5,0 m
3.1.2.2 Rideaux de drainage Les caractéristiques du voile de drainage sont les suivantes :
Les drainages se regroupent en deux familles : • forages de drainage de profondeur variable selon la géométrie du barrage et
• Un rideau de drainage sera réalisé depuis le pied aval du barrage et incliné son niveau de fondation,
vers l’amont afin de recouper la fondation. Les études de stabilité (voir l’annexe • inclinaisons variables selon la géométrie du barrage et son niveau de
7) montrent que la conception de ce rideau de drainage est déterminante pour fondation ; aux alentours de 50° pour la zone située entre les contreforts 2 et 6.
la justification de la stabilité. • diamètre de forage de 100 mm,
• Un rideau de drainage vertical dont le but est de recouper l’ensemble des plans • forages non crépinés.
de fracturation en aval et ainsi garantir le rabattement des sous pression en Les forages de drainages seront alternés (forage incliné vers l’amont ; forage vertical),
aval. avec un espacement maximal des forages de 3 m (c’est-à-dire un espacement de 6 m
Le drainage incliné vers l’amont est déterminant pour la justification de la stabilité, en entre deux forages de même direction). Des drains supplémentaires ont été ajoutés sur
particulier, il est nécessaire de s’assurer que le drainage permet de considérer un les contreforts afin de traiter les surfaces difficiles à drainer sous les contreforts..
rabattement de 50 % en un point proche du parement amont. Cette distance, Un drainage spécifique au droit de la galerie de dérivation en rive gauche est
dépendant du profil considéré, a été déterminée en prenant en compte : également prévu afin d’utiliser cet ouvrage comme exutoire privilégié des eaux
• Une longueur de drain sous la fondation d’au moins 3 m ; percolant à l’aval du rideau d’injection. Compte tenu de la position de la galerie, les
• Une distance entre l’extrémité des drains et le plan théorique du voile drainages seront réalisés en crête de la galerie.
d’injection d’au moins 2 m ; Enfin, la densité des drains (espacement 1,5 m) est augmentée en rive droite du
• Un angle du voile d’injection de 10 ° avec la verticale ; barrage (zone la plus sensible en terme de stabilité). Ce système est prolongé le long
• Un passage du voile d’injection à la moitié de la bêche amont ; du premier palier de l’évacuateur par mise en place de drains débouchant dans le
• La possibilité d’initier le forage des drains jusqu’à 1,5 m au dessus de la cote du remblai drainant à l’arrière du bajoyer rive gauche de l’ouvrage.
remblai aval. En complément, des forages d’auscultation équipés de cellules de pressions
interstitielles et disposés régulièrement (une dizaine sur la largeur du barrage) seront
réalisés depuis la crête. Les cellules permettront de vérifier le bon fonctionnement du
rabattement des sous-pressions en fondation du barrage notamment.

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leur retenue Massène leur retenue Massène

En fonction de la position de l’interface maçonnerie-rocher réellement constatée lors • un complexe drainant (haute transmissivité et haute résistance à la
des forages, et des premières observations d’auscultation, de nouveaux drains compression), ayant un double objectif de rabattement des sous-pressions au
pourront être ajoutés, dont la position serait optimisée au besoin. parement et de collecte des infiltrations, afin de permettre un suivi des eaux de
fuite. Ce complexe est doublé dans les parties basses (zone du redan et limite
3.1.3 ETANCHEITE DU PAREMENT AMONT inférieure de la membrane) afin de faciliter la collecte gravitaire des eaux, qui
L’étanchéité du parement amont est un élément important du dispositif de seront dirigées vers des tuyaux d’évacuation forés dans le barrage, dans le
confortement du barrage qui permet : sens amont-aval.
• Un géocomposite composée d’une membrane PVC d’épaisseur 2,5 mm
- la protection des maçonneries contre les effets d’altération provoqués par les
(constituant la partie étanche du complexe), de couleur gris-ciment et renforcée
percolations,
par un géotextile et densité 0,5 kg/m². La membrane est thermo-laminée en
- le rabattement des pressions interstitielles dans les maçonneries, avec effet
phase de fabrication avec le géotextile de renforcement.
sensible sur les conditions de stabilité vis-à-vis d’une rupture dans le corps de la
maçonnerie, Une protection supplémentaire sur le redan pourra être ajoutée en fonction de la
- en conséquence de la baisse de piézométrie dans la maçonnerie, le rabattement résistance mécanique de la membrane retenue.
induit des pressions interstitielles dans la fondation sous le barrage.
Des ventilations permettront de maintenir la couche drainante à la pression
La membrane étanche et drainante a pour objectif d’assurer l’étanchéité du parement atmosphérique.
jusqu’à la cote de la plinthe.
Une géomembrane de performances équivalentes à celles du procédé Carpi est
Les lés de membrane sont fixés entre des profilés verticaux scellés dans la envisagée. Cela conduira probablement à exiger le recours à la société Carpi.
maçonnerie du barrage et déroulés depuis la crête grâce à un échafaudage pouvant se
3.1.3.2 Collecte de l’eau
déplacer le long de celle-ci (par l’intermédiaire de rails par exemple).
Les eaux d’infiltrations sont collectées au pied du barrage par un doublement de la
couche drainante, qui dirige l’eau vers des tubes métalliques placés dans des forages
traversant le barrage dans le sens amont-aval.
Le système d’étanchéité et de collecte des fuites est partitionné, pour distinguer les
éventuelles fuites selon leur provenance.
Des robinets permettent de fermer ce circuit de drainage en cas de forte fuite à travers
la membrane. Le géotextile drainant est alors mis en pression, et l’état de pressions
interstitielles tend vers l’état de pressions interstitielles existant actuellement. Ce cas
de charge a été considéré comme accidentel dans l’étude de stabilité.

Figure 17 : Exemple d’échafaudage mobile utilisé pour la pose de membrane


(source : Carpi)
3.1.3.1 Conception du complexe
L’étanchéité du parement amont comprend trois couches :
Figure 18 : Implantation des exutoires principaux de drainage de la membrane
• une sous-couche en géotextile visant à aplanir la surface du parement et ayant
Les exutoires sont disposés le plus bas possible, afin de rendre les conditions de
une fonction anti-poinçonnement. Le géotextile proposé a une densité de
drainage les plus proches possibles de l’hypothèse du rabattement parfait prise dans
2 kg/m². Il est installé sur la surface du parement après un nettoyage de ce
les calculs de stabilité. Il est recommandé une cote maximale d’exutoire de
dernier à l’eau sous pression, avec éventuellement un curage des parties de
278,1 m NGF.
mortier non adhérentes ;
Cette sous-couche ne sera pas nécessairement mise en œuvre sur la face
supérieure du redan, puisque celle-ci est suffisamment plane et lisse pour ne
pas endommager la membrane.

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leur retenue Massène leur retenue Massène

La cote d’eau à l’aval prise en compte dans l’annexe 7 (stabilité du barrage) est égale 3.1.3.4 Traitement des détails
à 276,61 m NGF pour les profils excentrés, et 275,32 m NGF pour le profil central.
Zone des vannes de vidange de fond : Il est prévu, à l’amont des vidanges de fond,
Pour cette différence de hauteur d’eau, la pression interstitielle supplémentaire est
des vannes wagon manœuvrables depuis la crête à l’aide d’une brimbale. La vanne
inférieure à 28 kPa, ce qui n’est pas pénalisant pour les calculs de stabilité ; ni pour la
wagon est insérée dans l’épaisseur du redan, et des profilés-guides en « U » guident le
non-fissuration à RN, ni pour les calculs de fissure et de non-glissement, qui sont
tablier de la vanne sur toute la hauteur du parement.
effectués avec l’hypothèse de sous-pression rabattue à seulement 50 % au droit du
rideau de drainage. La membrane est raccordée aux voiles en béton armé. Sur cette hauteur, les profilés et
la brimbale sont enfermés, en partie haute, par un caisson en béton pour protection
Les forages drainant l’eau de fuite de la membrane seront horizontaux. Trois exutoires
contre les chocs.
principaux sont prévus à proximité de la chambre des robinets-vannes. Trois autres
forages tubés seront mis en place (proches des contreforts 3 et 6 et sur la partie Zone de la tour de prise d’eau : Il n’est pas prévu de pose de membrane sur la tour de
centrale) mais initialement condamnés, et utilisés uniquement en cas d’incident sur les prise d’eau. Ceci pour plusieurs raisons :
drainages principaux. Des drainages de la membrane à gauche de la tour de prise
• la conception de la tour de prise d’eau, majoritairement composée d’espaces
débouchent dans la tour de prise d’eau.
vides (la tour est creuse), permet d’espérer un certain drainage de l’eau
En fonctionnement normal de l’ouvrage, ces drains laissent passer un débit quasi-nul. s’infiltrant dans la maçonnerie ;
3.1.3.3 Principes de fixation et de tensionnement • l’impossibilité (ou la grande difficulté) technique à recouvrir de membrane
étanche une zone complexe comme les escaliers d’accès (marches le long d’un
Le complexe est fixé sur les surfaces verticales par l’intermédiaire d’ancrages de cheminement hélicoïdal) rend l’étanchement très difficile.
tensionnement, fixés sur des profilés verticaux en « U ». L’entre-axe entre profilés est
d’environ 5,70 m ; ils sont scellés dans la maçonnerie du barrage par des chevilles La membrane est cependant poursuivie sur les redans de la tour sur environ 80 cm,
chimiques. perpendiculairement au parement amont du barrage. La fixation du complexe sur la
maçonnerie de la tour de prise se fera selon le même système que celui prévu sur la
plinthe en béton, à savoir un pincement de la membrane par des profilés plats.
Localement, le parement en maçonnerie devra être rejointoyé. Le contact sera assuré
par un joint en caoutchouc.
3.1.4 MODIFICATION DES ORGANES HYDROMECANIQUES
Les matériels mécaniques, hydromécaniques et électromécaniques sont regroupés au
niveau de différents organes :
Figure 19 : Principes de fixations sur les surfaces verticales et horizontales • la galerie de dérivation provisoire,
(source : ISL (gauche) et Carpi (droite)) • la tour de prise d’eau,
Outre la fonction de fixation, les profilés verticaux ont un rôle de drainage et d’aération • les robinets-vannes,
du complexe. • les vannes de vidange,
• l’évacuateur de crues.
En partie haute, la fixation est réalisée par pincement de la membrane par des profilés
plats scellés dans la maçonnerie par des chevilles chimiques. Cette fixation sera faite L’objectif des rénovations envisagées est multiple :
le plus haut possible sur le parapet et devra résister à la submersion (pour la cote de • garantir l’évacuation des crues en toute sécurité par abaissement des clapets ;
crue extrême), afin de ne jamais permettre la surverse de l’eau derrière la membrane. • pouvoir piloter d’un local de commande les vannes de prise d’eau afin de gérer
Dans ce dernier cas, la pression restera très faible au droit du pincement et la fixation le niveau de plan d’eau et le transit du débit à l’aval en toute sécurité pour
est supposée conserver son étanchéité, afin de garder hors d’eau le parement amont. l’ouvrage et le barragiste ;
Des infiltrations d’eau sont inévitables, mais le drainage de la membrane doit permettre
• assurer la possibilité d’effectuer une vidange de fond dans les délais
d’évacuer le débit en question.
préconisés ;
Les évents, permettant d’aérer la membrane, ne doivent pas permettre le passage de • rendre possible la dérivation de l’Armançon lors de travaux de confortement ou
l’eau dans la membrane. Deux solutions seront possibles : de maintenance sur parement amont du barrage.
• les évents débouchent sur le côté intérieur du parapet ; En ultime secours, l’ensemble des équipements hydromécaniques est manœuvrable
• les évents débouchent légèrement au dessus de la cote de crue extrême. manuellement.
En périphérie et en partie basse, la réalisation de la fixation de la membrane doit Le barrage de Pont-et-Massène est largement équipé en vannages.
assurer l’étanchéité à l’eau en pression. Il est proposé un système de pincement de la Les grandes options retenues sont les suivantes.
membrane par des profilés plats, associés à des joints de compression et des
plaquettes de répartition.

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de Pont-et-Massène et Chazilly et de desenvasement de Dossier principal - Projet de réhabilitation du barrage de Pont-et- de Pont-et-Massène et Chazilly et de desenvasement de Dossier principal - Projet de réhabilitation du barrage de Pont-et-
leur retenue Massène leur retenue Massène

Essentiellement Accessoirement
Fonction Commentaires Points de manœuvre
assurée par assurée par des vannes

Les autres organes


peuvent intervenir dans
Evacuation des la gestion des crues,
Évacuateur de crue -
crues mais ne sont pas
considérés comme
évacuateurs.

Gestion des niveaux Vannes de la tour de


Évacuateur de crues
dans la retenue et prise d’eau.
restitution aval Vannes de vidange
Robinets-vannes

Robinets-vannes Évacuateur de crues


Vidange de sécurité
Vannes de vidange Tour de prise d’eau

Maîtrise des débits


en cas Galerie de dérivation
Vannes de vidange
d’abaissement de la provisoire
retenue Figure 20 : Géométrie de la passerelle de manœuvre
des vannes wagon de la tour de prise
Tableau 10 : Fonction des organes hydromécaniques
Les vannes de réglage sont des vannes guillotines, situées à l’intérieur de la tour de
Les orientations pour la réhabilitation et les modifications des organes sont décrites ci- prise. A l’aval des vannes de réglage, les 3 conduites de diamètre 700 mm se
dessous. Le détail des spécifications des équipements hydromécaniques est donné raccordent vers une conduite verticale de diamètre 1000 mm.
dans l’annexe 5. La tour de prise est fermée en tête par une dalle en béton, dans laquelle est prévue
3.1.4.1 Tour de prise d’eau une trappe d’accès et de manutention. A l’intérieur, un ensemble de passerelles et
d’échelles permet la circulation. La géométrie est détaillée sur le plan n°8.
Une seule prise d’eau par étage de la tour est conservée, sur les trois existantes.
Chaque prise est équipée d’une grille, d’une vanne de garde et d’une vanne de Les vannes de garde et de réglage sont commandées depuis une armoire électrique
réglage. Aujourd’hui, l’eau circule directement dans des pertuis maçonnés. Il est prévu située dans la tour de prise, ainsi qu’à distance depuis le local du barragiste.
l’installation de conduites métalliques, de diamètre 700 mm à l’intérieur de ces pertuis. 3.1.4.2 Robinets-vannes
Les vannes de garde sont des vannes wagon manœuvrées depuis une passerelle Les robinets-vannes sont des équipements hydromécaniques non-usuels, qui sont
métallique dont la géométrie est donnée sur la figure ci-après. Cette passerelle est souvent limités à la prise d’eau, la vidange et l’évacuateur. Le principe des 5 robinets-
appuyée sur le sommet de la tour de prise (appuis haut) et sur deux colonnes en treillis vannes est cependant conservé pour des raisons pratiques (demande du client) ainsi
métallique fondées sur le palier intermédiaire de la tour. La fondation de cette tour que pour bénéficier à moindre frais d’une marge de sécurité appréciable sur la capacité
nécessitera la condamnation et le remplissage des deux pertuis sous-jacents aux de vidange de la retenue. En effet, même si les robinets ne sont pas nécessaires à la
colonnes en treillis. Le détail de cette géométrie est visible sur le plan n°8 du projet. stricte vérification des critères habituels de dimensionnement des ouvrages de vidange
(vitesse d’abaissement en l’absence d’apport naturel), il faut tenir compte du fait que la
retenue est de petite capacité devant les apports moyens de l’Armançon.
Ces robinets ne sont cependant pas pris en compte dans la vérification des conditions
de vidange.
Les parties de conduites non noyées dans le corps du barrage et les vannes seront
cependant mises à neuf. Les conduites ont un diamètre de 700 mm, et sont équipées
d’une grille identique à l’existante (à l’amont), d’une vanne de garde (dans la chambre
des robinets vanne), et d’une vanne de réglage (dans la chambre des robinets vanne).

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Les vannes de garde sont des vannes papillon, manœuvrées par un motoréducteur. 3.1.4.6 Mesures de niveau
Les vannes de réglage sont des vannes guillotines, aussi manœuvrées par un
Les grandeurs principales (niveau du plan d’eau et débit rejeté à l’aval) seront suivies
motoréducteur.
par des capteurs. Une supervision sera possible depuis le local du barragiste.
Les vannes de garde et de réglage sont commandées depuis une armoire électrique
La mesure du niveau d’eau dans la retenue est faite par un capteur radar ou une
située dans la chambre des robinets vannes, ainsi qu’à distance depuis le local du
sonde de pression. Afin d’assurer la fiabilité de la mesure, ce capteur est redondé.
barragiste.
3.1.4.7 Synthèse
3.1.4.3 Vannes de vidange
Une synthèse des éléments exposés dans les paragraphes précédant est proposée
Les circuits de vidange, non opérationnels, sont aujourd’hui des galeries maçonnées
dans le tableau suivant.
(et non des conduites blindées). Il est prévu des les remettre en service en installant
des conduites de diamètre 800 mm, équipées de grilles (à l’amont), d’une vanne de
Fonction Vanne de garde Vanne de réglage Commande
garde (à l’amont), et d’une vanne aval, accessible depuis la chambre des robinets
vannes (à l’aval).
Guillotine + Tour de prise
Les vannes de garde sont des vannes wagon manœuvrées via une brimballe par un Tour de prise d’eau Wagon + autovérin
motoréducteur + loc. barragiste
autovérin en crête. Les vannes aval sont des vannes papillon, manœuvrées par un
vérin alimenté par une centrale oléo-hydraulique.
Papillon + Guillotine + Ch. des robinets-vannes
Les vannes de garde et vannes aval sont commandées depuis la chambre des Robinets vannes
motoréducteur motoréducteur + loc. barragiste
robinets vannes.
3.1.4.4 Galerie de dérivation Papillon + vérin (+
Vidange Wagon + autovérin Ch. des robinets-vannes
La galerie de dérivation sera remise en état, et équipées d’une grille (à l’amont), d’une centrale)
vanne de garde (à l’amont), et d’une vanne de réglage dans la galerie existante.
Dérivation
Les vannes de garde et les vannes de réglages sont des vannes wagon manœuvrées Wagon + autovérin Wagon + autovérin Crête
provisoire
via une brimballe par un autovérin en crête. Les brimballes des vannes de garde
passent par les forages verticaux existants. Les brimballes des vannes de réglage Tableau 11 : Fonction des organes hydromécaniques
passent dans des forages sécants permettant aussi l’amenée du matériel en phase de
En ultime secours, l’ensemble des équipements hydromécaniques est manœuvrable
travaux. Les forages sécants, au nombre de 18, sont dimensionnés afin de laisser libre
manuellement.
une section rectangulaire de 3,2 x 0,8 m².
Les vannes wagons s’appuient sur les massifs en béton scellés dans le rocher. 3.1.5 MODIFICATION DES OUVRAGES D’EVACUATION DES CRUES
Les vannes de garde et de réglage sont commandées depuis une armoire électrique L’ouvrage actuel d’évacuation des crues n’est pas suffisant en regard des dernières
située en crête. études hydrologiques. Les modifications envisagées sont décrites ici.
3.1.4.5 Evacuateur de crues 3.1.5.1 Critères de dimensionnement

L’évacuateur de crue est équipé de hausses fusibles et de clapets. Les critères de dimensionnement et les résultats des calculs permettant de justifier la
géométrie de l’évacuateur de crue sont rappelés dans les chapitres 3.5 et 3.6.
Les clapets sont manœuvrés par un vérin double effet, à l’aide d’une centrale oléo- comprenant les notes de calcul des ouvrages envisagés et les résultats des modèles
hydraulique située en crête du barrage, qui pourra être actionnée : numériques. Ils sont en outre détaillés dans l’annexe 9 du dossier de projet et rappelés
- électriquement par le réseau ERDF, depuis une armoire électrique implantée à ci-dessous :
proximité, ainsi que depuis le local du barragiste, • Critère 1 : Le seuil doit permettre, lorsque tout est ouvert (hausses, clapet), de
- électriquement par un groupe électrogène de secours maintenu en permanence laisser passer la crue Q3 000 sous la cote des PHE et la crue de danger
sur le site, « Q100 000 » = 1,3 x Q10 000 sous la cote de parapet. Les autres organes
- et manuellement en cas de perte d’alimentation électrique. d’évacuation ne sont pas utilisés.
Le réglage des clapets sera asservi au niveau du plan d’eau, par un automate asservi • Critère 2 : En cas d’ouverture accidentelle d’un clapet lorsque la cote de
aux mesures du niveau d’eau (voir paragraphe suivant). retenue est à RN, le débit relâché ne doit pas dépasser celui de la crue Q20 afin
de limiter les conséquences d’un tel accident à l’aval.
Un système purement mécanique est destiné à assurer l’abaissement du clapet, en
• Critère 3 : Lorsqu’un clapet reste fermé accidentellement, le reste de
sécurité ultime. Cette action de sécurité ultime est déclenchée lorsque le niveau de
l’évacuateur doit permettre de faire transiter la crue millénale sans dépasser les
l’eau dépasse le niveau des PHE (pour un clapet) et le niveau des PHE majoré de
PHE – éventuellement en mobilisant les autres organes d’évacuation.
5 cm (pour le second clapet).

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• Critère 4 : Pour les solutions avec hausses fusibles, la cote du puits le plus bas Les reconnaissances géotechniques réalisées en 2013 ont permis de confirmer la
doit être calée pour une cote de retenue correspondant au moins à une cote présence du substratum granitique et la nécessité de prévoir un déroctage pour le
correspondant à la crue centennale sans utilisation des autres organes terrassement de l’évacuateur.
d’évacuation. Cette condition vise à ne pas déclencher le basculement des Largeur et bajoyers
hausses pour les crues courantes.
Afin d’améliorer les conditions d’écoulement et le débit évacué lors des crues, la rive
3.1.5.2 Solutions étudiées gauche du déversoir est reprofilée (voir plan n°11). Le rayon de courbure de 1,0 m
Cinq solutions potentielles d’équipement de l’évacuateur de crue ont été étudiées : permet d’améliorer l’entonnement et limite le problème de contraction de l’écoulement
(voir annexe n°9). Cet arrondi est à pratiquer dans la maçonnerie existante par sciage
• solution n°1 : 3 clapets ; soigné.
• solution n°2 : 1 clapet de 7 m et 22 m de hausses fusibles (labyrinthiques) ;
• solution n°3 : 2 clapets de 7 m et 15 m de hausses fusibles ; Le coursier de l’évacuateur est élargi, afin d’augmenter sa section. Le déroctage est
• solution n°4 : déversoir entièrement recouvert de hausses fusibles ; prévu en rive gauche, sur une largeur allant jusqu’à 5 m. La position du bajoyer de
• solution n°5 : déversoir muni d’un Piano Key Weir. droite est en revanche inchangée.

Le détail des vérifications et la synthèse des résultats sont donnés dans les annexes 2 Le coursier est équipé de murs en béton armés, d’une épaisseur variant de 0,50 m (en
et 9. tête) à 0,70 m (en pied). Le radier du coursier, prolongeant les murs, a une épaisseur
de 0,70 m, et est ancré dans le rocher par des scellements maillés en 2,0 m x 2,0 m,
La solution n°3 est retenue. Cette solution satisfait à l’ensemble des critères et permet de longueur 5,0 m.
d’augmenter la sûreté de l’ouvrage, en évitant les modes communs de défaillance (un
événement menant à une défaillance des clapets a peu de chance de mener à la Un drainage à l’arrière des murs (barbacanes) et sous le radier limite la pression
défaillance des hausses, et inversement). exercée par les écoulements de versants. Par sécurité, les drainages et les ancrages
sont vérifiés selon deux critères :
3.1.5.3 Nouvelle géométrie
• Pas de soulèvement du radier en cas de rupture des ancrages (avec drains
Le seuil de l’évacuateur de crue et le coursier sont redéfinis, afin de vérifier les critères efficaces)
de dimensionnement. • Pas de soulèvement du radier en cas de colmatage des drains sous le radier
Profil en long (avec ancrages et barbacanes efficaces).
Afin de respecter le critère n°1 de dimensionnement de l’évacuateur, le déversoir et le Les vérifications du dimensionnement du radier et des murs bajoyers sont données
coursier sont abaissés par rapport à la situation actuelle, en conservant globalement dans l’annexe 9.
leur forme, et le nombre de paliers : Derrières les murs, en rives droite et gauche, sont déposés des matériaux drainant
• le déversoir est calé à la cote de 291,35 m NGF (au lieu de 294,32 m NGF) ; facilitant l’évacuation de l’eau dans des drains disposés aux pieds des murs. Ces
• la pelle est augmentée à 2,35 m (au lieu de 1,3 m environ). La cote du terrain à matériaux pourront être des matériaux de récupération.
l’amont du seuil est donc de 289,00 m NGF. Ces zones drainantes permettent également de recueillir les eaux drainées par les
La figure suivante présente les profils en long du coursier actuel (pointillés) et du forages verticaux et inclinés réalisés dans la fondation du premier palier de
coursier projeté (traits pleins). l’évacuateur de crues.
Le détail de ces géométries est donné dans les plans de projet n°11 et 12.
3.1.5.4 Organes déversants
L’étude analytique, suivie de la modélisation tridimensionnelle de l’évacuateur montrent
que la solution optimale comprend la mise en place de 2 clapets de 7 m de large, et de
3 hausses fusibles de 5 mètres de large.
Les clapets sont en rive gauche de l’évacuateur, et les hausses en rive droite. Les
clapets sont décrits plus haut, dans le paragraphe traitant des ouvrages
hydromécaniques.

Le principe de fonctionnement des hausses fusibles Hydroplus est rappelé ci-après.


Figure 21 : Profils en long de l’évacuateur de crues
(extrait du plan de projet n°11)

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3.1.5.5 Falaise en rive droite


Grâce à un système de puits réglés à différents
niveaux, les hausses fusibles s’effacent Un confortement par ancrage, drainage et filets est prévu en rive droite, au dessus du
progressivement pour des crues exceptionnelles : mur en béton constituant le coursier de l’évacuateur (voir partie 3.4). Une bonne
gestion des eaux de ruissellement en crête de talus doit également être prévue
• En condition normale, les hausses
(caniveau revêtu).
maintiennent le plan d’eau au-dessus de la
cote du seuil. Pour les petites crues, les 3.1.5.6 Travaux
hausses agissent comme un seuil libre Les travaux prévus sur l’évacuateur et son coursier sont les suivants :
déversant. • déroctage (horizontal et vertical), afin d’obtenir la nouvelle section d’écoulement
• Lors des crues fortes, l’augmentation du sur environ 1300 m² de coursier ;
niveau d’eau dans la retenue atteint le niveau • déroctage de l’amont du coursier sur environ 900 m², afin de garantir la pelle de
de basculement : l’eau pénètre dans le puits 2,5 m ;
en grande quantité, et déstabilise la hausse. • confortement de la falaise tel que décrit au paragraphe 3.5.1, à la fois à l’aval et
Des cotes de basculement différentes sont à l’amont de l’évacuateur.
appliquées aux hausses, pour avoir un • réalisation des scellements du radier dans le rocher, bétonnage du radier et des
murs latéraux ;
basculement progressif
• réalisation du seuil de l’évacuateur, des piles et de la culée associée ;
Figure 22 : Hausses Hydroplus
• remplissage des espaces extérieurs aux murs bajoyers par des matériaux
 drainants (éventuellement, matériaux de récupération) ;
• pose des éléments hydromécaniques (clapets, hausse fusibles).
• pose des enrochements à l’aval du coursier.
Un phasage adéquat permet de superposer certains de ces travaux, l’atelier de génie
civil pouvant travailler « de haut en bas » après le confortement de la falaise. Le
confortement de la falaise devra nécessairement se faire sans mettre en danger le
chantier.
A noter que les travaux de l’évacuateur de crue sont largement dépendants de la
gestion de l’accès aval n°7 décrit dans le paragraphe 3.7.1.
3.1.6 DESCRIPTION DE L’ORGANISATION MISE EN PLACE POUR ASSURER
L’EXPLOITATION ET LA SURVEILLANCE DE L’OUVRAGE ET DE SES FONDATIONS ET
APPUIS ET DESCRIPTION DU DISPOSITIF D’AUSCULTATION
Le projet de dispositif d’auscultation prévoit de compléter et améliorer le dispositif
actuel de mesure des sous-pressions et de créer un dispositif de mesure des
déplacements et des débits provenant de la fondation et du parement amont.
3.1.6.1 Mesures de sous-pression
A ce jour, le dispositif d’auscultation du barrage consiste principalement en la mesure
Figure 23 : Basculement des hausses hydroplus
des niveaux piézométriques grâce à 8 piézomètres ouverts et 2 cellules de mesures de
Les hausses sont alimentées par des puits déportées. pression interstitielles.
Le dimensionnement et le calcul des basculements des hausses sont donnés dans
l’annexe n°9.
Pou rappel, le fonctionnement hydraulique est le suivant :
• 2 clapets : cote de seuil 291,35 m NGF; cote supérieure 295,40 m NGF;
abaissement dès 295,50 ; vitesse d’abaissement maximale : 5 cm/min,
• 3 hausses : cote de seuil 291,35 m NGF; cotes de basculement : 1 hausse à
295,92 m NGF ; 1 hausse à 296,04 m NGF et 1 hausse à 296,15 m NGF.

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Fonction Type Position approximative

C1 Piézomètre ouvert Corps du barrage (redan)

C2 Piézomètre ouvert Fondation

C3 Piézomètre ouvert Fondation

C4 Piézomètre ouvert Corps du barrage (redan)

C5 Piézomètre ouvert Fondation

C6 Piézomètre ouvert Fondation

C7 Piézomètre ouvert Fondation

C8 Piézomètre ouvert Fondation

CL1 Cellule de pression interstitielle Corps du barrage (redan)

CL2 Cellule de pression interstitielle Corps du barrage (redan)


Tableau 12 : Rappels des types et position des appareils d’auscultation actuels

Avec les piézomètres ouverts utilisés au barrage de Pont-et-Massène, l’interprétation


des niveaux d’eau mesurés est délicate et ne permet en général pas de déterminer
précisément les valeurs des sous-pressions dans le corps du barrage. De plus, il y a
fort à craindre que les travaux d’injection de la fondation n’endommagent ces
piézomètres (bouchage des forages par le coulis injecté). Aussi, il est proposé de
profiter des travaux de réhabilitation du barrage pour améliorer et renforcer le dispositif
d'auscultation actuel.
Ainsi, il est proposé :
• De mettre en place dans chacun des 8 forages des piézomètres existants une
chambre piézométrique (à la fondation ou dans le corps du barrage, selon la
situation existante). Ces chambres piézométriques sont équipées d'une cellule
à corde vibrante destinée à la mesure des pressions absolues d'eau. Ces
chambres de mesure permettront à l'avenir de connaître à deux niveaux
(fondation et redan) les valeurs des sous-pressions. Dans le cas où les forages
existants seraient bouchés, des travaux préalables de rétablissement des
forages sont réalisés.
• D'exécuter des forages supplémentaires depuis la crête barrage au droit des
forages des C8 et C7 et de mettre en place dans chacun de ces forages une
chambre piézométrique du même type que celle décrite ci-dessus. Ces
chambres sont implantées à l’interface maçonnerie-fondation, à l'aval des
chambres des forages verticaux existantes de façon à permettre à l'avenir de
déterminer des profils amont-aval des sous-pressions.
• D’exécuter deux forages inclinés supplémentaires depuis la crête, au droit de la
chambre des vannes, afin d’être en mesure de fournir un profil amont-aval des
Figure 24 : Rappels de la position des piézomètres actuels sous-pressions au droit de la section centrale.
(extrait du plan d’AVP établi par ISL n°11F-091-PG-10-50)

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• D’exécuter deux forages supplémentaire entre les contreforts 1 et 2, permettant 3.1.6.2 Mesures de déplacements
d’obtenir un profil de sous-pressions sur la rive droite, dont la stabilité a dû être Il est proposé d’implanter deux pendules inversés afin de mesurer les déplacements
étudiée précisément dans l’annexe 7. horizontaux du barrage. Ces pendules seront localisés sur les sections de plus grande
La localisation précise des chambres de mesure sera établie à l’issue des travaux à hauteur (hors de la zone centrale, déjà parcourue par les conduites de vidange et des
partir des reconnaissances des niveaux de fouille à l’amont du barrage. La maçonnerie robinets vannes), entre les contreforts 3 et 4 d’une part, et les contreforts 5 et 6 d’autre
étant dimensionnante, car ayant de moins bonnes caractéristiques mécaniques que la part. Ils sont doublés pour éviter les problèmes de mesures douteuses.
roche, il est préférable de placer les chambres de piézomètres au contact rocher- Les pendules seront ancrés au substratum à une profondeur sous les fondations
maçonnerie voire légèrement plus haut. Certains forages existants ne sont pas assez supérieure à la moitié de la hauteur du barrage. Il est proposé de retenir la cote de
profonds pour intercepter le fond de la maçonnerie. Il n’est pas nécessaire de les 248 m NGF. Les chambres de mesures seront situées en crête pour les deux
approfondir. Les forages neufs seront bouchés au dessus de la cellule, si possible par pendules.
des bouchons amovibles.
Afin de limiter l’impact visuel de cette installation, les chambres de lecture des
Pour les forages neufs, on préconise des chambres de 1,5 m de haut, centrées sur la pendules inverses seront décaissées à l’intérieur du corps du barrage. Leurs
cote supposée du contact maçonnerie-rocher. dimensions limitées de 1,5 x 1,5 x 2 m3 ont une influence négligeable sur la stabilité
(moins de 0,04 % de la résultante verticale dans le calcul à la cote de danger). Elles
seront fermées par une trappe métallique étanche.
L’intérieur des chambres sera aménagé afin de favoriser l’écoulement des eaux
météoriques (ou de percolations à travers le barrage) et limiter l’humidité. A cette fin,
des ouvertures seront à percer vers le parement aval du barrage et un système
d’aération est prévue type VMC.
Ces pendules permettront de détecter des mouvements du barrage, mais pas de
différencier les mouvements de la fondation par rapport au rocher, des mouvements de
la crête par rapport à la fondation. Cependant, le barrage de Pont-et-Massène ne
présentant pas aujourd’hui de désordres importants (fissuration, fuite, etc.) et n’étant
pas, après étanchement par la membrane amont, sensible à la fissuration, il n’est pas
jugé nécessaire de mieux détailler l’auscultation des mouvements du barrage.
Leur redondance est jugée nécessaire pour éviter de douter des mesures.
3.1.6.3 Mesures des débits de fuite
Il n’est pas possible aujourd’hui d’estimer les débits pouvant être drainés par les
systèmes prévus. De plus, l’évacuation des eaux de drainage de la membrane et de la
fondation se fait par le même caniveau. En conséquence, il est retenu, pour les
mesures de débit de fuite, d’équiper tous les exutoires des drains de fondation de
« becs recourbés » amovibles. Les exutoires de drains de la membrane sont équipés
de robinets. Ces dispositions rendent possibles la mesure manuelle du débit.
3.1.6.4 Mesure de niveau de la retenue
Des sondes de mesures de niveau à l’amont et à l’aval du barrage, afin de contrôler le
niveau dans la retenue et dans le canal de restitution, sont préconisées. A noter que la
mesure amont est redondée car elle sert au pilotage des clapets. Le détail de ces
équipements (radar) est donné dans l’annexe 5 traitant des équipements
hydromécaniques.
3.1.7 AMENAGEMENT D’UN MURET PROLOGEANT LE BARRAGE
Figure 25 : Rappels de la configuration des piézomètres actuels En cas d’atteinte de la cote de danger, l’eau risque de surverser en rive gauche en
contournant le parapet. L’aménagement d’un muret sur une vingtaine de mètres de
longueur doit empêcher la retenue de déborder sur la partie haute de la plage. Ce
Le but est d’obtenir un total de 6 profils amont-aval des sous-pressions (au droit de C2, muret est recouvert par un remblai afin de faciliter la circulation et améliorer l’aspect
C3, C7, C8, au centre du barrage et en rive droite), pour vérifier l’efficacité du dispositif visuel d’ensemble.
d’injection et drainage sur les sous-pressions à la fondation.

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L’étanchéité est assurée par le mur, le remblai n’ayant pas ce caractère, pourra être
Fonction Titre
constitué des matériaux extraits de l’évacuation de l’évacuateur de crues.
3.1.8 DEVIS ESTIMATIF SOMMAIRE 2 Vue générale et plan des accès

Le détail estimatif présenté en annexe 12 au présent rapport est fourni avec intégration 3 Plan des batardeaux
d’aléas et/ou d’imprévus et est proposé par lot de travaux. A ce stade, une plus-value
de 5 % est préconisée. 4 Injections – vue en plan – élévation
Il s’agit d’un montant hors taxe, sur estimations faites en 2013.
5 Injections – profils
Une synthèse des prix par lot de travaux est donnée ci après.
6 Membrane – élévation et détails
Fonction Prix
7 Dérivation provisoire
DĂƌĐŚĠĚĞdƌĂǀĂƵdžĂƋƵĂƚŝƋƵĞƐ͗ƉŽŵƉĂŐĞĞƚƌĞĨŽƵůĞŵĞŶƚĚĞƐƐĠĚŝŵĞŶƚƐ ϮϭϯϬϬϬΦ
8 Tour de prise
>Kdϭ͗dĞƌƌĂƐƐĞŵĞŶƚ͕sZ͕'ĠŶŝĞͲĐŝǀŝůĞƚŵĞŵďƌĂŶĞ ϲϮϯϭϮϱϬΦ
9 Vidange
>KdϮ͗dƌĂǀĂƵdžƐƉĠĐŝĂƵdž͗ĚƌĂŝŶĂŐĞƐĞƚŝŶũĞĐƚŝŽŶƐ ϭϮϲϬϵϬϬΦ 10 Robinet vanne

>Kdϯ͗,LJĚƌŽŵĠĐĂŶŝƋƵĞĞƚĠůĞĐƚƌŝĐŝƚĠ ϮϭϯϴϳϱϬΦ 11 Evacuateur – vue en plan et profil en long

>Kdϰ͗ŵĠŶĂŐĞŵĞŶƚƐƉĂLJƐĂŐĞƌƐ ϰϵϮϬϴϬΦ 12 Evacuateur – hausses et clapets

dKd> ϭϬϯϯϱϵϴϬΦ 13 Passerelle

dKd>s>^d/DWZsh^;ϱйͿ ϭϬϴϱϮϳϳϵΦ 14 Auscultation

Tableau 13 : Prix estimatifs par lots 15 Géologie

Tableau 14 : Liste des plans de projet


3.2 PLANS DES OUVRAGES
Les plans suivants ont été réalisés et sont repris en annexe 11.
3.3 CARACTERISTIQUES MECANIQUES DE LA FONDATION
L’ensemble des sondages réalisés, des essais, et les caractéristiques retenus sont
décrit dans la première partie de ce dossier.

3.4 MATERIAU CONSTITUTIFS DES OUVRAGES


3.4.1 BETONS
3.4.1.1 Provenance des bétons
Le béton des ouvrages est issu d’une centrale à béton prêt à l’emploi. Le béton sera
conforme à la norme EN-206-1.
3.4.1.2 Caractéristiques des bétons
Les classes d’environnement seront choisies conformément à la norme.
Les bétons devront présenter une résistance au gel adapté à la carte de gel. Ils
devront présenter un temps de prise supérieure à 2 h. Pour les bétons armés, on
retiendra une résistance à la compression minimale de 30 MPa.

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de Pont-et-Massène et Chazilly et de desenvasement de Dossier principal - Projet de réhabilitation du barrage de Pont-et- de Pont-et-Massène et Chazilly et de desenvasement de Dossier principal - Projet de réhabilitation du barrage de Pont-et-
leur retenue Massène leur retenue Massène

3.4.1.3 Mise en œuvre A noter que l’ensemble des éléments revêtu d’une protection anticorrosion devront
suivre les spécifications suivante : après décapage par sablage, il sera appliqué une
Les bétons sont mis en œuvre par pompage. Ils sont livrés sur le chantier par les
couche primaire Epoxy riche en zinc, suivie d’une ou 2 couches de finition Epoxy,
accès provisoires qui sont prévus en amont et en aval du barrage.
l’épaisseur totale devant être supérieure à 400 ȝm.
3.4.1 ACIERS POUR BETON ARME La protection anti-corrosion doit répondre aux critères de garanties des applicateurs
Les aciers utilisés dans le cadre du projet sont des aciers Haute Adhérence de nuance ACQPA (type Im2 AMI ou Im2 ZMI) ou équivalent, et aux normes en vigueur.
FeE500. Ils sont façonnés en usine.
3.5 NOTES DE CALCULS DES OUVRAGES ENVISAGES
3.4.1 COULIS D’INJECTION
Le coulis utilisé pour les injections est constitué de ciment et d’eau avec adjonction de 3.5.1 CALCULS DE STABILITE DU BARRAGE
bentonite. Les caractéristiques précises du coulis seront validées durant les essais de
convenance puis les plots d’essais. L’annexe 7 fournit les calculs de stabilité du barrage de Pont-et-Massène à l’état actuel
ainsi qu’à l’état conforté.
Le ciment sera un ciment à pourcentage élevé en laitier et ne présenter aucun refus au
tamis AFNOR n°20 et moins de 2% au tamis AFNOR n°17. 3.5.1.1 Méthodes
Les calculs de stabilité sont menés selon la méthode dite « simplifiée », consistant à
La bentonite aura des caractéristiques compatibles avec la fabrication de coulis boue-
considérer le barrage comme un corps rigide, et à estimer les contraintes se
ciment. En suspension dans l’eau, elle ne comportera aucune particule supérieure à
0,08 mm. Un indice de plasticité supérieur à 400 est recherché. développant à la fondation à partir uniquement du torseur résultant de l’ensemble des
efforts appliqués au barrage. Ces calculs sont effectués avec le logiciel Stab 3DISL,
3.4.2 MATERIAU D’EXCAVATION développé par ISL, qui permet de prendre en compte l’accroissement d’inertie dû aux
contreforts.
3.4.2.1 Provenance
L’ensemble des calculs est conforme aux recommandations du CFBR, et le détail des
Les matériaux issus des excavations du coursier sont réutilisés pour différents usages
méthodes est rappelé dans l’annexe 7.
selon leurs caractéristiques.
Le barrage est vérifié au séisme comme un ouvrage de classe A situé en zone
3.4.2.2 Caractéristiques sismique 1. En conformité avec les recommandations éditées par le MEDDTL/DGPR,
D’après les études géologiques réalisées, l’évacuateur de crue est fondé sur du granit la méthode pseudo statique a été utilisée pour la prise en compte de ce phénomène.
dont les premiers mètres sont, dans deux sondages sur trois, fortement fracturés. Le On rappelle les accélérations qui sont retenues par ces mêmes recommandations :
volume excavé estimé est de l’ordre de 15 000 m3.
• Accélération horizontale : ah = 0,9 m/s²
3.4.2.3 Réutilisation des matériaux excavés • Accélération verticale : av = 0,7 m/s²
Selon les caractéristiques des matériaux extraits (tailles, dureté, gélivité notamment), 3.5.1.2 Hypothèses
les matériaux excavés sont réutilisés pour :
Les caractéristiques mécaniques de la maçonnerie étant plus médiocres que celles du
• la construction du batardeau provisoire amont (protection du parement rocher, les calculs de stabilité (glissement et renversement) sont faits en prenant en
notamment), compte uniquement les caractéristiques de la maçonnerie.
• la protection contre l’affouillement du lit de l’Armançon au pied de l’évacuateur,
• le remblaiement derrière les bajoyers de l’évacuateur, Deux sections différentes sont retenues, correspondant à deux géométries différentes :
• la réalisation de la couche de forme des chaussées, • section centrale (autour du contrefort 4) : il s’agit de la section ayant le
• la réalisation des pistes d’accès provisoires, niveau de remblai aval le plus bas. Le parement amont présente un redan ;
• le modelage de la butte, la cote de la fondation est 270,72 m NGF.
• le remblaiement du muret en rive gauche. • section excentrée (autour du contrefort 3) : il s’agit de la plus haute
section. Le parement amont ne présente pas de redan ; la cote de la
Un arrosage lors des travaux de compactage facilitera la mise en place des matériaux
fondation est 269,58 m NGF.
et limitera les nuisances provoquées par la poussière.
Les cotes de fondation sont plus basses que dans des études de stabilité antérieures,
3.4.2.4 Devenir des matériaux excédentaires
car elles ont été déterminées à partir des sondages géotechniques et non à partir des
Une zone de stockage provisoire sera aménagée à l’aval du barrage. Les matériaux plans disponibles.
non utilisés par le chantier devront être évacués.
Les caractéristiques mécaniques de la maçonnerie sont celles données dans la
3.4.1 EQUIPEMENTS MECANIQUES première partie de ce dossier. Pour mémoire, elles sont rappelées ci-après.
Les spécifications des équipements sont détaillés en annexe 5 du présent dossier.

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leur retenue Massène leur retenue Massène

Valeur résiduelle • « Caractéristiques résiduelles » : les caractéristiques mécaniques résiduelles


Propriété Valeur usuelle
ou dégradée sont prises en compte pour la vérification de la stabilité ; ce cas de charge est
Densité moyenne humide 2,23 2,0 étudié à la cote des PHE.
Résistance à la traction 0 MPa - Les critères de dimensionnement sont résumés dans le tableau suivant :
Résistance à la compression 4 MPa -
Cohésion 200 kPa 0 kPa
Angle de frottement 45 ° 35 ° dd^>/D/d^
Tableau 15 : Caractéristiques mécaniques de la maçonnerie  &ŝƐƐƵƌĂƚŝŽŶ ĨĨŽƌƚƚƌĂŶĐŚĂŶƚ ĨĨŽƌƚĐŽŵƉƌĞƐƐŝŽŶ
ŽĞĨĨŝĐŝĞŶƚ ŽĞĨĨŝĐŝĞŶƚ ŽĞĨĨŝĐŝĞŶƚ ŽĞĨĨŝĐŝĞŶƚ
Les sous-pressions sont considérées comme non-rabattues à l’état actuel, et rabattues ^ŝƚƵĂƚŝŽŶƐ ŽƚĞĂŵŽŶƚ ŽŶĚŝƚŝŽŶƐŽƵǀĞƌƚƵƌĞĚĞĨŝƐƐƵƌĞ
ƐƵƌĐ ƐƵƌʔ ƐƵƌĐ ƐƵƌZĐ
à 50 % dans l’état conforté, après travaux d’injection et de drainage. La position du
WĞƌŵĂŶĞŶƚĞ Ϯϵϱ͕ϰϬ ďƐĞŶĐĞĚĞĨŝƐƐƵƌĂƚŝŽŶ ϯ ϭ͕ϱ ϯ ϯ
point de rabattement est un point critique pour le calcul et la conception du drainage.
ZĂƌĞ Ϯϵϲ͕ϯϮ ^ĞĐƚŝŽŶĨŝƐƐƵƌĠĞăϮϱй Ϯ ϭ͕Ϯ Ϯ Ϯ
Aussi, il est rappelé ci-dessous les hypothèses qui ont été faites sur la position de ce
point, par rapport au parement amont, pour chacun des profils : ĐĐŝĚĞŶƚĞůůĞͬ
Ϯϵϳ͕ϯϮ
ƌƵĞĞdžƚƌġŵĞ
- pour le profil central : 6,3 m ; ϭ ϭ ϭ ϭ
- pour le profil excentré : 5,0 m. ĐĐŝĚĞŶƚĞůůĞͬ
Ϯϵϱ͕ϰϬ
^ĠŝƐŵĞ
En cas de fissuration, l’hypothèse de propagation est la suivante : pleine sous-pression
le long de la fissure avant le drainage, puis application du rabattement. Au-delà de la WĂƐĚĞůŝŵŝƚĞ
ĐĐŝĚĞŶƚĞůůĞͬ
fissure, les sous-pressions sont considérées linéaires. Le schéma suivant illustre le Ϯϵϲ͕ϯϮ ĚΖŽƵǀĞƌƚƵƌĞ͕ŵĂŝƐƉĂƐĚĞ ϭ ϭ ϭ ϭ
sŝĞŝůůŝƐƐ͘
phénomène : ƌƵƉƚƵƌĞ
ĐĐŝĚĞŶƚĞůůĞͬ
Ϯϵϱ͕ϰϬ ϭ ϭ ϭ ϭ
ƌĂŝŶƐ
ĐĐŝĚĞŶƚĞůůĞͬ
Ϯϵϲ͕ϯϮ ϭ ϭ ϭ ϭ
Répartition des sous-
ZĠƐŝĚ͘
pressions avant fissure
Tableau 16 : Critères de dimensionnement

3.5.1.4 Situation actuelle


Drainage Répartition des sous-
pressions après fissure Les calculs de stabilité du barrage dans la situation actuelle montrent qu’à la retenue
Zone fissurée normale (situation quasi-permanente), le parement amont est fissuré. Cette fissuration
est contraire aux critères de vérifications recommandés par le CFBR. Un confortement
Figure 26 : Hypothèses de propagation des sous-pressions est nécessaire.
Cette hypothèse n’a d’effet que sur les cas de charge accidentels sous cote de danger 3.5.1.5 Confortement
et en vieillissement, qui sont les seuls menant à un calcul de fissure dépassant le Après confortement, les sous-pressions dans le barrage sont considérées comme
drainage nulles, et les sous-pressions à la fondation sont rabattues de 50 % à un point
relativement proche du parement amont (voir ci-dessus).
3.5.1.3 Cas de charge
La section la plus dimensionnante est la section « excentrée », dont les résultats
Les calculs de stabilité sont réalisés selon les recommandations du CFBR. Ont été peuvent être commentés par les points suivants :
étudiés les cas de charge CFBR, ainsi que 3 cas de charge accidentels proposés par
ISL : • Les Shear Friction Factor sont tous supérieurs à 1,0, avec une marge
confortable pour les cas de charges usuels (RN, PHE et Danger).
• « Vieillissement de la maçonnerie » : la densité de la maçonnerie est • La contrainte de compression à l’aval reste bien en dessous des contraintes
dégradée, passant de 2,23 à 2,0 ; ce cas de charge est étudié à la cote des admissibles (elle ne dépasse jamais 1,0 MPa, même dans les cas accidentels).
PHE ; • Le parement amont ne fissure pas à l’état quasi-permanent à la cote RN, et la
• « Colmatage des drains et inefficacité de l’étanchéité » : tous les section fissurée est inférieure à 25 % de la section totale à l’état rare à la cote
rabattements sont pris égaux à 0 %, à la fondation et dans la maçonnerie ; ce PHE et le rideau de drainage n’est pas atteint.
cas de charge est étudié à la cote RN, car il est considéré qu’une telle situation
est aisée à détecter, par mesure régulière des débits de drains ;

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leur retenue Massène leur retenue Massène

• A la retenue normale, la contrainte de compression au parement amont est très 3.5.2 CALCULS DE DIMENSIONNEMENT DE L’EVACUATEUR DE CRUES
faible (0,7 kPa), ce qui montre que ce profil est à la limite de la fissuration. Il
est donc dimensionnant, en particulier pour la position et l’efficacité du L’annexe 9 fournit les calculs de dimensionnement des organes mobiles de
drainage. l’évacuateur de crue de Pont-et-Massène.
• La fissuration en séisme et en crue extrême est importante, en particulier elle 3.5.2.1 Situation actuelle
dépasse le voile de drainage. L’occurrence d’un événement sismique ou
La capacité actuelle d’évacuation des crues par les divers dispositifs actuellement
d’une crue exceptionnelle devrait donc être suivie d’une inspection de
présents est résumée dans le tableau ci-dessous (les vannes de vidange de fond ne
l’ouvrage et d’une revue détaillée de l’auscultation, afin de vérifier que le
sont pas manœuvrables). Le détail de l’état des dispositifs et les commentaires
profil de sous-pressions reste inchangé et que la stabilité post-sismique et post-
correspondant sont à retrouver dans l’annexe 2.
crue extrême est acquise.
Le cas de charge de vieillissement conduit lui-aussi à des valeurs de fissurations Sous PHE (296,32 m NGF)
importantes (plus de 50 % de la section du barrage). Cependant, ce cas de charge est
3
un cas extrêmement lent, et sont occurrence pourra être prévue et attendue, avec une Evacuateur 138 m /s
réévaluation de l’effet du vieillissement de la maçonnerie (la densité de 2,0 est très 3
pessimiste). Prise d’eau supérieure 13 m /s

On rappelle les cinq points qu’a permis de mettre en évidence l’étude de stabilité du Robinets vannes 3
22 m /s
barrage :
3
Pertuis de dérivation 19 m /s
• la stabilité du barrage pour les cas de charge préconisés par le CFBR est
acquise avec les caractéristiques de pic des matériaux ; Tableau 18 : Capacité d’évacuation actuelle
• la stabilité du barrage avec les caractéristiques résiduelles des matériaux est
vérifiée en cas de charge accidentel ; Nota : Ces valeurs sont les débits « historiques », estimés avant réévaluation par ISL.
• la position du voile de drainage est une donnée à laquelle le calcul de stabilité Elles sont très peu différentes des débits recalculés.
est sensible. La conception du drainage doit en tenir compte ; 3.5.2.2 Critère de dimensionnement
• le profil dimensionnant est à la limite de la fissuration à RN ;
• une inspection de l’ouvrage et une revue détaillée d’auscultation devra suivre Les critères de dimensionnement du nouvel évacuateur sont rappelés ci-dessous :
tout événement sismique non négligeable et toute crue extrême à laquelle est • Critère 1 : Le seuil doit permettre, lorsque tout est ouvert (hausses, clapet), de
soumis le barrage. laisser passer la crue Q3 000 sous la cote des PHE et la crue de danger
3.5.1.6 Stabilité des rives « Q100 000 = 1,3 x Q10 000 » sous la cote de parapet. Les autres organes
d’évacuation ne sont pas utilisés.
L’étude de la fracturation de la fondation est disponible dans la première partie de ce • Critère 2 : En cas d’ouverture accidentelle d’un clapet lorsque la cote de
dossier. Quatre principales familles de fracturations sont relevées : retenue est à RN, le débit relâché ne doit pas dépasser celui de la crue Q20 afin
Familles Direction moyenne
de limiter les conséquences d’un tel accident à l’aval.
• Critère 3 : Lorsqu’un clapet reste fermé accidentellement, le reste de
Famille 1 N135 55°SW l’évacuateur doit permettre de faire transiter la crue millénale sans dépasser les
PHE – éventuellement en mobilisant les autres organes d’évacuation.
Famille 2 N45 50°SE • Critère 4 : Pour les solutions avec hausses fusibles, la cote du puits le plus bas
doit être calée pour une cote de retenue correspondant au moins à une cote
Famille 3 N45 55°NW correspondant à la crue centennale sans utilisation des autres organes
d’évacuation. Cette condition vise à ne pas déclencher le basculement des
Famille 4 N110 55°NE hausses pour les crues courantes.
Tableau 17 : Orientations des principales familles de fracture Sur base de ces critères, plusieurs solution techniques ont été étudiées, et les études
d’ISL (disponibles en annexe 9), confirmées par une étude d’Hydroplus, ont retenu la
La famille n°3 présente un risque pour la stabilité des plots de rive. Une étude détaillée solution suivante :
du frottement mobilisable le long d’une telle fracture parallèle à la rive permet d’en
justifier la stabilité. De plus, le monolithisme du barrage (absence de fissuration • 2 clapets de 7 m de large;
aujourd’hui + courbure) offre une sécurité par rapport à une éventuelle instabilité • hausses fusibles de 5 m de large.
locale. Les caractéristiques hydrauliques des clapets et des hausses sont les suivantes :
• coefficient de débit des seuils calculés sur modèles hydraulique 3D ;

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leur retenue Massène leur retenue Massène

• clapets : cote de seuil 291,35 m NGF ; cote supérieure 295,40 m NGF ; 3.5.1 CONFORTEMENT DE LA FALAISE
abaissement dès 295,50 ; vitesse d’abaissement maximale : 5 cm/min ;
L’annexe 8 étudie la stabilité des dièdres rocheux de la rive droite de l’évacuateur de
• hausses : cote de seuil 291,35 m NGF ; cotes de basculement :
crue, et propose une méthode de stabilisation par ancrages passifs.
295,92 m NGF ; 296,04 m NGF et 296,15 m NGF.
Le calcul des basculements des hausses est donné dans l’annexe n°9.
Caractéristiques Valeurs
3.5.2.3 Modélisation 3D du coursier de l’évacuateur de crues
L’annexe 9, synthétisée dans le chapitre 3.6, fournit la modélisation 3D de l’évacuateur Type d’armature HA fe 500
de crue et du coursier de Pont et Massène. Cette étude permet de confirmer à
quelques pourcents près les évaluations de débit obtenue analytiquement, et Limite d’élasticité des aciers 500 MPa
annoncées précédemment.
Diamètre minimum des armatures 25 mm
3.5.3 VERIFICATION DE LA CAPACITE DE LA VIDANGE DE FOND
Les critères à vérifier pour garantir le bon fonctionnement d’un ouvrage comme Diamètre du forage 50 mm
vidange de fond sont :
Longueur de scellement Entre 1 et 4 m
• Condition 1 : une diminution de 50 % de la poussée sur le barrage en 192 h
(8 jours) en supposant les apports nuls et la cote initiale égale à la RN ; A définir selon l’espacement
• Condition 2 : une vidange totale de la retenue en 504 h (21 jours) dans les mesuré entre les différentes
mêmes conditions ; Longueur libre
discontinuités.
• Condition 3 : une diminution de 50% du volume d’eau en moins de 8 jours Estimée entre 1 et 3 m.
dans les mêmes conditions.
Le logiciel Bassin (ISL) a été utilisé pour vérifier le fonctionnement des ouvrages en Longueur totale des ancrages Entre 3 et 7 m
tant que vidange et vérifier ainsi si les dimensions de l’ouvrage sont suffisantes. La Tableau 20 : Caractéristiques générales des ancrages
retenue est modélisée à l’aide de la courbe Hauteur-Surface-Volume initiale, c’est-à-
dire sans sédiments. Cette dernière hypothèse augmente les volumes à évacuer, et est Ces caractéristiques pourront être modifiées en phase travaux après la purge du talus.
donc sécuritaire. Les ouvrages de vidange du projet de confortement ont été modélisés Pour stabiliser la chute de bloc, la pose d’un filet est recommandée. La maille
à l’aide d’un orifice avec un coefficient de débit de 0,6. d’ouverture des filets pourra être modifiée en fonction de l’état de fracturation des
Le volume est réduit de moitié à la cote 290,66 m NGF. La charge sur le parement différentes zones du massif rocheux.
amont est de 2 175 N/m lorsque la cote de retenue est égale à la RN. La charge est Pour limiter le risque d’éboulement dans la zone de l’évacuateur, il est recommandé de
réduite de moitié lorsque la cote de retenue est de 289,22 m NGF. canaliser les eaux de ruissellement sur la crête du talus à l’aide d’un caniveau revêtu.
Condition Durée Vérification de la condition 3.5.2 DIMENSIONNEMENT DU SEUIL ET DU COURSIER
Réduction de la charge de 50% 186 h < 192 h Condition n°1 vérifiée
La stabilité et la résistance mécanique du seuil et le coursier on été étudiées dans
l’annexe 9.
Vidange totale 336 h < 504 h Condition n°2 vérifiée
3.6 ÉTUDES SUR MODELES NUMERIQUES
Vidange de la moitié du volume 151 h < 192 h Condition n°3 vérifiée
Le dimensionnement de détail de l’évacuateur de crues repose sur une modélisation
Tableau 19 : Durée en fonction des critères de vidange avec la vanne de vidange de fond tridimensionnelle, puisque la géométrie de cet ouvrage ne permet pas d’être
correctement appréhendée par les formules classiques de l’hydraulique. Deux
solutions sont alors envisageables : le modèle physique et le modèle numérique.
Chacune de ces deux options a ses avantages et ses inconvénients : le modèle
physique impose le passage à une échelle réduite, et il n’est pas possible de respecter
simultanément toute les lois de similitude ; le modèle numérique représente de
manière simplifiée certains effets hydrauliques. Dans les deux cas, ce sont les effets
liés à la turbulence qui ne sont pas parfaitement représentés.
Par ailleurs, le modèle numérique présente l’avantage de diminuer les coûts et délais
de mise en œuvre.

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leur retenue Massène leur retenue Massène

L’annexe n°9 présente les résultats de la modélisation numérique de l’écoulement sur


le seuil et dans le coursier de l’évacuateur de crues. Les calculs sont menés sous la
cote des PHE (296,32 m NGF) et la cote de Danger (297,32 m NGF). Le tableau ci-
dessous présente les débits évacués calculés par le modèle pour ces deux cotes de
retenue :

Cote de retenue Débit modèle Coefficient de débit selon


3
(m NGF) numérique 3D (m /s) modèle

296,32 (PHE) 545 0,4

297,32 (DANGER) 725 0,39

Tableau 21 : Relation entre la cote de la retenue et le débit évacué

Les calculs de laminage des crues effectués aboutissent aux résultats suivants : Ressaut oblique
Crue entrante Cote max atteinte Débit max évacué

Q100 295,66 m NGF 229 m3/s

Q3000 (crue exceptionnelle) 296,15 m NGF 540 m3/s

1,3 X Q10 000 (crue extrême) 297,21 m NGF 706 m3/s


Cote de retenue : 297,32 m NGF (DANGER)
Q3000, 1 vanne bloquée 296,46 m NGF 461 m3/s

Ces calculs sont effectués toutes autres vannes fermées.


En crue centennale, il n’y a pas basculement de hausses.
La capacité de l’évacuateur est dimensionnée par la crue extrême (cote de danger) –
plutôt que par la crue exceptionnelle (cote des PHE).
L’évacuateur ainsi conçu permet bien de faire passer la crue extrême (1,3 Q10 000) sous
la cote extrême. Tous les critères de dimensionnement sont respectés.

Cote de retenue : 296,32 m NGF (PHE)

Figure 27 : Ecoulement dans le coursier pour différents scénarios de retenue

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leur retenue Massène leur retenue Massène

3.7 DETAILS DE CONCEPTION ET PARTICULARITE D’EXECUTION Accès n°2 : Plage et fond de la retenue
L’accès par la plage jusqu’au fond de la retenue sera utilisé dès que la retenue est
3.7.1 TRAVAUX PREPARATOIRES vide. Une piste peut être aménagée en rive gauche, de façon similaire à ce qui a été
3.7.1.1 Accès fait lors de la vidange de 2004.

Les accès diffèrent selon l’ouvrage à atteindre et le planning. Au total, 7 accès sont Le tracé de cette piste respectera, pour le passage aisé des engins de chantier, une
prévus. pente maximale de 12 %, ce qui pourra obliger à prévoir de virages.
Lors des phases de batardage, l’accès au parement amont du barrage sera rendu
Accès n°1 : Crête difficile par le franchissement des palplanches. Le roulement sur les enrochements des
La crête sera utilisée durant trois phases des travaux. batardeaux étant possible (une piste en biais sera aménagée), un petit ouvrage en
enrochements permettra de franchir la cote des palplanches.
- Durant l’hiver, la crête pourra être utilisée par l’entreprise en charge de la purge
de la falaise ; Accès n°3 : Barrage par l’aval
- De février à début avril, la crête sera l’accès unique aux batardeaux ventouses L’accès à l’aval du barrage se fera par traversée de l’Armançon et du chenal de sortie
utilisés pour les travaux sur les vidanges de fond ; de la dérivation provisoire. La passerelle existante sur ce chenal étant sans doute
- Durant les mois d’août à octobre, la crête sera réservée à l’entreprise de pose insuffisante au passage des engins et du matériel nécessaire aux travaux, un
de la membrane étanche sur le parement amont. Son travail est prévu terminer confortement provisoire ou un contournement (par remblayage et buses) est prévu. La
à la fin du chantier. traversée de l’Armançon se fera dans tous les cas sur un remblai busé.
La crête est un accès étroit, difficilement empruntable par des engins de chantier. Il est Accès n°4 : Dérivation provisoire par l’aval
cependant possible d’y faire passer des grues sur chenilles, comme par exemple la
grue illustrée par la figure ci-dessous, qui a la possibilité de réduire sa largeur à 3,0 m, La poursuite de l’accès n°3 vers l’aval de la dérivation provisoire pourra être empruntée
tout en conservant une capacité de portage importante (5,5 tonnes à 20 m) : pour les travaux effectués à l’intérieur de la dérivation provisoire.
Accès n°5 : Dérivation provisoire par l’amont
La poursuite de l’accès n°2 permettra d’accéder à l’amont de la dérivation provisoire.
Des pistes analogues à celles décrites pour l’accès n°2, permettront de franchir les
batardeaux.
Accès n°6 : Évacuateur de crue par l’amont
La poursuite de l’accès n°2 par le fond de la retenue ou par les flancs du batardeau
permettront d’accéder à une piste en rive droite, montant jusqu’à l’évacuateur de crue.
Les contraintes s’appliquant à cette piste sont analogues à celles qui s’appliquent à la
piste de l’accès n°2.
Accès n°7 : Évacuateur de crue par l’aval
L’accès n°3 et l’ouvrage de franchissement de l’Armançon (remblai busé) permettent
d’atteindre l’aval de l’évacuateur de crue. Des remblais sur les paliers successifs du
coursier de l’évacuateur seront mis en place, afin de former une piste de pente
maximale 25 % menant à l’évacuateur de crue. Cette piste sera déblayée lors de la
descente des travaux le long du coursier.
Accès n°7 : Tour de prise d’eau
L’accès à la tour de prise d’eau, pendant la descente du plan d’eau, se fera
naturellement par la rive gauche, l’esplanade permettant un accès facile et large.
L’intérieur sera accessible par le sommet de la tour (fermé à terme par une dalle en
béton armé), ainsi que par les escaliers existants.
3.7.1.2 Batardeaux
Trois phases de batardage sont prévues. Les plans illustrant ces phases sont donnés
Figure 28 : Exemple de grue à chenilles pouvant emprunter la crête
dans l’annexe 11. A noter que le début de la vidange de la retenue est prévu en
septembre.

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leur retenue Massène leur retenue Massène

La géométrie du fond de la retenue ne permet pas de concevoir un batardeau capable


de stocker la crue décennale, pour laquelle est dimensionné le projet. Le batardeau a
uniquement un rôle de redirection de la crue vers les organes de vidange ou dérivation
disponibles. Le chantier s’étendant essentiellement sur la saison sèche, la crue
décennale sur la période de chantier est largement inférieure à la crue décennale en
base annuelle.
Calcul des cotes de batardage
Chaque phase de batardage utilise une configuration différente d’évacuation des
crues. Des calculs de laminage (ne prenant pas en compte les batardeaux) sont
présentés ci-dessous, et justifient les cotes de batardeaux retenus et présentées dans
les paragraphes suivants.
Dans le cadre du présent projet de réhabilitation une protection contre la crue
décennale est proposée.

Qe Qs Cote max
Ouvrages sollicités
[m3/s] [m3/s] [m NGF]

1 dérivation prov. +
Juin 5 robinets vannes + 22,2 22,2 278,01
2 vannes de vidange

Juillet et Figure 29 : Phase 1 du batardage


dérivation provisoire 8,9 7,5 280,10
août Phase de batardage n°2
Septembre Durant les mois de juillet et août, les palplanches du batardeau, au droit des robinets-
5 robinets vannes +
à mi 13,7 13,7 277,36 vannes et des vannes de vidange, sont réhaussées par soudage jusqu’à la cote
2 vannes de vidange
novembre 280,50 m NGF. La dérivation provisoire est l’unique moyen de détournement des
crues.
Tableau 22 : Calcul des hauteurs de batardeaux nécessaires

Phase de batardage n°1


Durant les mois de mai et juin, la majorité du cours d’eau passe dans la dérivation
provisoire. Les robinets vannes et les vannes de vidange sont utilisés uniquement en
cas de crue.
Un batardeau est construit à l’amont du barrage, par mise en forme des sédiments
restant en fond de retenue, puis pose d’une couche d’enrochements sur un géotextile.
Au centre du batardeau, sont battues des palplanches jusqu’à la cote 280,50 m NGF,
sauf entre les contreforts 4 et 5 où cette cote est de 279,00 m NGF. Ceci permet de
constituer un chenal, limité de part et d’autre par deux voiles de palplanches et guidant
l’eau de crue vers les robinets-vannes et les vannes de vidange.
Ces voiles de palplanches sont maintenus, à l’amont immédiat du barrage, par des
tirants, butons et étais. Les plans de batardeaux (plan n°3, annexe 11) précisent la
géométrie proposée.
Le seuil des palplanches donnant sur le chenal est plus haut (279,00 m NGF) que la
cote calculée sans batardeau (278,01 m NGF). Il s’ensuit qu’en cas de crue décennale,
le niveau d’eau montera plus haut que cette dernière cote. Cependant, dès la cote
279,75 m NGF, le seuil permet le passage du débit de pointe (Q § 0,4 L (2gH3)0,5 § 23
m3/s). Ce calcul, approximatif mais très sécuritaire, assure que l’eau ne s’élèvera pas
au dessus des palplanches à la cote 280,50 m NGF. Figure 30 : Phase 2 du batardage

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Phase de batardage n°3


Après le mois d’août, et jusqu’à mi-novembre, la partie centrale des palplanches du
batardeau principal est à nouveau ouverte. Un remblai est construit autour de la
dérivation provisoire, afin de détourner les crues vers les robinets-vannes et les
vidanges de fond.

Figure 32 : Foncier (source Géoportail.fr)


A ce jour, l’inventaire des réseaux présents dans la zone des travaux n’est pas
disponible.
3.7.3 CURAGE DES SEDIMENTS
Afin de réhabiliter les équipements mécaniques du barrage (notamment les vannes de
fond) et d’autre part de pérenniser le parement amont de l’ouvrage, un curage du pied
Figure 31 : Phase 3 du batardage amont sur la largeur du barrage est envisagé.
Le batardeau sera conservé en fin de travaux afin de retenir les sédiments plus en Néanmoins, afin de limiter l’impact de ces travaux sur le planning et d’autre part de
amont et faciliter les prochaines vidanges. limiter les contraintes de curage et de devenir des sédiments, un refoulement des
3.7.2 EMPRISES FONCIERES ET RESEAUX sédiments par pompage dans la retenue à l’amont du barrage est retenu. Le principe
envisagé ici est un pompage par injection d’air (airlift) dans une canalisation verticale
L’analyse des données disponibles dans le « Géoportail » de l’IGN laisse entendre que afin d’y entraîner le mélange eau et sédiments ; les sédiments étant aspirés dans la
l’ensemble des travaux envisagés se situeront sur la même parcelle (barrage, conduite par effet Venturi.
évacuateur de crues, organes hydromécaniques,…). De même, l’accès vers l’aval du
barrage de semble pas être problématique point de vue foncier. Cette technique présente l’avantage d’être réalisée en eau pendant l’abaissement de la
retenue et ne nécessite pas de stockage particulier. Elle demande la mise en place
Aucune emprise foncière complémentaire n’est donc nécessaire. d’un atelier nautique dont un exemple est fourni ci-dessous :

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leur retenue Massène leur retenue Massène

3.7.4.4 Vannes de vidange


Le planning prévoit les travaux sur la vanne de vidange durant la période
d’abaissement de la retenue. Il est prévu de travailler à l’abri d’un batardeau ventouse,
offrant une superficie de travail d’au moins 10 m², et installé au droit des vannes de
vidanges.

Figure 33 : Exemple d’atelier nautique pour le pompage par refoulement


Le refoulement des sédiments se fera en amont de la retenue, à une centaine de mètre
du barrage. L’estimation du volume de sédiment à pomper a été réalisée à partir des
relevés bathymétriques de décembre 2012, pour obtenir un volume d’environ 8 000 m3.
La mise en œuvre du pompage devra permettre de préparer au mieux la forme retenue
Figure 34 : Exemples d’utilisation de batardeaux ventouse
pour le batardeau principal. Cependant, une reprise très importante de la forme du toit
source : projets ISL (barrage de Nisramont, barrage de Moulin Bertrand)
de sédiments obtenu après pompage est incontournable.
Les travaux prévus par l’amont sont :
Il est prévu qu’une hauteur d’eau minimale de 3 mètres est nécessaire pour la
circulation de l’atelier nautique. La période envisagée pour les travaux de pompage • la dépose des grilles existantes ;
(mi-octobre à mi-décembre) assure donc largement cette hauteur d’eau minimale vis-à- • la dépose des vannes existantes ;
vis de l’abaissement de la retenue (automne et hiver). • la démolition partielle de la maçonnerie autour des vannes, afin de permettre
A noter qu’en phase consultation d’autres techniques pourraient être proposées tout en l’installation et le scellement des vannes de garde (vannes wagon) dans le
veillant à respecter les critères de planning (obligation de curer durant l’abaissement) redan ;
et limiter les impacts sur l’environnement. • la pose des parties fixes des vannes de garde (vannes wagon) dans un béton
encastré dans la maçonnerie.
La vidange se déroule après les travaux de curage. Un curage complémentaire est • l’injection des interfaces entre le béton et la maçonnerie pour assurer
prévu après la vidange, afin de traiter les sédiments amenés par la vidange. l’étanchéité ;
3.7.4 OUVRAGE PRINCIPAL • la construction de puits en béton, sur toute la hauteur du barrage, au droit de
chacune des brimballes de manœuvre. Ces puits ont pour fonction la protection
3.7.4.1 Membrane des brimballes et du reniflard des vannes contre les chocs et les embâcles ;
Les éléments présents sur la face amont, à savoir les éléments du dispositif de • pose d’une passerelle métallique de dimensions modestes (environ 2,4 m de
pompage d’eau potable, devront être retirés le temps de placer la membrane, et remis portée) en crête du barrage, et installation sur cette passerelle d’un auto-vérin
en place ensuite. hydraulique, commandé depuis la chambre des robinets-vannes ;
• pose d’une grille semblable à la grille existante.
Les détails de conception de la membrane ont été décrits plus haut, en particulier dans
la zone de la tour de prise. Les travaux sont réalisés depuis des échafaudes déjà Le détail des équipements à installer est donné dans la note annexe n°5 traitant des
décrites. Aucune particularité d’exécution n’est à noter pour cette membrane. équipements hydromécaniques.
3.7.4.2 Plinthe amont Les puits en béton sont scellés au parement maçonné sur toute la hauteur du barrage.
L’interaction entre ces puits en béton, la membrane étanche et les vannes est décrite
Les travaux de mise en place de la plinthe amont ont été justifiés et décrits plus haut. dans le paragraphe 3.1.3 traitant des détails de conception de la membrane.
3.7.4.3 Drainage et injection Le batardeau sera amené depuis la crête du barrage, et installé en eau. Une entreprise
Les travaux de drainage et injection ont été justifiés et décrits plus haut. de plongeurs assurera l’étanchéité de l’ensemble avant pompage.

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L’obtention de l’étanchéité du fond du batardeau présente un risque, en fonction du 3.7.4.6 Tour de prise d’eau
terrain découvert au droit des vannes de gardes après le curage des sédiments :
Les travaux sur la tour de prise se feront à la descente du plan d’eau, dès le mois
• Si le terrain découvert est situé sous la cote des vannes, un batardeau fermé d’avril. L’accès se fera par le toit de la tour de prise, ainsi que par les escaliers
pourra être mis en œuvre. existants. Ces travaux ne se situent pas sur la période critique (juillet, août) des
• Si le terrain découvert est meuble, le batardeau pourra être fiché sur quelques travaux.
décimètres pour assurer l’étanchéité du fond. Des matériaux drainants Les travaux prévus dans les pertuis sont :
assureront une protection contre le phénomène de Renard.
• Si le terrain découvert est un rocher situé à la cote de prise des vannes, alors • la dépose des grilles existantes à l’amont des vannes de garde ;
un déroctage en eau sera nécessaire, afin de descendre un batardeau fermé. • la démolition partielle de la maçonnerie dans les pertuis de prise d’eau, afin de
permettre l’installation des vannes de garde (vannes wagon) et la construction
Dans tous les cas, un pompage efficace du batardeau sera nécessaire. des bouchons en béton fermant 6 des prises (sur les 9 existantes) ;
Des investigations par sondages au droit des vannes de vidanges sont • la construction des bouchons en béton, et l’injection des interfaces béton-
recommandées, afin de lever ces incertitudes. maçonnerie afin d’assurer leur étanchéité ;
En parallèle de ces travaux à l’amont, sont réalisés les travaux à l’aval, dans la • la pose des conduites ࢥ 700 mm dans les pertuis conservés ;
chambre des robinets vannes. Sont prévus : • la pose des parties fixes des vannes de garde (vannes wagon) dans un béton
encastré dans la maçonnerie ;
• la création d’une chambre des vannes de vidanges, par agrandissement de la • l’injection des interfaces entre le béton et la maçonnerie pour assurer
galerie de vidange, au droit de la chambre des robinets vanne ; l’étanchéité.
• la construction d’un plancher démontable permettant d’accéder, depuis la
chambre des robinets-vannes, à la galerie des vannes de vidange ; La construction de la passerelle métallique permettant la manœuvre des vannes
wagon se fera en même temps que les travaux de la tour de prise. Les appuis de la
• la construction de plots en béton permettant d’appuyer les vannes ;
tour de prise seront scellés dans la maçonnerie, au droit des bouchons en béton. Des
• la pose des conduites ࢥ 800 mm dans les galeries existantes (aujourd’hui
micropieux permettront de reprendre ces efforts (jusqu’à 15 tonnes à l’ELU). Sur cette
pertuis maçonnés), et des vannes papillon (vannes de réglage) au droit de la
tour doivent être installés les autovérins permettant la manœuvre des vannes de
chambre des robinets-vannes ;
garde. Ils seront commandés depuis la chambre des robinets-vannes.
• l’installation de la centrale hydraulique et des vérins de manœuvre.
L’intérieur de la tour de prise est largement aménagé. Est en particulier prévu :
Les viroles, ventouses, reniflards, divergents et les détails des conduites et des vannes
sont décrits dans l’annexe n°5 du projet. • l’ouverture du toit de la tour, et son remplacement par une dalle en béton armé,
ouvert par une trappe de manutention ;
3.7.4.5 Robinets-vanne
• la pose des vannes de réglages (vannes guillotines) sur les conduites
Les travaux sur les robinets-vannes se font durant la période sèche, lorsque le barrage ࢥ 700 mm et des motoréducteurs associés ;
est entièrement hors d’eau. Cette période est la plus critique vis-à-vis du phasage. • la pose d’une conduite verticale ࢥ 1000 mm sur laquelle se raccordent les trois
Cependant, les travaux sur les robinets vannes se font exclusivement depuis l’aval, et conduites mentionnées plus haut ;
l’interaction avec les autres ouvrages est faible. • la construction d’une assise en béton sur laquelle repose la
Les conduites depuis l’amont jusqu’à la chambre des robinets vannes (noyées) sont conduite ࢥ 1000 mm.
conservées. Les travaux prévoient : • la construction d’un ensemble de paliers et d’échelles permettant de circuler
entre les étages de la tour ;
• la découpe des conduites existantes environ 50 cm à l’aval des maçonneries ; • la pose des armoires électriques associées aux motoréducteurs.
• la dépose des conduites non noyées et des vannes existantes ;
• la construction de plots en béton (ou pieds) permettant d’appuyer les vannes ; Les viroles, ventouses, reniflards, divergents et les détails des conduites et des vannes
• la poses de conduites ࢥ 700 mm, des 5 vannes papillons (vannes de garde) et sont décrits dans l’annexe n°5 du projet.
des 5 vannes guillotines (vannes de réglage) ; 3.7.4.7 Chambre des robinets vanne
• l’installation des 10 motoréducteurs manœuvrant les vannes, et des systèmes
L’aménagement de la chambre des robinets vannes comprend, outre les travaux de
de d’alimentation électrique et de pilotage associés.
génie civil et les travaux d’hydromécanique, l’installation des armoires électriques et
Les viroles, ventouses, reniflards, divergents et les détails des conduites et des vannes des centrales oléo-hydrauliques permettant la manœuvre des 2 vannes wagon, des 7
sont décrits dans l’annexe n°5 du projet. vannes papillons et des 5 vannes-guillotines des circuits de vidange et des robinets-
vannes.

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leur retenue Massène leur retenue Massène

3.7.5 OUVRAGES ANNEXES • la dépose des vannes existantes ;


• l’installation des parties fixes des vannes de gardes en lieu et place des vannes
3.7.5.1 Evacuateur de crues et coursier
existantes, en les scellant dans un béton s’appuyant sur le rocher ;
Les travaux sur l’évacuateur de crues comprennent : • un déroctage au droit des forages sécants permettant d’installer les parties
fixes des vannes de réglages (vannes wagon) ;
• la dépose des équipements existants (hydromécanique et passerelle) ;
• l’installation des parties fixes des vannes wagon au droit des forages sécants,
• déroctage (horizontal et vertical), afin d’obtenir la nouvelle section d’écoulement
en les scellant dans un béton au contact du rocher :
sur environ 1300 m² de coursier ;
• l’injection des interfaces entre le béton et le rocher pour assurer l’étanchéité ;
• déroctage de l’amont du coursier sur environ 900 m², afin de garantir la pelle de
2,5 m ; • l’installation des autovérins en crête, manœuvrant via des brimballes les 4
vannes wagon. Ces autovérins sont alimentés par une armoire électrique à
• confortement de la falaise tel que décrit au paragraphe 3.5.1, à la fois à l’aval et
installer à proximité.
à l’amont de l’évacuateur.
• réalisation des scellements du radier dans le rocher, pose des cages Éventuellement, la grille en amont de la prise d’eau devra être changée, si son état ne
d’armatures et bétonnage du radier et des murs latéraux ; permet pas de la conserver.
• réalisation du seuil de l’évacuateur, des piles et de la culée associée ; 3.7.5.3 Systèmes de commandes à distance
• remplissage des espaces extérieurs aux murs bajoyers par des matériaux
drainants (éventuellement, matériaux de récupération) ; Plusieurs équipements hydromécaniques doivent être pilotés à distance :
• la pose des équipements hydromécaniques (clapets) et la construction des - l’ensemble des vannes de la tour de prise ;
hausses fusibles sur le seuil ; le transport de ces clapets se fera par la crête ou - les robinets vannes (vannes de garde et vannes de réglage) ;
par les pistes passant en fond de retenue ; - les clapets ;
• pose des enrochements à l’aval du coursier ;
Les travaux prévoient un système de communication filaire permettant cette manœuvre
• la pose d’une nouvelle passerelle au dessus du seuil de l’évacuateur.
depuis le local du barragiste, et la mise en place d’une interface homme-machine de
Un phasage adéquat permet de superposer certains de ces travaux, l’atelier de génie pilotage.
civil pouvant travailler « de haut en bas » après le confortement de la falaise. Le
3.7.5.4 Passerelles
confortement de la falaise devra nécessairement se faire sans mettre en danger le
chantier. L’aménagement du barrage de Pont-et-Massène comprend deux passerelles
métalliques :
Dans le coursier, le chantier est prévu de l’amont vers l’aval, en utilisant les accès n°6
et 7. Ceci permet de réaliser le génie civil à la suite des travaux de déroctage et de • passerelle au dessus de l’évacuateur de crues ;
confortement. Les remblais de l’accès n°7 seront déblayés à la descente du chantier. • passerelle au dessus du chenal de sortie de la dérivation provisoire.
Les organes hydromécaniques de l’évacuateur de crues sont les suivants : La passerelle au dessus de l’évacuateur de crue sera déposée, et remplacée par une
• Deux clapets de 7 m de large et 4,7 m de hauteur. Chacun des clapets a une passerelle visuellement similaire, neuve. Néanmoins elle respectera les règles et
masse évaluée à 11,5 tonnes. Des tabliers type « ventre de poisson » sont normes actuelles. Des garde-corps complémentaires pourront être mis en œuvre.
prévus. Il n’est pas prévu de travaux sur la passerelle permettant de traverser le chenal de
• Trois hausses fusibles labyrinthiques de 4,05 m de hauteur. Ces hausses font sortie de la dérivation provisoire, à moins que l’entreprise ne décide de l’utiliser comme
environ 12,5 t chacune. accès à l’aval du barrage. Dans ce dernier cas, un confortement et une remise en état
à l’identique est à prévoir.
Les vérins des clapets sont alimentés par une centrale et oléo-hydraulique (et son
armoire électrique) installée en crête. 3.7.6 PROGRAMME DE MISE EN EAU
Ces organes volumineux seront amenés sur site par des camions utilisant les pistes Le barrage est actuellement exploité jusqu’à la cote +294,32 m NGF, et ce depuis
d’accès du fond de la retenue, ou par grue à chenilles passant par la crête. 2009. A cette cote, le barrage ne montre pas de signe d’instabilité.
3.7.5.2 Dérivation provisoire Toutefois, des travaux interviendront sur l’évacuateur de crue, dont le seuil sera
Les travaux sur la dérivation provisoire se déroulent après la mise en place du notamment arasé à la cote 291,35 m NGF.
batardeau secondaire, protégeant la dérivation provisoire. La dérivation provisoire est Ces deux raisons poussent à envisager une remontée du plan d’eau modérément
un tunnel unique, mais séparé en deux pertuis à l’entrée. Les travaux prévus rapide jusqu’à la cote approximative de + 291 m NGF.
comprennent :
Le phasage de remplissage proposé est alors le suivant.
• le forage de 18 pieux sécants de 20 m de hauteur, permettant de créer une
ouverture rectangulaire de 80 x 320 cm² à travers de laquelle sera manœuvrée
la vanne de réglage (vanne wagon) ;

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leur retenue Massène leur retenue Massène

• De 0 à 5 m environ (aux alentours de la cote de drainage de la membrane


variant de 279 à 281 m NGF) : remplissage du culot sans restriction
particulière.
• De 5 à 17 m environ (correspondant à la cote du seuil de l’évacuateur calé à
291,35 m NGF) : remplissage progressif à 1,5 m/semaine.
• De 17 à 21,08 m (correspondant à la cote RN, calée à 295,40 m NGF) :
remplissage progressif à 1,5 m/semaine.
Enfin, si les conditions hydrologiques ne permettent pas de limiter le remplissage à
1,5 m/semaine, il sera nécessaire de prévoir des paliers de 2 semaines tous les 5 m de
remplissage environ.
Durant la phase de remplissage, les appareils d’auscultation devront être attentivement
suivis et la fréquence de mesures devra être plus rapprochée qu’actuellement. La
fréquence de 2 mesures / semaine est préconisée.
L’ensemble de la remontée du plan d’eau s’étale entre novembre et mai.
3.7.7 INSERTION PAYSAGERE
Si le barrage à son origine, devait être controversé comme tout ouvrage d'art
d'envergure imprimant une forte empreinte dans le paysage existant, aujourd'hui il est
parfaitement intégré dans le site. La photo ancienne témoigne d'un ouvrage fort
imposant à l'aspect neuf accompagné d'une esquisse de jardin à son pied. Depuis le
temps a passé, les pierres se sont patinées, le jardin riche de ses essences indigènes
ou exotiques a prospéré. Et chacun a fait sien ce nouveau paysage.
Implanté dans un site remarquable, il est devenu lieu de promenade, but d'excursion.
Son déversoir en fonctionnement est un attrait supplémentaire, on se déplace pour ses
"cascades". Des équipements ont vu le jour à ses abords, restaurant, camping,
baignade... augmentant encore sa fréquentation. Le barrage a l'image d'un ouvrage de
qualité par ses formes, ses matériaux, le soin apporté à ses ouvrages annexes tel que
les ponts et passerelles.
Partant de ce diagnostique, et sur base des travaux nécessaires à la réhabilitation du
barrage, les éléments marquant d’insertion paysagère sont les suivants :
• Parement amont : la membrane est du DEG est de couleur grise et vient
simplement se plaquer contre la maçonnerie existante. L’impact de cette
membrane reste mineur pour la partie basse, largement immergée en période
de hautes eaux, puisque la maçonnerie existante a perdu de sa lisibilité compte
tenu des dépôts de sédiments qui sont perçus sur la surface. La membrane
modifie par contre l’image du haut du barrage, dont la maçonnerie est bien
visible.
• Évacuateur de crue : la modification principale de l’évacuateur, qui est un
approfondissement significatif, implique essentiellement un effacement visuel
de la hauteur du seuil le plus bas. D’autre part, afin de limiter l’élargissement de Figure 35 : Exemple de membrane sur un parement amont de barrage
l’évacuateur, le coursier sera bétonné en place, au lieu des pierres maçonnées
actuelles. Enfin, un élargissement modéré est malgré tout prévu, impliquant un
confortement de la falaise par clouage au-dessus du mur en béton armé
constituant le coursier de l’évacuateur.
Le pouvoir d’attraction de l’évacuateur lors des épisodes de crue reste intact,
car l’effet spectaculaire de cascade est maintenu.

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leur retenue Massène leur retenue Massène

Figure 36 : Impact depuis l’aval du nouvel évacuateur de crues

• Passerelle au-dessus de l’évacuateur : le dimensionnement actuel de la


passerelle ne sera vraisemblablement pas justifiable au vu des normes
actuelles. Le maître d’ouvrage est toutefois attaché à la restitution d’une
passerelle à l’identique. Aussi, le projet prévoit la fourniture d’une nouvelle
passerelle de géométrie proche de l’existante (structure en treillis notamment)
répondant aux critères actuels.
• Vannes de vidange de fond : afin de permettre une manœuvre depuis la crête,
les brimbales des vannes de vidange de fond seront remontées jusqu'à la crête.
Celles-ci seront protégées par des structures en béton, légèrement
proéminentes par rapport au parement amont. Des vérins de manœuvre seront
installés en crêtes.
• Tour de prise d'eau : de façon similaire aux vannes de vidange, le projet prévoit
la possibilité d'actionner les différentes vannes de la tour de prise d'eau depuis
la crête. Les organes de manœuvres seront donc également remontés au
niveau de la crête, et les brimballes des vannes protégées par des structures
en treillis métalliques. Du fait de la géométrie de la tour de prise d'eau en
escalier, ces structures ressortiront de façon plus marquée de l'emprise actuelle
de la tour.
Le dossier paysager complet est présenté en annexe 10.
Un plan des aménagements proposés est donné sur la page suivante.

Figure 37 : Proposition de traitement de la butte et de l’évacuateur de crues

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3.7.8 ALEAS, IMPREVUS • Mesures compensatoires


Un certain nombre d’aléas sont identifiés. o Pêche : la vidange de la retenue implique la récupération de l’intégralité
de la faune piscicole. A ce stade, le coût d’une telle pêche est
• Géologie difficilement évaluable avec précision.
o La géologie des fondations n’est pas parfaitement connue (sondages o AEP : les mesures compensatoires concernant l’alimentation en eau
ponctuels). De ce fait, la quantité de matériau est difficilement potable ne sont pas prévues, conformément à la convention
estimable, et il existe des incertitudes sur les quantités d’injection. d’occupation temporaire.
o Niveau et nature du terrain au droit des vidanges de fond : la technique
de fermeture en partie basse du batardeau dépend de la nature et de la
3.7.9 LIMITATION DES ALEAS, SONDAGES SUPPLEMENTAIRES
profondeur du terrain rencontré sous les vidanges de fond. Parmi les aléas cités ci-dessus, certains peuvent être limités par des sondages
o Réutilisation des matériaux : la réutilisation des matériaux excavés ou supplémentaires, en préparation du Dossier de Consultation des Entreprises :
curés (sédiments et rocher de l’évacuateur de crue, en particulier) sont • Il est suggéré de procéder à des reconnaissances par sondage au droit des
potentiellement réutilisables, en particulier pour la construction des vidanges pour y connaître la nature des terrains meubles, et la cote du
batardeaux à l’amont de la dérivation provisoire, la réalisation des substratum. De ces informations dépendent les choix finaux afférents au
accès, etc…. Cette réutilisation dépendra de la qualité des matériaux batardeau ventouse.
trouvés. • Il est suggéré de procéder à des reconnaissances par prélèvement de la nature
des sédiments, potentiellement utilisables pour la construction du batardeau à
• Géométrie l’amont de la dérivation provisoire. On cherchera en particulier leur perméabilité
et leur granulométrie.
o Niveau de fondation du barrage : les longueurs de forage pour l’injection
et le drainage dépendent du niveau de fondation du barrage. Ce niveau
n’étant connu que ponctuellement, il est difficile de quantifier 3.8 MESURES DE SECURITE
précisément les quantités correspondant à ces travaux.
o Géométrie exacte du parement amont : cette géométrie est relativement 3.8.1 CONSEQUENCES D’UNE RUPTURE EVENTUELLE DE L’OUVRAGE
bien connue. Cependant, des irrégularités inattendues peuvent avoir un L’étude de l’onde de rupture du barrage de Pont-et-Massène a été réalisée en
impact sur la conception et la mise en place des batardeaux ventouses novembre 2010 (2), pour une retenue à la cote des PHE. Le projet de réhabilitation du
nécessaires aux travaux sur les vidanges de fond. barrage n’a pas modifié cette cote, et les conclusions de l’étude restent valables. Elles
o Niveau exact du terrain dans la retenue : la précision des données sont rappelées dans la première partie de ce dossier.
bathymétrique n’étant pas parfaite, il y a des incertitudes sur les travaux
3.8.1 DISPOSITIF D’ALERTE ET D’ORGANISATION DE LA SURVEILLANCE DU BARRAGE
de curages, la définition des cotes des batardeaux et la définition des
fiches des palplanches. ET DE SES ABORDS
Le barrage ne dispose pas de dispositif physique d’alerte aux populations. Il n’est pas
• Climat prévu de mettre en place un tel dispositif.
o Hydrologie : l’aléa hydrologique se concrétise par un risque de L’organisation de la surveillance, en exploitation courante et en temps de crues, sera
submersion du chantier protégé par les batardeaux. précisée par les consignes d’exploitation en cours d’élaboration. Ces consignes
prévoiront notamment :
o Température : le risque lié aux températures consiste principalement en
l’impossibilité de bétonner par des températures trop froides. Pour se • La modification des cheminements de surveillance du barrage, pour intégrer les
prémunir de cet aléa, le bétonnage n’est prévu qu’entre mars et octobre. drains aval et les organes de l’évacuateur de crues,
• Des essais et contrôles réguliers sur les équipements mécaniques de sécurité
(vidanges, évacuateur),
• Caractéristiques des matériaux
• Des interventions de maintenance programmée sur les équipements de
o Sédiments : les caractéristiques de sédiments de fond de retenue ne l’évacuateur de crues,
sont pas bien connues, notamment la compacité, leur perméabilité et la • La gestion des corps flottants sur la retenue.
granulométrie. Le choix des techniques ainsi que les cadences de
travail estimées sont basées sur des hypothèses raisonnablement Les vannes de l’évacuateur de crues sont automatisées et asservies à la cote du plan
prudentes. d’eau. En cas de défaillance de l’automate ou de l’alimentation électrique, l’agent
d’astreinte est alerté. Les sécurités de fonctionnement de l’évacuateur sont précisées
dans les documents relatifs aux équipements.
• Aléas économiques : Coûts des matières premières et du transport.

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Maîtrise d’œuvre des travaux de réhabilitation des barrages Maîtrise d’œuvre des travaux de réhabilitation des barrages
de Pont-et-Massène et Chazilly et de desenvasement de Dossier principal - Projet de réhabilitation du barrage de Pont-et- de Pont-et-Massène et Chazilly et de desenvasement de Dossier principal - Projet de réhabilitation du barrage de Pont-et-
leur retenue Massène leur retenue Massène

3.8.2 MESURES D’URGENCE 3.9.2 PROGRAMME, PHASAGE ET CALENDRIER D’EXECUTION


La seule mesure de mise en sécurité disponible est l’ouverture des vannes pour Le programme des travaux est bâti en prenant en compte les contraintes suivantes :
abaisser le plan d’eau.
• Contraintes hydrologiques
Les vannes pouvant être ouvertes sont : les clapets, la dérivation provisoire, les
• Contraintes environnementales
bondes de fond et les vidanges. La débitance totale permet largement de respecter les
standards de vitesse d’abaissement. • Contraintes de durée des travaux
3.8.1 INCIDENCE DES TRAVAUX • Contraintes d’accès

3.8.1.1 Après achèvement des travaux 3.9.2.1 Contraintes hydrologiques

Les travaux conduisent à une amélioration substantielle de la sûreté du barrage : Une étude hydrologique est menée sur les mois les plus secs, afin de déterminer les
périodes d’assec propices aux travaux d’un point de vue hydrologique.
• diminution de la probabilité d’une rupture complète,
Ajustement statistique
• amélioration du dispositif d’évacuation des crues et de vidange de fond,
• amélioration du dispositif de surveillance par auscultation. Les débits journaliers sont relevés sur la station hydrométrique. Ils sont ensuite
analysés selon la période de chantier (par exemple mai à octobre, juin à novembre,
En revanche, le vannage de l’évacuateur augmente le risque de crue artificielle etc.)
intempestive, par ouverture brusque ou rupture des vannes ou hausses. Le risque
d’ouverture brusque est limité par la dimension des clapets et les dispositifs de Un exemple est illustré ci-dessous pour l’année 2001 au droit de la station de Brianny
temporisation, qui limitent la vitesse de descente. Les conséquences d’un abaissement sur l’Armançon (code station : H2402010)
brutal par rupture sont limitées par les dimensions des clapets.
Juin à Mai à Mi-mai à Juillet à
Cependant, il sera utile d’informer les riverains sur les risques inhérents à la mois annuel
novembre octobre octobre août
fréquentation du lit de l’Armançon à l’aval du barrage.
3.8.1.2 En période de travaux 1 7,9
La période de travaux constitue un risque particulier pour la population aval, car le 2 10,5
fonctionnement normal de l’ouvrage n’est pas assuré. En particulier :
3 51,6
• L’évacuateur de crue sera en partie obstrué par les travaux de déroctage,
4 15,7
bétonnage et d’installation des équipements. Il sera donc exigé que la section
passante soit, en cas de montée des eaux, immédiatement laissée libre au 5 20,8 20,8 8,13
maximum en cas de crue incontrôlée.
6 0,69 0,69 0,69 0,69
• Des rejets de boue en cas d’orage à retenue vide (risque de pollution artificielle)
ne peuvent pas être complètement exclus. 7 8,52 8,52 8,52 8,52 8,52
Les travaux sur l’évacuateur seront conduits de sorte à ne jamais diminuer la capacité 8 0,31 0,31 0,31 0,31 0,31
d’évacuation des crues par rapport à la situation actuelle.
9 0,29 0,29 0,29 0,29
3.9 CONDUITE DES TRAVAUX 10 1,68 1,68 1,68 1,68
11 11,4 11,4
3.9.1 MODE DE CONSULTATIONS DES ENTREPRISES
12 16,8
Il est proposé une consultation par appel d’offres ouvert. Le marché sera alloti (lots
techniques), et séparé en deux marchés. Les lots suivants pourront être proposés : maximum 51,6 11,4 20,8 8,52 8,52
Le premier marché concernera les travaux aquatiques de pompage et refoulement des Tableau 23 : Débit maximal de l’année 2001 à la station de l’Armancon (H2402010)
sédiments.
Avec les chroniques ainsi formées sur les 44 années de mesures, le calcul des crues
Le second marché concernera les autres travaux, et sera divisé en quatre lots : saisonnières se fait selon l’ajustement statistique de Gumbel sur les débits maximaux
• Lot 1 : Terrassements-VRD / génie civil / ouvrages maçonnés (rejointoiement) de la période considérée.
• Lot 2 : Travaux spéciaux (forages, injections) / dispositifs d’auscultation Les débits caractéristiques de crue sur la période de chantier sont ainsi déterminés.
• Lot 3 : Equipements mécaniques et électriques (vannes de fond et de prise)
• Lot 4 : Dispositions paysagères et environnementales (pêche, plantations, …)

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leur retenue Massène leur retenue Massène

Résultats • AEP
Les travaux se feront en trois phases successives : deux phases permettant les • Halieutisme
travaux sur la face amont du barrage (par dérivation de l’Armançon par la galerie de • Tourisme
dérivation) et une phase permettant les travaux sur la galerie de dérivation (par
dérivation de l’Armançon par les vidanges de fond). Ces deux phases se déroulent Pour chacun de ces aspects, des périodes de travaux favorables (vert), peu favorables
pendant le même assec de la retenue. (jaune), défavorables (orange) et très défavorables (rouge) sont résumées dans le
tableau ci-dessous.
L’étude statistique des crues décennales saisonnières est résumée ci-dessous :

Débit de pointe
période Nombre de mois
(m3/s)

Mai à septembre 5 45,3

Mai à octobre 6 49,6

Juin à septembre 4 22,3

Juin à octobre 5 29,4

Juin à novembre 6 37,0

Tableau 24 : Débits de pointe des crues décennales sur la première phase de batardage

L’étude statistique des crues décennales pour la dernière phase de travaux est
synthétisée dans le tableau ci-dessous :

période Nombre de mois Débit de pointe (m3/s)

Octobre 1 9,1

Novembre 1 22,6

Octobre à mi-novembre 1,5 13,7

Octobre à fin novembre 2 25,3

Tableau 25 : Débits de pointe des crues décennales sur la seconde phase de batardage

Ce tableau montre essentiellement que la prise en compte de la seconde moitié du


mois de novembre dans l’analyse statistique tend à faire augmenter les débits de
pointes de façon significative. La prise en compte de la première moitié de novembre a
par contre un impact plus réduit sur les débits de pointe.
3.9.2.2 Contraintes environnementales
Les contraintes environnementales suivantes sont identifiées :
• Qualité globale des eaux du lac
• Peuplement piscicole
• Présence des chiroptères
• Oiseaux

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leur retenue Massène leur retenue Massène

3.9.2.3 Contraintes travaux


Vu les contraintes liées au phasage identifiées plus haut, les différents éléments de
travaux ont été étudiés afin de déterminer dans quelle mesure ils nécessitent d’être mis
en œuvre pendant l’assec, durant l’abaissement de la retenue ou à retenue pleine.

Abaiss. Remp.
période de la Phase 1 Phase 2 Phase 3 De la
retenue retenue

Évac. de crues,
o o o o o
coursier

Tour de prise o o o o o

Plinthe x o o o x

Curage o x x x x

Injection x o o o x

Drainage o o o o x

Membrane x o o o x

Vidange diff. o o x x

Rob.-vannes x x o x x

Dériv. prov. x x x o x

Dispositif d’ausc. x o o o o
Tableau 27 : Synthèse des périodes de travaux envisageables
pour chaque poste

Légende :
- « o » : envisageable ;
- « x » : a priori non envisageable ;
- « diff. » : difficile.
Avec le planning proposé, seuls les travaux sur la vidange de fond sont réalisés dans
une configuration « difficile ». Ils demandent en effet l’utilisation de batardeaux
ventouse, dont la réalisation est difficile et est source d’aléas.
3.9.2.4 Contraintes d’accès
Les accès au barrage de Pont-et-Massène sont limités, en particulier, il n’est pas
Tableau 26 : Périodes de travaux
possible de circuler facilement sur la rive droite.
Le tableau ci-dessus montre que, sans adaptation, les mois d’octobre et novembre Les accès, numérotés de 1 à 7, sont décrits le paragraphe 3.7.1. Les travaux
sont les moins défavorables pour la vidange, sans compter le critère AEP. Toutefois, particulièrement contraignants en termes d’accès sont :
des mesures peuvent être prises pour supprimer ou atténuer certaines contraintes,
permettant la vidange entre janvier et mars. • la période juillet-août, où de nombreux travaux doivent être réalisés sur la partie
centrale du barrage ;

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leur retenue Massène leur retenue Massène

• la pose de la membrane, qui se fait exclusivement depuis la crête de l’ouvrage. 3.10 LISTE DES ETUDES ANTERIEURES SE RAPPORTANT A L’OUVRAGE
La plupart des accès étant des pistes en fond de vallée (amont ou aval) les contraintes
sont relativement limitées. Le diagnostic de sûreté (1) liste les études antérieures se rapportant à l’ouvrage.

Des accès préalables sont également nécessaires pour permettre la réalisation des
travaux au droit de l’évacuateur prévus à partir du mois de novembre.
3.9.2.5 Phasage des travaux
Les contraintes évoquées ci-dessus mènent au planning proposé dans l’annexe 12.
Il convient de préciser que le planning est adapté pour permettre :
1. La réalisation de travaux au plus tôt, notamment ceux qui ne dépendent pas de
la vidange de la retenue. Ces travaux concernent particulièrement la réalisation
de l’évacuateur de crues en rive droite.
2. Le démarrage au plus tôt des travaux à sec dans la retenue, sous réserve des
conditions hydrologiques optimales. Aussi, il est prévu une anticipation du
démarrage des phases de batardeau (notamment le curage préalable du pied
amont du barrage si nécessaire et la réalisation de la phase 1 du batardeau).
3.9.3 ORGANISME EN CHARGE DE LA MAITRISE D’ŒUVRE ET DU SUIVI DES TRAVAUX
Le bureau d’études ISL Ingénierie est en charge de la maîtrise d’œuvre (missions AVP,
PRO, ACT, une partie de l’EXE, DET et AOR) ; un suivi à pied d’œuvre est prévu.
L’établissement de Lyon se chargera de la majeure partie des missions confiées,
notamment le suivi des travaux de réhabilitation du barrage. Les coordonnées sont
fournies ci-dessous :
ISL Lyon
29, rue Maurice Flandin
69003 LYON
Tél. : 04 27 11 85 00
3.9.4 TRAVAUX EN OPTION
Il est possible que, selon le déroulement des travaux, l’observation du comportement
de l’ouvrage après mise en eau, et recueil des avis des différents acteurs, des travaux
supplémentaires soient demandés. En particulier :
• Si des contournements de la géomembrane se produisent par la tour de prise :
forages de drainage depuis l’intérieur de la tour et/ou compléments d’étanchéité
de parement amont, par rejointoiement ou application de produits d’étanchéité.
• Installation de caniveaux permettant la mesure des débits d’eau drainée à l’aval
du barrage.
En fonction de la poursuite des études, des reconnaissances et des travaux, cette liste
n’est pas exhaustive.

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leur retenue Massène leur retenue Massène

BIBLIOGRAPHIE
1. SAFEGE. Diagnostic de sûreté de l'ouvrage. Août 2012 - Version 5.
2. SOMIVAL. Etude de l’onde de submersion du barrage-réservoir de Pont-et-Massène
(21). 2010.
3. —. Visite technique approfondie du 28 août 2012. 2012.
Tableau 28 : Liste des études antérieures (Source : (1)) 4. —. Interprétation de niveau 2 des données de l'auscultation. Août 2011. V1_040811.
5. CFBR. Recommandations pour la justification de la stabilité des barrages-poids.
Octobre 2012.
6. —. Recommandations pour le dimensionnement des évacuateurs de crues de
barrages. Juin 2012.
7. MEDDTL-DPGR. Risque sismique et sécurité des ouvrages hydrauliques.
Novembre 2010.
8. HYDRATEC. Etude de dangers. Décembre 2011 - Version septembre 2012.
R26555.
9. SAFEGE. Diagnostic de sûreté de l'ouvrage. Août 2012 - Version 5.

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14 ANNEXE 14 : ETUDE DE DANGER (SAFEGE – DECEMBRE 2013)

CAE INGENIERIE – MARS 2014 80


V ÉRIFICATION DES DOCUMENTS I MP 411

Numéro de l’affaire ou du projet : 10CLY097


9(56,21
Intitulé de l’affaire ou du projet : AMO_RevisionSpeciale_Chazilly_Pont 
'pFHPEUH

Nom du document ETUDE DE DANGER DU BARRAGE DE PONT ET MASSENE

ELEMENTS VERIFIES NOM DATE VISA (Signature)

Anaëlle Faure
Rédacteur principal

Rédacteur secondaire interne


(si existant)

Vérificateur
(Contrôle du fond)
Caroline Varon
Validation du plan / chapitrage
Relecture des pièces
Corrections éventuelles

Vérificateur
(Contrôle de la forme) e78'('('$1*(5
Respect charte graphique
Reproductible complet (figures,
plans, annexes, résumé en-tête)
%DUUDJHGH3RQWHW0DVVqQH
Contrôle de la reprographie
Rapport complet (n° page /
figures et plans en N&B et couleurs
/ annexes)
Photocopies de bonne qualité
Reliure conforme

Nombre d’exemplaires édités

Date d’envoi au Client

Classement et archivage du document : La présente fiche dûment complétée est classée :


- Original papier avec l’exemplaire reproductible du dossier
- Format pdf dans le répertoire informatique du projet (sous le nom « Imp411_titre du rapport »)

6,Ê*(62&,$/
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$JHQFHGH/<21UXHGHODJDUH±/\RQ

Révision : D Page 1/150


SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

3.1.4 Vantellerie .............................................................................................28


3.1.4.1 Description .................................................................................................... 28
3.1.4.2 Plans et schémas associés.............................................................................. 33
3.1.5 L’évacuateur de crues............................................................................34
TABLE DES MATIÈRES 3.1.5.1 Description .................................................................................................... 34
3.1.5.2 Plans et schémas associés.............................................................................. 35
3.1.6 Architecture générale du contrôle commande .......................................37
3.1.6.1 Description .................................................................................................... 37
0 Résumé non technique de l’étude de dangers .......................................................1 3.1.6.2 Plans et schémas associés.............................................................................. 37
0.1 Description de l’ouvrage .....................................................................................1 3.1.7 Dispositif d’auscultation du barrage......................................................38
0.1.1 L’ouvrage.................................................................................................1 3.1.7.1 Plans et schémas associés.............................................................................. 40

0.1.2 L’environnement de l’ouvrage ................................................................3 3.1.8 Schémas généraux de l’alimentation électrique ....................................42
0.1.2.1 Accès à l’ouvrage ............................................................................................ 3 3.1.9 Schémas généraux des télécommunications..........................................42
0.1.2.2 Amont.............................................................................................................. 4 3.1.10 Fonctionnement et modes d’exploitation de l’ouvrage .........................42
0.1.2.3 Aval ................................................................................................................. 4
3.1.10.1 Constitutions des équipes .............................................................................. 42
0.2 Exploitation et gestion de la sécurité...................................................................5 3.1.10.2 Exploitation en mode normal ........................................................................ 42
0.3 Méthode d’analyse des risques............................................................................5 3.1.10.3 Exploitation en crue....................................................................................... 44

0.4 Principaux scénarios de défaillance ....................................................................6 3.1.11 Autre ouvrages annexes de sécurité.......................................................46

0.5 Mesures de réduction des risques ........................................................................8 3.1.12 Description de la retenue en terme de volume, surfaces et cotes de plan
d’eau ......................................................................................................46
0.6 Onde de submersion ............................................................................................9
3.1.13 Berges de la retenue...............................................................................49
0.7 Cartographie de l’onde de submersion avec quantification des enjeux ............11 3.1.13.1 Description .................................................................................................... 49
3.1.13.2 Plans et schémas associés.............................................................................. 51
1 Renseignements administratifs.............................................................................13
3.1.14 Relief autour de la retenue.....................................................................51
1.1 Propriétaire / Concessionnaire / Exploitant.......................................................13
3.1.15 Synthèse.................................................................................................52
1.2 Rédacteurs de l’Étude de dangers .....................................................................13
3.2 Description de l’environnement de l’ouvrage ...................................................53
1.3 Classement du barrage.......................................................................................14
3.2.1 Les accès du barrage..............................................................................53
2 Objet de l’étude......................................................................................................15 3.2.2 A l’amont...............................................................................................53
2.1 Références réglementaires.................................................................................15 3.2.2.1 Bassin versant................................................................................................ 53
2.2 Autres démarches réglementaires......................................................................15 3.2.2.2 Le barrage de Cercey..................................................................................... 55
3.2.2.3 Les activités industrielles et agricoles ........................................................... 55
2.3 Périmètre de l’ouvrage ......................................................................................15 3.2.2.4 Les activités touristiques ............................................................................... 55
3.2.2.5 Les activités de pêche et de chasse ................................................................ 56
3 Analyse fonctionnelle de l’ouvrage et de son environnement ............................18
3.2.2.6 Les zones habitées et voies de communication ............................................. 56
3.1 Description générale de l’ouvrage.....................................................................18
3.2.3 A l’aval ..................................................................................................58
3.1.1 Caractéristiques du barrage actuel.........................................................20 3.2.3.1 Les activités industrielles et agricoles ........................................................... 58
3.1.2 Génie civil .............................................................................................21 3.2.3.2 Les activités touristiques ............................................................................... 58
3.2.3.3 Les activités halieutiques............................................................................... 58
3.1.3 Fondations .............................................................................................26
3.2.3.4 Les zones habitées et voies de communication ............................................. 58
3.1.3.1 Description .................................................................................................... 26
3.2.3.5 Réseaux divers............................................................................................... 61
3.1.3.2 Plans et schémas associés.............................................................................. 28

SAFEGE 1 SAFEGE 2
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

3.2.4 Synthèse de l’analyse fonctionnelle externe..........................................61 6.2.1 Gel .........................................................................................................75


6.2.2 Vent .......................................................................................................76
4 Présentation de la politique de prévention des accidents majeurs et du système
de gestion de la sécurité (SGS).................................................................................63 6.2.3 Foudre....................................................................................................77
4.1 Organisation du responsable .............................................................................63 6.2.4 Neige......................................................................................................77
4.1.1 Obligations réglementaires ....................................................................63 6.3 Géologie ............................................................................................................78
4.1.2 Les acteurs .............................................................................................63 6.4 Sismicité ............................................................................................................79
4.2 Procédures d’identification et d’évaluation des risques majeurs d’accidents 6.5 Morphologie du bassin versant..........................................................................83
majeurs ..............................................................................................................64 6.6 Stabilité des versants de la retenue....................................................................83
4.3 Procédures de surveillance de l’ouvrage ...........................................................65 6.7 Envasement .......................................................................................................83
4.4 Procédures de prise en compte du retour d’expérience .....................................65 6.8 Feux de forêt......................................................................................................83
4.5 Procédures de gestion des situations d’urgence ................................................66
7 Étude accidentologique et retour d’expérience...................................................84
4.6 Contrôle qualité des procédures ........................................................................66
7.1 Accidents et incidents survenus sur l’ouvrage ..................................................84
5 Identification et caractérisation des potentiels de dangers ................................67 7.2 Description des mesures prises..........................................................................84
5.1 Les fonctions de sécurité de l’ouvrage ..............................................................67 7.3 Accidents et incidents survenus sur d’autres ouvrages .....................................85
5.2 Les potentiels de dangers du barrage de Pont et Massène ................................67 7.3.1 Synthèse accidentologique des barrages poids......................................85
5.2.1 Caractérisation de la rupture du barrage................................................68 7.3.1.1 Description .................................................................................................... 85
5.2.2 Caractérisation des phénomènes gravitaires rapides susceptibles 7.3.2 Incidents ou accidents survenus au barrage de Pont et Massène, retour
d’affecter la retenue ...............................................................................69 d’expérience national et international....................................................87
5.2.3 Caractérisation d’un dysfonctionnement ou d’une manœuvre mal adapté
8 Identification et caractérisation des risques en termes de probabilité
d’un organe du barrage ..........................................................................69
d’occurrence, d’intensité et de cinétique des effets, et de gravité des
5.2.3.1 Organe de sécurité : L’évacuateur de crue .................................................... 69
conséquences..............................................................................................................88
5.2.3.2 Autres organes : Les vannes .......................................................................... 70
8.1 Démarche générale ............................................................................................88
6 Caractérisation des aléas naturels........................................................................71 8.1.1 L’Analyse des Modes de Défaillance et de leurs Effets (AMDE) ........89
6.1 Crues..................................................................................................................71 8.1.2 La modélisation des scénarii de défaillance ..........................................89
6.1.1 Données hydrologiques .........................................................................71 8.1.3 L’analyse quantitative des scénarii........................................................89
6.1.2 Crue décennale : Q10 ..............................................................................72 8.1.4 L’analyse de la gravité...........................................................................90
6.1.2.1 Estimation du débit........................................................................................ 72
6.1.2.2 Conclusion..................................................................................................... 72 8.1.5 L’analyse de la criticité..........................................................................90
6.1.3 Crue centennale Q100 et millénale Q1000 ................................................72 8.1.6 Rappels terminologiques .......................................................................91
6.1.3.1 Estimation des débits..................................................................................... 72 8.2 Identification des scénarii de défaillance ..........................................................92
6.1.3.2 Hydrogrammes de crues ................................................................................ 73
8.3 Modélisation et évaluation de l’occurrence des scénarii de défaillance............93
6.1.3.3 Conclusion..................................................................................................... 74
8.3.1 Scénario 1 : Rupture du barrage par vieillissement...............................93
6.1.4 Récapitulatif des débits de pointe retenus et les volumes de crue
associés ..................................................................................................74 8.3.2 Scénario 2 : Rupture par sollicitations hydrostatiques ..........................99
6.1.5 Évolution du niveau du plan d’eau en fonction de la crue ....................75 8.3.3 Scénario 3 : Obstruction de l’évacuateur de crues ..............................107
6.2 Climatologie ......................................................................................................75 8.3.4 Scénario 4 : Rupture par sollicitations sismiques................................112

SAFEGE 3 SAFEGE 4
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

8.3.5 Scénario 5 : Lâcher d’eau du à un dysfonctionnement ou une manœuvre


mal adaptée d’un organe du barrage....................................................113
8.3.6 Scénario 6 : Chutes de bloc dans le coursier de l’évacuateur de crues116
8.4 Synthèse – Gravité des conséquences .............................................................118
8.5 Synthèse – Criticité des scénarii de défaillance ..............................................119 TABLE DES ILLUSTRATIONS
9 Étude de réduction des risques ...........................................................................123
9.1 Dispositif d’alerte ............................................................................................123 Figure 1 : Coupe type de l’ouvrage (ancienne cote de RN)......................................... 2

9.2 Études et travaux de réparation ou de confortement .......................................124 Figure 2 : Vue en plan historique du barrage de Pont et Massène (Source VNF)....... 3
9.3 Amélioration des consignes écrites .................................................................124
Figure 3 : Photos du barrage : Vue de l’aval (Gauche), Vue de la crête (Milieu), Vue
9.4 Criticité résiduelle ...........................................................................................125 du déversoir (Droite).................................................................................................... 3

10 Cartographie ......................................................................................................127 Figure 4 : Carte de situation (Source Géoportail)........................................................ 4


10.1 Plan de situation du barrage et de la retenue ...................................................128
Figure 5 : Classes de barrages selon caractéristiques géométriques.......................... 14
10.2 Carte de l’onde de submersion ........................................................................130
Figure 6 : Périmètre de l’étude (Source Géoportail).................................................. 16
10.3 Carte des populations concernées à l’aval.......................................................136
Figure 7 : Vue en plan du barrage (Source Géoportail)............................................. 17

Figure 8 : Vue du parement aval du barrage de Pont et Massène.............................. 18

Figure 9 : Plan historique du réservoir (Source VNF)............................................... 19

Figure 10 : Coupe type du barrage (Source VNF)..................................................... 20

Figure 11 : Plan d’implantation des sondages réalisés en 1980 par Coyne et Bellier 21

Figure 12 : Plan d’implantation des sondages réalisés en 2006 par SAM (C5, C6,
CEL1 et CEL2) et en 2011 par Hydrogéotechnique (C7 et C8)................................ 21

Figure 13 : Carottes du corps du barrage sondage C6 ............................................... 24

Figure 14 : Fissure contrefort C1 (Gauche), Zone humide entre les contreforts C2 et


C3 (Droite) 25

Figure 15 : Zone humide et fuite entre C2 et C3 vue de l’aval (Source ISL)............ 26

Figure 16 : Carotte du substratum du sondage C6..................................................... 27

Figure 17 : Carte géologique (Source Infoterre)........................................................ 28

Figure 18 : Vue de la tour de prise avec les commandes des vannes du 1er étage..... 30

Figure 19 : Plan historique de la tour de prise ........................................................... 30

Figure 20 : Vanne papillon (Gauche) Vanne de garde (Droite) ................................ 31

SAFEGE 5 SAFEGE 6
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

Figure 21 : Plan historique des robinets / vannes ...................................................... 31 Figure 45 : Carte zonage neige Eurocode 1 ............................................................... 78

Figure 22 : Fuite des vannes papillons....................................................................... 32 Figure 46 : Carte géologique au niveau du barrage de Pont et Massène (Source Info
Terre) 79
Figure 23 : Exutoire du tunnel (Gauche) et commandes des vannes (Droite)........... 33
Figure 47 : Carte du zonage sismique de la France ................................................... 81
Figure 24 : Zone déversante et clapets abaissés (Gauche) Le coursier (Droite)........ 35
Figure 48 : Carte des séismes recensés en Côte d’Or (Source SisFrance.net)........... 82
Figure 25 : Plans historiques du déversoir et d’une chute du coursier ...................... 36
Figure 49 : Grille de criticité...................................................................................... 91
Figure 26 : Commande vannes tour de prise (Gauche) Vérins de commande des deux
vannes du canal de dérivation (Droite) ...................................................................... 37 Figure 50 : Lien entre la cote du plan d’eau et les crues ......................................... 102

Figure 27 : Chambre d’eau et système de contre poids des clapets de l’évacuateur de Figure 51 : Gravité des conséquences...................................................................... 118
crues 38
Figure 52: Positionnement des scenarii en fonction de leur criticité....................... 121
Figure 28 : Commande hydraulique des vannes papillon (Gauche) Commande vanne
de garde (Droite) 38 Figure 53 : Criticité résiduelle ................................................................................. 126

Figure 29 : Seuil calibré en aval de l’ouvrage ........................................................... 39

Figure 30 : Plan du dispositif d’auscultation (Source VNF) ..................................... 40

Figure 31 : Schéma du dispositif de piézométrie (Source VNF) ............................... 41

Figure 32 : Courbes d’exploitation (Source VNF) .................................................... 43

Figure 33 : Tableau de gestion du plan d’eau (Source VNF) .................................... 45

Figure 34 : Courbes hauteur volume et hauteur surface de la retenue du Pont et


Massène (Source VNF).............................................................................................. 48

Figure 35 : Vue aérienne du barrage et de sa retenue (Source Géoportail) ............... 49

Figure 36 : Illustration des phénomènes affectant les berges (Source Géolithe)....... 50

Figure 37 : Carte forestière de la retenue (Source Géoportail).................................. 51

Figure 38 : Lignes de niveau autour de la retenue (Source Géoportail) .................... 52

Figure 39 : Plan de l’accès du barrage ....................................................................... 53

Figure 40 : Plan du bassin versant ............................................................................. 54

Figure 41 : Zones habitées et voies de circulation en amont du barrage ................... 57

Figure 42 : Courbe cote / volume de la retenue......................................................... 68

Figure 43 : Cartographie des zones de gel en France ................................................ 76

Figure 44 : Carte zonage vent Eurocode 1................................................................. 77

SAFEGE 7 SAFEGE 8
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

TABLE DES TABLEAUX TABLE DES ANNEXES

Annexe 1 Tableau amde


Tableau 1 : Caractéristique du dispositif de piézométrie........................................... 39
Annexe 2 Note Etude de Stabilité
Tableau 2 : Débits maximum pouvant transiter par les différents organes du barrage .
....................................................................................................... 70

Tableau 3 : Synthèse des crues .................................................................................. 75

Tableau 4 : Hauteurs de la retenue en cas de crues ................................................... 75

Tableau 5 : Accélérations horizontales pour le SES (en m/s2) .................................. 80

Tableau 6 : Accélérations verticales pour le SES (en m/s2) ...................................... 80

Tableau 7 : Accélérations horizontales pour le SBE ................................................. 80

Tableau 8 : Accélérations verticales pour le SBE...................................................... 80

Tableau 9 : Grille de probabilité d’Événements définie selon un jugement d’expert 90

Tableau 10 : Classes de gravité des conséquences (Source Guide de lecture de EDD


de barrage) ....................................................................................................... 90

Tableau 11: Probabilité d’occurrence des crues ...................................................... 102

SAFEGE 9 SAFEGE 10
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

Résumé non technique de l’étude de dangers

0.1 Description de l’ouvrage

0.1.1 L’ouvrage
Le barrage-réservoir de Pont et Massène est situé dans le département de la Cote
d’Or. C’est un ouvrage géré par l’établissement Voies Navigable de France et
exploité par Subdivision Tonnerre Navigation DDT21.

C’est un barrage de type poids curviligne en maçonnerie de classe A construit de


1878 à 1882. Fondé sur un substratum granitique il est implanté sur le cours d’eau
naturel de l’Armançon. A la cote RN (294,37 m NGF IGN 69), la retenue occupe un
volume de 5,3 Mm3.

Le corps du barrage a une hauteur maximale de 27,00 m au dessus de sa fondation,


une longueur en crête de 150,90 m pour 5,00 m de large.

La retenue créée par le barrage assure plusieurs fonctions : Figure 1 : Coupe type de l’ouvrage (ancienne cote de RN)
- Soutenir l’étiage de l’Armançon afin d’assurer l’alimentation du canal de
Bourgogne ;
- Écrêter de crues ;
- Assurer la desserte en eau potable des communes environnantes ;
- Accueillir des activités touristiques multiples sur le plan d’eau (Sports
nautiques, Baignade surveillée et pêche).

En 2010, le barrage a été mis en révision spéciale afin d’étudier en autres sa stabilité
et le dimensionnement de son évacuateur de crue.

SAFEGE 1 SAFEGE 2
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

0.1.2.2 Amont
L’amont de l’ouvrage est peu peuplé et l’activité agricole sur le bassin versant de
l’Armançon est assez importante (80% de culture). Les abords de la retenue sont
fortement boisés, affouillables et assez pentus, ce qui constitue un risque non
négligeable d’embâcle pour l’ouvrage.

0.1.2.3 Aval
A 3 km en aval du barrage de Pont et Massène se trouve la ville de Semur en Auxois
(5 000 habitants), ville également très touristique. Aucun grand axe ou industries
SEVESO se situe en aval du barrage.

Figure 2 : Vue en plan historique du barrage de Pont et Massène (Source VNF)

Figure 3 : Photos du barrage : Vue de l’aval (Gauche), Vue de la crête (Milieu), Vue du
déversoir (Droite)

0.1.2 L’environnement de l’ouvrage

0.1.2.1 Accès à l’ouvrage


Figure 4 : Carte de situation (Source Géoportail)
L’accès à l’ouvrage se fait par sa rive gauche depuis la RD 103. L’accès n’est pas
interdit au public. En effet un sentier de promenade effectue le tour de l’ouvrage en
passant par la crête, à coté et par dessus de l’évacuateur et devant le local des vannes.

SAFEGE 3 SAFEGE 4
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

0.2 Exploitation et gestion de la sécurité - étape 2 : la modélisation de la sûreté de fonctionnement comprenant l’analyse
et la modélisation des modes de défaillance. Nous développerons la méthode
L’ouvrage est actuellement utilisé pour soutenir l’étiage de l’Armançon, AMDE (Analyse des Modes de Défaillances et de leurs Effets) puis une
l’alimentation en eau potable des communes environnantes et pour l’alimentation du représentation des scénarios de défaillance et de rupture par la méthode des
canal de Bourgogne Arbres d’Événements ;

L’ensemble des consignes de gestion de l’ouvrage et l’organisation de son - étape 3 : une évaluation quantitative de la mesure de la sûreté de
exploitation sont détaillés dans les documents de consignes écrites de l’ouvrage. fonctionnement. Nous couplerons des mesures déclaratives issues de
l’expertise, des résultats de la modélisation physique des mécanismes, le
En exploitation normale, la cote du barrage doit être égale 20,00 m en période retour d’expérience et l’accidentologie, et des modèles probabilistes à l’instar
estivale et 16,00 m en période hivernale. Un débit de 10 000 m3/jours doit être du Gradex pour l’aléa hydrologique ;
réservé à l’Armançon.
- une synthèse et conclusions, comprenant les scénarios les plus critiques, les
En période de crue plusieurs états d’alerte sont consignés en fonction de la cote ouvrages les plus vulnérables, associés à une probabilité de défaillance et les
atteinte du plan d’eau. A chaque passage à un état d’alerte supérieur, le barragiste propositions visant à améliorer la sûreté de fonctionnement des
(qui doit être présent en permanence sur le site) prévient sa hiérarchie. Des tableaux aménagements et la réduction des risques.
de gestion du plan d’eau indiquent au barragiste quelle manœuvre appliquer
(ouverture/fermeture des vannes). La figure ci-dessous illustre les états d’alerte en
cas de crues. 0.4 Principaux scénarios de défaillance
La méthode d’Analyse des Modes de Défaillance et de leurs Effets (AMDE) a été
Etat de cote de danger déployée pour l’identification des scénarii de défaillance. Les scénarii analysés dans
cette étude de dangers sont les suivants :
Z= 22, 00 m
- Scénario n°1: Rupture du barrage par vieillissement
Etat d’alerte maximale o Scénario 1A : Rupture par dégradation de la fondation
o Scénario 1B : Rupture par dégradation de la maçonnerie
Z = 20, 75 m - Scénario n°2: Rupture par sollicitations hydrostatiques
Etat d’alerte o Scénario 2A : Rupture à la cote + 20,00 m
Z = 20, 50 m o Scénario 2B : Rupture par crue Q10
Pré - Alerte o Scénario 2C : Rupture par crue Q100
Z = 20, 00 m o Scénario 2D : Rupture par crue Q1000

Période estivale
o Scénario 2E : Rupture par crue Q5000
o Scénario 2F : Rupture par crue Q10 000
Exploitation normale
o Scénario 2G : Rupture à la suite de la rupture du barrage de Cercey
Z = 16, 00 m
- Scénario n°3: Obstruction de l’évacuateur de crues
Période hivernale
Pé o Scénario 3A : Obstruction de l’évacuateur sous Q10
o Scénario 3B : Obstruction de l’évacuateur sous Q100
o Scénario 3C : Obstruction de l’évacuateur sous Q1000
o Scénario 3D : Obstruction de l’évacuateur sous Q5000
0.3 Méthode d’analyse des risques o Scénario 3E : Obstruction de l’évacuateur sous Q10 000
- Scénario n°4 : Rupture par sollicitations sismiques
La démarche utilisée pour réaliser cette étude de dangers se décompose en quatre - Scénario n°5 : Lâcher d’eau suite à un dysfonctionnement ou une manœuvre
étapes : mal adaptée d’un organe du barrage
o Scénario 5A : Lâcher d’eau suite à la défaillance des vannes de
- étape 1 : l’analyse fonctionnelle par une méthode spécifique d’analyse
vidange
fonctionnelle adaptée aux ouvrages de génie civil ;
o Scénario 5B : Lâcher d’eau suite à la rupture du bouchon du tunnel de
dérivation

SAFEGE 5 SAFEGE 6
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

- Scénario n°6 : Chute de blocs dans le coursier de l’évacuateur de crues 0.5 Mesures de réduction des risques
Ces scénarii ont été modélisés et quantifiés sur la base d’une démarche de Sûreté de Les mesures de réduction des risques devront porter sur :
Fonctionnement, utilisant la Méthode des Arbres d’Événements pour la construction
des scénarii de défaillance, et utilisant le jugement à dire d’expert pour l’évaluation
La mise en place d’un plan d’alerte,
des probabilités d’occurrence des défaillances technologiques des composants du
barrage.
La réalisation de travaux de confortement, portant sur la stabilité du barrage
Ces analyses ont bénéficié d’une étude de stabilité du barrage, réalisée selon les lui-même et sur l’évacuateur de crues,
recommandations du CFBR.
La fiabilisation des barrières de sécurité : amélioration des consignes écrites,
Les conséquences potentielles (Gravité) de la rupture du barrage de Pont et Massène surveillance et entretien régulier des organes de sécurité et du dispositif
ont été estimées à partir de l’étude d’onde de rupture réalisée par le SOMIVAL en d’auscultation.
2010.
L’ensemble de ces mesures permettront d’aboutir à une criticité résiduelle avec :
Le croisement entre la probabilité d’occurrence d’un scénario et la gravité de leurs
conséquences permet de constater sa criticité. L’ensemble des scénarii analysés sont - La réduction de la gravité des scénarii 1,2 et 4 ;
positionnés en fonction de leur criticité dans la grille de criticité présentée dans la
figure suivante : - La diminution de la probabilité d’occurrence des scénarii de rupture.

Probabilité Probabilité

Scénario très peu probable


Scénario extrêmement peu
Scénario très probable
Scénario peu probable
Scénario extrêmement

Scénario quasi certain

Scénario peu probable

Scénario très probable

Scénario quasi certain


Scénario probable
Scénario très peu

Scénario probable
peu probable

probable

probable
Criticité
Criticité

1 2 3 4 5 6
Désastreux 5 1 2 3 4 5 6
1A
Désastreux 5
1B
2D
Catastrophique 4 2E 2C 2A Catastrophique 4
2F 2B
2G Scénarii

Gravité
Gravité

4 Important 3 1,2 et 4
Important 3
Sérieux 2 Sérieux 2
3B 3C
3D 3A Scénarii 3,
Modéré 1 3E 5B
Modéré 1
5 et 6
5A
6
Grâce à ces mesures de réduction des risques, l’ensemble des scénarii pourra passer
Sur les 6 scénarii retenus à l’issue de l’AMDE, seul un se trouve en zone de criticité en zone de criticité « verte »
rouge. Il s’agit de celui lié à des sollicitations hydrostatiques importantes, provoquant
des conditions de stabilité insatisfaisantes.

SAFEGE 7 SAFEGE 8
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

0.6 Onde de submersion


Les données ci-dessous sont tirées de l’étude de submersion effectuée par SOMIVAL
en novembre 2010.

L’hydrogramme de rupture montre que 98% du barrage se vide en 25 min.

La simulation a été réalisée pour une rupture totale du barrage.

Nota : Les résultats ont été majorés et minorés de la manière suivante

SAFEGE 9 SAFEGE 10
0.7

SAFEGE
SAFEGE

quantification des enjeux

11
Cartographie de l’onde de submersion avec

Après analyse de la cartographie de l’onde de submersion et avec l’aide du


recensement de l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques, le
Étude de danger
Barrage de Pont et Massène

SAFEGE
SAFEGE

rupture (15%).

Lieux-dits
Zone Pk (km) Communes Population Infrastructures et équipement
Rive gauche Rive droite
0 Pont et Massène 207
0,84 Moulin de Rathes 2 habitations D103b, D103z (Pont par
1,35 Moulin le Marcenot 1 habitation dessus l'Armançon)
2,21 La ferme Suamiase 5 habitations
les infrastructures et équipement.

4,5 Semur en auxois 4568


Chemin de fer, Plusieurs ponts
3,6 Moulin de Laume 2 habitations
de bourg, D954 et le Pont Joly
5,3 Moulin Saint Jean 3 habitations
10,3 Millery 384
6,4 Ferme de Cari 1 habitation
12

7,1 Hameau Charentois 25 habitations Pont de Chevigny, D980, D1


Zone immédiate

8,5 Ferme Fontenay 4 habitations


9,3 Les meudelons 10 habitations
11,8 Genay 340
D130 (Pont par dessus
12,9 Ferme de l'épine 1 habitation
l'Armançon), D9e
14,3 Moulin du Bocavot 2 habitations
17,5 Athie 91
D1 (Pont)
15,9 Moulin de Flamerey 2 habitations
19,7 Senailly 145
D4
18,9 Moulin de Senailly 2 habitations
22,4 Quincy le Vicomte 207
Zone spécifique

D4, D103
22 Moulin de Quiney 1 habitation
Cependant seule une petite partie de cette population sera touchée par l’onde de
tableau ci dessous regroupe la démographie des zones à l’aval du barrage ainsi que
Étude de danger
Barrage de Pont et Massène
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

Fax : 04.72.19.89.60

1.3 Classement du barrage


1 Les classes de barrages définies par le code de l’environnement sont présentées dans
l’article R214-112 :
Renseignements administratifs

1.1 Propriétaire / Concessionnaire / Exploitant


Le barrage-réservoir de Pont et Massène est propriété de l’état et géré par
l’établissement Voies Navigables de France étant représenté par la Délégation
Locale du canal de Bourgogne, Direction Départementale des Territoires de la Cote
d’Or.
Figure 5 : Classes de barrages selon caractéristiques géométriques
Voies Navigables de France Où :
Direction Territoriale Centre-Bourgogne
13, Avenue Albert Premier - H : la hauteur de l’ouvrage exprimée en mètre et définie comme la plus
CS 36229 grande hauteur mesurée verticalement entre le sommet de l’ouvrage et le
2162 DIJON CEDEX terrain naturel à l’aplomb de ce sommet ;
Tél : 03 45 34 13 00 - V : le volume retenu exprimé en millions de mètres cubes et défini comme le
volume qui est retenu par le barrage à la cote de retenu normale.

La subdivision en charge de l’exploitation du barrage est la subdivision de Tonnerre Les caractéristiques du barrage de Pont et Massène sont les suivantes :
Navigation.
- Hauteur : 22,00 m
Subdivision Tonnerre Navigation - Volume de la retenue : 5,23 Mm3 (sous la cote normale d’exploitation)
Avenue Alfred Grévin - 89700 Tonnerre
Tel : 03 86 54 82 70 D’où, H²¥V = 210
Fax : 03 86 54 82 79
Mail : subdi.tonnerre@vnf.fr Ainsi, selon l’article R214-112 du code de l’environnement, le barrage relève de la
classe A.

1.2 Rédacteurs de l’Étude de dangers Le barrage de Pont et Massène a été classé en barrage de classe A (arrêté préfectoral
n°2011 048_0005 en date du 22 février 2011).
L’organisme rédacteur de l’étude de danger est la société :

SAFEGE
Agence de Lyon – Service Ouvrages
26, rue de la gare
69009 LYON
Tél : 04.72.19.89.70

SAFEGE 13 SAFEGE 14
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

- les ouvrages de sécurité : le tunnel de dérivation, l’évacuateur de crues à


clapet rive droite, les deux vannes de vidanges de fond, la tour de prise d’eau
et ses neuf vannes, les cinq robinets vannes au centre du barrage avec leur 5
vannes de garde et les conduites de vidange et de restitution ;

Objet de l’étude

Barrage de Pont
et Massène
2.1 Références réglementaires
Par référence :

- aux articles R.214-115 à R.214-117 du décret n°2007-1735 du 11 décembre


2007 relatif à la sécurité des ouvrages hydrauliques et au comité technique
Réservoir
permanent des barrages et des ouvrages hydrauliques (CTPBOH) et modifiant
le code de l’environnement (sous-section 2 « Étude de dangers ») ; de Pont et Massène

- à l’arrêté du 12 juin 2008 définissant le plan de l’étude de dangers des


barrages et des digues et en précisant le contenu ;

Le statut de cette étude de dangers est le suivant :

EDD initiale ouvrage existant

2.2 Autres démarches réglementaires


Le barrage de Pont et Massène est en révision spéciale par arrêté préfectoral du 24
Juin 2010 (n° 303). Il fait référence à l’article R.214_146 du code le l’environnement
et l’article 8.- de l’arrêté du 16 juin 2009.
Un Plan de Prévention des Risques d’Inondation a été réalisé pour la ville de Semur
en Auxois en 2008 (Hydratec) conformément aux articles L562-1 et suivants du
code de l’environnement.

2.3 Périmètre de l’étude Figure 6 : Périmètre de l’étude (Source Géoportail)

Le périmètre de l’EDD du barrage de Pont et Massène est délimité par :

- le barrage en lui-même ;
- sa fondation ;
- la retenue qu’il crée ;

SAFEGE 15 SAFEGE 16
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

Analyse fonctionnelle de l’ouvrage et de son


environnement

3.1 Description générale de l’ouvrage


Nota : Pour l’exploitation de l’ouvrage, VNF utilise un système de cotes relatives
(RL) exprimées par rapport au point le plus bas du barrage : la cote 0.00 m au
barrage correspond ainsi à la cote 274,27 m NGF IGN 69 (Cf. Diagnostic de sureté
SAFEGE). Pour la description des ouvrages, on retiendra la cote absolue en m NGF
Figure 7 : Vue en plan du barrage (Source Géoportail) IGN 69, et la cote relative sera précisée entre parenthèses (cote barrage).

Le barrage de Pont et Massène a été conçu par M. Bazin en 1874-1875 et construit


entre 1878 et 1882. Le barrage-réservoir de Pont-et-Massène est un barrage de type
"mur poids en maçonnerie curviligne" de 22 m de haut et renforcé par huit
contreforts. Sa longueur en crête est de 150,90 m pour une largeur de 5,00 m.

Figure 8 : Vue du parement aval du barrage de Pont et Massène

SAFEGE 17 SAFEGE 18
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

Le barrage-réservoir de Pont-et-Massène est implanté sur le cours d'eau naturel de 3.1.1 Caractéristiques du barrage actuel
l'Armançon, affluent de l'Yonne. La gestion courante du réservoir de Pont est guidée
par les besoins en eau du canal de Bourgogne. Type de barrage Barrage poids curviligne en maçonnerie
ordinaire de moellons de granite et de
La retenue occupe un volume de 5,23 millions de m3 à sa cote normale d'exploitation mortier de chaux
(depuis 2009) 294,27 m NGF IGN 69 (+ 20,00 RL), recouvrant ainsi une superficie
de 73 hectares (Cf. Courbe hauteur/surface) sur les communes de Pont-et-Massène, Cote du TN 274,27 m NGF IGN 69 (0,00 m RL)
de Flée, d'Allerey et de Montigny-sur-Armançon. Hauteur max au dessus du TN 22,00 m
Hauteur max au dessus des fondations 27,00 m
La retenue assure plusieurs fonctions : Longueur en crête 150,90 m
- Soutenir l’étiage de l’Armançon afin d’assurer l’alimentation du canal de
Bourgogne ; Épaisseur en crête 5,00 m
- Écrêteur de crues ; Épaisseur en pied 17,87 m
- Assurer la desserte en eau potable des communes environnantes ; Rayon de courbure en crête R = 400 m
- Accueillir des activités touristiques multiples sur le plan d’eau (Sports Fruit amont 0.01H/1V
nautiques, Baignade surveillée et pêche).
Rayon de courbure aval R=30m
Volume du barrage 36.487m3

Figure 9 : Plan historique du réservoir (Source VNF)

Figure 10 : Coupe type du barrage (Source VNF)

SAFEGE 19 SAFEGE 20
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

3.1.2 Génie civil


Des essais en laboratoire de type Lugeon, compression simple et de traction ainsi que
Source : Notice du réservoir de Pont – 1902
de cisaillement ont aussi été réalisés afin de déterminer les caractéristiques de la
« L’ouvrage est exécuté en grosse maçonnerie de moellons de granulite très dure maçonnerie.
trouvés en partie dans la fouille et employés avec mortier de chaux hydraulique du
Après une analyse prudente des valeurs mesurées sur l’ensemble des essais menés,
Teil. »
les caractéristiques suivantes ont été retenues (Cf. Diagnostic de sureté, SAFEGE
2012).
Le barrage de Pont et Massène a fait l’objet de plusieurs campagnes de
reconnaissances géotechnique (COB 1980, SAM 2006, Hydrogéotechnique 2011 et Masse volumique 2,1 t/m3
2013).
Perméabilité Forte perméabilité sans doute du à la
porosité et fracturation du mortier

RQD Augmentation de la fracturation de 1980


à 2011 montrant l’évolution classique
d’un barrage en maçonnerie

Résistance à la compression 6,8 MPa

Résistance à la traction 0,3 MPa

Autres caractéristiques mécanique c = 0 MPa et ij = 35,7°

Ci dessous, les carottes du sondage C6 à titre d’exemple.


Figure 11 : Plan d’implantation des sondages réalisés en 1980 par Coyne et Bellier

Figure 12 : Plan d’implantation des sondages réalisés en 2006 par SAM (C5, C6, CEL1 et
CEL2) et en 2011 par Hydrogéotechnique (C7 et C8)

SAFEGE 21 SAFEGE 22
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

Figure 13 : Carottes du corps du barrage sondage C6


La visite technique approfondie du barrage réalisée en Septembre 2012 par
SOMIVAL a montré :

- Des fissures sur le parement aval au niveau du contrefort C1 équipée de trois


paires de repères fixes (vis) permettant le suivi de l’écartement et d’une jauge
Néanmoins, les essais en laboratoires réalisés sur les sondages des campagnes Saugnac ;
géotechniques n’ont pas toujours donné des résultats satisfaisant. Ainsi, au vue du
manque de valeur disponible, les valeurs de caractéristiques mécaniques retenues ont - Des zones humides et des suintements en pied aval de l’ouvrage dont la plus
été prises sécuritaires. importante est entre les contreforts C2 et C3 (fissure/suintement remontant
vers la crête de l’ouvrage, étudiée par ISL en Novembre 2012)

- D’anciens piézomètres ouverts en pied aval siègent d’un écoulement ;

- Le parement amont est en bon état général. La mousse recouvrant le parement


aval doit être traité ;

SAFEGE 23 SAFEGE 24
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

- La crête de l’ouvrage est en bon état général ;

- L’examen intérieur de la tour de prise d’eau a montré quelques petites


formations de calcite du aux écoulements de pluie par la grille situés en crête.
De plus une des vannes supérieures (celle du coté parement amont) présente
une légère fuite.

- Les vannes à l’entrée du tunnel de dérivation présentent des fuites.

Figure 15 : Zone humide et fuite entre C2 et C3 vue de l’aval (Source ISL)

3.1.3 Fondations

3.1.3.1 Description
Figure 14 : Fissure contrefort C1 (Gauche), Zone humide entre les contreforts C2 et C3 (Droite)
La fuite entre le contrefort C2 et C3 a fait l’objet d’une expertise en Novembre 2012 Source : Notice du réservoir de Pont – 1902
par ISL. Les conclusions de cette étude sont les suivantes :
« L’ouvrage est fondé sur de la granulite. Il est enraciné, par ses fondations et par
« [..] il semble donc que le forage et les essais liés à la mise en place du piézomètre ses cotés dans le roc vif, très résistant et inattaquable à l’action de l’eau. Le roc
C8 aient touché une zone sensible du barrage, où la maçonnerie est de piètre qualité. douteux, c’est-à-dire un peu décomposé, a été enlevé avec soin jusqu’au roc vif. On y
Suite à cela, soit d’anciennes fuites ont été réactivées (si tant est qu’elles existaient a pratiqué, à la mine et sans rien disposer régulièrement, des redans, suivant
auparavant), soit de petites zones de fuites sont apparues suite à la concentration du lesquels le massif est encastré.
suintement dans la maçonnerie. Pour relier la surface du rocher avec la maçonnerie de fondation, on y a étendu une
couche de mortier de ciment de Vassy à prise lente, dans laquelle ont été piqués des
Au vu des mesures d’auscultation, cela n’a pas d’impact sur la piézométrie dans le moellons formant rocaillage, presque partout de 1 mètre d’épaisseur, à aspérités
barrage. A la lumière des informations disponibles aujourd’hui, il semble donc très accusées. »
raisonnable d’affirmer que le barrage n’est pas mis en danger immédiat par ces
fuites. Le traitement de la fondation du barrage a donc fait a priori l’objet d’un soin
particulier.
Le phénomène étant récent, nous manquons toutefois de recul pour une analyse
fiable de l’évolution du phénomène. Il est donc primordial de continuer le relevé des Le barrage de Pont et Massène a fait l’objet de plusieurs campagnes de
appareillages d’auscultation y compris les mesures de débit de fuite, et intégrer reconnaissances géotechnique (COB 1980, SAM 2006, Hydrogéotechnique 2011 et
l’analyse des débits de fuite dans les prochains rapports d’auscultation de niveau 2. 2013). Des essais en laboratoire types essais Lugeon, essais de compression simple et
de traction ainsi que des essais de cisaillement ont aussi été réalisés afin de
Un suivi attentif de l’évolution des débits de fuite doit être mené. Toute évolution déterminer les caractéristiques de la fondation.
importante, particulièrement toute évolution à la hausse, des débits doit être
immédiatement étudiée.»

SAFEGE 25 SAFEGE 26
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

Les campagnes géotechniques réalisées ont montré que les caractéristiques de la 3.1.3.2 Plans et schémas associés
fondation varient avec la profondeur. Ces valeurs sont plus faibles à l’interface
barrage/fondation. D'après la carte géologique de SEMUR EN AUXOIS au 1 / 50 000, le site est
constitué d’une formation alluvionnaire recouvrant un substratum granitique.
Les valeurs données dans la suite du chapitre sont basées sur le diagnostic de sûreté
de SAFEGE réalisé en 2011. De même que pour la détermination des caractéristiques On notera que le substratum granitique est visible en affleurement sur les berges de
du corps du barrage, après une analyse prudente des valeurs mesurées sur l’ensemble la vallée.
des essais menés, on retiendra les caractéristiques suivantes :

Masse volumique 2,6 t/m3

Perméabilité Perméabilité moyenne (10-6 – 10-7)

RQD Rocher « moyen à bon » sur les 8


premiers mètres puis le RQD indique un
excellent rocher

Résistance à la compression Entre Rc = 26,5 et 36,1 MPa

Autres caractéristiques mécanique c = 0 MPa et ij = 35,3°

Ci dessous, à titre d’exemple, la partir substratum du sondage C6.

Figure 17 : Carte géologique (Source Infoterre)


Un important réseau de failles régionales, sillonne la zone du site. Une faille traverse
en amont de la retenue.

3.1.4 Vantellerie
Figure 16 : Carotte du substratum du sondage C6
Cependant ces valeurs sont à nuancer étant donné le faible nombre d’essais réalisés
et la précision avec laquelle le substratum a été localisé. 3.1.4.1 Description
A. Dispositif de prise d’eau :

SAFEGE 27 SAFEGE 28
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

La tour de prise d’eau en rive gauche et les cinq robinets vannes (vannes de vidange)
à l’aval ont été considérés comme organes de prise d’eau car ils servent au soutien de
l’alimentation en eau du canal de Bourgogne. Ils servent également à réguler la cote de
la retenue en cas d’épisode de crue
i. La tour de prise d'eau en rive gauche de l'ouvrage comprend trois étages
équipés chacun de trois pertuis vannés (~0,70m x 1,00m) dont les seuils sont
calés aux cotes : 289,77 m NGF IGN 69 (15,50 m RL) ; 285,27 m NGF IGN
69 (+11,00m RL), 280,77 m NGF IGN 69 (+6,50m RL).

Seul le niveau de prise d'eau supérieur (289,77 m NGF IGN 69 (15,50 m RL))
est manœuvrable depuis le couronnement à l’aide de crics à crémaillère
simple en bon état, changés en 1996 (Cf. Diagnostic hydromécanique ISL
2012). Chaque cric est attelé à une brimbale guidée dans des paliers scellés
dans le parement du barrage. Les autres étages sont ouverts au fur et à mesure
de la descente du plan d'eau. On y accède par une série d’escaliers en pierre.

La tour de prise d’eau présente à l’intérieur un puits vertical, en partie


cylindrique de 5 m de diamètre où tombent les déversements. Ce puits
s’ouvre en bas dans un petit tunnel qui débouche dans le tunnel de dérivation, Figure 18 : Vue de la tour de prise avec les commandes des vannes du 1er étage
avant de déboucher dans l'Armançon.

Les trois vannes supérieures de la tour de prise d'eau sont testées en retenue
haute en début de saison par le barragiste en présence du contrôleur,
responsable du barrage.
Les trois vannes intermédiaires de la tour de prise d'eau sont testées en
retenue basse en fin de saison.

L’équipement mécanique de la tour est en bon état visible (Cf. Diagnostic


hydromécanique ISL 2012).

La tour est fonctionnelle et, bien qu’elle n’ait pas fait l’objet de travaux
récents, elle ne présente pas de désordres apparents (fissures, végétation,
zones humides etc.). Seule une fuite est périodiquement visible sur l’escalier
de la tour de prise d’eau et à proximité de l’échelle limnimétrique.

Figure 19 : Plan historique de la tour de prise

ii. Le barrage est traversé en son milieu par cinq conduites forcées de diamètre
800mm dont les axes sont calés à la cote 276,77 m NGF IGN 69 (+2,50m

SAFEGE 29 SAFEGE 30
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

RL). Une grille est présente en amont de chaque conduite. Le contrôle du Le local des vannes papillon peut être facilement accessible par d’autre personne que le
débit est assuré par cinq vannes de type papillon de diamètre 700mm à barragiste. En effet un chemin touristique passe devant l’entrée du local. Pour la sécurité
commande hydraulique, positionnées en extrémité aval des conduites. de l’ouvrage et de la population, un système d’alarme anti-intrusion devrait être mis en
place afin de prévenir tout acte de malveillance.
Ces vannes papillon fonctionnent en mode "tout ou rien" et sont
manœuvrables quelle que soit la cote de retenue, à l’aide d’une commande
hydraulique. La capacité d'évacuation au niveau + 22,00 m (PHE) est de 22
m³/s.

Les conduites sont également équipées de vannes plates de garde, situées


juste en amont des vannes papillon. Ces vannes ne sont pas utilisées
actuellement. Le doute subsiste sur leur manœuvrabilité et leur étanchéité en
fermeture.

Les cinq robinets-vannes sont testées 2 fois par an en présence du barragiste Figure 22 : Fuite des vannes papillons
et du contrôleur, responsable du barrage, en retenue haute en début de saison B. Ouvrage de vidange de fond :
et en retenue basse en fin de saison.
De part et d'autre de ces robinets-vannes, se trouvent deux pertuis vannés de vidange
de fond (1,00m x 1,20m) à la cote 274,27 m NGF IGN 69 (0,00m RL). Ces pertuis
sont équipés de vannes plates situées sur le parement amont du barrage. Les vannes
sont manœuvrables seulement lorsque le plan d’eau atteint une cote inférieure à
278,77 (4,50 m RL).
Seule la vanne en rive droite est équipée d’une protection contre l’envasement et a
été utilisée pour la vidange de 2004. Alors que celle de gauche est envasée et n’a pas
été ouverte depuis 1994.

C. Ancien tunnel de dérivation :

Figure 20 : Vanne papillon (Gauche) Vanne de garde (Droite) Cet ouvrage hydraulique correspond à l'ancienne dérivation de l'Armançon utilisée
pour la construction du barrage. Il est constitué d'une galerie creusée dans le rocher
en rive gauche du barrage d’un diamètre d’environ 3,00 m. Elle débute 6 m en amont
de la tour de prise d’eau et débouche à l’aval du barrage (L = 117 m). Au droit de
l’axe du barrage, elle comporte un massif en maçonnerie formant deux pertuis dont
les seuils sont calés la cote 275,15 m NGF IGN 69 (+0,90m RL).

Deux vannes plates à glissement (0,80m x 1,00m) équipent les pertuis. Elles sont
contrôlées depuis le couronnement à l’aide de vérins. Les vannes sont manipulées
uniquement dans le cas d’une vidange décennale. En aval de ces vannes, on retrouve
la galerie d'évacuation des eaux de la tour de prise. Les vannes ne sont ouvertes que
lors d’une vidange décennale par crainte de ne pas pouvoir les refermer à cause de
l’envasement et de pression hydraulique que les brimbales ne pourraient peut être pas
supporter.

Le rapport d’O’Can de 2004 met en évidence l’envasement important des organes


hydromécaniques. L’état général de la galerie est en revanche correct.
Figure 21 : Plan historique des robinets / vannes
L’ensemble des 5 vannes papillon présente une fuite au niveau de leur joint (Cf. VTA
SOMIVAL 2012)

SAFEGE 31 SAFEGE 32
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

L’entrée de l’aqueduc (en amont des vannes) comporte un grillage de protection afin
d’éviter l’entrée de corps flottant. L’ensemble de ce dispositif présente un état
général convenable.

Exutoires robinets / vannes

Exutoires vannes de fond


Figure 23 : Exutoire du tunnel (Gauche) et commandes des vannes (Droite)

3.1.4.2 Plans et schémas associés


Les images ci-dessous indiquent les localisations des différents organes de
vantellerie :

3.1.5 L’évacuateur de crues

Tunnel de dérivation
3.1.5.1 Description
L’évacuateur de crues est situé en rive droite du barrage. Cet ouvrage comporte un
Robinets / Vannes seuil déversant de 29,40m de longueur à la cote 294,27 m NGF IGN 69 (+20,00m
RL), rehaussé en 1948 de deux clapets en fonte abattables, d'une hauteur de 1,10m.
Ces clapets sont actionnés automatiquement ou manuellement par système de
Tour de prise d’eau contrepoids et de chambre d’eau. Les eaux sont évacuées en aval du barrage dans la
rivière l'Armançon via le coursier constitué d’une série de bassins et de seuils
dénommés « les cascades ».
Vidanges de fond
Cependant depuis l’étude de stabilité réalisée par SOGREAH en 2009, les clapets de
l’évacuateur de crues ont été abaissés. La cote d’exploitation normale est donc à
nouveau de 20,00 m RL.

Hormis quelques altérations de joints sur la partie horizontale de la zone déversante


et sur la paroi rive droite, le seuil de l’évacuateur est visuellement en bon état. Une
fuite apparaît sous le premier radier du coursier lorsque la charge amont dépasse
18,00 m RL.

SAFEGE 33 SAFEGE 34
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

La falaise en rive droite du coursier est instable. En effet, le coursier de l’évacuateur


présente quelques éboulis rocheux dans le chenal et quelques points de végétation.
Des travaux de confortement seront nécessaires.

La modélisation physique réalisée en 2009 par SOGREAH montre que les bassins du
coursier n’assurent pas toujours la fonction de dissipation d’énergie, le ressaut
hydraulique étant chassé vers l’aval. Des faibles débordements en rive gauche du Coursier
coursier sont observés à partir de 115 m3/s et n’augmentent pas lorsque le débit croit.

La capacité d'évacuation à la cote + 22,00 m est de 133 m³/s (validé par l’essai
physique SOGREAH 2009). Ce débit est inférieur à la crue centennale déterminée
par les différentes études hydrologiques récentes (ISL 2002, SOGREAH 2009,
Déversoir
SAFEGE 2011). Ces différentes études ont montrées un sous dimensionnement de
l’évacuateur de crue.

Figure 24 : Zone déversante et clapets abaissés (Gauche) Le coursier (Droite)

3.1.5.2 Plans et schémas associés


Le schéma ci dessous indique la localisation du déversoir et du coursier :

Figure 25 : Plans historiques du déversoir et d’une chute du coursier

SAFEGE 35 SAFEGE 36
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

3.1.6 Architecture générale du contrôle commande

3.1.6.1 Description
- Les vannes de la tour de prise d’eau ainsi que celle des deux vidanges de fond
sont à commande manuelle. Les crics à crémaillère des vannes de la tour de
prise ont été changés en 1996.

- Les deux vannes plates à l’entrée du canal de dérivation sont actionnées par
deux vérins datant des travaux réalisés en 2009. Il est nécessaire d'amener Figure 27 : Chambre d’eau et système de contre poids des clapets de l’évacuateur de crues
une pompe hydraulique, se trouvant en permanence dans la chambre des
vannes, pour actionner les vérins.

- Les 5 robinets/vannes (vannes papillon) sont actionnés à l’aide d’une centrale


hydraulique placée sur le plancher supérieur de la salle des vannes. Ces 5
vannes ne sont pas dotées de commandes manuelles pour pallier un éventuel
dysfonctionnement du système hydraulique.

- L’électricité du local des vannes a été reprise en 2010.

- Les clapets de l’évacuateur de crues sont actionnés automatiquement ou


manuellement par un système de contrepoids et de chambre d’eau. Ils ne
fonctionnent plus depuis que la cote d’exploitation et à 20,00 m RL.

3.1.6.2 Plans et schémas associés


Figure 28 : Commande hydraulique des vannes papillon (Gauche) Commande vanne de garde
(Droite)

3.1.7 Dispositif d’auscultation du barrage

L’ouvrage est équipé de :

- 8 piézomètres implantés en crête, notés de C1 à C8. Les piézomètres C1 à C4


ont été installés en 1980, C5 et C6 ont été installés début 2006, et C7 et C8 en
2011.
Figure 26 : Commande vannes tour de prise (Gauche) Vérins de commande des deux vannes du
canal de dérivation (Droite)

SAFEGE 37 SAFEGE 38
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

Appareil Type Cote crépine / Cellule Localisation Aucun dispositif ne permet d’observer les déplacements de l’ouvrage (Pas de
C1 Piézomètre ouvert 278,92 - 282,92 Corps du barrage pendule). Le dispositif d’auscultation ne présente pas assez d’éléments pour
C2 Piézomètre ouvert 270,62 - 274,62 Interface fondation/barrage apprécier correctement le comportement de l’ouvrage.
C3 Piézomètre ouvert 268,27 - 270,27 Interface fondation/barrage
C4 Piézomètre ouvert 279,87 - 283,87 Corps du barrage
C5 Piézomètre ouvert 272,25 - 274,25 Interface fondation/barrage
C6 Piézomètre ouvert 272,23 - 274,23 Interface fondation/barrage 3.1.7.1 Plans et schémas associés
C7 Piézomètre ouvert 270,34 - 272,34 Interface fondation/barrage
C8 Piézomètre ouvert 273,88 - 275,88 Interface fondation/barrage
CL1 Cellule de pression 279,57 Corps du barrage
CL2 Cellule de pression 279,59 Corps du barrage

Tableau 1 : Caractéristique du dispositif de piézométrie


Seuil calibré
- 2 cellules de pression interstitielle implantées dans l’ouvrage en 2006. Leur
accès est protégé par une plaque métallique.

- Un limnimétre permet de mesurer la cote du plan d’eau.

- Un seuil calibré d’une largeur de 20 m est placé à l’aval du barrage permet


une estimation du débit de sortie
L’ensemble de ces appareils est relevé une fois par semaine. Les mesures
s’effectuent en crête de barrage puis sont transmises à la cellule Grands Ouvrages de
la DTCB pour une analyse de niveau 1. Tous les 2 ans, l'ensemble des mesures est
transmis à un bureau d'études agréé pour une analyse de niveau 2.

Les appareils de mesure et les cellules de pression interstitielle sont contrôlés tous les
2 ans par une entreprise spécialisée. Limnimétre

Figure 30 : Plan du dispositif d’auscultation (Source VNF)

Figure 29 : Seuil calibré en aval de l’ouvrage


La fissure sur la face latérale du contrefort C1 est également suivie au moyen de repères
dont les mesures de déplacement sont relevées mensuellement et transmises à la cellule
Grands Ouvrages (une jauge de type Saugnac équipe également la fissure mais n’est
plus mesurée sur les conseils du service de contrôle. Un suivi visuel hebdomadaire est
effectué).

Les débits entrants sont évalués à l’aide d’une sonde positionnée à Brianny (2 km en
amont de la retenue) dont les données (augmentées de 14 % pour tenir compte
d’autres apports) sont consultables en permanence par téléphone.

SAFEGE 39 SAFEGE 40
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

3.1.8 Schémas généraux de l’alimentation électrique


Seul le local des vannes est alimenté électriquement. Aucun schéma de
l’alimentation n’est disponible.

3.1.9 Schémas généraux des télécommunications


Tous les organes du barrage sont fixes ou à commande manuelle : il n’y a pas de
réseau de communication dédié au barrage.

Le local de garde, située en rive gauche du barrage, est équipée d‘une ligne
téléphonique servant au barragiste pour communiquer avec l’extérieur.

3.1.10 Fonctionnement et modes d’exploitation de


l’ouvrage

3.1.10.1 Constitutions des équipes


L’ensemble des demandes d’alimentation du Canal de Bourgogne est fait par le chef
de la subdivision de Tonnerre ou part le chef de l’exploitation de Tonnerre.

L’exploitation du barrage est assurée par le barragiste, qui gère l’alimentation en eau.
Le barragiste est logé directement sur site à la maison de garde, située en rive gauche
du barrage de Pont et Massène.

3.1.10.2 Exploitation en mode normal


Le paragraphe qui suit est basé sur le cahier de consignes 2012 du barrage de Pont et
Massène.

Le barrage de Pont-et-Massène alimente le canal de Bourgogne par la rivière


l'Armançon au niveau des biefs 71Y( prise d’eau de Rougemont ), 81Y( prise d’eau
d’Ancy-le-Franc ), 95Y( prise d’eau de Tonnerre ), 108Y( prise d’eau de Germigny).
Le barrage soutient l’étiage de l’Armançon et joue éventuellement un rôle dans
l’écrêtement des faibles crues (inférieure aux décennales).

La retenue est alimentée par :


- Les apports du bassin versant naturel,
Figure 31 : Schéma du dispositif de piézométrie (Source VNF) - L’Armançon principalement alimenté par le lac de Cercey via la rigole de
Cercey ou le ruisseau de l’étang d’Avau et la retenue du barrage de
Grosbois par le biais de la rigole de Grosbois et la Brionne.

SAFEGE 41 SAFEGE 42
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

Le barragiste effectue un relevé journalier du niveau d’eau du barrage, et donc du 3.1.10.3 Exploitation en crue
volume restant disponible pour l’alimentation. La cellule des Grands Ouvrages fait
un suivi hebdomadaire de l’état de la réserve en eau totale du canal. Le paragraphe qui suit est basé sur le cahier de consignes 2012 du barrage de Pont et
Massène.
Les consignes pour le barragiste sont les suivantes :
En cas de crue les objectifs sont les suivants :
- Période de remplissage
Le remplissage de la retenue se fait par la rivière « l'Armançon » en suivant la courbe - rang 1 : ne pas dépasser la cote de PHE de 22,00 tant que les capacités
théorique d'exploitation. d'évacuation de l'ouvrage le permettent,
- rang 2 : ne pas aggraver la pointe de crue au barrage (le débit maximum
Lorsque le niveau du plan d’eau atteint la cote de retenue normale de 20,00m, le sortant ne doit pas dépasser le débit maximum entrant pendant toute la phase
barragiste fait en sorte que ce niveau reste constant en respectant le débit mini à ascendante de la crue),
l'aval du barrage de 10 000 m3/j (débit réservé à l’Armançon). - rang 3 : ne pas dépasser la cote de retenue normale (RN soit 20,00m) tant que
les organes mobiles le permettent,
- Période de navigation - rang 4 : revenir le plus rapidement possible sous la RN si celle-ci a été
Le barragiste doit respecter autant que possible la courbe théorique d'exploitation. dépassée.
L’ensemble des demandes d’alimentation du canal est fait par le contrôleur,
responsable de l'exploitation du canal ou par le responsable de la subdivision de En fonction de la situation hydrologique, sont définis six états :
Tonnerre Navigation.
Le niveau d'eau de la retenue devra être maintenu à la cote de 12,00 m minimum - Exploitation normale: Tant que la cote du plan d'eau n'augmente pas ou ne
(niveau de pompage pour l'alimentation en eau potable). dépasse pas la RN de 20,00m. Cet état ne nécessite pas de vigilance
particulière vis à vis d'une crue. L'exploitation est assurée conformément à la
consigne d'exploitation hors crue du barrage (cf.3.1.10.2).

- Veille active : Le passage en état de veille active se fait dès que le débit de
15m3/s est dépassé à la station hydrométrique de Brianny, située à l'amont du
barrage sur l'Armançon. Le barragiste maintient le plan d'eau à la cote de
20,00 m en appliquant le tableau de gestion du plan. Le barragiste doit être
présent en permanence sur l'ouvrage et informe la DSI-BSC du passage en
veille active.

- Pré-alerte : Le passage en état de pré-alerte est constaté quand le débit de


30 m3/s est dépassé à la station hydrométrique de Brianny. Le barragiste
maintient le plan d'eau à la cote de 20,00 m en appliquant le tableau de
gestion du plan d'eau.
De plus, le barragiste doit relever tous ¼ heure la cote du plan d'eau et la
reporter dans le tableau de définition de seuils d'alerte en crue. Le barragiste
effectue un relevé quotidien des appareils d'auscultation. Le barragiste doit
être présent en permanence sur l'ouvrage et informe la DSI-BSC du passage
en pré-alerte.

- Alerte : Le passage en état d'alerte est constaté lorsque la cote de la retenue


Figure 32 : Courbes d’exploitation (Source VNF) atteint 20,50 m et une vitesse rapide de montée du plan d'eau. La présence
Le réglage du niveau d’eau se fait par les vannes de la tour de prise d’eau ainsi que permanente d'une deuxième personne est requise sur le barrage. La gestion de
les robinets/vannes. Les robinets/vannes servent essentiellement en cas de crue. Les la crue est la même qu’en seuil Pré-alerte.
vannes de la tour de prise permettent un réglage fin du débit de sortie.
- Alerte maximale: Le passage en état d'alerte maximale est constaté lorsque la
cote de la retenue atteint 20,75 m et une vitesse très rapide de montée du plan

SAFEGE 43 SAFEGE 44
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

d'eau. . La présence permanente d'une deuxième personne est requise sur le


barrage. Le barragiste doit relever tous ¼ heure la cote du plan d'eau et la Cependant quelques doutes persistent :
reporter dans le tableau de définition de seuils d'alerte en crue. Le barragiste - L’état de Pré-Alerte n’est pas clairement défini en tant que côte du plan d’eau
effectue un relevé quotidien des appareils d'auscultation. dépassé mais en tant que débit à la station de Brianny;
- La cote de danger est définie comme étant la cote de Plus Hautes Eaux ;
- Cote de danger: Le passage en état de cote de danger est constaté lorsque la - Nous n’avons pas la certitude qu’une modélisation de passage des crues est
cote de la retenue atteint une hauteur de 22,00 m. La gestion de le crue est la été réalisée, certifiant que les consignes fonctionnent.
même qu’en seuil alerte maximal.
3.1.11 Autre ouvrages annexes de sécurité
Sans objet

3.1.12 Description de la retenue en terme de volume,


surfaces et cotes de plan d’eau
PHE 296,27 m NGF IGN 69 (+22,00 m RL)
RN (Depuis 2009, étude SOGREAH) 294,27 m NGF IGN 69 (+20,00 m RL)
RN (Avant 2009) 295,37 m NGF IGN 69 IGN (+21,08 m
Cote minimum d’exploitation NonRL)
définie
Surface de la retenue à RN (après 2009) 73 ha
Volume de la retenue à RN (après 2009) 5,23 Mm3
Figure 33 : Tableau de gestion du plan d’eau (Source VNF)
Surface de la retenue à RN (avant 2009) 82 ha
Volume de la retenue à RN (avant2009) 6,1 Mm3
Surface de la retenue à PHE 84 ha
On peut résumer l’exploitation en cas de crue de la manière suivante :
Volume de la retenue à PHE 6,9 Mm 3

Etat de cote de danger


Z= 22, 00 m

Etat d’alerte maximale

Z = 20, 75 m
Etat d’alerte
Z = 20, 50 m
Pré - Alerte
Z = 20, 00 m

Période estivale
Exploitation normale
Z = 16, 00 m
Période hivernale

SAFEGE 45 SAFEGE 46
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

PHE +22,00 m
PHE +22,00 m
RN avant 2009 +21,08 m
RN avant 2009 +21,08 m
RN après 2009 + 20,00 m
RN après 2009 + 20,00 m

Figure 34 : Courbes hauteur volume et hauteur surface de la retenue du Pont et Massène


(Source VNF)

SAFEGE 47 SAFEGE 48
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

- Aux endroits où l’épaisseur végétale est faible ainsi que ceux affouillés, des
chutes d’arbres ont été observées. Un entretien régulier avec abattages
sélectifs permet la diminution de ce phénomène.

Figure 35 : Vue aérienne du barrage et de sa retenue (Source Géoportail)

3.1.13 Berges de la retenue

3.1.13.1 Description
Le site de Pont et Massène repose sur un substratum granitique, avec un
recouvrement de terre végétale sableuse, issue de l’altération des granites.

Les berges sont de deux types : rocheuses ou argilo-sableuses. Les premières ne


posent pas de problème particulier. Les berges argilo sableuses sont en revanche le
siège d’affouillements importants. En effet l’altération des granites forme des arènes
granitiques (matériau sableux) sensible à l’érosion hydraulique.
Figure 36 : Illustration des phénomènes affectant les berges (Source Géolithe)
Une expertise de sécurité et un diagnostic géotechnique des berges a été réalisé en Les abords de la retenue sont fortement boisés (particulièrement par des feuillus) et
Mars 2009 par Géolithe. Les berges sont décrites comme en bon état général. les berges sont relativement pentues. La présence d’arbres proches de la retenue
Cependant certains tronçons étudiés présentent les dommages suivants : nécessite donc un entretien régulier pour diminuer le risque d’embâcles en cas de
- Affouillement entrainant une mise en surplomb de la partie émergée de la crue. Une campagne d’abattage a eu lieu sur les rives en Octobre 2012 afin d’évacuer
berge (de 20 à 80 cm). Ce phénomène est observé au niveau de la cote les arbres tombés ou jugés dangereux pour les promeneurs (Environ 150 arbres).
maximale du lac.
- À l’endroit où l’affouillement est le plus important, des glissements de terrain Concernant l’activité nautique, la navigation à moteur engendre un batillage
meuble peuvent être observés. Ce phénomène est « lent ». important en rive et favorise l’érosion rapide des berges.

SAFEGE 49 SAFEGE 50
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

Ainsi sans entretien régulier des berges, le risque d’embâcle d’arbre sur le
barrage de Pont et Massène n’est pas un phénomène négligeable. En effet ce
phénomène a déjà été observé par l’exploitant qui a constaté la présence de
branches au droit du barrage.

3.1.13.2 Plans et schémas associés

Figure 38 : Lignes de niveau autour de la retenue (Source Géoportail)

3.1.15 Synthèse
Grace à une décomposition structurelle de l’ouvrage, les principales fonctions
internes ont pu être clairement identifiées en fonction des éléments suivants :

• Corps du barrage :

- Assurer le stockage de l'eau jusqu'au niveau des PHE

• Fondation :
Figure 37 : Carte forestière de la retenue (Source Géoportail)
- Supporter le barrage
- Empêcher les infiltrations d’eau depuis la retenue
3.1.14 Relief autour de la retenue
• Retenue :
La carte suivante présente les lignes topographiques autour de la retenue. Les pentes
autour de la retenue sont assez raides - Stocker l'eau

• Vidange de fond, prise d'eau, robinets/vannes et le canal de dérivation :

- Permettre la vidange
- Contrôler le niveau d'eau en période normale et assurer
l’alimentation en eau potable

• Évacuateur de crues :

SAFEGE 51 SAFEGE 52
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

- Assurer le passage des crues sans qu'il y ait de dommages sur


l'ouvrage Le bassin versant de l’Armançon est essentiellement rural car il est particulièrement
constitué de prairies et cultures sur 80% de sa surface. On note plusieurs villages
dispersés sur tout le bassin versant où se succèdent des plateaux ondulés aux altitudes
modestes (entre 300 et 500 m).
3.2 Description de l’environnement de l’ouvrage
Les caractéristiques hydrologiques du bassin sont les suivantes :
3.2.1 Les accès du barrage
Surface du bassin versant 271 km²
L’accès à l’ouvrage se fait par sa rive gauche depuis la RD 103. L’accès n’est pas
interdit au public. Cependant il est interdit aux véhicules ce qui limite les risques de Longueur hydraulique 45,62 km²
pollution de la retenue. Module inter annuel Non définie

Accès D103

Figure 39 : Plan de l’accès du barrage

3.2.2 A l’amont

3.2.2.1 Bassin versant Figure 40 : Plan du bassin versant

L’Armançon est l’affluent principal de l’Yonne. Son bassin versant se situe à l’amont
du bassin hydrographique Seine-Normandie, au nord de la région Bourgogne.

D’après l’étude hydrologique effectuée par SAFEGE en 2011, les caractéristiques du


bassin sont les suivantes :

SAFEGE 53 SAFEGE 54
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

3.2.2.2 Le barrage de Cercey 3.2.2.5 Les activités de pêche et de chasse


La barrage-réservoir de Cercey est situé à proximité de l’Armançon. La capacité du La retenue est classée deuxième catégorie piscicole. Bon nombre de pêcheurs sont
barrage à RN est de 3,6 millions de m3. Le barrage est en remblai et comporte 2 attirés par le lac de Pont et Massène qui présente une bonne potentialité piscicole. La
digues. La principale fait 1.3 Km de long et la seconde 650 m de long. gestion de la pêche est assurée par l’Association de pêche locale (l’Amicale des
pêcheurs de Semur en Auxois).
Une étude d’onde de rupture a été réalisée en Janvier 2012 par les bureaux d’études
Geos et Ligeron. La rupture est calculée à partir de la cote de Plus Hautes Eaux. Le plan d’eau de Pont et Massène attire différents oiseaux nicheurs ou de passage.

Cette étude montre qu’en cas de rupture de la digue principale, l’onde de rupture Il n’y a pas de chasse de gibiers sur le plan d’eau.
arrive dans la retenue de Pont et Massène avec un débit de pointe 350 m3/s (débit est
supérieur à une Q100). En cas de rupture de la digue secondaire, l’onde de rupture
arrive à la queue de retenue de Pont avec un débit de 160 m3/s (débit supérieur à 2 3.2.2.6 Les zones habitées et voies de communication
fois Q10).

En cas de rupture d’une des digues du barrage de Cercey un débit important d’eau A- Zones habitées
semblable à une Q100 arrive en queue de retenue du barrage de Pont et Massène.
Cependant puisque l’étude n’a pas été poussée jusqu’au barrage Pont et Massène on Les trois principaux lieux de population en amont du barrage de Pont et Massène
ne peut pas s’avancer sur la répercussion au niveau de la cote du plan d’eau de la sont les communes Allerey (environ 170 habitants), de Montigny sur Armançon
retenue. (environ 140 habitants) et de Brianny (environ 110 habitants).

La densité de population est très faible en amont de la retenue.


3.2.2.3 Les activités industrielles et agricoles
L’agriculture constitue l’activité principale des communes environnantes. B- Réseaux routiers

En amont du barrage de Pont et Massène se trouve le barrage de Grosbois et la digue Les principales voies de circulation se trouvant en amont du barrage de Pont et
du réservoir de Cercey. Massène sont les routes départementales D 103H, D10 et D10H.

Aucune activité industrielle n’est implantée en amont du barrage.

3.2.2.4 Les activités touristiques


Le lac de Pont et Massène accueille une activité touristique non négligeable. C’est un
lieu où la baignade estivale est autorisée. Une base nautique avec pontons et
plongeoir est installée en rive droite en amont du barrage. L’utilisation du plongeoir
n’est plus autorisée.

De plus il est possible pour les piétons d’effectuer une marche autour de l’ouvrage.
Les passages les plus proches du barrage sont : un passage sur la crête, un au dessus
du déversoir et un devant le local des vannes en pied du parement aval.

Un sentier pédestre fait le tour du lac.

SAFEGE 55 SAFEGE 56
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

3.2.3 A l’aval
Une étude d’onde de submersion en cas de rupture du barrage a été réalisée par
SOMIVAL en 2010. La zone d’étude de celle-ci commence à l’aval direct du barrage
jusqu’à la commune de Quincy le Vicomte 21 Km en aval. Le chapitre qui suit a été
basé sur cette étude.

3.2.3.1 Les activités industrielles et agricoles


Dans la vallée débutant à l’aval du barrage et terminant à Quincy le Vicomte, aucune
activité industrielle n’est recensée. En revanche des industries se trouvent au sein de
même de Semur en Auxois (ZI rive droite), cependant l’étude de l’onde de
submersion indique que cette zone ne sera pas inondée.

Aucune industrie est considérée SEVESO sur le parcours de l’onde de submersion.

3.2.3.2 Les activités touristiques


A environ 3 km du barrage de Pont et Massène se trouve la ville historique de Semur
en Auxois, ville touristique connue pour son château fort typique du Moyen Age, sa
Collégial Notre Dame et ses ponts au dessus de l’Armançon. De nombreuses maisons
de bourg se situent à proximité du cours d’eau.

A l’aval direct du barrage se trouve un sentier emprunté aussi bien par la population
locale ou les touristes.

3.2.3.3 Les activités halieutiques


Le cours d’eau de l’Armançon est classé 2ieme catégorie piscicole.
Figure 41 : Zones habitées et voies de circulation en amont du barrage

C- Réseaux SNCF 3.2.3.4 Les zones habitées et voies de communication


Sans objet
A- Zones habitées
D- Conclusion Les zones habitées directement en aval du barrage jusqu’à Quincy le Vicomte qui
seront touchées en cas de rupture du barrage sont essentiellement des communes et
L’activité en amont du barrage est très limitée. La pression humaine y est faible lieu-dit. Ci dessous la liste des communes.
et les risques induits sont donc quasiment nuls.
- Pont et Massène ;
- Semur en Auxois ;
- St Euphrône ;
- Millery ;
- Genay ;

SAFEGE 57 SAFEGE 58
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

- Quincy le vicomte.

Chemin de fer, Plusieurs ponts


de bourg, D954 et le Pont Joly
Infrastructures et équipement

Pont de Chevigny, D980, D1


D103b, D103z (Pont par

D130 (Pont par dessus


dessus l'Armançon)

l'Armançon), D9e
La densité de population à l’aval du barrage est hétérogène. Les plus importantes

D1 (Pont)

D4, D103
étant Semur en Auxois avec environ 4 260 habitants, Genay environ 340 habitants et

D4
Millery avec environ 370 habitants.

Après analyse de la cartographie de l’onde de submersion et avec l’aide du


recensement de l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques, le
tableau ci dessous regroupe la démographie des zones à l’aval du barrage ainsi que

207

4568

384

340

91

145

207
les infrastructures et équipement.

25 habitations

10 habitations
2 habitations

5 habitations

2 habitations
3 habitations

4 habitations

2 habitations

2 habitations

2 habitations
1 habitation

1 habitation

1 habitation

1 habitation
Population
Nota :
Zone de proximité immédiate : zone qui connaît, suite à une rupture totale ou
partielle de l'ouvrage, une submersion de nature à causer des dommages importants
et dont l'étendue est justifiée par des temps d'arrivée du flot incompatibles avec les

Hameau Charentois

Moulin du Bocavot
délais de diffusion de l'alerte auprès des populations voisines par les pouvoirs

Moulin de Laume
Rive droite

Les meudelons
publics, en vue de leur mise en sécurité.

Ferme de Cari
Zone d'inondation spécifique : zone située en aval de la précédente et s'arrêtant en un

Lieux-dits
point où l'élévation du niveau des eaux est de l'ordre de celui des plus fortes crues
connues (ou crue centennale à défaut).

Moulin de Flamerey
La ferme Suamiase
Moulin le Marcenot

Moulin de Senailly
Moulin Saint Jean
Moulin de Rathes

Moulin de Quiney
Ferme de l'épine
Rive gauche

Ferme Fontenay
Cependant la population recensée n’est pas entièrement touchée par l’onde de
submersion (Cf. Carte topographique 10.2 : Carte de l’onde de submersion).

22,4 Quincy le Vicomte


Semur en auxois
Pont et Massène
Communes

Senailly
Millery

Genay

Athie
0
0,84
1,35
2,21
4,5
3,6
5,3
10,3
6,4
7,1
8,5
9,3
11,8
12,9
14,3
17,5
15,9
19,7
18,9

22
Pk (km)
Zone
Zone immédiate Zone spécifique

B- Réseaux routiers
En cas de rupture du barrage, plusieurs axes routiers seront submergés au niveau des
ponts traversant l’Armançon. Il s’agit uniquement de routes départementales (D 970,
D980, D1 et D103) et petite routes secondaires.

SAFEGE 59 SAFEGE 60
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

C- Réseaux SNCF Ouvrage de - Sans Objet


protection contre les
Une voie ferrée passe à proximité de Semur en Auxois. Celle ci sera impactée par la inondations
rupture du barrage au niveau de son pont traversant l’Armançon.

3.2.3.5 Réseaux divers


L’onde de submersion traverse des communes et lieu-dit affectant par conséquent les
divers réseaux (électriques, gaz et télécommunication) de ses zones.

Les enjeux liés à la rupture du barrage de Pont et Massène sont importants.

3.2.4 Synthèse de l’analyse fonctionnelle externe


- Accès piétons par l’aval
Accès au barrage - Accès routier unique sur chemin privé

- Surface du Bassin Versant : 271 km²


- Pente 0,32%
- Territoires agricoles et forestiers principalement
- Berges de la retenue pentues et facilement
affouillables
Bassin versant - Végétation dense de conifères et feuillus à proximité
et aux alentours
- En cas de rupture d’une des digues du barrage de
Cercey un débit important d’eau semblable à une
Q100 arrive en queue de retenue du barrage de Pont et
Massène.
Activités - Aucune activité impactée par l’onde de submersion
industrielles et - Pas d’activités industrielles SEVESO
agricoles
- Divers chemins touristiques
Activités - Centre nautique
touristiques - Baignade en période estivale

- Pêche autorisée dans la retenue


Activités de pêche
- Des habitations en aval : communes et lieu-
dit (Densité de population hétérogène)
- Ville de Semur en Auxois (plus de 4 000 habitants)
Zones habités et - Faible densité de population en amont
voies de - Voies de communication départementales et
communication secondaires en aval
- Chemin de fer à environ 3 km en aval du barrage
- Réseaux divers

SAFEGE 61 SAFEGE 62
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

- Exploitant : Le chef de subdivision est responsable de l'exploitation et de la


surveillance du barrage de Pont-et-Massène sous couvert hiérarchique du
responsable de la Direction Opérationnel Est (DOE) et du directeur
Territorial Centre Bourgogne.
4
- Prestataire en charge des mesures d’auscultation : Le barragiste sur site
supervisé par le chef de subdivision.
Présentation de la politique de prévention des - Supervision technique de l’ouvrage : La cellule des Grands Ouvrages est en
accidents majeurs et du système de gestion de la charge de l’analyse et du contrôle des données et des éléments transmis
chaque semaine (ou en cas d’anomalie) par le barragiste. Le responsable des
sécurité (SGS) grands ouvrages est l’appui technique du DOE.

- Prestataire en charge du suivi technique de l’ouvrage : SOMIVAL.

- Service de contrôle du barrage : DREAL de Bourgogne.

- Appui technique : Le CETMEF est, de façon permanente et à l’échelle


4.1 Organisation du responsable nationale, un assistant technique qui peut être mobilisé sur des opérations
complexes en cas de besoin.

4.1.1 Obligations réglementaires


4.2 Procédures d’identification et d’évaluation
Ce paragraphe rappelle les obligations auxquelles est tenu le propriétaire de
l’ouvrage concernant la surveillance et l’entretien du barrage. des risques majeurs d’accidents majeurs
A ce sujet, l’article R.214-123 du décret 2007-1735 du 11 décembre 2007 relatif à la En cas de crue ou d’événement particulier (désordre constaté lors de la surveillance
sécurité des ouvrages hydrauliques et au comité technique permanent des barrages et journalière visuelle du barrage…), le barragiste contacte immédiatement le chef de
des ouvrages hydrauliques et modifiant le code de l’environnement rappelle subdivision.
l’obligation légale de surveillance et d’entretien d’un barrage :
Après un séisme ressenti ou déclaré par information locale, l'exploitant fait réaliser
« Le propriétaire ou l’exploitant de tout barrage ou digue surveille et entretient sans délai par le barragiste une première visite sur site afin d'évaluer l'ampleur des
l’ouvrage et ses dépendances. Il procède notamment à des vérifications du bon dégâts sur l'ouvrage. Dès que les conditions d'accès et de visibilité le permettent
fonctionnement des organes de sécurité et à des visites techniques approfondies de (c'est à dire au plus tard le lendemain matin si l’événement se produit de nuit), cette
l’ouvrage. » première visite est complétée par une tournée de surveillance et d'auscultation. Dans
un délai d'une semaine la visite et les essais des organes mobiles de l'ouvrage seront
Outre cette obligation, il doit établir des documents et des rapports particuliers effectués. En fonction des résultats de ces premières investigations, il sera fait appel
(rapports de surveillance, rapports d’auscultation, visites techniques approfondies, à un expert pour les compléter.
examens techniques complets, études de dangers, revue de sûreté).
Lors d’une crue, le barragiste applique les consignes d’exploitation prédéfinies pour
l’état de crue du barrage (Cf. 3.1.10.3). En fonction de l’évolution de la situation, ces
consignes peuvent être modifiées par la hiérarchie.
4.1.2 Les acteurs
Les principaux acteurs intervenant dans l’exploitation du barrage, son entretien et Actuellement il n’existe pas de directive générale en cas d’accidents majeurs au sein
son suivi sont les suivants : de VNF.

- Maitre d’Ouvrage : VNF, Direction Territoriale Centre Bourgogne

SAFEGE 63 SAFEGE 64
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

4.3 Procédures de surveillance de l’ouvrage 4.5 Procédures de gestion des situations


Les procédures de surveillance de l’ouvrage se trouvent dans le document « Cahier
d’urgence
de consignes du barrage de Pont et Massène ». Ce document explicite le
Voir les paragraphes 3.1.10.3 et 4.2.
comportement des différents acteurs en matière de surveillance du barrage.
Un système d’alarme sonore en cas de rupture de barrage a être installé fin 2013 dans
La surveillance du barrage est effectuée quotidiennement par le barragiste en poste
les zones aval de l’ouvrage.
sur le site. Cela permet une réaction immédiate en cas de modification des consignes
d’exploitation. Un rapport d’exploitation et de surveillance est réalisé annuellement
par l’exploitant. 4.6 Contrôle qualité des procédures
En plus de la surveillance quotidienne, le barragiste réalise une tournée Le CETMEF est chargé de centraliser les documents concernant tous les barrages
hebdomadaire avec réalisation des mesures d’auscultation et contrôle des organes de servant à l'alimentation en eau des canaux à bief de partage, parmi lesquelles figures
l’ouvrage lors de chaque visite. Un compte rendu est réalisé, transmis à la cellule le barrage de Pont et Massène. Dans ce cadre a été publié le « Rapport de suivi des
Grands Ouvrages, pour une analyse de niveau 1. Un rapport d’auscultation de niveau barrages réservoirs intéressant la sécurité publique et servant à l’alimentation en eau
2 est réalisé par un bureau d’études agrée tous les deux ans afin notamment de mettre des canaux à bief de partage » en juillet 2007. Concernant le barrage de Pont et
en évidence les anomalies, les discontinuités et les évolutions à long terme du Massène, le rapport indique les états suivants :
comportement du barrage.
Dispositifs d’auscultation A améliorer
Nous donnons ici les principales procédures mises en place pour assurer la
surveillance de l’ouvrage. Exploitation Satisfaisant
- rapport de surveillance, tous les ans ; Risque de stabilité Moyen
- rapport d’auscultation, tous les 2 ans (dernier rapport en 2011) ; Risque hydraulique en cas de crues Fort
- visites techniques approfondies, tous les ans (dernière visite en 2012);

- examen technique complet, tous les 10 ans ;

- revue de sûreté, tous les 10 ans (dernière visite en 2004).

4.4 Procédures de prise en compte du retour


d’expérience
Après chaque évènement particulier, un rapport d'événement est établi par
l'exploitant comprenant notamment la ou les fiches d'inspection à l'occasion des
désordres survenus sur l'ouvrage, les mesures de première urgence appliquées, les
incidents d'exploitation rencontrés et les dispositions prises pour y remédier. Ce
rapport est tenu à la disposition du service de contrôle.

VNF possède les 6 barrages-réservoir alimentant le canal de Bourgogne : Chazilly,


Grosbois, Panthier, Cercey, Tillot et Pont et Massène.

VNF participe aux réunions du Club Barrage, assurées par le CETMEF, et qui
permettent d’échanger sur le retour d’expérience des exploitants et des services de
contrôle des barrages. La dernière a eu lieu en 2012.

SAFEGE 65 SAFEGE 66
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

Les paragraphes suivants permettent de caractériser les potentiels de dangers en


fonction du volume d’eau libérable, de la taille de la section effacée et de la
cinétique.

5 5.2.1 Caractérisation de la rupture du barrage


Le barrage de Pont et Massène étant un barrage en maçonnerie, la rupture serait
Identification et caractérisation des potentiels plutôt instantanée. Les volumes d’eau aux différentes cotes sont les suivants :
de dangers - Cote RN + 20,00 m RL soit 294,27 m NGF IGN 69: V = 5,23 Mm3.

- Cote PHE +22,00 m RL soit 296,27m NGF IGN 69: V = 6,9 Mm3.

- Cote de danger +23,00 m soit 297,27m NGF IGN 69: V = 7,1 Mm3

La courbe ci-dessous représente le volume d’eau dans la retenue en fonction de la


5.1 Les fonctions de sécurité de l’ouvrage cote d’eau. Il y est précisé le volume d’eau à la cote de chaque organe.

Le barrage de Pont et Massène assure trois fonctions de sécurité :


25
- Retenir l’eau : résister à la pression de l’eau, aux séismes et aux effets de
l’action de l’eau sur le barrage, ses appuis et ses organes de sécurité 6,80 PHE
(évacuateur de crue et vidange de fond) pouvant conduire à une rupture 20 5,30
Déversoir / RN
partielle ou totale de l’ouvrage ;

- Maîtriser les variations de débits relâchés à l’aval : maîtriser les 15 2,60


Prise d’eau Sup
manœuvres des organes de sécurité en conditions normales d’exploitation et

Cote (m)
exceptionnelles ;
1,00 Prise d’eau Inter
- Maîtriser les variations du niveau du plan d’eau amont : maîtriser les 10
manœuvres des organes de sécurité en conditions normales d’exploitation et
exceptionnelles. 0,20 Prise d’eau Inf
5

0,00 Robinets / Vannes


5.2 Les potentiels de dangers du barrage de Pont 0 0,00 Vanne de vidange
et Massène 0 1 2 3 4 5 6 7 8
Volume (Mm3)
Les potentiels de dangers du barrage de Pont et Massène sont constitués par la non
maitrise du confinement de l’eau, la non maîtrise de la cote du plan d’eau amont et la
non maîtrise de la variation du débit à l’aval. Ils résulteraient de la libération de tout
Figure 42 : Courbe cote / volume de la retenue
ou partie de l’eau de la retenue due à :

- une rupture partielle ou totale de l’ouvrage ;


- un phénomène gravitaire rapide affectant la retenue ;
- un dysfonctionnement d’un de ses organes ;
- une manœuvre d’exploitation.

SAFEGE 67 SAFEGE 68
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

5.2.2 Caractérisation des phénomènes gravitaires rapides 5.2.3.2 Autres organes : Les vannes
susceptibles d’affecter la retenue Ci dessous un tableau récapitulatif des débits maximum pouvant transiter par les
différents organes du barrage de Pont et Massène :
Les paragraphes 3.1.14 et 6.6 montrent que le risque de phénomène gravitaire
affectant la retenue est très limité et ne sera donc pas considéré ici. Niveau de Débit Débit
Hauteur Comparaison au
manœuvre évacué évacué
du seuil Q10 = 67,4 m3 /s
actuel (+22,00 m) par vanne
5.2.3 Caractérisation d’un dysfonctionnement ou d’une Vidange de 0m H = 4,50 m 28,92 m3 /s 14,46 m3 /s Inférieur
manœuvre mal adapté d’un organe du barrage fond
Prise d’eau
supérieure 15,5 m Crête 13,75 m3 /s 4,58 m3 /s Inférieur
Les organes pouvant subir des défaillances sont les organes de prises d’eau, de
vidange, et d’évacuation de crues. Les défaillances peuvent être de plusieurs sortes (3 vannes)
(cf. Tableau AMDE ANNEXE 1) et peuvent être à l’origine de lâcher d’eau Prise d’eau
11,00 m H= 15, 50 m 17,89 m3 /s 5,96 m3 /s Inférieur
incontrôlé ou au contraire empêcher l’évacuation des eaux. intermédiaire
(3 vannes)
Les paragraphes indiquent les valeurs de cinétiques en jeu. Prise d’eau
inférieure 6,50 m H = 13,00 m 23,19 m3 /s 7,73 m3 /s Inférieur
(3 vannes)
5.2.3.1 Organe de sécurité : L’évacuateur de crue Robinet/Vann 2,50 m Crête 22,00 m3 /s 4,40 m3 /s Inférieur
es (5 vannes)
Le seuil déversant de l’évacuateur de crue fait 29,40 m de long. Celui ci est divisé en Vannes du
tunnel de 0,90 m Crête 19,28 m3 /s 9,64 m3 /s Inférieur
deux par une pile en béton d’1 mètre de large. Il y a donc deux seuils déversant de
d’environ 14,2 m de long. En 1947, la hauteur du seuil a été surélevée à l’aide de dérivation
deux clapets en fonte de 1,10 m afin de rehausser la cote RN du barrage de +20,00 m Rupture du
à 21,08 m RL. bouchon du Sans objet Sans objet 54,38 m3 /s Sans objet Inférieur
tunnel de
Les recommandations des petits barrages poids indiquent que, les dimensions dérivation
minimales pour un transit de corps flottants sont les suivantes : Tableau 2 : Débits maximum pouvant transiter par les différents organes du barrage

Ä Longueur de seuil de 10-15 m entre pilier : le barrage de Pont et Massène


respecte ce critère.

Ä Garde d’air de 1,5 à 2m sous une passerelle : la cote la plus basse de la passerelle
est 298,55 m NGF IGN69 (cf. Plans historiques), en prenant une PHE à 22 m
(294,27 m NGF IGN 69), ce critère est aussi respecté.

Cependant depuis l’étude de stabilité réalisée par SOGREAH en 2009, les clapets de
l’évacuateur de crues ont été abaissés. La cote d’exploitation normale est donc à
nouveau de 20,00 m RL.

A l’heure actuelle une évacuation des eaux est possible à partir de la côte + 20,00m
RL, pour une débitance maximale à la PHE de 133 m3/s.

Les paragraphes 3.1.13 et 3.1.14 montrent que le risque de création d’embâcle


pouvant obstruer l’évacuateur de crues n’est pas négligeable. Un embâcle de 10%
diminuerait le débit d’évacuation à environ 119,70 m3/s. La conséquence directe d’un
embâcle est une montée du plan d’eau non contrôlée.

SAFEGE 69 SAFEGE 70
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

Ainsi les stations de l’Armançon à Brianny et du Serin à Bierre-les-Semur ont été


retenues. Elles présentent des caractéristiques morphologiques et climatiques
identiques.

6 6.1.2 Crue décennale : Q10

Caractérisation des aléas naturels 6.1.2.1 Estimation du débit


Plusieurs méthodes ont été testées : La formule de Myer (analyse régionale) et les
formule usuelle d’hydrologie CRUPEDIX et la méthode Rationnelle :

Méthodes Q10 (m3/s)


6.1 Crues Meyer 67,40
Les informations présentées dans ce chapitre sont issues de l’étude hydrologique
Crupedix 54,10
réalisée par SAFEGE en 2011.
Rationnelle 58,80

6.1.1 Données hydrologiques


L’étude se base à la fois sur des données pluviométriques et hydrométriques. On
note que l’analyse régionale à partir des stations hydrométriques permet d’avoir une 6.1.2.2 Conclusion
meilleure représentativité des débits que ceux obtenus avec les formules
d’hydrologie usuelles basées sur la pluviométrie. Les formules hydrologiques usuelles ont tendance à sous-estimer le débit décennal
par rapport aux valeurs obtenues par l’analyse régionale (Stations hydrométriques).
Le choix des stations pluviométriques a été basé sur plusieurs critères :
- La durée d’observation des données, devant être supérieur à 50 ans pour avoir Étant donné l’objectif hydrologique de l’étude, le dimensionnement de l’évacuateur
une estimation correcte ; de crue du barrage de Pont et Massène, il a été préféré de prendre en compte une
- La localisation de la station pas rapport au bassin versant de l’Armançon. valeur sécuritaire, basée sur des données jaugées et confirmée par deux stations
hydrométriques différentes, représentative des écoulements de l’Armançon à Pont et
Ainsi la station pluviométrique de Pouilly en Auxois a été choisie car elle est la seule Massène.
répondant aux critères. De plus c’est la station la plus haute en altitude, ce qui permet
d’obtenir des valeurs de pluie sécuritaires. Il a été proposé de retenir la valeur estimée à partir de la station de l’Armançon à
Brianny, soit 67,4 m³/s.
Le choix des stations hydrométrique a été basé sur plusieurs critères :
- La durée d’observation des données, devant être supérieur à 50 ans pour
avoir une estimation correcte ;
- La localisation de la station pas rapport au bassin versant de l’Armançon ;
- La superficie du bassin versant drainé à la station; 6.1.3 Crue centennale Q100 et millénale Q1000
- La localisation de la source des cours d’eau;
- Les caractéristiques du bassin versant drainé, devant être équivalentes à
celui de l’Armançon. 6.1.3.1 Estimation des débits
Les débits supérieurs à la crue décennale ont été évalués grâce à la méthode du
GRADEX. Il s’agit d’une méthode simplifiée qui permet d'estimer les débits de crues

SAFEGE 71 SAFEGE 72
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

extrêmes (période de retour 100 à 10000 ans). Elle est développée par EDF depuis
1966 et s’applique aux bassins versants de 0 à 5000 km², dont le temps de
concentration se situe entre 1 heure à 4 jours.

6.1.3.2 Hydrogrammes de crues

6.1.3.3 Conclusion
Q100 235 m³/s

Q1000 398 m³/s

6.1.4 Récapitulatif des débits de pointe retenus et les


volumes de crue associés
Volume de la crue à
Débit de l’Armaçon à
Pont et Massène (crue de
Pont et Massène
24 h en hm3)
Q10 67,4 m³/s 4,16 hm3

SAFEGE 73 SAFEGE 74
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

235 m³/s Les cycles de gel-dégel peuvent avoir une influence sur le vieillissement des
Q100 11,97 hm3
maçonneries du barrage. Nous remarquons cependant que le parement aval est en
Q1000 398 m³/s 20,22 hm3 bon état et ne souffre pas du gel.

511 m³/s Le gel n’a jamais causé de gros problèmes pour la manœuvre des organes mobiles ;
Q5000 25,99 hm3
le coincement d’une vanne d’un organe d’évacuation (vanne) par le gel est jugé
Q10 000 560 m³/s 28,47 hm3 improbable. Seules les vannes de la tour de prise d’eau du palier supérieur ont déjà
été bloquées par le gel.
Q100 000 = 1,25 x Q5000 639 m³/s
Lors de la période de forte baisse des températures en Février 2012, 5 cm de glace
Tableau 3 : Synthèse des crues ont été observés sur le plan d’eau au niveau du parement amont du barrage.

Par ailleurs, il n’existe pas de consigne spécifique à appliquer en cas de gel.

6.1.5 Évolution du niveau du plan d’eau en fonction de la


crue
Nota : Les cotes ci dessous ont été déterminées à partir d’une cote normale
d’exploitation à 21,08 m.

Fréquence de retour de la crue Cote maximale atteinte

100 ans 22,72 m

1000 ans Déversement par dessus la crête

5000 ans Déversement par dessus la crête

10000 ans Déversement par dessus la crête

Tableau 4 : Hauteurs de la retenue en cas de crues


Rappelons que l’évacuateur de crues peut faire transiter un débit maximal de 133
m3/s à la cote +22,00 m. Au delà de la crue centennale, la surverse du barrage est
possible.
Figure 43 : Cartographie des zones de gel en France

6.2 Climatologie
6.2.2 Vent
Pont et Massène se situe en zone 1 de la carte des vents définie dans l’Eurocode 1,
6.2.1 Gel établie sur la base de relevés météorologiques récents. Pour cette zone, et selon
l’Eurocode 1, la vitesse de référence du vent pour une période de retour 50 ans est de
Conformément à la norme FD 18-326 Béton-Zones de gel en France, le barrage de 24 m/s, soit 86 km/h.
Pont et Massène se trouve dans une zone classée en « modérée ».
Lors de la tempête de 1999, les rafales de vent enregistrées à Semur en Auxois ont
atteint 105 km/h et 126 km/h à Dijon. Lors de cette tempête des arbres sont tombés

SAFEGE 75 SAFEGE 76
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

dans la retenue. Aucun dégât sur les routes d’accès au barrage (arbre, pylône
électrique tombé…) n’a été recensé.
Il n’existe pas de consigne spécifique à appliquer en cas d’alerte «vent ».

Figure 45 : Carte zonage neige Eurocode 1


Aucun incident à cause de la neige n’a été recensé sur le barrage de Pont et Massène.
En cas de forte chute de neige, l’accès au barrage peu devenir difficile si les routes
Figure 44 : Carte zonage vent Eurocode 1 d’accès sont mal dégagées.

6.2.3 Foudre
6.3 Géologie
Les données statistiques du logiciel CoMMBât donnent les valeurs suivantes :
D'après la carte géologique de SEMUR EN AUXOIS au 1 / 50 000, le site est
- 24 jours d’orages par an (moyenne nationale à 11,47) ; constitué d’une formation alluvionnaire recouvrant un substratum granitique.

- 2,40 arcs par an et par km² (moyenne nationale à 1,67). La carte géologique régionale suivante montre qu’il y a un réseau de failles assez
proche du barrage dont une qui traverse la retenue 3 km en amont du barrage :
L’occurrence de ce phénomène est supérieure à la moyenne nationale. Cependant,
l’organe d’évacuation des crues n’étant pas électrique, la foudre ne représente pas de
risque pour l’évacuation des crues à Pont-et-Massène.

6.2.4 Neige
Le barrage de Pont et Massène (altitude 283 m), se situe en zone A1. La valeur
caractéristique de charge de neige, pour cette zone et altitude, est de 0,53 kN/m².

SAFEGE 77 SAFEGE 78
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

La carte du nouveau zonage d’aléa sismique de la France découpe le territoire


national en cinq zones, correspondant à des zones de sismicité croissante : très faible
(zone1), faible (zone 2), modérée (zone 3), moyenne (zone 4) et forte (zone 5).

Les tableaux ci-dessous présentent les valeurs d’accélérations maximales proposées


pour les composantes horizontale et verticale de l’action sismique associée au Séisme
d’Évaluation de la Sécurité (SES) en fonction de la zone d’aléa sismique et de la
classe de barrage.

Faille

Tableau 5 : Accélérations horizontales pour le SES (en m/s2)

Tableau 6 : Accélérations verticales pour le SES (en m/s2)

Les tableaux ci-après présentent les valeurs d’accélérations maximales proposées


pour les composantes horizontale et verticale de l’action sismique associée au Séisme
de Base d’Exploitation (SBE).
Figure 46 : Carte géologique au niveau du barrage de Pont et Massène (Source Info Terre)

6.4 Sismicité
Tableau 7 : Accélérations horizontales pour le SBE
D’après la carte de l’aléa sismique en France (nouveau zonage en vigueur depuis le
1er Mai 2011), le barrage de Pont et Massène se situe dans une zone sismique classée
très faible.

Les paragraphes qui suivent font référence aux recommandations CFBR « Barrages
et Séisme » (Juillet 2012). Tableau 8 : Accélérations verticales pour le SBE

L’action sismique est définie pour deux types de séismes :


Le barrage de Pont et Massène est un barrage de classe A situé dans une zone de
- Séisme d’Évaluation de la Sécurité (SES)
sismicité très faible. Toute simulation visant à étudier son comportement vis à vis
- Séisme de Base d’Exploitation (SBE)
d’un séisme devra tenir compte d’un Séisme d’Évaluation de Sécurité (SES).

SAFEGE 79 SAFEGE 80
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

Figure 47 : Carte du zonage sismique de la France

D’après la carte des épicentres sismiques fournie par le ministère de l’écologie,


plusieurs séismes ont eu lieux dans le département de Côte d’Or :

- 3 secousses modérées,
- 2 secousses fortes,
Figure 48 : Carte des séismes recensés en Côte d’Or (Source SisFrance.net)
- 2 secousses provoquant des dommages légers.
Les dégâts créés par un séisme peuvent être de plusieurs ordres pour un barrage en
maçonnerie :

- dégradation du génie civil/corps du barrage (tassements, fissurations…),


- casse des équipements.

La stabilité du barrage en cas de séisme n’a jamais été vérifiée.

Nota: les consignes écrites prévoient de réaliser une visite de contrôle de l’ensemble
des ouvrages après un éventuel séisme.

SAFEGE 81 SAFEGE 82
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

6.5 Morphologie du bassin versant


Le bassin versant de l’Armançon est situé à l’amont du bassin hydrographique Seine
Normandie au nord de la région Bourgogne. C’est un bassin essentiellement rural car
il est constitué à 80% de prairies et de cultures. Il s’étend sur 271 km² et présente une
pente moyenne faible de 0,32 %.
7
D’après le paragraphe 3.1.13, l’occurrence de charriage d’arbre durant une crue n’est
pas négligeable. Étude accidentologique et retour d’expérience

6.6 Stabilité des versants de la retenue


Après analyse de la carte des glissements de terrain fournie par le Brgm, aucun
mouvement de terrain n’a eu lieu à proximité du barrage de Pont et Massène. 7.1 Accidents et incidents survenus sur l’ouvrage
(Cf.3.1.13)
A VNF, l’organisation du retour d’expérience sur les défaillances des ouvrages
Le risque de glissement autour de la retenue peut donc être considéré comme repose principalement sur les barragistes en charge de chaque ouvrage, et sur la
extrêmement faible connaissance propre qu’ils acquièrent de leur ouvrage.

Somival a réalisé en 2011 un rapport d’auscultation de niveau 2 qui a montré que :


6.7 Envasement - Le rabattement général est globalement bon pour un barrage en maçonnerie
sans qu’aucune corrélation n’ait pu être établie avec les variations
Les compte rendus O’CAN 2004 et Hydrokarst 2006 font état d’un envasement en hydrostatique et saisonnière traduisant en cela une relative imperméabilité de
amont de la tour de prise d’eau (au niveau des « redans »), en amont des conduits la maçonnerie ;
traversant le barrage ainsi que dans le tunnel de dérivation provisoire. - La piézométrie donnée par les mesures au piézomètre C3 est moins
satisfaisante et pourrait traduire de manière localisée une zone de plus forte
La vanne de fond rive gauche n’a pas été manœuvrée lors des deux dernières perméabilité à cet endroit du contact fondation. On n’observe aucune dérive
vidanges (1994 et 2004). Celle-ci est totalement envasée d’après le barragiste. significative sur toutes les mesures ;
- Le dispositif d’auscultation est insuffisant pour vérifier le comportement
mécanique de l’ouvrage. il faudrait envisager la mise en place de mesures des
6.8 Feux de forêt déplacements soit par auscultation topographique soit par implantation de
pendule.
Le dossier Département des Risques Majeurs (DDRM) ne fait état d’aucun feu de
forêt sur la commune de Pont et Massène. En Avril 1998 une crue estimée à 160 m3/s est arrivé en amont du barrage de Pont-et-
Massène (Période de retour inférieur à 100 ans). Elle était la deuxième plus grosse
Les accès au barrage ne se trouvent pas dans des lieux de végétation dense. crue connue après celle de 1856 (220 m3/s, période de retour 200 ans).
Les berges de la retenue sont très végètalisées, le risque de propagation en cas Aucun accident et incident majeur n’a été recensé sur le barrage de Pont et Massène
d’incendie n’est pas négligeable. (fait confirmé par l’exploitant).

Il n’est pas fait état de séisme ressenti au niveau du barrage de Pont et Massène.

7.2 Description des mesures prises

SAFEGE 83 SAFEGE 84
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

Les principaux travaux réalisés sur l’ouvrage sont les suivants (Cf. Diagnostic de Notons quelques exemples de ruptures de barrages-poids :
sureté SAFEGE 2011) :
- L’évacuateur de crues a été équipé de clapets en 1947 afin de rehausser le Barrage de Bouzey (France – Vosges)
niveau normal de la retenue de 20,00 m à 21,08 m. Le 27 avril 1895, le barrage poids en maçonnerie de Bouzey, haut de 18 m, se rompt
- Le parement aval a fait l’objet de travaux de rejointoiement il y a une dizaine brutalement en conditions normales d’exploitation. Cette rupture brusque avait été
d’années. Il a été nettoyé par jet d’eau haute pression il y a environ 6 ans afin précédée par l’apparition de fissures et de déplacements importants, dont la cause
d’éliminer la végétation. principale était les sous-pressions. 87 personnes ont péri dans cet accident.
- A l’occasion de la vidange de 2004, la vanne de fond rive droite a été dotée
d’une protection contre l’envasement (muret placé à l’amont). Barrage de Tigra (Inde)
- La vidange de 2004 a permis de procéder à un changement des grilles des Le barrage poids de Tigra est un ouvrage en maçonnerie, d’une hauteur de 24 m,
prises d’eau situées sur la tourelle. achevé en 1917. Au cours de cette même année, une crue submerge le barrage avec
- La crête a été reprise en 2005 : le revêtement en place a été décaissé sur une une hauteur de déversement de 85 cm au dessus de la crête.
vingtaine de centimètres (mise à nu de la dalle béton), une couche
bitumineuse a ensuite été mise en œuvre et habillée de gravier rose. Des Barrage d’Habra (Algérie)
grilles positionnées en partie centrale aux points bas de la galerie permettent Le barrage poids d’Habra est un ouvrage en maçonnerie, d’une hauteur de 34 m,
de collecter et diriger les eaux de ruissellement vers l’amont. achevé en 1872. En 1927, une crue exceptionnelle crée une lame d’eau de 3,85 m au
- L’électricité du local des vannes a été reprise en 2010 dessus du déversoir et emporte totalement le barrage.

Barrage de Saint-Francis (États-Unis)


Le barrage poids de Saint-Francis est un ouvrage en béton, d’une hauteur de 56 m,
7.3 Accidents et incidents survenus sur d’autres achevé en 1926. Lors du dernier palier de mise en eau, (1928), la partie principale du
barrage cède totalement de manière brutale. Le corps du barrage est disloqué en
ouvrages blocs de béton pouvant atteindre 10000 tonnes entraînés sur plusieurs centaines de
mètres à l’aval. La rupture du barrage a conduit à environ 420 victimes.
L’analyse réalisée concerne seulement les barrages du même type que le barrage de
Pont et Massène : barrage poids béton et maçonnerie. Les tableaux suivant classent 21 ruptures suivant la cause de rupture suivant trois
mécanismes principaux.

7.3.1 Synthèse accidentologique des barrages poids - Renard dans la fondation meuble sans rupture dans le corps du barrage :
Année de Année
Nom Pays Hauteur (m) Longueur (m) Matériaux Commentaires
rupture d'achèvement
Puentes Espagne 1802 1791 69 291 Maçonnerie 1er remplissage
7.3.1.1 Description Elwha River USA 1912 1912 33 135 Béton 1er remplissage
Eiguiau U.K. 1925 1908 12 1000 Béton

L’analyse de la rupture des barrages-poids montre que les fréquences de rupture sont
Dans le cas de fondations meubles (inhabituelles pour un barrage poids) ou
globalement moins élevées que sur l’ensemble des barrages toutes catégories
constituées de roches tendres ou érodables, il convient de considérer les risques liés
confondues. Ainsi, sur 466 accidents majeurs recensés dans le monde, on dénombre
aux écoulements dans la fondation en tenant compte de l’état de contrainte : une zone
66 événements concernant les barrages poids dont 40 ruptures. La fréquence annuelle
de faible compression ou de traction étant bien-sûr un facteur aggravant.
de rupture des barrages-poids à l’échelle mondiale est donc de 10-5. Cela est
certainement du à une meilleure résistance à la surverse par rapport aux ouvrages en - Fondation (en général glissement) :
remblai et à des mécanismes d’érosion interne moins pénalisants [ICOLD 1995].
Année de Année
Le mode de rupture des barrages-poids est un mode de rupture instantané, c’est à dire Nom Pays
rupture d'achèvement
Hauteur (m) Longueur (m) Matériaux Commentaires

qu’il conduit à l’effacement d’un ou plusieurs plots dans un délai très court. De fait, Fergoug I Algérie 1885 1884 42 Maçonnerie 1er remplissage
Austin USA 1893 1893 18 330 Maçonnerie 1er remplissage
le débit maximum de l’onde de submersion créée est plus important que pour les Angels USA 1895 1895 15 120 Maçonnerie
barrages en remblai, ou l’effacement est plus progressif. Ainsi, les conséquences des Bayles USA 1911 1909 16 160 Béton 1er remplissage
Tigra Inde 1917 1917 25 1340 Maçonnerie Crue
ruptures des barrages-poids, sont sensiblement plus importantes que pour les St Francis USA 1928 1926 62 213 Béton 1er remplissage
barrages en remblai, où le temps de rupture peut plus facilement permettre de Granadillar USA 1934 1930 22 170 Maçonnerie 1er remplissage
Zerbino Italie 1935 1924 16 70 Béton + Maçonnerie Crue
prendre des mesures d’évacuation des populations en aval.

SAFEGE 85 SAFEGE 86
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

Dans la plupart des cas, la mauvaise qualité de la fondation a été la cause principale
de la rupture, mais de fortes crues peuvent avoir été la cause principale pour les
barrages de Fergoug et de Zerbino.

- Rupture dans le corps du barrage :


Année de Année
8
Nom Pays Hauteur (m) Longueur (m) Matériaux Commentaires
rupture d'achèvement
Cheurfas Algérie 33 Maçonnerie 1er remplissage

Identification et caractérisation des risques en


Bouzey France 1895 1890 22 520 Maçonnerie 1er remplissage
Kundli Inde 1925 1925 45 160 Maçonnerie 1er remplissage
Fergoug II Algérie 1927 1885 43 300 Maçonnerie Crue
Pagara
Moehne
Inde
Allemagne
1943
1943
1927
1913
27
40
1440
650
Maçonnerie
Maçonnerie
Crue
Bombes termes de probabilité d’occurrence, d’intensité
et de cinétique des effets, et de gravité des
Eder Allemagne 1943 1914 48 400 Maçonnerie Bombes
Khadakswala Inde 1961 1879 33 1400 Maçonnerie Surverse
Chikkahole Inde 1972 1966 30 670 Maçonnerie Crue

La rupture est due à la mauvaise qualité de la maçonnerie dans environ la moitié des
conséquences
cas.

7.3.2 Incidents ou accidents survenus au barrage de Pont 8.1 Démarche générale


et Massène, retour d’expérience national et international La démarche adoptée pour l’analyse de risques comprend les étapes classiques de la
sûreté de fonctionnement :
Le barrage de Pont et Massène n’offre plus toutes les garanties nécessaires tant
niveau de la stabilité que du point de vue de l’évacuation des crues au delà de la - l’analyse fonctionnelle. Elle a été traitée dans le chapitre 3 de notre étude ;
décennale.
- l’analyse des modes de défaillance du barrage et de ses ouvrages annexes,
Le service de contrôle des barrages appuyé par le BETCGB a donc proposé au Préfet proposée à partir de la méthode AMDE – analyse des modes de défaillance et
de mettre en œuvre la procédure de révision spéciale définie par l’article R.214-146 de leurs effets ;
du code de l’environnement et par l’article 8.-I. de l’arrêté du 29 Février 2008.
- la modélisation de la sûreté de fonctionnement du système et des scénarii de
défaillance. Elle est proposée à partir de la méthode des arbres d’événements
qui permet de construire les scénarii de défaillance ;

- l’analyse quantitative des scénarii. Elle inclut une synthèse des trois
premières étapes (y compris l’analyse fonctionnelle – chapitre 3) et une
évaluation quantitative experte des probabilités des défaillances
technologiques des composants de l’ouvrage. Les scénarii de défaillance sont
évalués et associés à une probabilité d’occurrence et une description
qualitative des conséquences (débits relâchés en aval du barrage).

- l’analyse de la criticité des scénarii de défaillance par le croisement de


l’évaluation de leur probabilité d’occurrence et leurs conséquences.

SAFEGE 87 SAFEGE 88
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

8.1.1 L’Analyse des Modes de Défaillance et de leurs Effets


(AMDE) Appréciation experte de la Traitement quantitatif des
probabilité d’occurrence dires d’expert
L’AMDE (Analyse des Modes de Défaillance et de leurs Effets) est une méthode
inductive d’analyse des défaillances potentielles d’un système. Elle considère Extrêmement peu probable 0,001
systématiquement, l’un après l’autre, chaque ouvrage du système et analyse ses
modes de défaillance (un mode de défaillance est la non réalisation d’une fonction Très peu probable 0,01
dans des conditions prévues : perte ou dégradation d’une fonction, fonctionnement
intempestif) et leurs effets. Peu probable 0,10
Les résultats de l’analyse AMDE effectuée pour le barrage de Pont et Massène sont Probable 0,25
présentés sous la forme de tableau en 10.3Annexe 1.
Très probable 0,50

8.1.2 La modélisation des scénarii de défaillance Quasiment certain 0,99

Lorsque les modes de défaillance ont été identifiés, les méthodes pour la
modélisation des scénarii de défaillance permettent de construire les enchaînements Tableau 9 : Grille de probabilité d’Événements définie selon un jugement d’expert
de modes de défaillance – les scénarii de défaillance – pouvant conduire à la
défaillance globale du système.
8.1.4 L’analyse de la gravité
Parmi les différentes méthodes de modélisation des scénarii de défaillance, la
méthode de l’arbre d’événements constitue une des principales méthodes utilisées L’évaluation de la gravité des conséquences des scénarii analysés est réalisée dans
dans le génie civil. La séquence des événements de l’arbre se déroule de façon cette étude selon les classes de gravité proposées dans le guide de lecture des études
inductive, à partir de l’événement initiateur jusqu’aux événements finaux. L’objectif de dangers de barrages.
de la méthode de l’arbre d’événements est de décrire les scénarii de fonctionnement
du système à partir d’un événement initiateur. Nombre de personnes Nombre de personnes
Échelle de Classe de gravité
exposées en zone à exposées en zone à
Le développement de l’arbre se fait de façon inductive, en étudiant le comportement gravité des conséquences
cinétique rapide cinétique lente
(fonctionnement ou dysfonctionnement) de chaque composant du système. Le
fonctionnement ou le dysfonctionnement d’un composant correspond alors à un 5 Désastreux • 1 000 • 10 000
événement et un scénario est formé de plusieurs événements qui se combinent. Les
arbres d’événements permettent de déterminer l’enchaînement des événements 4 Catastrophique • 100 et < 1 000 • 1 000 et < 10 000
jusqu’à l’événement final.
3 Important • 10 et < 100 • 100 et < 1 000

2 Sérieux • 1 et < 10 • 10 et < 100


8.1.3 L’analyse quantitative des scénarii
1 Modéré ----- • 1 et < 10
Lors d’une analyse quantitative des risques, on évalue la probabilité d’apparition de
chaque événement de l’arbre et la probabilité d’apparition d’un scénario est alors Tableau 10 : Classes de gravité des conséquences (Source Guide de lecture de EDD de barrage)
égale au produit des probabilités d’apparition des événements constituant ce
scénario.

La grille de probabilité d’événements utilisée dans cette étude, définie selon un


8.1.5 L’analyse de la criticité
jugement d’expert, est présentée dans le tableau suivant. Le classement et la hiérarchisation des scénarii analysés sont effectués finalement à
partir d’une grille de criticité, définie en fonction de leur probabilité d’occurrence et

SAFEGE 89 SAFEGE 90
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

de la gravité de leurs conséquences. La grille de criticité utilisée dans cette étude est o son mode : manifestation de la défaillance
présentée dans la figure suivante.
o son effet : incidence de la défaillance sur les composants du système.
Probabilité Il se mesure par un niveau de gravité.

- Incident : événement ou chaine d’événements non intentionnel et fortuit

Scénario extrêmement

Scénario très probable


Scénario peu probable

Scénario quasi certain


provoquant l’altération ou la cessation de l’aptitude d’un système à remplir sa

Scénario probable
Scénario très peu
mission. L’incident est la matérialisation du risque.
Criticité

peu probable
- Risque (ou danger) : tendance d’un système ou de son environnement à

probable
engendrer un ou plusieurs incidents. Les caractéristiques principales
généralement retenues pour cette grandeur sont : la probabilité d’occurrence
1 2 3 4 5 6 et la gravité (relative au montant de la perte générée).
Désastreux 5
- Sûreté de fonctionnement : aptitude d’une entité à satisfaire une mission
Catastrophique 4
donnée dans des conditions données pendant une durée donnée. Cette notion
Gravité

Important 3 est caractérisée par deux concepts principaux :


Sérieux 2
o La fiabilité : probabilité qu’un dispositif accomplisse une fonction
Modéré 1
requise, dans des conditions d’utilisation données et pour une période
de temps déterminée,
Figure 49 : Grille de criticité
o La sécurité : absence de circonstances susceptibles d’occasionner soit
Finalement, les mesures de réduction des risques présentées au chapitre 9 visent à
accident ou mort de personnel, soit dégradation ou pertes
réduire la criticité des scénarii analysés par la réduction de leur probabilité
d’équipements ou de biens.
d’occurrence et/ou par la diminution de leur gravité.
- Prévention : action ayant pour objet de réduire la probabilité d’occurrence
d’un danger, c’est à dire réduire le risque.
8.1.6 Rappels terminologiques
- Protection : action visant à réduire la gravité d’un danger.
Il est important pour la compréhension de l’étude, de clarifier les notions utilisées par
la suite : L’ensemble des actions de prévention et de protection constitue le domaine de
sécurité d’un système.
- Système : ensemble d’éléments discrets en interaction, organisés pour
accomplir une mission donnée pendant un temps donné dans un
environnement donné. Le système est décomposé en systèmes élémentaires,
eux-mêmes décomposés en sous-systèmes qui sont décomposés à leur tour en
8.2 Identification des scénarii de défaillance
entités. Les scénarii de défaillance sont construits et modélisés à partir des Arbres
d’Événements, en analysant les successions de modes de défaillance déterminés lors
- Dispositif : un dispositif est un système ou l’un de ses composants.
de l’AMDE.
- Défaillance : la défaillance est l’interruption de l’aptitude d’un dispositif à
Les scénarii à déterminer sont ceux conduisant à :
accomplir sa mission. Cette défaillance peut être due à celle d’un simple
composant que l’on qualifie alors de névralgique (par rapport à la défaillance - une rupture partielle ou totale du barrage du barrage (surverse, glissement,
d’un composant sans conséquence sur la mission du système). érosion régressive, brèche, renard…) ;
Une défaillance se caractérise par : - un lâcher intempestif à l’aval du barrage ;
o sa cause : explication physique de l’origine de la défaillance - un phénomène gravitaire rapide affectant la retenue.

SAFEGE 91 SAFEGE 92
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

Les scénarii que nous étudierons sont donc les suivants : Nous distinguerons trois sous scénarii suivants :

- Scénario n°1: Rupture du barrage par vieillissement - Scénario 1A : Rupture du barrage par dégradation de la fondation
o Scénario 1A : Rupture par dégradation de la fondation
o Scénario 1B : Rupture par dégradation de la maçonnerie La fondation rocheuse peut être soumise aux mécanismes de dissolution et d’érosion
- Scénario n°2: Rupture par sollicitations hydrostatiques suite à des réactions chimiques entre les composants de la fondation et les eaux
o Scénario 2A : Rupture sous RN d’infiltration. Ces réactions chimiques se traduisent par la dissolution de la masse
o Scénario 2B : Rupture par crue Q10 rocheuse. Ensuite la circulation de l’eau au sein de la fondation conduit au transport
o Scénario 2C : Rupture par crue Q100 des particules dissoutes provoquant ainsi l’érosion de celle ci.
o Scénario 2D : Rupture par crue Q1000
o Scénario 2E : Rupture par crue Q5000 Ces réactions chimiques sont plus ou moins fortes selon les caractéristiques
o Scénario 2F : Rupture par crue Q10 000 chimiques de la retenue. Par exemple, une eau pure et très faiblement minéralisée
o Scénario 2G : Rupture à la suite de la rupture du barrage de Cercey (rencontrée en zone de montagne) est particulièrement agressive. De plus les
- Scénario n°3: Obstruction de l’évacuateur de crues caractéristiques de la fondation (type de roche, qualité,…) détermine sa capacité à
o Scénario 3A : Obstruction de l’évacuateur sous Q10 résister aux agressions. Le contexte granitique du site de Pont et Massène rend les
o Scénario 3B : Obstruction de l’évacuateur sous Q100 eaux de la retenue acides.
o Scénario 3C : Obstruction de l’évacuateur sous Q1000
La dissolution et l’érosion des matériaux entrainent une diminution de l’étanchéité de
o Scénario 3D : Obstruction de l’évacuateur sous Q5000
la fondation et par conséquent une augmentation des infiltrations et donc des sous
o Scénario 3E : Obstruction de l’évacuateur sous Q10 000
pressions. Par ailleurs, l’altération et la perte de matériaux diminuent la résistance
- Scénario n°4 : Rupture par sollicitations sismiques
mécanique des fondations.
- Scénario n°5 : Lâcher d’eau suite à un dysfonctionnement ou une manœuvre
mal adaptée d’un organe du barrage Ce scénario se conclut par une diminution globale de la stabilité du barrage.
o Scénario 5A : Lâcher d’eau suite à la défaillance des vannes de
vidange La piézométrie constitue, dans notre scénario, une barrière de sécurité car elle permet
o Scénario 5B : Lâcher d’eau suite à la rupture du bouchon du tunnel de de déceler toute augmentation de pression interstitielle à l’interface
dérivation fondation/barrage.
- Scénario n°6 : Chute de blocs dans le coursier de l’évacuateur de crues
- Scénario 1B : Rupture du barrage par dégradation de la maçonnerie
Les scénarii analysés ci-après concernent les événements pouvant impacter la
sécurité publique conformément au décret du 11 décembre 2007 ; les scénarii
Dans le cas d’un barrage poids en maçonnerie, le vieillissement du barrage est
impactant uniquement l’exploitation de ouvrage n’ont pas tous été déclinés dans cette
essentiellement dû à la dégradation de la maçonnerie et à la fatigue de la structure.
analyse.
Le mécanisme de dégradation est dû à une réaction chimique entre les composants du
corps du barrage (maçonnerie) et le milieu extérieur (eau de la retenue). L’eau
8.3 Modélisation et évaluation de l’occurrence des attaque les composés calciques contenus dans la chaux (constituant du mortier). Au
contact de l’air la réaction chimique forme du carbonate de calcium (dépôt
scénarii de défaillance blanchâtre visible sur les parements du barrage de Ponte de Massène). Ce mécanisme
érode le mortier et provoque une diminution de la masse volumique du corps du
barrage. Il s’en suit une perte d’étanchéité et une augmentation des pressions
8.3.1 Scénario 1 : Rupture du barrage par vieillissement interstitielles.

A. Description du scénario 1 De plus le mécanisme de gel/dégel (concerne essentiellement les parements du


barrage) conduit à la dégradation la couche superficielle du barrage. Lors de période
Un scénario de vieillissement est un enchainement de causes et effets qui conduisent de gel l’eau infiltrée est susceptible de geler (augmentation du volume) et d’exercer
à la dégradation des caractéristiques et propriétés du barrage et de ses ouvrages ainsi des sollicitations provoquant la fissuration et l’éclatement de la maçonnerie. Si
annexes. Le scénario de vieillissement est essentiellement lié aux altérations des aucune intervention n’est réalisée, les désordres peuvent progresser plus
propriétés des matériaux (par processus chimique ou physico-chimique) ou à la faible profondément dans la structure impliquant des réparations lourdes.
résistance mécanique des structures.

SAFEGE 93 SAFEGE 94
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

L’examen des carottes faits pas Hydrogéotechnique en 2011 montre « un mortier Afin d’évaluer les probabilités des sous scénarii, il est important de quantifier chaque
localement très altéré avec des zones de dissolution nettement visibles ». De plus élément susceptible d’être défaillant.
l’importante zone humide entre les contreforts C2 et C3 confirme les problèmes de
dissolution du mortier provocant une diminution d’étanchéité du corps du barrage. Ceci est effectué avec l’aide d’une analyse quantitative évaluant les lois de
probabilités liées à la structure de l’ouvrage et l’ensemble de ses organes grâce à une
Ce scénario se conclut par une diminution globale de la stabilité du barrage. Le suivi utilisation du jugement d’expert sur l’ensemble des modes de défaillances. Cette
de la piézométrie, les visites quotidiennes du barrage et les VTA constituent, dans ce analyse sera principalement menée par dires d’experts.
scénario, une barrière de sécurité.
- Probabilités d’occurrence associées au scénario 1A :

B. Modélisation scénario Les essais géotechniques réalisés par Hydrogéotechnique en 2011 ont montré que :
- Scénario 1A : Rupture du barrage par dégradation de la fondation - Le barrage est fondé sur un substratum granitique (rocher) ;

Le scénario peut être modélisé par l’arbre d’événements suivant : - La fondation est très peu fracturée. En effet les valeurs du Rock Quality
Evénement
Fondation
Designation (RQD) sont haute, comprises entre 70% et 95 %. Ce qui
initiateur correspond à un rocher peu ou très peu fracturé ;

- La perméabilité oscille entre 10-6 et 10-7 m/s, ce qui correspond à des valeurs
Auscultation
de perméabilité moyennes.
Augmentation des
Diminution de
sous pressions et
Diminution de la Par ailleurs, aucun dispositif de drainage n’a été mis en place en fondation.
diminution de la
l'étanchéité stabilité / Rupture
oui

résistance
mécanique Ainsi la probabilité associée :
Dissolution et - à la dissolution et l’érosion de la fondation est jugée, à dire d’expert,
érosion
« Extrêmement peu probable » (P=0,001)
non

- à la diminution de l’étanchéité est jugée, à dire d’expert, « Très peu


probable » (P = 0,01)

- Scénario 1B : Rupture du barrage par dégradation de la maçonnerie - à l’augmentation des sous pression et la diminution de la résistance
mécanique des matériaux suite à la dégradation des fondations est jugée,
« Probable » (P = 0,25)
Le scénario 1B peut être modélisé par l’arbre d’événements suivant :
Evénement
Corps du barrage Les dispositifs d’auscultation sont relevés une fois par semaine par le barragiste. Les
initiateur
mesures sont soumises et interprétées régulièrement par le bureau d’études en charge
Auscultation du suivi d’auscultation.
VTA
Barragiste
Ainsi la probabilité de défaillance de la barrière de sécurité (Suivi
Augmentation des piézométrique) est jugée « Très peu probable » (P=0,01)
sous pressions et
Diminution de Diminution de la
diminution de la
l'étanchéité stabilité / Rupture - Probabilités d’occurrence associées au scénario 1B:
oui

résistance
Dégradation de mécanique
la maçonnerie
Les essais géotechniques réalisés par Hydrogéotechnique en 2011 ont montré que :
non

- La maçonnerie est en moyenne peu fracturée. Cependant les valeurs de RQD


montrent une hétérogénéité dans le corps du barrage.
C. Quantification des probabilités d’occurrence

SAFEGE 95 SAFEGE 96
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

- Une comparaison entre les valeurs des RQD de 1980 et ceux de 2011 Evénement
Fondation
Probabilité du
initiateur scénario
montrent globalement que la fracturation a augmenté.
P =0,01
- La perméabilité oscille entre 10-4et 10-5m/s, ce qui correspond à des valeurs
P =0,01 Auscultation P =0,25 P =2,5 x 10-8
de perméabilité forte. Ces valeurs sont sans doute liées la porosité et la
fracturation du mortier. Augmentation des
sous pressions et
P =0,001 Diminution de Diminution de la
La visite technique approfondie effectuée par SOMIVAL en 2010 a mis en l'étanchéité
diminution de la
stabilité / Rupture

oui
résistance
évidence :
mécanique

- un manque d’étanchéité en pied aval du barrage ; Dissolution et


- une fissure en haut du contrefort C1, érosion
- la présence de dépôt blanchâtre sur le parement aval ;

non
Æ Ces phénomènes restent localisés.
Le scénario 1A de rupture du barrage par dégradation de la fondation est jugé
- Un parement amont en bon état. scénario « extrêmement peu probable ».
Ces résultats montrent le vieillissement du barrage de Pont et Massène.

Ainsi la probabilité associée : La probabilité annuelle d’occurrence du scénario 1B est estimée à :


Pscénario 1B = 0, 01 x 0,25 x 0,01 x 0,25= 6,25 x 10-6
- à la dégradation de la maçonnerie est jugée, à dire d’expert, « Très peu
Probable » (P = 0,01) Evénement Probabilité du
Corps du barrage
initiateur scénario
P =0,01
- à la diminution de l’étanchéité est jugée, à dire d’expert, « Probable » (P Auscultation
= 0,25) VTA
P =0,25 Barragiste P =0,25
-6
P =6,25 x 10
- à l’augmentation des sous pression et à la diminution de la résistance Augmentation des
mécanique des matériaux est jugée, à dire d’expert, « Probable » (P = P =0,01 Diminution de
sous pressions et
Diminution de la
0,25) diminution de la
l'étanchéité stabilité / Rupture

oui
résistance
Dégradation de mécanique
Les dispositifs d’auscultation sont relevés une fois par semaine par le barragiste, et la maçonnerie
des visites techniques approfondies sont réalisées tous les ans.

non
Ainsi la probabilité de défaillance de la barrière de sécurité est jugée « Très
Le scénario 1B de rupture du barrage par dégradation du corps de la maçonnerie est
peu probable » (P=0,01)
jugé scénario « Extrêmement peu probable ».
D. Synthèse Il convient de noter que la conséquence de ces scénarii est une dégradation des
conditions de stabilité pouvant amener à la rupture du barrage. L’étude de stabilité
L’agrégation des probabilités des différents modes de défaillance indique la
ayant servi de base à la rédaction de la présente rubrique est l’étude de stabilité
probabilité annuelle d’occurrence des scénarii de rupture par vieillissement :
effectuée par SAFEGE en Novembre 2012. Cette étude a montré que les conditions
La probabilité annuelle d’occurrence du scénario 1A est estimée à : de stabilité du barrage n’étaient pas conformes aux recommandations actuelles, c’est
Pscénario 1A = 0,001 x 0,01 x 0,01 x 0,25= 2,5 x 10-8 à dire que les marges de sécurité étaient insuffisantes avec les hypothèses prises en
compte. C’est pourquoi la conséquence de ces scénarii est qualifiée de « diminution
de stabilité, voire rupture ».

SAFEGE 97 SAFEGE 98
SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

8.3.2 Scénario 2 : Rupture par sollicitations hydrostatiques Evénement initiateur Interface barrage / fondation

A. Description du scénario

Ce scénario étudie le risque de rupture du barrage face à différentes sollicitations Rupture par
glissement

non oui
hydrauliques pouvant ce produire durant la vie de l’ouvrage.
RN 20,00 m

Une augmentation du plan d’eau génère une augmentation des sous pressions ainsi
qu’une augmentation de la piézométrie dans le corps du barrage et à l’interface
fondation/barrage. Ces phénomènes peuvent être à l’origine de la rupture du barrage. - Scénario 2B : Rupture par Q10
Evénement initiateur Interface barrage / fondation
Les résultats de l’étude de stabilité (cf. paragraphe C suivant) montrent que la rupture
la plus probable est une rupture par glissement. En effet l’état limite le plus critique
est l’ELU de résistance à l’effort tranchant (Coefficient de sécurité « SFF »). Seule
Rupture par
cette rupture sera envisagée dans les scénarii de rupture au niveau de la section du glissement

non oui
barrage la plus défavorable, c’est-à-dire l’interface fondation/barrage. Crue Q10

De plus les différentes études hydrologiques réalisées sur le barrage de Pont et


Massène ont montré un sous dimensionnement de l’évacuateur de crue. Ceci a pour
conséquence, en cas de crue, une montée des eaux rapide au dessus de la cote de - Scénario 2C : Rupture par Q100
Plus Hautes Eaux, augmentant ainsi le risque de rupture.
Evénement initiateur Interface barrage / fondation

Nous distinguerons 5 sous scénarii :

- Scénario 2A : Rupture sous la cote + 20,00 m


Rupture par
- Scénario 2B : Rupture par Q10 glissement

non oui
- Scénario 2C : Rupture par Q100 Crue Q100
- Scénario 2D : Rupture par Q1000
- Scénario 2E : Rupture par Q5000
- Scénario 2F : Rupture par Q10000
- Scénario 2G : Rupture suite à la rupture de Cercey - Scénario 2D : Rupture par Q1000
Evénement initiateur Interface barrage / fondation
B. Modélisation des scénarii

Dans chacun des sous scénarii l’événement initiateur est soit la cote +20,00 m, soit
une crue de période de retour 10, 100, 1000, 5000, 10 000.
Rupture par
glissement

non oui
Les conséquences de la rupture du barrage de Cercey peuvent être comparées à une
Crue Q1000
crue millénale (valeur sécuritaire) en rapport avec le débit de pointe et la vitesse
d’arrivé de l’onde (cf.3.2.2.2).

Le mode de défaillance est la rupture par glissement à l’interface fondation/barrage.


- Scénario 2E : Rupture par Q5000
Les sous scénario peuvent être modélisés par les arbres d’événements suivants :

- Scénario 2A : Rupture sous RN = 20,00 m

SAFEGE 99 SAFEGE 100


SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

Evénement initiateur Interface barrage / fondation Les probabilités d’occurrence d’une crue est égale à l’inverse de sa période de retour.
Les probabilités sont résumées dans le tableau ci-dessous :

Crues Probabilité
d’occurrence
Rupture par
glissement Q10 0,1

non oui
Crue Q5000 Q100 10-2

Q1000 10-3

- Scénario 2F : Rupture par Q10000 Q5000 2.10-4


Evénement initiateur Interface barrage / fondation
Q10 000 10-4

Rupture par Tableau 11: Probabilité d’occurrence des crues


glissement Le tableau ci-dessous est extrait de l’étude hydrologique réalisée par SAFEGE en
non oui

Crue Q10000 2011. Il indique la cote maximale atteinte lors d’une crue donnée. La cote +21,08 m
est celle du plan d’eau avant l’arrivée d’une crue. L’étude n’indique pas la cote de la
retenue pour une crue Q10, on la supposera pour la suite entre +20,00 m et + 22,00 m.
- Scénario 2G : Rupture suite à la rupture de Cercey
Rappel pour les scénarii:
Evénement initiateur Interface barrage / fondation
- Sommet parapet = +23,00 m RL. Crue Cote maximale atteinte
Q100 22,72 m
Q1000 Déversement
Rupture par Q5000 Déversement
glissement Q10000 Déversement
non oui

Rupture du barrage de
Cercey Figure 50 : Lien entre la cote du plan d’eau et les crues

C. Quantification des probabilités d’occurrence Ce tableau montre un dimensionnement insuffisant de l’évacuateur de crue.

- Préambule - Probabilité d’occurrence de la rupture du barrage de Cercey

Il convient de distinguer : D’après l’étude de danger du barrage de Cercey réalisé en Janvier 2012 par le bureau
d’études Ligeron, la plus forte probabilité de rupture est celle associée à la digue
La probabilité d’occurrence d’une crue, principale.
Et la probabilité de rupture du barrage qui dépend principalement de l’état
des sous-pressions au sein du barrage, c’est à dire de son état intrinsèque. La probabilité de rupture du barrage de Cercey est de P = 10-4
Ces 2 probabilités sont içi considérées comme indépendantes.

- Probabilités d’occurrences d’une rupture du barrage


a) Résultat de l’étude de stabilité
- Probabilités d’occurrences attribuées aux crues

SAFEGE 101 SAFEGE 102


SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

Plusieurs études de stabilité ont été effectuées sur le barrage de Pont et Massène : faibles. Ainsi les coefficients de stabilité SFF intègrent des coefficients de sécurité
COB en 1974, ISL en 2002, SOGREAH en 2009 et SAFEGE en 2012 (Cf. directement liés à la probabilité d’occurrence de la situation. Pour ne pas tenir
Diagnostic de sureté). Nous prendrons en référence la dernière étude en date. compte plusieurs fois de ce lien, l’évolution des conditions de stabilité pour
différents niveaux de retenue se fera par comparaison avec les conditions de stabilité
Cette étude, reprise dans le cadre de l’EDD et jointe en annexe, a été menée sur la à la cote +20,00 m.
base des données géotechniques disponibles en 2012. Quand ces données étaient
manquantes ou insuffisantes, une valeur prudente à été retenue. b) Probabilités d’occurrence
Les résultats et hypothèses de calcul sont présentés en annexe 2, les résultats sont ici On peut associer les probabilités de rupture suivantes :
repris. Pour chaque profil, 13 sections horizontales ont été étudiés. Nous ne
retiendrons par la suite que les résultats les plus défavorables, au niveau de la section - A la cote 20,00 m, la probabilité associée à la rupture par glissement est
interface fondation/barrage notamment. « Peu probable » (P = 0,10 selon tableau 9) car, malgré des conditions de
stabilité jugées insuffisantes, le barrage est exploité à ce jour à cette cote
Nota : sans pathologie majeure.
- A ce stade de l’étude, l’effet sismique (Séisme SES) n’a pas été pris en - A la cote atteinte lors d’une crue décennale (Q10), la situation est plus
compte. préjudiciable qu’à la cote 20,00 m, on estime la probabilité associée à la
- SFF est le coefficient de sécurité vis à vis du glissement, il doit être supérieur rupture par glissement comme « probable » (P = 0,25 selon tableau 9)
à 1.
- La résistance à la traction considérée est de 100 kPa, (pour les situations - Au delà de la Q10, le panel d’experts estime que la probabilité associée à la
quasi permanente et rare) en respectant les recommandations du CFBR. rupture par glissement est encore plus élevée que celle associée lors d’une
crue décennale. Celle ci est estimée à « Très Probable » (P = 0,5 selon
Les résultats de l’étude de stabilité réalisée par Safege en Décembre 2012 sont tableau 9).
résumés ci-dessous :

Nota : Il n’est présenté ci-dessous que les résultats pour le cas de charge à +20,00 m. D. Synthèse
Les résultats des autres cas sont disponibles en 10.3Annexe 2 Note Etude de
Stabilité. L’agrégation des probabilités des différents modes de défaillance indique la
probabilité annuelle d’occurrence des scénarii de rupture par glissement sous
Conditions de stabilité en situation quasi permanente (à la cote + 20,00 m)) : sollicitations hydrostatiques.
Situation Quasi- Contrainte Contrainte aval Résultante Résultante
permanente amont (kPa) (kPa) (+) Normale Tangentielle SFF
Condition stabilité / Condition stabilité / La probabilité annuelle d’occurrence du scénario 2A est estimée à :
glissement fissuration
(RN : + 20,00 m RL) (+) traction traction (kPa) (kPa) Pscénario 2A = 1 x 0,10 = 0,10
Maçonnerie (+15,00 m) -134,02 -86,61 866,74 122,62 4,23 OK SFF >1 OK ft<100 kPa
Maçonnerie (+ 4,50 m) -17,95 -346,36 2394,09 1178,42 1,22 OK SFF >1 OK ft<100 kPa Probabilité du
Maçonnerie (+0,00 m) -29,42 -354,74 3153,05 1964,00 0,96 NON SFF < 1 OK ft<100 kPa Evénement initiateur Interface barrage / fondation
scénario
Interface (-4,60 m) -8,66 -368,12 3721,33 2864,86 0,77 NON SFF < 1 OK ft<100 kPa

P=1 P = 0,10
Conformément aux recommandations CFBR, les résultats montrent que les
conditions de stabilité vis-à-vis du glissement ne sont pas assurées pour une retenue à P = 0,10
Rupture par
RN. En effet les valeurs du SFF devraient au moins être égales à 1. Ainsi, les glissement

non oui
conditions de stabilité du barrage ne sont pas conformes aux recommandations
actuelles, c’est à dire que les marges de sécurité sont insuffisantes avec les RN 20,00 m
hypothèses prises en compte. Il convient de préciser que ces hypothèses sont basées
sur l’analyse stricte des données géotechniques disponibles, parfois insuffisantes,
conduisant à retenir des valeurs sécuritaires. Le scénario 2A de rupture du barrage par glissement sous la cote +20,00 m est
jugé scénario peu probable.
Par ailleurs, conformément aux recommandations CFBR, des coefficients partiels
sont directement appliqués aux caractéristiques mécaniques des matériaux lors de la La probabilité annuelle d’occurrence du scénario 2B est estimée à :
modélisation. Plus la situation étudiée est rare, plus les coefficients appliqués sont Pscénario 2B = 0,1 x 0,25 = 2,5x10-2

SAFEGE 103 SAFEGE 104


SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

Probabilité du
Evénement initiateur Interface barrage / fondation
scénario La probabilité annuelle d’occurrence du scénario 2E est estimée à :
Pscénario 2E = 2x10-4 x 0,5 = 1x10-4
P = 0,1 P = 0,25
Probabilité du
Evénement initiateur Interface barrage / fondation
P = 2,5×10
-2 scénario
Rupture par
glissement

non oui
Crue Q10 => Montée des P =2×10
-4
P = 0,5
eaux (Cote entre 20,00 m
-4
et 22,00 m) P = 1×10
Rupture par
glissement

non oui
Le scénario 2B de rupture du barrage par glissement sous Q10 est jugé scénario Crue Q5000 => Montée
peu probable. des eaux (Surverse)

La probabilité annuelle d’occurrence du scénario 2C est estimée à :


Pscénario 2C = 1 x10-2 x 0,25 = 2,5 x10-3 Le scénario 2E de rupture du barrage par glissement sous Q5000 est jugé
scénario extrêmement peu probable.
Probabilité du
Evénement initiateur Interface barrage / fondation
scénario

P =1×10-2 P = 0,25 La probabilité annuelle d’occurrence du scénario 2F est estimée à :


Pscénario 2F = 1x10-4 x 0,5 = 5 x10-5
P =2,5×10-3 Probabilité du
Rupture par Evénement initiateur Interface barrage / fondation
scénario
glissement
non oui

Crue Q100 => Montée


des eaux (Cote > 22,00 P =1×10-4 P = 0,5
m)
P = 5×10-5
Rupture par
Le scénario 2C de rupture du barrage par glissement sous Q100 est jugé scénario glissement

non oui
très peu probable. Crue Q10000 => Montée
des eaux (Surverse)

La probabilité annuelle d’occurrence du scénario 2D est estimée à : Le scénario 2F de rupture du barrage par glissement sous Q10 000 est jugé
Pscénario 2D = 1 x10-3 x 0,5 = 5 x10-4 scénario extrêmement peu probable.
Probabilité du
Evénement initiateur Interface barrage / fondation
scénario

P =1×10-3 P = 0,5
La probabilité annuelle d’occurrence du scénario 2G est estimée à :
P = 5×10-4 Pscénario 2G = 1x10-4 x 0,5 = 5 x10-5
Rupture par Probabilité
Evénement initiateur Interface barrage / fondation
glissement du scénario
non oui

Crue Q1000 => Montée


P = 10-4 P =0,5 P = 5×10-5
des eaux (Surverse)

Le scénario 2D de rupture du barrage par glissement sous Q1000 est jugé Rupture par
glissement
scénario extrêmement peu probable.

non oui
Rupture du barrage de
Cercey

SAFEGE 105 SAFEGE 106


SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

Le scénario 2G de rupture du barrage par glissement suite à la rupture de Evénement initiateur Evacuateur de crues
Cercey est jugé scénario extrêmement peu probable.

E. Conséquence Visite barragiste

Augmentation de
Obstruction
La conséquence potentielle de ce scénario est la rupture du barrage avec libération la ligne d'eau

oui
d’eau vers l’aval. Crue Q10 (Montée des
eaux) et charriage

non
8.3.3 Scénario 3 : Obstruction de l’évacuateur de crues
- Scénario 3B : Rupture après obstruction de l’évacuateur sous Q100
Suite à une crue, l’obstruction de l’évacuateur de crue génère une montée incontrôlée
d’eau jusqu’à un niveau pouvant mettre en péril la stabilité de l’ouvrage. Evénement initiateur Evacuateur de crues

Nous distinguerons 5 sous scénarii :


Visite barragiste

- Scénario 3A : Rupture après obstruction de l’évacuateur sous Q10 Obstruction


Augmentation de
la ligne d'eau
- Scénario 3B : Rupture après obstruction de l’évacuateur sous Q100

oui
Crue Q100 (Montée
- Scénario 3C : Rupture après obstruction de l’évacuateur sous Q1000 des eaux) et charriage
- Scénario 3D : Rupture après obstruction de l’évacuateur sous Q5000

non
- Scénario 3E : Rupture après obstruction de l’évacuateur sous Q10000

A. Description et modélisation des scénarii


- Scénario 3C : Rupture après obstruction de l’évacuateur sous Q1000
Lors d’une crue, l’obstruction de l’évacuateur par des embâcles provoquerait une Evénement initiateur Evacuateur de crues
diminution du débit d’évacuation. Cela impliquerait une augmentation rapide du plan
d’eau à des cotes pouvant dépasser la PHE et dans le pire des cas une surverse. La Visite barragiste
surcharge hydrostatique provoquerait une rupture pas glissement du barrage (cf.
Augmentation de
scénario 2). Les visites quotidiennes du barragiste constituent une barrière de sécurité Obstruction
la ligne d'eau

oui
dans ce scénario.
Crue Q1000 (Montée
des eaux) et charriage
A l’heure actuelle une évacuation des eaux est possible à partir de la côte + 20,00m

non
RL, pour une débitance maximale à la cote + 22,00 m de 133 m3/s.

Si un embâcle venait à boucher 10% du seuil déversant de l’évacuateur de crue, le - Scénario 3D : Rupture après obstruction de l’évacuateur sous Q5000
débit d’évacuation serait égal à environ 119,7 m3/s à la PHE. Evénement initiateur Evacuateur de crues

Les événements initiateurs des sous scénarii est la montée des eaux liée à l’arrivée Visite barragiste
d’une crue et le charriage d’embâcle. Augmentation de
Obstruction
la ligne d'eau

oui
- Scénario 3A : Rupture après obstruction de l’évacuateur sous Q10
Crue Q5000 (Montée
des eaux) et charriage

non
- Scénario 3E : Rupture après obstruction de l’évacuateur sous Q10000

SAFEGE 107 SAFEGE 108


SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

Evénement initiateur Evacuateur de crues Probabilité du


Evénement initiateur Evacuateur de crues
scénario
Visite barragiste
P = 0,1 P = 0,1 P = 0,25 P = 2,5×10-3
Augmentation de la
Obstruction Visite barragiste
ligne d'eau

oui
Crue Q10 000 (Montée des
eaux) et charriage Augmentation de
Obstruction
la ligne d'eau

non

oui
Crue Q10 (Montée des
Rappel : eaux) et charriage

non
- La cote du seuil du déversoir est 294,29 m NGF IGN 69 (+20,00 m RL) ;
- La cote RN (depuis 2009 du au rabaissement des clapets) est 294,38 m NGF
IGN 69 (+20,08 m RL) ; Le scénario 3A de rupture du barrage par obstruction de l’évacuateur sous Q10
- La cote PHE est 296,30 m NGF IGN 69 (+22,00 m RL). est jugé scénario « très peu probable ».
B. Quantification des probabilités d’occurrence

Les abords de la retenue sont fortement boisés et facilement affouillables. Les berges La probabilité annuelle d’occurrence du scénario 3B est estimée à :
nécessitent un entretien régulier. Le risque de chute d’arbres dans la retenue n’est Pscénario 3B = 1.10-2 x 0,1 x 0,25 = 2,5 x10-4
donc pas négligeable. Probabilité du
Evénement initiateur Evacuateur de crues
scénario
Par ailleurs l’évacuateur comporte deux seuils déversants de 14,2 m chacun. Au
paragraphe 5.2.3.1 il a été montré que l’évacuateur de crues respecté les P =10-2 P = 0,1 P = 0,25 P = 2,5×10-4
recommandations de conception pour l’évacuation des corps flottants. Ainsi le risque Visite barragiste
d’obstruction totale par des troncs d’arbres et branchages reste assez faible.
Augmentation de
Obstruction
la ligne d'eau

oui
Cependant, l’exploitant a expliqué qu’en cas de montée des eaux, des branchages
sont fréquemment entrainés dans la retenue et restent bloqués sur le seuil. Crue Q100 (Montée
des eaux) et charriage
D’après les dires d’experts, le risque d’obstruction à 10% de l’évacuateur

non
est considéré comme « peu probable » » (P = 0,1).

La surveillance quotidienne effectuée par le barragiste constitue une barrière de Le scénario 3B de rupture du barrage par obstruction de l’évacuateur sous Q100
sécurité afin d’éviter toutes défaillances de l’évacuateur de crues. En cas est jugé « scénario extrêmement peu probable ».
d’obstruction, le barragiste doit pouvoir accéder et retirer les branchages au niveau
de l’évacuateur de crue. Il lui faut donc des moyens adaptés, de type barge ou drome
La probabilité annuelle d’occurrence du scénario 3C est estimée à :
(boudins flottants) qu’il n’a pas actuellement.
Pscénario 3C = 1.10-3 x 0,1 x 0,25 = 2,5 x10-5
Dans ces conditions, le panel d’ingénieurs spécialisés estime que la
probabilité de défaillance de la surveillance quotidienne est «Probable »
(P=0,25).

Les probabilités d’occurrence des crues ont été développées dans la partie
8.3.2 Scénario 2 : Rupture par sollicitations hydrostatiques

C. Synthèse

La probabilité annuelle d’occurrence du scénario 3A est estimée à :


Pscénario 3A = 0,1 x 0,1 x 0,25 = 2,5.10-3

SAFEGE 109 SAFEGE 110


SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

Evénement initiateur Evacuateur de crues


Probabilité du Le scénario 3E de rupture du barrage par obstruction de l’évacuateur sous
scénario Q10 000 est jugé « extrêmement peu probable».
P =1×10-3 P = 0,1 P = 0,25 P =2,5×10-5
Visite barragiste

Augmentation de
8.3.4 Scénario 4 : Rupture par sollicitations sismiques
Obstruction
la ligne d'eau

oui
A. Description et modélisation du scénario
Crue Q1000 (Montée
des eaux) et charriage Le Séisme d’Évaluation de la Sécurité (SES) est envisagé comme événement
initiateur du scénario. Le corps du barrage et/ou la fondation ne résistent pas aux

non
déformations mécaniques engendrées par le séisme. Il s’ensuit un glissement du
corps du barrage et/ou de la fondation. Ce scénario est susceptible de conduire à la
Le scénario 3C de rupture du barrage par obstruction de l’évacuateur sous rupture d’ensemble de l’ouvrage.
Q1000 est jugé « scénario extrêmement peu probable».
Les recommandations provisoires du groupe de travail du CFBR « Barrages et
Séismes » (février 2010) définie pour deux types de séismes :
La probabilité annuelle d’occurrence du scénario 3D est estimée à :
Pscénario 3D = 2.10-4 x 0,1 x 0,25 = 5x10-6 - Séisme d’Évaluation de la Sécurité (SES)
Evénement initiateur Evacuateur de crues
Probabilité du - Séisme de Base d’Exploitation (SBE)
scénario -
Pour le barrage de Pont et Massène barrage de classe A situé en zone d’aléa très
P =2×10-4 P = 0,1 P = 0,25 P =5×10-6
faible (zone 1) concernant la sismicité. Ainsi une sollicitation par séisme SES est
Visite barragiste
envisagé.
Augmentation de
Obstruction Le scénario peut être modélisé de la manière suivante :
la ligne d'eau
oui

Crue Q5000 (Montée Evénement initiateur Interface barrage / fondation


des eaux) et charriage
non

Le scénario 3D de rupture du barrage par obstruction de l’évacuateur sous Rupture par


Q5000 est jugé « extrêmement peu probable». glissement

non oui
Occurrence du séisme
SES

La probabilité annuelle d’occurrence du scénario 3E est estimée à : B. Quantification des probabilités d’occurrence
Pscénario 3E = 1.10-4 x 0,1 x 0,25 = 2,5 x10-6
Probabilité du - Évaluation de l’action sismique (SES)
Evénement initiateur Evacuateur de crues
scénario Le Séisme d’Évaluation de la Sécurité (SES) est un séisme exceptionnel associé à
P=10
-4
P = 0,1 P = 0,25 P=2,5 x 10
-6 une période de retour d’environ 5 000 ans.
Visite barragiste
La probabilité annuelle d’occurrence d’un tel événement est donc évaluée à
Augmentation de la
Obstruction
ligne d'eau
1/5 000, soit 2x10-4
oui

Crue Q10 000 (Montée des - Évaluation de la rupture par glissement du corps du barrage en situation
eaux) et charriage
accidentelle sismique (SES)
non

SAFEGE 111 SAFEGE 112


SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

Les résultats de l’étude de stabilité vis à vis d’un séisme SES réalisé par Safege en - Scénario 5A : Lâcher d’eau du à la rupture des vannes de vidange
décembre 2012 sont présenté ci-dessous :
Un seul scénario de rupture de vanne a été modélisé. En effet après examen des
Accidentelle sismique
Contrainte Contrainte aval Résultante Résultante
Tan phi = Condition stabilité % Condition stabilité débits maximum (cf. 5.2.3.2) pouvant transiter par les différentes vannes du barrage
amont (kPa) (kPa) (+) Normale Tangentielle SFF calculé
(SES)
(+) traction traction (kPa) (kPa)
T/N glissement % fissuration à la PHE, il s’est avéré que le scénario qui serait le plus probable était aussi celui
Maçonnerie (+15,00 m)
Maçonnerie (+ 4,50 m)
-91,52
88,36
-112,93
-421,82
803,18
2191,26
215,42
1500,76
0,27
0,68
2,68
1,05
OK
OK
OK ft<300 kPa
OK ft<300 kPa
pouvant provoquer le plus de dégâts.
Maçonnerie (+0,00 m) 94,29 -443,73 2868,02 2430,20 0,85 0,85 NON SFF < 1 OK ft<300 kPa
Interface (-4,60 m) 129,59 -466,68 3329,19 3450,46 1,04 0,68 NON SFF < 1 OK ft<300 kPa
En effet, la rupture d’une vanne de la tour de prise ne libère qu’un débit modéré (au
maximum 7 m3/s pour une des vannes du niveau inférieur), de même pour une vanne
La stabilité vis à vis du glissement n’est pas vérifiée car le coefficient SFF< 1. papillon (4 m3/s). Alors que la rupture d’une vanne de vidange libère un débit de 14
m3/s. Par ailleurs la probabilité que 2 vannes rompent (vannes de vidange) est
A dire d’expert, la probabilité d’occurrence d’une rupture par glissement sous supérieure à la probabilité que 3 (un niveau de tour de prise) ou 5 (vannes papillon)
l’effet d’un séisme SES est « Très probable » (P=0,5) vannes rompent.

C. Synthèse Les vannes de vidange sont les deuxièmes organes les plus débitant après
l’évacuateur de crues. Si elles venaient à céder, environ 30 m3/s serait libérés. C’est
L’agrégation des probabilités des différents modes de défaillance indique la l’un des deux scénarios utilisés pour l’étude de l’onde de submersion (le deuxième
probabilité annuelle d’occurrence des scénarii de rupture par glissement en période étant une rupture totale). La rupture d’une vanne de vidange s’apparente à une crue
de crue. de retour T =2 ans. L’onde de submersion modélisée par SOMIVAL (2010) en cas
de rupture des deux vannes de vidange a une hauteur oscillant autour d’un mètre et
La probabilité annuelle d’occurrence du scénario est estimée à : une vitesse moyenne assez faible (1 m/s environ).
Pscénario 4 = 2x10-4 x 0,5 = 1x10-4.

Probabilité
Evénement initiateur Interface barrage / fondation
du scénario - Scénario 5B : Lâcher d’eau dû à la rupture du bouchon du tunnel de
P = 2×10 -4
P = 0,5
dérivation

P = 1×10-4 Les inspections des bouchons des tunnels de dérivation des barrages ne sont pas
Rupture par prévu dans les visites réglementaires (VTA, revue de sureté) et dans la surveillance
glissement quotidienne des barrages. Or la rupture d’un bouchon peut libérer un débit important
non oui

Occurrence du séisme
en aval.
SES
Dans le cas du barrage de Pont et Massène en cas de rupture du bouchon du tunnel de
dérivation, un débit égale à 54, 39 m3/s.
Le scénario 4 de rupture du barrage par glissement sous sollicitation sismique
(SES) est jugé extrêmement peu probable. B. Modélisation des scénarii

- Scénario 5A : Lâcher d’eau dû à la rupture des vannes de vidange

8.3.5 Scénario 5 : Lâcher d’eau dû à un dysfonctionnement ou Le mode de défaillance est la rupture d’une vanne de vidange. Les visites
une manœuvre mal adaptée d’un organe du barrage quotidiennes du barragiste et les vidanges décennales constituent la barrière de
sécurité de ce scénario.
Nous distinguerons deux sous scénarii :

- Scénario 5A : Lâcher d’eau dû à la rupture des vannes de vidange

- Scénario 5B : Lâcher d’eau dû à la rupture du bouchon du tunnel de


dérivation

A. Description des scénarii

SAFEGE 113 SAFEGE 114


SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

Vanne de vidange Barrière de sécurité L’agrégation des probabilités des différents modes de défaillance indique la
probabilité annuelle d’occurrence du scénario de lâcher d’eau par rupture des vannes
de vidange.
Visite barragiste /
Manœuvres régulières La probabilité annuelle d’occurrence du scénario 5A est estimée à :
Pscénario 5A = 1x10-2 x 1x10-2 = 1x10-4.

oui
Rupture d'une vanne
Probabilité du
de vidange Vanne de vidange Barrière de sécurité
scénario

non
P = 1×10-2 P = 1×10-2 P = 1×10-4
Visite barragiste /
- Scénario 5B : Lâcher d’eau du à la rupture du bouchon du tunnel de Manœuvres régulières
dérivation
Volume d'eau
Le mode de défaillance est la rupture du bouchon du tunnel de dérivation. Aucune vers l'aval

oui
Rupture d'une vanne
barrière de sécurité n’existe actuellement. de vidange

non
Bouchon du tunnel de
Probabilité du scénario
dérivation
Le scénario 5A de lâcher d’eau du à une rupture d’une vanne de vidange est
jugé extrêmement peu probable.

Volume d'eau
vers l'aval La probabilité annuelle d’occurrence du scénario 5B est estimée à :
oui

Rupture du bouchon Pscénario 5B = 0,01


non

Bouchon du tunnel de
Probabilité du scénario
dérivation

C. Quantification des probabilités d’occurrence P = 0,01 P = 0,01

Les deux vannes sont d’époque de la construction du barrage. Elles présentent une
Volume d'eau
fuite qui est visible en aval du barrage.
vers l'aval

oui
Rupture du bouchon
D’après les dires d’experts, la probabilité de rupture d’un composant de la
vanne est « Très peu probable » (P = 0,01).

non
La surveillance quotidienne effectuée par le barragiste et la vidange décennale
constituent une barrière de sécurité afin d’éviter toute rupture des vannes de vidange. Le scénario 5B de lâcher d’eau dû à une rupture d’une vanne de vidange est
jugé très peu probable.
Dans ces conditions, le panel d’ingénieurs spécialisés estime que la
probabilité de défaillance de la surveillance des vannes de vidange est «Très
peu probable » (P=0,01). 8.3.6 Scénario 6 : Chutes de bloc dans le coursier de l’évacuateur
Aucune rupture de bouchon n’a été recensée. de crues

D’après les dires d’experts, la probabilité de rupture du bouchon du tunnel de La falaise en rive droite de l’évacuateur de crue n’est pas très stable. En effet de
dérivation est « Très peu probable » (P = 0,01). nombreux blocs de tailles moyennes sont déjà tombés dans le coursier. En cas

SAFEGE 115 SAFEGE 116


SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

d’éboulements, le coursier ne pourrait plus jouer son rôle de dissipateur, ce qui


provoquerait des débordements en rive gauche du coursier. Cela pourrait inonder le
local de vannes.
8.4 Synthèse – Gravité des conséquences
Ce scénario n’est pas quantifié en termes de probabilités. Cependant il est pris en
compte dans l’analyse des mesures de réduction des risques. La gravité des conséquences des scénarii analysés est synthétisée dans le tableau
suivant :

Nota : La gravité est en lien direct avec l’étude d’onde de rupture réalisée par
SOMIVAL. Le tableau de la population impactée par l’onde de rupture est au
paragraphe 3.2.3.4.

La description de la gravité est basée sur le tableau présenté au 8.1.4.

Nombre de
Nombre de
personnes
personnes
exposées en Classe de
Scénario exposées en Description
zone à gravité
zone à
cinétique
cinétique lente
rapide

Scénario 1 : Rupture
du barrage par >100 >1000 4 Catastrophique
vieillissement

Scénario 2 : Rupture
du barrage par
>100 >1000 4 Catastrophique
sollicitations
hydrostatique

Scénario 3 :
Obstruction de 0 < 10 1 Modéré
l’évacuateur de crues

Scénario 4 : Rupture
du barrage sous
>100 >1000 4 Catastrophique
sollicitations
sismiques

Scénario n°5 : Lâcher


d’eau suite à un
dysfonctionnement ou
0 <10 1 Modéré
une manœuvre mal
adaptée d’un organe
du barrage

Figure 51 : Gravité des conséquences


Le classement de la gravité des conséquences des scénarii conduisant à une rupture
du barrage ne prend pas en compte l’application du PPI, susceptible de réduire
significativement la gravité des conséquences d’une rupture du barrage.

SAFEGE 117 SAFEGE 118


SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

Zone à cinétique rapide: zone qui connaît, suite à une rupture totale ou partielle de Scénario 2F : rupture Scénario
l'ouvrage, une submersion de nature à causer des dommages importants et dont du barrage par crue 1 extrêmement peu 4 Catastrophique
l'étendue est justifiée par des temps d'arrivée du flot incompatibles avec les délais de Q10 000 probable
diffusion de l'alerte auprès des populations voisines par les pouvoirs publics, en vue
de leur mise en sécurité. Scénario 2G : rupture Scénario
suite à la rupture de 1 extrêmement peu 4 Catastrophique
Cercey probable
Zone à cinétique lente : zone située en aval de la précédente et s'arrêtant en un point Scénario 3A :
où l'élévation du niveau des eaux est de l'ordre de celui des plus fortes crues connues obstruction de Scénario très peu
2 1 Modéré
(ou crue centennale à défaut). l’évacuateur de crues probable
sous Q10

Scénario 3B :
Scénario
8.5 Synthèse – Criticité des scénarii de obstruction de
1 extrêmement peu 1 Modéré
l’évacuateur de crues
défaillance sous Q100
probable

Le croisement entre la probabilité d’occurrence d’un scénario et la gravité de leurs Scénario 3C :


Scénario
conséquences permet de constater sa criticité. La figure suivante présente obstruction de
1 extrêmement peu 1 Modéré
l’évacuateur de crues
l’évaluation de la criticité des scénarios pouvant conduire à une libération non sous Q1000
probable
maîtrisée d’eau vers l’aval.
Scénario 3D :
Scénario
Classe de Classe de obstruction de
Scénario Description Description Criticité 1 extrêmement peu 1 Modéré
probabilité gravité l’évacuateur de crues
probable
sous Q5000
Scénario 1A : rupture
Scénario
du barrage par Scénario 3E :
1 extrêmement peu 4 Catastrophique Scénario
dégradation de la obstruction de
probable 1 extrêmement peu 1 Modéré
fondation l’évacuateur de crues
probable
sous Q10 000
Scénario 1B : rupture
Scénario
du barrage par Scénario 4 : Rupture Scénario
1 extrêmement peu 4 Catastrophique
dégradation de la par sollicitation 1 extrêmement peu 4 Catastrophique
probable
maçonnerie sismique probable

Scénario 2A : rupture Scénario peu


3 4 Catastrophique Scénario 5A : Lâcher
sous RN probable
d’eau suite à la Scénario
1 extrêmement peu 1 Modéré
Scénario 2B : rupture défaillance des
Scénario peu probable
du barrage par crue 3 4 Catastrophique vannes de vidange
probable
Q10

Scénario 2C : rupture
du barrage par crue 2
Scénario très peu
4 Catastrophique
Scénario 5B : Lâcher
probable d’eau suite à la
Q100 Scénario très peu
rupture du bouchon 2
probable
1 Modéré
Scénario 2D: rupture du Scénario du tunnel de
barrage par crue 1 extrêmement peu 4 Catastrophique dérivation
Q1000 probable

Scénario 2E : rupture Scénario


du barrage par crue 1 extrêmement peu 4 Catastrophique
Q5000 probable

SAFEGE 119 SAFEGE 120


SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

La figure suivante présente l’ensemble des scénarii positionnés en fonction de leur - Scénario n°5 : Lâcher d’eau suite à un dysfonctionnement ou une manœuvre
criticité. mal adaptée d’un organe du barrage
o Scénario 5A : Lâcher d’eau suite à la défaillance des vannes de
Probabilité vidange
o Scénario 5B : Lâcher d’eau suite à la rupture du bouchon du tunnel de

Scénario très probable


Scénario peu probable
Scénario extrêmement

Scénario quasi certain


dérivation

Scénario probable
Scénario très peu
peu probable

probable
Criticité Les mesures de réduction des risques présentées au chapitre 9 visent à réduire la
criticité des scénarii analysés par la réduction de leur probabilité d’occurrence et/ou
par la diminution de leur gravité.

La grille de criticité montre que :


1 2 3 4 5 6
Désastreux 5 Ä Seuls les scénarii 2A et 2B présentent une criticité rouge ;
1A
1B Ä Les scénarii 1, 2 et 4 présentent une criticité orange ;
2D
Catastrophique 4 2E 2C 2A Ä scénarii 3, 5 et 6 présentent une criticité verte.
2F 2B
2G La criticité des scénarii 2A, 2B et 2C peut être diminuée par :
Gravité

4
Important 3 Ä La diminution de la probabilité d’occurrence,
Sérieux 2
3B 3C Ä Et/ou la diminution de la gravité.
3D 3A
Modéré 1 3E 5B La criticité des scénarii 1A, 1B ; 2C, 2E, 2F, 2G et 4 peut être diminuée uniquement
5A
6
en diminuant la gravité.

Cette analyse montre que les réductions des risques devront porter sur :
Figure 52: Positionnement des scenarii en fonction de leur criticité
Ä la diminution de la gravité. Toutefois il sera difficile de réduire le nombre de
- Scénario n°1: Rupture du barrage par vieillissement
personnes impactées si ce n’est en mettant en place un dispositif d’alerte à la
o Scénario 1A : Rupture par dégradation de la fondation
population. Ce point est développé au paragraphe 9.1.
o Scénario 1B : Rupture par dégradation de la maçonnerie
- Scénario n°2: Rupture par sollicitations hydrostatiques Ä la diminution des probabilités d’occurrence des scénarii. Ces scénarii sont liés à
o Scénario 2A : Rupture sous RN des problématiques de stabilité du barrage et de l’évacuateur de crues.
o Scénario 2B : Rupture par crue Q10
o Scénario 2C : Rupture par crue Q100
o Scénario 2D : Rupture par crue Q1000
o Scénario 2E : Rupture par crue Q5000
o Scénario 2F : Rupture par crue Q10 000
o Scénario 2G : Rupture à la suite de la rupture du barrage de Cercey
- Scénario n°3: Obstruction de l’évacuateur de crues
o Scénario 3A : Obstruction de l’évacuateur sous Q10
o Scénario 3B : Obstruction de l’évacuateur sous Q100
o Scénario 3C : Obstruction de l’évacuateur sous Q1000
o Scénario 3D : Obstruction de l’évacuateur sous Q5000
o Scénario 3E : Obstruction de l’évacuateur sous Q10 000
- Scénario n°4 : Rupture par sollicitations sismiques

SAFEGE 121 SAFEGE 122


SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

9.2 Études et travaux de réparation ou de


confortement
Pour augmenter le niveau de sécurité du barrage, on peut aussi envisager les études
9 et travaux suivants :

- Améliorer les conditions de stabilité du barrage par la réalisation de travaux


Étude de réduction des risques de confortement sur le barrage lui-même et sa fondation (drainage avec
vérification de la performance par auscultation des débits de fuite). Ce sont
les plus gros travaux à prévoir ;

La criticité étant un croisement entre la gravité des conséquences du scénario et la - D’importants travaux sont à prévoir aussi au niveau de l’évacuateur de crues.
probabilité d’occurrence de celui-ci, l’étude de réduction des risques porte, à la fois, En effet toutes les études menées montrent un dimensionnement
sur la réduction de la gravité des scénarii et sur la réduction de la probabilité insatisfaisant. Après une phase étude, l’évacuateur devra sans doute être
d’occurrence. démoli et reconstruit ;

- Réaliser des travaux de confortement de la falaise en rive droite de


l’évacuateur de crues ;
9.1 Dispositif d’alerte
- Réaliser des travaux de réparation des vannes de vidange afin de stopper les
Un plan d’alerte à la population pourrait être mis en place. Ce plan permettrait : fuites et des les rendre manœuvrables depuis la crête. Le système de
manœuvre sera sécurisé afin d’éviter tout acte de vandalisme (cadenas) ;
- l'information et la protection de la population en cas de rupture éventuelle.
Dans le cas échéant il indiquerait les schémas d'évacuation éventuelle et les - Rééquiper la fissure du contrefort C1 et suivre son évolution. Être
lieux d'hébergement particulièrement attentif à l’apparition de nouvelle fissure ;
- la diffusion immédiate de l'alerte aux autorités par l'exploitant et, en cas de - Équiper la fuite/fissure de la rive droite ;
danger immédiat, aux populations voisines.
- Un dispositif anti intrusion devra être mis en place dans le local des vannes,
L’élaboration de ce plan pourra s’appuyer sur la cartographie de l’étude de l’onde de afin d’éviter tout acte de malveillance ;
rupture effectuée par SOMIVAL.
- Installer un dispositif d’auscultation du comportement mécanique du barrage
Afin de tenir compte de l’existence d’un plan d’alerte à la population et du temps (Pendule) ;
d’arrivée de l’onde de submersion et cas d’une éventuelle rupture du barrage, nous
pouvons envisager une diminution de la gravité des conséquences des scénarii - Traiter la mousse du parement aval de l’ouvrage.
associée à un tel événement : La gravité des scénarii associée à une échelle de gravité
4 « Catastrophique » passerait à une gravité 3 « Importante » (cf. 8.4 Synthèse – - Modéliser l’onde de rupture du barrage de Cercey jusqu’au barrage de Pont et
Gravité des conséquences). Massène ainsi que l’effet de la vague sur le barrage ;

La gravité des conséquences en cas de rupture du barrage correspondrait ainsi à une


échelle de gravité 3 « Important ». Ceci à condition de maintenir les essais de
fonctionnement des dispositifs d’information et d’alerte. 9.3 Amélioration des consignes écrites
Nota : Un dispositif de sirènes a déjà été mis en place à l’aval du barrage. Les points suivants devront apparaître dans le cahier de consignes :

- L’inspection du bouchon du tunnel de dérivation doit être intégrée au


déroulement des Visites Techniques Approfondies ;

- L’entretien des berges de la retenue doit être réalisé régulièrement;

SAFEGE 123 SAFEGE 124


SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

- Pour lutter contre les embâcles, différents moyens sont possibles (drome par d’obstruction de l’évacuateur sous Q10 (scénario 3A) et Q100
exemple), une discussion avec le barragiste semble appropriée afin de choisir (scénario 3B) à extrêmement peu probable.
la solution la mieux adaptée.
o En général la fiabilisation des barrières de sécurité permet de
maintenir une criticité acceptable sur les scénarii. En effet la
probabilité de défaillance des barrières de sécurité est diminuée.
9.4 Criticité résiduelle
Les résultats de la présente étude de dangers montrent que le barrage de Pont et
Probabilité
Massène présente un niveau de sécurité peu satisfaisant et les scénarii conduisant à

Scénario très peu probable


Scénario extrêmement peu
une rupture du barrage ont été évalués comme extrêmement peu probables jusqu’à

Scénario peu probable

Scénario très probable

Scénario quasi certain


peu probables.

Scénario probable
probable
Les mesures de réduction des risques présentées dans les chapitres précédents
Criticité
permettant d’aboutir à une criticité résiduelle et qui portent sur:

- La réduction de la gravité de catastrophique à important des scénarii 1,2 et 4


par la création d’un plan d’alerte à la population ;

- La diminution de la probabilité d’occurrence des scénarii de rupture après les 1 2 3 4 5 6


études et travaux de confortement. Il s’agit du scénario 2 en particulier. Le Désastreux 5
confortement diminuera :
Catastrophique 4
o la probabilité d’occurrence du scénario 2A de peu probable à
Scénarii

Gravité
extrêmement peu probable. En effet à la cote 20,00 m, la probabilité Important 3 1,2 et 4
associée à la rupture par glissement pourrait être extrêmement peu
probable. Sérieux 2

o la probabilité d’occurrence du scénario 2B de rupture par glissement Scénarii 3,


Modéré 1
sous Q10 de probable à extrêmement peu probable. En effet à la cote 5 et 6
22,00 m la situation est plus préjudiciable, la probabilité associée à la
Figure 53 : Criticité résiduelle
rupture par glissement pourrait être très peu probable.

o la probabilité d’occurrence du scénario 2C de rupture par glissement


sous Q100 de très peu probable à extrêmement peu probable. En effet
au delà de la cote +22,00 m la situation est plus préjudiciable, la
probabilité associée à la rupture par glissement pourrait être peu
probable.

- La fiabilisation des barrières de sécurité permet de maintenir une criticité


acceptable pour les scénarii 3 et 5 en particulier :

o L’inspection du tunnel de dérivation lors des VTA, pourrait réduire la


probabilité d’occurrence de rupture du bouchon (scénario 5B) à
extrêmement peu probable.

o La mise en place de moyens matériels permettrait au barragiste


d’enlever les obstacles du déversoir pendant une crue ainsi qu’un
entretien plus régulier des berges réduira la probabilité d’occurrence

SAFEGE 125 SAFEGE 126


SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

10.1 Plan de situation du barrage et de la retenue

10

Vers Dijon
Cartographie

Vers Auxerre

SAFEGE 127 SAFEGE 128


SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

10.2 Carte de l’onde de submersion


Ces cartes sont tirées de l’étude de l’onde de submersion de SOMIVAL en 2010.
Elles restent approximatives étant donné la précision des cartes IGN.

SAFEGE 129 SAFEGE 130


SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

SAFEGE 131 SAFEGE 132


SAFEGE Étude de danger SAFEGE Étude de danger
Barrage de Pont et Massène Barrage de Pont et Massène

SAFEGE 133 SAFEGE 134


SAFEGE
SAFEGE

135
Étude de danger
Barrage de Pont et Massène

SAFEGE
SAFEGE

10.3

Lieux-dits
Zone Pk (km) Communes Population Infrastructures et équipement
Rive gauche Rive droite
0 Pont et Massène 207
0,84 Moulin de Rathes 2 habitations D103b, D103z (Pont par
1,35 Moulin le Marcenot 1 habitation dessus l'Armançon)
2,21 La ferme Suamiase 5 habitations
4,5 Semur en auxois 4568
Chemin de fer, Plusieurs ponts
3,6 Moulin de Laume 2 habitations
de bourg, D954 et le Pont Joly
5,3 Moulin Saint Jean 3 habitations
10,3 Millery 384
les infrastructures et équipement.

6,4 Ferme de Cari 1 habitation


7,1 Hameau Charentois 25 habitations Pont de Chevigny, D980, D1
Zone immédiate

8,5 Ferme Fontenay 4 habitations


9,3 Les meudelons 10 habitations
11,8 Genay 340
136

D130 (Pont par dessus


12,9 Ferme de l'épine 1 habitation
l'Armançon), D9e
14,3 Moulin du Bocavot 2 habitations
17,5 Athie 91
D1 (Pont)
15,9 Moulin de Flamerey 2 habitations
19,7 Senailly 145
D4
18,9 Moulin de Senailly 2 habitations
22,4 Quincy le Vicomte 207
Zone spécifique

D4, D103
22 Moulin de Quiney 1 habitation
Carte des populations concernées à l’aval
Après analyse de la cartographie de l’onde de submersion et avec l’aide du

tableau ci dessous regroupe la démographie des zones à l’aval du barrage ainsi que
recensement de l’Institue National de la Statistique et des Études Économiques, le
Étude de danger
Barrage de Pont et Massène
15 ANNEXE 15 : ETUDE HYDRAULIQUE (ISL – DECEMBRE 2013)

CAE INGENIERIE – MARS 2014 81


CLIENT :
VOIES NAVIGABLES DE
FRANCE
MAITRISE D’ŒUVRE DES TRAVAUX DE REHABILITATION DELEGATION LOCALE DU
CANAL DE BOURGONE
DES BARRAGES DE PONT-ET-MASSENE ET CHAZILLY
ET DE DESENVASEMENT DE LEUR RETENUE

Rapport n° : 11F-091-RL-25
Dimensionnements hydraulique et génie civil de
Révision n° : B
l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-
Massène Date : 19/12/2013

Vos contacts :
L. DEROO / O. LAPEYRE
deroo@isl.fr / lapeyre@isl.fr

ISL Ingénierie - Lyon


Le Forum
29 rue Maurice Flandin
69003 Lyon - FRANCE
Tél. : +33 4 27 11 85 00
Fax : +33 4 72 34 60 99
www.isl.fr
MAITRISE D’ŒUVRE des travaux de réhabilitation des
barrages de pont-et-massène et chazilly et de Dimensionnements hydraulique et génie civil de
désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène

visa

Version Date Rédacteur Relecteur

A 16/12/2013 BSE/TNO/SME LDO/OLA

B 19/12/2013 BSE/TNO/SME LDO/OLA


MAITRISE D’ŒUVRE des travaux de réhabilitation des MAITRISE D’ŒUVRE des travaux de réhabilitation des
barrages de pont-et-massène et chazilly et de Dimensionnements hydraulique et génie civil de barrages de pont-et-massène et chazilly et de Dimensionnements hydraulique et génie civil de
désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène

3.2 PARAMETRES DE CALCUL UTILISES ___________________________ 39


ƒ„Ž‡†‡•ƒ–‹°”‡• 3.2.1 CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX ________________________________ 39
3.2.2 NIVEAUX D’EAU _______________________________________________ 39
1 OBJET ________________________________________ 7 3.3 STABILITE DE L’EVACUATEUR DE CRUE ________________________ 39
3.3.1 GEOMETRIE __________________________________________________ 39
2 DIMENSIONNEMENT HYDRAULIQUE ___________________ 7 3.3.2 FISSURATION _________________________________________________ 40
2.1 GENERALITES _______________________________________________ 7 3.3.3 VERIFICATION DU GLISSEMENT ____________________________________ 41
2.2 PRESENTATION DE L’EVACUATEUR DE CRUES ET DES 3.3.4 VERIFICATION DE LA CONTRAINTE DE COMPRESSION _____________________ 42
MODIFICATIONS APPORTEES __________________________________ 7
3.3.5 FERRAILLAGE ________________________________________________ 42
2.2.1 SITUATION ACTUELLE DE L’EVACUATEUR DE CRUES _______________________ 7
3.4 STABILITE DU RADIER DU COURSIER __________________________ 43
2.2.2 MODIFICATIONS DE L’EVACUATEUR DE CRUES DURANT L’AVP DE
RENOVATION DU BARRAGE EN 2002 (ISL) ____________________________ 10 3.4.1 GEOMETRIE ET HYPOTHESES _____________________________________ 43

2.2.3 AMENAGEMENTS PROPOSES DANS LE CADRE DE LA PRESENTE ETUDE ________ 12 3.4.2 CALCUL DU SOULEVEMENT ET DU MAILLAGE ___________________________ 43

2.3 CONSTRUCTION DU MODELE NUMERIQUE TRIDIMENSIONNEL ____ 15 3.4.3 CALCUL DES ANCRAGES _________________________________________ 44

2.3.1 LES DONNEES DISPONIBLES ______________________________________ 15 3.5 STABILITE DES MURS DU COURSIER __________________________ 46

2.3.2 ETENDUE DU MODELE ___________________________________________ 15 3.5.1 GEOMETRIE __________________________________________________ 46

2.3.3 CREATION DE LA GEOMETRIE _____________________________________ 15 3.5.2 CALCUL DES EFFORTS ET FERRAILLAGE ______________________________ 46

2.3.4 MAILLAGE ___________________________________________________ 16 3.6 CONCLUSION ______________________________________________ 47

2.3.5 CONDITIONS INITIALES ET CONDITIONS AUX LIMITES _____________________ 16


ANNEXE 1 : PLAQUETTES DE PRESENTATION DU LOGICIEL
2.3.6 RUGOSITE ___________________________________________________ 18
ANSYS-CFX ___________________________________ 48
2.3.7 MODELE DE TURBULENCE ________________________________________ 18
2.4 RESULTATS DU MODELE _____________________________________ 19
2.4.1 VERIFICATION DU DEBIT EVACUE ___________________________________ 19
2.4.2 ECOULEMENT DANS LE COURSIER __________________________________ 26
2.5 FONCTIONNEMENT DES ORGANES DE L’EVACUATEUR ___________ 32
2.5.1 HAUSSES FUSIBLES ____________________________________________ 32
2.5.2 CLAPETS – ASSERVISSEMENT _____________________________________ 36
2.6 VERIFICATION DE L’EVACUATEUR VIS-A-VIS DES CORPS
FLOTTANTS ________________________________________________ 36
2.7 CONCLUSION ______________________________________________ 38

3 DIMENSIONNEMENT GENIE CIVIL DE L’EVACUATEUR DE


CRUES _______________________________________ 38
3.1 GENERALITES ______________________________________________ 38
MAITRISE D’ŒUVRE des travaux de réhabilitation des MAITRISE D’ŒUVRE des travaux de réhabilitation des
barrages de pont-et-massène et chazilly et de Dimensionnements hydraulique et génie civil de barrages de pont-et-massène et chazilly et de Dimensionnements hydraulique et génie civil de
désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène

L’évacuateur de crues actuel a une capacité d’évacuation des crues, sous la cote des
Plus Hautes Eaux (PHE)1, inférieure au débit de crue centennal. Le débit capable
1 OBJET correspondant est estimé à environ 133 à 138 m3/s (selon l’étude et les résultats
considérés).
Cette note générale vise à dimensionner l’évacuateur de crues du barrage de Pont-et- Les figures ci-dessous présentent de façon imagée les principales caractéristiques de
Massène dans son intégralité. l’évacuateur de crue actuel :
Sont notamment traités :
• Le dimensionnement hydraulique du coursier : une simulation numérique
tridimensionnelle aux éléments finis est réalisée.
^ĞƵŝůăůĂĐŽƚĞϮϳϴ͕ϳϯŵE'&
• La définition du fonctionnement des organes de l’ouvrage.
• Le dimensionnement génie civil du seuil de l’évacuateur.
• Le dimensionnement génie civil du coursier aval. ^ĞƵŝůăůĂĐŽƚĞϮϴϮ͕ϭϬŵE'&

L’ensemble de ces éléments sont présentés dans les chapitres suivants :


^ĞƵŝůăůĂĐŽƚĞϮϴϱ͕ϯϮŵE'&

2 DIMENSIONNEMENT HYDRAULIQUE ^ĞƵŝůăůĂĐŽƚĞϮϴϵ͕ϭϮŵE'&

2.1 GENERALITES
Ce chapitre a pour objet d’étudier les conditions d’écoulement dans le coursier
réaménagé de l’évacuateur de crues du barrage de Pont-et-Massène à l’aide d’une
modélisation hydraulique numérique tridimensionnelle.
ĠǀĞƌƐŽŝƌăůĂĐŽƚĞ
Nota : Le système de nivellement NGF-IGN69 est utilisé pour cette étude. On rappelle Ϯϵϰ͕ϯϮŵE'&
cependant ci-dessous les correspondances de quelques cotes caractéristiques dans
les différents systèmes de nivellement que l’on retrouve dans les études relatives au

barrage de Pont-et-Massène :
Figure 1 : Vue en plan du barrage de Pont-et-Massène et de son évacuateur de crue en
rive droite
Repère local (m) NGF 69 NGF ortho

Déversoir actuel 20 294,32 294

RN 21,08 295,4 295,08

PHE (couronnement) 22 296,32 296

Parapet 23 297,32 297

Tableau 1 : Cotes caractéristiques exprimées dans différents systèmes de nivellement

2.2 PRESENTATION DE L’EVACUATEUR DE CRUES ET DES


MODIFICATIONS APPORTEES
2.2.1 SITUATION ACTUELLE DE L’EVACUATEUR DE CRUES
L’évacuateur actuel est constitué d’un déversoir calé à la cote 294,32 m NGF et de
largeur 29,4 m ; la pelle (à l’amont du seuil) est d’environ 1,5 m. Le coursier (à l’aval du
seuil), d’environ 85 m de longueur, a une forme curviligne et comprend 4 seuils
successifs de dissipation. Sa largeur diminue d’amont en aval de 29,4 m à environ
1
10 m. Cote des PHE = Cote de couronnement du barrage = 296,32 m NGF

7 8

MAITRISE D’ŒUVRE des travaux de réhabilitation des
barrages de pont-et-massène et chazilly et de Dimensionnements hydraulique et génie civil de
désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène

9


Figure 2 : Profil en long actuel de l’évacuateur et de son bajoyer rive droite (cotes en NGF-Ortho)
Déversoir Déversoir vue depuis la retenue
Dimensionnements hydraulique et génie civil de
l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène

Coursier à l’aval du déversoir et vue sur le bajoyer


Seuils de dissipation présents dans le coursier
rive gauche
Figure 3 : Photos des différents éléments de l’évacuateur de crues

2.2.2 MODIFICATIONS DE L’EVACUATEUR DE CRUES DURANT L’AVP DE RENOVATION DU


BARRAGE EN 2002 (ISL)
Lors de l’avant-projet de rénovation du barrage en 2002, ISL avait proposé le principe
de dimensionnement suivant : l’évacuateur de surface est recalibré pour permettre
l’évacuation de la crue millénale sous la cote des PHE sans utilisation d’organe
supplémentaire (vannes de prise), la revanche étant assurée par le parapet.
MAITRISE D’ŒUVRE des travaux de réhabilitation des

La prise en compte de ce critère de dimensionnement est à l’origine des propositions


barrages de pont-et-massène et chazilly et de

d’aménagement suivantes :
• abaissement de 1,5 m du seuil déversant et reprofilage pour améliorer sa
débitance,
• la cote d’arase est fixée à 292,84 m NGF,
désenvasement de leur retenue

• déroctage d’environ 1,5 m en amont du déversoir afin de conserver une pelle


de 1,5 m,
• abaissement général du coursier,
• rehausse du bajoyer rive gauche,
• élargissement de la partie aval du coursier d’environ 3 m.

10
MAITRISE D’ŒUVRE des travaux de réhabilitation des MAITRISE D’ŒUVRE des travaux de réhabilitation des
barrages de pont-et-massène et chazilly et de Dimensionnements hydraulique et génie civil de barrages de pont-et-massène et chazilly et de Dimensionnements hydraulique et génie civil de
désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène

Les figures ci-après illustrent les propositions d’aménagement de l’évacuateur de crue


suite à l’avant-projet de rénovation du barrage réalisé par ISL en 2002 :

^ĞƵŝůăůĂĐŽƚĞ ^ĞƵŝůăůĂĐŽƚĞ
Ϯϳϵ͕ϵϮŵE'& Ϯϳϲ͕ϰϳŵE'&

^ĞƵŝůăůĂĐŽƚĞ
Ϯϴϯ͕ϱϳŵE'&

^ĞƵŝůăůĂĐŽƚĞ
ĠǀĞƌƐŽŝƌăůĂĐŽƚĞ Ϯϴϲ͕ϴϮŵE'&
ϮϵϮ͕ϴϰŵE'&
Déroctage

Déroctage

Abaissement et reprofilage du déversoir 


Abaissement du coursier
Figure 5 : Abaissement et reprofilage du déversoir existant (déversoir existant en
Rehausse du bajoyer pointillé bleu)
Elargissement du coursier

2.2.3 AMENAGEMENTS PROPOSES DANS LE CADRE DE LA PRESENTE ETUDE


Dans la « Note de synthèse géotechnique, hydraulique et hydrologique du barrage de
Figure 4 : Modifications de l’évacuateur proposées dans le cadre de l’AVP de rénovation Pont-et-Massène » réalisée par ISL dans le cadre de la présente étude, plusieurs
de 2002 critères de dimensionnement de l’évacuateur ont été proposés :
• Critère 1 : Le seuil doit permettre, lorsque tout est ouvert (hausses, clapet), de
laisser passer la crue Q5 000 sous la cote des PHE et la crue de danger
« Q100 000 = 1,3 x Q10 000 » sous la cote de parapet. Les autres organes
d’évacuation ne sont pas utilisés.
• Critère 2 : En cas d’ouverture accidentelle d’un clapet lorsque la cote de
retenue est à RN, le débit relâché ne doit pas dépasser celui de la crue Q20 afin
de limiter les conséquences d’un tel accident à l’aval.
• Critère 3 : Lorsqu’un clapet reste fermé accidentellement, le reste de
l’évacuateur doit permettre de faire transiter la crue millénale sans dépasser les
PHE – éventuellement en mobilisant les autres organes d’évacuation.
• Critère 4 : Pour les solutions avec hausses fusibles, la cote du puits le plus bas
doit être calée pour une cote de retenue correspondant au moins à une cote
correspondant à la crue centennale sans utilisation des autres organes
d’évacuation. Cette condition vise à ne pas déclencher le basculement des
hausses pour les crues courantes.
Afin de respecter le critère n°1 de dimensionnement de l’évacuateur, le déversoir et le
coursier sont rabaissés par rapport à la solution proposée lors de l’AVP de 2002. Le
déversoir est alors calé à la cote de 291,5 m NGF. Un déroctage supplémentaire
d’environ 2,2 m en amont du déversoir est également nécessaire pour conserver la
pelle de 2,5 m. Par ailleurs, l’élargissement du coursier se fait non plus en rive droite
mais en rive gauche pour des raisons d’intégration paysagère.

11 12
MAITRISE D’ŒUVRE des travaux de réhabilitation des MAITRISE D’ŒUVRE des travaux de réhabilitation des
barrages de pont-et-massène et chazilly et de Dimensionnements hydraulique et génie civil de barrages de pont-et-massène et chazilly et de Dimensionnements hydraulique et génie civil de
désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène

^ĞƵŝůăůĂĐŽƚĞ Les études préliminaires proposent plusieurs types de solution pour l’aménagement du
Ϯϳϵ͕ϰϮŵE'& futur seuil de l’évacuateur. Les principaux résultats sont fournis ci-dessous :
ĠǀĞƌƐŽŝƌăůĂĐŽƚĞ ^ĞƵŝůăůĂĐŽƚĞ
Ϯϵϭ͕ϱŵE'& Ϯϴϲ͕ϯϮŵE'& Critère n°1 Critère n°2 Critère n°3 Critère n°4

Limite (Non
Solution n°1 respecté si deux Solution non
Respecté Limite clapets sont concernée par le
^ĞƵŝůăůĂĐŽƚĞ 3 clapets fermés critère
Ϯϳϲ͕ϰϳŵE'&
accidentellement)

Solution n°2
^ĞƵŝůăůĂĐŽƚĞ
Ϯϴϯ͕ϬϳŵE'&
1 clapet de 7 m
Déroctage et 22 m de Respecté Respecté Respecté Non respecté
Abaissement et reprofilage du déversoir
hausses
fusibles
Abaissement du coursier
(labyrinthiques)
Rehausse du bajoyer
Elargissement du coursier
Solution n°3
Mur d’entonnement Respecté
2 clapets de 7
(Non respecté si
Figure 6 : Principales modifications de l’évacuateur proposées dans le cadre de la m et 15 m de Respecté Respecté Respecté
les deux clapets
présente étude hausses
sont fermés
fusibles
La Figure 7 présente les profils en long schématiques du coursier pour les trois accidentellement)
(labyrinthiques)
configurations évoquées jusqu’à présent : évacuateur actuel, AVP de rénovation du
barrage de 2002 et profil proposé suite aux nouveaux critères de dimensionnement Solution n°4
retenus dans la note de synthèse. Déversoir
entièrement Non respecté si Non respecté si
Ne s’applique Ne s’applique
recouvert de critère 4 critère 1
pas pas
hausses respecté respecté
Ϯϵϱ
fusibles
ǀĂĐƵĂƚĞƵƌĂĐƚƵĞů (labyrinthiques)
ǀĂĐƵĂƚĞƵƌsWϮϬϬϮ
ϮϵϬ Solution n° 5
EŽƵǀĞĂƵƉƌŽĨŝů Ne s’applique Ne s’applique Ne s’applique
Déversoir muni Non respecté
d’un Piano Key pas pas pas
Weir
Ϯϴϱ
Tableau 2 : Synthèse des solutions d’aménagement du déversoir envisagées dans la
ŽƚĞ;ŵE'&Ϳ

« Note de synthèse géotechnique, hydraulique et hydrologique du barrage de Pont-et-


Massène » et vérifications des critères de dimensionnement
ϮϴϬ
Seules les solutions n°1 et n°3 sont envisageables sous certaines conditions afin de
pouvoir respecter le critère n°3.
Ϯϳϱ La solution n°3 a été retenue, à savoir 2 clapets de 7 mètres de large en rive
gauche et 15 m de hausses fusibles labyrinthiques en rive droite.
Cette solution est préférée à la solution 1 (clapets seulement) car elle offre une
ϮϳϬ
sécurité supplémentaire en cas de défaillance de l’ensemble des clapets à l’ouverture.
ϳϬ ϴϬ ϵϬ ϭϬϬ ϭϭϬ ϭϮϬ ϭϯϬ ϭϰϬ ϭϱϬ ϭϲϬ ϭϳϬ
ŝƐƚĂŶĐĞ;ŵͿ

Figure 7 : Profils en long de l’évacuateur de crues pour différentes configurations

13 14
MAITRISE D’ŒUVRE des travaux de réhabilitation des MAITRISE D’ŒUVRE des travaux de réhabilitation des
barrages de pont-et-massène et chazilly et de Dimensionnements hydraulique et génie civil de barrages de pont-et-massène et chazilly et de Dimensionnements hydraulique et génie civil de
désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène

2.3 CONSTRUCTION DU MODELE NUMERIQUE TRIDIMENSIONNEL La géométrie 3D utilisée par la suite pour la modélisation hydraulique est présentée ci-
après.
Le modèle hydraulique tridimensionnel de l’évacuateur de crue est réalisé avec le
logiciel Ansys CFX2 (calculs aux éléments finis). Retenue
Le modèle est construit uniquement pour la nouvelle proposition
d’aménagement de l’évacuateur.
2.3.1 LES DONNEES DISPONIBLES
Les données disponibles utilisées pour la réalisation du modèle numérique sont listées
ci-dessous :
• Plans du seuil actuel et de son aménagement proposé issus de l’AVP de
rénovation du barrage, par ISL pour VNF, 2002,
• Plans topographiques et bathymétriques du barrage et de l’aval dressés en Déversoir Seuils et bassins de dissipation
1981 par le cabinet de géomètres experts Rémy Pitiot.
2.3.2 ETENDUE DU MODELE
La zone modélisée comprend l’ensemble de l’évacuateur ainsi qu’une partie de la
retenue amont. La Figure 8 présente en rouge l’emprise du modèle hydraulique 3D. Figure 9 : Vue de la géométrie 3D

2.3.4 MAILLAGE
Un maillage tétraédrique est réalisé. Le nombre total de mailles s’élève à environ
610 000 cellules. Les mailles les plus petites sont situées à proximité du fond de
l’ouvrage avec une taille d’environ 15 cm. Cette configuration permet d’avoir une
précision satisfaisante.

Figure 8 : Emprise du modèle hydraulique 3D

2.3.3 CREATION DE LA GEOMETRIE


La géométrie 3D a été intégrée dans le logiciel CFX à l’aide d’une feuille de commande Figure 10 : Représentation du maillage tétraédrique
(fichier .ans) permettant de définir les ouvrages et la partie de retenue modélisée.
2.3.5 CONDITIONS INITIALES ET CONDITIONS AUX LIMITES
Les conditions limites sont :
2 • En entrée et en sortie (inlet et outlet) : une condition « opening ». On impose en
Une présentation du logiciel Ansys CFX est donnée sur le site suivant :
amont un niveau d’eau (ici variable en fonction de la cote de retenue étudiée).
http://www.ansys.com/Products/Simulation+Technology/Fluid+Dynamics/ANSYS+CFX

15 16
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désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène

En pied du coursier, on impose à la section de sortie une pression qui


correspond à un niveau d’eau constant, le champ de vitesses, de pression et la
surface libre dans la zone proche de la sortie sont inexploitables. C’est
pourquoi on éloigne suffisamment la sortie de la zone qu’on étudie, c’est le cas
ici.
• Au niveau du barrage, de l’évacuateur et des bajoyers (wall) : une paroi solide
avec une condition de non-glissement.
• Le haut du domaine (atmosphère) est modélisé par une condition « opening »
avec une pression relative imposée nulle.

Figure 12 : Modélisation hydraulique bidimensionnelle de la vallée à l’aval du coursier

En sortie de coursier, on peut considérer que le niveau d’eau avoisine :


• 278,8 m NGF pour le débit transitant par le coursier lorsque la retenue est à
PHE,
• 279,3 m NGF pour le débit transitant par le coursier lorsque la retenue est à la
cote de danger (parapet).
2.3.6 RUGOSITE
La rugosité est introduite sur les différentes faces de type « Wall » (cf. Figure 11). En
l’absence de données de calage (du fait de la réalisation d’un ouvrage neuf), une
valeur de 5 mm a été retenue sur les faces en béton, soit un coefficient de Strickler
Figure 11 : Conditions limites
équivalent d’environ 60 (valeur couramment utilisée pour un béton vieilli).
Les cotes de retenue testées sont : « L’étude sur modèle réduit physique de l’évacuateur de crue actuel » réalisée par
• cote des plus hautes eaux : 296,32 m NGF (couronnement), SOGREAH en 2007, ne permet pas de caler le modèle numérique et notamment le
• cote de danger : 297,32 m NGF (parapet). coefficient de rugosité puisque :

Une modélisation hydraulique bidimensionnelle du cours d’eau et de la vallée en aval • la géométrie est différente (abaissement significatif du profil en long,
du coursier a été réalisée afin de pré-calculer le niveau d’eau atteint pour les reprofilage du premier seuil, élargissement du coursier),
différentes crues simulées. • la nature des parois est différente (maçonnerie en état actuel et béton en
état projeté).
A noter que la sensibilité de la rugosité retenue dépend des hauteurs d’écoulement.
Pour les débits importants, le paramètre de rugosité a moins d’influence que pour les
petits débits.
2.3.7 MODELE DE TURBULENCE
Le modèle de turbulence choisi pour ces simulations est le modèle κ-ε. Il s’agit du
modèle de turbulence standard, permettant de prendre en compte les variations
spatiales de l’agitation turbulente. Ce modèle, le plus souvent utilisé dans ce cas de
figure, fournit le meilleur rapport « précision/temps de calcul » par rapport aux autres
modèles de turbulence : RNG-κ-ε, κ-ω, SST.

17 18
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désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène

2.4 RESULTATS DU MODELE


2.4.1 VERIFICATION DU DEBIT EVACUE
2.4.1.1 Objectif
Afin de respecter le premier critère de dimensionnement hydraulique, le déversoir doit
permettre, lorsque tout est ouvert (hausses, clapet), de laisser passer la crue
Q3 000 = 475 m3/s sous la cote des PHE et la crue de danger
« Q100 000 » = 1,3 x Q10 000 = 728 m3/s sous la cote de parapet, les autres organes
d’évacuation n’étant pas utilisés.
2.4.1.2 Débitance calculée sur modèle
Le tableau ci-dessous présente les débits évacués calculés par le modèle pour ces
deux cotes de retenue ainsi que les valeurs attendues pour respecter le critère de
dimensionnement du seuil :

Cote de retenue Débit modèle Coefficient de débit selon


3
(m NGF) numérique 3D (m /s) modèle

296,32 (PHE) 509 0,374

297,32 (PARAPET) 683 0,378

Tableau 3 : Relation entre la cote de la retenue et le débit évacué

2.4.1.3 Calcul de laminage


Un calcul de laminage est opéré, pour déterminer les conditions de passage des crues,
en fonction de l’hydrogramme entrant dans la retenue et en fonction de la débitance
de l’évacuateur.
Les données d’entrée du calcul sont les suivantes :
- loi hauteur-surface-volume de la retenue,
- organes d’évacuation (clapets et hausses fusibles), avec leurs caractéristiques
hydrauliques : coefficient de débit conforme aux résultats du modèle ; et :
o clapets : cote de seuil 291,50 m NGF; cote supérieure 295,40 m NGF;
abaissement dès 295,50 ; vitesse d’abaissement maximale : 5 cm/min,
o hausses : cote de seuil 291,50 m NGF; cotes de basculement :
295,92 m NGF ; 296,04 m NGF et 296,15 m NGF,
- hydrogrammes de crues selon étude hydrologique.
Les résultats suivants sont obtenus :

Crue entrante Cote max atteinte Débit max évacué


3
Q100 295,82 m NGF 224 m /s
3
Q3000 (crue exceptionnelle) 296,15 m NGF 486 m /s
3
1,3Q10000 (crue extrême) 297,41 m NGF 698 m /s
3
Q3000, 1 vanne bloquée 296,84 m NGF 455 m /s

Laminage des crues – Q100

19 20
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désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène

Laminage des crues – Q3000 Laminage des crues – 1,3 Q 10 000

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désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène

C’est le critère en cote de danger qui dimensionne.


Ce résultat appelle les commentaires suivants :
- les calculs sont faits sans mobilisation des organes annexes (qui seront
cependant mobilisés, selon les consignes),
- le coefficient de débit obtenu sur modèle est bas, car les conditions
d’entonnement sont peu favorables ; la conception de détail de l’évacuateur
continue d’être affinée, pour les améliorer, - cf. figure ci-dessous
- par rapport aux calculs présentés ici, la cote de seuil des vannes et hausses
sera abaissée de 15 cm, pour certainement respecter le critère en crue de
danger (cf. calculs de laminage ci-dessous).

Contraction de
l’écoulement

Figure 13 : Ligne d’eau tridimensionnelle dans le sens de la longueur du déversoir pour


la cote de Danger

Laminage des crues –Q 3 000, 1 vanne-clapet bloquée

23 24
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désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène

2.4.2 ECOULEMENT DANS LE COURSIER


Les deux figures ci-après représentent l’écoulement tridimensionnel dans le coursier
pour les deux cotes de retenue étudiées. Les conditions d’écoulement sont
importantes, elles permettent notamment de vérifier la cote de fond de l’évacuateur et
de fixer la cote des bajoyers.

Laminage des crues –Q 100 000, cote seuil abaissée de 15 cm

25 26
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désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène

Un ressaut oblique se forme entre le déversoir et le premier seuil. Bien que la


configuration géométrique soit différente et les débits testés plus faibles, ce ressaut a
également été observé dans « l’étude sur modèle réduit physique de l’évacuateur de
crue actuel » réalisée par SOGREAH en 2007 comme le montrent les photos ci-jointes
extraites de cette étude :

Ressaut oblique

Ressaut oblique

Figure 15 : Modèle réduit de l’évacuateur de crue actuel avec un débit équivalent à


3
210 m /s transitant par le coursier (source : « étude sur modèle réduit physique de
Cote de retenue : 297,32 m NGF (DANGER) l’évacuateur de crue », SOGREAH, 2007)

2.4.2.1 Lignes d’eau dans le coursier et profil en long des bajoyers


La Figure 16 et la Figure 17 représentent respectivement les lignes d’eau en rive
gauche et en rive droite de l’évacuateur pour les deux scénarios de retenue étudiés
(PHE et Danger). Le profil en long des bajoyers, également représenté, est calé de
telle sorte à ce que la revanche minimale soit supérieure à 50 cm. La Figure 18 donne
la représentation tridimensionnelle de la ligne d’eau pour le cas de retenue à 297,32 m
NGF (Danger).

Cote de retenue : 296,32 m NGF (PHE)

Figure 14 : Ecoulement dans le coursier pour différents scénarios de retenue

27 28
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ϯϬϬ
Ϯϵϳ͘ϯϮ >Z'W,
>Z'E'Z
Ϯϵϱ &KEKhZ^/ZZ'
Ϯϵϯ͘ϭϮ
ĂũŽLJĞƌƌŝǀĞŐĂƵĐŚĞƉƌŽũĞƚĠ
Ϯϵϭ͘ϱ
Ϯϵϭ͘Ϭϰ

ϮϵϬ Ϯϴϵ
ϮϵϬ͘Ϭϲ
Ϯϴϵ͘Ϭϵ

Ϯϴϳ͘Ϭϱ
ŽƚĞ;ŵE'&Ϳ

Ϯϴϲ͘ϯϮ Ϯϴϲ͘Ϭϳ
Ϯϴϲ͘ϰϳ
Ϯϴϱ Ϯϴϱ͘ϳϮ
Ϯϴϯ͘Ϭϳ Ϯϴϯ͘ϬϮ
ϮϴϮ͘ϴϮ
Ϯϴϭ͘ϭϭ

ϮϴϬ Ϯϳϵ͘ϰϮ
Ϯϳϵ͘ϬϮ
Ϯϳϴ͘ϴϮ
Ϯϳϲ͘ϰϳ

Ϯϳϲ͘ϭϳ Ϯϳϱ
Ϯϳϱ Ϯϳϱ͘ϴϳ

ϮϳϬ Figure 18 : Représentation tridimensionnelle des lignes d’eau (en rouge) sur les 2 rives
du coursier pour le cas de retenue à 297,32 m NGF (PARAPET)
Ϭ ϮϬ ϰϬ ϲϬ ϴϬ ϭϬϬ ϭϮϬ
ŝƐƚĂŶĐĞ;ŵͿ
2.4.2.2 Pressions
Figure 16 : Lignes d’eau en rive gauche de l’évacuateur de crue Les figures ci-après donnent les pressions exercées sur les parois de l’évacuateur de
crue pour les deux cotes de retenue étudiées.
ϯϬϬ
Dans le cas le plus pénalisant, les pressions exercées maximales restent raisonnables
Ϯϵϳ͘ϯϮ >ZW,
et inférieures à 100 KPa. A noter que les soulèvements locaux seront stabilisés si
>ZE'Z
Ϯϵϱ
nécessaire par la réalisation d’ancrages dans le radier du coursier.
&KEKhZ^/ZZ
ϮϵϮ͘ϴ
Ϯϵϭ͘ϱ
ĂũŽLJĞƌƌŝǀĞĚƌŽŝƚĞƉƌŽũĞƚĠ
ϮϵϬ͘ϲϱ
ϮϵϬ Ϯϴϵ

Ϯϴϲ͘ϰϳ Ϯϴϲ͘ϯϮ
Ϯϴϱ͘ϳϮ
ŽƚĞ;ŵE'&Ϳ

Ϯϴϱ
Ϯϴϯ͘Ϭϳ
ϮϴϮ͘ϰϳ
ϮϴϮ͘ϴϮ

Ϯϳϵ͘ϰϮ
ϮϴϬ Ϯϳϴ͘ϴϮ ϮϴϬ
Ϯϳϵ͘ϬϮ

Ϯϳϲ͘ϰϳ
Ϯϳϱ͘ϴϳ
Ϯϳϲ͘ϭϳ
Ϯϳϱ
Ϯϳϱ

ϮϳϬ
Ϭ ϮϬ ϰϬ ϲϬ ϴϬ ϭϬϬ ϭϮϬ
ŝƐƚĂŶĐĞ;ŵͿ

Figure 17 : Lignes d’eau en rive droite de l’évacuateur de crue

29 30
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2.5 FONCTIONNEMENT DES ORGANES DE L’EVACUATEUR


2.5.1 HAUSSES FUSIBLES
2.5.1.1 Généralités
Les hausses fusibles sont des modules auto-stables juxtaposés sur le seuil de manière
à former un voile étanche. Les crues de faible importance sont évacuées par
déversement sur les hausses et les clapets.
Grâce à un système de mise en sous-pression, les modules basculent de manière
autonome et individuelle lorsque le niveau de la retenue atteint une cote prédéterminée
afin de permettre l’évacuation de crues d’occurrence plus forte.
2.5.1.2 Dimensionnement
Les organes ont été dimensionnés de telle sorte que les critères définis précédemment
soient respectés. 3 hausses fusibles de 5 m de largeur et de 3,9 m de hauteur sont
retenues. Les niveaux de basculement de chaque éléments est le suivant :
• niveau du 1er basculement : 295,92 m NGF (le critère n°4 devant être respecté,
la période de retour de ce 1er basculement est au moins égal à 100 ans),
Figure 19 : Pressions exercées sur les parois pour une cote de retenue à PHE • niveau du 2ème basculement : 296,04 m NGF,
• niveau du 3ème basculement : 296,15 m NGF.
Les différents résultats des calculs de laminage sont présentés ci-dessous.
Ces calculs ont été établis par la société Hydroplus, fournisseur des hausses fusibles,
et validés par ISL (quelques petits écarts : . Attention : résultats donnés en NGF ortho
= 32 cm en dessous de NGF IGN.

Figure 20 : Pressions exercées sur les parois pour une cote de retenue au niveau du
Parapet (Danger)

Figure 21 : Fonctionnement hydraulique (crue de projet)

31 32
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Figure 22 : Fonctionnement hydraulique (crue extrême)


er
Figure 24 : Fonctionnement hydraulique (crue centennale et 1 basculement)

Les calculs permettent de confirmer le respect des critères définis.


2.5.1.3 Alimentation des hausses
La mise en sous-pression des hausses se fera par l’intermédiaire de puits
d’alimentation déporté en rive droite amont afin de limiter les risques d’embâcles, voire
d’endommagement des puits (chocs de flottants).
Des canalisations de diamètre 250 mm reliant le puits aux hausses sont à cet effet
prévues.
Il s’agit de la conception habituelle du système avec hausses déportées.

Figure 23 : Fonctionnement hydraulique (crue millénale et 1 clapet bloqué)

33 34
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Pendant leur « transport » dans le coursier, les hausses constituent un obstacle à


l’écoulement. Cet obstacle ne diminue pas la débitance de l’entonnement du coursier, il
n’y a pas d’impact sur la cote amont. En revanche, on ne peut pas exclure des effets
hydrauliques défavorables, avec des submersions localisées des bajoyers. Ces effets
de submersion peuvent entraîner quelques érosions des remblais latéraux, mais ne
menacent pas l’évacuateur, qui est stable sans les remblais, fondé au rocher et ancré
à celui-ci.
2.5.2 CLAPETS – ASSERVISSEMENT
Les clapets permettent l’évacuation des petites crues en contrôlant le niveau d’eau
amont.
Les équipements nécessaires pour leur fonctionnement sont détaillés dans l’annexe 5
du dossier de projet. Ils incluent notamment les sécurités habituelles :
• un asservissement à la cote amont, cote amont mesurée par une sonde
redondée,
• la manœuvre automatique, la manœuvre motorisée sur ordre, ma manœuvre
manuelle,
• l’alimentation par le réseau, l’alimentation secourue par groupe électrogène.

2.6 VERIFICATION DE L’EVACUATEUR VIS-A-VIS DES CORPS


FLOTTANTS
Figure 25 : Plan de principe du puits déporté L’accumulation de corps flottants devant un évacuateur de crue crée une perte de
charge pouvant altérer significativement le débit évacué.
2.5.1.4 Evacuation des hausses fusibles
Le risque d’obstruction pour un évacuateur de crue est déterminé selon les critères
Le transport et le devenir des hausses fusibles est en règle générale difficile à fournis dans le guide du CFBR « Recommandations pour le dimensionnement des
caractériser de façon exacte : cela dépend de la géométrie de la hausse, de la pente évacuateurs de crues de barrages ».
du coursier et du débit évacué.
L’objectif est de déterminer le risque d’embâcles au droit du barrage et de
Cependant la problématique de l’évacuation des hausses se posent principalement dimensionner ainsi l’évacuateur.
dans le cadre d’ouvrage à faible pente (de l’ordre de 1%). Pour de ce type de site, des
modèles physiques ont été réalisés afin de quantifier le déplacement des hausses. La Le logigramme de détermination est fourni ci-dessous :
société HYDROPLUS a notamment réalisé des essais sur les projets de Terminus et
Canton aux Etas-Unis ayant mis en évidence que malgré des faibles pentes
(respectivement 1 et 0,5%) les hausses étaient évacuées au-delà de la section de
contrôle de l’organe (pour des débits respectivement égaux à 103 et 56 m3/s/ml).

Pour le cas du barrage de Pont-et-Massène, la configuration est nettement plus


favorable même si les débits évacués sont plus faibles. En effet, au regard des
vitesses d’écoulement (>8 m/s), des pentes et de la largeur minimum aval du coursier
(environ 13,5 m >> largeur des hausses), les hausses seront entraînées au-delà du
coursier. Elles basculeront dans un matelas d'eau puis seront en grande partie portées
par la veine fluide. Une opération de reprise (et d’évacuation éventuelle) est à prévoir
après chaque basculement.
A noter que des hausses fusibles labyrinthiques, plus compactes que les hausses
droites, sont prévues, car elles seront évacuées plus facilement que des hausses
fusibles droites.

35 36
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désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène

Le modèle hydraulique tridimensionnel donne un coefficient de débit de ߤ= 0,374 pour


une cote de retenue à PHE, ce qui, avec une réduction de débitance de 30%, donne
une valeur de ߤ= 0,26.
En appliquant la formule type ܳ ൌ ߤ‫ܮ‬ඥʹ݃ሺܼ௥௘௧௘௡௨௘ െ ܼௗ±௩௘௥௦௢௜௥ ሻଵǡହ , sur la longueur
L = 29 m du déversoir, on obtient un débit de 356 m3/s, bien supérieur au débit de crue
centennal de 235 m3/s.
Par ailleurs, le tirant d’air sous la passerelle étant supérieur à 0,3 m pour une retenue à
PHE, l’évacuateur peut être considéré comme non sensible aux coincements
d’embâcles.

2.7 CONCLUSION
La modélisation tridimensionnelle de l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-
Massène a permis :
• De vérifier sa capacité maximale d’évacuation des crues. Un abaissement
d’une dizaine de centimètres ou une optimisation de l’entonnement s’avèrent
nécessaires pour obtenir les débits de dimensionnement souhaités.
• D’observer l’écoulement dans le coursier pour les deux cas de cote de retenue
étudiés (PHE et Danger) et de vérifier le calage des bajoyers.
• De vérifier le bon fonctionnement des organes de sécurité (hausses et clapets).
• De s’assurer de la non sensibilité de l’évacuateur aux coincements d’embâcles
selon les recommandations du CFBR.

3 DIMENSIONNEMENT GENIE CIVIL DE


L’EVACUATEUR DE CRUES
3.1 GENERALITES
Dans le cadre de la maitrise des travaux de réhabilitation du barrage de Pont et
Massène, une étude de dimensionnement a été réalisée sur les ouvrages de
l’évacuateur de crue.
Cette étude présente les vérifications de :
• la structure du radier de l’évacuateur,
• la structure du radier du coursier,
• la structure du mur latéral du coursier.

Figure 26 : Logigramme de détermination du risque d’embâcles (CFBR, 2013)

En l’absence de dispositif anti-embâcle, il est préconisé de retenir comme sensible un


évacuateur dont une réduction de débitance de 30% conduit à l’atteinte des PHE pour
une crue de fréquence centennale.

37 38
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désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène

3.2 PARAMETRES DE CALCUL UTILISES


3.2.1 CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX
Les paramètres intrinsèques des différents matériaux ont été définis dans les annexes
1 à 3. Ils sont présentés dans le tableau ci-dessous :

Densité Cohésion Angle de Rt


Rc (MPa) Géométrie étudiée
(t/m3) (kPa) frottement (°) (MPa)

Béton Armé 25 500 50 30 0

Fondation
25 400 50 14 0
granitique

Tableau 4 : Paramètres mécaniques des différents matériaux

L’ensemble du terrain de fondation présent dans cette zone est une formation
granitique plus ou moins fracturé par endroit.
Figure 27 : Coupe de l’évacuateur (extrait du plan de projet n°12)
3.2.2 NIVEAUX D’EAU
A partir de la géométrie définie en APS, le seuil est approfondi et le radier est épaissi.
Les niveaux d’eau ont été définis dans les chapitres précédents, ils sont rappelés dans La largeur de fondation participant à la stabilité est de 13 m.
le tableau ci-dessous :
3.3.2 FISSURATION
N° Situation Cote NGF Les efforts qui s’appliquent à la structure sont :
1 Retenue normale 295,40 m • le poids propre de l’ouvrage,
• les poussées horizontale et verticale de l’eau,
2 Plus hautes eaux 296,32 m • les sous pressions.
On a retenu un diagramme triangulaire de la pression, avec un rabattement de 100%
3 Danger 297,32 m
en aval de l’évacuateur. Pour calculer les contraintes en amont et en aval, on fait
Tableau 5 : Cas de charge étudiés dans le cas de l’évacuateur l’hypothèse d’un comportement de corps rigide et d’une réponse linéaire du sol. Dans
ces conditions, les contraintes se calculent par :
La hauteur du mur du coursier est définie d’après les études numériques d’écoulement ୒ ୑ ୒ ୑
dans le coursier, sous le niveau d’eau PHE. Le plan de projet n°12 décrit le profil du ɐୟ୫୭୬୲ ൌ  ୐ െ ͸ ൈ ୐; ɐୟ୴ୟ୪ ൌ  ୐ ൅ ͸ ൈ ୐;
bajoyer retenu. La hauteur maximale entre le radier et le mur latéral du coursier est de
9 m, dans le bassin n°2. Le dimensionnement du coursier est réalisé avec cette Une valeur négative traduit une décompression et suggère un calcul de fissuration. On
hauteur maximale. admet une répartition triangulaire des contraintes, et la longueur de fissuration s’obtient
alors par :
3.3 STABILITE DE L’EVACUATEUR DE CRUE  
ˆ ൌ ͵ ൈ െ
 ʹ
3.3.1 GEOMETRIE La contrainte maximale à l’aval devient alors :
Les calculs ont été réalisés avec le clapet fermé, ce qui est le cas le plus défavorable. ʹ
Le poids du clapet lui-même est cependant négligé, car une grande partie de son poids ɐ୫ୟ୶ ൌ 
est repris par le vérin, dont la fondation pourra avoir un comportement indépendant du െˆ
reste du radier en cas de perte du monolithisme de l’ensemble. Selon les recommandations du CFBR pour les barrages, la section étudiée doit être
totalement comprimée avec les combinaisons d’actions permanentes (niveau d’eau
RN) et la zone fissurée doit être inférieure à 25% de la section totale avec les
combinaisons rares (niveau d’eau PHE). Les tableaux suivants présentent les résultats
obtenus pour les différentes configurations.

39 40
MAITRISE D’ŒUVRE des travaux de réhabilitation des MAITRISE D’ŒUVRE des travaux de réhabilitation des
barrages de pont-et-massène et chazilly et de Dimensionnements hydraulique et génie civil de barrages de pont-et-massène et chazilly et de Dimensionnements hydraulique et génie civil de
désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène

3.3.4 VERIFICATION DE LA CONTRAINTE DE COMPRESSION


N T M ıamont ıaval
Situation Il s’agit de vérifier la non-plastification du matériau en partie aval de l’ouvrage. La
(kN) (kN) (kN.m) (kPa) (kPa)
condition d’état-limite de résistance à la compression s’écrit :
RN 277 289 181 15 29 ˆୡ୩
ɐ୬ ൏ 
ɀ୫୤ୡ
PHE 239 363 453 0 38
Avec :
Danger 181 501 930 - 20 51 - fck la valeur caractéristique de la résistance à la compression du matériau,
- ɀ୫୤ୡ le coefficient partiel dépendant de la combinaison d’action examinée : 3,0
Tableau 6 : Résultats obtenus pour les calculs des efforts en quasi-permanent, 2,0 en rare et 1,0 en accidentel.
La contrainte de traction génère une fissuration amont. Les résultats de ces vérifications sont donnés dans le tableau ci-dessous :

Extension des fissures Cisaillement Cisaillement Contrainte Contrainte


Situation
Fissuration (m) Fissuration (%) Critère Situation Résistant sollicitant résistante sollicitante
(kN) (kN) (kPa) (kPa)
RN 0,0 0,0 % Vérifié
RN 1900 289 4 667 29
PHE 0,0 0,0 % Vérifié
PHE 2757 363 7 000 38
Danger 7,9 63 % Vérifié

Tableau 7 : Résultats obtenus pour les calculs de fissuration


Danger 1139 453 14 000 83

Le dimensionnement retenu permet donc de limiter la fissuration sous le radier du seuil Tableau 8 : Vérification du cisaillement et des contraintes
dans les cas de charge RN et PHE, et assure sa stabilité dans le cas de charge de la L’effort de glissement et la sollicitation de compression à l’aval respectent largement
cote de danger. les critères de dimensionnement.
3.3.3 VERIFICATION DU GLISSEMENT 3.3.5 FERRAILLAGE
La stabilité du radier de l’évacuateur a été vérifiée selon les recommandations du Au vu des fortes épaisseurs du radier en béton et des faibles contraintes appliquées
CFBR. La vérification à l’effort tranchant se vérifie par la formule suivante : (pression de l’eau au maximum de 10 m (100 kPa), le ferraillage préconisé est
୩ Ԣ ܰ ᇱ –ƒሺ߮ሻ௞ dimensionné par le critère de non fragilité du BAEL :
൅ ൐ܶ
ɀ୫ୡ ɀ୫୲ୟ୬ሺఝሻ ‫ܣ‬௦ ݂௧௝
ߩ ൌ ൒ Ͳǡʹ͵ 
ܾ݀ ݂௘

Avec : Avec :

- Ck et tan(ij)k les valeurs caractéristiques de la cohésion et de la tangente de - As : section d’acier minimum,


l’angle de frottement interne du contact béton-rocher, - b : largueur de la section étudiée,
- L’ la longueur de la section non fissurée étudiée, - d : hauteur utile de la section (hauteur totale moins enrobage de 0,05 cm)
- N et T les composantes normales et tangentielles des actions agissant sur la - ftj = 0,6 + 0,06 fc28 : résistance moyenne à la traction du béton,
section étudiée, - fc28 : résistance caractéristique à la compression du béton (30 MPa),
- ɀ୫ୡ et ɀ୫୲ୟ୬ሺఝሻ des coefficients partiels venant affecter les valeurs - fe : limite d’élasticité de l’acier (500 MPa)
caractéristiques des résistances au cisaillement du matériau et dépendant de la Le ferraillage minimum a été calculé pour deux sections différentes :
combinaison d’actions considérées. Ils sont pris égaux respectivement à 3,0 et
1,5 sous sollicitation RN, et à 2,0 et 1,2 sous sollicitation PHE. Ils sont égaux à
1,0 en sollicitation accidentelle.
Les résultats de ces vérifications sont donnés dans le tableau 5.

41 42
MAITRISE D’ŒUVRE des travaux de réhabilitation des MAITRISE D’ŒUVRE des travaux de réhabilitation des
barrages de pont-et-massène et chazilly et de Dimensionnements hydraulique et génie civil de barrages de pont-et-massène et chazilly et de Dimensionnements hydraulique et génie civil de
désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène

Hauteur de la section Section d’acier minimum Ferraillage proposé Grandeur unité Calcul (1) Calcul (2)
étudiée (cm²) pour 1 m linéaire ,ĂƵƚĞƵƌĚĞůĂĐŽůŽŶŶĞĚΖĞĂƵ ŵ Ϯ͕ϳ Ϯ͕ϳ
&ƌĂĐƚŝŽŶĚĞƌĂďĂƚƚĞŵĞŶƚ Ͳ Ϭ͕ϬϬ ϭ͕ϬϬ
3,2 m 40,3 HA 25, e = 12 cm
WŽŝĚƐǀŽůƵŵŝƋƵĞĚĞůΖĞĂƵ ŬEͬŵϯ ϭϬ͕Ϭ ϭϬ͕Ϭ
2,3 m 24,8 HA 25, e = 20 cm WŽŝĚƐǀŽůƵŵŝƋƵĞĚƵƌŽĐŚĞƌĚĠũĂƵŐĠ ŬEͬŵϯ ϭϱ͕Ϭ ϭϱ͕Ϭ
^ŽƵƐͲƉƌĞƐƐŝŽŶ ŬWĂ Ϯϳ͕Ϭ Ϭ͕Ϭ
Tableau 9 : Sections d’acier minimums calculées dans le radier de l’évacuateur
ƉĂŝƐƐĞƵƌĚƵƌĂĚŝĞƌ ŵ Ϭ͕ϳϬ Ϭ͕ϳϬ
Le ferraillage de non-fragilité est identique dans les sens « rive droite – rive gauche »
WŽŝĚƐǀŽůƵŵŝƋƵĞĚƵďĠƚŽŶ ŬEͬŵϯ Ϯϯ͕Ϭ Ϯϯ͕Ϭ
et dans le sens « amont – aval ».
WŽŝĚƐƐƵƌĨĂĐŝƋƵĞĚƵƌĂĚŝĞƌ ŬWĂ ϭϲ͕ϭ ϭϲ͕ϭ
3.4 STABILITE DU RADIER DU COURSIER ZĠƐƵůƚĂŶƚĞăĂŶĐƌĞƌăůĂƌŽĐŚĞ ŬWĂ ϭϬ͕ϵ Ͳ
ZĠƐŝƐƚĂŶĐĞŵĂdžĚĞƐĞƌǀŝĐĞĚƵƚŝƌĂŶƚ ŬE ϱϬ͕Ϭ Ͳ
3.4.1 GEOMETRIE ET HYPOTHESES
^ƵƌĨĂĐĞƉĂƌƚŝƌĂŶƚ ŵϸ ϰ͕ϲ Ͳ
Le radier proposé pour le coursier est d’une épaisseur de 0,7 m. Sa largeur est DĂŝůůĂŐĞŵĂdžĚĞƐƚŝƌĂŶƚƐ ŵ Ϯ͕ϭ Ͳ
variable entre 30 m et 15 m.
DĂŝůůĂŐĞĚĞƐƚŝƌĂŶƚƐƌĞƚĞŶƵ ŵ Ϯ͕Ϭ Ͳ
La hauteur du mur peut atteindre localement 9 m, et des barbacanes appliquent un
rabattement total à 2,7 m au dessus du radier. Dans le radier, des saignées de &ƌŽƚƚĞŵĞŶƚĚĞƐĞƌǀŝĐĞĚĞƐƚŝƌĂŶƚƐ ŬWĂ ϭϬϬ Ͳ
drainage limitent les sous-pressions. ŝĂŵğƚƌĞĨŽƌĂŐĞ ŵ Ϭ͕Ϭϲ Ͳ
Deux conditions de non-soulèvement sont vérifiées : ĨĨŽƌƚƵůƚŝŵĞĚƵƚŝƌĂŶƚ;ŵĂŝůůĂŐĞƌĠĞůͿ ŬE ϴϳ͕Ϯ Ͳ
- Non-soulèvement avec tirants sans saignées (1) >ŽŶŐƵĞƵƌĚΖĂŶĐƌĂŐĞ ŵ ϰ͕ϲ Ͳ
- Non-soulèvement avec drainage des saignées sans tirants (2) Tableau 10 : Calcul de l’ancrage du radier
Le dimensionnement de l’évacuateur est donc tel que la stabilité est assuré en cas de La justification détaillée des ancrages est données dans le paragraphe suivant.
drainage défaillant OU en cas de disparition complète des ancrages.
3.4.3 CALCUL DES ANCRAGES
Dans les deux cas, les barbacanes dans les murs latéraux (horizontales) sont réputés
On dimensionne les ancrages devant reprendre un effort ultime 90 kN. Les calculs de
efficaces.
prédimensionnement des ancrages passifs sont réalisés à l’aide des annexes 2 et 3
3.4.2 CALCUL DU SOULEVEMENT ET DU MAILLAGE des recommandations TA95.
La pression à laquelle est soumis le radier est la sous-pression due à l’eau, minorée du 3.4.3.1 Prédimensionnement de la longueur de scellement
poids-propre du radier, que l’on a calculé par sécurité avec une densité de 23 kN/m3. La traction ultime Tu pouvant être reprise par le scellement dans le rocher est donnée
On considère des ancrages de résistance de service 50 kN (5 m de longueur). Le par :
tableau suivant détaille les calculs pour les deux vérifications.
Tu = π ⋅ α ⋅ Dd ⋅ Ls ⋅ qs
Avec :
- α, coefficient majorateur dépendant de la méthode d’injection du coulis,
- Dd, diamètre du forage dans lequel sont scellés les ancrages,
- Ls, longueur de scellement,
- qs, frottement latéral unitaire limite du rocher.
Pour le calcul de l’adhérence des scellements des ancrages au rocher, on utilise les
paramètres suivants :
- IGU : Injection Globale et Unique sous faible pression, soit α = 1,
- Dd = 60 mm, diamètre de forage,
- qs = 100 kPa dans du rocher fracturé.
On obtient alors une longueur de scellement de 4,6 m.

43 44
MAITRISE D’ŒUVRE des travaux de réhabilitation des MAITRISE D’ŒUVRE des travaux de réhabilitation des
barrages de pont-et-massène
massène et chazilly et de Dimensionnements
sionnements hydraulique et génie civil de barrages de pont-et-massène et chazilly et de Dimensionnements hydraulique et génie civil de
désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène
Pont désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène

3.4.3.2 Vérification de la réaction du massif rocheux Avec :


Le principe consiste à étudier la stabilité au soulèvement
soulèvement d’un massif constitué de - r : rayon du cylindre à déterminer,
volumes élémentaires de sol associés à chacun des ancrages
ancrages sollicités simultanément - L : hauteur du cylindre (et donc profondeur du tirant),
en traction. Le poids de ce volume élémentaire doit être égal à la limite de rupture du - γ : Poids volumique du rocher déjaugé (15 kN/m3)
scellement du tirant. - W : poids total effectif du massif cylindrique
Une réduction de la résistance doit être appliquée dans le cas où il y a une intersection Le rayon obtenu pour une valeur de traction ultime de 100 kN est d’environ 80 cm.
entre les volumes associés à deux tirants voisins comme
comme l’illustre le schéma de L’espacement proposé est de 2 m, il n’y a donc pas d’intersection de volume entre les
principe page suivante. différents ancrages.
Il faut ensuite vérifier que la contrainte de cisaillement induite par la traction limite ainsi
obtenue sur la surface latérale du cylindre est inférieure à 2/3 de la cohésion du terrain.
ʹ
୳ ൑  ʹߨ‫ܿܮݎ‬
͵
Avec :
- c la cohésion du granite (400 kPa),
- L la longueur d’ancrage (5 m)
- r le rayon calculé auparavant (1 m)
On trouve que Tu doit être inférieur à 6700 kN ce qui est très largement vérifié.
L’évaluation de Tu ne constitue qu’un prédimensionnement et devra être validée sur
Les ancrages seront à Haute Adhérence de limite élastique 400 MPa. site par des essais d’arrachement des ancrages.
Dans le cas d’un substratum rocheux (sol homogène, à cohésion prédominante) on
peutt définir le volume du matériau à un cylindre qui se raccorde à la base du 3.5 STABILITE DES MURS DU COURSIER
scellement à un volume conique de 45° de demi-angle
demi angle au sommet comme l’illustre
l’il la
figure ci-dessous : 3.5.1 GEOMETRIE
La stabilité du mur du coursier est étudiée comme une poutre encastrée en pied. Son
épaisseur est de 0,7 m, elle ne subit que la pression du remblai.
Pour la pression du remblai, les caractéristiques suivantes ont été retenues :
- Coefficient de poussée des terres au repos K = 0,5
- Poids volumique du remblai ȖR = 21 kN/m3
L’effort agissant sur le mur étant la contrainte totale dans le remblai, la présence d’eau
n’a pas d’influence sur le calcul.
Le mur de 9 m a été étudié.
3.5.2 CALCUL DES EFFORTS ET FERRAILLAGE
Le détail des calculs est donné ci-après :

Ce volume de matériaux est alors défini par les recommandations


recommandations T.A. 95 par la
formule suivante :
2
W = π ⋅ r ² ⋅ γ ⋅ (L − ⋅ r ) = TU
3

45 46
MAITRISE D’ŒUVRE des travaux de réhabilitation des MAITRISE D’ŒUVRE des travaux de réhabilitation des
barrages de pont-et-massène et chazilly et de Dimensionnements hydraulique et génie civil de barrages de pont-et-massène et chazilly et de Dimensionnements hydraulique et génie civil de
désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène désenvasement de leur retenue l’évacuateur de crue du barrage de Pont-et-Massène

Grandeur unité valeur


,ĂƵƚĞƵƌĚƵŵƵƌ ŵ ϵ͕Ϭ
WŽŝĚƐǀŽůƵŵŝƋƵĞŚƵŵŝĚĞƌĞŵďůĂŝ ŬEͬŵϯ Ϯϭ͕Ϭ
ANNEXE 1 : PLAQUETTES DE
ŽĞĨĨŝĐŝĞŶƚĚĞƉŽƵƐƐĠĞ Ͳ Ϭ͕ϱϬ PRESENTATION DU LOGICIEL ANSYS-CFX
DŽŵĞŶƚĞŶƉŝĞĚ ŬE͘ŵ ϭϮϳϲ
ƉĂŝƐƐĞƵƌĚƵƉŝĞĚĚĞŵƵƌ ŵ Ϭ͕ϳϬ
EƵĂŶĐĞĚĞůΖĂĐŝĞƌ DƉĂ ϱϬϬ
ɶĂ Ͳ ϭ͕ϭϱ
^ĞĐƚŝŽŶĚΖĂĐŝĞƌŵŝŶŝ>h Đŵϸͬŵů ϳϴ͕ϲ
^ĞĐƚŽŶĚΖĂĐŝĞƌƌĞƚĞŶƵĞ Đŵϸͬŵů ϳϴ͕ϲ
WŽƵƌĐĞŶƚĂŐĞĚΖĂĐŝĞƌ й ϭ͕ϭ
ŽŶƚƌĂŝŶƚĞĂĐŝĞƌ>^ DƉĂ Ϯϱϳ͕ϲ
ŝĂŵğƚƌĞĚĞƐďĂƌƌĞƐ ŵŵ Ϯϱ
^ĞĐƚŝŽŶĚĞƐďĂƌƌĞƐ Đŵϸ ϰ͕ϵϭ
EŽŵďƌĞĚĞŶĂƉƉĞƐ Ͳ Ϯ
ƐƉĂĐĞŵĞŶƚ Đŵ ϭϮ
Tableau 11 : Efforts et ferraillage au pied du mur du coursier

3.6 CONCLUSION
La stabilité du radier du seuil a été étudiée selon les critères du CFBR utilisés pour la
stabilité des barrages. Elle est assurée avec des marges de sécurité importantes, tant
à la fissuration qu’au glissement.
Le radier du coursier et le mur bajoyer attenants sont vérifiés avec la hauteur de mur la
plus haute le long du coursier de l’évacuateur. La résistance de l’encastrement du mur
dans le radier est assurée avec un ratio de ferraillage modeste (environ 1,1 %).
Le soulèvement du radier est vérifié selon deux critères :
• Non-soulèvement avec drains du radier, et sans ancrages ;
• Non-soulèvement avec ancrage, et sans drains du radier.
L’ensemble du génie-civil de l’évacuateur de crue (seuil, radier, bajoyer) est donc
vérifié.

47 48
16 ANNEXE 16 : PLAN DE BATHYMETRIE

CAE INGENIERIE – MARS 2014 82


292.0
0

291.00

290.00

29
1.
32
289.0
0

291.
64

29
2. 288.00
15

29
28 0.
7.00
0
287.5 28 00
9.
00

2
9
2
.0
2 91 0
.74

2
9
290.00
1.
0
0

288
.0
2 0
9
1.
0
0

29
3.
09
291.
00

289. 287.50
00
2
8
6
.0 2
0 8
7
.0
0

2
8
6.
00

288.0
0
2
8
5
.0
0

2
9
2 89
.00 284
4

.00
.2
5

2
8
5
.0
0

2
9
0
.0
0
2
8
7 287.00
.5
290.00 0

283.00
2
8
7
.5

289 28 2.
50
0

28
.00

29
9.

2.
00

09
28 2
.00

286.00

29
2.
2

289
8
4

.
79
2

.0
0

00
92.
00

281.00

289
2
9
0
2

.0
.0
8

0
0
9
.0
0

2
8
2
2
9

.5
0
0
.00

29
282.00

0.
00
291.

28
00

9.
291
.00

00
2
9
282.50

0
.0
28
2

0
9.
00
2

2
88.

8
0

9. 2

8
90
0

00

29
3
285.00
.1
2

.0
8

2.
9

00
1.
0
0

2
8

8
9 289
2.

.0
0

0
0

.0
0

2
8
28

9
.0
6.

29
00

0.00
2 89 .
00

1.
00
2
2

8
2

8
290.00
289.00
8

8.
0
.0
7.

0
0
00

289
.0
0

289.00
2
8

29
5.

1.
00

00
28

2
9
4.

28
28

1
290.00
00

.
2.

0
3.

0
00
00

2
8
3
28 .00
9
.0
0
29

2
8
2.

2
.0
0
50

291.00
29
3.
00

2
8
2
82

6.
.5 2

00
0 83
.0
0
29
4.
00

281.00

2
9
2
9

0.
0
4

0
.

2
13

82.
50

28
7.
50
291.00

285
.0
28

0
7.

29
50

0.
00
28
4
.0
0

290.00
28
4.0
0

2
8
2
.50

290
.
2
9

00
0.
8
7

29
29

2.
285
2.

36
2

.0
8
00

0
9
.0
0

292.2
3
282.00
29

28

28 289.
8. 00
0.

29
00
2.

2
00

.
50

3
2
290.00

3
8
28

3
7.
50

.0
0
28
28

7.
00
8.
00

28
6
.00

2
9
2

0
8

.
9.

0
0

0
0
2

28
91
.0

1.
0

00

28
6.
00
2
8
6

29
.00

2
.00

2
9
2

2
29
8

29

.0
1.

0
1.
7.

63

29
00
00

28

2.
2.

00
00
292
28

.46
285
.

5.

2
9

288
00

00

1.

8
2

287

9
0
8

.
0

00
3

.0
28

0
00
.0
284

0
.

2.

28
7
00

00

.0
0

28
28

291
.
2.
4.
2
8

00

00

00
3
.0
0

28
3.
00
2
8

2
7

82
.5

.5
0

291.00
2
9
0
.66

2
2

84.
0
88

0
.0
0

28
29

2
87

6.
2.

.5
0

00
50
29
3.

292
.
00

00
29
0
291 .0
.41 0
2

29 0
.00
8

2
2

8
.5

9
0

.0

29
0

289.00

0.
00
28
1.

2
8
00

4
2

.0
8

0
9
.00
29

28
5.
00
4.
29

2
8

2
8

8
.0

8
0 28

.0
7.5
0

0
2
9
1 2
.1
6 87

29
.5
287.50

0.
0

00
29
2
8

3.
5
28

25
7

.00
.00

282
.
50
2
9
1.

28
0
0

8.
288.

290
00

29

.
00

00
28

.9
7.0

7
0

2
2

8
2 91

28

7
8
6

.5
.4

7.
.0

0
0 0

00

2
286.00

9
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