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des travailleuses

Guide à l'usage

en formation*
et des travailleurs

SITF
à l'IRTS

2 01 3 ­ 2 01 4

*étudiant‐es, apprenti‐es, stagiaires de la formation,...


ce guide est féminisé

Au cours de l'année, vous recevrez plusieurs tracts, guides,


journaux du syndicat SITF, et tous (ou presque) seront
féminisés.
Nous vous expliquons donc en reprenant un tract
rédigé par l'ASSE (syndicat étudiant québécois) pourquoi
nous faisons le choix de féminiser notre matériel...
« Ce que nous proposons pour que l'existence des femmes soit
enfin reconnue par la langue française, c'est la féminisation. Ce
principe simple consiste à faire l'effort de considérer les
femmes à travers le langage. À l'écrit, la politique de
féminisation dont nous nous sommes doté‐e‐s est la suivante :
«  les mots ayant une différence au niveau de la sonorité
doivent être féminisés au long, et les mots dont la sonorité ne
change pas doivent être féminisés à l'aide du trait d'union
s elon les règles de la grammaire française ».
Cela nous donnera, par exemple : des citoyennes
et des citoyens méprisé‐e‐s.

Ok, mais...  ce ne sont que des mots !


Le langage, les mots, c'est notre moyen de
communication, c'est ce qui permet d'exprimer
nos idées, nos opinions. Cette règle de la
grammaire nous conditionne, à long terme, à
l'idée que le masculin devrait effectivement
l'emporter sur le féminin. Ok, mais...   ça alourdit les
textes  !  Opposer l'esthétisme d'un texte à la
reconnaissance de la moitié de la population semble déjà
douteux. Pourquoi considérer la féminisation comme un
fardeau  ? N'apporte‐t‐elle pas, bien au contraire, richesse et
exactitude à la langue  ? En prenant la bonne habitude de
féminiser, on marque deux points  : un rejet pur et simple de
cette domination institutionnalisée du masculin et une
communication plus précise, plus riche. »

2
éditorial

A la suite de la loi du 4 mai 2004 sur la formation


professionnelle tout au long de la vie, et de la mise en place
d’un dispositif de Validation des Acquis de l’Expérience, les
diplômes du travail social ont fait l’objet de réformes mettant
en place des référentiels de formation. Ces réformes
s’inscrivent dans le processus de Bologne (démarche
européenne de marchandisation des savoirs (cf partie sur les
examens)).
Depuis la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et aux
responsabilités locales et le décret du 22 février 2005
modifiant le Code de l’action sociale et de la famille la
répartition des compétences entre l’Etat et les collectivités
territoriales se divise ainsi : “Le Conseil régional a pleine
compétence pour définir, mettre en œuvre et financer la
politique de formation des travailleurs/euses sociaux”. Le
financement est assuré par les colléctivités territoriales.
«L’Etat pour sa part conserve la compétence de création,
d’organisation et de délivrance des diplômes de travail social
dans le cadre d’orientations définies au niveau national”.
Ces lois ont eu comme effet de créer encore un peu plus de
disparités entre les établissements de formation. En effet
même si ces disparités existaient précédemment, des décrets
tentaient de les harmoniser. Aujourd’hui que ce soit aux
niveaux des coûts de la formation (les frais d’inscriptions
varient énormément d’un établissement à l’autre), des droits
étudiant‐es (certains établissements ont mis en place de
réelles représentation étudiantes, alors que d’autres comme
Rennes n’en n’ont pas), des examens (les contrôles continus
varient d’un établissement à l’autre),... il y a une réelle disparité
entre les différents établissements : ce qui pose
nécessairement la question de la valeur du diplôme en
fonction de son établissement de formation.
C’est pour toutes ces raisons que le SITF milite pour que les
établissements de formation en travail social soient des
établissements publics, régis par des lois cadres. Ces lois
permettraient une équité territoriale, et une égalité des
étudiant‐es quelque soit leur institut de formation.

3
sommaire

Ce guide est féminisé..............................2


éditorial..................................................................3
Le SITF, kezako?...............................................5
Frais d'inscription.......................................6
Examens....................................................................8
parentalité étudiante.......................10
Fonctionnement de l'IRTS.................11
Logement................................................................15
Les aides sociales....................................20
Avoir son chômage..................................22
Salaire social...............................................26
La santé................................................................29
Transport............................................................33
Plagiat...................................................................37
Stages.......................................................................39
Antisexisme......................................................42
Autogestion......................................................43
Antisfascisme................................................43
Environnement............................................44
Carte sortir.....................................................46
Etudiant-es salarié-es.....................47
Le SITF et son reseau..........................47

4
Le sitf, kezako?

Le SITF, Syndicat Interprofessionnel des


Travailleur‐euse‐s en Formation dans le social
et médico‐social, est une organisation créée il
y a un an par des étudiant‐e‐s de l’IRTS. Il s’est
rattaché à la Fédération Solidaires – Sud
Etudiant.
Le SITF est un syndicat de lutte et
d’accompagnement : syndicat de lutte par les formes
d’organisation et d’action qu’il met en œuvre, et par les principes
auxquels il adhère ; syndicat d’accompagnement par le soutien des
travailleur‐euse‐s sociaux et médico‐sociaux, et la défense des
préoccupations des étudiant‐e‐s et stagiaires de la formation
professionnelle.
Le SITF s’est doté d’une charte, base sur laquelle il fonde sa
réflexion et son action.
‐> Indépendance vis‐à‐vis des organisations politiques.
‐> Lutte contre le système et les méfaits du capitalisme,
source de misères sociales, psychologiques et psychiques, tant
pour les travailleurs sociaux que pour les usagers accompagnés.
‐> L’autogestion  : nous partons du postulat que nous
sommes tous capables de nous organiser sans leader, et par là‐
même nous réfutons toute distinction entre membres du syndicat.
‐> L’antisexisme.
‐> L’antiracisme et l'antifascisme

5
frais d'inscription

En entrée en formation chaque étudiant‐e, stagiaire de la


formation, apprenti‐e doit s'acquitter de ses frais d'inscriptions.
Cela représente un budget important surtout pour des
personnes qui ont des ressources relativement faibles.
A l'IRTS de Rennes, le coût de l'inscription varie en fonction de
la formation entreprise. Il y a à l'IRTS 32 formations dispensées.
Pour les formations ASS, ES et CESF le coût de la formation est
de 600 euros par an. Il n'existe pas d'exonération possible,
même pour les boursier‐es qui ne sont remboursé‐es que des
frais d'inscriptions (moins de 200€). Avant l'IRTS permettait
aux personnes en formation les plus précaires de payer leurs
frais d'inscription en 8 fois. Depuis 2012, l'échelonnement a été
limité à 3 mensualités. Au coût d'entrée en formation s'ajoute
les frais de cotisation à la Sécurité Sociale étudiante de 207
euros. Les étudiant‐es boursier‐es, les demandeurs‐euses
d'emploi ainsi que les apprenti‐e‐s n'ont pas à payer la Sécurité
Sociale étudiante (il existe d'autres motifs
d'exonération, vous pouvez y avoir accès
dans la partie santé).
Précedemment (en 2004) des
décrets fixaient une limite
concernant les frais d'inscriptions
dans les IRTS à peu près équivalent à
ceux en vigueur dans les universités. Les
établissements de formation pouvaient mettre en place
des frais de scolarité, frais de scolarité qui devaient correspondre aux
services proposés aux étudiant‐es sur l'établissement. Aujourd'hui
cette distinction s'opère toujours : cependant nous pouvons nous
questionner sur les frais de scolarité quand nous observons un
manque cruel de moyens pour les étudiant‐es sur l'IRTS de Rennes
(pas de locaux associatifs par exemple), et le refus de l'IRTS de
favoriser les services publics (pour la caféteria, les étudiant‐es
désiraient une cafertaria CROUS, ce qui nécessite encore aujourd'hui
un bras de fer avec la direction). Nous pouvons alors nous demander
ce qui nécessite plus de 300euros de frais de scolarité (malgré nos
demandes nous n'avons pas eu accès aux budgets de l'IRTS qui
pourraient nous permettre de comprendre cet écart important )!
6
Coût des études!
Etudier à l'IRTS à un coût :
‐ Près de 200 euros de frais de concours,
‐ 600 euros de frais annuels d'inscription,
‐ Payer ses frais liés à la santé,
‐ Payer son logement,
‐ Payer ses frais de transport pour se rendre sur son
terrain de stage...
Alors que la précarité frappe beaucoup d'entre nous
(étudiant‐e‐s comme stagiaires de la formation), nous
constatons que nous sommes nombreu‐ses‐x à vivre sous le
seuil de pauvreté. Néanmoins les instituts de travail social, et
l'IRTS tout particulièrement, font peser toujours un peu plus la
charge financière des formations sur les apprenants :
augmentations constantes des frais d'inscription, augmentation
des frais de scolarité (photocopies...). Malgré tout cela, nous ne
voyons pas les effets bénéfiques de ces augmentations sur nos
conditions d'études : des conditions de concours et des
conditions de vie étudiante qui se dégradent (pas de cafeteria
pendant plusieurs années) au profit d'un travail de l'image de
marque de l'institut (grandes réceptions, communication
soignée, tableaux numériques inutiles et inexploités). La
question financière s'avère dès lors un instrument de sélection
sociale des futurs travailleurs sociaux.
!
ns eignement superieur
Pour la gratuité de l'e
Pour le SITF, l'enseignement devrait être gratuit au même
titre que l'ensemble des services publics, et être financé à 100%
par la collectivité. Aujourd'hui, les inégalités sociales font que tout
le monde n'a pas le même accès à l'IRTS (et à l'ensemble des
formations de l'enseignement supérieur) avec pour conséquence
une reproduction des inégalités. Militer pour un savoir libre et
gratuit, c'est se battre contre cette reproduction sociale en
permettant l'accès à un savoir émancipateur pour toutes et tous.
C'est aussi résister à un processus qui tend à tout transformer en
marchandise.
Enfin, la gratuité des études permettrait à chacun et chacune
d'accéder à la formation continue tout au long de la vie, dispositif
aujourd'hui fort contraignant et très coûteux.
7
Examens

Depuis 2011 les formations d'ES et d'ASS sont passées


au système de crédits européens (ECTS). Leurs mises en place
a changé nos modes d'évaluation .

1‐Les objectifs de la mise en place des ECTS :

‐Permettre la mobilité étudiante : effectivement la mise


en place des ECTS est européenne (processus de Bologne).
Ainsi un semestre validé en Allemagne sera également validé
en France. Ce système de crédit donne la possibilité aux
étudiant‐es de partir faire leurs études dans d'autres pays de
l'UE.
‐L'équivalence européenne des diplômes.
‐la reconnaissance bac +3 de nos formations  : jusqu'à
aujourd'hui nos formations ne sont reconnues que bac+2,
même si elle implique 3 ans études. Les écoles de formation
en travail social espèrent que la mise en place des crédits
permettra cette reconnaissance. Pour obtenir son diplôme, il
faudra valider 180 ECTS (soit 60 crédits par an) ce qui est
équivalent aux crédits nécessaires pour valider une licence.

Cette reconnaissance bac +3 permettrait deux choses  :


la revalorisation des salaires (passage du cadre B à cadre A) et
la possibilité de reprendre ses études en
master (aujourd'hui les
travailleurs sociaux ne
peuvent prétendre qu'à
l'intégration en licence
2 ou licence 3 s’ils
souhaitent reprendre
leurs études).

8
2‐Des effets directs sur nos formations :
‐Depuis leurs mises en place les modalités d'examens
sont très floues, et il n'est pas rare que quand nous passons
un examen nous ne sachions pas réellement à quoi il
corresponde.
‐Des grandes disparités entre les modules de
validation  : un module peut être validé par examen ou par
simple présence en cours (ils peuvent valoir la même chose).
‐La mise en place de rattrapage quand un module n'est
pas validé. Les rattrapages peuvent créer une disparité  entre
étudiant‐e‐s  : en effet, les notes au rattrapage peuvent être
supérieures à celles obtenues par les collègues en examen
initial. ne
Les Ects et le processus de Bolog
des
s'est d'abord fait aux niveaux
La mise en place des ECTS Bol ogn e.
découlent du processus de
universités en 2003. Les ECTS l'UE
1999 par les pays membres de
Ce dernier a été mis en place en sem ble de l'Eu rop e.
supérieur sur l'en
pour harmoniser l'enseignement form atio ns ce
qu'il a pu avoir sur nos
Au‐delà des effets bénéfiques st
n progressive des universités (c'e
processus a entériné la privatisatio les
du processus de Bologne que
pour mettre en place les objectifs ). Son
mis en place la LRU, le LMD,...
gouvernements successifs ont par le‐b as de
t un nivellement
application a eu comme effe opé en.
la recherche au niveau eur
l'enseignement supérieur et de ope
signé, un peu partout en Eur
Depuis que ce processus a été
nt à :
fleurissent des nouvelles lois visa sont
d'en seignement supérieur qui ne le
‐privatiser les établissements
pas déjà ; une
naissance faisant du savoir
‐créer un marché de la con
marchandise ; c
supérieur des lieux rentables (ave
‐faire des lieux d'enseignement cert aine s
scription massives dans
des augmentations de frais d'in
écoles et certains pays) ; érieur
sements d'enseignement sup
‐faire fonctionner les établis obje ctifs tels
naissance de nouveaux
comme des entreprises, avec créa tion
ractivité (notamment avec la
que la compétivité ou encore l'att
objectifs sont appliqués à l'IRTS.
des PRES et des hautes école). Ces

9
Parentalité étudiante

Les aides :
La plus grosse difficulté pour ces étudiant‐es, c'est qu'il n'existe pas de
statut étudiant‐e parent. L'aménagement des cours dépend souvent du
bon vouloir des enseignant‐es. Cependant, certaines aides existent
pour permettre d'assumer les difficultés économiques que peuvent
rencontrer ces étudiant‐es.
Faites la demande car si vous n'aviez pas le droit aux bourses, vous y
aurez peut‐être droit. Celle‐ci vous permettra de bénéficier du
complément maternité et peut‐être d'un logement en résidence
universitaire (certains sont adaptés pour accueillir des couples avec
enfants, ou encore des parents isolé‐es). Si vous n'y avez pas le droit
essayez la demande d'urgence annuelle (voir plus bas). Il y a aussi le
complément maternité d'un montant de 270 euros : il est versé sur 9
mois, à l'issue du congé maternité. A la CAF, vous bénéficierez de la
PAJE (prestation d'accueil du jeune enfant né après le 1er janvier 2004).
Elle comprend notamment une prime de naissance (de plus de 800
euros) et une allocation de base (de 168 euros/mois) versée pendant
trois ans.
Certain‐es étudiant‐es de moins de 25 ans peuvent bénéficier du RSA si
ils/elles ont un enfant, cependant les conditions d'attribution
dépendent énormément de votre situation : renseignez‐vous.
des étudiant‐es parents
Améliorer les conditions d'étude
L’IRTS compte parmi ses travailleurs/euses en formation beaucoup
de jeunes parents, qui n’ont pas forcément de solution de garde.
Aussi nous pouvons remarquer que la scolarité des étudiant‐es
parents de jeune enfant, est souvent plus compliquée que celles
des autres étudiant‐es. Même si des solidarités étudiantes au sein
de l’IRTS sont possible, la solution la plus efficace serait tout de
même une réponse institutionnelle pour venir en aide à ces
étudiant‐es.
C’est pourquoi nous souhaiterions que des places à la crèche du
CG 35, soient réservées aux étudiant‐es parents de jeunes enfants.
Aussi, pour une meilleure prise en compte de ses étudiant‐es, nous
militons pour que la DRJCS (organisme tutélaire de l’IRTS) accorde
des allègements de cours pour ces parents !

10
Fonctionnement de l'IRTS

Le GRIFAS Bretagne.
Le GIRFAS Bretagne, c’est le Groupe des Instituts Régionaux
de Formation des Acteurs Sociaux de Bretagne. Il regroupe
l’IRTS de Bretagne (Rennes et Lorient), l’AFPE (Saint‐Brieuc,
Bruz et Morlaix), l’ITES (Brest et Quimper), Arcades Formation
et Grimes.
Le GIRFAS, c’est :
250 personnels permanents.
2 000 formateurs.
Le GIRFAS, c’est aussi  : 9,282 millions d’euros* de
financements du Conseil Régional de Bretagne et près de 20
millions d’euros de chiffres d’affaire

Le GIRFAS élabore et met en œuvre un projet de formation


pour les instituts, il anime des colloques et conférences (les
Rendez‐Vous Régionaux du Travail Social), il participe à une
dynamique de recherche et de veille.
Le GIRFAS est une « grosse machine », dans laquelle des jeux
de pouvoirs s’opèrent constamment.

L’ARTSB  : Association Régionale du Travail Social de


Bretagne.
Créée en 2002, il s’agit de l’association gestionnaire de l’IRTS
de Bretagne, qui est un organisme privé. A ce titre, l’ARTSB se
donne pour objectif d’assurer l’animation et la gestion de
l’IRTS. L’ARTSB réunit différents acteurs concernés par les
questions sociales : employeur/euse‐s et salarié‐e‐s du social
et du médico‐social, représentant‐e‐s d’usagers, représentant‐
e‐s des pouvoirs publics…mais à notre connaissance pas
d’étudiant‐e‐s ou de stagiaires de la formation.

* source des chiffres :


http://www.girfas­bretagne.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=55&Itemid=63.

11
La fusion IRTS – AFPE – Arcades Formation, future
ASKORIA.
Depuis le 1er septembre 2012, la fusion entre l’IRTS de
Bretagne, l’AFPE et Arcades Formation a été engagée. Elle
sera effective en septembre 2013, sous le nom ASKORIA. A la
tête de ce regroupement, le Directeur Général Jérôme WENZ
assisté du Directeur Général adjoint Marc
ROUSSEAU. Cette fusion de 5 sites de
formation (Rennes, Saint‐Brieuc, Bruz, Lorient et
Morlaix) devrait appeler à une uniformisation
des pratiques et des droits des étudiant‐e‐s et
stagiaires de formation  : nous relevons un
grand nombre de disparités de traitement et
constatons que bien souvent, si l’uniformisation
se fait, elle se fait par le bas au détriment des
étudiant‐e‐s et stagiaires.

La vie démocratique à l’IRTS.


Les délégués de promo
Tu vas arriver en septembre et on va te
proposer d’élire un‐e «  délégué‐e de
promotion  », et ce de façon très rapide  : sans
aucune connaissance de tes collègues de
promotion, tu vas être amené à élire un‐e représentant‐e qui
ne fera pas de campagne au cours de laquelle il/elle exposera
les valeurs qui l’animent, ce qu’il/elle compte défendre et
comment il/elle conçoit ce rôle. Pour beaucoup d’entre nous
qui sommes passé‐e‐s auparavant par l’université, cette
élection est une mascarade et nous renvoie au temps des
délégués de classe du collège. Le SITF revendique des
élections à l’image de celles pratiquées dans les universités,
sur base de mandat impératif

12
Obligation de respecter les directives des collègues de
promotion sur la base desquelles le/la délégué‐e a été élu‐e..
Pour nous, un‐e délégué‐e n’est qu’un porte‐parole de sa
promotion  : il ne peut l’engager sans l’avoir consulter au
préalable.

Étudiant‐e‐s, stagiaires,
formateurs/ices, personnels, nous
faisons vivre l'IRTS au quotidien.
Pourtant nous n'avons quasiment
aucun contrôle sur son
fonctionnement. Celui‐ci est confié à
des gestionnaires loin des aspirations
des différents acteurs. Ils gèrent l'IRTS
comme n'importe quelle
administration et ne sont souvent que
des applicateurs des mesures
gouvernementales et de la mise en
place de logique managériale à l'IRTS :
«  Notre management est guidé par la
dimension d’entreprise sociale  »*. Au
SITF afin que notre lieu de formation
soit réellement au service des usager‐
e‐s, nous pensons qu’il devrait être géré directement par ceux
et celles qui la font vivre. Les étudiant‐e‐s et stagiaires,
formateurs/ices et personnels réuni‐e‐s dans des assemblées
ouvertes à toutes et à tous décideraient des orientations et
mandateraient des personnes pour appliquer les décisions
prises collectivement.

* Projet associatif de l’ARTSB, Assemblée Générale du 28 mars 2007.

13
concertation
Les instances de
A l’heure actuelle, les seules instances auxquelles peuvent
participer les délégué‐e‐s sont les Comices et CTP (Conseils
Techniques et Pédagogiques). Les Comices sont des
instances consultatives, et non décisionnelles, trois fois par an.
Elles abordent des questions liées à la vie quotidienne au sein
de l’institut  : cafeteria, CRPD (Centre de Ressources
Pédagogiques et Documentaires), associations étudiantes…
Les CTP sont des instances de réflexion sur les contenus de la
formation, qui se déroulent une fois par an.
tivité étudiante
Manque de représenta
Comme expliqué précédemment, ce
qui tient lieu de représentativité
étudiante se réduit aux délégués
de promotion. Cependant, ce
système de représentation
est pervers : en effet de par
leur statut, les délégués
sont amenés à avoir des
relations plus soutenues
avec les formateurs et
responsables de
formation. Cette
proximité peut entraîner
un dévoiement par
rapport aux attentes et
aspirations des collègues
de promotion.
De plus, le manque de
coordination entre les délégués ne
permet pas la mise en place d’un
«  front commun de défense  » des intérêts
étudiants.
14
Logement

Le logement constitue aujourd'hui la principale dépense pour


les étudiant‐es. Or le parc locatif du CROUS ne représente que
163 000 logements sur l'ensemble du territoire français, alors
que nous sommes plus de 2 200 000 étudiant‐es. Seul‐es 7,4%
d'entre nous peuvent donc prétendre à un logement
universitaire. Pour combler ce manque, il a été annoncé la
construction de 5000 logements étudiants l’an dernier. Cette
annonce démagogique ne change rien au problème, si l'on sait
qu'en maintenant ce rythme, il faudrait 60 ans pour loger ne
serait‐ce que les 500 000 étudiant‐es boursier‐es en cité U ! A
la question quantitative vient s'ajouter le problème qualitatif
puisque les cités U sont parfois dans un état d'insalubrité
flagrant. Ainsi, un étudiant est mort dans un incendie survenu
dans une cité U toulousaine il y a à trois ans, et de nombreux
départs de feu se déclarent assez régulièrement dans ces
bâtiments un peu partout en France (dont un en 2012 à Rennes).
Malheureusement, il suffit de regarder l'exemple rennais pour se
rendre compte que rénovation (douche, wc et frigo dans les
chambres de 9m²) rime souvent avec augmentation des loyers,
venant précariser encore un peu plus les étudiant‐es déjà dans
le besoin, puisque les CROUS n'ont pas assez de moyens pour
maintenir les loyers à des tarifs sociaux.

15
Les logements du Crous
Les dossiers de demande de bourses et de logement
universitaire sont à constituer sur le site du CNOUS :
http://www.cnous.fr entre le 15 janvier et le 30 Avril. A la
suite de votre connexion, un mail contenant votre dossier
vous est envoyé. Les dossiers doivent être complétés et
renvoyés le plus rapidement possible au CROUS pour
être traités dans les meilleurs délais. Pour tout cas
particulier (rupture familiale...) contactez l'assistante
sociale du CROUS.
Chambre rénovée 9m² : 223€.
Chambre non rénovée 9m² : 149.5€
Seul‐es peuvent y prétendre les
personnes ayant le statut
étudiant.

Les logements
sociaux
Les logements
Les demandes de
privés
logements sociaux
Face à la
doivent être effectuées
pénurie de
dans les mairies.
lo gements
Attention, les critères
universitaires, nombre d'entre nous
d'attribution peuvent
sont contraint‐es de se tourner vers le
être très stricts et les
parc locatif privé et vers des
délais excessivement
appartements parfois vétustes et
longs...
souvent hors de prix et de subir le
racket légal des agences
immobilières. Ainsi, certaines agences font payer l'équivalent
d'un loyer supplémentaire en frais de transaction tandis que
d'autres font carrément payer pour avoir accès aux listes des
appartements disponibles. Dans tous les cas les agences
sont à éviter le plus possible.

16
Pour calculer l'aide au logement à laquelle
on peut prétendre pour un
appartement, une simulation est disponible
sur le site de la Caisse d'Allocation Familiale.
Enfin, il nous faut insister sur la nécessité
d'être vigilant‐e et inflexible lors de l'état des
lieux, où les propriétaires et à plus forte raison
les agences, risquent de tout faire pour garder
votre caution....
À Rennes, beaucoup de logements sont
insalubres ou à la limite de l'insalubrité (les
résidences universitaires privées ou publiques
sont elles aussi quelques fois concernées.
Pour connaître tous les critères qui font de
votre logement un logement insalubre et pour
connaître les problématiques des Cités
Universitaires, ou pour savoir ce qu'est le FSL
(Fond Solidarité Logement) : consultez notre
guide logement sur : http://www.rennes‐infos‐
etudes.fr/logement.html
Face à la crise du logement, le SITF Rennes revendique la
construction massive de logements étudiants répondant aux normes
environnementales et de sécurité, la mise aux normes des bâtiments
actuels, mais surtout l'application immédiate d'une ordonnance de
1945 qui permet la réquisition des logements vides pour répondre à
l'urgence sociale. Parce qu'un toit c'est un droit, nous nous battons
pour que personne ne soit à la rue, étudiante ou non. Aujourd'hui les
pouvoirs publics refusent d'appliquer la loi alors même que bon
nombre de logements restent vacants en Ille‐et‐Vilaine. Aussi tant
que cette situation durera, le SITF estime qu'il faut prendre en main
cette question du logement, nous soutiendrons les initiatives (qui
nous semblerons pertinentes) dénonçant cette situation et qui
tenteront d'y remédier (par des réappropriations ou des
manifestations par exemple).
N’hésitez pas à nous contacter pour en parler !

17
Et à l'IRTS...
Nous nous confrontons également, par l'éloignement des terrains
de stage de la ville dans laquelle nous étudions, à la galère des
logements. Double logement, vagabondage de canapés en canapés
chez les amis, location de gîte... une instabilité qui pour nous n'est
pas satisfaisante. Des alternatives pourraient être envisageables
avec les logements de fonctions vacants, gérés par les mairies,
Départements et la Région. Sur le même principe, il
apparaîtrait opportun que le CROUS propose l'accès aux
logements inoccupés en cité U.
Une alternative à imaginer et à étendre bien au‐delà de
notre milieu, serait la mise en place d'une plate‐forme
d'échange de logements.
tation
Se faire exonérer de la taxe d'habi
Tous et toutes celles et ceux qui vivent dans un
logement depuis plus d'un an recevront vers
décembre leur taxe d'habitation et de contribution
à l'audiovisuel public... Quelques étudiant‐es peuvent
être exonéré‐es de droit : • Si vous occupez une chambre
meublée chez une personne qui loue ou sous‐loue une partie
de son habitation ; Les étudiant‐es logé‐es au CROUS sont
tous et toutes, sans conditions, non assujetti‐es à la taxe
d’habitation. Exonération de la taxe d'habitation : un recours
gracieux est possible ! Il n'y pas d'exonération spécifique pour
les étudiant‐es. Cependant, si vous ne pouvez pas payer votre
taxe d'habitation, un recours gracieux est possible. Vous
pouvez obtenir : une réduction de votre taxe d'habitation, une
mensualisation ou une exonération totale. Pour cela il faut
adresser un courrier au Centre des Impôts (CDI) ou Service
des Impôts des Particuliers dont vous dépendez et dont
l’adresse figure toujours sur l’avis d’imposition. À cette lettre
doivent être joints : ‐Une lettre demandant un recours
gracieux ‐Une photocopie des certificats de scolarité ‐L’avis
d’imposition personnel : le vôtre si il est différent de celui de
vos parents, ou celui de vos parents.

18
Pour les boursier‐es : la notification de bourse
Pour les étudiant‐es salarié‐es :de vos bulletins de
paye si possible depuis le début de l’année
universitaire ou le début du contrat de travail. Si
vous habitez avec des personnes titulaires de
l’allocation de solidarité aux personnes âgées, de
l’allocation supplémentaire d’invalidité ou un/des
enfant‐s, il faut fournir les justificatifs
correspondants.

Se faire exonérer de la redevance audio‐visuel


Si vous n'avez pas de télé et que l'on vous demande
quand même de payer, quelles démarches faut‐il entreprendre
? À qui s'adresser ?
Il est réclamé cette contribution si vous n'avez pas
coché la case « Si aucune de vos résidences n'est équipée
d'un téléviseur, cochez la case » (1ère page de la déclaration
d'impôt sur le revenu). Dans tous les cas vous pouvez faire
une contestation, c'est‐à‐dire un recours contentieux ou
recours gracieux quand vous estimez ne pas avoir les moyens
de vous acquitter de la taxe ou de l'impôt, il faut s'adresser par
écrit au Centre des Impôts (CDI) ou Service des Impôts des
Particuliers dont vous dépendez et dont l'adresse figure
toujours sur l'avis d'imposition. Il faut joindre à votre courrier
tous les documents (photocopies) qui permettent de
demander un gracieux ou un contentieux. Il peut être mieux
encore de se déplacer si possible au CDI ou SIP.

Si vous êtes sur la déclaration d'impôt de vos parents : vous


n'avez pas à la payer puisque vos parents la payent déjà
(même si il y a aussi une télé dans votre logement). Si vous
habitez dans une colocation et que vous êtes sur le bail il est
fréquent que la totalité des personnes de la colocation
puissent alors profiter du non paiement de la redevance télé
(même si eux ont leur propre déclaration d'impôt). Il faut
cependant signifier aux impôts (courrier, appel...) que vos
parents la payent déjà, car si vous n'en faites pas la demande
ils vous la feront payer!
19
Les aides sociales

Les bourses sur critères sociaux


Les bourses dans les formations sanitaires et sociales
sont versées par la région. Ces bourses sont soumises à
condition de ressources.
Contrairement aux bourses de l’enseignement supérieur, les
revenus retenus ne sont pas nécessairement ceux des
parents.
Ce sont les revenus de l’étudiant‐e qui seront pris en
considération si celui ou celle‐ci :
‐ne vit pas chez ses parents ;
‐a son propre avis d’imposition (et n’est pas sur
celui de ses parents) ;
‐un revenu personnel de l’année qui précède
l’entrée en formation au moins équivalent à 50%
du SMIC annuel (90% pour un couple).
Pour les étudiants de 25 ans ou plus, il suffit de
remplir deux des trois critères.
Si vous ne remplissez pas ces critères, ce sera
alors les revenus de vos parents qui seront pris en
revenu de référence (si vous avez votre propre
déclaration d’impôt elle ne rentrera pas en
considération dans le calcul).
Le plafond de ressources pour toucher les bourses se
combinent aux points de charges de la famille (éloignement
du domicile par rapport au domicile de référence‐celui des
parents si l’étudiant‐e n’est pas reconnu‐e indépendamment
financièrement, ou le sien dans le cas contraire; la charge d’un
enfant seul‐e : pour chaque enfant à sa charge l’étudiant‐e
bénéficiera d’un point supplémentaire; la situation familiale de
l’étudiant‐e est pris en considération; si l’étudiant‐e a l’un de
ses enfants en études supérieures il ou elle bénéficie de 3
points supplémentaires).
Les plafonds et les montants sont les mêmes que ceux des
universités et sont révisés chaque année (des simulations
sont possible sur le site du conseil régional).
Les bourses ne sont versées qu'une fois par trimestre. Au vu
des frais important engagés en début d’année ( frais
d’inscription, logement,...) le SITF revendique l’étalement du
paiement des bourses sur les 10 mois de l’année de formation
!
20
En cas de redoublement, l’étudiant a la possibilité d’obtenir une
bourse sous réserve de remplir les conditions d’attribution et
après avis du responsable de la formation. Cet avantage ne
pourra être appliqué qu’une seule fois au cours de la formation.
Les bourses sont cumulables avec:
‐un travail étudiant (excépté les cas spécifiques); ‐la gratification
de stage; la bourse de mobilité. La bourse est aussi cumulable
avec une aide ponctuelle perçue par l’étudiant (bourse de la
seconde chance, Fondation de France, ...)
AU
L'aide ponctuelle du FN
Celle‐ci permet de régler un problème spécifique à un
moment donné. Les demandes doivent être faites auprès
des assistant‐es sociaux/ales du CROUS et de
l'université. Cette aide peut intervenir plusieurs fois dans
l'année, elle peut prendre la forme d’une aide financière
et/ou des tickets RU. Toutes et tous les étudiant‐e‐s
mêmes boursier‐e‐s peuvent prétendre à cette aide !
Plusieurs autres aides peuvent être demandées auprès
des assistant‐e‐s sociaux/ales et des différents services
sociaux. Vous pouvez nous contacter pour plus de
Le FAJ renseignements.
Il peut servir pour soutenir : la recherche d’emploi, la formation,
l'aide à la mobilité et au transport, la subsistance, la santé, la vie
quotidienne, la socialisation, le logement, l'hébergement, l'attente
de droits. Les montants du FAJ sont : 550 euros maximum pour
un trimestre; 1 000 euros maximum pour 1 an; 75 euros dans le
cadre de l’urgence Pour avoir le droit au FAJ il ne faut pas
dépasser un certain niveau de ressource mensuelle. Pour faire la
demande il faut aller au CCAS le plus proche de chez vous.
Sachez cependant que le Fond d'Aide aux Jeunes peut vous être
refusé car les étudiant‐es ne sont pas prioritaires pour l'attribution
de cette aide : si vous avez de gros problèmes et que vous avez
besoin d'une aide en urgence essayez.
Si vous rencontrez des difficultés financières ponctuelles, ou plus
installées vous pouvez faire des demandes d'aides financières
auprès de votre CCAS ou CDAS dont vous dépendez.
Vous pouvez faire appel au CDAS si il n'y a pas de CCAS sur
votre commune, ou si vous avez des enfants à charge.
Si vous n’avez pas d'enfant à charge et qu'il y a un CCAS sur votre
commune vous devez alors solliciter le CCAS.
21
avoir son chômage

L'ARE /AREF
Pour avoir son chômage plusieurs démarches sont à
faire. Il faut également remplir certains critères.
Le/la demandeur/euse d’emploi doit justifier de 122 jours
d’affiliation ou 610 heures de travail au cours des :
‐28 mois qui précèdent la fin du contrat de travail (terme du
préavis) pour les moins de 50 ans. Le nombre d’heures pris en
compte pour la recherche de la durée d’affiliation requise est
au maximum de 260 heures par mois. Les périodes de
suspension du contrat de travail sont retenues à raison d’une
journée d’affiliation par journée de suspension.

Pôle Emploi
Commencez avant tout, à vous inscrire au Pôle Emploi
dont vous dépendez. Pour vous inscrire en tant que demandeur
d'emploi: appeler le 3949, ils vous fixeront un rendez‐vous
dans une agence Pôle Emploi. Vous toucherez alors l'ARE
(Allocation d'aide au Retour à l'Emploi) si vous avez des droits.
Ensuite lors de votre inscription à l'IRTS demandez le statut de
stagiaire de la formation. Prenez un rendez‐vous à Pôle Emploi
pour indiquer votre changement de situation et faire une
demande d'AREF (Allocation d'aide au Retour à l'Emploi
Formation). Ils vous feront remplir des papiers et après études
par commission on vous attribuera ou non l'AREF. Ce statut
vous permet de ne pas avoir de rendez‐vous Pôle Emploi
durant vos études, vous n'aurez pas non plus de propositions
d'embauches si vous n'en voulez pas.

Pour la Sécurité Sociale étudiante


La sécurité sociale dépendra de votre statut : si vous
avez le statut de stagiaire de la formation continue, votre
régime sera celui de votre ancien employeur (MSA, CPAM...).
Même si vous étiez à la SMEBA ou à la LMDE lors de votre
exercice professionnel : vous serez par la suite sous celle du
régime salarié (si votre période d'indemnisation est de plus
d'un an et commence au 1er septembre).

22
Pour vous inscrire à la CPAM (ou un autre
régime) vous devrez attendre que vos droits
à la SMEBA ou la LMDE s'épuisent (si vous
avez souscrit à l'une de ces deux sécurités
sociales en septembre 2012, vos droits
s'épuiseront le 31/12/2013), puis vous inscrire à
la caisse où vous cotisiez en tant que salarié.
la R2F
Une fois vos droits au chômage épuisés (l'allocation d'aide au
retour à l'emploi (ARE),ou l'allocation spécifique de
reclassement, ou l'allocation de transition professionnelle, ou
l'allocation de sécurisation professionnelle) vous pouvez
bénéficier de la rémunération de fin de formation (dite R2F).
Pour bénéficier de la R2F il faut faire une demande dès le
début de votre formation (même si vous êtes couvert
plusieurs années par l’AREF).
Pour être éligible à la R2F il faut que votre formation soit « les
métiers concernés sont les métiers "en tension", c'est‐à‐dire
ceux pour lesquels des difficultés de recrutement sont
reconnues. La liste de ces métiers est établie localement par
le préfet de région. La liste des métiers en tension prise en
compte est celle du lieu de formation et/ou celle de la région
du lieu de prescription de la formation.»
(http://vosdroits.service‐public.fr/F292.xhtml).
Les formations en travail social apparaissent et disparaissent
régulièrement de cette liste. Si à, votre entrée en formation,
votre futur métier est reconnu sous tension vous pourrez la
percevoir, même si l’année suivante il n’apparaît plus sur la
liste des métiers sous tension. L’inverse est également vrai (
si votre formation n’est pas inscrite sur cette liste à votre
entrée en formation vous ne pourrez pas en bénéficier).
Comme pour toucher ces indemnités chômages il est
nécessaire de s’actualiser tous les mois pour toucher la R2F.
Elle est d’un montant maximum de 652€, cependant si vous
touchiez moins que 652€ la r2f sera équivalente à votre
ancienne indemnité chômage.
La r2f n’est pas versée pendant l’été (l’ASS peut prendre sous
certaines conditions le relais).

23
L'ASS Si lorsque vous vous inscrivez en formation et que la
votre futur travail n’est pas dans la liste des métiers en tension,
ou que vous avez une interruption de paiement pendant l’été
vous pouvez faire une demande d’Allocation de Solidarité
Spécifique.
Ont droit à l’ASS les personnes qui ont épuisé leurs
droits à l’ARE, AREFou la R2F (même si ce n’est que pour la
période des vacances).
Pour bénéficier de l’ASS il faut justifier de 5 ans
d’activité sur les 10 ans précédent la fin du contrat de travail
qui a permis une ouverture de droits à l’allocation chômage.
Les périodes d’alternance ou de formation
professionnelle sont comptabilisées comme des périodes
d’activité (par exemple si à votre entrée en formation vous
justifiez de 3 ans et 4 mois de travail; et que vous avez suivi
votre formation pendant 20 mois, vous pourrez prétendre à
l’ASS).
L’ASS est soumise à condition de ressources(1113€ pour
un célibataire et 1749€ pour un couple) pour avoir l’ASS à taux
plein (477 €) il faut avoir maximum 636€ par mois pour une
personne seule, et 1272€ pour un couple. Certaines conditions
particulières peuvent vous exclure des droits à l’ASS (pour plus
de renseignements allez sur le site de pôle emploi).

Le CIF L'alternance
Le Congé Individuel Certaines formations à l’IRTS peuvent
de Formation peut se faire par l’alternance si vous trouvez
financer votre un employeur (tel que la formation
formation pendant un d’ES).
an maximum (puis
l’AREF peut prendre le relais). Pour bénéficier du CIF pour les
contrats de droits privés : il faut justifier pour les personnes en
CDI de 2 ans d’activité salarié (consécutive ou non), dont un
an dans l’entreprise actuelle.

24
Pour les CDD, il faut justifier de 24 mois de
d'activité salariée sur les 5 dernières années,
dont 4 mois dans le secteur privé au cours des
12 derniers mois.
Pour les moins de 26 ans, il faut avoir travaillé 12
mois sur les 5 dernières années, dont 4 mois en
CDD dans le secteur privé sur la dernière année.
La formation peut être en plusieurs temps, sur une
durée de 3 ans maximum.
Pendant le congé individuel de formation, le contrat de
travail n’est pas rompu. Le salarié doit donc être présent en
formation. Après la durée du CIF le salarié peut si il le souhaite
réintéger son ancien poste.
Le salarié bénéficie pendant son CIF de la prise en charge
de sa rémunération (entre 80 et 100 %). Attention : faire une
demande de CIF est longue, et les conditions d’attribution sont
très réglementées.
pour plus d’information : http://vosdroits.service‐
public.fr/F16099.xhtml,
http://vosdroits.service‐public.fr/F14018.xhtml
Le point de vue du SITF
L'IRTS transmet régulièrement les absences des
chomeurs/euses à pôle emploi. Cependant à chaque 1/2 journée
d'absence déclarée, c'est une journée d'indemnisation
supprimée.
L'IRTS, comme pôle emploi se renvoie la balle. Et notre
institut de formation en travail social, est ici peu attentif aux
discours sur l'éthique, puisque pour se justifier il nous renvoie à
ses obligations auprès de pôle emploi. Cependant rien n'oblige
l'IRTS à éffectuer sa tache de contrôle des absences avec autant
de zèle (doubles signatures, signatures au bureau,..). Le SITF
entend défendre tout les étudiant‐es quelques soient leurs
motifs d'absences. Et pour ce faire le SITF mène un double
combat : à l'IRTS pour obtenir plus de souplesse quant au
contrôle d'absence, et dans les pôles emplois avec le MCPL
(collectif de chômeurs) pour que les demi‐journées d'absences
soient comptées en tant que tel !
25
Salaire social

Au‐delà des luttes pour maintenir les droits étudiants comme


salariés (CPE en 2006, retraite en 2010), il faut débattre de
propositions alternatives, de propositions porteuses de
changements, de rupture avec ce modèle social invivable. Le SITF
propose et entend soumettre au débat sa proposition de Salaire
Social pour tous les travailleurs en formation (les post‐bacs,
comme les étudiant‐es en reprises d’études) .
Le salaire social est basé sur le principe de la socialisation
du salaire, principe déjà utilisé pour certains temps hors travail
comme la retraite, l'assurance maladie, l'assurance‐chômage. Le
principe est simple, il est basé sur le prélèvement d'une partie de
la richesse produite par le/la salarié‐e pour assurer notre bien‐
être dans les moments de nos vies où nous ne vendons pas notre
force de travail (chômage, maladie, retraite).
L'autonomie des travailleurs en formation:
Le salaire social répond à la nécessaire autonomie de la
jeunesse et des travailleurs en formation, le besoin d’une
émancipation de son statut d’adolescent pour les plus jeunes, ou
une autonomie par rapport à son conjoint‐e, autonomie qui ne
pourra se faire sans une indépendance financière. Elle
apporterait de la même manière un statut aux travailleurs/euses
en formation.
Le droit d'étudier décemment :
Il apporte à l’étudiant‐e les moyens de se consacrer
entièrement à son statut de travailleur/euse en formation, sans
avoir à travailler parallèlement, ce qui est facteur important d'échec
dans ses études.
Une autre répartition des richesses :
Enfin il répond à l’impératif besoin d’une autre répartition des
richesses, par la socialisation du salaire, dans un effort de
solidarité, au détriment de la présentation qui nous est faite de
chaque dispositif social, à savoir de l'assistanat.

26
La revendication du salaire social repose sur trois
constats :
‐ Une nécessaire remise à plat du système d’aides sociales et des
aides fiscales. En effet, le système d’aide sociale tel qu’il est conçu
actuellement repose sur un principe d’assistanat qui de plus ne
répond pas aux réalités des formations du supérieur.
‐ Pour les bourses, les échelons ne sont pas assez étendus et les
montants ne permettent pas de vivre décemment, le plus haut
échelon ne dépassant pas les 470 euros par mois... De plus, ce
système, qui se base sur les revenus des parents ou du couple, ne
permet pas une émancipation individuelle et laisse les étudiant‐es
trop souvent sous la tutelle financière de leurs parents, ou de leur
conjoint‐e.
‐ Le système d’aide au logement, ALS, APL, qui lui ne tient pas
compte du revenu des parents, est tout aussi pervers, il favorise
les plus aisé‐es : basé sur les revenus personnels, le prix du
logement et sa superficie. Il est aisé de comprendre qu’il favorise
ceux et celles qui ne travaillent pas (donc n’ont pas de revenus), et
qui ont les moyens de se payer un appartement spacieux et cher.
Plus on est riche, plus on touche d’aides au logement.
Une nécessaire remise à plat du système d'aides sociales
et des aides fiscales.
En effet, le système d'aides sociales tel qu'il est conçu
ne répond pas aux réalités des travailleuses et des
travailleurs en formation. En outre, le système
capitaliste, dans sa volonté d’individualisation, a
parfaitement compris les carences du système et
s'engouffre dans la brèche en proposant aux
étudiant‐es des prêts « avantageux » (sic),
transformant ce qui relevait auparavant d'un
semblant de solidarité collective par une assurance
individuelle, endettant les étudiant‐es avant même
pour certain‐es leur entrée dans la vie « active ».

27
Du point de vue de la fiscalité, concernant l'abattement
d'une demi‐part fiscale : le principe est de payer moins
d'impôts lorsque l'on a un ou plusieurs enfant‐s scolarisé‐s
dans le supérieur ou un‐e conjoint‐e sans revenu, mesure qui
favorise ceux et celles qui payent plus d'impôts. Le salaire
socialisé ne pourra ainsi s'appliquer qu'aux étudiant‐es se
déclarant fiscalement indépendant‐es (non abattement de la
demi‐part pour leurs parents) afin que les plus aisé‐es d'entre
nous ne puissent gagner sur les deux tableaux. Il est donc
urgent d'effectuer une remise à plat complète du système
d'aides sociales, la suppression de bon nombres de mesures
et le remplacement de celles‐ci devrait permettre l'égalité
financière durant les études et faire en sorte que les études
deviennent un droit collectif garanti par un statut et des droits
communs, et non pas un droit individuel réservé à une élite.
La revendication d’un salaire socialisé devra permettre
à tous et toutes de pouvoir vivre, et non survivre comme c’est
le cas actuellement. Celui‐ci devra suivre l’évolution du coût
de la vie et devra être le même pour tous et toutes. Le Salaire
Social versé aux travailleurs en formation, quel que soit la
formation (IRTS, BTS, AFPA, universitaire), ne pourra être
inférieur au seuil de pauvreté.
Salaire social et pénurie des stages
Aussi, le salaire social peut répondre en partie à la pénurie de
stage. En effet beaucoup de lieu de stage se cache derrière la
gratification pour ne pas prendre de stagiaire.
En prenant directement l’argent sur les cotisations, plus moyen
de contourner la loi : les étudiant‐es pourront suivre leur cursus
décemment, sans inégalité liée aux statuts, et sans moyens
pour les employeurs, de ne pas gratifier les stagiaires, qui
seront payé‐es par le biais du salaire social.
En effet, ils participeront au paiement du salaire social, par les
cotisations «patronales» ( même si ces dernières sont en vérité
salariales, puisque ces cotisations ne peuvent être payées que
grâce aux richesses créées par le travail des salariés).

28
La santé

La sécurité sociale
L'assurance maladie vous accompagne lors de vos études dans
l'enseignement supérieur. Dès votre inscription, vous devez choisir une
mutuelle étudiante (SMEBA et LMDE). Vous avez ainsi droit au
remboursement de vos soins en cas de maladie ou de
maternité/paternité pendant toute la durée de votre année universitaire.

Bien que l'on parle couramment de "mutuelle étudiante", ces


organismes gèrent la part complémentaire (comme une mutuelle
traditionnelle, cependant cette partie peut être gérée par un autre
organisme) mais également la sécurité sociale des étudiant‐es (la part
obligatoire). Votre affiliation à la sécurité sociale sera effective à
compter du 1er octobre et jusqu'au 30 septembre de l'année suivante.
Elle vous permet de bénéficier du remboursement de vos soins
en cas de maladie ou de maternité pendant toute la durée de l'année
universitaire. Vos éventuels ayants droits (votre époux/se, concubin‐e
ou partenaire lié‐e par un PACS, vos enfants ou la personne qui vit chez
vous depuis 12 mois et à votre charge totale) bénéficient des mêmes
remboursements. La seule condition est qu'ils/elles ne soient pas eux‐
mêmes étudiant‐es, auquel cas ils/elles doivent s'inscrire auprès d'une
mutuelle étudiante. C'est la mutuelle choisie, lors de votre inscription,
qui se chargera du remboursement de vos soins.
Le mode d'affiliation
Si vous avez entre 16 et 20 ans (ou 21 ans si votre scolarité a été retardée
pour des raisons médicales) : votre affiliation à la sécurité sociale
étudiante est obligatoire et gratuite. Vous avez toujours la qualité d'ayant
droit et la mutuelle étudiante assure votre prise en charge à ce titre.
Si vous avez plus de 20 ans, vous n'êtes plus considéré comme ayant
droit de vos parents. Votre affiliation à la sécurité sociale étudiante est
obligatoire et payante, sauf si vous êtes boursier e : dans ce cas, vous
êtes exonéré du paiement de la cotisation. Si vous poursuivez vos études
dans un établissement d'enseignement non agréé par le régime étudiant
de sécurité sociale, vous ne pourrez pas vous affilier à la sécurité sociale
étudiante. Vous restez affilié à la caisse d'assurance maladie de votre
lieu de résidence et c'est elle qui continue à assurer la gestion de votre
dossier et le remboursement de vos soins.

29
En cas d’accident du travail sur ton terrain de stage ou à l’IRTS :
En cas d’accident du travail sur ton terrain de stage, l’IRTS sera TOUJOURS
RESPONSABLE. Même si ton accident du travail est dû à ton tuteur ou ta
structure de stage, toute indemnisation du préjudice sera prise en charge
par l’assurance de l’IRTS (arrêt de la Cour de Cassation du 20 janvier 2012,
n°11‐13069). Tu es couvert dès le 1er jour de ton stage.
Si tu es victime d’un accident du travail, tu dois  en informer ton
responsable dans les 24h (privilégie le courrier et fais‐en une photocopie) ;
c’est ensuite à lui d’effectuer la déclaration à la Caisse d’Assurance
Maladie.
Ce qu’il t’incombe de faire : cela varie suivant le niveau de gratification !

Pas de gratification ou gratification inférieure à 12,5% du plafond de


la Sécurité Sociale (soit 436€/mois pour 35h/semaine)  : tu es couvert
contre les risques d’accidents du travail par l’IRTS, dans les locaux de
l’institut et sur ton terrain de stage. Tu bénéficies du remboursement de tes
soins en cas de maladie et de maternité.

Gratification supérieure à 12,5% du plafond de la Sécurité Sociale : tu


es couvert par ton terrain de stage contre les risques d’accidents du travail,
sur le terrain de stage, sur les trajets (allers et retours) entre ton domicile et
ta structure, et sur les trajets (allers et retours) entre l’IRTS et le terrain de
stage. Tu bénéficies du remboursement de tes soins en cas de maladie et
de maternité, tu peux prétendre à des indemnités journalières si tu
remplies les conditions d'ouverture de droits applicables aux salariés
(nombre d'heures, montant des cotisations...).
Le médecin traitant
A partir de 16 ans, vous devez choisir et déclarer un‐e
médecin traitant‐e. Vous pouvez choisir un‐e médecin
généraliste ou un‐e médecin spécialiste. Nous vous
conseillons simplement de choisir le/la médecin qui vous
connaît le mieux, mais surtout un‐e médecin qui est sur
la ville où vous passez le plus de temps (pas forcément
celle de vos parents...) Il est très important de déclarer
un‐e médecin traitant car si vous ne le faites pas vous
serez remboursé de moins de la moitié de la consultation
! Et cela sera également le cas si vous allez voir un‐e autre
médecin que votre médecin traitant!

30
La CMU Cas particuliers :
La couverture maladie universelle
complémentaire vous permet d'avoir droit à Vous êtes marié‐e,
une protection complémentaire santé gratuite. concubin‐e ou lié‐e par
C'est donc la possibilité d'accéder aux un PACS. Si votre
médecins, à l'hôpital, etc., sans dépense à conjoint‐e, ou
charge et sans avance de frais. Vos soins sont concubin‐e ou
pris en charge à 100% en tiers payant et les partenaire PACS, est
professionnels de santé ont l'obligation de lui/elle‐même assuré‐e
respecter les tarifs reconnus par la sécurité social‐e (non étudiant‐
sociale. Vous pouvez faire gérer votre e) : vous êtes, en tant
couverture complémentaire par votre régime qu'ayant droit,
de sécurité sociale de base ou par un dispensé‐e de
organisme complémentaire (mutuelle, société l'affiliation et du
d'assurance, institution de prévoyance) qui paiement de la
s'est inscrit sur la liste des organismes cotisation à la Sécurité
volontaires. Les dossiers de demande de CMU Sociale étudiante.
complémentaires sont instruits par les caisses
d'assurance maladie. Certain‐es étudiant‐es Vous travaillez (ou êtes
peuvent bénéficier de la CMU complémentaire en apprentissage)
Vous dépendez du
: ‐pour les moins de 25 ans, s’ils relèvent de la
régime général de
déclaration fiscale de leurs parents ou
sécurité sociale (régime
effectuent une déclaration séparée et touchent des salariés) si votre
une pension alimentaire déductible à condition activité salariée est
qu'ils appartiennent à une famille bénéficiaire continue et régulière
de la CMU, les moins de 25 ans qui ne relèvent (60h par mois ou 120h
pas du foyer fiscal parental qui ne touchent par semaine) tout au
pas de pension alimentaire donnant lieu à long de l'année
déduction, qui n'habitent pas le domicile universitaire (du 1er
parental, qui ont moins de 566,50 euros de octobre au 30
ressources mensuelles; les plus de 25 ans qui septembre de l'année
ont moins de 566,50 euros de ressources suivante). Vous êtes
mensuelles. Pour bénéficier de la CMU, alors dispensé‐e de
l'affiliation et du
l'étudiant‐e doit se procurer un dossier auprès
paiement de la
d'un‐e accompagnateur/trice social‐e ou de la
cotisation à la sécurité
Mutuelle des Etudiant‐es (LMDE ou la sociale étudiante.
SMEBA).

31
Vous terminez ou arrêtez vos
études
Contactez la caisse d'assurance
maladie de votre lieu de
résidence. En principe c'est elle
qui assurera la gestion de votre
dossier de remboursement de
vos soins dès le 1er octobre de
L'aide pour une l'année en cours. Votre
complémentaire santé mutuelle étudiante peut
Pour compléter éventuellement, à titre
les remboursements de la sécurité dérogatoire, continuer à assurer
sociale, à défaut de remplir les le remboursement de vos soins
conditions d'attribution de la CMU, pour la période allant du 1er
vous pouvez bénéficier, sous réserve octobre au 31 décembre de
de remplir les conditions de
l'année en cours, en raison
ressources, de l'aide pour une
notamment d'une incertitude
complémentaire santé (ACS).
Si vous avez plus de 25 ans : être en quant à votre situation, tant sur
situation régulière; résider en France le plan des études que
de façon stable depuis plus de trois professionnel. Dans ce cas,
mois, et ne pas avoir de ressources vous pouvez contacter votre
dépassant un certain montant, en caisse d'assurance maladie en
fonction de votre situation. décembre, afin d'effectuer les
Si vous avez moins de 25 ans : Si démarches nécessaires en vue
vous êtes considéré‐e comme étant de votre prise en charge.
à charge de vos parents (c'est‐à‐dire
si vous êtes rattaché‐e à leur foyer Pour des dépistages MST:
fiscal, vivez sous le même toit ou si Ils sont gratuits et anonymes à
percevez de leur part une pension
Pontchaillou, au Centre de
alimentaire donnant lieu à une
Dépistage Gratuit et Anonyme,
déduction fiscale), votre droit à l'aide
pour une complémentaire santé est et au CAARRUD (Centre d’Aide
examiné dans le cadre d'une et d’Accompagnement à la
demande familiale et s'apprécie au Réduction des Risques pour
regard du foyer comprenant vos Usagers de Drogues) rue Saint‐
parents. Vous pouvez également Hélier.
effectuer une demande d'aide pour Pour des rendez‐vous en lien
une complémentaire santé à titre avec la contraception : vous
individuel, c'est‐à‐dire au titre de vos pouvez aller au Planning‐
propres ressources, si vous êtes Familial (rendez‐vous assez
indépendant‐e de vos parents. rapides).

32
Transport

La question des transports est une question importante


et sensible au sein de nos formations, basées sur l’alternance.
Celles‐ci nous amènent à intervenir dans des structures
éloignées (hors Région, hors Département, Saint‐Malo,
Fougères, Redon…) ou reculées (campagnes du département).
Aujourd’hui, la question de la mobilité (avoir ou non son permis
et une voioture) est utilisée par nos instituts de formation
comme un instrument de sélection sociale lors de l’entrée en
formation, et constitue un facteur d’inégalité entre collègues
de promotion dans l’attribution des stages.
Le SITF revendique :
La redéfinition du protocole régional de l’alternance, au
cours de laquelle les étudiant‐e‐s et stagiaires doivent pouvoir
avoir clairement voix au chapitre, afin que les aspirations
étudiantes et les réalités de terrain trouvent un débouché
satisfaisant pour tous, et que les droits relatifs aux stages
soient enfin appliqués !
Parce que la mobilité entraîne une précarité financière
accrue pour les étudiant‐e‐s et stagiaires, du fait du coût de
l’énergie, et frappe plus encore les plus précaires d’entre nous :
la mise en place d’un dispositif de remboursement
kilométrique, à l’image de celui existant dans les instituts de
formation infirmier.
Cet état de fait
insupportable et
intenable oblige les
étudiant‐e‐s et
stagiaires à trouver
pour l’heure des
solutions afin de
pallier à ces inégalités.
Voici quelques bons
plans à connaître en
entrant en formation à l’IRTS de Rennes.

33
transport métro – bus :
La gratuité sociale de la carte de
Il faut résider dans l'une des 37 communes de Rennes
Métropole. Si vous avez des revenus faibles et que vous êtes
stagiaire de la formation indemnisé Pôle Emploi vous y avez
droit. Pour obtenir la gratuité sociale des transports :
1) Obtenir une carte de transport Korrigo, à l’agence
commerciale STAR (10 rue du Pré Botté, métro République),
muni‐e d’une photo d’identité.
2) Rendez‐vous dans le CCAS le plus proche de chez vous, on
vous remettra alors le dossier à remplir et vous renseignera sur
les pièces justificatives à fournir  : justificatif de domicile, 3
derniers bulletins de salaire/Pôle Emploi, dernière déclaration
d’imposition. Vous pourrez en profiter pour faire une demande
de Carte Sortir (carte nominative proposant des réductions sur
les activités culturelles, sportives et de loisirs, délivrée sous
conditions de ressources et réservée aux habitants de Rennes
et Saint‐Jacques‐de‐la‐Lande).
Attention  ! La gratuité des transports est délivrée pour une
durée de limitée et variable, mais renouvelable (en moyenne 6
mois).
Le covoiturage :
e re s s o u rc es
Plafonds d
Depuis l’année scolaire 2012‐
13, nous avons obtenu la
Composition Plafond de
du ressources mise en place d’un outil de
ménage mensuelles covoiturage sur l’IRTS. Outil
qui est pour l’heure peu utilisé
personne seule 976,99
Couple 1371,77
par les étudiant‐e‐s et
Couple avec 1 enfant 1453,51 stagiaires de l’institut, vu qu’il
Couple avec 2 enfants 1650,98 s’agit d’un classeur très peu
Couple avec 3 enfants 1898,58 visible… Cependant, il pourrait
Couple avec 4 enfants 2124,99
Couple avec 5 enfants 2376,66 constituer un outil intéressant
Personne seule avec 1 enfant 1371,77 pour les étudiant‐e‐s et
Personne seule avec 2 enfants 1453,51 stagiaires des différentes
Personne seule avec 3 enfants 1650,98
Personne seule avec 4 enfants 1898,58 formations et promotions
Personne seule avec 5 enfants 21424,99 dans une logique de
Par enfant supplémentaire 240,13 mutualisation des moyens de
transport et des coûts
occasionnés. N’hésitez donc
pas à vous en saisir !

34
Les cartes spécifiques TER :
Le dispositif La carte Actuël
Covoiturage + : Réservée aux demandeur‐euse‐s d’emploi avec 4
Il s’agit d’un dispositif mois d’inscription Pôle Emploi (plafond de 844
mis en place par une €/mois) ou aux apprentis, elle offre 75% de réduction
association rennaise à sur tous les trajets en train et car régional du TER
l’échelle du Bretagne, les lignes routières régulières Rennes‐
département, qui a pour Pontivy et Rennes ‐ Dol ‐ Le mont Saint‐Michel.
but de faciliter la mise Gratuite, elle est adressée à domicile, sur envoi d’un
en relation de personnes formulaire avec les pièces justificatives demandées.
pour faire leurs trajets Formulaire disponible dans  les gares, Pôles Emploi,
domicile‐travail. Ce missions locales, CCAS et mairies ou sur
dispositif, qui compte http://www.bretagne.fr/internet/upload/docs/applic
plus de 10  000 inscrits, ation/pdf/2012‐05/formulaire_actuel_2011.pdf
s’adresse tant aux La carte Uzuël
salariés, qu’aux Elle offre 75% de réduction sur tous les trains et cars
demandeurs d’emplois du réseau TER Bretagne. A l’inverse de la carte
et donc a fortiori pour Actuël, elle est accessible à tous quels que soient les
nous étudiant‐e‐s et situations et âges. Elle existe en abonnement
stagiaires de l’IRTS. Pour hebdomadaire et mensuel, et rechargeable sur la
vous renseigner ou vous carte Korrigo.
inscrire  : Pour obtenir la carte Uzuël rendez‐vous en gare,
http://www.covoiturage. muni‐e d’une photo et carte d’identité le formulaire
asso.fr Uzuël, et ramenez le formulaire complété
(téléchargeable sur  : http://telechargement.ter‐
sncf.com/Images/Bretagne/Tridion/formulaires_uz
uel_tcm‐16‐79010.pdf).

35
Le permis de conduire
Il existe peu d'aides pour le permis, et celles‐ci sont rarement
attribuées. Il est cependant possible de faire quelques économies
si vous devez le passer et que votre budget est serré : la plus
intéressante est de passer son code de la route en candidat‐e
libre, car il n'y a rien à payer (économie qui peut aller jusqu'à plus
de 300 euros, tout dépend du prix des forfaits codes dans les
auto‐écoles), hormis la présentation à l'examen de 50€.
Cependant il faut le travailler chez soi avec des DVD et des
bouquins. Pour faire la demande, il faut se rendre à la Préfecture
au service des auto‐écoles avec 3 photos d'identité, l'attestation
de JAPD, une photocopie recto verso de votre carte d'identité, une
enveloppe timbrée et une photocopie de votre permis de conduire
si vous l'avez déjà. L'attente avant le passage est d'à peu près
deux mois après la demande. Si vous échouez la première fois,
l'attente sera beaucoup plus longue pour les fois suivantes et
votre demande pourra même être refusée. Il faudra alors sans
doute passer par une auto‐école. Il est tout de même fortement
conseillé avant de passer votre code en candidat‐e libre de trouver
une auto‐école qui acceptera de vous donner les cours de
conduite sans vous présenter au code, car elles ne le font pas
toutes!
il peut être possible
tio n (ca tégorie 4 Pôle Emploi),
Pour les stagiaire s de la for ma erve de la limite de
r so n pe rm is pa r le Pôle Emploi (sous rés
de se faire finance
bretonne). re continue au Pôle
l’enveloppe budgétaire pu is au moins 6 mois de maniè
Les conditions : êtr e ins cri t de érieure ou égale à
au Retour à l’Emploi inf
Emploi  ; bénéfic ier de l’A ide de permis constitue
eil ler Pô le Emploi que l’absence
28,21€/jour ; prouv er au co ns s mal desservies en
la rec he rch e d’un futur emploi (zone
un obstacle majeu r da ns ture éducative).
ob lig ato ire pour bosser en struc
transport en comm un , pe rm is agence Pôle Emploi, y
mu lai re de demande dans son
Les démarches : ret ire r un for mande doit être faite
+ un RIB de l’au toé cole (attention  : la de
joindre un devis
toécole !). t directement versée
à
avant l’inscription à l’au 120 0€ maximum, elle es
l’ai de es t de
Le montant de
l’autoécole.
il existe un dispositif
ma nd eur‐euse‐s d’emploi,
Pour les étudia nt‐ e‐s no n de ur les 18‐25 ans via le
Ell e pe ut proposer des aides po la
similaire à la Miss ion Lo ca le. ide à l’Insertion et à
ide au x Jeu ne s), le FAIRE (Fonds d’A
FAJ (Fonds d’A ion Pour les Jeunes).
le FIPJ (Fonds d’Insert
Recherche d’Emploi) ou

36
Plagiat

Lors de vos études, on vous parlera du plagiat. La question du


plagiat est très importante, en effet si vous êtes pris à plagier
vous êtes éliminé d’office pour le diplôme d’état !
Après analyse des textes législatifs sur la question du plagiat,
nous avons pu remarquer qu'aucune disposition légale ne régit
ses fraudes (hormis le code de l'éducation, mais celui‐ci ne régit
pas les instituts de formations sociales (ainsi que celles
sanitaires d'ailleurs), celle‐ci sont sous l'autorité de la DRASS, et
du ministère de la cohésion sociale). Peu de textes définissent
clairement ce qu'est le plagiat. Les seules textes existant sont
ceux de l'UQAM et de la médiathèque de Lille et ses textes
définissent le plagiat comme  : «  • Copier textuellement un
passage d’un livre, d’une revue ou d’une page Web sans le mettre
entre guillemets et/ou sans en mentionner la source
• Résumer l’idée originale d’un auteur en l’exprimant dans ses
propres mots, mais en omettant d’en indiquer la source
• Traduire partiellement ou totalement un texte sans en
mentionner la provenance
• Réutiliser un travail produit dans un autre cours sans avoir
obtenu au préalable l’accord du professeur
• Utiliser le travail d’une autre personne et le présenter comme le
sien   ». Les textes légaux définissent le plagiat comme un non‐
respect de la propriété intellectuelle  : «  L’auteur d’une œuvre de
l’esprit jouit sur cette œuvre, du seul fait de sa création, d’un droit
de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous. Ce droit
comporte des attributs d’ordre intellectuel et moral ainsi que des
attributs d’ordre patrimonial  » . Lors d'un examen doivent être
citées toutes les sources mêmes si l’œuvre est tombée dans le
domaine public, hormis :

37
«  – Les textes législats, les décisions de justice (arrêts,
jugements...), les plans comptables , Les brevets d’invention
publiés au Bulletin Officiel de la Propriété Industrielle (BOPI),
les sujets d’examens ne comportant pas de copies d’œuvres
protégées (publiés par exemple dans les livres d’annales) En
revanche, les corrigés des sujets d’examen sont protégés.  ».
Si lors de votre parcours vous êtes accusé‐es de plagiat
n’hésitez pas à nous faire appel.
Aussi lors d’un oral un jury ne peut vous accuser
de plagiat, si il ne peut en apporter la preuve !
Nous ne pouvons que vous conseiller d’être
vigilant sur ces questions, même si nous
dénonçons le zèle des jurys, et des
institutions sur ces
questions. En effet, pour
nous la propriété ne peut
s’appliquer au savoir et à la
production intellectuelle :
cette question de plagiat,
c’est appliquer le
capitalisme (droit à la
propriété) aux savoirs,
pendant longtemps
épargnés par ces
questions.
Est‐ce
problématique qu’un‐e étudiant‐e
ait réutilisé‐e partiellement un auteur sans le citer,
si il a réussi à se réapproprier sa pensée, et qu’il est en
capacité de la mettre au service de sa pratique?

38
Stages

Les spécificités de nos formations nous amènent à un


croisement des apprentissages, entre notre institut de
formation et les terrains sur lesquels nous intervenons.
Dans ces structures, nous nous formons (quand des
professionnels de notre cœur de métier y exercent, ce qui n’est
pas toujours le cas !!) mais nous y apportons aussi une force de
travail et un renfort important dans les équipes de terrain !
Aussi, le SITF se bat pour la défense des droits des étudiant‐e‐s
et stagiaires de la formation sur les terrains, et notamment pour
l’application POUR TOUS de la gratification des stages.
Aujourd’hui, des instituts de formation au niveau national font
pression sur le Ministère des Affaires Sociales et de la Santé.
Leur but : la suppression pure et simple de la gratification des
stages. Cela constitue, sous couvert de pragmatisme et d'une
prise en compte des offres de stage actuelles, une démarche
réactionnaire et rétrograde. Cela constitue un recul social pour
les étudiant‐e‐s et stagiaires : étudiant‐e‐s précaires, futurs
usagers du système ?
équences ?
Quelles cons
Une précarité accrue et entérinée par les
pouvoirs publics de la condition des étudiant‐e‐s et
stagiaires : combien d'entre nous vivent en dessous du
seui l de pauvreté ?
Des conditions d'études rendues
difficiles par une inégalité de fait
dans le parcours de formation
entre les étudiant‐e‐s : des
possibilités de stages réduites
(frais de déplacement, double
loyer, …).

39
s : dindons de la farce!
Etudiants & Stagiaire
Certaines structures sont en difficultés, certes! Mais la démarche
des directions ne prend pas le problème par le bon bout. Le
problème, ce n'est pas les étudiant‐e‐s et stagiaires : c'est la
logique de rationalisation des coûts, de rentabilité des structures
et du manque d'engagement de l'État dans ses prérogatives
économiques et sociales!
Nous revendiquons donc :
L’obligation pour les structures en
excédent budgétaire de  : prendre tous les ans
un nombre de stagiaire au prorata du nombre
de salarié de l’établissement  ; de gratifier les
stagiaires sous peine d’amendes égales ou
supérieures au montant des gratifications en
question.
La dotation de crédits pour les
structures en difficultés financières
souhaitant accueillir des stagiaires.
La dotation de crédits spécifiques pour
les collectivités territoriales, afin que les
stages proposés dans des services qui en
dépendent soient enfin gratifiés.
Tes droits :
• La gratification des stages dans l’ensemble des
structures, ainsi que dans la fonction publique d’État, est de
436,12 € par mois (elle peut être moindre si tu fais moins de 35
heures).
• Cette gratification est obligatoire pour les stages de deux mois
et plus.
• S’y ajoutent dans la pratique les tickets restaurants dans leur
totalité, et le remboursement de la moitié des titres de transports.
• Tu ne dois pas avoir de frais de déplacement et te faire
rembourser tes frais éventuels par la structure.
• Tu bénéficies des mêmes avantages que les salariés au Comité
d’Entreprise.
• Tu es inscrit‐e à un registre unique (pas celui du personnel) par
les RH, qui ont l’obligation de le transmettre au Comité
d’Entreprise ou délégués du personnel.
• Tu ne peux pas remplacer un congé maternité, maladie, un
salarié absent.
40
es :
Législation sur les stag
1. Article 6 du décret portant sur la loi sur l’égalité des chances du
31 mars
2006 :
Un stage ne doit pas servir pour l’entreprise à :
remplacer un salarié en cas d’absence, de suspension de
son contrat de travail ou de licenciement,
exécuter une tâche régulière correspondant à un poste de
travail permanent,
faire face à un accroissement temporaire de
l’activité de l’entreprise,
refuser de vous payer l’indemnité légale alors
que le stage dure plus de 2 mois.
2. Le décret n°200896 du 31 janvier 2008 : prévoit
que le montant horaire de la gratification est fixé à
12,5% du plafond horaire de la sécurité sociale et ce
dès le 1er jour de stage.
3. Le Décret n°2009885 du 21 Juillet 2009 : relatif
aux modalités d’accueil des étudiants de
l’enseignement supérieur en stage dans les
administrations et établissements publics de l’État
ne présentant pas un caractère industriel et
commercial : impose la gratification des stagiaires
dans la fonction publique d’Etat, mais pas dans la
fonction publique territoriale ni hospitalière.
4. Article 30 de la loi du 24 novembre 2009 : relative à
l’orientation et à la formation professionnelle tout au long de la
vie
• Impose le versement d’une gratification pour les stages d’une
durée supérieure à 2 mois (au lieu de 3 mois précédemment).
• Le montant de la gratification versé au stagiaire doit être
précisé dans la convention de stage.
5. La Loi sur le développement de l’alternance et la sécurisation
des parcours du 28 juillet 2011 (dite loi Cherpion) : intègre un
article sur le délai de carence imposé comme pour le CDD dans
l’accueil des stagiaires.
Y est notamment intégré le fait qu’un délai égal au tiers de
la durée du stage doit être mis en place entre chaque accueil de
stagiaire dans un service.
Les stagiaires sont intégrés à un fichier unique à jour par
les RH.
Les stagiaires ont droits aux avantages du Comité
d'Entreprise.
41
Antisexisme

Dans les années 70, une prise de conscience générale a permis


d'engager une lutte massive contre le sexisme. Cela s'est traduit
par de nombreuses batailles et par des succès : création des
plannings familiaux, droit à l'avortement, à la contraception...
Certains de ces droits sont aujourd'hui insidieusement remis en
cause (reconnaissance civile du fœtus, fin de subvention à des
centres du planning familial...) et d'autres droits restent à gagner.
L'opinion générale tend aujourd'hui à considérer que ces victoires
sont des acquis gravés dans le marbre et qu'il n'y a plus d'efforts à
mener sur cette question. Pourtant le sexisme n'a pas été évacué
de nos sociétés, loin de là. Il suffit pour s'en convaincre d'observer
autour de nous l'inégal accès des individus à un métier ou à une
formation en fonction de leur genre, sans
compter les questions du partage des
tâches domestiques ou des violences
faites aux femmes au sein de la
sphère privée, lieu privilégié des
injustices.
Mais le sexisme ne s'arrête pas là : il
englobe tous les préjugés, toutes les
réactions envers un individu en fonction de
son sexe ou de son orientation sexuelle. Ces
la
construits sociaux se sont développés dans Nous désirons que
soit
une société patriarcale qui perpétue les réflexion antisexiste
au
logiques de domination. Même si pour portée et encouragée
ents
s’adapter à un monde plus moderne, le sein des établissem
t, en
patriarcat a dû faire l’économie de ses de formation. En effe
manifestations les plus visibles (violences, tant que futurs
droits sociaux) en les reconnaissant, il us
travailleurs sociaux, no
continue à diffuser ses préceptes les plus de
devons être conscient
dangereux  ; ceux que l’on tolère et qu’on les
finit par reproduire. Tout le monde porte et notre impact sur
et par
transmet des préjugés sexistes, même de populations,
ne
façon totalement inconsciente, du fait de conséquent veiller à
es
son éducation, son entourage, sa culture, de pas véhiculer ces mêm
ec
l'école... Aussi, ce n'est pas juste une loi qui construits sociaux av
ns
mettra fin au sexisme. Seule une véritable lesquels nous devo
lutte antisexiste ayant pour objectif une rompre.
prise de conscience individuelle et collective
pourra stopper ce fléau qu'est le sexisme.
42
Autogestion

Le SITF revendique un fonctionnement autogestionnaire, avec


des prises de décisions collectives, sans rapports de hiérarchie
entre adhérent‐es. Dans le fonctionnement de l'IRTS comme
au sein des luttes sociales collectives, nous nous battons pour
que s'exercent les règles de la démocratie directe. Nous
refusons qu'une poignée de bureaucrates prenne
des décisions au nom de tout le monde. En
temps de lutte, les étudiant‐e‐s doivent
s'organiser collectivement et décider en
assemblées générales de revendications
communes, ainsi que de la manière de les
porter. Concernant le fonctionnement de l'IRTS,
nous ne nous reconnaissons pas dans le
système de représentation actuel où une
élection équivaut à un chèque en blanc. Nous
défendons le principe d'élection sur mandat
impératif, avec une révocabilité des élu‐es si
ils/elles ne remplissent pas correctement leurs
mandats.

Antifascisme

Les discours sexistes, homophobes, racistes,... sont de


plus en plus banalisés.
Mais n'oublions pas que l'éxtrême droite, est et restera
violente. La banalisation de leurs discours médiatiquement et
politiquement, entraine une augmentation de leurs
manifestations, et de leurs violences. C'est ainsi que le 5 juin
2013 un militant du collectif antifasciste et de Solidaires
étudiant est décédé à Paris suite à une agression. A Rennes
un meurte similaire a eu lieu en 2009. Des tags d'appel à la
haine polluent de plus en plus la ville.
C'est parce que ces discours sont à l'éxtrême opposée de nos
valeurs que le SITF combat leurs manifestations en soutenant
les luttes de migrant‐es, le collectif antifa de Rennes, les luttes
féministes,...!
43
Environnement

Si l'écologie est aujourd'hui un thème en vogue dont il est


bon de parler pour se donner bonne conscience, le SITF
estime que la question de l’environnement relève d’un
enjeu bien plus important que celui de la simple mode
bien‐pensante.
Si l'heure est aujourd'hui plus à culpabiliser les
travailleuses et travailleurs qui n'ont pas les moyens
de se payer une voiture neuve à faible émission de
CO2 qu'à remettre en cause les gâchis actuels, il ne
s'agit pas pour nous de stigmatiser des
comportements individuels ou de justifier des
régressions sociales au nom de l'effort collectif, mais
bien de rompre avec la logique folle du productivisme.
C'est bien la course au profit et à la productivité qui
conduit au réchauffement climatique ou aux marées
noires, dans le même temps que la mondialisation du
commerce entraîne la destruction des cultures locales,
sacrifiées sur l'autel de l'agriculture intensive et de la
concurrence internationale. La question environnementale
ne se résoudra donc pas sans remettre en question un système
économique basé sur la croissance permanente. Cependant nous
n'entendons pas repousser la résolution des problèmes à une
hypothétique révolution, d'autant plus que l'urgence
environnementale et climatique se fait de plus en plus pressante.
Aussi nous défendons des mesures immédiates, notamment
au sein de l'IRTS, notre champ d'intervention direct. Le SITF
milite ainsi pour que les bâtiments
universitaires soient mis aux normes de haute
qualité environnementale (HQE) pour éviter le
gâchis énergétique actuel. Mais les mesures
environnementales participent également à
l'amélioration de la qualité de vie.

44
Nous revendiquons :
‐le retrait du nucléaire de la production d'énergie et le transfert des budgets
alloués à ce secteur au développement de technologies alternatives  ; ‐la
gratuité des transports en commun pour tous/tes et leur
collectivisation  ; ‐la collectivisation du secteur des énergies  ; ‐une
réflexion nationale autour du thème de la consommation, et pas
seulement par les individus mais également avec les industries et le
gouvernement qui sont des pollueurs tout aussi sinon plus
responsables  ; ‐la modification des produits alimentaires servis aux
étudiantes par le CROUS (production locale, biologique, moins carnée
mais équilibrée)  ; ‐une redistribution des crédits de recherches
(notamment à l'université)..Quand on sait que 90% des budgets de
recherches dans l'énergie sont exclusivement réservés au nucléaire,
comment développer alors des modes d'énergies plus propres ?
S’il est certain que la question environnementale ne sera pas
résolue par ces petites mesures immédiates, nous pouvons au moins
contribuer ainsi à ne pas aggraver la situation, tout en facilitant les
initiatives innovantes.

mesures telles que le prêt gratuit


Le SITF encouragera toutes les ou
ts, la pose de panneaux solaires
de vélos, la création d'espaces ver ppement
pet ites éol ien nes , la cré atio n de jardins coopératifs, le dévelo
de e de
tri sélectif, ou encore un systèm
d'AMAPs, la généralisation du
son café.
gobelets réutilisables pour boire la
ments disproportionnés dans
Le SITF déplore les investisse que les
ire. Nous estimons en revanche
recherche pour l’énergie nucléa iqu e sur les
s, apportant une vision crit
recherches en sciences sociale ergie
séq uen ces soc iale s et env iron nementales de l’utilisation de l’én
con lement
délaissées. Nous estimons éga
nucléaire, ne doivent pas être Pour la
ess aire (ou tre l’ab and on de la «  Stratégie Nationale
néc sur les
de recherche et de formation
Recherche  ») de porter l’effort gie et le
rgie s ren ouv ela ble s, la dim inu tion de la consommation d’éner
éne
ire.
démantèlement de la filière nucléa et des
Nous revendiquons éga lem ent le recours à des producteurs
log iqu e, dans
férence de l'agriculture bio
productrices locaux/ales de pré ntes ni
res tau ran ts uni ver sita ires , san s hausse de coût pour les étudia
les ver les
vice. Cela permettrait de préser
diminution de la qualité du ser et de
icul ture s loc ale s, de dév elo ppe r les emplois dans l'agriculture,
agr
ne qualité de vie supérieure.
bénéficier en tant qu'étudiantes d’u

45
La carte sortir

La carte sortir est un dispositif mis en place par la ville de Rennes (et
maintenant étendu à l'ensemble de Rennes métropole) pour faire en
sorte que n'importe qui, quel que soit son niveau de revenus, puisse
accéder à la culture et aux activités sportives de l'agglomération.
Dans les faits, cela permet aux personnes qui touchent moins que le
seuil de pauvreté (environ 800 euros) de détenir une carte leur
permettant d’avoir des tarifs corrects sur des lieux culturels tels que
les cinémas, théâtres, opéras,
festivals.... Pour prendre un exemple,
le ticket de cinéma revient ainsi à
2,90 dans les cinémas partenaires
(cineville, Arvor...), le reste étant pris
en charge par la communauté de
communes. La carte permet aussi de
financer une partie d'une licence
culturelle ou sportive (dans une
limite de 105 euros). Ainsi, pour une
licence de football de 150 euros,
vous ne paierez que 45 euros.
Pour l'avoir il faut résider à Rennes
ou dans certaines communes aux
alentours et ne pas dépasser le seuil
de pauvreté.
Bah, alors c'est super me
direz‐vous, moi je ne gagne que mes
bourses, ça me fait environ 400
euros par mois, je suis large ! Et bien
non bande de gros malins, la ville de
Rennes a délibérément exclu les
étudiants et les étudiantes de ce
dispositif, sous le prétexte qu'il y a
trop de pauvres chez les étudiant‐es.
Ça la fout mal non ?

46
Etudiant-e salarié-e

Bon nombre d’entre nous sommes amenés à devoir travailler l’été.


Pour autant, des droits existent et sont à faire valoir.
Pour les connaître, consultez la brochure de l’Union Syndicale
Solidaires  :
http://www.solidaires.org/IMG/pdf/brochure_solidaires_saisonnier
_couleurVD.pdf

Le sitf et son reseau

Solidaires 35, et de SUD étudiant/solidaires étudiant

Le MCPL  de Rennes : Mouvement des Chômeurs et


Précaires en Lutte  ; développement des solidarités entre
allocataires CAF / Pôle Emploi, défense des droits.

Le CLAR  : Comité de Liaison et d’Action Rennais,


rassemblant des individus et des organisations locales  ; le
CLAR vise à relayer, soutenir, coordonner des luttes
revendicatives d’émancipation et de réappropriation contre tout
type de domination.

Le STSF 22  : Syndicat des Travailleurs Sociaux en


Formation, section Sud Santé Sociaux des étudiant‐e‐s et
stagiaires de la formation du site de l’AFPE de Saint‐Brieuc.

Sud Santé Sociaux 35 : Syndicat de professionnels d’Ille‐


et‐Vilaine, que nous sommes amenés à rencontrer sur nos
terrains de stage.

Sud Départementaux 35  : Syndicat des professionnels


du Département (CDAS…).

47
Ce guide a été réalisé par les militant‐es du SITF Rennes

Le SITF‐Syndicat Interprofessionnel des Travailleurs/euses de


la Formation, vous défendra pendant toute votre scolarité.
Pour nous contacter : sitf.rennes@gmail.com ;
ou en allant voir un militant sur l'IRTS.

Pour connaître l'actualité du SITF : donne nous ton adresse


mail, et nous t'enverrons notre news letter!

Le SITF est membres de SUD


étudiant Rennes, lui‐même
membre de la nouvelle
fédérition Solidaires étudiant.
Le SITF est donc à ce titre
membre de Solidaires 35, et
de la fédération Solidaires !

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