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Projet d’éclairage

Chapitre1 : Notions photométriques et projet


d’éclairage résidentiel
1.1 La lumière
La lumière est un rayonnement visible. =v/f
Ce rayonnement est un ensemble de radiations caractérisées par leur : longueur d’onde en m
longueur d’onde. Ces longueurs sont exprimées usuellement en nm v : vitesse de la lumière en m/s
(1 nm = 10-9 m) f : fréquence en Hz
La lumière se transmet à la vitesse de 300 000 km/s.

1.1.1 Classification des radiations


Les radiations sont classées suivant leurs
longueurs d’ondes
Les radiations de la lumière visible ne
représentent qu’une très faible partie de
l’ensemble des radiations qui nous entourent.

1.1.3 Décomposition de la lumière visible


Le rayonnement d’une source lumineuse se définit comme une émission
d’énergie comportant plusieurs radiations élémentaires

La lumière blanche du soleil est la réunion de plusieurs radiations


élémentaires qui diffèrent par leur longueur d’onde.

L’ensemble des radiations constitue le spectre de la source lumineuse.


Décomposition de la lumière

1.1.4 Sensibilité de l’œil


Chaque source lumineuse fournit un ensemble de radiations
différentes et l’étude des spectres lumineux (analyse spectrale)
est très importante pour le choix des sources lumineuses,
d’autant plus que la sensibilité de l’œil est différente selon les
couleurs

Sensibilité de l’œil selon les couleurs

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1.1.5 Grandeurs et unités photométriques

Grandeurs Définition Symbole Unité Formule Exemple

Flux Energie lumineuse rayonnée dans l’espace par une source. Lumen (lm) -
lumineux

Intensité Elle représente le flux lumineux dans une direction donnée. I Candela (cd) I=
lumineuse La somme de toutes les intensités d’une source est égale à son flux.
Elle permet d’établir les courbes de répartition photométrique des
est l’angle solide
appareils d’éclairage.
(en stéradian sr)

Luminance C’est la quantité de lumière réfléchie vers l’œil d’un observateur. L Cd / m² L=


Elle est un facteur prépondérant devant les calculs d’éblouissement.

Eclairement C’est la quantité moyenne de lumière reçue par une surface et, par E Lux (lx) E=
extension, celle en un point de cette surface.

Note : L’éclairement se mesure à l’aide d’un luxmètre. Cet appareil


est muni d’une sonde constituée par une cellule photoélectrique de E= ²
surface bien déterminée

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1.1.6 Efficacité lumineuse / Efficacité énergétique


Efficacité lumineuse Efficacité énergétique
Elle définit le flux lumineux émis pour une puissance C’est le rapport entre la puissance électrique absorbée
donnée et le flux lumineux
fe = K=

1.2 Caractéristiques des sources lumineuses


1.2.1 La Température de Couleurs
C’est la couleur apparente émise par une source de
lumière. Elle s’exprime en degré Kelvin
1 K = -273.15 °C

La température de couleur est basse pour les


lumières riches en rouge (lumière chaude) et élevées
pour les lumières riches en bleu (lumière froide).

On détermine usuellement 3 catégories


Chaud < 3300 K
Moyen de 3300K à 5000 K
Lumière du jour : > 5000 K

1.2.2 Indice de rendu des couleurs : IRC


L'indice de rendu de couleur ou IRC est la capacité
d'une source de lumière à restituer les couleurs
naturelles

1.2.3 Eclairage direct ou indirect


Les luminaires peuvent être :
Encastrés dans un faux plafond
Posés en applique
Suspendus à distance

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1.2.3 Classes et catégories des luminaires


Les luminaires sont réparties en 20 classes (de A à T).
La catégorie du luminaire est définie par la répartition du flux lumineux

Classes Catégories
Direct intensif A, B, C, D, E F1
Direct extensif F, G, H, I, J F2
Semi-direct K, L, M, N F3
Mixte O, P, Q, R, S F4
Indirect T F5

1.3 Définitions photométriques


1.3.1 Rendement du luminaire
fa lux sortant du luminaire
= =
F lux fourni par la source

1.3.2 Equation photométrique


L’équation photométrique du luminaire est donnée par le constructeur.
Elle est de la forme

1.4 Projet d’éclairage


Une installation d’éclairage artificiel est constituée de sources (les lampes), de
luminaires contenant les sources, de leurs fixations et de leur raccordement électrique. Le
luminaire est « l’habillage » de la source : outre la lampe, il comprend le boîtier, les éléments
optiques (réflecteurs, grilles de défilement) et les auxiliaires électriques éventuels (starter,
ballast, transformateur).
Dimensionner une installation d’éclairage artificiel consiste, tout d’abord, à choisir un
type de lampe et un type de luminaire répondant aux exigences fonctionnelles, de confort

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et/ou d’esthétique de l’espace à éclairer , consignés dans le document appelé cahiers des
charge . Il s’agit ensuite de déterminer leur nombre et leur position dans l’espace de manière à
atteindre les critères photométriques recommandés (éclairement ou luminance de la tâche
visuelle).
Un projet d'éclairage comporte :
un cahier des charges qui indique les données.
le projet proprement dit, qui utilise une méthode de calcul d'éclairage.
l'implantation des lampes et l'alimentation électrique.
1.4.1 Le cahier des charges
Un cahier des charges (parfois abrégé en CDC) est un document qui doit être respecté
lors de la réalisation d'un projet. Il comprend dans le cadre du projet d’éclairage :
Les informations sur le local à éclairer.
la nature de l'activité prévue.
les dimensions.
la couleur des murs et du plafond.
2) Les informations sur le type de lampe préconisée.
Selon le type de travail, on précisera le type de lampe à employer (
incandescence, fluorescence ) sans en donner les caractéristiques
précises.
Le choix peut être aussi fonction des économies d'énergie.
Les informations sur Les appareils d'éclairage.
En fonction des dispositions constructives, on peut être conduit à choisir un
type d'appareil à encastrer ou à suspendre.
Selon la nature de l'activité, certains règlements relatifs aux locaux
spécialisés sont à prendre en compte : indice de protection, classe
d'appareillage électrique, température ambiante,
luminance acceptable, ambiances dangereuses, etc...
Autres conditions.
Le cahier des charges peut préciser par exemple :
les critères d'implantation (pour éviter des reflets gênants).
les conditions de maintenance (aspect esthétique à concilier avec les facilités
d’accès).

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l'éclairage de sécurité (les normes imposent un éclairage de sécurité dans


tous les établissements assujettis à la législation du travail).
1.4.2 Méthodes de calcul d'éclairage.
1.4.2.1 Calcul par la méthode de l’utilance
Cette méthode consiste à dimensionner l’éclairage en prenant en compte de façon détaillée
toutes les caractéristiques du local : dimensions, coefficient de réflexion des parois, position
des luminaires, vieillissement des lampes. Cette méthodologie comporte les étapes suivantes :
Détermination du niveau d’éclairement nécessaire pour le local étudié
Calcul de l’indice du local K et du facteur de suspension J
Détermination du facteur de réflexion des parois ;
Détermination du facteur de maintenance ;
Recherche de la courbe photométrique du constructeur pour déterminer la classe
photométrique
Relevé du facteur d’utilance
Calcul du flux total tot

Détermination du nombre de luminaires N et l’emplacement des luminaires pour que


le flux soit équitablement réparti

a) Détermination du niveau d’éclairement


Des éclairements moyens sont recommandés par l’Association Française de l’Eclairage (AFE)

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b) Calcul de l’indice du local K et du facteur de suspension J


L’indice du local K et le facteur de suspension J du local se déduisent des dimensions
géométriques, de la hauteur du plan des luminaires et de la hauteur du plan de travail.

En général l’objectif est d’obtenir, selon le type d’activité visuelle pratiquée dans le local, un
éclairement du «plan utile». Sauf cas très particulier (par exemple celui des tableaux dans les
écoles), le plan utile est, par convention, le plan horizontal fictif situé à 0,85 [m] au-dessus du
sol réel (voir schéma ci-dessus).
Les luminaires sont situés dans un plan horizontal, dit «plan des luminaires», situé à la
hauteur h au-dessus du plan utile. A partir de cette grandeur il est possible de définir la
caractéristique dimensionnelle du local :

Indice du local : =( )

Indice de suspension =

a : longueur du local (en m)


b : largeur du local (en m)
ht : hauteur totale du local (en m)
h1 : hauteur de suspension du luminaire (en m)
h2 : hauteur du plan utile (en m _ très souvent pris à 0.85m)
h : hauteur du luminaire par rapport au plan utile (en m)

L’indice K est arrondi aux valeurs suivantes : 0,6 - 0,8 – 1 – 1,5 – 2 – 2,5 – 3 – 4 – 5
Le facteur de suspension J est très souvent pris à 0 ou à 1/3
c) Détermination du facteur de réflexion des parois
En règle générale les couleurs sont relativement claires et on peut faire les calculs pour des
valeurs moyennes. Si les couleurs des parois sont définies, et particulièrement si les parois
sont de couleur foncée, les coefficients de réflexion choisis pour le dimensionnement devront
correspondre à ces couleurs.
Plafond

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La couleur du plafond joue un rôle peu important sur l’éclairage artificiel direct. Son rôle
devient primordial lorsqu’il s’agit de distribuer la lumière naturelle en profondeur dans le
local. La valorisation maximum de cet éclairage naturel permet une diminution des
consommations électriques.
En éclairage indirect, le plafond sert de diffuseur de la lumière. Il doit toujours avoir le
coefficient de réflexion le plus élevé.
Murs
La couleur des murs a un rôle d’autant plus important que les luminaires utilisés ont une
distribution extensive. Les parois vitrées ont un rôle négligeable pour la réflexion.
Sol
Le plancher est rarement complètement libre et dégagé. Le mobilier représente souvent une
surface importante. La couleur du sol a donc peu d’influence sur la qualité de l’éclairage
artificiel.
Couleur du plan de travail
La clarté des tables de travail constitue un élément favorable au confort visuel. La réduction
du contraste entre le support papier et la table diminue les efforts d’accommodation de l’œil à
chacun de ses déplacements. Il est conseillé d’utiliser des revêtements mats pour les parois du
local et surtout pour les tables de travail pour limiter les luminances excessives et les risques
d’éblouissement.
Codification des coefficients de réflexion

La codification s’exprime par 3 chiffres correspondant en % aux coloris : plafond, murs, plan
utile. Les parois vitrées ont un rôle négligeable pour la réflexion et ne sont pas prises en
compte. Pour éviter une surcharge des tableaux, ces facteurs ne sont pas donnés en
pourcentage, mais en fonction du chiffre des dizaines de ces valeurs
Le tableau ci-dessous nous donne le coefficient à appliquer :

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Très clair clair moyen sombre nul


Plafond 8 7 5 3 0
Murs 7 5 3 1 0
Plan utile 3 3 1 1 0

Exemple : 751 correspond à


Facteur de réflexion 70%du plafond
Facteur de réflexion 50% des murs
Facteur de réflexion 10% du plan utile

En l’absence de données réelles, on utilise les valeurs suivantes :

d) Détermination du facteur de maintenance ;


L’installation doit fournir les niveaux d’éclairement requis durant toute sa durée de vie. Pour
tenir compte de la diminution du flux lumineux avec l’âge (diminution du flux des lampes,
encrassement des lampes et luminaires), le dimensionnement de l’installation doit intégrer la
notion de facteur de maintenance qui surdimensionne l’installation d’origine.
Le facteur de maintenance combine le facteur d’empoussièrement et le facteur de
dépréciation. Il tient compte de la baisse du flux lumineux, du niveau d’empoussiérage des
lampes et du luminaire, de l’altération des couleurs des parois du local. Il varie selon l’activité
dans ce local. Pour le calcul de ce facteur, deux méthodes existent :
Méthode classique
Cette méthode tient compte de trois facteurs comme le montre le tableau ci-dessous
Facteur d’empoussièrement Fe Faible Moyen Fort
0.95 0.85 0.75
Facteur de vieillissement des Incandescence Halogène Fluorescence Décharge
lampes Fl 0.9 0.95 0.85 0.9
Facteur d’altération du Luminaire courant Luminaire spécial
luminaire Fa 0.85 0.95

Méthode simplifiée

Il peut être simplifié en prenant en compte un 1er coefficient de D = D1 x D2

dépréciation D1 lié à l’empoussièrement et d’un 2ème coefficient D2 lié à

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la diminution du flux lumineux en fonction du temps

Facteur de dépréciation D1 Facteur de dépréciation D2


Faible : 1,1 Incandescence courante 1,1
Moyen : 1,25 Incandescence aux halogènes 1
Fort : 1,4
Tube fluorescent 1,2
Vapeur de mercure ballon fluorescent 1,2
Halogènes métalliques 1,35
Vapeur de sodium 1,1

e) Recherche de la classe photométrique


Les fabricants donnent pour chaque luminaire une lettre qui définit la classe du luminaire.
Cette lettre varie de A à J. Son équation photométrique est de la forme :

f) Relevé du facteur d’utilance


Les tableaux d’utilance sont issus de la norme NF C 71-120 et 7-121 et sont fonction de
Facteur de suspension J
Indice du local K
Classe photométrique
Facteur de réflexion

Exemple : facteur d’utilance U pour la classe F, et pour J= 0

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g) Calcul du flux total t

E : niveau d’éclairement (en lux)


S : surface du local à éclairer (en m²)
= D : facteur de dépréciation total
+ Ui et Us : facteur d’utilance
ni et ns : rendement de la partie inférieure, et supérieure

h) Détermination du nombre de luminaires N


t : flux lumineux total
app : flux lumineux d’une lampe
= N : nb de lampes dans un luminaire

i) Emplacement des luminaires


L’uniformité de l’éclairement dépend de la répartition des luminaires, ainsi que de la
diffusion de la lumière par les parois et le plafond.
Selon la classe des luminaires (voir symbole photométrique), on doit respecter une valeur
de rapport entre la distance des luminaires et la hauteur entre luminaire et plan de travail.
Tableau des coefficients d’interdistance des luminaires

Classe des Distance maximale


luminaires entre deux luminaires
A DM 1 H3
B DM 1,1 H3
C DM 1,3 H3
D DM 1,6 H3
E DM 1,9 H3
F DM 2 H3
G DM 2 H3
H DM 1,9 H3
I DM 2 H3
J DM 2,3 H3

On calcule ensuite le nombre de luminaires dans la longueur et dans la largeur :


Nombre de luminaire dans la longueur :
NL = L / DM
Nombre de luminaire dans la largeur :
Nl = l / DM

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Tableaux d’utilance : U est donné en %

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