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Des citernes pas ... si ternes!

Texte & photos: Patrick Verdiere


Conseiller technique: Benjamin Gilles

Sans 'patine', nos convois de wagons-citernes ont tous l’air de sortir de l’usine comme s’ils
roulaient pour la première fois... Aucune trace de poussière, aucune coulure ou bavure, pas de
traces de rouille ou de dépôt de saleté!

Dans un souci de réalisme cher à CORAIL 76 (encore!), Patrick a souhaité se frotter à une
nouvelle expérience, sous l’œil expert de Benjamin qui nous avait déjà livré, en Février 2017,
quelques trucs et astuces faits de terre à décor et de... lavis au café!
* Blog «CONSTRUIRE» et ICI aussi

Une première donc pour Patrick qui a d’abord rassemblé le matériel nécessaire à ces travaux.

La terre à décor:
Toutes les grandes marques de fournitures pour modélisme produisent de la terre à décor
(Humbrol, ABE, FR Décor, ARA Productions, GPP, Sylvia...).

Ce produit se décline soit sous forme de poudre (la plus répandue), soit sous forme liquide,
offrant toute une gamme de teintes et couleurs variées et donc de nombreuses possibilités:
traces de poussières ou de boue, coulures de gas-oil ou de graisses, noir de fumée ou de
charbon, traces de rouille ou d’oxydation, de ciment, de béton ou de calcaire, etc.

L’utilisation de la terre à décor sous forme de poudre nécessite le recours, après application, à un
vernis destiné à fixer les pigments sur les surfaces traitées.

Mat ou satiné selon l’effet désiré, celui-ci sera de préférence mis en œuvre à la bombe.
L’utilisation du pinceau pour cette phase de travaux sera réservée à des mains plus
expérimentées... pour éviter notamment d’enlever la terre déjà soigneusement appliquée !

La terre à décor liquide ne nécessite pas, quant à elle, le recours à un vernis supplémentaire. Il
convient toutefois de respecter un temps de séchage suffisant (de 2 à 24 heures selon
l’épaisseur et le nombre de couches appliquées).

Ici comme dans nombre d’autres activités de notre passion, il faut apprendre à se laisser du
temps, ne pas aller trop vite, ne pas vouloir finir avant d’avoir commencé...

Les pinceaux:
Pour l’exercice de ce jour, deux pinceaux suffisent:

 un petit pinceau plat qui vous aidera à appliquer la terre à décor sur la partie à traiter en
petite quantité
 un pinceau brosse qui permettra d’évacuer au fur et à mesure le surplus éventuel de
terre.

Le nettoyage des pinceaux s’effectuera à l’eau (savonneuse de préférence).

Un petit conseil: évitez les pinceaux trop «bon marché» qui perdront inévitablement
leurs poils que l’on retrouvera figés dans la couche de terre en train de sécher...
C’est parmi ces produits régulièrement
utilisés par Corail 76 que Patrick établira
son choix pour les travaux de ce dimanche
matin: la patine de deux wagons-citernes
(Piko et Jouef) avec la terre à décor liquide
Humbrol (gamme Wash).

Les citernes avant traitement.

À l’aide du pinceau plat, quelques touches de Terre à décor Humbrol, couleur «sable», seront
d’abord appliquées sur le châssis, les échelles, rambardes et flancs de bogies de chaque
wagon.
On renouvellera cette même opération, avec la même couleur, sur la citerne elle-même.
Après élimination du surplus à l’aide du pinceau brosse et quelques minutes de séchage (ici, le
temps d’un café!), on s’attaquera à la pose d’une nouvelle couche avec l’autre couleur évoquant
des coulures et/ou traces grasses.

On traitera notamment les bogies et les joints des citernes, sans oublier les extrémités du
wagon qui, parce que moins exposées, pourront être traités de façon plus légère !

On veillera à l’harmonie des teintes utilisées et ainsi des surfaces traitées. Pour un meilleur
rendu, on appliquera toujours la terre à décor du haut vers le bas de la citerne.

Les éventuels surplus ou défauts d’application pourront là encore être corrigés à l’aide du
pinceau brosse.

Voilà les résultats d’une première expérience


qui, dégustation du café et discussion sur
l’actualité ferroviaire du moment incluses, a
pris moins de deux heures et suscité une
furieuse envie de vite recommencer sur
d’autres types de matériels!

Alors, moins brillantes et rutilantes que


sorties d’usine ou de leur boite...mais pas
si ternes mes citernes, malgré les traces
de poussière et de graisse!!!

Un dernier conseil: Votre meilleur atout,


c’est l’observation du matériel réel. Elle
rendra crédible votre travail et vous évitera
des erreurs (celle, par exemple, consistant à
s’obstiner à vouloir faire figurer des traces
de rouille sur une cuve...
en inox!).
Pendant ce temps, à la même table (car le modélisme à CORAIL 76 c’est avant tout un
travail d’équipe), Benjamin réalisait la patine de sa rame «Normandie» EPM, celle d’un
wagon citerne LS Modèles puis s’attaquait enfin à une antique CC 72000 Jouef qui recevait
un voile blanc sur l’ensemble de la caisse, des traces de fumées en toiture et coulures le
gas-oil sur le réservoir... Les clichés réalisés à l’issue de cette séance de travail sont
parlants: du grand art!

© Patrick VERDIERE
25 Mars 2019

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