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récupération
d’eau de pluie
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Auteurs : M. Eckert
© Fine Media, 2012
ISBN : 978-2-36212-058-9
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Table des matières
IV. L’achat 55
La réglementation 55
Où acheter ? 58
Les coûts 58
AA Pour aller plus loin 61
Astuces 61
Questions / réponses de pro 63
Lexique 66
En outre, le prix de l’eau augmente, puisque l’on compte environ une hausse
de 10 % chaque année.
7
La récupération d’eau de pluie en un coup d’œil
Consommation en eau
Les objectifs
Que ce soit à l’intérieur ou à l’exté-
rieur de votre habitation, l’eau de
pluie ainsi récupérée peut avoir bien
des utilités.
8
La récupération d’eau de pluie en un coup d’œil
L’installation
Le dimensionnement de la cuve du récupérateur d’eau est essentiel. Il doit
correspondre à vos objectifs et votre situation géographique. Les prix vont
d’un à dix selon les systèmes, alors ne vous trompez pas !
La cuve, le système de filtration, le toit et les gouttières sont aussi des élé-
ments importants de l’installation d’un système de récupération d’eau.
La cuve, en béton ou en plastique polyéthylène, peut être enterrée, ce qui
est la solution idéale, mais aussi l’option la plus coûteuse, ou hors-sol (en
surface). Quant à son volume, toutes les possibilités sont envisageables : de
500 L, pour un arrosage d’appoint, à 15 000 L, pour une véritable utilisation
de l’eau de pluie.
Enfin, le système de filtration doit lui aussi être adapté à votre usage (arro-
sage, eau sanitaire, etc.).
9
La récupération d’eau de pluie en un coup d’œil
L’achat
Si vous souhaitez instal-
ler un système léger et
simple de récupération
d’eau de pluie (moins
de 2 000 L), et si vous
êtes bon bricoleur, vous
pourrez sans doute
vous débrouiller seul.
Mais au-delà de ce
volume, il est préférable
de faire appel à un pro-
fessionnel, car l’utilisation de l’eau sera conséquente : le système doit donc
être installé parfaitement.
Cela ne coûte d’ailleurs pas nécessairement plus cher, car un spécialiste peut
vous faire bénéficier du crédit d’impôt de 15 %.
10
I.
Le fonctionnement et les usages
Le système de récupération
Un récupérateur d’eau de pluie utilise les gouttières pour détourner l’eau
de pluie de la toiture et la stocker dans une cuve, elle est ensuite réutilisée
soit dans le jardin soit à l’intérieur de l’habitation. Au-delà de vous garantir
d’importantes économies d’eau et d’énergie, mettre en place un système de
récupération des eaux pluviales est avant tout un geste pour votre planète et
vos concitoyens.
11
I. Le fonctionnement et les usages
Stockage
Le schéma ci-dessous permet de visualiser la manière dont l’eau de pluie est
récupérée, stockée, puis réemployée pour un usage domestique.
Trop
plein
5
Evacuation
7
Ainsi, l’eau de pluie tombe sur le toit (étape 1), puis elle glisse vers les gout-
tières (étape 2) et tombe dans les descentes de gouttières le long du mur de
la maison, avec une première possibilité de filtration anti-feuilles appelée cra-
paudine (étape 3).
Ensuite, l’eau est acheminée vers la cuve d’eau de pluie via un tuyau qui relie
les gouttières à la cuve (étape 4). Avant de tomber dans la cuve, l’eau de
pluie est filtrée afin d’évacuer les impuretés (étape 5).
Pour finir, l’eau est stockée dans la cuve (étape 6) en attendant d’être redistri-
buée (étape 7).
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I. Le fonctionnement et les usages
Distribution
Une fois stockée, la distribution de l’eau de pluie peut s’effectuer soit par des
robinets dans le cas d’une cuve hors-sol, soit par un système de pompage
dans le cas d’une cuve enterrée. L’eau est alors distribuée dans la maison
grâce à un réseau indépendant de celui de la ville.
Installation
Au niveau de l’installation, quelques précautions sont
tout de même à prendre. Par exemple, il est obligatoire
d’installer un clapet anti-retour au niveau du trop-plein.
Un investissement raisonnable
Un usage uniquement extérieur est plus simple à
mettre en œuvre, puisqu’il demande un investisse-
ment plus faible qu’un système de récupération pour
la maison.
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I. Le fonctionnement et les usages
Pompe pour
tuyau d’arrosage
Trop
plein
Cuve
enterrée
14
I. Le fonctionnement et les usages
Économies
L’eau utilisée en extérieur représente une grosse
partie de la facture d’eau potable des foyers.
L’arrosage du jardin demande, par exemple,
17 L d’eau au mètre carré, et le lavage de la
voiture, 190 L pour un seul passage.
Coût
Selon l’utilisation et le système de récupération d’eau de pluie, les prix varient
énormément. Mais à titre indicatif, une cuve en plastique, d’un volume infé-
rieur à 1 000 L, coûte environ 300 €.
Par contre, pour une cuve en plastique enterrée de 2 m3 à 3 m3, pose com-
prise, il faut prévoir entre 3 000 € et 8 000 €.
Enfin, une cuve en béton enterrée coûte entre 2 000 € et 5 000 € pour 5 m3 à
10 m3 (selon la difficulté de l’installation).
15
I. Le fonctionnement et les usages
Un équipement performant
L’utilisation de l’eau de pluie pour l’in-
térieur de votre maison nécessite un
équipement plus important que pour une
simple utilisation pour le jardin, notamment
du fait du système de filtration.
Trop
plein
Pompe
Cuve
enterrée
16
I. Le fonctionnement et les usages
Utilisation
Avec un tel système, vous pouvez utiliser l’eau de pluie
à la fois à l’intérieur et à l’extérieur, ou simplement à
l’intérieur.
Coût
Selon l’utilisation et le type de système de récupération d’eau de pluie, les
prix varient énormément.
Si vous souhaitez utiliser l’eau de pluie pour votre maison, la cuve doit être
conséquente, de 8 m3 à 10 m3 au minimum, ce qui nécessite une cuve enter-
rée (béton ou polyéthylène).
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I. Le fonctionnement et les usages
La récupération des eaux pluviales était une pratique ancestrale pour laquelle
nos aïeux ont rivalisé d’ingéniosité quant à sa mise en place, afin d’éviter la cor-
vée d’aller au puits pour les besoins en eau quotidiens.
Cette pratique est tombée en désuétude au nom du confort et de la facilité
qu’apporte le réseau d’eau urbain au service de notre quotidien. Il n’y a guère
plus que les jardiniers qui ont conservé cette utilisation de l’eau de pluie pour
l’arrosage et le bien-être de leurs plantations.
Mais la prise de conscience générale sur l’état de notre planète et les États géné-
raux du Grenelle de l’Environnement ont mis en avant les risques de pénurie
d’eau douce et l’obligation de préserver notre ressource d’eau potable.
En effet, est-il encore acceptable, aujourd’hui, d’utiliser de l’eau potable pour
nos besoins domestiques ?
Actuellement, dans certaines parties du monde, des êtres humains meurent par
manque d’eau. C’est chez nous que cette eau si gaspillée aujourd’hui viendra à
manquer demain.
Des mesures s’imposent, il est temps d’agir. C’est pourquoi le système de récu-
pération des eaux pluviales doit reposer à la fois sur une approche économique,
mais aussi philosophique.
En effet, durant les dix dernières années, le prix de l’eau a augmenté d’environ
93 %, et il continue d’augmenter chaque année de 10 %.
Avec une installation bien adaptée à vos besoins, vous êtes en droit d’espérer
une réduction de votre consommation d’eau de l’ordre de 60 % dans le respect
de la réglementation. C’est donc une solution écologique pour vos économies.
Mais au-delà de faire des économies, il est essentiel que les populations prennent
conscience qu’il est temps de préserver cette ressource qui ne tardera pas à man-
quer : sans eau, pas de vie…
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I. Le fonctionnement et les usages
Il est devenu très fréquent d’imposer aux personnes souhaitant faire construire
une maison une cuve de rétention d’eau de pluie. Cela est très louable et permet
de désengorger le réseau pluvial.
Néanmoins, il est quand même dommage de ne faire que retenir cette eau…
sans l’utiliser !
Heureusement, des solutions existent et permettent de faire les deux : conserver
un volume donné pour la rétention et utiliser le reste de l’eau pour un usage
externe ou interne.
ΔΔ Réponse de Lrk
Les eaux de pluie ne sont pas prises en charge par le système d’assainisse-
ment des eaux usées.
Leur volume apporterait en effet une surcharge excessive, elles doivent donc
être traitées à part.
ΔΔ Réponse d’Agoa Environnement
Les réseaux doivent effectivement être séparés, que ce soit pour de l’assai-
nissement collectif ou autonome.
ΔΔ Réponse de Beiser
L’utilisation des eaux de pluie entraîne un déversement d’eau dans le réseau
d’assainissement, la mairie doit donc être prévenue.
Le Code général des Collectivités territoriales prévoit que toute personne
tenue de se raccorder au réseau d’assainissement et qui s’alimente en eau,
totalement ou partiellement, via une source qui ne relève pas d’un service
public, doit en faire la déclaration à la mairie.
19
I. Le fonctionnement et les usages
ΔΔ Réponse de Lrk
Il existe des récupérateurs en zinc, spécialement conçus pour les balcons.
Ce sont de mini-réservoirs de stockage, qui peuvent contenir jusqu’à 40 L.
De plus, ils sont munis d’un arrosoir accroché à la cuve.
C’est un moyen simple et efficace.
ΔΔ Réponse d’Ozelo
Effectivement, ce type de systèmes existe, mais je vous conseille tout de
même de faire très attention au trop-plein, car les cuves sont très petites.
Si les averses dans votre région sont fréquentes, la cuve risque vite d’être
saturée.
20
I. Le fonctionnement et les usages
ΔΔ Réponse de Jeremygoldyn
Tout dépend des filtres dont vous disposez.
En théorie, les filtres retiennent les impuretés majeures comme les débris,
etc., mais régulent également les charges ioniques avec des résines.
Ce sont des systèmes qui permettent de retenir, par exemple, le calcium
(pour éviter une eau trop dure), mais cela a aussi pour effet de rendre l’eau
plus salée.
En résumé, il faut bien se renseigner sur la technologie du filtre que vous
utilisez.
Néanmoins, votre question est délicate, car on peut autant y répondre par
l’affirmative que par la négative.
En effet, si les NOX participent à l’augmentation de l’acidité de l’eau sur
laquelle les filtres n’ont souvent pas de pouvoir, sauf s’ils permettent de
régler le pH, alors vous ne pouvez pas utiliser cette eau pour la douche.
Par contre, si les COX sont insolubles dans l’eau, il n’y aura aucune réac-
tion, et donc aucun danger à utiliser cette eau pour la douche.
Rappelons que les pics de pollutions signifient des concentrations en NOX
et COX importantes dans l’air.
ΔΔ Réponse d’Invité
Pour information, il est aujourd’hui interdit d’utiliser l’eau de pluie pour se
laver ou laver la vaisselle.
Les seuls usages autorisés sont définis dans l’arrêté du 21 août 2008 : lavage
des sols, jardinage, lavage de la voiture, WC et lave-linge.
Ceux qui proposent plus sont loin d’être des professionnels !
ΔΔ Réponse de Dsebastien
Attention, si la filtration est appropriée, vous n’avez pas besoin de prendre
en considération les pics de pollution (filtration 5 microns).
ΔΔ Réponse d’Agoa Environnement
Le meilleur moyen pour utiliser les eaux pluviales pour votre douche est de
rajouter un filtre UV-C.
21
I. Le fonctionnement et les usages
22
I. Le fonctionnement et les usages
ΔΔ Réponse de Pbjardin
Pour information, 60 millions de consommateurs, dans son numéro de juil-
let 2011, teste des douchettes à économie d’eau et préconise la pose d’un
matériel d’économie d’eau sur les robinets et les WC.
L’étude montre qu’une famille de quatre personnes peut réduire de 30 % sa
facture d’eau, soit 50 m3/an, tout en gardant le même confort.
Il est indiqué que ces matériels d’économie d’eau permettent au final une
économie comprise entre 217 € et 267 €/an, ce qui représente 45 % de la
facture d’eau (30 % d’économie pour l’eau et 15 % sur l’énergie).
23
II.
La cuve, un élément essentiel
24
II. La cuve, un élément essentiel
Le volume
Le choix du volume de la cuve
est toujours complexe, car il
dépend de nombreux critères liés,
notamment :
ππ à votre utilisation ;
ππ à votre situation géographique.
Néanmoins, il existe quelques
méthodes simples pour estimer le
volume nécessaire.
Critères
L’estimation du volume d’une cuve est avant tout logique. Il faut prendre en
compte :
25
II. La cuve, un élément essentiel
Estimations
Le tableau qui suit présente le volume d’eau nécessaire en fonction de l’usage
souhaité.
Spécialistes
Comme il est parfois difficile de viser juste, l’idéal est probablement de
demander à un spécialiste de votre région qui vous orientera vers les solutions
les plus adaptées.
Dans tous les cas, mieux vaut choisir une cuve un peu trop grande plutôt que
l’inverse !
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II. La cuve, un élément essentiel
Les matériaux
Le béton/pierre calcaire et le polyéthylène sont les deux principaux matériaux
utilisés dans la construction des cuves de récupérateurs d’eau de pluie.
En béton
Contrairement au polyéthy-
lène, le béton est composé
de ciment alcalin qui adou-
cit l’eau de pluie en
neutralisant son acidité
naturelle.
L’eau de pluie est alors moins corrosive pour la cuve et les canalisations. Elle
subit une déminéralisation, qui permet de diminuer les problèmes de tartre.
Enterrée ou hors-sol, la cuve en béton peut être soit livrée complète, soit
moulée sur place. La seconde option est surtout utilisée pour les grands
volumes.
Par ailleurs, la cuve en béton présente l’avantage d’être très résistante dans le
temps, sa durée de vie étant de plusieurs dizaines d’années.
27
II. La cuve, un élément essentiel
Mais pour le jardin et la maison, mieux vaut prévoir une cuve de 8 m3 à 10 m3
minimum, ce qui vous coûtera entre 5 000 € et 10 000 € selon le volume et la
complexité de l’installation.
En polyéthylène
La cuve d’eau de pluie en polyéthylène haute den-
sité (PEHD) séduit davantage par son faible coût
et sa facilité d’installation. C’est de plus une bonne
solution pour la récupération d’eau de pluie à des-
tination de votre jardin comme de votre maison.
28
II. La cuve, un élément essentiel
Néanmoins, ce type de cuves doit être vidé durant l’hiver pour éviter le gel,
dans le cas d’une pose hors-sol. Il est aussi strictement interdit d’utiliser un
produit anti-gel.
Le prix de la pose est généralement bien moins cher que celui d’une cuve en
béton. Le matériau est plus facile à transporter et à installer, et vous n’avez
pas besoin de machine pour la soulever.
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II. La cuve, un élément essentiel
Comparatif
Béton Polyéthylène (PEHD)
Utilisation Tous Tous
La meilleure (moins calcaire
Qualité de l’eau Un peu moins bonne
et moins acide)
• Très simple, car légère
• Par un professionnel
• Convient aussi bien pour
Installation • Convient surtout pour les
les cuves enterrées que
cuves enterrées
hors-sol
Doit être vidée en hiver si
Entretien Assez simple
elle est hors-sol
• Très bonne
• Très bonne
Résistance • Quelques risques de
• Pas de dégradations
fissures
Coût Onéreux Plus économique
L’installation
Une cuve peut être soit enter-
rée, soit en surface, on dit
alors qu’elle est hors-sol. Le
choix dépend de votre usage,
du type de cuve souhaité et
de la configuration de votre
maison et de votre terrain.
Dans tous les cas, votre cuve doit rester facilement accessible pour un entre-
tien régulier.
30
II. La cuve, un élément essentiel
Cuve hors-sol
Les systèmes hors-sol présentent l’avantage
d’être simples à installer et économiques si vos
besoins en eau de pluie sont limités. C’est le
système de récupération d’eau de pluie le plus
simple à mettre en place.
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II. La cuve, un élément essentiel
La cuve hors-sol est principalement choisie pour son faible coût, comptez
environ :
Cuve enterrée
La cuve enterrée, contrairement aux systèmes hors-sol, vous permet une
utilisation élargie de l’eau de pluie pour toute votre maison et durant toute
l’année. En revanche, son coût est plus important, car elle nécessite des tra-
vaux d’aménagement.
Filtre Réseau ou
épandage
Régulateur de
débit avec flotteur
Volume de
Tuyau amenant l’eau rétention
de pluie filtrée
dans la maison Volume
d’utilisation
Siphon de
trop plein
Eau de pluie
Tuyau
anti-remous Eau filtrée
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II. La cuve, un élément essentiel
Le choix d’une cuve enterrée pour récupérer l’eau de pluie convient pour tous
les usages : jardin et maison. De plus, elle peut être installée à l’extérieur ou à
l’intérieur de votre maison.
En revanche, son
installation néces-
site l’intervention
d’un spécialiste qui
se chargera des dif-
férentes étapes :
creuser le trou de
l’emplacement,
mettre la cuve en
terre, faire les rac-
cordements du
système au réseau
de votre maison
pour une utilisation en intérieur (WC, machine à laver…) et s’assurer que le
réseau d’eau de pluie et le réseau d’eau potable de la ville ne communiquent
pas.
Par ailleurs, pour son bon fonctionnement, la cuve enterrée doit être
équipée :
33
II. La cuve, un élément essentiel
Cuve intérieure
Si vous décidez d’enterrer votre cuve, deux possibilités s’offrent alors à vous.
Vous pouvez soit la placer dans le sous-sol ou le vide sanitaire de votre mai-
son, à l’intérieur, soit dans votre jardin, à l’extérieur.
34
II. La cuve, un élément essentiel
Gouttière
Filtration
Pompe
Tuyau
Régulateur Filtration Trop plein d’évacuation
Si vous optez pour une installation intérieure, quelques règles sont néanmoins
à respecter.
En outre, cette installation ne bénéficie pas du crédit d’impôt, car elle n’est
pas conforme aux normes en vigueur.
35
II. La cuve, un élément essentiel
36
II. La cuve, un élément essentiel
ΔΔ Réponse de Reserveo
En ce qui concerne la chape, cela dépend bien sûr de la nature de votre sol.
Mais en principe, vous devriez pouvoir installer votre cuve sur un sol en
extérieur sans avoir recours à la pose d’une chape.
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II. La cuve, un élément essentiel
ΔΔ Réponse d’Environnement-bio
Pourquoi ne pas laisser l’eau sortir du trop-plein dans votre terrain ?
Je ne vois pas l’intérêt de remettre une pompe, sauf si votre terrain est gorgé
d’eau et que des infiltrations apparaissent chez vous.
Dans ce cas, je ne vois qu’une autre option : acheter une deuxième cuve
plus grosse.
ΔΔ Réponse d’Assaini-somme Conseil
Pour la question du trop-plein, plusieurs solutions existent.
Vous pouvez rediriger les eaux vers le réseau d’eau pluviale ou effectuer un
réseau qui part de votre cuve et va disperser le surplus dans votre jardin par
un épandage aérien (surtout si vous avez des parterres de plantes).
Sinon, il est aussi possible de réaliser un épandage souterrain, mais cette
option est à éviter dans vos parterres, car les racines risquent de boucher les
pores de votre épandage.
Mais il est vrai que la meilleure option reste de vous équiper d’une
seconde cuve, vous pourrez ainsi utiliser plus d’eau.
ΔΔ Réponse d’Ozelo
Le meilleur moyen pour éviter toute formation d’algues dans une cuve est
de la rendre opaque aux rayons UV créés par le soleil.
Pour cela, vous pouvez par exemple la peindre en noir.
38
II. La cuve, un élément essentiel
ΔΔ Réponse de Beiser
En laissant entrer la lumière du jour dans une telle citerne, à cause de la
présence de sels minéraux et aussi de la matière organique (venant du toit
de captage), des algues s’y développent sur les parois, mais aussi dans l’eau.
En l’absence d’aération forcée de l’eau, ces algues finissent par fermenter en
anaérobiose (en l’absence d’air) conférant à l’eau une odeur de pourriture.
Dans des citernes fortement éclairées, les algues finissent par rendre l’eau
verdâtre ou jaunâtre et colmatent rapidement les filtres.
Il vaut donc mieux ne pas laisser entrer la lumière du jour. La solution pour
résoudre ce problème : la cuve enterrée qui ne souffre pas des rayons du
soleil.
Diamètre du raccordement
Quel est le diamètre du raccordement des eaux pluviales dans un filtre, sachant
que ma toiture fait 220 m² ?
Mon tuyau d’aspiration qui va de la cuve à la pompe est un PE de 25. Dois-je
absolument le changer pour un PE de 35 ?
Question de Fredo
39
II. La cuve, un élément essentiel
ΔΔ Réponse de Symbiose
Pour raccorder 220 m² de toiture, il faut un diamètre minimum de 80 mm,
au risque de ne récupérer que peu d’eau.
Par rapport au tuyau d’aspiration, si votre pompe est située à moins de
10 m et à faible profondeur, je laisserais le tuyau de 25.
Attention, le choix de la pompe est important, il vaut toujours mieux y
mettre le prix, vous y gagnerez en fiabilité et facilité de maintenance.
40
III.
Les autres éléments : toit,
gouttières, pompe et filtration
41
III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration
Le toit
Pour optimiser votre système de récupération d’eau de pluie, il est essentiel
que votre toit soit adapté.
Surface
Votre capacité de récupération d’eau de pluie dépend
de la surface de votre toit, plus elle est importante,
plus vous pouvez collecter d’eau, et de son inclinaison,
le toit plat est ainsi peu efficace.
Ainsi, pour un toit de même superficie que l’exemple précédent, mais dans
une région sèche, vous ne pourrez collecter que 3 000 L d’eau par an.
Matériaux
Pour une récupération d’eau de pluie de qualité et opti-
male, il est préférable d’utiliser des tuiles, de l’ardoise
naturelle, du zinc et du verre.
42
III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration
Matériau Efficacité
Tuiles üüü
Graviers üü
Toit végétal ü
Tôle ondulée üüü
Toit plat ü
Les gouttières
Les gouttières sont aussi importantes, puisqu’elles véhiculent l’eau de la toi-
ture jusqu’à la cuve. Elles peuvent alors être en zinc, faïence ou PVC.
43
III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration
Matériaux
Pour les gouttières et les conduits de descente, tous
les matériaux corrodables sont strictement interdits.
Entretien
Pour éviter la stagnation de grosses impuretés dans
votre cuve (feuilles, oiseaux morts…), il est conseillé
de placer des grilles de protection au-dessus de la descente des gouttières
(crapaudine).
44
III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration
La pompe immergée, nécessaire pour les cuves enterrées, envoie, elle, l’eau
dans les canalisations de la maison.
La filtration
Car elle peut s’être chargée de grosses impu-
retés, de microbes, de bactéries ou de produits
toxiques durant son voyage jusqu’à la cuve…,
l’eau de pluie doit nécessairement subir une fil-
tration afin d’être nettoyée et/ou purifiée, puis
utilisée en eau sanitaire.
45
III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration
Ceci permet de séparer les particules gênantes de l’eau que l’on veut consom-
mer, elles sont évacuées en permanence. L’eau purifiée est alors appelée eau
osmosée. L’osmoseur est l’un des systèmes de filtration les plus recommandés
pour traiter l’eau de pluie, car il la purifie (mais élimine tous ses sels minéraux).
En effet, 99 % des bactéries, virus et éléments nocifs sont éliminés, contraire-
ment aux autres techniques de filtration, comme le sable ou le charbon actif,
qui ne parviennent pas à débarrasser l’eau des polluants inorganiques, de
l’amiante, du chrome, du cuivre, des nitrates, des sels… Cependant, l’osmo-
seur ne change pas la teneur de l’eau en calcaire.
46
III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration
Enfin, un robinet spécifique pour l’osmoseur doit être installé sur l’évier. Mais
il est possible d’ajouter un réservoir de stockage d’eau purifiée.
47
III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration
Stérilisateur UV
Le stérilisateur UV est un système de
filtration qui permet de traiter l’eau
de pluie contre les microbes, virus et
bactéries potentiellement présents
dans l’eau. Il élimine 99 % des bac-
téries contenues dans l’eau :
microbes, virus, algues, moisissures.
L’installation d’un tel système est simple : la rampe à UV se fixe sur une cana-
lisation. Quant à la maintenance, les lampes sont à changer à peu près tous
les ans.
48
III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration
En outre, les différents filtres peuvent être regroupés dans une seule et même
cartouche.
Par contre, il doit être nettoyé lorsque vous remarquez que le débit d’eau
ralentit. Pour cela, il suffit de passer l’élément filtrant de la cartouche sous
l’eau froide et de frotter délicatement avec une petite brosse.
Il faut compter entre 20 € et 110 € pour une cartouche, selon le type de filtre.
49
III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration
Comparatif
Le tableau suivant présente les différents systèmes de filtration présents sur le
marché, en fonction de leur usage, leur installation et de la qualité de l’eau de
pluie qu’ils offrent.
Filtre à
Osmoseur Stérilisateur UV Filtre céramique
charbon actif
• Désinfection de Pour une eau
l’eau de pluie et de pluie pol-
Purification de Purification de
Usage de puits luée, colorée,
l’eau de pluie l’eau
• Élimine les avec une mau-
bactéries vaise odeur
Composition Améliore
Qualité de Élimine jusqu’à Élimine les
minérale de l’eau l’odeur de
l’eau 99 % des bactéries impuretés
parfaite l’eau
Système d’osmose
Rampe à UV qui Cartouche à
inverse et de filtres Installation simple
Installation se fixe sur une fixer sur un
à installer sous sous l’évier
canalisation pré-filtre
l’évier
• Rinçage du
• Entretien une à
filtre céramique
deux fois par
tous les sept à
an par un
30 jours suivant
professionnel
la qualité de
• Remplacement
l’eau contenue Changement
du pré-filtre et Simple change-
Entretien/ dans la cuve de la car-
du charbon actif ment des lampes
Maintenance • Changement du touche à
tous les ans annuellement
pré-filtre tous les saturation
• Remplacement
ans
de la membrane
• Changement du
de l’osmoseur
filtre céramique
tous les trois à
tous les quatre à
six ans
cinq ans
2 L à 10 L d’eau Toute l’eau est
Consommation Toute l’eau est fil- Toute l’eau est fil-
rejetée pour 1 L filtrée : pas de
d’eau trée : pas de perte trée : pas de perte
d’eau filtrée perte
Autour de 100 €
500 € à 1 300 €
150 € pour une par an sans comp-
Coût pour l’ensemble de 20 € à 110 €
rampe à UV ter la rampe à UV
l’installation
à acheter au départ
50
III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration
51
III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration
ΔΔ Réponse d’Ozelo
Les systèmes de pompage immergé sont moins contraignants, car ils suppri-
ment les contraintes dues à l’aspiration.
La durée de vie est donc prolongée, surtout si votre cuve est éloignée de
votre local technique.
Si l’utilisation de votre eau de pluie est domestique, vous devez cependant
mettre en place une disconnexion par surverse totale à l’intérieur de la mai-
son, pour les cas de manque d’eau dans la cuve.
La disconnexion totale est possible à l’intérieur de la maison avec une élec-
trovanne reliée à un niveau à flotteur.
Une fois arrivée au niveau bas de la citerne, l’électrovanne s’ouvre et per-
met à l’eau de couler jusqu’à la cuve (effet de gravité).
ΔΔ Réponse de Symbiose
Il existe pour votre application deux types de pompe : marche/arrêt (le
plus économique) ou avec l’automatisation du démarrage (se déclenche à
l’ouverture du robinet).
52
III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration
Dans tous les cas, la moindre pompe fournit 2 000 l/h à 3 000 l/h, la plus
économique convient donc parfaitement, mais faites attention aux premiers
prix. Enfin, les pompes les plus fiables sont celles en inox.
Choix du filtre
Je possède une cuve enterrée pour la récupération d’eau de pluie qui me sert
déjà pour les WC.
Quel filtre ajouter pour me servir de l’eau de pluie dans le lave-linge, la douche,
voire le lave-vaisselle ?
Question de Fbenoit
ΔΔ Réponse d’Elchic
L’idéal pour avoir une eau de pluie propre serait d’utiliser un filtre à sable.
ΔΔ Réponse d’Atr51
Pour une machine à laver, vous pouvez ajouter un filtre à charbon actif.
Par contre, si vous voulez vous en servir pour la douche, il faut installer un
filtre UV pour avoir une eau saine sans bactéries.
53
III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration
Ensuite, il faut être vigilant quant à la qualité de la sortie d’eau. N’optez pas
pour des raccords standard aux tuyaux (type 20/27 en laiton), et n’oubliez
pas non plus que le plastique est fragile.
Pour l’installation de la filtration, je vous conseille de commencer par poser
un filet en plastique, ce dernier se fixe directement à la gouttière et enlève
déjà pas mal de feuilles ou de branchettes. Son entretien est relativement
facile, le vent se chargeant bien souvent de faire partir tous ces résidus.
Ensuite, il faut mettre en place le système de filtration/séparation dans la
descente de gouttière avant de rejoindre le réservoir. Pour cela, il existe dif-
férentes techniques, qui ont toutes leurs défauts et leurs avantages.
Le système de filtration par séparation se positionne « en série » dans une
descente de gouttière. Il sépare les particules solides de l’eau par la simple
action de la gravité.
Un cône filtrant, situé pointe en haut au milieu, laisse passer l’eau (qui sera
ensuite évacuée vers le réservoir par un petit tuyau latéral), alors que les
corps solides glissent sur le cône et reviennent dans la descente de gouttière
en le contournant.
Cette technique a l’avantage d’intégrer un système by-pass qui permet de
la neutraliser. C’est aussi un système simple à installer, et son hivernage est
facile. Cependant, une grosse perte d’eau est à prévoir.
Sinon, vous pouvez choisir une filtration en série. Le filtre est alors en série
directe sur la descente de gouttière. Vous récupérez ainsi toute l’eau de
pluie si votre système est propre.
Par contre, il faut impérativement prévoir un trop-plein, afin que l’eau puisse
s’évacuer en cas de colmatage ou d’excès d’eau. Cette filtration demande
aussi un entretien fréquent, surtout si vous n’avez pas de pré-filtre sur votre
gouttière.
ΔΔ Réponse de La Citerne Verte
Effectivement, il est important de prendre un collecteur de gouttière avec
un système de filtration efficace.
Une petite crapaudine à la descente de
votre gouttière fera déjà une grosse partie du travail.
Pour la gestion du trop-plein, il suffit de positionner le collecteur de gout-
tière à la hauteur maximum de votre système de stockage d’eau. Ainsi, une
fois votre citerne remplie, le collecteur fait office de trop-plein.
54
IV.
L’achat
Mais dans une visée écologique, un crédit d’impôt de 15 % a été mis en
place afin d’encourager les habitudes éco-responsables.
La réglementation
Le Code civil indique que « tout proprié-
taire a le droit d’user et de disposer des
eaux pluviales qui tombent sur son fonds »
(art. 641).
55
IV. L’achat
Utilisations prévues
Ce même arrêté prévoit donc les usages possibles de l’eau de pluie. Il autorise
l’« utilisation d’eau de pluie collectée à l’aval de toitures inaccessibles […] à
titre expérimental, pour le lavage du linge, sous réserve de mise en œuvre de
dispositifs de traitement de l’eau adaptés ».
L’alimentation en eau des toilettes, le lavage des sols, l’entretien du jardin ou
le nettoyage d’une voiture sont aussi des usages possibles.
Par contre, si l’eau de pluie est employée pour l’alimentation des machines à
laver le linge, elle doit subir au préalable un traitement adapté.
Toutefois, ces dispositifs de traitement ne sont pas clairement explicités. En
tout état de cause, la filtration s’impose pour tous ces usages. Vous pouvez
alors vous adresser à la DDASS pour faire analyser votre eau de pluie par un
laboratoire agréé.
Obligations
L’installation d’un système de récupération d’eau de pluie induit aussi cer-
taines obligations.
Ainsi, si vous rejetez une partie de l’eau de pluie récupérée dans le réseau
d’assainissement de la collectivité, vous devez non seulement faire une décla-
ration en mairie, mais aussi installer un compteur pour estimer le volume
d’eau rejeté.
56
IV. L’achat
Où acheter ?
Si vous souhaitez mettre en place un système de récupération d’eau de pluie,
vous pouvez décider de vous occuper vous-même de l’installation ou de faire
appel à un professionnel.
57
IV. L’achat
Faire appel à un
professionnel
Se tourner vers un profes-
sionnel est bien sûr la solution
optimale, c’est d’ailleurs la
condition essentielle pour
pouvoir bénéficier du crédit d’impôt de 15 %.
Les coûts
L’installation d’un système de récupération d’eau de pluie
représente une dépense non négligeable.
58
IV. L’achat
Estimations
Les tarifs indiqués dans le tableau ci-dessous sont indicatifs et estimés avant
tout crédit d’impôt.
Équipement Coût
• À partir de 40 € pour 200 L
Hors-sol/Polyéthylène
• Environ 300 € pour 1 000 L
• 5 000 € pour 4 000 L à
Cuve Enterré/Béton 5 000 L
• 8 000 € pour 10 000 L
• 3 000 € pour 2 000 L
Enterrée/Polyéthylène
• 8 000 € pour 10 000 L
Kit de raccordement aux gouttières 20 € à 30 € le kit
Osmoseur 500 € à 1 300 €
Stérilisateur UV 150 € en entrée de gamme
Filtration Filtre céramique/
100 € par an au maximum
Microfiltration
Filtre à charbon actif 20 € à 110 € la cartouche
Entre 300 € et 400 € pour une
Pompe
cuve de grande envergure
* La pose d’une cuve enterrée en béton dépend fortement de la facilité d’accès au terrain
ainsi que du type de sol. Les prix peuvent donc varier énormément.
Crédit d’impôt
Le crédit d’impôt s’élève à 15 % du montant des
équipements de récupération des eaux de pluie.
59
IV. L’achat
Vous devez aussi disposer d’une facture détaillée de votre installation qui
atteste de sa conformité. Votre installation ne doit pas comporter de risques
de contamination entre le circuit d’eau potable et le circuit d’eau de pluie.
Le crédit d’impôt est néanmoins plafonné à 8 000 € pour une personne seule
et à 16 000 € pour un couple marié ou pacsé soumis à une imposition com-
mune, avec une majoration de 400 € par personne à charge.
60
IV. L’achat
En 2004, obsédé par le coût de l’eau et ses diverses taxes, j’ai installé un système de
récupération d’eau de pluie pour une utilisation en intérieur (lave-linge, lave-vais-
selle, évier et WC) et extérieur (arrosage, lavage voiture, nettoyeur pression et autres).
61
IV. L’achat
Je possède une réserve de 8 m3 avec une pompe immergée sur une des cuves
(la toiture est à deux pans et je n’ai pas la possibilité de récupérer simultané-
ment les eaux de ces deux pans dans les mêmes cuves) et deux surpresseurs
de 60 litres/1 000 W : l’un en service et l’autre en réserve pour les révisions/
vidanges ou en cas de panne.
Aujourd’hui, je peux vous dire que je suis satisfait de mon installation, car la
facture d’eau a diminué de 60 % depuis 2006. Cependant, quelques petits
inconvénients techniques résiduels sont apparus :
ππ Le moteur de mon surpresseur est en fonte et la cuve en fer,
deux matériaux sujets à la corrosion et la rouille, ce qui entraîne une
multiplication des filtres à chaque dérivation.
ππ L’entretien est assez contraignant, car les filtres doivent être changés tous
les trois mois, et les cuves doivent être nettoyées tous les six mois.
Par ailleurs, vivant dans une zone tropicale marine, je n’ai aucun problème de
gel ni de tartre, mais beaucoup de soucis avec les nuisibles (grenouilles, mous-
tiques et prolifération rapide d’algues et de limon).
Voici donc quelques conseils utiles, qui vous éviteront de commettre les mêmes
erreurs que moi.
Tout d’abord, optez pour un moteur et une cuve en inox (ou en plastiques durs,
cela existe pour les parties hydrauliques du moteur). Cela vous évitera tout pro-
blème de rouille.
Ensuite, choisissez bien la puissance du moteur. Cette dernière dépend de la
pression de sortie voulue pour les utilisations immédiates (et futures certaine-
ment) et de la hauteur/distance d’aspiration et de refoulement.
En outre, utilisez des filtres très fins pour les gouttières et toutes les canalisations
d’entrée et sortie des cuves. Munissez-vous ensuite :
ππ de filtres pour la sortie et l’entrée du surpresseur ;
ππ d’une valve anti-retour et d’une vanne d’arrêt à l’entrée du surpresseur ;
ππ d’une valve anti-retour aux arrivées du lave-linge et du lave-vaisselle pour
une utilisation mixte (eaux du réseau public ou eaux de pluie).
Utilisez également des produits antiseptiques (javel, chlore et autres) à verser
régulièrement dans les cuves comme pour les piscines (faire attention au dosage).
Enfin, pour l’évier, il est préférable d’utiliser deux mitigeurs distincts. Là aussi,
l’eau chaude finira de désinfecter l’eau à l’utilisation.
62
IV. L’achat
63
IV. L’achat
64
IV. L’achat
ΔΔ Réponse d’Elyotherm
Pour seulement quatre personnes, un système de récupération d’eau de
pluie n’est clairement pas amortissable en 10 ans. Mais c’est un petit geste
pour la planète.
ΔΔ Réponse d’Agoa Environnement
Le retour sur investissement est en effet plus long, mais vous bénéficiez
d’une certaine autonomie, et vous faites un geste pour la planète en n’utili-
sant pas d’eau potable pour des usages qui ne le nécessitent pas.
De plus, les contraintes et les prix sur l’eau ne cessent d’augmenter, ce qui
est vrai aujourd’hui le sera peut-être moins demain.
Il existe aussi des solutions avec des cuves garanties 25 ans, l’amortissement
peut donc se faire sur ces bases.
ΔΔ Réponse de Beiser
Il est en effet difficile de rentabiliser une cuve de récupération d’eau de pluie
sur quelques années seulement, il faut voir un peu plus loin. En revanche,
c’est un très beau geste pour la planète.
Néanmoins, un système de récupération d’eau de pluie vous permet de
faire des économies à plusieurs niveaux. Tout d’abord, vous diminuez les
prélèvements des eaux souterraines et de surface, et vous allégez ainsi le
réseau de distribution (théoriquement 40 % à 50 % des besoins en eau des
ménages pourraient être couverts par l’eau de pluie).
En outre, un tel système réduit les rejets d’eau pluviale dans le réseau urbain,
ce qui contribue à limiter les risques d’inondation lors de fortes précipita-
tions, ainsi que l’usage de savon et de produits d’entretien pour le lavage
des sols ou des véhicules. Il en est de même pour l’anti-tartre utilisé pour
les WC.
65
Lexique
Assainissement
Ensemble des procédés et techniques de traitement des eaux usées permet-
tant de les purifier.
Bactéries
Micro-organismes qui se développent dans tous les milieux.
Calcaire
Roche sédimentaire qui contient du carbonate de calcium.
Chlore
Gaz toxique employé comme désinfectant et décolorant.
Filtration
Procédé faisant passer l’eau à travers un filtre pour en retenir les particules.
Pour l’eau de pluie, il existe différentes techniques de filtration.
Pollution
Dégradation de la qualité de l’eau à cause de substances chimiques, déchets
industriels.
Polyéthylène
Matière plastique.
66
Lexique
Sédiment
Dépôt formé dans l’eau où certaines substances ou particules sont en
suspension.
Tartre
Dépôt calcaire, favorisé par l’eau chaude, qui se forme dans les canalisations.
67
Index des questions
et des astuces
IV. L’achat 55
Réglementation et récupération de l’eau de pluie 61
Récupération d’eau de pluie : témoignage 61
Cuve de récupérateur d’eau de pluie 63
Coût d’une cuve en béton enterrée 64
Rentabilité d’un récupérateur d’eau de pluie 64
68
Les professionnels et experts
cités dans cet ouvrage
Nos sites permettent aux professionnels et spécialistes de publier et partager
leur savoir-faire (réponses aux questions des internautes, astuces, articles…).
Une sélection de leurs meilleures contributions a été incluse dans cet ouvrage.
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Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage
Départements d’intervention : 02 | 60 | 62 | 76 | 80
Adresse : 38 rue de Cerisy, 80340 Morcourt
Téléphone mobile : 06 21 82 93 14
Départements d’intervention : 18 | 36 | 37 | 41 | 45
Adresse : 27 rue des Étangs, 41250 Mont-Près-Chambord
Téléphone fixe : 02 54 70 82 63
Téléphone mobile : 06 69 96 08 86
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Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage
71
Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage
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Trouver des professionnels
près de chez vous
Si vous le souhaitez,
nous pouvons vous mettre en relation
avec un ou plusieurs professionnels près de chez vous.
Ils vous établiront gratuitement un devis :
http://recuperation-eau-pluie.ooreka.fr/devis/devis-recuperation-eau-pluie
FIN