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Hommage à L’entrée dans la vie de Georges Lapassade.

Extraits du Journal de Christine Lemel écrit du 22.02.08 au 29.04.08.


_____________________

Dans la préface de ce livre, G. Lapassade écrit : « On comprend mal


la psychanalyse en la considérant seulement comme une technique qui
permettrait aux individus « restés enfants » de devenir enfin des hommes.
La méthode et la cure psychanalytiques visent au contraire à déraciner
cette illusion d’un achèvement que chacun croit constater chez autrui, et
dont il s’imagine privé. En libérant l’homme de cette illusion, Freud a
contribué à détruire le mythe de l’adulte ».
Je pense que cet inachèvement entendu, l’homme sera enfin libre
de s’engager sur le chemin de son existence. Il faut bien sûr entendre cet
inachèvement comme une opportunité créatrice et positive et non comme
un manque. Un être inachevé est un être enfin libre, libre d’apprendre sa
vie et de construire son histoire un peu plus chaque jour. L’inachèvement
c’est la voie de tous les possibles. La psychanalyse nous libère de des
maux de l’incomplétude et nous accompagne vers un à-venir infini. « Nous
découvrons la beauté de l’inachevé »1 (page 21). L’homme devient un
moment de vie qui traverse l’Histoire de l’Humanité. Cette jouissance de
vivre, cette conception de l’avenir de tous les possibles redessinent pour
moi l’idée de ma finitude. Je veux dire que la mort n’est plus la simple
négation de mon existence, je peux l’envisager comme une expérience
possible. « (…) en vérité, nous serons pleinement nés quand nous
mourrons »2. L’homme dans son rapport au monde ne peut qu’être
également inachevé. Si la maturité est inatteignable puisqu’inconcevable,
la société des hommes ne pourra donc, elle non plus, trouver une
organisation harmonieuse. Est-ce à dire que les méditations
philosophiques ne survivent dans l’esprit des hommes que pour mieux les
maintenir dans l’illusion d’un possible achèvement ? Toutes ces questions
complexes qui se veulent plus existentialistes les unes que les autres ne
sont-elles que pure illusion ? Pourquoi la grande majorité des hommes
1
Georges Lapassade, « L’entrée dans la vie ». Préface de la 2nd édition. Paris Anthropos.1997.
2
Ibid., page 20

1
ignorent et nient leur inachèvement ? Pourquoi les êtres humains ne sont-
ils pas tous prêts à se remettre en question, à tout remettre en
question au cours de leur vie ? Les discours et les livres qui m’ouvrent
vers d’autres possibles ne servent-ils, eux aussi, qu’à nourrir de nouvelles
illusions que je serais, moi aussi, incapable de repérer ? Je veux dire qu’en
fin de compte tout ce que je développe dans mes pensées n’est qu’un
leurre pour tenter d’oublier que je vais mourir un jour.
En lisant « l’entrée dans la vie » de G. Lapassade, je découvre ses
idées sur l’inachèvement de l’homme. Il parle de Freud, que j’apprécie, je
rentre donc plus facilement dans son cheminement. Je trouve une réponse
à mes interrogations à travers sa pensée, j’accepte donc de rejoindre sa
dialectique… Je me dois de rester honnête envers à moi-même, je me
demande donc ce qui apaise mes interrogations existentielles. Qu‘est-ce
qui a changé en moi ou sur ma façon de concevoir la ou ma vie depuis que
j’ai lu le texte de G. Lapassade ? J’ai mis des mots sur des vides ? J’ai fait
fonctionner mes neurones ? Mais le sens de la vie m’échappe autant que
ma vie ne m’appartient pas. Je peux toujours mourir demain ou dans vingt
ans. Mise à l’épreuve vitalisante ! Je ne suis qu’une poussière, un petit
grain de sable dans l’univers. Tous les mots de tous les grands textes de
philo ne m’apporteront aucune réponse. Ils ont seulement le mérite de me
faire passer le temps dans l’illusion de découvrir un élément nouveau et
de donner du sens à l’absurdité de la vie ! Suis-je mieux préparée à entrer
dans la vie (donc à mourir) en concevant aujourd’hui que je suis
inachevée ? Le masque de la spiritualité m’apporterait-il plus
d’apaisement ? En prétendant élever mon âme serais-je mieux protégée
contre les tourments et la crainte de disparaître ? Rien n’est moins sûr !

Etrange et déstabilisant voyage en ce début de second semestre. Je vogue


entre l’inachèvement et l’ineffable ! Entre ces deux courants, je perçois le
sens de la vie, de ma vie, je ressens et j’entends le silence. Quelle liberté
d’avoir déjà et/ou seulement 46 ans ! Quel bien-être de ne pas savoir et
de continuer à chercher à comprendre, quel agréable voyage vers un à-
venir incertain et irreprésentable. Quelle étrange liberté d’accepter

2
progressivement son inachèvement. J’ai l’impression de faire face à un
immense champ cultivable, fertile et infini.

Je prends conscience de la liberté dont je peux disposer et qui ne


demande qu’à s’épanouir encore et toujours. Se former à la vie c’est
prendre conscience de ses propres capacités, entendre ses désirs les plus
enfouis dans sa mémoire, ne pas craindre la solitude et le silence. La vie
est un jeu de compromis dans lequel il ne faut pas se perdre ou se reposer.
Je cherche des réponses et de nouvelles questions car la vie est une
quête infinie de savoirs et de ressentis. Plus le temps marque ma vie, plus
mes recherches s’orientent vers des ressentis. Je m’éloigne des discours
pour vivre mes pensées. Georges Lapassade dans l’entrée dans la vie
parle des rites initiatiques (Chapitre IV). Je pense que la plupart de ces
rites forcent un passage vers le monde (imaginaire) des adultes. La société
manque de repères nous dit-on, rien ne va plus, il n’y a plus d’autorité, les
jeunes sont mal élevés etc. Qu’en est-il véritablement ? Faut-il pour être
reconnu adulte indépendant et donc accepter la place qui doit être la notre
en jugulant la voix de l’enfant qui cherche à s’exprimer au fond de nous ?
Suffit-il d’être un guerrier courageux pour atteindre la maturité ou bien
est-ce tout le contraire ? Pourquoi faire taire notre fantaisie, notre
originalité, notre expression spontanée si ce n’est pour mieux rallier la
cause d’une société autoritaire et normative. Il faut s’insérer et adhérer à
la Loi commune. Il ne faut pas perdre son temps dans la Pastorale, lieu de
débauche puisque lieu de liberté et d’insoumission. Riesman, dans La
foule solitaire, considère l’initiation comme la forme essentielle
d’éducation dans les sociétés gouvernées par la tradition 3. Mais y-a-t-il une
société sur terre qui ne soit guidée par la tradition et le pouvoir ? Les seuls
rites fondamentaux ne sont-ils pas la naissance et la mort ? Où vais-je
placer l’initiation ? L’initiation à quoi au juste ? Page 62 « L’entrée dans la
vie », Georges Lapassade écrit: « La confusion entre le problème
existentiel de l’entrée dans la vie et l’entrée dans la vie adulte fonde cette
contradiction. « Entrer dans la vie » et « entrer dans la vie d’adulte » sont
3
D. Riesman, Glarer, Denney, The lonely Crow, Les temps modernes Mai 1957.

3
deux problèmes différents. Les sociologues contournent la question sans
risquer à la poser. On le comprend : leur postulat est que les institutions
donnent le sens de l’homme. On dit que l’initiation est le secret du
groupe ; en fait c’est le secret de la vie. » Je dois réfléchir sur le sens de
l’initiation. Je ne perçois pas pour le moment le gain de liberté qu’apporte
une initiation régie par un groupe dépendant d’une société établie autour
d’une Loi commune.

On ne cesse de s’éduquer soi-même. C’est peut-être là le véritable et seul


intérêt de l’existence ! Se former, progresser, avancer, penser, apprendre
et faire silence en soi pour percevoir ses désirs, nous aide à nous
construire et à faire face à notre incomplétude. J’ai toujours cherché le
sens du mot « existence » parfois même sans le savoir. J’ai maintes fois
ressenti l’immensité vertigineuse de l’univers et je me suis souvent perdue
dans d’angoissantes et pan-iquantes pensées. La mort m’interpelle mais
ne me désarme pas. J’aime la vie, tout me concerne et m’interroge. La vie
me pousse à comprendre, apprendre et me nourrir des pensées les plus
complexes pour réussir à vivre ma vie. Le jour où je partirai, je veux être
capable de regarder le chemin parcouru et de pouvoir me dire : « J’ai vécu
ma vie, je n’ai pas survécu ». Je dois faire tout le chemin en arrière pour
démêlé les nœuds et les fils de mon éducation d’enfant. Je parle de ce
terme (l’éducation) dans un sens général. Ce sera mon cheminement tout
au long de la vie, du berceau à la tombe. Ainsi, quand j’entrerai dignement
dans la mort, je naîtrais enfin telle que je suis : j’entrerai dans la vie. J’ai
envie de citer cette phrase de G. Santayana : « Le point culminant de la
vie est la compréhension de la vie »4.

Je continue la lecture de l’entrée dans la vie de G. Lapassade.


J’ai lu le chapitre sur le psychodrame. Apprendre à vivre c’est pour Moreno
retrouver sa spontanéité et sa créativité d’enfant inachevé. Cela rejoint le
cours de Rémi Hess qui parle de cette spontanéité perdue. Le
psychodrame est un retour à l’enfance, à son génie. Ai-je envie de
retourner en « enfance », paradis perdu, paradis de la liberté créatrice ?

4
Georges Santayana, Le dernier puritain, Gallimard, 1948

4
Certainement pas car je ne sais pas d’où je viens ni qui j’étais exactement.
Voyage impossible puisque tout ce que nous devinons de notre enfance
n’est qu’une réécriture d’illusions réparatrices, compensatrices de notre
énigmatique statut d’adulte inachevé, d’enfance prolongée. Nous
racontons notre enfance avec nos yeux d’enfant-adulte, dans l’après-coup.
Il faut remonter au moment même de notre propre naissance, moment de
tous les possibles, moment de sursis avant que l’éducation ne nous
enseigne à taire et pervertir nos désirs. On apprend tout au long de sa
vie ; j’expérimente la véracité de ce propos dans ma propre histoire de vie.

J’ai presque terminé la lecture du livre de G. Lapassade,


« l’entrée dans la vie », qui est mon fil conducteur dans ce grand chantier.
Ce livre m’a guidé et accompagné sur des routes très différentes et toutes
plus riches les unes que les autres. Quand je finirai la lecture de la
dernière page, je refermerai mon journal. Je peux dire que le plus
important pour moi, c’est tout le chemin que j’ai parcouru en si peu de
temps. Ô voyage passionnant ! Non bien sûr, je ne referai pas le monde, ni
ce soir ni demain, mais mon regard sur le monde a évolué.

G. Lapassade écrit en explicitant les pensées de S. Kierkegaard :


« L’alternative ne se dévoile que dans un moment de crise. Il faut donc
saisir cet instant de crise »5. S. Kierkegaard poursuit : « Je ne désire que
t’amener au point où ce choix aura vraiment de l’importance pour toi.
C’est de cela qu’il s’agit. Si seulement on peut mener un homme au
carrefour de manière à ce qu’il n’y ait aucune issue pour lui que le choix,
alors il choisira juste »6. Comme je l’ai écrit, il y a quelques jours, je
m’ouvre au Monde. Mon regard sur le Monde s’éclaircit, s’enrichit.
Inachevée je suis, inachevée je resterai. Il n’est pas de lieu vers lequel je
peux avancer avec pour seul objectif de poser mes bagages. Je dois faire
des choix et donc raisonner en possibilités et non en certitudes, sinon je
me m’aliènerais. G. Lapassade cite (page196) S. Kierkegaard et écrit ceci :
« (…) Ce qui doit être choisi se trouve dans le rapport le plus profond avec
celui qui choisit, et lorsqu’il est question d’un choix qui concerne une
5
Georges Lapassade, L’entrée dans la vie, page 197, Anthropos, Paris 1997
6
Søren Kierkegaard, Ou bien…Ou bien, trad.fr.Paris, Gallimard 1949

5
question vitale, l’individu doit vivre en même temps et arrive ainsi
facilement à dénaturer le choix en l’ajournant»7. Je veux me construire
contre toutes tentations d’enfermement et poursuivre ma croisière
terrestre comme je l’ai toujours fait : sans gouvernail et sans boussole !
Choisir nous confronte parfois violemment à nous-mêmes, nous obligeant
à sonder les labyrinthes de notre esprit tout en continuant à vivre la
situation dans laquelle nous nous trouvons. Si choisir, c’est renoncer pour
toujours, on ne peut que mieux comprendre les bénéfices d’une crise qui
nous projette dans l’alternative. On s’entend parfois dire : je n’ai plus le
choix, il me faut maintenant choisir ! Choisir nous déstabilise car cela
remet en question notre passé et nous propose un avenir incertain. Ces
moments de ruptures, de choix vitaux surgissent à différentes étapes de
notre existence. Rien n’est acquis en ce domaine. Il nous faut, à un
moment donné, faire face à nous-mêmes, aussi douloureuse que puisse
être cette confrontation pour trouver notre place dans le Monde. Se libérer
de son aliénation, esthétique pour Kierkegaard, est une démarche que l’on
retrouve sur le divan de la cure psychanalytique. Mais peut-on jamais se
connaître soi-même ? Peut-on jamais certifier que nos choix sont
basés sur de vraies certitudes ?

Qu’est-ce qui pousse l’homme à faire des choix tout au long de sa


vie sinon son insatisfaction permanente liée à ses désirs inassouvis ? Son
inachèvement qui le pousse sans cesse à se transformer. C’est aussi
l’obligation pour lui d’accepter une organisation sociale qui le révolte et le
dépasse mais qu’il dont il doit tenir compte. Le Monde était là avant lui,
l’homme peut choisir de viser sa transformation ou de se contenter de s’y
noyer. Certains choisiront de répondre en disant que peu importe leur
combat puisque le monde leur survivra. D’autres ne céderont pas et
travaillerons à sa transformation en laissant des empreintes, des traces
d’Humanité pour se démarquer de la barbarie humaine et de l’absurdité
de la vie. Mais quelque soit ce choix, notre inachèvement résistera. Il
serait peut-être temps pour l’homme de se réveiller et de remettre en jeu
ses certitudes. Comme le souligne G. Lapassade: « Les jeunes révoltés
7
Georges Lapassade, L’entrée dans la vie, Anthropos, Paris 1997.

6
sont devenus indifférents sinon hostiles, au monde qui les attend et leur
demande d’être des adultes. Leur révolte est sans doute dans une
impasse. Son sens n’en est pas moins essentiel au monde d’aujourd’hui.
On peut y voit en effet, une contestation fondamentale de la norme de
l’adulte, annonciatrice de son déclin ».8

Au fil de ma lecture, je découvre de nombreux sujets de recherches


qu’il me tarde d’étudier plus en détails. Le livre « l’entrée dans la vie » de
Georges Lapassade m’a guidé sur des chemins philosophiques qui
correspondaient à mes attentes à un moment donné. J’ai à présent,
également envie et besoin d’aborder des thèmes plus concrets,
notamment la relation pédagogique et les mécanismes qui s’y réfèrent.
Quand le maître quitte la scène, les jeunes élèves prennent la relève en
apportant tout ce qui est nouveau et neuf en eux. Ils portent
conjointement en eux les expériences d’un passé dépassé et les énigmes
enivrantes que leur offrent les incertitudes à-venir. Evoluer, murir, vieillir,
douter, nécessite une vraie connaissance de soi en qu’en être humain et
inachevé.

Ce qui me semble fondamental dans l’héritage de tous nos pères,


c’est d’y puiser la force nécessaire pour poursuivre les nombreux chantiers
inachevés qu’ils nous ont légués. En étudiant l’histoire de l’évolution de la
pensée humaine, je donne un sens à mon existence d’adulte en devenir
permanent et je peux tenter de m’inscrire dans une continuité identitaire
cohérente. Je ne dois pas me perdre ni me désunir en m’identifiant à un
autre être humain que moi-même. Je dois, grâce à tous ceux qui ont nourri
et cultivé le champ de l’humanité depuis des siècles, travailler sans cesse
à construire et forger ma propre représentation de la dite humanité dont je
fais partie depuis ma naissance. Puisque les hommes ne sont que de
passage sur terre, ils ne peuvent prétendre accéder à un état
d’achèvement ou d’unité avant leur entrée dans la mort. En entrant dans
la mort, ils entrent dans la vie et s’inscrivent enfin dans le Monde. « C'est

8
Ibid., Chapitre X, p.164

7
quand les mortels prennent conscience de leur finitude (ce que permet le
sublime) qu'ils peuvent alors mieux penser » (Mr Boudinet le mercredi 30
Avril). Si je n’ai pas répondu, fort heureusement d’ailleurs, à mon
interrogation : « Qui suis-je », je peux néanmoins me réjouir d’avoir perçu
ce qu’il m’est permit d’espérer : « Vivre en prenant conscience de
cheminer vers le moment de ma dernière et unique naissance ».

« Si l’on admet en effet que toute entreprise humaine reste


inachevée, l’idée classique éthique permettant de stabiliser la vie doit être
abandonnée et faire place à une réflexion visant simplement à circonscrire
une stratégie de l’existence. C’est pourquoi j’emprunterai (…) le concept
de l’entrisme, appelé à désigner le mouvement permanent par lequel
l’homme s’efforce, jusqu’au terme de son existence, d’entrer dans la
vie ».9

C’est là toute la force de la vie qui se manifeste par son


inachèvement permanent et qui me pousse à poursuivre mon chemin
encore et toujours plus loin. Néanmoins, j’ai trouvé une infinité de
questions, d’une étrangeté troublante, toutes plus surprenantes et
déstabilisantes les unes que les autres. Mon journal est un voyage
philosophique que j’ai rédigé avec une grande liberté d’expression sans
objectifs précis avec pour unique désir de découvrir de nouveaux horizons.
Je me suis laissée porter par les sons mélodieux, vertigineux et irrésistibles
de la philosophie, de la musique et de l’éducation de l’homme tout au long
de sa vie. Le livre « L’entrée dans la vie » de G. Lapassade m’a ouvert une
voie royale pour des questionnements essentiels. Je poursuis la rédaction
de mon journal qui me conduit chaque jour au plus près de l’impensable et
des limites de la pensée humaine.
Je n’ai rien à ajouter sinon que je suis consciente d’avoir cheminé sur
un fil tendu entre deux possibles : la consigne ou la liberté de dire ce que
je vivais au risque de me dissocier. J’ai choisi la liberté, la liberté de vivre
et de voyager inachevée mais sereine vers mon ultime naissance.

9
Georges Lapassade, L’entrée dans la vie, Anthropos, Paris1997. P., 206.

8
Christine
LEMEL

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Aujourd’hui, Mercredi 30 Juillet 2008, Georges Lapassade est mort ce matin à


la clinique d'Estrée de stains.

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