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L’IMPACT DE LA CRISE ECONOMIQUE INTERNATIONALE

SUR LE SECTEUR DES INDUSTRIES DE TEXTILE ET HABILLEMENT


AU MAROC

MOHAMED M’HAMDI
Université Sidi Mohamed Ben Abdellah
Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales
Equipe de Recherche et d’Etudes en Stratégie d’Entreprise et Développement Durable (ERESEDD)
Fès- MAROC
E-mail : mham_moha@yahoo.fr

INTRODUCTION

La crise économique internationale trouve son origine aux états unis avec la crise des créances
hypothécaires « subprimes » qui a généré une crise financière qui s’est transformée en crise
économique mondiale.
La crise mondiale actuelle a surpris les gouvernements de la planète par son ampleur et sa
brutalité. Malgré les plans de relance économique mis en place et l’injection massive de
capitaux pour renflouer les systèmes financiers, la perte de confiance des acteurs économiques
persiste et un climat d’incertitude domine la conjoncture mondiale. L’horizon de sortie de
crise reste ainsi incertain.
La crise financière est considérée comme la crise bancaire la plus grave depuis la crise de
1929 et entraîne un bouleversement majeur du paysage bancaire international.
Pour cela, nous devons tous être conscients de son ampleur, et de sa propagation à travers le
monde.
Cette crise se distingue aussi par son lot de grandes interrogations sur la configuration qu’aura
le monde post-crise. Elle a donné lieu à une action concertée au niveau international (G20
essentiellement) pour tenter de réviser la régulation des systèmes financiers. Pour autant, cette
concertation n’a pas empêché les Etats de se lancer dans de nouvelles stratégies de
négociation et de repositionnement dans la mondialisation, porteuses de grandes implications
aussi bien au plan de la carte économique et industrielle mondiale qu’au plan des relations
internationales.

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La crise économique internationale ne pouvait pas manquer d’affecter l’économie marocaine,
après avoir sévi là où elle est née, c’est-à-dire en Occident. Et l’on savait que les secteurs
tournés à l’export étaient particulièrement exposés.
Le Maroc, après avoir été épargné dans un premier temps par la crise financière, grâce à la
solidité de son système bancaire et à sa faible exposition aux marchés financiers
internationaux, subit depuis le deuxième semestre 2008 les répercussions de la crise
économique mondiale par le biais des secteurs exportateurs, en l’occurrence le secteur du
textile-habillement occupant une position de premier plan et fortement intégré dans
l’économie internationale.
Plusieurs questions seront posées et autour desquelles s’articule notre travail :
- Quelles sont les caractéristiques du secteur du textile-habillement marocain ?
- Au-delà de toutes ces allégations, quelles peuvent être les vraies répercussions de cette crise
financière internationale, qui ébranle le système capitaliste dans son ensemble, sur le secteur
textile-habillement marocain?
- Quelles sont les mesures adoptées par le gouvernement marocain ?

1- Les caractéristiques principales du secteur des industries textile-habillement

Le secteur du textile-habillement constitue l’un des secteurs les plus dynamiques du tissu
industriel au Maroc et recèle un fort potentiel de développement. En effet, ce secteur est le
premier employeur des industries de transformation et représente respectivement 13,45% et
plus de 13,7% du total des investissements et de la production industriels. Cette industrie se
taille également une part très importante dans le commerce extérieur du Maroc puisqu’elle
représente plus du tiers (34 %) des exportations des industries de transformation.
D’après les sources officielles, le secteur textile-habillement marocain compte 1650
entreprises, occupe 203.000 salariés et réalise un chiffre d’affaires global de 37,6 milliards de
dirhams dont 75 % à l’exportation (28,4 milliards de dhs). Le taux de couverture
Export/Import est positif : 130 %.

Tableau 1. Comparaison entre l’industrie de textile et l’industrie d’habillement


Industrie Textile Industrie d’habillement
Industrie relativement plus capitalistique Industrie intensive en main d’œuvre en
caractérisée par une évolution particulier féminine avec peu d’évolution
technologique rapide et où les économies technologique et où les économies

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d’échelle ont un rôle important. d’échelle ne jouent pas énormément. Cette
industrie se compose de l’activité de
La Turquie et la chine, par exemple, ont «chaîne et trame» (articles tissés) et de
une industrie de textile très développée. l’activité de maille.
Le Maroc et la Tunisie par contre
dépendent largement de l’étranger pour
leurs approvisionnements.

Les principales caractéristiques du secteur du textile-habillement marocain sont :


- une concentration sur les activité de sous-traitance : les entreprises du secteur
s’apparentent essentiellement à des prestataires de service, vendeurs de minutes de confection,
qui produisent des vêtements avec les tissus qui leur sont livrés par les donneurs d’ordres
étrangers, entreprises industrielles ou groupes de distribution. Le Maroc est fortement
concurrencé, notamment par la Roumanie qui offre des coûts de production 30% inférieurs.
- un faible niveau d’intégration : le Maroc dispose d’une industrie textile plus développée
que celle de la Tunisie. Mais dans les deux cas, il y a peu de relation entre l’industrie de
l’habillement et l’offre textile nationale.
- une présence étrangère significative : Au Maroc, un tiers des entreprises du secteur sont
étrangères, 40% en Tunisie, dont un tiers détenues par des intérêts français.
- des débouchés concentrés sur un nombre limité de marchés : la France et l’Espagne
absorbent 2/3 des exportations marocaines d’habillement. Cette concentration a tendance à se
renforcer avec la réorientation des donneurs d’ordres du Nord de l’Europe vers les ateliers
roumains.

2- Les répercussions de la crise sur le secteur du textile-habillement

2.1- L’Union européenne : faiblesse des importations textile-habillement


Les importations couvrent environ 60 % de la consommation textile-habillement des marchés
américain et européen. Elles augmentent en moyenne annuelle de + 4,8 % en Europe et de +
4,2 % aux Etats-Unis. Cette année, cette croissance devrait se délester à cause de la crise
économique et financière internationale qui ne manque pas de peser sur les économies des
pays émergents et en développement. Le Maroc est logé à la même enseigne. Il n'est pas à
l'abri non plus de cette vague de froid qui a frappé les carnets de commandes des secteurs
exportateurs dont le textile-habillement notamment. Une branche d'activité qui a montré des
signes d'essoufflement depuis des mois suite au recul de la demande en provenance des
principaux clients étrangers. En témoigne la chute, à fin 2008, des ventes de produits textiles

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vêtements confectionnés (-8,4% ou -1,72 MMDH) et articles de bonneterie (-16,1% ou -1,27
MMDH).
Les importations européennes de textile-habillement du premier trimestre 2009 sont en baisse
par rapport à celles du premier trimestre 2008: - 0,9 %. Ce chiffre reflète l'atonie du marché,
affecté par la crise économique. Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que les importations
en provenance des pays méditerranéens soient également en recul: - 16,6 % pour la Turquie;
14,3 % pour la Tunisie; - 14,7 % pour le Maroc. Même l'Egypte est en baisse: - 5,2 %.
A la fin du premier trimestre, le classement des fournisseurs de l'U.E demeure inchangé: la
Chine est toujours en tête, de très loin, avec 8,26 milliards d'euros, suivie de la Turquie (2,61
milliards €), de l'Inde (1,78 milliard €), du Bangladesh (1,47 milliard €) et de la Tunisie (676
millions €). Par contre le Maroc (580 millions €) glisse de la 6ème à la 7éme place, devancé
maintenant par le Pakistan.

Graphique n°1 : Evolution des importations européennes de textile-habillement


(Premier trimestre de chaque année)

Source : Cercle Euro-méditerranéen des Dirigeants Textile-Habillement, 2009

La baisse des importations européennes, toutes origines confondues, résulte d'une chute de
14,1 % des achats de produits textiles, alors que ceux de vêtements progressent légèrement.
(+3,5%). La progression des importations européennes d'habillement profite essentiellement
la Chine (+ 18,8 %) et, dans une moindre mesure, à l'Egypte: + 2,8 %. En habillement, les
autres fournisseurs méditerranéens sont en recul: - 14,8 % pour la Turquie; - 14,6 % pour la

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Tunisie et - 13,6 % pour le Maroc.
Entre 2006 et 2009, les importations européennes (premier trimestre de chaque année) de
textile-habillement en provenance de Chine ont augmenté de 54,9 % ! Sur la même période,
comme le montre le graphique ci-dessus, celles de Turquie ont baissé en niveau de 15 %,
celles du Maroc de 9,6 % et celles de Tunisie de 6,6 %. A l'inverse, celles en provenance
d'Egypte ont augmenté de 13,4 %, en niveau. Mais tous les fournisseurs méditerranéens, y
compris l'Egypte, enregistrent une forte inflexion au 1er trimestre de cette année, en raison de
la crise…et de l’envahissement du marché européen par les produits chinois.
2.2- La production du secteur du textile-habillement
S’agissant de la production dans les industries du textile-habillement, elle a accusé un repli de
0,6% en relation avec le fléchissement de la demande étrangère et l’accentuation de la
concurrence suite notamment à la suppression des quotas sur les produits chinois. Ainsi,
l’industrie du textile a enregistré une baisse de la production de 2,3% en 2008 au lieu d’une
quasi-stagnation au terme de l’année 2007, consécutivement à la réduction de l’activité de
filature et des articles à maille respectivement de 1,9% et de 3,7%.
2.3- Les exportations marocaines de textile-habillement
Le 19 mai 2009, le ministre de l’Economie et des Finances du Maroc avait annoncé que les
exportations marocaines de textile-habillement avaient augmenté de 41 % en avril 2009 par
rapport à avril 2008, ce qui avait suscité beaucoup d’interrogations et de doutes. En réalité,
selon les chiffres officiels de l’Office des Changes marocains, il y a bien eu une forte
augmentation en avril mais « seulement » de + 23,7 % et par rapport à un mois d’avril 2008
particulièrement faible, comme le montre le graphique ci-dessus. En mai, les exportations ont
atteint une valeur de 2 369 millions de dirhams, soit 10 % de moins qu’en mai 2008.

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Graphique n°2 : Evolution mensuelle des exportations marocaines de textile-habillement

Source : Cercle Euro-méditerranéen des Dirigeants Textile-Habillement, 2009


En cumul, sur les 5 premiers mois de l’année 2009, les exportations marocaines textile-
habillement (exprimées en dirhams) ne sont inférieures que de 6,4 % à leur niveau de 2008,
soit un écart de 822,7 millions de Dirhams. (73,2 millions d’euros). L’impact de la crise sur
les exportations est donc relativement limité et tout semble indiquer que le secteur « reprend
du poil de la bête ».
Selon les estimations de l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement
(Amith), les exportations du royaume auraient chuté de 10 % l’an passé. La situation pourrait
s’aggraver en 2009, avec une baisse encore plus importante de la demande en Europe.

Graphique n°3 : Evolution mensuelle cumulée des exportations marocaines de textile-habillement

Source : Cercle Euro-méditerranéen des Dirigeants Textile-Habillement, 2009

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Premières victimes de cette lame de fond, les fournisseurs du marché britannique tirent la
sonnette d’alarme. Concentrés sur la région de Rabat-Salé, ils ont perdu 28 % de leur chiffre
d’affaires en un an. Outre la baisse de la consommation au Royaume-Uni, ils subissent de
plein fouet la dévaluation de la livre sterling, qui a chuté de 25 % depuis septembre 2007. Il
en résulte que, pour les entreprises de Rabat et de Salé, cela se traduit par une perte de chiffre
d’affaires de 150 millions de dirhams [13,5 millions d’euros]. L’impact sur l’emploi est
considérable. En effet, plusieurs entreprises ont déjà mis la clef sous la porte, et plus de deux
mille personnes ont perdu leur travail. A l’échelle nationale, le textile et habillement, secteur-
clé de l’industrie nationale, a perdu pas loin de 50.000 emplois (47.761 exactement) sur
l’année 2008, selon une toute récente enquête menée par la ministère de l’emploi. Et encore !
Il ne s’agit là que des emplois perdus par les 715 unités membres de l’Association marocaine
de l’industrie du textile et de l’habillement (Amith), soit 44,4 % de l’ensemble des entreprises
du secteur. Mais en même temps, ces entreprises-là constituent l’essentiel du secteur, en
termes de création de richesse, et aussi, très important, de conformité sociale.

3- Les premières mesures de sauvetage


Dans la continuité des mesures déjà prévues dans la Loi de Finances 2009 pour soutenir la
demande et le pouvoir d'achat, le Gouvernement a mis en place un dispositif de suivi et
d'évaluation des impacts de la crise et adopté une démarche progressive de réponse.
Début février 2009, un comité de veille stratégique, public-privé, a été institué.
Il a pour mission «de mettre en place des mécanismes de concertation et de réactivité, en prise
directe avec les réalités du terrain, et de définir des mesures appropriées, ciblées et
proactives». En parallèle, des groupes de travail ont été constitués, en charge notamment du
cadrage macroéconomique, du suivi des transferts des MRE, des secteurs industriels, du
tourisme et des phosphates. L'approche choisie est celle d'une gestion prudente axée sur
l'évaluation des impacts potentiels et la définition de palettes de mesures qui seront déployées,
en fonction des développements de la crise.
Un dispositif de monitoring a été par ailleurs mis en place pour suivre l'évolution des
conjonctures sectorielles et englobe, depuis mai 2009, les secteurs domestiques à fort
potentiel de croissance, notamment l’immobilier.
Les premières mesures arrêtées par le comité en février 2009 sont destinées principalement à
accompagner les entreprises les plus touchées dans les secteurs du textile, du cuir et des
équipements automobiles. Elles s'articulent autour de trois volets:

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Un volet social qui vise la préservation de l'emploi. Il consiste en la prise en charge par l'Etat
des cotisations patronales à la CNSS (Caisse Nationale de Sécurité Sociale), sur une durée de
6 mois renouvelables. En contrepartie, les entreprises s'engagent à ne pas réduire de plus de
5% leur effectif et à respecter les salaires minimums.
Le comité de veille stratégique propose au gouvernement de prendre à son compte les charges
sociales qui représentent quelque 20 % de la masse salariale. L’objectif étant de préserver
l'emploi.
Un volet financier qui a pour objectif d'améliorer la trésorerie des entreprises. Il est basé sur le
renforcement des garanties octroyées par l'Etat aux banques pour le financement des besoins
en fonds de roulement (Damane Exploitation) et sur un moratoire des remboursements de
crédits à moyen et long terme.
La garantie des fonds de roulement sera relevée à 65 % pour les entreprises qualifiées de
« plus exposées » à la baisse de la demande extérieure, particulièrement dans les branches du
textile et des équipementiers de l'automobile.
Un volet commercial, en appui à la diversification des débouchés et des marchés. Il comprend
une prise en charge des frais de prospection et des conditions préférentielles pour les
assurances à l'export.
Pour accompagner les entreprises, le comité stratégique a également décidé une contribution
substantielle au financement des actions commerciales ou de prospection à l’étranger qui
auraient pour but de les faire gagner de nouvelles parts de marché. Presque 80% des frais
seraient ainsi pris en charge.
Le Comité de veille stratégique réfléchit par ailleurs à d'autres mesures, notamment à la baisse
de l'assurance à l'exportation qui ne serait plus de 1,6 % mais de 0,3 %.
Le coût de ces mesures est évalué à 1,3 milliard de dirhams dont près de 800 millions
consacrés aux cotisations patronales à la CNSS.
Les mesures prises constituent une réponse conjoncturelle nécessaire, destinée plutôt à
soutenir le tissu productif en période de crise qu'à résoudre dans l'immédiat les déficits
structurels mis en exergue par la crise. Elles résultent d'une démarche pragmatique, modulée
en fonction des développements de la crise, pour une utilisation graduelle et efficiente des
marges de manœuvre budgétaires. Ces mesures gagneraient en efficacité si elles tenaient
compte des effets indirects de la crise sur les secteurs non exposés en première ligne. Aussi,
une évaluation régulière des entreprises bénéficiant de ce dispositif de soutien permettrait-elle
d'ajuster et d'affiner les mesures mises en place.

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Les responsables ont signé un accord de formation avec le patronat, le 29 avril 2009, en vue
de soutenir les industries exportatrices, parmi lesquelles le secteur du textile. Le ministère des
Ce plan encouragera les salariés à plus de polyvalence dans le travail et à améliorer leurs
performances, tout en renforçant par ailleurs la productivité et la créativité des entreprises.

CONCLUSION
Les mesures qui ont été prises par le Maroc, via la création d’un comité stratégique, visent
essentiellement, à juste titre, les problèmes immédiats de stabilité, mais une stratégie globale
est également indispensable pour atténuer l’impact de la récession actuelle et pour ramener
l’économie nationale d’une manière en général et le secteur textile-habillement en particulier
sur une trajectoire de croissance soutenue. Ces mesures de sauvetage s’avèrent insuffisantes,
du moins à court et à long termes.
L’Union européenne reste le principal débouché pour l’industrie du textile et de l’habillement
au Maroc. Le secteur demeure attractif comme source d’approvisionnement car il a la capacité
de répondre aux tendances actuelles des grands marchés de consommation : compétitivité,
réactivité et flexibilité. L’avenir du secteur dépendra de sa capacité de répondre à ces trois
impératifs.
Le secteur du textile-habillement connaît déjà des bouleversements profonds à la suite de trois
événements majeurs intervenus au cours des trois dernières années. Le premier événement est
l’adhésion de la Chine à l’OMC en décembre 2001. Le second est l’élargissement de l’Union
Européenne vers l’Est en 2004. Le troisième est le démantèlement de l’Accord Textile
Vêtement (ATV), depuis 1er janvier 2005.
Il s’agit là de changements structurels qui métamorphosent complètement la donne sur les
marchés internationaux de textile et habillement. Objectivement, un pays comme le Maroc
perd la plupart des avantages qui prévalaient jusque là.
En effet, le Maroc devient faiblement attractif pour les investissements étrangers par rapport
aux nouveaux pays de l’UE, la Roumanie ou encore la Chine. De plus, les avantages que les
exportations marocaines avaient sur le marché européen disparaissent avec la levée des quotas
sur les exportations de pays comme la Chine, mais aussi avec la généralisation progressive
des préférences tarifaires. D’ailleurs, la Commission Européenne a décidé récemment
d’accorder des concessions tarifaires supplémentaires à partir du 1er avril 2005, notamment
dans le secteur textile, aux pays touchés par le Tsunami de décembre 2004. Cette mesure va
se traduire par l’application des droits nuls ou réduits à l’importation dans l’UE de produits

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textile-habillement de Thaïlande, du Sri Lanka et d’Indonésie. L’Inde quant à elle bénéficiera
d’une réduction des droits de douane (9,5 % au lieu de 12 %). Comme quoi le malheur des
uns fait aussi le malheur des autres !
Même le marché local il est de moins en moins protégé en vertu des engagements du Maroc à
l’OMC et vis-à-vis de l’UE. Ce marché se trouve exposé à une montée rapide des
importations de produits d’habillement notamment chinois.
C’est pourquoi le Maroc devra poursuivre sa politique de restructuration et de modernisation
compétitive conduite par le secteur privé en collaboration avec les pouvoirs publics (Plan
Emergence) sans négliger les aspects sociaux et environnementaux. Des efforts restent à faire
pour améliorer la productivité et réduire les coûts (nouvelles méthodes de gestion, utilisation
des NTIC, politique RH et formation continue, amélioration de la qualité, certification…).
Par ailleurs, la zone franche aéroportuaire d'exportation de Tanger qui accueille de nombreux
investisseurs devrait largement favoriser les échanges du secteur textile-habillement. Sur une
superficie totale de 345 hectares, la zone franche est gérée par la société Tanger Free Zone
(T.F.Z) et est composée de deux zones : industrielle sous douane et logistique.
Pour conclure, il faut souligner que la crise mondiale n’a fait que révéler la faiblesse, la
fragilité et la vulnérabilité du secteur textile-habillement marocain.

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