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I. Béton bitumineux :
Définition :
Plusieurs sortes d'enrobé peuvent revêtir nos routes et allées : du béton bitumineux au grave bitume en
passant par l'enrobé drainant, l'enrobé à froidou encore l'enrobé rouge, chaque produit est spécifique à une
technique de pose particulière.
gravillons,
sable,
filer,
bitume utilisé comme liant.
Le béton bitumineux crée généralement la couche supérieure des chaussées appelée couche de surface.
Le béton bitumineux à froid est un enrobé hydrocarboné à froid. Il n'est pas stockable et doit être utilisé dans
les 24 heures qui suivent sa réalisation.
La bonne résistance des bétons bitumineux dépend des granulats et du liant utilisés, ainsi que du respect des
proportions. Ces granulats et liants doivent respecter certaines normes :
Il existe plusieurs types de béton bitumineux, en fonction de l'utilisation que l'on souhaite en faire. Vous
trouverez dans le tableau ci-dessous un récapitulatif de ces différentes sortes de BB :
D'autres aspects seront étudiés avant le choix du BB : le climat de la région sera pris en compte pour le
choix du futur revêtement :
La mise en place du béton bitumineux exige un matériel professionnel, et une connaissance du produit
parfaite :
La surface de chaussée doit être propre, balayée et si besoin lavée. Les bords de chaussée seront mis en
place avant l'application du béton bitumineux.
La température sera supérieure à 10 °C pour que la pose du béton bitumineux soit faite dans les meilleures
conditions possible.
Pénétrabilité à l'aiguille
La pénétrabilité à l'aiguille est une méthode qui permet de déterminer la consistance des produits à base de
bitumes, cires, paraffines et autres produits de consistance pâteuse (mastics...).
Cet essai permet aussi de suivre l'évolution d'un matériau dans le temps. Exemples : augmentation de la
dureté due à une reprise de thixotropie après la fabrication, ou due au vieillissement à l'ambiante (cas d'un
mastic chargé ou thermodurcissable).
Appareillage
Représentation des différentes parties d'un pénétromètre analogique permettant de réaliser l'essai de
pénétrabilité à l'aiguille.
• une aiguille de pénétration en acier inoxydable, disposée sur le porte-aiguille. Son corps doit avoir un
diamètre compris entre 1,00 mm et 1,02 mm ; une de ses extrémités doit être tournée symétriquement en un
cône ayant un angle de 9 ° 10’ sur toute sa longueur. Le diamètre de son extrémité doit être compris entre
0,14 mm et 0,16 mm ;
• un récipient d’échantillon d’essai, cylindrique, à fond plat, en verre ou en métal. La profondeur
interne du récipient doit être supérieure d’au moins 10 mm à la pénétration attendue et elle ne doit pas être
inférieure à 35 mm. Son diamètre intérieur doit être au moins de 55 mm et au plus de 70 mm ;
• un (des) thermomètre(s).
Les appareils modernes sont équipés d'afficheurs numériques (durée et profondeur d'enfoncement
visualisées).
Mode d’emploi
Dans le cas d'un produit bitumeux, l’échantillon à tester est d’abord porté à une température de 80 à 90 °C
au-dessus du point de ramollissement attendu, puis refroidi à la température ambiante, entre 15 et 30 °C
pendant 60 à 90 min pour les échantillons courants. Les échantillons sont ensuite placés dans un bain-marie
à température constante pour une durée égale à celle du refroidissement, puis l’essai est réalisé.
L’aiguille est abaissé lentement jusqu’à ce que sa pointe coïncide avec son image réfléchie par la surface de
l’échantillon, puis le porte-aiguille est libéré pendant le laps de temps prescrit et descend par gravité.
L'aiguille s'enfonce alors dans l'échantillon de bitume. On mesure la profondeur d'enfoncement à l'issue du
temps prescrit.
Lorsque les conditions d’essai ne sont pas prescrites, la température, la charge appliquée et la durée
d’application de la charge doivent être respectivement de :
• 15 °C, 100 g et 5 s pour des valeurs de pénétration supérieures à 500 ± 0,1 mm.
Résultats
Les profondeurs de pénétration sont exprimées en dixièmes de millimètre. Le résultat permet de déterminer
dans quelle classe se situe l’échantillon de bitume testé. Treize classes sont déterminées en Europe pour les
bitumes routiers :
• Essai à 25 °C :
• 20-30
• 30-45
• 35-50
• 40-60
• 50-70
• 70-100
• 100-150
• 160-220
• 250-330
• Essai à 15 °C :
Les nombreuses expérimentations ont montré que, pour un bitume donné, la pénétration est fonction de la
température. Il est possible d'en avoir une représentation graphique simple. En coordonnées rectangulaires,
la courbe représentative est assimilable à une droite, si l'on choisit une échelle linéaire pour les températures
et une échelle logarithmique pour les pénétrations.
Normalisation
Ce test est normalisé en Europe sous le code NF EN 14261. Il existe dans la plupart des autres pays du
monde avec des conditions d'expérimentation similaires.
Essai de ductilité d'un liant bitumineux
L’essai de ductilité, ou essai de traction sur haltère est un essai de laboratoire qui permet de déterminer
l’aptitude d’un liant bitumineux à résister à la traction, à savoir à évaluer sa cohésivité
Description
Le principe consiste à mesurer l'allongement à la rupture d'une éprouvette de forme déterminée que l'on étire
à une vitesse et à une température imposée.
Un bain d’eau thermostaté de capacité d’au moins 10 L d’eau, utilisé pour la conservation des
éprouvettes sous eau lorsque les essais sont exécutés en série. Les éprouvettes reposent sur une
plaque perforée, et leur température doit pouvoir être maintenue à (5,0 ± 0,5) °C.
Un bain d’eau thermostaté l’appareil de mesure de capacité d’au moins 10 L d’eau. La température
doit y être maintenue à (5,0 ± 0,5)°C. L'uniformité de cette température est obtenue par une
circulation suffisante de l'eau.
Un chronomètre – horloge.
L’échantillon de bitume à tester est chauffé progressivement jusqu'à ce qu'il soit complètement fluide, tout
en l'homogénéisant et en évitant les surchauffes locales. Il est versé dans le moule, après avoir enduit les
parois intérieures de celui-ci d’un mélange constitué d'une partie de dextrine pour une partie de glycérine.
Le moule est laissé à refroidir, à la température ambiante et à l'abri de la poussière, pendant 30 minutes à 40
minutes, puis l'excédent de bitume est éliminé au moyen d'une lame chauffée.
Il est ensuite placé dans le bain thermostaté et est maintenu à la température d'essai de 5 °C pendant 90
minutes. Puis il est mis en place dans l'appareil de mesure et repose sous eau à la température d'essai
pendant 30 minutes. Les pièces latérales de maintien de l’éprouvette sont alors détachées et l'essai est
réalisé.
Réalisation de l'essai :
L'éprouvette étant en place, le zéro de l'appareil de mesure est réglé et l'étirage est commencé à une vitesse
de 50 mm par minute. L'essai est poursuivi jusqu'à rupture.
Le résultat est la distance dont il a fallu écarter les attaches pour provoquer la rupture du fil formé.
Un essai de ductilité est considéré comme normal et son résultat est acceptable lorsque ce dernier s'étire
jusqu'à ne plus former qu'un fil fin dont la rupture se produit lorsque sa section est devenue pratiquement
nulle.
Dans le cas des bitumes modifiés, peu d'entre eux forment un fil fin pendant l'étirement. Un essai est
également considéré comme normal et son résultat acceptable lorsque :
le liant s'étire pour former un fil dont la section généralement carrée, peut avoir jusqu'à 10 - 15
mm2 ;
la rupture se produit en un endroit éloigné des attaches, situé dans le 1/3 central de la longueur étirée.
III. Essais sur enrobés :
Essai Marshall
L'Essai Marshall est une méthode de détermination de la teneur en vide et des caractéristiques mécaniques
d’un enrobé bitumineux. Le procédé a été mis au point par Bruce Marshall en 19391. Plusieurs normes
encadrent le procédé telle que la norme européenne EN 12697-342. Un échantillon est compacté puis plongé
dans un bain-marie à 60 °C pendant 40 minutes, puis dans une presse Marshall. Les deux mâchoires
d'écrasement de la presse applique une contrainte de compression diamétrale avec une vitesse de 50 mm/min
jusqu'à destruction de l'échantillon.
Au cours de l'essai, la force appliquée et la résultante de la déformation sont enregistrées. En pratique, c'est
la résistance maximale de l’éprouvette à la déformation qui est mesurée en kN et la valeur de l'affaissement
selon le diamètre vertical de l'échantillon au moment de la rupture en mm. On obtient un diagramme de
force-déformation. L’essai Marshall ne donne pas d’indications sur la résistance aux déformations d’un
revêtement mais sert de contrôle de la régularité d’une production de revêtement bitumineux.
Quotient Marshall
Q = S/Foù
S = stabilité de l'échantillon en kN
F = fluage de l'échantillon en mm
Essai Duriez
Cet essai permet de connaître la tenue à l'eau d'un enrobé à chaud exprimé par un rapport des résistances à la
compression avec immersion dans l'eau et à sec.
Le mode de cet essai consiste à confectionner 12 petits moules cylindriques d'enrobés : 2 destinés à mesurer
la masse volumique à la pesée hydrostatique.
Après ce temps les éprouvettes sont écrasées dans une presse hydraulique.
Le rapport r/R est le résultat du test qui donne la tenue à l'eau de l'enrobé et qui sera comparé à la norme en
vigueur.
Formulation des bétons
Il comprend toujours :
puis le volume d’eau (en général entre 130 et 150 litres pour 1 m3 de béton
et enfin, éventuellement la quantité d’adjuvants (quelques kilos pour 1 m3 de béton).
La mise au point de la composition se fait soit à partir d’études graphiques, soit de façon
expérimentale. Ces méthodes sont basées sur la recherche d’une compacité maximale du
béton.
Ordre de grandeur des proportions des constituants d’un béton courant
Béton
L’optimisation de cette composition et son ajustement sont ensuite obtenus par des essais
de compression sur éprouvettes.
La teneur en eau doit être strictement limitée au maximum compatible avec les exigences
de maniabilité et d’hydratation du ciment. Le dosage en ciment a une influence directe sur
les résistances mécaniques. Le rapport eau sur ciment (E/C) est compris entre 0,35 et 0,5.
Béton armé
Béton précontraint
Béton à hautes performances
Béton projeté
Formulation des bétons du futur
Béton fibré