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Fiche N°3 1
LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES (IAS 38)
Selon IAS 38, les immobilisations incorporelles sont définies comme des actifs
non monétaires identifiables sans substance physique. Entrent, dans le champ
de cette définition, les éléments incorporels ayant un caractère identifiable,
contrôlés par l’entité et générant des avantages économiques futurs. IAS 38
énumère des exemples d’éléments incorporels courants : logiciels, brevets,
listes de clients, franchises, etc. Une immobilisation incorporelle est considérée
comme identifiable si elle est séparable de l’entité ou si elle bénéficie de droits
contractuels ou légaux. Le caractère séparable fait référence à la possibilité
de céder, de transférer ou de louer l’actif considéré, de manière
indépendante ou associée, avec d’autres actifs liés. Le contrôle d’un actif
incorporel résulte de la capacité de l’entité à bénéficier des avantages
économiques futurs, c’est-à-dire, normalement de l’existence de droits légaux
; tel pourra être le cas des droits d’auteurs ou des obligations de confidentialité
pour les salariés dans le cadre de leurs connaissances techniques ou
commerciales. À défaut de droits légaux, la justification du contrôle est
généralement plus délicate à démontrer comme, par exemple :
2. COMPTABILISATION ET ÉVALUATION
Elles doivent faire l’objet d’amortissement sur la base de leur durée d’utilité, à
compter de la date de mise en service, selon le rythme de consommation de
leurs avantages économiques futurs (linaire, dégressif ou unité d’œuvre) ou
selon le mode linéaire en cas d’incapacité à en faire une évaluation fiable. La
valeur résiduelle venant en déduction de la base amortissable est considérée
comme nulle à moins que l’entité n’envisage une sortie d’actif avant la fin de
la durée d’utilité, c’est-à-dire en cas d’engagement de rachat d’un tiers ou de
l’existence d’un marché actif. Le plan d’amortissement (durée, mode) doit
obligatoirement faire l’objet d’un réexamen à chaque clôture, et aux révisions
subséquentes, de manière prospective, en tant que changement
d’estimation.
Exemple
Au 30 juin N, l’entreprise A a procédé à l’acquisition d’une technique de
production brevetée bénéficiant d’une protection légale d’une durée de 20
années au prix de 1 000 KFcfa. Elle estime pouvoir utiliser cette technique de
manière uniforme au cours des 15 prochaines années correspondant au cycle
habituel de renouvellement de ce type de techniques industrielles. Répondant
aux critères de reconnaissance d’IAS 38 de contrôle et de protection légale,
ce brevet est enregistré en immobilisation incorporelle à durée d’utilité finie
pour son coût d’entrée de 1 000 KFcfa. Bien que la durée de protection
conférée par le brevet soit de 20 ans, la durée d’utilité correspond ici à la durée
d’utilisation estimée par l’entreprise, soit 15 ans. La dotation aux
amortissements relative à l’exercice N s’élève ainsi à : 1 000 KFcfa/15 x (6
mois/12 mois) = 33,3 KFcfa.
Elles ne doivent pas être amorties mais faire systématiquement l’objet d’un test
annuel de dépréciation voire de tests complémentaires en cas d’indice de
perte de valeur avec enregistrement de l’éventuelle dépréciation selon les
dispositions d’IAS 36. IAS 38 prescrit, en outre, un réexamen périodique de la
durée d’utilité en vue de confirmer ou d’infirmer son caractère indéterminé.
4. INFORMATIONS À FOURNIR
5
IAS 38 prescrit une liste d’informations à fournir en notes annexes comprenant
des données chiffrées par catégories d’immobilisation (plan d’amortissement,
tableaux de variation sur l’exercice, pertes de valeur, etc.), pour les
immobilisations ayant une durée d’utilité indéterminée (valeur, motif), acquises
avec subvention publique, nanties (etc.), réévaluées ainsi que le montant des
dépenses de recherche et développement enregistré en charges.
3. En principes IFRS, une provision doit être constatée sur les immobilisations
incorporelles si la VNC devient supérieure à la juste valeur de
l’immobilisation. Mais les principes d’IAS 36 (relatifs à la notion
d’impairment) ne s’appliquent pas.
5. Selon IAS 38, les marques générées en interne et les redevances versées
pour l’utilisation d’une immobilisation incorporelle constituent des
immobilisations incorporelles.