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sm
at
1
ér
iel
L’atome et
les éléments
SOMMAIRE
5
!Chapitre 01 (a) (5e épreuve) HR:Layout 1 09-12-21 16:57 Page6
ST
STE
SE 1 Qu’est-ce que l’atome ?
Il y a plusieurs milliers d’années qu’on s’interroge sur la nature de la matière. CONCEPT DÉJÀ VU
À l’époque de la Grèce antique, différentes idées circulaient à ce sujet. Une
Atome
de ces idées, défendue par Aristote (384 –322 av. notre ère), stipulait qu’il
serait possible de diviser la matière à l’infini. Une autre, soutenue par
Démocrite (460 – 370 av. notre ère), affirmait au contraire que la matière
était constituée de particules très petites et indivisibles, comme les grains de
sable sur une plage. Démocrite donna à ces parti-
cules le nom d’« atomes ». Cependant, ces deux «Atome» provient du grec
atomos, qui signifie «indi-
théories relevaient de la philosophie et non de la visible».
science, car il n’existait à l’époque aucun moyen
de les vérifier expérimentalement. Jusqu’au 19e siècle, ce fut la théorie
d’Aristote qui reçut la faveur populaire.
Nous savons aujourd’hui que c’est Démocrite qui avait raison et que l’atome
est l’unité de base de la matière. Un peu comme les blocs d’un jeu de cons-
truction, les atomes s’agencent entre eux pour former toutes les substances
qui nous entourent.
1808
Modèle atomique
de Dalton
On peut comparer
le modèle atomique
de Dalton à des billes
solides et indivisibles
de différentes masses.
1800 1810 1820 1830 1840 1850 1860 1870 1880 1890 1900 1910
1897
Modèle atomique
de Thomson
On peut comparer
le modèle atomique
de Thomson à un muffin
aux raisins, c’est-à-dire
à une certaine quantité
de pâte (substance chargée
positivement), parsemée
de raisins (particules
négatives, soit les électrons).
6 CHAPITRE 1
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Un atome est très petit. Petit à quel point ? Voici quelques comparaisons
pour s’en faire une idée :
une feuille de papier a une épaisseur d’environ un million d’atomes;
une goutte d’eau peut contenir 10 000 milliards de milliards d’atomes;
le diamètre du point imprimé à la fin de cette phrase est d’au moins
50 millions de millions d’atomes.
Comme l’atome est trop petit pour qu’on puisse l’examiner directement, les
scientifiques ont imaginé divers modèles pour le représenter. Ces modèles
ont été modifiés au fil du temps et ils continuent encore de l’être de nos
jours afin de refléter les résultats des plus récentes découvertes.
La figure 1.1 retrace les grandes lignes de l’évolution du modèle atomique
dans le temps. Au cours des pages qui suivent, nous verrons plus en détail
comment nous sommes parvenus à ces différentes conceptions.
900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
1913
Modèle atomique de
Rutherford-Bohr
Le modèle atomique
de Rutherford-Bohr
comprend un noyau
très petit, autour
duquel les électrons
évoluent selon des
orbites imbriquées
l’une dans l’autre.
L’ a t o m e e t l e s é l é m e n t s 7
!Chapitre 01 (a) (5e épreuve) HR:Layout 1 09-12-21 16:57 Page8
Au cours du 18e siècle, la chimie est devenue une véritable science grâce à CONCEPTS DÉJÀ VUS
la formulation des premières lois basées sur des résultats expérimentaux. Par Conservation de la matière
exemple, la loi de la conservation de la masse, énoncée par Antoine Laurent Élément
de Lavoisier (1743 – 1794), qui stipule que la masse totale des réactifs est tou- Composé
jours égale à la masse totale des produits.
Le premier à formuler une théorie sur la nature de la matière à partir de ces
lois fut un professeur et scientifique anglais, John Dalton (1766 – 1844). En
1808, Dalton proposa l’idée que la matière était composée de particules
indivisibles, comme l’avait imaginé Démocrite, et que ces particules se dis-
tinguaient les unes des autres par leur masse.
Le modèle atomique de Dalton se base sur les principes suivants :
La matière est composée de particules extrêmement petites et indivisibles :
les atomes.
Tous les atomes d’un même élément sont identiques (même masse, même
taille, mêmes propriétés chimiques). Par exemple, tous les atomes de car-
bone sont identiques.
Les atomes d’un élément diffèrent de ceux des autres éléments. Par exemple,
les atomes d’oxygène sont différents des atomes de carbone.
Les atomes d’éléments différents peuvent se combiner pour former des
composés selon des proportions définies. Par exemple, le carbone et l’oxy-
gène peuvent se combiner selon une proportion de 1:1, comme dans le
cas du monoxyde de carbone (CO), ou selon une proportion de 1:2,
comme dans le dioxyde de carbone (CO2 ).
Les réactions chimiques entraînent la formation de nouvelles substances.
1.2 Selon Dalton, l’atome
Cependant, au cours d’une réaction chimique, aucun atome n’est détruit, est semblable à une
divisé ou créé. Par exemple, le dioxyde de carbone est formé selon la réaction: bille, solide et
C + O2 ➞ CO2 indivisible.
8 CHAPITRE 1
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Source Source
de haute tension de haute tension
1.4 Lorsqu’on retire la plus grande partie du gaz grâce à la 1.5 Si on retire presque totalement le gaz du tube,
pompe à vide et qu’on applique une tension électrique la lumière dans le tube finit par disparaître. Par contre,
aux bornes, les particules de gaz restantes émettent la paroi de verre située du côté opposé à la cathode
une lumière dont la couleur dépend du gaz utilisé. se met à émettre une couleur verte.
John Logie
Baird
Cathode (–)
Rayons
cathodiques
La télévision fut déve-
loppée grâce à une série
Point lumineux à
Écran tapissé de
de découvertes et
l’endroit où les rayons
matériaux fluorescents touchent l’écran d’inventions. En 1925,
John Logie Baird, un
1.6 Avant l’arrivée des écrans à cristaux liquides et des écrans plasma, ingénieur et inventeur
les téléviseurs contenaient généralement un écran à rayons cathodiques. écossais, obtint la
En frappant le verre de l’écran, les rayons émis par la cathode créent première image
un phénomène de fluorescence. Un champ magnétique dévie les rayons
télévisuelle claire.
cathodiques vers différents points de l’écran. L’ensemble de ces points
lumineux forme l’image télévisuelle.
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+
Les nuages qui donnent naissance aux orages sont
typiquement de gros nuages très chargés en humi-
dité. C’est pourquoi ils paraissent si sombres.
ST
STE L’électron
SE
10 CHAPITRE 1
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Vers la
pompe
à vide
Source Source de basse tension
de haute générant un champ Source de
tension électrique haute tension
1.8 Les rayons cathodiques sont attirés par la borne 1.9 Les rayons cathodiques peuvent mettre en
positive d’un champ électrique. Puisque les charges mouvement un moulinet inséré à l’intérieur du tube :
positives attirent les charges négatives, Thomson ils sont donc constitués de particules.
en conclut que les rayons cathodiques sont chargés
négativement.
Les particules émises par la cathode furent appelées «électrons». D’après les
expériences de Thomson, l’électron devait être une particule négative faisant
partie de l’atome et pouvant s’en détacher relativement facilement. L’atome
n’était donc pas indivisible, comme le croyait Dalton.
ST
STE Le noyau atomique et le proton
SE
L’ a t o m e e t l e s é l é m e n t s 11
!Chapitre 01 (a) (5e épreuve) HR:Layout 1 09-12-21 16:57 Page12
Substance
radioactive
aussi incroyable que de lancer un obus vers un mouchoir de papier De 1898 à 1907, Rutherford
et de le voir nous revenir en pleine figure !» enseigna la physique à l’Uni-
versité McGill, de Montréal. Il
Puisque les particules alpha sont positives et que les charges iden- y poursuivit ses recherches
tiques se repoussent, Rutherford en vint à la conclusion que toute sur l’atome, étudiant tout
la charge positive de l’atome devait être concentrée dans une particulièrement les rayons
région minuscule. L’atome devait donc posséder un noyau, petit, émis par les substances
massif et positif, tandis que les électrons gravitaient autour de ce radioactives. 1
12 CHAPITRE 1
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1.13 Les résultats obtenus par Rutherford et les conclusions qu’il en a tirées
Résultat Conclusion
La plupart des particules alpha passent L’atome est essentiellement constitué
à travers la feuille d’or sans être déviées. de vide.
Quelques particules alpha sont fortement L’atome contient un noyau très dense
déviées ou ont rebondi. et très petit.
Le noyau de l’atome est positif.
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!Chapitre 01 (b) (6e épreuve) HR:Layout 1 09-12-22 08:52 Page14
Prisme triangulaire
transparent
Fente
Lumière Plaque Spectre
blanche photographique électromagnétique
Lorsqu’ils sont chauffés, les éléments émettent eux aussi de la lumière, mais
seulement dans certaines longueurs d’onde précises (voir la figure 1.17).
Fente
Prisme triangulaire
transparent
Tube à décharge
électrique contenant Plaque
de l’hydrogène photographique
Bohr a étudié la lumière émise par différents éléments dans des tubes à
décharge électrique (voir la figure 1.4, à la page 9). Il examina tout parti-
culièrement le spectre d’émission de l’hydrogène. Pour expliquer la présence
de bandes de couleurs précises, Bohr modifia le modèle atomique de
Rutherford de la façon suivante :
Il supposa que les électrons n’étaient pas distribués au hasard, mais occu-
paient plutôt des endroits spécifiques dans l’atome. Il appela ces endroits
14 CHAPITRE 1
!Chapitre 01 (b) (6e épreuve) HR:Layout 1 09-12-22 08:52 Page15
«orbites», par analogie avec les orbites des planètes du système solaire.
Toutefois, contrairement aux planètes, les électrons ont la possibilité de
sauter d’une orbite à une autre.
Chaque orbite correspond à un niveau d’énergie. Lorsqu’il se trouve sur
son orbite de base, un électron ne perd pas d’énergie. C’est pourquoi il
peut se maintenir sur son orbite sans s’écraser sur le noyau.
Lorsqu’un électron reçoit de l’énergie, par exemple lorsqu’il est chauffé
ou lorsqu’on le soumet à une décharge électrique, il devient excité et
peut sauter sur une orbite plus éloignée du noyau.
1.18 Bohr a modifié le
Cependant, l’électron revient rapidement à son orbite de départ. Il modèle atomique de
libère alors l’énergie qu’il avait précédemment absorbée sous forme de Rutherford en décrivant
lumière. les orbites sur lesquels
circulent les électrons.
1906
1972
Orbite 5
Orbite 4
Orbite 3
Orbite 2
Maria
Orbite 1
Goeppert-
Mayer
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!Chapitre 01 (b) (6e épreuve) HR:Layout 1 09-12-22 08:52 Page16
STE
SE Le neutron
NANOTECHNOLOGIES,
LE VERTIGE DE L’INFINIMENT PETIT
Sans fanfare, les nanotechnologies tion. Des exemples ? Le groupe auto-
sont entrées dans notre quotidien. mobile Daimler-Benz vend des véhi-
Depuis l’invention du microscope à cules dont les freins ou les moteurs
effet tunnel, en 1982, on peut visua- sont équipés de nanotubes de car-
liser les atomes qui composent la bone, 100 fois plus résistants que
matière et les déplacer à volonté. l’acier et 6 fois plus légers. IBM pro-
Cette technologie a donné naissance duit des transistors 100 000 fois
à l’«ingénierie lilliputienne». On peut plus fins qu’un cheveu. L’industrie
désormais concevoir des nano-objets cosmétique fabrique pour sa part
en assemblant les atomes un à un. À des nanoparticules en oxyde de
cette échelle, les matériaux adop- titane pour filtrer les rayons ultravio-
tent des propriétés inusitées : ils lets dans les crèmes solaires.
peuvent devenir plus résistants,
Adaptation de : Dorothée BENOIT- Les chercheurs espèrent créer un jour
devenir transparents, etc.
BROWAEYS, «Nanotechnologies, des nanorobots semblables à cette
Tous les grands secteurs de produc- le vertige de l’infiniment petit», Le Monde mouche robotisée, mais de la taille
diplomatique, no 624, mars 2006, p. 22. d’un globule rouge.
tion sont touchés par cette révolu-
16 CHAPITRE 1
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ST
STE
SE 2 La classification périodique CONCEPT DÉJÀ VU
L’ a t o m e e t l e s é l é m e n t s 17
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Case
1
Chaque case représente un IA
élément. On y trouve, de haut Famille
1
en bas, le numéro atomique 1 H Chaque colonne porte le nom de «famille»
de l’élément, son symbole Hydrogène 2 (ou de «groupe»). Elles sont numérotées
1,01
chimique, son nom et sa masse II A de deux façons : de 1 à 18 et selon une
atomique relative. 3 4 numérotation comportant des chiffres romains.
2 Li Be
Lithium Béryllium
6,94 9,01
11 12
Numéro atomique
3 Na Mg
Les éléments sont placés Sodium Magnésium 3 4 5 6 7 8 9
22,99 24,31 III B IV B VB VI B VII B VIII B VIII B
en ordre croissant de numéro
19 20 21 22 23 24 25 26 27
atomique. K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co
4
Potassium Calcium Scandium Titane Vanadium Chrome Manganèse Fer Cobalt
39,10 40,08 44,96 47,88 50,94 52,00 54,94 55,85 58,93
37 38 39 40 41 42 43 44 45
5 Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh
Rubidium Strontium Yttrium Zirconium Niobium Molybdène Technétium Ruthénium Rhodium
85,47 87,62 88,91 91,22 92,91 95,94 98 101,07 102,91
55 56 57-71 72 73 74 75 76 77
Période 6 Cs Ba Hf Ta W Re Os Ir
Césium Baryum Hafnium Tantale Tungstène Rhénium Osmium Iridium
Chaque rangée porte le nom 132,91 137,33 178,49 180,95 183,84 186,21 190,23 192,22
87 88 89-103 104 105 106 107 108 109
de «période». Il est à noter
que les périodes n’ont pas 7 Fr Ra Rf Db Sg Bh Hs Mt
Francium Radium Rutherfordium Dubnium Seaborgium Bohrium Hassium Meitnerium
toutes la même longueur. 223 226,03 261 262 263 262 265 266
Elles sont numérotées de 1 à 7.
57 58 59 60 61 62
La Ce Pr Nd Pm Sm
Lanthane Cérium Praséodyme Néodyme Prométhium Samarium
138,91 140,12 140,91 144,24 145 150,36
Pour faciliter la lecture 89 90 91 92 93 94
Numéro atomique
6
Symbole chimique
C
Carbone Nom de l’élément
12,01
Masse atomique
18 CHAPITRE 1
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Escalier
Cette démarcation
en forme d’escalier
18
permet de VIII A
distinguer les 2
métaux (à gauche) He
des non-métaux 13 14 15 16 17 Hélium
III A IV A VA VI A VII A 4,00
(à droite) et
5 6 7 8 9 10
de repérer les
B C N O F Ne
métalloïdes. Bore Carbone Azote Oxygène Fluor Néon
10,81 12,01 14,01 16,00 19,00 20,18
14 15 16 17 18
13
AI Si P S CI Ar
10 11 12 Silicium Phosphore Soufre Chlore Argon
Aluminium 28,09 30,97 32,07 35,45 39,95
VIII B IB II B 26,98
33 34 35 36
28 29 30 31 32
Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
Arsenic Sélénium Brome Krypton
Nickel Cuivre Zinc Gallium Germanium 74,92 78,96 79,90 83,80
58,69 63,55 65,39 69,72 72,61
52 53 54
46 47 48 49 50 51
Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
Tellure Iode Xénon
Palladium Argent Cadmium Indium Étain Antimoine 127,60 126,90 131,29
106,42 107,87 112,41 114,82 118,71 121,76
85 86
78 79 80 81 82 83 84
Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
Astate Radon
Platine Or Mercure Thallium Plomb Bismuth Polonium 210 222
195,08 196,97 200,59 204,38 207,20 208,98 209
110 111 112 113 114 115 116 En attendant que les chimistes
Ds Rg Uub Uut Uuq Uup Uuh leur donnent un nom officiel,
Darmstadtium Roentgenium
281 280 285 284 285 288 293 les éléments 112 à 116 portent
un nom et un symbole
chimique qui décrit leur
63 64 65 66 67 68 69 70 71
numéro atomique en latin
Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu (par exemple, l’élément 112
Europium Gadolinium Terbium Dysprosium Holmium Erbium Thulium Ytterbium Lutécium
151,97 157,25 158,93 162,50 164,93 167,26 168,93 173,04 175,07 porte le nom ununbium,
95 96 97 98 99 100 101 102 103 ce qui signifie «un-un-deux»
Am Cm Bk Cf Es Fm Md No Lr en latin).
Américium Curium Berkélium Californium Einsteinium Fermium Mendélévium Nobélium Lawrencium
243 247 247 251 254 257 258 259 260
AI Métaux C Non-métaux
B Métalloïdes
L’ a t o m e e t l e s é l é m e n t s 19
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+
Piles nickel-cadmium, piles au lithium, piles de zinc-
argent : les piles sont en grande partie constituées
de métaux. Au Québec, nous consommons plus de
50 millions de piles par année, dont environ 97 %
sont des piles à usage unique. Les téléphones cel-
lulaires, les ordinateurs portables, les lecteurs MP3,
sont autant d’exemples de gadgets dépendant de
cette source d’énergie portable. L’utilisation de la
pile en soi ne comporte pas de danger pour l’utili-
sateur ou l’utilisatrice. Mais quel est l’impact global
de ces piles sur l’environnement ?
20 CHAPITRE 1
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L’ a t o m e e t l e s é l é m e n t s 21
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ST
STE 2.3 LES PÉRIODES DU TABLEAU
PÉRIODIQUE
La figure 1.25 montre les éléments de la deuxième rangée du tableau pério-
dique. On peut voir qu’ils ont tous le même nombre d’orbites autour du
noyau. En effet, le numéro de la période correspond au nombre de couches
électroniques.
22 CHAPITRE 1
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La conductibilité électrique, la masse volumique et le point de fusion sont CONCEPTS DÉJÀ VUS
quelques exemples de propriétés qu’il est possible de déterminer pour cha-
Propriétés caractéristiques
cun des éléments du tableau périodique. Point de fusion
Point d’ébullition
Comment ces propriétés varient-elles tout au long d’une période ? Obser- Masse volumique
vons à nouveau la figure 1.25. Au fur et à mesure que le nombre de protons
et d’électrons augmente, l’attraction qu’exercent les protons sur les électrons
augmente aussi. Cela a pour effet de diminuer la taille de l’atome. Ainsi, de
façon générale, le rayon atomique diminue tout au long de la période.
Le diagramme de la figure 1.26 permet de remarquer que la taille du rayon
atomique varie de façon semblable d’une période à l’autre. C’est pour cela
qu’on dit qu’il y a «périodicité de la propriété».
300
Période 2 Période 3 Période 4 Période 5 Période 6
290
280
270
260
250
240
230
Rayon atomique (10 –12 m)
220
210
200
190
180
170
160
150
140
130
120
110
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85
Éléments
L’ a t o m e e t l e s é l é m e n t s 23
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STE
SE 2.5 LA MASSE ATOMIQUE RELATIVE
La masse atomique relative indique la masse d’un atome d’un élément. Dans
ce manuel, on la trouve en bas de la case de chacun des éléments du tableau
périodique. L’unité de mesure de la masse atomique relative est l’unité de
masse atomique (u). Une unité de masse atomique correspond à environ
1,66 x 10 –24 g.
La masse d’un atome est très petite et il est difficile de la déterminer directe-
ment. Les scientifiques ont donc d’abord établi la masse atomique d’un élé-
ment de référence. En 1961, lors d’un congrès international de chimie tenu
24 CHAPITRE 1
!Chapitre 01 (b) (6e épreuve) HR:Layout 1 09-12-22 08:53 Page25
STE
SE Le nombre de masse
L’ a t o m e e t l e s é l é m e n t s 25
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STE
SE 2.6 LES ISOTOPES
Tous les atomes d’un élément ont le même nombre de protons,
mais pas nécessairement la même masse. Par exemple, l’hydrogène Quel âge
peut se présenter sous trois formes différentes : me donnez-vous ?
L’hydrogène le plus répandu comporte un proton, un électron Certains isotopes sont natu-
rellement radioactifs. Par
et aucun neutron. Son nombre de masse est 1.
exemple, le carbone 14, pré-
L’hydrogène «lourd», le deutérium, possède un proton, un élec- sent dans les fossiles, permet
tron et un neutron. Son nombre de masse est 2. de les dater.
L’hydrogène «super lourd», le tritium, doit son surplus de masse
aux deux neutrons qui se trouvent dans son noyau. Son nombre
de masse est 3.
1897
Ces trois variétés d’hydrogène dif- «Isotope» est composé des mots 1956
fèrent uniquement par leur nom- grecs isos, qui signifie «égal», «le
bre de masse. On dit que ce sont même» et topos, qui veut dire
«place». En effet, les isotopes
les « isotopes » de l’hydrogène. Le sont tous «au même endroit»
nombre de protons et d’électrons dans le tableau périodique. Irène
des isotopes d’un élément est tou- Joliot-Curie
jours le même. Par conséquent, tous les isotopes d’un élément pos-
sèdent les mêmes propriétés chimiques. Cependant, comme ils ont
un nombre différent de neutrons, certaines de leurs propriétés
physiques diffèrent. En 1934, Irène Joliot-
Curie (fille de Pierre et
Un ISOTOPE est un atome d’un élément ayant le même Marie Curie) et son mari,
nombre de protons qu’un autre atome du même élé- Frédéric Joliot, décou-
ment mais un nombre différent de neutrons. vrent une technique
permettant de produire
Les isotopes sont identifiés à l’aide de leur nombre de masse. Par des isotopes radioactifs
exemple, le tritium, l’isotope «super lourd» de l’hydrogène, se artificiels. En bombardant
nomme également «hydrogène 3». On peut aussi symboliser les une feuille d’aluminium
isotopes à l’aide de leur nombre de masse et de leur numéro ato- avec des rayons alpha,
mique. Selon cette notation, les isotopes de l’hydrogène deviennent ils créent le phosphore
respectivement : 11 H, 21 H et 31 H. 30, un isotope radioactif
du phosphore 31. Les
Les masses atomiques qui apparaissent dans le tableau périodique sont isotopes radioactifs sont
des moyennes qui tiennent compte de la proportion des différents utiles, entre autres,
isotopes dans la nature. C’est ce qui explique pourquoi la masse en médecine nucléaire.
atomique relative du carbone est 12,01 u et non exactement 12 u.
ST
STE
SE 3 La représentation
des atomes
Il existe différentes manières de représenter les atomes. Au cours de cette
section, nous en aborderons quatre: la notation de Lewis, le modèle atomique
de Rutherford-Bohr, le modèle atomique simplifié et le modèle atomique
«boules et bâtonnets».
26 CHAPITRE 1
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En règle générale, les électrons cherchent d’abord à remplir les couches les
plus près du noyau avant de s’installer sur la couche suivante. Voici quelques
indications pour trouver le nombre maximal d’électrons dans les couches élec-
troniques des 20 premiers éléments du tableau périodique :
La première couche électronique peut contenir un maximum de deux
électrons.
La deuxième couche électronique peut contenir un maximum de huit
électrons.
La troisième couche électronique peut contenir un maximum de 18 élec-
trons. Cependant, après avoir placé huit électrons sur cette troisième couche,
on commence à remplir la quatrième couche électronique avant de revenir
à la troisième couche. De cette façon, le nombre d’électrons de valence
correspond toujours au numéro de la famille de l’élément à représenter.
DE RUTHERFORD-BOHR
Pour représenter correctement un atome selon cette représentation, il faut
généralement connaître trois renseignements, qui peuvent tous être obtenus en
consultant le tableau périodique: la période, la famille et le numéro atomique.
La période permet de connaître le nombre de couches électroniques de
l’atome à représenter. En effet, le numéro de la période correspond au
nombre de couches électroniques.
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L’oxygène se trouve sur la deuxième Cet élément appartient à la famille Son numéro atomique est 8.
période du tableau périodique. VI A. Il possède donc six électrons Il possède donc huit électrons et huit
Il possède donc deux couches de valence. On peut disposer ces protons. On utilise cette information
électroniques. électrons sur la couche électronique en inscrivant la charge du noyau et en
la plus éloignée de la même façon complétant les couches électroniques.
qu’on dispose les points dans
la notation de Lewis.
Hydrogène ( 11 H ) Carbone ( 12
6 C) Azote ( 14
7 N) Chlore ( 35
17 Cl )
28 CHAPITRE 1
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1.30 Quelques atomes et une molécule représentés selon le modèle atomique «boules
et bâtonnets».
L’ a t o m e e t l e s é l é m e n t s 29
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STE
SE 4 La notion de mole
Les atomes et les molécules sont extrêmement petits. Le moindre échantil- No 2
lon de matière peut en contenir des milliards. Cependant, les chimistes ont
parfois besoin de connaître la quantité d’atomes ou de molécules que contient
une substance. Comme ils ne peuvent pas les compter un par un, ils ont mis
au point la notion de mole.
Une mole désigne une quantité de matière. Par définition, une mole équi-
vaut au nombre d’atomes présents dans exactement 12 g de carbone 12. De
la même manière qu’on peut dire une douzaine d’œufs, une centaine de
chapeaux ou un millier de jours, on peut dire une mole d’atomes, une mole
de crayons ou une mole de n’importe quoi d’autre.
La MOLE est une quantité qui équivaut au nombre d’atomes
dans exactement 12 g de carbone 12. Son symbole est «mol».
STE
SE 4.1 LA MASSE MOLAIRE
Nous avons vu que, par définition, un atome de carbone 12 pèse exactement
12 u (voir la page 25). Nous venons également de voir que, par définition,
une mole de carbone 12 pèse exactement 12 g. En conséquence, nous pou-
vons dire que la masse d’une mole de carbone est numériquement égale à
sa masse atomique relative. Cependant, elle s’exprime en g/mol plutôt qu’en
unité de masse atomique. La masse d’une mole d’une substance est appelée
sa «masse molaire».
La MASSE MOLAIRE d’une substance est la masse d’une mole
de cette substance.
Ainsi, 1 mole d’hélium pèse 4,00 g, puisque 1 atome d’hélium pèse 4,00 u.
De même, 1 mole de dioxygène pèse 32,00 g, puisque 1 atome d’oxygène
pèse 16,00 u et qu’il y a 2 atomes d’oxygène dans chaque molécule de dio-
xygène. Nous voyons avec ce dernier exemple qu’il suffit d’additionner les
masses atomiques relatives de tous les atomes d’une molécule pour connaître
la masse d’une mole de cette molécule.
1.31 La masse molaire de quelques substances
30 CHAPITRE 1
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m
M= , où M représente la masse molaire (en g / mol)
n
m représente la masse (en g)
n représente le nombre de moles (en mol)
Par exemple, voici comment calculer le nombre de moles présentes dans 100 g
de carbone.
m 100 g
n= = = 8,33 mol
M 12,01 g / mol
Il y a donc 8,33 mol dans 100 g de carbone.
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