You are on page 1of 2

10/12/2018 António Guterres et les « fakes news » du Pacte sur les migrations

Réseau Voltaire

António Guterres et les « fakes
news » du Pacte sur les migrations
RÉSEAU VOLTAIRE | 10 DÉCEMBRE 2018

P lus de 150 États ont été enregistrés à la conférence


d’adoption du Pacte global pour des migrations sûres,
ordonnées et régulières de Marrackek [Note : le document
de référence en anglais est intitulé Global Pact, ce que l’Onu
traduit par Pacte mondial.].
En introduction, le secrétaire général des Nations unies, António
Guterres, a tenu à dénoncer les «  fausses informations  » sur le
Pacte. Il a notamment souligné que ce texte n’est pas contraignant
et ne limitera donc pas la souveraineté des États.
Or, c’est très exactement le problème : le Pacte ne limitera pas la
souveraineté des États qui y ont déjà partiellement renoncé en
admettant dans leur système juridique la supériorité des textes
internationaux sur les textes nationaux.
L’expression «  non‑contraignant  » signifie que les États
signataires n’auront pas à réformer leur législation. Mais il sera
possible à des plaignants de faire valoir la supériorité d’un texte
international sur le droit national et ainsi de contraindre à
l’application du Pacte.

http://www.voltairenet.org/article204298.html 1/2
10/12/2018 António Guterres et les « fakes news » du Pacte sur les migrations

C’est ce qui a conduit 15 États (l’Autriche, l’Australie, la Bulgarie,


la Croatie, le Danemark, l’Estonie, les États‑Unis, Israël, la Hongrie,
les Pays‑Bas, la Pologne, la République dominicaine, la Serbie, la
Slovaquie et la Suisse) à ne pas participer à la conférence.
En Suisse, le Conseil fédéral a participé aux négociations avant
de se retirer à la dernière minute.
Le cas de la Belgique atteste de l’importance du Pacte qui n’est
pas un simple document déclaratif comme le prétend M. Guterres.
À Bruxelles, le Premier ministre, Charles Michel, a contourné les
dispositions constitutionnelles pour pouvoir le signer : un parti de
la Coalition au pouvoir, le NVA, a refusé le Pacte et a démissionné
de ses fonctions. Le gouvernement devenu minoritaire aurait dû
tomber. Mais le Premier ministre s’est maintenu au pouvoir et n’a
informé le roi qu’après coup de son remaniement ministériel. Il
s’est rendu à Marrakech signer le Pacte sans demander la
confiance de son Parlement.

Source : « António Guterres et les « fakes news » du Pacte sur les migrations », Réseau
Voltaire, 10 décembre 2018, www.voltairenet.org/article204298.html

http://www.voltairenet.org/article204298.html 2/2

You might also like