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Le texte du traité de Sun Tzu, dont 13 chapitres ont été parvenus, aborde tout ce qui

touche à l’élaboration de la stratégie et à la conduite des batailles. Si Sun Tzu présente l’étude
de la guerre comme vitale pour la survie des États, il prend aussi en considération le coût
économique, moral, et politique de la guerre ; il expose également les critères d’évaluation
auxquels chaque prince et général doit recourir pour estimer l’adversaire et n’engager le
combat qu’en étant sûr d’emporter la victoire.

Les préceptes stratégiques de Sun Tzu sont de trois ordres.

D’abord, l’acmé de la stratégie militaire est d’obtenir la victoire sans effusion de sang.
Ce premier point est la résultante directe de la prise en considération du coût économique,
moral et politique de la guerre dans un monde où celle–ci se pratique au sein d’une même
société, la Chine impériale, et vise à l’accaparement des ressources et l’assujettissement des
vaincus..

Ensuite, la guerre consiste fondamentalement en la recherche d’un avantage comparatif,


et il s’agit moins d’anéantir l’adversaire que de lui faire perdre l’envie de se battre. Ce
deuxième point implique de faire un usage de la force qui soit justement proportionné à la
nature de l’objectif politique poursuivi. Il est fondamental, chez Sun Tzu, de s’économiser, de
ruser, de déstabiliser, et de ne laisser au choc que le rôle de coup de grâce assené à un ennemi
désemparé.

Enfin, la connaissance de l’adversaire est le facteur–clef de toute victoire militaire. Ce


troisième point est la projection directe dans les affaires militaires d’une philosophie
traditionnelle chinoise qui tient en haute estime l’intelligence et le savoir en général.
L’espionnage, chez Sun Tzu, est le pinacle de l’action militaire ; procédé par lequel un chef
de guerre peut avoir une vue d’ensemble de la situation et, le cas échéant, savoir à l’avance et
sans craindre de se tromper qui gagnera et qui perdra la guerre.

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