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Intégration en Afrique EENI The Global Business School 1/73

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Intégration régionale en 
Afrique 
 
 
 
 
 
 

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Programme de l'Unité didactique: Intégration régionale en Afrique 
 
‐ Histoire du processus de l'intégration régionale en Afrique 
    ‐ Le Traité d'Abuja 
    ‐ Vers une Communauté économique africaine (CEA) 
‐ Traités et Protocoles sur l'intégration régionale 
 
‐ L’Union Africaine (UA) et les Communautés Économiques Régionales (CERs) en Afrique 
    ‐ CEN‐SAD (Communauté des États sahélo‐sahariens) 
    ‐ COMESA (Marché commun de l'Afrique orientale et australe) 
    ‐ EAC (Communauté Est Africaine) 
    ‐ CEEAC (Communauté économique des États de l'Afrique centrale) 
    ‐ CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) 
    ‐ IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement) 
    ‐ SADC (Communauté de Développement de l'Afrique Australe) 

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    ‐ UMA (Union du Maghreb arabe) 
 
‐ COMESA ‐ EAC ‐ SADC accord tripartite de libre‐échange 
 
‐ Autres groupes économiques africains 
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    ‐ SACU (Union douanière d'Afrique) 
    ‐ MRU (Union du fleuve Mano) 
    ‐ COI (Commission de l'océan Indien) 
    ‐ UEMOA (Union Économique et Monétaire Ouest Africaine) 
    ‐ ZMAO (Union économique et monétaire ouest‐africaine) 
    ‐ ICGLR (Conférence internationale sur la région des Grands Lacs) 
    ‐ CEMAC (Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale) 
 
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‐ Les quatre piliers de l'intégration régionale Africaine 
    ‐ Intégration du Commerce et du Marché 
    ‐ Harmonisation des politiques sectorielles 
    ‐ Convergence des politiques macroéconomiques, Intégration financière et monétaire, 
    ‐ Paix, sécurité, stabilité et gouvernance 
 
‐ Faits et chiffres sur l'intégration régionale en Afrique (*) 
 
(* Seulement en Anglais) 
 
Résumé de l'Unité Intégration régionale en Afrique: 
 
Une intégration  régionale  plus  forte  en  Afrique favoriserait  l'intégration  économique 
mondiale.  Les  responsables  africains  ont  créé  l'Union  africaine) qui  met  l'accent  sur 
l'intégration  économique  comme  étape  déterminante  vers  l'union  politique. 
 
L'intégration régionale est importante pour l'Afrique parce que l'économie de la majorité des 
pays est peu développée et fragmentée. 
o Parmi les 53 pays d'Afrique, 32 ont des bénéfices annuels par habitant inférieurs à 500 
dollar, par rapport à une moyenne mondiale de 5 000 dollar. 
o En termes de population, 39 pays de l'Afrique ont moins de 15 millions de personnes 
et 21 pays en ont moins de 5 millions. 
Cette  combinaison  de  bas  revenu  et  de  faible  population limite  l'importance  des  marchés 
intérieurs. 

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La  contribution  de  la coopération  et  de  l'intégration  régional à  la  promotion du Commerce 
International,  de  la  croissance,  du  développement  et  de  la  cohésion  sociale  et  politique  à 
l'intérieur  des  groupements  est  incontestable.  L'élimination  des contrôles  frontaliers, 
la libéralisation du commerce international, la libre circulation des personnes et des capitaux, 
devraient permettre de mieux utiliser les ressources et de fortifier les gains de productivité et 
de bénéfices. 
 
Les  pays  participants  devraient  mieux  se  porter  avec  l'intégration  que  sans  elle.  Les  gains  de 
productivité  découlant  des  économies  d'échelle  et  les  mesures  au  sujet  de  réduire  les  coûts 
devraient  aussi  fortifier  la  compétitivité  intérieure  et  extérieure  des produits et  des 
entreprises. 
 
Les communautés économiques régionales 
Les communautés économiques régionales sont les plus importants clients de la Commission 

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Économique  des  Nations  Unies  pour  l'Afrique  au  niveau  sous‐régional.  A  ce  titre,  la 
Commission  et  ses  Bureaux  sous‐régionaux  travaillent  en  étroite  collaboration  avec  les 
principales  communautés  économiques  régionales  pour  harmoniser  leur  composition, 
renforcer leurs politiques et asseoir leur capacité technique dans la perspective de l'intégration 
régionale. 
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Ces communautés économiques régionales comprennent: 
 
o Union du Maghreb arabe 
o Communauté de développement de l'Afrique australe 
o Marché commun de l'Afrique australe et orientale 
o Communauté est africaine 
o Autorité intergouvernementale pour le développement 
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o Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest 
o Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale 
o Communauté économique des États d'Afrique centrale 
o Union économique et monétaire d'Afrique de l'Ouest. 
 
Certaines communautés économiques régionales ont mis au point, ces dernières années, des 
projets pour la création d'unions monétaires. 
 
Ainsi,  la Communauté  économique  des  États  d'Afrique  de  l'Ouest travaille  sérieusement  à 
l'instauration  d'une monnaie  commune.  Elle  espère  commencer  par  une  zone  monétaire 
commune qui engloberait le Nigéria, le Ghana, la Gambie, la Guinée et la Sierra Leone et qui 
fusionnera,  à  une  date  ultérieure,  avec  la  zone  franc  de  l'Union  économique  et  monétaire 
d'Afrique  de  l'Ouest  pour  créer  une  monnaie  de  la  Communauté  économique  des  États 
d'Afrique  de  l'Ouest.  La  Communauté  de  Développement  de  l’Afrique  Australe  (SADC),  le 
Marche Commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA) et la Communauté d'Afrique de 
l'Est envisagent aussi de créer des monnaies communes. 
 
 
   

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Histoire du processus de l'intégration régionale en 
Afrique 
 
Les efforts d’intégration régionale en Afrique 
 
L'Union africaine a succédé à l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA). L'OUA a été créée le 25 
mai  1963,  avec  son  siège  à  Addis‐Abeba,  en  Éthiopie.  Lors  de  cette  conférence  des  États 
africains  indépendants,  la  Charte  de  l'OUA  a  été  signée  par  les  chefs  d'État  et  de 
gouvernement de 30 des 32 États africains indépendants à l'époque. Les deux autres, le Togo 
et le Maroc l’ont signé avant la fin de cette même année.  
 
o Le  Maroc  s’est  retiré  par  la  suite  de  l'OUA  en  1985,  après  l'admission  du  Sahara 
occidental.  Il  est  désormais  le  seul  État  africain  qui  ne  soit  pas  membre  de  l'Union 
africaine parmi les 54.  

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o Le  Madagascar  et  la  République  Centrafricaine  sont  actuellement  suspendus  en 
raison de coups d'État qui ont renversé les présidents en exercice. 
 
 
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http://www.africa-union.org

 
Source: UNECA 
 
L'Acte  constitutif  de  l'Union  africaine  a  été  adopté  lors  du  Sommet  de  l'OUA,  à  Lomé  le  11 
juillet 2000. Le Sommet de Lusaka en 2001 (37ème session ordinaire) a convenu d'une période 
de transition d'un an (avec l'option de prolonger cette période le cas échéant), tandis que les 

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États membres et le Secrétariat général ont entamé des consultations intensives pour préparer 
la réunion inaugurale de l'Union africaine en Afrique du Sud en juillet 2002. 
 
Un  développement  important  dans  l'histoire  de  l'OUA  a  été  l'adoption,  en  1980,  lors  d'un 
Sommet  extraordinaire  de  l'OUA,  du  Plan  d'action  de  Lagos.  Les  engagements  du  Plan  et  de 
l'Acte final de Lagos ont été traduits en une forme concrète à Abuja, au Nigéria en juin 1991, 
lorsque les chefs d'État et de gouvernement de l'OUA ont signé le Traité d'Abuja instituant la 
Communauté Économique Africaine (AEC).  
 
Depuis mai 1994, l'OUA a donc opéré sur la base de la Charte de l'OUA ainsi que du Traité de 
l'AEC, et l'organisation étant officiellement désignée comme OUA / AEC. Après la signature du 
Traité d’Abuja instituant  l'AEC, la Conférence des chefs d'État et de gouvernement a chargé le 
Comité de révision de la Charte (créée en 1979) de se réunir et d’examiner la Charte de l'OUA 
en vue de la mettre en conformité avec le Traité d’Abuja qui a institué l'AEC.  
 

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Malgré  de  nombreuses  tentatives  depuis  1979,  les  États  membres  de  l'OUA  n'ont  pas  pu 
s'entendre sur les amendements à la Charte de 1963. Finalement, un Sommet extraordinaire 
de  l'OUA  tenu  à  Syrte,  en  Libye,  le  9  septembre  1999  (Déclaration  de  Syrte)  a  appelé  à  la 
création d'une Union africaine en conformité avec les objectifs fondamentaux de la Charte de 
l'OUA  et  les  dispositions  du  Traité  d’Abuja,  donnant  lieu  à  l'Acte  constitutif  de  l'Union 

 
 
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Africaine, à Lomé, au Togo, le 11 juillet 2000. 

Vers une Communauté économique africaine (CEA) 
 
L'Acte constitutif de l'Union africaine constate (Article 33(2)) que : 
 
 «Les  dispositions  du  présent  Acte  prévalent  sur  et  remplacent  les  dispositions 
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d'incohérente  ou  contraires  du  Traité  instituant  la  Communauté  Économique 
Africaine ». 
 
 Ainsi, le protocole ultérieur établissant le Parlement panafricain, qui était initialement prévu 
aux articles 7 et 14 du Traité de la Communauté Économique de l’Afrique, est un protocole au 
Traité de ladite Communauté et non à l'Acte constitutif de l'UA. 
 
Le Sommet de Lusaka en 2001 (37ème session ordinaire), qui a préparé la transition de l'OUA à 
l'UA, a également  décidé  que la Commission  économique et sociale  (ECOSOC) (référence au 
Traité sur la Communauté Économique Africaine)  
 
«Cessera  d'exister  à  la  fin  de  la  période  transitoire »  vers  l'Union  africaine.  A  sa 
place, l'UA a créé un Conseil économique, social et culturel (article 22) en tant qu’ « 
un organe consultatif composé de différents groupes sociaux et professionnels ».  
 
Contrairement  au  Parlement  panafricain,  l’ECOSOCC  ne  sera  pas  établi  par  un  protocole,  un 
traité ou une convention, juridiquement contraignant, mais par l'approbation de l'Assemblée 
d’un ensemble de statuts. 
 
Le sommet de Lomé en 2000, a également reconnu la Conférence sur la Sécurité, la stabilité, le 
développement et la coopération en Afrique (CSSDCA) comme la création d'une synergie entre 
les différentes activités menées par l'OUA / CEA qui devrait contribuer à consolider le travail 
dans les domaines de la paix, la sécurité, la stabilité, le développement et la  coopération. Un 
mémorandum  d’accord  ultérieur  sur  la  CSSDCA  a  été  adopté  par  la  Première  Conférence 

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permanente  sur  la  sécurité,  la  stabilité,  le  développement  et  la  coopération  en  Afrique,  qui 
s'est tenue à Durban en juillet 2002 dans le cadre du Sommet de l'OUA / UA. 
 
Au cours du Sommet de Lusaka en juillet 2001, en Zambie, les dirigeants africains ont adopté le 
Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD).  
 

http://www.nepad.org/ 
 
Il  a  été  ratifié  par  l'Union  africaine  (UA)  en  2002  pour  répondre  aux  problèmes  de 
développement de l'Afrique dans un nouveau paradigme. Les principaux objectifs du NEPAD 

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sont de réduire la pauvreté, mettre l'Afrique sur la voie du développement durable, mettre un 
terme à sa marginalisation, et rendre les femmes autonomes. Ce partenariat prévoit un plan 
de  développement  global  et  intégré  qui  tient  compte  des  principes  sociaux,  économiques  et 
politiques  clés  du  continent.  Il  implique  l'engagement  des  dirigeants  africains,  envers  les 
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peuples  africains  et  la  communauté  internationale,  de  mettre  l'Afrique  sur  la  voie  d'une 
croissance durable, accélérée par l'intégration du continent dans l'économie mondiale.  
 
Le NEPAD souligne que la paix, la sécurité, la démocratie et la bonne gouvernance économique 
et  les  entreprises  sont  des  conditions  préalables  au  développement  durable  et  propose  une 
évaluation volontaire par les pairs et un respect des normes et codes de conduite. Au  38ème 
et dernier Sommet de l'OUA à Durban, en juillet 2002, les chefs d'État et de gouvernement ont 
publié  une  Déclaration  du  NEPAD  sur   la  démocratie,  la  bonne  gouvernance  politique, 
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économique  et  des  entreprises.  Durban  a  également  accueilli  la  première  réunion  de 
l'Assemblée de l'Union africaine qui s’est déroulée immédiatement après le Sommet de l'OUA. 
La  réunion  de  Durban  a  également  approuvé  le  Mécanisme  africain  d'évaluation  volontaire 
par les pairs (MAEP) du NEPAD ainsi que  le protocole relatif à la création d'un Conseil de paix 
et de sécurité. 
 
La brève histoire du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) indique 
qu'il est le résultat de trois initiatives parallèles. Le premier étant le plan du millénaire pour le 
redressement  de  l’Afrique  (MAP),  dirigé  par  l'ancien  Président  sud‐africain  Thabo  Mbeki  et 
dévoilé lors du Forum économique mondial de Davos en janvier 2001. La deuxième initiative 
est le Plan Oméga, conçu par l'ancien Président du Sénégal, Abdoulaye Wade, et présenté au 
Sommet  des  dirigeants  africains  francophones  au  Cameroun  en  janvier  2001.  Ces  deux 
initiatives ont ensuite été combinées pour former une troisième initiative, appelée la Nouvelle 
initiative africaine qui a ensuite mené au NEPAD en 2001. 
 
Les  trois  initiatives  avaient  un  intérêt  commun,  celui  d’accroître  le  rythme  et  l'impact  du 
développement  de  l'Afrique.  Bien  que  ces  initiatives  partagent  des  caractéristiques 
communes,  il  y  avait  aussi  des  différences  reflétant  les  priorités  régionales  et  autres  des 
initiateurs.  Des  compromis  ont  dû  être  faits  afin  de  fusionner  les  trois  propositions  en  une 
seule  initiative.  Le  NEPAD  reflète  donc  les  compromis  impliqués  pour  en  arriver  à  une  seule 
initiative. 
 
Depuis son lancement, le NEPAD a été largement promu à la fois en Afrique et dans les pays 
industrialisés du Nord. Le NEPAD est maintenant reconnu comme le plan de développement 

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de l'Afrique par tous les gouvernements du Nord et les institutions financières internationales, 
et par de nombreuses institutions de  gouvernance internationales comme les  Nations Unies. 
Le  NEPAD  est  largement  considéré  comme  le  mécanisme  par  lequel  un  meilleur  appui  peut 
être fourni aux efforts de développement de l'Afrique. Ainsi, le processus du NEPAD a fini par 
être accepté non seulement par les pays africains et les CER mais aussi par les partenaires de 
développement de l'Afrique comme mécanisme‐cadre pour leurs efforts de développement. 
Les pays membres fondateurs du NEPAD sont l'Afrique du Sud, le Nigeria, l'Algérie, l'Egypte et 
le Sénégal. 
 
Au cours de la 2ème réunion de l'Assemblée extraordinaire à Syrte, en Libye, le 28 février 2004, 
les  chefs  d'État  de  l'UA  ont  adopté  une  Déclaration  solennelle  sur  la  Politique  africaine 
commune de défense et de sécurité (PACDS). 
 
L'Union  africaine  (UA),  la  Commission  Économique  pour  l'Afrique  (CEA)  et  la  Banque 
Africaine  de  Développement  (BAD)  ont  une  longue  histoire  de  collaboration  et  lors  de  sa 

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25ème session ordinaire à Addis‐Abéba, en Ethiopie, du 24 au 26 juillet 1989, l'OUA a approuvé 
dans  sa  résolution  AHG  /  Res.  179  (XXV)  l'établissement  du  Secrétariat  conjoint  de  la 
Communauté Économique Africaine composée de l'OUA, de la CEA et de la BAD. 
 
Voici un aperçu des évènements d'intégration régionale, de l'Organisation de l'Unité Africaine 

 
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à l'actuelle Union Africaine dans le contexte des efforts continentaux qui visent à intégrer par 
la formation et la collaboration des Communautés économiques régionales (CER) et leurs États 
membres. 

‐ Les Communautés économiques régionales (CER) en Afrique 
    ‐ CEN‐SAD (Communauté des États sahélo‐sahariens) 
    ‐ COMESA (Marché commun de l'Afrique orientale et australe) 
    ‐ EAC (Communauté Est Africaine) 
EE
    ‐CEEAC (Communauté économique des États de l'Afrique centrale) 
    ‐ CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) 
    ‐ IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement) 
    ‐ SADC (Communauté de Développement de l'Afrique Australe) 
    ‐ UMA (Union du Maghreb arabe) 
 
 

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Chronologie 
 
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Source: Fondation Mo Ibrahim. REGIONAL INTEGRATION: UNITING TO COMPETE 
 

Création : Organisation de l’unité africaine (OUA) 
 

1963 
1974 
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ETABLIE: Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)  1975 
1979 
OFFICIALISEE: Conférence de  coordination du développement  de l’Afrique austral  1980 
(SADCC) 
Plan d’action de Lagos dessiné 
ETABLIE: Zone d’échanges préférentiels (ZEP)  1981 
 
 ETABLIE: Communauté économique des États de l’Afrique central  1983 
Le Sahara occidental est admis à l’OUA. Le Maroc se retire de l’OUA  1985 
ETABLIE: Autorité intergouvernementale pour la sécheresse et le développement  1986 
(IGADD)  1988 
ETABLIE: Union du Maghreb arabe (UMA)  1989 
LE TRAITE  D’ABUJA établit  la Communauté économique africaine  1991 
ETABLIE: Marché commun de l’Afrique de l’Est et austral (COMESA) remplace  les  1994 
ZEP 
OUA connu sous OUA/CEA 
ETABLIE: Autorité  intergouvernementale  pour  le  développement  (IGAD)  qui  1996 
remplace l’IGADD 
 ETABLIE: Communauté des États sahélo‐sahariens (CEN‐SAD)  1998 
Appel à la création de l’Union africaine (UA) 1999 
ESTABLIE: Communauté Est‐Africaine (CEA) 
Adoption du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD)  2001 
Sommet inaugural et création de l’UA qui remplace l’OUA/CEA 2002 

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NEPAD : Mécanisme africain d’examen par les pairs (MAEP) approuvé
Sommet Inaugural et formation de l’UA / remplace l’OUA/AEC 
Mémorandum d’Accord : Conférence sur la Sécurité, la Stabilité, la Coopération et 
le Développement en Afrique (CSSCDA) 
Inauguration du Parlement panafricain  2004 
Formation d’une Grande Zone de libre‐échange COMESA, CAE et SADC 2008 
Une Grande Zone de Libre Echange est lancée pour être formée par  le COMESA, 
la CEA et la  SADC 
Le Soudan du Sud devient un État souverain  2011 
Décision  (Assemblée  /  UA/Dec.394  [XVIII])  d’établir Zone  de  libre‐échange  2012 
continentale (ZLEC) panafricaine à la date indicative de 2017 
 
ÉTAPES AFRICAINES 

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Source: Fondation Mo Ibrahim 
 
COMMENT L'UA se peut comparer? 

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*Market capitalisation value as of March 2013. 
 
Sources: Fondation Mo Ibrahim 
 
 
ASEAN, EU AND MERCOSUR MILESTONES 

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Source: Fondation Mo Ibrahim 
 
 
 
   

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L’Union  Africaine  (UA)  et  les  Communautés  Économiques  Régionales 


(CERs) en Afrique 
 
 Un accord d'intégration régionale est un accord préférentiel (généralement réciproque) parmi 
des pays et qui réduit les obstacles aux transactions économiques et non économiques. 
 
En Afrique, l’intégration régionale a été rendue nécessaire par l’héritage colonial : à la fin de 
l’ère coloniale, ce continent était en effet fragmenté et se composait d’États‐nations étendus 
mais relativement peu peuplés, et il se caractérisait par des distances considérables entre les 
agglomérations.  Par  sa  superficie,  l’Afrique  pourrait  contenir  la  Chine,  les  États‐Unis 
d’Amérique,  l’Inde,  l’Europe  et  le  Japon,  et  pourtant,  la  population  africaine  ne  représente 
qu’environ un quart de celle de ces pays et région réunis (The Economist, 2010). 
 
Après  l’indépendance,  afin  de  remédier  aux  économies  d’échelle  et  au  développement 

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économique  insuffisant,  la  priorité  a  été  donnée  à  l’unification  économique  et  politique  de 
toute l’Afrique. Cette unification devait passer par la création de communautés économiques 
régionales (CER) qui devaient œuvrer en faveur de l’intégration continentale. L’Organisation de 
l’Unité africaine (OUA) a opté pour une approche progressive de l’union du continent. L’Union 
africaine  (UA),  qui  lui  a  succédé,  reconnaît  L’intégration  grâce  aux  instruments  commerciaux 

 
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désormais huit CER. 

Le  paysage  actuel  de  l’intégration  de  l'Afrique  contient  un  tableau  de  Communautés 
économiques  régionales,  dont  8  sont  considérés  comme  les  éléments  constitutifs  de  la 
Communauté Économique africaine. Il s’agit des organisations suivantes:  
 
    ‐ CEN‐SAD (Communauté des États sahélo‐sahariens) 
    ‐ COMESA (Marché commun de l'Afrique orientale et australe) 
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    ‐ EAC (Communauté Est Africaine) 
    ‐CEEAC (Communauté économique des États de l'Afrique centrale) 
    ‐ CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) 
    ‐ IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement) 
    ‐ SADC (Communauté de Développement de l'Afrique Australe) 
    ‐ UMA (Union du Maghreb arabe) 
 
Ratification des Traités et Protocoles  
 
Les  obligations  du  traité  exigent  que  la  décision  de  signer  un  traité  soit  un  instrument 
juridiquement  contraignant,  qui  crée  des  droits  et  impose  des  obligations  aux  États  qui  sont 
signataires  du  traité.  Ces  obligations  remplacent  généralement  des  règles  nationales,  y 
compris  des  accords  préexistants.  Une  règle  fondamentale  du  droit  international  des  traités 
est  la  maxime  «pacta  sunt  servanda  énoncée  dans  la  Convention  de  Vienne  sur  le  droit  des 
traités. En vertu de cette règle «Tout traité en vigueur lie les parties et doit être exécuté par 
elles de bonne foi». 
 
L'obligation d'agir de bonne foi signifie que le signataire doit, en termes pratiques: 
• Prendre non seulement toutes les mesures appropriées, mais aussi s'abstenir d’actes 
qui iraient à l’encontre ou compromettraient la réalisation des objectifs de la décision; 
• Prendre toutes les mesures appropriées de retirer ou éliminer les incompatibilités avec 
la décision découlant des accords préexistants entre eux. Ils ne peuvent invoquer les 
dispositions  de  leur  droit  interne  pour  justifier  leur  échec  à  réaliser,  respecter  et 

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appliquer  la  décision.  Cette  obligation  découle  également  de  l'article  93  du  Traité 
d'Abuja portant création à la Communauté Économique Africaine. 
 
La notion de bonne foi et  le respect des obligations conventionnelles qui en  découle sont la 
base sur laquelle la décision doit être réalisée et mise en œuvre. 
   

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Résumé des Communautés économiques régionales (CER) en Afrique 
 
CEN‐SAD ‐ Communauté des États Sahélo‐Sahariens 
 
La  CEN‐SAD  a  été  créée  le  4  Février  1998  à  la  suite  de  la  Conférence  des  Leaders  et  Chefs 
d'États tenue à Tripoli (Libye). Elle a été reconnue comme l'une des communautés économique 
régionales  au  cours  de  la  trente  sixième  session  ordinaire  de  la  Conférence  des  Leaders  et 
Chefs d'État et de gouvernement de l'Organisation de l'Unité Africaine qui s'est tenue du 04 au 
07 juillet 2000 à Lomé au Togo. 
 
La  CEN‐SAD  a  également  obtenu  le  statut  d'observateur  à  l'Assemblée  générale  de  l'ONU  en 
vertu de la résolution N ° A/RES/56/92 de l'Assemblée Générale des Nations Unies. Depuis lors, 
la CEN‐SAD a conclu des accords de partenariat avec de nombreuses organisations régionales 
et  internationales  dans  le  but  de  consolider  le  travail  collectif  dans  de  nombreux  domaines 
(politique, culturel, économique et social). 

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La CEN‐SAD a pour objectifs de poursuivre les objectifs suivants: 
 
•  La  Mise  en  place  d'une  union  économique  globale  basée  sur  une  stratégie  mise  en  œuvre 

 
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conformément  à  un  plan  de  développement  qui  serait  intégré  dans  les  plans  de 
développement  nationaux  des  États  membres.  Il  comprend  des  investissements  dans  les 
domaines agricole, industriel, social, culturel et de l'énergie. 

•  L'élimination  de  tous  les  obstacles  entravant  l'unité  de  ses  États  membres  à  travers 
l'adoption  de  mesures  susceptibles  de  garantir  les  éléments  suivants:  faciliter  la  libre 
circulation des personnes, des capitaux en adéquation avec  les intérêts des citoyens des États 
membres,  la  liberté  de  résidence,  de  travail,  de  la  propriété  et  de  l'activité  économique,  la 
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liberté  de  la  circulation  des  biens  nationaux,  des  marchandises  et  des  services, 
l'encouragement  du  commerce  extérieur  à  travers  l'élaboration  et  la  mise  en  œuvre  d'une 
politique  d'investissement  pour  les  États  membres,  le  renforcement  et  l'amélioration  du 
transport terrestre, aérien et maritime et les télécommunications entre les États membres, à 
travers  la  mise  en  œuvre  de  projets  communs  et  le  consentement  des  États  membres  de  la 
communauté à donner aux citoyens des États membres les mêmes droits et privilèges prévus 
dans la Constitution de chaque État membre. 
 
•  La  Coordination  des  systèmes  pédagogiques  et  éducatifs  aux  différents  niveaux 
d'enseignement et dans les domaines culturel, scientifique et technique. 
La CEN‐SAD dispose des organes suivants: 
• La Conférence des Chefs d'État 
• Le Conseil exécutif 
• Le Secrétariat général 
• La Banque Sahélo‐Saharienne pour l'Investissement et le Commerce 
• Le Conseil Économique, Social et Culturel (CESC) 
 
Les  membres  actuels  de  la  CEN‐SAD  sont:  le  Bénin,  le  Burkina  Faso,  la  République 
Centrafricaine, le Tchad, la Côte d'Ivoire, Djibouti, l’Egypte, l’Erythrée, la Gambie, le Ghana, la 
Guinée Bissau, le Libéria,  la Libye, le  Mali, le Maroc, le  Niger, le Nigeria, le  Sénégal, la Sierra 
Leone, la Somalie, le Soudan, le Togo et la Tunisie. 
 
Le siège de la CEN‐SAD est à Tripoli en Libye. 
 

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COMESA ‐ Marché Commun De L'Afrique Orientale et Australe 
 
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Le  Marché  commun  pour  l'Afrique  orientale  et  australe  (COMESA)  est  une  zone  de  libre‐
échange formée en Décembre 1994 en remplacement d'une zone d'échanges préférentiels qui 
existait  depuis  1981.  Le  COMESA  (tel  que  défini  par  son  traité)  a  été  créé  en  tant  qu’une 
« organisation d'États souverains libres et indépendants qui ont convenu de coopérer dans le 
développement de leurs ressources naturelles et humaines pour le bien de tous leurs peuples» 
et comme telle, elle a une vaste série d'objectifs qui incluent nécessairement dans ses priorités 
la promotion de la paix et de la sécurité dans la région. 
 
Le  COMESA  s'efforce  d'atteindre  le  progrès  économique  et  social  durable  de  tous  les  États 
membres  par  une  coopération  accrue  et  une  intégration  dans  tous  les  domaines  du 
développement  notamment  dans  le  commerce,  les  domaines  douanier  et  monétaire,  du 
transport,  de  la  communication  et  de  l'information,  de  la  technologie,  de  l'industrie  et  de 
l'énergie, du genre, de l'agriculture, de l’environnement et des ressources naturelles. 
 
Ses États membres actuels sont les suivants: le Burundi, l’Union des Comores, la RDC, Djibouti, 
l’Egypte,  l’Erythrée,  l’Ethiopie,  le  Kenya,  la  Libye,  Madagascar,  le  Malawi,  l’Ile  Maurice,  le 
Rwanda, le Soudan, le Swaziland, l’Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe. 
 
Parmi les dix‐neuf  États membres, le Burundi, Djibouti, le Kenya, Madagascar, le Malawi, l’Ile 
Maurice, le Rwanda, le Soudan, le Swaziland, la Zambie et le Zimbabwe participent à la Zone 
de Libre‐échange du COMESA. 
 
Le siège du COMESA est à Lusaka, en Zambie. 

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EAC / CEA – Communauté est‐Africaine 
 
La  Communauté  est‐africaine  (EAC)  a  été  rétablie   le  7  Juillet  2000,  lorsque  le  traité  portant 
création de la Communauté d'Afrique de l'Est qui a été signé en le 30 novembre 1999 est entré 
en vigueur après sa ratification par les trois États fondateurs (Kenya, Tanzanie et Ouganda). La 
Communauté  avait été mise sur pied en 1967 mais s’est par la suite effondré en 1977. 
 

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Le 18 Juin 2007, les républiques du Rwanda et du Burundi ont adhéré au Traité de l'EAC et sont 
devenus membres à part entière de la communauté le 1er Juillet 2007. 
Avec une population totale de 135,4 millions et une superficie totale de 1,8 million km², la CAE 
s'efforce  d'élargir  et  d'approfondir  l'intégration  économique,  politique,  sociale  et  culturelle 
afin d'améliorer la qualité de vie des habitants de l'Afrique orientale grâce à une compétitivité 
accrue, la valeur ajoutée à la production, le commerce et les investissements. 
 
Ses institutions comprennent: 
• La Commission du Bassin du Lac Victoria (LVBC) 
• L’Organisation pour la sécurité de l’Aviation Civile (CASSOA) 
• Le Conseil Interuniversitaire de l’Afrique de l’Est (IUCEA) 
• L’Organisation des Pêcheries du Lac Victoria (LVFO) 
• La Banque Est Africaine de Développement (EADB) 
 
Le Siège de l'EAC est à Arusha, en Tanzanie. 

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Les États membres actuels sont les suivants: le Kenya, la Tanzanie, l’Ouganda, le Rwanda et le  
Burundi 
 

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Current Member States are: Kenya, Tanzania, Uganda, Rwanda and Burundi 
 
Intégration du Commerce et du Marché au sein de la CEA 
La CEA  lance le tableau de bord du marché commun de la CEA pour suivre la mise en œuvre 
du Protocole du Marché commun (18 février 2014) 
 
Le  tableau  de  bord  (lancé  par  le  Secrétaire  général  de  la  CEA,  l’Ambassadeur  Dr.  Richard 
Sezibera) mesure la conformité des États partenaires à la libre circulation des capitaux, biens 
et services a été élaboré par le Groupe de la Banque mondiale à la demande du Secrétariat de 
la CEA 
 
Le  tableau  de  bord  a  été  élaboré  sur  une  période  de  18  mois,  sous  la  supervision  du 
Secrétariat de la CEA et des États partenaires. Les zones de capitaux, de biens et de services 
ont été retenus pour la portée car ils sont à la base du fonctionnement du marché commun. 
Le Secrétaire général de la CEEA  Amb . Dr Richard Sezibera , a déclaré: « Le tableau de bord 
est  bien  aligné  sur  les  priorités  de  mise  en  œuvre  de  la  CEA.  Il  s'agira  de  favoriser 
l'apprentissage par les pairs et de faciliter l'adoption des meilleures pratiques dans la région. 
Cela  contribuera  à  renforcer  le  marché  régional,  la  croissance  du  secteur  privé  et  dégagera 
des avantages pour les consommateurs “. 
 
Catherine Masinde, en charge de l’environnement des investissements pour l’Afrique de l'Est 

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et du Sud, a déclaré: " Le tableau de bord de la CEA fournit des données objectives, orientées 
vers  le  client,  rigoureuses  et  transparentes  sur  les  principales  lacunes  de  mise  en  œuvre  de 
l'intégration  des  économies  de  la  région.  Il  souligne  également  les  domaines  de  réforme 
possibles pour améliorer la conformité au Protocole du marché commun “. 
 
Les  restrictions  identifiées  par  le  tableau  de  bord  limitent  le  commerce  transfrontalier  et 
l'investissement direct étranger dans la région  de l’Afrique de l'Est. 
 
Le  tableau  de  bord  identifie  notamment  au  moins  63  mesures  non  conformes  dans  le 
commerce  des  services  et  51  obstacles  non  tarifaires  affectant  le  commerce  des 
marchandises, tout dans le domaine du capital, seulement 2 des 20 opérations couvertes par 
le Protocole du Marché commun sont exempts de restrictions dans tous les États partenaires 
de la CEA. 
 
CEEAC ‐ Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale 

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Lors  d’un  sommet  en  Décembre  1981,  les  dirigeants  de  l'UDEAC  (Union  Douanière  et 
Économique  de  l’Afrique  Centrale)se  sont  accordés  sur  le  principe  pour  former  une 
communauté économique plus large des États d'Afrique centrale. La CEEAC a été créée le 18 
Octobre  1983  par  les  membres  de  l'UDEAC,  Sao  Tomé  et  Principe  et  les  membres  de  la 
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Communauté  économique  des  Pays  des  Grands  Lacs  (CEPGL  créé  en  1976  par  la  République 
démocratique  du  Congo,  le  Burundi  et  le  Rwanda).  Aujourd’hui,  les  pays  membres  sont : 
Angola,  Burundi,  Cameroun,  République  du  Congo,  République  démocratique  du  Congo, 
Gabon, Guinée équatoriale Guinée équatoriale, Tchad, Sao Tomé‐et‐Principe. 
 
L’objectif  fondamental  poursuivi  par  la  Communauté  concerne  la  promotion  et  le 
renforcement d’une coopération harmonieuse et un développement dynamique, équilibré et 
autoentretenu dans tous les domaines  de l’activité  économique  et sociale en vue de réaliser 
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l'autonomie  collective,  d'élever  le  niveau  de  vie  des  populations...  La  CEEAC  conduit  le 
processus d’intégration régionale de l’Afrique Centrale et est reconnue par l’Union Africaine. 
 
Les Institutions de la CEEAC sont les suivantes: 
• la  Conférence  des  Chefs  d’État  et  de  gouvernement,  qui  est  l’organe  suprême  de  la 
CEEAC ; 
• le Conseil des Ministres ; 
• la Cour de Justice ; 
• le Secrétariat Général qui est l’organe exécutif de la Communauté ; 
• la Commission consultative ; 
• les Comités techniques spécialisés. 
 
La  CEEAC  s’est  donné,  outre  ses  missions  traditionnelles  de  coopération  et  d’intégration 
régionale, celle de la promotion de la paix et de la stabilité en Afrique centrale, ainsi que celle 
de l’appui au processus électoral dans les États membres. Elle représente un marché de plus 
de 124 millions de personnes. 
 
Le siège de l'ECCAS est à Libreville, au Gabon. 
 

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ECOWAS ‐ CEDEAO ‐ Communauté Économique Des États de l’Afrique de l’Ouest 
  
La CEDEAO a établi par le traité de Lagos  signé le 28 Mai 1975 par quinze pays de l’Afrique de 
l’Ouest :  Bénin,  Burkina,  Côte  d'Ivoire,  Gambie,  Ghana,  Guinée,  Guinée‐Bissau,  Liberia,  Mali, 
Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo.  Le Cap‐Vert a rejoint la Communauté en 1976 mais 
la Mauritanie a décidé de la quitter en 2000. 
 
Son  objectif  principal  est  de  « promouvoir  la  coopération  et  l’intégration  dans  la  perspective 
d'une  Union  économique  de  l'Afrique  de  l'Ouest  en  vue  d'élever  le  niveau  de  vie  de  ses 
peuples,  de  maintenir  et  d'accroître  la  stabilité  économique,  de  renforcer  les  relations  entre 
les États Membres et de contribuer au progrès et au développement du continent africain ».Si 
les objectifs initiaux étaient essentiellement économiques, la Communauté a par la suite pris 
en charge les questions politiques.  Ainsi, en 1990, il a été mis sur pied une force de maintien 
de la paix (ECOMOG) suite aux différents conflits survenus dans la région. 

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La CEDEAO est composée de 8 institutions principales : la Conférence des Chefs d'États et du 
gouvernement,  le  Conseil  des  ministres,  le  Parlement  de  la  Communauté,  le  Conseil 
économique  et  social,  la  Cour  de  justice  de  la  Communauté,  la  Commission,  la  Banque 
d’investissement  et  de  développement  de  la  CEDEAO,  l'Organisation  Ouest‐Africaine  de  la 
santé.  Parmi  ces  institutions,  la  Commission  constitue  est  la  principale  entité  chargée  de  la 
mise en œuvre des politiques et mesures adoptées par la Conférence des Chefs d’États et le 
Conseil des Ministres. Elle a été instituée en 2006 en remplacement du Secrétariat. 
 
Elle est composée de neuf commissaires issus à tour de rôle des pays membres. 
 
Le Siège de la CEDEAO est à Abuja, au Nigeria. 
 
De nombreux programmes sont en cours de conception ou de mise en œuvre pour renforcer 
l’intégration de cette zone qui représente un marché de 295 millions de consommateurs. 
 

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IGAD ‐ Autorité Intergouvernementale pour le Développement 
 
 
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Lors d'une assemblée en janvier 1986 plusieurs chefs d'État et de gouvernement ont signé un 
accord  qui  a  officiellement  institué  l'Autorité  intergouvernementale  sur  la  sécheresse  et  le 
développement (IGADD) qui devrait être un organisme de développement et de lutte contre la 
sécheresse dans leur région. 
 
L'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) en Afrique de l'Est a été créée 
en  1996  pour  remplacer  l'Autorité  intergouvernementale  sur  la  sécheresse  et  le 
développement (IGAD) de 1986. 
 
L'IGAD  est  née  à  la  suite  d'une  déclaration  pour  revitaliser  l'IGADD  et  élargir  la  coopération 
entre les États membres en Avril 1995 à Addis‐Abeba durant l'Assemblée des Chefs d'État et de 
gouvernement. Le 21 Mars 1996 à Nairobi, la Conférence des Chefs d'État et de gouvernement 
ont  signé  une  "liste  d'instruments  modifiant  la  Charte  de  l'IGADD"  instituant  la  nouvelle 
Institution : l’IGAD "L'Autorité intergouvernementale pour le développement ". 
 
L'IGAD revitalisé, avec des zones élargies de  coopération régionale  et une nouvelle structure 
organisationnelle  a  été  lancée  par  l'Assemblée  des  chefs  d'État  et  de  gouvernement  le  25 
Novembre 1996 à Djibouti en République de Djibouti. 
 
Les objectifs de l'IGAD sont: 
• Promouvoir  des  stratégies  conjointes  de  développement  et  harmoniser 
progressivement les politiques et programmes macro‐économiques dans les domaines 
social, technologique et scientifique; 

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• Harmoniser  les  politiques  en  matière  de  commerce,  les  douanes,  les  transports,  les 
communications,  l'agriculture  et  les  ressources  naturelles,  et  de  favoriser  la  libre 
circulation des biens, des services et des personnes dans la région ; 
• Créer  un  environnement  favorable  pour  le  commerce  et  les  investissements 
transfrontaliers et domestiques ; 
• Réaliser la sécurité alimentaire régionale et encourager et soutenir les efforts des États 
membres  pour  lutter  contre  la  sécheresse  et  les  autres  catastrophes  naturelles  et 
d'origine humaine et leurs conséquences naturelles; 
• Initier  et  promouvoir  des  programmes  et  des  projets  visant  à  assurer  la  sécurité 
alimentaire  régionale  et  le  développement  durable  des  ressources  naturelles  et  la 
protection  de  l'environnement,  et  encourager  et  soutenir  les  efforts  des  États 
membres  pour  lutter  contre  la  sécheresse  et  les  autres  catastrophes  naturelles  ou 
d'origine humaine et leurs conséquences; 
• Développer  et  améliorer  une  infrastructure  coordonnée  et  complémentaire,  dans  les 
domaines des transports, des télécommunications et de l'énergie dans la région; 

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• Promouvoir la paix et la stabilité dans la région et créer des mécanismes au sein de la 
région  pour  la  prévention,  la  gestion  et  la  résolution  des  conflits  interétatiques  et 
intra‐étatiques à travers le dialogue; 
• Mobiliser  des  ressources  pour  la  mise  en  œuvre  des  programmes  d'urgence,  à  court 
terme, à moyen terme et à long terme dans le cadre de la coopération régionale; 

 


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Promouvoir  et  réaliser  les  objectifs  du  Marché  commun  de  l'Afrique  australe 
(COMESA) et la Communauté économique africaine; 
Faciliter,  promouvoir  et  renforcer  la  coopération  dans  le  développement  de  la 
recherche et de l'application de la science et de la technologie. 

Les  pays  Membres  de  l’IGAD  sont:  Djibouti,  l’Ethiopie,  l’Erythrée,  le  Kenya,  la  Somalie,  le 
Soudan du Sud, le Soudan et l'Ouganda. 
 
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Le siège de l'IGAD est à Djibouti, en République de Djibouti. 

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The headquarters of IGAD are in Djibouti, Djibouti. 
 
SADC ‐ Communauté de Développement d'Afrique Australe 
 
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En  1992,  les  chefs  de  gouvernement  de  la  région  ont  décidé  de  transformer  la  SADCC  en  la 
Communauté  de  développement  d'Afrique  australe  (SADC),  en  mettant  l'accent  sur 
l'intégration du développement économique. 
 
La  SADCC  avait  été  formé  en  1980  à  Lusaka  en  Zambie  pour  faire  avancer  la  cause  de  la 
libération  politique  nationale  en  Afrique  du  Sud,  et  pour  réduire  la  dépendance  envers 
l’Afrique  du  Sud  alors  sous  le  régime  de  l’Apartheid  ,  grâce  à  une  coordination  efficace  de 
l'utilisation des caractéristiques et des atouts spécifiques de chaque pays et ses ressources. 
Le  Traité  de  la  SADC  a  été  signé  pour  succéder  à  la  Conférence  de  Coordination  pour  le 
Développement de l'Afrique Australe (SADCC).  
 
Les objectifs de la SADC, comme indiqué dans l'article 5 du Traité de la SADC (1992) sont les 
suivants:  réaliser  le  développement  et  la  croissance  économique,  réduire  la  pauvreté, 
améliorer  le  niveau  et  la  qualité  de  vie  des  habitants  de  l'Afrique  australe  et  de  soutenir  les 
personnes socialement défavorisées à travers l'intégration régionale ; Développer des valeurs 
politiques,  des  systèmes  et  des  institutions  communes;  Promouvoir  et  défendre  la  paix  et  la 
sécurité; Promouvoir le développement autonome sur la base de l'autosuffisance collective et 
l'interdépendance des États membres; Parvenir à une complémentarité entre les stratégies et 
programmes  nationaux  et  régionaux;  Promouvoir  et  maximiser  l'emploi  productif  et 
l'utilisation  des  ressources  de  la  région;  Parvenir  à  une  utilisation  durable  des  ressources 
naturelles  et  la  protection  efficace  de  l'environnement  et  de  renforcer  et  consolider  les 
affinités historiques, sociales et culturelles et des liens entre les populations de la région. 
 

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La  SADC  est  composée  de  9  institutions  principales:  le  Sommet  des  chefs  d’États  et  de 
gouvernement, le Sommet de la Troïka de l'Organe sur la politique de défense et de sécurité, 
le Tribunal de la SADC, le Conseil des ministres de la SADC, les comités ministériels sectoriels, 
le  Comité  permanent  des  hauts  fonctionnaires  du  Secrétariat  de  la  SADC,  les  Comités 
nationaux de la SADC, et le Forum parlementaire de la SADC. 
 
Les  États  membres  actuels  sont  les  suivants:  l’Angola,  le  Botswana,  la  République 
Démocratique du Congo, le Lesotho, Madagascar, le Malawi, l’Ile Maurice, le Mozambique, la 
Namibie, les Seychelles, l’Afrique du Sud, le Swaziland, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe. 
Le Siège de la SADC est situé à Gaborone, au Botswana. 

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UMA ‐ Union du Maghreb Arabe 
 
La  déclaration  instituant  l'Union  du  Maghreb  Arabe  (UMA)  a  été  signée  à  Marrakech  le  17 
février 1989 par les cinq chefs d'État de la Mauritanie, la Libye, la Tunisie, l'Algérie et le Maroc. 
Le traité est entré vigueur le 1er juillet 1989. À la signature du Traité, les pays membres « ont 

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accepté  de  coordonner,  harmoniser  et  rationaliser  leurs  politiques  et  stratégies  pour  un 
développement durable dans tous les secteurs des activités humaines ». 
 
Le  Sommet  de  Marrakech  a  été  précédée  par  la  réunion  des  cinq  chefs  d'État  de  Zeralda 
Maghreb  (Algérie)  le  10  Juin  1988  pendant  laquelle  il  a  été  décidé  de  constituer  un  Comité, 
chargé  de  définir  les  moyens  permettant  la  création  d'une  union  des  cinq  États  du  Maghreb 
Arabe.  Les  travaux  de  la  Grande  Commission  ont  constitué,  par  la  suite,  le  programme  de 
travail à court et à moyen terme de l'UMA. 
 
En plus de la signature du traité, le Sommet de Marrakech a adopté une Déclaration solennelle 
sur la création de l'UMA et le programme de travail de l'Union. 
 
Ils se sont fixé les objectifs suivants : 
• La consolidation des rapports de fraternité qui lient les États membres et leurs peuples 
; la réalisation du progrès et du bien‐être de leurs communautés et la défense de leurs 

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droits ; 
• La  réalisation  progressive  de  la  libre  circulation  des  personnes  des  services,  des 
marchandises et des capitaux entre les États membres ; 
• L'adoption d'une politique commune dans tous les domaines. En matière économique, 
la politique commune vise à assurer le développement industriel, agricole, commercial 

 
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et social des États membres. 

L’organisation  est  dotée  de  plusieurs  organes :  un  conseil  suprême  (dit  conseil  de  la 
présidence),  le  Conseil  Consultatif,  le  Secrétariat  général,  le  Comité  de  Suivi,  la  Réunion  des 
Premiers  Ministres,  le  Conseil  des  Ministres  des  Affaires  Étrangères,  les  Commissions 
Ministérielles  Spécialisées,  l'Instance  Judiciaire,  l’Université  Maghrébine,  la  Banque 
Maghrébine d'Investissement et du Commerce Extérieur (BMICE). 
 
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L’intégration du Maghreb a été conçue par l’Organisation selon les phases suivantes : 
• l'institution  d'une  zone  de  libre‐échange  avec  le  démantèlement  de  l'ensemble  des 
obstacles tarifaires et non tarifaires au commerce entre les pays membres ; 
• l'union  douanière  tendant  à  instituer  un  espace  douanier  unifié  avec  adoption  d'un 
tarif extérieur commun vis‐à‐vis du reste du monde ; 
• le marché commun qui doit consacrer l'intégration des économies maghrébines avec la 
levée des restrictions à la circulation des facteurs de production à travers les frontières 
nationales des pays membres. 
 
Le  Siège  de  la  CEDEAO  est  à  Rabat,  au  Maroc.  Les  États  membres  actuels  sont :  l’Algérie,  la 
Libye, la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie. 

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Combien  de  Communautés  Économiques  Régionales  (CER)  sont  reconnues  par  l'Union 
 
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Africaine comme les piliers de la Communauté Économique Africaine envisagée ? 
 
Il y a 8 CER reconnues comme les piliers de la Communauté Économique Africaine. Il s’agit de : 
l’Union  du  Maghreb  arabe  (UMA)  ,  le  Marché  commun  pour  l'Afrique  Orientale  et  Australe 
(COMESA  ),  la  Communauté  des  États  Sahélo‐sahariens  (CEN  ‐SAD)  ,  la  Communauté  Est‐
Africaine  (CEA),  la  Commission  Économique  des  États  de  l'Afrique  Centrale  (  CEEAC)  ,  la 
Commission  Économique  Des  États  de  l’Afrique  de  l’Ouest  (CEDEAO  ),  l'Autorité 
Intergouvernementale pour le Développement (IGAD ) et la Communauté de Développement 
d'Afrique Australe (SADC) 
 
Quels  sont  les  trois  Communautés  économiques  régionales  (CER)  qui  travaillent  à  la 
formation de la première grande zone de libre‐échange (ZLE) de l'Afrique aussi connu comme 
la «zone tripartite de libre‐échange »? 
 
Le  Marché  commun  pour  l'Afrique  Orientale  et  Australe  (  COMESA  ),  la  Communauté  Est‐
Africaine ( EAC) et la Communauté de Développement d'Afrique Australe (SADC ) travaillent à 
devenir  une  grande  zone  de  libre‐échange  (ZLE)  composée  de  26  États  membres  des  CER 
combinés  dont  le  potentiel  est  constitué  par  plus  de  527  millions  d'  habitants  et  un  produit 
intérieur brut ( PIB) de plus de 600 milliards de dollars. Les 26 pays membres de la Tripartite 
représentent plus de 50 % de la population de l'Union africaine (UA) et un peu plus de 58% en 
termes  de  contribution  au  PIB.  Cela  rend  la  Tripartite  déterminante  pour   l'intégration 
envisagée  par  un  marché  unique  et  continental  de  la  Communauté  Économique  Africaine 
(CEA). 
 

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Accord Tripartite COMESA ‐ EAC ‐SADC 
 
L'Accord de Libre Échange Tripartite COMESA‐EAC‐SADC est une organisation "parapluie" qui 
regroupe trois communautés économiques régionales d'Afrique: 
 
La  Communauté  d'Afrique  de  l'Est  (EAC).  Membres:  Burundi,  Rwanda,  Tanzanie,  Kenya  et 
Ouganda 
 
Le  Marché  commun  de  l'Afrique  orientale  et  australe  (COMESA).  Membres:  Burundi, 
Comores,  République  démocratique  du  Congo,  Djibouti,  Égypte,  Érythrée,  Éthiopie,  Kenya, 
Libye,  Madagascar,  Malawi,  Maurice,  Rwanda,  Seychelles,  Soudan,  Swaziland,  Ouganda, 
Zambie et Zimbabwe. 
 

I
La Communauté de développement d'Afrique australe (SADC). Membres: Angola, Botswana, 
République  démocratique  du  Congo,  Lesotho,  Madagascar,  Malawi,  Madagascar,  Maurice, 
Mozambique,  Namibie,  Seychelles,  Afrique  du  Sud,  Swaziland,  République‐Unie  de  Tanzanie, 
Zambie et Zimbabwe 
 
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Tableau comparatif de l'Accord du Libre Commerce Tripartite COMESA ‐ EAC ‐ SADC:: 
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L'Accord de Libre Échange Tripartite COMESA ‐ EAC ‐SADC (Afrique) 
‐ 26 pays Africains (50% des membres de l’Union africaine 
‐ Population du Tripartite: 600 millions (57% de l’Union africaine) 
‐ Produit intérieur brut (PIB): 1.000 milliards de dollars (58% du PIB de l’Union africaine) 
 
L'Accord  de  Libre  Échange  Tripartite  COMESA  ‐  EAC  ‐SADC  à  pour  objective  la  mise  en  place 
accélérée  d’une  Zone  de  libre‐échange  (ZLE)  englobant  les  États  membres/partenaires  des 
trois organisations avec l’ultime objectif de créer une Union douanière unique (2016). 

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Autres groupes économiques africains 
    ‐ SACU (Union douanière d'Afrique) 
    ‐ MRU (Union du fleuve Mano) 
    ‐ COI (Commission de l'océan Indien) 
    ‐ UEMOA (Union Économique et Monétaire Ouest Africaine) 
    ‐ ZMAO (Union économique et monétaire ouest‐africaine) 
    ‐ ICGLR (Conférence internationale sur la région des Grands Lacs) 
    ‐ CEMAC (Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale) 
 
Union douanière d'Afrique australe (SACU) 

En  1920  a  été  créée  la  première  union  douanière  de  l'histoire:  l'Union 

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Douanière d'Afrique australe (SACU), formé par le Botswana, le Lesotho, la Namibie, l'Afrique 
du  Sud  et  le  Swaziland,  tous  entre  eux  sont  également  membres  de  la  Communauté  de 
développement d'Afrique australe (SADC). 
 
Le  siège  de  la  SACU  est  en  Namibie.  La  SACU  est  une  des  communautés  économiques 

 
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régionales reconnues pour la Commission Économique des Nations Unies pour l'Afrique. 

L'Union Douanière d'Afrique australe (SACU) se concentre en faciliter ... 
‐  L'intégration  régionale  entre  le  Botswana,  le  Lesotho,  la  Namibie,  l'Afrique  du  Sud  et  au 
Swaziland 
‐ L'Union douanière  
‐  Le  commerce  intra‐régional  entre  les  membres  de  la  SACU  (libre  circulation  des  produits, 
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circulation transfrontalière des marchandises, tarif extérieur commun, mesures antidumping, 
droits  compensatoires  et  de  sauvegarde,  concurrence  loyale,  Interdictions  et  restrictions  a 
l'importation  et  à  l'exportation,  obstacles  techniques  au  commerce,  produits  agricoles,, 
mesures sanitaires et phytosanitaires ...) 
‐ La diversification économique. 
‐ Les opportunités d'investissement (IDE) 
‐  Les  politiques  et  stratégies  communes  (industrie,  commerce,  agriculture,  concurrence, 
pratiques déloyales, commune Revenu piscine ...) 
 
La structure économique de l'Union lie les États membres par un tarif unique et aucun droit 
de douane entre eux. Les États membres forment un seul territoire douanier dans lequel les 
droits de douane et autres obstacles sont éliminés pour l'essentiel des échanges commerciaux 
entre  eux  pour  les  produits  originaires  de  ces  pays;  il  y  a  un  tarif  extérieur  commun  qui 
s'applique aux non‐membres de l'Union douanière d'Afrique australe (SACU). 
 
Les négociations pour réformer l'Accord de 1969 ont commencé en 1994, et un nouvel accord 
a  été  signé  en  2002.  Le  nouvel  accord  a  été  ratifié  par  les  chefs  d'État  de  l'Union  douanière 
d'Afrique australe (SACU). 
 
 
Union du fleuve Mano (MRU) 
 
L'Union  du  fleuve  Mano  est  une  institution  intergouvernementale  africaine  formée  par  la 
Sierra Leone, le Libéria, la Guinée et la Côte d'Ivoire. (Afrique) 

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L'Union  du  fleuve  Mano  vise  à  renforcer  la  capacité  des  États  membres  à  intégrer  leurs 
économies  et  de  coordonner  les  programmes  de  développement  dans  les  domaines  de  la 
consolidation de la paix, comme une condition préalable à tout développement, la promotion 
du  commerce,  le  développement  de  l'industrie,  l'énergie,  l'agriculture,  les  ressources 
naturelles,  les  transports  et  les  télécommunications,  les  affaires  monétaires  et  financières  et 
tous les aspects de la vie économique et sociale des États membres. 
 
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et l'Union du fleuve 
Mano ont signé un protocole sur la libre circulation et le commerce 
Secrétaire général ‐ Dr Saran Daraba Kaba 
 
Les quatre piliers de l'Union du fleuve Mano : 
o la revitalisation et la restructuration institutionnelle 
o la paix et la sécurité; 
o le développement économique et l'intégration régionale; et 

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o le développement social. 
 
Commissions techniques: 
‐ Commerce et Industrie; 
‐ Agriculture, des forêts et de la pêche; 
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‐ Transports et communications; 
‐ Éducation, formation et la recherche; 
‐ Finances et administration; 
‐ Énergie et Ressources naturelles 
‐ Paix et la sécurité. 
 
Les niveaux actuels du commerce entre les pays de l'Union du fleuve Mano sont insignifiants.: 
• Organizational renewal 
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• Security and peace. 
• Regional integration and economic and development 
• Social development 
 
La sous‐région est dotée de riches ressources minérales comme l'or, les diamants, le minerai 
de fer ou la bauxite 
 
La sous‐région est bilingue (français et anglais) 
 
En mai 2008, les chefs d'État et de gouvernement de l'Union ont pris la décision de relancer 
l'Union du fleuve Mano 
 
Commission de l´Océan Indien (COI) 
 
En 1982 a été créée la Commission de l'Océan Indien (COI), une institution régionale africaine 
formée  par  l’Union  des  Comores,  l'île  de  la  Réunion  (France),  Madagascar,  Maurice  et 
Seychelles. 
 

 
 

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L'objectif principal de la Commission de l'océan Indien est de soutenir la croissance durable de 
des îles de l'océan Indien occidental grâce à l’intégration régionale. 
 
Principaux  domaines  d'activités:  la  promotion  du  commerce  régional  et  du  tourisme,  la 
protection de l'environnement, et l'encouragement du patrimoine culturel. 
 
Le siège de la Commission de l'Océan Indien (COI) est à l'île Maurice. La Commission est gérée 
par le Secrétaire général (Jean Claude de l'Estrac). Le Conseil des ministres est responsable des 
orientations politiques et stratégiques. 
 
o Population: 25,5 millions 
o Surface: 595 000 km2 
o Zones économiques exclusives: 5,5 millions de km2 
o Financement pour 2008‐2017: 125 millions EUR 
o L'Union européenne est le principal partenaire financier de la Commission de l'Océan 

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Indien (COI) 
o Nombre de projets: 44 
 
L'objectif  du  programme  d'appui  a  l'intégration  régionale  est  d'encourager  l'intégration 
économique  régionale  dans  la  région.  Participent  à  ce  programme  le  COMESA  (marché 
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commun  de  l'Afrique  orientale  et  australe),  l'EAC  (Communauté  Est  Africaine)  et  l'IGAD 
(Autorité intergouvernementale pour le développement). 
 
Le  Madagascar  et  l'île  Maurice  ont  mis  en  place  le  régime  de  commerce  préférentiel  de  la 
Commission  de  l'Océan  Indien,  actuellement  les  droits  de  douane  pour  les  produits  qui 
répondent aux règles d'origine de la COI sont éliminés. 
 
 
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Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) 
 
En 1994 a été fondée à Dakar l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) par: 
le Bénin, le Burkina Faso, la Cote d'Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le 
Togo. 
 
Les  pays  membres  de  l'  l'Union  Économique  et  Monétaire  Ouest  Africaine  utilisent 
une monnaie commune, le Franc CFA. 
Profile de l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine 
o Superficie: 3.509.600 km² 
o Population région Ouest Africaine: 80.340.000 personnes 
o Taux de croissance démographique: 3% 
o Produit Intérieur Brut nominal: 24 332,6 milliards de F CFA 
o Produit Intérieur Brut réel (à prix constant): 18 458,8 milliards de F CFA 
o Taux de croissance du Produit Intérieur Brut réel: 4,3% 
o Taux d'inflation annuel: 4,3% 
o Principales religions: l'islam et le christianisme 
 

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Les  économies  des  États  membres  de  l'Union  Économique  et  Monétaire  Ouest  Africaine 
(UEMOA)  ont  évolué  dans  un  environnement  mondial  défavorable,  marqué  par  l'envolée 
des prix des denrées alimentaires, des produits pétroliers, des turbulences financières qui ont 
induit  la  récession  économique  dans  les  pays  développés  et  le  décélération  de  la  croissance 
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économique dans les pays émergents. 
 
La chute des prix de la  majorité des produits d'exportation de base aurait des conséquences 
pour tous les pays de l'Afrique subsaharienne. Dans les Pays exportateurs de pétrole, le taux 
de croissance baisserait à 3,3 %. 
 
La Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) est l'Institut d'émission commun 
aux 8 pays de l'Union Monétaire Ouest Africaine. La Banque Centrale des États de l'Afrique de 
l'Ouest est un établissement public international dont le siège est fixé à Dakar. 
 
La Banque  Ouest‐Africaine  de  Développement (BOAD)  est  l'institution  commune  de 
financement  du  développement  des  États  de  l'Union  Économique  et  Monétaire  Ouest 
Africaine. La Banque Ouest‐Africaine de Développement a été fondée en 1973. Ses pays sont : 
le Bénin, le Burkina, la Côte d'Ivoire, la Guinée ‐ Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. 
 
Zone monétaire de l'Afrique de l'Ouest (ZMAO / WAMZ) 
 

 
 

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La  Zone  monétaire  de  l'Afrique  de  l'Ouest  (ZMAO)  est  composée  par  6  pays  du  l'Afrique 
Occidentale : Gambie, Ghana, Guinée, Libéria, Nigéria et Sierra Leone. 
 
La Zone monétaire de l'Afrique de l'Ouest a été créée en 2000 (Déclaration d’Accra) 
 
Dans  le  futur  devrait  se  fusionner  avec  l’Union  Économique  et  Monétaire  Ouest  Africaine 
(UEMOA) pouf former une seule zone monétaire en Afrique de l’Ouest. 
 
Date prévue de lancement de la monnaie unique de la Zone monétaire de l'Afrique de l'Ouest : 
janvier 2015 
 
Les fonctions de l’Institut Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (IMAO / WAMI) : la création d’une 
Banque Centrale de l’Afrique de l’Ouest et le lancement d’une  monnaie unique ZMAO  (Zone 
monétaire de l'Afrique de l'Ouest). L’Institut facilite l’intégration du commerce international et 
du  secteur  financier  des  États  Membres,  l'interconnexion  des  systèmes  de  paiements  et 

I
l’harmonisation. 
 
Région de la Zone monétaire ouest‐africaine (ZMAO) 
o 1,60 millions de kilomètres carrés 
o 195 millions de personnes (77% de la CEDEAO et 21% de l'Afrique) 

 
ZMAO.).  
N
o Le  PIB  total:  390  milliards  de  dollars  (PPP):  73%  de  la  Communauté  économique  des 
États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et 19% de l'Afrique 
o Plus  grande  économie:  Nigeria  (76%  de  la  population  de  la  ZMAO  86%  du  PIB  de  la 

o Le pétrole brut représente 97% des exportations du Nigeria 
o Deuxième économie: Ghana (9% du PIB de la ZMAO) 
o Religions: Islam et Christianisme 
EE
 
Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (ICGLR) 
 
En 2000 a été fondée la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL). En 
2004  a  été  adoptée  la  Déclaration  sur  la  paix  et  la  sécurité.  L'objectif  principal  de  cette 
Organisation  régionale  africaine  est  de  promouvoir  la  paix  (principalement  la  prévention  du 
génocide) et le développement économique. 
 
Le Développement économique et l’intégration régionale est un pilier essentiel de la mission 
de  la  Conférence  (Programme  d'action  régional):  l'harmonisation  des  politiques,  des 
infrastructures  communes  (Corridor  Nord,  l'autoroute  Trans‐africaine  (Kenya  ‐  Nigeria), 
Corridor Lobito, Corridor Sud), la coopération multisectorielle, la sécurité alimentaire, la lutte 
contre l'exploitation illégale des ressources naturelles .... 
 
Le siège de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) est au Burundi 
(Bujumbura). 
 
Les pays membres de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) sont 
les  suivants:  Angola,  Burundi,  République  centrafricaine,  République  du  Congo,  République 
démocratique du Congo, le Kenya, l'Ouganda, le Rwanda, la République du Soudan du Sud, le 
Soudan, la Tanzanie et la Zambie 
 
Tandis  que  le  Botswana,  l'Égypte,  l'Éthiopie,  le  Malawi,  le  Mozambique,  la  Namibie  et  le 
Zimbabwe sont membres invité de la Conférence. 

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I
 
CEMAC (Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale) 
 
En  1957  est  crée  l'Union  Douanière  Équatoriale,  en  1994  est  transformé  en  la  Communauté 
Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC). Aujourd'hui elle est compose par : le 

 
N
Cameroun,  la  République  du  Congo,  le  Gabon,  la  Guinée  Équatoriale,  la  République 
Centrafricaine et le Tchad. 
 

L'objectif  principal  de  la  communauté  CEMAC  est  la  création  d'un  marché  commun  (libre 
circulation  des  personnes,  des  produits,  des  capitaux  et  des  services)  et  la  création  d'une 
monnaie commune. 
L'intégration  monétaire  dans  la  région  de  la  Communauté  économique  et  monétaire  de 
EE
l'Afrique centrale (CEMAC) est pleinement efficace, mais il ya quelques inconvénients à la libre 
circulation des personnes, des biens et services. 
Autres objectifs de la Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) 
sont: 
‐ Union Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale 
‐ Politique monétaire commune 
‐ Harmonisation des règles 
‐ Convergence économique 
‐ Droit d'Accise 
‐ Charte Communautaire des Investissements 
La région de la Communauté Économique et  Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) a une 
population estimée de 42 millions de personnes, une surface de 30.000.000 kilomètres carrés 
un taux de croissance du PIB du 4%. 
 
Le Pétrole, le bois et le diamant sont les principaux produits exportés par les États Membres de 
la CEMAC. 
 
Le  Programme  Économique  Régional  développé  par  la  Communauté  Économique  et 
Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) a pour objectif la création de un espace économique 
intégré en 2025. 
 
Monsieur  Pierre  MOUSSA  est  le  Président  de  la  Communauté  Économique  et  Monétaire  de 
l'Afrique Centrale 
 

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L’Union Africaine (UA) et les Communautés 
Économiques Régionales (CERs) en Afrique 
 
La notion de bonne foi et le respect des obligations conventionnelles sont la base sur laquelle 
les  États  membres  doivent  prendre  des  décisions  d'intégration  régionale  et  assurer  leur 
performance et leur mise en œuvre. 
 
La direction  et la coordination de  ces  huit CER, ainsi que des instruments nécessaires pour y 
parvenir, devaient être assurées depuis le « centre », c’est‐à‐dire par l’OUA, puis par l’UA. C’est 
ce  que  précisait  le  Plan  d’action  de  Lagos  pour  le  développement  économique  de  l’Afrique 
1980– 2000, adopté par les chefs d’État africains en avril 1980. Les engagements énoncés ont 
pris  une  forme  concrète  avec  le  Traité  d’Abuja  en  juin  1991,  lorsque  les  chefs  d’État  et  de 
gouvernement  des  pays  de  l’OUA  instituèrent  la  Communauté  économique  africaine  (CEA) 
(OAU, 1991). Conformément à l’article 88 du Traité d’Abuja, l’UA est tenue de participer à la 

I
coordination et à l’harmonisation des activités d’intégration des CER qui forment les piliers de 
l’intégration continentale, dans la perspective de l’instauration de la CEA. 
 
Le  Protocole  sur  les  relations  entre  la  CEA  et  les  CER  (entré  en  vigueur  en  1998)  prévoit  la 

ÉTAPE 1 : 
N
coordination  et  l’harmonisation  des  politiques  et  programmes  destinés  à  favoriser  une 
intégration  efficiente  des  CER  dans  un  marché  commun  africain,  la  promotion  d’une 
coopération  plus  étroite  entre  les  CER  et  la  mise  en  place  d’un  cadre  institutionnel  pour  la 
coordination de ces relations (voir Encadré 2.1). 

Renforcement des CER 
ÉTAPE 2 : Stabilisation 
des droits de douane et 
des autres obstacles au 
ÉTAPE 3 : Instauration 
d’une zone de libre‐
échange et d’une union 
EE
(cinq ans).  commerce régional et  douanière au niveau de 
(huit ans).  chaque CER (dix ans). 

ÉTAPE 6 : Union 
ÉTAPE 5 : Instauration  ÉTAPE 4 : Coordination 
économique et 
d’un marché commun  et harmonisation (deux 
monétaire. Parlement 
africain (quatre ans). ans).
panafricain (cinq ans).

 
Encadré 2.1 Le calendrier pour la mise en œuvre du Traité d’Abuja 
 
La  mise  en  œuvre  du  Traité  d’Abuja  est  un  processus  qui  doit  se  déployer  en  six  étapes 
échelonnées sur 34 ans, et qui doit s’achever en 2028 :  
 
ÉTAPE 1 : Renforcement  des CER existantes et création de CER  nouvelles si nécessaire (cinq 
ans).  
 
ÉTAPE 2 : Stabilisation des droits de douane et des autres obstacles au commerce régional et 
renforcement de l’intégration sectorielle, en particulier dans les domaines du commerce, de 
l’agriculture,  de  la  finance,  des  transports  et  communications,  de  l’industrie  et  de  l’énergie, 
ainsi que coordination et harmonisation des activités des CER (huit ans).  

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ÉTAPE  3  :  Instauration  d’une  zone  de  libre‐échange  et  d’une  union  douanière  au  niveau  de 
chaque CER (dix ans).  
 
ÉTAPE  4  :  Coordination  et  harmonisation  des  systèmes  tarifaires  et  non  tarifaires  entre  les 
CER, dans la perspective de la mise en place d’une union douanière continentale (deux ans). 
 
ÉTAPE  5  :  Instauration  d’un  marché  commun  africain  et  adoption  d’une  politique  commune 
(quatre ans). 
 
 ÉTAPE 6 : Intégration de tous les secteurs, mise en place d’une banque centrale africaine et 
d’une monnaie unique africaine, instauration d’une union économique et monétaire africaine 
et mise en place puis élection du premier Parlement panafricain (cinq ans). 
 
 

I
Malgré  la  création  des  huit  CER,  la  signature  du  Traité  d’Abuja  et  l’entrée  en  vigueur  du 
Protocole  sur  les  relations  entre  la  CEA  et  les  CER,  l’approfondissement  de  l’intégration 
continentale  ne  progresse  que  lentement.  Cette  lenteur  des  avancées  peut  s’expliquer  en 
partie par le fait que le centre ne donne pas suffisamment d’orientations, car les traités et les 
protocoles énoncent ce qu’il faudrait faire, mais sans indiquer comment ; par la réticence de 
N
certains  États  africains  à  renoncer  à  une  part  de  leur  souveraineté  au  profit  des  structures 
régionales et continentales ; par le faible degré de coordination entre l’UA et les CER, entre les 
CER  elles‐mêmes,  ainsi  qu’entre  les  États  membres  au  sein  de  leurs  CER,  ainsi  que  par  le 
manque de moyens. Les efforts déployés pour faire avancer l’harmonisation et la coordination 
entre les CER ont bénéficié de l’élan insufflé par les négociations de l’accord de libre‐échange 
tripartite entre le COMESA, l’EAC et la SADC (voir Encadré 2.2). 
 
EE
Encadré 2.2 Les négociations d’un accord de libre‐échange tripartite 
 
En  février  2014,  les  structures  requises  pour  la  négociation  de  l’accord  de  libre‐échange 
tripartite COMESA‐EAC‐SADC sont devenues entièrement opérationnelles. Le Forum tripartite 
de  négociations  commerciales  (TTNF)  a  bien  avancé  vers  la  mise  en  œuvre  de  l’Accord  de 
libre‐ échange tripartite. Depuis son lancement en 2011, le TTNF se réunit régulièrement et a 
tenu au total neuf sessions formelles de négociation. Le TTNF a créé quatre groupes de travail 
techniques  (GTT),  chargés  de  l’aider  dans  l’étude  des  domaines  thématiques  techniques 
spécialisés. Le GTT sur les règles d’origine s’intéresse au pays d’origine, aux restrictions et aux 
obligations  du  commerce  des  produits  ;  celui  travaillant  sur  les  obstacles  techniques  au 
commerce,  sur  les  mesures  sanitaires  et  phytosanitaires  et  sur  les  obstacles  non  tarifaires 
(TBT/SPS/NTB)  étudie  les  barrières  non  tarifaires  visant  à  réguler  et  protéger  les  marchés 
nationaux  ;  le  GTT  sur  la  coopération  douanière,  la  documentation  et  les  procédures  et  les 
instruments  de  transit  vise  à  faciliter  le  commerce  par  le  partage  des  ressources  et  la 
coopération  aux  frontières  et  le  dernier  GTT  travaille  sur  les  recours  commerciaux  et  le 
règlement des différends. Un comité technique distinct a été mis en place pour négocier les 
aspects relatifs à la circulation des femmes et des hommes d’affaires.  
 
La Feuille de route pour la mise en œuvre de cet accord de libre‐échange prévoit un délai de 
24‐36  mois,  à  compter  de  la  date  de  l’ouverture  des  négociations  (le  12  juin  2011),  pour 
l’achèvement  des  négociations  et  la  conclusion  d’un  accord  sur  le  commerce  des 
marchandises et la circulation des femmes et des hommes d’affaires.  
 
A cette fin, des progrès significatifs ont été réalisés :  

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‐ À la suite d’un premier examen, la sixième réunion du GTT sur les règles d’origine a validé et 
adopté des règles communes aux trois CER, constituant une base satisfaisante qui permettra 
de traiter plus rapidement les aspects techniques complexes de la détermination des critères 
conférant  l’origine.  Les  règles  d’origine  sont  primordiales  dans  l’élaboration  d’un  accord  de 
libre‐échange qui pourra effectivement être appliqué.  
 
‐ Les travaux sur les obstacles non tarifaires sont presque achevés.  
 
‐  Les  travaux  sur  la  normalisation,  la  métrologie,  l’évaluation  de  la  conformité  et 
l’accréditation  sont  achevés.  Ces  réglementations  techniques  portent  sur  la  mesure,  la 
performance et la conformité des produits et constituent de fait des obstacles techniques au 
commerce (TBT). Les travaux sur les mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) sont terminés. 
 
‐  Les  travaux  sur  les  annexes  consacrées  à  la  coopération  douanière,  à  la  simplification  et 

I
l’harmonisation de la documentation et des procédures commerciales, ainsi qu’au commerce 
de transit et à la facilitation du transit ont été achevés et adoptés par le TTNF.  
 
‐  Les  discussions  se  poursuivent  sur  la  possibilité  d’introduire  de  la  flexibilité  au  niveau  des 
mesures liées aux recours commerciaux.  
 

 
N
‐ Les avis des États membres/partenaires divergent encore considérablement sur le règlement 
des différends.  

‐  20  des  26  États  membres  de  l’accord  tripartite  élaborent  et  s’échangent  des  propositions 
relatives  aux  droits  de  douane.  Jusqu’ici,  lors  des  discussions  du  Comité  technique  sur  la 
circulation  des  femmes  et  des  hommes  d’affaires,  les  participants  s’efforcent  surtout  de 
s’entendre  sur  les  questions  de  conception,  sur  les  conséquences  juridiques  et  sur  les 
EE
questions opérationnelles pratiques qui devraient être prises en compte pour la négociation 
d’une  annexe  à  l’accord  qui  soit  viable  et  pertinente,  de  nature  à  faciliter  la  circulation  des 
femmes et des hommes d’affaires dans la région concernée par l’accord tripartite.  
 
Des progrès relativement  satisfaisants ont été réalisés à ce jour,  certaines  idées fausses ont 
été corrigées et le nombre des points de divergence a été réduit. Le rythme des négociations 
s’était accéléré au cours des derniers mois, ce qui a abouti à des avancées notables dans la 
négociation  de  l’accord  de  libre‐échange  tripartite.  Même  si  les  négociations  ne  respectent 
pas complètement le  calendrier défini  dans la Feuille de route  initiale, le  TTNF a rattrapé le 
temps  perdu,  si  bien  qu’il  est  désormais  possible  d’achever  les  négociations  de  l’accord  de 
libre‐échange tripartite dans les délais impartis. Cependant, les questions relatives aux règles 
d’origine,  y  compris  la  méthode  de  mesure  et  le  degré  de  sévérité  des  règles,  pourraient 
néanmoins retarder la fin des négociations. 
 
La libéralisation de la politique commerciale régionale  
 
Les CER ont réalisé des avancées considérables vers l’intégration régionale, même si chacune 
s’est  engagée  sur  sa  propre  voie  du  fait  d’une  coordination  minimaliste.  Les  différentes  CER 
n’ont  pas  progressé  au  même  rythme.  Les  accords  de  libre‐échange  qui  requièrent  un 
consensus  sur  les  règles  d’origine  pour  que  des  droits  de  douane  nuls  soient  appliqués  aux 
marchandises  originaires  de  la  zone  de  libre‐échange  (ZLE),  sont  dans  une  large  mesure 
effectifs.  Néanmoins,  ils  restent  sous‐utilisés,  en  raison  des  difficultés  administratives  et 
techniques  rencontrées  par  les  entreprises  du  secteur  privé  pour  démontrer  qu’elles  se 
conforment  aux  règles  d’origine  en  vigueur  dans  la  ZLE.  Certains  États  membres  n’ont  pas 

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transsposé les pro otocoles app plicables dan ns leur droit  national ou  utilisent des équivalentts non 


tarifaaires  pour  mettre 
m un  frrein  aux  échhanges  régioonaux  de  ceertains  bienns  spécifique es.  Ce 
chapiitre analyse  comment on n peut recou urir à des mé écanismes in nstitutionnells pour surm monter 
ces pproblèmes, to out en tenan nt compte du fait que l’é économie po olitique requ uiert des solu utions 
techn niques qui dooivent être p possibles (Encadré 2.3) 
 
Encad dré  2.3  Des  considératiions  d’écono omie  politiqque  pèsent  lourdementt  sur  l’intégrration 
régioonale 
 
L’écoonomie  polittique  est  à  la  fois  un  facteur 
f faisaant  obstacle  à  l’intégrattion  régionaale  en 
Afrique  et  un  ouutil  analytiqu u moteur  pour  sa  misee  en  œuvre.  Cette 
ue  qui  peut  constituer  un 
appro oche  de  la  politique  écconomique  peut 
p permetttre  d’identifier  les  freinns  institutionnels, 
structturels et extternes (voir TTableau 2.1)) à la mise e en œuvre des négociatio ons et des acccords 
régionaux, de déterminer qu uels intérêts  nationaux sont menacés par le proccessus régional et 
pourq quoi,  de  rep
pérer  des  so ources  importantes  de  pouvoir 
p et  d’influence 
d eet  d’apporte er  des 

I
inform mations  utiles  en  vue  d’un 
d dialogu
ue  élargi  et  des  mesurees  qui  seronnt  adoptées  pour 
résou udre ces prob blèmes.  
 
Tableeau 2.1 Trois sphères de l’économie p politique 

N
EE

 
Ce  soont  souventt  les  puissances  région nales  ou  «  hégémoniqu
h ues  »  qui  tiirent  l’intégration 
régionale. Dans lee contexte d de l’intégratio
on régionalee, une puissaance hégémo onique est un État 
fort,  tant  sur  le  plan  économmique  qu’insstitutionnel,  qui  joue  un
n  rôle  centraal  dans  l’adhhésion 
d’auttres  pays  à  une 
u structurre  économique  régionale e.  Une  puisssance  hégém monique  régiionale 
peut  « supporterr les coûts du u maintien ddu régime »  (Draper, 201 10) et favorisser le ralliem ment à 
certaines  concep ptions  de  l’in
ntégration  par 
p des  moyyens  non  vio olents.  En  A
Afrique,  il  esst  peu 
probaable  qu’une  puissance  perçue 
p commme  hégémon upporter  les  coûts 
nique  soit  caapable  de  su
de l’in
ntégration réégionale.  

Interrnational Bu
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Les plus grandes économies africaines, dont l’Afrique du Sud, le Nigéria, l’Égypte, l’Angola, le 
Soudan  et  le  Kenya,  se  caractérisent  aussi  par  une  forte  incidence  de  la  pauvreté,  et  ne 
peuvent  pas  financer  le  développement  de  pays  voisins  moins  bien  lotis  dans  leurs 
groupements  régionaux.  Cependant,  au  sein  de  leurs  groupements,  ces  grandes  économies 
peuvent jouer un rôle hégémonique dans le processus d’intégration. Un autre enjeu relevant 
de  l’économie  politique  consiste  à  déterminer  comment  gérer  les  intérêts  acquis 
profondément  enracinés  qui  s’opposent  au  changement,  à  la  réforme  et  à  la  libéralisation. 
Même si les avantages d’un régime commercial libéralisé bénéficieront à l’économie nationale 
et régionale dans leur ensemble, le processus fera des gagnants et des perdants.  
 
Or, l’attention pourrait surtout se porter sur les perdants. Le processus d’intégration régionale 
et  de  croissance  économique  peut  créer  dix  fois  plus  d’emplois  qu’il  n’en  détruit,  mais  bien 
souvent,  la  perte  d’un  petit  nombre d’emplois  qu’entraîne  la  libéralisation  est  politiquement 
inacceptable. Les pays souhaitent souvent bénéficier de l’accès aux marchés mais rechignent à 

I
ouvrir  les  leurs  en  contrepartie.  Pour  pouvoir  introduire  des  réformes  économiques  et 
commerciales  et  les  transposer  dans  la  législation  du  pays,  il  faut  souvent  un  gouvernement 
disposant d’une majorité forte et agissant à la faveur d’une période de croissance économique 
soutenue. 
 

 
N
La libéralisation de la politique commerciale régionale  

Les CER ont réalisé des avancées considérables vers l’intégration régionale, même si chacune 
s’est  engagée  sur  sa  propre  voie  du  fait  d’une  coordination  minimaliste.  Les  différentes  CER 
n’ont  pas  progressé  au  même  rythme.  Les  accords  de  libre‐échange  qui  requièrent  un 
consensus  sur  les  règles  d’origine  pour  que  des  droits  de  douane  nuls  soient  appliqués  aux 
marchandises  originaires  de  la  zone  de  libre‐échange  (ZLE),  sont  dans  une  large  mesure 
effectifs.  Néanmoins,  ils  restent  sous‐utilisés,  en  raison  des  difficultés  administratives  et 
EE
techniques  rencontrées  par  les  entreprises  du  secteur  privé  pour  démontrer  qu’elles  se 
conforment  aux  règles  d’origine  en  vigueur  dans  la  ZLE.  Certains  États  membres  n’ont  pas 
transposé les protocoles applicables dans leur droit national ou utilisent des équivalents non 
tarifaires  pour  mettre  un  frein  aux  échanges  régionaux  de  certains  biens  spécifiques.  Ce 
chapitre analyse comment on peut recourir à des mécanismes institutionnels pour surmonter 
ces problèmes, tout en tenant compte du fait que l’économie politique requiert des solutions 
techniques qui doivent être possibles (Encadré 2.3). 
 
 
L’institutionnalisation de l’intégration régionale 
 
Les structures décisionnelles Les CER se sont déjà dotées de la plupart des structures requises 
pour faire progresser la mise en œuvre régionale des accords de libre‐échange. Ces structures 
permettent de rationaliser la prise de décision, avec la participation des États membres et sous 
l’égide du secrétariat des CER (qui fait office d’organe administratif et non exécutif). Pour que 
ces  institutions  débouchent  sur  des  résultats  plus  concrets  au  niveau  régional,  il  convient 
d’instaurer  des  mécanismes  au  fonctionnement  optimisé,  des  instruments  et  des  processus 
supplémentaires. 
 
Les  structures  et  les  processus  de  décision  des  CER  et  de  l’Union  africaine  présentent  un 
certain nombre de points communs. En général, le Sommet qui réunit tous les chefs d’État et 
de  gouvernement  des  États  membres  de  l’organisation,  détient  le  degré  d’autorité  le  plus 
élevé (Figure 2.1).  
 

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Figure 2.1 Les structures de d
décision des C
CER et de l’U
UA 

I
 

minisstres  compo
minisstres  du  Com
N
onseil  des  ministres  des  États  memb
Le  co
osant  le  connseil  dépendent  de  l’o
mmerce  ou  des 

des reeprésentants au niveau d
d Affaires  étrangères  ou 
conseeil des minisstres se trouvve une comm mission de h
du secrétariaat permanen
 

bres  se  situee  un  échelon


n  en  dessouss  du  Somme

o régionalees.  Un  échelo


hauts fonctio
et.  Les 
organisation,,  mais  il  s’aagit  souvent  des 
on  en  desso
onnaires, aveec habituelle
nt ou équivallent.  
ous du 
ement 
EE
 
Chaque  État  mem mbre  est  repprésenté  par  un  haut  fo onctionnaire.  Les  organees  délibérantts1  se 
réuniissent en gén néral une à d deux fois parr an, la prem mière réunionn étant celle  de la comm mission 
des  hauts  foncttionnaires.  Cette 
C dernièère  formule  des  recom mmandationss  de  décisio ons  à 
l’intention  du  conseil  des  miinistres  et  lee  conseil  dem mande  ensuite  la  validation  par  les  chefs 
uvernement,  les  décision
d’État  et  de  gou ns  étant  prises  sur  la  base 
b du  conssensus  à  tous  les 
niveaaux.  
 
Chaque CER ainsi que l’UA so ont égalemen nt dotées d’u une structuree similaire au u niveau sectoriel, 
avec  des comitéss techniques  comme ceu ux traitant de es questionss commerciales et douan nières, 
de l’infrastructure, de l’indusstrialisation,  de l’égalité d des sexes, dee la paix et d de la sécurité. Ces 
comittés se réunisssent à intervvalles régulieers, par exem mple deux à trois fois par an, et débaattent 
des aaspects techn niques. Ainsi, le comité  chargé des aaffaires com mmerciales ett douanièress peut 
réviseer des règless d’origine sppécifiques prrévues dans  l’accord de  libre‐échangge d’une CER R. Une 
qu’une décission est prisee au niveau  technique, ssoit elle remonte jusqu’àà une comm
fois q mission 
de ministres compétents dans le domainee concerné (par exemplee, une décisio on sur la paixx et la 
sécurrité remonteera jusqu’auxx ministres de la justice) puis sera sou umise au con nseil des min
nistres 
pour  approbation n, avant que le conseil ne la transme ette aux cheffs d’État et d de gouvernement, 
soit  elle 
e est  adreessée  à  la  commission 
c des  hauts  fonctionnaire
f es,  qui  la  feera  remonteer  aux 
échellons de décission supérieu urs. 
 
La quuestion de laa multi‐appartenance  
 

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À  quuelques  exceeptions  prèès,  les  pays  africains  appartiennen


a nt  à  plusieurs  organisaations 
d’intéégration  réggionale  (OIR))  à  la  fois.  On 
O dénombre  17  accord
ds  d’intégration  régionaale  en 
Afrique (Figure 2.2), seuls l’Algérie, Cabo Verde et le  Mozambique ne sont paarties qu’à un seul 
de cees accords. EEn revanche, quatorze paays ont adhé éré à deux CCER/OIR, 19 àà trois CER/O OIR et 
16 à  quatre CER// OIR. La Côte d’Ivoire esst membre de cinq organ nisations réggionales (UNC CTAD, 
2012). 
 
Figure 2.2 L’appartenance aux structures africaines d’’intégration régionale 

I
N
EE

 
N‐SAD.  Abrééviations  de  CER  et  des  sous‐ensem
Note  :  *  membres  de  la  CEN mbles  de  CER R  non 
menttionnés  préccédemment  :  CEMAC  –  Communautté  économiq que  et  monéétaire  de  l’Affrique 
centrrale ; CEPGL  – Communaauté économ mique des paays des Gran nds Lacs ; CFFA – Communauté 
financière africain
ne ; CMA – A Aire monétaaire commun ne ; COI – Co ommission d de l’océan Indien ; 
UEMO OA  –  Union
n  économiqu ue  et  monéétaire  ouest‐‐africaine  ;  ZMAO 
Z –  Zo
one  monétaire  de 
l’Afriq
que de l’Oueest. 
 
Ce coonstat de la  multi‐apparrtenance vau ut pour les ZZLE, mais pass pour les unions douan nières. 
Un  territoire  douanier  (c’esst‐à‐dire  un  pays  ou  unn  groupe  de  pays  au  sein  d’une  union 

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douanière)  peut  appartenir  à  plusieurs  ZLE  étant  donné  que  cette  configuration  permet  à 
chaque 
 
État  membre  de  garder  ses  propres  tarifs  extérieurs.  En  revanche,  un  territoire  ne  peut  pas 
appartenir  à  plusieurs  unions  douanières  puisque  tous  les  membres  d’une  union  douanière 
sont tenus d’adopter des tarifs extérieurs communs. Par exemple, l’union douanière de l’EAC 
peut  être  membre  de  plusieurs  ZLE  en  tant  qu’union  douanière,  mais  elle‐même  et  ses 
membres  ne  peuvent  pas  appartenir  à  une  autre  union  douanière.  Ainsi,  si  le  COMESA 
instaurait  une  union  douanière,  le  Kenya  ne  pourrait  pas  y  adhérer  tout  en  appartenant 
également à l’union douanière de l’EAC, à moins que l’union douanière du COMESA et celle de 
l’EAC ne soient identiques. Par conséquent, les États membres de plusieurs ZLE devront choisir 
l’union  douanière  à  laquelle  ils  souhaitent  appartenir  afin  de  tirer  pleinement  partie  d’une 
intégration plus approfondie. 
 
Si les adhésions multiples peuvent coûter cher, elles comportent également des avantages. La 

I
plupart  des  CER  ont  été  créées  pour  d’autres  objectifs  que  celui  de  servir  de  pilier 
institutionnel  à  la  CEA.  Par  exemple,  la  Zone  d’échanges  préférentiels  (ZEP)  pour  les  États 
d’Afrique  de  l’Est  et  australe  a  été  créé  au  départ  pour  étayer  la  CEA  et  ses  activités  se 
concentraient sur la mise en place d’une ZEP destinée à promouvoir l’expansion du commerce 
infra‐africain.  La  Southern  African  Development  Coordination  Conference  (SADCC)  a  été 
N
établie en 1980 par les « États de la ligne de front » dans le but principal de coordonner des 
projets de développement visant à atténuer la dépendance économique vis‐à‐vis de l’Afrique 
du Sud, qui pratiquait alors l’apartheid. La Zone Économique Préférentielle (ZEP) de l’Afrique 
de l’Est et du Sud a été créée pour servir, en premier lieu, de pilier à la CEA. Lorsque cette ZEP 
s’est  transformée  en  COMESA  et  que la  SADCC  est  devenue  la  SADC,  leurs  activités  ese  sont 
tendues, et elles sont parvenues à une situation où elles comptaient plusieurs mandats actifs 
qui se recoupaient. De même, lorsque l’Autorité intergouvernementale sur la sécheresse et le 
développement (IGADD) est devenue l’Autorité intergouvernementale pour le développement 
EE
(IGAD), elle a élargi son mandat et le nombre de ses États membres pour couvrir des questions 
d’intégration  économique.  Les  huit  CER  sont  des  piliers  de  la  CEA,  mais  elles  s’acquittent 
d’obligations  et  de  fonctions  pour  leurs  États  membres  qui  pourraient  encore  s’avérer 
nécessaires une fois que la CEA sera en place. 
 
Tableau  2.2  L’avancement  de  la  mise  en  œuvre  et  le  degré  d’ambition  des  accords  varient 
d’une CER à l’autre 
 

 
 
Established Initial steps to freedom of movement  Not yet established  Not scheduled

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                          Free Trade Area  Customs Union Common  Economic and 


(FTA)  Market  Monetary Union 

AMU      
CEN‐SAD      
COMESA       2018 
EAC      
ECCAS      
CEMAC       Freedom capital  Common Currency 

ECOWAS       + UEMOA + WAMZ?  

UEMOA       Common Currency 
IGAD      
SADC     5 members 2015  2016 
SACU        2015  In progress  

I
  Free Trade Area (FTA)   Customs Union  Common  Economic and 
(CU)   Market (CM)   Monetary 
Union  
AMU  

CEN‐
SAD  
Established  
N
Not yet established  

COMESA   Established in 2000 with 
14 (74%) participating 
countries. 
Not yet 
established  
Not yet 
established  
Launched in 
2009 with 
three‐year 
transition 
Not scheduled  

Not scheduled  

Not scheduled  
Not scheduled  

Not scheduled  

Proposed for 
2018  
EE
period  
EAC   Established   Established   Agreement  Scheduled for 
ratified in 2010  2012  
with five years 
transition 
period  
ECCAS   Established   Established   Not scheduled   Not scheduled  
CEMAC   Agreed but  Established   Freedom of  Monetary union 
implementation delayed   capital in place   with common 
currency  
ECOWAS   Established   Established   Initial steps to  Eventual 
freedom of  merger of 
movement   UEMOA and  
WAMZ 
envisaged  
UEMOA   Established   Established   Initial steps to  Monetary union 
freedom of  with common 
movement   currency since 
1994  
IGAD   Established   Established   Not scheduled   Not scheduled  
SADC   Established in 2008   Launch was due  Proposed for  Proposed for 
in 2010 but  2015   2016  
postponed  

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SACU   Established   Established   Postponed for  In progress at 


2015   practical level  
 
Source: UNECA 
 

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HUIT BLOCS DE CONSTRUCTION:  

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Source: Fondation Mo Ibrahim 
 
   

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Les quatre p
piliers de
e l'intégrration réggionale A
Africainee  
 
L'Obsservatoire UNECA se con ncentre sur l'analyse de  quatre pilierrs qui sont considérés co omme 
des p principes de l'intégration n régionale eet sur lesque
els se concenntrent les traaités et proto
ocoles 
des C Communauté és Économiq ques Régionaales (CER). Le
es quatre pilliers sont nootamment:  
 
(i) Haarmonisation n des politiques sectorielles dans le  cadre des In nfrastructurees, des Resso ources 
Naturelles, du Climat, de l’Alimentation eet de l’Agriculture,  
(ii) Coonvergence d des politiquees macroéconomiques, In ntégration financière et monétaire,  
(iii) Paix, Sécurité, Stabilité et Gouvernancce  et 
(iv) In
ntégration du u Commercee et du Marché. 
 

Intégrration du 
Harmon nisation des 
Commerce et du 

I
p
politiques
s sectorieelles
Marché
Afriq
que: 4 piiliers de

l'intégrattion 

 
m
C
macroéconom
N régionaale
Convergencce des politiques 
miques, Intéggration 
e et monétaire
financière
Paix, sécu
P urité, stab
et gou
uvernanc
bilité 

 
EE
Génééralement, dans une CER R, chaque traaité ou proto ocole ne cou uvre pas exp plicitement  ou de 
manière  approfo ondie  tous  lees  secteurs,  mais  l'align
nement  géné érique  pour  les  quatre  piliers 
p
identtifiés pour l'intégration  régionale esst perceptible dans les trraités et protocoles des  8 CER 
qui soont elles‐mêmes considéérés comme des piliers de la Communauté Écono omique Africcaine. 
Les domaines cou uverts par lees piliers sont le commerrce, l'argent  et les financces, les transports, 
les  communicati
c ons,  l'énerggie,  l'agriculture,  l’industrie,  le  développemen nt  humain  et 
e les 
marchés du travaail. 
 
Ces  champs 
c peuvvent  se  retrrouver  intégrés  dans  less  4  piliers  prrécités  nécessaires  pourr  faire 
nale  afin  de  parvenir  à  la  Communauté  Économ
avanccer  l’agendaa  de  l'intégraation  région mique 
Africaaine. 
 
Inté
égration du Comme
erce et du Marché
 
Il yy a eu une rrecrudescennce récente et encourageante d’effforts visantt à stimulerr le 
co
ommerce inttra‐africain n dans l’optiique de la ZZone de Librre‐échange Continenta ale, 
m
mais les chiff
ffres de la crroissance duu commercee intra‐africcain restentt inférieurs a
au 
niiveau optim
mal. 
 
Diverrs  facteurs  ont 
o contribué  à  la  lentee  mise  en  œuvre 
œ des  acccords  d'intéégration  régiionale 
visant à éliminer les obstacless tarifaires et non tarifaires, même si un certain nombre d'acccords 
commmerciaux  ontt  été  signés  entre  les  Éttats  membre
es  et  un  con
nsensus  a  étté  atteint    po
our  le 
Plan d’Action  po our l’Intensiffication du Commerce In ntra‐Africain..   

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Rappport sur le dé
éveloppement en Afrique 
 
« Plus quee les infrasstructuress, c’est la vvolonté po
olitique qu
ui favorise 
l’in
ntégrationn régionalle en Afriqque » ‐ Don nald Kabeeruka, préssident de la 
BAD. 

I
L’édittion 2014 du
N  
u Rapport sur le Développement en A Afrique du G Groupe de la Banque africcaine 
de  développemeent  (BAD)  placée  cette  année  souss  le  thème  «  l’intégratiion  régionalle  au 
servicce de la croiissance incluusive »,  a étté officiellem
depuis le siège dee la Banque àà Abidjan. 
ment lancée cce mardi 16  décembre 2 2014, 
EE
 
Dans  son  discourrs  d’ouvertu ure,  la  Secrétaire  généraale  et  vice‐p présidente  de  la  BAD,  Cécilia 
Akinttomide,  a  teenu  à  rappeler  combien n  «  l’intégrattion  régionaale  de  l’Afriqque  est  un  pilier 
important  dans  la  stratégiee  décennalee  de  la  Baanque  qui  célèbre,  c en  2014,  son  50e 
annivversaire en taant que prem mière institution financiè ère de dévelo oppement dee l’Afrique ». 
 
Charggé de présen nter le rappoort, l’économ miste en cheff et vice‐préssident par in ntérim de la  BAD, 
Stevee Kayizzi‐Muggerwa a souligné les thèèmes qui y so ont développ pés : intégraation régionaale et 
croisssance  inclussive  ;  institutions  réggionales  ;  infrastructures  régionales  ;  migrations 
régionales ; intéggration financcière et chaînes de valeu ur régionales. 
 
De  fait, 
f ce  Rap
pport  remett  sous  les  projecteurs  l’intégratio on  régionalee,  nécessaire e  au  
développement  de  l’Afriqu ue,  rappelant  qu’il  s’agit  là  d’u une  aspiration  datant  des 
indéppendances,  dans 
d les  ann
nées  1960.  Passant 
P à  la  loupe  les  évvolutions  qui  ont  rythméé  ces 
cinquuante dernièères années een matière d d’intégration n économiqu ue et politiquue, la publication 
souliggne  combien  il  faut  enncore  l’intennsifier.  Le  monde 
m a  beaau  être  en  pleine  mutaation, 
l’intégration  régiionale  du  continent 
c africain  deme eure  toujourrs  d’actualitté  –  telle  est 
e la 
concllusion du Raapport. Qui ssouligne com mbien celle‐cci peut stimu uler une croiissance soutenue 
et incclusive. 
 
 Déveeloppement des réseaux de distribution et des écchanges régionaux au sein des chaîne es de 
valeuur  mondialees  et  africaaines  dans  lesquelles  s’inscrit  le  continent,  enjeux  d’o ordre 
institutionnel,  infrastructurees  –  matérieelles  et  «  immatériellees  »  –,  indispensables  pour 
intercconnecter  lees  marchés  et 
e doper  la  compétitivitté,  systèmess  financiers  à  approfond dir  et 

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renforcer...,  les  enjeux  relatifs  à  l’intégration  et  au  développement  y  sont  tous  passés  au 
crible. 
 
Le  lancement  de  la  publication  a  également  donné  lieu  à  la  tenue  d’’une  table  ronde, 
réunissant trois administrateurs de la BAD – Abdallah Msa, (représentant le Bénin, le Burkina 
Faso,  le  Cap‐Vert,  les  Comores,  le  Gabon,  le  Mali,  le  Niger,  le  Sénégal  et  le  Tchad),  Dominic 
O’Neill  (Italie,  Pays‐Bas,  Royaume‐Uni)  et  Shehu  Yahaya  (Nigeria,  Sao  Tomé‐et‐Principe)  —  ; 
de Marlène Kanga, directrice de la région Afrique centrale ; et de Sylvain Maliko, directeur par 
intérim du Département NEPAD, intégration régionale et commerce de la BAD, 
 
Tous les cinq ont ainsi débattu  de l’augmentation des flux migratoires, alors même  que des 
obstacles à la mobilité ne cessent de se dresser – particulièrement en Afrique centrale –, et du 
décalage existant entre les politiques en matière d’intégration régionale, selon qu’elles sont 
menées à l’échelle nationale ou régionale. 
 

I
Les panélistes ont toutefois noté des progrès, s’agissant notamment du développement des 
infrastructures  et  de  la  libre  circulation  des  personnes,  dans  l’Est  et  l’Ouest  du  continent 
surtout. 
 
Pour  clôturer  la  cérémonie  de  lancement,  Donald  Kaberuka,  président  de  la  BAD,  a  tenu  à 
N
pointer les politiques nationales respectives des États africains : « Plus que le développement 
des  infrastructures,  c’est  la  volonté  politique  qui  favorise  l’intégration  régionale  »,  a‐t‐il 
déclaré,  avant  de  rappeler  que  la  Banque  n’a  eu  de  cesse,  ces  dix  dernières  années,  de 
financer des infrastructures routières à travers tout le continent, dans le but d’interconnecter 
les  pays.  Et  de  déplorer  que  les  Communautés  économiques  régionales  (CER)  semblent 
fonctionner  en  marche  dispersée,  peinant  à  mettre  en  œuvre  les  initiatives  en  faveur  de 
l’intégration  du  fait  d’un  manque  de  coordination  et  de  ressources,  et  parce  que  bien  trop 
souvent,  les intérêts nationaux priment sur les intérêts régionaux. 
EE
 
«  Je  recommande  la  lecture  de  cette  publication  à  tous  ceux  qui  s’intéressent  aux  enjeux 
d’intégration  économique  régionale  en  Afrique  et  aux  opportunités  découlant  de  cette 
intégration », a déclaré le président de la BAD. Avant de conclure : « La Banque continuera de 
jouer  un  rôle  de  premier  plan  en  soutenant  l’intégration  économique  de  l’Afrique,  tout  en 
aidant les communautés économiques régionales à créer des marchés régionaux dynamiques 
et attractifs, ainsi que tous les pays du continent, notamment les plus enclavés et fragiles, à 
bénéficier des interactions avec les marchés mondiaux et du commerce intra‐africain »..  
 
 
Les  flux  commerciaux  intra‐régionaux  en  Afrique  ont  été  généralement  faibles  par  rapport  à 
d'autres  régions,    les  raisons  étant  notamment  le  pauvre  développement,  entretien  ou 
connectivité des infrastructures, d'entretien et de connectivité, les conflits et les questions de 
sécurité entre les régions et la présence de barrières commerciales. 
 
 L’infrastructure du marché continental est difficile à mettre en œuvre si tous les systèmes de 
paiement régionaux ne sont pas efficaces et efficients. En ce qui concerne l'infrastructure, un 
certain nombre de chemins de fer et les routes du continent conduisent souvent à des ports 
maritimes  plutôt  que  de  lier  les  pays  d’un  point  de  vue  terrestre.  Les  voies  navigables 
intérieures ne sont pas suffisamment exploitées et dans la plupart des cas sous‐développées, il 
est  difficile  de  faire  des  affaires  intra‐continentales.  Il  est  nécessaire  de  développer  les  liens 
entre les régions d'Afrique afin d'améliorer la circulation des biens et des services. 
 

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Les barrières tarifaires et non tarifaires doivent être supprimées ou tout au moins réduites au 
minimum et les programmes de développement des infrastructures telles que le Programme 
de développement des infrastructures en Afrique (PIDA), doivent être renforcés. Les obstacles 
au  commerce  rendent  difficile  pour  les  pays  africains  de  tirer  pleinement  parti  des  accords 
commerciaux  régionaux  et  par  conséquent,  d’accroître  le  commerce  et  l'investissement 
régional.  Il  est  impératif  que  les  pays  africains  libéralisent  et  rationalisent  les  accords 
commerciaux  régionaux  existants  et  des  efforts  tels  que  ceux  décrits  dans  le  Plan  d’Action  
pour l’Intensification du Commerce Intra‐Africain 
 
Plan d'action Pour Stimuler le Commerce Intra‐Africain 
 
L'Assemblée  des  chefs  d'État  et  de  gouvernement  de  l'Union  africaine  a  adopté,  lors  de  sa 
18ème  session  ordinaire,  qui  s'est  tenue  à  Addis‐Abéba,  en  Éthiopie,  en  janvier  2012,  la 
décision (Assemblée / AU/Dec.394 [XVIII]) pour établir une Zone de libre‐échange continental 
panafricaine  (CFTA)  à  la  date  indicative  de  2017.  La  session  a  également  approuvé  un  plan 

I
d'action pour stimuler le commerce intra‐africain (BIAT).  
 

N
EE
 
 
Cette  décision  historique  du  Sommet  vise  à  renforcer  l'intégration  du  marché  africain  et 
utiliser le commerce pour servir plus efficacement comme un instrument pour la réalisation du 
développement socio‐économique rapide et durable. La décision est en ligne avec les objectifs 
généraux  fixés  pour  l'Union  africaine  par  ses  pères  fondateurs:  «d'accélérer  le  processus  de 
mise  en  œuvre  du  traité  instituant  la  Communauté  économique  africaine  dans  le  but  de 
promouvoir  le  développement  socio‐économique  de  l'Afrique  et  de  faire  face  plus 
efficacement  aux  défis  posés  par  la  mondialisation»  et  à  «promouvoir  le  développement 
durable  aux  niveaux  économique,  social  et  culturel  ainsi  que  l'intégration  des  économies 
africaines ». 
 
Au fil des décennies, plusieurs initiatives importantes ont été adoptées pour la promotion du 
développement  socio‐économique  de  l'Afrique.  Malheureusement,  bon  nombre  de  ces 
initiatives  ont  échoué  aux  objectifs  qu’elles  s’étaient  fixées.  Le  chaînon  manquant  entre  les 
objectifs et les réalisations a été la mise en œuvre efficace des programmes et des politiques. 
Très  souvent,  il  y  a  une  absence  de  cadre  stratégique  et  d’arrangements  institutionnels,  y 

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compris de mécanisme de suivi et d'évaluation, pour conduire le processus de mise en œuvre 
de l'initiative ain qu’elle atteigne  ses objectifs. 
 
Il  s'agit  de  veiller  à  ce  que  la  ZLEC  et  l’initiative  «Stimuler  le  commerce  intra‐africain  (BIAT)» 
atteignent  leurs  objectifs  louables  afin  de  stimuler  le  commerce  intra‐africain  et  accélérer 
l'intégration  du  marché  africain  que  le  Sommet  de  l'UA  a  mis  en  place,  dans  le  cadre  de 
l’Architecture de la ZLEC, un Comité de haut niveau du commerce africain (HATC), comprenant 
des  chefs  d'État  et  de  gouvernement  (les  présidents  des  Communautés  économiques 
régionales)  à  jouer  un  rôle  de  facilitateur  et   déverrouiller  les  blocages  qui  pourraient  surgir 
dans  l'application  du  Programme  ZLEC‐BIAT.  Aussi,  en  approuvant  le  plan  d'action  BIAT,  le 
Sommet a chargé la CUA, en collaboration avec les CER et les partenaires de développement, 
«de développer une stratégie de mise en œuvre du plan d'action». 
  
Groupes  thématiques  du  Plan  d’actionain  de  l’initiative  “Stimuler  le  commerce  intra‐
africain” (BIAT) 

I
 
 Le plan d'action pour stimuler commerce intra‐africain, qui a été approuvé par le Sommet de 
l'UA,  contient  sept  grands  groupes,  dont  la  mise  en  œuvre  des  programmes  et  des  activités 
vise  à  surmonter  les  principales  contraintes  et  les  défis  du  commerce  intra‐africain  et  à 
améliorer  de  manière  significative  la  taille  et  les  avantages  du  commerce  pour  la  réalisation 

couvrent: 
N
d'une  croissance  économique  et  d’un  développement  durable.  Les  groupes  thématiques 

•       La politique commerciale 
•       La facilitation du commerce 
•       La capacité productive 
•       Les infrastructures liées au commerce 
•       Le financement du commerce 
•       L’information commerciale 
EE
•       Le facteur de l’intégration du marché 
 
Sous chacun de ces groupes thématiques, le Plan d'action de l’Initiative BIAT offre, en termes 
généraux, une liste indicative des programmes et des activités qui doivent être mises en œuvre 
à court et à long termes aux niveaux national, régional et continental. 
 

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Convergence des politiques macroéconomiques, Intégration financière 
et monétaire 
 
L'unification  monétaire  et  l'intégration  financière  permettraient  de  surmonter  les  problèmes 
liés aux devises multiples et non convertibles et à des marchés financiers et de capitaux sous‐
développés et propulseraient le continent vers l'établissement de l'Union Monétaire Africaine 
envisagée.  Les  Communautés  économiques  régionales  (CER)  ont  adopté  des  cadres  de 
politiques  macroéconomiques  communes  et  des  objectifs  de  convergence,  soutenue  par  la 
coopération monétaire et financière. 
 
Une union monétaire continentale, de même que l'harmonisation et l'intégration des systèmes 
et  marchés  financiers  à  travers  le  continent,  nécessitent  un  climat  de  stabilité  macro‐
économique,  l'intégration  monétaire  et  financière,  un  commerce  effectif  et  des  relations 
économiques. 

I
 
ARIA III  

N  
EE
 
La 3e Edition de L’état de l’intégration régionale en Afrique de la CEA, ARIA III, met l'accent sur 
l’évaluation  du  rendement  des  CER  africaines  dans  les  domaines  de  la  convergence 
macroéconomique,  la  coopération  monétaire,  et  l'intégration  financière,  avec  des  résultats 
suggérant  que  bien  qu'il  y  ait  quelques  succès,  les  pays  africains  sont  toujours  confrontés  à 
d'énormes difficultés dans la réalisation des critères de convergence macroéconomique établis 
par les Communautés Économiques Régionales . L'évaluation indique également  que, malgré 
certaines  évolutions  financières,  les  activités  des  marchés  financiers  africains  restent  peu 
développées,  avec  des  marchés  de  capitaux  caractérisés  par  une  faible  capitalisation  et  une 
faible liquidité. Le rapport fournit également aux décideurs des recommandations sur la façon 
d'approfondir l'intégration monétaire et financière sur le continent et créer un environnement 
macro‐économique favorable pour le Continent. 
 
 La  convergence  des  politiques  macroéconomique,  critère  cible  de  l’intégration  financière  et 
monétaire, existe au sein des CER avec ces critères incluant l'inflation, le ratio de la dette au 
PIB, le ratio du déficit au PIB, le financement de la banque centrale des déficits budgétaires, les 
réserves extérieures, les arriérés intérieurs, le ration de l’impôt au PIB, ratio masse salariale‐
recettes  fiscales,  le  ratio  investissement  public  interne  aux  recettes  fiscales,  la  stabilité  des 
taux de change et des taux d'intérêt. 
 
   

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Paix, Sécurité, Stabilité et Gouvernance 
 
Parmi  les  grands  principes  du  traité  d'Abuja  instituant  la  Communauté  économique  africaine 
sont le règlement pacifique des différends entre les États membres et la promotion de la paix 
en  tant  que  condition  préalable  au  développement  économique.  L'Union  africaine  a  établi 
le Mécanisme de prévention, de gestion et de règlement des conflits en 1993. 
 
Bien  que  limitées,  de  récentes  initiatives  renforcent  le  potentiel  des  Communautés 
Économiques Régionales à servir de vecteurs pour la paix et la stabilité de la gouvernance dans 
leurs  zones  d’influence.  Ces  efforts  méritent  tout  le  soutien  qui  peut  être  mobilisé  pour  les 
consolider, les développer et les renforcer. 
 
Les Principes objectifs de la paix et de la sécurité comprennent: 
• L’établissement  et  le  renforcement  des  mécanismes  pour  assurer  la  prévention  et  la 
résolution en temps opportun des conflits intra‐étatiques et interétatiques 

I
• La promotion de la paix, la sécurité et la stabilité entre les États membres 
• La promotion de la coexistence pacifique et du bon voisinage 
• L’encouragement du règlement pacifique des différends 
• La promotion de la bonne gouvernance, y compris les principes de la démocratie, l’état 

 
 
N
de  droit,  la  responsabilité,  la  transparence,  la  justice  sociale  et  la  promotion  et  la 
protection des droits de l'homme et de l'égalité des chances 
• Le respect des droits fondamentaux définis dans la Déclaration universelle de 1948 des 
droits de l'homme et la Charte africaine des droits de l'homme et les droits du peuple 
de 1981. 

 
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Faits et chiffres sur l'intégration régionale en Afrique (*) 
(* Seulement en Anglais) 
 
Fifty years have passed since Africa gained its political independence. 
Whilst much has been achieved, Africa’s true potential is far from being 
fulfilled. The continent has huge scope for developmental success, but only 
if assets, such as its diversity and resources, are adequately harnessed. 
 
Africa can no longer rely on external players who outline terms and priorities based on their 
own  agendas.  The  regional  integration  project,  first  defined  in  1991  by  the  Organisation  of 
African Unity (OAU), offers the possibility of transformative change. As economic, political and 
social momentum builds on the continent, now is the time for implementation of this unifying 
vision. Africa is stronger united than as a fragmented mosaic of 54 countries.  

I
 
Critical challenges, such as restrictive borders, an underdeveloped internal infrastructure and 
growing  transnational  threats  hinder  progress.  Overcoming  these  obstacles  will  require 
political will, financial commitment and a strong sense of African solidarity. All countries have a 
vested  interest  in  the  unity  of  the  continent  and  embracing  it  will  serve  to  strengthen  their 
own autonomy.  
 

 
N
“Only  unity,  coherence  and  internal  solidarity  will  allow  Africa  to  assert  itself  on  the 
global  stage.  Africa  has  secured  its  political  independence.  It  is  time  now  to  build  its 
autonomy. 
“Imagine China as 54 countries... ” Mo Ibrahim, 2014 

Note: this part is based in the studies of the Fondation Mo Ibrahim 
EE
 
Dr. Mo Ibrahim is the Founder and Chair of the Fondation Mo Ibrahim which he established in 
2006 to support good governance and exceptional leadership on the African continent.  

 
Sudanese‐born, Dr. Ibrahim is a global expert in mobile communications with a distinguished 
business  career.  He  founded  Celtel  International,  one  of  Africa’s  leading  mobile  telephone 
companies, in 1998 which was sold to Zain in 2005 and was then purchased by Bharti Airtel in 
2010.  
 
Dr. Ibrahim is also Founding Chairman  of Satya Capital Limited, an investment fund focused 
on Africa.  
 
Dr.  Ibrahim  has  received  numerous  honorary  degrees  and  fellowships  from  a  range  of 
academic  institutions.  He  is  also  the  recipient  of  a  number  of  awards  including:  The  GSM 
Association's  Chairman's  Award  for  Lifetime  Achievement  (2007),  the  BNP  Paribas  Prize  for 
Philanthropy  (2008),  the  Clinton  Global  Citizen  award  (2010);  the  Millennium  Excellence 
Award  for  Actions  in  Africa  (2012);  the  David  Rockefeller  Bridging  Leadership  Award  (2012); 
the  Africare  Leadership  Award  (April  2013);  the  Kiel  Institute  Global  Economy  Prize  (June 
2013);  Eisenhower  Medal  for  Distinguished  Leadership  and  Service  (May  2014)  and  the 

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Foreign Policy Association Medal (June 2014).  
 
In  2008  he  was  listed  by  TIME  magazine  as  one  of  the  100  most  influential  people  in  the 
world. 
 
Africa is the first continental union with 8 Regional Economic Communities (RECs).  
• The 2014 European Union budget is around 520 times larger than the African Union. 
• The 8 RECs have GDPs ranging $98 billion–$974 billion. 
• The GDP of the richest African REC, CEN‐SAD, only amounts to ½ of Russia’s GDP. 
• 28 countries belong to 3 or more regional communities or groupings. 
• 14 African countries have a common currency, the CFA franc. 
• Only COMESA & EAC have established regional customs unions. 
• Only 5 out of the 54 African countries offer visa‐free access or visas on arrival to other 
African citizens. 
• Total intra‐African trade amounts to only 11.3% of Africa’s total trade with the world. 

I
• Informal cross‐border trade is estimated at 43% of Africa’s official GDP. 
• The population of the smallest African REC, AMU, only amounts to ½ of the population 
of Brazil. 
• In  COMESA,  the  most  populous  country  is  993  times  larger  than  the  least  populous 

 
country. N
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NOTES 
• CEN‐SAD  calculations  have  been  done  on  the  basis  of  its  most  recent  membership 
(now 24 members). This means that CEN‐SAD IIAG averages in this document may be 
different to those published in the 2013 IIAG. 
• It  is  advised  that  users  take  into  consideration  the  impact  of  multiple  REC 
memberships when analysing results. 
 
Regional Economic Communities (RECs) Additional groups 
AMU CEN-SAD ECOWAS COMESA EAC ECCAS SADCIGAD ICGLR SACU WAEMU IOC MRU TOTAL

Algeria 1
Angola 3
Benin 3
Botswana 2
Burkina Faso 3
Burundi 4
Cameroon 1
Cape Verde 1
Central African Republic 3
Chad 2
Comoros 2

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Congo 2
Congo, Dem. Rep. 4
Côte d’Ivoire 4
Djibouti 3
Egypt 2
Equatorial Guinea 1
Eritrea 3
Ethiopia 2
Gabon 1
Gambia 2
Ghana 2
Guinea 2
Guinea-Bissau 3
Kenya 5

I
Lesotho 2
Liberia 3
Libya 3
Madagascar 3
Malawi
Mali
Mauritania
Mauritius
Morocco
Mozambique
Namibia
Niger
N 2
3
1
3
2
1
2
3
EE
Nigeria 2
Rwanda 3
São Tomé & Príncipe 1
Senegal 3
Seychelles 3
Sierra Leone 3
Somalia 2
South Africa 2
South Sudan 3
Sudan 4
Swaziland 3
Tanzania 3
Togo 3
Tunisia 2
Uganda 4
Zambia 3
Zimbabwe 2
Source: Fondation Mo Ibrahim 
 
Trade & Logistics 
• Trucks have to negotiate 47 roadblocks between Kigali & Mombasa. 
• The  distance  between  Casablanca  &  Johannesburg  is  almost  10  times  the  distance 
between Paris & Berlin. 

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• The  distaance  betweeen  Lagos  &  Nairobi 


N is  moore  than  10  times  the  d
distance    bettween 
London & & Brussels. 
• Non‐Africcan airlines aaccount for 880% of the in ntracontinental market share. 
• It took 355 years to traansform the European Ecconomic Com mmunity into o the EU. 
• Informal trade betweeen Algeria and Morocco o is estimatedd at $2 billionn. 
• The averaage cost of eexporting a ccontainer ovverseas from Africa is tw wice as high tthan if 
exportingg from Asia. 
• The EPAss (Economic P Agreement) exclude Norrth African m
Partnership A members of A AMU. 
 
 
A DIFFFICULT STAR
RTING POINTT: IMBALANC
CED BLOCS 

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DIVER
RSITY VS. CO
OMPARABILITTY 

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TOWARDS CONVERGENCE? WHAT THE Ibrahim Index of African Governance SHOWS 

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BEST AND WORST PERFORMERS AT CATEGORY LEVEL 
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ARE COUNTRIES WITHIN REC’S CONVERGING? 

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Macrroeconomic d
disparities w
within RECs, %
% (2000‐2012) 

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OPEN
NING UP TO P
PEOPLE 

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SECURITY – THE RISE OF SHARED THREATS 
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OPENING UP TO GOODS 
Total  intra‐African  trade  reached  $130.1  billion  in  2011,  representing  11.3%  of  Africa’s  total 
trade with the world. 

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UNCOMPETITIVE AFRICAN TRADE 

 
...and longer border delays 

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Monetary Integration 

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INFRASTRUCTURE – THE ARTERIES OF THE CONTINENT 

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Source: Fondation Mo Ibrahim 
 
Fondation Mo Ibrahim 
 

http://www.moibrahimfoundation.org/ 
 

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The Fondation Mo Ibrahim was established in 2006 with a focus on the critical importance of 
leadership and governance in Africa. By providing tools to support progress in leadership and 
governance,  the  Foundation  aims  to  promote  meaningful  change  on  the  continent.  The 
Foundation,  which  is  a  non‐grant  making  organisation,  focuses  on  defining,  assessing  and 
enhancing governance and leadership in Africa through four main initiatives: 
 
• Ibrahim Index of African Governance (IIAG) 
Compiled by combining over 100 variables from more than 30 independent African and global 
sources, the IIAG is the most comprehensive collection of data on African governance. 
 
• The Ibrahim Prize for Achievement in African Leadership 
One of the founding initiatives of the Foundation, the Ibrahim Prize celebrates excellence in 
African  leadership.  It  is  awarded  to  a  former  Executive  Head  of  State  or  Government  by  an 
independent Prize Committee composed of eminent figures, including two Nobel Laureates. 
 

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• The Ibrahim Forum 
The  Ibrahim  Forum  is  an  annual  high‐level  discussion  forum  tackling  issues  of  critical 
importance to Africa. The Forum convenes prominent African political and business leaders, 
representatives  from  civil  society,  multilateral  and  regional  institutions  as  well  as  Africa’s 

 
N
major international partners to identify specific policy challenges and priorities for action. A 
detailed, data driven analysis of each Forum issue is compiled by the Foundation in advance 
as the basis for an informed and constructive debate. 

• The Ibrahim Leadership Fellowships Programme 
The  Ibrahim  Leadership  Fellowships  form  a  selective  programme  designed  to  mentor  future 
African  leaders.  The  Fellows  receive  mentoring  from  the  current  leaders  of  key  multilateral 
institutions.  From  2011  –  2013  Fellows  were  hosted  at  AfDB,  UNECA  and  WTO.  From  2014 
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onwards  the  WTO  was  replaced  by  a  Fellowship  at  the  ITC.  The  Ibrahim  Scholarships  were 
established  in  2007,  to  support  and  develop  the  talent  of  outstanding  young  Africans  in 
selected  disciplines.  Current  partnerships  are  with  LBS,  SOAS  and  the  University  of 
Birmingham. 
 
 
 
 
 

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