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Centre Audiovisuel d’Etudes Juridiques des Universités de Paris

SCIENCES ECONOMIQUES
Bulletin de liaison n°3

Frédéric-Jérôme PANSIER

CONFÉRENCE DU 21 DÉCEMBRE 2013 10h45-12h15

Retour sur le Chapitre 3

- Rectificatif pour le cours numérique p.35-36. Il faut bien distinguer la politique préconisée
par Keynes de la politique d’inspiration Keynésienne .
La politique préconisée par Keynes (p.35) repose 1° sur un accroissement des dépenses
d’investissement (baisse des taux d’intérêt et investissements publics) et 2° sur un
accroissement des dépenses de consommation (baisse de l’inégalité des revenus et euthanasie
des rentiers).
La politique d’inspiration Keynésienne (p.36) suppose 1° une politique monétaire
expansive (baisse des taux d’intérêt pour augmenter la demande de crédits) et 2° une politique
budgétaire expansive (hausse des dépenses publiques pour augmenter les revenus distribués et
donc la consommation des ménages et/ou baisse de la fiscalité pour augmenter les revenus
disponibles des plus pauvres dont la propension à consommer est plus forte). Il peut en
résulter un déficit public, mais ce déficit public est provisoire, car si la croissance économique
repart, les recettes publiques augmentent et les dépenses publiques peuvent diminuer.

CHAPITRE 8 → LA CROISSANCE ET LE DÉVELOPPEMENT

Question 27 - Définition et mesure de la croissance et du développement


Cours numérique - p. 5 - 8
Bien comprendre les différences et complémentarités entre les deux notions.
La croissance économique = le taux de croissance du PIB
Le développement = le niveau du PIB par habitant et l’IDH

Question 28 - Les théories de la croissance économique au sens strict


Cours numérique - p. 9 - 12
Au sens strict → explication de l’accroissement du PIB

1) Théorie Classique
= l’accumulation de capital fondée sur les profits
mais risque de non-croissance avec la baisse des taux de profit
= crise impossible parce que la loi des débouchés de Say
rend impossible la surproduction
2) Théorie Marxiste
= l’accumulation de capital comme cause et conséquence de l’accroissement des profits
= crise de surproduction conjoncturelle récurrente liée
à la baisse des taux de profit et à la paupérisation croissante de la classe ouvrière
3) Théorie Keynésienne
= l’accroissement de la demande de consommation et d’investissement
= la croissance économique est faible si la demande est insuffisante ou trop faible

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4) Théorie Post-keynésienne
= l’accumulation de capital liée aux profits anticipés
= mais cette croissance économique est fondamentalement instable
car l’accumulation de capital → ↑ demande d’investissement + ↑capacité de production
→ soit surproduction parce que ↑offre > ↑demande
→ soit sous-production parce que ↑ offre < ↑demande

Question 29 - L’approche Néo-classique de la croissance économique


Cours numérique - p. 13-21
La question est un peu difficile.
§1 - L’approche Néo-classique reste encore aujourd’hui dominée par le modèle de Solow.
La croissance économique s’explique par les facteurs de production, le travail et le capital,
mais aussi et surtout par le progrès technique qui augmente la productivité globale de ces
facteurs de production. Il en découle deux thèses très importantes.
La thèse de la convergence entre pays riches et pays pauvres : en raison de la loi du
rendement décroissant du capital, le niveau de vie des PED est supposé rattraper celui des PD.
La thèse du conflit entre l’inégalité des revenus et la croissance économique : l’inégalité
implique des revenus élevés, qui favorisent l’épargne supposée favoriser des investissements
productifs et donc la croissance économique ; une réduction de cette inégalité devrait réduire
l’investissement productif et donc la croissance.
§2 - La théorie de la croissance endogène reste dans le cadre de l’approche Néo-classique,
mais elle en conteste de nombreux points.
Elle légitime l’intervention de l’Etat. Elle invalide la thèse de la convergence. Elle défend
l’idée que trop d’inégalité est néfaste à la croissance économique.
Néanmoins, elle ne remplacera pas la théorie traditionnelle Néo-classique qui reste basée sur
le modèle de Solow.

QUESTIONS TRAITÉES À LA CONFÉRENCE


Question 30 - Les stratégies de croissance dans les PED des années 50 à 1973
Cours numérique - p. 22 - 29
Question 31 - Les stratégies de croissance dans les PED depuis 1973
Cours numérique - p. 29 - 36
Important : la stratégie de croissance en Chine (cours p.33-36 et documents 8 et 9)
Voir aussi - Chine : un modèle à bout de souffle
Alternatives Economiques - n°318 - novembre 2012 - p.57-64

CHAPITRE 9 → LA RÉPARTITION ET LA DISTRIBUTION DES REVENUS

Ce Chapitre est difficile, mais important. Il faut en faire une synthèse pour en retenir
l’essentiel. Dans les documents, il y a beaucoup de statistiques et de schémas, mais qui sont
simplement à consulter dans la mesure où ils illustrent les raisonnements. S’il faut en retenir
un, ce serait le document 11 sur l’inégalité aux EU et notamment les schémas 1 à 4.
Bien comprendre la différence entre la répartition des revenus et la distribution des revenus.
La répartition des revenus étudie le partage du PIB entre les salaires (W) et les profits (P).
La distribution des revenus analyse le partage du PIB entre les agents économiques dont
les revenus sont plus ou moins élevés : on étudie alors la question de l’importance et de
l’évolution de l’inégalité des revenus dans une économie.

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Il faut d’abord maîtriser les définitions et connaître les méthodes utilisées. Il ne faut pas
retenir les chiffres, mais repérer les évolutions (hausse ou baisse de la part salariale et/ou de la
part des profits, hausse ou baisse de l’inégalité des revenus). Le plus important est de
comprendre les évolutions et leurs conséquences.

Question 32 - Définitions et mesures de la répartition et de la distribution des revenus


Cours numérique - p. 5-9 et p. 19-22
Question 33 - Constats et explications de la répartition des revenus
Cours numérique - p. 9-18
Question 34 - Constats et explications de la distribution des revenus
Cours numérique - p. 22-30
Question 35 - Les débats sur l’explication de l’évolution de l’inégalité des revenus
Cours numérique - p.31-35

CHAPITRE 10 → L’ETAT

Non seulement le chapitre n’est pas très difficile, mais il est très important dans la conjoncture
actuelle.

Question 36 - La question du rôle de l’Etat


Cours numérique - p. 5 - 11
Elle n’est pas difficile, car historique et descriptive.
Très important : la classification des fonctions de l’Etat par Musgrave. En théorie, l’Etat peut
assumer trois fonctions principales : producteur de biens et services, redistributeur de revenus
et régulateur de l’économie. En fait, la théorie Néo-classique refuse chacune de ces fonctions,
alors que la théorie Keynésienne considère que l’intervention de l’Etat doit complémentaire
des mécanismes du marché. Voir le document 3

Question 37 - L’Etat producteur de biens et services marchands


Cours numérique - p. 12 - 15
Cette question concerne le secteur public marchand c’est-à-dire les entreprises publiques
lesquelles produisent des biens et services qui sont vendus sur les marchés. Leur activité
marchande est semblable à celle des entreprises privées. Certaines entreprises publiques sont
directement en concurrence avec des entreprises privées (Renault ou banques nationalisées) :
leur importance s’est considérablement réduite. D’autres entreprises publiques résultent de
monopoles territoriaux et de la volonté publique de créer des services publics accessibles à
tous sur tout le territoire (eau, EDF/GDF, Poste, SNCF) : la tendance est également à la
« libéralisation » des services publics.
Résultat : le secteur public marchand en France représente désormais environ 3% de la
population active salariée.

Question 38 - L’Etat producteur de biens et services non marchands et redistributeur


Cours numérique - p. 16-21
Cette question concerne le secteur public non-marchand c’est-à-dire les administrations
publiques lesquelles produisent des biens et services financés (en partie ou en totalité) par des
prélèvements obligatoires (fiscaux ou sociaux) et qui ne sont pas vendus sur une marché.
Il est important de distinguer deus catégories d’activité non-marchandes.

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Les activités régaliennes de l’Etat (défense, police, diplomatie, justice et équipements


publics comme les routes) qui ne font l’objet d’aucun débat : il semble évident que l’Etat
assume ces fonctions.
D’autres activités, comme la santé ou l’éducation appartiennent au secteur public non-
marchand en raison de la décision des pouvoirs publics. Bien comprendre la page 17 : une
dépense privée (de santé par exemple) financée par une assurance privée ou par une dépense
immédiate du patient est positive, mais une dépense publique (toujours de santé) financée par
des prélèvements obligatoires est considérée comme négative puisqu’elle augmente le rôle de
l’Etat !
L’importance du secteur public non-marchand est mesurée par les dépenses publiques et
par les prélèvements publics. Il est évident que les pays (comme la France et les pays du Nord
de l’Europe) qui ont décidé que l’éducation ou la santé, mais aussi la protection sociale en
générale, doivent être assumées par l’Etat auront obligatoirement des dépenses publiques et
donc des prélèvements obligatoires (en % du PIB) que d’autres pays ou cela est assumé par le
secteur privé.

QUESTIONS TRAITÉES À LA CONFÉRENCE


Question 39 - Définitions et caractéristiques de la protection sociale
Cours numérique - p. 22-25
Il est important de distinguer l’assistance de l’assurance.
Il faut également bien différencier la protection sociale de l’Etat-providence (terme impropre).
Il est essentiel de bien comprendre les différences entre le système Bismarckien et le système
Béveridgien.
Question 40 - Le système de protection sociale en France : dépenses, financements, crise
Cours numérique - p.26 -35
Il ne faut pas retenir les chiffres : ils ne sont là que pour appuyer les raisonnements.

Voir les documents les plus importants : documents 15 - 16 - 17 - 18

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