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Si la facture dépasse 20.000 dirhams, son encaissement en espèces est sanctionné par
le fisc. Ce seuil est mis en place pour assurer la traçabilité et la transparence dans les
transactions commerciales. L’article 193 du code général des impôts (CGI) sanctionne
les contrevenants d’une amende de 6% du montant de la transaction.
Sauf que, sur le terrain, l’entreprise peut être confrontée à des situations qui la
poussent à accepter les versements en espèces: retour impayé d’un chèque ou d’un
effet de commerce, prestataire ne disposant pas de compte bancaire ni d’identifiant
fiscal, etc.
Au cours d’une vérification de la comptabilité d’une entreprise, certains contrôleurs
peuvent se montrer pragmatiques et d’autres s’en tiennent scrupuleusement à l’article
193 du CGI… Le plus souvent, cet article est à l’origine de discussions avec le fisc. Le
débat vient d’être clos avec la nouvelle note de service de la DGI datée du jeudi 6
avril qui admet quelques exceptions.
Le fisc autorise les entreprises à recevoir des versements liquides au-delà du seuil de
20.000 dirhams sans s’exposer à une pénalité dans des cas bien précis. Une position
qui permet de coller à l’environnement et à la réalité du tissu économique. Surtout que
les transactions ne sont pas toutes conclues avec des entreprises, mais aussi avec des
particuliers qui ne sont pas soumis à l’obligation de détenir un compte bancaire. De
même, le paiement en espèces d’une prestation après la clôture du compte
professionnel échappera dorénavant à l’amende de 6% en cas de contrôle fiscal.
Pour ces deux cas de figure, l’administration fiscale invite tous ses agents à adopter la
même doctrine. Ce n’est pas gagné. Les versements du prix de la vente ou de la
prestation de service au compte bancaire du fournisseur peuvent s’effectuer, mais sur
la base d’un avis de versement comportant quatre éléments: l’identité de la personne
physique versante, le numéro de la CIN, l’identité du fournisseur ainsi que le numéro
de la facture, du bon de livraison ou de tout document tenant lieu et se rapportant à
l’opération objet du versement. Néanmoins, pour assurer la traçabilité et la
transparence, deux conditions sont requises.