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Anas Tegourt

Introduction

A partir des années 90, la mondialisation a influencé le rythme de la concurrence, nous


assistons à une concurrence acharnée entre les entreprises, avec un cycle de produits de plus
en plus court, ce qui a poussé les entreprises à innover en permanence et être réactif face aux
changements de l’environnement. Pour se faire, les entreprises ont réfléchi à créer des réseaux
d’entreprises appartenant au même champ concurrentiel. Ce changement structurel est posé
face à plusieurs contraintes, ce qui nous laisse à poser la problématique suivante :

Comment réussir l’intégration de la chaine logistique malgré la résistance aux


changements ?

Nous allons traiter cette synthèse tout mettant en relief les éléments suivants :

 L’intégration de la Supply chain ;


 Résistance aux changements ;
 Modèle de Crozier et Friedberg.
1. L’intégration de la Supply chain

En construisant un réseau d’entreprises, ces dernières mettent en commun les activités, les
processus et les ressources, afin d’effectuer un transfert de connaissances qui conduira par la
suite à l’obtention et la préservation de l’avantage concurrentiel.

La passation d’une chaîne logistique statique à une chaîne logistique dynamique, mobilisera
et changera les modes de gestion de chaque entreprise qui se base sur les connaissances et les
compétences, pour avoir une organisation proactive, réactive, agile et efficiente.

La mutation vers une chaîne logistique multi-acteurs, créera plusieurs changements, qu’au
niveau de l’intra-organisationnel surtout serait difficile à gérer et à apprécier.

2. La résistance aux changements

Cette multiplicité d’acteurs peut provoquer une divergence d’intérêts et une réticence à
l’égard du partage de l’information. L’apprentissage à son tour est difficile à contrôler, car
l’implication de plusieurs partenaires peut être un obstacle à la confiance et à la réussite de la
Supply chain. Quant aux relations-interpersonnelles, elle pourra se caractériser par la
méfiance et l’asymétrie de l’information qui correspondent à l’étape de la préservation. Il se
peut qu’il y’aurait également des essaies de domination et d’imposition d’idées qui

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correspondent à la phase d’absorption. Ces éléments peuvent conduire à des conflits


interpersonnels, car par nature l’homme résiste aux changements et veut être en position de
pouvoir.

3. Modèle de Crozier et Friedberg (théorie de l’acteur stratégique 1970)

Afin de palier à ce problème, nous pouvons nous intéressés au modèle de Crozier et de


Friedberg qui touche l’intégration sociale.

Au sein de l’organisation et d’un point de vue intra-organisationnel, l’individu doit se sentir


libre, et que l’organisation ne pratiquera aucune pression sur lui, vu qu’il n’accepte pas le fait
d’être conduit ou traité comme un objet d’accomplissement des buts de l’organisation.

D’un point de vue inter-organisationnel, le pouvoir exercé sur un partenaire en position de


faiblesse n’est qu’un contrôle d’une zone d’incertitude (comportement ou connaissances
imprévisibles pour le partenaire en position de force) approprié à lui. On ne pratique pas une
pression sur le partenaire que si on attend quelque chose de lui. Chose que Crozier et
Friedberg refusent, car le partenaire ne doit pas céder aux instructions d’acteur caractérisé par
les relations du pouvoir. Il doit développer son propre objectif d’autonomie qui s’explique en
termes de la motivation profonde à exécuter les consignes tout en gardant une zone de liberté
(capacité à négocier l’exécution des consignes).

Conclusion

Selon Crozier et Friedberg, le changement sera le résultat d’un processus collectif,


d’où de nouveaux rapports humains, cultures seront instaurés qui impliquent des actions, des
réactions, des négociations et des coopérations. L’organisation doit opérer comme un
ensemble humain sous de nouveaux modes de gestion, de nouvelles pratiques et
connaissances, ce qui correspond parfaitement à la phase de Symbiose.

Pour répondre à la problématique, nous pouvons dire que pour réussir l’intégration de la
chaîne logistique, il faut gérer les résistances aux changements, car ils freinent l’application
de la démarche Supply chain. Ces résistances sont gérées par le Leadership, le Management
participatif, l’implication du personnel, la communication interne, la marge de liberté et la
gestion des zones d’incertitude. Une fois les résistances sont contrôlées, l’intégration de la
chaîne logistique sera soumise à la réussite qui permettra d’élever le niveau de service apporté
aux clients ultimes, mais surtout l’obtention de l’avantage concurrentiel et sa préservation.

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