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UNIVESITE HASSANII

FJES MOAMMEDIA

DROIT BUDGETAIRE

TROISIEME SEMESTRE DROIT

Pr Naima ABA
I- STRUCTURE ET CONTENU DE
LA LOI DE FINANCES
 .

-le budget est un acte législatif qui autorise la


perception des recettes et l’engagement des
dépenses ;
-un acte prévisionnel à caractère approximatif étant
donné les fluctuations économiques ;
-un acte limité dans le temps (année)
-un document qui constate les dépenses et les
recettes de l’Etat ;
-un moyen fondamental d’exécution de la politique
de l’Etat.
BUDGET ET LOIS DE FINANCES
 la définition contenue dans l'ordonnance du 2
janvier 1959, dans l'article 16 dispose : « le
budget est constitué par l'ensemble des comptes
qui décrivent pour une année civile toutes les
ressources et toutes les charges permanentes de
l'Etat ».
les lois de finances « déterminent la nature, le
montant et l'affectation des ressources et des
charges de l'état, contenu d'un équilibre
économique et financier qu'elle définissent » La
loi de finances comprend à côté du budget de
l'Etat, les budgets gérés de manière autonome et
les comptes spéciaux du trésor.
 La loi de finances n'a pas seulement un contenu
financier, elle comporte de nombreuses
dispositions économiques, sociales et financières
qui intéressent l'Etat mais aussi d'autres
collectivités publiques ; elle recouvre l’ensemble
de la vie économique de la nation.
 La loi de finances est accompagnée d'un ensemble
de documents qui décrivent et prévoient la
politique économique et financière de l'Etat et
définissent les grands équilibres. Ceci traduit la
profonde solidarité qui lie les finances et
l'économie.

B- LES DIFFÉRENTES CATÉGORIES DE
LOIS DE FINANCES

 La loi de finances de l'année ou loi de


finances initiale «La loi de finances de l'année
prévoit, évalue, énonce et autorise, pour chaque
année budgétaire, l'ensemble des ressources-et
des charges de l'Etat, par référence à la
programmation budgétaire prévue à l'article 5 ci-
dessous. L'année budgétaire commence le 1er
janvier et se termine le 31 décembre de la même
année.
 La loi de finances de l'année est élaborée par
référence à une programmation budgétaire
triennale actualisée chaque année en vue de
l'adapter à l'évolution de la conjoncture
financière, économique et sociale du pays . Cette
programmation vise notamment à définir, en
fonction d'hypothèses économiques et financières
réalistes et justifiées, l'évolution sur trois ans de
l'ensemble des ressources et des charges de
l'Etat. Le contenu et les modalités d'élaboration
de cette programmation sont fixés par voie
réglementaire.
LOI DE FINANCES RECTIFICATIVE
 Seules des lois de finances rectificatives peuvent
en cours , d'année modifier les dispositions de la
loi de finances de l'année (art 4).
 La loi de règlement constate le montant
définitif des encaissements des recettes et
d'ordonnancement des dépenses se rapportant à
une même année budgétaire et avec le compte de
résultat de l'année .
DES SERVICESDE L'ETAT GÉRÉS DE
MANIÈRE AUTONOME

 Constituent des services de l'Etat gérés de


manière autonome, les services de l'Etat, non
dotés de la personnalité morale, dont certaines
dépenses, sont couvertes par des ressources
propres.
 L'activité de ces services doit tendre
essentiellement à produire des biens ou à rendre
des services donnant lieu à rémunération.
 Les services de l'Etat gérés de manière autonome
sont créés par la loi de finances.
 Cette loi prévoit les recettes de ces services et fixe le
montant maximum des dépenses qui peuvent être
imputées sur les budgets desdits services.
 La création d'un service de l’Etat géré de manière
autonome est conditionnée par la justification de
l'existence de ressources propres provenant de la
rémunération de biens ou de services rendus. Les
ressources propres doivent représenter,
 à compter de la 3cmc année budgétaire suivant la
création desdits services, au moins trente pour cent
(30%) de l'ensemble de leurs ressources autorisées au
titre de la loi de finances de ladite année, et ce pour
les services de l'Etat gérés de manière autonome créés
à partir du 1er janvier 2016.
 Les services de L'Etat gérés de manière autonome qui
ne répondent pas à cette condition sont supprimés par
la loi de finances suivante
DES COMPTES SPÉCIAUX DU TRÉSOR

 Les comptes spéciaux du Trésor ont pour objet :


 - soit de décrire des opérations qui, en raison de leur
spécialisation ou d'un lien de cause à effet réciproque
entre la recette et la dépense, ne peuvent être
commodément incluses dans le cadre du budget
général ;
 -soit de décrire des opérations en conservant leur
spécificité et en assurant leur continuité d'une année
budgétaire sur l'autre;
 - soit de garder trace, sans distinction d'année
budgétaire, d'opérations qui se poursuivent pendant
plus d'une année.
 Ces opérations comptables sont liées à l'application
d'une législation, d'une réglementation ou
d'obligations contractuelles de l'Etat, précédant la
création du compte.
 Les comptes spéciaux du Trésor comprennent les
catégories suivantes:
 a- les comptes d'affectation spéciale qui retracent
les recettes affectées au financement d'une
catégorie déterminée de dépenses et l'emploi
donné à ces recettes. Ces comptes sont alimentés
par le produit de taxes, de ressources affectées et,
le cas échéant, de versements du budget général.
 Des versements peuvent être effectués, en cours
d'année budgétaire, au profit du budget général à
partir d'un compte d'affectation spéciale.
 Les ressources des comptes d'affectation spéciale
provenant du produit des taxes et/ou des recettes
qui leur sont affectées doivent représenter, à
compter de la 3ème année budgétaire suivant la
création desdits comptes, au moins quarante
pour cent (40%) de l'ensemble de leurs ressources
autorisées au titre de la loi de finances de ladite
année, et ce pour les comptes d'affectation
spéciale créés à partir du 1er janvier 2016. Les
comptes d'affectation spéciale qui ne répondent
pas à cette condition sont supprimés par la loi de
finances suivante;
 b-Ies comptes d'adhésion aux organismes internationaux qui
décrivent les versements et les remboursements au titre de la
participation du Maroc aux organismes internationaux.
c - les comptes de financement qui décrivent les versements sous
forme de prêts de durée supérieure à 2 ans, ou d'avances
remboursables de durée inférieure ou égale à 2 ans, effectués
par l'Etat sur les ressources du Trésor et accordés pour des
raisons d'intérêt public. Ces prêts et avances sont productifs
d'intérêts;
d- Ies comptes d'opérations monétaires qui décrivent les
mouvements de fonds d'origine monétaire. Le découvert des
comptes d'opérations monétaires est limité par la loi de
finances de l'année. La tenue de ces comptes est assurée de
manière à faire ressortir les résultats définitifs;
e- les comptes de dépenses sur dotation qui retracent des
opérations relatives à une catégorie spéciale de dépenses dont
le financement est assuré par des dotations du budget général.
La 1ère partie arrête les données
générales de l’équilibre financier La 2ème partie a une portée comptable

 Les dispositions relatives à la création,


modification ou suppression des Ventilation des charges de l’Etat:
ressources publiques et leur perception.  par chapitre pour les dépenses du
Budget Général,
 L’évaluation globale des recettes et  par compte pour les CST et
charges de l’Etat ventilées par grande  par service pour les SEGMA.
catégorie.

15
LA STRUCTURE DE LA LOI DE FINANCES

 La loi de finances de l'année comprend deux


parties. La première partie arrête les données
générales de l'équilibre financier et comporte:
 - l'autorisation de perception des recettes
publiques et d'émission des emprunts;
 - les dispositions relatives aux ressources
publiques que la loi de finances peut créer,
modifier ou supprimer;
 - les dispositions relatives aux charges de l'Etat,
aux services de l'Etat gérés de manière autonome
et aux comptes spéciaux du Trésor;
.
 les dispositions relatives au recouvrement des créances
publiques,
 au contrôle de l'emploi des fonds publics et à la
responsabilité pécuniaire et personnelle des gestionnaires
des services de l'Etat,;
 - l'évaluation globale des recettes du budget général, des
budgets des services de l'Etat gérés de manière autonome
et des catégories des comptes spéciaux du Trésor;
 - les plafonds des charges du budget général, par titre, de
l'ensemble des budgets des services de l'Etat gérés de
manière autonome groupées par dépenses d'exploitation et
dépenses d'investissement et des comptes spéciaux du
Trésor, par catégorie.
 Le tableau d'équilibre est présenté de manière à faire
ressortir l'intégralité des éléments de l'équilibre budgétaire
et des besoins de financement
 . La deuxième partie arrête:
 - par chapitre, les dépenses du budget général ; -
par service, les dépenses des services de l'Etat
gérés de manière autonome;
 - et par compte, les dépenses des comptes
spéciaux du Trésor.
LES RESSOURCES
 Les ressources du budget général sont présentées
en chapitres subdivisés, s'il y a lieu, par service
et par nature de recettes.
 Les ressources des services de l'Etat gérés de
manière autonome sont présentées par service
groupés selon les départements ministériels ou
institutions auxquels ils sont rattachés.
 Les ressources des comptes spéciaux du Trésor
sont présentées à l'intérieur de chaque catégorie
par compte spécial du Trésor.
LES RESSOURCES
 Les ressources de l'Etat comprennent:
 - les impôts et taxes;
 - le produit des amendes;
 - les rémunérations de services rendus et les redevances;
 - les fonds de concours, dons et legs; - les revenus du
domaine de l'Etat;
 - le produit de cession des biens meubles et immeubles;
 - le produit des exploitations, les redevances et les parts de
bénéfices ainsi que les ressources et les contributions
financières provenant des établissements et entreprises
publics;
 - les remboursements de prêts et avances et les intérêts y
afférents; - le produit des emprunts; -les produits divers.
LES CHARGES DE L’ETAT
 Les charges de l'Etat comprennent:
 - les dépenses du budget général;

 - les dépenses des budgets des services de l'Etat


gérés de manière autonome;
 - les dépenses des comptes spéciaux du Trésor.
LES DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT

 Elles comprennent :
 - les dotations des pouvoirs publics;
 - les dépenses de personnel et du matériel afférentes
au fonctionnement des services publics;
 - les dépenses diverses relatives à l'intervention de
l'Etat notamment en matière administrative,
économique, sociale et culturelle et environnementale
 - les dépenses relatives à l'exécution des arrêts et
décisions judiciaires prononcés à l'encontre de l'Etat;
 - les dépenses de la dette viagère;
 - les dépenses relatives aux charges communes;
 - les dépenses relatives aux remboursements,
dégrèvements et restitutions, fiscaux;
 - les dépenses imprévues et les dotations
provisionnelles.
LES DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT

 Les dépenses de personnel comprennent:


 - les traitements, salaires et indemnités,

 - et les cotisations de l'Etat au titre de la


prévoyance sociale et de la retraite.
 Les crédits ouverts au titre des dépenses de
fonctionnement sont annuels.
LES DÉPENSES D’INVESTISSEMENT

 Les dépenses d'investissement sont destinées


principalement à la réalisation des plans de
développement stratégiques et des programmes
pluriannuels en vue de
 la préservation,

 la reconstitution ou

 l'accroissement du patrimoine national.


LES DÉPENSES DE LA DETTE

 Les dépenses relatives à la dette publique


comprennent les dépenses en intérêts et
commissions et les dépenses relatives aux
amortissements de la dette à moyen et long
termes. (art 19)
En vue de préserver l'équilibre des finances de
l'Etat prévu à l'article 77 de la Constitution , le
produit des emprunts ne peut pas dépasser la
somme des dépenses d 'investissement et du
remboursement du principal de la dette au titre
de l'année budgétaire.
STRUCTURE DU BUDGET
 Les dépenses du budget général sont groupées
sous trois titres:
 Titre 1 : dépenses de fonctionnement;

 Titre II : dépenses d'investissement;

 Titre III : dépenses relatives au service de la


dette publique.
 Les dépenses du budget général sont présentées,
à l'intérieur des titres, par chapitres, subdivisés
en programmes, régions et projets ou actions.
 Les dépenses des services de l'Etat gérés de
manière autonomes sont présentées, à l'intérieur
de chaque chapitre, dans un programme et, le cas
échéant, dans des programmes subdivisés en
régions et projets ou actions.
 Les dépenses des comptes d'affectation spéciale
sont présentées dans un programme et, le cas
échéant, dans des programmes subdivisés en
régions et projets ou actions.
 Pour chaque département ministériel ou
institution, il est prévu, en ce qui concerne les
dépenses de fonctionnement, un chapitre pour le
personnel et un chapitre pour le matériel et les
dépenses diverses. Il est prévu pour les dépenses
d'investissement un chapitre par département
ministériel ou institution.
LE PROGRAMME
 Un programme est un ensemble cohérent de projets
ou actions relevant d'un même département
ministériel ou d'une même institution et auquel sont
associés des objectifs définis en fonction des finalités
d'intérêt général ainsi que des indicateurs chiffrés
permettant de mesurer les résultats escomptés et
faisant l'objet d'une évaluation qui vise à s'assurer
des conditions d'efficacité, d'efficience et de qualité
liées aux réalisations.
 Un responsable par programme, désigné au sein de
chaque département ministériel ou institution, est
chargé de définir les objectifs et indicateurs dudit
programme et d'assurer le suivi de sa mise en œuvre.
LE PROGRAMME
 Les objectifs d'un programme et les indicateurs y
afférents sont repris dans le projet de
performance élaboré par le département
ministériel ou l'institution concerné.
 Ledit projet de performance est présenté à la
commission parlementaire concernée, en
accompagnement du projet du budget dudit
département ministériel ou institution.
LE PROGRAMME
 Les crédits afférents à un programme sont
répartis, selon le cas, à l'intérieur:
 - des chapitres relatifs au budget du département
ministériel ou institution concerné;
 - des chapitres relatifs aux services de l'Etat
gérés de manière autonome rattachés au
département ministériel ou institution concerné;
 - des comptes d'affectation spéciale rattachés au
département ministériel ou institution concerné
UN PROJET OU UNE ACTION
 Un projet ou une action est un ensemble délimité
d'activités et d'opérations entreprises dans le but
de répondre à un ensemble de besoins définis.
Les crédits afférents à un projet ou à une action
d'un même programme sont répartis, selon le cas,
à l'intérieur: - des chapitres relatifs au budget du
département ministériel ou institution concerné;
- des chapitres relatifs aux services de l'Etat
gérés de manière autonome rattachés au
département ministériel ou institution concerné;
- des comptes d'affectation spéciale rattachés au
département ministériel ou institution concerné.
UN PROJET OU UNE ACTION
 Un projet ou une action est décliné en lignes
budgétaires qui renseignent sur la nature
économique des dépenses afférentes aux activités
et opérations entreprises.
 La déclinaison des projets ou actions en lignes est
présentée dans le projet de loi de règlement de la
loi de finances soumis au Parlement.
RAISONS DE LA RÉFORME
 Cette réforme, s'inscrit dans un contexte
international marqué par l'engagement des
divers pays précurseurs à la réforme de leur
système des finances publiques et son orientation
vers la logique axée sur les résultats, constitue
un couronnement au processus des réformes
budgétaires menées depuis plusieurs années, et
ce, sans refonte de la loi organique des finances
de 1992.
LES OBJECTIFS STRATÉGIQUES ET LES
PROPOSITIONS DE RÉFORME

 Les objectifs stratégiques


 L’adaptation aux nouvelles dispositions
constitutionnelles dans le domaine des finances
et son accompagnement de la nouvelle
dynamique de la régionalisation avancée;
 Le renforcement du rôle de la loi de finances
comme principal outil de mise en œuvre des
politiques publiques et des stratégies sectorielles
afin d'assurer le développement économique et
social durable et la répartition équitable des
fruits de la croissance tout en conservant
l'équilibre financier du pays ;
 Le renforcement de l'efficacité, l'efficience et la
cohérence des politiques publiques, l'amélioration de
la qualité du service public fourni au citoyen et la
maitrise de la dépense y afférente, ainsi que la
responsabilisation des gestionnaires en ce qui
concerne la réalisation d'objectifs justifiant les
moyens financiers affectés ;
 L'amélioration de l'équilibre financier, le
renforcement de la transparence des finances
publiques et la simplification de la lisibilité
budgétaire
 L'accroissement du rôle du parlement dans le contrôle
financier, dans l'évaluation des politiques publiques
et dans l'amélioration de la qualité du débat
budgétaire.
LES PRINCIPAUX OBJECTIFS DE
RÉFORME DE LA LOLF

 Ces objectifs concernent les trois axes suivants :


 Le renforcement de la performance de la gestion
publique ;
 - Le renforcement des principes et règles
financiers et l'approfondissement de la
transparence des finances publiques ;
 - L'accroissement du contrôle parlementaire sur
les finances publiques.
LE RENFORCEMENT DE LA PERFORMANCE DE
LA GESTION PUBLIQUE

 la loi organique relative à la loi de finances vise


d'élaborer la loi de finances en référence à une
programmation triennale glissante actualisée
annuellement, et ce, afin de renforcer le cadre de
gestion des finances publiques et d'améliorer la
cohérence entre les stratégies sectorielles tout en
préservant l'équilibre financier de l'Etat.
 La loi propose également de se baser sur le
principe d'objectifs et de résultats dans la gestion
des finances publiques, ce qui exige la réforme de
la nomenclature budgétaire pour passer d'une
approche normative des dépenses à une
présentation par programme et projet/action, tout
en évoquant la dimension régionale.
LE RENFORCEMENT DES PRINCIPES ET
RÈGLES FINANCIERS ET DE LA
TRANSPARENCE DES FINANCES PUBLIQUES

 Pour renforcer la transparence budgétaire, la loi a introduit


de manière explicite le principe de sincérité budgétaire en
vue de conforter la pertinence des hypothèses qui président
à la préparation de la loi de finances, confirmer la qualité
des prévisions de ressources et de charges compte tenu des
informations disponibles au moment de leur établissement,
et confirmer l'engagement de procéder à la présentation de
lois de finances rectificatives en cas de modifications
significatives des priorités et hypothèses de la loi de
finances.
 En outre, la comptabilité budgétaire sera enrichie par
l'institution de la comptabilité d'exercice et de la
comptabilité d'analyse des coûts en vue de suivre le coût
global des services publics et des efforts menés pour la
maîtrise de l'ensemble des dépenses y afférentes, et ce, en
parfait respect du principe de sincérité.
 La loi prévois de réduire le nombre de catégories des
Comptes Spéciaux du Trésor, de rationaliser la
création et la gestion des Services de l'Etat Gérés de
Manière Autonome et des Comptes Spéciaux du
Trésor ainsi que de renforcer la transparence dans la
gestion du patrimoine de l'Etat.
 Elle établie de nouvelles règles financières pour
renforcer l'équilibre financier et améliorer la
transparence budgétaire, dans la mesure où il propose
de conférer le caractère limitatif aux crédits de
personnel, d'interdire d'inscrire les dépenses de
fonctionnement ou personnel au niveau du chapitre
d'investissement, d'interdire de procéder au report
des crédits d'investissement et d'orienter la dette
publique vers le financement de l'investissement
L'ACCROISSEMENT DU CONTRÔLE
PARLEMENTAIRE AU NIVEAU DES FINANCES
PUBLIQUES
 La LOLF œuvre à renforcer le rôle du parlement dans le débat
budgétaire à travers l'enrichissement des informations communiquées
par le gouvernement, le réaménagement du calendrier de la
préparation des lois de finances, la révision des modalités de vote de
la loi de finances, ainsi que la clarification du droit d'amendement et
de la notion de charge publique.
 Dans ce cadre, La lolf associe le parlement dès les premières étapes
de préparation du projet de loi de finances et de mettre à sa
disposition des données précises et de qualité afin de lui permettre
d'exercer son rôle de contrôle des politiques publiques et des
conditions de leur mise en œuvre.
 La lolf réaménage le calendrier d'examen et de vote du projet de loi de
finances à travers l'introduction d'une phase de préparation du cadre
de programmation pluriannuelle de référence dans lequel la loi de
finances doit s'inscrire ainsi qu'une phase de concertation avec le
Parlement avant la fin du mois de juillet pour discuter des grandes
orientations et du cadre général qui sous-tendent le projet de loi de
finances, notamment le contexte international, l'évolution de
l'économie nationale, ainsi que l'exécution de la loi de finances de
l'année en cours et la programmation triennale globale de l'Etat qui
fera l'objet d'un rapport préparé par le gouvernement et pouvant être
discuté au Parlement.
 Pour ce qui est de la loi de règlement, le projet
propose de réduire les délais de sa préparation et de
sa présentation au Parlement dans le cadre des
dispositions constitutionnelles, c'est ainsi que le
processus de vote par le Parlement de la loi de
règlement doit être bouclé dans les six mois suivant
son dépôt par le gouvernement sur le bureau de la
Chambre des Représentants.
 Le projet de LOLF propose également de réhabiliter
le rôle dévolu aux lois de finances rectificatives et
l'encadrement de son calendrier d'examen et
d'adoption, à travers le vote par le Parlement de son
projet dans un délai global de 15 jours, et ce, étant
donnée le caractère urgent que revêtent ce type de
lois de finances.
 les informations communiquées au Parlement sont enrichies par
l'élaboration de 14 nouveaux rapports et 2 annexes afin d'améliorer la
qualité du débat sur la loi de finances. En outre, le projet de loi de
règlement est accompagné des Rapports Ministériels de Performance,
du Rapport Annuel de Performance préparé par le ministre chargé
des finances, des Rapports d'Audit de Performance établis par
l'Inspection Générale des Finances, et du Rapport sur les Finances
des Collectivités Territoriales. D'autant plus que les Projet
Ministériels Annuels de Performance accompagnent les budgets
sectoriels présentés au Parlement.
 Finalement, il est proposé de simplifier la pratique du droit
d'amendement parlementaire à travers une nouvelle définition de la
charge publique et de revoir également les modalités de vote des
prévisions de dépenses de la loi de finances en vue de les inscrire dans
la nouvelle démarche axée sur les résultats à travers l'orientation du
vote autour des départements ministériels et de leurs stratégies.
 Tels sont les principaux aspects de réforme contenu au niveau du
projet et dont la mise en œuvre se propose d'être progressive sur cinq
ans à partir de l'année suivant l'année de sa publication au bulletin
officiel afin de tenir compte de la capacité de gestion de
l'administration publique et d'assurer les conditions nécessaire à la
réussite de la réforme.
SECTION1 : PROCESSUS D'ÉLABORATION
DE LA LOI FINANCES

 Élaborer le budget c’est dresser le programme de


l'action du gouvernement pour une année
 Le cycle du budget

 Le cycle budgétaire est le processus par lequel


passe le budget, à savoir :
 1-préparation,

 2-adoption,

 3-exécution

 4-contrôle d’exécution
PRÉPARATION ET ADOPTION DU BUDGET

 Les pouvoirs exécutif et législatif se partagent les


rôles dans le processus budgétaire selon un cadre
juridique et un calendrier définis par la
Constitution et la loi organique relative à la loi de
finances. Ainsi, le pouvoir exécutif est chargé de
la préparation du projet de budget et le pouv²oir
législatif de son adoption
LE RÔLE DU GOUVERNEMENT

 Le Gouvernement, à travers la préparation du


projet de budget, concrétise ses choix en matière
de développement économique et social.
 Dans ce cadre, la lettre de cadrage, sous forme de
circulaire, adressée par le Président du
gouvernement aux différents départements
ministériels, reflète les orientations arrêtées de
façon consensuelle entre les différentes
composantes du Gouvernement
LA DÉTERMINATION DES PERSPECTIVES
PAR LE MINISTÈRE DES FINANCES
 Cette phase, interne au Ministère des Finances, a
pour objet de dégager un budget de reconduction, en
prenant en compte l’évolution spontanée des recettes
et des dépenses, et de définir la politique budgétaire
pour l'année à venir
 le Ministère des Finances se fonde sur les
informations données par ses différents services;
 La direction du budget, à partir de ces informations,
élabore les grandes orientations du prochain budget.
Le Premier ministre adresse aux différents ministres
une lettre de cadrage dans laquelle il leur expose les
principes qu'ils doivent mettre en œuvre dans leur
demande de crédit et reflète les orientations arrêtées
de façon consensuelle entre les différentes
composantes du Gouvernement.
 Après réception de la lettre de cadrage, les
départements ministériels formulent leurs
propositions budgétaires au ministère chargé des
finances
 Phase préparatoire et d'arbitrage en quatre
étapes
 1. Recueil par le Ministère chargé des Finances
des propositions émanant des différents
ministères.
 2. Examen, dans le cadre de commissions
budgétaires regroupant la Direction du Budget et
le département ministériel concerné, des
propositions présentées.
 3. Soumission des cas litigieux à l’arbitrage du
Ministre concerné et de son homologue des
Finances et en cas de désaccord, à celui du
Président du gouvernement.
 4. Montage du projet de Loi de Finances et dépôt
au Secrétariat Général du Gouvernement
 Phase d’approbation gouvernementale en deux
étapes
 1. Approbation par le Conseil du Gouvernement ;

 2. Approbation par le Conseil des Ministres.

 Après approbation par le Conseil des Ministres, le


projet de loi de Finances dans sa mouture
définitive est imprimé par l’Imprimerie Officielle
et transmis au président du gouvernement pour
dépôt auprès du bureau de l’une des deux
chambres du Parlement au plus tard 70 jours
avant la fin de l'année budgétaire en cours.
ETAPE I ETAPE II ETAPE III
(en interne du MFP) (avant 1er mai de l’année)
Elaboration d’une esquisse Présentation de Examen des propositions
des agrégats de recettes l’esquisse au Conseil des Administrations en
et dépenses du PLF du Gouvernement commissions budgétaires

Prise en compte de :
 Possibilités de financements découlant  Exposé du Ministre des finances:  Respect des directives du Gouvernement
d’un cadre macroéconomique tenant exécution de la LF en cours et : rationalisation des dépenses,
compte des taux de croissance, configuration de la loi de finances pour adaptation entre projets proposés et
d’épargne, d’investissement public, l’année prochaine; priorités stratégiques, respect des
d’inflation et de changes, des engagements pris au titre des projets
 Discussion des propositions et adoption
perspectives de la compagne agricole, des financés et nécessité d’études préalables
d’une configuration consensuelle de la
échanges extérieurs, du niveau de déficit pour les projets nouveaux;
LF;
budgétaire et des moyens à mettre en  En cas de litige: arbitrage du ministre
œuvre pour le respecter;  Diffusion de la lettre circulaire de des finances et du ministre concerné;
 Orientations et priorités du Monsieur le Premier Ministre adressée  A défaut d’un accord à ce niveau, les cas
gouvernement, des estimations de aux différents départements ministériels litigieux sont soumis à l’arbitrage de
dépenses d’investissement prévues par le fixant les orientations générales et les Monsieur le presdent du gouvernement.
Plan et de la situation de l’exécution des priorités de la Politique  Examen au Conseil du Gouvernement et
projets en cours de réalisation par les gouvernementale. après au Conseil des Ministres.
Administrations.

 Montage de la L.F
 Lettres de cadrage fixant les
 Esquisse détaillée du budget  Note de présentation
enveloppes budgétaires allouées aux
 Situation des charges et ressources du départements  Rapport économique et financier
Trésor+Cadre macro-économique  Rapports sur les EEP, les SEGMA, les
 Propositions de répartition
CST et sur les dépenses fiscales
Calendrier de préparation / Exécution de la Loi de Finances

1,5 mois 4 mois et 5 jours 2 mois et 10 jours

01/05/n- 15/06/n-1 20/10/n- 31/12/n-1


1 1
Préparation de la LF de l’année Discussions budgétaires et arrêt Examen et vote du
n (lettre circulaire du Premier du PLF en Conseil de Gouvernement PLF par le Parlement
Ministre, lettres de cadrage et
propositions de répartition)

12 mois
01/01/n 31/12/n

52
Exécution de la Loi de Finances de l’année et
Élaboration d’éventuelles Lois de règlement
A. LA PRÉVISION BUDGÉTAIRE:
 1. La prévision des dépenses publiques
 les dépenses de fonctionnement regroupent
principalement les dépenses de personnel, les
dépenses de matériel et dépenses diverses.

 b) Les dépenses d'investissement sont estimées en


tenant compte des projets en cours de réalisation et
des nouveaux projets proposés. Ces projets font l'objet
d'autorisation de programmes qui déterminent le coût
global et maximum des investissements prévus.
 Les dépenses concernant la dette publique intègrent
les dépenses en intérêts et les commissions ainsi que
les dépenses d'amortissement de la dette à moyen et
long terme.
LA PRÉVISION DES RECETTES
PUBLIQUES

 La prévision des recettes fiscales tient compte de


la conjoncture économique, de l'assiette
imposable, de la pression fiscale sur les
entreprises, de l'élasticité des impôts par rapport
à l'activité, de l'impact du prélèvement du taux
de certains impôts par rapport à d'autres, des
possibilités et conditions de recouvrement
LA PRÉVISION DES RECETTES
PUBLIQUES

 La prévision des recettes non-fiscales tient


compte des réalisations antérieures et des projets
futurs de l'Etat en matière de transfert des
entreprises publiques au secteur privé, la vente
de terrain ou autres bien en capital. Elle intègre
également les retombées de la performance
financière des entreprises publiques qui
alimentent le budget de l'Etat, les dividendes
reçus des monopoles, les participations de l'Etat
dans différents secteurs de l'économie et les
recettes d'emprunts en fonction des accords
signés ou en perspectives.
L'ÉLABORATION DU BUDGET
 L’adoption de la loi finance se déroule selon une
procédure particulière, codifiée de façon
minutieuse par la loi organique des finances en
deux phases : la présentation obéit à des règles
très précises, notamment le respect des délais et
l'examen et de vote de la loi finances qui se
déroulent en plusieurs temps et qui aboutissent à
l'autorisation budgétaire ou au refus de cette
dernière.

LA PRÉSENTATION ET VOTE DE LA LOI
FINANCES

 Le projet de loi de finances de l'année est déposé


sur le bureau de la Chambre des
Représentants, au plus tard, soixante-dix
jours avant la fin de l'année budgétaire en
cours( art 48).
 Il est accompagné des documents suivants :

 (i) Note de présentation de la loi de finances.

 (ii) Rapport économique et financier.

 (Hi) Rapport sur les dépenses fiscales.

 (iv) Rapport sur la dette publique.


 Rapport sur le secteur des établissements et entreprises
publics.
 Rapport sur les comptes consolidés du secteur public.
 Rapport sur les services de l'Etat gérés de manière autonome.
 Rapport sur les comptes spéciaux du Trésor.
 Rapport genre
 Rapport sur les aides publiques.
 Rapport sur l'investissement.
 Rapport sur les dépenses immobilières.
 Rapport sur la masse salariale.
 Rapport sur la compensation.
 Rapport sur les finances des collectivités territoriales.
 Rapport sur les dépenses relatives aux charges communes
 Note sur les impacts financiers, économiques et sociaux des
dispositions fiscales et douanières proposées
 Il est immédiatement soumis à l'examen de la
commission chargée des finances de la Chambre
des Représentants.
 La programmation pluriannuelle des
départements ministériels ou institutions ainsi
que celle des établissements et entreprises
publics soumis à leur tutelle et bénéficiant de
ressources affectées ou de subventions de l'Etat,
sont transmises aux commissions parlementaires
concernées, pour information, en
accompagnement des projets de budgets desdits
départements ou institutions.
 Une fois le projet déposé à la chambre des
représentants, une séance plénière est prévue
pour la présentation par le ministre des finances
des grandes lignes du projet de loi. Deux à trois
jours après, le projet de loi soumise à la
commission des finances pour examen.
ANALYSE DU PROJET
 La Chambre des Représentants se prononce dans un
délai de 35 jours après le dépôt du projet de loi de
finances de l'année.
 Dès le vote du projet ou à l'expiration du délai prévu à
l'alinéa précédent, le gouvernement saisit la Chambre
des Conseillers du texte adopté ou du texte qu'il a
initialement présenté modifié le cas échéant par les
amendements votés par la Chambre des
représentants et acceptés par lui.
 La Chambre des Conseillers, se prononce dans un
délai maximum de 25 jours suivant sa saisine.
 La Chambre des Représentants examine les
amendements éventuels votés par la Chambre des
Conseillers et adopte en dernier ressort le projet de loi
de finances dans un délai n'excédant pas 10 jours.
REFUS OU RETARD DU PROJET
 Article 50• Conformément aux dispositions de l'article 75 de la
Constitution, si au 31 décembre, la loi de finances de l'année
n'est pas votée ou n'est pas promulguée en raison de sa soumission à
la Cour
 Constitutionnelle, le gouvernement ouvre, par décret, les crédits
nécessaires à la marche des services publics et à l'exercice de leur
mission, en fonction des propositions budgétaires soumises à
approbation.
 Dans ce cas, les recettes continuent à être perçues conformément aux
dispositions législatives et réglementaires en vigueur les concernant à
l'exception, toutefois, des recettes dont la suppression est proposée
dans le projet de loi de finances. Quant à celles pour lesquelles ledit
projet prévoit une
 diminution de taux, elles seront perçues au nouveau taux proposé.
 Pour l'application de l'alinéa précédent, les dispositions relatives aux
recettes dont la suppression est proposée dans le projet de loi de
finances ainsi que celles pour lesquelles ledit projet prévoit une
diminution de taux sont reprises par décret.
 Il est mis fin à l'application desdits décrets dès l'entrée en vigueur de
la loi de finances.
VOTE DE LA LOI DE FINANCES
RECTIFICATIVE

 Article 51 • Le projet de loi de finances


rectificative est voté par le Parlement dans
un délai de 15 jours après son dépôt par le
Gouvernement sur le bureau de la Chambre des
Représentants.
 La Chambre des Représentants se prononce dans
un délai de 8 jours après le dépôt du projet de loi
de finances rectificative.
 Dès le vote dudit projet ou à l'expiration du délai
prévu à l'alinéa précédent, le gouvernement saisit
la Chambre des Conseillers du texte adopté ou du
texte qu'il a initialement présenté modifié le cas
échéant par les amendements votés par la
Chambre des Représentants et acceptés par lui.
 La Chambre des Conseillers, se prononce dans un
délai de 4 jours suivant sa saisine.
 La Chambre des Représentants examine les
amendements éventuels votés par la Chambre
des Conseillers et adopte en dernier ressort le
projet de loi de finances rectificative dans un
délai n'excédant pas trois jours.
EXAMEN ET VOTE DU BUDGET EN
SÉANCE PLÉNIÈRE
 Le vote de la première partie « recettes » est
prioritaire, car cette partie qui évalue et autorise des
recettes, fixe les plafonds globaux de dépenses et
arrête les données générales d'équilibre économique
et financier;
 Les recettes sont votées de manière unique et globale.
quant aux dépenses, le vote porte sur chaque titre :
fonctionnement, investissements, dette publique. À
l'intérieur d'un même titre, le vote porte sur les
dépenses de chaque ministère.
 Pour le budget annexe, un seul vote porte sur les
recettes est un seul vote pour les dépenses de chaque
budget annexe.
 Pour les comptes spéciaux du trésor, le parlement
approuve les recettes et les dépenses pour chaque
catégorie de comptes spéciaux du trésor.
Phases d’adoption de la L.F par le
Parlement

Dépôt du P.L.F sur le bureau de l’une des 2


Les modalités du vote de la L.F sont chambres au plus tard, 70 jours avant la fin
de l’année budgétaire en cours.
précisées par la L.O.F :

 La seconde partie de la LF ne peut


être votée qu’après adoption de la La loi de finances est examinée
1ère partie; successivement par les deux chambres
pour aboutir à l’adoption d’une LF.
 Les dispositions de la loi de finances
sont votées par article.
Les propositions d’amendements
formulées par le Parlement ne sont pas
recevables lorsque leur adoption aurait
pour conséquence par rapport à la L.F
proposée, soit une réduction des
ressources soit la création ou
l’aggravation d’une charge.

66
 Pour chaque ministère ou institution :
 - les dépenses du budget général font l'objet d'un
vote par chapitre ;
 - les dépenses des budgets des services de l'Etat
gérés de manière autonome rattachés audit
ministère ou institution font l'objet d'un vote
d'ensemble par chapitre;
 -les dépenses des comptes spéciaux du Trésor
rattachés audit ministère ou institution sont
votées par catégorie de comptes spéciaux.
L'AMENDEMENT DU PROJET DE LOI DES
FINANCES
 L'article 57 de la constitution stipule que : « les
membres de la chambre des représentants et de
gouvernement ont le droit amendement… »
 stipule l’art 51 de la constitution « Les propositions
et amendements formulés par les membres du
Parlement ne sont pas recevables lorsque leur
adoption aurait pour conséquence, par rapport
à la loi de finances, soit une diminution des
ressources publiques, soit la création ou
l'aggravation d'une charge publique ».
 Trois jours après le dépôt des amendements
intervient le vote de la loi finance. La procédure du
vote sanctionne les débats et les discussions soit par
l'approbation soit par le refus.
 En application des dispositions de l' alinéa 2 de l'article 77
de la Constitution, le gouvernement peut opposer, de
manière motivée, l'irrecevabilité des articles additionnels
ou amendements ayant pour objet soit une diminution de
ressources publiques, soit la création ou l'aggravation d'une
charge publique.
 S'agissant des articles additionnels ou amendements
s'appliquant aux crédits, la charge publique s'entend du
chapitre.
 A l'intérieur d'un même chapitre, des articles additionnels
ou amendements, qui doivent être justifiés et accompagnés
des ajustements nécessaires aux objectifs et indicateurs
relatifs aux programmes concernés, peuvent augmenter ou
diminuer les crédits afférents à un programme dans la
limite des crédits prévus au titre dudit chapitre.
CHAPITRE III : EXECUTION DE LA
LOI DE FINANCES
 L'exécution de la loi de finances comporte deux
catégories de tâches.
 Assurer l'exécution des autorisations budgétaires
contenues dans la loi de finances. Il s'agit d'un
problème essentiellement juridique régi par les
règles de la comptabilité publique.
 Assurer la disponibilité des fonds nécessaires aux
dépenses publiques, c'est-à-dire trouver les
moyens financiers nécessaires aux objectifs de la
loi de finances. Cette mission est remplie par le
Trésor et ses alliés.
S I : LES AGENTS D'EXECUTION
DE LA LOI DE FINANCES
 $1. Le principe de la séparation des
ordonnateurs et des comptables
L'exécution du budget repose sur un partage des
tâches fondé sur le principe de la séparation des
ordonnateurs et des comptables.
Cette règle ne fait que traduire la répartition des
missions nécessaires tant à l'exécution des
dépenses qu'au recouvrement des recettes.
Les opérations d'exécution du budget sont ainsi
divisées en deux phases distinctes, confiées à
deux cadres d'agents publics, indépendants l'un
de l'autre, les ordonnateurs et les comptables
INTÉRÊT DU PRINCIPE
 les fonctions d'ordonnateurs sont incompatibles
avec celles des comptables. L'intérêt de cette
règle est de faciliter les contrôles et par là même
de lutter contre la fraude, en interdisant que le
même agent puisse engager une dépense et la
payer, ou décider d'une recette et la recouvrer
AGENTS D'EXECUTION DE LA LOI DE
FINANCES
 A. Les ordonnateurs
a) Statut et rôle des ordonnateurs
 L'ordonnateur est la personne qui, à la tête de
chaque service, a le pouvoir de faire naître la
dépense, d'en déterminer le montant et d'en
prescrire le paiement.
 Les ordonnateurs qui sont normalement des
administrateurs sont divisés en deux, catégories:
les ordonnateurs principaux et les sous-
ordonnateurs.
B) RESPONSABILITÉ DES ORDONNATEURS

 Les possibilités de sanctions sont différentes


selon qu'il s'agit des hommes politiques ou de
fonctionnaires. Les uns et les autres encourent
une responsabilité soit politique, financière, civile
ou encore pénale.
 Mais c’est toujours une responsabilité difficile à
mettre en œuvre;
B. LES COMPTABLES

 D’après l’art 3 du décret Royal du 21 avril


1967 « est comptable public des recettes et des
dépenses toute personne ayant qualité pour
exécuter au nom d’un organisme public des
opérations de recettes et de dépenses.. . »
 L’ensemble du corps des comptables de l’Etat est
placé sous l’autorité directe ou indirecte du
ministère des finances à l’exception des
comptables des PTT.
RESPONSABILITÉ DES COMPTABLES
 Les comptables sont responsables
personnellement et pécuniairement d'opérations
dont ils sont chargés. C'est une responsabilité
objective, la seule constatation d'une irrégularité
la met en cause, qu'elle soit imputable à un
comptable ou à un subordonné.
 La responsabilité du comptable ne peut être mise
en jeu que par le ministre des Finances ou le juge
des Comptes.
SII : LA PROCEDURE D’EXECUTION
DE LA LOI DE FINANCES
 $I. Le processus d'exécution des dépenses
publiques
 Le processus de l'exécution des dépenses
publiques se déroule en quatre phases: trois
d'ordre administratif et une d'ordre comptable.
A. LES PHASES ADMINISTRATIVES
 Ces phases sont de la responsabilité exclusive de
l'ordonnateur.
 1. L’engagement
 l'engagement est « l'acte par lequel l’organisme public
crée ou constate une obligation de nature à entraîner
une charge).. L'engagement est l'acte par lequel un
organisme public crée ou constate à son encontre une
obligation de laquelle résultera une charge.
L'engagement est le fait générateur de la
dépense. C'est l'acte qui va rendre l'Etat débiteur et
non la loi de finances qui n'est qu'une autorisation de
dépenser. Exemple: Nomination d'un fonctionnaire,
contrat de marché.
 A ce titre l'ordonnateur doit respecter dans cet
engagement les règles de la comptabilité publique
(autorisation, contrôle, règlement...).
2. LA LIQUIDATION

 consiste à vérifier la réalité de la dette et à se


livrer à une évaluation précise et concrète de la
dépense. Elle implique la vérification de la règle
du service fait.
 Elle a pour objet de vérifier la réalité de la dette
et d'arrêter le montant de la dépense, au vu des
titres établissant les droits acquis des créanciers.
L’objet de la liquidation, contrairement à
l'engagement, est d'ordre purement financier
permettant d'évaluer le montant final des
dépenses occasionnées par la décision de
l'ordonnateur.

3. L’ORDONNANCEMENT

 Il est l'acte administratif donnant, conformément


aux résultats de la liquidation, l'ordre de payer la
dette de l'organisme public. Cet acte incombe à
l'ordonnateur.
B. LA PHASE COMPTABLE: LE PAIEMENT
 Le paiement est l'acte par lequel l'organisme public se
libère de sa dette. Le paiement relève de la
responsabilité exclusive du comptable.
 Le comptable contrôle avant le payement:
 La qualité de l'ordonnateur ou de son délégué.
 La disponibilité des crédits.
 Exacte imputation des dépenses aux chapitres qu'elles
concernent.
 La justification du service fait.
 Exactitude des calculs de liquidation.
 Intervention préalable des contrôles réglementaires et
la production des justifications.
 Le respect des règles de prescription et de déchéance.
 Le caractère libératoire du règlement.
$II. LE PROCESSUS DE L'EXÉCUTION
DES RECETTES PUBLIQUES

 La procédure générale d'exécution des recettes


publiques comporte trois opérations successives:
 Emissions des titres de recettes.

 Mise en recouvrement.

 Recouvrement.

 Les deux premières opérations sont attribuées


aux ordonnateurs; la dernière est réservée
exclusivement au comptable.
A. EMISSION DES TITRES DE RECETTES

 Les ordonnateurs permettent de constater et de


liquider les recettes:
 La constatation des droits: elle consiste à
s'assurer de la réalité des faits générateurs de
créances publiques.
 La liquidation des droits: Elle consiste à
arrêter le montant des créances publiques par
rapport aux barèmes édictés par la loi fiscale.
B. LA MISE EN RECOUVREMENT

 En comptabilité publique les créances constatées et


liquidées font l'objet d'ordre de recettes émis par
l'administration elle même. C'est une manifestation
de son privilège d'action. Les ordres de recettes ont
des formes diverses suivant la nature des créances:
 - Les impôts directs: Ils font l'objet de rôles
nominatifs, titres collectifs qui comportent la liste des
contribuables et l'indication de la dette fiscale de
chacun d'eux.
 - Les impôts indirects et taxes assimilées font l'objet
d'avis de mise en recouvrement et d'ordre de recettes.
 - Certaines créances publiques font l'objet d'ordres de
versement ou de reversement, d'autres sont
recouvrées en vertu des arrêts de jugement (amende,
condamnation pécuniaire).
C. RECOUVREMENT

 Les ordres de recettes émis par les ordonnateurs sont


adressés par eux aux comptables qui sont chargés de
les recouvrer. Les comptables qui prennent en charge
les recettes doivent assurer:
 - Le contrôle de l'autorisation de percevoir les
recettes.
 - Le contrôle de la régularité des réductions et
annulations.
 Les comptables doivent faire, sous leur responsabilité,
toutes les diligences nécessaires pour que les créances
publiques qu'ils ont pris en charge soient acquittées
par les débiteurs (recouvrement à l'amiable, ou forcé,
privilégiés et hypothèques).

CHAPITRE IV : LE CONTROLE DE
L'EXECUTION DE LA LOI DE FINANCES
 On distingue plusieurs classifications des
contrôles.
 Le contrôle a priori Il s'efforce de prévenir les
irrégularités. Son but est d'empêcher qu'une
irrégularité soit commise. Il constitue cependant
un facteur de paralysie de l'action administrative.
 Le contrôle a posteriori intervient pour
sanctionner les irrégularités commises. Il évite la
paralysie générée par le contrôle a priori mais il
est beaucoup moins protecteur des deniers publics,
car les conséquences d'une irrégularité budgétaire
sont souvent difficilement réparables.
 Classification selon les autorités chargées du
contrôle:
 . Le contrôle interne ou contrôle administratif
effectué par l'administration chargée d'exécuter
la loi de finances.
 . Le contrôle externe exercé par des instances
extérieures à l'administration chargée d'exécuter
la loi de finances (la cour des comptes et le
parlement), ce sont des contrôles à caractère
politique et juridictionnel.
S 1. LE CONTRÔLE ADMINISTRATIF

 Ce contrôle prend plusieurs formes: Le contrôle


des engagements de dépenses (CED), le contrôle
des comptables publics sur les administrateurs,
le contrôle de l’inspection générale des finances.
A. LE CONTRÔLE FINANCIER OU LE
CONTRÔLE DES ENGAGEMENTS DE
DÉPENSES: CED

 C'est un mode particulier de contrôle, exercé sur


les ordonnateurs en cours d'exécution de la loi de
finances, et qui relève exclusivement du
ministère des finances.
 Le contrôle de la régularité porte sur toutes
les propositions d'engagement quelque soit leur
montant, la forme de l'engagement importe peu.
Le visa préalable est nécessaire chaque fois qu'il
y a un engagement de dépenses même si ce
dernier prend la forme d'une lettre, d'un rapport,
d'un marché, d'une convention et même d'un bon
de commande
 Le refus de visa, soulève un certain nombre de problèmes
et ne saurait intervenir que dans les cas suivants:
 - imputation irrégulière de la dépense;

 - absence ou insuffisance du crédit disponible;

 - inexactitude flagrante de l'évaluation de la dépense;

 - violation des dispositions d'ordre financier résultant des


lois et textes réglementaires; d'exemple le cas où le taux
d'une subvention dépasse le maximum fixé en valeur
absolue ou en pourcentage; - non application ou violation
des textes concernant le statut de la fonction publique.
REFUS DU VISAS
 Si le refus du visa est inéluctable, le ministre
dépensier intéressé peut soit réaliser un accord
avec le ministre des Finances qui doit être
signifié au contrôleur financier, soit se passer du
visa du contrôleur par décision du premier
ministre.
B. LE CONTRÔLE DES COMPTABLES SUR
LES ADMINISTRATEURS

 C'est un contrôle général qui porte sur la


régularité de la perception de toutes les recettes
et sur l'exécution de toutes les dépenses
publiques;
 l'article 10 du décret de 1967: «en matière de
recettes les comptables assignataires sont tenus
d'exercer le contrôle de la régularité de la
perception et de l'imputation, ainsi que la
vérification des pièces justificatives »
 L'article 2 du Décret Royal de 1967 stipule qu'en
matière de dépenses les comptables assignataires
sont tenus d'exercer le contrôle de la validité de
la créance
B. LE CONTRÔLE DES COMPTABLES SUR
LES ADMINISTRATEURS

 le comptable public, avant d'effectuer le


règlement doit procéder à une série de
vérifications sur la qualité de l'ordonnateur ou de
son délégué, sur la disponibilité des crédits, sur
l'imputation des dépenses, sur la justification du
service fait, etc.
REFUS DE DÉCAISSEMENT
 Au cas où après cette vérification, le comptable
constate que l'ordre de paiement comporte une
irrégularité, il peut refuser de payer, mais il doit en
aviser immédiatement par écrit l'ordonnateur qui a
émis le titre.
 Il est possible que le ministre qui ordonne la dépense,
passe outre le refus du comptable. Mais pour ce faire,
il faut qu'il effectue une réquisition libérant le
comptable de toute responsabilité.
 Cependant cette procédure n'est pas valable quand le
refus est motivé par l'absence de crédits, par
l'inexistence du visa du contrôleur ou quand le service
n'a pas été effectué.
 Dans ces différents cas, seul le Premier ministre peut
décider d'effectuer le paiement en statuant par décret
après avis du ministre des Finances.
LE CONTRÔLE DES RECETTES

 Le contrôle des recettes s’étale essentiellement sur


la légitimité de la recette.
 Ce contrôle exercé essentiellement par les
comptables publics qui en principe recouvrent les
créances publiques.
 Ces comptables doivent s’assurer que la recette en
question est prévue par des textes législatifs ou
réglementaires en vigueur sous peine de
poursuites judiciaires pénales.
 chaque loi de finances (art1) stipule que : « …. Toutes
contributions, directes ou indirectes, autres que celles
prévues par les dispositions législatives et
réglementaires en vigueur et par la présente loi de
finances à quelque titre et sous quelque dénomination,
qu’elles se perçoivent, sont formellement interdites, à
peine, contre les autorités qui les ordonneraient, contre
les employés qui confectionnent les rôles et fixeraient
les tarifs, contre ceux qui en feraient le recouvrement,
d’être poursuivis comme concussionnaires, sans
préjudices de l’action en répétition, pendant trois
années, contre les receveurs, percepteurs ou autres
personnes qui auraient fait la perception… »
 C'est ainsi que le contrôle des recettes est un
contrôle général qui porte sur la régularité de la
perception de toutes les recettes c'est ce que
confirme l'article 10 du décret de 1967: «en
matière de recettes les comptables assignataires
sont tenus d'exercer le contrôle de la régularité de
la perception et de l'imputation, ainsi que la
vérification des pièces justificatives »
CONTRÔLE DES DÉPENSES
 Ce contrôle exercé par les services du ministère des
finances (Trésorerie Générale du Royaume) est
réglementé par le décret n° 2-07-1235 du 5 kaada 1429
(4 novembre 2008) relatif au contrôle des dépenses de
l'Etat.
 Les engagements des dépenses de l'Etat par les
services des ordonnateurs sont soumis à un contrôle
budgétaire et à un contrôle de régularité.
 Les dépenses de l'Etat sont soumises au stade du
paiement à un contrôle de validité et sont soumises à
un contrôle préalable d'engagement .
Toutefois, et depuis le premier janvier 2012, ces
contrôles font l'objet d'un allégement dit " contrôle
modulé «
MODALITÉS D'EXERCICE DU CONTRÔLE
DES DÉPENSES DE L'ETAT

 Ce contrôle peut être divisé en deux niveaux ; le


niveau de l’engagement des dépenses et le niveau
du paiement de la dépense.
 A. - Au niveau de la phase d'engagement

 Le contrôle des engagements de dépenses


intervient préalablement à tout engagement.
Le comptable public exerce un contrôle de
régularité :qui consiste à vérifier que les
propositions d'engagement de dépenses sont
régulières au regard des dispositions législatives
et réglementaires d'ordre financier.
 Il exerce également un contrôle budgétaire portant sur
 La disponibilité des crédits et des postes budgétaires ;
 l‘exacte imputation budgétaire ;
 l'exactitude des calculs du montant de l'engagement ;
 le total de la dépense à laquelle l'administration
concernée s'oblige pour toute l’année d'imputation ;
 la répercussion éventuelle de l'engagement sur
l'emploi total des crédits de l'année en cours et des
années ultérieures.
 Le contrôle budgétaire précité s'exerce dans le cadre
des rubriques budgétaires de la loi de finances, des
budgets des services de l'Etat gérés de manière
autonome ou, le cas échéant, des programmes d'emploi
des comptes spéciaux du Trésor.
 Le contrôle des engagements de dépenses s'exerce
par:
 soit par un visa donné sur la proposition
d'engagement de dépenses ;
 soit par une suspension du visa de la proposition
d'engagement de dépenses avec renvoi au service
de l’ordonnateur des dossiers d'engagement non
visés, aux fins de régularisation
 soit par un refus de visa motivé.
DES DÉLAIS

 Les comptables publics disposent des délais


suivants pour exercer ce contrôle :
 Douze (12) jours ouvrables francs, pour les
marchés de l'Etat et de cinq (5) jours ouvrables
francs pour les autres natures de dépenses à
compter de la date de dépôt de la proposition
d'engagement.
AU NIVEAU DE LA PHASE DE PAIEMENT
 Le comptable public est tenu d'exercer, avant visa pour
paiement, le contrôle de la validité de la dépense
portant sur :
 l'exactitude des calculs de liquidation ;
 l'existence du visa préalable d'engagement, lorsque
le dit visa est requis ;
 le caractère libératoire du règlement.
 Il est, en outre, chargé de s'assurer de :
 la signature de l'ordonnateur qualifié ou de son
délégué ;
 la disponibilité des crédits de paiement ;
 la production des pièces justificatives prévues par
les nomenclatures établies par le ministre chargé
des finances dont celles comportant la certification
du service fait par l'ordonnateur ou le sous
ordonnateur qualifié.
 Lorsque le comptable public ne relève aucune
irrégularité, il procède au visa et au règlement des
ordonnances de paiement.
 Toutefois, lorsqu'à l'occasion de son contrôle, il
constate une irrégularité, il suspend le visa et
renvoie à l'ordonnateur les ordonnances de
paiement non visées, appuyées d'une note dûment
motivée comprenant l'ensemble des observations
relevées par ses soins, aux fins de régularisation.
LES DEROGATIONS DU CONTROLE
 Ne sont pas soumises pour visa au contrôle des
engagements de dépenses les rémunérations des
personnels civil et militaire de l'Etat
L’EXERCICE DU CONTRÔLE MODULÉ
C. Le contrôle de l'inspection générale des finances (IGF)

Les inspecteurs de finances constituent un


corps spécial qui dépend directement du
ministre des Finances

Ce contrôle porte essentiellement sur les


comptables mais il concerne aussi l'ensemble des
ordonnateurs de recettes et des dépenses sans
aucune exception. Le rôle des inspecteurs des
finances consiste à vérifier la régularité des
dépenses et à contrôler la bonne gestion
administrative et financière des services publics.
IGF CREATION

l'inspection générale des finances a été instituée


par le Dahir du 14 avril 1960 pour exercer une
mission d'inspection à vocation générale; en ce qui
concerne, l'organisation de ce corps, nous trouvons
au sommet un inspecteur général des finances et
des inspecteurs des finances, qui sont recrutés sur
concours ouverts aux
Les pouvoirs d'investigation des
inspecteurs des finances sont
extrêmement larges.

L'article 2 du Dahir de 1960, précise que les


inspecteurs des finances sont chargés d'effectuer
des services de caisse et de comptabilité, deniers et
matières des comptables publics et, de façon
générale, les agents de l'Etat et des Collectivités
locales.
Ils vérifient la gestion de ces comptables et
s'assurent de la régularité des opérations
enregistrées dans les comptes des ordonnateurs de
recettes et de dépenses publiques de tous
administrateurs.
Contrôle IGF

Les constatations effectuées par les inspecteurs


des finances sont consignées dans des rapports
adressés aux agents vérifiés. Ceux-ci doivent y
répondre dans un délai de quinze jours suivant la
réception du rapport.

Les inspecteurs peuvent à leur tour, formuler des


observations sur ces réponses. L'ensemble de ces
documents est alors remis à l'inspecteur général
qui les transmet avec ses remarques éventuelles,
au ministre dont dépendent les services vérifiés
Quand un déficit est constaté au niveau des
caisses, l'inspecteur des finances doit aviser
immédiatement le supérieur hiérarchique du
comptable.

Le contrôle ne porte pas seulement sur la


régularité d'ensemble des opérations, mais sur
l'organisation et le fonctionnement des
services vérifiés. Ce contrôle est exercé d'une
façon intermittente sous forme de vérifications
sur place, lors de visites inopinées. A la fin du
contrôle, l'inspecteur des finances dresse un
rapport contradictoire au ministre des
Finances
S2. Le contrôle de type juridictionnel: la
Cour des comptes
La Cour des comptes a une mission très large qui peut
être regroupée dans quatre fonctions importantes:
- assurer le contrôle supérieur de l'exécution de la loi de
finances;
- s'assurer de la régularité des opérations de recettes et
de dépenses des organes définis par la loi (Etat,
collectivités locales et établissements publics) ;
- contrôler et apprécier la gestion des organismes
soumis à son contrôle ;
- rendre compte à Sa Majesté le Roi de l'ensemble de
ses activités.
A. Organisation de la Cour des comptes

La Cour des comptes se compose de


magistrats, le président, les vice-présidents,
les conseillers et les auditeurs. Les
magistrats de la Cour des comptes jouissent
de l'inamovibilité prévue en faveur des
magistrats des cours et tribunaux et sont
régis par un statut particulier. Le ministère
public est exercé par le procureur général du
Roi. Il est assisté par des avocats généraux
choisis parmi les conseillers de la Cour des
comptes.
Les formations de la Cour des
comptes sont:
les chambres réunies;
les chambres du conseil;
les chambres qui peuvent être
divisées en sections;
le comité des rapports qui peut être
divisé en commissions
B. Attributions de la Cour des comptes

1- Les attributions juridictionnelles


de la cours des comptes

La cour exerce également une fonction


juridictionnelle en matière de discipline
budgétaire et financière à l'égard de tout
fonctionnaire, responsable ou agent d'un
organisme public soumis au contrôle de la
cour, qui commet l'une des infractions
suivantes:
- non respect des règles d'engagement des dépenses;,
- dissimulation de nature à permettre la fausse
imputation d'une dépense;
- engagement de dépenses sans disponibilité de
crédit;
- engagement en dépassement de crédit;
- procuration à soi-même ou à autrui d'un avantage
injustifié en espèces ou en nature;
- omission, en méconnaissance des dispositions
fiscales en vigueur, de remplir les obligations qui en
découlent en vue d'avantager indûment des
contribuables;
- dissimulation de pièces ou production à la Cour des
comptes de pièces falsifiées ou inexactes.
La cour peut prononcer à l'encontre des personnes
susvisées une amende dont le montant ne peut
dépasser le double de leur traitement annuel brut.
Toutefois, ne sont pas soumis à la juridiction de la
cour en matière de discipline budgétaire et
financière lorsqu'ils agissent en qualité, les
membres du gouvernement ainsi que les membres
du parlement sauf levée de leur immunité
La Cour des comptes procède à un examen a
posteriori, ce qui lui permet de porter un jugement
d'ensemble sur un certain nombre d'opérations
pluriannuelles et lui donne la possibilité de
procéder à des vérifications minutieuses et
exhaustives des recettes et des dépenses publiques
2-Les attributions
administratives

elles consistent en l’appréciation des gestions


publiques et l’établissement de rapports
contradictoires. La cours établit deux catégories de
rapports :
-un rapport général d’activités destiné au Roi et qui
retrace les activités essentielles de l’institution ;
-un rapport sur l’exécution de la loi de finances et de la
déclaration générale d conformité. Ces documents sont
envoyés au parlement et servent de support à la
discussion du projet de loi de règlement déposé par le
gouvernement
Les rapports particuliers sur chaque entité
contrôlée,
le rapport sur l'exécution de la loi de
finances ainsi que la déclaration de
conformité ont pour objectif d'informer les
élus de la nation sur les conditions
d'exécution de la loi de finances et sur la
conformité ou la non conformité des chiffres
qui lui sont communiqués par le ministère
des Finances (comptes généraux de l'Etat)
avec ceux qui lui sont directement produits
par les comptables (comptes individuels de
gestion).
3. Contrôle de gestion

la mission de la Cour des comptes ne s'arrête pas à


l'information, puisque ce contrôle porte sur tous les
aspects de la gestion à savoir régularité, sincérité,
matérialité des opérations comptables, réalisation des
objectifs assignés, les prix pratiqués et les résultats
financiers obtenus, les moyens utilisés, les coûts des
biens et services produits. La cour a désormais la
faculté d'apprécier les conditions et la qualité de la
gestion des organismes publics soumis à son contrôle.
Le contrôle de gestion peut aussi se traduire par
des conseils, par des suggestions sur les moyens
d'accroître l'efficacité et le rendement de l'action
administrative

Ceci implique que la juridiction se penche sur des


problèmes:
 d'organisation et de procédure,
examine la conformité des résultats aux objectifs,
le rapport coût efficacité à long terme,
la productivité des services, etc.
3. jugement des comptes des comptables

Les arrêts de la cour établissent si les comptables sont


quittes, en avance ou en débet. . . Dans le cas d'un
quitus, l'arrêt comporte la décharge définitive du
comptable.
. Dans le cas d'une avance, l'arrêt produit les mêmes
effets. Si l'avance résulte de sommes qui auraient été
versées par le comptable pour combler un déficit
présumé, la cour l'autorise à se pourvoir auprès des
autorités administratives pour obtenir après
justification le remboursement de ces sommes
. En cas de débet (c'est-à-dire en défaut de
crédits qu'il doit payer de ses deniers
propres) l'arrêt fixe le montant du débet,
lequel est exigible en capital et intérêts, dès
la notification et nonobstant tout recours,
sauf sursis de paiement accordé par la Cour
des comptes.
Les sanctions sont constituées par des
amendes qui peuvent atteindre le double
d'une année de traitement du fonctionnaire
condamné.
LES COURS RÉGIONALES DES COMPTES

 Dans le cadre de leurs compétences, les cours régionales ont


plusieurs attributions :
 juger les comptes et contrôler la gestion des collectivités
locales, de leurs groupement et des établissements publics
relevant de leur tutelle ;
 contrôler la gestion des entreprises concessionnaires ou
gérantes d’un service public local et des sociétés et entreprises
dans lesquelles les organismes précités possèdent, séparément
ou conjointement, directement ou indirectement, une
participation majoritaire au capital ou un pouvoir
prépondérant de décision ;
 contrôler l’emploi des fonds publics reçus par des entreprises,
autres que celles citées ci-dessus, des associations, ou tous
autres organismes bénéficiant d’une participation au capital
ou d’un concours quelle que soit sa forme de la part d’une
collectivité locale, d’un groupement ou de tout autre organisme
soumis au contrôle de la cour régionale ;
 exercer une fonction juridictionnelle en matière de
discipline budgétaire et financière à l'égard de tout
responsable, tout fonctionnaire ou agent des
collectivités locales et de leurs groupements, des
établissements publics relevant de la tutelle de ces
collectivités et groupements, de toutes sociétés ou
entreprises dans lesquelles des collectivités locales ou
des groupements possèdent, séparément ou
conjointement, directement
 ou indirectement, une participation majoritaire au
capital ou un pouvoir prépondérant de décision.
 concourir au contrôle des actes relatifs à l’exécution
des budgets des collectivités locales et de leurs
groupements.
Le contrôle parlementaire
des finances publiques
Le contrôle
parlementaire a les amendements
priori
Le contrôle questions
parlementaire en cours orales ou
de gestion écrites

Le contrôle la loi de règlement


parlementaire a
posteriori

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