Le Backbone National en Fibre Optique Juin 2013

Le Backbone
National en Fibre
Optique

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Burkina Faso
 Le Backbone National en Fibre Optique

Les réseaux africains de câbles sous-marins

L'Afrique en général et l'Afrique de l'Ouest en particulier sont à l'orée d'un changement
radical en termes de connectivité technologique au reste du monde. Entre les années
1987 et 2012 deux grands réseaux de câbles optiques sous-marins ont été mis en place à
travers le continent: les câbles sous-marins méditerranéens d'Europe du Nord, de la mer du
même nom jusqu'à l'océan Indien, et les câbles sous-marins sub-sahariens reliant l'Europe
du Nord à l'ensemble de la côte ouest de l'Afrique. Ces réseaux de câbles sous-marins
offrent une connectivité de plusieurs térabits par seconde atteignant des vitesses égales ou
proches de celles observées dans les pays développés

Figure 1: Les câbles sous-marins

Source: Wikipedia

En tant que pays enclavé sans accès direct aux réseaux de câbles sous-marins
précédemment cités, le Burkina Faso a pris l’option de se connecter tout d’abord à ces
réseaux via le "point de présence" ou "PDP" à Abidjan. Les PDP sont des points de
démarcation ou d'interface entre les entités communicantes. Dans ce cas, l'un des points
auxquels une ville servant de point d'atterrissement en Afrique (Abidjan) se connectera aux
réseaux de câbles sous-marins autour de l'Afrique. Dans un premier temps, le Burkina Faso
devra passer par Abidjan pour accéder à ces réseaux de bande passante à grande
vitesse de classe mondiale.

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Une fois que ce lien sera établi et que le projet de Backbone National des TIC prendra fin,
la stabilité politique et l'ouverture économique caractérisant le climat des affaires du pays
pourra en faire un pôle de fibres optiques essentiel pour l'Afrique de l'Ouest. En somme, le
projet de Backbone constitue une opportunité pour le pays lui permettant de passer du
statut de l'un des pays les moins interconnectés à celui d'un des plus interconnectés au
monde.

Le réseau national existant

Le Burkina Faso dispose déjà d'une infrastructure dorsale modeste de fibre optique,
détenue et exploitée par l'ONATEL (Office National des Télécommunications). L'ONATEL
était à l'origine l'opérateur étatique, mais a été privatisé en décembre 2006, lorsque l'État a
vendu 51% de ses parts à Maroc Telecom, tout en conservant une position minoritaire
(26%).

Le réseau a une faible capacité et une portée limitée (1 300 km, reliant la capitale
Ouagadougou à Bobo Dioulasso, la deuxième ville), puis à cinq pays voisins (Côte-d'Ivoire,
Togo, Mali, Bénin et Ghana). L'infrastructure existante est utilisée dans une certaine mesure
par les fournisseurs d'accès Internet et les trois compagnies de téléphonie cellulaire
(TELMOB, Airtel, Telecel), qui se plaignent toutes de longue date de sa qualité, de sa
disponibilité et les ayant amené à exploiter leur propre infrastructure parallèle pour
satisfaire ou des liaisons redondantes. Le degré auquel l'infrastructure existante sera utilisée
par la nouvelle dorsale a été l'un des facteurs analysés dans l'étude de faisabilité réalisée
par Futron Corporation (USA - www.futron.com). A cet égard, Futron a fourni des
projections pour les coûts du projet et le calendrier de construction aussi bien en utilisant et
sans utiliser le réseau existant.

Le potentiel de marché
Burkina Faso se classe en bas de la liste mondiale pour la plupart des indicateurs relatifs aux
télécommunications déclarés par l'Union internationale des télécommunications (UIT), car
seulement environ 3% des habitants étaient des utilisateurs d'Internet en fin 2012, selon les
statistiques de l'UIT. Cela comparativement à une moyenne de 34,4% de la population
mondiale et 15,6% de la population africaine. Avec ces faibles taux de pénétration et une
population d'environ 17 millions d'habitants, le Burkina Faso dispose d'un énorme potentiel
de croissance avec la mise en place de ce projet: 2,2 millions de clients potentiels si le pays
parvient à atteindre la moyenne actuelle en Afrique et 5,3 millions s'il atteint la moyenne
mondiale. Bien sûr, cela suppose une population statique, alors qu'en réalité, la population
du Burkina croît de 3,1%1 par an et est très majoritairement jeune – 46,6% de cette
population a moins de 15 ans et donc largement plus susceptible d'augmenter sa
demande en bande passante une fois que celle-ci sera mise à disposition. La demande
intérieure de la bande passante Internet au Burkina Faso va certainement exploser avec la
mise à disposition du réseau.

1 Recensement national 2009

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Contexte national favorable au projet Backbone

La réalisation du projet Backbone national en fibre optique intervient dans un contexte
national favorable marqué par les éléments suivants :

 L’extension continue du réseau de l’administration public pour supporter la mise en

œuvre des stratégies nationales de e-Gouvernement, e-Santé, e-éducation;
 La réalisation du projet de construction d’un point d’atterrissement virtuel et d’un
point d’échange Internet financé par la Banque mondiale à hauteur de 23 millions
de dollars US. Le projet a débuté en décembre 2011 pour une durée de 5 ans ;
 Le lancement en mai 2013 de la téléphonie mobile 3G par deux des trois opérateurs
établis dans le marché national ;
 Le processus d’octrois d’une licence globale pour l’entrée d’un quatrième
opérateur de télécommunication dans le marché national courant 2013;
 La création d’un opérateur de multiplexe dans le cadre de la migration vers la
Télévision Numérique de Terre (TNT) qui sera effective au plus tard en fin 2015.
La réalisation de ces projets contribuera d’avantage à une augmentation significative de
la demande de capacité sur la Backbone grâce à l’amélioration de la connectivité
nationale et internationale du pays et à l’augmentation de l’offre de services aux
populations.

Le gouvernement du Burkina Faso prévoie que la population du pays atteindra 28 millions

d’habitants d'ici à 2032 et que, durant cette même période, la demande totale du pays
pour la bande passante va passer de 2,5 Gbps à 1 184,5 Gbps, soit à un taux de croissance
annuel combiné de 36%. Par conséquent, les prévisions de la croissance des besoins du
réseau se présentent comme suit:

Tableau 1: Croissance projetée de la demande de bande passante

Connexions OC-3 à Connexions OC-12 à Connexions OC-48 à

Année
faible capacité moyenne capacité haute capacité
2012 4 1 0

2017 89 4 1

2022 320 148 36

2032 1,443 670 231

Source: Agence de développement et de commerce des États-Unis

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Conception du nouveau réseau

Le gouvernement burkinabé a engagé la Société Futron afin de préparer une étude de
faisabilité pour le projet de Backbone national des TIC. Futron dont le rapport final a été
financé par le l'Agence américaine pour le commerce et le développement a rendu ses
conclusions en mars 2013.

Le Burkina Faso est organisé selon les frontières administratives bien définies mises en place
lors de l’indépendance. L'État central est représenté en sa capitale de Ouagadougou et
repose sur 13 régions ensuite divisées en 45 provinces et 352 communes. En tant que tel, le
gouvernement burkinabé entend faire en sorte que le nouveau système soit conçu pour
reproduire la structure administrative du gouvernement. Compte tenu des faibles niveaux
de pénétration d'Internet parmi la population ce choix est logique puisque, dès les
premières années, les principales sources de demande de bande passante seront les
organismes de l'État et les ONG travaillant avec le gouvernement, au moins jusqu'à ce que
la demande commerciale commence à croître.

Les itinéraires des câbles ont été conçus pour optimiser le nombre de grands centres
municipaux traversés tout en réduisant le plus possible la distance et en créant des
"boucles" de redondance. Une couverture nationale complète sera assurée à travers:

 145 centres municipaux clés

 45 capitales provinciales
 6 centres urbains (localités traversées et étendues)
 94 chefs-lieux de communes rurales (localités traversées et étendues)
 10 points de connexion internationaux
– 6 principaux
– 4 secondaires

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Figure 2: Backbone Souterrain Integral

Source: IGB

Construction du réseau
La construction du réseau a été conçue pour se dérouler en deux phases:

 Phase 1: La construction de la «dorsale principale» qui relie les 45 capitales

provinciales à la dorsale, et qui se connecte aux réseaux de fibre optique du
Ghana, de la Côte-d'Ivoire, du Mali, du Niger, du Togo et du Bénin.
 Phase 2: L'extension de la dorsale aux chefs lieux des communes qui n'ont pas été
connectés lors de la phase 1 via des extensions de fibre optique (souterraines et
aériennes), des liaisons hertziennes ou Wimax.

La dorsale principale
Chaque endroit connecté lors de la phase 1 sera désigné comme un PDP auquel les
connexions permettront un accès direct à la dorsale nationale pour des activités
essentielles telles que l'insertion ou l'extraction du trafic et des services de distribution
Internet. Certaines des plus grandes villes bénéficieront de plusieurs PDP pour permettre
l'interconnexion avec les opérateurs existants. Même si le nombre final et la configuration

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de ces villes seront déterminés au moment de la construction proprement dite, la

conception actuelle telle que recommandée par Futron est la suivante:

 Ouagadougou: 3 PDP

 Bobo-Dioulasso: 3 PDP

 Ouahigouya: 2 PDP

 Fada N’gourma: 2 PDP

 Koudougou: 2 PDP

Figure 3: Villes avec plusieurs PDP

La construction du réseau est prévue de se dérouler sur une période de 29 mois, dont les
détails sont présentés dans le Tableau 2.

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Tableau 2: Calendrier de construction pour épine dorsale TIC

temps –mois

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1
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3
4
5
6
7
8
9
Tâche
Etablir le trace des boucles
2
optiques
1

Déterminer les droits de

2
passage
2

Obtenir les droits de passage 4

3

Préparer les appels d’offre

4

–Génie civil 1
5

–Fibre 1
6

–Equipements électriques et
1
optiques
7

Lancer les appels d’offre 1

8

Etudier les appels d’offre et

2
sélectionner les fournisseurs
9

Négocier les contrats 1

10

Génie civil: tranchees,

12
11

conduits, chambres, shelter,

Pose de la fibre 12
12

Installation des équipements 8

13

Mise en service des

6
14

équipements
Mise en service du centre de
2
15

gestion du reseau
Formation des employés 2
16

Lancement des opérations

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Connexions internationales
Comme mentionné ci-dessus, la dorsale nationale sera liée à tous les pays voisins du
Burkina Faso via 10 PDP internationaux. Ces interconnexions seront essentielles à la réussite
du Backbone comme plaque tournante régionale. Quatre des six pays auront des PDP
principaux et secondaires afin d'assurer la redondance (italique rouge dans le tableau ci-
après).

La Côte-d'Ivoire joue un rôle important pour la connexion du Burkina aux réseaux de câbles
sous-marins et elle fournira en réalité trois interconnexions avec le Burkina Faso (la troisième
ne figure pas ici car elle fait partie du réseau existant de l'ONATEL).

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Tableau3: Points de liaison internationale sur le Backbone national des TIC

Pays PDP le plus proche N°

Koloko 1
Mali
Faramana 2

Niangoloko 3
Côte d'Ivoire
KAMPTI 4

Pô 5
Ghana
Léo 6

Togo Sankancé 7

Bénin Pama (Tindangou) 8

Kantchari 9
Niger
Dori 10
Primaire, secondaire

La technologie
Le réseau est composé de cinq éléments principaux:

 Le génie civil,
 Le câble de fibre optique, avec les équipements et la protection associés,
 L'équipement de transmission optique et le système de surveillance,
 L'équipement énergétique et environnemental, et
 Des locaux techniques et finalement des stations cellulaires (en cas d'accord de
partage des capacités entre les acteurs concernés).
Les deux premiers éléments constituent la portion de «fibre noire» du réseau. La section de
fibre noire est la plus importante en ce qu'elle constitue un investissement fixe qui restera
viable pendant 25 ans, contrairement à l'équipement de transmission qui nécessitera des
mises à niveau régulières. En outre, elle représente près de 70% du budget total de la dorsale
des TIC et elle n'a aucune flexibilité pour des changements après la mise en œuvre.

Compte tenu de la pertinence et du but de la dorsale principale et de la possibilité future

de location de fibres physiques aux opérateurs indépendants, la configuration suivante de
fibres optiques est à l'étude:

 72 fibres sur l'axe principal supportant le trafic international via Bobo Dioulasso-
Ouagadougou-Fada N'Gourma
 36 fibres sur les axes reliant d'autres capitales provinciales,
 12 fibres sur les axes des centres municipaux et les extensions (PDP pour les
opérateurs dans les villes).

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Étant donné le coût impliqué en termes d'ingénierie, Futron recommande un choix de

capacité de conception ayant des réserves suffisantes pour répondre à la prévision de
forte croissance de la demande. Pour faciliter son expansion, la capacité totale du réseau
sera prise en compte lors de la conception des actions de maintenance du réseau. Le
câble à fibres optiques reliera l'équipement opto-numérique à travers des tiroirs inclus dans
les mêmes structures d'équipement que l'équipement opto-numérique. Les placards
suspendus sont à éviter.

Futron recommande la fibre de type G652D comme type de fibre de soutien le plus
optimal et l'équipement DWDM pour préserver un budget raisonnable. Dans la mesure où
en raison de la dispersion chromatique le G652D ainsi que le plus onéreux G655 ne
supporte pas les longues distances, dans sa conception de Futron a opté pour le maintien
de courtes distances entre les sites appropriés. Ces considérations aussi bien économiques
que techniques ont été soigneusement pesées dans le choix du type de fibre G652D et de
la capacité du câble.

Encore une fois, en vue de permettre une croissance importante de la demande, la

technologie proposée par Futron est basée sur l'équipement DWDM qui est très flexible,
polyvalent et modulaire. Ces dispositifs peuvent effectivement supporter la SDH jusqu'à
plusieurs STM64 (10 gigabits/s) et les cartes Ethernet giga. Ils reçoivent des brasseurs IP
polyvalents avec des entrées pour le déploiement de STM64, STM16 (2,5 gigabits/s), STM4,
STM1 (63 E1 ou 155 Mb / s), E1 (2 Mbit / s), ainsi que les cartes Ethernet gigabit et Fast
Ethernet pour satisfaire tous les types d'applications à large bande: l'administration
électronique, l'apprentissage en ligne, la télémédecine, les opérateurs privés, les FAI, la
Télévision, les banques et les grandes entreprises.

 Pour des raisons d'optimisation, les infrastructures de base devraient être mises en
place avec les brasseurs à la mise en service du DWDM afin d'assurer des liaisons
ayant le dimensionnement initial approprié.
 Au fil du temps, Futron recommande de rehausser progressivement leur capacité
afin de s'adapter aux changements de la demande réelle par l'augmentation de la
capacité et le type de carte.
Cette approche stratégique permet une gestion raisonnable de la demande au fil du
temps tant en termes qualitatifs et quantitatifs, tout en conservant une bonne maîtrise des
coûts d'exploitation et d'investissement, car la demande insatisfaite préfinance
efficacement les investissements dans la modernisation des réseaux.

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 Le Backbone National en Fibre Optique

Considérations sociales et environnementales

L'étude de faisabilité réalisée par Futron pour le projet du Backbone en fibre optique du
Burkina Faso a également évalué l'impact environnemental du projet, en suivant les
directives pour les évaluations environnementales du Burkina Faso et de la Banque
mondiale. Ainsi, Futron a fait des suggestions pour atténuer les impacts négatifs de la
réalisation du projet sur la qualité de l'air et de l'eau, sur la flore et la faune, les
infrastructures locales et la population locale. L'évaluation de l'impact sur l'environnement
a conclu que les effets négatifs sont négligeables et évitables. Par conséquent, des
investissements supplémentaires pour des activités environnementales ne seront pas
nécessaires si les mesures d'atténuation sont étroitement respectées pendant la mise en
œuvre du projet. Les mesures recommandées par Futron impliquent:

 L'installation de panneaux solaires pour réduire l'utilisation de moteurs diesel,

 Les machinistes et les camionneurs doivent travailler seulement pendant les heures
normales de travail pour éviter les pollutions sonores;
 L’installation de tuyaux le long des rivières pour éviter d’endommager les berges et
d'empêcher l'écoulement normal de la rivière;
 L’achat de batteries de rechange avec des fournisseurs agrées et recycler ces
batteries dans des centres professionnels agrées et expérimentés dans le traitement
des produits nocifs tel que le cadmium;
 Chaque fois que possible, les câbles qui traversent les rivières doivent être installés
sous les caniveaux, le long des ponts; lorsque l'installation est nécessaire dans un
cours d'eau l’expertise d’un biologiste serait nécessaire pour faire les évaluations
requises;
 Les câbles doivent être installés le long des routes et des lignes électriques en évitant
autant que possible les arbres. Des précautions spécifiques doivent être prises pour
atténuer tout impact négatif sur les animaux sauvages dans les zones protégées de
Pama, Leo, Sapouiy, et Pô ; des mesures supplémentaires seront développées en
partenariat avec les gestionnaires de ces réserves naturelles.

L'opportunité d'investissement
Le gouvernement burkinabé est ouvert à tout type d'accord PPP pour le développement
du réseau national des TIC. Futron a examiné le cadre juridique et réglementaire en
vigueur au Burkina Faso et a conclu qu'il était suffisamment général pour superviser le
lancement d'un opérateur Backbone national à fibre optique qui puisse satisfaire les
besoins à court et à moyen terme définis par le MDENP. Le Burkina Faso a adopté un cadre
juridique pour l'orientation de l'investissement privé qui définit spécifiquement une institution
de dépôts, consignations et des investissements structurants. Cette institution innovante
permettra de financer les collectivités locales, les programmes de soutien pour les court et
moyennes entreprises / industries à court et moyen (PME / PMI), des projets de partenariat
public-privé, des projets d'infrastructure et des projets immobiliers.

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Futron recommande également comme meilleure pratique de ne pas limiter le nombre

d'intervenants dans le Backbone national des TIC et d'encourager le modèle PPP pour la
mise en place du réseau. Les opérateurs de télécommunication actuels ne devraient pas
être contraints d'utiliser la dorsale nationale (même si celui-ci devrait bien entendu être mis
à leur disposition) et Futron recommande de ne pas imposer à l'opérateur titulaire (ONATEL)
de vendre son réseau actuel. L'État doit développer des mécanismes d'incitation pour
attirer les investissements privés dans les zones rurales afin d'assurer une prestation de
services durable et l'accès universel.

Le Gouvernement du Burkina Faso recherche des financements à hauteur de US$230

millions pour la construction du réseau Backbone national en fibre optique.

La réalisation de cette infrastructure s’inscrit dans le cadre de la Stratégie de Croissance

Accélérée et de Développement Durable (SCADD) adoptée par le Gouvernement en
2011. Elle contribuera au renforcement des piliers de la croissance accéléré de tous les
autres secteurs économiques et sociaux et bénéficiera en retour d’un impact positif de
cette croissance sur son utilisation et sa rentabilité.

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