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Nom : El Mastour

Prénom : Anas

Master : CCA

Le Maroc a connu un mouvement social sans précédent qui anime le pays. Depuis
plus d'un mois et demi, pour protester contre la cherté de la vie et la hausse des prix, les
Marocains ont opté pour un modèle de lutte pacifique qui a porté ses fruits: le boycott, qui
cible trois grandes marques marocaines sont boudés par les marocains pour leurs prix jugés
excessifs, les stations-service Afriquia, l'eau minérale Sidi Ali et le lait Centrale Danone, ce
boycott rencontré dans les embarras politiques comme les chefs d'entreprise, se poursuivre
contre toute attente, laissant entrevoir des risques économiques majeurs et l'éclosion d'un
consommateur actif et inédite. Quelle est son impact sur les stratégies des entreprises et
sur l’économie de pays ? Quelles solutions peuvent être prises?

En effet les entreprises visées ont commencé par voir ce mouvement d’un œil
perplexe voire amusé avant de réaliser l’importance de l’impact qu’il pouvait avoir, Des refus
de livraisons ou d’achats des produits boycottés ont engendré une baisse des ventes, C’est
ainsi que les marques ont enfin pris conscience de la force de la mobilisation digitale dans
l’opinion publique. Silencieux dans un premier temps, les industriels visés par le boycott, ont
mis beaucoup de temps réagir et mettre en place un dispositif de gestion de crise. Boycott
des produits au Maroc engendrais les entreprises marocaines en paient le prix fort, son
impact est négatif il est déplacé sur les actions de ces sociétés cotées à la Bourse, Les titres
sont de toute façon très peu liquides, n’importe quelle simple transaction peut impacter son
cours en bourse.

Un appel au boycott peut être un facteur de crise sur la stratégie de l’entreprise,


d’abord pour les entreprises de taille plus modeste, dépendante d’une clientèle plus limitée,
et qui ne peuvent pas compter sur la croissance d’une branche pour contre balancer le
tassement des ventes dans une autre, et quelle que soit la taille de l’entreprise, l’appel au
boycott nuit à son image et à sa réputation car l’affaire est immanquablement médiatisée.
Le boycott, depuis son déclenchement jusqu’à l’étude de ses effets, intéresse les
journalistes, Sans parler d’internet qui joue à plein son rôle d’accélérateur et d’amplificateur
par le truchement des blogs, réseaux sociaux et autres forums. Qui expose une entreprise
aux critiques et à l’afflux de commentaires négatifs, ce qui peut être préjudiciable en termes
d’image, et l'animosité et l'ethnocentrisme sont des facteurs qui influent sur les décisions
d'achat des consommateurs. Les boycotts s'opposent aux relations marketing, Ils coupent les
liens tissés entre l'entreprise et ses clients, les relations avec la clientèle revêtent une
importance capitale aux yeux des hommes du marketing, car le coût d'obtenir de nouveaux
clients excède et de loin le coût de retenir les clients actuels. Les managers qui provoquent
une réaction de boycott risquent non seulement de perdre leurs clients loyaux, mais les
incitent aussi à se tourner vers les concurrents. Ainsi peuvent gravement perturber le
planning, l'application et l'analyse des activités quotidiennes de l'entreprise, Les managers
sont dans ce cas obligés d'allouer d'importantes ressources à la gestion de la crise, sans
parler des effets néfastes sur le moral des employés, fournisseurs et toutes les parties
prenantes et le boycott n’a pas seulement un impact en termes de consommation, il a
surtout un impact en termes d’image.

Au niveau économique, le boycotte aura des conséquences néfastes sur


l’économie du pays et notamment sur les investissements étrangers tout en impactant le
climat des affaires au Maroc ce qui décourage les investisseurs d’y investir et quand on parle
de l’économie du pays, on parle des entreprises. Tant que les entreprises sont influencés
par ce mouvement de boycotte, alors que ça va toucher l’économie du pays. La poursuite du
boycott est à même de causer de gros dommages pour les coopératives laitières et les
producteurs qui y adhèrent, dont une majorité de petits agriculteurs puisque le directeur de
Central Danone a déclaré qu’il aura lieu une réduction de 30% de son approvisionnement en
lait auprès de ses fournisseurs locaux, 120.000 éleveurs au total ainsi que pour le tissu
économique national dans ce secteur et les secteurs qui y sont liés, ce qui explique par une
perte d’emploi et donc augmentation sur le taux de chômage, ainsi et la réduction des
ventes peut réduire le chiffre d’affaire et donc une baisse de résultat fiscale qui pourra
résulter une diminution des recettes de l’Etat. On ne peut pas préciser seulement les
conséquences qui pourront se résulter par le boycott du Centrale Danone mais aussi celui
des autres entreprises (Sidi Ali, AFFRIQUIA) pourra avoir les mêmes conséquences sur
l’économie marocaine. Une simple description vaut mieux mille fois qu’une longue
explication, l’importance du chiffre d’affaire pourra avoir un résultat fiscal important ce qui
conduit pour l’Etat des recettes importantes et vice versa.
Il faut d’abord comme des solutions créer les conditions qui incitent à la stabilité
de la population en milieu rurale, et qui encouragent les jeunes à travailler. C’est en dotant
ce secteur des moyens suffisants et des infrastructures nécessaires qu’on pourra favoriser
l’émergence d’une activité économique à long terme dans le secteur, malgré l'inquiétude
d'une population désarmée devant des associations de défense des consommateurs
inaudibles, un conseil de la concurrence inefficace, un Etat qui libéralise sans réglementer,
jetant le consommateur comme proie facile dans la bouche de lobbies puissants (bancaire,
pétrolier......) et un parlement qui légifère pour servir les intérêts de certains acteurs
économiques, donc il faut prendre certain intervention, des solutions et des stratégies par
les entreprises ciblé sa réaction n’est pas systématiquement un changement de prix ou de
charte mais la réaction prend plusieurs tons et formes, Communiquer et répondre à tous les
commentaires lors d’une crise est un MUST, Même si les entreprises concernées décident de
baisser leur prix (et quel serait le prix acceptable ?), ce serait une concession conjoncturelle.
Il est nécessaire d’élaborer et d’avancer d’autres revendications qui permettent de lier cette
bataille à des exigences plus générales. Ce qui est posé est une bataille publique pour une
autre répartition des richesses, se déclinant dans des revendications concrètes : la gratuité
des services publics, l’augmentation des salaires et des pensions de retraites et leur
indexation sur les hausses des prix, la baisse radicale ou annulation de la TVA pour tous les
produits de première nécessité, l’arrêt des coupes budgétaires des dépenses sociales et leur
revalorisation. Egalement, l’arrêt des subventions et aides publiques aux entreprises
prédatrices, la mise en place d’un service public de l’énergie et de l’eau, l’encadrement des
loyers et des transports, le soutien aux coopératives agricoles et laitières qui s’affranchissent
des grandes entreprises et maitrisent leur propre distribution.

Enfin, Serons-nous libres demain de nous faire une opinion, de savoir, de choisir
en connaissance de cause et en toute transparence et liberté. Le droit de savoir existera-t-il
encore, quand on constate comment le pouvoir médiatique au plan national mais aussi
international exerce sa pression sur les citoyens dans un monde qui ne connaissent pas tous
le même succès, Lancer une «bonne» campagne de boycott exige des prérequis tels que la
définition de l’objectif, du produit à cibler, des canaux pour relayer le boycott, des résultats
idéalement attendus, du scénario alternatif, du timing, de la durée et du risque légal
encouru, donc les réseaux sociaux apparaissent aujourd’hui comme une nouvelle manière de
faire circuler l’information, Une nouvelle manière aussi de protester, de proposer et de
résister pour face à cette absence de pluralisme et des médias instrumentalisés par de
grands groupes financiers.

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