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Introduction générale

Plusieurs réformes ont été introduites dans l’environnement juridique, financier et


économique de l’entreprise au Maroc, entre autres la réforme fiscale, du code de commerce,
de la loi sur la société anonyme, de la loi sur les sociétés commerciales, du marché
monétaire, du marché financier…
Dans le cadre de ces réformes, et pour plus de transparence, les entreprises de
n’importe quel secteur sont censées publier à l’aide des états financiers des informations
concernant le patrimoine, la situation financière et les résultats réalisés ; ainsi que des
informations reflétant les opérations effectuées, les obstacles rencontrés, le résultat destiné à
la distribution et les perspectives d’évolution notamment à travers un rapport de gestion.
A l’instar de la pertinence de l’information comme outil d’analyse des résultats et de
la situation de l’entreprise, les dirigeants ont besoin d’agir pour assurer la pérennité de
l’entreprise en prenant les décisions adéquates et en se positionnant sur le marché.
Dans ce contexte, l’analyse financière se présente comme approche d’aide à la
décision en permettant ainsi la lecture, l’interprétation de l’information comptable et
financière statistique disponible aussi bien dans le secteur classique (industriel et
commercial) que dans les autres secteurs.
Intérêt du sujet

Le choix de sujet « Analyse financière des comptes consolidés en normes IFRS des
entreprises cimentières » est jugé important en raison notamment :
 De l’importance économique et financière des groupes cimentiers ;

 Des particularités techniques des comptes consolidés.

Il s’agit de mesurer le poids financier des sociétés cimentières à la lumière des


informations actuelles concernant la transparence financière de la concurrence (publication
des états de synthèse).

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L'activité cimentière est une activité structurée et répartie sur l’ensemble du territoire
national. La libéralisation du secteur ainsi que les investissements réalisés durant les années
quatre-vingt-dix ont permis au Maroc de faire face aux besoins du marché qui atteignait, par le
passé, le tiers de la consommation nationale. C’est également à cette époque que l’industrie
cimentière marocaine a renforcé sa mise à niveau. Depuis, la profession mène une stratégie de
développement durable, avec comme principaux objectifs : l’amélioration des performances, le
renforcement de la compétitivité et l’optimisation de la consommation des ressources naturelles.
Avec la première usine construite à Casablanca au début du XXe siècle, l’industrie
cimentière nationale est l’une des plus anciennes industries implantées au
pays.

Celle-ci se caractérise par la modernité de ses centres de production, l’ouverture de son capital,
une politique d'investissement soutenue et des capacités suffisantes pour répondre à la croissance
du marché.
C’est dans ce cadre que l’analyse financière des groupes cimentiers constitue
manifestement une approche permettant de maîtriser les risques et d’agir à différents niveaux
pour assurer la pérennité des compagnies tout en se positionnant sur le marché.
En quoi l’analyse financière permet-elle d’apprécier la solidité financière et la
performance de chaque groupe ? et qu’en est-il dans une approche comparative ?

L’approche d’analyse financière développée dans ce mémoire s’articule autour d’une


proposition de concepts, de grandeurs et d’outils d’analyse financière.
Dans un premier temps la démarche d’une analyse financière comme instrument
appréciable d’aide à la décision dans la mesure où elle permet la lecture, le retraitement et
l’interprétation de l’information comptable et financière. Ensuite une partie pratique présentant
une étude concrète traitant les données recueillies dans le but de faire une analyse financière
comparative de trois sociétés cimentières (Lafarge, Holcim et Ciments du Maroc) et appréciation
de la performance de chacune d’elles par rapport à elles mêmes ces trois dernières années.

Dans ce mémoire nous essayerons d’abord dans une première partie d’appréhender
l’analyse financière d’une manière générale, de voir par la suite les incidences des normes IFRS
sur l’analyse financière, et dans une deuxième partie de faire une analyse comparative entre trois
sociétés cimentières et apprécier leurs performance à travers ces trois dernières années.

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Première partie : l’analyse financière en
normes IFRS

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Introduction de la première partie

L’analyse financière est une technique de gestion qui a comme objectif de donner une
vision synthétique de la situation de solvabilité d’une entreprise, d’en caractériser la rentabilité
et les perspectives afin de faciliter l’investissement. Elle utilise les états de synthèse à savoir :
le bilan, le compte Produits et Charges, Etat des soldes de gestion pour pouvoir tirer des ratios
clés et s’appuie sur des informations économiques et financières relatives à l’entreprise.
En effet, elle constitue une démarche essentielle pour la valorisation d’une entreprise.
Ceci dit, un diagnostic financier, même sommaire ainsi que les principales données
économiques de l’entreprise et du secteur dans lequel elle évolue, sont de nature à influer
fortement sur les différents paramètres de l’évaluation.
Concrètement, pour mener à bien une analyse financière, les éléments ci-après doivent
être pris en considération :
 Eléments internes de l’entreprise qui sont : la valeur vénal des éléments de l’actif immobilisé,
la structure financière, l’aptitude à produire des bénéfices et l’endettement.
 Eléments externe à l’entreprise qui sont : la conjoncture économique générale de l’entreprise,
la concurrence dans le secteur, les réglementations propres au secteur d’activité et l’activité
(créneau porteur ou non).

L'analyse financière se rapporte également à l'évaluation méthodique de la situation


financière d'une entreprise. Le but étant de fournir, à partir d'informations d'origines diverses,
une vision synthétique qui fait ressortir la réalité de la situation et qui doit aider le dirigeant,
l'investisseur et le prêteur dans leur prise de décision. Les aspects les plus souvent étudiés sont
la profitabilité, la solvabilité et la liquidité de l'activité considérée.
L’objectif de l’analyse financière réside ainsi dans la livraison des informations précises
sur la situation financière, l’évolution et la performance de l’entreprise afin que les dirigeants
ou les tiers puissent prendre des décisions cohérentes.
Au sens de l’analyse fondamentale, l’analyse financière englobe aussi bien un examen
approfondi et critique des comptes de l’entreprise que des comparaisons effectuées dans le
temps et par rapport au secteur d’activité ainsi qu’une étude des perspectives financières en
fonction des éléments internes de l’entreprise (système de management, valeurs de
l’entreprise…) et de son environnement économique (qui est pris en compte lors de
l’élaboration de la stratégie de l’entreprise). Par ailleurs, la finalité de l’analyse financière est

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de porter un jugement sur la performance et la situation financière de l’entreprise sur la base de
l’établissement d’un diagnostic financier qui permet de déceler les points forts et les points
faibles de ladite entreprise, tout en se plaçant dans la perspective d’une continuité
d’exploitation.
Le présent chapitre sera consacré au cadre théorique et conceptuel d’un diagnostic
financier et de la valorisation d’entreprise relatif à mon mémoire. Ainsi, je commencerai par
rappeler les principaux ratios d’analyse qui serviront de base pour l’établissement d’un
diagnostic financier complet. Par ailleurs, et en ce qui concerne ma recherche documentaire, je
me suis focalisée sur des ouvrages et des supports de cours très pointus dans le domaine de la
Finance, que je citerai en bibliographie.

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CHAPITRE 1 : Approches et outils du diagnostic financière et
les incidences des normes IFRS sur l’Analyse financiere
A- Approches et outils du diagnostic financière

L’objectif de ce chapitre est de présenter un aperçu théorique des différents ratios d’analyse
qui seront utilisés pour le diagnostic financier des entreprises du secteur cimentier marocain. Les
ratios ainsi choisis pour cette analyse sont : les ratios de gestion, les ratios de liquidité, les ratios
de rentabilité, les ratios boursiers, les ratios de structure et les ratios de profitabilité.
Pour rappel, un ratio est un rapport entre deux grandeurs caractéristiques d’un certain aspect
de la vie de l’entreprise.

Les ratios financiers, tirés de la comptabilité, sont des outils indispensables à l’analyse
fondamentale. Ils permettent notamment d’évaluer la performance passée de la société et du
management, d’estimer l’importance de la dette, de mieux comprendre le business de la société
étudiée, et in fine de tenter de trouver la valeur intrinsèque de la société.
L’analyse par les ratios est donc une aide à la décision. Elle ne prend sa pleine signification
que lorsqu’elle est menée dans le temps et dans l’espace. En outre, elle permet :
- une mesure synthétique des performances de l’entreprise, de son équilibre financier, ainsi
que de l’incidence sur les décisions d’investissements et de financement prises par celle-ci ;
- des comparaisons cohérentes dans le temps, qui autorisent un meilleur suivi de l’évolution
de l’entreprise ;
- des comparaisons plus homogènes inter- entreprises et un meilleur positionnement de
chacune dans son environnement.
Cependant, il ne faut pas donner aux ratios une importance exagérée car ils décrivent le passé,
doivent être parfois adaptés au cas particulier de la société étudiée, ont plus ou moins de
signification suivant les règles comptables utilisées, et enfin certains sont plutôt réservés à la
gestion interne de la société. De plus, l’analyse par les ratios ne peut être menée à bien qu’à l’aide
de ratios soigneusement sélectionnés, simples et significatifs.

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SECTION 1 : L’EQUILIBRE FINANCIER.1
L'équilibre financier est lié à l'existence d'un fond de roulement suffisant. Il ne s'agit donc pas
à proprement dit d'un ratio, mais ce fond de roulement peut servir à calculer des ratios.
Le diagnostic financier d’une entreprise doit répondre aux deux questions suivantes :

- Comment l’entreprise finance-t-elle les actifs fixes nécessaires à son exploitation ?


- Comment le besoin de financement de son cycle d’exploitation est-il rencontré ?
Les concepts de fonds de roulement net, de besoin en fonds de roulement et de trésorerie nette
permettent de répondre à ces questions.

1. FONDS DE ROULEMENT NET


Le fonds de roulement net mesure la liquidité de l’entreprise. C’est un indicateur de la
solvabilité de l’entreprise et de son risque de cessation de paiements. Cette dernière est suffisante
si les actifs circulants excèdent les engagements à court terme.

Actif
immobilisé
Financement
Fonds de permanent
roulement

Ce ratio peut également s’interpréter comme la mesure dans laquelle l’ensemble des
immobilisations de l’entreprise est financé par des capitaux permanents. Dans ce cas, le fonds de
roulement net finance la partie stable des capitaux permanents.
Si le fonds de roulement net est négatif, cela signifie qu’une partie des immobilisations est
financée par des dettes à court terme auprès des fournisseurs ou des établissements de crédit. Ceci
indique que les risques d’insolvabilité sont probables.
Un fonds de roulement net positif signifie donc que l’entreprise dispose d’une marge de
sécurité suffisante pour le financement de son cycle d’exploitation et pour se prémunir contre les
obstacles futurs tels qu’une baisse des ventes ou un sur-stockage.

Fonds de roulement net = Capitaux permanents - Actifs immobilisés

1
Inspirée du livre « Analyse financière : Les outils du diagnostic financier », de GRAND GUILLOT, Béatrice et
GRAND GUILLOT, Francis, 8ème Edition, Editions Gualino, 2004 ;

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2. BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT NET2
Le besoin en fonds de roulement net reflète la capacité de l’entreprise à générer les
ressources nécessaires au financement de son cycle d’exploitation sans devoir recourir au
financement externe.
Si le besoin en fonds de roulement net est négatif, l’entreprise génère suffisamment de
ressources pour financer son cycle d’exploitation.
Par contre, un besoin en fonds de roulement positif engendre un recours au financement
externe de la part de l’entreprise.
Besoin en fonds de roulement net = Actifs circulants – Dettes à court terme

3. TRESORERIE NETTE

La trésorerie nette résulte de la comparaison entre le fonds de roulement net et le besoin en


fonds de roulement net. Elle peut donc être positive ou négative. Néanmoins, l’interprétation de la
trésorerie nette n’est pas immédiate.
En effet, comme cette dernière est le résultat du solde du fonds de roulement net et du
besoin en fonds de roulement net, son signe peut-être le résultat de différentes combinaisons de ces
deux étalons de mesure.

Trésorerie nette = Fonds de roulement net – Besoin en fonds de roulement net

4. TAUX DE COUVERTURE

Le taux de couverture est un pourcentage qui indique dans quelle mesure le fonds de
roulement net permet de couvrir le besoin en fonds de roulement net, ce pourcentage est calculé ainsi
:

Taux de couverture = (Fonds de roulement net /Besoin en fonds de roulement net) X 100%

Il est donc normal qu’un besoin en fond de roulement permanent soit largement financé par
des ressources stables. En effet, le financement du besoin de fond de roulement par des concours
bancaires à court terme conduit à une distorsion qui peut être à l’origine d’important dérèglement
financier dans l’hypothèse où les banques décident de réduire leurs engagements et leurs concours
Par ailleurs, on sait que les tensions sur la trésorerie sont très fortes donc ce taux de
couverture se situe aux environs de 35%.

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Inspirée du livre « Analyse financière : Les outils du diagnostic financier », de GRAND GUILLOT, Béatrice et
GRAND GUILLOT, Francis, 8ème Edition, Editions Gualino, 2004 ;

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SECTION 2 : RATIOS DE GESTION
Les ratios de gestion ont pour rôle d’appréhender la réalité économique et industrielle de
l’entreprise et constituent les ratios explicatifs du besoin en fonds de roulement. Ces ratios sont de
trois catégories : la rotation des stocks, les créances clients et les dettes fournisseurs et traduisent
les vitesses de rotation et les délais de règlement.

1. RATIO DE ROTATION DES STOCKS3

Le ratio de rotation des stocks permet de déterminer le délai moyen d’écoulement des
stocks, autrement dit le délai moyen nécessaire pour la transformation du stock en créances sur la
clientèle ou en liquidités.

Délai de rotation des stocks = (Stocks en-cours /Achats consommés) X 360j

2. RATIO DE CREDIT FOURNISSEURS

Ce ratio permet de connaître le délai accordé à l’entreprise par ses fournisseurs pour régler
ses dettes et de mesurer l’ampleur du crédit interentreprises.
La situation est jugée favorable si le délai moyen est supérieur aux normes de la
profession, en raison de la meilleure capacité de négociation de l’entreprise. La situation inverse
(soit défavorable) peut être le signe d’une position de dépendance dangereuse de l’entreprise vis-à-
vis de ses fournisseurs.
Délai de règlement des fournisseurs = (Dettes fournisseurs /Achats et charges externes) X 360j

3. RATIO DE CREANCE CLIENT


Ce ratio exprime le délai de paiement que l’entreprise accorde à ses clients, autrement dit
c’est le délai moyen des encaissements clients.

Délai de rotation clients= (Créances clients/CA) x 360j

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Inspirée du livre « Analyse financière : Les outils du diagnostic financier », de GRAND GUILLOT, Béatrice et
GRAND GUILLOT, Francis, 8ème Edition, Editions Gualino, 2004 ;

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SECTION 3 : RATIOS DE LIQUIDITE
La liquidité traduit la solvabilité à court terme de l’entreprise, signifiant ainsi sa capacité à
régler ses dettes avec des actifs liquides.
L’optique de liquidité nécessite de faire des rapprochements des postes d’actif et des postes
du passif. Ainsi, les ratios de liquidité mesurent la solvabilité à court terme.

1. RATIO DE LIQUIDITE GENERALE4

Le ratio de liquidité générale ou quick ratio détermine si une entreprise est dans la
capacité d’honorer ses dettes à court terme. Si l’entreprise peut honorer celles-ci, alors aucun
problème ne se posera sinon, cette dernière va devoir encore emprunter de l’argent de manière à
rembourser ses dettes.
Si ce ratio est supérieur à 1, alors elle pourra rembourser ses dettes car l’actif circulant
sera vendu donc il n’existera plus et sera converti en argent. Dans l’autre cas, l’entreprise ne
pourra pas rembourser ses dettes directement et risque d’être illiquide. Elle devra donc à nouveau
emprunter.
Il est calculé par la formule suivante :

R = Actif circulant (y compris la trésorerie)/Passif Circulant (y compris la trésorerie)

2. RATIO DE LIQUIDITE REDUITE

Il est calculé par la formule suivante :

R = Actif circulant (y compris la trésorerie)- Stock /Passif Circulant (y compris la trésorerie)

Ce ratio exprime la capacité de l'entreprise de faire face aux exigences immédiates de ses
créanciers en mettant à profit ses disponibilités, c'est-à-dire ses éléments d'actif les plus
facilement réalisables (encaisse, investissements temporaires et titres rapidement négociables).

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Inspirée du livre « Analyse financière : Les outils du diagnostic financier », de GRAND GUILLOT, Béatrice et
GRAND GUILLOT, Francis, 8ème Edition, Editions Gualino, 2004 ;

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3. RATIO DE LIQUIDITE IMMEDIATE

Ce ratio mesure la capacité de l’entreprise à honorer ses engagements à court terme grâce à
ses moyens disponibles. Il est sans grand intérêt du fait des fluctuations importantes qu’il peut
connaitre et du fait de l’objectif de trésorerie « zéro » qui traduit une gestion financière prudente
et efficace.

Il est calculé par la formule suivante :

R = Disponibilités /Passif Circulant (y compris la trésorerie)

Il est à noter que les ratios de liquidité permettent de faire des comparaisons dans le temps
ou avec d’autres entreprises et leur utilisation reste très délicate dans la mesure où ils sont fondés
sur des données bilancielles qui varient beaucoup en fin d’exercices.
C’est pourquoi on complète généralement l’analyse de la liquidité par les ratios de gestion
qui intègrent la rotation effective des postes de l’actif circulant hors trésorerie et du passif
circulant hors trésorerie.
SECTION 4 : RATIOS DE RENTABILITE
Mesurer la rentabilité d'une entreprise revient à déterminer dans quelle mesure, une
entreprise, du fait de son activité de production, dégage un bénéfice ou au contraire une perte.
La rentabilité d'une entreprise correspond donc au rapport entre les résultats obtenus d’une
part et les moyens utilisés pour arriver à ce résultat d'autre part.
L'estimation de la rentabilité d'une entreprise est donc un bon indicateur pour mesurer
l'efficacité de l'entreprise dans le cadre de sa fonction de production. C'est pourquoi, le calcul de
la rentabilité d'une entreprise doit s'accompagner d'une comparaison de son niveau de rentabilité
avec celui de ses principaux concurrents.
En effet, une entreprise peut très bien être rentable, mais révéler un niveau de rentabilité
inférieur à celui de son secteur d'activité, ce qui tendrait à démontrer son manque de
compétitivité par rapport à ses concurrents directs.
Ainsi, il existe différents types de ratios utilisés pour mesurer la rentabilité d'une entreprise :

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1. RENDEMENT SUR FONDS PROPRES (ROE) OU RENTABILITE FINANCIERE5

Le retour sur fonds propres (ROE pour Return On Equity) est l'un des ratios déterminants
: il mesure la rentabilité des capitaux utilisés par l'entreprise. Concrètement, pour un dirham
investi en capital, combien de dirhams de bénéfices ?
Le retour sur fonds propres permet de comparer une entreprise à une autre. Pour séduire
les investisseurs, une société doit présenter un niveau de rendement des capitaux investis aussi
élevé que possible, à tel point que certaines sociétés procèdent à des rachats d’actions afin
d'accroître le rendement des fonds propres.

Ce ratio est appelé aussi rentabilité financière et mesure la rentabilité du point de vue des
seuls actionnaires.

Retour sur fonds propres (en %) = résultat net / capitaux propres

2. RENTABILITE COMMERCIALE

Ce ratio permet de se renseigner sur la rentabilité commerciale, c'est-à-dire il permet de


mesurer ce qui reste à l’entreprise sous forme de résultat net, pour 100Dh de CAHT.

Rentabilité commerciale = résultat net / chiffre d'affaires HT

3. RENTABILITE ECONOMIQUE

Ce ratio exprime la rentabilité du point de vue de l’ensemble des apporteurs de capitaux


(actionnaires et créanciers), c'est-à-dire de l’ensemble des capitaux pour assurer l’activité de
l’entreprise.

Rentabilité économique = EBE / Capital économique

SECTION 5 : RATIOS BOURSIERS


1. PRICE EARNINNG RATIO OU MULTIPLE DECAPITALISATION6

Le Price Earning Ratio (PER) est le rapport entre le cours boursier d'une société et son
bénéfice net après impôts, par action (BNPA).

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Inspirée du livre « Analyse financière : Les outils du diagnostic financier », de GRAND GUILLOT, Béatrice et
GRAND GUILLOT, Francis, 8ème Edition, Editions Gualino, 2004 ;
6
Inspirée du livre « Analyse financière : Les outils du diagnostic financier », de GRAND GUILLOT, Béatrice et
GRAND GUILLOT, Francis, 8ème Edition, Editions Gualino, 2004 ;

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Très souvent utilisé pour comparer plusieurs valeurs, ce ratio mesure le nombre de fois où le
bénéfice par action est contenu dans le cours boursier.
Plus le PER est élevé, plus la société est chère. Dire d'une valeur qu'elle est chère (ou bon
marché) revient non pas à étudier le « niveau » de son cours, mais bien le prix relatif que
constitue son PER. Ainsi, un titre cotant plusieurs centaines de dirhams peut être jugé moins cher
qu'un autre, qui ne cote pourtant que quelques dirhams, mais dont le PER est plus élevé.
PER = Cours / Bénéfice net par action (BNPA)

2. BENEFICE NET PAR ACTION (BNPA)


Ce ratio indique le bénéfice net revenant à chaque action et ne correspond pas aux
dividendes versés aux actionnaires en raison du fait que les sociétés conservent une partie de
leurs bénéfices pour les investissements futurs.
Il est à noter que ce ratio tient compte du nombre d'actions de chaque société, ce qui ne
permet pas de comparer deux actions. Un BNPA en hausse peut se traduire par une augmentation
de la demande et donc une augmentation du prix de l'action. D'autre part, toute révision à la
hausse du BNPA entraîne une baisse du PER estimé.

BNPA = Résultat net / Nombre d'actions

3.TAUX DE DISTRIBUTION (PAY OUT)


Ce ratio exprime le taux de distribution des bénéfices et reflète la politique d'une société
envers ses actionnaires. Si ce ratio est élevé, il traduit la générosité de l'entreprise à l'adresse de
ses actionnaires. Par contre, s'il est faible, il peut signifier que la société accorde la priorité à ses
investissements au détriment de ses actionnaires.
Dans le cas d'une valeur en croissance, un taux de distribution très élevé est un signe
plutôt négatif, ce qui signifie que la société consacre ses moyens financiers à satisfaire ses
actionnaires plutôt qu'à investir.

Taux de distribution (en %) = Dividende par action / BNPA

4.RENDEMENT NET ( DIVIDEND YIELD)


Ce ratio est pratique pour comparer des sociétés à faible croissance, qui ont pour politique de
peu investir et de redistribuer leurs bénéfices à leurs actionnaires. En théorie, plus le rendement
net est élevé, plus l'investissement est avantageux. Mais il importe de se méfier des rendements

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élevés dus à une faiblesse inhabituelle du cours de Bourse ainsi que des phénomènes de vente, en
dépit d'un rendement élevé.

Rendement net = Dividende net par action / Cours de Bourse

SECTION 6 : RATIOS DE STRUCTURE FINANCIERE


1. GROSS GEARING OURATIO D’ENDETTEMENT BRUT
Ce ratio mesure le niveau de la dette d'une entreprise par rapport à ses fonds propres. On
retient les dettes financières, c.-à-d. les emprunts obligataires et bancaires et on exclut les dettes
à court terme. Plus ce
ratio est élevé, plus l’entreprise n’est endettée. Si le taux dépasse les 50%, la société est
surendettée. Mais si ce ratio est au-delà de 75%, la dette devient plus que difficile pour une
entreprise.
Cela dit, le Gearing brut dépend du niveau des taux d'intérêt : lorsque les taux d'intérêt
sont faibles, les dirigeants des entreprises empruntent à faible taux pour développer leur activité
et bénéficier d'un retour sur investissement supérieur au coût d'emprunt. C'est tout le paradoxe du
Gearing brut : dans un contexte de taux bas, un niveau élevé de Gearing brut peut refléter
davantage le dynamisme d'une entreprise qu'un endettement excessif.

Gross gearing (en %) = Dettes à moyen et long termes / Fonds propres

2. GEARING OU RATIO D’ENDETTEMENT NET


Le taux d’endettement net, aussi connu sous le nom de Gearing, est un ratio qui mesure le
niveau d’endettement d’une société par rapport à ses fonds propres.
Plus le ratio est élevé, plus l’entreprise est endettée. De plus, il donne des indications sur
la structure financière de la société.
Il est préférable que le ratio d'endettement soit inférieur à 100%. Dans le cas où il serait
trop faible, on pourrait en conclure que la société dépend beaucoup des investisseurs et se montre
trop prudente dans sa gestion. Si, au contraire, ce ratio est trop élevé, la société est très endettée
et dépend des préteurs (banques). Dans ce cas de figure, les charges financières risquent d'avoir
un impact négatif sur le résultat net de l'entreprise et ses conditions d'emprunt.

Gearing (en %) = Dettes nettes / Fonds propres

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SECTION 7 : RATIOS DE PROFITABILITE
1. MARGE D’EXPLOITATION OU MARGE OPERATIONNELLE

Ce ratio permet de mesurer la rentabilité d'une entreprise, uniquement à partir de son


activité et de comparer les entreprises du même secteur. Ainsi, entre deux sociétés, celle dont la
marge d'exploitation est la plus élevée est considérée comme la plus rentable.

2. MARGE NETTE

Ce ratio permet de repérer une anomalie dans la structure de répartition du chiffre


d’affaires réalisé par une entreprise. Il est également appelé « rentabilité commerciale » et
exprime la rentabilité de l'entreprise en fonction de son volume d'activité. Par exemple, si une
hausse du chiffre d’affaires ne se répercute pas sur le résultat, c'est en raison d'un événement qui
rétrécit la marge comme, par exemple, une augmentation importante du coût d'achat des
marchandises.

Marge nette (en %) = résultat net / chiffre d'affaires (CA)

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B : Les incidences des normes IFRS sur l’analyse financière.

Le passage aux normes IFRS comporte au moins quatre changements significatifs pour
l’analyse financière.
SECTION 1 : UNE INFORMATION ENRICHIE AU BILAN7
Les normes IFRS facilitent l’analyse de la situation financière (bilan) pour les raisons
suivantes :

La principale amélioration nous semble être une vision beaucoup plus fidèle de
l’endettement financier car il y’a beaucoup moins d’emprunts hors bilan. Ce constat concerne les
contrats de location financement, les crédits par mobilisation de créances client avec recours, les
entités ad hoc et les engagements de retraite. Seuls certains crédits de mobilisation de créances
client « sans recours » demeurent hors bilan, la majorité des risques ayant été transférés à
l’extérieur du groupe. Ayant accès à cette information, les établissements de crédit peuvent
toutefois réintégrer ces encours au bilan.
La vision de l’actif est également améliorée. La valeur des actifs est testée au moins
annuellement dans le cadre de la norme IAS 36, ce qui réduit le risque d’avoir des actifs
surévalués. Les coûts de développement doivent sous certaines conditions figurer en
immobilisation incorporelle. A l’inverse, la possibilité de compenser des actifs et dettes liés
juridiquement, admise en normes IFRS, fait parfois perdre la vision de détail à laquelle les
analystes sont habitués.
Le bilan reflète également toutes les postions sur les instruments dérivés (pertes et gains
latents).

Contrairement à ce qui avait été souvent annoncé, le principe de « juste valeur » ne nous
semble pas avoir de conséquences importantes sur l’analyse financière. Certes, la norme IAS 16
prévoit que l’entreprise puisse choisir de réévaluer ses immobilisations corporelles chaque année
à leur valeur de marché. La plupart des entreprises préfèrent toutefois appliquer la méthode de
référence qui est celle du coût historique.

7
Analyse financière des comptes consolidés Normes IFRS, Bruno BACHY et Michel SION, 2ème édition, édition
DUNOD

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SECTION 2 : UN RISQUE DE PERTE DE POINTS DE REPERE AU CPC.

Les analystes privilégient traditionnellement l’analyse des marges qui permettent une
présentation des charges par nature et détaillée ainsi que le tableau des soldes intermédiaires de
gestion. Ce risque de perte de point de repère apparaît pour plusieurs raisons :
L’analyse par les soldes intermédiaires de gestion est le plus souvent impossible car les
charges sont fréquemment regroupées par fonctions. En effet, la norme IAS 1 n’impose pas un
cadre de présentation détaillé, se contentant de définir les rubriques minimales à présenter de
façon distincte, qui sont en nombre limité. La possibilité de compenser certains produits et
charges entre eux fait également perdre une vision détaillée.
Les normes IFRS ne définissent pas de résultat intermédiaire normé et ne reconnaissent
pas la notion de résultat exceptionnel. Mais nous allons distinguer un résultat opérationnel
courant des autres produits et charges opérationnels, ce qui permet de reconstituer une forme de
résultat courant et exceptionnel.
Les charges sans contrepartie monétaire sont nombreuses : charges résultant de
l’attribution de stock-options, variation de juste valeur de certains instruments financiers,
dépréciations comptabilisées en application de la norme IAS 36, frais financiers résultant de
calculs d’actualisation. Ces charges diminuent les résultats sans pour autant dégrader la
solvabilité de l’entreprise puisque justement elles ne sont pas décaissées.

SECTION 3 : UNE MESURE DE LA PERFORMANCE PAR SEGMENT


OPERATIONNEL.

La norme IFRS 8 impose aux groupes cotés de dévoiler une information sectorielle
extrêmement détaillée exploitable tout au long de l’analyse. Cette information permet à
l’analyste externe d’analyser l’évolution de l’activité, de la profitabilité, des capitaux investis et
des investissements par segment opérationnel et zone géographique.

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Chapitre2 : Analyse de l’activité et évaluer la rentabilité
A : Analyse de l’activité

L’analyse de l’activité consiste à expliquer l’évolution du chiffre d’affaires sur la période


d’analyse. Elle se situe au début de la démarche d’analyse car elle en constitue souvent le fil
conducteur et renseigne sur le contexte de l’entreprise ou du groupe. Ainsi, une forte croissance
de l’activité nécessite habituellement des investissements. Elle entraine parfois une dégradation
de la trésorerie, le besoin en fonds de roulement augmentant a priori dans les proportions que les
ventes. Lorsqu’elle résulte d’une politique de prise de part de marché, elle s’effectue souvent au
détriment des marges. A l’inverse, une baisse imprévue des ventes peut temporairement entrainer
un gonflement des stocks en raison des invendus. Sur un secteur en déclin, l’entreprise doit
apprendre à gérer la déclaration de son chiffre d’affaires en adaptant ses coûts de structure, etc.
SECTION 1 : RECONNAISSANCE DU CHIFFRE D’AFFAIRES EN
IFRS8
L’application des normes IFRS peut avoir des conséquences sur la reconnaissance du
chiffre d’affaires pour quatre raisons principales.
1. TRANSFERTS DES RISQUES DE CHARGES
La norme IAS 18 prévoit que les ventes ne sont comptabilisées que lorsque l’entreprise a
transféré à l’acheteur les risques et avantages importants inhérents à la propriété du bien. Cette
règle amène l’entreprise à différer la reconnaissance du chiffre d’affaires par rapport à la
livraison effective des biens lorsque :
Les biens sont livrés sous réserve de leur installation et que l’installation représente une
part importante du contrat qui n’est pas encore achevée par l’entreprise ;

L’acheteur a le droit d’annuler l’achat pour une raison précisée dans le contrat de vente,
c’est notamment le cas des clauses de retour produit. Par cette clause, l’acheteur peut dans un
délai contractuel retourner le produit au vendeur s’il ne parvient pas à le revendre.ces clauses se
trouvent notamment dans les contrats entre éditeurs et libraires, entre fabricants de téléphones
portables et distributeurs, entre les constructeurs automobiles et les loueurs.

8
Analyse financière des comptes consolidés Normes IFRS, Bruno BACHY et Michel SION, 2ème édition, édition
DUNOD

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2 .LES ECHANGES DE PRODUITS
De nombreuses entreprises procèdent à des opérations d’échanges produit.la norme IAS
18 prévoit le mode de comptabilisation suivant pour ces échanges :
-Lorsqu’ils portent sur des produits de nature dissemblable, par exemple publicité contre
vente d’un bien, ils sont valorisés à leur juste valeur, e produits et charges sans être compensés ;
-lorsqu’ils portent sur des bien ou services semblables, ils font l’objet d’une
compensation.

3. LA NOTION DE CHIFFRE D’AFFAIRES NET9


Les normes IFRS privilégient l’information économique.les entreprises présentent un
chiffre d’affaires net égal au chiffre d’affaires brut (réellement facturé) diminué de certains
élément de charge. Peuvent notamment être déduits du chiffre d’affaires net :
-les frais de transport sur vente ;
-les escomptes pour paiement anticipé, traité comme une remise commerciale ;
-les montants facturés par les entreprises de distribution dans le cadre de participations
commerciales (surnommées « marge arrière ») ;
-les commissions versées à des apporteurs d’affaire.
4. EXCLUSION DES MONTANTS COLLECTES POUR LE COMPTE DE TIERS DU
CHIFFRE D’AFFAIRES
Dans certaines activités, l’entreprise collecte des fonds de tiers, par exemple le courtier en
assurances rétrocède à la compagnie le montant des primes collectées. En normes IFRS, son
chiffre d’affaires est uniquement composé des commissions lui revenant.
5. LES CONTRATS A LONG TERME
La norme IAS 11 impose la méthode à l’avancement à condition que les couts engagés ou
l’avancement physique puissent être évalués de façon fiable à la clôture (ce qui est quasiment
toujours le cas).selon cette méthode :
-le chiffre d’affaires et la marge sont reconnus tout au long de l’exécution du contrat au
prorata des coûts engagés ou de l’avancement physique.la reconnaissance du chiffre d’affaires
est donc déconnectée de l’émission des factures client. Toutefois, la perte prévisionnelle est
reconnue pour sa totalité par une provision pour risques ;

9
Analyse financière des comptes consolidés Normes IFRS, Bruno BACHY et Michel SION, 2ème édition, édition
DUNOD

19
-la marge se détermine par les différences entre le prorata de chiffre d’affaire reconnu et
les charges de l’exercice. Il n’est pas constaté d’encours de production.
A l’inverse dans la méthode à l’achèvement, la marge n’est reconnue qu’à la facturation.

SECTION 2 : METHODE D’ANALYSE DE L’ACTIVITE


1. LOCALISER LES EVOLUTIONS DU CHIFFRE D’AFFAIRES
Pour expliquer l’évolution globale du chiffre d’affaires consolidé, l’analyse dispose de
deux sources. L’information sectorielle montre l’évolution du chiffre d’affaires par secteurs
d’activité et zones géographiques. Le rapport de gestion complète et commente ces données
chiffrées.
2. EXPLIQUER LES EVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES
Nous pouvons identifier quatre causes expliquant l’évolution du chiffre d’affaire : l’effet
prix, l’effet volume, l’effet de change et l’effet variation de périmètre. Dans leur rapport de
gestion, les groupes décomposent fréquemment l’évolution du chiffre d’affaires sans y être
toutefois obligés, sauf en ce qui concerne les variations de périmètre significatives.
Pour calculer l’effet change, il faut appliquer aux ventes en devises de l’année N la
différence entre le cours de change moyen de l’année N et celui de l’année N-1.cet effet de
change est calculé pour l’ensemble de ventes réalisées dans une devise autre que la monnaie de
consolidation. Les groupes ayant une forte exposition au risque de change communiquent
habituellement des données consolidées dont le chiffre d’affaires à cours de change constant.
3. METTRE LES EVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES EN PERSPECTIVE
La mise en perspective consiste à comparer l’évolution du chiffre d’affaires du groupe sur
une activité avec :
-l’évolution d’ensemble du marché de cette activité ;
-le chiffre d’affaires des principaux concurrents intervenant sur ce marché.
Cette analyse permet de déterminer si l’entreprise croit d’avantage que le marché et que
ses principaux concurrents.

20
B : Evaluer la rentabilité.
La notion de rentabilité correspond au rapport entre un résultat et le capital qu’il a fallu
investir pour obtenir ce résultat. C’est pour cette raison que l’on parle de profitabilité des ventes
et non de rentabilité. Les analystes distinguent habituellement deux rentabilités :

-la rentabilité économique qui mesure la rentabilité des capitaux investis par le groupe
dans ses métiers (rentabilité calculée sur tout ou partie de l’actif).les Anglo-Saxons utilisent
l’appellation « return on assets » ou ROA ;
-la rentabilité financière qui mesure la rentabilité des capitaux propres dont dispose le
groupe.les Anglo-Saxons la désignent sous l’appellation « return on equity » ou ROE. Cette
rentabilité dépend bien évidemment directement de la rentabilité économique. Toutefois, nous
verrons que les choix de financement ont aussi une incidence sur la rentabilité financière au
travers de l’effet de levier.
L’évaluation de la rentabilité tient une part essentielle dans la démarche d’analyse. Selon
les objectifs des actionnaires, la rentabilité financière constitue sinon la finalité même du groupe,
du moins une condition indispensable pour financer son développement de façon équilibrée et un
gage de pérennité. Elle se situe naturellement à la fin de la démarche d’analyse constituant une
synthèse de la profitabilité et de la structure financière.

SECTION 1 : LA RENTABILITE ECONOMIQUE


1. MESURER LA RENTABILITE ECONOMIQUE
1-1/mesurer la rentabilité de l’actif total
Dans une première approche, l’analyse peut calculer la rentabilité sur l’ensemble de
l’actif. Ce ratio intègre alors à la fois la rentabilité des capitaux d’exploitation (immobilisations
et BFR) ainsi que des titres de participation non consolidés et excédents de trésorerie éventuels.
L’existence d’excédents de trésorerie importants est bien évidemment un élément favorable pour
assurer la pérennité de l’entreprise. Elle aura toutefois une incidence défavorable sur la
rentabilité de l’actif, la rémunération des placements de trésorerie étant habituellement inférieure
à celle des capitaux d’exploitation.

Rentabilité de l’actif total = Résultat consolidé


Actif total

21
1-2 /Mesurer la rentabilité des capitaux d’exploitation

L’analyse éprouve ensuite le besoin de limiter le calcul de ce ratio aux capitaux


directement investis dans l’exploitation. Les actifs « productifs » sont ceux nécessaires à
l’activité du groupe. Ils comprennent les immobilisations corporelles et incorporelles ainsi que le
besoin en fonds de roulement. Ils excluent les titres mis en équivalence, participations non
consolidée et placement de trésorerie. En analyse financière, cet indicateur est utilisé pour
évaluer la rentabilité d’exploitation d’ensemble du groupe. Le résultat opérationnel nous semble
devoir être calculé sans intégrer des pertes de valeur éventuelle pour ne mesurer que la
performance réelle de l’activité. Grâce à l’information sectorielle, il est possible de mesurer la
rentabilité économique par secteur d’activité.
Ce ratio est également souvent utilisé pour évaluer la performance d’un centre de profit
ou d’une filiale au sein d’un groupe. Il intègre en effet l’ensemble des leviers d’action dont
dispose un responsable de centre de profit ou directeur de filiale : profitabilité des ventes,
utilisation optimale de l’outil de production, gestion du BFR. La politique financière étant
habituellement définie par la direction du groupe, un directeur de filiale n’a pas le contrôle des
frais financiers qui sont justement exclus de ce ratio.

Rentabilité des capitaux d’exploitation=Résultat opérationnel


Actifs « productifs »nets = EBITA

Lorsque le groupe renouvelle régulièrement à chaque exercice une partie de ses


immobilisations, la valeur nette de ces immobilisations constitue une base de calcul fiable.
Lorsque le groupe réalise ses investissements « en dent de scie », la valeur nette des
immobilisations et ce ratio évolueront également en dents de scie. Il est alors préférable d’utiliser
la valeur brute des immobilisations que l’on compare au résultat opérationnel avant
amortissement. Cette approche trouve rarement à s’appliquer au niveau des comptes consolidés,
elle est néanmoins souvent utilisée au niveau des comptes individuels des entités du groupe.
Ce ration, comme nous l’avons mentionné pour d’autres ratios combinant des soldes de
bila et de compte de résultat, risque d’être faussé par des variations de périmètre en cours
d’exercice.

22
2. EXPLIQUER LA RENTABILITE ECONOMIQUE

La rentabilité économique étant la résultante de plusieurs facteurs, il est utile de la


décomposer afin de mieux en analyser son évolution. Ainsi, une dégradation peut provenir :
-D’une baisse de la profitabilité ;
- d’une dégradation de la rotation des actifs due à une période de sous activité, à un
investissement surdimensionné, à une dégradation de la gestion du BFR

Résultat opérationnel Résultat opérationnel Chiffre d’affaires


= X
Immobilisations+BFR Chiffre d’affaires Immobilisations+BFR

Rentabilité économique Profitabilité des ventes Rotation des actifs

Cette formule facilite également les comparaisons entre différents secteurs d’activité.
Le mode de développement du groupe va influer sur le montant des capitaux investis
reconnus à l’actif et peut rendre hasardeuses les comparaisons avec d’autres groupes. Le groupe
qui a privilégié une croissance externe a d’avantage d’immobilisations incorporelles (marque,
brevet…), a souvent réévalué des immobilisations corporelles des entités acquises lors du rachat
et surtout, il reconnaît souvent des écarts d’acquisition pour des montants significatifs.les
capitaux investis étant plus élevés, son ratio de rentabilité est plus faible que le ratio d’un groupe
qui a privilégié un développement interne. Dans un premier temps, il nous paraît pertinent de
mesurer la rentabilité économique sur la totalité des capitaux investis. Les actifs incorporels,
réévaluations d’immobilisations et écarts d’acquisition correspondent en effet à des montants
réellement investis et décaissés. Dans un second temps, il nous paraît intéressant de restreindre la
mesure du capital investi aux seules immobilisations corporelles et BFR pour comparer la
performance industrielle de différents groupes.

23
SECTION 2 : LA RENTABILITE FINANCIERE
1. MESURER LA RENTABILITE FINANCIERE
1-1/ la rentabilité financière globale
Pour satisfaire les actionnaires, il est essentiel d’assurer une rentabilité financière
conforme à leur attente de rendement. La rentabilité financière peut s’évaluer selon deux
perspectives différentes :
 Le groupe mesure la rentabilité financière des capitaux propres qui lui ont été confiés
par les actionnaires. Ce ratio est calculé sur la totalité des capitaux propres consolidés.
L’augmentation des réserves consolidées intérêts minoritaires constitue une
augmentation des capitaux propres dont intérêts minoritaires constitue une
augmentation des capitaux propres dont dispose le groupe. Ce ratio n’est toutefois
qu’une mesure comptable

Rentabilité financière = Résultat net consolidé


Capitaux propres part groupe et intérêt
Minoritaires de début d’année

La rentabilité consistant à comparer le revenu obtenu sur une période au capital investi au
début de cette période, il vaut mieux mesurer la rentabilité financière à partir des capitaux
propres de début d’année.

 L’actionnaire mesure quant à lui la rentabilité de son investissement par rapport au prix
qu’il a réellement décaissé.
Comme nous l’avons déjà montré, les normes IAS/IFRS rendent à la fois le résultat et les
capitaux propres plus volatils :
-pertes de la valeur sur les actifs, principalement sur les écarts d’acquisition ;
-variation de juste valeur des instruments financiers inscrit directement en résultat (actifs
de transaction) ou dans les capitaux propres (actifs disponibles à la vente, couvertures de flux
futurs ;
-également, l’incidence de la mise en œuvre initiale des normes IAS/IFRS.
En outre, pour les groupes fortement implantés à l’étranger, les fluctuations de change
peuvent avoir une incidence significative sur les capitaux propres d’un exercice à l’autre.
Ces deux phénomènes rendent l’appréciation de la rentabilité financière plus hasardeuse.
Pour cette raison, il nous semble qu’une lecture en tendance est plus appropriée.

24
1-2/ La rentabilité financière pour le groupe et les minoritaires.
Le groupe est financé par deux catégories d’actionnaires :
-les actionnaires de la société mère (les véritables actionnaires du groupe) ;
-les actionnaires minoritaires d’entités intégrées globalement.
Les comptes consolidés permettent de calculer distinctement la rentabilité financière pour
les actionnaires du groupe et pour les actionnaires minoritaires des entités intégrées.

Résultat net, part groupe = Rentabilité financière, part du groupe


Capitaux propres part du groupe
de début d’exercice

Résultat net, part des minoritaires = Rentabilité financière, part des minoritaires de
sociétés Capitaux propres part minoritaires intégrées
de début d’exercice

L’analyse montre parfois une rentabilité pour les minoritaires inférieure à celle pour les
actionnaires du groupe. Cette différence résulte alors souvent de la stratégie du groupe qui
parvient à associer des minoritaires à ses activités les moins rentables afin de préserver sa propre
rentabilité financière.
1-3/ La rentabilité financière des entités mises en équivalence
Les comptes consolidés permettent également de mesurer globalement la rentabilité
financière des entités mises en équivalence. Les titres mis en équivalence représentent la quote-
part détenue dans les capitaux propres réévalués des entités associées. Le compte de résultat
intègre quand à lui la quote-part du résultat net des entités revenant au groupe.

Quote-part de résultat des


Entités mise en équivalence, =Rentabilité financière des entités associées
Titres mis en équivalence,
début de période

Cette analyse permet de mettre en équivalence une stratégie similaire à celle expliquée ci-
dessus.

25
SECTION 3 : AGIR SUE LA RENTABILITE
La rentabilité financière globale (part groupe et minoritaires) repose à la fois sur la
rentabilité économique des capitaux investis et le choix des modes de financement (capitaux
propres ou dettes).
1. LES OBJECTIFS FINANCIERS DU GROUPE
Les actionnaires déterminent la politique financière du groupe. Leur priorité est
habituellement de maximiser la rentabilité des capitaux propres. Parfois, ils cherchent plutôt à
garantir la pérennité du groupe, ce qui conduit à constituer des capitaux propres élevés et une
trésorerie excédentaire. Ce second choix va à l’encontre du premier. Les excédents de trésorerie
étant placés à un taux inférieur à la rentabilité économique, ce choix pénalise nécessairement la
rentabilité des capitaux propres.

2. LES LEVIERS D’ACTION POUR AMELIORER LA RENTABILITE FINANCIERE


Le premier levier d’action consiste à agir sur la rentabilité économique. Pour améliorer la
rentabilité financière, il convient donc de sélectionner les projets d’investissement à forte
rentabilité. Cela conduit souvent à se concentrer sur les activités à forte valeur ajoutée et faible
besoins de capitaux.
Il est également possible d’améliorer la rentabilité financière en agissant uniquement sur
la structure financière.les groupes cotés évitent de conserver à l’actif de leur bilan des excédents
de trésorerie inutilisés dont le placement offre un rendement faible. Lorsqu’ils n’ont plus
d’opportunités d’investissement à financer, ils rendent ces excédents de trésorerie aux
actionnaires, soit sous la forme d’un « super dividende » soit en rachetant une partie de leur
actions en bourse.

3. L’EFFET DE LEVIER FINANCIER


Faire jouer l’effet de levier financier consiste à augmenter la part de dette financière par
rapport aux capitaux propres dans le but d’augmenter la rentabilité financière. La volonté de faire
jouer l’effet de levier se traduit par différentes décisions : financement des investissements par
emprunt, augmentation des dividendes, rachat d’une partie de ses actions en bourse lorsque
l’entreprise est cotée.

26
SECTION 4 : METHODOLOGIE SPECIFIQUE A L’ANALYSE
FINANCIERE DES GROUPES
La méthodologie d’analyse financière des groupes cotés (comptes consolidés) est
pratiquement la même que celle d’une entreprise unique (compte unique), toutefois, il existe tout
de même certaines particularités quant à l’analyse financière des comptes consolidés. Ces
particularités concernant principalement les écarts d’acquisitions, les intérêts minoritaires, les
impôts différés et la juste valeur.
Les écarts d’acquisitions sont évalués selon la norme IFRS 3 à la juste valeur puis, ils
sont réévalués au moins une fois annuellement, ce qui peut conduire à constater une dépréciation
conduisant à une réduction des capitaux propres par le résultat et revalorise par conséquent les
indicateurs de mesure de performance. Ce qui nécessite un suivi des variations des indicateurs
calculés.
Les intérêts minoritaires sont intégrés dans les capitaux propres selon le référentiel IFRS.
Or les actionnaires minoritaires ne sont pas toujours considérés comme des actionnaires du
groupe. Pour cela, l’analyse financière doit décider de l’intégration ou non de ces intérêts lors du
calcul de la rentabilité financière.
Les impôts différés (actifs et passifs) sont à exclure dans le calcul du besoin en fond de
roulement car ils concernent des décalages temporels et non pas un encaissement futur de flux de
trésorerie.
La juste valeur va intégrer les variations des différents postes du bilan d’une année sur
l’autre. Ainsi, dans l’analyse financière, il faut distinguer entre ce qui provient de l’apport du
groupe dans l’amélioration de la structure financière et des indicateurs de performance, et ce qui
résulte de l’influence des variations des marchés financiers sur les éléments du bilan.

27
Conclusion de la première partie

A travers cette première partie, j’ai essayé de présenter le cadre théorique relatif au
diagnostic financier et à la valorisation des entreprises.
Par rapport à l’analyse financière, j’ai mis l’accent sur les ratios les plus significatifs en
termes d’analyse financière comme les ratios de gestion, les ratios de rentabilité, les ratios de
profitabilité, les ratios de structure et les ratios boursiers. Ces ratios permettent d’évaluer la
performance passée de l’entreprise étudiée et de son management et d’estimer l’importance de la
dette. Ainsi, ils serviront de base pour le diagnostic financier des entreprises du secteur cimentier
marocain.

Par rapport aux incidences des normes IFRS sur l’analyse financière j’ai essayé de les
expliciter à travers quatre changements significatifs notamment : l’information qui est enrichie
au bilan, le risque de perte de points de repère au CPC, le passage obligé au tableau de flux de
trésorerie et la mesure de la performance par segment opérationnel.
Synthèse des ratios
Canevas de ratios
Ratio Formule Interprétation
Capacité de remboursement Dettes Fin/ CAF Il mesure la capacité du
groupe à rembourser ses
dettes.
Taux de rentabilité CAF/CA Ce ratio nous permet de
calculer combien a générer le
groupe de ressources internes
pour assurer son financement
à partir de son chiffre
d’affaire
Ratios d’activité.
Délais de régalement des (Créance client/CA)*360 Il mesure les délais accordé
clients par le groupe à ses client.la
norme est entre 30 et 90
jours.
Délais de règlement aux (Dette fournisseurs/Achats et Il mesure les délais de
fournisseurs charges externes)*360 paiement aux fournisseurs .la
norme est entre 30 et 60 jours
Ratios de profitabilité.
Taux de marge d’exploitation Résultat d’exploitation/ CA Il mesure la capacité du
groupe à générer du profit de
l’activité.
Taux de marge nette Résultat net/CA Il mesure le pourcentage de
bénéfices net par rapport au
chiffre d’affaires qu’il

28
dégage.
Ratio de rentabilité
Rentabilité financière (ROE) Résultat net consolidé/ Les financiers retiennent un
capitaux propres seuil de survie de l’ordre de :
< 10% : Faible
10% : Moyen
>10% : Bon
Rentabilité commerciale Résultat net/ CA HT Il exprime la rentabilité du
point de vue de l’ensemble
des apporteurs de capitaux.
Liquidité/exigibilité/solvabilité
ratio de solvabilité générale Actif circulant/ passif La norme 100%
circulant. Plus ce ratio est important
plus le groupe à une capacité
à rembourser rapidement ses
dettes
Autonomie financière Capitaux propres/total passif Mesure le degré
d’indépendance du groupe.

degrés d'intégration Intérêts minoritaires/capitaux Mesure la part des


financière propres consolidés minoritaires dans les
ressources en capitaux
Ratio de liquidité limitée Actif courant – stock / passif Le rapport est acceptable s’il
courant est > à 70% : c’est la capacité
quasi-immédiate du groupe à
régler ses dettes à CT
Capacité d'endettement à + Capitaux propres/(capitaux il mesure la structure des
de 12 mois propres+dettes à long terme) ressources permanentes pour
le groupe. Il doit être
supérieur à 50%
Capacité de remboursement Dettes à long terme/ CAF Il mesure le nombre d’années
des passif NC nécessaire pour se libérer de
ses dettes financières non
courantes à autofinancement
constant .
Structure financière de l'actif Actif immobilisé / total actif Il mesure le poids des
éléments durables ou actifs
non courants dans le
patrimoine.pour les
industriels il est généralement
supérieur à 70%
Gearing Dettes fin/Fonds propres Il mesure le niveau
d’endettement d’un groupe
par rapport à ses fonds
propres.
Ratios boursiers
PER Cours boursier/BNPA Il mesure le nombre de fois
où le BNPA est contenu dans
le cours boursier.
PAY OUT Dividende par action/BNPA Il exprime le taux de

29
distribution des bénéfices et
reflète la politique d’une
société envers ses
actionnaires.
BNPA Résultat net/Nombre Indique le bénéfice net
d’actions revenant à chaque action
*Elaboré par nos propres soins

30
Deuxième partie : l’analyse des comptes consolidés
en normes IFRS

31
Introduction de la deuxième partie.

La présente partie sera consacrée à l’analyse financière des comptes consolidés en norme
IFRS de trois groupes marocains opérant dans le secteur cimentier à savoir HOLCIM, CIMENT
DU MAROC et LAFARGE.
Tout d’abord on va porter sur le choix des groupes ainsi que du secteur pour passer
ensuite dans le premier chapitre à l’analyse respective de HOLCIM, CIMENT DU MAROC et
LAFARGE.
Quant au deuxieme chapitre, il sera consacré à l’analyse comparative des trois groupes à
travers la comparaison des différents résultats obtenus, pour avoir une idée générale sur
l’évolution du secteur.

32
Le choix des groupes et du secteur.

Mon choix de la partie pratique s’est porté sur le secteur cimentier et plus précisément les
groupes HOLCIM, LAFARGE et CIMENT DU MAROC. Ce choix a été influencé par mon
intérêt et ma passion pour tout ce qui se rapporte à la construction et aux grands projets vu que
ces groupes et ce secteur contribuent directement dans le domaine de la construction. J’ai jugé
opportun de les analyser pour pouvoir évaluer leur intégration et leur poids dans le secteur.
Sachant que le Maroc est dans une politique de développement est de réaménagement de ses
structures, ces groupes offres et produisent l’une des principales matières premières qui permet
la réalisation de ces constructions.
Et donc pour pouvoir mieux évaluer l’importance de ces groupes je me suis intéressée à
leur principaux indicateurs afin de ressortir avec une vision touchant chaque groupe ainsi que
l’ensemble pour pouvoir analyser l’impact et la contribution de chaque groupe dans le secteur.

Chapitre1 : l’analyse du Groupes HOLCIM, CIMENT DU MAROC


et LAFARGE
A- Groupe HOLCIM

SECTION 1 :PRESENTATION DU GROUPE HOLCIM


D'origine suisse, le Groupe Holcim Ltd est un acteur majeur au niveau mondial dans la
production de ciment, granulats et bétons. Le Groupe est aujourd’hui présent sur les 5 continents
dans près de 70 pays et emploie près de 80.000 personnes
1. LES TROIS METIERS DE HOLCIM.

Les trois activités principales du Groupe sont :


-La production de ciment ;
-La production de granulat ;
- Le développement de produits et services à haute valeur ajoutée pour le secteur de la
construction et des travaux publics, tels que le béton prêt à l’emploi ou l’activité d’asphaltage.
Holcim a développé un savoir-faire unique au niveau mondial dans ces métiers pour
devenir un acteur incontournable dans la production de matériaux de construction.

33
NATURE VALEURS EVOLUTION EN VALEUR EVOLUTION EN
2010 2011 2012 2010-2011 2011-2012 2010-2011 2011-2012

SECTION 2 : ANALYSE DE L’ESG DE HOLCIM


+ Vente de marchandises 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! #DIV/0!
- Achats revendus de marchandises 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! #DIV/0!
= MARGE BRUTE SUR VENTE EN L'ET 0 0 0 0,00 0,00 #DIV/0! #DIV/0!
+ PRODUCTION DE L'EXERCICE 3 548 186 000,00 3484199000 3354798000 -63 987 000,00 -129 401 000,00 -2% -4%
Vente de B&S produits (Prix Vente) 3 543 757 000,00 3 493 872 000,00 3 322 951 000,00 -49 885 000,00 -170 921 000,00 -1% -5%
Variation de stock des produits ( CR) 4 429 000,00 -9 673 000,00 31 847 000,00 -14 102 000,00 41 520 000,00 -318% -429%
Immobilisations produites par l'E/se po 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! #DIV/0!
- CONSOMMATION DE L'EXERCICE 1 732 789 000,00 1 899 154 000,00 1 870 454 000,00 166 365 000,00 -28 700 000,00 10% -2%
Achats consommés de matières et fourn 1 732 789 000,00 1 899 154 000,00 1 870 454 000,00 166 365 000,00 -28 700 000,00 10% -2%
Autres charges externes 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! #DIV/0!
= VALEUR AJOUTEE 1 815 397 000,00 1 585 045 000,00 1484344000 -230 352 000,00 -100 701 000,00 -13% -6%
+ Subventions d'exploitation 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! #DIV/0!
- Impôts et Taxes (sauf IS) 84 889 000,00 38 914 000,00 50 428 000,00 -45 975 000,00 11 514 000,00 -54% 30%
- Charges de Personnel 186 040 000,00 168 591 000,00 196 366 000,00 -17 449 000,00 27 775 000,00 -9% 16%
= EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 1 544 468 000,00 1 377 540 000,00 1 237 550 000,00 -166 928 000,00 -139 990 000,00 -11% -10%
+ Autres produits d'exploitation 102 527 000,00 78 997 000,00 51 223 000,00 -23 530 000,00 -27 774 000,00 -23% -35%
- Autres charges d'exploitation 25 058 000,00 5 794 000,00 2 513 000,00 -19 264 000,00 -3 281 000,00 -77% -57%
+ Reprises d'exploitation 0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! #DIV/0!
- Dotations d'exploitation 365 098 000,00 347 519 000,00 412 708 000,00 -17 579 000,00 65 189 000,00 -5% 19%
= RESULTAT D'EXPLOITATION 1 256 839 000,00 1 103 224 000,00 873552000 -153 615 000,00 -229 672 000,00 -12% -21%
+ RESULTAT FINANCIER -45 623 000,00 -37 477 000,00 -13 579 000,00 8 146 000,00 23 898 000,00 -18% -64%
= RESULTAT COURANT 1 211 216 000,00 1 065 747 000,00 859 973 000,00 -145 469 000,00 -205 774 000,00 -12% -19%
+ RESULTAT NON COURANT -35 838 000,00 -34 376 000,00 10 047 000,00 1 462 000,00 44 423 000,00 -4% -129%
- Impôt sur le résultat 395 484 000,00 339 393 000,00 266 055 000,00 -56 091 000,00 -73 338 000,00 -14% -22%
34

= RESULTAT NET DE L'EXERCICE 779 894 000,00 691 978 000,00 603 965 000,00 -87 916 000,00 -88 013 000,00 -11% -13%
1. PRODUCTION DE L’EXERCICE.

Le chiffre d’affaires comme son nom l’indique, se limite à ce que l’entreprise a vendu. La
notion de « production » va au-delà et concerne ce qu’elle a produit, qui peut avoir été vendu,
stocké ou immobilisé (c’est à dire entré dans son patrimoine stable). Dans notre cas pour la
société HOLCIM, on remarque une légère baisse entre 2010 et 2011 de 2% pour passer a 4%
entre 2011 et 2012.ceux ci montre qu’il ya eu une baisse des ventes de 6% pendant ces 3 ans.

2. VALEUR AJOUTEE

C’est un solde majeur de l’analyse du compte de résultat. Il indique le volume de richesse


nette créée par l’entreprise qui se mesure par la différence entre ce qu’elle a produit et ce qu’elle
a consommé pour réaliser cette production. Pour HOLCIM, on remarque une baisse de la valeur
ajoutée de 13% entre 2010 et 2011 pour baisser par la suite entre 2011 et 2012 de 6%, ceux-ci
s’explique par la baisse de la production et l’augmentation de la consommation entre 2010 et
2011 pour diminuer légèrement de 2% entre 2011 et 2012.
3. EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION

L’EBE mesure la performance économique de l’entreprise, celle que réalise sa seule


exploitation, avant prise en compte de décisions « politique » ou d’incidence fiscales qui
n’affecteront, elles, que le résultat final, on pourrait dire que l’EBE est la première mesure réelle
de la rentabilité de l’exploitation avant qu’elle ne soit « polluée » par des opérations qui lui sont
étrangères.
Concernant HOLCIM, on remarque que l’EBE a baissé de 11% entre 2010 et 2011 pour
rester à un niveau quasi stable entre 2011 et 2012 avec une variation de -10% par rapport à une
variation précédente de -11 % entre 2010 et 2011, ceci s’explique par la baisse de la valeur
ajoutée ainsi que la hausse des charges de personnel, ce qui conduit à une diminution de la
richesse créée .

4. RESULTAT D’EXPLOITATION

Ce solde en effet intègre des éléments négligés par l’EBE et pourtant assez proches de
l’exploitation, notamment les amortissements et les provisions.
Pour HOLCIM, on remarque que ce résultat baisse de 12% entre 2010 et 2011 pour
connaître par la suite une dépréciation de 21% entre 2011 et 2012 dû à l’impact des dotations

35
d’exploitation ainsi qu’aux autres charges d’exploitations qui ne font qu’augmenter pendant les
trois exercices.

5 . RESULTAT FINANCIER

On remarque que HOLCIM est une entreprise très endettée vu que son résultat financier
est négatif mais il faut noter aussi que ce résultat s’améliore d’exercice en exercice.
Ceci montre que les charges financières du groupe diminuent de plus en plus grâce à
l’augmentation des produits financiers.
Ce résultat reste en principe normal parce que les charges financières dépassent les
produits financiers générés par le groupe.
6. RESULTAT NET DE L’EXERCICE

Concernant ce résultat, on remarque une baisse de 11% entre 2010 -2011 et une autre de
13% entre 2011-2012, ceci s’explique certainement par la baisse de la production contrairement
à l’augmentation de la consommation ce qui impact la valeur ajoutée ainsi que l’EBE. Sans
oublier l’augmentation de l’endettement entre 2010 et 2012 qui vient diminuer le résultat
7. LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT

La CAF représente la part de la valeur ajoutée qui n’a pas été distribué au tiers :
personnel, Etat, créanciers. C’est une ressource interne de l’entreprise, par opposition à celle qui
sont fournies par des tiers (prêts bancaires ou autres…), la CAF peut avoir trois utilisations
différentes :
-une partie permettra de rembourser le capital des emprunts contractés par l’entreprise
(la partie remboursable dans l’année) ;
-une autre partie ira rémunérer les actionnaires.
-le solde constituera une ressource nette laissée à la disposition de l’entreprise pour
investir, financer sa croissance, ou simplement consolider sa situation financière.
La CAF est ainsi une mesure à la fois de la rentabilité et de la solvabilité de l’entreprise :
de la rentabilité parce qu’elle découle directement du résultat dégagé par son activité ; de la
solvabilité, parce qu’elle représente le meilleur gage qui soit pour les créanciers.

Le tableau suivant présente les résultats de la CAF obtenus pour HOLCIM :

36
VALEURS EVOLUTION EN VALEUR EVOLUTION EN
2010 2011 2012 2010-2011 2011-2012 2010-2011 2011-2012
Résultat net de l'exercice 779 894 000,00 691 978 000,00 603 965 000,00 - 87 916 000,00 - 88 013 000,00 -11% -13%
Dotations d'exploitation (1) 365 098 000,00 347 519 000,00 412 708 000,00 - 17 579 000,00 65 189 000,00 -5% 19%
Dotations financières (1) 18 740 646,00 - 18 740 646,00 #DIV/0! #DIV/0!
Dotations non courantes (1) 7 334,52 65 653 122,28 56 586,92 65 645 787,76 - 65 596 535,36 895025% -100%
Reprises d'exploitation (2) 38 262 824,10 1 212 070,00 5 942 169,00 - 37 050 754,10 4 730 099,00 -97% 390%
Reprises financières (2) - - #DIV/0! #DIV/0!
Reprises non courantes (2) (3) 7 876 573,81 13 336 533,03 66 825 669,36 5 459 959,22 53 489 136,33 69% 401%
Produits des cessions d'immobilisations 5 189 877,84 121 160 000,00 115 970 122,16 -121 160 000,00 2235% -100%
VNA des immobilisations cédées 591 419,18 61 818 881,55 4 985 507,73 61 227 462,37 - 56 833 373,82 #REF! -92%
CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT 1 094 261 477,95 1 031 260 400,80 967 687 902,29 - 63 001 077,15 - 63 572 498,51 -6% -6%
Distribution de bénéfices 555 720 000,00 551 510 000,00 547 300 000,00 4 210 000,00 4 210 000,00 1% 1%
AUTOFINANCEMENT 538 541 477,95 479 750 400,80 420 387 902,29 - 58 791 077,15 - 59 362 498,51 -11% -12%

*Elaboré par nos propres soins

Le tableau suivant nous montre qu’il y’a eu une légère diminution de la CAF de 6% entre
2010 et 2011 pour rester à un niveau quasi stable entre 2011 et 2012, donc HOLCIM était en
mesure de s’autofinancer durant ces trois années ce qui a aussi permit à ce groupe de distribuer
les bénéfices et d’avoir un solde assez important pour l’autofinancement.
Pour mieux valoriser cette CAF nous allons calculer la capacité du groupe à rembourser
ses dettes ainsi que le taux de rentabilité dans les tableaux suivants :
7-1 /: Ratio de capacité de remboursement

NATURE VALEURS

2010 2011 2012


Dettes financières 1 699 980 000,00 1 699 980 000,00 1 510 000 000,00
CAF 1 094 261 477,95 1 031 260 400,80 967 687 902,29
dettes
financières/CAF 1,55 1,65 1,56
*Elaboré par nos propres soins

Concernant le ratio dette fin/CAF, il nous donne une information sur la capacité du
groupe à rembourser ses dettes, dans notre cas ce dernier est largement inférieur à 2 ce qui
présente un très bon signe vis-à-vis du remboursement des dettes de HOLCIM.

37
7-2 / :Ratio du taux de rentabilité.

NATURE VALEURS
2010 2011 2012
CAF 1 094 261 477,95 1 031 260 400,80 967 687 902,29
CA 3 543 757 000,00 3 493 872 000,00 3 322 951 000,00
CAF/CA 31% 30% 29%
*Elaboré par nos propres soins

Ce ratio nous permet de calculer combien a généré le groupe de ressources internes pour
assurer son financement à partir de son chiffre d’affaires. On remarque qu’en 2010, pour 100 dhs
de chiffres d’affaires, le groupe HOLCIM génère 31 dhs de ressources internes pour assurer son
financement. On constate que pour les deux exercices suivants, ce pourcentage baisse de 1%
alors que normalement le groupe doit chercher à l’augmenter pour assurer de plus en plus de
ressources de financement.
SECTION 3 :CALCUL DES RATIOS

1. RATIO DE ROTATION DES CAPITAUX

NATURE VALEURS
2010 2011 2012
Capitaux propres 2 139 631 000,00 2 163 411 000,00 2 106 449 000,00
CA 3 543 757 000,00 3 493 872 000,00 3 322 951 000,00
capitaux
propres/CA 0,60 0,62 0,63
*Elaboré par nos propres soins

Ce ratio nous permet d’évaluer combien de fois HOLCIM a pu atteindre ses capitaux
propres par son CA durant ces trois exercices, on peut constater que le CA de ce groupe n’a
pas pu atteindre une seul fois ses capitaux propres pour les trois exercices (0.60 en 2010,0.62 en
2011 et 0.63 en 2012) ce qui ne présente pas un bon résultat pour la rotation des capitaux
propres de ce groupe.

38
2. RATIOS D’ACTIVITE

Holcim
Ratios 2010 2011 2012
Délais de règlement des clients 33 39 44
Délais de règlement aux
fournisseurs 150 137 139
*Elaboré par nos propres soins

Le délais de règlement des clients exprime le nombre de jours qui sépare la livraison d'un
bien, ou l'exécution d'un service, de l'encaissement de la créance correspondante.
La durée du crédit clients impacte la trésorerie de l’entreprise. Plus la durée est élevée, plus le
besoin en fonds de roulement (BFR) le sera. Il est donc intéressant d’optimiser cette durée.
Néanmoins, un délai trop court peut avoir des répercussions extra-financières, notamment en
termes de position concurrentielle, et donc sur l’activité de l’entreprise. Puisque la norme
marocaine fixe les délais entre 30 à 90 jours on peut dire que le groupe HOLCIM présente un
bon signe vu que les délais qu’il accorde à ses client durant les exercice 2010 ,2011 et 2012 sont
entre 33 et 44.
Concernant les délais de règlement aux fournisseurs il correspondent aux délais moyen de
règlement aux fournisseurs, en tenant compte des délais qu'ils nous accordent. Plus ces délais
sont courts, plus notre trésorerie souffre du manque de fonds dû à un règlement rapide.
On peut être amené à solliciter des délais de paiement allongés, de façon à régler notre
fournisseur, dans l'idéal, une fois notre vente client encaissée ou du moins nous rapprocher au
plus près de ce délai, vu que la norme marocaine fixe des délais entre 30 à 60 jours on peut dire
que la HOLCIM dépasse largement cette fourchette ce qui montre qu’elle présente une bonne
politique de négociation avec ses fournisseurs.
3. RATIOS DE PROFITABILITE

Ratio 2010 2011 2012


taux de marge d'exploitation 35% 32% 26%
taux de marge nette 22% 20% 18%
Taux de marge brute
31% 28% 26%
opérationnelle
*Elaboré par nos propres soins

Le taux de marge d’exploitation est un ratio qui permet de voir la capacité de l’entreprise
à générer du profit de son activité, si ce taux est à la hausse cela veut dire que l’entreprise

39
augmente sa rentabilité ce qui n’est pas le cas pour le groupe HOLCIM qui voit ce taux à la
baisse entre 2010 et 2012. Ceci veut dire que ce dernier génère moins de profit d’année en
année.
Concernant le taux de marge nette il représente le pourcentage de bénéfice net du groupe
par rapport au chiffre d’affaires qu’il dégage pour HOLCIM ce dernier est passé de 22% en 2010
à 20% en 2011 puis de 18% en 2012,donc on peut dire que le pourcentage de bénéfice a
légèrement diminué durant ces trois exercices.
Pour le taux de marge brute opérationnelle, il représente la capacité du groupe à dégager
des ressources de trésorerie pour son exploitation, pour le groupe HOLCIM on constate qu’il
baisse durant les trois exercices, il passe de 31% en 2010 à 28% en 2011 pour finir à 26% en
2012. Ceci montre que la capacité du groupe à dégager des ressources de trésorerie à partir de
son exploitation est en baisse, ces résultats s’expliquent par la baisse de l’EBE durant cette
période ainsi que celle du chiffre d’affaires.

4. RATIO DE LIQUIDITE/SOLVABILITE/EXIGIBILITE

Ratios 2010 2011 2012


ratio de solvabilité générale 62% 82% 102%
Autonomie financière 44% 49% 48%
degrés d'intégration financière 16,68% 30,99% 33,90%

Marge de sécurité 34,22 103,16 91,15


Ratio de liquidité limitée 101% 151% 128%
Capacité d'endettement à + de 12
55% 54% 57%
mois
Capacité de remboursement des
passif NC 0,34 0,35 0,31
Structure financière de l'actif 69% 63% 59%
Gearing 82% 45% 33%
*Elaboré par nos propres soins

En ce qui concerne le ratio de solvabilité générale, c’est un ratio qui mesure l'aptitude du
groupe à rembourser rapidement ses dettes s’il devait cesser brutalement toute activité. Dans
notre cas on remarque que ce ratio est en hausse il est passé de 62% en 2010 à 85% en 2011 pour
arriver à 101% en 2012 ce qui montre que la capacité de solvabilité du groupe est en hausse.
Pour le ratio d’autonomie financière, il donne une indication sur le niveau d'endettement
du groupe, pour HOLCIM on remarque que le taux reste entre 44% et 48% ce qui lui donne une

40
certaine marge par rapport à l’endettement et qui montre qu’elle est malgré tout à moitié
financièrement autonome.
Le degré d’intégration financière est un ratio qui mesure la part des minoritaires dans les
capitaux propres. Pour notre cas on remarque que ce ratio est en augmentation vu qu’il passe de
16.68% en 2010 à 30.99% en 2011 puis à 33.90% en 2012 ce qui montre que les minoritaires
prennent de plus en plus de part dans les ressources en capitaux propres.
En ce qui concerne la marge de sécurité, elle exprime la marge constituée par l'entreprise
pour faire face à ses dépenses courantes, la norme est de 30 à 90 jours ce qui montre que le
groupe HOLCIM est globalement dans les normes sauf en 2011 où il a atteint 103,16 mais qui a
baissé en 2012 pour faire 91,15.

En ce qui concerne le ratio de liquidité limitée, c’est un indicateur de liquidité à court


terme, il détermine la capacité quasi-immédiate du groupe à régler ses dettes à court terme. Si
l’entreprise possède un ratio de liquidité réduite inférieur à 1, elle pourrait être en péril si ses
créanciers à court terme exigent de recevoir les montants qui leur sont dûs mais il est acceptable
s’il est supérieur à 70%. Pour le groupe HOLCIM on remarque qu’en 2010 le ratio était de 101%
pour monter à 151% en 2011 et baisse légèrement à 128% en 2012 ce qui nous pousse à dire que
ce groupe présente un bon indicateur de liquidité à court terme si jamais les créanciers exigent de
recevoir leur montant.
Pour le ratio de capacité d’endettement à plus de 12 mois, il mesure la structure des
ressources permanentes pour le groupe. Lorsque ce rapport est inférieur à 50%, il est difficile
d’obtenir des dette financières non courantes sauf si le groupe présente une garentie importante.
Pour le groupe HOLCIM on remarque que ce ratio est suppérieur à 50%, il est de 55% en
2010,de 54% en 2011 et de 57 % en 2012 ce qui présente un certain avantage en cas de besoin
d’une dette financière non courante.
Pour le ratio de capacité de remboursement des passifs non courant, il nous permet de
savoir la période ou le nombre d’années nécéssaires pour se libérer des dettes financières non
courantes avec un autofinancement constant. Il doit être inférieur à 4 ans car au-delà de 5 ans,
l’entreprise est trop endettée à plus de douze mois.le groupe HOLCIM est loin de la limite
puisqu’il fait 0,34 en 2010, 0,35 en 2011 et 0,31 en 2012 ce qui motre que ce groupe peut se
libérer de ses dettes en moin d’une année.

41
Pour le ratio de structure financière de l’actif, il mesure le poids des éléments durables ou
actifs non courants dans le patrimoine. Il est en général important (plus de 40 %) pour les
groupes industriels et plus faible (moins de 20 %) pour les groupes commerciaux ; ce ratio
reflète souvent la technologie du secteur. Pour notre cas HOLCIM, qui est un groupe industriel,
on remarque que ce ratio et supérieure a 40% , en 2010 il arrive a 69% pour baisser a 63% en
2011 et finir en 2012 à 59%.
Concernant le gearing, il désigne le ratio d'endettement d'une société ou d’un groupe.
Exprimé le plus souvent en pourcentage, ce ratio correspond à l'endettement net d'une société
rapporté au total de ses fonds propres.la norme détermine le gearing maximum à 1, au delà de 1,
les charges financières peuvent avoir un impact négatif sur le résultat net de l'entreprise. En deçà
de 1, le poids des charges financières est jugé supportable pour l'entreprise.le groupe HOLCIM
présente un gearing dans les normes qui ne depasse pas 100% pendant les trois exercice, ce qui
montre que le groupe peut très bien supporter le poids de ses charges financières.

5. RATIO DE RENTABILITE

HOLCIM
Ratio 2010 2011 2012
ROE 30% 22% 19%
*Elaboré par nos propres soins

Le ROE (Résultat Net / Capitaux Propres) signifie "Return On Equity". Il correspond à la


rentabilité de l'argent apporté par les actionnaires à la société : il quantifie le montant des
bénéfices réalisés en pourcentage de l’investissement en capital, et par conséquent l’aptitude de
la société à rémunérer les actionnaires. Ce ratio se calcul en divisant le résultat net par les
capitaux propres. Plus le ROE est élevé, plus les capitaux utilisés par l’entreprise sont rentables
et plus il séduit les investisseurs. En effet, on remarque que le groupe HOLCIM présente un bon
ROE puisqu’il était de 30% en 2010, 22% en 2011 et de 19% en 2012 , il reste supérieur à 10%
que les financiers retiennent comme ordre de survie même s’il a une tendance légèremet
baissière, il reste satisfaisant.

42
SECTION 4 : ANALYSE DE L’EQUILIBRE FINANCIER

Holcim
2010 2011 2012
Fonds de roulement 336 831 000,00 1 001 190 000,00 841 313 000,00
BFR 619 161 000,00 1 237 824 000,00 1 613 807 000,00
TN - 282 330 000,00 - 236 634 000,00 - 772 494 000,00
*Elaboré par nos propres soins

L’analyse financière opérée par un créancier consiste en un examen des équilibres


financiers fondamentaux. Elle donne une première idée du risque financier représenté par le
groupe. Le risque essentiel que les créanciers s’efforcent d’estimer est le risque de faillite. En
effet, une entreprise peut être amenée à fermer non pas en raison d’un résultat déficitaire, mais
par manque de trésorerie. L’étude de l’équilibre financier, reposant sur le besoin en fonds de
roulement (BFR) et le fonds de roulement (FR), permet de porter un jugement sur la trésorerie de
la firme, sa politique financière et, par conséquent, sur les faits générateurs de risque de
défaillance.
L’analyse du fonds de roulement permet de déterminer dans quelle mesure les besoins
financiers permanents sont financés par des ressources financières de même nature. Pour le
groupe HOLCIM on remarque un fonds de roulement positif de 336 831 000 en 2010, mais pour
évaluer son importance, il est nécessaire de le comparer au besoin de fonds de roulement pour
savoir si le groupe dispose de ressources financière permanentes excédentaires qui peuvent
couvrir ce besoin. Dans notre cas, on remarque que le fonds de roulement est inférieur au besoin
de fonds de roulement qui est de 619 161 000 dont résulte une trésorerie négative de
282 330 000.ces résultats montrent que le groupe HOLCIM ne dégage pas assez de ressources
pour financer ses emplois ce qui impacte négativement la trésorerie.
On peut donc dire que le groupe HOLCIM même s’il présente un fonds de roulement
positif, ce dernier ne suffit pas pour couvrir le besoin en fonds de roulement ce qui est
certainement dû aux stocks qui sont assez importants.

43
B- GROUPE CIMENT DU MAROC

SECTION 1 : PRESENTATION DU GROUPE CIMENT DU MAROC

Ciments du Maroc, filiale d’Italcementi Group, est le 2ème cimentier au Maroc et le


premier opérateur dans le Béton Prêt à l’emploi et les granulats à travers sa filiale Betomar.
Le dispositif industriel du ciment se constitue de 3 usines (Aït Baha, Safi et Marrakech), un
centre de broyage (Laâyoune) et un centre d’ensachage (Jorf Lasfar).
La filiale Betomar dispose quant à elle de 4 carrières de granulats et de 23 Centrales à béton
implantées à travers les principales villes du pays , 97 Salariés travaillent dans le groupe, répartis
entre les activités ciment et matériaux.

44
SECTION 2 : ANALYSE DE l’ESG (CIMENT DU MAROC)
NATURE VALEURS EVOLUTION EN VALEUR EVOLUTION EN POURCENTAGE
2010 2011 2012 2010-2011 2011-2012 2010-2011 2011-2012
Vente de marchandises 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! #DIV/0!
s revendus de marcha 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! #DIV/0!
MARGE BRUTE SUR V 0 0 0 0,00 0,00 #DIV/0! #DIV/0!
PRODUCTION DE L'E 3 628 905 209,04 3 964 658 787,90 3 623 393 950,46 335 753 578,86 -341 264 837,44 9% -9%
Vente de B&S produits 3 640 616 000,00 3 977 509 000,00 3 613 176 000,00 336 893 000,00 -364 333 000,00 9% -9%
Variation de stock des p -11 710 790,96 -12 850 212,10 10 217 950,46 -1 139 421,14 23 068 162,56 10% -180%
Immobilisations produit 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! #DIV/0!
CONSOMMATION DE 1 966 008 000,00 2 026 391 000,00 1 820 617 000,00 60 383 000,00 -205 774 000,00 3% -10%
Achats consommés de m 1 966 008 000,00 2 026 391 000,00 1 820 617 000,00 60 383 000,00 -205 774 000,00 3% -10%
Autres charges externes 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! #DIV/0!
VALEUR AJOUTEE 1 662 897 209,04 1 938 267 787,90 1802776950 275 370 578,86 -135 490 837,44 17% -7%
Subventions d'exploitati 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! #DIV/0!
Impôts et Taxes (sauf IS 84 889 000,00 38 914 000,00 50 428 000,00 -45 975 000,00 11 514 000,00 -54% 30%
Charges de Personnel 234 047 000,00 241 552 000,00 244 018 000,00 7 505 000,00 2 466 000,00 3% 1%
EXCEDENT BRUT D'E 1 343 961 209,04 1 657 801 787,90 1 508 330 950,46 313 840 578,86 -149 470 837,44 23% -9%
Autres produits d'exploi 45 927 000,00 62 265 000,00 20 765 000,00 16 338 000,00 -41 500 000,00 36% -67%
Autres charges d'exploit 7 873 000,00 6 391 000,00 7 163 000,00 -1 482 000,00 772 000,00 -19% 12%
Reprises d'exploitation 0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! #DIV/0!
Dotations d'exploitation 291 812 000,00 477 153 000,00 462 815 000,00 185 341 000,00 -14 338 000,00 64% -3%
RESULTAT D'EXPLOIT 1 090 203 209,04 1 236 522 787,90 1 059 117 950,46 146 319 578,86 -177 404 837,44 13% -14%
RESULTAT FINANCIE 94 099 000,00 62 084 000,00 -187 498 000,00 -32 015 000,00 -249 582 000,00 -34% -402%
RESULTAT COURANT 1 184 302 209,04 1 298 606 787,90 871 619 950,46 114 304 578,86 -426 986 837,44 10% -33%
RESULTAT NON COU -94 108 000,00 17 503 000,00 -2 162 000,00 111 611 000,00 -19 665 000,00 -119% -112%
Impôt sur le résultat 283 578 000,00 353 668 000,00 215 052 000,00 70 090 000,00 -138 616 000,00 25% -39%
RESULTAT NET DE L'E 806 616 209,04 962 441 787,90 654 405 950,46 155 825 578,86 -308 035 837,44 19% -32%
45
1. PRODUCTION DE L’EXERCICE

On remarque que la production de l’exercice a augmenté entre 2010 et 2011 de 9% pour


baisser du même pourcentage entre 2011 et 2012 ce qui montre que sur trois ans il y’a une
certaine stabilité vu que la production baisse du même montant à peu prés.
Cet indicateur nous permet d’avoir une idée générale sur la capacité du groupe à produire,
on remarque que le groupe CIMENT DU MAROC a une grande capacité à produire malgré les
fluctuations remarquées.
2. VALEUR AJOUTEE.

On remarque que la valeur ajoutée a augmenté de 17% entre 2010 et 2011 pour baisser de
8% entre 2011 et 2012. Sachant que la valeur ajoutée se répartit entre les différents acteurs sous
des formes diverses : salaires versés aux salariés, intérêts versés aux banques, profits perçus par
les détenteurs du capital (actionnaires), impôts prélevés par l'État. Sur la part destinée à
rémunérer le capital, une partie est distribuée aux apporteurs de capitaux et une partie est mise
en réserve pour permettre à l'entreprise de financer ses investissements futurs, on peut donc dire
que le groupe CIMENT DU MAROC crée assez de valeur ajoutée pour pouvoir rémunérer les
différents acteurs. On pourra juger l’importance de cette valeur en comparant le groupe au
secteur.
3. EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION

On remarque que l’EBE a augmenté de 23% entre 2010 et 2011 et a baissé de 10% entre
2011 et 2012 ce qui est normal vu que la valeur ajoutée a baissé durant cette période contre
l’augmentation des charges de personnel. Connaître l'excédent brut d'exploitation est
indispensable pour toute entreprise, car il permet de confronter le chiffre d'affaires hors taxes
avec tous les frais engagés pour produire. Si l'EBE est positif, cela signifie que l'entreprise vend
plus cher qu'elle ne produit c’est ce qu’on remarque dans notre cas.
4. RESULTAT D’EXPLOITATION

On remarque que le résultat d’exploitation a augmenté de 13% entre 2010 et 2011 puis a
baissé de 16% entre 2011 et 2012, sachant que le résultat d'exploitation permet de mesurer
la rentabilité de l'activité du groupe et d'apprécier les choix d'investissement de sa direction on
peut dire que le groupe CIMENT DU MAROC présente une bonne rentabilité issue de ses bons
choix d’investissement, sauf qu’il est préférable de la comparer au secteur pour voir l’importance
de cette rentabilité dégagée par le groupe.

46
5. RESULTAT FINANCIER

On remarque que le résultat financier du groupe CIMENT DU MAROC est positif en


2010 et 2012, ce qui s’explique par l’importance des produits financiers générés par ce dernier.
On peut aussi voir que ce résultat baisse de 34% durant cette période pour baisser encore plus
Jusqu’à atteindre un solde négatif de 187 498 000. Ceci s’explique par l’augmentation
des charges financières qui deviennent plus importantes que les produits financiers contrairement
aux deux premiers exercices.
6. RESULTAT NET

On remarque que le résultat net augmente de 19% entre 2010 et 2012 pour baisser de
34% entre 2011 et 2012 ce qui s’explique par la baisse du résultat courant impacté par le résultat
négatif du résultat financier durant la période 2011-2012.
7. CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT

Le tableau suivant montre les résultats obtenus de La CAF pour la période 2010-2012
VALEURS EVOLUTION EN VALEUR EVOLUTIONEN POURCENTAGE
2010 2011 2012 2010-2011 2011-2012 2010-2011 2011-2012
Résultat net de l'exercice 806 616 209,04 962 441 787,90 654 405 950,46 155 825 578,86 - 308 035 837,44 19% -32%
Dotations d'exploitation (1) 291 812 000,00 477 153 000,00 462 815 000,00 185 341 000,00 - 14 338 000,00 64% -3%
Dotations financières (1) 242 955 000,00 - 242 955 000,00 #DIV/0! #DIV/0!
Dotations non courantes (1) 50 320 435,94 524 774,09 570 523,77 - 49 795 661,85 45 749,68 -99% 9%
Reprises d'exploitation (2) 2 125 898,96 3 022 112,18 2 834 110,50 896 213,22 - 188 001,68 42% -6%
Reprises financières (2) - - #DIV/0! #DIV/0!
Reprises non courantes (2) (3) 569 793,45 12 388 702,14 14 264 020,17 11 818 908,69 1 875 318,03 2074% 15%
Produits des cessions d'immobilisations 3 632 596,67 53 900 549,00 628 089,76 50 267 952,33 - 53 272 459,24 1384% -99%
VNA des immobilisations cédées 52 916,67 11 000 000,00 2 805 522,65 10 947 083,33 - 8 194 477,35 20687% -74%
CAPACITED'AUTOFINANCEMENT 1 142 473 272,57 1 381 808 198,67 1 345 825 776,45 239 334 926,10 - 35 982 422,22 21% -3%
Distribution de bénéfices 396 990 110,00 433 080 120,00 505 260 140,00 - 72 180 020,00 - 36 090 010,00 -14% -8%
AUTOFINANCEMENT 745 483 162,57 948 728 078,67 840 565 636,45 203 244 916,10 - 108 162 442,22 27% -11%

On peut remarquer que la capacité d’autofinancement du groupe CIMENT DU


MAROC a augmenté de 21% entre 2010-2011 et ensuite a baissé de 4% entre 2011-2012. La
CAF permet à l'entreprise de se développer en assurant elle-même ses besoins d'investissement,
mais peut être également utilisée à des fins d'épargne, de remboursement d'emprunt ou pour
rémunérer les actionnaires sous forme de dividendes. Elle permet ainsi de connaître la capacité
d'une entreprise à rembourser ses dettes (dettes/capacité d'autofinancement) ainsi que son taux
de rentabilité (capacité d'autofinancement/chiffre d'affaires). Les tableaux suivants montrent les
résultats obtenus pour le groupe CIMENT DU MAROC.

47
7-1 : Ratio de capacité de remboursement

NATURE VALEURS
2010 2011 2012
Dettes financières 1 210 000 000,00 770 000 000,00 330 000 000,00
CAF 1 142 473 272,57 1 381 808 198,67 1 345 825 776,45
dettes
financières/CAF 1,06 0,56 0,25
*Elaboré par nos propres soins

On remarque que le groupe CIMENT DU MAROC améliore sa capacité de


remboursement vu que le ratio s’améliore d’exercice en exercice et reste donc inférieur à 2.ceci
signifie qu’en 2010 il faut à peut prêt 1 an de résultat (CAF) pour que le groupe puisse faire face
à ses dettes à long terme, alors que pour les autres exercices (2011 et 2012) le groupe a besoin de
moins d’un an de résultat pour faire face à ses dettes.
7-2 : Ratio de taux de rentabilité

NATURE VALEURS
2010 2011 2012
CAF 1 142 473 272,57 1 381 808 198,67 1 345 825 776,45
CA 3 640 616 000,00 3 977 509 000,00 3 613 176 000,00
CAF/CA 31% 35% 37%
*Elaboré par nos propres soins

Ce ratio nous permet de calculer combien a généré le groupe de ressources internes pour
assurer son financement à partir de son chiffre d’affaires. On remarque donc qu’en 2010 et pour
100 dhs de chiffre d’affaires le groupe CIMENT DU MAROC a généré 31 dhs de ressources
internes pour assurer son financement. Ce ratio est suivit d’une légère augmentation pendant ces
trois exercice ce qui présente un bon signe pour le groupe.

48
SECTION 3 : CALCUL DES RATIOS

1. RATIO DE ROTATION DES CAPITAUX

NATURE VALEURS
2010 2011 2012
Capitaux propres 5 242 346 000,00 5 785 043 000,00 5 935 966 000,00
CA 3 640 616 000,00 3 977 509 000,00 3 613 176 000,00
capitaux
propres/CA 1,44 1,45 1,64
*Elaboré par nos propres soins

Ce ratio nous permet d’évaluer combien de fois CIMENT DU MAROC a pu atteindre


ses capitaux propres par son CA durant ces trois exercices, on peut constater que le CA de ce
groupe a pû atteindre plus d’une seule fois ses capitaux propres pour les trois exercices (1.44
en 2010,1.45 en 2011 et 1.64 en 2012) ce qui ne présente pas un bon résultat pour la rotation
des capitaux propres de ce groupe qui augmente d’année en année.
2. RATIOS D’ACTIVITE

CDM
Ratios 2010 2011 2012
Délais de règlement des clients 42 40 59
Délais de règlement aux
fournisseurs 93 91 104
*Elaboré par nos propres soins

Concernant les délais de règlement des clients, on remarque qu’ils augmentent d’année
en année mais qu’il reste dans la norme des délais d’usage au Maroc qui sont compris entre 30
et 90 jours. Ce qui montre que le groupe CIMENT DU MAROC arrive à gérer les délais de
créance qu’il accorde à ses clients sans pour autant dépasser la norme.
Pour les délais de règlement des fournisseurs on remarque qu’il y’a aussi une
augmentation entre 2010 et 2012 mais qui dépasse largement les délais d’usage au Maroc
définis entre 30 et 60 jours. Ce qui montre que CIMENT DU MAROC arrive à négocier des
délais avantageux avec ses fournisseurs.
On peut dire que ce groupe présente une bonne gestion des délais vu qu’il reçoit ses
créances avant de payer ses dettes.

49
3. RATIOS DE PROFITABILITE

CDM
Ratios 2010 2011 2012
taux de marge d'exploitation 32% 32% 30%
taux de marge nette 24% 25% 19%
Taux de marge brute opérationnelle 26% 29% 29%

*Elaboré par nos propres soins

Concernant le taux de marge d’exploitation, on remarque que le groupe génère pendant


les deux premiers exercices 32% de profit à partir de son activité alors qu’en 2012 ce taux
baisse à 30%, ce qui s’explique par la baisse du résultat d’exploitation ainsi que du chiffre
d’affaires.
Pour le taux de marge nette, on remarque que le groupe a généré pendant l’exercice de
2010 24% de bénéfice net par rapport au chiffre d’affaires pour arriver à 25% en 2011 et finir
avec 19% en 2012. Ce qui s’explique par la baisse du résultat net ainsi que du chiffre d’affaire
durant la période 2011/2012.
Concernant le taux de marge brute opérationnelle, on remarque que le pourcentage de
26% en 2010 augmente pour se stabiliser à 29% en 2011 et 2012,cela veut dire que le groupe
augmente sa capacité à engendrer des ressources de trésorerie au niveau de son exploitation.
4. RATIOS DE LIQUIDITE /SOLVABILITE /EXIGIBILITE

Ratios 2010 2011 2012


ratio de solvabilité générale 62% 81% 118%
Autonomie financière 68% 76% 81%
degrés d'intégration financière 0,39% 0,40% 0,45%

Marge de sécurité 96,73 89,05 105,03


Ratio de liquidité limitée 88% 103% 119%
Capacité d'endettement à + de 12
mois 80% 87% 87%
Capacité de remboursement des
passif NC 1,14 0,63 0,33
Structure financière de l'actif 79% 79% 76%
Gearing 44% 30% 19%
*Elaboré par nos propres soins

Concernant le ratio de solvabilité générale, on remarque que ce ratio passe de 62% en 2010
à 118% en 2012 ce qui montre que la solvabilité du groupe est en amélioration ce qui lui permet
de faire face de plus en plus à ses engagements à court terme en cas de besoin.

50
En ce qui concerne le ratio d’autonomie financière, on remarque que le groupe CIMENT
DU MAROC devient de plus en plus autonome puisque ce ratio dépasse les 50% ce qui veut dire
que plus de la moitié des ressources dont il dispose proviennent de ses fonds propres.
En ce qui concerne le ratio de degrés d’intégration financière, on remarque que la part des
minoritaires dans les ressources en capitaux est quasi inexistante pour le groupe CIMENT DU
MAROC ce qui signifie que ce dernier n’implique pas et ne fait pas appel aux actionnaires
minoritaires dans les grands projets.
Concernant la marge de sécurité, on constate que le groupe est dans les normes (entre 30 et
90 jours) sauf pendant l’exercice de 2012 ou cette dernière a atteint 105.03 jours ce qui n’est pas
très loin de la norme et procure au groupe plus d’intervalle, entre les gains et les coûts, que ce
dernier peut supporter.
En ce qui concerne le ratio de liquidité limitée, on remarque qu’il est inferieur à 1 en 2010
mais qu’il s’est nettement amélioré en 2011 pour baisser légèrement en 2012.ce qui nous permet
de dire que le groupe a amélioré ca capacité de règlement des dettes à court terme, chose qui lui
procure une certaine sécurité si ses créanciers exigent de recevoir leurs créances.
Concernant le ratio de capacité d’endettement à plus de 12 mois, on remarque que le
groupe présente un bon pourcentage supérieur à 50% durant les trois exercices, ce qui lui facilite
l’obtention de dettes financières en cas de besoin, sans avoir à présenter d’importantes garanties
Concernant le ratio de capacité de remboursement des passifs, on remarque que le groupe
présente un bon résultat vu qu’il peut se libérer de ses dettes financières en moins d’une année
même si en 2010 il a enregistré 1.14, on peut voir que cette période a diminué pour arriver à 0.33.
En ce qui concerne la structure financière de l’actif, on remarque qu’elle reste assez stable
durant les trois exercices avec une légère diminution à 76% en 2012, ce qui montre le poids des
éléments durables et la technologie du secteur où opère le groupe CIMENT DU MAROC.
Concernant le gearing, on remarque qu’il est inférieur à 100% ce qui signifie que le
groupe est dans les normes et donc les charges financières n’ont pas un impact négatif sur le
résultat net du groupe, au contraire le montant des dettes de ce dernier n’est pas très important par
rapport au montant des capitaux propres.

51
5. RATIO DE RENTABILITE

Ratio 2010 2011 2012


ROE 16% 17% 11%
*Elaboré par nos propres soins

La rentabilité quantifie le montant des bénéfices réalisés en pourcentage de


l’investissement en capital, et par conséquent l’aptitude de la société à rémunérer les actionnaires,
plus la rentabilité est supérieure à 10% plus les capitaux utilisés par l’entreprise sont rentables et
plus les investisseurs sont séduits. Pour le groupe CIMENT DU MAROC on remarque que ce
ratio est en baisse vu qu’il passe de 16% en 2010 à 17% en 2011 pour finir à 11% en 2012. On
peut dire que la rentabilité du groupe reste dans les normes sauf qu’il faut faire attention à ce
qu’elle ne baisse pas encore plus.
SECTION4:ANALYSE DE L’EQUILIBRE FINANCIER.

CDM
2010 2011 2012
Fonds de roulement 978 226 000,00 983 885 000,00 1 054183000,00
BFR 441 219 000 603 279 000 899 657 000
TN 537 007 000,00 380 606 000,00 154526000,00

*Elaboré par nos propres soins

En principe, une structure financière équilibrée se caractérise par un excédent de


ressources stables sur les emplois stables : le groupe finance alors la totalité de ses investissements
par des ressources de long terme, mais également par une partie de son actif circulant, on remarque
que le fonds de roulement du groupe CIMENT DU MAROC est assez important en comparaison
avec le besoin en fonds de roulement ce qui donne un excédent de trésorerie. On peut expliquer ce
résultat par la politique du groupe vis-à-vis des délais de paiement des fournisseurs ainsi qu’aux
délais accordés aux clients qui sont satisfaisants pour le groupe et qui lui permettent de générer des
ressources.
Le groupe présente un bon équilibre vu que son fonds de roulement arrive à couvrir son
besoin en fonds de roulement et dégage une trésorerie positive, on remarque que cette trésorerie
baisse durant les trois exercices ce qui est une bonne chose sachant que l’idéal est d’avoir une
trésorerie nulle pour ne pas avoir de l’argent qui dors en banque et qui ne rentre pas dans
l’exploitation et le financement du groupe.

52
C- Groupe LAFARGE
SECTION 1 :PRESENTATION DU GROUPE LAFARGE
LAFARGE est un groupe français de matériaux de construction, leader mondial dans
son secteur. Il produit et vend principalement du ciment, des granulats et du béton prêt à l'emploi
dans le monde entier. Lafarge a développé des ciments spéciaux et des bétons innovants de
renommée internationale.
Un groupe, qui comprend près de 1 000 sociétés dont 75 % sont consolidées Après avoir
cédé la majorité de ses actifs plâtre fin 2011 et mis en œuvre une modification importante de sa
structure de management, le groupe est désormais centré sur ses activités cœur de métier.

Lafarge conçoit et fabrique des matériaux de construction pour répondre aux attentes des
populations du monde entier en termes de :
 construction durable,
 logement,
 mobilité,
 santé,
 éducation,
 infrastructures essentielles à la croissance économique et au progrès social.

53
NATURE VALEURS EVOLUTION EN VALEUR EVOLUTION EN
2010 2011 2012 2010-2011 2011-2012 2010-2011 2011-2012

*Elaboré par nos propres soin

SECTION 2 :ANALYSE DE L’ESG DU GROUPE LAFARGE


Vente de marchandises 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! #DIV/0!
Achats revendus de marchandises 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! #DIV/0!
MARGE BRUTE SUR VENTE EN L'ETAT 0 0 0 0,00 0,00 #DIV/0! #DIV/0!
PRODUCTION DE L'EXERCICE 5 344 734 057,44 5 580 159 080,45 5 050 648 295,39 235 425 023,01 -529 510 785,06 4% -9%
Vente de B&S produits (Prix Vente) 5 353 697 000,00 5 567 171 000,00 5 043 275 000,00 213 474 000,00 -523 896 000,00 4% -9%
Variation de stock des produits ( CR) -8 962 942,56 12 988 080,45 7 373 295,39 21 951 023,01 -5 614 785,06 -245% -43%
Immobilisations produites par l'E/se pour elle même 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! #DIV/0!
CONSOMMATION DE L'EXERCICE 2 122 746 000,00 2 341 842 000,00 2 223 418 000,00 219 096 000,00 -118 424 000,00 10% -5%
Achats consommés de matières et fournitures 1 731 470 000,00 1 891 562 000,00 1 742 400 000,00 160 092 000,00 -149 162 000,00 9% -8%
Autres charges externes 391 276 000,00 450 280 000,00 481 018 000,00 59 004 000,00 30 738 000,00 15% 7%
VALEUR AJOUTEE 3 221 988 057,44 3 238 317 080,45 2827230295 16 329 023,01 -411 086 785,06 1% -13%
Subventions d'exploitation 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! #DIV/0!
Impôts et Taxes (sauf IS) 40 646 000,00 41 217 000,00 41 024 000,00 571 000,00 -193 000,00 1% 0%
Charges de Personnel 345 678 000,00 390 803 000,00 388 682 000,00 45 125 000,00 -2 121 000,00 13% -1%
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 2 835 664 057,44 2 806 297 080,45 2 397 524 295,39 -29 366 976,99 -408 772 785,06 -1% -15%
Autres produits d'exploitation 10 914 000,00 1 983 000,00 -28 711 000,00 -8 931 000,00 -30 694 000,00 -82% -1548%
Autres charges d'exploitation 0,00 0,00 #DIV/0! #DIV/0!
Reprises d'exploitation 0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! #DIV/0!
Dotations d'exploitation 428 059 000,00 416 166 000,00 467 591 000,00 -11 893 000,00 51 425 000,00 -3% 12%
RESULTAT D'EXPLOITATION 2 418 519 057,44 2 392 114 080,45 1901222295 -26 404 976,99 -490 891 785,06 -1% -21%
RESULTAT FINANCIER -10 767 000,00 -10 326 000,00 -38 349 000,00 441 000,00 -28 023 000,00 -4% 271%
RESULTAT COURANT 2 407 752 057,44 2 381 788 080,45 1 862 873 295,39 -25 963 976,99 -518 914 785,06 -1% -22%
RESULTAT NON COURANT -31 571 000,00 -26 373 000,00 -84 248 000,00 5 198 000,00 -57 875 000,00 -16% 219%
Impôt sur le résultat 566 517 000,00 627 571 000,00 537 753 000,00 61 054 000,00 -89 818 000,00 11% -14%
54

RESULTAT NET DE L'EXERCICE 1 809 664 057,44 1 727 844 080,45 1 240 872 295,39 -81 819 976,99 -486 971 785,06 -5% -28%
1. PRODUCTION DE L’EXERCICE

On remarque d’après les résultats obtenus que la production du groupe LAFARGE a


augmenté de 4% entre 2010-2011 puis a baissé de 9% entre 2011-2012.ceci s’explique
certainement par le fait que le groupe LAFARGE a cédé vers la fin de 2011 la majorité de ses actifs
pour se centrer sur ses activités cœur de métier qui sont le ciment, le béton et les granulats.
2. VALEUR AJOUTEE

On remarque que la valeur ajoutée de LAFARGE est restée quasi stable entre 2010-2011
contre une baisse de 13% entre 2011-2012 ce qu’on peut certainement comprendre parce que la
structure du groupe a connue une modification importante, qui a un impact directe sur l’activité du
groupe et donc sur sa production et sa valeur ajoutée.
3. EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION

L’EBE du groupe a lui aussi connu une baisse de 2% entre 2010-2011 et de 14% entre
2011-2012. Cette baisse s’explique certainement par la baisse de la valeur ajoutée.
4. RESULTAT D’EXPLOITATION

On remarque que le résultat d’exploitation du groupe a baissé de 2% entre 2010 et 2011


puis de 20% entre 2011 et 2012 ce qui fait un écart important et qui montre l’impact de la
restructuration sur l’exploitation de ce groupe.
5. RESULTAT FINANCIER.

On remarque que le résultat financier négatif de LAFARGE baisse de 4% entre 2010 et


2011 pour s’aggraver d’avantage avec une diminution de 271% entre 2011 et 2012 ceci montre que
les charges financières du groupe ont augmentées avec l’augmentation de l’endettement.
6. RESULTAT NET

On remarque que le résultat net du groupe a connu une baisse de 6% entre 2010-2011
puis de 28% entre 2011-2012. Ce qui est normal puisque les charges financières ont impactées
négativement ce résultat en plus de la chute du résultat d’exploitation.

55
7. CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT

Le tableau suivant montre les résultats obtenus de la CAF pour la période 2010-2012.
VALEURS EVOLUTION EN VALEUR EVOLUTION EN
2010 2011 2012 2010-2011 2011-2012 2010-2011 2011-2012
Résultat net de l'exercice 1 809 664 057,44 1 727 844 080,45 1 240 872 295,39 - 81 819 976,99 -486 971 785,06 -5% -28%
Dotations d'exploitation (1) 428 059 000,00 416 166 000,00 467 591 000,00 - 11 893 000,00 51 425 000,00 -3% 12%
Dotations financières (1) - - #DIV/0! #DIV/0!
Dotations non courantes (1) 302 988 188,76 161 837 819,84 101 334 255,42 - 141 150 368,92 - 60 503 564,42 -47% -37%
Reprises d'exploitation (2) -1 356 993,84 -669 054,66 -1 646 696,54 687 939,18 - 977 641,88 -51% 146%
Reprises financières (2) - - #DIV/0! #DIV/0!
Reprises non courantes (2) (3) -105 500 889,57 -141 348 987,96 -156 274 057,94 - 35 848 098,39 - 14 925 069,98 34% 11%
Produits des cessions d'immobilisations -450 000,00 -21 547 788,00 -26 609,00 - 21 097 788,00 21 521 179,00 4688% -100%
VNA des immobilisations cédées 16 672 512,19 589 583,07 632 914,94 - 16 082 929,12 43 331,87 -96% 7%
CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT 2 664 691 641,80 2 470 003 313,98 1 968 377 829,23 - 194 688 327,82 -501 625 484,75 -7% -20%
Distribution de bénéfices 1 519 812 831,00 1 441 201 822,50 1 526 800 476,20 - 85 598 653,70 78 611 008,50 -6% 5%
AUTOFINANCEMENT 1 144 878 810,80 1 028 801 491,48 441 577 353,03 - 116 077 319,32 -587 224 138,45 -10% -57%

*Elaboré par nos propres soins

On remarque que la capacité de financement du groupe a baissé de 8% entre 2010-2011


et de 20% entre 2011- 2012, l’importance de la baisse entre cette période revient à la baisse du
résultat net.
Les tableaux suivants nous permettent de connaître la capacité d'une entreprise à
rembourser ses dettes (dettes/capacité d'autofinancement) ainsi que son taux de rentabilité (capacité
d'autofinancement/chiffre d'affaires).
7-1 : Ratio de capacité de remboursement.

NATURE VALEURS
2010 2011 2012
Dettes financières 63 163 000,00 207 198 000,00 968 551 000,00
CAF 2 673 654 584,36 2 457 015 233,53 1 961 004 533,84
dettes
0,02 0,08 0,49
financières/CAF
*Elaboré par nos propres soins

On remarque que la capacité de remboursement de LAFARGE est satisfaisante, même si le


ratio a une tendance haussière puisqu’il passe de 0.02 en 2010 à 0.49 en 2012, ce dernier reste
inférieur à la limite fixée à 2. On peut dire que le groupe a besoin de moins d’un an de CAF pour
faire face à ses dettes à long terme.

56
7-2 : Ratio de taux de rentabilité

NATURE VALEURS
2010 2011 2012
CAF 2 673 654 584,36 2 457 015 233,53 1 961 004 533,84
CA 5 353 697 000,00 5 567 171 000,00 5 043 275 000,00
CAF/CA 50% 44% 39%
*Elaboré par nos propres soins

On constate une baisse du taux de rentabilité de LAFARGE de 50% à 39% entre 2010 et
2012 ce qui montre que les ressources générées en interne par le groupe pour assurer son
financement à partir du chiffre d’affaires sont en baisse. En 2012, le groupe n’a généré que 39 dhs
de ressources pour 100 dhs de chiffre d’affaires, contrairement à 2010 où elles étaient de 50 dhs. Ce
qui est peut être dû à la cession de la plus part des activités du groupe.

Section 3 : calcul des ratios


1. RATIO DE ROTATION DES CAPITAUX

NATURE VALEURS
2010 2011 2012
Capitaux propres 6 216 238 000,00 5 094 585 000,00 4 855 947 000,00
CA 5 353 697 000,00 5 567 171 000,00 5 043 275 000,00
capitaux
1,16 0,92 0,96
propres/CA
*Elaboré par nos propres soins

On remarque qu’en 2010, LAFARGE a pu atteindre ses capitaux propres 1.16 fois par
son chiffre d’affaires, contrairement à 2011 et 2012. Ceci s’explique par la diminution du capital en
2011 qui reste importante par rapport à l’augmentation du chiffre d’affaires.

2. RATIOS D’ACTIVITE

LAFARGE
Ratios 2010 2011 2012
Délais de règlement des clients 39 53 59
Délais de règlement aux fournisseurs 124 137 133
*Elaboré par nos propres soins

Concernant les délais de règlement des clients, on constate qu’ils augmentent durant ces
trois années, ce qui peut poser des problèmes de trésorerie sauf que pour LAFARGE ces délais

57
restent dans les normes et ne dépassent pas les 90 jours ce qui impact positivement le besoin en
fonds de roulement.
En ce qui concerne les délais de règlement aux fournisseurs, on remarque qu’ils
dépassent les 60 jours, ils passent de 124 jours en 2010 à 137 en 2011 puis baissent en 2012 à
133.ces délais avantageux montrent que le groupe a de bonnes relations avec ses fournisseurs.
3. RATIOS DE PROFITABILITE

LAFARGE
Ratio 2010 2011 2012
taux de marge d'exploitation 44% 42% 37%
taux de marge nette 31% 30% 25%
Taux de marge brute opérationnelle 37% 35% 33%
*Elaboré par nos propres soins

En ce qui concerne le taux de marge d’exploitation on remarque que la capacité du


groupe à générer du profit à partir de son activité est à la baisse, il passe de 44% en 2010 à 42% en
2011 pour finir à 37% en 2012.cette baisse s’explique par la baisse du chiffre d’affaires ainsi que
celle du résultat d’exploitation ce qui influence la rentabilité du groupe.
Concernant le taux de marge nette, on remarque que le pourcentage de bénéfice net par
rapport au chiffre d’affaires a baissé de 31% e 2010 à 30% en 2011 pour finir à 25% en 2012 à
cause de la baisse du résultat net ainsi que du chiffre d’affaire.
Pour le taux de marge brute opérationnelle, on remarque qu’il baisse aussi durant cette
période, ce dernier passe de 37% en 2010 à 35% en 2011 et finit à 33% en 2012. Le taux montre
que la capacité bénéficiaire dégagée par l’exploitation a diminué durant cette période à cause de la
baisse de l’EBE qui a été impacté par la baisse de la valeur ajoutée.

58
4. RATIOS DE LIQUIDITE/SOLVABILITE/EXIGIBILITE

LAFARGE
Ratios 2010 2011 2012
ratio de solvabilité générale 101% 78% 65%
Autonomie financière 72% 54% 57%
degrés d'intégration financière 0,15% 0,12% 0,12%

Marge de sécurité 22,76 29,63 38,50


Ratio de liquidité limitée 94% 71% 59%
Capacité d'endettement à + de 12 mois 83% 79% 78%
Capacité de remboursement des passif
NC 0,48 0,55 0,68
Structure financière de l'actif 83% 74% 79%
Gearing 17% 38% 45%
*Elaboré par nos propres soins

En ce qui concerne le ratio de solvabilité générale, on remarque qu’il passe de 101% en


2010 à 78% en 2011 pour finir à 65% en 2012, cette baisse montre l’insolvabilité du groupe à court
terme, car plus le taux est inférieur à 1 plus le groupe est insolvable et donc plus il est incapable de
faire face à ses engagements à court terme. On peut expliquer cette baisse par l’augmentation des
délais de règlement des clients durant la même période.
Pour le ratio d’autonomie financière, on remarque que lui aussi présente une tendance
baissière puisqu’il passe de 72% en 2010 à 54% en 2011 pour augmenter légèrement à 57% en
2012.on constate donc que le groupe présente malgré la baisse une bonne autonomie financière qui
va lui donner la possibilité de trouver facilement un financement externe en cas de besoin.
Concernant le degré d’intégration financière, on remarque une légère baisse entre 2010 et
2011 qui passe de 15% à 12% pour se stabiliser à ce même taux en 2012. Le faible pourcentage que
présente ce taux montre la faiblesse de la part des minoritaires dans les ressources en capitaux
propres.
En ce qui concerne la marge de sécurité, on remarque qu’elle est inférieure à la norme (30
à 90 jours) en 2010 et 2011 puisqu’elle fait respectivement 22.76% et 29.63%. En 2012 on constate
que ce taux s’est nettement amélioré pour arriver à 38.5 jours, un avantage qui laisse au groupe une
marge de sécurité pour faire face à ses dépenses courantes.
Pour le ratio de liquidité limitée, on remarque qu’il a baissé durant les trois exercices, il
passe de 94% en 2010 à 71% en 2011 pour arriver à 59% en 2012. La baisse de ce ratio reflète la
baisse de la capacité quasi-immédiate du groupe à régler ses dettes à court terme.

59
En ce qui concerne la capacité d’endettement à plus de douze mois, elle mesure la
structure des ressources permanentes. Pour le groupe on remarque qu’elle est supérieure au seuil de
50% que les financiers estiment comme un minimum à ne pas dépasser pour avoir la possibilité
d’obtenir des dettes financières non courantes. Dans ce cas, on remarque qu’elle baisse pendant les
trois exercices vu qu’elle passe de 83% en 2010 à 79% en 2011 et finis à 78% en 2012, cette baisse
reste dans les normes et au delà de la limite.
Concernant la capacité de remboursement des passifs non courants, on constate qu’elle
augmente durant ces trois exercices, elle passe de 0.48 en 2010 à 0.55 en 2011 pour finir à 0.66 en
2012, ce ratio permet de savoir la durée dont le groupe a besoin pour se libérer de ses dettes
financières non courantes à autofinancement constant, même si on remarque que cette durée est à la
hausse pour le groupe, elle reste inférieure au seuil de 5 où les financiers estiment que le groupe est
trop endetté à plus de douze mois.
En ce qui concerne le ratio de structure financière de l’actif, on remarque qu’il baisse
durant les trois exercices, il passe de 83% en 2010 à 74% en 2011 et finis à 79% en 2012.ce dernier
mesure le poids des éléments durables ou actifs non courants dans le patrimoine. Ce ratio reflète la
technologie du secteur.
Concernant le gearing, on remarque que pour le groupe LAFARGE ce taux passe de 17%
en 2010 à 38% en 2011 et passe à 45% en 2012, ce qui signifie que les charges financières ne
menacent pas d'avoir un impact négatif sur le résultat net de l'entreprise mais au contraire sont
jugées supportables parce que ce taux reste inférieur à 1.

5. RATIO DE RENTABILITE

Ratio 2010 2011 2012


ROE 27% 33% 26%
*Elaboré par nos propres soins

On remarque une augmentation de la rentabilité entre 2010 et 2011 qui passe de 27% à
33% pour baisser après en 2012 à 26%, le pourcentage de cette rentabilité reste supérieur au seuil de
10% ce qui montre que le groupe présente un bon rendement des capitaux propres. LAFARGE doit
augmenter ce ratio pour présenter une bonne rentabilité financière à ces actionnaires mais aussi pour
séduire les investisseurs.

60
SECTION 4 : ANALYSE DE L’EQUILIBRE FINANCIER
Le tableau suivant présente les résultats obtenus :

Lafarge
2010 2011 2012
Fonds de roulement 338 436 000 458 216 000 539 336 000
BFR 782 816 000 1 477 132 000 1 568 432 000
TN - 444 380 000,00 - 1 018 916 000,00 - 1 029 096 000,00
*Elaboré par nos propres soins

En ce qui concerne le fonds de roulement, on remarque qu’il présente un résultat positif


avec une augmentation durant les trois exercices, il passe de 338 436 000 en 2010 à 458 216 000 en
2011 pour finir à 539 336 000 en 2012, ce qui signifie que les capitaux stables du groupe sont
suffisants pour financer ses investissements actuels et qu’ils génèrent également un excédent
permettant à l’entreprise de faire face à des besoins en financement supplémentaires.
Concernant le besoin en fonds de roulement, on constate que lui aussi présente un résultat
positif haussier durant les trois exercices, il passe de 782 816 000 en 2010 à 1 477 132 000 en 2011
pour arriver à 1 568 432 000 en 2012. Cette augmentation est due à l’augmentation des créances
clients durant cette période ce qui influence négativement sur le besoin en fonds de roulement.
Le rapport entre le fonds de roulement ainsi que le besoin en fonds de roulement nous
montre que le fonds de roulement du groupe n’est pas suffisant pour couvrir son besoin en fonds de
roulement, ce qui dégage une trésorerie nette négative durant les trois exercices.

61
CHAPITRE 2 : ANALYSE COMPARATIVE DES GROUPES
HOLCIM, CIMENT DU MAROC ET LAFARGE
Après avoir analyser les groupes cimentiers durant la période 2010-2012, il est
nécessaire de faire une analyse comparative de ces mêmes groupes pour pouvoir avoir une idée sur
le secteur cimentier au MAROC afin de pouvoir évaluer les résultats de chaque groupe par rapport
aux autres. Pour commencer, nous allons comparer les principaux indicateurs de l’ESG notamment
le CA, la valeur ajoutée, l’EBE, Résultat d’exploitation, Résultat financier, Résultat courant et
Résultat net de l’exercice à travers les tableaux et les graphes.
SECTION1 : ANALYSE COMPARATIVE DES INDICATEURS DE L’ESG

1. CHIFFRE D’AFFAIRES

HOLCIM 2010 2011 2012


CA du groupe 3 543 757 000,00 3 493 872 000,00 3 322 951 000,00
CA du secteur 12 538 070 000,00 13 038 552 000,00 11 979 402 000,00
part de marché dans le secteur 28% 27% 28%
*Elaboré par nos propres soins

CMA 2010 2011 2012


CA du groupe 3 640 616 000,00 3 977 509 000,00 3 613 176 000,00
CA du secteur 12 538 070 000,00 13 038 552 000,00 11 979 402 000,00
part de marché dans le secteur 29% 31% 30%
*Elaboré par nos propres soins

LAFARGE 2010 2011 2012


CA du groupe 5 353 697 000,00 5 567 171 000,00 5 043 275 000,00
CA du secteur 12 538 070 000,00 13 038 552 000,00 11 979 402 000,00
part de marché dans le secteur 43% 43% 42%
*Elaboré par nos propres soins

Concernant le chiffre d’affaire, on remarque que pour les trois groupes le résultat est
assez important durant les trois exercices, le montant de ce dernier ne présente pas une grande
différence pour les trois groupes sauf pour LAFARGE dont le CA dépasse les 5 000 000 000 DHS
pour les trois exercices étudiés. Sachant que le chiffre d'affaires est un très bon indicateur de
l'activité d'une entreprise ou d’un groupe. Il permet notamment d'appréhender la taille d'une société
et de connaître sa part de marché dans son secteur (chiffre d'affaires de l'entreprise/chiffre d'affaires
de l'ensemble des entreprises du secteur).

62
Pour mieux visualiser la part de marché de chaque groupe, on présentera les résultats sous
forme des graphes suivants :

Graphique1: Part de marché des


groupes en 2010

HOLCIM
LAFARGE 28%
43%

CDM
29%

*Elaboré par nos propres soins

Graphique 2: Part de marché des


groupes en 2011
HOLCIM
LAFARGE 26%
45%

CDM
29%

Graphique 3: Part de marché des


groupes en 2012
HOLCIM
28%
LAFARGE
42%
CDM
30%

On remarque à travers ces résultats que les groupes HOLCIM et CIMENT DU MAROC
possèdent à peu prêt les mêmes parts de marché qui restent aux environs de 30% pour les trois
exercices, contrairement

63
au groupe LAFARGE qui a presque 43% de part de marché sur la même période, ceux-ci
montre que ce groupe a un total de vente nettement supérieur aux deux autres groupes constituant le
secteur pour notre étude.
Le secteur cimentier présente une légère baisse en termes de chiffre d’affaires, en effet on
remarque une baisse de 1% pour la HOLCIM, une augmentation de 1% pour CIMENT DU
MAROC et une quasi stabilité pour LAFARGE.
La répartition des parts de marchés se fait exclusivement sur la base de l’implantation
géographique, de la maîtrise des coûts de fabrication et de la qualité du personnel d’encadrement et
du service.
Jusqu’en 2012, le marché est dominé par LAFARGE avec 43%, suivi par CIMENT DU
MAROC avec à peu près 30% puis HOLCIM avec 28%. Au vu de ces résultats on peut sans
hésitation parler de tendance oligopolistique dans le secteur du ciment.
2. VALEUR AJOUTEE

Concernant la valeur ajoutée de chaque groupe par rapport au secteur on obtient les résultats
suivants:

HOLCIM 2010 2011 2012


VA du groupe 1 815 397 000,00 1 585 045 000,00 1 484 344 000,00
VA du secteur 6 700 282 266,48 6 761 629 868,35 6 093 915 344,93
VA groupe/secteur 27% 23% 24%
*Elaboré par nos propres soins

CMA 2010 2011 2012


VA du groupe 1 662 897 209,04 1 938 267 787,90 1 782 341 049,54
VA du secteur 6 700 282 266,48 6 761 629 868,35 6 093 915 344,93
VA groupe/secteur 25% 29% 29%
*Elaboré par nos propres soins

LAFARGE 2010 2011 2012


VA du groupe 3 221 988 057,44 3 238 317 080,45 2 827 230 295,39
VA du secteur 6 700 282 266,48 6 761 629 868,35 6 093 915 344,93
VA groupe/secteur 48% 48% 46%

64
Les graphes suivants schématisent les résultats obtenus :

Graphique 4: VA groupes
/secteur en 2010
HOLCIM
27%
LAFARGE
48%
CDM
25%

*Elaboré par nos propres soins

Graphique 5: VA
groupes/secteur en 2011
HOLCIM
23%
LAFARGE
48%
CDM
29%

*Elaboré par nos propres soins

Graphique 6 : VA
groupes/secteur en 2012
HOLCIM
LAFARGE 24%
46%

CDM
30%

*Elaboré par nos propres soins

65
On remarque que comme le CA le groupe LAFARGE présente le plus de valeur ajoutée
(aux alentour de 48 % entre 2010et 2012) par rapport au secteur contrairement aux groupes
HOLCIM et CIMENT DU MAROC qui proposent respectivement des taux aux environ de 25% et
de 29% durant les trois exercices, ces résultats sont essentiellement dû au fait que le groupe
LAFARGE a une consommation plus importante en plus des autres charges externes.
Le secteur présente en généralité une baisse de la valeur ajoutée entre la période 2010-
2012 avec 4% pour HOLCIM, 1% pour LAFARGE contre une augmentation de 6% pour CIMENT
DU MAROC.
3. EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION

Concernant l’Excédent brut d’exploitation on a obtenu les résultats suivants :

HOLCIM 2010 2011 2012


EBE du groupe 1 544 468 000,00 1 377 540 000,00 1 237 550 000,00
EBE du secteur 5 724 093 266,48 5 841 638 868,35 5 122 969 344,93
EBE groupe/secteur 27% 24% 24%
*Elaboré par nos propres soins

CMA 2010 2011 2012


EBE du groupe 1 343 961 209,04 1 657 801 787,90 1 487 895 049,54
EBE du secteur 5 724 093 266,48 5 841 638 868,35 5 122 969 344,93
EBE groupe/secteur 23% 28% 29%
*Elaboré par nos propres soins

LAFARGE 2010 2011 2012


EBE du groupe 2 835 664 057,44 2 806 297 080,45 2 397 524 295,39
EBE du secteur 5 724 093 266,48 5 841 638 868,35 5 122 969 344,93
EBE groupe/secteur 50% 48% 47%
*Elaboré par nos propres soins

66
Les graphes suivants schématisent les résultats obtenus :

Graphique 7: EBE
groupes/secteur en 2010
HOLCIM
27%

LAFARG
E
50% CDM
23%

*Elaboré par nos propres soins

Graphique 8: EBE
groupes/secteur en 2011
HOLCIM
23%
LAFARG
E
48%

CDM
29%

*Elaboré par nos propres soins

Graphique 9: EBE
groupes/secteur en 2012
HOLCIM
24%
LAFARG
E
47%

CDM
29%

*Elaboré par nos propres soins

67
On constate donc que l’EBE généré par le groupe LAFARGE est plus important par
rapport aux deux autres groupes, comme on peut constater, ce groupe génère 47% d’EBE dans le
secteur contrairement à HOLCIM qui ne génère que 24% et CIMENT DU MAROC qui génère
29% en 2012. On peut expliquer ces résultats par l’importance de la part de marché que détient
LAFARGE dans le secteur.
Le secteur présente une baisse au niveau de l’EBE vu qu’il a diminué de 5% pour la
HOLCIM et de 3% pour LAFARGE contre une augmentation de 10% pour CIMENT DU MAROC.
4. RESULTAT NET

Concernant le résultat net de l’exercice on a obtenu les résultats suivants :

HOLCIM 2010 2011 2012


RN du groupe 779 894 000,00 691 978 000,00 603 965 000,00
RN du secteur 3 396 174 266,48 3 392 600 194,35 2 517 117 995,93
part du RN dans le secteur 23% 20% 24%
*Elaboré par nos propres soins

CMA 2010 2011 2012


RN du groupe 806 616 209,04 962 441 787,90 633 970 049,54
RN du secteur 3 396 174 266,48 3 392 600 194,35 2 517 117 995,93
part du RN dans le secteur 24% 28% 25%
*Elaboré par nos propres soins

LAFARGE 2010 2011 2012


RN du groupe 1 809 664 057,44 1 738 180 406,45 1 279 182 946,39
RN du secteur 3 396 174 266,48 3 392 600 194,35 2 517 117 995,93
part du RN dans le secteur 53% 51% 51%
*Elaboré par nos propres soins

68
Les graphes suivants schématisent les résultats obtenus :

Graphique 10: RN
groupes/RN secteur en
2010
Holcim
LAFARG 23%
E
53%
CDM
24%

*Elaboré par nos propres soins

Graphique 11: RN
groupes/RN secteur en
2011
Holcim
20%
LAFARG
E
52%

CDM
28%

*Elaboré par nos propres soins

Graphique 12: RN
groupes/RN secteur en
2012
Holcim
LAFARG 24%
E
51% CDM
25%

*Elaboré par nos propres soins

69
D’après ces résultats en remarque qu’encore une fois le groupe LAFARGE prend une
grande part de résultat net dans le secteur avec 51% suivit par CIMENT DU MAROC avec 25%
puis de HOLCIM avec 24%.
Le résultat net du secteur cimentier a baissé durant la période 2010-2012 avec 5% pour la
HOLCIM et 1% pour LAFARGE contre une augmentation de 1% pour CIMENT DU MAROC.
En ce qui concerne l’analyse comparative qu’on a effectuée entre les trois groupes, on
remarque que pour tous les indicateurs étudiés, le groupe LAFARGE s’accapare une grande place
dans le secteur. Ceci s’explique certainement par sa grande capacité de production ainsi que sa
capacité à vendre plus que ses concurrents en créant plus de valeur ajoutée.
Il ne faut pas oublier aussi la politique d’endettement qui influence directement le
résultat, vu que LAFARGE présente un résultat financier très avantageux comparé aux autres ceci
lui permet d’améliorer de plus en plus ses parts de marché.
SECTION 2 : ANALYSE COMPARATIVE DES RATIOS

L’analyse comparative des ratios va nous permettre de comparer d’avantage les groupes
du secteur pour pouvoir ressortir avec vision générale sur le secteur cimentier et savoir comment un
groupe peut exceller et être leader dans son secteur.
1. RATIOS D’ACTIVITE

Nous allons comparer les ratios de délais des règlements clients ainsi que les délais de
règlement des fournisseurs des trois groupes en calculant le taux de croissance annuel moyen.
Le tableau suivant présente les résultats obtenus :

3 Holcim CDM Lafarge


Ratios 2010 2011 2012 2010 2011 2012 2010 2011 2012
Délais de règlement des clients 33 39 44 42 40 59 39 53 59
Délais de règlement aux fournisse 150 137 139 93 91 104 124 137 133

*Elaboré par nos propres soins

TCAM TCAM
HOLCIM TCAM CDM LAFARG
E
Ratios
Délais de règlement des clients 10% 13% 15%
Délais de règlement aux
fournisseurs -2% 4% 2%
*Elaboré par nos propres soins

70
Les graphes suivants schématisent les résultats obtenus :

Graphique 13: TCAM des délais de


règlement des clients
16%
14%
12%
10%
8%
6%
4%
2%
0%
TCAM HOLCIM TCAM CDM TCAM LAFARGE
Délais de règlement
10% 13% 15%
des clients

*Elaboré par nos propres soins

Concernant le ratio du délai de règlement des clients, on remarque que le groupe


HOLCIM présente les meilleurs délais avec un taux de croissance annuel moyen de 10% suivit de
CIMENT DU MAROC avec un taux de 13% puis LAFARGE avec 15%. On peut dire donc que
HOLCIM est le groupe qui optimise le mieux les délais de règlement des clients.

Graphique 14: TCAM des délais de


règlement aux fournisseurs
5%
4%
3%
2%
1%
0%
-1%
-2%
-3%
TCAM HOLCIM TCAM CDM TCAM LAFARGE
Délais de règlement
-2% 4% 2%
aux fournisseurs

*Elaboré par nos propres soins

71
En ce qui concerne le ratio de délais de règlement aux fournisseurs on peut remarquer que
c’est CIMENT DU MAROC qui présente un taux de croissance supérieur comparé aux autres
groupes. Sauf que dans ce cas on évalue le nombre de jours accordé par les fournisseurs à ces
derniers, ce qui nous laisse voir que HOLCIM arrive à négocier de longues périodes comparé aux
autres groupes. Et donc on peut dire qu’avec l’optimisation des délais de remboursement des clients
et l’allongement des délais de règlement aux fournisseurs, HOLCIM génère des ressources dans de
brefs délais.
2. RATIOS DE PROFITABILITE

Afin de comparer la profitabilité des groupes, nous allons comparer l’importance du taux
de (marge d’exploitation, marge nette et de marge brute opérationnelle) ainsi que le taux de
croissance annuel de ces derniers pour identifier le groupe qui génère le plus de profits à partir de
son activité. Les tableaux ci-dessous présentent les résultats obtenus :

Holcim CDM Lafarge


2010 2011 2012 2010 2011 2012 2010 2011 2012
taux de marge d'expl 35% 32% 26% 32% 32% 30% 44% 42% 37%
taux de marge nette 22% 20% 18% 24% 25% 19% 31% 30% 25%
Taux de marge brute 31% 28% 26% 26% 29% 29% 37% 35% 33%

*Elaboré par nos propres soins

TCAM HOL TCAM CDM TCAM LAFARG


taux de marge d'exploitation -9% -2% -6%
taux de marge nette -6% -8% -7%
Taux de marge brute
opérationnelle -5% 4% -4%
*Elaboré par nos propres soins

72
Les graphes suivants schématisent les résultats obtenus :

Graphique 15: TCAM des taux de


marge d'exploitation
0%

-2%
Titre de l'axe

-4%

-6%

-8%

-10%
TCAM HOL TCAM CDM TCAM LAFARG
taux de marge
-9% -2% -6%
d'exploitation

*Elaboré par nos propres soins

D’après les résultats obtenus, on remarque que c’est LAFARGE qui présente un taux de
marge d’exploitation important même si le taux de croissance annuel moyen montre que cet
indicateur baisse de 6% il reste meilleur que celui de HOLCIM et de CIMENT DU MAROC.

Graphique 16: TCAM des taux de


marge nette
0%
-1%
-2%
Titre de l'axe

-3%
-4%
-5%
-6%
-7%
-8%
-9%
TCAM
TCAM HOL TCAM CDM
LAFARG
taux de marge nette -6% -8% -7%

*Elaboré par nos propres soins

73
Pour ce qui est du taux de marge nette on remarque que c’est aussi LAFARGE qui
présente le meilleur résultat comparé aux concurrents, ce qui prouve que ce groupe dégage plus de
bénéfices nets par rapport à son chiffre d’affaires.

Graphique 17: TCAM des Taux de


marge brute opérationnelle
6%
4%
Titre de l'axe

2%
0%
-2%
-4%
-6%
TCAM
TCAM HOL TCAM CDM
LAFARG
Taux de marge brute
-5% 4% -4%
opérationnelle

*Elaboré par nos propres soins

En ce qui concerne le taux de marge brute opérationnelle, c’est encore une fois le groupe
LAFARGE qui excelle avec un pourcentage supérieur à celui des groupes du secteur, ce qui montre
l’importance de la capacité du groupe à générer des ressources de trésorerie à partir de
l’exploitation. Même si l’écart entre les pourcentages des trois groupes n’est pas important on
remarque que le taux de marge brute opérationnelle a baissé pour HOLCIM ainsi que LAFARGE et
a augmenté pour CIMENT DU MAROC. Malgré cette augmentation LAFARGE demeure la
meilleure.

74
3. RATIOS DE LIQUIDITE/AXIGIBILITE/SOLVABILITE

Pour pouvoir comparer la capacité des groupes à faire face à leurs dettes ainsi que leurs
degrés de liquidité, le tableau suivant résume les résultats obtenus :
HOLCIM CDM LAFARGE
Ratios 2010 2011 2012 2010 2011 2012 2010 2011 2012
ratio de solvabilité gé 62% 85% 101% 62% 81% 118% 101% 78% 65%
Autonomie financière 44% 49% 48% 68% 76% 81% 72% 54% 57%
degrés d'intégration f 16,68% 30,99% 33,90% 0,39% 0,40% 0,45% 0,15% 0,12% 0,12%
Marge de sécurité 34,22 103,16 91,15 96,73 89,05 105,03 22,76 29,63 38,50
Ratio de liquidité limi 101% 151% 128% 88% 103% 119% 94% 71% 59%
Capacité d'endettem 55% 54% 57% 80% 87% 103% 83% 79% 78%
Capacité de rembours 0,34 0,35 0,31 1,15 0,64 0,33 0,48 0,55 0,68
Structure financière d 69% 63% 59% 79% 79% 76% 83% 74% 79%
Gearing 82% 45% 33% 44% 30% 19% 17% 38% 45%

*Elaboré par nos propres soins

Pour montrer l’évolution de ces ratios on présente le taux de croissance annuel moyen
dans le tableau suivant :
TCAM
TCAM HOL TCAM CDM LAFARG
Ratios
ratio de solvabilité générale 18% 24% -14%
Autonomie financière 3% 6% -8%
degrés d'intégration financière 27% 5% -8%
Marge de sécurité 39% 3% -3%
Ratio de liquidité limitée 8% 11% -14%
Capacité d'endettement à + de 12 mois 1% 9% -2%
Capacité de remboursement des passif
NC -3% -34% 12%
Structure financière de l'actif -5% -1% -2%
Gearing -26% -24% 37%
*Elaboré par nos propres soins

75
Les graphes suivants schématisent les résultats obtenus :

Graphique 18: TCAM des ratios de


solvabilité générale
30%
25%
20%
Titre de l'axe

15%
10%
5%
0%
-5%
-10%
-15%
-20%
TCAM HOL TCAM CDM TCAM LAFARG
ratio de solvabilité
18% 24% -14%
générale

*Elaboré par nos propres soins

En ce qui concerne le ratio de solvabilité générale, on remarque que pour le groupe


HOLCIM ainsi que CIMENT DU MAROC le taux de croissance annuel moyen est positif et montre
que les groupes sont de plus en plus solvables contrairement à LAFARGE dont le taux de
croissance annuel est négatif, ce qui signifie que ce groupe devient de plus en plus insolvable et
donc peut de moins en mois faire face à ses engagements à court terme, ce qui peut poser des
problémes avec le banquier en cas de besoin d’un emprunt. C’est pour cela que le groupe doit
absolument faire face et prendre en considératon l’importance de ce ratio car il présente la clé pour
le prêteur.

Graphique 19: TCAM de l'Autonomie


financière
8%
6%
4%
Titre de l'axe

2%
0%
-2%
-4%
-6%
-8%
-10%
TCAM
TCAM HOL TCAM CDM
LAFARG
Autonomie financière 3% 6% -8%

*Elaboré par nos propres soins

76
Concernant le ratio d’autonomie financière, on remarque que CIMENT DU MAROC est
le groupe qui présente une autonomie financière satisfaisante qui augmente en moyenne entre 2010
et 2012 de 6%, il faut noter que l’autonomie financière de LAFARGE a baissée de 8% mais reste
toujours supérieur à 50% ce qui ne présente pas un grand risque. Ce ratio montre donc que
CIMENT DU MAROC est le groupe qui est le plus autonome, ce qui ce comprend aussi par le fait
qu’il a plus recours à ses investisseurs qu’aux prêteurs.

Graphique 20: TCAM des degrés


d'intégration financière
30%
25%
20%
Titre de l'axe

15%
10%
5%
0%
-5%
-10%
TCAM
TCAM HOL TCAM CDM
LAFARG
degrés d'intégration
27% 5% -8%
financière

*Elaboré par nos propres soins

Concernant le ratio de degré d’intégration financière on remarque que le groupe CIMENT


DU MAROC est le groupe qui prend le plus en considération la part des minoritaires dans les
ressources en capitaux propres dans son secteur avec une augmentation de 27% en trois ans.

Graphique 21: TCAM des Marges de


sécurité
50%
40%
Titre de l'axe

30%
20%
10%
0%
-10%
TCAM HOL TCAM CDM TCAM LAFARG
Marge de sécurité 39% 3% -3%

*Elaboré par nos propres soins

77
Concernant la marge de sécurité on remarque que le groupe LAFARGE présente de très
mauvais résultat par rapport à son secteur dont la marge est assez favorable et laisse une marge de
manœuvre pour faire face aux dépenses courantes. . On constate donc que le groupe HOLCIM
affiche une bonne marge de sécurité qui augmente pendant les trois exercices de 27% ce qui lui
permet de faire de plus en plus face aux dépenses courantes.

Graphique 22: TCAM des Ratios de


liquidité limitée
15%
10%
5%
Titre de l'axe

0%
-5%
-10%
-15%
-20%
TCAM HOL TCAM CDM TCAM LAFARG
Ratio de liquidité
8% 11% -14%
limitée

*Elaboré par nos propres soins

En ce qui concerne le ratio de liquidité limitée, on remarque que le groupe HOLCIM a le


meilleur résultat dans son secteur, il peut donc régler ses dettes à court terme en cas de besoin.
Contrairement au groupe LAFARGE dont le ratio baisse de 8% durant ces trois ans, une chose qui
le met dans une position désavantageuse par rapport au secteur.LAFARGE doit donc amélioré sa
capacité quasi-mmédiate à régler ses dettes pour améliorer de plus en plus son image auprés des
prêteurs qui font beaucoup plus attention à ce ratio vu qu’il présente une garentie pour ces derniers
et une base sur laquelle ils vont accordés le prêt ou pas.

78
Graphique 23: TCAM des Capacités
d'endettement à + de 12 mois
10%
8%
Titre de l'axe

6%
4%
2%
0%
-2%
-4%
TCAM
TCAM HOL TCAM CDM
LAFARG
Capacité
d'endettement à + de 1% 9% -2%
12 mois

*Elaboré par nos propres soins

Pour le ratio de capacité d’endettement à plus de 12 mois, on remarque que le secteur


présente une bonne capacité d’endettement qui lui permet d’avoir facilement des dettes financières
non courantes, il faut juste préciser que c’est le groupe CIMENT DU MAROC qui présente une
meilleur capacité comparée au secteur, ce qui est dû au fait qu’il a une meilleur autonomie
financière.

Graphique 24: TCAM des Capacités


de remboursement des passif NC
20%
Titre de l'axe

10%
0%
-10%
-20%
-30%
-40%
TCAM
TCAM HOL TCAM CDM
LAFARG
Capacité de
remboursement des -3% -34% 12%
passif NC

*Elaboré par nos propres soins

Concernant le ratio de capacité de remboursement des passifs non courants, on remarque


que le groupe HOLCIM est le groupe qui peut se libérer de ses dettes financières non courantes en
un moins de temps en comparaison avec les deux autres groupes. Seul le groupe LAFARGE qui
présente une augmentation de la durée de remboursement parce que sa solvabilité générale est en

79
baisse et aussi parce qu’il a des dettes largement suppérieur aux deux autres groupes certainnement
dû au fait que ce groupe a plus d’usines que ses concurrents ainsi qu’au fait qu’il a des activités
spécifiques à lui comme la production du ciment blanc.

Graphique 25: TCAM des Structures


financières de l'actif
0%
-1%
Titre de l'axe

-2%
-3%
-4%
-5%
-6%
TCAM
TCAM HOL TCAM CDM
LAFARG
Structure financière de
-5% -1% -2%
l'actif

*Elaboré par nos propres soins

Pour le ratio de structure financière de l’actif, on remarque que c’est LAFARGE qui
présente les meilleurs pourcentages, ce qui montre le poids des éléments durables ou actifs non
courants dans le patrimoine en comparaison avec les autres groupes même si l’ecart n’est pas
important. Ce ci nous permet de dire que LAFARGE utilise plus de technologie dans son secteur,
certainnement dû au fait que ce groupe est le seul qui a un atelier complet de broyage et d'ensachage
de ciment-blanc.

Graphique 26: TCAM du Gearing


60%
40%
Titre de l'axe

20%
0%
-20%
-40%
TCAM HOL TCAM CDM TCAM LAFARG
Gearing -26% -24% 37%

*Elaboré par nos propres soins

80
En ce qui concerne le gearing, ce ratio doit étre inférieur à 1, on juge que le poid des
charges financières des trois groupes est supportable. Pour le groupe LAFARGE en constate que ce
ratio augmente de 37% entre 2010-2012 contrairement à HOLCIM et CIMENT DU MAROC qui
voient leur ratio à la baisse respectivement de 27% et 24% entre la même période. On remarque que
pour CIMENT DU MAROC ce ratio reste faible ce qui montre que le groupe dépend beaucoup
des investisseurs et se montre trop prudent dans sa gestion. Ces résultats montrent que c’est
LAFARGE qui présente le meilleur rapport car elle arrive à gérer le poids de ces charges
financières tout en essayant d’avoir recours à l’endettement pour ne pas dépendre de ses
investisseurs.

4. RATIOS DE RENTABILITE.

4-1/ Rentabilité financière.

Comparons les résultats obtenus pour chaque groupe présenté dans les tableaux et graphes
suivants :

Holcim CDM Lafarge


2010 2011 2012 2010 2011 2012 2010 2011 2012
ROE 30% 22% 19% 16% 17% 11% 27% 33% 26%

*Elaboré par nos propres soins

TCAM
TCAM HOL TCAM CDM LAFARG
ROE -14% -12% -1%
*Elaboré par nos propres soins

81
Graphique 27: TCAM des ROE
0%
TCAM HOL TCAM CDM TCAM LAFARG
-2%
-4%
-6%
-8% ROE
-10%
-12%
-14%
-16%

*Elaboré par nos propres soins

Ceci nous permet de voir que la rentabilité des trois groupes est supérieure et parfois
avoisine les 10% ce qui est une bonne chose mais elle baisse d’année en année ce qui ne présente
pas une bonne vision quant au futur de ces groupes. Puisque les actionnaires s’interessent
principallement à ce ratio, on remarque qu’ils vont devoir présenter des inquiètudes par rapport à
l’évolution de la rentabilité financière. Il faut noter que cette baisse s’explique principalement par la
diminution du résultat net impactée principallement par la baisse du chiffre d’affaires à cause de la
crise qui a impacté négativement la demande des clients.

4-2/ Rentabilité commerciale

Pour comparer la rentabilité commerciale des trois groupes, le tableau suivant


regroupe les résultats obtenus :

HOLCIM CIMENTDUMAROC LAFARGE


RATIO 2010 2011 2012 2010 2011 2012 2010 2011 2012
Resultatnet 659334000,00 575290000,00 490338000,00 865181000,00 975892000,00 656280000,00 1674817000,00 1660417000,00 1263023000,00
CAHT 3543757000 3493872000,00 3322951000,00 3543757000,00 3977509000 3613176000 5353697000 5567171000 5043275000
Rentabilité commerciale 19% 16% 15% 24% 25% 18% 31% 30% 25%
*Elaboré par nos propres soins

82
Graphique 28 TCAM de la Rentabilité
commerciale
0%
-2%
-4%
Titre de l'axe

-6%
-8%
-10%
-12%
-14%
-16%
TCAM HOLCIM TCAM CDM TCAM LAFARG
Rentabilité
-11% -14% -11%
commerciale

*Elaboré par nos propres soins

On constate d’après ces résultats, une baisse de la rentabilité commerciale influencée par
la diminution du chiffre d’affaires. Ce ratio permet de se renseigner sur la rentabilité commerciale,
c'est-à-dire il permet de mesurer ce qui reste à l’entreprise sous forme de résultat net, pour 100Dh
de CAHT. On remarque dans notre cas que le secteur en entier souffre d’une baisse des ventes.
Malgré cette baisse, on peut voir que LAFARGE reste le groupe qui présente le plus de
rentabilité par rapport aux autres ce qui est certainement dû au fait que ce groupe détient le plus de
part de marché. Effectivement LAFARGE détient 3 usines parmis 4 dans des régions qui selon
l’Association Professionnelle des Cimentiers au Maroc proposent le plus de demande ce qui donne
un aventage a ce groupe par rapport aux deux autres.
5. RATIOS BOURSIERS

Pour comparer les performances boursières, le choix est porté sur les ratios suivant.

5-1/Bénéfice net par action.

HOLCIM CIMENTDU MAROC LAFARGE


RATIO 2011 2012 2011 2012 2011 2012
Résultat net 575290000,00 490338000,00 975892000 656280000 1660417000 1263023000
Nbr D'actions 4209952,43 4209952,43 14436272,19 14436427,63 17468879,54 17469197,79
BNPA 136,65 116,47 67,6 45,46 95,05 72,3
*Elaboré par nos propres soins

83
Graphique 29: TCAM des BNPA
0,00%
-2,00%
-4,00%
-6,00%
Titre de l'axe

-8,00%
-10,00%
-12,00%
-14,00%
-16,00%
-18,00%
-20,00%
TCAM HOLCIM TCAM CDM TCAM LAFARG
BNPA -7,68% -17,99% -12,78%

*Elaboré par nos propres soins

L'étude du BNPA ne se réalise pas par comparaison entre les différentes entreprises. En
effet, le montant des actions est différent et par conséquent la comparaison n'aurait aucun sens. En
fait, nous tacherons à surveiller les variations du BNPA au cours des années.
On remarque donc que le bénéfice net par action des trois groupes est en baisse durant
cette période, ceci montre que le bénéfice net revenant à chaque action est en baisse et donc a un
impact direct sur les cours.
Ces résultats montrent que la baisse impacte les trois groupes et donc c’est le secteur qui
subit cette baisse certainement dû à la baisse du résultat net des groupes.
5-2/ Price earning ratio

Le PER (ou Price Earning Ratio) est un ratio boursier correspondant au rapport entre la
valeur en Bourse d'une entreprise et ses profits. Il est destiné à évaluer la cherté d'une action. Les
tableaux suivants nous montrent les résultats obtenus ainsi que le taux de croissance annuel moyen
de ce dernier.

holcim cmet du maroc lafarge


ratio 2011 2012 2011 2012 2011 2012
cours boursier 1 959,56 1 975,33 949,78 762,82 1 550 1 255
BNPA 136,65 116,47 67,6 45,46 95,05 72,3
PER 14,34 16,96 14,05 16,78 16,31 17,36

*Elaboré par nos propres soins

84
Graphique 30: TCAM du PER
10,00%
8,00%
Titre de l'axe

6,00%
4,00%
2,00%
0,00%
TCAM HOLCIM TCAM CDM TCAM LAFARG
PER 8,75% 9,28% 3,17%

Lorsqu'il se situe entre 10 et 17, on considère généralement que son prix est bon. En
dessous de 10, il signale la sous-évaluation du titre, ou suppose de futurs déficits pour la société.
Au-dessus de 17, il tend à souligner la surévaluation de l'action ou à annoncer de futurs bénéfices.
Quand il est supérieur à 25, il est souvent synonyme de bulle spéculative ou de forts profits
attendus.
Dans notre cas on constate que pour les trois groupes le PER est entre 14% et 17% à peut
prêt ce qui montre que la cherté de l’action des trois groupes est bonne, mais on remarque que le
PER de LAFARGE est meilleur que celui de HOLCIM et CIMENT DU MAROC.

5-3 / Pay out.

Le taux de distribution des bénéfices reflète la politique d’une société ou un groupe


envers ses actionnaires. Le tableau suivant présente les résultats obtenus.

HOLCIM CIMENT DU MAROC LAFARGE


RATIO 2011 2012 2011 2012 2011 2012
Dividende par action 130,00 100,00 35 40 94 66
BNPA 136,65 116,47 67,6 45,46 95,05 72,3
PAY OUT 95,13% 85,86% 51,77% 87,99% 99,32% 91,29%
*Elaboré par nos propres soins

85
Graphique 31: TCAM des PAY OUT
35%
30%
25%
Titre de l'axe

20%
15%
10%
5%
0%
-5%
-10%
TCAM HOLCIM TCAM CDM TCAM LAFARG
PAY OUT -5% 30% -4%

*Elaboré par nos propres soins

Si ce ratio est faible il peut signifier que le groupe accorde la priorité à ses
investissements au détriment des ses actionnaires, alors que s’il est élevé il traduit la générosité de
l’entreprise ou du groupe à l’adresse de ses actionnaires.
Dans notre cas, on remarque que ce ratio est assez important pour les trois groupes même
si pour CIMENT DU MAROC il augmente de 30% alors que pour LAFARGE et HOLCIM il baisse
respectivement de 4% et 5% ,il reste largement haut ce qui prouve la générosité du groupe envers
ses actionnaires.

SECTION 3 : ANALYSE DE L’EQUILIBRE FINANCIER DU SECTEUR


Pour comparer l’équilibre financier des trois groupes, on présente le tableau et le graphe
ci-dessous :

Holcim CDM Lafarge


2010 2011 2012 2010 2011 2012 2010 2011 2012
Fondsderoulement 336831000,00 1001190000,00 841313000,00 978226000,00 983885000,00 1054183000,00 338436000 458216000 539336000
BFR 619161000,00 1237824000,00 1613807000,00 441219000 603279000 899657000 782816000 1477132000 1568432000
TN - 282330000,00 - 236634000,00 - 772494000,00 537007000,00 380606000,00 154526000,00 - 444380000,00 - 1018916000,00 - 1029096000,00
*Elaboré par nos propres soins

86
TCAM
TCAM HOL TCAM CDM LAFARG

Fonds de roulement 36% 3% 17%


BFR 38% 27% 26%
TN -29% -34% -24%
*Elaboré par nos propres soins

Graphique 32: TCAM du FR,BFR et TN


des trois groupes
26%
27%
17%
336%% 38%

Fonds de roulement BFR TN


-29%

-34%
-24%

TCAM HOL TCAM CDM TCAM LAFARG

*Elaboré par nos propres soins

D’après les résultats, on remarque que le groupe CIMENT DU MAROC génère un


fonds de roulement positif durant toute la période qui couvre son besoin en fonds de roulement et
dégage une trésorerie nette positive. Ce qui n’est pas le cas de HOLCIM et de LAFARGE.
Même si l’idéal est d’avoir une trésorerie qui s’approche de zéro on peut dire que
CIMENT DU MAROC arrive malgré tout à générer un excédent de trésorerie, cela démontre que ce
dernier dispose d'un excédent de liquidités, s'il est trop élevé, il est le signe d'une mauvaise gestion
ou d'un mauvais placement. Le fait de transformer une partie de cet excédent en un autre poste du
bilan va diminuer la trésorerie en augmentant le BFR ou en diminuant le FR. on remarque que pour
ce groupe le solde est assez important, ce qui pose une certaine interrogation.
Le secteur présente d’après ces résultats une hausse du fonds de roulement ainsi que du
besoin en fonds de roulement ce qui montre que les groupes du secteur sont homogène.on peut
remarqué que ces résultats ne sont pas donnés aléatoirement et qu’ils sont certainement dû à une
politique d’entente entre les groupes, une chose qui remet en cause l’aspect concurrentiel.

87
Conclusion de la deuxième partie

Dans cette seconde partie, je me suis focalisée sur l’analyse financière par les ratios des
comptes consolidés en norme IFRS des groupes, opérant dans le secteur cimentier et cotés sur le
marché principal de la Bourse de Casablanca. En effet, on remarque les évolutions ainsi que les
régressions de certains indicateurs et de ratios qui nous on permit de faire en premier lieu une
analyse de chaque groupe et en deuxième lieu une analyse comparative afin de ressortir avec des
résultats concrets pour pouvoir évaluer l’évolution du secteur durant les trois exercices étudiés.
Dans un premier temps, nous avons commencé par analyser chaque groupe
individuellement pour voir leurs performances singulières afin de les comparer avec les normes, et
ressortir avec les principaux éléments qui sont à l’origine de ces résultats.
Dans un deuxième temps, nous avons étudié le secteur pour analyser ses performances à
travers la comparaison des trois groupes ainsi que l’évolution de ces derniers dans le temps. Cette
étude nous a permit de voir qu’à travers l’analyse comparative des indicateurs de l’excédent brut
d’exploitation, c’est le groupe LAFARGE qui présente les meilleurs résultats et détient le plus de
part de marché qui avoisine les 50%, contrairement à HOLCIM et CIMENT DU MAROC qui se
partagent à peu près les 50% restantes. On peut dire que LAFARGE est un leader grâce au part de
marché qu’il détient. Concernant l’analyse comparative des ratios, on remarque qu’il n’ya pas un
groupe leader mais que chaque ratio présente un groupe comme avantageux ce qui nous pousse à
parler d’un résultat globalement satisfaisant pour HOLCIM qui présente debon résultat pour la plus
part des ratios et qui montre que ce groupe est le plus avantageux en terme de solvabilité, de
liquidité limitée et de remboursement suivit de CIMENT DU MAROC puis de LAFARGE.
Concernant les ratios boursiers, on constate que c’est encore une fois LAFARGE qui
offre les meilleurs résultats suivit de la HOLCIM puis CIMENT DU MAROC.

88
Conclusion générale
Tout au long de ce mémoire, je me suis intéressée à l’analyse financière par les ratios des
comptes consolidés en norme IFRS des groupes HOLCIM, CIMENT DU MAROC et LAFARGE et
plus précisément sa capacité à refléter le positionnement de chaque groupe par rapport à lui-même
ainsi qu’à ses concurrents.
En effet, l’analyse comparative des comptes consolidés nous a permis de répondre à notre
problématique et donc de pouvoir positionner chaque groupe.LAFARGE vient en première place
avec 42% de part de marché suivit de CIMENT DU MAROC avec 30% puis de HOLCIM avec
28%, des résultats qui présentent une bonne performance malgré leurs légère baisse. De surcroît,
d’après l’analyse effectuée on constate que la situation financière du secteur a subi un
ralentissement durant la période allant de 2010 à 2012 dû principalement à la baisse du chiffre
d’affaires à cause notamment de la régression des ventes qui a été impactée par la baisse de la
demande, concernant la solidité financière on constate que les trois groupes présentent des résultats
satisfaisant qui montrent que les groupes sont solvables mais aussi financièrement autonomes. La
crise économique qu’a connu le monde a eu un impact négatif sur l’économie marocaine et surtout
le secteur de l’immobilier ce qui a influencé directement le secteur cimentier avec la baisse de la
demande ce qui explique les résultats obtenus tout au long de ce mémoire.
L’analyse financière donne des esquisses de réponses sans toutefois être absolues, car il
n’y’a jamais de vérité absolue dans la démarche d’analyse financière. En effet, elle est relative, cela
dépend de la vision de l’utilisateur et du but recherché par l’analyse financière. C’est pour cela
qu’on ne pourra pas se permettre d’être catégorique dans les conclusions tirées de l’étude, on
veillera toujours à relativiser et à nuancer celles-ci.
L’analyse financière des comptes consolidés en norme IFRS nous a permis d’apprécier la
performance et la situation financière de chaque groupe ainsi que du secteur grâce à l’analyse
comparative entre les trois groupes. Cette dernière nous a aussi permis de classer chaque groupe
grâce à la comparaison des résultats obtenus et d’en ressortir le meilleur en terme de performance.
D’après les résultats obtenus on remarque que l’analyse financière nous a permis
d’étudier la performance et la solidité financière des groupes et donc d’expliquer la place de leader
que détient LAFARGE et qui n’a pas changé malgé la baisse du chiffre d’affaires ainsi que celle des
résultats, ce qui s’explique certainement par la politique du secteur cimetier marocain qui se
caractérise par l’entente illicite entre les producteurs, ententes sur le prix d’abord, puis sur la
répartition géographique, pour minimiser l’incidence des coûts du transport sur le prix final, La
répartition géographique des producteurs est étonnamment équilibrée au point qu’on ne trouve pas

89
de zone géographique où coexistent deux producteurs différents.sachant que LAFARGE et
HOLCIM sont en cours de fusion, ils ne vont certainnement pas appliqué cette fusion au Maroc
mais ils vont créés des conventions pour augmenter la production et surtout pour mieux optimiser
les coûts.

En guise de conclusion on peut dire que l’analyse financière des comptes consolidés en
normes IFRS nous a permis d’apprécier la solidité financière de chaque groupe et donc de montrer
que le groupe LAFARGE reste en tête de liste grace à l’emplacement stratégique de ses usines
surtout celles qui se trouvent dons le Grand Casablaca et Tétouan, suivit de CIMENT DU MAROC
puis de HOLCIM qui normalment ce partage les 50% de part de marché restante.En ce qui concerne
la performance on peut voir que c’est encore une fois le groupe LAFARGE qui présente les
meilleurs ratios malgré la baisse impactée principallement par le recul de la demande dû à la crise
du secteur de l’immobilier et du BTP.

Nous espérons à travers ce mémoire avoir répondu à notre problématique et contribué à


l’analyse financière des comptes consolidés en normes IFRS des sociétés cimentières.

90
BIBLIOGRAPHIE

 BACHY, Bruno et SION, Michel « Analyse financière des comptes consolidés, norme IFRS
», 2ème édition, DUNOD ;

 BELKAHIA Rachid et OUDAD Hassan « finance d'entreprise : analyse et diagnostic


financiers », Edit consulting S.A, 2007 ;

 DEISTING Florent et LAHILLE Jean-Pierre « aide-mémoiree : Analyse financière »,


4ème édition, "Dunod" ;

 GRAND GUILLOT, Béatrice et GRAND GUILLOT, Francis « Analyse financière :


Les outils du diagnostic financier », 8ème Edition, Editions Gualino, 2004
 MABUDU Joël « IFRS et analyse financière : Impact des normes IFRS sur l’analyse
financière », Global Expert, 2011 ;

 MISSONIER-PIERA Franck et WOLFGANG Dick « Comptabilité financière en


IFRS », édition Pearson éducation.

WEBOGRAPHIE

http://www.casablanca-bourse.com/bourseweb/Societe-Cote.aspx?codeValeur=3800

http://www.casablanca-bourse.com/bourseweb/Societe-Cote.aspx?codeValeur=4000

http://www.casablanca-bourse.com/bourseweb/Societe-Cote.aspx?codeValeur=7700

http://www.cimentsdumaroc.com/FR

http://www.holcim.ma/

http://www.lafarge.ma/lafarge/index_lafarge.jsp

91
92
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION GENERALE .......................................................................................... 1

Première partie : L’analyse financière en normes IFRS .................. 3


Introduction de la première partie ...................................................................................... 4

Chapitre1 : Approches et outils du diagnostic financier et les incidences des normes


IFRS sur l’Analyse financier ............................................................................................. 6

A : Approches et outils du diagnostic financière ............................................................ 6

Section 1 :L’équilibre financier ................................................................................. 7

1. Fonds de roulements net.................................................................................7


2. Besoin en fonds de roulement net ................................................................. 8
3. Trésorerie nette .............................................................................................. 8
4. Taux de couverture ........................................................................................ 8
Section 2 : Ratios de gestion ...................................................................................... 9

1. Ratio de rotation des stocks .......................................................................... 9


2. Ratio de crédit fournisseurs ......................................................................... 9
3. Ratio de créance client .................................................................................. 9
Section 3 : Ratios de liquidité ................................................................................... 10

1. Ratio de liquidité générale ........................................................................... 10


2. Ratio de liquidité réduite..............................................................................10
3. Ratio de liquidité immédiate ........................................................................ 11
Section 4 : Ratios de rentabilité ............................................................................... 11

1. Rendement sur fonds propres (ROE) ou rentabilité financière ............. 12


2. Rentabilité commerciale ............................................................................. 12
3. Rentabilité économique ............................................................................... 12
Section 5 : Ratios boursiers… ................................................................................... 12

1. Price earning ratio ou multiple de capitalisation ...................................... 12


2. Bénéfice net par action (BNPA). ................................................................. 13
3. Taux de distribution (PAY OUT). .............................................................. 13
4. Rendement net ( dividend yield). ................................................................ 13
Section 6 : Ratios de structure financière ................................................................ 14

1. Gross gearing ou ratio d’endettement brut. .............................................. 14


2. Gearing ou ratio d’endettement net ........................................................ 14
Section 7 : Ratios de profitabilité .............................................................................. 15

1. Marge d’exploitation ou marge opérationnelle ........................................ 15


2. Marge nette .................................................................................................. 15

B : Incidences des normes IFRS sur l’Analyse financière ...............................................16

93
Section1 : Une information enrichie au bilan ......................................................... 16

Section2 : Un risque de perte de points de repère au CPC ................................... 17

Section3 : Une mesure de la performance pas segment opérationnel .................. 17

Chapitre2 : Analyse de l’activité et évaluer la rentabilité ............................................... 18

A : Analyse de l’activité ...................................................................................................... 18

Section1 : Reconnaissance du chiffre d’affaires en IFRS… ................................... 18

1. Transfert des risques de charges ................................................................... 18


2 .Les échanges de produits ................................................................................ 19
3. La notion de chiffre d’affaires net ..................................................................19
4. Exclusion des montants collectés pour le compte de tiers du chiffre
d’affaires… ...................................................................................................... 19
5. Les contrats à long terme ............................................................................... 19
Section2 : Méthode d’analyse de l’activité ................................................................. 20

1. Localiser les évolutions du chiffre d’affaires ............................................... 20


2. Expliquer les évolutions du chiffre d’affaires .............................................. 20
3. Mettre les évolutions du chiffre d’affaires en perspectives… ..................... 20

B : Evaluer la rentabilité ........................................................................................................ 21

Section1 : La rentabilité économique .......................................................................... 21

1. Mesurer la rentabilité économique ................................................................. 21


1-1 : Mesurer la rentabilité de l’actif total ...................................................... 21
1-2 : Mesurer la rentabilité des capitaux d’exploitation................................. 22
2. Expliquer la rentabilité économique ................................................................. 23
Section 2 : La rentabilité financière .............................................................................. 24

1. Mesurer la rentabilité financière .......................................................................24


1-1 : la rentabilité financière globale… ........................................................ 24
1-2 : La rentabilité financière pour le groupe et les minoritaires .............. 25
1-3 : La rentabilité financière des entités mises en équivalence ................. 25
Section3 : Agir sur la rentabilité .................................................................................... 26

1. Les objectifs financiers du groupe ................................................................... 26


2. Les leviers d’action pour améliorer la rentabilité financière ......................... 26

94
3. L’effet de levier financier .................................................................................. 26
Section4 : Méthodologie spécifique à l’analyse financière des groupes ..................... 27
Conclusion de la première partie .......................................................................................... 28

Deuxième partie : ANALYSES DES GROUPES HOLCIM, CIMENT DU


MAROC ET LAFARGE .................................................................................31
Introduction de la deuxième partie ...................................................................................... 32

Choix des groupes et du secteur ........................................................................................... 33

Chapitre 1. Analyse des groupes HOLCIM, CIMENT DU MAROC et LAFARGE ...... 33

A- Groupe HOLCIME .......................................................................................................... 33

Section 1Présentation du groupe HOLCIM ............................................................... 33

1-Les trois métiers de HOLCIM ........................................................................ 34

Section 2:Analyse de l’ESG ......................................................................................... 34

1- Production de l’exercice .................................................................................. 35

2- Valeur ajoutée .................................................................................................. 35

3- Excédent brut d’exploitation .......................................................................... 35

4- Résultat d’exploitation .................................................................................... 35

5- Résultat financier ............................................................................................. 36

6- Résultat net de l’exercice ................................................................................. 36

7- La capacité d’autofinancement… ................................................................... 36

7-1 :: Ratio de capacité de remboursement ................................................... 37

7-2 : :Ratio du taux de rentabilité .................................................................. 38

Section 3:Calcul des ratios............................................................................................38

1- Ratio de rotation des capitaux........................................................................ 38

2- Ratios d’activité ................................................................................................ 39

3- Ratios de profitabilité...................................................................................... 39

4- Ratios de liquidité:solvabilité:exigibilité ........................................................ 40

5- Ratio de rentabilité .......................................................................................... 42

95
Section 4: Analyse de l’équilibre financier ................................................................. 43

B- Groupe CIMENT DU MAROC. ......................................................................................44

Section 1:présentation du groupe CIMENT DU MAROC. .................................... 44

Section 2:Analyse de l’ESG ......................................................................................... 45

1- Production de l’exercice .................................................................................. 46

2- Valeur ajoutée .................................................................................................. 46

3- Excédent brut d’exploitation .......................................................................... 46

4- Résultat d’exploitation .................................................................................... 46

5- Résultat financier ............................................................................................. 47

6- Résultat net de l’exercice ................................................................................. 47

7- La capacité d’autofinancement… ................................................................... 47

7-1 :: Ratio de capacité de remboursement ................................................... 48

7-2 : :Ratio du taux de rentabilité .................................................................. 48

Section 3:Calcul des ratios............................................................................................48

1- Ratio de rotation des capitaux........................................................................ 48

2- Ratios d’activité ................................................................................................ 49

3- Ratios de profitabilité...................................................................................... 50

4- Ratios de liquidité:solvabilité:exigibilité ........................................................ 50

5- Ratio de rentabilité .......................................................................................... 52

Section 4: Analyse de l’équilibre financier ................................................................. 52

C- Groupe LAFARGE .......................................................................................................... 53

Section 1:présentation du groupe LAFARGE........................................................... 53

Section 2:Analyse de l’ESG ......................................................................................... 54

1- Production de l’exercice .................................................................................. 55

2- Valeur ajoutée .................................................................................................. 55

3- Excédent brut d’exploitation .......................................................................... 55

4- Résultat d’exploitation .................................................................................... 55

96
5- Résultat financier ............................................................................................. 55

6- Résultat net de l’exercice ................................................................................. 55


7- La capacité d’autofinancement… ................................................................... 56

7-1 :: Ratio de capacité de remboursement ................................................... 56

7-2 : :Ratio du taux de rentabilité................................................................... 57

Section 3:Calcul des ratios............................................................................................57

1- Ratio de rotation des capitaux........................................................................ 57

2- Ratios d’activité ................................................................................................ 57

3- Ratios de profitabilité...................................................................................... 58

4- Ratios de liquidité:solvabilité:exigibilité ........................................................ 59

5- Ratio de rentabilité .......................................................................................... 60

Section 4: Analyse de l’équilibre financier ................................................................. 61

CHAPITRE 2: Analyse comparative des groupes HOLCIM, CDM et LAFARGE……62

Section 1: Analyse comparative des indicateurs de l’ESG ....................................... 62

1- Chiffre d’affaires .............................................................................................. 62

2- Valeur ajoutée .................................................................................................. 64

3- Excédent brut d’exploitation .......................................................................... 66

4- Résultat net de l’exercice ................................................................................. 68

Section 2 : Analyse comparative des ratios. ............................................................... 70

1- Ratios d’activité ................................................................................................ 70

2- Ratios de profitabilité...................................................................................... 72

3- Ratios de liquidité:solvabilité:exigibilité ........................................................ 75

4- Ratio de rentabilité .......................................................................................... 81

4-1 : Rentabilité financière ....................................................... 81

4-2 : Rentabilité commerciale ................................................. 82

5- Ratio boursiers ................................................................................................. 83

5-1 :Bénéfice net par action. ........................................................................... 83

97
5-2 : Price earning ratio. ................................................................................. 84

5-3 : Pay out .................................................................................................... 85

Section 3 : Analyse comparative de l’équilibre financier ......................................... 86

Conclusion de la deuxième partie ...................................................................................... 88

CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 89

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 91

98

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