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SUR CORNAY.
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, NOTICE
HISTORIQUE
SUR CORNAY
ET
.
, SON ANCIEN CHATEAU
MÉZIÈRES,
Imprimerie F. DEVIN, Libraire et Lithographe, rue du Château.
18615.
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SUR- CORNAY
ET
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(t) Par la raison que les sires de Cornay figurent souvent panni les bienfaiteurs
de l'abbaye de Cbéhêry, et qu'ils en étaient les avoués nés.
(2) Expression qu'on doit apprécier et regarder sans doute comme exagérée.
(3) Bois défriché en grande partie depuis quelques années. C'est en cet en
droit qu'il y a quelques années il fut trouvé, en cultivant la terre, un éperon dont
a forme rappelle ceux du temps de Henri IV. Les pointes de la mole, et au
nombre de cinq, ont plus de deux centimètres de longueur .
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grande étendue, en même temps qu'il des ouvrages de fortifica
, tion; quoique d'après l'épaisseur des murs, on ne pût douter
que le but principal du fondateur n'ait été d'en faire un moyen de
défense.
Le monticule, dit ls, Vieux-Château, dont le sommet, à surface
plane et de forme presque circulaire, a t 60 pieds de diamètre, fut
abaissé , vers t 788 , de six à sept mètres, et il existait alors des
restes de constructions. On y trouva dans toute l'étendue de la
surfàce, des souterrains parfaitement construits et en très-bon état
de conservation, divisés en compartiments, et disposés en forme
de chambres (espèces de casemates}, avec escaliers descendant à
un étage intërieur: assez près dulbord, nord-ouest, il existe un
puits comblé, de forme ovale, et d'un grand diamètre. -En i8!9
(en allant vers le sud) , on a découvert dans le jardin du presbytère,
en creusant les fondations d'un mur de terrasse, un passage voûté,
, conduisant d'un côté sous le vieux château, et de l'autre se pro
longeant sous la roche dite Champ-Crochet; plus loin , à cent pas
de là, on trouve son issue dans une maison du village, adossée à
la roche; l'entrée sert de cave. - En 4858, du côté nord-est,
lorsqu'on édifia un mur de soutènement autour du cimetière, on
mit à jour, en regard du portail de l'église, une poterne donnant
accès dans un souterrain, qui n'était sans doute que la continuation
du précédent, et tout près aussi un puits de forme ovale.
Cette forteresse fut souvent le refuge des religieux de Chéhéry
et des habitants des environs en temps de guerre (t). Entre autres
preuves, on peut citer une lettre de Guyt de La Loge, chevalier,
sire de Quarnay (2), datée du 3 juin {38.S., par laquelle ce seigneur
atteste que, pour avoir donné asile dans son château à l'abbé et •
aux moines de Chéhéry, pour les avoir protégés et avoir défendu
(l) Cornay, placé sur les frontières de la Champagne à cinq kilomètres du Ver
dunois, a dfl souvent étre en butte aux attaques de ses voisins, durant les guerres
de la féodalité.-Récemment en bâtissant une maison près de Roches, au pied de
l'ancienne forteresse, on a trouvé une hache d'armes, qu'on voit avoir été riche•
ment damasquinée, et qui a dil appartenir à un chevalier.
('!) Guyt ou Guy de Quamay, était en l39'! chambellan du roi, et seigneur
pour moitié de la terre de Vouziers, dont il rendit le dénombrement cette année,
'!O j'"!l, avec Lucie de Beaune, sa femme. •
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depuis cette époque que le roi de France. Ils recevaient foi et hom
qiage de seigneurs de Fléville, de Sommerance, de Champigneulle,
de Saint-Juvin, de Marcq, de Quatre-Champs, de Savigny (t), de
Chausson (i), de Sorcy (3), de Hautbigny, de Yone, de Sacci, de
vènement de Philippe IV, dit le Bel,qui avait épousé à Paris, 16ao(ll U84, Jeanne
de Champagne, héritière du royaume de Navarre, des comtés de Champagne , de
Brie et de Bigorre.
(1) Savigny, en Champagne, prés de l'Aisne, canton de Monthois, arrondisse•
ment de Vouziers.
(i) Chausson, écart de Cernay-en-Dormois (Marne), trois lieues de Cornay (an•
cien fief).
(3) Sorcy, apanage de la maison de Quarnay, voir infrô.
Acte, tü partage de, ,ire, de Quarnay, t27, et 1317.
Le premier du mois d'août U7-t, entre messire Jehan dl' Quamay, chevalier,
messire Vaucbiers de Quamay, chevalier (a), et messire Miles, leur frère, aussi
chevalier, en présence de frere Guillaume, abbé de Chéhéry. -Par ce partage
Jehan, l'ainé, conserve Quarnay avec le chàteau-fort, Flé,·illc et Chàtel-les-Quar•
nay; Vauchiers a la seigneurie de Sorcy, avec le château et le fief de Bcautainmont
(Bauthémont), à l'exception de la dot de Mahaut, leur sœur - fors le mariage
aimez 1oz suer ; -Miles a Sommerance et Champigneulle avec des bois à Quar
nay - Vaucbi€1'S et Miles reconnaissent par cet acte tenir ces domaines de leur
frère ainé et étre ses premiers vassaux,-et en sont li home lige devant tous homes
- H74, mois d'août
Le deuxième, qui est de l'an de grâce 1317, le jour de la fête de �int-Remy•
en-Vendanges, est fait entre Miles et Dentars frères, fils de Monseigneur Jehan de
Quarnay, chevalier, jadis sire de Quamay (cité dans le partage de ti74). - Miles
a pour sa part Quamay-la-Forte-Maison, toute la seigneurie nec basse et haute
justice, tgut le ban et finage d'icelle jusqu'à la rivière de Aire, en laquelle il a
moitié. - Il reçoit les hommages de Quatre-Champs, de Guyot de Savigny, de
Guyot de Chausson, des enfans de Sommerance (ses cousins, les enrans de Miles,
son oncle, de qui il a été question dans le pa11agc de U74), de Jehan dit Montdi
dier de Saint-Juvin, de Rogier de Marcq. - le dit Dentars à Fléville et son terri•
toire iusqu'à la rivière, et la moitié de la dite rivière par devers Fléville. - Le fos•
sage et la gaitc (le guet),-c'est-à-dire l'entretien des fossés et CorLilications, et le·
service militaire du chàteau,-quc la ville de Fléville doit à la forlercssP de Quar
nay, demeurent i la charge du dit Dentars. - Le dit Dcntsrs a deux maisons qui
sont sous le monticr de Quarnay, mais il n'a ni ban ni justice. Il a l'hommage de
monseigneur Clair de Bazelles, de monseigneur Jchan de !Ibigny (Haubignv ou Ha•
bigny) pour la cause de madame de Vouziers, de Guyot de Vonc, de N. àe Sacci.
- Ils promettent de s'en tenir à ce partage, sous peine, par celui qui aura con
trevenu à cet arrangement, de payer cent livres tournois de bonne monnoie, moi
tié au roy, moitié à la partie tenante. - Et le dit Dentars se reconnait home lige
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Bazeilles (t), de Baldrange (i). Leur présence à différentes assises
tenues à Verdun dans le XI• siècle est constatée conjointement
avec celle des comtes de Chiny, de Grandpré, de Bar, et d'autres
grands feudataires (3). En t05i Vidon de Quamay signa, immédia
tement après les comtes de Rethel, de- Verdun et de Chiny, la
charte donnée par Godefroy IV, dit le Grand, duc héréditaire de
Bouillon, et bénéficiaire de la Basse-Lorraine, de la maison d'Ar
denne, pour le règlement de sous-voués des églises de Verdun, et
notamment celle de Montfaucon (4).
Le fief de Baldrange, situé entre Cor11ay et Lançon, et qu'on
peut considérer comme ayant été autrefois important par sa popu
lation, par la raison que ses habitants étaient qualifiés bourgeois,
et que dans quelques actes ses possesséurs se trouvent qualifiés
sires, n'existe plus. 11 n'y restait en i789 qu'un vieux manoir
servant de maison de ferme, avec des bâtiments d'exploitation, et
, une chapelle alors abandonnée depuis peu. C'est maintenant un
bois qui a conservé son nom primitif (5). Déjà, au XVII• siècle , iJ
devant tous audit Miles (a). Furent témoings de cet acte : religieux homes Don
Svmon, abliée de Chéhéry, qui y apposa son sccl; Don Jasques le Borcier; Don
Martin de Manre, moines de Chéhéry; Ancelot de Châtel, écuyer.
(t) Voir à l'appui docctte mouvance, entre autn-s preu\·cs, une charte de Eudes
de Quarndy, en date cle 1206, citée infrà, et deux partages entre les membres do la
maison de Quarnay, UU el t3t 7, dont les extraits sont rapportés ci-dessus.
('!) Voir entre autres les dénombrements de la baronnie de Cornay, 168.f,
17.t0, etc.·
(ô) Hiltoirtt dit Verdun, par le chanoine Roussel.
(.t) Cette charte donnée dans les assises tenues à Verdun pendant les Cétes de la
Pentecôte, est imprimée dans les Chronique, dit rÀrdttnn11, par M. Jeantin; elle
mentionne également la présence de Milon, sire de Vienne-le-Château; de Wenze
lin, sire de Clermont; d'Englobrand, châtelain de Mouzon.
(S) On le désigne souvent dans le pays simplement sous le nom de Cense.
(a) Homme lige ou vassal lige, vassal qui tient une sorte de fief qui le lie en
vers son seigneur dominant d'une obligation plus étroite que les autres. Par
l'hommage lige le vassal était obligé de servir en personne et à ses dépens le sei
gneur suzerain tant que durait la guerre, tandis que le vassal ordinaire ne devait
servir à ses dépèns que pendant quarante jours; celui-ci avait méme la faculté de
fournir à sa place un chevalier ou un homme d'armes. (Voir Saint-Allais.) Cujas,
Vignier, Bignon, cités dans Trévoux, croient que le mot lige vient de la méme
source que Jeudis ou leodi, loyal, fidèle; quoique d'autres le Cassent dérh·er du
mot lier, parce que dans la cérémonie de l'hommage, on avait la coutume de lier
le pouce au vassal ou de lui serrer les mains dans celles du seigneur, pour mon
trer qu'il était lié par le serment de fidélité. - Lige signifiait aussi proche, immé•
diat, cc qui peut s'appliquer au cas dont il s'agit.
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n'était plus, à ce qu'il paratt, assez peuplé pour avoir une justice
particulière, et ses habitants étaient justiciables des officiers de la
baronnie de Cornay (t). Baldrange fut réuni au domaine de Cornay
en t6� par Antoine de Pouilly, qui l'acquit par acte du 3f dé
cembre de Daniel d'Allamont, baron de Bolandre, seigneur de
Bantheville, son cousin , en échange de la terre et seigneurie de
Rilly-aux-Oies, mouvante du duc de Rethel, de la terre et sei
gneurie de Vuallar, mouvante de la Cour-le-Co01te de Vonc, de la
cense de la Maladry, - laquelle cense était chargée d'une rente
d'un muids de froment envers la chartreuse du Mont-Dieu, -
d'une maison située à Roche, de quatre-vingts arpents de bois, et
de plusieurs pièces de vignes situées au territoire de Vonc, qu'il
tenait de sa femine, Suzanne de Pouilly de Vonc , sa parente. Les
tennes de cet échange constatent l'ancienne importance de ce
fief. - On trouve plusieurs chartes des seigneurs de Baldrange,
entre autres un accord de Jehan de Baldrange et d'Alix sa femme, avec
les religieux dé Chéhéry, en date du 8 avril {383, Le sceau porte
l'empreinte d'une croix cablée. - Cette Alix devait être de la fa
mille des seigneurs de Cornay , car cet acte est fait au sujet d'un
des mo�lins de Cornay , dont le dit Jehan était possesseur du chef
de sa femme, et sur lequel les religieux prétendaient avoir le droit
de prélever chaque année trois septiers de blé de mouture. Elle
devait être fille de Jehan de La Loge, qui, en {360, était devenu
sire de Quarnay, par son mariage avec Gillette de Quarnay, héri
tière de ce nom.
Le� décembre {525, Claude de Rouvroy, seigneur de Gerni
court; Guillaume d'Issenart (2) seigneur de Landres , Philbert de
(t) Voir à l'appui, entre autres, les dénombrements de 168-1 et !740, où il est
dit que le fier de Baldrange étant situé dans le deltroit de la baronnie de Cornay,
les habitants du susdit fief sont justiciables de la justice de Cornay.
(t) Guillaume d'lssenart était fils de Geoffroi d'lssenart, seigneur de Landres,
Sivry, Saint-Georges, Champigneulles, et de Béatrix de Grandpré, sœur de Jeanne
de Grandpré, femme en tSOt d'Henry de Pouilly ; - Thierrette d'lssenart,
sœur de Guillaume , avait épousé François-Gratien de Maillart, écuyer , sei•
gneur de La Grève, qui fut seigneur de Landres, Sivry, par suite de son mariage,
et dont vint, entre autres enfants Françoise de Maillart , femme en tS39 de Nicolas
de Pouilly, seigneur de Bethincourt, de la branche des marquis d'Esnes, auteur des
seigneurs de Romagne-sous-Montfaucon, barons de Jasner, en Franche-Comté,
dont un rameau s'éteignit dans la maison de Ligniville, 16.43. - De François•
Gratien de Maillart, sont issus les barons de Landres, en Champagne (voir Nobil. da
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Tout ancienne qu'est cette législation, il n'y était rien omis, ni
pour la sflreté de la répression des délits ou crimes, ni pour l'in
violabilité de la défense. - Les lettres de commission du lieutenant
du bailli mandaient au premier sergent à cheval du roy au ressort
du bailliage, d'appréhender au corps Claude de Rouvroy, Guillaume
d'lssenart, Philbert de Haldes, Florentin Rodigue, Jehan Zabin et
Grand-Jeban le Picard, en quelque lieu qu'il le pourrait, excepté
en lieu saint, où ils ne pourraient être arrêtés; auquel cas il de
vait les adjourner à comparoir en personnes pardevant le bailly de
Vitry, à trois briefs jours, trois huictaines , trois quinzaines et le
quart d'abondant, sous peine de bannissement et de confiscation
de leurs biens, à la requête du procureur du· roi et du procureur
du dit seigneur de Pouilly; et si le dit sergent ne ]louvait avoir
accès jusqu'à eux ou jusqu'à leurs domiciles, il devait les adjourner
à son de trompe , cris publics, et par affiches apposées dans les
villes et lieux les plus voisins de la demeure des accusés où il pour
rait avoir accès.
n existe deux traditions locp.les sur la destruction de ce chàteau.
Selon l'une, il fut rasé par ordre du Cardinal-Ministre de Richelieu,
nouveau maire du palais, sous le despotisme duquel disparut ce
qui restait des anciennes institutions et de la puissance féo�ale,
pour faire place à l'absolutisme ; selon l'autre, il fut détruit durant
es guerres de la Ligue, de 4590 à 4595, par les partisans de la
maison de Guise. Cette dernière opinion semb1(3 non-seulement la
plus probable , mais tout porte à penser qu'elle peut être admise
comme une certitude. Cette contrée, en effet, fut le théâtre de
loties sanglantes à cette époque. Le duc de.Lorraine s'était déclaré
contre Henri IV; il avait pris parti pour la Ligue, organisée par
les ducs de Guise, cadets de sa maison-ligue à la tête de laquelle
était alors le duc de Mayenne, Charles de Lorraine, son cousin -
et ses troupes firent, à différentes reprises, des excursions dans le
pays d'Argonne (i). Le baron de Cornay, Louis de Pouilly, avec
plusieurs autres seigneurs du pays, aussitôt après la mort violente
( l) Ona trouvé sur le territoire de Comay, et l'on trouve encore parf'ois en labourant,
des pièces de monnaie d'argent et de billon aux armes de Henri de Navarre, et
aux armes des ducs de Lorraine. - On en voit aussi à l'effigie de Maurice de La
Tour, duc de Bouillon, 16-lO.
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comte de L)·on, abbé commandataire d'Orbais , puis guidon des gendannes de la·
garde du roi, mestre de camp, b,lessé mortellement au siège d'Atb,:en Hainaut, en
t 701 , transporté dans son château de Mélimé, y mourut peu après, le M avril, à
l'âge do trente ans, sans aYoir été marié; - Henriette de Pouilly, marquise'lle
Lançon, leur sœur, chanoinesse-comtesse de Remiremont, fondatrice, en 1718, du
couvent de Lançon, mourut en 1734, laissant tous ses 1:,iens à Charles-Adrien de
Pouilly, son cousin, de la branche de Cornay.
(l) Claude de Joyeuse qui rannée suivante, quitta le parti d'Henri IV, pour
suivre c.elui de la Ligue, à l'excmplc•de la ·branche ainée de �a maison.
(i) Claude Buirette, Hiltoir11 d11 Sainte-Mémhould, p. US et i'l'!.
(3) Art dtl vérifier le• date,. - De Thou, t. xi, p. 449,-Biographie arclfn•
,aai,e. - Quand Henri de La Tour, au retour de son expédition, viùt àu lever du
roi lui apporter la nouvelle de la prise de Stenay :·Ventre-saint-gris,· 1ui dit ce
prince, je ferais souvent de semblables mariages, et je serais bientôt maitre de
mon royaume, si les nouveaux· mariés me faisaient de pareils présents'de noces.
(-') Dom Calmet, Notice dtl Lorraine. t. u, art. Stenay.
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(l) Dom_ Calmet (lieu cité) rapporte cet événement à l'an U391 au commence.
ment de l'année ; mais le père Anselme, dans sa généalogie de la maison de Lénon
court, dit que Jean de Lenoncourt, �and maitre de l'hôtel, el surintendant des
finances de Lorraine, fut tué au siège de Stenay en dêccmbre l59l_ (le 7 selon
M Jeantîn). Il laissa son nom à la Croix du Grand-Maitre, entre S\enay et
Mouzay. ·,
(i) L'abbé L'Ecuy, ..4.nnalt, d'lvoi,, Carignan tt dt Jlotuon, {822, p. 301
etsœ.
(3) Dom Calmet, lieu cité. - Dom Calmet cite comme s'étant particulièrement
distingué à cc.siège, du côté des Lorrains, Jean de La Cour, colonel du régiment
d'Esnes (Pounty).
(-1) Où fut blessé Jacques de Roucy, premier baron de Termes, colonel d'infan-
· ·
terie.
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d11 '" FrGnce, t. v1, et le président Huraultz, dans son Dictionnaire de Pam,
t vol, 1769, ont conservé son épitaphe ainsi conçue:
Cy Gi,t
Trè, illu,tr11 et pui11Gnt11 DGm11, JIGdGme ClGude-FrGnçoi,11
Ângéliqu11 de Pouilly d' Eine, Marqui1e d'Eine, Baronne
de JIGnonville, etc., épou,e de trè1-illwtre et pui11ant
Me111ire Alezandre, Marquil de Redon, d, Pra111Gc et
D'Gutre, lieu;,;, et Souverain d'Àrgillier,, laquelle
Etant ,updt·ieure de cette congrégation ,ou, la Reine
Trè1-chrétienne, ach111Jlf ,aintemmt ,a vie le 22 mari
t6ii.
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( t) Par acte passé à Paris le mercredi neuf août, pardevant Estienne Contesse
et Pierrot Landreau, notaires-jurés du roi en son Châteler de Paris, et publié par
Messire Ambroise , seigneur de Love, baron d'Ivry, chevalier, conseiller cham
bellan du roi et garde la prévôté de Paris. - Lequel acte transcrit mol à mol par
les notaires ci-dessus, sur uuJ cédule écrite en papier par les seigneurs Jacques
de Hans et Edouard de Grandpré, el signée d'eux, renfenne les conditions prin
cipales suivantes ; Jacques Je Hans cèJe à Edouard de Grandpré les chasteaulx,
terres , chastellcnic , seigneurie , appartenances et appcndances de Cornais, cl
Edouard de Grandpré cède en échange a Jacques de Hans, les chasteaulx, terres,
seigneurie, appartenances et appcndanccs d'Escry, (aujourd'hui À•feld), à la
l barge par le dit Edouard de payer : t• au seigneur de Lor , une renie de tOO
livres parisis (la livre de 25 sols), établie au profil de ce dernier sur la terre
d'Escry, ou d'en opérer le remboursement au denier tG; 2° a Anthoine de Cha
bannes, la somme de â80 hvrcs tournois une fois payée, pour une obligation que
le dit Anlhoine a sur le domaine d'Escry; 3• onze saluts d'or ou quatre-vingts
francs a la comtesse de Ligny , moyennant quoi la terre d'Escry sera libre et
franche de toutes charges.-La cédule S<' termine ainsi: Et proml'ttons par ceste
présente cédule que nous avons signeit de nos propres sings manuels de passer lun
a l'autre par eschangcs lradsports el meilleur garanty que faire se pourra les chas
teaub:, terres , chastcllcnic , seigneuries appartenances dessuz ditez aux charges et
conditions dessuz ditez dedans ung moys après nos Ire retour du sicgc de Pontoyse cl
nous eslans retournes en notre pais fait l'an mil quatre cens et quarante et ung le
mercredy neuf jours du moys daoust. Ainsi signé Jacques de Hans et Edouard
de Grandpré.
(Dans cet acte Jacques de Hans est qualifié monseigneur et i;a femme est quali
fiée noble dame madame Isabeau de Béthune , comme étant la femme d'un che
valier. - Edouard ne porte pas celle qualification comme n'étant qu'écuycr, el sa
femme est qualifiée noble demoiselle mademoiselle Mahaud Je Rubemrré).
('t) Edouard II, fils d' Edoua1 J 1, comte de Grandpré, ne portait 110101 ce titre l
celle époque; le .:omté de Grandpré, ainsi que la forteresse, étailalors occupé par
Robert, duc de Bar: il en fut remis en possession en U.(3 par René d'Anjou, héritier
du duché de Bar, par donation de son granJ oncle, le cardinal Louis, duc de Bar,
fils de Robert.
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(t) Gobert et Edouard de Grandpré avaient pour aîeul commun Jean 111, comte
de Grandpré, ;;;ort en l3i4, et pour aïeule, Catherine de Châtillon-Saint-Pol. Go
bert était fils de Féry de Grandpré, chevalier, seigneur de Verpel, Vonc et Quatre•
Champs, qui rut tué à Paris, le li juin 1418, dans une émeute qui eut lieu contre
les Armagnacs (voir le père Anselme); il a dil avoir pour femme Alix du Chàtelet•
Lorraine, rar Oil trouve, Cil date du t I no,·embre U7t, une quiuance de madame
Alix du Châtelet, dame de Port-sur-Scille et de Cornay, en farnur de l'abbé et du
couvent de Chéhéry; relie quittance est sœllée d'un sceau dont l'empreinte re•
présente les anncs du Châtelet-Lorraine, - d'or, à la bande de gueule, , char
gdc de 3 fleur, de ly• d'nrgmt, - accok-es a,·ec celles de Grandpré, - bureU
d'or et de gi.eul�• de iO pièce,.
(t) IYHozier, Nobil. de Champagn, art. Pouilly. -Le père Anselme.-Marlot,
Hùt. de Rheim,. - Ce� historiens qualilient Gobert Il, comte de Grandpré. -
Béatrix, sœur cadette de Jeanne, partatrca pour une moindre portion dans les biens
paternels, et eut les terres de Sommerance, Champigneulles, Saint-Georges et
Saint..J uvin.
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Cette chapelle, de style gothique moderne, fut fondée, en -1�t t ,
par Eudes, chevalier ,· sire de Quarnay,, et Agnès sa femm�, qui
la placèrent sous le patronage de l'abbé de Chéhéry.
. L'abside, seule partie de l'ancien édifice qui subsiste encore,
est d'une architecture élégante -et hardie, et contraste avec la nef;
qui est d'une construction bien plus récente. Elle a ,·ingt-six.
pieds de long sur-dix-sépt de _large: et vingt-quatre de hauteur; sa
voûte gothique, soutenue par huit colonnes �n faisceau ( y èompris
celles de l'arc triomphal) e�à croisettes avec nervures, ogh·es et
arêtes : elle est éclairée par sept fenêtres hautes et étroites, à vous•
sure ogivale, La plate-bande, ·qui règne au-dessous des fe�t-res, est
supportée pat treize petites arcades gothiques. A gauche de-l'autel�
entre la première et la seconde. colonne, est' la chapelle castrale
actuelle; elle est à voûte surbaissée, avec nervures et culs de lampe;
elle a douze pieds de profondeur et dix de largeur, avec ·porte
. donnant_, accès du jardin du château actuel·( qui n'étai( autrèfois
que des bâtiments de dépendance) : vis-à-vis est• la sacristie assise
sur le mur de terrasse ati midi.
En i854 et i855, ce sanotu·aii:e, qui menaçait de tomber en
ruines, fut démoli et- réédifié exactement tel qu'il était avec les
mêmes matériaux hormis ceux défectueux qu'on a· été obligé de
remplacer. On a joint à la nef un fort beau porche ou tour carrée
gothique, qui supporte le clocher. Ces travaux ont été exécutés
d'après les plans et sous la direction de M. Marin, architecte de
l'arrondissement de Vouziers, et ont coûté 30,000 francs. La
chapelle castrale a été également réédifiée, mais aux frais de la
famille de Poui\ly, qui en est propriétaire ou du moins usufruitière.
On voyait encore, avant la démolition du sanctuaire, sur les
murs intérieurs, la ceinture funèbre ou litre, qui était l'emblême
d'un droit honorifique appartenant à tout seigneur, patron, fon
dateur et haut justicier (t). Cette litre avait été peinte pour la mort
(t) On appelait lilres les ceintures funèbres, ou traces Je peinlure noire, de la lar
geur dcdcu.,: pieds au plus, qui étaient mises toul autour d'une église ou d'une cha
pelle, eil dedans el en dehors, en signe du Jeuil du patron ou du seigneur haut
justicier, sut lesquelles les écussons de ses armes étaienl peinlS de distance en
distance. . . . .
Les honneurs de l'cglisc et prééminences. appartenant aux patrons, fondateurs
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d'André II de Pouilly, baron de Cornay, décédé en ,t 788, et re
couverte en t79t par de hautes boiseries provenant de la cliapelle
de Chéhéry.
Par l'acte de fondation , Eudes de Quarnay , et Agnès , sa femme,
assignent quarante pièces ou sous d'or (solidos}, plus quarante
septiers de froment, mesure de Rheims, de rente annuelle et
perpétuelle, à prendre savoir : les quarante sous d'or sur les cens
des prés de Fléville et sur le four banal de Quarnay, les quarante
septiers de froment, savoir : trente-cinq sur les terrages de Fléville,
et cinq sur la dîme de Marcq, pour le traitement du chapelain qu'ils
mettent à la nomination de l'abbé de Chéhéry. A celte charte est
appendu un sceau en cire verte, dont l'empreinte , en très-bon
état de conservation, représente, sur son cheval de bataille, un
chevalier armé de toutes pièces (t}; sur l'écu ou bouclier d'argent
sont les armes de Quarnay : neuf annelets posés 3 3 3, dont on ne
peut distinguer l'émail; des trois annelets inférieurs on ne voit
d'entier que celui du milieu, les deux autres étant coupés dans leur
moitié par la pointe de l'écu; légende : Sigillum odonis de làrnaio.
Albéric de Humbert, archevêque de Rheims, confirma celle do
nation par sentence de l'an i2t2 (2}; de même en i24,0 Juhelle
archevêque du même siége (3}.
Voici la teneur de ces actes :
I • Charte de fondation de la chapelle du château de Ouarnay, par
Eudes, sire de Ouarnay, en 121 1.
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assensu -et laude Agneûs uxoris mee Et liberorum nostrorum pro salute anima•
rum nostrarum et antecessorum nostrorum constitui capcllarn in castro meo de
Quamaco assignans' omnibus capellanis qui in cadcm capella dcservienl Singulis ·
annis XL solidos Rcmcnsis monete , XX1i scilicet sumendos solidos ad festum
Sancli Johannis Batiste ln ccusu pratorum meorum de Felevilla et in furno de
Quarnaco; alios XXti solidos in nativitate Domini necnon et XL sextarios frumcnti
ad mensuram remenscm, triginlaquinque sci}icet scxtarios sumendos in terragiis de
Felevilla et quinquc in decima de March. Quod si de decima aliqvid dcfucrit ,
supplcbitur in terragiis supradictis. Et quia jus parrochieejusdem castri spectat ad
ecclesiam de Kaheris, ius etiam dicte capelle abbati de Kaheri coufero et conccdo
ut quociens eandem capellam vacare contingerit, dictus atbas tanquam patronus in
eadcm suslituat capellanum. Que omnia supra dicta ut rata permaneant presentem
paginam sigilli nostri appositione confii'mo. Actùm anno Domini millesimo ducen.
tesimo undecimo.
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corroboravit, nos eliam laudamus approbamus, et appositione sigilli nostri confir.
mamus.
Datum anno millesimo ducentesimo quadragcsimo.
Elle fut de nouveau dotée en 1363 par Jehan de La Loge ( f)
chevalier, sire de Quarnay, et Gilles ou Gillette, de Quarnay, sa
femme, d'une rente de dix-huit septiers de froment, trente-six de
seigle et quarante d'avoine, à prendre annuellement sur les terrages
de Quarnay et de Fléville (2).
Ce fut après l'incendie du village, en i332, que les seigneurs de
Cornay abandonnèrent aux habitants leur chapelle castrale échap
pée ainsi que le château à la destruction , et alors fut construit cette
petite chapelle , dont il est parlé plus haut, et qu'ils gardèrent
· comme places réservées. Ils en agrandirent la nef, trop petite pour
contenir les fidèles. Cette partie de l'édifice fut réédifiée ou plutôt
restaurée en 17i9, ainsi que le constate une inscription gravée sur
une pierre de la façade intérieure (3). Dans cette dernière construc
tion, si l'on eu excepte les colonnes sur lesquelles repose la voûte
à plein ceintre, et qui sont d'ordre dorique, on ne remarque
aucun style d'architecture.
Les seigneurs de Cornay furent souvent les bienfaiteurs de l'abbaye
de Chéhéry; notamment Eudes de Quarnay, en i206 (.t.), le même
qui fut le fondateur de la chapelle du château ; Reinier de Quarnay,
( t) Par une charte datée du 3 mai t :363, et passée pardcvant Jehan Schillon et
Jehan Sohier, jurés du Roi à Sie-Menehould, publiée cl scellée du Sl'cau de la
prévôté de Ste-McnehoulJ par Jacques Sohier, garde du sceau Je laJilc prévôté.
(2) La chapelle avait donc à celle époque de revenu annuel t• 40 solR valant de
notre monnaie U fr. l'un; 2• Trente-huit seplicrs de froment; 3" Trente-six
scpliers Je seigle; .(• Quarante seplicrs d'avoine. Cc qui vaudrait année commune
au moins 1,600 fr,
(3) La première pierre de cc rondement a esté posée par hautz et puissantz
seigneurs, Messire André de Pouilly, chevalier, baron de Cornay, et Dame Maric
Gillcllc J'Hcrbcrnont, son épouse, et Mademoiselle de Cornay, Darne de Marcq et
de Martincourt, et par honora&le personne Oom Pierre Poitevin, prètre et curez
de Cornay, le 18 avril 1710.
(-t) Par une charte de 1206, Eudes, chalclain de Quarnay ( caslcllanus de
Quarnaco ), ne rait pas la donation lui-mèmc, mais il déclare que c'est avec son
consentement, celui de sa remmc Agnès, et Je ses cnrants, qu'Alhéric, surnommé
Mauclerc, rait don à l'abl.ayc de Chéhéry de la moitié de ses terres cl prés, situés
à Champigneulles cl à Quatre-Champs; et pour que ses successeurs ne l'ignorent
pas, cl n'entreprennent rien coutre cette donation, il appose son sceau à cette
c-hartc. - Il agit ici comme suzerain.
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i
(a) Elizabeth de Villair, ou Villers.
(b) Henry, comte de Grandpré.
(c) Baudoin d'Autry.
(d) Gervaise de Condé.
{t) Colard de Vandy.
Jacques de Chastelier.
) Etienne Boceret.
) Raimont de Villair.
Gilon d'Autry.
) Agnès de Puisieux.
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30 -
(t) Jean de Pouilly, ayant perdu sa femme, Madeleine des Ardens, morte à
Cornay le 30 juillet 1671, à l'âge de vimrt-un ans et quelques mois, se retira au
couvent de Chéhéry, sans néanmoi'ns pronon<',er de vœux, et y mourut en 168-1,
àgé de St ans. 11 léb'lla par son testament la plus grande partie de ses biens, consis
tant principalement en bois, aux religieux, qui lui firent ériger un bea11 mausolée
dans leur chapelle.
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rait semont, il paierait aussi douze deniers d'amende et le lendemain devrait reve
nir aux co"ées.
Les bourgeois des dclll: villes devant dittes doivent aller en cbe,·auchée un
jour et une nuit à leur coust et d'ores en avant au coust du Seigneur {a), et si le
dit Seigneur les en deO'aisait (b) ils pourraient revenir sans row1ait, et qui n'irait ou
n'enverrait homme raisonnable, qui semond il serait, il payerait 3 sols d'amende,
so il ne pouvoil montrer essoingne (c) raisonnable.
Les deux villes devant dittes doivent aide (d) au Seigneur si il rait son fils che
valier ou s'il marie sa fille. Le Seigneur a chacun an ès villes devant dittes deux
bans, l'un de moust et l'autre de vins et doit durer chacun ban un mois, et se
peut on vendre à restP annuelle. Si chevalier vient en aucune de ces deux villes
devant dittes du lems que on vat (e) le ban, il peut boire et manger là où il veut et
les bourgeois avec ly, et ceulz qni est l'hostel il y mangera il pourra vendre son
vin sans méfait (/).
Le Seigneur a de chacun Tonne! de vin que on vant en broche qui tient un
muids ou plus un septier d'afforage (g).
Les bourgeois des deux villes devant dittcs doivent mettre quatre attanneurs ès
deux villes devant dittes pour at{fnnerer les vins , et on ne pèut attannerer se non
pour les deux non ne plus, et qui autrement attannerait il payerait 3 sols du
tonne! <nies, dix sols du tonne! rrQmentel.
Si aucun prend bourgeois de la :ditte assise ou la soie chose pour la debtc le
Seigneur dont on veut venir à droit, le sire le doit délivrer, et s'il ne le délivrait,·
li dit bourgeois sera a droit, ly sire ly doit rendre sa droit raison, et s'il ne luy
rendait, le dit bourgeois s'en doit tenir aux règles de la ville dont il serait, et se
il qui le prendrait ne voulait venir à droit, le sire doit raire son pouvoir de déli•
vrer, et par guerre et par force et par amys en bonne roy.
De querelles dont le Seigneur plaiderait bourgeois des deux villes devant dittes,
ne se met ou subs homme se dcmele, non se cc n'est pour le crand ( h) de l'une
partie ou de l'autre, si le sire plaidait bourgeois des deux villes devant dittes pour
démelés, il y a en des jurés ou plaids, si le sire se veut mettre aux jurés le bour
geois ne s'en peut ôter et si ly hommes s'y veut mettre, ly sire ne s'en peut oter.
Si le bourgeois fait meslé où il y ait sangs doit iS sols d'amende et sans sangs
cinq sols et en jour de marché doublê. Le rourlait de.... batailles en chartres qui
est entrée doit iS sols, et si il fait paix 7 sols et demy, et s'il y avait bataille de
meurtre ou de larcin, cil est ramené en la mercy du Seigneur qui est eschevcz (,).
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Si le sire plaidait homme des deux villes devant dittes, ety dit homme ne peut
avoir pleige (a) s'Ha...maison ou terre dessoubs le Seigneur, il doit retraire sur ce
qu'il a (b), et ly bourgeois doit fiancer (c) qu'il ne peut avoir pleigc, si cc n'est de
meurtre ou de larcin. Et ly sire ne peul prendre. bourgeois des deux villes devant
dittes ne sa chose par inventaire des eschevins non ce n'est prévention de
larcin.
Qui vend maison il doitdouzc deniers, cil qui l'achepte douze deniers, et scion
que on en vaod on en paye. Si aucuns hommes du dehors vient aux deux ,mes
devant dittes ou en l'une d'icelles, fuyant, ly sire et ly bourgeois le doivent rete
nir, tant qu'il voudroit faire droit sur les gayvcs (cl) que l'on prend en ces deux
villes devant ditlcs , doit on les garder un jour en villes el puis vendre aux us cl
coutumes de la ville. Si aucun bourgeois marie sa fille de son mueble la dite fille
oc reporte mie (e) aux frères en héritage ne en muebles si le père ne la marie cl si
ly frères mourit sans hoirs, ly héritages et ly mueblcs reviennent aux plus pro
chains.
Et ne peut mie prendre robbe ne lict a femme pour deble, si la femme et le
mary ne les livrent ne robbe à homme tout comme il est sur luy, sc cc n'est pour
la rente le Seigneur ou pour les usine de la ville. Et chacun des deux villes de
vant dittcs doivcnt chacun an dix tournois pour droit de Werpt(/). Les terres, les
prés, les vignes, ly jardms, ly courtils des deux villes devant dittcs demeurent à
telle rente si comme de roie et de terrage comme elles étaient au jour que cette
charte fut faite. Doit avoir ly dit·Seigneur ès deux ,·illcs un bourgeois et deux
Messcrits (9) un pour les bleds, les vins et prés.
Se peut marier ccluy des deux villes devant dittes à quelle personne qu'il veut
fors que dessoubs ly comté de Bar et ly comté de Grand-pré.
Il doit avoir <1uatrc cschevins ès deux, villes devant diucs. Les bourgeois des
villes les doivent nommer et le sire les doit mettre; et se doivent remuer chacun
an. Ly cschevins doivent être quittes des chcvauchics, des champarts (h) et des
corvées, et ils doivent garder les charrues des corvées se on les en semoot(a),
cl le sire leur doit leur fournissement comme si ly charros.
Et si le sire voulait rien demander à ceux desdittes villes devant dittes qui ne
Cust écript aux chartres, il doit demander et demcncr (J) par les chartres de haulte
(•ic) et le droit.
·,.
't!
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Ly sire peut conduire de sa debpte qui qu'il veut envers les bourgeois des deux
villes devant ditles taot que on lui ait contredit.
Les moulins des villes devant dilles sont bannai et ly bourgeois des villes
ne puct mourc à autre moulin, et ly ·sire les doivent raire parans et moulans aux
bans des dits bourgeois des ditÏes villes, et s'ils ne le faisaient, ils peuvent sans
mesfait moure et payer aille11rs, et nul ne doit mouldre devant les bourgeois des
deux villes devant dittes. Les fours des deux villes devant dittes sont bannai et
doivent cuire cil des deux villes aux XX,
Chacun bourgeois peut vendre et dépendre son héritage à homme dessoubs le
Seigneur de ces ·4cux villes, en tant comme il est bourgeois de la ,·me et que si
le dit bourgeois s'en veut aller hors les manoirs de ces deux villes devant dittcs,
et il a fait (a) envers les sires et les villes ce qu'il doit, le Seigneur et ly bourgeois
doivent conduire ly et la sienne chose à leur pouvoir , et puisqu'il en serait aller
manoir hors la ville, tout le revenant (b) sera aux seigneurs, et s'il ne veut revenir
manoir en la ville, on le doit retenir de la ville. Le dit Seigneur retient deux de
fors un à Marcbevaux et l'autre en Argonne au lieu que on dit Le Foure des
\Vuarye, et plus n'en peut faire.
Il est fait par notre accord et ! 'accord de nos bourgeois des deux villes dessus
nommées; avons jurés de tenir ces prèsentcs cbartres et pour que de notre fait
d'avance, ne puissent être niées en temps advenir et pour mieux assurer et tenir
ferme à tousjours Jcban Seigneur de Quarnay devant dit :iy fait sceller <--elle pré·
sente chartre de mon propre sec!; et je Fancque devant di ttc, comme je n'at point
de sccl à user à cette presente chartre laquelle est octroyée , Nous Jehan sire de
Quarnay -et Fléville, et Fancque, devant dits et aussy pour mieux assurer les
dessus dittes et en tesmoing de vvritey pour. iccllPs , avec le scel devant dit avons
fait mettre en ces présentes chartres, le sœl religieux homme !'Abbé L'Eglise
Notre Dame de Chéhéry, de l'ordre de Sciteaux et le scel de notre chier frère
monsieur Vauchiers de Quarnay, chevalier Seigneur de Sorcy . Ce fut fait en l'an
de l'iocamation• notre Seigneur Jésus-Christ mil deux cent quatre vingt deux au
mois d'avril le samedy apres clause Pasques.
Nous n'avons pu découvrir la charte de Jehan de La Loge et de
Guyot, son fils, de laquelle il est fait mention par les jurés
Collinet Balle et ·Jeban Charpentier, qui l'ont collationnée en Ui6,
en même temps que la charte de i282: nous savons seulement par ·
un inventaire des papiers et titres de la maison de Pouilly, qu'elle
datait de l'an i380. - Ce n'est sans doute qu'une ratification de la
précédente , de même qu'une charte du 28 septembre U99, dont
nous ne possédons qu'un fragment, et qui n'est qu'un acte confir
matif, au nom de Pierre de Pallas, premier mari de Jeanne de
Grandpré et mort en i50t (janvier).
(�) Il semblerait quïl doit y avoir ici une négation au lieu d'une affirmation.
(b) Ou rcmenant, vieux terme de coutu�e, le relte. (0iclionnaire de T11.Évoux) •
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Elle fut de nouveau confirmée en i 002 par acte passé le 26 mai
pardevant Vivien Boileau et Didier Jumelles , notaires jurés du Roi
au bailliage de Vitry, en la prévôté de Sainte-Menehould, par Henry
. de Pouilly et sa femme Jeanne de Grandpré. Par cette nouvelle
charte les habitants ont la faculté de défricher partout où ils vou
dront les terres et prés vagues, et d'en jouir, toutefois en en payant
le cens. - Ils, ledit seigneur et sa femme ont consenti que leurs
bourgeois et habitants desdites villes pourront dorénavant et pour
tousjours, toutes et quantes fois qu'ils auront aysément et puissance
deshamber terres et prés vagues où qu'il en pourrait trouver, et en·
leur proffit, et en faire de leur propre chose à tousjours moyennant
que ils seront tenus de rendre et payer audit seigneur tous les ans
ou à leurs hoirs successeurs et ayant cause d'eulx à présent et au
temps advenir. C'est à savoir: pour chacune fauchée de près deux
deniers tournois, et au regard des terres, si ils en deshambent en
lieu où l'on ne paye les dismes, ils payeront pour chacun cent un
deniers tournois. Et en lieu qu'on a accoutumé à payer comme à
Martinycourt et ailleurs prendrait le terrage, etc.
Les terres et jardins et les terrages et vinages et aultrez rede
vances que les deux villes de Quarnay et Fléville doivent avant
cette présente charte cy déclarés demorront et payeront pareille
ment av�c ce qui est écript cy-dessus.
(1) Le petit blanc valait cinq deniers, le grand blanc, dix deniers.
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('!) Cette <'harte ou transaction fut passée pardevant Jean Hannont et Nicolas
Baulny, notaires royaux héréditaires, â la résidence d'Apremont et de Cornay,
bailliage de Vitry, pendant la matinée du mardy, 19 octol:re 1683, devant l'église
de Cornay, lieu où les habitants ont coutume de Caire leurs asst'mblées.
Entre Messire Charles de Pouilly, chevalier, baron, seigneur de Cornay, Flé
ville, Marcq, Channois, Esconny, Pouilly, etc., et les habitants de la communauté
de Corna} , représentés par les bourgeois dont les noms suivent .
Jean Ladurelle Le Sure, maitre tonnelier, syndicq des habitants de Cornay, y
demeurant ; Bertrand Lendormy ; Nicolas Bidier ; Mathieu et Thiébault Job ;
Thomas Boureuilles ; Odot ))aullet ; Bertrand Boncompagnon ; Bernis ; David ;
. Alexandre Michelot; Mathieu Robinet ; Waultrin Ladurclle ; Pierre Henrionnet ;
Daniel Hicquenart ; Nicolas Fontenille; Nicolas Campagne ; Jean Lepagc ; Claude
Cotrest ; Tiébault Ladurclle ; Pierre Quillaux; Alexis L'huillier; Bertrand Leclercq ;
Nicolas Job ; Thomas Ile La Barre ; Jean Hus.�on ; Pierre Husson , le jeune ;
Nicolas Le Loup ; Soumeillon ; llesmin ; Arnould de La Cloris dit Montauban ;
Pierre Cotrest ; Antoine Uu Pont : César Le Clercq ; Jean La DurcllP le jeune;
Nicolas Bohan ; llibcrt Ludet ; Henry La Durclle ; Jean Bodart ; Jean Robinet ;
Rohert David ; Mangin Boncompagnon ; Nicolas Le Clerc ; Charles Dtroux; Jean
de Louppy ; Pierre Raulin ; Nicolas Bahelette ; Charles Daulet ; Jean Hidaine •
Jean Laidshœur ; Nicolas Robinet ; Jean <:ompagnou ; Pierre La Bra ..... ; Barth/
lemy Campagne ; Jean Janot ; Gervais Lagreslette ; Ruer; Pierre Le Prieur ;
Thomas Campagne ; Jac11ues Du May ;
Tous bourgeois et habitants du dit Cornay, faisant et représentant la plus
grande et la meilleure partie des habitants assemblés en corps â la diligence du dit
Ladurclle, leur procureur syndicq , etc.
En présence des témoins : Jacques Lcstaudin, dit La Jeunesse, marchand, et
Jean llenriet, charron, dcmcu�nt à Châtel cl pour cc rappelés.
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- ..tt -
les bêtes tirantcs et servantes au bâts. - En l'absence du sieur
Prévôt ( ou bailly) et de son lieutenant, il pourra exercer la justice,
sans néanmoins juger amendes ni procès. - Les habitants recon
naissent que les carrières existantes dans les bois de la commu
nauté de Cornay ( lesquels bois du reste ils tiennent, et d'après leur
aveu , de la libéralité des prédécesseurs du seigneur Baron de
Cornay), appartiennent au seigneur. - De son côté le Seigneur,
pour leur témoigner sa bienveillance, consent et accorde que les
habitants et leurs successeurs à perpétuité, pourront prendre et
tirer de la pierre dans les dites carrières pour leur usage toutes• et
quantes fois ils en auront besoin, sans en payer aucun �roit. - Le
septier de froment est remplacé par une somme de quarante sols
tournois, pour droit de tirage.
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