Professional Documents
Culture Documents
Campus du Fort de
la Montagne
4 JUIN 2018
1.0 INTRODUCTION 3.0 CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE
Contexte urbain p. 34
• Village Shaughnessy / Quar er des Grands Jardins p. 36
• L'avenue Atwater, Priest Farm et St-Sulpice Height p. 38
• Le Mille carré le long du ch. de la Côte-des-Neiges p. 39
• Le Quar er conventuel p. 40
Table des matières
Bordant le flanc sud du mont Royal, le domaine du Fort-de-la-Montagne est situé à la EVOQ Architecture a reçu le mandat d’élaborer un plan directeur afin d’accompagner les
lisière nord-ouest du centre-ville de Montréal. Il bénéficie ainsi des dynamiques d’une Prêtres de Saint-Sulpice dans sa démarche auprès des différents partenaires intéressés
trame urbaine dense et de la proximité d’une oasis de nature. Propriété des prêtres pour le développement du Domaine du Fort de la Montagne. Le contenu du document
de Saint-Sulpice (PSS) dès 1665, le site constitue un témoin physique des prémisses de s’appuie en partie sur diverses études antérieures confiées à des professionnels en
la ville de Montréal et demeure animé depuis ses origines d’une vocation théologique architecture, en ingénierie, en archéologie et en histoire. Il n’est pas question ici de
et éducative continue. Il a su dès lors adapter ses activités au gré des conjonctures et réitérer l’ensemble des recherches faites jusqu’ici, ni de substituer notre expertise à
des évolutions sociétales. Paysage de talus dominé par des institutions conventuelles celle de ces spécialistes, mais bien de s’en informer et d’en faire la synthèse dans le but
monumentales, le domaine des Sulpiciens a ainsi contribué à l’évolution des quartiers d’adopter une direction qui répond à la fois aux besoins des PSS et aux objectifs énoncés
avoisinants, tout en préservant ses singularités. par diverses parties prenantes.
Aujourd’hui, le domaine entame une période charnière de son histoire. Occupé par Le plan constitue donc un premier pas qui guidera les PSS ainsi que tout professionnel
le Grand Séminaire et le Collège de Montréal, le site des Sulpiciens fait l’objet d’une mandaté par ces derniers, dans la réalisation de futurs projets. Toute prise de décision
étude de développement et d’aménagement ayant pour but de consolider l’occupation concernant l’aménagement du campus devra donc s’y référer.
historique du lieu par les institutions religieuses et éducatives tout en permettant
l’intégration de nouveaux acteurs ayant des usages compatibles. Il s’agit de la première Il s’avère également être un document de référence communiquant les intentions
planification d’envergure des lieux depuis le milieu du siècle précédent. globales du campus à l’ensemble des partenaires. On compte parmi ces partenaires les
institutions, autorités gouvernementales et organismes suivants :
- le Collège de Montréal;
- la Ville de Montréal;
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 7
1.0 INTRODUCTION
Le présent plan vise à soutenir en premier lieu les PSS dans les projets d’aménagements La consolidation du domaine du Fort-de-la-Montagne vise à rassembler
et de mise en valeur futurs visant à consolider leur domaine. Ce plan dresse certaines harmonieusement les diverses institutions d’apprentissage sur ce large site marqué par
orientations pour les différents partenaires éducatifs qui se joindront aux PSS dans la son identité patrimoniale. Pensé comme un campus, il s’inscrit dans la croissance de la
formation du Campus. Cette collaboration nouvelle résulte d’un contexte favorable, vocation éducative qui caractérise la nouvelle ère de développement du domaine, tout
offrant des solutions avantageuses pour les parties prenantes. Dans cet esprit, ce projet en intégrant les priorités suivantes :
de réaménagement répond à plusieurs engagements et enjeux, tels que :
- Définir la vision des PSS quant aux modes de gestion et de préservation de
- l’évolution du Grand Séminaire comme établissement théologique catholique; leur propriété, devenue au fil des ans un patrimoine collectif à part entière, et
réaffirmer l’importance de leur présence,
- la présence stable du Collège de Montréal sur la propriété des Sulpiciens;
- Inscrire cette vision dans la continuité, tant au niveau de son architecture
- les projets continus de réfection, d’adaptation, et de conservation des bâtiments que de ses paysages; notamment, la vision prévoit l’agrandissement et
et des aménagements paysagers de la propriété; l’aménagement des espaces verts du domaine,
- la nécessité de consolider l’ensemble du site comme un paysage à part entière; - Eviter toute fragmentation de la propriété, le domaine ayant connu de
nombreux morcellements depuis le 18e siècle qui ont réduit de façon
- l’intérêt croissant d’en favoriser l’accès au public, tout en respectant le caractère considérable sa superficie,
privatif, l’usage d’origine étant historiquement réservé aux propriétaires et
locataires; - Diversifier les sources de revenus afin d’assurer la pérennité des activités
actuelles du domaine et d’obtenir des ressources nouvelles pouvant soutenir
- les besoins scolaires importants du secteur, soulignés dans le Plan d’action de l’élaboration du campus du Fort-de-la-Montagne.
la Stratégie centre-ville : Soutenir l’élan (présenté par la Ville de Montréal en
2017); Les projets encadrés par ce document sont projetés sur une durée de cinquante ans. Le
Plan directeur doit donc être considéré comme un document évolutif. À cet effet, son
- la volonté des PSS de définir une vision intégrée pour l’ensemble du site, et ce contenu sera mis à jour et ajusté au fil du temps selon l’évolution des conjonctures, des
pour les cinquante prochaines années. réglementations, du contexte urbain, des utilisateurs, et des besoins. Ces ajustements
devront cependant s’assurer d’être en continuité avec les intentions d’origine.
8 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
1.0 INTRODUCTION
Équipe Méthodologie
Le présent plan a été élaboré par l’équipe professionnelle suivante : ÉTUDE DE LA DOCUMENTATION HISTORIQUE EXISTANTE
- Georges Drolet OAQ, AAA, OAA, AANB IRAC/RAIC, SAH, Architecte, Historien Différentes sources primaires et secondaires ont été consultées et ont servi de référence au
de l’architecture : directeur de projet cours de l’élaboration de ce rapport, parmi elles les documents suivants :
- Eric Stein OAQ, APTI, ACECP/CAHP, Architecte, Collaborateur : chargé de · Les archives des Prêtres de Saint-Sulpice;
projet;
· Grand Séminaire de Montréal : Rapport d’inspection de façades, rapport du 15
- Marianne Leroux OAQ, APTI, Architecte: coordination, rédaction, contrôle de octobre 2015 par FGMDa (nouvellement EVOQ);
la qualité;
· Le Grand Séminaire de Montréal – Plan quinquennal, rapport de 2016 par FGMDa
- Edward Houle M. Arch, Ph. D., Historien de l’architecture : recherche, (aujourd’hui EVOQ);
rédaction;
· Etude des valeurs patrimoniales des propriétés des Prêtres de Saint-Sulpice
- Laurence Kumps M. Arch : rédaction, graphisme; Domaine des Messieurs de Saint-Sulpice et Collège Marianopolis, rapport d’octobre
2006, par Beaupré et Michaud, architectes;
- Mélissa Mars M. Sc. A. op CEB : recherche, rédaction, graphisme.
· Inventaires floristiques et fauniques des milieux naturels des propriétés des
Sulpiciens (Montréal), rapport d’août 2006, par Primula environnement inc.;
· Synthèse des études réalisées en 2006 sur les propriétés des Prêtres de Saint-
Sulpice, février 2007, par Beaupré et Michaud, architectes (document intégrant
les études ci-haut par Beaupré et Michaud, Primula environnement inc., et
Ethnoscop);
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 9
1.0 INTRODUCTION
Afin d’assurer la conformité du plan avec les objectifs et restrictions des autorités ayant Lors de la préparation du plan, nous avons rencontré à plusieurs reprises les représentants
juridiction sur les lieux, nous avons consulté les divers règlements de zonage et les des Prêtres de Saint-Sulpice dans le but de valider l’information de nos recherches et
énoncés de valeur patrimoniale s’appliquant au domaine du Fort de la Montagne. Citons de préciser les objectifs, les priorités et les échéanciers de mise en œuvre. Nous avons
notamment : également rencontrés les représentants du département des archives, l’Univers culturel
de Saint-Sulpice, afin de consulter la documentation et valider les informations sur
· Normes et Lignes Directrices pour la Conservation des Lieux Patrimoniaux au l’évolution du Domaine de la Montagne.
Canada (NLD), 2010, Parcs Canada.
APPROCHE PATRIMONIALE
· Des plans, programmes et autres documents d’urbanisme de la Ville de
Montréal (voir Chapitre 3); Une bonne compréhension du statut patrimonial exceptionnel des lieux étant primordiale
à toute intervention future, le Plan directeur prend pour cadre la méthodologie des Normes
· Des énoncés d’intérêt patrimonial fédéraux et de la province du Québec, ainsi et lignes directrices (NLD) de Parcs Canada. Identifiant des concepts philosophiques, les
que des fiches d’intérêt patrimonial de la Ville de Montréal (voir Chapitre 3); NLD permettent de structurer les principes d’interventions et les actions qui en découlent.
Elles définissent notamment un processus intégré rythmé d’étapes fondamentales. Le
VISITES DES LIEUX plan directeur du Campus du Fort de la Montagne se situe à la confluence des étapes
Comprendre et Planifier (voir Chapitre 3) et concerne l’échelle de la propriété dans
Nous avons relevé de façon sommaire le territoire, ses aménagements et ses bâtiments son intégralité. Par la suite, des projets futurs découlant de ce Plan directeur pourront
afin de vérifier la configuration et l’état de chaque élément cité dans notre étude. Nous approfondir cette compréhension et cette planification, par des études réalisées à
avons également effectué des visites dans les quartiers et rues adjacentes au site. À l’échelle d’un bâtiment pris isolément ou d’un ensemble délimité.
l’exception de la maison Vanier et du Grand Séminaire proprement dit, que nous avons
eu l’occasion de visiter dans le cadre du plan quinquennal, nous avons limité nos visites à Le site revêt différentes appellations, notamment Domaine des Sulpiciens, Domaine du
l’extérieur des bâtiments seulement. Cet exercice nous a permis de valider la majorité des Grand Séminaire, Domaine de la Montagne et Domaine des Messieurs-de-Saint-Sulpice.
changements apportés et l’évolution par rapport aux observations et recommandations Pour les besoins du plan, nous privilégierons la dénomination Domaine du Fort-de-la-
faites dans les rapports émis par d’autres jusqu’ici. Montagne pour désigner le domaine de son origine à aujourd’hui. Selon les perspectives
futures développées tout au long de ce plan directeur, le vocable évoluera pour devenir
Campus du Fort-de-la-Montagne.
10 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
1.0 INTRODUCTION
Chapitre 2 - DescripƟon de la propriété Guidant les interventions pour les cinquante prochaines années, le Plan
d’aménagement est élaboré selon quatre volets constituant le campus du Fort-de-la-
Ce second chapitre comprend d’abord un résumé l’histoire du domaine du Montagne :
Fort-de-la-Montagne, incluant une frise chronologique et les descriptions des
différentes phases de l’occupation du site. Cet historique est ensuite complété par · zones d’intervention (descriptions des conditions actuelles, des
une description sommaire des différentes vocations qui ont rythmé l’histoire du interventions proposées, et de chacune des zones);
domaine de sa constitution à aujourd’hui. Un état des lieux des éléments bâtis et
paysagers du domaine ainsi qu’une description de l’évolution et de l’état actuel du · éléments bâtis (démolition, construction, entretien, réaménagement,
contexte urbain finalisent ce second chapitre. etc.);
Ce troisième chapitre comprend dans un premier temps un résumé des règlements · circulation (à l’intérieur du campus).
et des plans d’urbanisme de la Ville de Montréal applicables au site, et analyse leurs
impacts sur tout nouvel aménagement proposé. Il énumère également, suivant la Les principes directeurs applicables pour chacun de ces quatre volets y sont identifiés.
méthodologie des NLD, les différentes reconnaissances et les valeurs patrimoniales
du domaine ainsi que ses éléments caractéristiques. Cette énumération est suivie de Chapitre 6 - Mise en œuvre du Plan directeur
l’élaboration du traitement principal en conservation choisi, soit la Réhabilitation,
ainsi que de l’identification des normes et des lignes directrices applicables aux Ce dernier chapitre identifie selon un phasage évolutif les différentes interventions
interventions qui pourront avoir lieu. Finalement, ce chapitre comporte un résumé projetées pour chacune des zones du campus préalablement décrites. Chaque phase
du cadre réglementaire archéologique de la propriété, sous l’autorité du MCCQ. comprend une description des interventions proposées des études à réaliser, des
consultants et professionnels à consulter ainsi qu’un échéancier préliminaire. Enfin,
Chapitre 4 - Principes directeurs on y propose des mécanismes de suivi et d’ajustement du Plan directeur à long terme.
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 11
Figure 1 - Vue générale du site et de son contexte, 2018, (EVOQ)
2.0
Description de la
propriété
2.0 DESCRIPTION DE LA PROPRIÉTÉ
Contexte historique
Bien que le domaine du Fort-de-la-Montagne prenne principalement racine dans la période leurs activités en marge de celles situées au cœur de Ville-Marie. Cette première vocation
de la Nouvelle-France, nous pouvons supposer que le site fut témoin d’activités humaines privative marque singulièrement l’histoire du domaine puisque les PSS demeurent encore
plus anciennes au regard de l’histoire du peuplement de l’île de Montréal. En effet, plusieurs les propriétaires et usagers principaux de celui-ci, et ce longtemps après la fin du régime
études et recherches estiment que l’origine de celles-ci à l’échelle de l’île remonteraient seigneurial. Cette valeur d’usage préservée est essentielle, les PSS étant les instigateurs
à environ 6 000 ans et possiblement jusqu’à 9 000 ans avant aujourd’hui. Durant cette principaux de la constitution de Montréal. Elle sera toutefois marquée par l’évolution
période, les caractéristiques géographiques du lieu suggèrent que le site du domaine ait du contexte environnant et par l’arrivée progressive de nouveaux usagers et activités,
pu être à la fois un lieu d’établissement, d’échange, de passage et / ou d’enterrement pour reflétées notamment par le remaniement du territoire et de ses délimitations au profit de
plusieurs nations autochtones. la croissance urbaine.
Lors des premiers contacts officiels avec les Européens au 15e siècle, la fréquentation La présente section du Plan directeur retrace l’histoire du domaine à travers les vocations
de l’île sera alors documentée par Jacques Cartier, qui y décrira sa visite au village de qui y furent implantées. Celles-ci sont intrinsèquement liées à l’histoire même des PSS de
Hochelaga et sa rencontre avec ses habitants. Au 17e siècle, les Français investiront dans Montréal. Évoluant au gré des activités et des besoins, ces vocations sont synthétisées en
le développement de la colonie française qui s’installera peu à peu dans la vallée du St- trois périodes historiques distinctes :
Laurent. Outre le commerce, les activités missionnaires y seront favorisées dans l’espoir de 1. Période missionnaire (1675-1705)- Vocation théologique et éducative : la mission
convertir les peuples autochtones et de créer des alliances dans la prise de possession d’un de la Montagne et son fort;
territoire marqué par des conflits territoriaux. 2. Période seigneuriale (1705-1854)- Vocation récréative et agricole : les vergers et la
maison de campagne des Sulpiciens;
Sous le régime français, les Prêtres de Saint-Sulpice (PSS) seront les Seigneurs de l’île de 3. Période institutionnelle (1854-1967) - vocation théologique et éducative:
Montréal ainsi que de plusieurs régions avoisinantes (1663-1840). Arrivés en 1657 afin l’implantation et la croissance du Grand Séminaire, Collège de Montréal, et des
de prendre en charge la paroisse fondée par la Société Notre-Dame de Montréal, ils aménagements et occupations associés.
deviennent rapidement les planificateurs du développement du territoire pour en favoriser
la colonisation. Grands propriétaires terriens, ils réservent entre autres un site situé sur le L’occupation actuelle, établie dès 1967, est résumée dans la section suivante.
flanc sud du mont Royal, d’une superficie initiale d’environ 420 arpents, pour implanter
Régime français (1608-1759)
Figure 2 - Frederick N. Boxer, Montreal - Pocket map of the city of Montreal, 1861, (BANQ)
1840
1791 1832 Libérés de leurs rôles et
obligaƟons de Seigneurs de
1883-1918 1937-1960 1962-1965 1970-1974
- Acte consƟtuƟonnel Montréal Montréal, les Sulpiciens sont
Mise en tutelle de Concile Les tours du Fort-de-la-Montagne
créant le Bas-Canada, province de consƟtuée désormais responsables de 1867 Montréal augmente son territoire 1929 Saint-Sulpice par VaƟcan II reconnues par le gouvernement
l’Amérique du Nord britannique oĸciellement la formaƟon des futurs ConfédéraƟon en annexant une vingtaine de Crise le gouvernement du Canada et classées par le
- Nouvelles limites de Montréal en ville prêtres du diocèse canadienne municipalités avoisinantes économique du Québec gouvernement du Québec
1841-1849
Domaine seigneurial des Sulpiciens dès 1665, le territoire accueille des fonctions théologique
et éducative à partir de 1675, lorsque la mission de la Montagne est officiellement fondée
et où cohabiteront durant une trentaine d’années familles autochtones et missionnaires
français. Elle est dirigée par les prêtres de Saint-Sulpice afin de favoriser l’évangélisation des
populations des Premières Nations. L’enseignement des femmes autochtones sera alors
confié aux religieuses de la Congrégation de Marguerite Bourgeoys; à cet égard, deux de ces
femmes, Marie-Thérèse Gannensagouas et Marie Barbe Attontinon/Atontinon (d’Onotais),
deviendront enseignantes religieuses de la mission et se démarqueront par l’importance de
leur contribution à l’œuvre des sulpiciens.
De cette période, seules subsistent à l’entrée du Grand Séminaire actuel deux des quatre
tours du fort de la Montagne. Construit en pierre entre 1684 et 1686 par le Sulpicien
François Vachon de Belmont, celui-ci permet de protéger la mission et ses terres agricoles.
Ce rôle défensif disparaîtra au tournant du 18e siècle suite au déplacement de la mission
au Sault-au-Récollet, au nord-ouest de l’île de Montréal, ainsi qu’à la signature de la grande Figure 3 - François Vachon de Belmont, Plan de la Mission de la Montagne, 1694, (Archives na onales de France) -
On y voit l'incendie ravageant le village amérindien dans le coin inférieur gauche du plan.
Paix de Montréal.
18 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
2.0 DESCRIPTION DE LA PROPRIÉTÉ OCCUPATION DES LIEUX
Figure 4 - Maque e du Fort-de-la-montagne, réalisée en 2007 par les étudiants en Techniques de muséologie du Collège Montmorency, sous la direc on de Guy Perron
1692
1684-1686 ConstrucƟons: Aménagements:
- Palissades en bois entourant le village - Champs culƟvés à l’extérieur
1675 1679 ConstrucƟons: - 1 grange - Potager à l’intérieur
- Fort de la Montagne
Les Sulpiciens font borner le ConstrucƟon:
1665 terrain et fondent la mission
avec palissade 1696-1706
- 1 maison en bois - 4 (2) tours en pierre
AƩribuƟon par les Prêtres de de la Montagne pour l’instrucƟon (2 pièces au rez-de-chaussée) Les familles autochtones de la mission de la Montagne
- 1 grenier en bois
Saint-Sulpice du Domaine de la des Autochtones et leur sont déplacées vers la mission au Sault-au-Récollet
au-dessus du vivier
Montagne qui devient un de conversion au catholicisme
leurs domaines seigneuriaux
1705
Incendie majeur qui détruit, à l’intérieur du
Regroupement de familles La mission comprend: village, des maisons longues, une église,
autochtones en un peƟt hameau - 1 village regroupant les familles autochtones des maisons de charpente et les palissades.
- des terres agricoles Le fort est épargné.
1670-1675 - 1 maison
- 1 vivier 1694
LÉGENDE - 1 bassin
- 1 potager
Texte Éléments construits encore présents - 2 églises (1 dans le fort et 1 dans le village)
Texte Éléments construits aujourd’hui disparus 1680-1690
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 19
2.0 DESCRIPTION DE LA PROPRIÉTÉ OCCUPATION DES LIEUX
En parallèle, une parcelle du site est consacrée à l’exploitation d’une carrière de pierre.
Celle-ci permettra notamment d’approvisionner les constructions futures du site.
C’est vers la fin de cette période que les Sulpiciens de Montréal sont relevés de leurs droits
seigneuriaux, ainsi qu’ils sont chargés de la formation des prêtres du diocèse. Ce changement 1705-1750
du rôle des PSS amènera au domaine de nouvelles fonctions et, par conséquent, une ConstrucƟons: IntervenƟon:
nouvelle période de développement. - Mur en pierre (parƟe nord-est du - DécoraƟon de la chapelle
domaine)
- 1 serre
- 1 nouveau bassin
- 1 four à chaux
1696-1706 - Agrandissement de la maison des prêtres
Les familles autochtones de la - 1 bâƟment de service en pierre derrière
mission de la Montagne sont la maison avec 2 pressoirs
déplacées vers la mission au
Sault-au-Récollet
20 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
2.0 DESCRIPTION DE LA PROPRIÉTÉ OCCUPATION DES LIEUX
Figure 7 - James Cane, Topographical and pictorial map of the city of Montreal, 1846, (BANQ)
e À parƟr de 1792
IntervenƟon:
- Remplacement des toitures en ardoise des tours par du bardeau de bois
1795
Les murs de pierre du domaine reconnus
comme la délimitaƟon du Fort des Messieurs 1840
Les prêtres, libérés de leur rôle de Seigneurs de
1796 Montréal, sont dorénavant responsables de la
IntervenƟon: formaƟon des futurs prêtres du diocèse
- RestauraƟon du Domaine de la Montagne
ConstrucƟon: IntervenƟons:
1854
- Ferme sous les noyers - Tour ouest uƟlisée temporairement
Certaines sources d’eau de la parƟe nord-ouest du domaine sont cédées pour Aménagement:
comme dépotoir
alimenter la ville (1799-1801) 1803 - Chapelle aménagée dans la tour - Escalier entre la rue Sherbrooke
sud-est et la maison du domaine
ConstrucƟons: DémoliƟon: ConstrucƟon:
- Ajout d’un étage à la maison
- Mur en pierre (parƟe nord-ouest) du domaine - Église - 1 pergolas à l’extrémité occidentale du bassin 1850
- 1 porte dans la courƟne sud 1826
IntervenƟon:
1750-1800 - Réaménagement du bassin (aspect actuel)
Aménagement:
IntervenƟon: - Nivellement du talus le long de
1801 - Aménagement d’une Sherbrooke dans la parƟe ouest du
(exploitaƟon d’une carrière) et au délassement des seigneurs chapelle dans la tour sud-est domaine au sud du mur de pierre
1824 1847
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 21
2.0 DESCRIPTION DE LA PROPRIÉTÉ OCCUPATION DES LIEUX
Par ailleurs, Les Petites Filles de Saint-Joseph construisent à la même période leur résidence Figure 8 - William Notman, Priests Farm, 1859, (Musée McCord) - La maison des Sulpiciens est encore présente.
derrière le Collège de Montréal, soutenant par le fait même les vocations religieuse et
éducative des lieux, qui supplantent largement les activités agricoles autrefois prospères. 1872-1878
Les religieuses s’occupent, entre autres, de la confection d’habits ecclésiastiques, de travaux 1854-1860
ménagers et des cuisines du Collège. Aménagements: - Jeux de pelote pour CM et d’autres pour
- Ailes centrale et Saint-Marc, - Chemin vers la ferme des cours de philosophie
enveloppe noyers - Mur de pierre le long de Sherbrooke
Presque entièrement délimité par des murailles de pierre, le domaine demeure en retrait de de la chapelle (GS) - Parterre (GS) - Ancien atelier (maison Vanier)
- Jeux de Balles (GS) - Plateau au nord du bassin - Maison des employés
la ville. Les Sulpiciens se départissent de plusieurs terrains afin d’assurer le financement de - Caveau
leurs diverses activités d’enseignement au fur et à mesure que la ville de Montréal prend de - Ajout d’un étage au GS avec toit mansardé
- Maison des Sulpiciens - Aile Ouest (GS)
l’ampleur géographique et démographique. Le noyau du domaine est ainsi progressivement
encerclé par l’expansion urbaine. Si les Sulpiciens sont largement impliqués dans la société - 1er aménagement de la crypte
montréalaise, les institutions conventuelles du domaine permettent de maintenir la
quiétude des lieux.
1854
Il est à noter que c’est durant ces grands bouleversements qu’apparaissent les premières La ferme sous les noyers n’est
manifestations d’une conscience de conservation du patrimoine chez les propriétaires des Le CM déménage au GS (1861-1862)
lieux. Afin de conserver la mémoire du domaine, les Sulpiciens décident volontairement campagne.
de préserver les deux tours sud de l’ancien fort de la Montagne, qui sera remplacé par le - Corps central et ailes nord/sud CM - Fenêtres de la chapelle du GS
Grand Séminaire. - Chauīerie - 1er décor de la chapelle - Grande serre (à l’ouest du GS)
- Résidence des employés - Nouvelle chapelle du CM
- Brèche dans le mur de pierre (CM)
1880-1890
1861-1871
22 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
2.0 DESCRIPTION DE LA PROPRIÉTÉ OCCUPATION DES LIEUX
Figure 9 - René Marinier p.s.s., Vue aérienne du Grand Séminaire et du Collège de Montréal (perspec ve sud), Septembre 1939, P5:C.3.1-3/01 (Univers culturel de Saint-Sulpice, Département des archives)
1967
- Caveau Aménagement:
- Aile du centenaire (GS)
- Jeu de Balle au nord du GS - Jeu de baseball dans la
- Aile ouest 2 du GS Sacré-coeur (1926) et aux promoteurs du développement immobilier cour des grands (CM) des escaliers au sous-sol et au
Priest Farm (1928) Aménagements:
- Pavillon au bout du bassin rez-de-chaussée (CM)
- Maison des PeƟtes Filles de St-Joseph Aménagements: en gymnase et salle de quilles 1960-1967
- Atelier adjacent à la chauīerie - Agrandissement de la maison - Brèche dans le mur du XVIIIe
sous les noyers et ajout d’un toit - Accès véhiculaires latéraux
Aménagements: entre le bassin et le GS
mansardé remplaçant l’escalier entre la rue
- Crypte du GS
- Escalier couvert entre le CM et Sherbrooke et le parterre du GS
LÉGENDE
- Agrandissement du nouveau l’Ermitage
décor de la chapelle du GS 1940-1941 Texte Éléments construits encore présents
- Bibliothèque du GS 1920-1928 Texte Éléments construits aujourd’hui disparus
1900-1909
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 23
2.0 DESCRIPTION DE LA PROPRIÉTÉ OCCUPATION ACTUELLE
Si la vocation spirituelle et éducative des lieux demeure encore présente depuis les années actuelles du domaine seront confirmées à la fois par le classement de ce dernier par le
1960, notamment à travers la mission d’accueil et de formation pastorale des futurs gouvernement provincial en 1982 et par la vente du Séminaire de philosophie en 2008.
prêtres du Grand Séminaire (GS), celle-ci s’est toutefois atténuée au gré des changements Le mode de gestion de la propriété sera d’ailleurs influencé par ces deux évènements,
importants qui marquent la seconde moitié du 20e siècle. Une diminution drastique de et ce encore aujourd’hui. En effet, la désignation de différents éléments de la propriété,
la fréquentation du Séminaire s’observe parallèlement aux changements induits par la en commençant par celle des tours en 1970, ouvre la porte à une nouvelle collaboration
Révolution tranquille, notamment la prise en charge par l’État de nombreux services entre l’état et les PSS ce qui permet d’assurer l’entretien des éléments de grande valeur
autrefois dispensés par les différentes communautés religieuses et l’importante baisse de du domaine. Les PSS adopteront également à plus d’une reprise l’outil de la location de
la pratique religieuse dans les populations montréalaise et québécoise. certaines parties de leur propriété afin de partager les responsabilités d’entretien avec
d’autres partenaires et s’assurer un certain revenu de fonctionnement.
Reflet de cette situation, le domaine des PSS subit certaines transformations, tant au niveau
organisationnel, qu’au niveau de bâtiments et de leur occupation. La Faculté de Théologie C’est ainsi que l’ensemble des bâtiments et du site formant le Collège de Montréal (CM) a été
cédé par bail emphytéotique à la nouvelle corporation laïque, formée en 1994 pour assurer
quitte les lieux pour s’installer sur le campus de l’Université de Montréal en 1967. En 1978,
le centre de formation théologique est toutefois établi au Grand Séminaire; ce même les activités d’enseignement du Collège. La vitalité de celui-ci et son évolution pédagogique
sont d’ailleurs marquées par l’arrivée en 1997 des premières étudiantes ainsi que par les
centre s’affilie par la suite en 1979 à l’Université pontificale du Latran. Ces gestes seront
agrandissements et réaménagements de ses locaux. Aussi, l’abandon de plusieurs parcelles
néanmoins insuffisants pour éviter la baisse significative du taux d’occupation des lieux, un
phénomène toujours d’actualité. En effet, de nombreux locaux du Grand Séminaire sont du site autrefois dédiées à la culture maraîchère ou aux installations de loisirs à l’usage
toujours vacants ou sous-utilisés aujourd’hui, notamment dans l’aile Ouest. des séminaristes, ainsi que l’avènement de nouveaux besoins d’accommodement de
véhicules automobiles, ont progressivement contribué à l’établissement de nombreuses
En outre, le site du domaine du Fort-de-la-Montagne subit un dernier morcellement aires de stationnement. Jusqu’à tout récemment, la location de ces aires de stationnement,
au courant des années 70 lorsque la partie nord-ouest correspondant au Séminaire d’une superficie équivalente à environ le quart du site, représentait une source de revenus
de philosophie est cédée par bail aux Sœurs de la Congrégation. Par la suite, les limites importante pour le PSS.
1995-1999
2014-2017
1967-1978 ConstrucƟon:
RestauraƟons:
Aménagement:
- Nouveau gymnase (CM) 2008 - Toiture de la chapelle (GS)
- Premiers staƟonnements d’envergure devant l’aile RestauraƟon: Vente du site - Mur de la rue Seaforth
ouest du GS et au sud de la maison des employés - Ancien caveau suite à un incendie du Séminaire - Fenêtres de l’aile du centenaire
de philosophie
1967 2017
RestauraƟons:
IntervenƟons: RestauraƟons: - Bassin
- RénovaƟon des locaux des séminaristes - Parterre du GS - Ermitage
- TransformaƟon de l’ancien atelier (maison Vanier) - Tours du Fort-de-la-Montagne LÉGENDE
2001-2006
Aménagements: DémoliƟon: Texte Éléments construits encore présents
- StaƟonnements sur plusieurs plateaux du terrain - Cheminée de la chauīerie
- Place d’interprétaƟon Texte Éléments construits aujourd’hui disparus
- Remontée du mur de la rue Sherbrooke
1980-1990
24 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
2.0 DESCRIPTION DE LA PROPRIÉTÉ OCCUPATION ACTUELLE
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 25
2.0 DESCRIPTION DE LA PROPRIÉTÉ
ÉLÉMENTS BÂTIS
Le domaine du Fort-de-la-Montagne a évolué selon les vocations qui lui ont été consacrées. se référer au chapitre suivant; et les interventions requises dans les prochaines années. À
La propriété aujourd’hui est donc structurée en fonction de ces différentes transformations, ce propos, un plan quinquennal d’interventions, qu’il est possible de consulter en annexe,
et si la vocation théologique et éducative reste bien vivante depuis la construction des a été élaboré en 2016 à la demande des PSS afin d’encadrer les travaux d’entretien et de
premiers pavillons du Grand Séminaire (GS), nous retrouvons sur le site des éléments bâtis mise en valeur nécessaires au maintien et à la conservation d’éléments bâtis de grande
de toutes les époques. Ceux-ci sont identifiés selon leur date de construction sur la carte importance.
ci-contre.
Si certains des éléments bâtis maintiennent aujourd’hui leur fonction d’origine, certains
Les bâtiments formant le Collège de Montréal (CM) étant situés dans une zone soumise à un sont présentement vacants. Les ailes Ouest sont un exemple où un élément de valeur
bail emphytéotique, leur entretien et leur exploitation quotidienne est sous la responsabilité n’est plus en usage étant donné une évolution des besoins des PSS. D’autres bâtiments de
d’autres. Le tableau ci-dessous dresse donc un portrait uniquement des bâtiments occupés moindre valeur, principalement dédiés à une fonction technique, sont également vacants,
et entretenus par les PSS. Pour chacun d’eux, nous y indiquons sa fonction actuelle ainsi que voire condamnés. Ce sont les nouvelles interventions sur ces éléments, ainsi que les usages
les précédentes; si une reconnaissance patrimoniale lui est attribuée, pour laquelle il faudra qui leur seront attribués, qui formeront le squelette du nouveau campus du Fort-de-la-
Montagne.
RECONNAISSANCE INTERVENTIONS REQUISES
ÉLÉMENT BÂTI FONCTION ACTUELLE FONCTIONS ANTÉRIEURES PATRIMONIALE COURT MOYEN
LONG
(voir chapitre 3) TERME TERME
Enseignement / résidence / chapelle / Enseignement / résidence / chapelle / lieu de sépulture
Grand Séminaire de Montréal 3
lieu de sépulture
Aile du centenaire 23 Enseignement Enseignement
Aile Ouest 9 Vacant Enseignement / résidence
Aile Ouest 2 15 Vacant Enseignement / résidence
Tours du Fort de la Montagne 1 Interpréta on du site Défense, résidence, lieu de sépulture, chapelle,
enseignement, boulangerie
Place d'interpréta on 27 Interpréta on du site
Mur de pierre de la rue Sherbrooke 7 Interpréta on du site Délimita on du GS et du CM à la rue Sherbrooke
Maison Vanier 6 Commercial / professionnel Atelier de travail
Ancien caveau - sud 14 Entreposage et dépôt Entreposage des récoltes
Bassin 2 Paysage / Interpréta on du site Drainage et capta on des eaux de ruissellement, paysage
Chaufferie 5 Vacant Salle mécanique reliée aux bâ ments principaux par un
tunnel
Atelier de la chaufferie 18 Entreposage Entre en technique / résidence
Jeu de balle 13 Vacant / condamné Jeu de balle, entreposage et sta onnement
Garages 24 Vacant / condamné Garage
Garages 26 Entreposage Garage
Ves ges des murailles en pierres A Interpréta on du site Délimita on des vergers
26 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-0 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
LÉGENDE
AV. # IDENTIFICATION DATE
du
DOC ÉPOQUE À VOCATION MISSIONNAIRE
TEUR (ÉVANGÉLISATION ET ÉDUCATION) - 1665-1705
PENFIEL
D 1 TOURS DU FORT DE LA MONTAGNE / v. 1684-86
TOURS DES SULPICIENS / TOURS DU
FORT-DES-MESSIEURS-DE-SAINT-
SULPICE
AV. ATWATER
ÉPOQUE À VOCATION RÉCRÉATIVE ET AGRICOLE -
CH
1705-1854
11*
EM
10* 2 BASSIN v. 1731-47
IN
A A VESTIGES DES MURAILLES DE PIERRE XVIIIe
de
20* ÉPOQUE À VOCATION THÉOLOGIQUE ET ÉDUCATIVE
LA
MODERNE - 1854-1967
CÔ
A
21*
TE
3a GRAND SÉMINAIRE DE MONTRÉAL 1854-57
A
-D
3b AILE SAINT-MARC (GS) 1854-57
ES
3c CHAPELLE ET AMÉNAGEMENT DE Chapelle 1854
-N
LA CRYPTE (GS) Crypte 1875
EI
GE
4a* COLLÈGE DE MONTRÉAL 1868-71
18 19*
S
26 24 4b* AILE SUD (CM) 1868-71
5
13 4c* AILE NORD (CM) 1868-71
5 CHAUFFERIE 1870
6 ANCIEN ATELIER / MAISON VANIER / 1873
22* BOUTIQUE
17* 7 MUR DE PIERRE 1873
8* JEU DE BALLE (CM) 1874
9 AILE OUEST (GS) 1875-77
10* ANCIEN CAVEAU v. 1875
2 11* MAISON DES EMPLOYÉS v. 1875
23 12*
4c* 12* CHAPELLE DU COLLÈGE 1881-83
13 JEU DE BALLE / PRÉAU (GS) 1900
8*
15 9 3a 4a* 25* 28* 14 ANCIEN CAVEAU 1900
15 AILE OUEST 2 (GS) 1900-02
16 AGRANDISSEMENT CHAPELLE (GS) 1904-07
3b 3c 4b* 17* MAISON DES PETITES FILLES 1909
DE SAINT-JOSEPH
18 ATELIER DE LA CHAUFFERIE 1909
16
19* ERMITAGE 1911-13
RUE SH 20* FONDATIONS ANCIENNE SERRE
ERBRO 14
avant 1917
OKE 6 21* RÉSIDENCE DES EMPLOYÉS après 1917
1 1 7
27 6 22* ESCALIER COUVERT v. 1920
23 AILE DU CENTENAIRE (GS) 1940-41
RUE LAMBERT CLOSSE
ATTHIEU
25* AILE DES ANCIENS (CM) 1958-59
RUE SAINT-MARC
ÉPOQUE À VOCATION THÉOLOGIQUE ET ÉDUCATIVE
RUE CHOMEDEY
CONTEMPORAINE - 1967-2018
RUE SAINTT--MA
RUE DU FORT
Figure 12 - Entrée du Grand Séminaire de Montréal avec les tours sud du Fort-de-la-Montagne, 2018, (EVOQ)
Figure 13 - L'ancien atelier (maison Vanier) et l'ancien caveau sur la rue Sherbrooke, 2016, (EVOQ) Figure 14 - Mur Seaforth, 2017, (EVOQ)
28 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
2.0 DESCRIPTION DE LA PROPRIÉTÉ
Figure 15 - Vue générale de l'arrière du Grand Séminaire de Montréal incluant les sta onnements entourant l'aile du Centenaire, 2017, (EVOQ)
Figure 16 - L'ancien jeu de balles (préau) à gauche et la chaufferie à droite, 2017, (EVOQ) Figure 17 - René Marinier p.s.s., Collège de Montréal: chaufferie, [1955 ?], P5:C.1.1-6/099, (Univers culturel de
Saint-Sulpice, Département des archives)
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 29
2.0 DESCRIPTION DE LA PROPRIÉTÉ
PAYSAGES
Les paysages du domaine sont nombreux et variés et ont évolué selon les vocations, les
changements d’usage et les besoins des différentes époques, à l’instar des éléments bâtis ÉLÉMENT DE PAYSAGE VOCATION ACTUELLE VOCATIONS ANTÉRIEURES
présents sur la propriété aujourd’hui. D’aucuns ont maintenu leur vocation de base, des
Parterre du GS, incluant la 1 Parterre ornemental Fort de Belmont, jardin clos
terres autrefois cultivées ont été laissées en friche, certains aménagements ornementaux place d’interpréta on interpréta f
ont aujourd’hui disparu et plusieurs parcelles ont suivi une évolution similaire, passant d’une
terre cultivée à un terrain sportif à un stationnement. Bien qu’une superficie importante Parterre des ailes ouest du GS 2 Accès véhiculaire/aire de Ancienne maison de ferme,
du site soit actuellement dédiée aux aires de stationnement, l’étendue du couvert végétal sta onnement serre, espace u litaire
de la propriété représente une caractéristique spécifique de ce secteur du centre-ville. Talus Nord-ouest de la rue 3 Non déterminée Agriculture
Cette diversité dans les paysages est tributaire des différents éléments caractéristiques Sherbrooke
du site. En effet, l’implantation en flanc du Mont-Royal, les éléments bâtis monumentaux
Terrasse Sud du bassin 4 a. Boisé Verger (poirier), jeu de
accompagnés de dépendances, l’aménagement en terrasses, la présence du bassin, les
b. Aire de sta onnement baseball (b)
parterres plus aménagés et les alignements des arbres sont autant de facteurs à prendre en
compte dans la compréhension du domaine et lors d’interventions futures. Bassin 5 Sen er de médita on Drainage et capta on des
eaux de ruissellement,
Les différentes infrastructures du domaine façonnent également l’ensemble du domaine. En espace de médita on
termes de circulation, trois entrées à partir de la rue Sherbrooke permettent aux véhicules Terrasse Nord du bassin 6 a. Terrain spor f Prairie, arbres frui ers, canal
d’accéder à l’ensemble du domaine; l’entrée principale du Collège de Montréal (CM), qui
b. Aire de sta onnement
est également reliée à l’Ermitage et à son accès du chemin de la Côte-des-Neiges; l’entrée
principale du Grand Séminaire (GS); et l’entrée latérale qui permet d’atteindre la partie Boisé Nord-Ouest 7 Boisé avec chemin Verger, carrière
nord du site. De nombreuses aires de stationnement ont été aménagées sur l’ensemble du d'accès aux propriétés
site totalisant environ 600 cases. Quant à l’accès piétonnier, les trottoirs et sentiers pavés avoisinantes
sont principalement concentrés au parterre du Grand Séminaire et du Collège de Montréal Terrasses Nord du GS 8 Aires de sta onnement a. Parterre ornemental
ainsi qu’à la terrasse centrale. L’éclairage extérieur est présentement assuré par une série (années 40)
a. Terrasse entre le GS et le
de lampadaires et d’appareils d’éclairage d’appoint installés en façade. Une servitude bassin
d’accès municipale pour l’aqueduc traverse le nord du site et prend la forme d’un chemin
b. Terrasse entre le GS et la
semi-boisé dans la partie ouest du site. Enfin, un tunnel désaffecté relie la chaufferie aux
chapelle du CM
bâtiments principaux du Séminaire.
Terrasse centrale 9 Aire de sta onnement Terrains de tennis, croquets,
Tout comme pour les éléments bâtis des pages précédentes, le tableau ci-contre dresse vergers
le portrait des différents paysages actuels du site sous la responsabilité des PSS afin d’en Terrasse aux abords de 10 Espace de service et aires Vergers
dégager le potentiel d’intervention et de mettre en valeur les qualités paysagères du la chaufferie, incluant le de sta onnement
domaine. C’est un premier pas vers une analyse complète, dans laquelle un spécialiste tel sta onnement
qu’un urbaniste ou architecte de paysage découperait le domaine en différentes unités
de paysage, identifiables selon des paramètres communs englobant à la fois le bâti et Boisé Nord 11 Boisé escarpé Vignes
l’aménagement du terrain et qui pourrait être entreprise lors de la réalisation des différentes Terrasse Nord, incluant les 12 Aires de sta onnement Vergers et vignes en pente
étapes du présent plan directeur. maisons des employés douce
30 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-0 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
LÉGENDE
# IDENTIFICATION
AV.
du 1 PARTERRE DU GS INCLUANT LA
DOC PLACE D’INTERPRÉTATION
TEUR
PENFIEL 2 PARTERRE DES AILES OUEST DU GS
D 3 TALUS NORD-OUEST DE LA RUE
SHERBROOKE
4 TERRASSE SUD DU BASSIN
a- BOISÉ
AV. ATWATER
b- STATIONNEMENT
CH
5 BASSIN
EM
6 TERRASSE NORD DU BASSIN
IN
a- TERRAIN SPORTIF
de
b- STATIONNEMENT
LA
7 BOISÉ NORD-OUEST
CÔ
11 12
TE
8 TERRASSES NORD DU GS
-D
a- TERRASSE ENTRE GS ET BASSIN
ES
b- TERRASSE ENTRE GS + CHAPELLE
-N
EI
7 9 TERRASSE CENTRALE
GE
S
10 TERRASSE AUTOUR DE LA CHAUFFERIE
10
INCLUANT STATIONNEMENT EST
11 BOISÉ NORD
15* 13 PARTERRE DU CM
14 COUR DES PETITS ET SON TALUS
5
15 COUR DES GRANDS INCLUANT LE
8a 8b TERRAIN SPORTIF ET LE TALUS
DEVANT L’ERMITAGE
2 14*
AQUEDUC
RUE SH
ERBRO 1
OKE
RUE SAINT-MATHIEU
RUE SAINT-MARC
RUE CHOMEDEY
RUE DU FORT
Figure 20 - [Auteur?], Cour du Grand Séminaire, 1932, P5:C.3.8-3/288, (Univers culturel de Saint-Sulpice, Département des Figure 21 - René Marinier p.s.s, Lac du Grand Séminaire de Montréal, vers 1940, P5:C.3.1-4/013,
archives) (Univers culturel de Saint-Sulpice, Département des archives)
32 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
2.0 DESCRIPTION DE LA PROPRIÉTÉ
Figure 22 - Chemin de servitude dans le boisé nord-ouest, 2018, (EVOQ) Figure 23 - Vue du bassin, 2017, (EVOQ)
Figure 24 - [Auteur?], Jardins et parterres du Grand Séminaire de Montréal (emplacement de l'actuel terrain de football), Figure 25 - [Auteur?], Grand Séminaire de Montréal [et] rue Sherbrooke, 1922, P5:C.3.8-3/043, (Univers
entre 1922 et 1938, I3:D.1-03/09, (Univers culturel de Saint-Sulpice, Département des archives) culturel de Saint-Sulpice, Département des archives)
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 33
2.0 DESCRIPTION DE LA PROPRIÉTÉ
Contexte urbain
Premier territoire construit dans cette partie de la ville de Montréal, le domaine du Fort-de-
la-Montagne représente aujourd’hui un site privilégié au croisement de plusieurs secteurs
aux composantes contrastées. À l’ouest du centre-ville de forte densité, il marque d’abord
une première rupture entre une trame urbaine quadrilatère largement commerciale et des
zones résidentielles de moindre densité composées de tracés parfois courbes et sinueux.
De plus, le domaine se trouve au pied du mont Royal, à la limite de la succession de coteaux
et de plateaux qui sépare le fleuve de la montagne. Par ailleurs, il marque la frontière
entre les secteurs traditionnellement bourgeois du nord de la rue Sherbrooke Ouest, et le
quartier plus modeste du sud de cette même rue. Rappelons que ces secteurs, aujourd’hui
très contrastés, étaient à l’origine la propriété de 420 arpents des prêtres sulpiciens qui
ont progressivement morcelé leur territoire. Au cœur d’un ensemble largement résidentiel
et commercial, le domaine du Fort-de-la-Montagne représente finalement le pivot d’un
réseau d’institutions conventuelles catholiques.
Le contexte urbain actuel du domaine peut être divisé en quatre secteurs distincts: le
Village Shaughnessy, connu également comme le Quartier des grands jardins, les quartiers
de Priest Farm et de St Sulpice Heights, la partie ouest du Mille carré, et finalement le
« quartier conventuel » composé d’édifices institutionnels parsemés sur le territoire.
Figure 26 - André Jobin, Map of the city of Montreal exhibi ng public property, Manufactories, the limits of the Figure 27 - Vue du contexte urbain entourant le site du Grand Séminaire et au-delà, 2018, (EVOQ)
City, and its divisions into Wards agreeably to the Mili a and Corpora on Laws; the Lachine Canal from its junc on
with the Port, to the distance of 11/2 Mile above, the division of the Common into Building lots &c from recent Survey
in 1834, 1834, (BANQ)
34 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-0 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
s
des Pin
Avenue LÉGENDE
VILLAGE SHAUGHNESSY / QUARTIER DES GRANDS JARDINS
2
MILLE CARRÉ
Ch
COUVENT DES SOEURS GRISES
1
em
ΈRÉSIDENCES UNIVERSITAIRES DE L’UNIVERSITÉ CONCORDIAΉ
in
de
la
SÉMINAIRE DE PHILOSOPHIE
2
Cô
ΈIMMEUBLE RÉSIDENTIELΉ
te
-d
es
-N
ASILE DES VIEILLARDS DES PETITES SOEURS DES PAUVRES
3
ei
ΈINTÉGRÉ À UN DÉVELOPPEMENT IMMOBILIERΉ
ge
s
ANCIENNE MAISON MÈRE DE LA CONGRÉGATION DE NOTREͳDAME
5 ΈCOLLÈGE DAWSONΉ
7
COUVENT DES PETITES FILLES DE SAINTͳJOSEPH
Rue Sh
7 ΈINTÉGRÉ À UN DÉVELOPPEMENT IMMOBILIERΉ
erbroo
5 8 ke
ÉCOLE NORMALE JACQUESͳCARTIER
8 ΈMAISON MÈRE DE LA CONGRÉGATION DE NOTREͳDAMEΉ
Avenue Atwater
QUARTIER CONVENTUEL
IDENTIFICATION DES BÂTIMENTS DISPARUS
6 EXTERNAT
Rue Sainte-Catherine
Rue Saint-Mathieu
Rue Saint-Marc
Rue Bishop
Rue Macka
Rue du Fort
Rue Guy
1
Boule
vard
René
-Léve
sque
4 3
Autoroute Vi
lle-Marie
10
Ce quartier, aujourd’hui circonscrit par la rue Sherbrooke Ouest au nord, la rue Guy à l’est, Dans sa planification urbaine, la Ville de Montréal s’est engagée à poursuivre ces initiatives
l’avenue Atwater à l’ouest ainsi que par la déclinaison et l’autoroute Ville-Marie au sud, est au cours des prochaines années. Les réaménagements des rues Sainte-Catherine Ouest,
sujet au morcèlement du territoire des Sulpiciens dès le milieu du 19e siècle. Mansfield et de l’avenue Atwater sont ainsi prévus. Le redéveloppement de l’ilot de l’ancien
de l’Hôpital de Montréal pour enfants est présentement en cours, et un nombre important
En 1842, les rues Sainte-Catherine et Sherbrooke sont prolongées vers l’ouest; entre 1861 de projets immobiliers de très haute densité sont prévus à court terme sur le boulevard
et 1928, les Prêtres se départissent de plusieurs de leurs propriétés au sud de Sherbrooke René-Lévesque. Des statistiques récentes soulignent la croissance démographique du
au profit de nombreux promoteurs. Menée par ces investisseurs immobiliers ou par les Village Shaughnessy entre 2011 et 2015, révélant également la mobilité de ses usagers et la
prêtres eux-mêmes, la construction domiciliaire s’empare progressivement de la trame densité d’enfants scolarisables.
urbaine, avec l’implantation d’un grand nombre de maisons en rangée et de quelques
majestueuses demeures bourgeoises sur la rue Dorchester (aujourd’hui le boulevard René-
Lévesque), vers 1870-1880. Ce développement se poursuit plus au nord-ouest entre 1890 LE VILLAGE SHAUGHNESSY EN STATISTIQUES
et 1929, insufflé par l’aménagement de voies et chemins tels que l’avenue Atwater. Au
Popula on (2015) 25 000
sud de la rue Dorchester, des rues sont également tracées sur une bande de terre ayant
appartenu autrefois à l’ancien fief Saint-Joseph des religieuses hospitalières de l’Hôtel-Dieu Croissance de popula on (2011-2015) 28%
de Montréal. Nombre de projets résiden els réalisés (2011-15) 20
Nombre de nouvelles unités résiden elles réalisées (2011-15) 3 283
Afin de répondre aux nouveaux besoins engendrés par ce peuplement, plusieurs services,
institutions, et commodités desservent progressivement le secteur. Un parc public est Densité de popula on (2011) 2
≥ 20 000/km (sur ± ½ du secteur)
aménagé à l’angle de la rue Sainte-Catherine et de l’avenue Atwater avant 1890. Reconnu Densité moyenne, Ville-Marie 5 086/km2
comme le parc le plus à l’ouest de la ville de Montréal, il s’agit du Western Park, aujourd’hui
Densité moyenne, Montréal 4 517/km2
le Square Cabot.
Concentra on de personnes de 0 à 14 ans (par îlot) (2011) de < 2,5% à > 10%
e
À partir du début du 20 siècle, la rue Sainte-Catherine accentue finalement sa vocation Concentra on moyenne, Ville-Marie 7,1%
commerciale. En parallèle, des hôtels, hôtels-appartements, et, dès les années 1920, Concentra on moyenne, Montréal 15,2%
des maisons de rapport s’y établissent. Bouleversant la ligne d’horizon, cette croissance
démographique se poursuit, depuis 1950, avec la construction de plusieurs tours
d’habitation. Le Village Shaughnessy devient dès lors un quartier à forte densité de
population, avantageusement desservi par les stations de métro Guy-Concordia et Atwater,
inaugurées en 1966.
36 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
2.0 DESCRIPTION DE LA PROPRIÉTÉ CONTEXTE URBAIN
Figure 29 - Rue Tupper, 2017, (EVOQ) Figure 31 - Rue Saint-Mathieu, 2017, (EVOQ)
Figure 30 - Centre Canadien d'Architecture, 2018, (EVOQ) Figure 32 - Intersec on des rues Saint-Marc et Ste-Catherine Ouest, 2017, (EVOQ)
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 37
2.0 DESCRIPTION DE LA PROPRIÉTÉ CONTEXTE URBAIN
Le secteur le long de l’avenue Atwater est sujet au morcèlement du territoire des Sulpiciens
dès les années 1920 lorsqu’une partie du domaine du Fort-de-la-Montagne est transférée
à la Ville de Montréal pour l’ouverture de l’avenue Atwater. De tracé courbe, l’avenue
Atwater est alors progressivement ponctuée de grands bâtiments et de maisons en rangées
jumelées et isolées. Plus récemment, des immeubles de copropriété résidentiels d’environ
8 à 10 étages ont été construits. Aujourd’hui, l’avenue est caractérisée par plusieurs arbres
matures.
Projet de quartier résidentiel initié en 1928, Priest Farm s’établit en premier lieu sur un Figure 33 - Cradock Simpson Company - Leonard E. Schlemm, General plan for the development of property of the
Seminaire de Saint Sulpice, 1925, (BANQ) - Plan du développement résiden el Priest Farm
terrain acquis des Sulpiciens par des promoteurs immobiliers. Son développement se
distingue notamment par ses rues courbes pittoresques, et ses maisons essentiellement
bifamiliales, jumelées et entourées de jardins qui le composent. Certaines maisons de
rapport ont toutefois été construites sur la rue Sherbrooke Ouest. Le lotissement de terres
avoisinant le terrain d’accueil du Séminaire de philosophie est acheté pour développer
en 1932 un second quartier : St Sulpice Heights. Si les rues de celui-ci sont également
sinueuses, il se compose davantage de maisons unifamiliales. À ce jour, ces quartiers ont
préservé en grande majorité leurs caractères d’origine. Notons enfin que les appellations
Priest Farm et St Sulpice Heights font honneur aux prêtres, tout comme le nom de plusieurs
de leurs rues qui réfèrent à d’importants Sulpiciens.
À proximité de ce qui est devenu St Sulpice Heights, la Ferme sous les noyers est construite
en 1810 pour les élèves du Collège de Montréal comme maison de campagne. Elle reste Figure 34 - Rue Jean Girard et la "Ferme" sous les noyers aujourd'hui transformée en habita ons, 2017, (EVOQ)
38 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
2.0 DESCRIPTION DE LA PROPRIÉTÉ CONTEXTE URBAIN
Ce secteur est sujet au morcèlement du territoire des Sulpiciens dès le début et milieu
du 19e siècle, avec la vente d’une partie du domaine situé le long du Chemin de la Côte-
des-Neiges. Cette première zone est caractérisée par des maisons contiguës et des villas
luxueuses, bâties essentiellement à l’est du Chemin de la Côte-des-Neiges. La partie ouest
du chemin accueille quant à elle des résidences plus modestes, à l’exception des maisons
en rangée sur la rue Sherbrooke.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, des maisons de rapport et des tours de plusieurs
étages ont progressivement remplacé certaines maisons. Des bâtiments commerciaux et
institutionnels ont également été construits, notamment l’Hôpital Général de Montréal en
1955.
La densité de population recensée dans ce secteur en 2011 varie d’environ 10 000 à plus de
20 000 personnes/km2.
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 39
2.0 DESCRIPTION DE LA PROPRIÉTÉ CONTEXTE URBAIN
LE QUARTIER CONVENTUEL
Les établissements conventuels implantés sur le domaine du Fort-de-la-Montagne furent La liste des établissements du « Quartier conventuel », suivant l’ordre chronologique de
en certains cas érigés sur des terres appartenant alors encore aux PSS. Ce n’est que plus tard construction, se décline ainsi :
que celles-ci furent sujettes au morcèlement des propriétés du Saint-Sulpice. À contrario,
des établissements furent édifiés sur des propriétés déjà morcelées et acquises par d’autres Le Couvent des Sœurs Grises : réalisé entre 1869 et 1900, le complexe accueille maintenant
communautés religieuses. Il est fort probable que les liens parfois très étroits entre les PSS des résidences universitaires.
et les communautés religieuses avoisinantes aient pu faciliter les négociations de vente
de terres sulpiciennes. À cet effet, notons que les Sœurs Grises, la Congrégation de Notre- Le Séminaire de philosophie des Sulpiciens : réalisé entre 1891 et 1894, le bâtiment est
Dame et les Petites filles de Saint-Joseph appartiennent à la « famille sulpicienne »; ces aujourd’hui un immeuble de copropriété de luxe.
trois communautés sont sœurs et sous l’inspiration de « L’École française de spiritualité ».
L’Asile des vieillards des Petites Sœurs des Pauvres : bâtie entre 1892 et 1893.
Finalement, certaines institutions conventuelles furent implantées dans des secteurs qui,
bien que n’appartenant pas à l’ancien territoire du domaine du Fort-de-la-Montagne, Les établissements Franciscains (la chapelle Saint-François et le couvent Saint-Joseph) :
étaient contigus à celui-ci, notamment au sud du boulevard René-Lévesque sur une bande réalisés en 1893, ces bâtiments furent démolis suite à un incendie en 2010.
de terres de l’ancien fief Saint-Joseph des religieuses hospitalières de l’Hôtel-Dieu de
Montréal. Celles-ci peuvent toutefois être considérées comme parties intégrantes de la Le pensionnat Mont Ste-Marie : la date de construction nous est inconnue, mais le style
constellation d’institutions catholiques qui ceinture le domaine du Fort-de-la-Montagne. néoclassique du bâtiment est typique des tendances architecturales du tournant du 20e
siècle à la Première Guerre mondiale; l’édifice fut détruit dans un incendie en 1944.
À plus large échelle, notons l’existence d’un autre réseau d’établissements conventuels au
pied de la montagne. Celui-ci est composé de la couronne de monastères, de couvents, La Maison mère de la Congrégation de Notre-Dame : construit entre 1904 et 1908, le
d’écoles et d’hôpitaux catholiques qui encercle le mont Royal et dont fait partie, à titre de bâtiment abrite aujourd’hui le CÉGEP Collège Dawson.
précurseur, le domaine du Fort-de-la-Montagne des Sulpiciens.
Externat Sulpicien : construit entre 1905 et 1906, le bâtiment fut démoli en 1946.
Le Couvent des Petites filles de Saint-Joseph : construit en 1910, le couvent est aujourd’hui
intégré à un projet immobilier.
L’école normale Jacques-Cartier : bâti entre 1911 et 1913 pour la Congrégation de Notre-
Dame, la communauté responsable de la direction de l’école, l’édifice accueille aujourd’hui
la Maison mère de la même Congrégation.
40 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
2.0 DESCRIPTION DE LA PROPRIÉTÉ CONTEXTE URBAIN
Figure 38 - La Maison mère de la Congréga on de Notre-Dame Figure 39 - Le Couvent des Pe tes filles de Saint-Joseph aujourd'hui intégré à un projet immobilier, 2017, Figure 42 - Le Couvent des Soeurs Grises aujourd'hui des
aujourd'hui le Collège Dawson, 2017, (EVOQ) (EVOQ) résidences universitaires, (Université Concordia)
Figure 40 - Ancien Séminaire de philosophie des Sulpiciens, 2018, (EVOQ) Figure 41 - Le Couvent et pensionnat du Sacré-Coeur, 2017, (EVOQ)
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 41
3.0
Contexte réglementaire
3.0 CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE
Afin de se conformer à la législation en vigueur, le développement de tout projet sur le De plus, afin de bonifier le projet et d’en assurer sa pérennité, il sera des plus pertinent de
domaine du Fort-de-la-Montagne doit respecter les règlements et politiques applicables consulter l’autorité suivante :
à la propriété tels que déterminés par les autorités compétentes. Il doit, entre autres, se
référer aux documents suivants : - la Commission des lieux et monuments historiques de Canada (volet fédéral) – si
les deux Tours du domaine du Fort-de-la-Montagne sont désignées lieu historique
- le Règlement d’urbanisme de l’arrondissement Ville Marie (Arrondissement de national, aucune réglementation fédérale n’a juridiction sur ledit bien puisqu’il
Ville-Marie, 01-282); n’est pas de la propriété du gouvernement fédéral. La Commission demeure
cependant responsable du maintien du statut de reconnaissance fédérale et peut
- le Règlement concernant le programme et le développement du Grand Séminaire accorder des subventions. Par son expertise, elle peut être un acteur important
et du Collège de Montréal (Ville de Montréal, 97-138, 1997); à solliciter dans la définition et la réalisation du projet et de son impact sur
l’environnement.
- le Programme particulier d’urbanisme (PPU) du Quartier des grands jardins (Ville-
Marie, Montréal, 2011); Il est important de noter qu’un processus de discussion continue avec les autorités
compétentes rythmera l’ensemble des étapes de tout projet, ce tant durant la planification
- la Loi sur le Patrimoine Culturel du Québec (LPC, Ministère de la Culture et des préliminaire que lors de l’achèvement des travaux, afin d’offrir une intervention cohérente
Communication du Québec, 2012); et respectueuse de son environnement, de son histoire, des besoins actuels et futurs.
- la Loi sur les lieux historiques nationaux (Parcs Canada, 1985 - à titre de référence
uniquement);
Ainsi, tout projet devra donc être soumis pour approbation aux instances ayant juridiction,
selon leurs exigences de présentation respectives, soit :
44 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
3.0 CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE
Urbanisme
Les informations extraites de ces outils règlementaires municipaux sont ici synthétisées afin
de dresser une vision globale des politiques mises en œuvre de l’arrondissement Ville-Marie.
Ces informations ne peuvent cependant pas présumer d’éventuelles recommandations et
lignes directrices émises par l’arrondissement spécifiquement en lien avec le site concerné
ou en réaction à des propositions d’aménagement ou de construction que feront les
propriétaires ou les autres occupants.
À travers son plan d’urbanisme, ses plans et ses politiques connexes, la ville définit et Le plan d’urbanisme de la Ville de Montréal identifie le domaine comme partie
dicte les types d’usages, la densité, et les autres paramètres des zones circonscrites. Le intégrante du Programme particulier d’urbanisme (PPU) du Quartier des grands
plan d’urbanisme est un document de planification qui établit les grandes orientations jardins. Alors que le plan d’urbanisme porte un regard sur l’ensemble du territoire
d’aménagement pour l’ensemble du territoire montréalais. En plus de fournir des lignes montréalais, le PPU se veut plus précis dans sa portée et permet de planifier de façon
directrices pour le développement urbain à grande échelle, il contient des orientations plus approfondie un quartier. À son adoption, le PPU devient partie intégrante du
quant aux hauteurs, aux densités et aux affectations du sol. Ces dispositions n’étant pas plan d’urbanisme. S’il y a lieu, les orientations du plan d’urbanisme sont modifiées
directement opposables au citoyen lors d’une demande de permis, elles ne confèrent pour correspondre aux changements proposés dans le PPU. Les grandes orientations
pas de droits de construction ; elles fournissent plutôt un cadre aux arrondissements, du PPU les plus pertinentes au domaine du Fort-de-la-Montagne sont résumées au
qui doivent moduler leur règlementation en fonction de celles-ci. tableau suivant.
RÈGLEMENT D’URBANISME
Le règlement d’urbanisme est l’outil utilisé par l’arrondissement pour contrôler plus Finalement, la propriété est traversée, à son extrémité ouest et à la moitié de son
finement l’usage des terrains et des bâtiments ainsi que l’implantation, la forme et extrémité nord, par un aqueduc municipal. Il s’agit d’une conduite principale d’eau
l’apparence des constructions. Les orientations règlementaires du plan d’urbanisme s’y potable de 34 pouces de diamètre. Celle-ci est assortie d’une servitude de non-
traduisent plus concrètement, parfois de façon plus restrictive en fonction d’un regard construction constituée d’une bande de 20 pieds de large.
plus local porté sur le contexte urbain. Lors d’une demande de permis, ce sont les
dispositions du règlement d’urbanisme qui sont directement opposables au citoyen. Les cartes et fiches de zonage illustrant ces paramètres sont jointes en annexe du
Au regard du domaine du Fort-de-la-Montagne, le règlement et le plan d’urbanisme présent rapport.
soulignent les paramètres présentés dans le tableau ci-après.
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 45
3.0 CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE
Unité de paysage Grande propriété ins tu onnelle - Ar cles du Règlement d’urbanisme qui s’applique : 102 à 126; 127.15
Le Règlement 97-138 de la Ville de Montréal (Règlement concernant
le programme de développement du Grand Séminaire de Montréal
et du Collège de Montréal), adopté le 25 août 1997, déroge à tout
Patrimoine bâ Grande propriété à caractère ins tu onnel
article du règlement d’urbanisme qui lui est incompatible. Le
Patrimoine Site archéologique recensé (intégré) Règlement 97-138 visait entre autre à autoriser la construction
archéologique du gymnase du Collège de Montréal à certaines conditions, ainsi
Patrimoine naturel La par e ouest du domaine con ent des zones appartenant aux rubriques Écoterritoire et Bois qu’à permettre la modification du type d’occupation des bâtiments
existants. Ce règlement comprend également l’interdiction de
Affecta on du sol Couvent, monastère ou lieu de culte : Ac vités des communautés religieuses comportant des lieux de toute nouvelle construction sur l’ensemble de la propriété (article
résidence | Lieu de culte | Équipement collec f ou ins tu onnel (voir Usage prescrit ici-bas) | Commerce 4) :
et habita on complémentaires : dans l’arrondissement de Ville-Marie, ce e affecta on permet les
commerces uniquement dans un local occupé à ce e fin avant novembre 2004, à la condi on que de tels - 4. Seuls sont autorisés :
commerces soient autorisés par un règlement ou par une résolu on de projet par culier
- 1° la construction d’un gymnase double dans le secteur
Usage prescrit Catégorie E.5, Lieux de cultes patrimoniaux: Établissement culturel - tels lieu de culte et couvent | Parc | 3B;
Usages d'équipements collec fs et ins tu onnels associés qui comprennent une bibliothèque, un collège
d’enseignement général et professionnel; une école d’enseignement spécialisé; une école primaire et - 2° l’agrandissement des bâtiments existants dans
préscolaire; un jardin communautaire; une université les secteurs 3A et 3B à la date d’entrée en vigueur du
présent règlement et ce, jusqu’à concurrence de 10% de
Densité et Secteur 25-02 : Densité maximale, ou coefficient d’occupa on du sol (C.O.S.) de 3,0 | Mode leur implantation au sol à cette date.
implanta on d’implanta on : par règle d’inser on (RI) | Taux d’implanta on au sol : aucun minimum et un maximum
de 70% Toute demande de construction sur le site déroge à ce règlement.
Hauteur, Hauteur minimale : 2 étages; aucune dimension minimale | Hauteur maximale : 3 étages (14 mètres) | Une procédure de demande de projet particulier serait donc
surhauteur et Surhauteur : non autorisée | Marge latérale minimale : 2,5 mètres | Marge arrière minimale : 3,0 mètres nécessaire.
marges
Zone touris que Le domaine se trouve dans la Zone touris que de Ville-Marie; ce e poli que règlemente principalement
les heures d’ouverture des commerces de détail
46 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
3.0 CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 47
3.0 CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE
Patrimoine
Le domaine du Fort-de-la-Montagne est assujetti à plusieurs autorités au regard de ses RECONNAISSANCE PROVINCIALE EN RÉSUMÉ
différents paliers de reconnaissance. En effet, il est entre autres : CATÉGORIE DE
ENSEMBLE OU COMPOSANTE DU NOM DU CLASSEMENT
RECONNAISSANCE DATE
- désigné lieu historique national du Canada en 1970 par le gouvernement fédéral, DOMAINE CONCERNÉ AUTRES DÉTAILS
PROVINCIALE
sous l’appellation Tours-des-Sulpiciens / Fort-de-la-Montagne - la reconnaissance
Deux tours ves ges de l’ancien fort de Immeuble Tours du Fort-des-
fédérale s’applique uniquement aux deux tours vestiges de l’ancien fort de la 1974
la Montagne patrimonial Messieurs-de-Saint-
Montagne et, par rayonnement, au contour du sol des deux tours;
Bien immobilier - composantes Sulpice
extérieures et intérieures Aire de protec on Périmètre maximal de
- classé site patrimonial et intégrant plusieurs immeubles patrimoniaux classés 1975
par le gouvernement du Québec – plusieurs éléments du domaine du Fort-de- 152m
la-Montagne ont été classés à diverses périodes. Un tableau a été produit afin de
Ensemble du domaine de la Montagne Site patrimonial Domaine des
synthétiser ces informations; 1982
comprenant entre autres les deux Messieurs-de-Saint-
tours, le Grand Séminaire, le Collège Sulpice
- intégré dans l’aire de protection des deux tours classées immeubles patrimoniaux. de Montréal, la Maison Mère de la
Définie par le Ministère de la Culture et des Communications (MCCQ) en 1975 Congréga on des pe tes filles de Zone "non Entre la rue
conformément à la Loi sur les biens culturels (remplacée en 2012 par la Loi sur le Saint-Joseph, l’Ermitage, le bassin ainsi aedificandi" Sherbrooke Ouest, 1983
Patrimoine Culturel), celle-ci s’étend sur un rayon de 152m avec pour centre les que plusieurs bâ ments secondaires, les façades des
deux Tours vestiges de l’ancien fort de la Montagne; dépendances et éléments paysagers immeubles, et la
Ensemble - composantes extérieures seconde rangée
- intégré aux secteurs de valeur patrimoniale exceptionnelle Fort-de-la-Montagne d'arbres au nord du
et Rue Sherbrooke Ouest (entre Atwater et Peel) définis par la ville de Montréal Bassin
et intègre plusieurs composantes bâties reconnues comme immeuble de valeur
Intérieurs du Grand Séminaire, dont Immeuble Espaces intérieurs du
patrimoniale exceptionnelle - cette reconnaissance municipale (la citation) ne 2016
entre autres le grand escalier central, patrimonial Grand Séminaire
peut être appliquée que lorsqu’un bien n’est pas au préalable reconnu par le
la réserve de la bibliothèque et la
palier provincial (le classement). Ainsi, normalement un immeuble patrimonial ne
chapelle des employés
peut non plus être cité s’il est situé dans un site patrimonial classé par le ministre
ou déclaré par le gouvernement (article 172). Toutefois, une municipalité peut Ensemble - composantes intérieures
citer les éléments d’un immeuble patrimonial classé qui ne font pas l’objet du
Chapelle principale du Grand Immeuble Chapelle du Grand
classement 2016
Séminaire patrimonial Séminaire
Notons enfin que le domaine du Fort-de-la-Montagne se situe à proximité du site de Bien immobilier - composantes
l’arrondissement historique et naturel du Mont-Royal, reconnu par le gouvernement du intérieures
Québec en 2005 ainsi que du Site du patrimoine du Mont-Royal, établi par la Ville de Crypte du Grand Séminaire Immeuble Objets de la crypte du 2016
Montréal en 1987. Aucune règlementation affiliée à cette reconnaissance ne s’applique Bien mobilier patrimonial Grand Séminaire
cependant au domaine des Sulpiciens.
48 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
LÉGENDE
LIMITE DU SITE PATRIMONIAL DU DOMAINE
AV.
du DES MESSIEURS-DE-SAINT-SULPICE
DOC AIRE DE PROTECTION PROVINCIALE DES 2
TEUR TOURS
PENFIEL
D ZONE PROVINCIALE NON AEDIFICANDI
CH
EM
# IDENTIFICATION CLASSEMENT
IN
1 TOURS DU FORT DE LA MONTAGNE FÉDÉRAL
20
de
PROVINCIAL
MUNICIPAL *
LA
CÔ
20 2 BASSIN MUNICIPAL *
TE
3 GRAND SÉMINAIRE DE MONTRÉAL PROVINCIAL
-D
22 20 MUNICIPAL *
ES
INTÉRIEURS MUNICIPAL
-N
GRAND ESCALIER PROVINCIAL
EI
GE
RÉSERVE BIBLIOTHÈQUE PROVINCIAL
18 CHAPELLE DES EMPLOYÉS PROVINCIAL
S
19
5
8 et 15 AILES OUEST MUNICIPAL *
21 AILE DU CENTENAIRE MUNICIPAL *
3c et 16 CHAPELLE PROVINCIAL
MUNICIPAL
4a, 4b,
COLLÈGE DE MONTRÉAL MUNICIPAL *
4c, 12
19 ERMITAGE MUNICIPAL *
3b 3c 4b
20 FRAGMENTS DES MURS DU XVIIIe COMPLÉMENTAIRE
RUE SAINT-MATHIEU
RUE SAINT-MARC
RUE CHOMEDEY
RUE DU FORT
Les chapitres suivants présentent notre compréhension de l’intérêt patrimonial du - Une valeur architecturale … montrant l’évolution de l’architecture de la Nouvelle-
domaine du Fort-de-la-Montagne. Ils sont essentiellement basés sur les informations tirées France et du Québec jusqu’au 20e siècle- l’ensemble se compose en effet d’éléments
du Répertoire canadien des lieux patrimoniaux (RCLP) de Parcs Canada, du Répertoire du bâtis de diverses périodes, évoquant tantôt l’architecture militaire du 17e siècle
patrimoine culturel du Québec du MCCQ ainsi que du Grand répertoire du patrimoine bâti (les deux tours), les édifices conventuels du 19e siècle inspirés de l’architecture
de Montréal. Si les répertoires fédéral et provincial contiennent des énoncés détaillés classique (le Grand séminaire et le Collège de Montréal), la popularité du style
présentant les valeurs patrimoniales et les éléments caractéristiques des biens culturels Second Empire au tournant du dernier quart du 19e siècle (le Grand séminaire), ou
reconnus, l’inventaire de la Ville de Montréal n’identifie quant à lui aucune valeur et encore le style Beaux-Arts (l’Ermitage);
aucun élément patrimoniaux de manière spécifique dans ses textes descriptifs. À cet effet,
certains termes présentés ci-dessous peuvent varier de la terminologie développée tout - Une valeur paysagère … étant inscrit dans la tradition classique française et
au long de ce présent rapport et présentée en introduction. Ils réfèrent cependant aux dont l’environnement, composé d’arbres matures et de parterres, évoque un
mêmes éléments et notions. Les énoncés de reconnaissance fédérale et provinciale ainsi aménagement datant du 18e siècle;
que l’ensemble des fiches patrimoniales produites par la municipalité de Montréal sont
inclus intégralement en annexes de ce présent rapport. - Une valeur archéologique … au regard de son site à fort potentiel archéologique
tant au niveau historique que préhistorique, suite aux fouilles menées sur le site et
Alors que la section précédente énumère l’ensemble des reconnaissances patrimoniales qui à proximité de celui-ci. En effet, outre les informations relatives à la présence des
s’applique au domaine du Fort-de-la-Montagne, les prochaines sections se réfèrent quant PSS sur le site, de la période de cohabitation avec différents peuples autochtones
à elles uniquement aux composantes jugées pertinentes au regard de l’échelle de notre à aujourd’hui, la concentration de sites archéologiques préhistoriques à l’intérieur
étude. Celles-ci sont extraites des trois paliers de reconnaissance et sont complétées, à la d’un rayon de cinq kilomètres du domaine laisse présager de possibles découvertes
lumière de nos recherches, par des informations supplémentaires que nous considérons pouvant lever le voile sur les différentes usages du site qui sont antérieurs à
importantes à mentionner. l’occupation par les PSS.
VALEURS PATRIMONIALES DU DOMAINE DU FORT DE LA MONTAGNE Comme le souligne la municipalité dans son inventaire architectural, le domaine du Fort-
de-la-Montagne peut également être reconnu pour sa valeur sociale, sa valeur spirituelle
Un bien, site ou un ensemble peut être reconnu pour sa valeur patrimoniale s’il présente ainsi que pour sa valeur d’usage ayant abrité de nombreuses activités dont certaines sont
une « importance ou signification … pour les générations passées, actuelles ou futures » encore lisibles et demeurant encore la propriété des prêtres sulpiciens à ce jour.
(NLD, p5). Celle-ci doit alors être lisible, matérialisée par des composantes physiques
(matériaux, forme, emplacement, etc.) et/ou portée par des composantes immatérielles Finalement, à la lumière de nos recherches, nous souhaitons proposer une valeur
(usages, connotation et signification culturelle, etc.) communément appelées des éléments complémentaire que nous jugeons d’importance : la valeur écologique, portée ici
caractéristiques. notamment par la forêt de Tilleul d’Amérique de la partie nord du domaine qui contient
des espèces végétales identifiées comme vulnérables au Québec. Également, il est possible
Ainsi, comme le témoignent ses différents statuts de reconnaissance, le domaine du Fort- que l’exploitation agricole historique ait favorisé indirectement le maintien d’une faune
de-la-Montagne est d’intérêt patrimonial pour les valeurs suivantes : privilégiée sur le site.
- Une valeur historique … rappelant le rôle majeur des Sulpiciens dans l’histoire de Dans une perspective de conservation, toute intervention projetée devra prendre
Montréal du 17e au 19e siècle; étroitement appui sur l’existant, son état physique actuel et sur ses éléments caractéristiques.
Afin de préserver l’intérêt patrimonial du site, d’en assurer sa pérennité et de le mettre en
valeur, l’ensemble des énoncés patrimoniaux complets devra être pris en compte, ainsi que
les outils règlementaires et les guides d’intervention pertinents.
50 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
3.0 CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 51
3.0 CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE
52 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
3.0 CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 53
3.0 CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE
Les Normes et lignes directrices pour la conservation des lieux patrimoniaux au Canada En premier lieu, les NLD requièrent de déterminer le traitement principal de l’intervention.
(NLD; Parcs Canada, 2010) est le principal document de référence pour les interventions sur Tout projet entrepris sur le domaine du Fort-de-la-Montagne devrait être considéré
les éléments patrimoniaux. Tel que mentionné ici haut, les NDL sont un outil auquel nous comme un projet de conservation selon la définition suivante : ensemble des actions ou
nous référons afin que les prises de décisions soient cohérentes aux lois et règlements sur processus qui visent à sauvegarder les éléments caractéristiques d’un lieu patrimonial
le patrimoine; celui-ci nous assiste également à nous conformer à la méthodologie adoptée afin d’en préserver la valeur patrimoniale et d’en prolonger la vie physique. Il peut s’agir
par le MCCQ. Les NLD identifient des concepts philosophiques qui nous permettent de de préservation, de réhabilitation, de restauration ou d’une combinaison de ces actions ou
définir les principes d’interventions du Plan directeur, tels que : intégrité et authenticité processus. (NLD, p5).
du lieu, histoire du site, intervention minimale, compatibilité avec l’existant, stabilisation,
pratiques d’entretien, réversibilité et documentation des interventions entreprises. Avant Les NLD définissent trois traitements de conservation :
d’intervenir consciencieusement, les NLD rappellent l’importance de comprendre la valeur
patrimoniale et les éléments caractéristique du lieu patrimonial. - Préservation : action ou processus visant à protéger, à entretenir ou à stabiliser
des matériaux existants, la forme ou l’intégrité d’un lieu patrimonial ou d’une de
Pour toutes actions de conservation, les NLD préconisent de suivre le processus suivant: ses composantes, tout en protégeant la valeur patrimoniale du lieu;
- Comprendre la valeur patrimoniale et les éléments caractéristiques d’un lieu - Réhabilitation : action ou processus visant à permettre un usage continu
patrimonial. Cette première étape est essentielle, car c’est durant celle-ci que les ou contemporain compatible avec le lieu patrimonial ou avec l’une de ses
éléments caractéristiques sont relevés et décrits, et que l’état et les changements composantes, tout en protégeant la valeur patrimoniale du lieu;
sont examinés et documentés.
- Restauration : action ou processus visant à révéler, à faire retrouver ou à
- Planifier le projet, avec considération pour la conservation de l’usage, en favorisant représenter fidèlement l’état d’un lieu patrimonial ou d’une de ses composantes,
par exemple une utilisation compatible avec l’existant, assurant la pérennité du comme il était à une période particulière de son histoire, tout en protégeant la
lieu patrimonial. Durant cette seconde étape, les exigences du projet sont définies valeur patrimoniale du lieu.
et le traitement principal est déterminé, prenant appui sur l’analyse et le respect
des normes et lignes directrices. Au regard de l’évolution du paysage et des vocations des certaines zones du domaine
du Fort-de-la-Montagne, le présent Plan directeur a été identifié comme un projet de
- Intervenir, ou réaliser des travaux consciencieusement sur les éléments réhabilitation, soit une « action ou un processus visant à permettre un usage continu ou
caractéristiques de façon à respecter et protéger la valeur patrimoniale du bien. contemporain compatible avec le lieu patrimonial ou avec l’une de ses composantes, tout
Cette étape comprend notamment la réalisation des travaux identifiés durant en protégeant la valeur patrimoniale du lieu » (NLD, p17). Il est important de noter que
l’étape de planification. Celle-ci doit être effectuée avec des moyens et méthodes l’identification du traitement principal indique l’orientation générale du projet et n’exclut
appropriés, des matériaux et systèmes compatibles, et un personnel compétent. donc pas les autres traitements. En d’autres mots, un projet de réhabilitation comme celui-
ci comportera des étapes secondaires de restauration et de préservation. Des démolitions,
limitées uniquement aux éléments n’ayant pas de valeur patrimoniale reconnue, et des
constructions nécessaires pour l’établissement de nouveaux partenaires et l’apparition de
nouveaux besoins engendrés seront également à considérer. Les éléments caractéristiques
pouvant être affectés par les interventions proposées sont, entre autres, certains éléments
paysagers et bâtiments construits entre le 17e et la première moitié du 20e siècle.
54 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
3.0 CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE
Figure 52 - Préserva on de la maçonnerie des façades de l'ancien atelier (Maison Vanier), 2016, (EVOQ) Figure 54 - Restaura on de la toiture de la chapelle du Grand Séminaire, 2014-2015, (EVOQ)
Figure 53 - Réhabilita on des fenêtres de l'Aile du centenaire, 2016-2017, (EVOQ) Figure 55 - Mur Seaforth restauré, 2018, (EVOQ)
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 55
3.0 CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE
Les normes et les lignes directrices ciblées et rassemblées ici structurent le Plan directeur de travaux; là où des nouvelles interventions sont requises, s’assurer autant que possible
ce projet, le but étant de limiter l’impact des interventions sur l’intérêt patrimonial du site qu’elles soient réversibles; s’assurer un entretien approprié et continu pour la propriété.
et de ses composantes ainsi que sur ses éléments caractéristiques.
Comme projet de RÉHABILITATION, le Plan directeur du domaine du Fort-de-la-Montagne
Les principes généraux à respecter sont les suivants, soit documenter de façon rigoureuse devra se conformer aux normes 1 à 12 (NLD, p22).
les éléments caractéristiques; utiliser une approche d’intervention minimale pour tous
NORMES GÉNÉRALES
Conserver la valeur patrimoniale du lieu. Ne pas enlever ni remplacer ni modifier Évaluer l’état actuel des éléments caractéris ques du lieu pour déterminer l’interven on per nente
1 substan ellement les éléments caractéris ques intacts ou réparables. Ne pas déplacer une 7 qui s’impose. Intervenir toujours de la façon la plus douce possible. Respecter la valeur patrimoniale
par e du lieu patrimonial si son emplacement actuel cons tue un élément caractéris que. du lieu au moment d’une interven on.
Assurer un entre en permanent des éléments caractéris ques du lieu. Réparer les éléments
Conserver les modifica ons apportées au lieu patrimonial qui, au fil du temps, sont devenues caractéris ques par le renforcement des matériaux à l’aide de méthodes de conserva on reconnues.
2 8
elles-mêmes des éléments caractéris ques. Remplacer par des matériaux iden ques toutes les par es gravement détériorées ou manquantes des
éléments caractéris ques, lorsqu’il en subsiste des prototypes.
Effectuer toutes les interven ons nécessaires pour préserver les éléments caractéris ques du lieu
afin qu’elles soient compa bles physiquement et visuellement avec le lieu patrimonial et qu’on puisse
3 Conserver la valeur patrimoniale du lieu en adoptant une approche d’interven on minimale. 9
les dis nguer quand on les examine de plus près. Documenter toute interven on pour consulta on
future.
Réparer plutôt que remplacer les éléments caractéris ques du lieu. Lorsque des éléments
Reconnaître chaque lieu patrimonial comme un témoin matériel d’une époque, d’un endroit
caractéris ques sont trop détériorés pour être réparés et qu’il existe des preuves physiques suffisantes,
et d’une u lisa on. Éviter de donner une fausse impression d’évolu on historique en y
4 10 les remplacer par de nouveaux éléments dont la forme, les matériaux et les détails correspondent à
ajoutant des éléments provenant d’autres lieux patrimoniaux ou d’autres biens, ou encore en
ceux des éléments à remplacer. Lorsqu’il n’existe pas assez de preuves, rendre la forme, les matériaux
combinant les caractéris ques d’un même lieu qui n’ont jamais coexisté.
et les détails des nouveaux éléments compa bles avec le caractère du lieu patrimonial.
Conserver la valeur patrimoniale et les éléments caractéris ques lorsqu’on construit des ajouts à un
Affecter le lieu patrimonial à une u lisa on qui n’impose aucun changement ou que des lieu patrimonial ou de nouvelles construc ons con guës. S’assurer que les nouveaux éléments sont
5 11
changements minimes à ses éléments caractéris ques. compa bles physiquement et visuellement avec le lieu patrimonial, qu’ils en sont subordonnés et
qu’ils s’en dis nguent.
Protéger et, au besoin, stabiliser le lieu patrimonial jusqu’à ce qu’il soit possible d’entreprendre
ultérieurement une interven on. Protéger et conserver les ressources archéologiques en Construire les ajouts ou les nouvelles construc ons con guës de telle sorte que leur éventuelle
6 12
place. Dans le cas où des ressources archéologiques pourraient être compromises, implanter suppression n’altérera en rien ni la forme ni l’intégrité fondamentales du lieu patrimonial.
des mesures d’a énua on afin de limiter les perturba ons et la perte d’informa on.
56 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
3.0 CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE
Quoique toutes les normes présentées ci-dessus s’appliquent aux projets de RÉHABILITATION, Si les normes présentent l’orientation conseillée pour assurer une conservation respectueuse
une attention particulière doit être accordée aux points suivants : d’un lieu patrimonial, les lignes directrices donnent quant à elles des conseils pratiques
pour planifier une intervention. Plusieurs de ces lignes directrices guident l’étude et les
interventions proposées du présent rapport. Notons entre autres celles particulièrement
Norme 3, adopter une approche d’intervention minimale : L’expression « destinées aux projets de réhabilitation. Au regard de l’échelle de ce Plan directeur, nous
intervention minimale », dans le contexte de la conservation du patrimoine, suggérons entre autres les lignes directrices affiliées aux domaines suivants : les paysages
signifie qu’il faut faire ce qui est nécessaire, et seulement ce qui est nécessaire, culturels (4.1), les sites archéologiques (4.2) et les ouvrages militaires (4.4). Celles consacrées
pour atteindre des objectifs réalistes tout en préservant la valeur patrimoniale. aux bâtiments (4.3) et aux matériaux (4.5) devront fait l’objet d’une étude complémentaire
Le mot « minimal » ne signifie pas faire peu, rien ou le moins possible. En fait, pour tout projet d’intervention architecturale et paysagère plus détaillé.
intervenir assez pour interrompre ou corriger la détérioration, respecter les
codes ou introduire de nouveaux services peut être assez considérable. Une
intervention minimale exige une évaluation rigoureuse, une analyse des options LIGNES DIRECTRICES
et de la créativité qui permettront d’établir l’intervention qui créera un équilibre 4.1.1 Preuves d’u lisa on du sol 4.1.10 Eau
entre les exigences techniques, les exigences liées aux programmes et la
protection de la valeur patrimoniale. 4.1.2 Preuves de pra ques tradi onnelles 4.1.11 Éléments bâ s
4.1.3 Morphologie du territoire 4.2.1. Les Sites archéologiques
Sites [archéologiques] en
4.1.4 Organisa on spa ale 4.2.2.
milieu urbain
Norme 9, documenter toute intervention : Il est important de conserver de bons
Sites [archéologiques] situés
dossiers de tous les travaux de conservation, y compris l’entretien, et de planifier 4.1.5 Rela ons visuelles 4.2.4
dans des paysages culturels
une récupération facile des données dans l’avenir. Même si l’honnêteté est le
motif principal pour rendre les interventions identifiables, cette pratique permet Lieux sensibles sur le plan
4.1.6 Circula on 4.2.8
culturel
aussi de conserver un registre du lieu. Le lieu patrimonial est en lui-même son
meilleur témoin. Éléments construits [ouvrages
4.1.7 Composantes écologiques 4.4.1
militaires]
Aménagement fonc onnel
4.1.8 Végéta on 4.4.2
[ouvrages militaires]
4.1.9 Reliefs
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 57
3.0 CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE
Archéologie
Répertorié site archéologique sous le code Borden BiFj-6 par le MCCQ, le site du Fort de la - Mettre en valeur, selon les découvertes, les éléments physiques ainsi que l’histoire
Montagne est inscrit à l’Inventaire des sites archéologiques du Québec. de l’occupation du site qu’ils retranscrivent, ce afin d’en favoriser la lecture et la
compréhension par le public. S’il est souvent préférable de conserver enfouis,
L’île de Montréal ayant connu une présence humaine qui remonterait de 3 000 à 6 000 ans ou du moins de maintenir sous protection les éléments découverts une fois leur
avant aujourd’hui — et possiblement jusqu’à 9 000 ans avant aujourd’hui — le domaine documentation réalisée afin de ne pas accélérer leur détérioration, plusieurs
du Fort-de-la-Montagne présente un potentiel élevé de découvertes archéologiques gestes peuvent cependant être posés pour en révéler l’existence. Notons entre
préhistoriques, c’est-à-dire des vestiges d’occupation des Premières Nations antérieures autres l’intégration de vitrines d’exposition, l’aménagement de panneaux
au contact avec les premiers colons européens. L’histoire géographique des lieux ainsi d’interprétation, la réalisation d’un marquage au sol ou encore l’aménagement de
que la présence d’une concentration de sites archéologiques préhistorique à proximité sentier. Les nouvelles constructions et aménagements projetés sur le site peuvent
soutiennent l’évaluation de ce potentiel. également évoquer, voir révéler, ces vestiges archéologiques, soit par le choix de
la forme des structures à l’intérieur des bâtiments ou encore via des marquages
Le potentiel archéologique historique du domaine est également élevé, le site ayant connu au sol.
une occupation humaine documentée depuis la fondation de la mission de la Montagne au
17e siècle. Les anciens emplacements du fort de la Montagne et du village autochtone de Ces différentes recherches et études devront être réalisées par une firme en archéologie,
la mission représentent les secteurs de la propriété où l’intérêt archéologique est le plus un consultant en archéologie ou un groupe de professionnels. L’expert pourrait également
élevé, quoique la moitié sud du domaine actuel ainsi que plusieurs zones de la moitié nord collaborer à la phase de conception, le cas échéant, d’une mise en valeur archéologique.
soient également d’intérêt.
À cet égard, une attention particulière devrait être apportée à la découverte de vestiges
Si l’on considère l’intégrité du tissu archéologique du site mis en lumière par plusieurs marquant la présence et l’occupation autochtone du site; toute occasion d’évoquer la
recherches réalisées à proximité du site ainsi que sur la propriété même du Grand Séminaire, présence autochtone sur le site devra être entreprise en collaboration avec l’Assemblée des
plusieurs précautions s’imposent. Le caractère particulier des ressources archéologiques Premières Nations du Québec et du Labrador, le Mohawk Council of Kahanawà:ke, le Conseil
nécessite en effet une réflexion et un traitement distinct. Afin d’assurer une intervention de la Nation huronne-wendat et le Conseil tribal de la nation algonquine Anishinabeg. Des
respectueuse, le processus suivant, recommandé par le MCCQ, devra être mis en œuvre liens étroits entre les différentes communautés devront être favorisés quant à l’élaboration
consciencieusement : de la mise en valeur de ces vestiges.
58 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
3.0 CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE
Figure 56 - Artefacts datés du XVIIIe siècle trouvés en 1983 lors des recherches archéologiques réalisées
sur le site BiFj-6-4C7, André Burroughs, collec on #3244a (photo M. Laliberté) - Image rée du rapport
d'Ethnoscope daté de septembre 2006 in tulé Domaine des Messieurs-de-Saint-Sulpice (BiFj-6) et Collège
Marianopolis, Montréal - Évalua on du patrimoine archéologique
Figure 57 - Artefacts datés du XVIIIe siècle trouvés en 1983 lors des recherches archéologiques réalisées Figure 58 - Fouilles archéologiques menées en 2016 lors des travaux de réfec on de la cuisine du Grand Séminaire de
sur le site BiFj-6-3B8, André Burroughs, collec on #3244a (photo M. Laliberté) - Image rée du rapport Montréal, (EVOQ)
d'Ethnoscope daté de septembre 2006 in tulé Domaine des Messieurs-de-Saint-Sulpice (BiFj-6) et Collège
Marianopolis, Montréal - Évalua on du patrimoine archéologique
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 59
4.0
Principes directeurs
4.0 PRINCIPES DIRECTEURS
Les Principes directeurs ont été formulés conjointement avec les Prêtres de Saint-Sulpice
(PSS) afin d’établir la vision globale du site en vue des différents projets et interventions
futurs. La situation actuelle de la propriété est en état de changement : la demande de
stationnement locale s’est réduite fortement ces dernières années, et avec elle une source
de revenue importante pour les propriétaires du domaine du Fort-de-la-Montagne. En même
temps, la croissance démographique des secteurs avoisinants ainsi que le besoin associé
d’établissements éducatifs publics présentent la possibilité de nouveaux partenaires qui
pourront s’établir dans les grands espaces du domaine, occuper ses bâtiments patrimoniaux
vacants, et contribuer avec les PSS et les autres occupants à sa revalorisation. Les Principes
directeurs ci-dessous, regroupés en trois thématiques, dirigeront alors l’aménagement du
domaine du Fort-de-la-Montagne dans sa nouvelle ère de développement.
IDENTITÉ
a. Prêtres de Saint-Sulpice
b. Voca ons théologique et éduca ve
c. Campus intergénéra onnel
PÉRÉNNITÉ
a. Patrimoine et évolu on
b. Caractère des lieux
c. Espaces verts
d. Archéologie
COMMUNAUTÉ
a. Partager le campus
b. Accès et circula on
c. Urgence et secours
62 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
4.0 PRINCIPES DIRECTEURS
IDENTITÉ
Appartenant aux PSS dès 1665, année où les prêtres se réservent ce terrain de leur
seigneurie, le domaine est utilisé de façon continue depuis 1675. Les Sulpiciens sont à
l’origine des différentes vocations du domaine, soit : la mission de la Montagne, les terrains
agricoles, le lieu de détente, le Grand Séminaire et le Collège de Montréal. Par conséquent,
le site est fortement lié à la présence des prêtres sulpiciens, fait souligné explicitement dans
les reconnaissances patrimoniales officielles. La présence continue des prêtres sulpiciens
dans le passé, au présent et dans le futur est un élément essentiel de la conservation de
l’identité du domaine.
Afin d’organiser le domaine pour accommoder les occupants actuels ainsi que des
nouveaux usagers, les PSS proposent d’y créer un campus intergénérationnel, le campus
du Fort-de-la-Montagne. Ce campus est envisagé comme un partenariat avec différents
acteurs en éducation, incluant des établissements privés et publics, laïcs et religieux.
Les établissements utiliseront conjointement le campus, en même temps que chacun
poursuivra sa propre mission. Ce partage du campus se fera dans le respect mutuel des
institutions et des usagers, en profitant de la présence l’un de l’autre.
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 63
4.0 PRINCIPES DIRECTEURS
PÉRENNITÉ
L’évolution de la propriété est non seulement inévitable, mais souhaitable pour assurer la Comme bassin de découvertes archéologiques potentielles, le domaine du Fort-de-la-
continuité de son occupation et de son caractère patrimonial. À travers cette évolution, Montagne est exceptionnel sur l’île de Montréal. Ce potentiel archéologique couvre
il sera donc essentiel de maintenir la pérennité physique et d’usage du lieu et rendre sa plusieurs périodes de l’histoire de Montréal, de l’occupation autochtone à l’époque coloniale
grandeur au site. Dans la mesure du possible, l’usage historique de chacun des bâtiments à l’ère moderne. La mémoire et l’intérêt scientifique que représente cette potentialité
et du paysage sera conservé. Également, l’architecture et les éléments paysagers seront archéologique exigent par conséquent une prise en considération et, là où des recherches
conservés dans les règles de l’art. s’avèrent fructueuses, une mise en valeur appropriée. De plus, l’imprévisibilité de révéler
des vestiges archéologiques demande un soin particulier quant aux interventions; en
b. Le caractère des lieux particulier, la réalisation d’un inventaire archéologique permettra d’établir à l’avance une
stratégie appropriée lorsque des excavations sont inévitables.
Le domaine du Fort-de-la-Montagne est globalement caractérisé par son vaste terrain à
certains endroits boisé et ailleurs dégagé, où des bâtiments conventuels monumentaux sont
entourés de bâtiments de service de moindre envergure. Ceci dit, le domaine est également
composé de plusieurs secteurs et composantes d’une remarquable variété de qualités.
Certains secteurs et éléments ont des caractères plus affirmés, leurs formes bien établies
et préservées depuis longtemps. Par contre, d’autres zones et composantes présentent des
caractères relativement moins définis; ceux-ci pourraient être donc considérés comme plus
ouverts à une certaine évolution formelle et fonctionnelle, des bonifications qui seraient
toutefois compatibles avec les qualités intéressantes qui s’y trouvent. Toute intervention
sur la propriété devra non seulement respecter les qualités des zones spécifiques, mais
devra également soutenir le dialogue entre les secteurs de caractères affirmés et évolutifs
de façon à améliorer la cohérence de la propriété.
Les PSS souhaitent mettre en place des politiques d’aménagement durable afin de
redévelopper la diversité écologique du site et de créer des espaces symbolique et spirituel
en lien avec celui-ci. L’aménagement durable comprendra, entre autres, la conservation
d’un boisé de valeur écologique ainsi que l’augmentation et la mise en valeur des
aménagements paysagers. Une partie du paysage se composera d’un ensemble d’espaces
symboliques représentatifs des différentes strates historiques de la propriété, surtout de
son passé champêtre et des savoirs agricoles dont les prêtres sulpiciens avaient une part à
valoriser dans l’époque coloniale. Les espèces fruitières y seront favorisées afin d’encourager
la faune et rappeler l’usage historique du site. Finalement, un autre secteur du paysage sera
aménagé comme jardin privé dévoué à la réflexion spirituelle.
Figure 60 - M. Troie p.s.s, Rue Sherbrooke en 1854, 1917, P5:C.3.1-1/02 (Univers culturel de Saint-Sulpice, Départe-
ment des archives)
64 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
4.0 PRINCIPES DIRECTEURS
COMMUNAUTÉ
a. Partager le campus
b. Accès et circula on
c. Urgence et secours
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 65
5.0
Plan d'aménagement
proposé
5.0 PLAN D'AMÉNAGEMENT PROPOSÉ
Zones d’intervention
Cette section propose le découpage du domaine en zones à la lumière des trois principes
directeurs. La définition des zones et vocations découle de la lecture des différentes
caractéristiques de la propriété et cherche à créer une cohésion propre à un nouveau
campus qui favorise les interactions entre les différents partenaires. Elle reconnaît le souhait
des PSS de consolider leur domaine en y formalisant l’idée d’un campus. Le territoire ainsi
LÉGENDE
défini serait accessible au public selon certaines conditions, tout en conservant une identité ZONE 1 SECTEUR À VOCATION
forte et des zones plus privées. Les vocations uniques dédiées aux différentes zones seront THÉOLOGIQUE ET PATRIMONIALE
définies en collaboration avec les partenaires invités et permettront de conserver une ZONE 2 COLLÈGE DE MONTRÉAL
identité distincte sur la rue Sherbrooke tout en consolidant l’identité et la mission des PSS
à l’intérieur même du domaine. Il s’en dégage une volonté de lier les différentes activités ZONE 3 SECTEUR À VOCATION ÉDUCATIVE
autour d’une zone centrale, le Jardin Patrimonial, jardin symbolique qui rappellera le legs
horticole des PSS qui a façonné ce territoire depuis un peu plus de 350 ans. ZONE 4 SECTEUR À VOCATION PROFESSIONNELLE
Trois catégories principales caractérisent la vocation des lieux sur le Campus du Fort-de-la- ZONE 5 SECTEUR À VOCATION CULTURELLE ET / OU
Montagne, soit : DÉVELOPPEMENT DES INSTITUTIONS SCOLAIRES
le Collège de Montréal s’ajouteront deux zones dédiées à de nouveaux partenaires et trois ZONE 9 JARDIN PATRIMONIAL
zones réservées à des aménagements futurs, dont la nature exacte répondra aux besoins
en évolution des différentes institutions scolaires. ZONE 10 BOISÉ PATRIMONIAL
3- L’orientation paysagère, qui prévoit l’aménagement ou la mise en valeur de trois zones CIRCULATIONS VÉHICULAIRE /
ZONE 11 PIÉTONNE / CYCLISTE
contiguës auxquelles sera greffé le terrain présentement réservé aux sports d’équipe, dont
les infrastructures seront améliorées. SECTEUR À VOCATION SPIRITUELLE
ZONE 12
ET ÉCOLOGIQUE
Outre ces trois orientations, une zone est dédiée à la voie d’accès permettant de joindre la
ZONE 13 SECTEUR À VOCATION SPORTIVE
partie nord de la propriété. Cette allée centrale constitue une quatrième entrée principale
à partir de la rue Sherbrooke, affirmant ainsi l’autonomie de chacune des institutions
ZONE 14 STATIONNEMENT
présente sur le Campus du Fort-de-la-Montagne et rationalisant les infrastructures
existantes et projetées.
ACCÈS SUR RUE SHERBROOKE
Chacune des orientations désignées et les zones qui s’y retrouvent sont décrites dans
les pages qui suivent afin d’en saisir les intentions, les éléments bâtis et paysagers qui la
composent, les objectifs de conservation et les interventions proposées pour chacune
d’entre elles.
68 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-0 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
AV.
du
DOC
TEUR
PENFIEL
D
AV. ATWATER
CH
EM
IN
de
LA
CÔ
ZONE 10
TE
ZONE 11 ZONE 6 ZONE 8
-D
ES
-N
EI
GE
S
ZONE 7
ZONE 13
ZONE 9
ZONE 12
ZONE 14
RUE SH
ERBRO
OKE
ZONE 5
ZONE 4
RUE SAINT-MATHIEU
RUE SAINT-MARC
RUE CHOMEDEY
RUE DU FORT
0m 50m
Figure 62 - Plan des zones d'interven on
5.0 PLAN D'AMÉNAGEMENT PROPOSÉ
Située au cœur du site patrimonial, cette première zone constitue le noyau historique du À cet effet, les interventions proposées pour cette zone sont les suivantes :
campus du Fort-de-la-Montagne. Elle matérialise en effet les fondements de la mission des
prêtres de Saint-Sulpice (PSS) et leurs activités d’enseignement et de transmission. Depuis la · Préserver les tours de l’ancien fort de la Montagne et les
construction de ses premiers édifices jusqu’à aujourd’hui, cette vocation théologique a été pavillons principaux du Grand Séminaire, ainsi que le parterre
maintenue puisque le Grand Séminaire demeure le lieu de formation des futurs prêtres, ainsi sud qui les souligne;
que des séculiers; en effet, érigé en 1988, l’Institut de Formation Théologique de Montréal
des Prêtres de Saint-Sulpice (I.F.T.M), y est implanté, offrant une formation intellectuelle · Réserver un emplacement pour la construction d’une annexe
en philosophie et en théologie accessible aux laïcs. Cette continuité dans la valeur d’usage multifonctionnelle à l’est de l’aile du Centenaire afin d’y rapatrier
marque singulièrement cette zone et structure le site de par son rayonnement. Il est donc les fonctions de garages et du préau à démolir au nord du site
nécessaire d’assurer la pérennité de cette vocation fondatrice, un fait exceptionnel dans le (se référer aux interventions pour la Zone 6);
contexte du patrimoine Nord-Américain.
· Réaménager des aires de stationnement au nord du Grand
La zone 1 comprend entre autres des éléments bâtis de très grande importance patrimoniale Séminaire pour les résidents, visiteurs et employés;
tels que les deux tours de l’ancien fort de la Montagne, le Grand Séminaire constitué du
pavillon central entouré, à l’ouest, de l’aile Saint-Marc et, à l’est, de la chapelle et sa crypte · Restituer la statue de la Vierge sur le parterre;
en sous-sol; l’aile du centenaire s’ajoute au tout en se greffant, au nord, à l’aile Saint-Marc.
Cet ensemble bâti est mis en valeur par un parterre végétalisé circonscrit par un accès · Mettre en valeur la crypte sous la chapelle et y aménager un
véhiculaire et piétonnier ainsi que d’une partie du mur de pierre longeant la rue Sherbrooke accès contrôlé;
Ouest. Une place d’interprétation y a été aménagée, accessible directement depuis la rue.
L’aile du Centenaire, quant à elle, est encadrée de terrains de stationnement et de pelouses · Rassembler et mettre en valeur les artefacts et œuvres d’art de
sur ses flancs est et ouest. grande valeur patrimoniale au sein d’une galerie accessible aux
visiteurs à l’intérieur du pavillon principal;
En raison de l’ancienneté et de l’importance de ses éléments bâtis, des liens étroits et
continus du site avec les communautés religieuses fondatrices de Montréal ainsi que ses · Éliminer les accrétions architecturales non caractéristiques
rapports préservés avec la pratique du culte et de l’enseignement, toute intervention de l’ensemble, telles que le caveau sur le flanc ouest de l’aile
projetée dans la zone 1 devra donc respecter des objectifs de conservation s’appuyant sur Saint-Marc et le vestibule de l’aile du Centenaire qui se seraient
les valeurs patrimoniales et les éléments caractéristiques identifiés sur le site. ajoutés à l’ensemble au cours du 20e siècle, entre autres.
ZONE 1
70 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
5.0 PLAN D'AMÉNAGEMENT PROPOSÉ
Implanté sur le site depuis 1861, le Collège de Montréal est composé d’un ensemble
d’édifices et d’ailes construits progressivement depuis 1868. Autrefois terres agricoles
soutenant la mission des sulpiciens, cette zone dont la vocation perdure depuis la fondation
du Collège de Montréal, comprend entre autres des éléments bâtis d’importance dont
le Collège, ses différentes ailes et sa chapelle, le couvent des sœurs de la Sainte-Famille,
l’Ermitage et son escalier couvert le reliant au complexe du Collège, les équipements sportifs
du Collège incluant le nouveau gymnase, et le jeu de balle qui est présentement condamné.
Ces différents édifices encadrent un terrain sportif de grandes dimensions. Finalement,
cette zone est parcourue de quelques parterres gazonnés, d’aires de stationnement et
d’une circulation véhiculaire et piétonnière.
ZONE 2
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 71
5.0 PLAN D'AMÉNAGEMENT PROPOSÉ
Issu d’agrandissements successifs du Grand Séminaire de la fin du 19e siècle, le pavillon À cet effet, les interventions proposées pour cette zone sont les suivantes :
identifié en zone 3, était autrefois rattaché aux activités de celui-ci puisque les prêtres
et les séminaristes y étaient logés. La nécessité de ces agrandissements témoigne de · Accueillir un partenaire à vocation éducative pour le pavillon
l’effervescence et de l’importance des activités des PSS au domaine du Fort-de-la-Montagne ouest;
à cette époque et jusqu’au milieu du 20e siècle. Aujourd’hui, les besoins de logement
pouvant être accommodés strictement dans l’aile Saint-Marc, les ailes Ouest 1 et 2 sont · Aménager une entrée distincte en façade afin de ne pas
essentiellement vacantes et font l’objet d’une réflexion quant à leur utilisation future. Dans interférer avec les activités du Grand Séminaire. L’implantation
ce contexte, il est important que toute nouvelle vocation soit pensée dans le respect des et la matérialisation de celle-ci devront être étudiées
usages passés et des activités religieuses présentes. Une vocation éducative, qui pourrait minutieusement afin de conserver la qualité de la façade du
aussi être affiliée à une institution culturelle ou artistique, sera donc privilégiée pour cette bâtiment et de s’inscrire dans le respect de ses composantes
zone, permettant ainsi de consolider l’ensemble éducatif que sont le Grand Séminaire et le protégées;
Collège de Montréal.
· Aménager deux nouvelles issues en façades nord et ouest,
Spécifiquement, cette seconde zone comprend les ailes Ouest 1 et 2 du Grand Séminaire notamment au niveau des escaliers de secours métalliques;
et les terrains extérieurs qui sont situés immédiatement au sud, au nord et à l’ouest du
bâtiment, ainsi qu’une aire de stationnement qui accueille présentement 51 cases. · Aménager un parterre végétalisé au sud du pavillon intégrant
une aire de stationnement d’une quarantaine de cases.
En raison de l’intérêt patrimonial du pavillon Ouest et ses liens étroits avec les ailes
principales du Grand Séminaire, toute intervention projetée dans la zone 3 devra respecter
des objectifs de conservation s’appuyant sur les valeurs patrimoniales et les éléments
caractéristiques identifiés sur le site, à l’instar de ceux préconisés pour la zone 1. LÉGENDE
AILES OUEST BÂTIMENT EXISTANT
DÉMOLITION
CAVEAU
ZONE 3
72 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
5.0 PLAN D'AMÉNAGEMENT PROPOSÉ
Bâti dans les années 1870, l’ancien atelier, aujourd’hui connu sous le nom de Maison
Vanier, est l’élément central de cette quatrième zone. Celui-ci est directement lié à
l’époque grandiose de l’implantation du Grand Séminaire et du Collège de Montréal.
Bâtiment fonctionnel servant principalement d’atelier d’entretien, il a la particularité d’être
intégré au mur d’enceinte de pierre érigé à la même époque. Surplombé d’une toiture en
mansarde, l’ancien atelier offre donc une présence forte sur la rue Sherbrooke, amplifiée
par le percement de trois fenêtres au mur sud dans les années 1980. Aujourd’hui, la Maison
Vanier héberge des bureaux professionnels et il est prévu à long terme de maintenir cet
usage à cet endroit. À cet effet, outre la planification de l’entretien préventif du bâtiment,
il est proposé de relier l’accès piétonnier actuel de la rue Sherbrooke à la voie d’accès de la
zone 11 jusqu’au stationnement de la zone 14.
Située à l’extrémité ouest du mur d’enceinte en pierre de la rue Sherbrooke, cette zone est
caractérisée par la présence de l’ancien caveau. Bâti au début du 20e siècle pour assurer
Figure 67 - Vue des ailes Ouest du Grand Séminaire, 2018, (EVOQ) l’entreposage des récoltes périssables des différents vergers et potagers, le caveau semble
avoir pris au fil du temps plusieurs configurations. Aujourd’hui, il est intégré de façon
discrète à la dernière portion du mur d’enceinte et partiellement recouvert par le talus sud.
L’usage est en un principalement d’entreposage.
En raison de la situation stratégique de cette zone qui partage un accès piétonnier avec
la Maison Vanier et qui est adjacente à la voie d’accès de la zone 11, il est envisagé de
rechercher un partenaire culturel désirant une visibilité directe sur la rue Sherbrooke ou
d’offrir aux institutions scolaires présentes sur le site une possibilité de développement,
selon les besoins futurs.
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 73
5.0 PLAN D'AMÉNAGEMENT PROPOSÉ
Située au nord du campus, cette zone s’incorporait à un vaste terrain agricole aménagé
vraisemblablement de vignes et d’arbres fruitiers. Elle s’est développée au fil du temps
selon les besoins pragmatiques correspondant aux différentes activités du domaine. S’y
sont greffés des éléments bâtis fonctionnels, toujours présents, tels que le jeu de balles du
Grand Séminaire et les garages. Ces bâtiments sont aujourd’hui ceinturés de part et d’autre
de plusieurs talus et terrasses divisées en aires de stationnement. Finalement, la zone est
traversée d’est en ouest par la servitude de l’aqueduc public. Notons que la zone pourrait,
au besoin, chevaucher une partie de la zone 9, soit le monticule et le plateau au nord de
celle-ci, adjacent à la zone 6.
DÉMOLITION
ÉCOLE
ZONE 6
GARAGES
JEU DE BALLE
74 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
5.0 PLAN D'AMÉNAGEMENT PROPOSÉ
Cette zone fait donc l’objet d’une réflexion quant à son utilisation future. Une vocation
éducative est privilégiée et c’est dans ce sens que les bâtiments pourraient servir aux
besoins futurs de développement que pourront rencontrer les institutions principales ou
accueillir une cinquième institution à l’intérieur du Campus du Fort-de-la-Montagne. En
raison de l’intérêt patrimonial de la chaufferie et de l’atelier, tout projet devra favoriser la
conservation de ces éléments bâtis tout en permettant les transformations requises à un
nouvel usage. À cet effet, le garage construit en annexe n’ayant peu de valeur patrimoniale,
sa démolition peut être envisagée dans la revalorisation de l’ensemble qui lui devra Figure 71 - La chaufferie et son atelier, 2017, (EVOQ)
demeurer subordonné aux immeubles monumentaux qui composent le Grand Séminaire
et le Collège de Montréal, respectant leurs échelles et leurs implantations.
GARAGE
LÉGENDE
BÂTIMENT EXISTANT
ATELIER
DÉMOLITION
PASSAGE SOUTERRAIN
CHAUFFERIE
ZONE 7
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 75
5.0 PLAN D'AMÉNAGEMENT PROPOSÉ
Cette zone fait l’objet présentement d’un bail à court terme renouvelé régulièrement au
profit du Collège de Montréal. Les propriétés locatives et les aires de stationnement sont
de la responsabilité du Collège. Ce bail sera maintenu pour les prochaines années à venir.
Toutefois, cette zone pourrait, au besoin, servir de soutien au développement des différentes
institutions sur le campus, complétant ainsi le développement du Campus du Fort-de-la-
Montagne. Cette éventualité pourrait amener la démolition des éléments plus récents et
de valeur moindre, tels que la maison des employés, les fondations de la serre adjacente et
les aires de stationnement, pour permettre la construction de futurs bâtiments. À l’instar Figure 74 - Vue de l'ancien caveau, de l'ancienne maison des employés et du sta onnement leur faisant
des nouvelles interventions dans les zones 6 et 7, ces nouveaux éléments devront être face, 2017, (EVOQ)
subordonnés, de par leurs échelles et leurs composantes architecturales, aux immeubles
monumentaux qui composent le Grand Séminaire et le Collège de Montréal et devront
s’insérer en continuité avec les éléments bâtis conservés, respectant leurs échelles et leurs LÉGENDE
implantations. MAISON DES BÂTIMENT EXISTANT
ZONE 8
76 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
5.0 PLAN D'AMÉNAGEMENT PROPOSÉ
Au cœur du vaste terrain agricole mentionné en zones 6, 7 et 8, cette zone semble avoir À cet effet, les interventions proposées pour cette zone sont les suivantes :
été également dédiée à la culture de vignes et d’arbres fruitiers. Des bâtiments connexes,
notamment le pressoir à cidre, y auraient été érigés au cours du 19e siècle, puis démolis · Aménager un jardin interprétatif, rappelant symboliquement
par la suite préalablement à la construction du Grand Séminaire. Ces cultures ont peu à l’importance des cultures maraîchères du site et des techniques
peu disparu au profit de l’aménagement, au 20e siècle, de terrains sportifs entre l’aile du horticoles des PSS. Ce « Jardin du Campus » serait au cœur
centenaire et le jeu de balle, donnant naissance à une zone centrale où se réunissaient des différentes institutions éducatives, favorisant rencontre,
les séminaristes et les prêtres pour leurs loisirs. L’importance de cette zone est également partage et circulation entre les différentes zones, ainsi que la
soulignée par l’aménagement de sentiers bordés de rangées d’arbres au nord et au sud tenue de grands événements à l’intérieur du campus;
des terrains sportifs. Aujourd’hui, certains arbres demeurent, rappelant ces derniers
aménagements. Les terrains sportifs ont été recouverts d’asphalte pour créer des aires de · Aménager une voie d’accès véhiculaire secondaire au sud du
stationnement que traverse la circulation véhiculaire nord/sud. Jardin afin de permettre l’accès à la partie nord-est du campus.
Cette voie doit être subordonnée à la volonté de favoriser une
En raison de l’importance de sa vocation agricole passée, la volonté de redévelopper cohabitation sécuritaire avec les différents sentiers piétonniers
la diversité écologique du site, sa centralité dans le campus et le potentiel de point de du « Jardin du Campus »;
rencontre qu’elle représente, toute intervention projetée dans la zone 5 devra respecter des
objectifs de conservation basés sur la compréhension de l’intérêt patrimonial et écologique · Créer des lieux d’échange et de repos pour les occupants
du site et de ses composantes ainsi que sur les outils règlementaires en vigueur. des lieux. Prévoir des emplacements pour des bancs et autre
mobiliers extérieurs.
ZONE 9
Figure 76 - Vue des espaces à l'arrière des ailes du Centenaire et Ouest du Grand Séminaire,
2017, (EVOQ)
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 77
5.0 PLAN D'AMÉNAGEMENT PROPOSÉ
Monticule escarpé situé à l’intérieur des murs d’enceinte en pierre à partir du 18e siècle, Prenant successivement la forme d’enceinte de pierre, de sentier et de voie d’accès,
cette zone s’ajoute au nord du vaste terrain agricole mentionné en zones 6, 7, 8 et 9 et cet axe joue depuis la fin du 17e siècle un rôle structurant pour la propriété des PSS.
accueille ce qui semble être la première culture de vigne de l’île de Montréal. Celle-ci Au début du 20e siècle, il constitue la voie d’accès principale à l’intérieur du domaine,
semble perdurer au 19e siècle, mais sera éventuellement remplacée par une zone boisée reliant les bâtiments du Grand Séminaire aux différents terrains attenants et se
qui paraît bien établie au milieu du 20e siècle. Aujourd’hui, la forêt mature qui domine cet poursuivant jusqu’au Séminaire de Philosophie, dont l’entrée principale se trouve sur
escarpement recense des espèces vulnérables ou susceptibles d’être vulnérables et est le chemin de la Côte-des-Neiges. Bien que le tracé ait varié avec le temps et l’usage,
couronnée au nord par un fragment du mur de pierre du 18e siècle. deux secteurs distincts se développent de part et d’autre de cette voie; les ouvrages
principaux se regroupant du côté est et les installations secondaires ainsi que les
En raison de la valeur paysagère, écologique et archéologique de cette zone, tout projet grandes cultures se retrouvant du côté ouest.
devra respecter les objectifs de conservation basés sur la compréhension de l’intérêt
patrimonial et écologique du site et de ses composantes. Aujourd’hui, cet axe délimite principalement les éléments bâtis des grands espaces
verts. C’est une voie intérieure véhiculaire asphaltée, qui relie les bâtiments et les
différentes aires de stationnement. L’accès de la rue Sherbrooke se fait à travers l’aire
de stationnement au-devant des ailes Ouest 1 et 2. Elle représente toujours le principal
À cet effet, les interventions proposées pour cette zone sont les suivantes : accès vers le nord du domaine.
ZONE 10 ZONE 11
78 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
5.0 PLAN D'AMÉNAGEMENT PROPOSÉ
Dans cette optique, les interventions proposées pour cette zone sont les suivantes :
Figure 78 - Vue du talus nord-ouest de la rue Sherbrooke où implanter une quatrième entrée indépendante, 2018, (EVOQ)
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 79
5.0 PLAN D'AMÉNAGEMENT PROPOSÉ
Située à l’ouest du domaine, cette zone a pris plusieurs visages tout au cours de l’occupation À cet effet, les interventions proposées pour cette zone sont les suivantes :
de la propriété par les PSS. Succession de pentes douces, de terrasses et de talus, l’élément
le plus distinctif en est le bassin bâti au début du 19e siècle afin de capter les eaux de · Conserver le bassin, le sentier et la double rangée d’érables
ruissellement du nord et dont la forme oblongue était également propice à la déambulation comme des lieux de méditation;
et la méditation. De ce fait, l’extrémité ouest du bassin a longtemps accueilli une statue
de la Vierge abritée par un kiosque. Les espaces au nord et au sud ont été principalement · Conserver les boisés sud et nord comme réserve écologique
dédiés à l’agriculture et ce, jusqu’au milieu du 20e siècle. Tout au nord, une carrière a été abritant des espèces vulnérables ou susceptibles d’être
exploitée au cours du 19e siècle qui aurait vraisemblablement fourni les pierres lors de la vulnérables;
construction du Grand Séminaire et du Collège de Montréal. Aujourd’hui, certains de ces
espaces ont été laissés en friche et ont donné naissance à des boisés matures, tandis que le · Aménager un chemin de résurrection (via lucis) reliant le bassin
talus de la rue Sherbrooke, en contrebas, est principalement gazonné. aux espaces boisés attenants. Une réflexion devra être menée
sur l’aménagement des points d’accès au sentier afin de favoriser
Outre le bassin ceinturé par un sentier et des rangées d’érables sur ses longueurs, lieu une cohabitation harmonieuse entre les différents usages privés
spirituel et méditatif exclusivement utilisé par les PSS, cette zone comprend aussi les boisés et publics du site;
au nord et au sud, dans lesquels ont été recensées des espèces vulnérables ou susceptibles
d’être vulnérables. Une servitude, marquée par un chemin éclairé, traverse le boisé du · Accentuer la valeur esthétique des boisés en réduisant les
nord, et un court de tennis y est aménagé dans sa partie nord-ouest. Cette partie du site espèces d’arbustes non patrimoniaux ou envahissants et en
est louée à la propriété avoisinante (le Badminton Club) et est accessible depuis le sentier privilégiant la plantation d’arbres feuillus d’apparence noble.
aménagé. L’accès aux utilisateurs du Badminton Club est permis depuis plusieurs années et Le choix spécifique des espèces à planter et à conserver serait
sera maintenu. Le boisé du sud, quant à lui, chevauche un aménagement linéaire d’arbres puisé dans l’histoire du lieu.
rappelant ce qui semble être l’emplacement des murets d’enceinte du domaine et qui
surplombe le talus de la rue Sherbrooke.
ZONE 12
Figure 80 - Vue générale du bassin et des plateaux Nord et Sud du bassin, 2016, (EVOQ)
80 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
5.0 PLAN D'AMÉNAGEMENT PROPOSÉ
Vaste terrain localisé au nord du Bassin, cette zone s’imbrique dans la zone 12 et en Anciennement utilisée à des fins agricoles, cette zone formait, avec le boisé à l’ouest,
partage l’évolution agricole. S’y sont succédés verger, pré, pâturage ainsi qu’une série de un grand verger au sud du bassin. Au cours du 20e siècle, les cultures ont laissé place
bâtiments de ferme érigés au cours du 20e siècle, dont une serre et un poulailler. Un canal à un vaste terrain sportif où les séminaristes et les prêtres s’adonnaient au baseball.
y était également aménagé pour le drainage du terrain. Au cours des années 1970, un Aujourd’hui, la zone est occupée par une aire de stationnement de 149 cases,
changement d’usage amène les PSS à y aménager un terrain sportif gazonné fréquenté par traversée par la circulation véhiculaire qui dessert le nord de la propriété.
les élèves du Collège de Montréal, les séminaristes et les prêtres jusqu’à ce jour.
Le domaine du Fort-de-la-Montagne comprend actuellement un ensemble d’aires
En raison de la généreuse superficie de cette zone et la réponse que celle-ci amène au besoin de stationnement incluant celle de la zone 14 qui totalisent environ 600 cases. La
de plateau sportif des différentes institutions du Campus, il est envisagé d’améliorer les majorité de ces espaces seront transformés selon les vocations des différentes zones
installations existantes en aménageant un terrain de soccer aux dimensions règlementaires décrites plus haut. Toutefois, si on considère que la location de ces espaces représente
et recouvert d’une surface synthétique. Une infrastructure souterraine serait prévue pour une source de revenus appréciable pour les PSS, il est proposé de conserver l’aire de
permettre de doter le terrain d’un système d’éclairage si le besoin se manifeste. stationnement de la zone 14. Une réflexion devra cependant être menée afin de
faire de cette zone un espace partagé de qualité entre les différents usagers (voiture,
Les nouvelles installations seraient accessibles aux usagers de toutes les institutions piéton, vélo), circulant au confluent de vocations diverses (spirituelle, éducative, etc.)
installées sur le site et bénéficieraient de son emplacement à l’intérieur d’un jardin privé, et dont les qualités paysagères seront grandement améliorées.
permettant ainsi de profiter d’un vaste espace vert au centre-ville de Montréal.
ZONE 13
ZONE 14
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 81
5.0 PLAN D'AMÉNAGEMENT PROPOSÉ
L’évolution du domaine actuel vers un campus intergénérationnel implique l’ouverture du La largeur de la chaussée sera de la dimension minimale requise pour permettre à deux
site à de nombreux nouveaux partenaires et usagers, notamment des élèves et écoliers véhicules privés de circuler à double sens et aux véhicules d’urgence d’accéder à l’ensemble
dont la sécurité des déplacements doit être assurée en tout temps. L’emplacement de la des institutions. Les arbres et arbustes seront positionnés de façon à conserver un lien
quatrième institution scolaire au nord du campus présente un enjeu de taille à ce niveau et visuel continu vers l’institution au nord et vers les voies pour piétons et vélos, mais en
ses liens avec la rue Sherbrooke et les autres institutions deviennent un élément structurant offrant une séparation visuelle avec le jardin spirituel à l’ouest. Un affichage esthétique
du campus. Les modes de transport seront variés, mais le piéton devra être privilégié. En et d’apparence uniforme identifiera la direction à prendre pour les divers stationnements,
ce sens, afin de s’assurer de la fluidité des déplacements à l’intérieur du campus, trois débarcadères et aires de déchargement.
principes dictent le concept de circulation sur les lieux :
Pour limiter le bruit et minimiser la superficie asphaltée, seuls les autobus scolaires et
· La sécurité, assurée par la séparation des voies carrossables des voies piétonnes véhicules détenant un permis spécial seront autorisés à circuler jusqu’à la zone réservée à
et cyclables; l’institution scolaire au nord du site.
· La clarté, assurée par la simplicité des tracés et le maintien de lignes visuelles avec VOIES PIÉTONNES ET CYCLABLES
les lieux desservis;
Un trottoir et une bande cyclable à double sens seront aménagés du côté Est de l’axe
· L’harmonie, assurée par un aménagement compatible avec le patrimoine bâti et principal, séparés entre eux et de la voie carrossable par une bande de végétation basse.
le paysage. L’emplacement des supports à vélo devra être réfléchi afin de minimiser le partage des
voies entre véhicule et vélos aux abords de l’institution au nord du campus. Par exemple,
VOIES CARROSSABLES l’intégration de ceux-ci près du jardin patrimonial permettrait aux cyclistes de joindre l’entrée
du bâtiment par les sentiers piétonniers du jardin. Ce même réseau de sentiers esthétiques
Trois points d’accès assurent présentement le lien entre le domaine et la rue Sherbrooke. De permettra également aux piétons d’accéder au sein même du jardin patrimonial et son
ceux-ci, les accès au Collège de Montréal et au Grand Séminaire demeureront inchangés. verger ou de le contourner pour accéder à l’ensemble des institutions du campus et au
L’accès situé à l’ouest des tours sera réaménagé pour minimiser son empreinte asphaltée terrain sportif, constituant ainsi à la fois un lieu de rassemblement et un carrefour au cœur
au sol et maximiser la végétation. Outre le pavillon central du Grand séminaire, cet accès du site.
à double sens desservira un stationnement attitré pour les ailes Ouest et ses nouveaux
occupants. Ce stationnement plus discret, s’intégrant dans les nouveaux éléments A l’ouest de l’axe principal, un réseau de sentiers en terre battue sera aménagé autour
paysagers, ne sera pas visible de la rue Sherbrooke. du bassin et à travers les boisés. Ces sentiers spirituels feront partie intégrante de
l’aménagement du chemin de la résurrection (via lucis). Réservés aux activités théologiques
Outre ces accès existants, le plan d’aménagement proposé prévoit l’ajout d’un quatrième en lien avec le Grand Séminaire, ils revêtiront un aspect plus privatif. En ce sens, tel que
accès qui desservira l’ouest et le nord du site. La circulation de véhicules motorisés mentionné dans la section précédente, une réflexion devra être menée sur l’aménagement
sera limitée à un axe principal qui dessert le stationnement, le stationnement du grand des points d’accès à ces sentiers afin de favoriser une cohabitation harmonieuse entre les
Séminaire et le stationnement et le débarcadère de l’institution au nord de la propriété; un différents usages privés et publics du site.
axe secondaire, ouvert seulement aux véhicules autorisés, qui dessert le Jardin du Campus,
la chaufferie et la future annexe multifonctionnelle à l’est de l’aile du centenaire du grand
Séminaire; et un lien discret, accessible seulement aux véhicules autorisés, qui dessert la
servitude d’accès au nord-ouest du site.
82 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
5.0 PLAN D'AMÉNAGEMENT PROPOSÉ
LÉG
GENDE
GE NDE
NDE
AV. ACCÈSS VÉHICULAIRE
RE
du
DOC ACCÈ
CC
CÈS VÉ
VÉLLO
TEUR
PENFIEL SENTIE
TIER
ERS PIÉT
PIÉTONS
ONS
D SENTIERS SPIRIITUEL
ITUELS
TTUEL
AIIRE RÉSE
A S RV
VÉEE À LA CON
V NSTRU
UCTIO
ON
N
DEE BÂTIM
MENTTS FUTURSS
AV. AT
AV ATER
A WA ACC
CÈS SSUR RUEE SSHERB
HERBROOKE
CH
SERVITUDE MUNICI
NIC PPALE POUR
EM
AQUEDUC
IN
PASSAGE SOUTERRAIN
RRAIN
RAIN
de
LA
CÔ
TE
-D
ES
-N
EI
GE
S
RUE SH
ERBRO
OK E
RUE SAINT--MATTHIEU
RUE SAINT--MARC
RUE CHOMEDEY
RUE DU FORT
L’ordre selon lequel les huit différentes phases sont présentées ne dicte pas nécessairement
une priorité d’exécution. Chacune des phases peut être mise en œuvre indépendamment
ou en parallèle, selon les besoins identifiés, les ressources nécessaires et la pertinence
de réalisation des projets. Le calendrier de mise en oeuvre sera appelé à être réévalué
régulièrement tout au long du processus.
Cette section décrit donc chaque phase en présentant une liste des actions requises à
sa réalisation, ainsi qu’un échéancier approximatif de mise en oeuvre. Les descriptions
sont suivies de deux tableaux résumant l’ensemble des professionnels qu’il convient de
consulter durant les différentes étapes de mise en œuvre du Plan directeur ainsi que les
études à effectuer lors de la planification de chacune des phases.
À cet effet, nous proposons que le Plan directeur soit révisé à tous les cinq ans ainsi qu’à
l’achèvement de chaque phase d’implantation. Ces révisions devront tenir compte des
nouvelles conditions qui feront évoluer le Plan et être une occasion de planifier de façon plus
serrée la mise en œuvre du plan d’aménagement lors des cinq années suivantes. Chacune
des révisions du Plan directeur pourra donc être suivie par l’élaboration d’un nouveau plan
quinquennal, que ce soit pour des nouvelles constructions, de nouveaux aménagements,
ou pour la mise à jour de plans d’entretien régulier, tant au plan macroscopique de la
propriété, qu’au niveau des bâtiments d’importance majeure tel que le Grand Séminaire.
86 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
6.0 MISE EN OEUVRE DU PLAN DIRECTEUR
Cette phase s’inscrit dans la continuité des projets d’entretien, de conservation et de mise
en valeur récemment développés et détaillés dans le Plan quinquennal 2016-2021 mis en
annexe. Les actions décrites ci-après portent donc uniquement sur le réaménagement
paysager au nord de la zone et la construction d’une annexe multifonctionnelle à l’est de
l’aile du centenaire, prévus à plus ou moins court terme.
· Retenir les services des professionnels et consultants dans les domaines La mise en œuvre de la plupart des projets décrits au Plan quinquennal est prévue jusqu’en
de compétences exigés (se référer au tableau synthèse énumérant la liste 2021. Cependant, certains projets d’entretien et de travaux de moindre urgence s’étendent
des professionnels recommandés pour chaque phase en fin de chapitre); au-delà de cette date.
· Effectuer les études nécessaires par les personnes compétentes (se référer Comme pour les actions requises, l’échéancier suivant ne concerne que les travaux portant
au tableau synthèse énumérant la liste des études à entreprendre selon sur les aménagements paysagers et la construction de l’annexe multifonctionnelle :
chaque phase en fin de chapitre);
· Élaborer et finaliser la programmation pour le terrain situé au nord du Mise en place de l’équipe professionnelle : 2 mois
Grand Séminaire ainsi que pour l’annexe multifonctionnelle, incluant la
conception des aménagements paysagers, des terrains de stationnements, Études préalables à la planification : 6 mois
des dépendances, et du nouveau bâtiment technique;
Planification et conception, incluant la 6 mois
· Déterminer les composantes provisoires et les différents aménagements préparation des documents de permis et
temporaires requis au courant de la réalisation des travaux des documents contractuels :
(réacheminements des circulations, implantation des aires d’entreposage
temporaire adjacentes au chantier, mise en place des échafaudages, etc.); Demandes de permis et d’approbation : 2-6 mois
· Soumettre les demandes de permis de construction ainsi que les demandes Appel d’offres pour les travaux : 1 mois
d’approbation ministérielle auprès des autorités compétentes;
Travaux : 10-18 mois
· Publier un appel d’offres, une fois réception des permis et des approbations
officielles nécessaires. Après analyse des offres, attribuer le contrat des
travaux à l’entrepreneur général sélectionné;
Total : 2,5-3,5 ans, excluant les délais imprévus, les découvertes archéologiques,
· Entreprendre les travaux d’aménagement et de construction. les fermetures de chantier en hiver, etc.
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 87
6.0 MISE EN OEUVRE DU PLAN DIRECTEUR
Cette phase est requise préalablement à l’installation d’un partenaire éventuel dans lesdu terrain situé au sud du bâtiment. Ces aménagements devront toutefois se conformer
ailes Ouest du Grand Séminaire. Elle comprend entre autres la séparation des ailes Ouestau Plan directeur et ainsi être validés au préalable. À cet effet, il sera de la responsabilité
de l’ensemble du Grand Séminaire pour créer deux bâtiments distincts et permettre la du futur partenaire d’élaborer et de soumettre les demandes de permis de construction
réhabilitation de la partie ouest tout en assurant le caractère privé des activités des PSS.
ainsi que les demandes d’approbation ministérielle auprès des autorités compétentes
tout comme d’engager les professionnels et les entrepreneurs jugés compétents pour la
Dans le présent Plan directeur, nous présumons que le futur partenaire sera responsable réalisation des travaux, après approbation des PSS.
de l’aménagement intérieur et de l’entretien des ailes Ouest ainsi que des aménagements
· Publier un appel d’offres, une fois réception des permis et des approbations
officielles nécessaires. Après analyse des offres, attribuer le contrat des
travaux à l’entrepreneur général sélectionné;
88 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
6.0 MISE EN OEUVRE DU PLAN DIRECTEUR
· Soumettre les demandes de permis de construction et/ou d’excavation Appel d’offres pour les travaux : 1 mois
ainsi que les demandes d’approbation ministérielle auprès des autorités
compétentes; Travaux (zones 9 et 10) : 6-12 mois
· Publier un appel d’offres, une fois réception des permis et des approbations
officielles nécessaires. Après analyse des offres, attribuer le contrat des Total : 2-3 ans, excluant les délais imprévus, les découvertes archéologiques, les
travaux à l’entrepreneur général sélectionné; fermetures de chantier en hiver, etc. Soulignons que la bonne mise en œuvre
de cette phase peut également être subordonnée à l’échéancier du partenaire
· Entreprendre les travaux d’aménagement et de construction. éventuel s’installant au nord du campus.
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 89
6.0 MISE EN OEUVRE DU PLAN DIRECTEUR
Si les nouveaux aménagements effectués par un partenaire éventuel en éducation la démolition des dépendances existantes et de la construction des nouvelles installations,
concernent principalement la zone 6, soit la zone d’implantation potentielle des nouveaux
bien que celles-ci devront se conformer au Plan directeur et ainsi être validées au préalable.
bâtiments scolaires, ils affecteront également directement la zone 5 (jardin patrimonial)
À cet effet, il sera de la responsabilité du futur partenaire d’élaborer et de soumettre les
et la zone 8 (boisé patrimonial). À cet effet, ces trois zones sont traitées dans cette même
demandes de permis de construction et de démolition ainsi que les demandes d’approbation
phase, mais à des degrés différents. ministérielle auprès des autorités compétentes tout comme d’engager les professionnels et
les entrepreneurs jugés compétents pour la réalisation des travaux, après approbation des
Les étapes sous la responsabilité des PSS pour l’aménagement de la zone 6 (secteur à PSS. En ce sens, les différentes étapes de mise en œuvre de ces nouveaux bâtiments ne
vocation scolaire) sont principalement d’ordre administratif et concernent les ententes feront l’objet d’aucune description et les actions énumérées ci-après portent uniquement
avec un partenaire éventuel. Nous présumons que le futur partenaire sera responsable de sur l’aménagement de la zone 9 (jardin patrimonial) et de la zone 10 (boisé patrimonial).
· Déterminer les composantes provisoires et les différents aménagements Travaux : 6-12 mois
temporaires requis au courant de la réalisation des travaux
(réacheminements des circulations et des infrastructures, implantation
d’aires d’entreposage temporaire adjacentes au chantier, etc.); Total : 2-3 ans, excluant les délais imprévus, les découvertes archéologiques, les
fermetures de chantier en hiver, etc. Soulignons que la bonne mise en œuvre de
· Soumettre les demandes de permis de construction et/ou d’excavation cette phase est également subordonnée à l’échéancier du partenaire éventuel.
ainsi que les demandes d’approbation ministérielle auprès des autorités
compétentes;
· Publier un appel d’offres, une fois réception des permis et des approbations
officielles nécessaires. Après analyse des offres, attribuer le contrat des
travaux à l’entrepreneur général sélectionné;
90 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
6.0 MISE EN OEUVRE DU PLAN DIRECTEUR
Cette phase s’inscrit dans la volonté de mettre en valeur les grands espaces verts qui ont pour l’implantation et le maintien du Campus du Fort-de-la-Montagne. En ce sens, les
traversé l’histoire de la propriété tout en accommodant les divers besoins des PSS. De interventions de la zone 14 pourraient être entreprises séparément, au préalable de celles
ce fait, la mise en place de la zone 12 (secteur à vocation spirituelle) relève directement de la zone 12 et parallèlement à celles de la zone 11 (voie d’accès), afin de bénéficier de la
de l’intention de lier les vocations du Grand Séminaire à un vaste jardin aménagé en ce quatrième entrée de la rue Sherbrooke. Toutefois, celles-ci seront pensées en fonction de
sens. Parallèlement, les besoins pragmatiques des PSS amènent à considérer de façon son emplacement dans cet ensemble que forment « les Terrasses de l’Ouest ».
stratégique la zone 14 (stationnement), qui représente une source de revenus importante
· Publier un appel d’offres, une fois réception des permis et des approbations
officielles nécessaires. Après analyse des offres, attribuer le contrat des
travaux à l’entrepreneur général sélectionné;
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 91
6.0 MISE EN OEUVRE DU PLAN DIRECTEUR
· Déterminer les composantes provisoires et les différents aménagements Travaux : 3-6 mois
temporaires requis au courant de la réalisation des travaux (implantation
des aires d’entreposage temporaire adjacentes au chantier, etc.);
· Soumettre les demandes de permis de construction et d’excavation Total : 1,5-2 ans, excluant les délais imprévus, les découvertes archéologiques, les
ainsi que les demandes d’approbation ministérielle auprès des autorités fermetures de chantier en hiver, etc.
compétentes;
· Publier un appel d’offres, une fois réception des permis et des approbations
officielles nécessaires. Après analyse des offres, attribuer le contrat des
travaux à l’entrepreneur général sélectionné;
92 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
6.0 MISE EN OEUVRE DU PLAN DIRECTEUR
PHASE AJOUT AUX PROPRIÉTÉS SCOLAIRES : ZONES 5, 7 & 8 PHASE CONSOLIDATION RÈGLEMENTAIRE : L’ENSEMBLE DU CAMPUS
L’implantation de cette phase est étroitement subordonnée aux intérêts des institutions Certaines opérations portent sur l’ensemble du campus, mettant l’emphase sur la
scolaires environnantes. En effet, les différentes zones sont perçues comme autant de communication avec les instances ayant autorité sur la conservation du domaine et sur
possibilités de développement soit pour le Grand Séminaire, le Collège de Montréal ou une toute demande de transformation portant sur celui-ci.
autre des futures institutions formant le campus, soit pour l’ensemble des partenaires.
Dans le présent Plan directeur, nous présumons qu’il incombera de la responsabilité du LES ACTIONS REQUISES
futur locateur de concevoir l’aménagement de ces zones. Ces aménagements devront
toutefois se conformer au Plan directeur et ainsi être validés au préalable. À cet effet, il sera · Prendre contact avec l’arrondissement Ville-Marie afin de discuter
de la responsabilité du futur locataire d’élaborer et de soumettre les demandes de permis d’une modification potentielle au Règlement 97-138 pour l’ensemble
de construction et de démolition, advenant le cas, ainsi que les demandes d’approbation de la propriété des PSS. Les modifications suggérées permettraient de
ministérielle auprès des autorités compétentes tout comme d’engager les professionnels simplifier les futures demandes de construction sur le campus du Fort-de-
et les entrepreneurs jugés compétents pour la réalisation des travaux, après approbation la-Montagne, évitant ainsi l’alourdissement du processus. Ces discussions
des PSS. pourraient entre autres porter sur le processus des étapes administratives
et d’approbations municipales ainsi que sur les documents requis, préparés
et soumis par le propriétaire;
L’ÉCHÉANCIER PRÉLIMINAIRE
1 an; sujet aux variations des calendriers et des exigences des autorités
respectives.
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 93
6.0 MISE EN OEUVRE DU PLAN DIRECTEUR
INGÉNIEUR EN ÉLECTRICITÉ/
SPÉCIALISTE EN PRATIQUES
INGÉNIEUR EN STRUCTURE
AGRICOLES HISTORIQUES
ANALYSTE DES MATIÈRES
ARCHITECTE PAYSAGISTE
SPÉCILAISTES EN OBJETS
ARBORICULTURE/FLORE
SPÉCIALISTE EN CODE
AMÉNAGEMENTS DE
INGÉNIEUR CIVIL/EN
STATIONNEMENT ET
ANALYSTE DES SOLS
TERRAINS SPORTIFS
ARTISTES/ARTISANS
CONSERVATION DU
DÉVELOPPEMENT /
CONSULTANT EN
CONSULTANT EN
CONSULTANT EN
CONSULTANT EN
CONSERVATEUR
ARCHITECTE EN
D’ANTIQUITÉS /
ARCHÉOLOGUE
DANGEREUSES
ENTREPOSAGE
CIRCULATION
HYDROLOGIE
MÉCANIQUE
PATRIMOINE
NATURELLE
RELIGIEUX
IDENTIFICATION DES ZONES
94 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
11
EVOQ ARCHITECTURE
: ZONES 5, 7, 8
ZONES 6, 9, 10
ZONES 12 & 14
L’ENSEMBLE DU CAMPUS
« LES AILES OUEST »: ZONE 3
« NOUVELLE VOIE D’ACCÈS »:
«CONSOLIDATION RÈGLEMENTAIRE»:
ZONE
ÉTUDE DE POTENTIEL
ET INVENTAIRE
ARCHÉOLOGIQUES
ANALYSE DE LA PRÉSENCE
DE MATIÈRES DANGEREUSES
ÉVALUATION PAR UN
INGÉNIEUR CIVIL TUNNELS
SOUTERRAINS, ETC.
ÉTUDE DE LA STRUCTURE EN
VUE D’UNE SÉPARATION DES
BÂTIMENTS
6.0 MISE EN OEUVRE DU PLAN DIRECTEUR
MISE À JOUR DU
RECENSEMENT DES ESPÈCES
FLORALES ET DE LEUR ÉTAT
DE CONSERVATION
Bibliographie
LISTE DES BOÎTES DES PHOTOGRAPHIES CONSULTÉES AUX ARCHIVES DE LISTE DES RÉFÉRENCES CONSULTÉES PAR LES ARCHIVES DE L’UNIVERS
L’UNIVERS CULTUREL DE SAINT SULPICE CULTUREL DE SAINT SULPICE DONT LES INFORMATIONS ONT ÉTÉ
TRANSMISES À EVOQ ARCHITECTURE
P5:C.3.1-3: Vues aériennes. - [Septembre 1939]. - 14 photographies : n&b ; 26,8 x 34,1 cm
ou plus petit. - 2 cartes postales : n&b ; 8,6 x 12,9 cm et 8,5 x 12 cm. - 1 négatif : 20 x 25,1 P1:1A-10a : Acte de donation de l’île de Montréal au Séminaire de Saint-Sulpice de Paris
cm. par la Compagnie Notre-Dame de Montréal. 9 mars 1663 / Fait par Levasseur. Enregistré
au greffe de Ville-Marie le 18 août 1663 par Basset. Enregistré au greffe de Québec le 14
P5:C.3.1-4: Vues extérieures des bâtiments. - [19-]-[16 février 1966]. - 59 photographies et septembre 1663 par Le Chartier. Fillion, greffier.
autres documents.
P1:1A-34 : Acte de la première concession de la seigneurie du lac des Deux-Montagnes aux
P5:C.3.1-5: Vues extérieures des bâtiments. - 1938-1972. - 92 diapositives : n&b et coul. ; 5 Ecclésiastiques du Séminaire de Saint-Sulpice de Montréal / Philippe de Rigaud, marquis de
x 5 cm. Vaudreuil, gouverneur, et Michel Bégon de La Picardière, intendant. - 17 octobre 1717. - 1
document textuel (6 pages) : ms.
P5:C.3.1-6: Vues extérieures des bâtiments.- 1939- Octobre 1972 : surtout 1952-1957.- 181
diapositives : n&b et coul., certaines diapositives entre plaques de verre. ; 5 x 5 cm. - 0,05 P1:8C.1.2-3c : Procès-verbal de bornage fait en présence de M. Gilles Perot, p.s.s., curé, de
cm de documents textuels (2 fiches). M. Michel Barthélemy, p.s.s., et Pierre Remy, ecclésiastique, des quatre arpents réservés
par le Séminaire de Montréal au Domaine de la Montagne (fort de la Montagne) / Bénigne
Basset, notaire royal. 6 décembre 1675 et 13 décembre 1675.- 4 feuilles : photocopies.
I3:D.1: Construction et aménagement du bâtiment et du terrain. - 1875-1975. - 16,8 cm de P1:26/219 : Dépenses pour constructions. Séminaire, églises, écoles, 1847-1872.
documents textuels et autres documents.
P1:26/237 : Dépenses pour constructions, 1859-1876.
98 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
7.0 BIBLIOGRAPHIE
MONOGRAPHIES
P1:36-9 : Mémoire sur la Mission du Sault-au-Récollet (Petite Lorette et fort Nazareth), de BENOÎT, Michèle, et Roger GRATTON. Pignon sur rue : Les quartiers de Montréal, Guérin,
1696 à 1721 / M. Pierre Rousseau, p.s.s. - [avant 1912]. - 1 document textuel (11 pages) : éditeur ltée, 1991, 393 pages.
ms.
DESLANDRES, Dominique, John A. DICKINSON, et Ollivier HUBERT, sous la dir. de. Les
P5: C.1.1-5/01 : Le Collège de Montréal, rue Sherbrooke, vers 1880. [Reproduit en 196-?]. Sulpiciens de Montréal : Une histoire de pouvoir et de discrétion : 1657-2007, Éditions Fides,
2007, 670 pages.
P5:C.3.1-1/02 : Rue Sherbrooke en 1854, par M. Narcisse-Amable Troie, p.s.s., 1917.
LAHAISE, Robert. Les édifices conventuels du Vieux Montréal : Aspects ethno-historiques,
I2:7.2-1 : Règles pour la pelote, le billard et la patinoire, 1875. Cahiers du Québec / Éditions Huturbise HMH, Limitée, 1980, 597 pages.
I3:A.1-04 : Mémoire sur la pose de la première pierre de la chapelle du Grand Séminaire PARCS CANADA. Normes et lignes directrices pour la conservation des lieux patrimoniaux au
de Montréal / M. Antoine Mercier, PSS, bibliothécaire. 8 septembre 1854. 1 feuille : ms, Canada, deuxième édition, 2010, 288 pages.
signée.
PINARD, Guy. Montréal : Son histoire, son architecture, tome 2, Les Éditions La Presse, 1986,
I3:A.1-07 : Bénédiction du Grand Séminaire de Montréal. 8 septembre 1857. 1 feuille (2 421 pages.
pages) : ms, signée.
Répertoire d’architecture traditionnelle sur le territoire de la Communauté urbaine de
I3:C.1-02: Comptes courants avec diverses personnes. Montréal : Architecture militaire, Communauté urbaine de Montréal, Service de la
planification du territoire, 1982, 63 pages.
DAVELU, Marie-Claire. « Bibliographie de la Société de Notre-Dame de Montréal (1639-
1663) et de ses membres, accompagnée de notes historiques et critiques : Les sources Répertoire d’architecture traditionnelle sur le territoire de la Communauté urbaine de
imprimées », Revue d’histoire de l’Amérique française, Volume 5, numéro 1, juin 1951. Montréal : Architecture religieuse II : Les couvents, Communauté urbaine de Montréal,
Service de la planification du territoire, 1984, 391 pages.
LITALIEN, Rolland. Le Grand Séminaire de Montréal 1840-1990, 150 années de formation
des prêtres, Éditions du Grand Séminaire de Montréal, 1990, 462 pages.
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 99
7.0 BIBLIOGRAPHIE
BEAUPRÉ ET MICHAUD, architectes. Synthèse des études réalisées en 2006 sur les propriétés FOURNIER GERSOVITZ MOSS DROLET ARCHITECTES ET ASSOCIÉS (ancien nom d’EVOQ
des Prêtres des Saint-Sulpice. 2007 [Document remis au Groupe de travail Ad Hoc, composé ARCHITECTURE). Grand Séminaire de Montréal, rapport d’inspection des façades, octobre
des Prêtres de Saint-Sulpice, des avocats Morin Metcalfe, du Groupe Cardinal Hardy, de GVA 2015.
Devencore, de la Ville de Montréal et du Ministère de la Culture et des Communications du
Québec et incluant les rapports suivants : FOURNIER GERSOVITZ MOSS DROLET ARCHITECTES ET ASSOCIÉS (ancien nom d’EVOQ
- Beaupré et Michaud, architectes. Étude des valeurs patrimoniales des propriétés ARCHITECTURE). Le Grand Séminaire de Montréal et ses bâtiments annexes – Plan
des Prêtres de Saint-Sulpice – Domaine des Messieurs de Saint-Sulpice et Collège quinquennal d’interventions, 18 février 2016.
Marianopolis. 2006.
RENAULT, Laurence. Un aspect méconnu de l’île de Montréal : Les occupations amérindiennes
- Ethnoscop. Domaine des Messieurs-de-Saint-Sulpice et Collège Marianopolis – du Sylvicole supérieur à la fin du XVIIe siècle, Mémoire de maîtrise en anthropologie, Faculté
Évaluation du patrimoine archéologique. 2006. des Arts et des Sciences de l’Université de Montréal, avril 2012.
- Primula environnement inc. Inventaires floristiques et fauniques des milieux VILLE DE MONTRÉAL. Évaluation du patrimoine urbain de Ville-Marie, 2005.
naturels des propriétés des Sulpiciens (Montréal). 2006].
VILLE DE MONTRÉAL. Plan de protection et de mise en valeur du Mont-Royal, avril 2009.
BEAUPRÉ ET MICHAUD, architectes, Jean-Claude MARSAN, architecte et urbaniste, François
DESROSIERS, Économiste, Robert CHAGNON, conseiller en administration. Étude sur les
modes de financement pour la conservation et la mise en valeur du domaine de Saint-Sulpice
– rue Sherbrooke Ouest, Montréal, 2001 [Document remis aux Prêtres de Saint-Sulpice]. FICHES
BOURQUE, Hélène. Synthèse historique et évaluation patrimoniale des ensembles FONDATION DU GRAND SÉMINAIRE DE MONTRÉAL. Chronologie des activités du site et des
conventuels de Montréal – Rapport de synthèse, décembre 2002. Sulpiciens depuis la création de Montréal, 2016.
BRILLANT, Louis. Ancien Asile des vieillards des Petites Sœurs des Pauvres – Étude FONDATION DU GRAND SÉMINAIRE DE MONTRÉAL. Histoire du Grand Séminaire de
patrimoniale en vue de l’évaluation patrimoniale des bâtiments situés au 1800 du boulevard Montréal, 2016.
René-Lévesque ouest à Montréal, 8 mai 2006.
HERITAGE MONTRÉAL. Fiche centre-ville ouest (squelette de visite guidée), mai 2011.
Conseil du patrimoine de Montréal, Comité ad hoc d’architecture et d’urbanisme. Avis
conjoint du Conseil du patrimoine de Montréal et du Comité ad hoc d’architecture et INTER-ACTION DU QUARTIER PETER MCGILL, Ville-Marie, Montréal, et la Corporation de
d’urbanisme. Règlement sur les PIIA – Quartier des grands jardins AC12-VM-01 (A12- promotion et de développement Lincoln-Tupper. Le square Cabot et son quartier : une
VM-02). 1er mai 2012. Document remis à l’arrondissement de Ville-Marie. histoire sociale en photographie = Old West End and Cabot Square: a social history in
photographs, c2005.
CHARLAND, M. Guy, p.s.s., et Me Jean-Pierre MORIN, Un Patrimoine institutionnel
inestimable. Le domaine de la Montagne. Mémoire présenté à l’Office de consultation MONTRÉAL EN STATISTIQUES, Montréal. Profil de district électoral Peter-McGill -
publique de Montréal au nom de Les Prêtres de Saint-Sulpice de Montréal, 20 avril 2011 arrondissement de Ville-Marie, 2017.
[Commentaire des PSS sur le projet du PPU Quartier des Grands Jardins, signé par Jacques
D’Arcy, p.s.s., Supérieur provincial, 14 avril 2011]. VILLE-MARIE, Montréal. Fiche de zonage, [zone] 0018, octobre 2016.
COUTURE, Cathy, archéologue, chargée de projets, Arkéos inc. Offre de services - Projet VILLE-MARIE, Montréal. Atlas sociodémographique – recensement de 2011 – Enquête
de réaménagement de la cuisine du Grand Séminaire de Montréal : N/Réf. : 850-1753, 22 nationale auprès des ménages de 2011, juin 2014.
septembre 2016 [Adressée à Marianne Leroux, EVOQ].
100 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-0 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
7.0 BIBLIOGRAPHIE
VILLE DE MONTRÉAL. Codification administrative du règlement d’urbanisme de AGENCE PARCS CANADA. Lieux patrimoniaux du Canada, [En ligne], 2001. [http://www.
l’arrondissement de Ville-Marie, 01-282, à jour au 6 mars 2017 (incluant CA-24-282.112), historicplaces.ca/fr].
Arrondissement de Ville-Marie, 2017, 280 pages.
MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATIONS DU QUÉBEC (MCCQ). Répertoire
VILLE DE MONTRÉAL. Plan d’urbanisme de Montréal, 2004-2017. [Plan incluant (sans s’y du patrimoine culturel du Québec, [En ligne], 2013. [http://www.patrimoine-culturel.gouv.
limiter) les programmes et documents suivants : qc.ca/rpcq/accueil].
- Arrondissement de Ville-Marie : Le patrimoine bâti.
RENAUD, Michelle. École normale Jacques-Cartier – 2330 rue Sherbrooke Ouest, Montréal,
- Carte 2.6.1 : Le patrimoine bâti. [En ligne], date inconnue. [https://www.cnd-m.org/100/fr/ecole_normale.php]
- Carte 2.6.1 : Le patrimoine archéologique. TREMBLAY, Roland et Mémoires des Montréalais. La mission de la Montagne et le fort des
Messieurs, [En ligne], 22 août 2016. [https://ville.montreal.qc.ca/memoiresdesmontrealais/
- Carte 2.6.3 : Le patrimoine naturel. la-mission-de-la-montagne-et-le-fort-des-messieurs]
- Annexe E : Illustrations des vues d’intérêt offertes depuis et vers le mont Royal]. VILLE DE MONTRÉAL. Banque d’information 311, [En ligne], 2017. [http://www1.ville.
montreal.qc.ca/banque311]
VILLE DE MONTRÉAL. Règlement concernant le programme de développement du Grand
Séminaire de Montréal et du Collège de Montréal, [97-138], 1997, multiples pages. VILLE DE MONTRÉAL. Grand répertoire du patrimoine bâti de Montréal, [En ligne], 2002-
2017. [http://patrimoine.ville.montreal.qc.ca].
VILLE DE MONTRÉAL. Règlement sur la construction et la transformation de bâtiments,
Codification administrative au 22 décembre 2016 (11-018, modifié par 15-069, 11-018-2),
2016, 41 pages.
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 101
8.0
Annexes
8.0 ANNEXES PLAN QUINQUENNAL D'INTERVENTIONS
LeGrandSéminairedeMontréaletsesbâtimentsannexesͲ Miseen
Legende: Urgence Rattrapage Entretien Confort
Planquinquennald'interventions valeur
Date:13avril2016
Estimationdescoûts
Descriptiondesinterventions auͲdelàde
2016 2017 2018 2019 2020
2020
GrandSéminaire
Interventionssurl'enveloppeextérieure
Toitures
ͲRéfectionpartielledelatoitureenacieretdesmansardesdesailescentrale,SaintͲMarcetOuest1 67574$
ͲTravauxd'isolationdel'entretoit 16105$ option option
ͲRéparationsausoffiteetentretiendelacornicheenaciergalvanisédelachapelle option option 11404$
ͲRemplacementd'ardoiseslâchesoumanquantesauxmansardesetauxlucarnes 24016$ option option
Maçonnerie
ͲRéfectiondelamaçonnerieaucoinnordͲestdel'ailecentrale 80818$ option
ͲRéfectiondelamaçonnerieaucoinsudͲouestdelachapelle 80818$ option
6782$/an
ͲRéparation/remplacementdescorbeauxetdeslinteaux 29065$ 6782$ 6782$ 6782$
sur7ans
329516$/an
ͲTravauxderejointoiementsurl'ensembledesfaçadesͲCampagned'entretiensur10ans 329516$ 329516$ 329516$
sur7ans
ͲRestaurationdel'escalierprincipaldel'aileStͲMarcenpierrecalcaire option option option option 46147$
Fondations
ͲTravauxd'étanchéisationdesfondationsdelachapelle 104098$
ͲTravauxd'étanchéisationdesfondationsàl'ailecentrale option 17959$ option
Portesetfenêtres
ͲRemplacementdesfenêtresdel'ailecentrale:désamiantagedesfinisintérieurs 217448$ 217448$ 108724$
ͲRemplacementdesfenêtresdel'ailecentrale 589283$ 589283$ 294641$
117000$/an
ͲRemplacementdesfenêtresdesailesouest1et2:désamiantagedesfinisintérieurs option 233407$
sur3ans
317000$/an
ͲRemplacementdesfenêtresdesailesouest1et2 option 632533$
sur3ans
Escaliersdesecours
ͲRemplacementdesescaliersdesecoursmétalliques
140513$ 140513$
Année1:aileStͲMarc;Année2:Aileouest2
ͲRéfectiondelamaçonnerieadjacenteauxescaliersmétalliques 51525$ 27744$
ͲTravauxauxfenêtresquidonnentaccèsauxescaliersdesecours 12079$ 12079$
EnveloppeextérieureͲtravauxdivers
ͲRéfectionl'escalierdesortiedurdcdel'aileouest1 option 3754$
ͲDémolitiondusolariumàl'aileStͲMarc 10246$ option option
Figure 82 - Plan quinquennal, 13 avril 2016, (FGMDA ancien nom d'EVOQ ARCHITECTURE)
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 105
8.0 ANNEXES PLAN QUINQUENNAL D'INTERVENTIONS
LeGrandSéminairedeMontréaletsesbâtimentsannexesͲ Miseen
Legende: Urgence Rattrapage Entretien Confort
Planquinquennald'interventions valeur
Date:13avril2016
Estimationdescoûts
Descriptiondesinterventions auͲdelàde
2016 2017 2018 2019 2020
2020
GrandSéminaire
Interventionsparzonesspécifiques
Aileducentenaire
ͲModificationsauxportesdesortiedel'aileducentenaireetnouveauvestibule(accèsuniversel) 135538$
ͲRéaménagementdel'escalierdesortiedel'aileducentenaireetencloisonnement 77450$
ͲRemplacementdesfenêtresdel'aileducentenaire 194884$
ͲRemplacementdesfenêtresdel'aileducentenaire 532471$ option
ͲAménagementd'unairedereposcouvertàl'extérieurdel'aileducentenaire option 19125$ option
Vestibuledel'entréeprincipale
ͲRéparationsauxfenêtresetàlaportedel'entréeprincipale option 14445$
ͲTravauxàlatoitureduvestibuledel'entrée:étudepréparatoire 1800$
ͲTravauxdemaçonnerieauvestibuleetauxmarchesdel'entréeprincipale:étudepréparatoire 1800$ option
ͲTravauxdemaçonnerieauvestibuleetauxmarchesdel'entréeprincipale option 34699$
Cuisine
ͲRéfectiondesfinisdeplancherdelacuisine 48406$
ͲRévisiondelacirculationentrelacuisineetleréfectoire 16105$ option
ͲRéfectiondesfinisdeschambresfrigorifiques 8960$ option option
ͲRemplacementdecertainséquipements(incluantl'ajoutd'uncongélateur) 27000$
ͲRéparationetentretiendeséquipementsexistants(laveͲvaiselle,hotteetcongélateur) 5000$ option option
Crypte
ͲMiseenvaleurducimetièredelacrypte option 200000$ 100000$ option
ͲRestaurationdesfenêtresetdelaporteextérieuredelacrypte option 99572$ option
Escaliersintérieursetespacescommunicants
ͲMiseàjourdesescaliersdel'ailecentraleetdesesaccès 64722$ option option
ͲMiseàjourdesescaliersdel'aileStͲMarcetdesesaccès 194165$ option option
ͲMiseàjourdesaccèsàlachapelleetàlabibliothèque option 43148$ option
ͲMiseàjourdesescaliersdel'aileouest1etdesesaccès option option 117795$
AménagementintérieurͲtravauxdivers
ͲAménagementdeslocauxd'entreposageausousͲsol option 12628$
Figure 83 - Plan quinquennal - suite, 13 avril 2016, (FGMDA ancien nom d'EVOQ ARCHITECTURE)
106 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES PLAN QUINQUENNAL D'INTERVENTIONS
LeGrandSéminairedeMontréaletsesbâtimentsannexesͲ Miseen
Legende: Urgence Rattrapage Entretien Confort
Planquinquennald'interventions valeur
Date:13avril2016
Estimationdescoûts
Descriptiondesinterventions auͲdelàde
2016 2017 2018 2019 2020
2020
GrandSéminaire
Inspectionsetexpertises
Toitures
ͲInspectiondelaconditiondesdiverstoitsplats(aileducentenaire,aileOuest2etbibliothèque) 5000$ option
Fondations
ͲExpertiseauxfondationsdel'annexedestoilettesdel'ailecentrale 2500$
ͲExpertiseauxfondationsdumurnorddel'aileouest2 option option 2500$
Systèmesmécaniqueetélectrique
ͲInspectiondusystèmedeplomberie:entretienetmiseàjour 7500$ option
ͲInspectiondelatuyauterieetdusystèmedechauffage:miseàjouretentretien option 7500$
ͲInspectiondusystèmeélectrique:miseàjouretentretien option 7500$
Sécuritéincendie
ͲPréparationd'unplandesécuritéincendie 8000$
Bâtimentsannexes
MaisonVanier
ͲTravauxderéfectiondelamaçonneriedumursud(murd'enceinte) 152222$
ͲTravauxd'étanchéisationdesfondations option
ͲTravauxd'entretienàlatoiture option
Murd'enceinte
ͲTravauxderéfectiondelamaçonnerieentrel'entréeouestduCollègedeMontréaletl'entréeestdu
74223$
grandSéminaireetauxcolonnes
Toursdufortdelamontagne
ͲTravauxauxtoitures:étudepréparatoire 1800$
ͲTravauxauxtoitures 59249$ option option
PréauduGrandSéminaire
ͲRéfectiondelatoiture 23235$
ͲRéfectiondesfinisextérieurs option
Garages
ͲTravauxdiversauxportesetauxseuils option 23700$
Grandbassin
ͲRestaurationdubassin option
Figure 84 - Plan quinquennal - suite, 13 avril 2016, (FGMDA ancien nom d'EVOQ ARCHITECTURE)
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 107
8.0 ANNEXES PLAN D'ARPENTAGE
108 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES FICHE DE ZONAGE
Si votre propriété est située proche de la limite de la zone, communiquez avec : permis.inspections.ville-marie@ville.montreal.qc.ca
Patrimoine
Statut patrimonial Aire de protection
S.O. Les tours du Fort-des-Messieurs-de-Saint-Sulpice
Unité de paysage
Centre-Ville, Grande Propriété Institutionnelle
Cette fiche a été préparée uniquement pour la commodité du lecteur et n'a aucune valeur officielle.
Aucune garantie n'est offerte quant à l'exactitude du texte. Pour toutes fins légales, le lecteur devra
consulter la version officielle du Règlement d'urbanisme et de chacun de ses amendements.
Figure 86 - Plan d'arpentage, 1992 (Poulin & Jodoin arpenteurs - géomètres) Figure 87 - Fiche de zonage, octobre 2016, (Ville-Marie / Ville de Montréal)
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 109
8.0 ANNEXES PLAN D'URBANISME
Écoterritoire
Bois
Parc-nature
Berge
Mosaïque de milieux naturels
Milieu humide
Cours d'eau intérieur
Limite municipale ou d'arrondissement
Figure 88 - Plan d'urbanisme, janvier 2016, (Mise en valeur du territoire et du patrimoine - Ville de Montréal)
110 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES RÈGLEMENT 97 138
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 111
8.0 ANNEXES TERRITOIRE D'INTERVENTIONS PPU
112 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES STRATÉGIE D'INTERVENTION ARCHÉOLOGIQUE
Figure 91 - Plan ré de l'Évalua on du patrimoine archéologique réalisée par Ethnoscope en septembre 2006, p. 85
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 113
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES FÉDÉRALES
section du domaine. De grandes aires de sports et de loisirs couvrent le reste de la superficie. Le terrain
est délimité par la rue Sherbrooke au sud, l'avenue Atwater à l'ouest, les propriétés de l'avenue Docteur
Domaine des Messieurs-de-Saint-Sulpice
Penfield au nord et les propriétés du chemin de la Côte-des-Neiges à l'est. Le domaine des Messieurs-
Rue Sherbrooke Ouest, Montréal, Québec, H3H, Canada de-Saint-Sulpice est situé sur le flanc sud du mont Royal, dans l'arrondissement municipal de Ville-Marie
Reconnu formellement en: 1982/05/26 de la ville de Montréal.
Domaine des Un site archéologique inscrit à l'Inventaire des sites archéologiques du Québec, celui du Fort de la
Messieurs-de-Saint-Sulpice;
Montagne, est associé au lieu.
Ministère de la Culture, des
Communications et de la Condition
féminine, Pierre Lahoud, 2004 VALEUR PATRIMONIALE
La valeur patrimoniale du domaine des Messieurs-de-Saint-Sulpice repose sur son intérêt historique. La
propriété rappelle le rôle majeur des Sulpiciens dans l'histoire de Montréal. Les prêtres de Saint-Sulpice
arrivent à Ville-Marie (Montréal) en 1657. Ils se font missionnaires et éducateurs. En 1663, ils deviennent
les seigneurs de l'île. Pour développer leur seigneurie et activer son peuplement, ils concèdent des
terres, dirigent l'aménagement du territoire, soutiennent les communautés religieuses, créent et
Vue aérienne
desservent plusieurs paroisses. Ils établissent notamment une mission amérindienne sur le flanc sud du
mont Royal. Les Messieurs de Saint-Sulpice demeurent seigneurs de l'île de Montréal jusqu'en 1840,
année de l'abolition du régime seigneurial à cet endroit. À partir de ce moment, ils sont chargés par
l'évêque de la formation du clergé catholique de tout le diocèse, fondé en 1836. Ils font ériger le Grand
AUTRE NOM(S)
Séminaire à cette fin, dans leur domaine de la Montagne. Le site historique rappelle donc le rôle de
Domaine des Messieurs-de-Saint-Sulpice
premier plan joué par les Sulpiciens dans l'histoire de Montréal, du XVIIe au XIXe siècle.
Domaine de la Montagne
La valeur patrimoniale du domaine repose aussi sur son intérêt architectural. Le lieu comporte des
LIENS ET DOCUMENTS
édifices de fonctions et de styles variés. Les deux tours (1685) faisaient à l'origine partie d'un ensemble
Répertoire du patrimoine culturel du Québec
défensif. Leurs dimensions, l'épaisseur des murs et leur toit conique hexagonal rappellent l'architecture
Grand répertoire du patrimoine bâti de Montréal
militaire du XVIIe siècle. Le Grand Séminaire (1855-1857) et le Collège de Montréal (1868-1871)
Site de l'inventaire des lieux de mémoire de la Nouvelle-France (Université Laval)
illustrent l'influence de l'architecture classique dans la conception des édifices conventuels au XIXe
DATE(S) DE CONSTRUCTION siècle. Ils en témoignent par l'ordonnance horizontale et verticale symétrique des ouvertures, par les
dimensions réduites de ces dernières aux étages supérieurs de même que par l'ornementation
INSCRIT AU RÉPERTOIRE CANADIEN: 2009/05/22 constituée de frontons, de chaînes d'angle et de pilastres doriques. Le toit mansardé percé de lucarnes,
ÉNONCÉ D'IMPORTANCE construit en 1875 pour ajouter un étage à l'ensemble, rappelle la popularité du style Second Empire
dans le dernier quart du XIXe siècle. Par ailleurs, l'Ermitage (1911-1913) est inspiré du style Beaux-Arts.
DESCRIPTION DU LIEU PATRIMONIAL Il s'y rattache par son parement clair en brique vernissée et ses larges fenêtres cintrées ainsi que par sa
Le domaine des Messieurs-de-Saint-Sulpice, classé site historique, est un vaste ensemble institutionnel partie centrale surmontée d'un fronton cintré inscrit dans un fronton triangulaire. Les édifices du domaine
constitué à partir de 1675. Il comprend les tours du Fort-des-Messieurs-de-Saint-Sulpice (1685), montrent donc l'évolution de l'architecture de la Nouvelle-France jusqu'au XXe siècle.
classées monument historique, le Grand Séminaire (1855-1857), le Collège de Montréal (1868-1871), la
La valeur patrimoniale du domaine repose également sur son intérêt paysager. L'aménagement s'inscrit
résidence des Petites Soeurs de la Sainte-Famille (1909), la maison mère de la congrégation des Petites
dans la tradition classique française. Cette manière de s'approprier le sol se traduit notamment par les
Filles de Saint-Joseph (1910-1911), l'Ermitage (1911-1913), de même que plusieurs bâtiments
travaux de nivellement qui ont accentué les talus naturels. Ces talus, notamment celui de la rue
secondaires et dépendances. Le terrain, de forme irrégulière de près de douze hectares, est bordé par
Sherbrooke, assurent intimité, sécurité et tranquillité au collège de Montréal en le dissimulant au regard
un muret de pierre le long de la rue Sherbrooke. Il est aménagé en parterres devant les entrées
des passants. Le bassin de forme longitudinale, bordé d'arbres centenaires et d'un étroit chemin qui
principales du Grand Séminaire et du Collège de Montréal. Un long bassin (1801) bordé par un sentier et
permet d'en faire le tour, relève également de la tradition des jardins à la française. Tous ces éléments
encadré d'arbres se trouve à l'ouest du Grand Séminaire. Un petit boisé couvre la partie nord de cette
confèrent au site historique une valeur paysagère particulière.
La valeur patrimoniale du domaine repose en outre sur son intérêt archéologique. Des fouilles ont mis au
114 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES FÉDÉRALES
jour des vestiges du fort de la Montagne. Divers éléments témoignent également des activités murs pignons (composés de portes jumelées inscrites sous un arc cintré), les fenêtres cintrées à
domestiques et agricoles menées à l'extérieur du fort. Les cartes et les plans anciens relatifs à ce site carreaux et les rosaces;
ainsi que les investigations sur le terrain laissent présager un potentiel archéologique encore très - l'ornementation, dont le fronton cintré interrompu inscrit dans un fronton triangulaire, la corniche à
important, susceptible d'apporter des renseignements sur l'occupation par les Amérindiens ainsi que sur denticules, les pilastres et les clefs décoratives.
l'évolution de la mission établie par les Sulpiciens au XVIIe siècle.
Les éléments caractéristiques des autres bâtiments et dépendances comprennent, notamment:
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2007. - leurs volumes, dont les plans rectangulaires, les élévations d'un à trois étages ainsi que les toits plats,
mansardés, à croupes ou à deux versants droits;
ÉLÉMENTS CARACTÉRISTIQUES
- les matériaux, dont la maçonnerie en pierre, les parements en brique ainsi que les éléments
Les éléments caractéristiques du domaine des Messieurs-de-Saint-Sulpice liés à son intérêt historique et architecturaux et ornementaux en bois, en tôle et en pierre;
archéologique comprennent, notamment : - les ouvertures, dont les portes larges, les fenêtres rectangulaires et les lucarnes à pignon;
- l'implantation sur le flanc sud du mont Royal; - l'ornementation sobre constituée principalement par les chambranles et les corniches.
- la présence des tours du Fort-des-Messieurs-de-Saint-Sulpice, du Grand Séminaire, du Collège de
Les éléments caractéristiques du domaine des Messieurs-de-Saint-Sulpice liés à son intérêt paysager
Montréal, de la résidence des Petites Soeurs de la Sainte-Famille, de la maison mère de la congrégation
comprennent, notamment :
des Petites Filles de Saint-Joseph ainsi que de l'Ermitage;
- l'aménagement en terrasses;
- les dépendances, dont les logements pour les employés, l'ancienne écurie, la chaufferie, les entrepôts,
- les parterres devant l'entrée principale du Grand Séminaire et devant celle du Collège de Montréal;
les garages ainsi que les structures pour les jeux de balle au mur;
- le bassin de forme longitudinale bordé d'arbres et d'un étroit chemin;
- la présence du site archéologique du Fort de la Montagne.
- les alignements d'arbres;
Les éléments caractéristiques des tours comprennent, notamment : - les espaces gazonnés pour les sports et les loisirs.
- leur volume, dont la forme cylindrique et le toit conique hexagonal à larmier retroussé;
RECONNAISSANCE
- les matériaux, dont la maçonnerie en moellons, les chambranles en pierre de taille et la couverture en
bardeaux de cèdre; JURIDICTION
- les ouvertures rectangulaires au même aplomb, dont les fenêtres à petits carreaux ainsi que les portes
Québec
dotées d'une fenêtre à petits carreaux;
- la croix, la girouette et le coq. AUTORITÉ DE RECONNAISSANCE
Les éléments caractéristiques du Grand Séminaire et du Collège de Montréal comprennent, notamment : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine
- leur volume, dont le plan du Grand Séminaire (formé du corps central, de la chapelle, de l'aile ouest et
de l'aile arrière) d'une élévation de cinq étages, le plan du Collège de Montréal (formé du corps central, LOI HABILITANTE
de l'aile avant, de la chapelle et de l'aile est) d'une élévation de quatre étages et demi, le soubassement Loi sur les biens culturels
surhaussé, le toit mansardé et le toit à deux versants droits;
TYPE DE RECONNAISSANCE
- les matériaux, dont la maçonnerie en pierre de taille, la couverture en tôle ainsi que les éléments
architecturaux et ornementaux en bois et en pierre; Site historique classé
- les ouvertures disposées symétriquement, dont les portails (dotés d'une porte à double vantail
DATE DE RECONNAISSANCE
surmontée d'une large imposte vitrée), les fenêtres rectangulaires à carreaux de dimensions
décroissantes aux étages supérieurs, les fenêtres cintrées, les lucarnes à pignon et les oeils-de-boeuf; 1982/05/26
- l'ornementation, dont les frontons, les pilastres doriques, les entablements, la corniche, les bandeaux
DONNÉES SUR L'HISTOIRE
et les chaînes d'angle.
DATE(S) IMPORTANTES
Les éléments caractéristiques de l'Ermitage comprennent, notamment :
- le volume, dont le plan rectangulaire, l'élévation d'un étage, le toit à deux versants droits et les pignons; s/o
- les matériaux, dont le parement en brique vernissée ainsi que les éléments ornementaux et
THÈME - CATÉGORIE ET TYPE
architecturaux en bois;
- les ouvertures, dont le portail central (encadré de pilastres et d'un fronton interrompu), les portails des CATÉGORIE DE FONCTION / TYPE DE FONCTION
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 115
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES FÉDÉRALES
Vers 1676, les Sulpiciens, seigneurs de l’Île de Montréal, fondèrent une mission, appelée la mission de
la Montagne, afin d’y instruire les Autochtones et de les convertir à la religion catholique. Pour ce faire,
ils construisirent un fort de charpente. En 1681, M. François Vachon de Belmont fut nommé supérieur de
la mission dénombrant plus de 200 Iroquois, Hurons et Algonquins vivant alors dans des cabanes dans
le fort.
Un fort en pierre, construit en 1694, protége cette nouvelle Mission. Celui-ci est composé de quatre tours
reliées entre elles par un mur d’enceinte défensif en pierre. Même si les tours possèdent des
meurtrières, en raison de la fonction militaire initiale du fort, celle-ci est uniquement dissuasive car les
Vue générale Vue générale Vue générale meurtrières n’auraient jamais été utilisées à cette fin. En effet, les soeurs de la Congrégation de Notre-
Dame utilisaient la tour sud-ouest comme école et celle du sud-est comme résidence pour les filles de la
Congrégation. Avec le départ progressif des Amérindiens entre 1692 et 1705, la tour sud-est est
transformée en chapelle (1824) et les tours nord-ouest et nord-est du fort de la Montagne sont alors
AUTRE NOM(S) démolies.
s/o
Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbaux, 1970;
LIENS ET DOCUMENTS novembre 2008.
s/o
ÉLÉMENTS CARACTÉRISTIQUES
DATE(S) DE CONSTRUCTION
Parmi les éléments clés contribuant à la valeur patrimoniale du lieu notons :
1694/01/01
- l’emplacement d’origine des tours, soit sur l’actuelle rue Sherbrooke Ouest au centre-ville de Montréal,
au Québec;
INSCRIT AU RÉPERTOIRE CANADIEN: 2009/11/20
- sa situation en avant du collège de Montréal;
ÉNONCÉ D'IMPORTANCE - la forme et la volumétrie circulaire des deux tours hautes de 13 mètres;
- la construction en pierre des tours, percée de meurtrières, originellement partie intégrante du fort de la
DESCRIPTION DU LIEU PATRIMONIAL
Montagne;
Le lieu historique national du Canada des Tours-des-Sulpiciens / Fort-de-la-Montagne est situé sur la rue
- les toits de forme conique hexagonal couvert de bardeaux de cèdre, et doté d’une croix à son sommet;
Sherbrooke Ouest au centre-ville de Montréal, au Québec. Le site est constitué de deux tours,
- les fenêtres et les portes vitrées à carreaux multiples;
construites en 1694, qui composaient à l’origine le fort de la Montagne. Ces dernières, d’une hauteur de
- la girouette fixée au sommet de la tour ouest;
13 mètres, sont constituées de deux étages et d’une construction en pierre. Elles possèdent
-la relation spatiale entre les deux tours et les vestiges architecturaux du fort identifiés, y compris des
respectivement une entrée et une porte à quatre carreaux vitrés du côté nord, au-dessus de laquelle se
sections des courtines, des fondations de la chapelle et du perron en fer à cheval et d’une voûte de la
trouve une fenêtre à multiples pans vitrés. Chacun des toits, de forme conique hexagonal, est doté d’une
résidence;
croix à son sommet. La tour ouest possède une girouette également fixée à son sommet. La
- les vues depuis le site, vers l’emplacement d’origine du fort de la Montagne.
reconnaissance officielle fait référence au contour du sols des deux tours.
RECONNAISSANCE
VALEUR PATRIMONIALE
JURIDICTION
Les Tours des Sulpiciens / fort de la Montagne a été désignés lieu historique national du Canada en
Fédéral
AUTORITÉ DE RECONNAISSANCE
116 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES FÉDÉRALES
Gouvernement du Canada
LOI HABILITANTE
TYPE DE RECONNAISSANCE
DATE DE RECONNAISSANCE
1970/06/08
DATE(S) IMPORTANTES
s/o
HISTORIQUE
Défense
Installation de défense militaire
ARCHITECTE / CONCEPTEUR
s/o
CONSTRUCTEUR
s/o
INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES
EMPLACEMENT DE LA DOCUMENTATION
Direction générale des lieux historiques nationaux, Centre de documentation, 5ième étage, salle 89, 25,
rue Eddy, Gatineau, Québec
IDENTIFICATEUR FÉD./PROV./TERR.
661
STATUT
Édité
3 4 201 10 11
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 117
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES FÉDÉRALES
2065, Rue Sherbrooke Ouest, Montréal, Québec, H3H, Canada VALEUR PATRIMONIALE
Reconnu formellement en: 1974/11/20 La valeur patrimoniale des tours du Fort-des-Messieurs-de-Saint-Sulpice repose sur leur intérêt
historique. Érigées en 1685, ces tours sont, avec le vieux séminaire de Saint-Sulpice et la maison Saint-
Gabriel, les plus anciennes constructions en pierre de la région de Montréal qui subsistent. Elles
témoignent des origines religieuses de Ville-Marie et, plus particulièrement, de l'oeuvre missionnaire et
éducatrice des Sulpiciens et de la congrégation de Notre-Dame. Leurs fonctions successives depuis
trois siècles rappellent les mutations de l'activité sulpicienne sur les flancs du mont Royal : mission
amérindienne et ouvrage défensif au XVIIe siècle; lieu de villégiature et exploitation agricole au XVIIIe
siècle; complexe institutionnel à partir du milieu du XIXe siècle. Ainsi les tours, après avoir logé les
religieuses et l'école de la mission, sont transformées en dépendances agricoles puis, pour l'une d'elles,
en chapelle de la résidence-château. Elles survivent à la démolition de la résidence et du fort vers 1860,
Vue aérienne Vue avant Vue arrière lors de la construction du Grand Séminaire de Montréal.
La valeur patrimoniale des tours repose également sur leur intérêt pour l'histoire de l'architecture militaire
du XVIIe siècle. Il s'agit de la plus ancienne structure défensive encore debout sur l'île de Montréal.
Construites dans le contexte de la deuxième guerre iroquoise (1684-1700), les tours constituent les
AUTRE NOM(S)
témoins d'un ensemble défensif formé d'un enclos en pierre bastionné. Elles occupaient chaque coin du
Tours du Fort-des-Messieurs-de-Saint-Sulpice
fort et leurs meurtrières permettaient de couvrir l'angle du flanc extérieur du bastion opposé. Par leurs
Fort de la Montagne
dimensions, par l'épaisseur des murs et par leur toit conique hexagonal à égout retroussé couvert à
Tours des Sulpiciens
l'origine d'ardoise, ces ouvrages répondent aux principes de l'architecture militaire d'alors. Leur
Tours du Fort-des-Messieurs de Saint-Sulpice
implantation sur un talus au pied du mont Royal conférait une excellente position défensive à l'ensemble.
LIENS ET DOCUMENTS Les tours du Fort-des-Messieurs-de-Saint-Sulpice sont également associées à François Vachon de
Répertoire du patrimoine culturel du Québec Belmont (1645-1732), responsable de la mission de la Montagne, cinquième supérieur des Sulpiciens,
concepteur du fort et de la résidence-château ainsi que de divers ouvrages d'architecture et de génie
DATE(S) DE CONSTRUCTION
civil.
1685/01/01 à 1685/12/31
La valeur patrimoniale des tours repose aussi sur l'intérêt des sites archéologiques contigus. Des fouilles
INSCRIT AU RÉPERTOIRE CANADIEN: 2008/04/21 ont en effet mis au jour plusieurs vestiges architecturaux du fort. Il s'agit notamment de sections des
courtines sud et ouest, des fondations de la chapelle et de vestiges de sa toiture, ainsi que des
ÉNONCÉ D'IMPORTANCE
fondations, du perron en fer à cheval et d'une voûte de la résidence-château. Ont aussi été mis au jour
DESCRIPTION DU LIEU PATRIMONIAL des éléments qui témoignent des activités domestiques et agricoles menées à l'extérieur du fort
Les tours du Fort-des-Messieurs-de-Saint-Sulpice, classées monument historique, sont deux proprement dit : fondations d'un four à pain attenant à la tour sud-est, de même que d'un bâtiment
constructions cylindriques en moellons érigées en 1685. Pourvues de meurtrières et coiffées d'un toit agricole et d'un segment des murs du domaine construits à l'ouest du fort. Enfin, aux composantes d'un
conique hexagonal couvert de bardeaux de cèdre, ces tours formaient à l'origine les bastions sud-est et système de drainage s'ajoutent les traces de travaux successifs de terrassement et de voies de
sud-ouest d'un fort construit par les Sulpiciens sur le flanc sud du mont Royal. Les tours sont aujourd'hui circulation.
situées en bordure de la rue Sherbrooke, dans l'arrondissement municipal de Ville-Marie de la ville de La valeur patrimoniale des tours repose enfin sur l'intérêt de leur environnement paysager. Ces
Montréal. Elles bénéficient d'une aire de protection et sont associées à des sites inscrits à l'Inventaire constructions sont situées en bordure d'un parterre et à proximité d'arbres matures. L'environnement
des sites archéologiques du Québec. évoque un aménagement qui remonte au XVIIIe siècle. En effet, la démolition de la chapelle du fort en
1797 et la création d'une porte cochère dans la courtine sud conduisent à des travaux de terrassement
et à la mise en place d'un parterre pour la résidence-château. La plantation d'arbres dans la deuxième
moitié du XIXe siècle contribue à l'harmonie de l'ensemble.
118 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES FÉDÉRALES
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2005. Monument historique classé
Les éléments caractéristiques des tours du Fort-des-Messieurs-de-Saint-Sulpice associés à leur intérêt 1974/11/20
historique comprennent, notamment :
DONNÉES SUR L'HISTOIRE
- leur emplacement sur un talus au pied du mont Royal;
- la présence de foyers témoignant des fonctions résidentielles et scolaires des lieux entre 1685 et 1705; DATE(S) IMPORTANTES
- la proximité de vestiges archéologiques. s/o
Les caractéristiques des tours associées à leur intérêt architectural comprennent, notamment :
THÈME - CATÉGORIE ET TYPE
- leur volume, dont la forme cylindrique et le toit conique hexagonal;
- leurs matériaux, dont la maçonnerie de moellons, les chambranles en pierre de taille, la charpente en CATÉGORIE DE FONCTION / TYPE DE FONCTION
pin de la toiture et la couverture en bardeaux de cèdre; ACTUELLE
- les ouvertures de la tour est du même aplomb, comprenant une fenêtre à guillotine à petits carreaux HISTORIQUE
Défense
ainsi qu'une porte dotée d'une fenêtre à petits carreaux et d'une fenêtre latérale;
Installation de défense militaire
- les ouvertures de la tour ouest, comprenant une fenêtre à guillotine à petits carreaux et une porte dotée
d'une fenêtre à petits carreaux du même aplomb ainsi qu'une fenêtre à battants à petits carreaux;
- la croix couronnant la tour ouest; ARCHITECTE / CONCEPTEUR
Les éléments caractéristiques des tours associés à leur intérêt archéologique comprennent, notamment :
CONSTRUCTEUR
- les sections des courtines sud et ouest;
s/o
- les fondations de la chapelle et les vestiges de sa toiture;
- les fondations, le perron en fer à cheval et une voûte de la résidence-château; INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES
- les fondations d'un four à pain attenant à la tour sud-est;
EMPLACEMENT DE LA DOCUMENTATION
- les fondations d'un bâtiment agricole et d'un segment des murs du domaine construits à l'ouest du fort;
- des composantes d'un système de drainage ainsi que les traces de travaux successifs de terrassement Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec
et de voies de circulation à l'intérieur du fort. (Québec) G1R 5G5
Les éléments caractéristiques des tours associés à l'intérêt de leur environnement paysager RÉFÈRE À UNE COLLECTION
comprennent, notamment :
- la proximité d'un parterre et d'arbres matures. IDENTIFICATEUR FÉD./PROV./TERR.
92756-81510
RECONNAISSANCE
STATUT
JURIDICTION
Édité
Québec
INSCRIPTIONS ASSOCIÉES
AUTORITÉ DE RECONNAISSANCE
s/o
Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine
LOI HABILITANTE
TYPE DE RECONNAISSANCE
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 119
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES PROVINCIALES
Le Séminaire de Montréal n'étant pas constitué en corporation civile, le statut juridique irrégulier des
Sulpiciens fait constamment peser sur eux le risque d'une contestation judiciaire de leurs droits
seigneuriaux. Entre 1774 et 1828, des administrateurs britanniques suggèrent souvent la saisie de leurs
avoirs. En 1840, le Conseil spécial du Bas-Canada reconnaît enfin les titres des Sulpiciens, incorporés
sous le nom des Ecclésiastiques du Séminaire de Saint-Sulpice de Montréal. Ils abandonnent alors
leurs droits seigneuriaux et deviennent des propriétaires fonciers et des rentiers. Ils investissent aussi
dans diverses compagnies.
Toujours en 1840, l'évêque de Montréal, Mgr Ignace Bourget, charge les Sulpiciens de former les
aspirants au sacerdoce de tout le diocèse. Le grand séminaire de Montréal est alors fondé. En 1854,
Compagnie de Saint-Sulpice une nouvelle construction est aménagée au pied du mont Royal. En 1868, c'est le nouveau collège de
Compagnie des prêtres du Saint-Sacrement Montréal qui est construit. En 1927, les Sulpiciens fondent le collège André-Grasset, un autre collège
et du Grand séminaire de Vaugirard
classique.
Ecclésiastiques du Séminaire de Saint-
Sulpice de Montréal
Messieurs de Saint-Sulpice En plus de leur rôle dans le domaine de l'éducation, les Sulpiciens contribuent à la circulation de
Prêtres de Saint-Sulpice l'imprimé à Montréal. Ils fondent l'Oeuvre des bons livres, en 1844, et la Bibliothèque Saint-Sulpice, en
Sulpiciens 1915.
Les Sulpiciens traversent difficilement la crise des années 1930 et en mai 1937, l'Assemblée législative
1641 – de la province de Québec fait adopter une loi qui prévoit le règlement d'une partie de leurs dettes par le
gouvernement. Des immeubles sont cédés en compensation de ces paiements.
En 1683, les Sulpiciens établissent leur séminaire sur la rue Notre-Dame, près de l'église paroissiale.
Ce bâtiment servira également de manoir seigneurial, de presbytère et de couvent. Les Sulpiciens
Baile, Joseph-Alexandre (1801 – 1888)
fondent également un séminaire à Port-Royal en 1685 et desservent les colons français et les
Campion, Augustin-Siméon
Amérindiens d'Acadie.
(1811 – 1886)
Charbonnel, Armand-François-Marie de
(1802 – 1891) À la suite de la Conquête britannique, les autorités coloniales interdisent aux Sulpiciens de Montréal de
Déat, Antoine (1696 – 1761) recruter en dehors de la colonie, mais avec l'accord tacite du gouverneur, des sulpiciens français
viennent toutefois grossir leurs rangs. En 1767, les Messieurs de Saint-Sulpice en profitent pour fonder
le premier collège classique de Montréal.
120 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES PROVINCIALES
architecturale. Le lieu comporte des édifices de fonctions et de styles variés. Les deux tours (1685)
faisaient à l'origine partie d'un ensemble défensif. Leurs dimensions, l'épaisseur des murs et leur toit
conique hexagonal rappellent l'architecture militaire du XVIIe siècle. Le Grand Séminaire (1855-1857) et
le Collège de Montréal (1868-1871) illustrent l'influence de l'architecture classique dans la conception
des édifices conventuels au XIXe siècle. Ils en témoignent par l'ordonnance horizontale et verticale
Inscrit au Registre du patrimoine culturel symétrique des ouvertures, par les dimensions réduites de ces dernières aux étages supérieurs de
même que par l'ornementation constituée de frontons, de chaînes d'angle et de pilastres doriques. Le
toit mansardé percé de lucarnes, construit en 1875 pour ajouter un étage à l'ensemble, rappelle la
popularité du style Second Empire dans le dernier quart du XIXe siècle. Par ailleurs, l'Ermitage
(1911-1913) est inspiré du style Beaux-Arts. Il s'y rattache par son parement clair en brique vernissée et
ses larges fenêtres cintrées ainsi que par sa partie centrale surmontée d'un fronton cintré inscrit dans un
Domaine de la Montagne fronton triangulaire. Les édifices du domaine montrent donc l'évolution de l'architecture de la Nouvelle-
France jusqu'au XXe siècle.
Montréal Le domaine des Messieurs-de-Saint-Sulpice présente également un intérêt pour sa valeur paysagère.
L'aménagement s'inscrit dans la tradition classique française. Cette manière de s'approprier le sol se
traduit notamment par les travaux de nivellement qui ont accentué les talus naturels. Ces talus,
Montréal
notamment celui de la rue Sherbrooke, assurent intimité, sécurité et tranquillité au collège de Montréal
© Pierre Lahoud 2004 en le dissimulant au regard des passants. Le bassin de forme longitudinale, bordé d'arbres centenaires
Patrimoine de la Nouvelle-France et d'un étroit chemin qui permet d'en faire le tour, relève également de la tradition des jardins à la
Patrimoine religieux (Culte) française. Tous ces éléments confèrent au site patrimonial une valeur paysagère particulière.
Patrimoine religieux (Mission éducative)
Patrimoine religieux (Vie quotidienne) Le domaine présente en outre un intérêt pour sa valeur archéologique. Des fouilles ont mis au jour des
Le domaine des Messieurs-de-Saint-Sulpice est un vaste ensemble institutionnel constitué à partir de
vestiges du fort de la Montagne. Divers éléments témoignent également des activités domestiques et
1675. Il comprend les tours du Fort-des-Messieurs-de-Saint-Sulpice (1685), le Grand Séminaire
agricoles menées à l'extérieur du fort. Les cartes et les plans anciens relatifs à ce site ainsi que les
Christianisme (Catholicisme (rite latin)) (1855-1857), le Collège de Montréal (1868-1871), la résidence des Petites Soeurs de la Sainte-Famille
investigations sur le terrain laissent présager un potentiel archéologique encore très important,
(1909), la maison mère de la congrégation des Petites Filles de Saint-Joseph (1910-1911), l'Ermitage
susceptible d'apporter des renseignements sur l'occupation par les Amérindiens ainsi que sur l'évolution
(1911-1913), de même que plusieurs bâtiments secondaires et dépendances. Le terrain, de forme
de la mission établie par les Sulpiciens au XVIIe siècle.
irrégulière de près de douze hectares, est bordé par un muret de pierre le long de la rue Sherbrooke. Il
est aménagé en parterres devant les entrées principales du Grand Séminaire et du Collège de Montréal.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2007.
Un long bassin (1801) bordé par un sentier et encadré d'arbres se trouve à l'ouest du Grand Séminaire.
Un petit boisé couvre la partie nord de cette section du domaine. De grandes aires de sports et de loisirs
Comprend :
couvrent le reste de la superficie. Le terrain est délimité par la rue Sherbrooke au sud, l'avenue Atwater
Tours du Fort-des-Messieurs-de-Saint-
Sulpice à l'ouest, les propriétés de l'avenue Docteur Penfield au nord et les propriétés du chemin de la Côte-
Ancienne maison des employés des-Neiges à l'est. Le domaine des Messieurs-de-Saint-Sulpice est situé sur le flanc sud du mont Royal,
dans l'arrondissement municipal de Ville-Marie de la ville de Montréal. Les éléments caractéristiques du domaine des Messieurs-de-Saint-Sulpice liés à ses valeurs historique,
Caveau
architecturale, paysagère et archéologique comprennent, notamment :
Chaufferie
Ce bien est classé site patrimonial. Il comprend les tours du Fort-des-Messieurs-de-Saint-Sulpice, - l'implantation sur le flanc sud du mont Royal;
classées immeubles patrimoniaux. Un site archéologique inscrit à l'Inventaire des sites archéologiques - la présence des tours du Fort-des-Messieurs-de-Saint-Sulpice, du Grand Séminaire, du Collège de
du Québec, celui du Fort de la Montagne, est associé au lieu. Montréal, de la résidence des Petites Soeurs de la Sainte-Famille, de la maison mère de la
Compagnie des prêtres de Saint- congrégation des Petites Filles de Saint-Joseph ainsi que de l'Ermitage;
Sulpice (1641 – ) - Occupant - les dépendances, dont les logements pour les employés, l'ancienne écurie, la chaufferie, les entrepôts,
les garages ainsi que les structures pour les jeux de balle au mur;
- la présence du site archéologique du Fort de la Montagne;
- les caractéristiques des tours, dont leur volume (notamment la forme cylindrique et le toit conique
Bourgeau, Victor (1809 – 1888) -
Architecte / concepteur Statut Catégorie Autorité Date hexagonal à larmier retroussé), les matériaux (dont la maçonnerie en moellons, les chambranles en
Bourget, Ignace (1799 – 1885) Classement Site patrimonial Ministre de la Culture et des 1982-05-26 pierre de taille et la couverture en bardeaux de cèdre), les ouvertures rectangulaires au même aplomb,
Communications comme les fenêtres à petits carreaux ainsi que les portes dotées d'une fenêtre à petits carreaux, la
Lemieux, Paul-Marie (1902 – vers 1969)
- Architecte / concepteur croix, la girouette et le coq;
Leprohon, Étienne-Alcibiade - les caractéristiques du Grand Séminaire et du Collège de Montréal, dont leur volume, notamment le
(1842 – 1902) - Architecte / concepteur
plan du Grand Séminaire (formé du corps central, de la chapelle, de l'aile ouest et de l'aile arrière) d'une
élévation de cinq étages, le plan du Collège de Montréal (formé du corps central, de l'aile avant, de la
chapelle et de l'aile est) d'une élévation de quatre étages et demi, le soubassement surhaussé, le toit
Le domaine des Messieurs-de-Saint-Sulpice présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique.
mansardé et le toit à deux versants droits, les matériaux (la maçonnerie en pierre de taille, la couverture
La propriété rappelle le rôle majeur des Sulpiciens dans l'histoire de Montréal. Les prêtres de Saint-
en tôle ainsi que les éléments architecturaux et ornementaux en bois et en pierre), les ouvertures
Sulpice arrivent à Ville-Marie (Montréal) en 1657. Ils se font missionnaires et éducateurs. En 1663, ils
disposées symétriquement, dont les portails (dotés d'une porte à double vantail surmontée d'une large
deviennent les seigneurs de l'île. Pour développer leur seigneurie et activer son peuplement, ils
imposte vitrée), les fenêtres rectangulaires à carreaux de dimensions décroissantes aux étages
concèdent des terres, dirigent l'aménagement du territoire, soutiennent les communautés religieuses,
supérieurs, les fenêtres cintrées, les lucarnes à pignon et les oeils-de-b¿uf, l'ornementation, notamment
créent et desservent plusieurs paroisses. Ils établissent notamment une mission amérindienne sur le
les frontons, les pilastres doriques, les entablements, la corniche, les bandeaux et les chaînes d'angle;
flanc sud du mont Royal. Les Messieurs de Saint-Sulpice demeurent seigneurs de l'île de Montréal
- les caractéristiques de l'Ermitage, dont le volume, notamment le plan rectangulaire, l'élévation d'un
jusqu'en 1840, année de l'abolition du régime seigneurial à cet endroit. À partir de ce moment, ils sont
étage, le toit à deux versants droits et les pignons, les matériaux, entre autres le parement en brique
chargés par l'évêque de la formation du clergé catholique de tout le diocèse, fondé en 1836. Ils font
vernissée ainsi que les éléments ornementaux et architecturaux en bois, les ouvertures, dont le portail
ériger le Grand Séminaire à cette fin, dans leur domaine de la Montagne. Le site rappelle donc le rôle de
central (encadré de pilastres et d'un fronton interrompu), les portails des murs pignons (composés de
premier plan joué par les Sulpiciens dans l'histoire de Montréal, du XVIIe au XIXe siècle.
portes jumelées inscrites sous un arc cintré), les fenêtres cintrées à carreaux et les rosaces,
l'ornementation, dont le fronton cintré interrompu inscrit dans un fronton triangulaire, la corniche à
Le domaine des Messieurs-de-Saint-Sulpice présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur
denticules, les pilastres et les clefs décoratives;
- les caractéristiques des autres bâtiments et dépendances, dont leurs volumes (les plans
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 121
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES PROVINCIALES
rectangulaires, les élévations d'un à trois étages ainsi que les toits plats, mansardés, à croupes ou à
deux versants droits), les matériaux, dont la maçonnerie en pierre, les parements en brique ainsi que les
éléments architecturaux et ornementaux en bois, en tôle et en pierre, les ouvertures, dont les portes Region administrative : Montréal
larges, les fenêtres rectangulaires et les lucarnes à pignon, ainsi que l'ornementation sobre constituée
MRC : Montréal
principalement par les chambranles et les corniches;
- l'aménagement en terrasses; Municipalité : Montréal
- les parterres devant l'entrée principale du Grand Séminaire et devant celle du Collège de Montréal;
Arrondissement Ville-Marie
- le bassin de forme longitudinale bordé d'arbres et d'un étroit chemin;
municipal :
- les alignements d'arbres;
- les espaces gazonnés pour les sports et les loisirs. Adresse : rue Sherbrooke Ouest
L'histoire du domaine des Messieurs-de-Saint-Sulpice est étroitement associée à la création par les Désignation cadastrale
Sulpiciens d'une mission amérindienne dans leur domaine seigneurial au pied du mont Royal. Fondée
Désignation
en 1675, la mission prend d'abord la forme d'un village amérindien entouré d'une palissade. Au début Circonscription foncière Division cadastrale secondaire Numéro de lot
des années 1680, on y recense des cabanes d'écorces et quelques maisons en charpente, une
Montréal Cité de Montréal Absent 1716-1
chapelle, une école et une résidence pour les missionnaires. (quartier Saint- 1716-2
Antoine) 1717-6-1
1717-9
En 1685, François Vachon De Belmont (1645-1732), sulpicien chargé de la mission, fait construire un 1717-ptie 6
1718-2
fort en pierre pour protéger la mission des attaques fréquentes des Iroquois. L'ouvrage défensif inclut 1718-4
deux tours cylindriques, aussi utilisées comme résidence et comme école. La mission est fermée en 1719-11
1719-ptie 25
1705. Quelques familles affectées aux travaux de la ferme, des jardins et des vergers occupent les 1720-115
lieux. 1720-131
1720-207-1
1720-207-2
1720-207-ptie 1
Les Sulpiciens demeurent seigneurs de l'île de Montréal jusqu'en 1840, année de l'abolition du régime 1720-207-ptie 2
seigneurial à cet endroit. À partir de ce moment, ils sont chargés par l'évêque de la formation du clergé 1720-208
1720-209
catholique de tout le diocèse, fondé en 1836. Ils envisagent d'abord la démolition de leur couvent du 1720-210
Vieux-Montréal pour bâtir un nouvel édifice, mais optent finalement pour la construction du Grand 1720-211
1720-212
Séminaire dans le domaine de la Montagne. L'architecte John Ostell (1813-1892) est engagé pour 1720-213
1720-214
dessiner les plans du bâtiment, érigé de 1855 à 1857. 1720-215-1
1720-215-2
1720-216
En 1862, le Collège de Montréal situé dans le Vieux-Montréal, dirigé par les Sulpiciens et comptant 1720-217
plusieurs centaines d'élèves, est réquisitionné pour loger des soldats britanniques. Les collégiens 1720-218
1720-ptie 207
déménagent alors au Grand Séminaire. En 1868, Henri-Maurice Perrault (1828-1903) reçoit le mandat 1720-ptie 211
1720-ptie 212
de dessiner les plans du nouveau Collège de Montréal, adjacent au Grand Séminaire. Perrault respecte 1720-ptie 215
le parti architectural choisi par Ostell. Le corps principal est achevé en 1871, et l'aile avant est érigée de
1875 à 1877. À ce moment, Perrault change le toit à deux versants droits du Grand Séminaire pour un
Code Borden
toit mansardé. La chapelle du collège, conçue par les architectes Victor Bourgeau (1809-1888) et
Alcibiade Leprohon (1842-1902), est construite de 1881 à 1884, à l'arrière du bâtiment. BiFj-6
De 1900 à 1902, le corps principal du Grand Séminaire est prolongé vers l'ouest. Cette fois, c'est
Maurice Perrault (1857-1909) qui se charge des travaux. Il respecte, lui aussi, l'ordonnance
architecturale choisie par ses deux prédécesseurs.
La chapelle du Grand Séminaire, devenue trop petite au début du XXe siècle, est complètement Liens Internet : memoirenf.cieq.ulaval.ca
transformée de 1904 à 1907. Le lieu de culte de style Beaux-Arts, créé par l'architecte Jean-Omer patrimoine.ville.montreal.qc.ca
Marchand (1873-1936), est à l'époque considéré comme l'oeuvre architecturale la plus achevée de la
Notices Archéotec inc. Domaine des Messieurs de Saint-Sulpice. Intervention
ville. archéologique pour la localisation et l'identification d'une voûte en pierre.
bibliographiques :
Site archéologique du Fort de la Montagne BiFj-06. Montréal, Direction
En 1940, un dernier ajout est fait au Grand Séminaire avec la construction, à l'arrière de l'édifice, d'une de Montréal, Ministère de la Culture et des Communications, 2004. 34 p.
aile voûtée dessinée par l'architecte Paul-Marie Lemieux (1902-1969). L'aile est du collège, aussi Beaupré et Michaud, architectes. Domaine du Fort de la Montagne :
étude et mise en valeur de la zone 1. Texte du rapport préliminaire.
appelée pavillon des Anciens, est finalement érigée en 1959. Montréal, 1984. 30 p.
Beaupré et Michaud, architectes. Empreintes et reliefs du Domaine de la
Le domaine des Sulpiciens comprend également d'autres édifices et installations. Notons, entre autres, Montagne. Étude des valeurs patrimoniales des propriétés des Prêtres
le grand bassin creusé dans la partie ouest vers 1801. En 1870, la maison des employés est élevée. La de Saint-Sulpice et Collège Marianopolis. Montréal, Beaupré et Michaud,
architectes, 2006. s.p.
résidence des Petites Soeurs de la Sainte-Famille, responsables de la cuisine et de la lingerie, est
Beaupré et Michaud, architectes. Site du patrimoine du Mont Royal:
érigée en 1909. La maison mère de la congrégation des Petites Filles de Saint-Joseph, qui effectuent principes et critères de restauration, d'insertion et d'intervention.
des travaux ménagers pour les membres du clergé, est bâtie à l'extrémité ouest du domaine en 1909 et Montréal, Beaupré et Michaud, architectes, 1989. 113 p.
1910. Enfin, entre 1911 et 1913, l'Ermitage, un édifice multifonctionnel, est édifié dans le style Beaux- BISSON, Pierre-Richard. Commentaires sur le rapport de la Commission
Arts. des biens culturels du Québec intitulé « L'Avenir du Mont-Royal ». s.l.
2004. s.p.
Les tours du Fort-des-Messieurs-de-Saint-Sulpice sont classées en 1974. Elles bénéficient d'une aire de
protection depuis 1975.
122 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES PROVINCIALES
Beaupré, Pierre - Architecte / Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des 1974-11-20
concepteur Communications
Michaud, Josette - Architecte /
Désignation Lieu historique national du Commission des lieux et 1970-01-01
concepteur (Canada) Canada monuments historiques du
Vachon de Belmont, François Canada
(1645 – 1732)
Délimitation Aire de protection Ministre de la Culture et des 1975-05-12
Communications
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 123
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES PROVINCIALES
éducatrice des Sulpiciens et de la congrégation de Notre-Dame. Leurs fonctions successives depuis En 1685, lors de la reprise des hostilités franco-iroquoises, François Vachon de Belmont (1645-1732)
trois siècles rappellent les mutations de l'activité sulpicienne sur les flancs du mont Royal : mission dote la mission d'un fort en pierre à quatre bastions, au coeur duquel se trouvent une résidence en
amérindienne et ouvrage défensif au XVIIe siècle; lieu de villégiature et exploitation agricole au XVIIIe pierre de deux étages et ses dépendances. Une grange-abri pour la population amérindienne est
siècle; complexe institutionnel à partir du milieu du XIXe siècle. Ainsi les tours, après avoir logé les ajoutée vers 1689. Malgré leurs fonctions défensives, les deux tours arrière sont affectées à des
religieuses et l'école de la mission, sont transformées en dépendances agricoles puis, pour l'une d'elles, activités agricoles; les deux tours avant sont utilisées par les soeurs respectivement comme résidence
en chapelle de la résidence-château. Elles survivent à la démolition de la résidence et du fort vers 1860, et comme école. En 1694, un incendie détruit le village amérindien et la chapelle. On érige alors dans
lors de la construction du Grand Séminaire de Montréal. l'enclos une église en pierre adossée à la courtine sud. Les Amérindiens quittent néanmoins la mission
de la Montagne, qui est fermée en 1705.
Les tours présente également un intérêt pour leur valeur historique et architecturale comme témoins de
l'architecture militaire du XVIIe siècle. Il s'agit de la plus ancienne structure défensive encore debout sur Le fort sert désormais de maison de campagne pour les Sulpiciens et est au coeur de leur exploitation
l'île de Montréal. Construites dans le contexte de la deuxième guerre iroquoise (1684-1700), les tours agricole. Entre 1694 et 1731, la résidence-château est agrandie par l'ajout de deux ailes et une nouvelle
constituent les témoins d'un ensemble défensif formé d'un enclos en pierre bastionné. Elles occupaient grange en pierre, dotée de deux greniers et de deux pressoirs à cidre, est construite. À la même
chaque coin du fort et leurs meurtrières permettaient de couvrir l'angle du flanc extérieur du bastion époque, une boulangerie est probablement bâtie à côté de la tour est. Les tours avant semblent
opposé. Par leurs dimensions, par l'épaisseur des murs et par leur toit conique hexagonal à égout maintenant vouées à des activités agricoles et auraient même hébergé les fermiers à l'emploi des
retroussé couvert à l'origine d'ardoise, ces ouvrages répondent aux principes de l'architecture militaire Sulpiciens. Au tournant du XIXe siècle, le fort et le domaine connaissent d'autres modifications. En
d'alors. Leur implantation sur un talus au pied du mont Royal conférait une excellente position défensive 1797, la chapelle est démolie et une ouverture est percée dans la courtine sud. On procède au
à l'ensemble. Les tours du Fort-des-Messieurs-de-Saint-Sulpice sont également associées à François terrassement de la partie sud de l'enceinte et à l'aménagement d'un nouveau parterre devant l'entrée de
Vachon de Belmont (1645-1732), responsable de la mission de la Montagne, cinquième supérieur des la résidence. Les murs du fort sont aussi réparés, les planchers et les ouvertures des tours sont
Sulpiciens, concepteur du fort et de la résidence-château ainsi que de divers ouvrages d'architecture et modifiés; il est probable que le bardeau remplace alors l'ardoise couvrant les tours. En 1825, la
de génie civil. résidence-château est exhaussée d'un étage et coiffée d'un toit en pavillon percé de deux lucarnes. La
même année, une petite chapelle est installée dans la tour est. Au début du XIXe siècle, la maison de
Les tours présente aussi un intérêt pour leur valeur archéologique. Des fouilles ont mis au jour plusieurs campagne et son cadre enchanteur font l'objet de nombreux commentaires élogieux.
vestiges architecturaux du fort. Il s'agit notamment de sections des courtines sud et ouest, des
fondations de la chapelle et de vestiges de sa toiture, ainsi que des fondations, du perron en fer à Après 1850, l'urbanisation et les responsabilités éducatives des Sulpiciens entraînent la disparition du
cheval et d'une voûte de la résidence-château. Ont aussi été mis au jour des éléments qui témoignent fort. De 1854 à 1857, les prêtres font construire le Grand Séminaire de Montréal sur leur domaine de la
des activités domestiques et agricoles menées à l'extérieur du fort proprement dit : fondations d'un four Montagne; un peu plus tard, le Collège de Montréal est érigé au même endroit. Les Sulpiciens
à pain attenant à la tour sud-est, de même que d'un bâtiment agricole et d'un segment des murs du implantent le nouveau complexe institutionnel à l'emplacement du fort et de la résidence-château. Dès
domaine construits à l'ouest du fort. Enfin, aux composantes d'un système de drainage s'ajoutent les 1854, les tours arrière, les dépendances et une partie de la muraille sont démolies; la résidence et la
traces de travaux successifs de terrassement et de voies de circulation. courtine sud disparaissent à leur tour en 1860. Seules les tours sud-est et sud-ouest survivent et
contribuent à orner les jardins et le parterre du Grand Séminaire. La tour sud-est conserve sa vocation
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2005. de chapelle pendant près d'un siècle; elle est incendiée en 1921. Les deux tours semblent ensuite avoir
surtout servi de remises.
Les deux tours sont classées en 1974 et bénéficient d'une aire de protection depuis 1975. Le domaine
des Messieurs-de-Saint-Sulpice est classé en 1982. À la même époque, les Sulpiciens commandent
des études historiques, architecturales et archéologiques et élaborent des projets de mise en valeur du
Les éléments caractéristiques des tours du Fort-des-Messieurs-de-Saint-Sulpice liés à leurs valeurs
domaine. Les tours sont restaurées entre 1984 et 1986 selon les études des architectes Josette
historique, architecturale et archéologique comprennent, notamment :
Michaud et Pierre Beaupré, du bureau Beaupré et Michaud.
- leur emplacement sur un talus au pied du mont Royal;
- la présence de foyers témoignant des fonctions résidentielles et scolaires des lieux entre 1685 et 1705;
- leur volume, dont la forme cylindrique et le toit conique hexagonal;
- leurs matériaux, dont la maçonnerie de moellons, les chambranles en pierre de taille, la charpente en
pin de la toiture et la couverture en bardeaux de cèdre;
- les ouvertures de la tour est du même aplomb, comprenant une fenêtre à guillotine à petits carreaux
Region administrative : Montréal
ainsi qu'une porte dotée d'une fenêtre à petits carreaux et d'une fenêtre latérale;
- les ouvertures de la tour ouest, comprenant une fenêtre à guillotine à petits carreaux et une porte MRC : Montréal
dotée d'une fenêtre à petits carreaux du même aplomb ainsi qu'une fenêtre à battants à petits carreaux;
Municipalité : Montréal
- la croix couronnant la tour ouest;
- la girouette et le coq couronnant la tour est, Ville-Marie
Arrondissement
- les sections des courtines sud et ouest; municipal :
- les fondations de la chapelle et les vestiges de sa toiture;
Adresse : 2065, rue Sherbrooke Ouest
- les fondations, le perron en fer à cheval et une voûte de la résidence-château;
- les fondations d'un four à pain attenant à la tour sud-est; Latitude : 45° 29' 36.82"
- les fondations d'un bâtiment agricole et d'un segment des murs du domaine construits à l'ouest du fort;
- des composantes d'un système de drainage ainsi que les traces de travaux successifs de
Longitude : -73° 35' 5.65"
terrassement et de voies de circulation à l'intérieur du fort.
Désignation cadastrale
Désignation
Circonscription foncière Division cadastrale secondaire Numéro de lot
124 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES PROVINCIALES
Fait partie de :
Grand Séminaire de Montréal Statut Catégorie Autorité Date
Statuts antérieurs
Compagnie des prêtres de Saint-
Avis d'intention de classement, 2015-11-17
Sulpice (1641 – ) - Occupant
Inventorié --
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 125
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES PROVINCIALES
Les espaces intérieurs du Grand-Séminaire-de-Montréal présentent également un intérêt patrimonial chapelle des employés jusqu'en 1970 date aussi de la fin des années 1850. Cependant, son décor peint
pour leur valeur architecturale. Le grand escalier central à volées divergentes, en bois, a peu est effectué plusieurs décennies plus tard par le sulpicien Pierre Dupaigne (1872-1953). Ce décor,
d'équivalents au Québec. Il se distingue par sa monumentalité, sa cage ouverte sur cinq étages et la inspiré des catacombes romaines, présente notamment un motif de treillis et de vigne.
qualité de sa facture. La chapelle des employés, aménagée au sous-sol du corps central du séminaire,
est dotée d'un décor peint inspiré des catacombes romaines. Ce décor est l'oeuvre du sulpicien Pierre Une vaste campagne de travaux de réaménagement a cours, de 1904 à 1907, selon les plans de
Dupaigne (1872-1953). Il est constitué, notamment, d'un motif de treillis et de vigne sur la voûte, de l'architecte montréalais Jean-Omer Marchand (1873-1936) et de son associé, l'américain Samuel
motifs végétaux tels que des palmes et des branches d'olivier sur les murs, d'autres motifs chrétiens Stevens Haskell (1871-1913). Les transformations touchent en premier lieu la chapelle, complètement
anciens comme des poissons, ainsi que d'inscriptions latines apposées sur des panneaux peints. Ce remaniée, à laquelle on a ajouté une nouvelle sacristie et une entrée. C'est également à ce moment
type de décor est inusité dans l'architecture religieuse québécoise. La réserve de la bibliothèque est qu'est réaménagée la bibliothèque, au-dessus de la nouvelle entrée de la chapelle. Aussi conçue par
aménagée sur cinq niveaux. À l'origine, les trois niveaux inférieurs étaient utilisés par le Grand Marchand, cette réserve s'élève sur cinq niveaux formés d'une structure suspendue, en acier. À
Séminaire et les deux niveaux supérieurs, par le Collège de Montréal. Cette utilisation initiale explique la l'origine, les trois niveaux inférieurs sont utilisés par le Grand Séminaire et les deux niveaux supérieurs,
configuration des lieux. Ainsi, les deuxième et troisième niveaux ont un centre dégagé et ouvert sur le par le Collège de Montréal. Ils sont aujourd'hui tous consacrés à la réserve du Grand Séminaire.
premier niveau complètement occupé par les rayonnages. Ils sont séparés des deux niveaux supérieurs
par un plancher. Ces quatrième et cinquième niveaux présentent la même organisation que les trois Les tours du Fort-des-Messieurs-de-Saint-Sulpice sont classées en 1974 et elles bénéficient d'une aire
niveaux inférieurs. Par ailleurs, la structure suspendue des rayonnages et des planchers, en acier, de protection depuis 1975. Le domaine des Messieurs-de-Saint-Sulpice est pour sa part classé en 1982.
constituait une nouveauté technologique au moment de sa construction, en 1907. En 1990, les volées de l'escalier menant au premier étage sont restaurées.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2016. Les espaces intérieurs du Grand-Séminaire-de-Montréal, plus précisément le grand escalier central, la
réserve de la bibliothèque et la chapelle des employés, sont classés en 2016, en même temps que la
chapelle, l'entrée de celle-ci, la sacristie et la crypte. Des objets de la crypte (loculi, croix, panneaux en
bois et cadres) sont en outre classés au même moment.
Les Sulpiciens demeurent seigneurs de l'île de Montréal jusqu'en 1840, année de l'abolition du régime
seigneurial à cet endroit. À partir de ce moment, ils sont chargés par l'évêque de la formation du clergé
catholique de tout le diocèse, fondé en 1836. Ils entreprennent alors la construction du Grand Séminaire
dans le domaine de la Montagne, près des tours du fort du XVIIe siècle. L'architecte John Ostell
(1813-1892) est engagé pour dessiner les plans du bâtiment, érigé de 1855 à 1857. Plusieurs espaces
intérieurs de cette époque ont été conservés au fil du temps, notamment le grand escalier central, un
escalier à montées divergentes qui dessert les cinq étages du bâtiment. L'espace qui servira de
126 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES PROVINCIALES
Ces biens sont classés objets patrimoniaux. La crypte dans laquelle ils se trouvent fait partie de la
chapelle du Grand-Séminaire-de-Montréal, classée immeuble patrimonial et incluse dans le domaine
des Messieurs-de-Saint-Sulpice, classé site patrimonial.
Fait partie de :
Grand Séminaire de Montréal Les objets de la crypte du Grand Séminaire de Montréal sont directement liés à l'histoire des Sulpiciens.
La Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice, qui se consacre essentiellement à la formation des prêtres,
au service paroissial et à l'éducation, joue un rôle fondamental dans le développement de Montréal. Dès
1657, quatre sulpiciens s'y établissent, érigent un séminaire et assurent le service spirituel de la
Compagnie des prêtres de Saint- paroisse Notre-Dame. Les prêtres de Saint-Sulpice deviennent en outre propriétaires de la seigneurie
Sulpice (1641 – ) - Propriétaire Statut Catégorie Autorité Date
de l'Île-de-Montréal en 1663. Ils multiplient dès lors leurs efforts pour activer le peuplement de l'île. En
Classement Objet patrimonial Ministre de la Culture et des 2016-11-10
Communications 1685, François Vachon de Belmont (1645-1732) fait notamment construire un fort en pierre au pied du
mont Royal. L'ouvrage défensif sert aussi de résidence et d'école.
Statuts antérieurs
Avis d'intention de classement, 2015-11-17
Les Sulpiciens demeurent seigneurs de l'île de Montréal jusqu'en 1840, année de l'abolition du régime
seigneurial à cet endroit. À partir de ce moment, ils sont chargés par l'évêque de la formation du clergé
catholique de tout le diocèse, fondé en 1836. Ils entreprennent alors la construction du Grand Séminaire
dans le domaine de la Montagne, près des tours du fort du XVIIe siècle. L'architecte John Ostell
(1813-1892) est engagé pour dessiner les plans du bâtiment, érigé de 1855 à 1857. La première crypte
est aménagée en 1873, sous la première chapelle de l'institution. Les sépultures sont marquées par des
Les objets de la crypte du Grand Séminaire de Montréal présentent un intérêt patrimonial pour leur
croix de bois.
valeur historique reposant sur leur fonction commémorative et leur association avec la Compagnie des
prêtres de Saint-Sulpice. Cette société de vie apostolique, qui se consacre essentiellement à la
De 1904 à 1907, une vaste campagne de travaux a lieu pour agrandir et réaménager certaines parties
formation des prêtres, au service paroissial et à l'éducation, est fondée à Paris quelques années avant
du Grand Séminaire. Ce chantier, exécuté selon les plans de l'architecte montréalais Jean-Omer
de s'établir à Montréal, en 1657. À leur arrivée, les Sulpiciens érigent rapidement un séminaire et
Marchand (1873-1936) et de son associé, l'américain Samuel Stevens Haskell (1871-1913), touche
assurent le service spirituel. Les prêtres de Saint-Sulpice deviennent en outre propriétaires de la
notamment la chapelle, complètement remaniée et dotée d'une nouvelle sacristie et d'une nouvelle
seigneurie de l'Île-de-Montréal en 1663. Ils multiplient dès lors leurs efforts pour activer le peuplement
entrée. La réserve de la bibliothèque est également aménagée à ce moment.
de l'île. En 1685, François Vachon de Belmont (1645-1732) fait notamment construire un fort en pierre
au pied du mont Royal. L'ouvrage défensif sert aussi de résidence et d'école. Les Sulpiciens demeurent
En 1907, la crypte est agrandie. Quelques années plus tard, en 1913, les dépouilles des sulpiciens
seigneurs de l'île de Montréal jusqu'en 1840, année de l'abolition du régime seigneurial à cet endroit. À
décédés depuis 1661 et inhumés sous la basilique Notre-Dame de Montréal, dont François Dollier de
partir de ce moment, ils sont chargés par l'évêque de la formation du clergé catholique de tout le
Casson et François Vachon de Belmont, sont exhumées et transportées dans la crypte du Grand
diocèse, fondé en 1836. Ils entreprennent alors la construction du Grand Séminaire dans le domaine de
Séminaire. Des panneaux de bois portent l'inscription des noms des sulpiciens reposant dans la crypte,
la Montagne, près des tours du fort du XVIIe siècle. L'architecte John Ostell (1813-1892) est engagé
tout comme des croix en bois et des plaques individuelles sur les loculi.
pour dessiner les plans du bâtiment, érigé de 1855 à 1857. La crypte est aménagée sous la chapelle en
1873, selon les plans des architectes Victor Bourgeau (1809-1888) et Étienne-Alcibiade Leprohon
Les tours du Fort-des-Messieurs-de-Saint-Sulpice sont classées en 1974 et elles bénéficient d'une aire
(1842-1902). Celle-ci est conçue pour que les défunts y soient enterrés, et non placés dans des
de protection
chapelle depuis 1975.
des employés, Le domaine
la réserve de lades Messieurs-de-Saint-Sulpice
bibliothèque et le grand escalierest pour sa part classé en 1982.
central.
espaces aménagés hors sol. Des croix en bois marquent le lieu d'inhumation des sulpiciens. Une
importante campagne de travaux a cours au séminaire, de 1904 à 1907, notamment dans la chapelle
qui est agrandie et complètement réaménagée selon les plans de l'architecte montréalais Jean-Omer
Marchand (1873-1936) et de son associé, l'américain Samuel Stevens Haskell (1871-1913). La crypte
est aussi agrandie en 1907. En 1913, les dépouilles des sulpiciens décédés depuis 1661 et reposant
jusque-là sous la basilique Notre-Dame, y sont déplacées, notamment celles de François Dollier de
Region administrative : Montréal
en Nouvelle-France.
Casson (1636-1701) Des
et decroix noires
François individuelles
Vachon évoquent
de Belmont la mémoire
(1645-1732), de supérieurs
deux certains sulpiciens inhumés
de la Compagnie
dans la crypte. De plus, les restes d'autres prêtres ont été placés dans des loculi, qui sont également MRC : Montréal
identifiés individuellement. Des tableaux, peints en noir, dressent la liste des sulpiciens décédés qui
reposent dans la crypte, notamment ceux qui avaient d'abord été inhumés sous la basilique. Des cadres Municipalité : Montréal
présentant des versets de la Bible viennent compléter l'ensemble. Les objets de la crypte sont donc
Adresse : 2065, rue Sherbrooke Ouest
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 127
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES PROVINCIALES
1657 à Montréal. Les Sulpiciens y érigent aussitôt un séminaire et assurent le service spirituel de la
paroisse Notre-Dame. Ils sont aussi les seigneurs de l'île de Montréal. À partir de 1840, l'évêque de
Montréal leur confie la formation du clergé catholique de tout le diocèse. Ayant besoin de plus d'espace,
les Sulpiciens feront construire, de 1855 à 1857, le Grand Séminaire de Montréal dans leur domaine de
la Montagne, près des tours d'un fort du XVIIe siècle. Ce bâtiment est érigé selon les plans de
Inscrit au Registre du patrimoine culturel
l'architecte John Ostell (1813-1892). La crypte est aménagée sous la chapelle en 1873, selon les plans
des architectes Victor Bourgeau (1809-1888) et Étienne-Alcibiade Leprohon (1842-1902). Au tournant
du XXe siècle, les Sulpiciens souhaitent réaménager certaines parties du Grand Séminaire. Cette vaste
campagne de travaux a finalement lieu de 1904 à 1907. À cette occasion, la chapelle est agrandie et
complètement réaménagée. La chapelle et le choeur sont inversés, deux fenêtres sont ajoutées, et plus
d'espace en hauteur est dégagé par l'élimination du dortoir qui était situé au-dessus de l'ancienne
Chapelle de Saint-Sulpice chapelle. La sacristie actuelle date aussi de cette époque, tout comme l'entrée de la chapelle; elle est
séparée du lieu de culte proprement dit par des grilles. La crypte est également agrandie en 1907. Six
Montréal ans plus tard, les dépouilles des sulpiciens décédés depuis 1661 et reposant jusque-là sous la basilique
Notre-Dame de Montréal sont transportées dans cette crypte plus vaste. La chapelle du Grand
Séminaire rappelle donc le rôle joué par les Sulpiciens dans l'histoire de Montréal jusqu'au XXe siècle.
Montréal
La chapelle du Grand-Séminaire-de-Montréal présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur
© Conseil du patrimoine religieux du Québec 2003 architecturale. Le lieu de culte a été réaménagé selon les plans de l'architecte montréalais Jean-Omer
1904 – 1907 (Construction)
Marchand (1873-1936) et de son associé, l'américain Samuel Stevens Haskell (1871-1913). Marchand
est le premier Canadien diplômé de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, en 1903. Il y
Patrimoine religieux (Culte) avait rencontré Haskell au cours des années 1890. La chapelle qu'ils conçoivent pour les sulpiciens est
marquée de l'influence beaux-arts. Ce style architectural se caractérise notamment par des
La chapelle du Grand-Séminaire-de-Montréal est un lieu de culte catholique aménagé de 1904 à 1907 compositions monumentales et symétriques, la hiérarchisation des espaces et les nombreuses
Christianisme (Catholicisme (rite latin))
dans un bâtiment plus ancien. La chapelle est constituée d'une nef rectangulaire allongée et d'un choeur références aux styles architecturaux historiques. L'architecture de la chapelle du Grand Séminaire
en hémicycle plus étroit, séparés par un arc triomphal. La nef est couverte d'un plafond à charpente aurait, entre autres, été inspirée d'églises à plan basilical de Florence, tandis que la disposition des
Services et institutions (Chapelles apparente peinte, tandis que le choeur est surmonté d'une voûte en berceau terminée par un cul-de- stalles reprend un aménagement courant dans les abbayes et monastères européens. Le décor du lieu
conventuelles) four. Les murs de la nef, couverts de pierre de Caen de couleur claire, sont percés de fenêtres cintrées de culte, particulièrement élaboré dans le choeur, se distingue notamment par l'arc triomphal délimitant
élancées pourvues de vitraux. Une oeuvre peinte couvre toute la partie supérieure des murs du choeur. la nef et le choeur, la charpente de bois apparente peinte et le pavement de mosaïques. Il s'agit de l'un
Les planchers sont en mosaïques, de différentes couleurs pour la nef et blanches pour le choeur. Des des plus beaux exemples de chapelle d'inspiration beaux-arts au Québec et l'une des plus importantes
stalles en bois menuisé sont disposées en trois rangées de chaque côté de la nef. Un orgue occupe la réalisations de Marchand.
tribune arrière inscrite sous un arc cintré monumental.
La chapelle présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur artistique. Plusieurs artistes et artisans
Une grande pièce rectangulaire donne accès au lieu de culte. Cette entrée est séparée de la chapelle ont participé à la fabrication des éléments du décor. La chapelle est notamment dotée de douze vitraux
Fait partie de :
par une large ouverture à arc surbaissé dotée de grilles en fer forgé. La sacristie, aménagée à côté de confectionnés par le peintre verrier Gustave Pierre Dagrant (1839-1915). La fresque « Présentation de
Grand Séminaire de Montréal
l'entrée de la chapelle, est une pièce rectangulaire à plafond plat dont l'ornementation est constituée la Vierge au temple » qui orne toute la partie supérieure du choeur est l'oeuvre de l'artiste montréalais
principalement de boiseries et d'armoires intégrées en bois. La crypte, aménagée sous la chapelle, est Joseph Saint-Charles (1868-1956). Les grilles en fer forgé qui séparent l'entrée de la chapelle de la nef
une pièce rectangulaire sans ornementation, peinte en blanc, comportant deux rangées de piliers et des ont été produites par Henri Regaudie, un artisan français dont le frère, Pierre-Louis Regaudie
Compagnie des prêtres de Saint- ouvertures à arc surbaissé. (1865-1920), était sulpicien.
Sulpice (1641 – ) - Occupant
Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique aux intérieurs de la chapelle et de son Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2016.
entrée, à la sacristie et à la crypte. Des biens mobiliers conservés dans la crypte sont classés objets
patrimoniaux. La chapelle du Grand-Séminaire-de-Montréal fait aussi partie du domaine des Messieurs-
Haskell, Samuel Stevens
(vers 1871 – 1913) - Architecte / de-Saint-Sulpice, classé site patrimonial, et d'autres espaces intérieurs du Grand Séminaire sont aussi
concepteur classés.
Marchand, Jean-Omer (1873 – 1936) -
Architecte / concepteur Les éléments caractéristiques de la chapelle du Grand-Séminaire-de-Montréal liés à ses valeurs
historique, architecturale et artistique comprennent, notamment :
- la présence d'un lieu de culte, d'une pièce d'entrée pour celui-ci, d'une sacristie et d'une crypte;
- l'aménagement intérieur de la chapelle, dont la nef rectangulaire allongée surmontée d'un plafond à
Inventaire des lieux de culte du charpente apparente, le choeur en hémicycle plus étroit surmonté d'une voûte en berceau terminée par
Québec (2003 - 2004) Statut Catégorie Autorité Date
un cul-de-four, la tribune d'orgue supportée par des colonnes et inscrite sous un arc cintré;
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des 2016-11-10
Communications - les matériaux, dont la pierre de Caen de couleur claire des murs de la nef et du choeur, le pin de la
Colombie-Britannique peint et décoré à la feuille d'or de la charpente, le chêne des stalles, les
Statuts antérieurs
Avis d'intention de classement, 2015-11-17 mosaïques colorées du pavement de la nef, les mosaïques blanches du pavement du choeur, le marbre
vert des colonnes, le marbre blanc des escaliers du choeur et de l'autel, la pierre et le stuc des éléments
Inventorié -- ornementaux;
- les ouvertures, dont les fenêtres cintrées de la nef ornées de vitraux et les fenêtres jumelées à arc
surbaissé de petites dimensions disposées de part et d'autre du choeur;
- les éléments ornementaux de la nef et de la tribune arrière, dont la frise peinte dans la partie
supérieure des murs (comportant des bandes horizontales, des motifs géométriques et des inscriptions),
les arcs et l'imposte décorative reliant les fenêtres, les croix en relief en pierre de Caen et les panneaux
La chapelle du Grand-Séminaire-de-Montréal présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique en stuc encastrés constituant le chemin de croix;
reposant sur son association avec les Sulpiciens. La Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice, qui se - l'arc triomphal séparant la nef et le choeur, formé de deux colonnes à chapiteau d'ordre corinthien
consacre essentiellement à la formation des prêtres, au service paroissial et à l'éducation, s'établit dès supportant un entablement se prolongeant dans le choeur, et d'un arc cintré orné de denticules;
- les éléments ornementaux du choeur, dont le retable en pierre (formé de pilastres à chapiteaux d'ordre
composite et d'un entablement présentant une architrave à denticules et une frise à motifs végétaux), la
128 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES PROVINCIALES
fresque « Présentation de la Vierge au temple » ornant la partie supérieure des murs et les motifs peints
Cette protection s'applique, entre autres, à l'enveloppe extérieure de la chapelle.
de la voûte;
- les éléments fixes intégrés au décor, dont le maître-autel en pierre de Caen (doté de colonnes et orné
La chapelle du Grand-Séminaire-de-Montréal est classée en 2016. Ce classement s'applique à
de mosaïques), les stalles en chêne menuisé disposées en trois rangées de chaque côté de la nef et les
l'intérieur de la chapelle proprement dite, de même qu'à l'entrée de cette chapelle, à la sacristie et à la
candélabres encadrant l'escalier menant au choeur;
crypte. D'autres espaces intérieurs du Grand Séminaire (chapelle des employés, réserve de la
- l'orgue de la maison Guilbault-Thérien;
bibliothèque et grand escalier central) et des objets de la crypte (loculi, croix, panneaux en bois et
- les caractéristiques de l'entrée de la chapelle, dont son plan rectangulaire, le plafond plat divisé en
cadres) sont classés au même moment.
larges sections rectangulaires par des poutres transversales, la large ouverture cintrée dotée d'une
porte en bois à double vantail et donnant accès à la sacristie, la large ouverture à arc surbaissé dotée
de grilles en fer forgé et donnant accès à la chapelle, les trois portes rectangulaires (deux en bois), les
fenêtres rectangulaires à carreaux et l'autel de Notre-Dame des Victoires (comportant un gisant de saint
Vital);
- les caractéristiques de la crypte, dont son aménagement sous la chapelle, son plan rectangulaire
Region administrative : Montréal
terminé par une section en hémicycle située sous le choeur, le plafond plat divisé en larges sections
rectangulaires par des poutres transversales et peint en blanc, les deux rangées de piliers en brique MRC : Montréal
crépis, les murs peints en blanc, le sol en terre, l'allée centrale en dalles de béton, la porte en bois à
Municipalité : Montréal
double vantail inscrite sous un arc surbaissé et les fenêtres à arc surbaissé;
- les caractéristiques de la sacristie, dont son plan rectangulaire, le plafond plat, la porte en bois à Ville-Marie
Arrondissement
double vantail surmontée d'une imposte vitrée et encadrée de larges moulures, la porte rectangulaire en municipal :
bois à simple vantail, les fenêtres rectangulaires, les armoires intégrées en bois dotées de portes à
Adresse : 2065, Rue Sherbrooke Ouest
panneaux (certaines vitrées), les boiseries de la partie inférieure des murs.
Latitude : 45° 29' 37.9"
La chapelle du Grand Séminaire de Montréal est le deuxième lieu de culte de cette institution dirigée par Désignation cadastrale : Lot 1 064 788
les Sulpiciens. La Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice, qui se consacre essentiellement à la
formation des prêtres, au service paroissial et à l'éducation, est étroitement liée à l'histoire de Montréal.
En effet, dès 1657, quatre sulpiciens s'établissent à Montréal, érigent un séminaire et assurent le
service spirituel de la paroisse Notre-Dame. Les prêtres de Saint-Sulpice deviennent en outre
propriétaires de la seigneurie de l'Île-de-Montréal en 1663. Ils multiplient dès lors leurs efforts pour
activer le peuplement de l'île. En 1685, le sulpicien François Vachon de Belmont (1645-1732) fait
notamment construire un fort en pierre au pied du mont Royal. L'ouvrage défensif sert aussi de
résidence et d'école.
Les Sulpiciens demeurent seigneurs de l'île de Montréal jusqu'en 1840, année de l'abolition du régime
seigneurial à cet endroit. À partir de ce moment, ils sont chargés par l'évêque de la formation du clergé
catholique de tout le diocèse, fondé en 1836. Ils entreprennent alors la construction du Grand Séminaire
dans le domaine de la Montagne, près des tours du fort du XVIIe siècle. L'architecte John Ostell
(1813-1892) est engagé pour dessiner les plans du bâtiment, érigé de 1855 à 1857.
Dès 1899, les prêtres de Saint-Sulpice songent à transformer la chapelle. Quelques années plus tard, ils
confient le projet d'agrandissement et de réaménagement du lieu de culte à même les murs existants à
l'architecte montréalais Jean-Omer Marchand (1873-1936) et à son associé, l'américain Samuel
Stevens Haskell (1871-1913). Ayant tous deux étudié à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de
Paris, où ils se sont rencontrés, ces derniers conçoivent un bâtiment fortement teinté de l'influence
beaux-arts. L'architecture du lieu aurait notamment été inspirée des églises florentines telles que San
Miniato al Monte et Santa Croce, tandis que la disposition du mobilier reprend un aménagement courant
dans les abbayes et monastères européens.
Au cours de cette campagne de travaux, qui s'étend de 1904 à 1907, l'entrée et le choeur de la chapelle
sont inversés, le lieu est agrandi par l'ajout de deux fenêtres et le choeur est aménagé dans une abside
en hémicycle. Le dortoir situé au-dessus de l'ancienne chapelle est aussi éliminé pour donner plus de
hauteur à cet espace cultuel. Plusieurs artistes sont mis à contribution pour compléter le décor de la
chapelle, dont l'artiste canadien Joseph Saint-Charles (1868-1956), pour la fresque du choeur, et le
peintre verrier français Gustave Pierre Dagrant (1839-1915), pour les vitraux.
C'est aussi à ce moment que sont aménagées la sacristie et l'entrée de la chapelle. La grille en fer forgé
qui sépare l'entrée de la chapelle est l'oeuvre d'Henri Regaudie, un artisan français dont le frère, Pierre-
Louis Regaudie (1865-1920), était sulpicien. C'est également en 1907 qu'est agrandie la crypte située
sous la chapelle, aménagée d'abord en 1873. Les dépouilles des sulpiciens décédés depuis 1661 et
reposant jusque-là sous la basilique Notre-Dame de Montréal sont exhumées et transportées dans la
crypte en 1913.
Les tours du Fort-des-Messieurs-de-Saint-Sulpice sont classées en 1974 et elles bénéficient d'une aire
de protection depuis 1975. Le domaine des Messieurs-de-Saint-Sulpice est pour sa part classé en 1982.
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 129
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
Architecture
Le Grand Séminaire, le Collège de Montréal et l'ancienne maison mère de la congrégation des petites
filles de Saint-Joseph occupent ce secteur situé sur le flanc sud du mont Royal. Sur la rue Sherbrooke
Ouest, deux tours datant de 1684, vestiges du mur d’enceinte du fort de la Montagne, marquent l’entrée
Édifice militaire (bâtiment Élément d'aménagement
de ce site riche en histoire. Un boisé et un long bassin d'eau font partie des attraits paysagers du secteur. modifié pour accueillir un paysager
nouvel usage)
Cliquez sur l'image, pour une version agrandie.
1840-1909
Développement du milieu urbain Entre 1868 et 1871, le Collège de Montréal est construit pour
En 1642, la Société Notre-Dame de Montréal fonde Ville- l'éducation des garçons, directement à l'est du Grand
Marie afin de créer, en pays amérindien, une communauté Séminaire. Les bâtiments jumeaux ont chacun une cour avant
catholique exemplaire. Les sulpiciens, arrivés en 1657, ouverte sur la rue Sherbrooke Ouest. Le Collège est conçu
prennent la paroisse en charge et deviennent, en 1663, par l'architecte Henri-Maurice Perrault, qui aura aussi le
seigneurs de l’île. Ils planifient le développement du territoire mandat de prolonger le corps principal du séminaire vers
130 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
Collège / université Collège / université Aujourd'hui, la propriété appartient toujours aux sulpiciens, ce
qui est remarquable. D'importants travaux effectués pour
restaurer les tours (entre 1984 et 1986) et le bassin (entre
2000 et 2004) permettent la mise en valeur de ces vestiges,
parmi les plus anciens de Montréal.
1910-1960
Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour
obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire,
1961 à aujourd'hui communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de
Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec.
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 131
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
Localisation :
Tours du fort des Messieurs de Saint-Sulpice Toit en poivrière d'une des tours
©Ville de Montréal, 2002 ©Ville de Montréal, 2002
Nom du bâtiment :
Tours du fort des Messieurs de Saint-Sulpice
Autres appellations :
Tours du fort Belmont
Tours du fort de la Montagne
Adresse civique :
2065, rue Sherbrooke Ouest Construction
Date de construction initiale :
Arrondissement ou ville : vers 1684-1686
Ville-Marie (Montréal)
Nom du concepteur de la
Ensemble : construction initiale : François Vachon de Belmont
Fait partie de : Ensemble du Grand Séminaire de Montréal (sulpicien -- constructeur)
comprenant aussi François Vachon de Belmont (1645-1732), prêtre, sulpicien, missionnaire,
maître d’école, curé de la paroisse Notre-Dame, seigneur de l’île de
Ermitage, 1931, rue Sherbrooke Ouest Montréal, supérieur du séminaire de Saint-Sulpice de 1701 à 1732 et vicaire
Résidence des soeurs de la Sainte-Famille, 1931, rue général de l’évêque de Québec. Il voit à la réalisation des plans et à la
construction du séminaire de la rue Notre-Dame, du fort de la Montagne, de
Sherbrooke Ouest la façade de l’église Notre-Dame, de la chapelle de la congrégation des
Collège de Montréal, 1931, rue Sherbrooke Ouest hommes et il restaure les caves et le toit du Séminaire.
Grand Séminaire de Montréal, 2065, rue Sherbrooke
Ouest
Résidence des employés du Collège de Montréal, 3576, Nom du propriétaire constructeur :
chemin de la Côte-des-Neiges Les Prêtres de Saint-Sulpice de Montréal
Chaufferie du Collège de Montréal, 1931, rue Sherbrooke (propriétaire de 1684 à aujourd'hui)
En 1663, le roi de France accorde au supérieur du Séminaire de Saint-
Ouest Sulpice à Paris la seigneurie de l'île de Montréal. En tant que seigneurs de
Bassin du Grand Séminaire de Montréal, 2065, rue Montréal, les Messieurs de Saint-Sulpice se réservent un vaste domaine au
Sherbrooke Ouest pied de la montagne et décident en 1676 d'établir sur ces mêmes terres
une mission pour évangéliser les Amérindiens.
132 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans les catégories
Évolution du bâtiment suivantes :
Situées sur le flanc sud du mont Royal, les tours sont les derniers symboles du fort construit à partir de Immeuble de valeur patrimoniale exceptionnelle (juridiction municipale)
1684 selon les plans de François Vachon de Belmont. Ce fort en maçonnerie est de forme rectangulaire,
Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Fort de la Montagne (juridiction
flanqué de quatre tours aux angles. Au centre de cette enceinte, on construit une maison pour les
municipale)
missionnaires sulpiciens. Les tours ont des meurtrières en raison de leur fonction militaire mais les sœurs
de la Congrégation de Notre-Dame s’en servent comme école (tour sud-ouest) et résidence (tour sud-
est).
À partir de 1824, on transforme la tour sud-est en chapelle. Elle fait l’objet d’un incendie en 1921. L’usage Bibliographie sur l'immeuble
de la tour sud-ouest est inconnu mais elle a probablement servi de dépôt, selon des fouilles
archéologiques.
Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
Les tours nord-ouest et nord-est du fort de la Montagne sont démolies en 1854 au moment de la veuillez consulter les sources suivantes :
construction du Grand Séminaire, mais on conserve la maison des sulpiciens jusqu’en 1860 entre les
CBC, Chemins de la mémoire (1990-99), vol. 2, pp. 129-134
ailes en U du Grand Séminaire.
CUM, Architecture militaire (1982), pp. 52-57
Lahaise, Edifices conventuels (1980), pp. 275-295
Les deux tours conservées sont classées à titre de monuments historiques par le gouvernement du
Litalien, Grand Séminaire (1990)
Québec en 1974.
MCCCFQ, Dossiers divers
Pinard, Montréal, histoire architecture, tome 2, pp. 259-275
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 23 mars 2004 ) Travaux 1
Date des travaux : 1984
Fin des travaux : 1986
Restauration ou recyclage du bâtiment. Numéros de référence
Restauration des tours.
Bâtiment :
9839-12-6740-01
Concepteur de la transformation :
Beaupré et Michaud (architectes)
Propriété :
9839-12-6740
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le
19 octobre 2012, par les statuts suivants :
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 133
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
Localisation :
AIDE NOUVELLE RECHERCHE
FICHE DU BÂTIMENT
Identification
Cliquez sur l'image, pour une version agrandie.
Nom du bâtiment :
Grand Séminaire de Montréal
134 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
Typologie d'origine : L’édifice original est parfaitement symétrique, avec un corps central et des pavillons latéraux qui forment
Édifice religieux
un plan en forme de U autour d’un jardin.
Construit en pierre grise de Montréal, le Grand Séminaire affiche la sobriété et l’austérité caractéristiques
du néoclassicisme. L’édifice de trois étages sur rez-de-chaussée possède un comble mansardé qui a
Histoire remplacé le toit à deux versants d’origine. Les baies sont sobrement encadrées de chambranles de
pierre, les arêtes sont ornées de chaînages d’angle, et un bandeau en pierre de taille marque chacun des
étages, soulignant ainsi l’horizontalité de l’édifice. La travée centrale et les murs pignons de chaque aile
Évolution du bâtiment
latérale possèdent un fronton dont le tympan est percé d’un œil-de-bœuf.
Les sulpiciens occupent ce site dès 1676. D'abord simple mission vouée à l’évangélisation des
Amérindiens, elle deviendra à partir de 1685 un ensemble architectural englobant un ouvrage défensif La chapelle du Grand Séminaire, agrandie et transformée en 1903, est un élément très important de ce
avec courtines et tours, ainsi que des habitations, une chapelle et des installations agricoles. La mission complexe architectural. Située dans l’aile est du séminaire, elle a été prolongée de près de douze mètres
amérindienne quitte le site en 1692 pour s’établir au Sault-au-Récollet. Dès lors, le fort des Messieurs de tout en conservant la même composition architecturale à l’extérieur. Il faut souligner la grande qualité du
Saint-Sulpice devient un lieu de repos pour les sulpiciens. décor intérieur de style Beaux-Arts, avec ses stalles en chêne disposées de chaque côté de l’allée
centrale et sa voûte enrichie par une toile marouflée de Joseph Saint-Charles.
Grâce à l’entente conclue en 1840 entre l’évêque du diocèse de Montréal, monseigneur Ignace Bourget,
et les sulpiciens, ces derniers obtiennent la responsabilité de la formation des futurs prêtres du diocèse.
Les séminaristes sont accueillis dans un nouvel édifice érigé en 1854 d’après les plans de John Ostell, Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment
dans l’enceinte démantelée de l’ancien fort des sulpiciens, dont seulement deux tours subsistent encore
aujourd'hui. Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le
19 octobre 2012, par les statuts suivants :
En 1875, on procède au prolongement du corps principal du séminaire vers l’ouest par la construction
d’une nouvelle aile, et on modifie le profil de la toiture en adoptant le toit à la Mansart. Ces modifications Situé dans le site patrimonial du Domaine des Messieurs de Saint-Sulpice (classé)
sont effectuées selon les plans de l’architecte Henri-Maurice Perrault. L’aile ouest est de nouveau (2012-10-19).
prolongée en 1900. En 1903, l’ancienne chapelle des séminaristes de 1864 est remplacée par une Anciennement un site historique classé (1982-05-26) (juridiction provinciale)
nouvelle chapelle plus spacieuse, dessinée par les architectes Marchand et Haskell. Une nouvelle aile,
nommée l’aile du Centenaire, est construite à l’arrière du séminaire en 1940. Situé dans l'aire de protection des Tours du Fort-des-Messieurs de Saint-Sulpice depuis le
1975-05-12 (juridiction provinciale)
Transformations majeures : Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans les catégories
(dernière mise à jour le 8 avril 2005 ) Travaux 1 suivantes :
Date des travaux : 1875
Fin des travaux : 1877
Immeuble de valeur patrimoniale exceptionnelle (juridiction municipale)
Toit à deux versants remplacé par un toit mansardé.
Concepteur de la transformation : Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Fort de la Montagne (juridiction
Henri-Maurice Perrault (architecte)
municipale)
Travaux 2
Date des travaux : 1903
Fin des travaux : 1907
Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
Reconstruction et transformation de la chapelle des séminaristes Bibliographie sur l'immeuble
Concepteur de la transformation :
Marchand et Haskell (architectes) Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
Travaux 3
Date des travaux : 1990 CBC, Chemins de la mémoire (1990-99), vol. 2, pp. 129-134
Restauration ou recyclage du bâtiment. CUM, Couvents, pp. 140-155
Restauration de la chapelle du Grand Séminaire et ajout d’un nouvel orgue
CUM, Dossiers du répertoire, Grand Séminaire et Collège de Montréal
DBC en ligne, Jean-Jacques Olier
Concepteur de la transformation : Diocèse de Montréal XIXe siècle (1900), pp. 60-64
Claude Beaulieu et Gilles Lavigueur (architectes)
Dubuc, Collège de Montréal (1996)
Grand Séminaire (1940)
James, John Ostell
Lapierre, Grand Séminaire (1978)
Litalien, Grand Séminaire (1990)
Lecture architecturale Marsan, Montréal en évolution (1994), pp. 185-197
Maurault, Saint-Sulpice (1930)
Étant fortement inspiré par le courant néoclassique en vogue depuis le début du XIXe siècle au Canada, Pinard, Montréal, histoire architecture, tome 2, pp. 259-283
John Ostell reprend les principales caractéristiques de ce style pour la construction du Grand Séminaire. Rémillard, Styles et bâtiments, p. 86
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 135
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
Numéros de référence
Bâtiment :
9839-12-6740-03
FICHE DU BÂTIMENT
Avertissement : Identification
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour Nom du bâtiment :
obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire, Espaces intérieurs du Grand-Séminaire-de-Montréal.
communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de
Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec.
Autre appellation :
Grand escalier central, chapelle des employés et
réserve
Arrondissement ou ville :
Ville-Marie (Montréal)
Ensemble :
Fait partie de : Ensemble du Grand Séminaire de Montréal
comprenant aussi
136 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
Construction nouvelle chapelle plus spacieuse, dessinée par les architectes Marchand et Haskell. Une nouvelle aile,
nommée l’aile du Centenaire, est construite à l’arrière du séminaire en 1940.
Date de construction initiale :
1855-1857
Transformations majeures :
Nom du concepteur de la (dernière mise à jour le 6 décembre 2016 ) Travaux 1
construction initiale : John Ostell Date des travaux : 1904
(Architecte -- Concepteur) Fin des travaux : 1907
Reconstruction partielle ou totale du bâtiment.
Né à Londres, John Ostell (1813-1892) s'établit à Montréal en 1834 après
C'est au cours d'une importante campagne de travaux menée par les
avoir reçu une formation d’architecte et d’arpenteur en Angleterre. Dès son
architectes Jean-Omer Marchand et Samuel Stevens Haskell que la
arrivée à Montréal, il mène de front ces deux métiers pour devenir, d’une
réserve de la bibliothèque est aménagée
part, l’arpenteur des sulpiciens et, d’autre part, l’un des architectes les plus
importants de Montréal durant les années 1836-1856. Outre le Grand
Séminaire, il conçoit un grand nombre d’édifices montréalais comme la Concepteur de la transformation :
maison des douanes de la place Royale, 150 Saint-Paul Ouest Marchand et Haskell (Architectes)
(1836-1838) et l’immeuble de la faculté des arts du McGill College, 805
Sherbrooke Ouest (1839-1843). Durant la seconde partie de sa vie active, il
délaisse l’architecture et devient un homme d’affaires prospère.
En 1875, on procède au prolongement du corps principal du séminaire vers l’ouest par la construction Numéros de référence
d’une nouvelle aile, et on modifie le profil de la toiture en adoptant le toit à la Mansart. Ces modifications
sont effectuées selon les plans de l’architecte Henri-Maurice Perrault. L’aile ouest est de nouveau Bâtiment :
9839-12-6740-13
prolongée en 1900. En 1903, l’ancienne chapelle des séminaristes de 1864 est remplacée par une
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 137
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
Propriété :
9839-12-6740
Avertissement :
AIDE NOUVELLE RECHERCHE
Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour RETOUR AUX RÉSULTATS DE LA RECHERCHE
obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire,
communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de FICHE DU BÂTIMENT
Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec.
Identification
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Nom du bâtiment :
Droits réservés, 2002-2017 Chapelle du Grand Séminaire de Montréal
Données mises à jour le 6 décembre 2016
Adresse civique :
2065, rue Sherbrooke Ouest
Arrondissement ou ville :
Ville-Marie (Montréal)
Ensemble :
Fait partie de : Ensemble du Grand Séminaire de Montréal
comprenant aussi
Construction
Date de construction initiale :
1855-1857
138 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
Concepteur de la transformation :
Nom du propriétaire constructeur : Claude Beaulieu et Gilles Lavigueur (Architectes)
Compagnie des Prêtres de Saint-sulpice
(propriétaire du 1663-01-01 à aujourd'hui)
La Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice est créée en France en 1641.
À l’origine, la vocation des sulpiciens est principalement orientée vers la
formation des prêtres par la mise sur pied de séminaires. Le sulpicien
Jean-Jacques Olier, étroitement lié à l’histoire de Montréal malgré qu’il n’ait
jamais foulé le sol de la Nouvelle-France, est l’un des fondateurs de la Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment
Société de Notre-Dame de Montréal. Celle-ci est à l’origine de la fondation
de Ville-Marie en 1642. La paroisse de Notre-Dame est desservie par les Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le
sulpiciens à partir de 1657, qui deviennent ensuite propriétaires de la
seigneurie de l’île de Montréal en 1663. Leur statut de seigneurs permet
19 octobre 2012, par les statuts suivants :
aux sulpiciens d’être actifs dans le développement de l’île de Montréal en
construisant notamment des infrastructures routières et des moulins. C’est Monument historique classé sous le nom de Chapelle du Grand-Séminaire-de-Montréal et
à la demande de monseigneur Ignace Bourget, en 1840, que les sulpiciens objets de la crypte (2016-11-10).
renouent avec leur vocation d’origine en acceptant la responsabilité de la
formation des futurs prêtres du diocèse de Montréal. Situé dans le site patrimonial du Domaine des Messieurs de Saint-Sulpice (classé)
(2012-10-19).
Typologie d'origine : Anciennement un site historique classé (1982-05-26) (juridiction provinciale)
Édifice religieux
Situé dans l'aire de protection des Tours du Fort-des-Messieurs de Saint-Sulpice depuis le
1975-05-12 (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie
Histoire suivantes :
En 1875, on procède au prolongement du corps principal du séminaire vers l’ouest par la construction Avertissement :
d’une nouvelle aile, et on modifie le profil de la toiture en adoptant le toit à la Mansart. Ces modifications
sont effectuées selon les plans de l’architecte Henri-Maurice Perrault. L’aile ouest est de nouveau
Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour
prolongée en 1900. En 1903, l’ancienne chapelle des séminaristes de 1864 est remplacée par une
obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire,
nouvelle chapelle plus spacieuse, dessinée par les architectes Marchand et Haskell. Une nouvelle aile,
communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de
nommée l’aile du Centenaire, est construite à l’arrière du séminaire en 1940.
Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec.
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 6 décembre 2016 ) Travaux 1 Droits réservés, 2002-2017
Données mises à jour le 29 septembre 2017
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 139
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
FICHE DU BÂTIMENT
Identification
Cliquez sur l'image, pour une version agrandie.
Nom du bâtiment :
Aile ouest du Grand Séminaire
Adresse civique :
2065, rue Sherbrooke Ouest
Construction
Arrondissement ou ville : Date de construction initiale :
Ville-Marie (Montréal) 1875-1877
140 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
Typologie d'origine : Situé dans le site patrimonial du Domaine des Messieurs de Saint-Sulpice (classé)
Édifice religieux (2012-10-19).
Anciennement un site historique classé (1982-05-26) (juridiction provinciale)
Lors de la construction de l’aile ouest, Henri-Maurice Perrault modifie par la même occasion le profil de
Avertissement :
toutes les toitures existantes du Grand Séminaire afin d’harmoniser l’ensemble. Les toitures à versants à
faible pente sont donc entièrement remplacées par des toitures mansardées percées de lucarnes à
Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour
pignon, ce qui créé une synthèse intéressante entre l’architecture néoclassique et le style Second
obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire,
Empire.
communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de
Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec.
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 141
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
FICHE DU BÂTIMENT
Identification
Cliquez sur l'image, pour une version agrandie.
Nom du bâtiment :
Aile du Centenaire du Grand Séminaire
Adresse civique :
2065, rue Sherbrooke Ouest
Construction
Arrondissement ou ville :
Ville-Marie (Montréal) Date de construction initiale :
1940
Ensemble :
Fait partie de : Ensemble du Grand Séminaire de Montréal Nom du concepteur de la
comprenant aussi construction initiale : Paul-Marie Lemieux
(architecte)
Tours du fort des Messieurs de Saint-Sulpice, 2065, rue Fils de l’architecte Ludger Lemieux, Paul-Marie Lemieux (1902-1969) a
Sherbrooke Ouest d’abord fréquenté l’École polytechnique et l’École des beaux-arts de
Montréal avant d’aller étudier l’architecture à l’École nationale supérieure
Ermitage, 1931, rue Sherbrooke Ouest des beaux-arts de Paris, de laquelle il est diplômé en 1930. À son retour à
Résidence des soeurs de la Sainte-Famille, 1931, rue Montréal, il s’associe avec son père pour former l’agence d’architectes
Sherbrooke Ouest Ludger et Paul-M. Lemieux et conçoivent notamment le marché Atwater,
110-154 Atwater (1932). À la suite du décès de Ludger Lemieux en 1953,
Collège de Montréal, 1931, rue Sherbrooke Ouest
Paul-Marie poursuit sa carrière sous son propre nom.
Grand Séminaire de Montréal, 2065, rue Sherbrooke
Ouest
Résidence des employés du Collège de Montréal, 3576, Nom du propriétaire constructeur :
chemin de la Côte-des-Neiges Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice
Chaufferie du Collège de Montréal, 1931, rue Sherbrooke (propriétaire de 1676 à aujourd'hui)
Ouest La Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice est créée en France en 1641.
À l’origine, la vocation des sulpiciens est principalement orientée vers la
Bassin du Grand Séminaire de Montréal, 2065, rue
formation des prêtres par la mise sur pied de séminaires. Le sulpicien
Sherbrooke Ouest Jean-Jacques Olier, étroitement lié à l’histoire de Montréal malgré qu’il n’ait
Aile ouest du Grand Séminaire, 2065, rue Sherbrooke jamais foulé le sol de la Nouvelle-France, est l’un des fondateurs de la
Ouest Société de Notre-Dame de Montréal. Celle-ci est à l’origine de la fondation
de Ville-Marie en 1642. La paroisse de Notre-Dame est desservie par les
Bâtiment secondaire du Grand Séminaire, 2121, rue sulpiciens à partir de 1657, qui deviennent ensuite propriétaires de la
Sherbrooke Ouest seigneurie de l’île de Montréal en 1663. Leur statut de seigneurs permet
Chapelle du Grand Séminaire de Montréal, 2065, rue aux sulpiciens d’être actifs dans le développement de l’île de Montréal en
Sherbrooke Ouest construisant notamment des moulins. C’est à la demande de monseigneur
Ignace Bourget, en 1840, que les sulpiciens renouent avec leur vocation
Espaces intérieurs du Grand-Séminaire-de-Montréal., d’origine en acceptant la responsabilité de la formation des futurs prêtres
2065, rue Sherbrooke Ouest du diocèse de Montréal.
142 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
Typologie d'origine :
École
L’aile rectangulaire érigée en 1940 est coiffée d’une coque voûtée en béton armé soutenue par des
fermes arquées. L’architecte Paul-Marie Lemieux avait expérimenté l’utilisation de ce type de charpente
quelques années plus tôt, en 1932, lors de la construction du marché Atwater, qu’il avait conçu avec son
père et associé, Ludger Lemieux. Afin qu’il puisse s’harmoniser avec les autres ailes du Grand
Histoire Séminaire, le bâtiment est revêtu de pierre de taille, et un bandeau de pierre sépare les deux étages. La
symétrie de la composition, clairement exprimée, détermine la disposition et le rythme des ouvertures
rectangulaires ou à arc surbaissé. À l’intérieur, on perçoit avec plus de force l’empreinte rationaliste de la
Évolution du bâtiment
construction grâce, notamment, à sa structure apparente en béton qui définit clairement les travées de
Grâce à l’entente conclue en 1840 entre l’évêque du diocèse de Montréal, monseigneur Ignace Bourget, l’espace interne.
et les sulpiciens, ces derniers obtiennent la responsabilité de la formation des futurs prêtres du diocèse.
Les séminaristes sont accueillis dans un nouvel édifice érigé en 1854 d’après les plans de John Ostell,
dans l’enceinte démantelée de l’ancien fort des sulpiciens, dont seulement deux tours subsistent encore Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment
aujourd'hui.
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le
Entre 1868 et 1900, le Grand Séminaire est agrandi à diverses reprises. Une nouvelle aile, nommée l’aile 19 octobre 2012, par les statuts suivants :
du Centenaire, est construite à l’arrière du complexe en 1940 selon les plans de l’architecte Paul-Marie
Lemieux. L’aile du Centenaire compte à l’origine une salle de récréation au rez-de-chaussée et une salle Situé dans le site patrimonial du Domaine des Messieurs de Saint-Sulpice (classé)
d’exercice à l’étage, utilisées par les séminaristes. (2012-10-19).
Anciennement un site historique classé (1982-05-26) (juridiction provinciale)
Autres occupants marquants Situé dans l'aire de protection des Tours du Fort-des-Messieurs de Saint-Sulpice depuis le
Propriétaires : Corporation du Collège de Montréal 1975-05-12 (juridiction provinciale)
(propriétaire de 1994 à aujourd'hui)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans les catégories
suivantes :
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 23 novembre 2004 ) Travaux 1
Date des travaux : 1881 Immeuble de valeur patrimoniale exceptionnelle (juridiction municipale)
Fin des travaux : 1883
Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment. Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Fort de la Montagne (juridiction
Construction de la chapelle du collège située dans une aile arrière municipale)
Concepteur de la transformation :
Victor Bourgeau et Alcibiade Leprohon (architectes)
Numéros de référence
Lecture architecturale
Bâtiment :
L’aile du Centenaire est un bel exemple de synthèse entre la tradition et la modernité en architecture. En 9839-12-6740-10
effet, ce type de construction, dont on peut dire qu’il relève du classicisme moderne, allie un système
constructif en béton armé tout à fait moderne et une enveloppe extérieure classique qui emploie un Propriété :
langage architectural et des matériaux traditionnels. 9839-12-6740
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 143
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
Nom du bâtiment :
Bâtiment secondaire du Grand Séminaire
Autres appellations :
Étable du Grand Séminaire
Garage du Grand Séminaire
Hangar du Grand Séminaire
Adresse civique :
2121, rue Sherbrooke Ouest Construction
Date de construction initiale :
1880
Arrondissement ou ville :
Ville-Marie (Montréal)
Nom du propriétaire constructeur :
Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice
Ensemble :
Fait partie de : Ensemble du Grand Séminaire de Montréal (propriétaire de 1676 à aujourd'hui)
La Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice est créée en France en 1641.
comprenant aussi À l’origine, la vocation des sulpiciens est principalement orientée vers la
formation des prêtres par la mise sur pied de séminaires. Le sulpicien
Tours du fort des Messieurs de Saint-Sulpice, 2065, rue Jean-Jacques Olier, étroitement lié à l’histoire de Montréal malgré qu’il n’ait
Sherbrooke Ouest jamais foulé le sol de la Nouvelle-France, est l’un des fondateurs de la
Ermitage, 1931, rue Sherbrooke Ouest Société de Notre-Dame de Montréal. Celle-ci est à l’origine de la fondation
de Ville-Marie en 1642. La paroisse de Notre-Dame est desservie par les
Résidence des soeurs de la Sainte-Famille, 1931, rue sulpiciens à partir de 1657, qui deviennent ensuite propriétaires de la
Sherbrooke Ouest seigneurie de l’île de Montréal en 1663. Leur statut de seigneurs permet
Collège de Montréal, 1931, rue Sherbrooke Ouest aux sulpiciens d’être actifs dans le développement de l’île de Montréal en
construisant notamment des moulins. C’est à la demande de monseigneur
Grand Séminaire de Montréal, 2065, rue Sherbrooke
Ignace Bourget, en 1840, que les sulpiciens renouent avec leur vocation
Ouest d’origine en acceptant la responsabilité de la formation des futurs prêtres
Résidence des employés du Collège de Montréal, 3576, du diocèse de Montréal.
chemin de la Côte-des-Neiges
Chaufferie du Collège de Montréal, 1931, rue Sherbrooke
Typologie d'origine :
Ouest Bâtiment agricole
Bassin du Grand Séminaire de Montréal, 2065, rue
Sherbrooke Ouest
Aile ouest du Grand Séminaire, 2065, rue Sherbrooke
Ouest Commentaire sur la construction
Aile du Centenaire du Grand Séminaire, 2065, rue
Sherbrooke Ouest Il est difficile d’identifier avec précision l’usage d’origine de ce bâtiment utilitaire pour lequel il existe bien
144 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
peu de sources écrites. Dans certaines sources, on fait mention du mot étable, ce qui suggère l’existence
d’un cheptel de bovins, chose assez peu probable à la fin du XIXe siècle, alors que les animaux Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
domestiques étaient plutôt gardés à la ferme sous les noyers, située tout près. On sait, par ailleurs, que veuillez consulter les sources suivantes :
le bâtiment a servi de hangar, de garage et peut-être d’écurie.
CBC, Chemins de la mémoire (1990-99), vol. 2, pp. 129-134
CUM, Couvents, pp. 140-155
CUM, Dossiers du répertoire, Grand Séminaire et Collège de Montréal
Dubuc, Collège de Montréal (1996)
Histoire Grand Séminaire (1940)
Lapierre, Grand Séminaire (1978)
Litalien, Grand Séminaire (1990)
Évolution du bâtiment Marsan, Montréal en évolution (1994), pp. 185-197
Maurault, Saint-Sulpice (1930)
L’édifice du Grand Séminaire (1854) ainsi que celui du Collège de Montréal (1868-1871), auxquels
Pinard, Montréal, histoire architecture, tome 2, pp. 259-283
plusieurs ailes se sont greffées au fil du temps, constituent le principal ensemble architectural du site.
Cependant, une série de bâtiments secondaires viennent compléter le complexe initial du Grand
Séminaire et du Collège de Montréal. On retrouve la chaufferie et la résidence des employés (1870), le
hangar (1880), la résidence des sœurs (1909) et l’Ermitage (1911-1913), tous érigés à l’intérieur de
l’enceinte des prêtres de Saint-Sulpice. Numéros de référence
Bâtiment :
Le mur d’enceinte en moellons qui ceinture toute la propriété est érigé en 1870. Le hangar, construit en 9839-12-6740-11
1880, est érigé contre ce mur d’enceinte et fait corps avec lui. Le bâtiment utilitaire sert à différents
usages, dont celui de garage. Durant les années 1970 et 1980, il est de nouveau transformé dans le but
Propriété :
d’être converti en résidence, puis en espaces de bureaux. 9839-12-6740
Faisant corps avec le mur d’enceinte du Grand Séminaire bordant la rue Sherbrooke, ce bâtiment Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour
secondaire est caractéristique des structures utilitaires que l’on rencontrait au XIXe siècle sur les grandes obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire,
propriétés religieuses de Montréal. Construit en pierres à moellons, le bâtiment de plan rectangulaire d’un communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de
seul étage est coiffé d’une mansarde percée de lucarnes. La façade symétrique comporte des fenêtres Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec.
encadrées par des chambranles en pierres de taille, et des chaînages d’angle marquent les arêtes du
bâtiment. Cette architecture n’est pas sans rappeler l’aile ouest du Grand Séminaire, érigée trois ans plus
tôt d’après les plans de l’architecte Henri-Maurice Perrault, et témoigne d’un souci d’harmonisation de
l’ensemble des constructions. Les travaux de restauration réalisés dans les années 1980 ont permis Droits réservés, 2002-2017
d’uniformiser la façade de ce bâtiment secondaire avec celle du mur d’enceinte en utilisant une pierre à Données mises à jour le 3 septembre 2012
bossages identique et un appareillage semblable.
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie
suivantes :
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 145
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
Localisation :
AIDE NOUVELLE RECHERCHE
FICHE DU BÂTIMENT
Identification
Cliquez sur l'image, pour une version agrandie.
Nom du bâtiment :
Bassin du Grand Séminaire de Montréal
Adresse civique :
2065, rue Sherbrooke Ouest Construction
Date de construction initiale :
Arrondissement ou ville : 1801
Ville-Marie (Montréal)
Nom du concepteur de la
Ensemble : construction initiale : Antoine-Alexis Molin
Fait partie de : Ensemble du Grand Séminaire de Montréal (prêtre de Saint-Sulpice)
comprenant aussi Antoine-Alexis Molin naît à Lyon en 1757 et arrive au Canada vers 1794,
avec d’autres sulpiciens, ayant été chassé de la France après la Révolu
française. Il réalise, à titre d’économe de la Compagnie des prêtres de
Tours du fort des Messieurs de Saint-Sulpice, 2065, rue
Saint-Sulpice de Montréal, les plans du Collège de Montréal (1806) de la
Sherbrooke Ouest rue du Collège (maintenant rue Saint-Paul) et supervise divers travaux p
Ermitage, 1931, rue Sherbrooke Ouest les sulpiciens dont la réfection du fort des messieurs à partir de 1796.
Résidence des soeurs de la Sainte-Famille, 1931, rue
Sherbrooke Ouest
Collège de Montréal, 1931, rue Sherbrooke Ouest Nom du propriétaire constructeur :
Grand Séminaire de Montréal, 2065, rue Sherbrooke Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice
Ouest (propriétaire de 1801 à aujourd'hui)
La Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice est créée en France en 164
Résidence des employés du Collège de Montréal, 3576, À l’origine, la vocation des sulpiciens est principalement orientée vers la
chemin de la Côte-des-Neiges formation des prêtres par la mise sur pied de séminaires. Le sulpicien
Chaufferie du Collège de Montréal, 1931, rue Sherbrooke Jean-Jacques Olier, étroitement lié à l’histoire de Montréal malgré qu’il n
jamais foulé le sol de la Nouvelle-France, est l’un des fondateurs de la
Ouest Société de Notre-Dame de Montréal. Celle-ci est à l’origine de la fondatio
Aile ouest du Grand Séminaire, 2065, rue Sherbrooke de Ville-Marie en 1642. La paroisse de Notre-Dame est desservie par le
Ouest sulpiciens à partir de 1657, qui deviennent ensuite propriétaires de la
Aile du Centenaire du Grand Séminaire, 2065, rue seigneurie de l’île de Montréal en 1663. Leur statut de seigneurs permet
sulpiciens d’être actifs dans le développement de l’île de Montréal en
Sherbrooke Ouest construisant notamment des moulins. C’est à la demande de monseign
Bâtiment secondaire du Grand Séminaire, 2121, rue Ignace Bourget, en 1840, que les sulpiciens renouent avec leur vocation
Sherbrooke Ouest d’origine en acceptant la responsabilité de la formation des futurs prêtre
Chapelle du Grand Séminaire de Montréal, 2065, rue du diocèse de Montréal.
Sherbrooke Ouest
Espaces intérieurs du Grand-Séminaire-de-Montréal., Typologie d'origine :
2065, rue Sherbrooke Ouest Élément d'aménagement paysager
146 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
Histoire Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans les catégories
suivantes :
Les sulpiciens occupent ce site dès 1676 où ils établissent une mission vouée à l’évangélisation des Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Fort de la Montagne (juridiction
Amérindiens. À quelques installations sommaires s’ajoutent graduellement un ouvrage défensif avec municipale)
courtines et tours ainsi que des habitations, une chapelle et des bâtiments agricoles. La mission
amérindienne quitte le site en 1692 pour s’établir au Sault-au-Récollet. Dès lors, le fort des messieurs de
Saint-Sulpice devient un lieu de repos pour les sulpiciens.
Bibliographie sur l'immeuble
En 1801, Antoine-Alexis Molin donne au bassin sa configuration actuelle. À cette époque, le bassin longe
un verger, et un kiosque dédié à la Vierge le borne à son extrémité ouest. La construction du Grand
Séminaire en 1854 n’affecte pas la configuration du bassin. Le bassin a subi plusieurs campagnes de Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
restauration, dont la dernière, vers 2000, a permis de le remettre en état après des années d’abandon. veuillez consulter les sources suivantes :
Concepteur de la transformation :
Beaupré et Michaud et Maurice Lamoureux (architectes) Numéros de référence
Bâtiment :
9839-12-6740-08
Propriété :
Lecture architecturale 9839-12-6740
Le bassin du Grand Séminaire est un plan d’eau mesurant 158,5 mètres de long par 7,6 mètres de large
situé dans la partie nord-ouest du Grand Séminaire et bordé d’arbres centenaires. Il présente une
configuration allongée et se termine à chaque extrémité par un hémicycle. Le caractère formel et la Avertissement :
géométrie rigoureuse du bassin sont issus de la tradition des grands jardins classiques français avant
l’engouement pour les aménagements plus pittoresques influencés par le courant romantique. Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour
obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire,
Le bassin est alimenté par des sources d’eau provenant de la montagne qui se drainent ensuite vers le communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de
réseau d’égout municipal. Il s’agit d’un élément d’aménagement paysager exceptionnel en raison de son Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec.
ancienneté mais aussi de son caractère unique au centre de l’un des plus vieux jardins conventuels de
Montréal.
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 147
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
Sherbrooke Ouest
Espaces intérieurs du Grand-Séminaire-de-Montréal.,
2065, rue Sherbrooke Ouest
Localisation :
FICHE DU BÂTIMENT
Identification
Cliquez sur l'image, pour une version agrandie.
Collège de Montréal
©Ville de Montréal, 2002
Nom du bâtiment :
Collège de Montréal
Autre appellation :
Petit Séminaire de Montréal
Adresse civique :
1931, rue Sherbrooke Ouest
Construction
Arrondissement ou ville : Date de construction initiale :
Ville-Marie (Montréal) 1868-1871
148 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
Ignace Bourget, en 1840, que les sulpiciens renouent avec leur vocation
d’origine en acceptant la responsabilité de la formation des futurs prêtres
du diocèse de Montréal. Lecture architecturale
Typologie d'origine : Pour la construction du Collège de Montréal, l’architecte Henri-Maurice Perrault reprend le même
École langage architectural que celui du Grand Séminaire, auquel il se rattache. Nous retrouvons la même
disposition des volumes et des baies ainsi qu’une utilisation semblable de l’ornementation classique. Par
la disposition des ailes, Henri-Maurice Perrault crée une deuxième cour dans la partie est de l’ensemble
conventuel de la rue Sherbrooke.
Histoire
Construit en pierres grises de Montréal, le collège affiche la sobriété et l’austérité caractéristiques du
néoclassicisme. L’édifice de trois étages sur rez-de-chaussée possède un toit à deux versants. Les baies
Évolution du bâtiment sont sobrement encadrées de chambranles en pierres, les arêtes sont ornées de chaînages d’angle, et
un bandeau en pierres de taille marque chacun des étages, soulignant ainsi l’horizontalité de l’édifice. La
Les sulpiciens occupent ce site dès 1676. D'abord simple mission vouée à l’évangélisation des travée centrale et les murs pignons de chaque aile latérale possèdent un fronton dont le tympan est
Amérindiens, elle deviendra à partir de 1685 un ensemble architectural englobant un ouvrage défensif percé d’un œil-de-bœuf. Malgré le fait que le collège et le séminaire aient été construits à des époques
avec courtines et tours, ainsi que des habitations, une chapelle et des installations agricoles. La mission différentes, une harmonie architecturale se dégage de l’ensemble.
amérindienne quitte le site en 1692 pour s’établir au Sault-au-Récollet. Dès lors, le fort des Messieurs de
Saint-Sulpice devient un lieu de repos pour les sulpiciens.
Le Grand Séminaire est érigé en 1854 d’après les plans de John Ostell. En 1868-1871, le Collège de Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment
Montréal, aussi appelé Petit Séminaire, est construit dans le prolongement est du Grand Séminaire selon
les plans de l’architecte Henri-Maurice Perrault. Cette construction est la réponse à la réquisition par Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le
l’armée, en 1862, de l’ancien collège situé dans le Vieux-Montréal. On érige ensuite une série de 19 octobre 2012, par les statuts suivants :
bâtiments secondaires pour subvenir aux besoins du Collège. Notons, entre autres, la chaufferie et la
Situé dans le site patrimonial du Domaine des Messieurs de Saint-Sulpice (classé)
résidence des employés (1870), une chapelle dans l’aile arrière du collège (1881-1883) et l’Ermitage
(2012-10-19).
(1911-1913). Un important agrandissement, le pavillon des Anciens, est construit en 1959-1960 dans le
Anciennement un site historique classé (1982-05-26) (juridiction provinciale)
prolongement est du corps principal, et un centre sportif est érigé en 1994.
Situé dans l'aire de protection des Tours du Fort-des-Messieurs de Saint-Sulpice depuis le
1975-05-12 (juridiction provinciale)
Autres occupants marquants
Propriétaires : Corporation du Collège de Montréal
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans les catégories
(propriétaire de 1994 à aujourd'hui)
suivantes :
Concepteur de la transformation :
Victor Bourgeau et Alcibiade Leprohon (architectes) Bibliographie sur l'immeuble
Travaux 2
Date des travaux : 1959 Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
Fin des travaux : 1960
Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
veuillez consulter les sources suivantes :
Construction du pavillon des Anciens
CBC, Chemins de la mémoire (1990-99), vol. 2, pp. 129-134
Concepteur de la transformation : CUM, Couvents, pp. 140-155
Duplessis, Labelle et Derome (architectes) CUM, Dossiers du répertoire, Grand Séminaire et Collège de Montréal
Diocèse de Montréal XIXe siècle (1900), pp. 60-64
Travaux 3 Dubuc, Collège de Montréal (1996)
Date des travaux : 1994 Lapierre, Grand Séminaire (1978)
Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
Litalien, Grand Séminaire (1990)
Construction du centre sportif
Maurault, Saint-Sulpice (1930)
Pinard, Montréal, histoire architecture, tome 2, pp. 259-283
Concepteur de la transformation :
Jodoin, Lamarre, Pratte et associés (architectes)
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 149
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
Numéros de référence
Bâtiment :
9839-12-6740-04
FICHE DU BÂTIMENT
Avertissement :
Identification
Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour Cliquez sur l'image, pour une version agrandie.
obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire,
communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de
Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec.
Nom du bâtiment :
Chaufferie du Collège de Montréal
Adresse civique :
1931, rue Sherbrooke Ouest
Arrondissement ou ville :
Ville-Marie (Montréal)
Ensemble :
Fait partie de : Ensemble du Grand Séminaire de Montréal
comprenant aussi
150 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
En 1909, on agrandit la chaufferie par la construction d’un appentis, et on démolit la cheminée en 1985.
Localisation : Le bâtiment principal de la chaufferie a aussi servi, au fil des années, d’écurie, de boutique, de dépôt et
d’atelier de menuiserie.
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 18 novembre 2004 ) Travaux 1
Date des travaux : 1909
Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
Agrandissement de la chaufferie avec la construction d’un appentis.
Travaux 2
Date des travaux : 1985
Démolition totale ou partielle du bâtiment.
Démolition de la cheminée.
Lecture architecturale
Construction
La chaufferie de l’ensemble composé par le Grand Séminaire et le Collège de Montréal est un bâtiment
Date de construction initiale : d’accompagnement destiné à répondre à un besoin précis. Le caractère constructif et utilitaire prend ici
1870 plus d’importance que le côté formel et esthétique du bâtiment. Construit en 1870, le bâtiment original en
pierres comporte deux étages. La disposition irrégulière des ouvertures est dictée par la vocation utilitaire
du bâtiment. Les façades sont d’une grande sobriété, et des chambranles en pierres de taille, légèrement
Nom du propriétaire constructeur :
Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice en saillie, encadrent les baies. Seules deux ouvertures du rez-de-chaussée sont surmontées d’un arc
(propriétaire de 1870 à 1994) surbaissé. En 1909, un appentis d’un seul étage a été érigé, formant ainsi un bâtiment en forme de L. Il
La Compagnie des prêtres Saint-Sulpice est créée en France en 1641. À s’agit d’un bon exemple d’architecture fonctionnelle affectée à une vocation utilitaire.
l’origine, en France, la vocation des sulpiciens est principalement orientée
vers la formation des prêtres par la mise sur pied de séminaires. Le
sulpicien Jean-Jacques Olier, étroitement lié à l’histoire de Montréal malgré
qu’il n’ait jamais foulé le sol de la Nouvelle-France, est l’un des fondateurs
de la Société de Notre-Dame de Montréal. Celle-ci est à l’origine de la Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment
fondation de Ville-Marie en 1642. La paroisse de Notre-Dame est desservie
par les sulpiciens à partir de 1657, qui deviennent ensuite propriétaires de Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le
la seigneurie de l’île de Montréal en 1663. Leur statut de seigneurs permet
19 octobre 2012, par les statuts suivants :
aux sulpiciens d’être actifs dans le développement de l’île de Montréal en
construisant notamment des moulins. C’est à la demande de monseigneur
Ignace Bourget, en 1840, que les sulpiciens renouent avec leur vocation Situé dans le site patrimonial du Domaine des Messieurs de Saint-Sulpice (classé)
d’origine en acceptant la responsabilité de la formation des futurs prêtres (2012-10-19).
du diocèse de Montréal. Anciennement un site historique classé (1982-05-26) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie
suivantes :
Histoire Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Fort de la Montagne (juridiction
municipale)
Évolution du bâtiment
L’édifice du Grand Séminaire (1854) ainsi que celui du Collège de Montréal (1868-1871), auxquels
plusieurs ailes se sont greffées au fil du temps, constituent le principal ensemble architectural du site. Bibliographie sur l'immeuble
Cependant, une série de bâtiments secondaires viennent compléter le complexe initial du Grand
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 151
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
Numéros de référence
Bâtiment :
9839-12-6740-07
Propriété : Ermitage
9839-12-6740
©Ville de Montréal, 2002
Avertissement :
Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour Ermitage
obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire, ©Ville de Montréal, 2002
communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec.
Nom du bâtiment :
Ermitage
Arrondissement ou ville :
Ville-Marie (Montréal)
Ensemble :
Fait partie de : Ensemble du Grand Séminaire de Montréal
comprenant aussi
152 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
Aile du Centenaire du Grand Séminaire, 2065, rue Jean-Jacques Olier, étroitement lié à l’histoire de Montréal malgré qu’il n’ait
jamais foulé le sol de la Nouvelle-France, est l’un des fondateurs de la
Sherbrooke Ouest
Société de Notre-Dame de Montréal. Celle-ci est à l’origine de la fondation
Bâtiment secondaire du Grand Séminaire, 2121, rue de Ville-Marie en 1642. La paroisse de Notre-Dame est desservie par les
Sherbrooke Ouest sulpiciens à partir de 1657, qui deviennent ensuite propriétaires de la
Chapelle du Grand Séminaire de Montréal, 2065, rue seigneurie de l’île de Montréal en 1663. Leur statut de seigneurs permet aux
sulpiciens d’être actifs dans le développement de l’île de Montréal en
Sherbrooke Ouest construisant notamment des moulins. C’est à la demande de monseigneur
Espaces intérieurs du Grand-Séminaire-de-Montréal., Ignace Bourget, en 1840, que les sulpiciens renouent avec leur vocation
2065, rue Sherbrooke Ouest d’origine en acceptant la responsabilité de la formation des futurs prêtres
du diocèse de Montréal.
Localisation :
Histoire
Évolution du bâtiment
Dès le début du XXe siècle, le besoin de nouveaux locaux pour le Collège de Montréal se fait pressant.
Les sulpiciens décident, en 1911, de construire un nouveau bâtiment dans la partie nord-est du site pour
répondre au problème de pénurie d’espace. Joseph-Alfred-Hector Lapierre est choisi pour concevoir un
nouveau bâtiment qui abritera une salle de récréation ainsi qu’une salle académique (salle de théâtre).
L’Ermitage, nom donné au bâtiment à cause de son éloignement du collège, a subi deux campagnes de
travaux modifiant son aménagement intérieur. En 1941-1942, la salle de récréation est transformée en
gymnase et la salle de théâtre est modernisée. Après la Seconde Guerre mondiale, la salle de théâtre de
l’Ermitage accueille plusieurs événements culturels, dont la radiodiffusion de certaines émissions de
Radio-Canada et la présentation de concerts du Quatuor à cordes de McGill, du Quatuor à cordes de
Montréal et de la Société de musique canadienne. En 1965, les salles sont de nouveau modifiées et
mises au goût du jour.
Le bâtiment, inscrit dans un plan rectangulaire et coiffé d’un toit à deux versants, est divisé en deux
Nom du propriétaire constructeur : parties symétriques, autant dans ses dispositions intérieures qu’extérieures. Nous retrouvons à l’ouest du
Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice bâtiment, l’ancienne salle de récréation et, à l’est, la salle académique avec sa scène, ses gradins et des
(propriétaire de 1911 à 1994) balcons latéraux. Chacun des deux murs pignons possède sa propre composition architecturale et une
La Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice est créée en France en 1641. entrée distincte qui reflètent leurs vocations différentes. La longue façade du côté sud comporte
À l’origine, la vocation des sulpiciens est principalement orientée vers la
formation des prêtres par la mise sur pied de séminaires. Le sulpicien
également des éléments typiques de l’architecture Beaux-Arts. Une entrée monumentale, pratiquée au
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 153
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
centre afin de respecter la composition classique, est encadrée de deux pilastres et d’un fronton. Ce
portail est ensuite rehaussé d’une rosace et de deux autres frontons, l’un circulaire et l’autre triangulaire.
De part et d’autre, une série de fenêtres en pleins cintres percent la façade revêtue de brique beige
vernissée, matériau de prédilection de l’architecture Beaux-Arts à cette époque.
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans les catégories
suivantes : Résidence des soeurs de la Sainte-Famille Résidence des soeurs de la Sainte-Famille
©Ville de Montréal, 2002 (trottoir couvert)
Immeuble de valeur patrimoniale exceptionnelle (juridiction municipale) ©Ville de Montréal, 2002
Autre appellation :
Maison des Petites Filles de Saint-Joseph
Bibliographie sur l'immeuble
Adresse civique :
Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment, 1931, rue Sherbrooke Ouest
veuillez consulter les sources suivantes :
154 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
Sherbrooke Ouest
Espaces intérieurs du Grand-Séminaire-de-Montréal., Évolution du bâtiment
2065, rue Sherbrooke Ouest
L’édifice du Grand Séminaire (1854) ainsi que celui du Collège de Montréal (1868-1871), auxquels
plusieurs ailes se sont greffées au fil du temps, constituent le principal ensemble architectural du site.
Secteur d'intérêt patrimonial : Cependant, une série de bâtiments secondaires viennent compléter le complexe initial du Grand
Fort de la Montagne
Séminaire et du Collège de Montréal, notamment la résidence des Sœurs de la Sainte-Famille.
Le bâtiment a connu peu de modifications depuis sa construction. À l’origine, le bâtiment séparait le jardin
Localisation : potager et la cour de récréation des étudiants. À partir de 1914, le trottoir couvert qui relie l’édifice du
Collège et l’Ermitage longe la résidence des religieuses.
Construction
Date de construction initiale :
1909 Lecture architecturale
La résidence des Sœurs de la Sainte-Famille, érigée derrière l’édifice du Collège de Montréal, est l’un
Nom du propriétaire constructeur :
Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice des seuls édifices du site, avec l’Ermitage, à être revêtu de brique. Le bâtiment érigé sur une importante
(propriétaire de 1909 à 1994) dénivellation comporte un soubassement en pierres et trois étages coiffés d’un toit plat. La composition
La Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice est créée en France en 1641. générale des façades et l’absence d’ornementation dénote un certain rationalisme dans la composition
À l’origine, en France, la vocation des sulpiciens est principalement formelle. Les ouvertures légèrement arquées sont disposées selon un rythme régulier sur chaque façade
orientée vers la formation des prêtres par la mise sur pied de séminaires.
Le sulpicien Jean-Jacques Olier, étroitement lié à l’histoire de Montréal et une corniche formée de briques en saillie vient couronner le bâtiment.
malgré qu’il n’ait jamais foulé le sol de la Nouvelle-France, est l’un des
fondateurs de la Société de Notre-Dame de Montréal. Celle-ci est à l’origine
de la fondation de Ville-Marie en 1642. La paroisse de Notre-Dame est
desservie par les sulpiciens à partir de 1657, qui deviennent ensuite
propriétaires de la seigneurie de l’île de Montréal en 1663. Leur statut de
Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment
seigneurs permet aux sulpiciens d’être actifs dans le développement de l’île
de Montréal en construisant notamment des moulins. C’est à la demande Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le
de monseigneur Ignace Bourget, en 1840, que les sulpiciens renouent avec 19 octobre 2012, par les statuts suivants :
leur vocation d’origine en acceptant la responsabilité de la formation des
futurs prêtres du diocèse de Montréal. Situé dans le site patrimonial du Domaine des Messieurs de Saint-Sulpice (classé)
(2012-10-19).
Typologie d'origine : Anciennement un site historique classé (1982-05-26) (juridiction provinciale)
Édifice religieux
Situé dans l'aire de protection des Tours du Fort-des-Messieurs de Saint-Sulpice depuis le
1975-05-12 (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans les catégories
Histoire suivantes :
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 155
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
Arrondissement ou ville :
Ville-Marie (Montréal)
Numéros de référence
Localisation :
Bâtiment : Plan de localisation
9839-12-6740-05
Propriété :
9839-12-6740 Plusieurs bâtiments de ce secteur de la rue Sherbrooke Ouest sont d'une qualité architecturale
exceptionnelle. La plupart datent du début du XXe siècle. On y trouve des résidences d'inspiration
victorienne, des immeubles d'appartements de luxe, des hôtels, des institutions et des commerces. Le
musée des Beaux-Arts, l'hôtel Ritz-Carlton et le magasin Holt Renfrew sont parmi les édifices les plus
Avertissement : connus.
Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour Cliquez sur l'image, pour une version agrandie.
obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire,
communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de
Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec.
1663-1839
156 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
Les sulpiciens se réservent un domaine sur le flanc sud du érigés sur cette voie devenue l'une des plus prestigieuses de
mont Royal. Ils y construisent un fort et exploitent une ferme, la ville.
des vergers, des vignobles et une carrière de pierre.
Immeuble de rapport
1840-1909 Magasin
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 157
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
Bibliographie
Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du secteur, AIDE NOUVELLE RECHERCHE
veuillez consulter les sources suivantes :
RETOUR AUX RÉSULTATS DE LA RECHERCHE
BAnQ, Cartes et plans
Beaupré Michaud, arrond. Centre (1988)
Bergeron, Architecture du XXe siècle (1989) FICHE DU SECTEUR
CUM, Appartements (1991), pp.74-75, 230-231, 360-393
Avenue Atwater (entre Sherbrooke Ouest et Saint-
CUM, Banques, pp.36-37
CUM, Édifices publics, pp.161-163 et pp.179-180 Sulpice)
CUM, Églises, pp.27-29, 76-79, 80-84, 154-157
CUM, Hôtels et bureaux, p.200, pp.252-254, 293-296
CUM, Magasins, pp.187-189 Identification
CUM, Résidences, pp.46-47,147-148, 157-159, 296-301 Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
CUM, Résidences, pp. 580-583 et pp.752-754
Gratton, Pignon sur rue (1991), pp.60-87 Nom du secteur :
Avenue Atwater (entre Sherbrooke Ouest et Saint-Sulpice)
Montreal Art Association Gallery (http://www.mbam.qc.ca/fr/musee/historique.html)
Ville de Montréal, évaluation Ville-Marie (http://ville.montreal.qc.ca/portal
/page?_pageid=2240,2893649...) Arrondissement ou ville :
Ville-Marie (Montréal)
Localisation :
Plan de localisation
Avertissement :
Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour Situé sur le flanc sud du mont Royal, le secteur de l’avenue Atwater bénéficie d’une topographie
obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire, accidentée et d’un couvert végétal abondant dans sa partie sud. Il se caractérise aussi par la présence
communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de de plusieurs bâtiments d’intérêt patrimonial, tels que l'École du Sacré Cœur (ancien Couvent du Sacré
Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec. Cœur) et les maisons de l'ensemble résidentiel Priest Farm, un des premiers projets canadiens inspirés
du mouvement cité-jardin.
Angle des avenues Atwater et Docteur Angle du chemin Barat et l’avenue Atwater Chemin De Breslay
Penfield ©Ville de Montréal, 2007 ©Ville de Montréal, 2007
©Ville de Montréal, 2007
1663-1839
158 Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 EVOQ ARCHITECTURE
8.0 ANNEXES RECONNAISSANCES MUNICIPALES
Architecture
EVOQ ARCHITECTURE Grand Séminaire de Montréal | Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne | 9099-17-01 | 4 juin 2018 159