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La gérance de la SARL

9 avril 2006

La société à responsabilité limitée (SARL) est aujourd’hui une des formes juridiques les plus
répandues : elle représente plus de 20% des entreprises françaises.

La constitution d’une SARL requiert un certain nombre de conditions :

Celles-ci concernent tout d’abord le nombre d’associés qui doit être compris entre 1 minimum (SARL
unipersonnelle) et 100 maximum (personnes physiques ou morales).

Le montant du capital est porté à un minimum de un euro et peut être constitué d’apports en numéraire ou
en nature (matériel, brevets...).

Si la nature de l’activité peut être commerciale, artisanale ou même libérale, certaines activités sont
cependant interdites. Il s’agit des entreprises d’assurance, des entreprises de capitalisation et d’épargne, des
débits de tabac, des sociétés à objectif sportif... En revanche, les sociétés immobilières de gestion doivent
obligatoirement être exercées sous forme de SARL.

La fonction de gérant peut être exercée par une ou plusieurs personnes physiques. Ce pourra alors être soit
un associé, soit un tiers.

Il en est de même pour son fonctionnement :

La responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports sauf s’ils ont commis des fautes de
gestion ou accordé des cautions personnelles.

La SARL est soumise à l’impôt sur les sociétés. Il est toutefois possible d’opter pour l’impôt sur le revenu
dans le cas de la SARL de famille.

La transmission de l’entreprise se fait par cession de parts libres entre associés, ascendants, descendants et
conjoints (sauf clause d’agrément prévue dans les statuts) ou par cession à des tiers (agrément obligatoire).

Quelles sont alors plus précisément les implications de la gérance d’une SARL ?

Nous proposons de répondre à cette question au travers de trois points : premièrement, le mandat du gérant,
puis ses attributions et pouvoirs, et enfin, le régime fiscal et social qui régit la gérance.

I. Le mandat de gérant

A. Qui peut diriger une SARL ?

La SARL est nécessairement gérée par une ou plusieurs personnes physiques aux termes de la loi sur les
sociétés (Loi n° 66-537, 24 juillet 1966 article 49 codifié c.com., article L. 223-18). Le gérant est le
représentant légal de la société. A ce titre, il est mandataire social. La fonction de direction peut être assurée
par un ou plusieurs gérants choisis - ou non - parmi les associés. Les conditions de fonds sont des règles liées
à l’âge et à la reconnaissance de sa responsabilité personnelle : personne majeure, mineur émancipé, étranger
(dans certains cas exigence d’une carte de commerçant étranger).

Une personne majeure en tutelle ou en curatelle ne peut être gérante d’une SARL, ni une personne ayant
perdu l’usage de ses droits civiques : condamnation pour crimes de droit commun, escroquerie, abus de
confiance, faillite. Les personnes morales ne peuvent pas non plus être gérantes.

L’exercice de certaines professions interdit également l’accès à cette fonction : avocat, notaire, officier
ministériel, fonctionnaire, commissaire aux comptes, personnel des établissements de crédit. Le gérant doit
parfois remplir des conditions particulières : par exemple le gérant d’une agence de voyages, qui doit justifier
d’une aptitude professionnelle dans son métier.

B. Modes de nomination

1. Lors de la constitution de la société

Le gérant est nommé par les associés dans les statuts ou dans un acte postérieur, c’est-à-dire par une décision
de l’assemblée générale des associées. La nomination statutaire a toutefois l’inconvénient de nécessiter une
modification des statuts à chaque changement de gérant et, par conséquent, d’entraîner une assemblée
générale extraordinaire.

Concernant la nomination extrastatutaire, la décision doit être adoptée par un ou plusieurs associés
représentant plus de la moitié des parts sociales mais les statuts peuvent prévoir une majorité plus forte. La
nomination doit alors intervenir rapidement, c’est-à-dire après la signature des statuts et avant l’insertion de
l’avis de constitution de la société dans un journal d’annonces légales. En effet, l’identité du gérant est l’une
des mentions obligatoires à faire figurer dans cet avis.

2. Au cours de la vie sociale

La nomination du gérant au cours de la vie sociale est prise, lors d’une assemblée générale, par un ou
plusieurs associés représentant plus de la moitié des parts sociales. Cette majorité absolue constitue un
minimum. Si elle n’est pas obtenue sur première consultation, il n’est pas possible de statuer à la majorité
relative lors de la seconde consultation. Les statuts peuvent prévoir une majorité plus forte.

3. Publicité de la nomination

Dans le mois qui suit la décision des associés, un avis doit être publié dans un journal d’annonces légales du
département du siège social de la SARL. En outre, le centre de formalité des entreprises doit être informé de
cette nomination. Celui-ci assurera le dépôt, au greffe du tribunal de commerce, des différentes pièces afin de
permettre au greffier de procéder à l’inscription modificative au registre du commerce et des sociétés et à
l’insertion au BODACC.

C. Révocation

Le gérant peut être révoqué sur la décision des associés représentant plus de la moitié des parts sociales
(article L. 55, alinéa 1 de la loi).

Toute clause contraire est réputée non écrite. Toutefois, par dérogation au premier alinéa, le gérant d’une
société à responsabilité limitée exploitant une entreprise de presse au sens de l’article 2 de la loi no 86-897 du
1er août 1986 portant réforme du régime juridique de la presse n’est révocable que par une décision des
associés représentant au moins les trois quarts du capital social.

Le gérant, s’il est associé, participe au vote concernant sa révocation. Ainsi, un gérant majoritaire ou égalitaire
(c’est-à-dire détenant la moitié des parts sociales) peut s’opposer à sa révocation. Mais, cette situation ne rend
pas le gérant inamovible. Tout associé peut demander justice sa révocation (article 55 de la loi 24 juillet
1966).

Deux cas peuvent se présenter :

1. la révocation est décidée par les associés :

Les associés n’ont pas à invoquer une cause légitime mais simplement de justes motifs. La décision des
associés prises régulièrement ne risque pas d’être annulée. Toutefois, le gérant pourra obtenir en justice une
indemnité si sa révocation est injustifiée.
Constituent des "justes motifs" de révocation des faits qui causent un préjudice à la société tels que par
exemple :

 la situation financière catastrophique de celle-ci ;

 l’absence d’assemblées depuis deux ans ;

 des dépenses inconsidérées.

En revanche, n’ont pas été considérés comme des "justes motifs" de révocation :

 des fautes personnelles du gérant qui n’engageaient pas sa responsabilité en tant que représentant de la
société ;

 de simples divergences d’ordre comptable entre les associés et le gérant qui auraient pu être réglées à
l’amiable.

L’absence de "justes motifs" ne remet pas en cause la décision des associés.

Le gérant ne peut pas obtenir sa réintégration. Il peut seulement obtenir le versement de dommages et intérêts.

2. La révocation est demandée au tribunal :

Elle ne peut avoir lieu que pour une cause légitime (incapacité du gérant, mauvaise gestion, paralysie du
fonctionnement de la société provoquée par la mésentente de deux gérants).

La révocation comme la démission du gérant doivent être impérativement publiées au registre du commerce et
des sociétés. Il est très important d’accomplir ces formalités, car la cessation des fonctions non publiée sera
inopposable au fisc, celui-ci pouvant poursuivre le gérant démissionnaire en cas de redressement fiscal.

Le gérant démissionnaire ou révoqué doit s’assurer que les formalités de publicité sont effectuées par la
société. A défaut, il peut les effectuer lui-même (article 27, D. du 30.05.1984 sur le registre du commerce et
des sociétés).

II. Attributions et responsabilités

Avant d’aborder à proprement parler les pouvoirs du gérant, nous allons énumérer les principes généraux mais
néanmoins fondamentaux qui forment les attributions du gérant.

Le gérant doit établir pour chaque exercice l’inventaire, les comptes annuels et le rapport de gestion. Il doit
adresser aux associés ces documents accompagnés du rapport du commissaire aux comptes, le cas échéant, du
texte des résolutions proposées.

Une Assemblée Générale Annuelle doit être tenue obligatoirement pour toute SARL dans un délai de six
mois à compter de la clôture de l’exercice.

Lorsqu’un Commissaire aux compte a été désigné, il doit être convoqué à cette assemblée comme à toute
autre assemblée par lettre recommandée avec accusé de réception.

Tous les associés doivent être convoqués quinze jours avant la date de l’assemblée. La convocation doit être
accompagnée des documents illustrant la situation de l’entreprise(liasse fiscale).

Toute délibération de l’Assemblée des associés doit être constatée par un procès verbal signé par le gérant.
Dans les SARL, si le collège de la gérance est majoritaire par suite de gérance de fait (signature bancaire,
signatures de documents officiels ou tous actes de gérance), l’administration est en droit de considérer les
dirigeants non comme des salariés, mais comme des gérants majoritaires.

A. Les pouvoirs du gérant de SARL

Dans la société à responsabilité limitée (SARL), le gérant dispose de pouvoirs très étendus pour gérer la
société. Il est possible de limiter ses pouvoirs par une clause statutaire, mais la portée d’une telle limitation
diffère selon que l’on est en présence d’associés ou de tiers.

1. Les pouvoirs du gérant vis-à-vis des associés

Dans les rapports entre associés, le gérant est autorisé à accomplir tous actes de gestion dans l’intérêt de la
société.

Comme il peut être dangereux de laisser les pleins pouvoirs à une seule personne, les associés ont la
possibilité d’organiser dans les statuts une limitation des pouvoirs du gérant. Par exemple, il est possible
d’insérer une clause statutaire imposant au gérant d’obtenir l’accord préalable des associés pour réaliser
certaines opérations jugées importantes (les statuts comportent alors la liste des opérations qui nécessitent une
autorisation préalable : il peut s’agir de la cession d’un actif particulier, de la conclusion d’opérations pour un
montant supérieur à un certain seuil, de la prise de participation dans une autre société, etc.).

En cas de violation d’une limitation statutaire, le gérant engage sa responsabilité à l’égard des associés. En
outre, cette violation des statuts pourra constituer un juste motif de révocation.

Si la société comprend plusieurs gérants, chaque gérant peut agir séparément pour accomplir tous actes de
gestion dans l’intérêt de la société (sauf dans l’hypothèse où les statuts contiendraient des dispositions
particulières attribuant des pouvoirs spécifiques à chaque gérant). Toutefois, un gérant a la possibilité de
s’opposer à une décision d’un autre gérant avant qu’elle ne soit conclue.

2. Les pouvoirs du gérant vis à vis des tiers

Par "tiers", on entend, de manière très large, toute personne qui n’est pas associée de la société : client,
fournisseur, salarié, etc.

Alors que les statuts peuvent limiter les pouvoirs du gérant vis-à-vis des associés, il en va autrement par
rapport aux tiers. En effet, pour protéger les tiers, le Code de commerce a posé une présomption forte : dans
les rapports avec les tiers, le gérant est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute circonstance au
nom de la société, sous réserve des pouvoirs que la loi attribue expressément aux associés.

Dès lors, les clauses statutaires limitant les pouvoirs du gérant sont inopposables aux tiers.

La société est engagée même par les actes du gérant qui ne relèvent pas de l’objet social, à moins qu’elle ne
prouve que le tiers savait que l’acte dépassait cet objet ou qu’il ne pouvait l’ignorer compte tenu des
circonstances, étant exclu que la seule publication des statuts suffise à constituer cette preuve (en pratique, la
société aura beaucoup de difficultés à apporter une telle preuve).

Si la société comprend plusieurs gérants, chaque gérant détient séparément les pouvoirs les plus étendus pour
agir en toute circonstance au nom de la société. L’opposition formée par un gérant aux actes d’un autre gérant
est donc sans effet à l’égard des tiers, à moins qu’il ne soit établi que le tiers avait connaissance de
l’opposition formée par l’autre gérant.

B. Responsabilité des gérants

La responsabilité des associés est, en principe, limitée au montant de leur participation au capital.
Cependant les gérants peuvent être déclarés responsables des fautes commises dans leur gestion et poursuivis
pour réparation du préjudice sur leurs biens.

D’autre part, la loi prévoit que les dettes sociales peuvent être mises à la charge des gérants lorsque le
redressement judiciaire ou la liquidation judiciaire de la société fait apparaître une insuffisance d’actif.

En cas de distribution de dividendes fictifs, de présentation de comptes annuels ne donnant pas une image
fidèle de la situation financière de la société, ou d’abus de biens sociaux, ces faits sont considérés comme des
délits sanctionnables pénalement.

D’autre part, les manquements aux obligations énoncées ci-dessus peuvent faire l’objet de sanctions pénales.

Le gérant de S.A.R.L. peut voir sa responsabilité engagée, tant sur le plan civil que sur le plan pénal, lorsqu’il
commet des fautes de gestion et/ou des infractions à la réglementation en vigueur.

1. Responsabilité civile

Sur le plan civil, le gérant peut être responsable individuellement ou solidairement envers la société ou envers
les tiers :

 des infractions aux dispositions législatives ou réglementaires applicables aux SARL (inobservation
des formalités de constitution, refus de communication des documents sociaux à un associé,
inobservation des prescriptions relatives à la présentation des comptes sociaux) ;

 des violations des statuts (inobservation de clauses statutaires limitant le pouvoir du gérant)

 des fautes commises dans la gestion (commandes trop importantes par rapport aux finances de la
société, dissimulation aux associés de la mauvaise situation de la société)

La responsabilité peut être mise en cause :

 par toute personne (associé ou tiers) pouvant prouver qu’elle a subi un préjudice personnel (action
individuelle)

 par un ou plusieurs associés lorsqu’il s’agit de réparer le préjudice subi par la société (action sociale).
S’il s’agit d’une action collective, les associés représentant au moins le 10ème du capital social
peuvent, dans leur intérêt commun, charger à leurs frais un ou plusieurs d’entre eux de les représenter
pour soutenir l’action sociale contre les gérants.

Le tribunal ne peut statuer sur une action sociale que si la société a été régulièrement mise en cause par
l’intermédiaire de ses représentants légaux (gérant dans la S.A.R.L.). Comme il s’agit d’une action exercée
dans l’intérêt de la société, les dommages et intérêts, éventuellement, alloués par les tribunaux doivent revenir
intégralement à la société et non aux demandeurs.

L’action en responsabilité contre le gérant se prescrit par :

 trois ans à compter de la date du fait dommageable ou, si celui-ci a été dissimulé, de sa révélation ;

 dix ans lorsque le fait dommageable constitue une infraction qualifiée comme un crime (article 53 de
la loi).

2. Responsabilité fiscale

Sur le plan fiscal, la responsabilité du gérant peut être mise en cause lorsque le recouvrement des impôts de
toute nature dus par une S.A.R.L. a été rendu impossible par des manœuvres frauduleuses ou des
inobservations répétées des obligations fiscales. Le gérant peut être rendu solidairement responsable avec la
société du paiement des impôts et pénalités.

3. Responsabilité pénale

Les gérants encourent aussi une responsabilité pénale particulière au titre de leur gestion. Toutes les
irrégularités d’une certaine importance sont sanctionnées pénalement.

A titre d’exemples on peut citer :

 la surévaluation d’apports en nature ;

 la répartition de dividendes fictifs ;

 la présentation de comptes annuels ne donnant pas une image fidèle de la situation de l’entreprise ;

 l’abus de biens sociaux,

Ces faits sont punis d’un emprisonnement d’un à cinq ans et/ou d’une amende de 2 000 à 2 500 000 F. (article
425 de la loi) ;

Le défaut d’établissement des comptes annuels et du rapport de gestion ;

Le défaut de communication des documents comptables et financiers aux associés préalablement à


l’assemblée annuelle ;

Ces faits sont sanctionnés par une amende de 2 000 à 60 000 F. (article 426 de la loi).

III. Régime fiscal et social du gérant

Tant au regard des règles fiscales que de celles de la sécurité sociale, la situation du gérant majoritaire de
SARL a longtemps sensiblement différé de celle du gérant minoritaire. Cette différence, même si elle tend à
s’estomper sur le plan fiscal au moins, continue de justifier l’importance de la distinction sur le caractère
majoritaire ou non de la gérance.

Pour déterminer si un gérant est majoritaire ou minoritaire, il convient d’additionner le nombre de parts
sociales détenues dans la SARL par :
le gérant (une société pouvant avoir plusieurs gérants, pour déterminer si la gérance est majoritaire, il faut
additionner toutes les parts sociales détenues par les co-gérants)
le conjoint du gérant (et, le cas échéant, du conjoint de tout co-gérant) et
les enfants mineurs non émancipés du gérant (et, le cas échéant, des enfants mineurs non émancipés de tout
co-gérant).

Si ce total dépasse 50% des parts sociales de la SARL, le gérant est considéré comme majoritaire (ou, le cas
échéant, les co-gérants sont tous considérés comme des gérants majoritaires). Si le total est inférieur (ou égal)
à 50% des parts sociales, le gérant est minoritaire (le gérant égalitaire suit le même régime social que le gérant
minoritaire).

A. Le régime fiscal

Il faut évidemment distinguer le statut fiscal de la société de celui de son dirigeant. Une SARL peut être
soumise à l’impôt sur les sociétés (IS) ou à l’impôt sur le revenu (IR).

Dans les SARL de famille, dont les associés ont opté pour le régime fiscal des sociétés de personne, la
rémunération du gérant associé n’est pas déductible des bénéfices sociaux. Elle est imposable pour le gérant
dans la catégorie des BIC.
Dans une SARL soumise à l’IS, la rémunération perçue par le gérant en contrepartie de l’exercice de son
mandat social suit le même traitement fiscal qu’un salaire.

Il existait jusqu’en 1997 une différence de régime d’imposition selon que le gérant était minoritaire ou
majoritaire. Le premier relevait de la catégorie "Traitement et salaires", tandis que le second relevait du
régime spécifique de l’article 62 du CGI. Désormais, depuis la loi n° 96-1181 du 30 septembre 1996, les
rémunérations des gérants majoritaires et minoritaires suivent les mêmes règles d’imposition quel que soit le
montant de la participation dans le capital social (instruction fiscale du 2 juillet 1997). En l’occurrence, la
rémunération du gérant bénéficie, après déduction de certaines cotisations et primes visées par l’article 154
bis du CGI, de la déduction forfaitaire pour frais professionnels de 10% et de l’abattement général de 20 %.

Pour la société, la rémunération versée au gérant constitue une charge déductible (sous réserve qu’elle ne soit
pas excessive et correspondre à un travail effectif).

B. Le régime social

Le régime social du gérant de SARL sera différent selon que celui-ci est un gérant majoritaire ou minoritaire.

1. Le régime social du gérant majoritaire

L’article 154 bis du CGI dispose que les cotisations versées aux régimes obligatoires et au régimes facultatifs
de sécurité sociale sont déductibles des revenus imposables du gérant majoritaire. De même, doivent être
déduits les primes versées au titre des contrats d’assurance de groupe (article 41 de la loi 94-126 du 11 février
1994, Loi " Madelin ").

Le gérant majoritaire est exclu du régime général de la sécurité sociale. Il est soumis au même régime social
que les employeurs et travailleurs indépendants (travailleurs non salariés) et doit donc cotiser à trois caisses, à
savoir une caisse pour l’assurance maladie, une caisse d’assurance vieillesse et à l’URSSAF pour les
allocations familiales.

Il est utile de noter que le gérant majoritaire ne peut cumuler un contrat de travail avec sa fonction de gérant
(majoritaire), dans la même société.

2. Le régime social du gérant minoritaire ou égalitaire

Le gérant est un mandataire social, et non pas un salarié. Toutefois, au regard du régime social, le gérant
minoritaire est "assimilé" à un salarié. A ce titre, il bénéficie du même régime de protection sociale que les
salariés et, corrélativement, sa rémunération supporte les cotisations sociales.

Les dispositions du Code du travail ne s’appliquent cependant pas au gérant minoritaire. En effet, le régime
social du gérant minoritaire se distingue de celui d’un salarié sur plusieurs points, notamment :
le gérant n’est pas couvert par l’ASSEDIC et ne peut donc prétendre au versement des allocations de
l’assurance chômage lorsqu’il est mis fin à son mandat (il peut cependant souscrire une assurance privée qui
remplira le même objectif. Il ne bénéficie pas non plus des avantages accordés par la convention collective
applicable dans l’entreprise, du privilège pour le règlement des salaires, etc.

le gérant n’a pas droit aux congés payés.

en cas de litige entre le gérant et la société, le tribunal compétent n’est pas le Conseil des prud’hommes,

3. Cumul avec un contrat de travail

Exceptionnellement, à côté de son mandat social, un gérant peut bénéficier d’un contrat de travail conclu avec
la société.
Les conditions d’un tel cumul sont cependant strictes :
le contrat de travail doit présenter un caractère réel et sérieux,

les fonctions exercées doivent correspondre à des fonctions techniques distinctes de celles exercées au titre
du mandat social (l’administration générale de la société ne constituant bien évidemment pas une fonction
technique distincte). Il est opportun de prévoir des rémunérations distinctes.

il doit y avoir un lien de subordination entre le gérant et la société relativement à ces fonctions techniques.
Par conséquent un gérant majoritaire ne peut être salarié.

Dans l’hypothèse où le gérant bénéficie valablement d’un contrat de travail, il aura les mêmes droits que tout
autre salarié.

Site de référence : www.netpme.fr

Conjoint du chef d'entreprise


Le statut du conjoint du chef d'entreprise : Définition des statuts

Le conjoint collaborateur

Le conjoint collaborateur est l’époux / l’épouse du chef d’entreprise ou le partenaire du chef d'entreprise lié
par un PACS qui participe effectivement et habituellement à l'activité de l'entreprise sans que ce travail soit
rémunéré. Il peut exercer parallèlement une activité salariée à l’extérieur, à condition que celle-ci soit
inférieure à un mi-temps. Les conjoints qui exercent à l’extérieur de l’entreprise une activité salariée au
moins égale à la moitié de la durée légale du travail, ou une activité non salariée, sont présumés ne pas
exercer dans l’entreprise une activité régulière.

Ce statut permet au conjoint d'accomplir, au nom du chef d'entreprise, tous les actes d'administration courante
du fonctionnement de l'entreprise : commandes auprès des fournisseurs, opérations de vente, pouvoir de
représentation…

> Entreprise individuelle.


Types
> EURL.
d'entreprises
> SARL, SELARL (si le chef d’entreprise est gérant majoritaire).

Conditions > Le conjoint ne doit pas percevoir de salaire dans l’entreprise familiale.
requises > Le conjoint ne doit pas être associé si l’entreprise est sociétaire.
> Aucune limite d’effectif si c’est une entreprise individuelle, mais si c’est une société,
l’effectif ne doit pas dépasser le seuil de 20 salariés.
> Le conjoint doit exercer une activité professionnelle régulière au sein de l’entreprise.
> Si le conjoint a un travail salarié à l’extérieur, il ne doit pas être égal ou supérieur à un
mi-temps.
> Le conjoint ne doit pas exercer à l’extérieur une activité non salariée.

Le concubin ou le partenaire pacsé du chef d'entreprise ne peut pas opter pour le statut de conjoint
collaborateur.

Le conjoint salarié

Le conjoint salarié participe de manière effective à l’activité de l’entreprise. En contrepartie, il perçoit un


salaire correspondant à sa qualification. Il est subordonné au chef d’entreprise. Il ne participe pas à la gestion
de l’entreprise

Types > Toutes les entreprises quelle que soit la forme juridique.
d'entreprises

> Le conjoint doit participer effectivement à l’activité de l’entreprise.


Conditions > Le conjoint doit percevoir un salaire normal (correspondant à sa qualification et aux
requises pratiques du secteur – au minimum sur la base du taux horaire du SMIC).
> Un contrat de travail est obligatoire.

Le conjoint associé

Le conjoint associé est un conjoint participant à l’activité d’une SARL ou d’une société de capitaux dans
laquelle il détient une part du capital, sans avoir le statut de salarié et/ou de gérant.

Incertitude dans les cas des SARL et


> SARL à gérance majoritaire.
Types d’entreprise SELARL à gérance minoritaire, dans les
> SELARL à gérance majoritaire.
SA, SELAFA, SAS et SELAS.

> Le conjoint doit détenir une part du capital.


Conditions requises > Le conjoint doit participer effectivement à l’activité de l’entreprise.
> Le conjoint ne doit pas avoir le statut de salarié et/ou gérant.

Si le conjoint du chef d’entreprise est associé ou gérant associé d’une société de personnes, il n’a pas le statut
de conjoint associé mais d’associé à part entière.

Si le conjoint du chef d’entreprise est salarié ou co-dirigeant d’une SARL ou d’une société de capitaux, il n’a
pas le statut de conjoint associé. Il peut relever soit du régime des salariés, soit du régime des travailleurs
non salariés.

Les conséquences du choix de statut du conjoint

Comment faire votre choix ?

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