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Royaume du Maroc

Université Hassan II – Ain Chock

Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales - Casablanca

L’analyse fiscale des charges et la liquidation d’IS.


[Titre du document]
Master : Audit, contrôle de gestion et système d’information.
Master : Audit, contrôle de gestion et système d’information.

 Projet réalisé par :


 BOUTAIB Fouad
 CHARAF Samir
 RADI Abderrahim
 TAZIT Youssef
 WAHBI Abdelhak

 Projet encadré par :


 Mr. N.BOUAYAD

ANNEE UNIVERSITAIRE1 : 2012 - 2013


Sommaire :
INTRODUCTION :…………………………………………………………………………………………………….3

PARTIE 1 : ANALYSE FISCAL DES CHARGES …………………………………………..………………….4

I/ Condition de déductibilité des charges:…………………………………… ….4

II/ CHARGES DEDUCTIBLES……………………………………………… …5

1 –Les charges d’exploitation:…………………………………………………5

2-Les charges financières :…………………………………………………….14

3-Les charges non courantes :……………………………………………… 15


III/ LES CHARGES NON DEDUCTIBLE ……………………………………………………………………...17

PARTIE II : La liquidation de l’IS :……………………………………………19

I/ Période d’imposition………………………………………………………… .19

II/- Lieu d’imposition : ………………………………………………………… .19


III/ LA Cotisation minimale ……………………………………………………………………………… ..19

IV/ Le report deficitaire : ……………………………………………… 20


V/ PAIEMENT DE L'IMPOT:…………………………………………………………………………………… .21

Partie 3 : Etude de cas ………………………………………………………… ..23

Cas n° 1 :LA COTISATION MINIMALE 23

CAS N°2 :LA LIQUIDATION DE L’IMPOT…………………………………… ..25

CAS N°3 :CAS DE SYNTHES…………………………………………………….27


CONCLUSION:…………………………………………………………………………………………………… 37

BIBLIOGRAPHIE:……………………………………………………………………………………………… 38

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Introduction

Le résultat fiscal de chaque exercice comptable est déterminé d’après l’excédent des
produits sur les charges de l’exercice, engagées ou supportées pour les besoins de l’activité
imposable, en application de la législation et de la réglementation comptable en vigueur,
modifié, le cas échéant, conformément à la législation et à l réglementation fiscale en vigueur.

Dans ce cadre, notre recherche va porter essentiellement sur l’analyse fiscale des
charges, et la liquidation d’impôt. Notre exposé sera présenté en trois parties : deux parties
théoriques, et une partie pratique. La première partie va concerner l’analyse fiscale des
charges, et la deuxième partie va concerner la liquidation de l’impôt, et en ce qui concerne la
troisième partie, elle va traiter des études de cas pour bien maitriser les parties théoriques.

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PARTIE I : ANALYSE FISCAL DES CHARGES :
Définition d’une charge :

 Ensembles des achats et des frais engagés par l´entreprise pour produire des biens et
services destinés à la vente.

En comptabilité générale, une charge est « un cout qu'il est nécessaire de supporter
pour obtenir des produit qui en sont l'opposé ».

Les normes internationales de comptabilité définissent les charges comme étant


des « diminutions des bénéfices économiques pendant la période comptable sous forme de
sorties de trésorerie ou d'amortissements d'actifs... »

I : Condition de déductibilité des charges :


Pour être admises en déduction fiscale, les charges d’une société doivent remplir cinq
conditions :

• Se rattacher à la gestion de l’entreprise et être engagées dans l’intérêt de


l’exploitation :

Cette condition exclut du droit à déduction toutes les charges supportées par l’entreprise
mais pour intérêt personnel de certains associés ou autres.

• Correspondre à une dépense effective et être appuyées de pièces justificatives :

IS repose sur le régime réel d’imposition, par conséquent tous les éléments déterminant les
bases d’imposition doivent être vérifiés par des pièces probantes.

Il convient de noter que rien n’interdit à l’entreprise de constater dans la comptabilité des
charges dont la déduction est refusé par la loi fiscal. Dans ce cas, le montant des charges non
déductibles doit être rapporté extra-comptablement au résultat fiscal.

• Être constatées en comptabilité :

Les charges ne peuvent être déduits en extracomptable .Toute charge non comptabilisé même
si elle se rapporte à l’exploitation ne peut être déduit fiscalement.

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• Se traduire par une diminution de l’actif net de l’entreprise :

Selon cette condition, à charge doit se traduire par une diminution du patrimoine de
l’entreprise ou avoir pour but de couvrir les risques entraînant cette diminution. A ce titre ne sont pas
des charges déductibles les dépenses qui ont pour effet l’entrée d’un élément de l’actif immobilisé
figure au bilan.

• se rattacher à l’exercice :

Les charges sont déductibles des produits de l’exercice au cours duquel elles ont été engagées
c'est-à-dire qu’en ne peut rapporter à un exercice que les charges qui sont nées d’événement ayant eu
lieu au cours dudit exercice.

Ainsi suivant les principes de l’indépendance des exercices et du rattachement des charges aux
produits, l’entreprise n’est pas en droit de déplacer des charges d’un exercice sur un autre.

II : CHARGES DEDUCTIBLES :
Les charges déductibles au sens de l’article 10 comprennent :

A –Les charges d’exploitation:


Se sont des charges supportées par la société pour l’accomplissement de leur activité, on
relève essentiellement :

1 – Achats :
Les achats peuvent porter sur des marchandises, des matières premières et fournitures ou sur
des services nécessaires à l’exercice normal de l’activité.

•Les achats doivent être comptabilisés pendant l’exercice à partir de leur réception même si la
facture n’a pas été reçue et le prix n’a pas été payé à la fin de l’exercice.

•- Les entreprises qui importent les produits sont autorisées à comptabiliser le coût réel des
importations en incluant dans le prix d’achat, les frais accessoires d’achat (transport, Frète, assurance,
droit de douane, frais transit, frais portuaire)

2 – Les autres charges externes :


Ce poste comprend un ensemble disparate (hétérogène) des droits généraux qu’il convient d’étude et
d’analyse sous un angle fiscal :

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A : Les charges de loyers :

- Les charges locatives, des locaux professionnels, des locaux affectés aux logements des
personnels constituent des charges déductibles à la concurrence de la fraction échue au cours de
l’exercice.

- Les loyers d’avance versés à titre de garantie doivent figurer à l’actif Immobilisation (compte :
dépôt et cautionnement), ils ne constituent pas des charges déductibles.

B : Redevances crédit-bail :

- Le leasing est le premier mode de financement des investissements au Maroc (exécution rapide,
financement intégral et Patentes payées pat sociétés leasing).

- Le crédit-bail est une opération de location des biens avec faculté de rachat à la fin de la période
couverte par le contrat leasing.

- Les biens objet de leasing ne doivent pas figurer à l’activité du bilan pendant la période de location.

- Les redevances crédit-bail sont assimilées à des loyers déductibles.

-Les redevances leasing des voitures de tourisme ne sont acceptées en déduction fiscale qu’à la limite
du plafond fixé pour leur amortissement soit 300000 DH TTC au taux linéaire de 20%.

Toute fraction d’amortissement de la redevance dépassant ce seuil doit être réintégré. Toutefois cette
limitation ne s’applique pas lorsque la duré de location n’excède pas trois mois.

- Si le bien est acquis par l’utilisateur à l’expiration du contrat, il est porté en Immobilisation pour sa
valeur de rachat appelé Indemnité de rachat, cette dernière ne doit pas être considérée comme une
charge mais comme un prix d’acquisition servant de base au calcul des amortissements.

C: Les charges d’entretien et de réparation :

Les charges d’entretien et réparation sont normalement déductibles si elles ont pour seul objet
de maintenir les éléments de l’actif en bon état.

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Les dépenses engagées pour la rénovation d’un matériel d’occasion, ou l’aménagement d’un
immeuble ou de toutes autres dépenses ayant pour objet d’augmenter la valeur de l’élément réparé ou de
prolonger sa durée de vie ne peuvent être acceptées en tant que charges déductibles, mais elles
représentent des bases d’amortissement à répartir sur plusieurs exercices.

D : Primes d’assurance :

Elles sont représentées par :

-Les assurances contractées au profit de la société sont déductibles fiscalement lorsqu’elles sont
destinées à couvrir un risque dont la réalisation entraînent la perte d’un élément d’actif (incendie,
responsabilité civile). En contrepartie les indemnités reçus sont imposables.

-La prime d’assurance-vie, contrat en faveur du salarié est déductible car elle est considérée comme
un complément de salaire.

Par contre ne sont pas déductibles les primes d’assurances-vie au profit de la société contractées au
nom des dirigeants. Ces assurances ont pour objet de compenser le préjudice qui résulterait pour la
société en cas du décès de la personne visée au contrat.

-Les assurances versées par l’entreprise aux compagnies d’assurance.

Le droit à déduction est généralement refusé pour les provisions de propre assureur, la société
au lieu de s’adresser à une compagnie d’assurance se constitue elle-même son propre assureur par
prélèvement sur les bénéfices d’une provision.

E: Les Rémunération d’intermédiaire et les honoraires :

Les rémunérations allouées aux tiers de la société autres que le personnel salarié, constituent des
charges déductibles. Elles doivent faire l’objet d’une déclaration spéciale à déposer en même temps que
la déclaration de l’IS (dans les 3 mois qui suivent la date d’inventaire).

Cette obligation de forme s’applique à toutes les rémunérations versées à des contribuables inscrits à
l’impôt des patentes de l’IS, à défaut de quoi une réintégration au résultat fiscal de 25% des sommes non
déclarées devient exigible.

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F : Transports et déplacements :

Ils couvrent tous les frais de déplacement du personnel et de transports de marchandises et


matières, les frais de représentation et du voyage exposés dans l’intérêt général de la société : ces
charges sont normalement déductibles.

G : Les frais d’annonce et de publicité :

Les dépenses d’annonces, de documentation et de publicité promotionnelle constituent en


générale des charges déductibles.

Cependant les charges relatives au montage d’un spot publicitaire et les frais d’annonce légale
ou de lancement d’un nouveau c et à amortir sur plusieurs exercices.

H: Les cadeaux publicitaires :


- Les cadeaux publicitaires distribués gratuitement sont déductibles sous réserve des deux conditions
suivantes :

• leur valeur unitaire TTC ne doit pas dépasser 100 Dhs.

• ils doivent porter le nom et le sigle de la société.

- Sinon à réintégrer la totalité

i: Les dons :
- La loi sur IS a prévu trois catégories de dons

i-1- Des dons déductibles sans aucune limitation

i-2- Des dons déductibles, mais avec limitation.

i-3- Des dons non déductibles.

i-1) Les dons déductibles sans limitation


Il s’agit des dons en argent ou en nature octroyés aux organismes suivants :

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1- Habous publics

2- Entraide nationale

3- Associations reconnues d’utilité publique

4- Établissements publics qui dispensent des soins de santé (hôpitaux, dispensaire) ou qui
assurent des actions culturelles, d’enseignement ou de recherche (exemple la fac)

5- Fondation Hassan II de lutte contre le cancer

6- Ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-vasculaires

7- Comité olympique marocain

8- Fédérations sportives.

i-2) Les dons déductibles à concurrence de 2 %0 CA du donateur :


Il s’agit des dons octroyés aux œuvres sociales des entreprises ou privés.

i-3) Les dons non déductibles


Autres dons (non cités ci-dessus) sont non déductibles.

3 : Les impôts et taxes :


Tous les impôts et taxes se rapportant à l’exploitation de l’entreprise sont déductibles :

-Patente : impôt du par les professionnels, industriels, artisans, profession libérales ...etc.
(exonération faite pendant 5ans en cas de création de sociétés).

- Taxes urbaine : concernant les immeubles.

- Taxes d’édilité : pour ramassage des ordures.

- Taxes de voirie : pour ce qui utilise les voies publiques, exemple : café, restaurant…

- Vignettes automobiles.

- Droit d’enregistrement : relatif à certains actes, exemple : terrain, bâtiments, mais ils peuvent
être amortissables sur 5ans…

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- Droit de timbres.

- Droit de douanes : sauf s’il s’agit DD/immobilisation.

La TVA est une taxe récupérable en règle générale elle ne constitue pas une charge pour
l’entreprise, lorsqu’elle est refusé, elle s’intègre au coût de l’immobilisation ou de la charge concernée.

Les pénalités, les majorations se rapportant à tous les impôts sont expressément refusées en
déduction fiscale.

4 : Les charges de personnel :


Les rémunérations directes et indirectes sont admises en déduction des résultats dans la
mesure où elles correspondent à un travail effectif, elles ne sont pas excessives en égard (%)
au travail rendu.

.L’IR retenu au salarié est une composante du salaire brut, les primes, les indemnités et les
avantages alloués au personnel sont naturellement des charges déductibles.

Les charges sociales relatives aux charges du personnel sont également acceptées en
déduction fiscale.

L’indemnité de licenciement est déductible Dans la limite du plafond calculé d’après la


législation en vigueur, le montant de l’indemnité est également accepté en déduction lorsqu’il
est fixé par une juridiction.

La rémunération des associés au titre de leurs fonctions exercées au sein de la société est
pratiquement assimilée à un salaire. De même les tantièmes spéciaux et les jetons de présence
alloués aux dirigeants des sociétés bénéficient du droit à déduction.

Cependant il convient de distinguer la rémunération d’un travail effectif et la participation


aux bénéfices. Par conséquent les dividendes et les tantièmes ordinaire ne constituent pas des
charges mais une affectation du résultat et de ce fait ils ne sont pas déductibles.

5 : Les autres charges d’exploitation :


Les jetons de présence constituent une rémunération allouées aux dirigent du conseil
d’administration d’une société, ils sont normalement déductibles.

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Les pertes sur créances irrécouvrables sont admises en déduction fiscale lorsque
l’entreprise tente une action judiciaire contre son client ou lorsque les dites pertes résultent
d’une liquidation judicaire du client.

6 : Les dotations aux amortissements et aux provisions :

6-1 : Les amortissements :


I ‘amortissement est un processus de répartition des coûts des immobilisations sur la
durée de vie probable. Il concerne : les immobilisations en non valeur

Les immobilisations incorporelles

Les immobilisations corporelles

Les dotations aux amortissements ne sont déductibles pour la détermination du résultat


fiscal que sous quatre conditions :

a- Les amortissements ne peuvent être pratiqués que sur des éléments inscrits en actif
immobilisé :
Cela exclut : •Les biens dont l’entreprise n’est pas propriétaire (biens loués ou en crédit-
bail par exemple)
• Les éléments dans l’actif qui ne sont pas immobilisés (biens
comptabilisés dans les stocks par exemple).
•Les immobilisations qui ne se déprécient pas du fait du temps ou de
l’usage ou de changement technique (terrains, fonds de commerce,
immobilisation financières)
b- Les amortissements doivent correspondre à la dépréciation effective:
Les amortissement doivent correspondre à la dépréciation effective mais sont
calculés en pratique selon le mode linéaire ou le mode dégressif.
Les amortissements exagérés ne sont pas déductibles. Le calcul s’effectue sur la
valeur d’origine, le cumul des amortissements pratiqués ne peut excéder celle-ci.

c- Les amortissements doivent être effectivement constatés en comptabilité:

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C’est une condition de forme : les amortissements doivent être comptabilisés en
charges par le compte de dotations d’exploitation et détaillés quant à leur calcul dans les
annexes à la déclaration du résultat fiscal.
d- Les amortissements ne doivent pas exclus expressément du droit à déduction :

Cela exclut les amortissements relatifs aux biens à la fraction non déductible des
amortissements de véhicules de tourisme au delà de 300000 DH TTC avec un taux maximum
de 20%.

6-2 Les provisions :

Condition de déductibilité des provisions :

On distingue les conditions de fond et les conditions de forme :

a. Conditions de fond :
Elles sont au nombre de quatre :
- La provision doit être destinée à faire face à une perte ou à une charge
déductible.
- La perte ou la charge doit nettement précisée quant à sa nature et susceptible
d’être évaluée avec une approximation suffisante quant à son montant.
- La perte ou la charge doivent être probable et non seulement éventuelle, étant
précisé que l’appréciation du caractère probable ou éventuelle d’une perte ou
d’une charge est le plus souvent une question de fait.
- La proximité de la perte ou de la charge doit résulter de faits survenus pendant
l’exercice.
b. Condition de forme :
Elles sont au nombre de deux :
- La provision doit avoir été effectivement constatée dans les exercices comptables
de l’exercice.
- L a provision doit avoir figuré sur le tableau des provisions qui est annexé à la
déclaration des résultats imposables.
c. Conséquences des conditions de déduction :

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Les provisions ne sont déductibles pour la détermination du résultat fiscal
qu’aux cinq conditions suivantes :
Conditions de déduction Conséquence

Les pertes ou charges prévisibles qui Cela exclut par exemple les
font l’objet de la provision doivent : provisions pour amendes, pénalités pour non
- Être déductible par nature. recouvrement d’impôts, pénalités
d’assiette. . , mais aussi les provisions ayant
pour contrepartie une augmentation de
l’actif ou encore concertation des charges
personnelles du dirigeant.
L’utilisation de méthodes
- Être nettement précisées. statistiques de calcul des provisions et
admise si elles permettent une
approximation suffisante. La pratique d’un
pourcentage forfaitaire de perte n’est pas
autorisée.
Les provisions constituées pour des
- Être probables et pas seulement risques simplement éventuels et sans
éventuelles.
engagement précis avant la clôture de
l’exercice ne sont pas déductibles (cas de la
provision de propre assureur).
L’évènement qui motive la
- Résulter d’évènement en cours à provision doit avoir eu lieu avant la clôture
la clôture de l’exercice.
de l’exercice.
Les provisions doivent être Les provisions doivent être
effectivement comptabilisées. comptabilisées en charge par le compte de
dotations. De plus, les provisions doivent
figurer sur les tableaux qui doivent être
joints à la déclaration fiscale annuelle.

Le sort de provision constitué :

A l’exception de provision réglementée ; les autres provisions se traitent fiscalement suivant :

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1/provision régulièrement constituée :

A leur constations, elles sont déductibles et à leurs annulation, elles donnent lieu à des reprises
imposables.

2/ provision non déductible à leur constations :

Elles sont réintégré au résultat au résultat fiscal au moment où elles sont comptabilisées à leur
annulation, les reprises qui ont découlent ne sont pas imposables pour éviter leur double taxation.

B : Les charges financières :


Les charges financières sont charges déductibles, et qui comprennent :

1 : Les charges d’intérêts :

On distingue :

 Les intérêts dues aux tiers, lorsque la société recours à un crédit ou un emprunt.
 Les intérêts sur les avances en compte courant d’associés, pour les besoins
d’exploitation. Or, ce qu’il faut vérifier, et prendre en considération, c’est que le capital
doit être entièrement libéré, et que le montant total des avances ne soit pas supérieur du
capital, et enfin, le taux d’intérêts ne doit pas être supérieur lui aussi au taux fixé par le
ministre chargé du finance.
 Les intérêts de bons de caisse sont déductibles lorsque ces derniers respectent les
conditions suivantes :
 Les fonds empruntés doivent être utilisés pour les besoins
d’exploitation ;
 Un établissement de crédit doit recevoir le montant des bons, et doit
assurer le paiement des intérêts y afférent ;
 La société doit joindre à la déclaration des produits de placement à
revenu fixe, la liste des bénéficières, avec l’indication de leurs noms,
adresse, le CIN, et s’il s’agit des sociétés, celui de leur identification à

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l’IS, la date des paiements, et le montant des sommes versées aux
bénéficières.

2 : Les pertes de change :

Les dettes et les créances convertibles en monnaies étrangères sont évaluées en fonction de
leurs derniers cours, lors de la clôture de l’exercice.

Les écarts de conversion actif, qui diminuent les créances, et augment les dettes, sont
déductibles du résultat fiscal.

3 : Les autres charges financières :

Il s’agit des :
- Pertes sur créances liées à des participations ;
- Charges nettes sur cessions des titres et valeurs de placement ;
- Escomptes accordés.

4 : Les dotations financières :

Ces dotations comprennent :


- Les dotations aux amortissements des primes de remboursement des obligations ;
- Les dotations aux provisions pour dépréciation des immobilisations financières ;
- Les dotations aux provisions pour risques et charges ;
- Les dotations aux provisions pour dépréciations des titres et valeurs de placement ;
- Les dotations aux provisions pour dépréciations des comptes de trésoreries.
-

C : Les charges non courantes :


Les charges non courantes sont constituées par :

a- Les valeurs nettes d’amortissement des immobilisations cédées :

Sont déductibles :

Les VNA des immobilisations incorporelles cédées ;

Les VNA des immobilisations corporelles cédées ;

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Les VNA des immobilisations financières cédées.

b- Les subventions et dons accordés à certains organismes :

Il s’agit des subventions et dons accordés pour des raisons d’exploitations ou des dons
accordés aux organismes donnant lieu à déduction.

c- Les autres charges non courantes :


:
Ces charges ne sont déductibles que lorsqu’elles ont un lien direct avec l’exploitation, et
ayant résulté d’événement qui ont entrainé une diminution de l’actif net.

Sont déductibles ainsi :

- Les pénalités sur marchés ;


- les créances devenues irrécouvrables ;
- les pertes résultant de vols, de détournement, d’incendie,… ;
- les dommages et intérêts mis à la charge de l’entreprise à la suite d’un jugement
définitif.

d- Les dotations non courantes :

Les dotations aux amortissements dégressifs :

Lorsque l’amortissement linéaire est inférieur de l’amortissement dégressif, le surplus


de l’amortissement dégressif par rapport à l’amortissement linéaire doit être traité comme
amortissement dérogatoire.

La base de calcul de l’amortissement est constituée pour la première année par le cout
d’acquisition du bien d’équipement et par sa valeur résiduelle pour les années suivants, et le
taux d’amortissement pratiqué est le résultat de la multiplication du taux linéaire à des
coefficients, à savoir :

1.5 Pour des biens dont la durée d’amortissement est de 3 à 4ans ;

2 pour des biens dont la durée est de 5 à 6ans ;

3 pour des biens dont la durée de vie dépasse 6ans.

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D : Les charges non déductibles en totalités ou en partie :

1-Les charges non déductibles en totalités :

Il s’agit des :

 Amendes, pénalités et majorations


 Charges non justifiées
 Et des achats revêtant à un caractère de libéralité.

1-1 : Amendes, pénalités et majorations :

Ne sont pas déductibles du résultat net réel, les amendes , pénalités et majorations de
toute nature mises à la charge des contribuables pour infraction aux dispositions légales ou
réglementaires notamment aux infractions commises en matière d’assiette des impôts directs
et indirects, de paiement tardif desdits impôts de législation de travail, de réglementation de la
circulation et des contrôle des prix …

1-2Charges non justifiées :

Ne sont pas déductible du résultat fiscal, le montant des achats, des travaux et des
prestations de services non justifiés par une facture régulière ou toute autre pièce probante
établie au nom du contribuable comportant les renseignements prévus en matière de
facturation.

Toutefois, la réintégration notifiée à ce titre par l’inspecteur des impôts à l’issue d’un
contrôle fiscal ne devient définitive que si le contribuable ne parvient pas à compléter ses
factures par les renseignements manquants, au cours de la procédure de rectification.

1-3 : les achats revêtant à un caractère de libéralité :

Ne sont pas déductible du résultat fiscal, le montant des achats et prestations revêtant à un
caractère de libéralité.

2 : Les charges non déductibles en partie :

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a ce titre, ne sont déductibles qu’à concurrence de 50% de leur montant les dépenses
afférentes aux achats de matières et produits, aux autres charges externes, aux autres charges
d’exploitation ainsi que les dotations aux amortissements relatives aux acquisitions
d’immobilisations dont le montant facturé est égal ou supérieur à 10 000 DH et dont le
règlement n’est pas justifié par chèque barré non endossable, effet de commerce, moyen
magnétique de paiement ou virement bancaire.

Cette disposition n’est pas applicable aux opérations sur les animaux vivants et les
produits agricoles non transformés.

Elle n’est pas non plus applicable au paiement des impôts et taxes et des charges du
personnel.

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PARTIE II : La liquidation de l’IS :

I- Période d’imposition :
L’impôt sur les sociétés est calculé d’après le bénéfice réalisé au cours de chaque
exercice comptable qui ne peut être supérieur à douze (12) mois.

En cas de liquidation prolongée d’une société, l’impôt est calculé d’après le résultat
provisoire de chacune des périodes de douze (12) mois visées à l’article 150-II ci-dessous.

Si le résultat définitif de la liquidation fait apparaître un bénéfice supérieur au total des


bénéfices imposés au cours de la période de liquidation, le supplément d’impôt exigible est
égal à la différence entre le montant de l’impôt définitif et celui des droits déjà acquittés. Dans
le cas contraire, il est accordé à la société une restitution partielle ou totale desdits droits.

II- Lieu d’imposition :


Les sociétés sont imposées pour l’ensemble de leurs produits, bénéfices et revenus au
lieu de leur siège social ou de leur principal établissement au Maroc.

En cas d’option pour l’impôt sur les sociétés :

- les sociétés en participation visées à l’article 2-II ci-dessus, sont imposées au lieu de
leur siège social ou de leur principal établissement au Maroc, au nom de l’associé habilité à
agir au nom de chacune de ces sociétés et pouvant l’engager.

- les sociétés de personnes visées à l’article 2-II précité sont imposées en leur nom, au
lieu du siège social ou du principal établissement de ces sociétés.

III- La cotisation minimale :


La cotisation minimale est un minimum d’imposition que les contribuables sont tenus
de verser, même en l’absence de bénéfice. Le montant de l’impôt dû ne peut être inférieur à
cette cotisation minimale quel que soit le résultat fiscal de l’exercice.

a. Base de la cotisation minimale :


Cette cotisation est calculée, sur la base des produits d’exploitation hors taxe.
Par produits d’exploitation il faut entendre la somme :
- Du chiffre d’affaires et des autres produits d’exploitation ;

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- Des produits financiers ;
- Des subventions et dons reçus de l’état, des collectivités locales et des
tiers figurant parmi les produits d’exploitation ;
- Les produits non courants : subventions d’équilibre et autre produits non
courants y compris les dégrèvements fiscaux au titre des impôts
déductibles.

b. Taux de la cotisation minimale :


Le taux de la cotisation minimale est fixé à 0.50%.
La loi de finances 94 a ramené ce taux à 0.25% pour les sociétés dont les prix
sont réglementés et dont les marges sont fiables. Il s’agit des sociétés effectuant des
opérations commerciales portant sur les produits pétroliers, le gaz, le beurre, l’huile, le
sucre, la farine, l’eau et l’électricité.
Après application du taux approprié aux produits d’exploitation, le montant de
la cotisation minimale ne peut être inférieur à 1500DH.

c. Crédit de cotisation minimale :


La cotisation minimale payée au titre d’un exercice déficitaire ainsi que la
partie de la cotisation qui excède le montant de l’impôt acquitté au titre d’un exercice
donné, sont imputée sur le montant de l’impôt qui excède celui de la cotisation
exigible au titre de l’exercice suivant.
Faute de cette excédent ou en cas où ce dernier est insuffisant pour que
l’imputation puisse être opérée en totalité ou en partie, le reliquat de la cotisation non
imputé peut être déduit du montant de l’impôt dû au titre des 3 exercices suivant
l’exercice déficitaire ou celui au titre duquel le montant de la dite cotisation excède
celui de l’impôt.

IV-Les reports déficitaires :


Les déficits fiscaux des années précédentes sont déductibles dans la limite du résultat
fiscal d’un exercice déficitaire. Ces déficits sont cependant prescrits au bout de quatre années.
Cette prescription fiscale ne s’applique pas à la partie de déficit correspondant à des
amortissements.

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V -Paiement de l’impôt :

Après une présentation du principe de paiement fractionné de l’impôt on évoquera la


possibilité de la dispense de son paiement et la nécessité de procéder aux régularisations.

A. Principe des acomptes provisionnels :

L’impôt sur les sociétés donne lieu, au titre de l’exercice en cours, au versement par la
société de quatre acomptes provisionnels dont chacun est égal à 25% du montant de l’impôt
dû au titre du dernier exercice clos, appelé exercice de référence.

Ces acomptes sont versés spontanément par la société avant du 3éme, 6éme, 9éme, et
12éme mois suivant la date d’ouverture de l’exercice comptable en cours.

Toutefois, le montant minimum de la cotisation minimale (soit 1.500 DH) doit être
effectué en un seul versement avant l’expiration du 3éme mois suivant la date d’ouverture de
l’exercice comptable en cours.

Si l’exercice de référence est d’une durée inférieur à 12 mois, le montant des acomptes
est calculé sur celui de l’impôt dû au titre dudit exercice rapporté à une période de 12 mois.

B. Dispense de paiement :

Lorsqu’une société estime que le montant d’un ou de plusieurs acomptes versés au


titre d’un exercice est égal ou supérieur à l’impôt dont elle sera finalement redevable pour cet
exercice, elle peut se dispenser d’effectuer de nouveaux versement d’acomptes.

Pour cela, il faut remettre à l’administration fiscale une déclaration dans ce sens,
quinze jours avant la date d’exigibilité du prochain versement à effectuer.

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Mais si le montant de l’impôt effectivement dû est supérieur de plus de 10% à celui
des acomptes versés, une amende et une majoration sont applicables aux montants des
acomptes provisionnels qui n’ont pas versés aux échéances prévues.

C. Régularisation de l’impôt :

Dans les 3 mois qui suivent la date de la clôture de chaque exercice comptable, la
société doit procéder à la régularisation et la liquidation de l’impôt dû au titre de l’exercice
écoulé en tenant compte des acomptes provisionnels versés pour le même exercice.

1. Cas de complément d’impôt à verser :


S’il résulte de cette liquidation un complément d’impôt au profit du
receveur de l’administration fiscale, ce complément est alors acquitté par la société
dans les 3 mois suivant la clôture de l’exercice.
2. Cas d’excédent d’impôt versé :
Dans ce cas, l’excédent versé est imputé d’office par la société sur le
premier acompte provisionnel échu et le cas échéant sur les acomptes restant (2éme,
3éme, ou 4éme).
Le reliquat est restitué d’office à la société dans le délai d’un mois à
compter du dernier acompte provisionnel.

22
PARTIE III : ETUDE DE CAS

I/ Cas n° 1 : la cotisation minimale :


La société <<ALPHS>> est une société SARL. Afin que vous puissiez déterminer l’impôt dû
pour cette société au titre de son exercice 2011. On vous communique les renseignements suivants :

Résultat comptable =400.000

Parmi les charges de l’exercice figure une somme 60.000DH qui sera considéré par le fisc
comme non déductible ainsi que 800.000DH de produit non imposable.

-Le CAHT de l’exercice est constitué par :

-Sucre 8.000.000

-Huile 6.000

-Farine 11.600.000

-Beurre 6.000.000

-Autres produits alimentaires 11.000

-Les produits accessoires : 260.000

-Les dividendes reçus : 200.000

-La production immobilisée : 100.000

-Dons reçu de l’état : 115.000

Travail à faire :

1) Calculez l’impôt dû ?

23
2) Sachant qu’au cours de l’exercice 2011 les acomptes versés par la société s’élèvent
à 100.000DH, calculé le reliquat à payer par la société et préciser les montants et la
date
Réintégration Déduction
Résultat comptable 400.000

Charge non déductible 60.000

Produit non imposable 800.000

Résultat Fiscal -340.000

d’exigibilité des acomptes ?

Corrigé :

1)

Détermination de la cotisation minimale :

Basa de la cotisation minimale= Chiffre d’Affaire+Produits accessoire + Dons

CM= (8.000.000+6.000.000+11.600.000+6.000.000) x0.25%+(11.000.000+260.000+115.000) x0.5%

CM2011= (79.000+56.875)=135.875

Donc l’impôt dû de 2011 est 135.875 DH.

2) CM2011= 135.875DH

Les acomptes versés en 2010 : 100.000DH

Reliquat à verser 35.875 DH avant le 31/03/2012

Le montant et la date d’exigibilité des acomptes de 2012 :

31/03/2012 1er acomptes : 33.969

24
30/06/2012 2éme acomptes : 33.969

éme
30/09/2012 3 acomptes : 33.969

31/12/2012 4éme acomptes : 33.969

II/ CAS N°2 : la liquidation de l’impôt :


La société « X » SA a été constitué en 2006, en se basant sur les déclarations fiscales de la
société « X » depuis l’exercice 2006, présentées dans le tableau ci-joint.

Année BASE CM RESULTAT


FISCAL
2006 60.000.000 - 316.000
2007 78.700.000 - 365.000
2008 102.500.000 +322.000
2009 138.000.000 +545.000
2010 100.000.000 -100.000
2011 130.000.000 +850.000
2012 135.000.000 +1850.000
Déterminer l’impôt à payer par la société durant ces années ?

25
Corrigé :

RESULTAT IS BCM CM REPORT REPORT PAIEMENT


fiscal avant RESULTAT
imputation du FISCAL CM

report

2006 -316.000 _ 60.000.000 Exonérée 316 .000 _ NEANT

2007 -365.000 _ 78.700.000 Exonérée 316.000 _ NEANT

365.000

2008 322.000 _ 102.500.000 Exonérée 359.000 _ NEANT

2009 545.000 55.800 138.000.000 690.000 _ 634.200 31/03 : 128.125

30/06 : 128.125

30/0 3 : 128.125
31/12 : 128.125
2010 -100.000 _ 100.000.000 500.000 100.000 634.200 REG AV
31/03 :177.500

26
500.000 31/03 :172.500

30/06 :172.500

30/09 :172.500

31/12 :172.500

2011 850.000 225.000 130.000.000 650.000 _ 634.200 31/03 : _

500.000 30/06 :77.500

425.000 30/09 :125.000

31/12 :125.000
2012 1.850.000 555.000 90.000.000 450.000 _ 500.000 REG AV

425.000 31/03 :150.000

31/03 :162.500

30/03 :162.500

30/06 :162.500

31/12 :162.500

Explications :

 Année 2006 :
Elle correspond à l’année de la création de l’entreprise.
Le résultat fiscal est négatif, donc, l’entreprise ne paie rien car elle exonérée de
la CM pendant les trois premières années.

 Année 2007 :

27
Le résultat fiscal est négatif : pas de paiement de l’impôt.

 Année 2008 :

Le résultat fiscal avant imputation du report est positif mais ce résultat ne permet
d’imputer que le report de 316000 DH de la 1ère année et une partie du report de la deuxième
année. Donc le résultat fiscal est toujours déficitaire.

 Année 2009 :

Les acomptes provisionnels versés au cours de cette année sont basés sur la cotisation
minimale de la troisième année d’exonération de 2008 soit 512000DH.

Ainsi durant cette année le résultat fiscal est de 186000DH, donc l’IS est de 55800DH.

La CM est de 690000 DH ce qui implique que l’impôt dû égale 690000DH qui sera la base
des acomptes provisionnels en 2010.

L’excédent de la CM sur l’IS sera reporté pour les trois années suivantes.

Après comparaison de l’impôt dû avec les acomptes provisionnels versés en 2009, on fait une
régularisation par versement d’un reliquat de 177500DH avant le 31/03/2010.

 Année 2010:

Le résultat fiscal est négatif, la CM est de 500000DH.

L’impôt dû de 500000DH est inférieur des acomptes provisionnels versés, donc l’excédent
versé doit être imputé des acomptes provisionnels de 2011.

 Année 2011:

Le résultat fiscal = 750000DH, IS= 225000DH et CM=6500000DH.

Donc l’impôt dû est de 650000DH, le report de la CM est de 425000DH.

28
On remarque que l’impôt dû > acomptes provisionnels versés, donc le reliquat de 150000DH
est versé avant le 31/03/2012.

 Année 2012:

Résultat fiscal = 1850000DH, IS=555000DH et CM=450000DH.

On a déjà un report de la CM, donc l’impôt dû est de 450000DH et l’excédent de l’IS


sur la CM sert à imputer le report de la CM des années précédentes en respectant le
classement.

Cet excédent ne permet d’imputer que 105000DH du report de 634200DH DE 2009


qui ne sera plus reporté car il a expiré les trois années du report.

III/ CAS N°3 : cas de synthèse :


La société ALPHA société anonyme au capital de 2 500 000 DH, entièrement libéré a
pour activité la fabrication des articles ménager soumis à la TVA au taux de 20%, elle a
réalisé au cours de l’exercice 2010 un bénéfice comptable avant impôt de 460 000 DH.

On vous demande de déterminer le résultat fiscal ainsi que l’IS au titre de l’exercice
2010 et d’établir l’échéancier de paiement de cet impôt.

Les acomptes versés en 2010 S’élèvent à 230.000 DH

La cotisation minimale 2009 =206.000 DH

A certes fin, on vous communique les renseignements suivant :

Parmi les charges, vous avez relevé :

1- Achat de marchandise reçu le 20/12/2010 est facturé par le fournisseur le 03/01/2011


Montant comptabilisé 30.000 DH TTC.

29
2- achat de fourniture de bureau d’un montant de 15 000 DH HT réglée en espèce.
3- Facture diverse de magasin et de mission et de réception comptabilisées pour leur montant
TTC de 60.000 DH.
4- Droit de douane pour un montant de 40.000DH relatif à l’importation d’une machine de
production le 01/07/2012.
5- Une redevance de crédit bail relative à une voiture de tourisme d’un prix de 460 000
DH/TTC amortie au taux de 20% par la société leasing : 110.000 DH.
6- 100 horloges offertes aux principaux clients d’une valeur globale de 82.000 DH TTC.
7- 80 articles publicitaires portant le nom et le sigle de la société : 9.600 DH TTC.
8- Taxe professionnelle pour un montant de 90 000 DH correspondant à l’exercice 2009 mais
l’avis d’imposition n’a été reçu par l’entreprise qu’en février 2010.
9- Une prime d’assurance (accident de travail) : 32 000 sur un contrat du 01/10/2010 au
30/09/2011.
10- Une prime d’assurance-vie souscrit sur la tête du directeur adjoint au profit de la société,
pour un montant de 40 000 réglée le 16/01/2010.Ce directeur adjoint est décédé le
20/04/2010. La compagnie d’assurance a pris l’engagement de payer une indemnité de
400 .000 DH non comptabilisé par la société, étant rappelé que le total des primes payées
jusqu’à fin 2009 s’élève à 80.000 DH.
11- Dotations aux amortissements :
Elles comprennent entre autre les éléments suivant :
Éléments Date Prix Taux Annuit
d’acquisition d’acquisition d’amortissement és
Voiture RENAULT 01/01/2008 500.000 TTC 20% 100.000
Voiture PEUGEOT 01/01/2004 500.000 TTC 20% 100.000
Machine 01/01/2004 300.000 TTC 10% 30.000

12- Dotation aux provisions pour dépréciation d’une créance irrécouvrable d’un montant de
19.000. Le jugement statuant sur la créance irrécouvrable n’a pas encore eu lieu.
13- Intérêt versés aux actionnaires pour un montant de 60 000 DH sur comptes courants
créditeurs de 500.000 DH inchangé durant toute l’année. Le taux admis par l’arrêté du
ministre de l’économie et de finance est fixé à 6,5% pour l’année 2010.
14- Frais financiers : agios SOFAC de 30.000 DH (montant de financement 80.000 DH, durée
24 mois, échéance 4666,6 DH/mois, date du contrat 02/04/2010).

30
Le compte de produit comprend les éléments suivants :

Produit d’exploitation :

Ventes des articles : 40.000.000

Immobilisation produit par l’entreprise pour elle-même : 400.000

Produits accessoires : 550.000

Produits financiers

Produits des Titres de participation : 260.000

Intérêt / Bon de caisse net : 200.000

Produits non courants

Produit de cession d’immobilisation : 200.000

TAF : calculer l’impôt exigible pour l’année 2010 et déterminer les montants des
acomptes à payer en 2011 ?

Corrigé

Eléments Réintégration Déductio Justification


n
1/ résultat avant impôt 460.000

2/ Achat de marchandise reçu 5.000 (30000/1,20)*20%


le 20/12/2010 et facturé par
Le montant comptabilisé est en TTC et
le fournisseur le 03/01/2011

31
Montant comptabilisé la TVA n’est pas une charge déductible
30.000 DH TTC (paiement par
chèque).

3/ achat de fourniture de 7.500 C’est un règlement en espèce. Donc on


bureau d’un montant de réintègre 50% du montant.
15 000 DH HT réglée en
espèce.

4/ Facture diverse de magasin _ Son montant de TVA est récupérable,


et de mission et de réception donc la comptabilisé en totalité.
comptabilisées pour leur
montant TTC de 60.000 DH.
5/ Droit de douane pour un 40.000 Droit douane n’est pas une charge,
montant de 40.000DH relatif à mais il représente une partie de l’actif
l’importation d’une machine immobilisé, donc à réintégrer.
de production le 01/07/2012.
6/ Une redevance de crédit 32.000 (460.000-300.000)*20%
bail relative à une voiture de
La voiture de tourisme est plafonné à
tourisme d’un prix de 460 000
300.000 DH/TTC donc on réintègre
DH/TTC amortie au taux de
l’amortissement de l’excédent.
20% par la société leasing :
110.000 DH.

7/100 horloges offertes aux 82.000 Ces cadeaux ne reportent pas le sigle
principaux clients d’une de l’entreprise.
valeur globale de 82.000 DH
TTC.

8/80 articles publicitaires 9.600 Le prix unitaire de l’article dépasse

32
portant le sigle de la société : 100DH. Donc on réintègre la totalité.
9.600 DH TTC.

9/ Taxe professionnelle pour _ Le fait générateur est l’avis


un montant de 90 000 DH d’imposition.
correspondant à l’exercice
2009 mais l’avis d’imposition
n’a été reçu par l’entreprise
qu’en février.

10/ Une prime d’assurance 24.000 (32.000*9)/12


(accident de travail) : 32 000
On réintègre la fraction de 2011
sur un contrat du 01/10/2010
au 30/09/2011.

11/Une prime d’assurance-vie


40.000 -à réintégrer car la prime est au profit
souscrit sur la tête du
de la société (placement des capitaux)
directeur adjoint au profit de 400.000
la société, pour un montant -l’indemnité reçu après décès est un
de 40 000 réglée le produit imposable.
16/01/2010.
120.000
-la somme des primes versées devient
une charge déductible.

12/ Dotations aux (500.000-300.000)*20%


amortissements :
-car le plafond est de 300.000
a/ Voiture Renault :
40.000
b / voiture Peugeot :
100.000 -cette voiture est totalement amortie.

33
c / machine : 5.000 (300.000/1.2)*10%=25.000

30.000-25.000=5.000

13/ Dotation aux provisions _ Le jugement n’est pas important car le


pour dépréciation d’une fait générateur est la poursuite
créance irrécouvrable d’un judiciaire.
montant de 19.000. Le
jugement statuant sur la
créance irrécouvrable n’a pas
encore eu lieu.

14/ Intérêt versés aux 27.500 (500.000*6.5%)=32.500


actionnaires pour un montant
60.000-32.500=27.500
de 60 000 DH sur comptes
courants créditeurs de
Les intérêts sur les comptes courants
500.000 DH inchangé durant
sont plafonnées car le taux (6.5%).
toute l’année. Le taux admis
par l’arrêté du ministre de
l’économie et de finance est
fixé à 6,5% pour l’année
2010.

15/ Frais financiers : agios 19.091,46 (80.000/24)=3333.33 principal


SOFAC de 30.000 HT (montant
(4666.6-3333.33)=1333.27 intérêts TTC
de financement 80.000 DH,
durée 24 mois, échéance
Intérêts HT=1212.06
4666,6 DH/mois, date du
contrat 02/04/2010). 1212.06*9=10908.54

30000-10908.54=19091.46

34
Produis des Titres de 260.000 Abattement à 100%
participation.

Les intérêts sur bons de caisse 50.000 (200.000/0.8)*20%

Les intérêts de bons de caisse sont des


produits imposables à leur valeur
brute.
Total 1.341.691,46 380.000

Résultat fiscal=961.690 DH

IS= 288.507 DH

BASE COTISATION MINIMALE = CAHT + PDT ACCESOIRES + PDT non courants+


Intérêts sur bons de caisse + PDT des titres de participation.

= 40.000.000 +550.000 +200000+250000+260000

= 41.260.000

COTISATION MINIMALE 2010 = 206.300

L’impôt exigible est IS =288507

Les acomptes provisionnels versés : 230.000

Donc : 288507-230.000-50.000=8507 DH

Liquidation de l’impôt :

Régularisation avant 31/03/2011 : 7908 DH

31/03/2011 : 72126 ,75 DH

30/06/2011 : 72126,75DH

30/09/2011 : 72126,75 DH

31/12/2012 : 72126,75DH

35
Conclusion

Au terme de ce travail, nous avons mis l’accent sur l’appréciation des charges fiscales,
et la liquidation d’impôt. Effectivement, notre exposé a analysé les conditions de déductibilité
et les principales charges déductibles et non déductibles d’une part, et la cotisation minimale
et le paiement d’impôt d’autre part, à travers la réalisation de deux parties théoriques, et une
partie pratique.

En guise de conclusion, nous espérons que ce modeste travail, a pu répondre d’une


manière précise et détaillée aux objectifs précis de l’analyse fiscale des charges.

36
Bibliographie

- Les impôts au Maroc ; Mohamed NMILI. Edit° 2010.

- Le code Générale des impôts marocain 2012.

- Gestion fiscale de l’entreprise marocaine. Edit° Cabinet Kesroui.

- La fiscalité appliquée de l’entreprise Marocaine ; Mohammed ABOU

ALJAWAD. Edition 2010.

- Fiscalité Marocaine de l’entreprise ; Mohamed RIGAR / Mohamed

MOUNIR. Edition2010.

37

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