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Intervenants
Marie-Claire BERSON
Expert‐comptable,
commissaire aux comptes,
présidente du comité Evaluation du CSOEC
Antoine LEGOUX
Expert‐comptable
commissaire aux comptes
membre du comité Evaluation du CSOEC
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Au sommaire
Introduction
Conclusion
Introduction
Le capital immatériel
Part importante des actifs de la société
Part importante de la valeur d’une entreprise
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Evaluation de la marque :
les aspects comptables
Comptabilisation de la marque
Immobilisations au compte 205 « Concessions et droits similaires, brevets, licences, marques…»
droit légal lui permettant de remplir les critères de comptabilisation d’une immobilisation incorporelle
Les conditions
Être identifiable, c’est‐à‐dire représenter un élément séparable de l’activité de l’entreprise ou résultant d’un droit
légal ou contractuel
Générer une ressource que le titulaire contrôle, c’est‐à‐dire qu’il est capable d’obtenir les avantages économiques
futurs découlant de la marque et de restreindre l’accès des tiers à ces avantages
Evaluation de son coût ou de sa valeur avec une fiabilité suffisante
Amortissement
Définir si la marque a une durée de vie limitée (critères : cycle de vie du produit, âge de la marque, etc.)
Cas général : durée indéfinie, pas d’amortissement
Exception : durée définie, amortissement sur la période
Provision pour dépréciation : en cas de perte de valeur constatée par un test de dépréciation
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Comptabilisation de la marque
Comptabilisation des frais constitutifs du coût de production en charges (en cas de
dépôt à l’INPI ou non) :
Les frais engagés avant le dépôt pour la création de la marque ainsi que les frais de recherche
d’antériorité
Par exemple : honoraires ou frais internes et externes de conception de logo ou de nom
Les frais de dépôt de marque
Les frais engagés postérieurement au dépôt de la marque : frais de défense et de
surveillance, frais de renouvellement
Possibilité d’une information pertinente en annexe, si la marque a un caractère
significatif
Comptabilisation de la marque
Subdiviser de manière excessive pour identifier des actifs incorporels
amortissables
Par exemple, en distinguant la marque et les clients. Qu’est‐ce qu’une marque sans
clients ?
Ou encore, en distinguant la marque et les contrats qui en permettent l’exploitation.
Que vaut une marque si elle perd les contrats qui en permettent l’exploitation ?
Avoir une approche trop globale
Par exemple, en assimilant la marque au fonds de commerce
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Comptabilisation de la marque
Ecart entre la création et l’acquisition ; les marques créées ne sont pas valorisées
comptablement alors que les marques acquises le sont
Ecart qui se creuse entre la valeur des entreprises et la valeur dans les livres
(notamment dans le cadre de la nouvelle économie digitale)
Tentation des comptables d’être plus rigoureux avec les marques acquises (en les
amortissant) compte‐tenu notamment de l’absence de valorisation des marques
créées
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Les différentes approches
de valorisation de la marque
L’approche de valorisation par les revenus (futurs)
Principe : déterminer la valeur d’un actif incorporel par une actualisation des flux de
revenus attendus de son exploitation, après impôt, sur sa durée de vie estimée
Points de vigilance : nécessité d’estimer les flux attendus de son exploitation, ainsi que
les paramètres nécessaires à leur actualisation
Moyens utilisés : estimation des flux de revenus attribuables à un actif incorporel
Soit par référence aux redevances qui seraient perçues par son propriétaire s’il était concédé
Soit à partir du résultat opérationnel excédentaire, après déduction de la rémunération des
autres actifs nécessaires à son exploitation (DCF ou actualisation des revenus futurs)
Soit par comparaison avec les revenus qui seraient générés en l’absence de cet actif
Principe : évaluation de l’actif incorporel par référence à des multiples de
transactions intervenus sur des actifs comparables
Points de vigilance : nécessité d’identifier des transactions pertinentes
intervenues sur des marques en tant qu’actifs et qui présentent des
caractéristiques suffisamment similaires
En pratique, de telles transactions sont extrêmement rares et rarement divulguées
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Les différentes approches
de valorisation de la marque
Principe : évaluation d’un actif à partir des coûts qui ont été nécessaires à son
développement (coûts historiques) ou des coûts qui seraient aujourd’hui
nécessaires pour développer un actif similaire (coûts de reconstruction)
Points de vigilance :
pas toujours de corrélation entre le niveau des investissements nécessaires au
développement de la marque et la valeur de cette dernière,
l’estimation des coûts est un exercice particulièrement délicat
Conséquence : l’approche par les coûts est peu mise en œuvre
Evaluation de la marque : aspects comptables, juridiques et fiscaux 13
Dans le choix de la méthode de valorisation par les revenus
Privilégier de manière excessive les méthodes de rentabilité, notamment pour le
lancement d’une nouvelle marque
Privilégier de manière excessive la méthode des redevances
Dans la mise en œuvre de la méthode des redevances
Avoir une connaissance précise des contrats dont sont issues les références
S’assurer de la cohérence des modèles
Prendre conscience des limites de cette méthode
La redevance est un revenu brut. Le donneur de licence doit supporter des charges
La redevance n’est pas nécessairement égale à la totalité du revenu de la marque. Il y a un
partage de marge, en taux et en valeur, entre un propriétaire et un exploitant.
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Les différentes approches
de valorisation de la marque
Dans le choix de la durée de vie de la marque
Valoriser la marque avec un prévisionnel à 3 ou 5 ans (une marque est différente d’une
activité) et une formule de valeur terminale « à l’infini »
Valoriser une marque sur un horizon fini (marque « mère »)
Evaluation de la marque :
les aspects juridiques
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Définition de la marque
Une marque permet donc de protéger, sur un territoire déterminé,
un signe distinctif qui désigne des biens ou services
Evaluation de la marque : aspects comptables, juridiques et fiscaux 17
Dépôt de la marque
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Vie de la marque
Défense de la marque
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Evaluation de la marque :
les aspects fiscaux
Droits d’enregistrement
Cession d’une marque exploitée
Règle : droits d’enregistrement, à l’exclusion de la TVA
Application de l’article 719 du CGI
« la cession de la marque exploitée supporte le droit de mutation applicable aux cessions de
clientèle, dès lors que la clientèle attachée à une marque de fabrique ou de commerce
exploitée constitue un droit mobilier cessible indépendamment de celle du fonds de
commerce »
Si pas de clientèle attachée, TVA au taux de 20%
Cession d’une marque non exploitée
Paiement de la TVA dans les conditions habituelles (taux de 20%)
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Fiscalité de la cession d’une marque
Impôts directs
Cession d’une marque créée en interne
IS : imposition au taux normal de l’IS
Attention, si la marque fait partie
IR : barème progressif dans la catégorie des BIC du patrimoine privé du créateur,
le régime fiscal applicable est celui
Cession d’une marque acquise
des BNC
IS
Plus‐value imposable à l’IS au taux normal
Moins‐value vient en diminution du revenu imposable
IR
Détention de moins de 2 ans : régime des plus ou moins value à CT, barème progressif de l’IR
dans la catégorie des BIC
Détention de plus de 2 ans : régime des plus ou moins value à LT, taux proportionnel de 16% +
prélèvements sociaux
Conclusion
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Conclusion
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Les outils du CSOEC
Guide pratique sur l’évaluation des marques
Méthodologie et outils pour mettre en place
et réaliser l’évaluation d’une marque
notamment :
Une analyse de la stratégie de la marque
Un diagnostic juridique de la marque
Les textes de références, etc.
Téléchargement gratuit sur
www.bibliordre.fr avec vos identifiants
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Evaluation de la marque :
aspects comptables, juridiques et fiscaux
Merci de votre attention
et bonne suite de congrès !
N’oubliez pas de rendre votre casque avant de quitter le Congrès
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