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Le secteur du bâtiment face aux enjeux du
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1
e secteur du bâtiment et de la construction est l’un des secteurs les plus
ISBN : 9782804169664
DOI : 10.3917/inno.037.0219 L concerné par les enjeux du développement durable. Les chiffres français sur
À propos de cette revue impressionnants : le bâtiment (la construction) représente environ 40 % des
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Artisans) il représente plus de 300 000 entreprises dont 92 % ont moins de 20
Voir un exemple S'inscrire ➜ salariés. Ces entreprises correspondent à environ 1,2 million d’actifs dont plus de
900 000 salariés et près de 290 000 artisans (SESSI, 2007 ; Action BTP, 2011). Ces
également la priorité qui est le plus souvent accordée aux enjeux de maîtrise
énergétique et de gestion des ressources naturelles ainsi qu’à la lutte contre les
3
Le Grenelle de l’environnement avait très précisément pointé les objectifs du
secteur pour les décennies à venir. On peut les résumer à quatre enjeux
principaux :
2
au seuil de 50kw/m – puis à énergie passive ou positive, rénovation
publique…
certes déplacé ces enjeux. Malgré de nouvelles échéances, la question reste, qui
4
Tous ces objectifs s’inscrivent dans les paradoxes et contradictions de l’idéal du
développement durable tels qu’ils ont été énoncés dès 1987 dans le rapport
répond aux besoins du présent sans compromettre les droits des générations futures ». Ils
doivent s’envisager dans un contexte de tensions entre des enjeux sociaux (équité
5
Et cette perspective doit s’inscrire dans le contexte d’évolution et de
6
Ce dernier point est d’autant plus important à souligner qu’il s’illustre par la
situation qui ne peut se satisfaire d’une réponse fondée sur la seule innovation
produit.
7
L’approche dominante vis-à-vis de l’innovation reste celle de la logique
au sens de celui qui transforme une idée en un produit : l’innovateur est celui (ou
tandis que l’entrepreneur est celui (ou ceux) qui transforment ce nouveau
Sollow, 2008). Cette approche de l’innovation est omniprésente quel que soit le
secteur d’activité considéré : « It can be defined as the successful exploitation of new
ideas, which can mean new to a company, organisation industry or sector. It applies to
products, services, business processes and models, marketing and enabling technologies »
8
Dans ce soubassement économiste, les innovations introduites dans le bâtiment
par l’innovation : soit que les coûts supportés par l’innovation (et la R&D)
génèrent in fine des profits au bout de la chaîne de valeur (Porter, 1986) soit que
fondées sur la concurrence par la différenciation et ceci, même si, toujours selon
[2] Cet
[2]
Schumpeter, une ambiguïté demeure entre entrepreneur et innovateur .
entrepreneur ne
être confondu... 9
Les transformations du secteur du bâtiment face aux enjeux du développement
renforcent non seulement une politique d’innovation sur les matériaux, les
[3] Sans parler de
[3]
produits et les solutions constructives mais, également, des démarches de
la conjugaison de
[4] Ainsi, par
[4]
systèmes constructifs . L’ingénierie bâtiment qui en procède présente alors
exemple, de
démarches de type tous les traits de l’ingénierie industrielle, intégrant les outils et méthodes de
HQE, de bases...
l’ingénierie système (voire ceux d’un pilotage par des modèles), les outils
[5] La notion de
[5]
rationalisation (« intelligente ») des actions …
domotique puis de
« bâtiment
intelligent »... 10
Le poids des industries de matériaux, composants, produits et autres systèmes
s’en trouve alors accentué, tandis que ces mêmes parties prenantes s’inscrivent
dans les logiques d’innovation qui sont au cœur de notre économie de l’offre et
11
Dans la logique de croissance liée à l’innovation, nous l’avons dit plus haut, les
coûts supportés par l’innovation (et la R&D) doivent générer in fine des profits au
12
La première de ces situations tient à la nature particulièrement fragmentée du
variés, dont 92 % ont moins de 20 salariés. Pour ces 92 % de petites ou très petites
entreprises, le coût supporté par une politique de R&D est tout simplement
[6] Le « e-lab » de
[6]
construction proprement dites . Pour celles-ci, la réticence face à l’innovation
l’entreprise
Bouygues est une correspond in fine à un certain « attentisme » : pourquoi se créer un surcoût lié à
situation...
de tels investissements alors qu’elles peuvent, plus prosaïquement, attendre que
l’innovation soit diffusée (à moindre coût et admise par les clients) pour
13
La seconde de ces situations est liée aux difficultés, toutes aussi structurelles
mise sur le marché des innovations associées. Très peu d’entreprises du secteur
sont, de fait, concernées par cette question, soit que cela remette en questions
simplement, que cela suppose un investissement en temps qu’elles n’ont pas les
moyens d’accepter. Force est d’ailleurs de constater que très peu d’entre elles
premières est d’effectuer ce rapprochement) et que peu d’entre ces pôles sont
français, aucun que la plupart des start up issues d’une innovation envisagée pour le secteur du
des...
bâtiment s’inscrit dans le registre du facility management et non dans le champ
14
Au-delà de ces premiers freins, le secteur du bâtiment lui-même et les enjeux du
15
Everett Rogers avait distingué cinq grandes catégories de comportements dans
(une majorité « précoce »), les conservateurs (la « majorité tardive ») et, enfin, les
« réfractaires »…
16
Cette approche reposait sur la problématique de diffusion de l’innovation au
sein d’une chaîne de transaction fondée sur la consommation, chacun des relais
1995). Or, dès lors que le client, dans le champ de la construction, ne puisse pas
17
Ici apparaît alors, avec évidence, le poids de la commande publique comme
pénétration témoignée par la plupart des marchés locaux privés, moins soucieux
de prendre des risques tant constructifs qu’architecturaux (sur les modes de vie,
possible au sein d’un « milieu », avec ce que cela comporte de tendances à des
18
Ces cinq catégories de comportement se retrouvent donc en termes de
[8] En distinguant
[8]
produits, voire d’architecture . Ainsi, de multiples réticences socioculturelles
plusieurs « types »
de clients, se rencontrent du côté de la maîtrise d’ouvrage tandis que, par exemple, les
Michel...
savoir-faire conventionnels d’une entreprise locale seront autant d’arguments
19
Plus récemment, John Taylor et Raymond Lewitt ont pointé un obstacle
« par projet » (Taylor, Lewitt, 2004) : dès lors que plusieurs parties prenantes
20
Autrement dit, dans le secteur du bâtiment – qui est justement l’objet du travail
21
Cet obstacle « systémique » est d’autant plus patent dans le champ du bâtiment
façon opportune des acteurs à chaque fois très nombreux et très différents, dont
l’irruption est parfois aléatoire et dont les logiques et intérêts sont souvent
chacune de ces parties prenantes est alors d’autant plus attentive à assurer
22
Pour une autre part, cet obstacle systémique tient à la difficulté que certains
innovations that reinforce the existing product but necessitate a change in the process that
requires multiple firms to change their practice » (Taylor, Lewitt, 2004). Comment, par
référence (et de calcul) sont en effet fondés sur des solutions éprouvées qu’aucun
Avis Technique (ATEc) ou, encore moins, d’Avis Technique Expérimental (ATEx)
[9] Les Avis
[9]
ne permet de faire évoluer rapidement .
Techniques du
bâtiment, délivrés
par une 23
L’économie de la construction est donc prise en étau entre une économie de
commission...
l’offre qui implique, pour les entreprises, d’être compétitives grâce à leurs
24
Ainsi, même si le secteur du bâtiment participe de l’idée générale selon laquelle
modes de vie… Dans tous les cas, l’innovation et la différenciation n’y sont pas
25
Face au développement durable, cette situation prend néanmoins un nouveau
changements dans les usages, dans les représentations et dans les pratiques.
26
Trois leviers importants illustrent cette ambiguïté. Le premier tient au rôle
donné à la norme qui, par ses profonds renouvellements liés aux enjeux du
de 5000 normes sont en effet, sous l’effet des enjeux du développement durable,
[10] Si le
[10]
en cours de réévaluation et/ou d’écriture aux niveaux français et européen
renouvellement
des normes de (source AFNOR, 2009). Ce mouvement d’ampleur témoigne que la norme
construction est...
apparaît comme un levier majeur de transposition des enjeux sociaux et
pratiques constructives. La plupart des PME et TPE ont dès lors besoin de se
différencier par le biais de certifications et/ou de labels dont nombre d’entre eux
27
Le second levier à considérer tient au rôle de plus en plus affirmé, dans le
une différence notoire doit être faite entre une approche réseau entendue
[11] Dans ce
[11]
prou, dans la seule logique de firme . L’exemple de l’open innovation témoigne
contexte, on
soulignera bien de cette requalification : « following the logic of open innovation, new forms of
l’orientation
distributed innovative models and practices recently emerged (such as co-conception,
différente...
innovation with customers, markets for ideas, crowdsourcing, open source, co-
development, etc), which all shed new light on the nature of the economic problems and the
management challenges at stake » (Penin et al., 2011). Néanmoins, dans la réalité, ces
28
Reste un troisième levier à considérer, non négligeable : celui d’une évolution
des pratiques vers une coopération renforcée entre acteurs et parties prenantes dès
2005), devient un réel enjeu sous cet angle (Cao, 2009). Néanmoins, malgré la
2004).
29
En mettant l’accent sur l’interaction entre enjeux économiques, écologiques et
économique actuellement dominant, il devient de plus en plus clair que cet enjeu
[12] Dans ce
[12]
nouvelles règles, contrats et régulations économiques qui est envisagé .
contexte,
apparaissent de
façon aiguë de 30
Les enjeux du développement durable ne sont donc pas seulement économiques
nombreux...
31
On sait que, derrière le terme d’innovation, d’autres déclinaisons existent qui
capacités d’adaptation et de mobilisation, mais aussi des conflits entre acteurs, institutions
pas pouvoir être réduite, comme nous l’avons introduite, en seuls termes de
produits.
32
Et c’est un fait que, face aux enjeux interactifs entre économie, environnement
bien les entreprises et les métiers que les relations entre protagonistes ?
[13] Il conviendrait
[13]
construction ?, Dans la conduite d’un projet, dans les chantiers ?, Dans les
notamment
comment le
commerciales ?, Dans la fixation de critères de valeur et de performance des
développement...
prenantes ?
33
Cette extension de la notion d’innovation reste toutefois insuffisante. Elle
dans les pratiques sociales, mais en les maintenant dans le modèle canonique de
« formes institutionnelles » : les croyances, les signes, les coutumes, les contrats,
les règles, le marché, les ménages, les groupes d’intérêt, les organisations, les
collectivités publiques (Lesourne, 1999, pp. 136-137). Au-delà encore, cet enjeu
[14] A. Koestler
[14]
comportement » .
introduisit la
notion de
« matrice de 34
Prenons ici un exemple, issu de regards croisés que nous avons pu développer
pensée »...
sur ces enjeux, entre France et Brésil (Deshayes, Medina, 2011). En l’occurrence,
il s’agit de la notion de service qui est à la fois stratégique dans les politiques de
développement durable.
35
Elle renvoie d’abord au secteur de l’économie relationnelle qui, sous cette
d’échanges locaux (SEL), les communautés et, bien évidemment, les ONG et,
plus largement, le secteur associatif. Mais cette même notion renvoie tout aussi
champ d’activités qui est principalement recouvert par la notion d’économie des
services.
36
Or, si cette dualité entre économie relationnelle et économie des services se
retrouve aussi bien en France qu’au Brésil, elle se caractérise, au Brésil, par une
grande fluidité entre les deux secteurs, ce qui n’est pas le cas en France. La
37
La fluidité de la réalité brésilienne permet d’appréhender la part relationnelle
[15] Bien que
[15]
détriment de cette dimension relationnelle entre parties prenantes . Ainsi, en
souvent envisagé
comme un rapport France, en référence à la définition que l’INSEE retient, un service est moins
social particulier...
appréhendé comme un rapport social (voire relationnel) qu’en tant que
services – dont il est par ailleurs unanimement reconnu qu’elle est au cœur des
enjeux de croissance des pays industrialisés – est alors avant tout envisagée sous
38
Cette approche existe, bien évidemment, au Brésil, et de longue date. Mais ce qui
cette notion est le plus souvent liée aux seuls enjeux du développement durable
et, dès lors, associée à l’idée d’une économie solidaire plus que relationnelle. Une
économie des services serait alors à envisager au-delà des seuls enjeux du
l’idée d’innovation, dans les produits comme dans les pratiques, la question qui
est soulevée est celle du lien entre ces innovations et notre capacité à « changer
dans nos « matrices de pensée » (et de comportement) tels qu’ils peuvent être
39
Quelles sont les incidences des changements de ces représentations et matrices
de pensée et de comportement sur les pratiques, tant des gens de métier que des
40
À terme, il y a donc autant un problème de changement dans les matrices de
en termes « d’innovation » : il s’agirait tout aussi bien, par exemple, de penser, par
mutuel entre acteurs et parties prenantes plutôt que de se limiter aux seuls
« en perruque » introduisant, jusqu’au sein de la logique de firme, « un travail libre,
41
Il s’agirait peut-être aussi de donner (ou rendre) aux « clients » (maîtres
possibles compétences sinon de leur capacité à exercer une certaine maîtrise des
[16] Cette question
[16]
processus de conception-réalisation . C’est également là que se situe aussi
conduirait à
le champ...
(délaissées) sinon « ancestrales » (dont, par exemple, la récupération). Moins
pratiques anciennes sinon ancestrales tient plutôt au fait qu’entre ces pratiques
42
La part grandissante du phénomène d’auto-construction, qu’il s’agisse de
développement durable.
43
Cette question du « changement » se pose partout, aujourd’hui, tout en
réactivation des pratiques anciennes, la question est donc surtout celle de leur
Christopher s’accentue néanmoins et se révèle avec encore plus de force sous la pression des
Alexander
parties prenantes actives en faveur du développement durable. Ici, néanmoins,
soulignait...
représentations.
Conclusions
44
Dans le secteur du bâtiment et de la construction, les enjeux du développement
45
D’ailleurs, même si, dans le champ du développement durable, le marché de
46
Cette pénétration dépend de la capacité des parties prenantes d’un secteur à
l’ouverture de cette chaîne de transactions, tant par la diversité que par le grand
nombre d’acteurs impliqués. Qui plus est, la plupart des acteurs engagés dans
47
Des changements dans les modalités transactionnelles, dans l’offre et dans les
pratiques professionnelles sont donc tout aussi bien à envisager à partir des
48
Enfin, le changement sociétal sous-jacent au développement durable, l’évolution
sont, aussi, autant d’enjeux concomitants. Ils rejaillissent d’ailleurs d’autant plus
avec intensité dans le secteur du bâtiment que le client y est « maître d’ouvrage »,
que de multiples parties prenantes sont avant tout des acteurs de la société civile
49
En France et, plus largement, dans notre monde occidental, nous avons, pour
reprendre la très belle expression de F. Jullien (Jullien, 1996), « les yeux fixés sur le
[18] Ce « travail » a
[18]
décroissance, changer notre regard, créer un « dépaysement » ?
été tenté dans un
ouvrage collectif...
50
Le dialogue Nord-Sud met en évidence la situation d’adaptation rétroactivement
pays du Sud qui, pour la plupart, s’inscrivent dans un contexte de choix entre le
[19] On peut
[19]
développement… durable .
d’ailleurs observer
enjeux 51
En l’occurrence, il s’agirait d’accorder l’efficacité ingéniériale à une forte capacité
internationaux...
[20] Ce terme,
[20]
une faculté de compromis (comme le jeito brésilien, par exemple )
difficilement
évoque à la fois...
étroitement l’efficience à l’efficacité : créer une réelle capacité stratégique de
conduite chemin faisant. Par ce terme, on entend ici une stratégie d’acceptation
1997).
52
Une nouvelle intelligence économique, sociale et professionnelles est donc, de fait,
à construire tant ce « choc » nous enjoint d’évoluer : « soit on construit une forme
modèle qu’on projette sur la situation, ce qui implique de momentanément la figer, soit on
s’appuie sur la situation comme sur une disposition dont on sait qu’elle ne cesse
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WIEL, V., 2011, Du comportement des PME et TPE de la construction dans le cadre des
Notes
[1] Je tiens à remercier ici l’ensemble des contributeurs de l’ouvrage collectif franco-
brésilien (Deshayes, Medina, 2011) qui est à la base du présent article : Alessandra
[2] Cet entrepreneur ne doit pas, non plus, être confondu avec « l’industriel » lui-même,
au sens du « manager »…
[5] La notion de domotique puis de « bâtiment intelligent » nous apparaît, ici, beaucoup
plus liée à une telle visée de rationalisation des usages qu’à l’idée d’une pratique
[6] Le « e-lab » de l’entreprise Bouygues est une situation tout à fait exceptionnelle pour
le secteur.
[7] Sur les 71 pôles de compétitivité français, aucun des « pôles mondiaux » n’est lié au
secteur du bâtiment. Ceux qui affichent cette orientation sont, soit des pôles ayant de
fait, pour objet, « la ville » soit « la communication entre parties prenantes ». Les
montrer ces différents types de comportement dès l’amont d’un projet de bâtiment.
[9] Les Avis Techniques du bâtiment, délivrés par une commission d’experts, sont
destinés à fournir à tous les participants de l’acte de construire, une opinion autorisée
sur les produits, procédés et équipements nouveaux, pour un emploi défini. Ils n’ont
pour la France que dans le contexte européen), celui des codes (de la construction
Normandie, qui s’est orienté vers une approche de « réseau local » en se focalisant sur
des modes d’échange et de communication numériques adaptés aux tissu des petites
[12] Dans ce contexte, apparaissent de façon aiguë de nombreux traits que J. Lesourne
introduit pour, justement, caractériser l’émergence d’un nouveau marché (au sein
(Lesourne, 1999).
al., 1981).
ou habitude, tout système de comportement ordonné, gouverné par un “code” de règles fixes » (p.
« moins qu’un paradigme, plus qu’une idée de base, autre chose qu’une école… » (Martuccelli,
1999).
[15] Bien que souvent envisagé comme un rapport social particulier entre production et
usage, la plupart des auteurs, en France, insistent sur le fait que la relation de service
[16] Cette question conduirait à réinterroger, dans le champ de la construction (et pas,
leur source dans les années 1960 aussi bien aux États-Unis qu’en Europe.
[17] Dès la fin des années 1960, Christopher Alexander soulignait cette question des
d’un seul et même acteur à intégrer la complexité des questions soulevées par la
[18] Ce « travail » a été tenté dans un ouvrage collectif franco-brésilien (Deshayes, Medina,
[19] On peut d’ailleurs observer que, dans les enjeux internationaux sur le sujet, l’une des
pays dits développés (dont la France) et de pays dits “émergents” (comme, par
Résumé
question soulevée par cet article est celle de savoir s’il convient d’inscrire les
penser les renouvellements des pratiques de l’industrie face aux enjeux en cours
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bâtiment
bâtiment
Conclusions
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