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DICTIONNAIRE ECONOMIQUE

La grande industrie exige sans cesse une armée de réserve d'ouvriers sans emploi -
Marx

Définitions des principaux termes employés en économie

CAMELOTAGE (ou camelotisation) : Néologisme destiné à remplacer l’anglicisme


merchandising. Ce terme, surtout employé par les alermondialistes, désigne l’action de
susciter un besoin et de créer un produit à partir d’un produit déjà existant. On trouve les
meilleurs exemples de camelotage avec les produits dérivés, on peut trouver une autre
illustration de ce mot avec les gadgets.
Il y a fort à parier que le mot ne s’imposera pas de sitôt chez les mercanticiens (ou
marketeurs).

CAPITAL : le capital économique est un actif, patrimoine d’un agent économique


susceptible de lui procurer un revenu. Le capital technique est l’ensemble des moyens de
production durables dont dispose l’entreprise (bâtiments, terrains, machines, etc.).
Valeur qui permet dans certaines conditions historiques, par l’exploitation des travailleurs
salariés, l’obtention de la plus-value.
Cette dernière définition marxiste est loin d’être dépassée. De nombreux exemples pris dans
l’actualité quotidienne en démontrent la pertinence.

CAPITALISME : Régime social caractérisé par le travail salarié, qui traduit le rapport
fondamental capital/travail, l'un des termes s'incarnant dans la propriété privée des moyens de
production et d'échange par la classe capitaliste, et l'autre renvoyant à la force de travail,
devenue marchandise et, de ce fait, obligée d'être vendue contre un salaire par ses détenteurs,
les ouvriers. La loi fondamentale du capitalisme, c'est la production toujours accrue de plus-
value provenant de l'exploitation du travail salarié.
Système économique caractérisé par la propriété privée des moyens de production ainsi que
par l'accumulation du capital.

CARTEL : Groupement de monopoles (ou quasi-monopoles) privés se partageant le marché


intérieur en s’assurant la possession, plus ou moins absolue, de toute la production.
Un cartel est une entente non écrite entre grandes entreprises. Plus un marché est à la main
d’un petit nombre d’entreprises puissantes, plus le risque de constitution d’un cartel est grand.
L’objectif d’un cartel est de parvenir à fixer unilatéralement les prix en fonction des intérêts
communs de ses membres. Toutefois, la domination du cartel s’exerce par le contrôle de tous
les aspects d’un marché : contrôle des capitaux et des investissements, contrôle de la main
d’œuvre et contrôle des sources d’approvisionnement afin de parvenir au contrôle du marché.
Théoriquement interdits dans l’Union Européenne en vertu de la libre concurrence sensée s’y
exercer, les cartels y sont en fait très présents surtout -ironie de l’histoire- dans les domaines
privatisés issus des anciens monopoles publics (télécoms) et aussi dans les domaines
d’activité récemment déréglementés (banques, assurances).
La libéralisation de certains secteurs (à terme tous les secteurs d’activités sont visés dans
l’UE) est présentée comme la liberté offerte au consommateur d’influer sur les prix et la
qualité. La concurrence contraignant les entreprises à offrir mieux et moins cher pour rester
sur le marché.
Dans la pratique, les investissements colossaux nécessaires pour entrer sur des marchés
hautement technologiques et complexes comme les télécoms limitent le nombre
d’intervenants. Une opacité de la tarification donne au consommateur l’illusion du choix alors
que la qualité du service est sacrifiée. Dans d’autres domaines comme les banques, la
multiplicité de l’offre n’empêche pas une sur tarification appliquée par tous les acteurs
rendant caducs le jeu de la concurrence.
Mais c’est dans le secteur de la distribution que le contrôle et les pressions du cartel
(Promodès-Leclerc-Carrefour) s’appliquent dans toute leur brutalité et sur tous les acteurs
(producteurs, salariés, pouvoirs publics et bien entendu consommateurs).

CASH-FLOW : Capacité d'autofinancement, ou marge brute d'autofinancement (MBA),


notion de capacité d'autofinancement.
Celle-ci désigne la capacité bénéficiaire de l'entreprise, c'est à dire l'ensemble des ressources
internes dont elle pourrait à la limite disposer pour financer son activité. La capacité
d'autofinancement ajoute ainsi à l'autofinancement les bénéfices distribués aux propriétaires,
puisque les dirigeants pourraient faire le choix de mettre en réserve pour l'entreprise elle
même l'ensemble des bénéfices.

CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT = AUTOFINANCEMENT + BENEFICES


DISTRIBUES

Ainsi les groupes qui forment le CAC 40, l'indice vedette de la Bourse de Paris, ont versé
22,26 milliards d'euros sous forme de dividende au titre de l'exercice 2004 (contre 15,08 en
2002).
Disposant de liquidités importantes (cash-flow) ces sociétés ont trois solutions :
1 - rétribuer leurs actionnaires à travers les dividendes ou des rachats d'actions ;
2 - s'engager dans des projets d'investissement ;
3 - se lancer dans des opérations de fusions d'actions.
Plus du tiers des bénéfices ont été distribué aux actionnaires, et une partie importante en
fusions-acquisitions (en pointe Pernod Ricard en achetant Allied Domecq, Total en rachetant
le canadien Deer Creek Energy, S Gobain en lançant une offre sur le britannique DBP).
Le revers de la médaille est le niveau d'investissement des groupes qui reste bas est qui est le
seul capable à développer l'économie et créer des emplois.
documents utilisés : dictionnaire économique et social (éditions sociales), dictionnaire
d'économie (Hatier), Larousse...

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B2B ou B to B : Business to business. S'utilise pour signifier qu'une entreprise commerce
avec d'autres entreprises. Commerce interentrprise
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B2C ou B to C : Business to consumer. S'utilise pour signifier qu'une entreprise
commercialise des produits à l'attention de tous les consommateurs, notamment des ménages.
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BABY-BOOM
Entre 1945 et 1972, la France a connu une forte augmentation de la natalité, plus de 850 000
naissances par an. C'est pour cela que 40 ans plus tard, on parle de papy-boom.
En 1980, le nombre de naissances est de 800 400, en 1985, 768 400 ; c'est en 1997 que notre
pays connaîtra le plus faible nombre de naissances avec 726 800. Depuis la natalité montre
une nouvelle vitalité. Est-ce l'effet croissance ?
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BACH : Banque de comptes harmonisés (de sociétés européennes)
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BACK OFFICE : les parties de l'entreprise qui restent invisibles pour le client tout en étant
essentielles dans la prestation qui lui est fourni. Dans une banque, les services qui traitent les
chéques déposés, les LCR, etc.
En matière boursière, on appelle back office, les compensateurs, c'est-à-dire les
établissements qui se chargent des opérations de règlement/livraison afin que les acheteurs et
les vendeurs soient livrés et payés dans les délais réglementaires une fois que les ordres ont
été exécutés par les négociateurs.
FRONT OFFICE : les salariés et les organes de l'entreprise au contact direct du client, la
partie "visible" de l'activité. Dans une banque, il s'agira des guichets et des conseillers
commerciaux.
En matière boursière, on appelle front office, les négociateurs qui sont des établissements de
crédit et des entreprises d'investissement qui ont été agréés par les autorités compétentes
(conseil des marchés financiers par exemple) qui sont devenus membres du marché pour y
exécuter les ordres d'achat et de vente.
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Nous proposons de définir la balance des paiements par ordre de présentation des
diffrérents comptes la composant :

BALANCE COMMERCIALE
C’est un document qui comptabilise, pour une période donnée (mois, trimestre, année), les
échanges de marchandises entre un pays et le reste du monde. Les exportations donnent lieu à
des paiements de l’extérieur et engendrent des entrées de devises alors que les importations de
marchandises se traduisent par des paiements auprès de fournisseurs étrangers et une sortie de
devises.
La différence entre les exportations et les importations fait apparaître le "solde commercial".
Pour la France, en 1998, ce solde atteignait 24,4 millards d'euros (MDE).
Le taux de couverture mesure le rapport entre les exportations et les importations. Supérieur à
100 %, il signale que la balance commerciale est excédentaire. Ainsi, toujours pour la France
en 1998, ce taux s’élevait à 110 %.

La balance des services (appelée quelquefois balance des invisibles en raison de leur
nature immatérielle) regroupe les transports, les assurances, le tourisme, les services de
construction (ventes à l'étranger d'ingénierie et de travaux publics), les services
d'informatique, les redevances et les droits de licence, le négoce international, les
services aux entreprises, les services financiers, les services personnels, culturels et
récréatifs, les produits de la recherche scientifique et les dépenses gouvernementales
(étrangers en France et Français à l'étranger).
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BALANCE DES TRANSACTIONS COURANTES (BTC)
Elle reprend la balance commerciale, la balance des services et y adjoint les "revenus"
concernent les rémunérations des salariés (saisonniers ou frontaliers) et les revenus des
investissements (directs, de portefeuille et autres), ainsi que les "transferts courants" qui
constituent la contrepartie de biens, de services ou de capitaux exportés ou importés
gratuitement ou sans rétribution apparente ou mesurable. (un don de vivres et de
couvertures de la France à un pays sinistré est considéré comme une exportation, mais comme
il n'existe pas de contrepartie en devises, on l'inscrit au débit du compte de transferts courants
; ainsi un don de 10 M€ est porté au crédit du compte Exportations et au débit du compte de
transferts courants). Les principaux transferts courants sont les envois de fonds des
travailleurs immigrés dans leur pays d'origine. On y comptabilise aussi les fonds de
coopération internationale.
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BALANCE DES CAPITAUX (BK)
Partie de la balance des paiements qui comptabilise toutes les opérations financières entre
résidents et non-résidents, les mouvements de capitaux à court terme et les mouvements de
capitaux à long terme (en distinguant investissements de portefeuille et investissements
directs).

BTC = - BK
Une équation fondamentale en économie. Si BTC > 0, cela requiet BK < 0, ce qui revient à
dire qu'au niveau macroéconomique S > I.
Inversement si BTC < 0 alors BK > 0, ce qui revient à considérer que l'investissement
national (I) est supérieur à l'épargne nationale (S).
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BALANCE DES PAIEMENTS
C’est un document qui comptabilise, pour une période donnée (mois, trimestre, année), tous
les échanges (marchandises, services, dons, capitaux) entre un pays et le reste du monde. Elle
est organisée en quatre chapitres :

1. Le compte des transactions courantes qui retrace les échanges de biens, de services, les
rémunérations de salariés, les revenus d’investissement et les transferts courants.
À ce niveau-là se calcule la balance des transactions courantes.
2. Le compte de capital qui enregistre les transferts en capital entre un pays et le reste du
monde ainsi que les acquisitions d’actifs non financiers.
À ce niveau-là se calcule la balance de capital.
3. Le compte financier qui comptabilise les investissements (directs, de portefeuille et les
autres) ainsi que les variations des avoirs de réserve de la banque centrale. Cette
dernière ligne représente l’inverse du solde la balance des paiements.
4. Les erreurs et les omissions nettes.

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BANQUE

Établissement (défini par la loi de 1984) qui reçoit des fonds du public, effectue des
opérations de crédit et met à disposition de la clientèle ou gère de moyens de paiement. Pour
pouvoir exercer ces activités, une banque doit obtenir une autorisation du Comité des
établissements de crédit et des entreprises d'investissement (CECEI).
La banque collecte des dépôts et les réemploie pour accorder des crédits. Le rôle fondamental
des banques est de transformer des ressources courtes en utilisations de long terme, les dépôts
à vue sont transformés en crédits à l'économie.
En outre, l’apanage des banques, par rapport aux autres établissements de crédit, est de
pouvoir créer de la monnaie.
Les banques assurent une grande partie du financement de l’économie grâce à une panoplie
variée de prêts qui tiennent compte des besoins des emprunteurs.

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BANQUE CENTRALE EUROPÉENNE

Institut d'émission de monnaie des pays qui participent à la zone euro. Elle a hérité, dans le
cadre de l’Union Économique et Monétaire, d’une grande partie des prérogatives des banques
centrales de la zone €uro. Indépendante des gouvernements centraux (sauf en ce qui concerne
la détermination du change (régime ou taux ?)), elle conduit, depuis le 1er janvier 1999, la
politique monétaire de la zone euro qui regroupe douze pays.

La banque centrale a pour fonction principale de réguler la création monétaire, donc de la


contraindre pour garantir la valeur de la monnaie et la stabilité du système bancaire.

Elle émet sa propre monnaie qui circule et rend les mêmes services que celle des banques
commerciales. Les billets en constituent la face visible, mais cette monnaie centrale existe
aussi pour permettre d'effectuer les paiements interbancaires, il s'agit des sommes figurant sur
les comptes ouverts par les banques commerciales auprès de la banques centrale.

La première année de l'UEM a été marquée, contrairement à ce que l'on croyait


précédemment, par une politique monétaire plutôt expansionniste, donc par une baisse de la
valeur relative de l'euro par rapport au dollar. L'activité économique en a été stimulé. Par la
suite, pour assurer sa crédibilité, la BCE a conduit une politique de taux d'intérêt beaucoup
plus prudente que celle de la FED.

La Banque centrale européenne, créée par le traité de l'Union Européenne (Maastricht), est
indépendante aussi bien à l'égard des gouvernements des États membres que des institutions
communautaires. On peut considérer que ses statuts sont inspirés par la théorie de Milton
FRIEDMAN et que son fonctionnement est influencé par la théorie de Robert LUCAS.
Depuis le 1er janvier 1999, elle conduit la politique monétaire commune des pays de la zone
euro.
européennes, elle supervise l'émission des billets en euros que les banques centrales
nationales continuent de frapper.

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BANQUE DE FRANCE

Banque centrale créée en 1800 par Napoléon. Elle a pour fonction de veiller sur la monnaie et
sur le crédit. La banque de France est à la fois Institut d'émission de la monnaie fiduciaire,
banquier de l’État et gestionnaire des réserves de change. Depuis le 1er janvier 1999, une
grande partie de ses prérogatives a été transférée à la banque centrale européenne.

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BANQUE MONDIALE

La Banque mondiale a été créée lors des accords de Bretton Woods, en 1944, elle est installée
à Washington.
Elle a pour mission de réduire la pauvreté et de promouvoir le développement économique
des pays en développement. Pour cela, elle peut accorder des aides et des prêts à long terme et
à faible taux d'intérêt aux pays en développement afin de promouvoir la croissance et de
diminuer la pauvreté

Le groupe de la Banque mondiale comprend cinq organismes dont quatre institutions


financières :

 la Banque internationale de reconstruction et de développement (BIRD) qui est une


institution financière créée pour contribuer à la reconstruction de l'Europe. Par la suite,
elle fut chargée de financer les projets productifs des pays en voie de développement.
Ses ressources proviennent de ses capitaux propres et des emprunts qu'elle effectue sur
les marchés internationaux de capitaux.
 l'Association internationale de développement (AID) qui a été créée en 1956. Sa
vocation est rassembler des capitaux privés en faveur des projets de développement ;
les prêts sont accordés à des conditions privilégiées (y compris sans intérêt) aux pays
les plus pauvres ;
 la société financière internationale (SFI) date de 1960. Son but est de favoriser les
investissements du secteur privé dans les pays en développement présentant des
risques importants ;
 l'agence multilatérale de garantie des investissements (AMGI) qui offre aux
investisseurs des garanties sur les risques non commerciaux auxquels ils peuvent être
exposés dans les pays en développement.

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BARIL
Le baril est l'unité internationale de mesure de volume du pétrole brut, qui équivaut à environ
159 litres, utilisée couramment dans l'industrie pétrolière, notamment dans les pays anglo-
saxons. Son origine remonte aux tonneaux qui servaient à transporter les liquides au temps de
la marine marchande.

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BARIL de Brent
Brent est le nom d'un gisement de pétrole découvert en 1971 au large d'Aberdeen, en mer du
Nord, et mis en exploitation en 1976. En 1979, au moment du second choc pétrolier, la
production de la mer du Nord est en passe de couvrir les besoins intérieurs et donc, de
s'orienter majoritairement vers l'exportation. Simultanément, la demande mondiale baisse,
alors que les prix flambent, puis chutent, évoluant de manière de plus en plus imprévisible. Le
risque sur l'approvisionnement diminue alors qu'augmente celui sur les débouchés et les
niveaux de prix, Un tel climat d'incertitude favorise la mise en place de marchés organisés,
similaires à ceux d'autres matières premières.

Les opérateurs créent alors à Londres l'IPE (international Petroleum Exchange) qui traite les
contrats de gazole européens et les transactions de pétrole brut en mer du Nord et dotent ce
marché d'une référence, le Brent qui mêle la production de 19 champs de pétrole de la mer du
Nord, acheminée par les systèmes de pipes Brent et Ninian vers Sullom Voe dans les lies
Shetland.

Utilisé par de nombreux opérateurs du marché mondial de pétrole brut, le Brent constitue
l'une des trois grandes références, correspondant chacune à des zones géographiques de
production : le Brent, pour la région Europe-Méditerranée-Afrique, est coté à Londres ; le
WTI (West Texas Intermediate), pour la région Amérique, est coté à New York et le Dubaï
Light, pour l'Asie, est coté à Singapour. Malgré une production quotidienne limitée en
comparaison de celle d'autres gisements, les propriétés physico-chimiques du Brent, sa
quantité, sa localisation, l'importance du nombre de compagnies qui l'exploitent, sont autant
de raisons qui expliquent qu'il serve de référence pour le marché européen du pétrole ; mais
aussi au niveau mondial puisque les prix de nombreux autres bruts sont indexés sur celui du
Brent. Pour information, sachez que son prix détermine celui de 60 % du pétrole dans le
monde.

La qualité du pétrole s'apprécie essentiellement en fonction de la mesure de sa gravité API


(notion mise au point par l'American Petroleum Institute) et de sa teneur en soufre. Le pétrole
peut être ainsi : extra lourd si son degré API est inférieur à 10° ; lourd s'il est compris entre
10° et 22,3° ; moyen pour une valeur située entre 22,3° et 31,1° ; léger pour celle supérieure à
31,1°. La gravité API du Brent est d'environ 38,5°, contre 38-40° pour le WTI tandis que celui
du Dubaï Light s'élève à 31,20°. La teneur en soufre se mesure en pourcentage du poids total
du brut. Avec 0,4% de soufre, le Brent est, tout comme le WTI, considéré comme "léger
doux". Le Dubaï Ligne, qui affiche 2 % de soufre, est classé dans la catégorie "moyen
sulfuré". Bien entendu, il est plus aisé de raffiner du pétrole léger et peu sulfuré.

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BARRIÈRES
Les barrières sont des obstacles mis en place par les gouvernements pour rendre plus difficiles
les importations afin de protéger l'activité des entreprises installées sur son territoire.
Les BARRIÈRES TARIFAIRES sont des droits de douane et des taxes qui frappent les
produits importés.
Les BARRIÈRES NON TARIFAIRES sont des mesures protectionnistes qui reposent sur
des contingentements, des quotas, des normes, des réglementations ou des accords
d'autolimitation.
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BAsD : Banque asiatique de développement

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BASE MONÉTAIRE
Billets, pièces et engagements de la banque centrale à l'égard des banques commerciales, la
base monétaire est souvent assimilée à la monnaie centrale ou monnaie de la banque centrale.

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BCE : BANQUE CENTRALE EUROPÉENNE www.ecb.int
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BCEAO : Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
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BCN : Banque centrale nationale
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BEAC : Banque des États de l'Afrique centrale

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BEI : Banque européenne d'investissement
Cette banque de l'union européenne ne peut pas créer de la monnaie, elle dispose de
ressources propres et peut se financer sur les marchés financiers par l'emprunt. Elle doit
"contribuer au développement équilibré et sans heurt du marché commun dans l'intérêt de la
Communauté" (art. 198 E du TUE).

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BELFOX : Belgian futures and options exchange
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BENCHMARKING = RÉFÉRENCIATION = ÉTALONNAGE = PARANGONNAGE
À l'origine, le benchmark est un repère de géomètre qui marque une position et qui est utilisé
comme point de référence. C'esdt encore une norme d'après laquelle quelque chose peut être
utilisée ou évaluée.

" Le benchmarking est la recherche de méthodes les plus performantes pour une activité
donnée permettant de s'assurer une supériorité. " "C'est un processus continu d'évaluation des
produits, services et méthodes par rapport à ceux des concurrents les plus sérieux ou à des
entreprises reconnues comme leaders." Patrick Romagni, La Poste.
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BÉNÉFICE
Gain qu'une entreprise a réalisé et qu'elle a obtenu par la différence entre le prix de vente de la
production et son prix de revient (dépenses).
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BERD : Banque européenne de reconstruction et de développement (voir également EBRD)
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BESOINS ÉCONOMIQUES
Les besoins ressentis par les individus se manifestent par une sensation de privation dont la
satisfaction nécessite une dépense en travail ou en monnaie. Les besoins peuvent être classés
en deux catégories :
 Les besoins fondamentaux (physiologiques) liés à la nature humaine (manger, boire,
se loger, s’habiller) ;
 Les besoins sociaux qui dépendent de la civilisation et des conditions économiques et
sociales (s’instruire, se déplacer, se distraire, se soigner...). Un besoin est social quand
sa satisfaction est rendue nécessaire par l'appartenance à une société ou à un groupe de
société.

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BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT
Besoin de financement à court terme d’une entreprise induit par le décalage entre le règlement
des fournisseurs (à plus courte échéance) et le paiement des clients (à plus longue échéance).
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BESOIN SOCIAL
Un besoin est social quand sa satisfaction est rendue nécessaire par l'appartenance à une
société ou à un groupe de sociétés.
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BIEN COLLECTIF
Bien qui présente, comme les biens publics, les caractéristiques de non-rivalité et de non-
exclusion, mais dont la consommation peut être parfois limitée, notamment en raison des
phénomènes d'encombrements. Exemples : l'éclairage public, les routes, les jardins publics,
les piscines… les caractéristiques suivantes : non-rivalité, non-exclusion et indivisibilité dans
sa consommation. Exemples : l'aire, le soleil, la Défense nationale.

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BIEN DE CONSOMMATION
Bien destiné à la satisfaction immédiate des besoins des ménages.
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BIEN DE PRODUCTION
Bien qui sert à produire d'autres biens (bâtiments, machines, outils). On les appelle aussi les
biens d'investissement.
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BIEN DURABLE
Bien de consommation dont l'usage se poursuit dans le temps et qui n'est pas détruit
immédiatement par l'usage. On y trouve, par exemple, les automobiles, le matériel de
télévision et de vidéo et le matériel électro-ménager.
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BIEN ÉCONOMIQUE
Toute chose, à la fois utile, disponible, qui n’existe qu’en quantité limitée (biens rares) et qui
permette la satisfaction des besoins.
On distingue les biens économiques matériels (ou biens) et les biens économiques immatériels
(ou services).

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BIEN GIFFEN
Il s'agit de biens dont l'élasticité-prix est positive, c'est-à-dire que leur consommation augment
lorsque leur prix augmente.

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BIEN INFÉRIEUR
Il s'agit de biens dont l'élastcité-revenu est négative, c'est-à-dire que leur consommation
diminue lorsque les revenus augmentent (ou leur C° augmente lorsque les revenus baissent).

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BIEN LIBRE
Chose qui est utile et disponible en quantité infiniment supérieure à ce qui est demandé.
L'exemple le plus évident est l'air que nous respirons.
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BIEN PUBLIC
Bien qui présente les caractéristiques suivantes : non-rivalité, non-exclusion et indivisibilité
dans sa consommation. Il s'agit donc d'un bien indivisible dont la consommation ne peut être
individuelle. Exemples : l'air, le soleil, la Défense nationale.

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BIENS ET SERVICES COLLECTIFS
Biens ou services dont la consommation par un agent économique n'empêche pas un autre
agent de les consommer simultanément.

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BIENS ET SERVICES NON MARCHANDS
Biens ou services ne faisant pas l'objet d'un échange sur un marché.
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BILLET
Moyen de paiement longtemps tenu en suspicion à cause de Law et des assignats. Il a
longtemps été convertible en or. Aujourd’hui, il ne tire sa valeur que du seul fait qu'il est
reconnu et accepté par tous les agents économiques comme moyen de paiement. Les billets en
euros demeureront frappés par les banques centrales nationales.
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BILLET DE TRÉSORERIE
C'est un titre négociable émis par les entreprises pour leur permettre d’emprunter à court ou à
moyen terme auprès des autres entreprises et des banques. Sur le marché monétaire, ces
demandeurs de capitaux peuvent lever des fonds et délivrent, aux prêteurs, un billet de
trésorerie dont l'échéance est comprise entre 10 jours et un an.
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BIMÉTALLISME
Système adopté par certains pays au 19ème siècle et caractérisé par la frappe libre des
monnaies (or et argent), le cours légal pour les pièces d’or et d’argent et un rapport légal entre
les deux métaux.
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BIPE : Bureau d'information et de prévisions économiques, www.bipe.fr
BIRD : Banque internationale pour la reconstruction et le développement (Banque mondiale)
BIS : Business intelligence system
BIS : Bank of international settlements (voir également BRI), www.bis.org
BISF : Bons des institutions et sociétés financières
BIT : Bureau international du travail. Le BIT est le secrétariat de l'Organisation internationale
du travail (OIT).
BLANCHIMENT (voir l'article relatif à la corruption)
BMST : Bulletin mensuel des statistiques du travail
BMTN : Bons à moyen terme négociables
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BNPA : Bénéfice net par action
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BODACC : Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales.
Les commerçants et les sociétés doivent communiquer des informations obligatoires sur la
création de leur entreprise, les modifications statutaires et, bien sûr, les informations relatives
à la dissolution. Le BODACC est donc le bulletin sur lequel ces informations doivent être
publiées, en même temps que dans un journal d'annonces légal.
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BON DU TRÉSOR
Certificat de dette à court terme émis par le Trésor public pour financer les besoins de l'État.
Aujourd’hui, le Trésor public émet des obligations assimilables du Trésor (OAT), titre stipulé
à moyen ou à long terme.
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BOUCLE PRIX-SALAIRES
C'est à l'aide de cette image que les auteurs néocambridgiens (KALDOR, PASINETTI,
KALECKI) expliquent l'inflation par les coûts.

Ils postulent que l'inflation est la conséquence de la lutte entre les salariés et les capitalistes
pour le partage de la valeur ajoutée. "Le moteur de la variation de l'ensemble des prix c'est la
volonté d'un ou de plusieurs groupes d'imposer une augmentation dans le revenu national et le
refus des autres groupes d'accepter la détérioration de leur part;" (FAVEREAU, 1990)

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BOURSE DES VALEURS MOBILIÈRES

Lieu où s’échangent, par l’intermédiaire des sociétés de bourse, les valeurs mobilières, actions
et obligations.
En France, il existe quatre marchés boursiers, " le premier marché", " le nouveau marché",
" le second marché " et " le marché OTC " (ouvert à toute clientèle ou over the Conter).
Pour opérer à terme, il faut passer par des warrants.
Sur toutes les bourses, pour donner une indication des tendances, on calcule des indices
boursiers. Ceux-ci sont composés des valeurs qui sont choisies en fonction de leur importance
sur le marché. En France, il existe le CAC 40 qui est un indice boursier composé par les 40
principales valeurs des bourses françaises. Mais on trouve aussi le SBF 150.
À l'origine CAC signifiait compagnie des agents de change, depuis que ce métier a été
remanié, CAC signifie "cotation assistée en continu".

Aux États-Unis, il y a deux indices principaux : le Dow Jones et le Nasdaq. Au Japon, le


Nikkei, en Espagne, Ibex 35. EURONEXT est le résultat de la fusion des bourses
d'Amsterdam, de Bruxelles et de Paris. Cette bourse a créé 5 indices dont les deux plus
importants sont : Euronext 100 (les 100 principale valeurs dont les 40 du CAC 40), Next 150
(les 150 sociétés après les 100 d'Euronext 100).

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BPM5 : Manuel de la balance des paiements du FMI (5ème édition)
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BRANCHE
Regroupement d’entreprises ou de fractions d’entreprises produisant le même bien ou
service ; chaque branche est ainsi constituée par l’ensemble des activités élaborant un produit
donné, les comptables nationaux parlent d'unités de production homogène.
Une entreprise qui comprend plusieurs activités appartient donc à plusieurs branches.

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BRETTON WOODS (accords de)

En juillet 1944, aux États-Unis, dans l'État du New Hampshire, dans la ville de Bretton
Woods, des accords furent signés entre 44 pays. Ils consistaient à définir un nouveau système
monétaire international. Deux plans étaient en lice, celui de Keynes (finalement rejeté) et
celui de White qui fut adopté.

Ce SMI reposait sur deux piliers et sur la création d'un ensemble d'institutions chargées de sa
régulation.

Un système de parités fixes, mais ajustables. La parité des monnaies autres que le dollar
étaient définies par rapport au dollar et par rapport à l'or avec une marge de fluctuation de +
ou - 1 %.

Un étalon de change-or (gold exchange standard);, la convertibilité des monnaies en dollar,


lui-même convertible sur la base de 35 $ l'once (31,1 grammes d'or), soit 1 $ = 0,88867
gramme d'or.

La création d'un fonds monétaire international (FMI) chargé de veiller au bon fonctionnement
du système et d'octroyer des crédits aux pays qui connaîtraient un déficit de leur balance des
paiements. En même temps, création de la BIRD.

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BRI : Banque des règlements internationaux (voir également BIS).

Elle a été créée en 1930 pour gérer les réparations de guerre que l'Allemagne devait verser
aux vainqueurs de la guerre de 14-18. Aujourd'hui, il s'agit d'une organisation qui est chargée
de gérer les risques financiers liés à la libéralisation des marchés financiers.

On lui doit notamment la définition du ratio COOKE que les banques doivent respecter en
assurant que leurs engagements (les crédits accordés) soient couverts à 8 % par des fonds
propres ou des quasi fonds propres.

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BRICK AND MORTAR (briques et ciment) : entreprise traditionnelle faite de briques et de
mortier, par opposition à click and mortar
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BSA : Bon de souscription d'action
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BSA : Business software alliance. Le BSA est l'organisme qui traque les entreprises, les
organisations (et les particuliers ?) qui copient les logiciels informatiques.
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BSV : Bundesschuldenverwaltung (administration fédérale allemande de la dette publique)
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BTAN : Bons du Trésor à intérêts annuels
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BTF : Bons du Trésor à taux fixe et à intérêts précomptés
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BUDGET DE L'ÉTAT
"Le budget de l'État est constitué par l'ensemble des comptes qui décrivent, pour une année
civile, toutes les ressources et toutes les charges de l'État" (article 16 de l'ordonnance
organique du 02 janvier 1959). Le budget de l'État est composé du budget général, des
budgets annexes et des comptes spéciaux du Trésor.
Il est préparé par le gouvernement et voté par le Parlement au quatrième trimestre de chaque
année civile ; c'est la loi de finances."

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BUDGET DE L'UNION EUROPÉENNE
L'article 269 du traité instituant la Communauté européenne prévoit que le budget de celle-ci
" est, sans préjudice des autres recettes, intégralement financé par des ressources propres ".

Le mécanisme des ressources propres a pour effet de substituer aux contributions étatiques
des recettes affectées à la Communauté et exigibles de plein droit par celle-ci. Deux types de
ressources peuvent être distingués.

Les ressources propres dites " traditionnelles " (RPT), constituées de prélèvements agricoles,
de cotisations sur le sucre et de droits de douanes, et parfois considérées comme des
ressources propres " par nature " dans la mesure où il s'agit de recettes perçues dans le cadre
des politiques communautaires. Les montants recouvrés par les administrations nationales
sont directement reversées au budget de la Communauté européenne, après un prélèvement de
25 % correspondant aux frais de perception.

Les ressources " TVA " et " PNB ", recettes provenant des États membres et calculées comme
des contributions nationales :

 le montant de la ressource TVA dû par chaque État membre est obtenu par
l'application d'un taux fixé par la décision ressources propres à l'assiette de la TVA,
déterminée de manière uniforme pour tous les États membres. Cette assiette ne peut
dépasser 50 % du PNB de l'État membre ;
 - le montant de la ressource PNB est obtenu par l'application d'un taux fixé au cours de
la procédure budgétaire à une assiette constituée du PNB de la Communauté. Cette
ressource est la ressource d'équilibre du budget. Le taux est fixé de manière à financer
par cette ressource la différence entre le montant des dépenses de l'année et le produit
des autres ressources propres et des recettes diverses. Le financement de cette
ressource est réparti entre les États memebres au prorata de leur part dans le RNB
communautaire.

Ces ressources propres assurent près de 90 % du total

Il est plafonné, par accord du Conseil, à 1,27 % du RNB de l'Union européenne, mais le
budget voté pour 2003 ne représente que 1,02 % du RNB de l'Union européenne.

Dépenses 2003, en milliards d'euros


Agriculture : 44,8

Fonds structurels : 33,2

Politiques internes : 6,2

Politiques extérieures : 3,6

Administrations : 4,7

Réserves : 0,9

Préadhésion : 2,7

Total des dépenses : 97,5 milliards d'euros

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BUDGET D'UN MÉNAGE
Ensemble des ressources (revenu disponible et emprunts,...) qui sont à la disposition d'un
ménage pour consommer et épargner.

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BULLE SPÉCULATIVE (ou bulle financière)
À proprement parler, une bulle spéculative est le résultat final d'une augmentation des cours
des actions cotées en Bourse déconnectée de leur valeur réelle. La bulle se gonfle parce que
tous les acteurs sont persuadés que les cours des actions vont continuer de monter, et
effectivement, ils montent... jusqu'au moment où les anticipations auto-réalisatrices
s'inversent, moment où les porteurs d'actions abandonnent leurs espoirs de plus-value et se
mettent à vendre. Les cours commencent à diminuer, la bulle a éclaté, et la chute peut être
d'autant plus sévère que la hausse des cours a été déconnectée de la valeur économique réelle
des titres.
La bulle, quand elle éclate, peut aller jusqu'à une récession déflationniste. Celle-ci peut avoir
de funestes conséquences, l'exemple du Japon de la décennie 90 est intéressant à cet égard. Ce
pays, soumis à deux bulles à la fin des années 80, une bulle boursière et une bulle
immobilière, subira une crise déflationniste sévère.

Comment a explosé la bulle de 1987 ?


En 1987, les cours des Bourses des pays industrialisés — Wall Street surtout — grimpent sans
cesse laissant penser que l'on gagne à tous les coups. Les cours montent régulièrement, et
l'imagination des traders est sans limites. L'économie financière finit par perdre toute relation
avec l'économie réelle.
Deux mauvaises, nouvelles consécutives — le relèvement des taux d'intérêt en Allemagne et
un très mauvais chiffre du commerce extérieur américain — font cesser l'euphorie d'un coup.
Tous les acteurs cherchent à se désengager en même temps. Les programmes informatiques
de cession de titres, mis au point pour entrer en action en fonction de seuils de cours calculés
à l'avance, se déclenchent et accélèrent la chute des cours. La panique s'en mêle. En l'espace
d'une journée, Wall-Street perd 22,8 % de sa capitalisation. Au total, les pertes boursières
approcheront les 750 milliards d'euros aux États-Unis et 38 milliards d'euros en France.

Comment a explosé la bulle de 1994 ?


En 1994, c'est un krach obligataire étalé sur plusieurs mois qui contaminé l'ensemble de la
sphère financière. Aux États-Unis, la crise naît de la crainte d'un retour de l'inflation,
engendrée par la surchauffe de l'économie. Du coup, les prêteurs augmentent leurs primes de
risques sur les marchés obligataires. En Europe, un résultat identique est généré par les
déficits budgétaires à répétition. Ayant tenté d'amortir la crise à force de dépenses sociales, les
pays européens n'ont pas trouvé dans leur épargne nationale de quoi financer leurs excès de
dépenses. Ils ont donc dû augmenter les taux d'intérêt servis pour séduire les investisseurs. Ce
renversement de tendance a pris à contre-pied les investisseurs qui pensaient pouvoir parier
sur une baisse régulière des taux d'intérêt. Les taux orientés à la hausse, c'est la valeur des
obligations qui s'est alors dirigée à la baisse. En France, le marché obligataire a ainsi perdu 18
%. Cette hausse des taux longs a contaminé l'ensemble des marchés financiers et entraî né le
désastre de la banque britannique Barings.

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BUREAUCRATE

W. NISKANEN (ÉUA) écrit en 1971. un ouvrage intitulé "Bureaucracy and Representative


Governement" qui signe la fondation de la théorie économique de la bureaucratie. Dans celle-
ci W. Niskanen décrit les bureaucrates comme étant des maximisateurs de budget. Autrement
dit, ils auraient pour objectif de travailler le moins possible ou, plus subtilement, de prendre
des décisions qui engagent au minimum leur responsabilité.

En 1991, en introduction à un livre de A. Blais et S. Dion (Bureaucrat, Appraisial and


Evidence, Niskanen informe tout simplement que son expérience professionnelles personnelle
l’a tout simplement fait changer d’opinion. Si " la structure de base de la théorie esquissée
dans mon livre de 1971 continue à représenter la méthode d’analyse la plus utile pour
comprendre le comportement des bureaux (…) je pense que mon hypothèse initiale, celle de
bureaucrates cherchant à maximiser leur budget, doit être complètement abandonnée au profit
de l’hypothèse d’une bureaucratie agissant pour maximiser son budget discrétionnaire ".
Étonnant sous la plume d’un économiste que cette autocritique basée sur son expérience.

En effet, les bureaucrates sont loin d’être une catégorie homogène pour ce qui est des
préférences et des objectifs de carrière. On doit au moins en distinguer trois catégories.

Certains fonctionnaire se contentent de rester le plus longtemps possible dans le même type
d’emploi, ils effectuent généralement des travaux de routine conformément à différentes
règles ou normes. Leur principal objectif est d’obtenir des augmentations de salaire par
marchandage collectif, des garanties d’emploi et des avancements à l’ancienneté.

D’autres bureaucrates exercent des fonctions de direction et possèdent à ce titre une certaine
autorité budgétaire. Ils peuvent être attirés par une mobilité interne au secteur public, avec de
fréquents changements de fonction, de localisation, voire d’administration. Leur pouvoir de
négociation est plus important et peut d’ailleurs jouer directement avec les responsables
politiques.
Certains pensent même leur passage dans le secteur public comme un tremplin vers le secteur
privé. Ils sont utilisés par le pouvoir politique pour accélérer la mise en œuvre de certaines
décisions.

Pour Biais et Dion, les principales conclusions que suggèrent les différentes études sur la
bureaucratie sont les suivantes :

 la plupart des bureaucrates souhaitent effectivement disposer de plus de crédits mais


cela n'implique pas qu'ils cherchent à en maximiser le montant à tout moment. Dans
une optique de long terme, ils choisissent plutôt des accroissements " raisonnables ",
c'est-à-dire absorbables sans trop de dysfonctionnements. Cette stratégie de petits pas
raisonnables de la bureaucratie peut s'interpréter comme un comportement rationnel de
longue période ;
 il n'est pas sûr que les bureaucrates puissent facilement profiter sur le plan financier
des accroissements de budget qu'ils obtiennent. On observe peu de liens entre la
croissance des bureaux et le niveau des salaires versés aux bureaucrates (le marché du
travail bureaucratique privilégie l'ancienneté) ;
 malgré tout, les bureaucrates ont une influence significative sur les choix budgétaires
et cette influence correspond à des budgets plus élevés ;
 enfin, les responsables politiques sont loin d'être sans pouvoir dans les décisions
budgétaires.

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BUSINESS ANGEL
Entrepreneur qui a réussi et qui place une partie de son argent dans des jeunes pousses qu'il
conseille.
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BUSINESS MODEL
Ensemble des facteurs qui définissent le métier d'une entreprise, l'origine de son chiffre
d'affaires et de ses résultats et la manière dont elle peut les accroître.
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BUZZ
Bruit autour d'une entreprise (ou d'une personne) qui accroît son autorité.
A

AAH : Allocation pour adultes handicapés


AAI : Autorité administrative indépendante
ABS : Asset backed securities
ABSA : Action à bons de souscription d'action
ACA : Allocation chômeurs âgés
————— ACCÉLÉRATEUR
Pour résumer ce principe mis en valeur par Albert AFTALION en 1908, on peut écrire que les
variations de l’investissement réagissent plus amplement que les variations de la production.

Pour le mesurer, il faut utiliser le coefficient de capital. Plus ce coefficient est élevé, plus
l’investissement doit être important pour atteindre le montant de production souhaité, et plus
ses variations amplifieront les variations de la production.
L'allongement du détour de production (cf Bôhm-Bawerk) permet d'accroître la productivité
du travail mais présente le défaut de favoriser périodiquement un phénomène de
"surcapitalisation" qui précipite une crise de surproduction. Albert AFTALION, pour
effectuer sa démonstration littéraire va utiliser la parabole du poêle à charbon. Il compare
l'économie à une pièce chauffée au charbon. Quand l'occupant a froid, il garnit le poêle et il
faut un certain temps avant que le charbon ne brûle. Quand la combustion est au plus haut
point, il fait très chaud dans la pièce et on n'ajoute plus de charbon jusqu'au moment où le feu
tombe ainsi que la température et qu'il faut alors recharger le poêle. Il y a un décalage entre le
cycle de l'activité économique et l'investissement.
C'est l'effet d'accélération.

————— ACCISES
Depuis le 1er janvier 1973, ce mot sert à désigner des droits indirects qui frappent les boissons
alcoolisées, les huiles minérales et les tabacs manufacturés à l'intérieur de l'Union européenne.

————— ACCORDS DE SCHENGEN


Ces accords doivent leur nom à la ville de Schengen (Luxembourg) dans laquelle ils ont été
signés, le 14 juin 1985 entre l'Allemagne, la France, la Belgique et les Pays-Bas. Plus tard y
adhèreront l'Autriche, l'Italie, l'Espagne, la Grèce et le Portugal. Ces pays forment donc
"l'espace Schengen" qui a supprimé les contrôles aux frontières communes pour les conserver
aux frontières externes de la zone. Dans cet espace, la libre circulation des hommes est totale.
Il s'agit d'un bel exemple de coordination qui démontre la confiance que les pays s'accordent
en matière de contrôle des flux migratoires, notamment.
————— ACCULTURATION
Processus par lequel un groupe d'individus adopte les éléments d'une culture en abandonnant
en partie ou totalement ceux de sa propre culture.
C'est un processus que connaissent beaucoup d'enfants de personnes immigrées.
————— ACQUISITION CURRENCY ou TAUX DE CHANGE DE
L'ENTREPRISE
La capitalisation boursière d'une entreprise est son prix théorique. On connaît, par ailleurs, sa
valeur comptable (l'actif net, actif total moins les dettes). Si celle-ci dépasse l'actif net, il
apparaît qu'un euro de telle société vaut plus qu'un euro monétaire, et peut-être plus que celui
investi dans une autre société.
Le taux de change de l'entreprise apparaît ainsi, et l'on parle d'acquisition currency.
Il se calcule à l'aide du rapport entre sa capitalisation boursière et sa valeur comptable.
Il permet à entreprise mieux valorisée d'en acquérir d'autres par le biais notamment d'OPE,
peut-être plus grosses en termes comptables, mais moins appréciées.

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ACCUMULATION DU CAPITAL
Accroissement des biens de production, des biens d'équipement (machines).
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ACEP : Agence de crédit pour l'entreprise privée
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ACHATS (fonction)
Ensemble des activités qui concourent à l'acquisition des biens et services nécessaires au bon
fonctionnement de l'entreprise. Actuellement, cette fonction est bouleversé par internet qui
permet d'en améliorer de manière très importante l'efficacité.
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ACOSS : Agence centrale des organismes de sécurité sociale
ACP : Pays d'Afrique, des Caraîbes et du Pacifique

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ACTE UNIQUE

Il s'agissait d'un traité européen qui a pris effet le 1er juillet 1987. Il avait trois objectifs :

 achever le marché intérieur au 1er janvier 1993 ;


 instaurer de nouvelles politique communes
 réformer les institutions en renforçant (un tout petit peu, le rôle du Parlement.

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ACTIF

1.-- Personne en âge de travailler qui exerce une activité rémunérée ou qui en
recherche une.

2.-- Élément du patrimoine d’une personne physique ou morale. On parle


d’actifs immobiliers, d’actifs mobiliers et d’actifs financiers. Dans ce sens-là,
la traduction anglo-américaine est ASSET.

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ACTIFS-IDÉALISTES
Deux politiques s'opposent depuis l'origine de l'économie politique, l'une, libérale qui suppose
l'activité humaine fondée sur l'intérêt ; et l'autre, interventionniste, qui affirme le primat de la
raison.

L'historien allemand de l'économie Werner SOMBART appelle les tenants de la première des
"passifs-matérialistes" et les tenants de la seconde des "actifs-idéalistes". Au niveau
macroéconomique, intérêt signifie concurrence et marché. Aussi, pour les passifs-
matérialistes, la croissance repose sur l'action de quelques entrepreneurs déterminés
transformant l'épargne en investissement. En revanche, raison signifie volonté politique si
bien que pour les actifs-idéalistes, c'est la politique économique qui fait la croissance.

Un autre penseur allemand, Oswald SPENGLER, connu comme théoricien du déclin de


l'Occident, prolonge Sombart en identifiant chaque courant à un pays : l'Angleterre est la
patrie des passifs-matérialistes et l'Allemagne celle des actifs-idéalistes. Ainsi le libre échange
de RICARDO s'oppose au protectionnisme de LIST : l'équilibre néoclassique de
MARSHALL à l'école historique allemande ; le néolibéralisme de Margaret THATCHER à la
nostalgie du capitalisme rhénan.

Si l'Anglais KEYNES ou l'Écossais James STEUART (l'ennemi d'Adam Smith) défendent en


actifs-idéalistes l'interventionnisme public, ils sont des cas à part. STEUART est un jacobite
influencé par le colbertisme et Keynes un provocateur qui diffuse les théories du Suédois
germaniste Wicksell.

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ACTIFS FINANCIERS
Éléments du patrimoine d'un agent économique constitué essentiellement d'actifs (monnaie,
devises), et de valeurs mobilières (actions, obligations).

ACTIFS NON FINANCIERS


Éléments du patrimoine représentés par un bien matériel : logement, terre, meubles
meublants…
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ACTION
Titre de propriété émis par une société de capitaux (SA ou SCA) en contrepartie d'un apport
en capitaux propres. L'action, attestation d'une partie de la propriété de l'entreprise, confère à
son détenteur des droits.

Ceux-ci se composent des:

 droits patrimoniaux (dividendes = revenu variant en fonction des résultats de


l’entreprise, boni de liquidation)
 et des droits extrapatrimoniaux, notamment le droit de participer aux assemblées
générales annuelles (nomination, destitution des organes de gestion) et d’y voter selon
le principe : une action, une voix.

L'action (en fait une valeur mobilière) n'est pas remboursable, sauf en cas de liquidation de
l'entreprise ; mais alors les actionnaires figurent en dernière position, après tous les autres
créanciers (État, salariés, fournisseurs, obligataires, banques, fournisseurs…). Ainsi
l'actionnaire qui ne désire plus détenir une action doit la vendre sur le marché des valeurs
mobilières (La Bourse). Toutefois seules entreprises importants sont cotées en bourse et les
titres des PME non cotés sont plus difficiles à négocier.

Stock-options (options sur des actions). Technique destinée à motiver les dirigeants salariés
pour les pousser à chercher la valorisation du cours de l’action en bourse. Détenteurs
potentiels d’actions, les personnes qui détiennent des options sur actions sont plus motivées
que d’autres pour défendre les intérêts des actionnaires.

Les stock-options consistent en une obligation contractuelle de l’entreprise de vendre au


détenteur de l’option une action à un prix fixé au moment de la signature du contrat, et ce
pendant un laps de temps déterminé. Le détenteur de l’option peut alors — jusqu’au terme de
la durée de l’option — décider de lever l’option à tout moment, mais il ne la lèvera que si le
cours de l’action sur le marché des valeurs mobilières est supérieur au prix de souscription
prévu dans le contrat de l’option.

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ACTIONNAIRE
Propriétaire d'une ou de plusieurs actions émises par une société anonyme. Il détient une part
du capital social de la société et à ce titre, l’actionnaire participe aux assemblées générales et
y dispose d’un droit de vote.

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ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE
Activité consistant à gérer au mieux des ressources limitées pour atteindre le maximum
desatisfaction.

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ADB : Asian Development Bank
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ADEME : Agence pour le développement de l'environnement et la maîtrise de l'énergie
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ADMINISTRATION : ensemble des services et des agents assurant l'application des lois et
le fonctionnement des services publics.
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ADMINISTRATIONS PUBLIQUES (APU)
Il faut utiliser la comptabilité nationale pour cerner les contours de ce secteur institutionnel
très important. Les APU regroupent les unités institutionnelles dont la fonction principale
consiste à produire des services non marchands destinés à la collectivité ou à effectuer des
opérations de répartition du revenu. Les ressources principales de ces unités proviennent de
prélèvements obligatoires. On peut décomposer les APU de la manière suivante :

S13. — Administrations publiques : APU

S1311 Administration publique centrale

S1313 Administrations locales (APUL)

S1314 Administrations de sécurité sociale (ASSO)


Définition Activité économique Ressources principales
principale
État Production de services Impôts et cotisations
non marchands. obligatoires.
Organismes divers d'administration centrale
Redistribution de Revenus de la propriété.
Collectivités locales revenus et de
patrimoines. Ventes (à un prix inférieur à
Organismes divers d'administration locale 50% du coût de production).

dont les recettes et les dépenses sont, en France, supérieures à celles des APUC.

Les APU regroupe trois composantes :

 les administrations publiques centrales (APUC), dont les compétences et le


financement sont nationaux ; elles comprennent l'État (budget général, budgets
annexes, comptes spéciaux du Trésor), les organismes divers d'administration
centrale (ODAC) : Enseignement, lycées, universités, la recherche avec le Cnrs, le
Cea, …) et divers autres organismes (bibliothèques, musées, théâtres…) qui
disposent de l'autonomie financière pour produire des services non marchands en
gérant l'enveloppe qui leur est attribuée (provenant de subventions ou de taxes
nationales).
 les administrations publiques locales (APUL) comprennent les collectivités locales
(régions, départements, communes…) et les Organismes divers d'administration
locale (Aménagement du tissu urbain, aménagement rural (safer). Interventions
sociales (bureaux d'aide sociale, caisses des écoles). Organismes consulaires
(chambres de commerce, des métiers, d'agriculture…) dont les ressources sont limitées
à un territoire local. Leur importance grandit du fait des opérations de décentralisation.
 les administrations de Sécurité Sociale (ASSO), qui distribuent des prestations à partir
des cotisations obligatoires (ensemble du régime général et des régimes spéciaux
statutaires et complémentaires).

La part relative du budget de l'État diminue lentement depuis 1982 (lois Defferre) alors que
les parts des APUL et des ASSO s'accroissent.

Les APU produisent des services non marchands destinés aux ménages, d'autres qui ne sont
pas individualisables et qui profitent à la collectivité (justice, police, défense nationale, réseau
routier…)

De plus, les APU effectuent des opérations de redistribution à partir de ressources qui sont
obtenues essentiellement à partir de prélèvements obligatoires (impôts, cotisations sociales).

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ADPIC
Cet "Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce"
fait partie du traité signé à Marrakeich, le 15 avril 1994, lequel a créé l'Organisaation
mondiale du travail.
L'ADPIC est la partie de l'accord qui tend à protéger, au niveau mondial, les brevets, les drois
d'auteur, les droits d'interprétation et d'enregistrement, les marques, les dessins et modèles.
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ADR : Alternative dispute resolution
ADSL : Asymetric digital subscriber line
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AELE
L'association européenne de libre-échange a été créée en 1959 par les pays européens qui
refusaient la Communauté économique européenne a utour de la Suisse etduu Royaume-Uni.
Aprsès l'élargissement de l'Union européenne en 1995, l'AELE ne compte plus que quatre
membres : la Suisse, la Norvège, l'Islande et le Liechtenstein.
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AF : Allocations familiales
AFB : Association française des banques
AfDB : African Development Bank
AFECEI : Association française des établissements de crédit et des entreprises
d'investissement
AFEAMA : Aide à la famille pour l'emploi d'une assistance maternelle
AFL-CIO : American federation of labor-Congress of industrial organisations
AFME : Agence française pour la maîtrise d'énergie
AFPA : Association nationale pour la formation des adultes
AFSE : Association française de science économique
AFSSAPS : Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé
AGCS : Accord général sur le commerce des services
AGE : Accords généraux d'emprunt (FMI)
AGED : Allocation de garde d'enfant à domicile
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AGENT ÉCONOMIQUE
Personne ou groupe de personnes juridiques ou physiques ayant une activité ou un
comportement économique homogène. L'agent économique réalise des opérations
économiques et dispose, pour les effectuer, de l’autonomie de décision.

En comptabilité nationale, les agents économiques sont maintenant appelés secteurs


institutionnels. Un secteur institutionnel est un groupe d'agents qui ont le même
comportement économique. Il y a CINQ plus UN Secteurs Institutionnels : les ménages, les
sociétés non financières, les sociétés financières, les administrations publiques, les institutions
sans but lucratif au service des ménages et le reste du monde..

L'agent à besoin de financement est celui pour lequel l’épargne est insuffisante pour financer
ses investissements.
L'agent à capacité de financement est celui pour lequel l’épargne est supérieure aux
investissements qu’il effectue.
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AGÉTAC : Accord général sur les échanges et les tarifs douaniers (cf. GATT)
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AGIOS : Ensemble des rémunérations perçues par un établissement de crédit en contrepartie
des découverts, des financements ou des crédits accordés à un client.
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AGIRC : Association générale des institutions de retraite des cadres
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AGRÉGATS
Grandeur statistique caractéristique de l’activité économique, définie dans le cadre de la
comptabilité nationale qui décrit l'activité économique exercée soit sur l'ensemble d'un
territoire (notion de produit intérieur) soit par l'ensemble des ressortissants d'une Nation
(produit national).

L'opération qui consiste à définir le niveau d'activité (qui est hétérogène) par un chiffre (qui
est homogène) s'appelle agrégation de la production. La définition de l'agrégat suppose, d'une
part que soit fixé l'ensemble des opérations auxquelles le caractère productif est reconnu,
d'autre part que soit défini un système de pondérations pour la combinaison des diverses
productions.

" Si l'on veut pouvoir représenter la production par quelque chose d'autre que le catalogue des
quantités de chacun des millions d'articles produits, le recours aux prix reste le moins mauvais
moyen d'y parvenir. " Lionel STOLÉRU

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AGRÉGATS DE LA COMPTABILITÉ NATIONALE
On distingue le produit intérieur brut (PIB), le produit national brut (PNB), le revenu national
disponible brut (RNDB) et la dépense intérieur brute (DIB). Ces agrégats ne tiennent pas
compte de l'usure du capital fixe mesurée (imparfaitement) par les amortissements. Si on tient
compte de ces derniers, les agrégats précédents sont alors nets : PIN, PNN, RNDN, DIN.

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AGRÉGATS MONÉTAIRES
Ce sont des grandeurs synthétiques mesurant des éléments de la masse monétaire ainsi que le
volume global de la masse monétaire. Ces agrégats monétaires permettent de mesurer le
volume de la monnaie en circulation. Vous trouverez ci-dessous ces agrégats dans la
définition de la banque centrale européenne (BCE) depuis 1999.

Depuis 1993, l'objectif prioritaire de la banque centrale (BF puis BCE) est la lutte contre
l'inflation. Depuis 1999, la politique monétaire est décidée au niveau de la BCE, elle est donc
unique. Pour éclairer ses choix, la BCE a défini des outils statistiques harmonisés au niveau
européen. La banque centrale européenne calcule et publie un éventail d'indicateurs
statistiques. Nous retraçons les agrégats européens tels qu'ils existaient à la fin de 1998.

M1 : billets et dépôts à vue

M2 = M1 + DAV non monétaires (comptes sur livret (A, B, CEL) + Épargne contractuelle
(PEL, PEE) + dépôts à terme (DAT) + Avoirs en devises :

M3 = M2 + Parts d'OPCVM monétaires + Titres du MM (TCN, soit Titres émis par AF


(certificats de dépôt et BMTN) et titres émis par ANF (bons du TP en C/C, billets de
trésorerie et BMTN).

Les titres à long terme, obligations et actions ne sont pas pris en compte dans les agrégats
monétaires.

Les comptes sur livrets et l'épargne contractuelle constituent, pour la BCE, des " dépôts
remboursables avec préavis inférieur ou égale à trois mois ".
Les bons à moyen terme négociables(BMTM) sont, avec les obligations de durée comprise
entre 1 et 2 ans, classés par la BCE dans les " titres de créance d'une durée initiale inférieure
ou égale à deux ans ".
Au quotidien cependant, nous passons allègrement d'un agrégat à l'autre ; par exemple,
lorsque nous virons de l'argent de notre compte chèque (M1) vers un livret de caisse d'épargne
(M2) ou lorsque nous virons de l'argent du compte chèque (M1) pour acheter des Sicav
monétaires (M3) ou encore du livret A (M2) vers un FCP monétaire (M3).
C'est la raison pour laquelle la BCE s'intéresse à l'agrégat M3 pour décider les orientations de
sa politique monétaire.

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AI : Allocation d'insertion
AICA : Association internationale des contrôleurs d'assurance
AICPA : American institute of certified public accountants
AID : Association internationale de développement (Banque mondiale)
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AIDE SOCIALE
Assistance publique versée à des bénéficiaires en raison de leur situation sans qu'il y ait
besoin de contrepartie de leur part.

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AIDE PUBLIQUE AU DÉVELOPPEMENT
L'"Aide publique au développement" représente l'ensemble des transferts financiers (dons,
prêts) effectués par les autorités publiques des pays du Nord vers les pays du Sud.
L'aide publique au développement peut être bilatérale (entre deux gouvernements par
exemple) ou multilatérale lorsqu'elle interpose entre les sources et les destinations des
organisations multinationaux comme l'Union européenne ou le FMI.

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AIE : Agence internationale de l'énergie
AIMR : Association for investment management and research
ALADI : Association latino américaine d'intégration
ALEEC : Association de libre échange Europe centrale
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ALÉNA
Accord de libre-échange nord-américain (North America Free Trade Agreement) signé entre
les États-Unis d'Amérique, le Canada et le Mexique, le 18 décembre 1992.
Il a créé, à partir de son entrée en vigueur, le 1er janvier 1994, une zone de libre-échange.
En 2002, le président Georges W. BUSH a proposé de l'étendre à tous les pays d'Amérique
centrale et d'Amérique latine pour créer la "zone de libre-échange des Amériques".

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ALLOCATION : Somme d'argent versée au titre des prestations sociales.

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ALS : Allocation de logement social
AMC : Asset management company (compagnie de gestion des actifs)
AME : Accords multilatéraux sur l'environnement
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AMF : Autorité des marchés financiers


AMF : Accord multifibres conclu en 1974 entre les PED et les pays développés pour fixer des
quotas d'exportation par pays en développement et par produit dans le domaine du textile et
de l'habillement.
Cet accord doit être démantelé avant 2005.
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AMGI : Agence multilatérale de garantie des investissements (Banque mondiale)
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AMI : Accord multilatéral sur l'investissement. Les négociations conduites sous l'égide de
l'OCDE ont été révélées au grand public par les antimondialisations. Elles ont été
abandonnées en 1998, notamment sous l'insistance du gouvernement français.

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AMM : Autorisation de mise sur le marché (d'un médicament)
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AMORTISSEMENT
Part de la valeur des biens et services produits dans l'année qui doit être affectée à la
reconstitution du stock de capital fixe déprécié du fait de son usure ou de son obsolescence.

Cet amortissement est une opération comptable qui permet aux entreprises de soustraire de
leurs bénéfices cette estimation de la dépréciation du capital fixe et donc d'abaisser d'autant le
montant des bénéfices avant les impôts. Les sommes ainsi mises en réserve permettront
d'assurer le renouvellement du matériel usé.
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AMORTISSEMENT D’UN EMPRUNT
Remboursement d’un emprunt, généralement par paiements successifs, tant que la dette n'est
pas éteinte.
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ANAES : Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé
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ANARCHO-CAPITALISTES
Ces économistes appelés aussi des " libertariens " sont opposés à toute intervention de l’État
dans la vie sociale. Un des chefs de file de ce courant est David FRIEDMAN, le fils de
Milton. En france, on peut citer Florin AFTALION ou Pascal SALIN.
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ANDEM : Agence nationale pour le développement de l'évaluation médicale
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ANNUALISATION
C'est une façon de comptabiliser les heures de travail sur une année et non plus sur une
semaine. Le calcul des heures dues s'effectue alors en multipliant la base hebdomadaire légale
ou conventionnelle (par exemple 35 heures) par le nombre de semaines ouvrées (par exemple,
47). Le résultat obtenu est le nombre d'heures que le salarié doit effectuer dans l'année (1 645
heures dans notre exemple). Mais l'annualisation ne s'arrête pas à cette modalité de calcul, elle
s'accompagne toujours d'un accord de branche ou d'entreprise qui indique quelles sont les
amplitudes acceptées pour la durée hebdomadaire du travail, par exemple, entre 30 heures et
40 heures.
L'annualisation se traduit donc pour les entreprises par une plus grande liberté (flexibilité)
pour organiser le travail des salariés.
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ANPE : Agence nationale pour l'emploi, www.anpe.fr
ANSEA : Association des Nations du Sud-Est asiatique
ANSIR : Awareness of national seurity issues and response
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ANTICIPATIONS
C’est Keynes qui a, le premier, mis l’accent sur le rôle des anticipations des agents. La
demande effective anticipée par les chefs d’entreprise joue, pour lui, un grand rôle dans leurs
décisions d’investissement.
On sent l'influence de la psychanalyse en général et de Freud en particulier.

ANTICIPATIONS ADAPTATIVES
L’évolution anticipée d’une variable à une période donnée dépend des anticipations formées
dans le passé et des erreurs commises sur ces anticipations.
Dans un processus d’anticipations adaptatives, l’agent révise sa prévision chaque période, en
fonction de l’erreur commise en période précédente. L’écart entre le revenu permanent et le
revenu courant s’explique soit par un revenu transitoire, soit d’une erreur d’anticipation sur le
revenu permanent.
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ANTICIPATIONS RATIONNELLES
Postulat de la nouvelle école classique. Les agents forment des anticipations rationnelles dès
lors qu’ils tirent parti de toute l’information dont ils disposent pour établir leurs prévisions. En
conséquence, les agents ne font pas d’erreurs systématiques de prévision. Ils savent par
exemple qu’une augmentation de la masse monétaire (ceteris paribus) doit se traduire par une
hausse du niveau général des prix.
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ANTISÉLECTION ou sélection adverse (adverse sélection)
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APCA : Assemblée permanente des chambres d'agriculture
ADP : Action à dividende prioritaire
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APD : aide publique au développement

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APE : Allocation parentale d'éducation
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APEC Asia-Pacific Economic Cooperation (ou Forum de coopération Asie-Pacifique)
Cet organe de de réflexion économique a été créé en 1989 ; il regroupe les trois pays de
l'ALÉNA, le Chili, la Chine, Taïwan, les pays de l'ADSEAN, le Japon, la COrée du Sud,
l'Australie, la Nouvelle-Zéland et la Papouasie-Guinée. L'objectif de ce forum est de parvenir
à une zone de libre-échange vers 2020.

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APEC : Association pour l'emploi des cadres
API : Allocation de parent isolé
APJE : Allocation pour jeunes enfants
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APRI
Administrations privées. Dans l'ancien système de comptabilité nationale, les APRI
désignaient les associations, les fondations, les syndicats et le clergé. Dans le nouveau
système de comptabilité nationale, on parle désormais des ISBLSM.
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APPRÉCIATION de la monnaie
La valeur de cette monnaie, exprimée en devises, augmente. C’est la conséquence d'une
demande cde cette monnaie plus importante que l'offre que le marché des changes traduit par
une appréciation de son cours. Le mot appréciation renvoie au système de changes flexibles.
En système de changes fixes, quand une monnaie s'apprécie, on parle de réévaluation.

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APPROVISIONNEMENT
Il comporte deux aspects pour l'entreprise : la fonction achats et la gestion des stocks.
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APT : Asset pricing theory

APU : Administrations publiques

ARPE : Allocation de remplacement pour l'emploi. Après le vote de la loi réformant les
retraites (2003), elle a été supprimée pour être remplacée par un nouveau dispositif permettant
aux salariés qui ont commencé à travailler avant 16 ans de bénéficier de la retraite avant 60
ans, sous certaines conditions.

ARRCO : Association des régimes de retraite complémentaire

ARS : Allocation de rentrée scolaire

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ASEAN : Association of South-East Asian Nations (association des pays du sud-est asiatique)
Créée en 1967, l'ASEAN a pour objetif de créer une zone de libre-échange à l'horizon 2005
entre 7 pays : Brunei, Indonésie, Viêt-Nam, Malaisie, Philippines, sihgapour et Thaïlande.
——————
ASF : Association pour la structure financière
ASFNE : Allocation spéciale du Fonds national de l'emploi
ASP : application service provider = prestataire qui loue, via l'internet, des logiciels à une
entreprise
ASS : Allocation de solidarité spécifique
ASSEDIC : Association pour l'emploi dans l'industrie et le commerce,

——————
ASSET MANAGEMENT
Expression américaine qui signifie : Gestion des actifs, généralement dans le cadre d'une
entreprise financière.

——————
ASSIETTE FISCALE
Ensemble de la matière imposable servant de base au calcul de l'impôt (par exemple, le
revenu pour l'impôt sur le revenu, le bénéfice pour l'impôt sur les sociétés).

——————
ASSOCIATION
Groupement volontaire de personnes pour poursuivre, ensemble, un certain but, autre que
celui de faire des bénéfices. En fait, une association peut être amenée à dégager des
bénéfices ; dès lors, ils ne peuvent pas être partagés entre les membres de l'association.
——————
ASSURANCE
Mécanisme selon lequel les cotisations - les primes - financent en vue de se protéger contre un
risque, les prestations versées, en cas de réalisation de ce risque.

——————
ASSURANCES (ENTREPRISES D'ASSURANCES)
Acteurs économiques ayant pour ressources les primes et les cotisations versées par les
assurés et dont la fonction principale est de garantir le paiement d’une certaine somme en cas
de réalisation d’un risque (accident, catastrophe).

——————
ASSURANCE CRÉDIT
Garantie qui permet au souscripteur d’un contrat de crédit de se prémunir en totalité ou
partiellement contre certains risques (faillite, risque-pays, décès, chômage).

——————
ASYMÉTRIE DE L'INFORMATION, Voir Information
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——
ATC : Agreement on textiles and clothing (accord sur le textile et les vêtements)
ATI : Accord sur les technologies de l'information
ATL : Accelerated tariff liberalization
ATR : Accès des tiers au réseau
ATTAC : Association pour la taxation des transactions financières pour l'aide aux
citoyens.
—————————————————————————————————————
——
AUTOCONSOMMATION
Consommation finale de biens et services marchands par leur producteur : par exemple, les
produits alimentaires des jardins et les élevages familiaux, les loyers fictifs des logements
occupés par leur propriétaire, le bricolage.

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——
AUTOFINANCEMENT
Moyen de financement de l'investissement qu'une entreprise a obtenu grâce à son activité
(bénéfices non distribués et amortissements). Partie des bénéfices mise en réserve pour
investir.

—————————————————————————————————————
——
AUTOMATISATION
Mise en place de systèmes automatiques de production qui remplacent le travail humain.
L'automatisation passe par l'investissement de productivité et par un accroissement de
l'intensité capitalistique.

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AUTORITÉ
Reconnaissance d'une légitimité : respect, savoir, charisme.
——————
AUTORITÉ DE RÉGULATION
Les marchés financiers fonctionnent sous la surveillance de l'autorité des marchés financiers
(AMF).
Le conseil supérieur de l'audiovisuel (première autorité de régulation créée à propos des
anciens monopoles publics), l'autorité de régulation des télécommunications (ART), la
commission de régulation de l'électricité, la future autorité pour réguler le marché de l’eau,
ont des missions similaires dans leurs domaines respectifs.
————————
AUTORITÉ DES MARCHÉS FINANCIERS (AMF)
L'AMF est issue de la fusion de la Commission des opérations de bourse (COB), du Conseil
des marchés financiers (CMF) et du Conseil de discipline de la gestion financière (CDGF).
L'AMF est une autorité administrative indépendante (AAI). Ayant "une autonomie de gestion
et une capacité d'ester en justice en son nom propre", elle possède des compétences en trois
domaines : le fonctionnement des marchés, les offres publiques et les règles de pratique
professionnelle qui s'imposent aux émetteurs, aux gestionnaires ou aux intermédiaires
financiers. Elle est composé d'un collège plénier de 14 membres et de deux commissions.

La "commission spécialisée des offres publiques" destinée à "préserver la pratique constante


qui a consisté à confier aux représentants des acteurs de marché la responsabilité de fixer les
règles et de prendre les décisions générales et individuelles en matière d'offres publiques".

La "commission des sanctions qui a compétence pour exercer les pouvoirs de sanction
disciplinaire et administrative de l'autorité".

Les services de l'AMF surveillent le bon fonctionnement des marchés financiers. Si une
bizarrerie survient, le Directeur décide s'il convient ou non de déclencher une enquête (50
enquêteurs) pour déterminer les manipulations de cours ou les délits d'initiés.
Chaque année, une centaine d'enquête sont menées à bien. Elles sont discutées au niveau du
collège, l'instance décisionnelle composée de magistrats et de "personnalités de place". Ces
réunions se tiennent tous les 15 jours, mais des réunions impromptues peuvent être décidées
en fonction de l'actualité.

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AUTORITÉ DE RÉGULATION DES TÉLÉCOMMUNICATIONS (ART)
Le terme de déréglementation, souvent utilisé pour décrire la nouvelle structure du marché
des télécommunications, est particulièrement impropre. L'introduction de la concurrence
suppose au contraire une réglementation très stricte du domaine. Non seulement les États se
sont réservés le droit d'agréer les nouveaux offreurs, mais ils contrôlent les tarifs des uns et
des autres afin d'éviter que les offreurs historiques n'écrasent leurs petits concurrents.

D'après Le Monde du 13 mai 2000.


Les fondements. Elle a été créée en application des directives européennes par la loi du 26
juillet 1996 qui a ouvert le secteur des télécommunications à la concurrence, à compter du 1er
janvier 1997. L'ART est chargé de mettre en oeuvre cette concurrence.
Au sein de l'État, la même autorité ne peut être actionnaire de l'opérateur public et régulateur,
c'est le principe de l'indépendance qui est un gage d'impartialité à l'égard de tous les acteurs
du marché. L'ART comprend un collège de cinq membres, trois sont désignés par le Président
de la République, un par le Président de l'Assemblée nationale et un par le Président du Sénat.
Nommés pour une durée de six ans, les membres de l'ART sont irrévocables et non
renouvelables.

Les missions. L'ART est chargée de favoriser "l'exercice d'un concurrence effective et
loyale". En outre, elle a plusieurs missions de service public, elle doit veiller "au
développement de l'emploi, de l'innovation et de la compétitivité dans le secteur des
télécommunications" et prendre en compte "l'intérêt des territoires et des utilisateurs dans
l'accès aux services et aux équipements".

Les compétences partagées avec le ministre chargé des télécommunications. L'ART est
consultée sur les projets de loi ou de règlements relatifs aux télécommunications et participe à
leur mise en oeuvre. Elle instruit, pour le compte du ministère, les demandes de licences
d'exploitation de réseaux ouverts au public. Outre les dossiers très connus de l'UMTS, l'ART
a instruit 144 dossiers pour près de 90 opérateurs autorisés.

Les compétences propres. L'ART délivre les autorisations d'ouverture et d'exploitation des
réseaux indépendants, réservés à des groupes fermés d'utilisateurs (réseaux internes à des
entreprises, par exemple). Elle établit et gère la plan de numérotation national ; elle attribue
les ressources en fréquences et en numérotation aux opérateurs et aux utilisateurs, dans des
conditions objectives, transparentes et non discriminatoires.

L'ART a fixé les tarifs d'interconnexion, c'est-à-dire le prix que doivent payer les concurrents
de France Télécom pour l'utilisation de sa boucle locale. La numérisation rend en effet aisée
l'intégration de "bouts" de réseau possédés par différents opérateurs dans des conditions
parfaitement transparentes pour l'utilisateur. L'ART définit aussi les tarifs en matière d’accès
au réseau internet, notamment pour l’ADSL. De plus, l'ART a pesé sur le gouvernement pour
imposer la technique "du concours de beauté" au détriment de l'appel d'offres pour la mise en
vente des fréquences qui ont permis la mise en place du réseau UMTS.
L'ART organise des auditions et des consultations publiques (UMTS, téléphonie sur internet,
concurrença sur la boucle locale, accès à internet par le réseau téléphonique).
L'ART peut sanctionner tout manquement des opérateurs aux dispositions législatives ou
réglementaires. Elle peut aussi prendre des mesures de suspension temporaire ou définitive
d'une licence ou infliger une amende pouvant aller jusqu'à 5 % du chiffre d'affaires de
l'opérateur en cas de récidive.

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AVANTAGES ABSOLUS ET AVANTAGES RELATIFS

Les auteurs classiques Adam SMITH et David RICARDO ont montré que l'ouverture des
frontières se traduisait par un gain pour tous les échangistes. Pour eux (et pour MARX aussi),
le commerce extérieur est un facteur de productivité. Ils ont élaborés les théories classiques du
commerce international.

Adam Smith est l'auteur de la théorie des avantages absolus. Trente ans plus tard, David
Ricardo mettra en évidence l'importance des coûts relatifs. La théorie des avantages relatifs ou
avantages comparatifs a remis en cause les préceptes formulés par Adam Smith. Les
possibilités de production des divers pays sont très différentes. Chaque pays pourrait essayer
de produire les quantités de marchandises dont il a besoin et donc de vivre de manière
autarcique. Par exemple, la France pourrait faire circuler ses véhicules avec de l'alcool
agricole, les automobiles iraient moins vite, le carburant serait plus cher à produire, mais le
pays serait indépendant sur le plan énergétique.

§1.- La loi des avantages absolus Adam SMITH, 1776


C'est SMITH (le fondateur de l'école libérale classique) qui va montrer, le premier, que, dans
certaines circonstances, les pays trouvent un avantage réciproque à échanger. Il le fait dans "
Recherche sur la nature et les causes des richesses des nations ", livre publié en 1776 dans
lequel il louange le marché. Il reprend le " Laisser-faire, laissez-passer " de Vincent de
Gournay pour préconiser une liberté totale de circulation des biens, des capitaux et des
personnes entre les nations. Adam Smith, qui est considéré comme le père du libre-échange,
dans sa théorie des avantages absolus, pensait qu'un produit ne pouvait être exporté que si les
producteurs disposaient de coûts plus faibles et donc d'une productivité plus élevée que leurs
concurrents. Adam Smith raisonnait en termes de coûts absolus.
Prenons un exemple pour comprendre les raisonnements successifs de ces deux économistes :
l'Angleterre dispose de 8 000 heures de travail et l'Italie de 10 000 heures de travail.
L'Angleterre et l'Italie peuvent fabriquer des machines et des lots de vêtements. Pour fabriquer
1 machine, il faut 80 heures en GB et 120 en Italie. Pour fabriquer 1 lot de vêtements, il faut
90 heures en GB et 100 heures en Italie. Dans notre exemple, nous constatons que
l'Angleterre est avantagée tant pour la production de machines que pour la production de
vêtements. En effet, l'état d'avancement des techniques en Angleterre permet de fabriquer une
machine en 80 h et un lot de vêtements en 90 h tandis qu'il faudra 120 h pour une machine et
100 h pour un lot de vêtements en ItalieGrèce. On aurait donc tendance à penser, au premier
degré, que l'Angleterre peut se spécialiser dans la production de machines et de vêtements et
que l'Italie aurait tout intérêt à concentrer ses efforts dans d'autres domaines de production.
On peut d'ores et déjà dire que l'Angleterre dispose d'un avantage sur l'Italie pour produire des
machines et des vêtements.
" L'avantage absolu est la possibilité pour un pays de produire un bien avec moins de
facteur de production (intrant) que partout ailleurs dans le reste du monde. " Jean-Louis
MUCHHIELLI. Avec la théorie des avantages absolus, le pays qui dispose, pour la
fabrication de tel ou tel produit, d'une productivité plus élevée que celle de ses concurrents
doit se spécialiser dans la production de ce produit. Dans l'exemple que nous avons cité,
l'Angleterre devrait donc se spécialiser pour les deux types de production (machines,
vêtements). Aucun échange réciproque n'est donc justifié avec l'Italie.
Adam Smith applique alors le principe de la division du travail au contexte international. Si
chaque pays, après ouverture à l'échange, se spécialise dans le produit pour lequel il a un
avantage absolu, il en résulte un gain mondial. Mais il faut un avantage absolu.
En revanche, l'absence de tels avantages entre pays ayant des niveaux très différents de
développement semble exclure le développement d'échanges car le pays plus développé des
pays est susceptible de bénéficier de la productivité la plus élevée dans tous les secteurs. C'est
David Ricardo dont le nom est systématiquement cité dès lors que l'on évoque les théories
classiques du commerce international qui remettra en cause cette théorie en montrant que le
raisonnement doit s'effectuer non pas en termes de coûts absolus met en termes de coûts
relatifs.

§2.- La loi des avantages comparatifs David RICARDO, 1817


Complétons le tableau précédent en y adjoignant les coûts relatifs. Nous retrouvons le fameux
exemple de Ricardo. Pour fabriquer 1 000 litres de vin, le Portugal a besoin de 80 heures et la
Grande-Bretagne de 120 heures (avanatge au Portugal). Pour fabriquer 50 mètres de drap, il
faut 90 heures au Portugal et 100 heures en Angleterre (avantage Portugal).
Ricardo calcule alors les coûts relatifs, pour le vin, celui-ci est de 80/90 = 0,88 et pour
l'Angleterre de 120/100 = 1,2. Pour le drap, le coût relatif lusitanien est 90/80 =1,125 et pour
l'Angleterre de 100/120 = 0.83.
Le Portugal a un avantage absolu dans les deux productions : pour produire 1 000 litres de vin
ou 50 mètres de drap, il faut une moins grande quantité de travail au Portugal qu'en
Angleterre. D'après la loi des avantages absolus, soit l'Angleterre achète les deux produits au
Portugal, soit elle décide de ne pas maximiser son bien-être et elle fabrique les deux produits.
Le grand mérite de Ricardo a été de montrer que le flux d'échange réciproque ne dépend pas
de l'existence d'un avantage absolu pour chaque pays mais de la seule différence des rapports
de coûts entre les pays. Reportons-nous à l'exemple du tableau et examinons les coûts relatifs,
nous constatons que les rapports de coûts concernant la fabrication du drap en Angleterre et
au Portugal jouent nettement en faveur de l'Angleterre - le rapport est de 0,83 pour
l'Angleterre et de 1,125 pour le Portugal. L'Angleterre dispose donc d'un avantage relatif sur
le Portugal pour la production de drap. Concernant au contraire la production de vin le rapport
est de 1,2 pour l'Angleterre et de 0,88 pour le Portugal, lequel dispose donc d'un avantage
relatif sur l'Angleterre en ce qui concerne la production de vin. D'après la théorie des
avantages relatifs, l'Angleterre a donc intérêt à se spécialiser dans la production de drap et à
l'exporter vers le Portugal tandis que ce dernier a intérêt à se spécialiser dans la production de
vin et à l'exporter vers l'Angleterre. La condition nécessaire et suffisante pour l'existence
d'échanges internationaux entre deux pays produisant les mêmes marchandises est que les
coûts relatifs de chacun des deux produits soient différents dans les deux pays. Lorsque cette
condition est remplie, Ricardo a montré que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la
production de la marchandise pour laquelle il a la plus grande supériorité, soit, dans notre
exemple, l'Angleterre dans le drap, et le Portugal, dans le vin. La logique ricardienne de la loi
de l'avantage comparatif est que le flux d'échange créé par cette spécialisation va profiter aux
deux partenaires. Cette superbe démonstration illustre la position affirmée de Ricardo en
faveur de l'abolition des " corn-laws ". " Il est toujours avantageux pour les deux pays de
commercer, à condition qu'ils se spécialisent dans le bien pour lequel ils ont le plus grand
avantage absolu ou le plus petit désavantage absolu.
" Ainsi, pour que les deux pays trouvent un bénéfice à l'échange, il faut qu'ils puissent
importer un produit relativement moins cher qu'il ne leur coûterait à fabriquer à
l'intérieur de leurs frontières, et vendre à l'étranger (exporter) un produit plus cher que
ce qu'ils pourraient le vendre en autarcie sur le territoire national. " Jean-Louis
MUCCHIELLI

Retour vers l'abécédaire


C

C3S : Contribution sociale de solidarité à la charge des sociétés


CA : Chiffre d'affaires
CA : Conseil d'administration (d'une société anonyme)
CAB : Civil aeronautics board
CAC : Cotation assistée en continu
CAD : Dollar canadien
CAD : Comité d'aide au développement
CADES : Caisse d'amortissement de la dette sociale
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CAE : Conseil d'analyse économique
Ce conseil d'analyse économique, créé par Lionel Jospin, est formé par de nombreux
économistes français. Ils sont, tour à tour, chargés d'une étude sur un sujet qui préoccupe le
gouvernement. Leur rapport est publié, avec des commentaires, par la Documentation
française. Ils sont disponibles sur le site de cette institution.
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CAEM : Conseil d'assistance économique mutuelle qui comprenait l'ex-URSS et les PECO
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CAF : Caisse d'allocations familiales, www.caf.fr
CAF : capacité d'autofinancement
CAF : Coût, assurance et fret, un des incoterms utilisés dans les échanges internationaux. Une
X° CAF signifie que la marchandise est livrée, aux risques de l'exportateur, jusqu'à la
frontière de l'importateur. Une M° CAF est une marchandise dont la propriété ne change que
lors du passage à la frontière
----------------------------------------
CAISSE D'ÉMISSION
Il s'agit d'un organisme auquel est confié l'émission d'une monnaie nationale (billets, pièces).
Son rôle est d'imprimer de la monnaie sans bénéficier des pouvoirs monétaires qui sont ceux
d'une banque centrale.
Son activité est encadrée par trois règles /

1.-- un taux de change absolument fixe par rapport à une monnaie de référence (le dollar ou
l'euro) ;
2.-- une contrainte de libre convertibilité totale, c'est-à-dire une absence de contrôle des
changes ;
3.-- une obligation de conserver en contrepartie de la monnaie émise un volume de réserves
au moins égal à 100 % de la masse monétaire ainsi créée.

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CALCUL ÉCONOMIQUE
Il s'agit de méthodes de calcul d'un critère de rentabilité fondé sur la recherche du profit
maximum. Ce critère de rentabilité est utilisé essentiellement dans la détermination d'un
niveau optimum de production et comme critère de choix des investissements.
DÉTERMINATION D'UN NIVEAU OPTIMUM DE PRODUCTION. Le calcul économique
montre que le niveau de production est optimum lorsque le profit marginal (positif mais
décroissant) devient nul, c'est-à-dire lorsque le coût marginal (positif et croissant) devient égal
à la recette marginale.

CRITÈRE DE CHOIX DES INVESTISSEMENTS. Pour choisir entre plusieurs variantes


d'investissement, on calculera les échéanciers de recettes nettes actualisées attendues pour
chaque type d'investissement.

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CAMAVIC : Caisse mutuelle d'assurance vieillesse des cultes

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CAMÉRALISME

Le "caméralisme" (de kamer, " la chambre " en allemand qui désigne la salle de réunion des
hauts fonctionnaires) est une fente théorique du XVIIIème siècle qui s'oppose à celle du
libéralisme d'Adam Smith. ). Ce caméralisme trouve son théoricien le plus achevé en VON
JUSTI.

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CANCAVA : Caisse autonome nationale de compensation d'assurance vieillesse artisanale

CAP : Certificat d'aptitude professionnelle

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CAPITAL
C'est un facteur de production qui, combiné au facteur travail, permet de créer des extrants,
c'est-à-dire des biens et des services. C'est l'ensemble des moyens matériels de production qui
se décomposent en capital fixe (machines, équipements, bâtiments) et capital circulant.

La notion de capital peut revêtir plusieurs significations :

 une signification financière, le capital correspond à une somme d'argent placée sous
forme de prêts ou de titres (actions, obligations) donnant lieu à rémunération (intérêts,
dividendes).
 en comptabilité le capital désigne aussi l'ensemble des ressources stables qui ont
permis de financer l'actif du bilan (capitaux propres, amortissements, provisions,
dettes financières).
 une signification économique : le capital "technique" est constitué par l'ensemble des
moyens matériels et immatériels qui permettent à l'entreprise de fonctionner; en
comptabilité, on le retrouve à l'actif du bilan, il comprend le capital fixe (brevets,
immeubles, machines, matériel) et le capital circulant (stocks).
 pour Böhm-Bawerck, il s'agit d'un détour de production qui permet d'accroître la
productivité du facteur travail

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CAPITAL CIRCULANT
Cette notion a été introduite par les économistes classiques dont Adam SMITH. Par ce terme,
ils désignaient l'ensemble des éléments du capital technique ou productif (consommés,
incorporés ou non dans les biens), dans le cycle de production (matières premières, énergie,
fournitures, accessoires).

En comptabilité privée, on parle de capitaux circulants ou d'actifs circulants pour désigner


l'ensemble des valeurs d'exploitation réalisables et disponibles.

En comptabilité nationale, cette notion n'existe pas et prend le nom de consommations


intermédiaires.

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CAPITAL FINANCIER
Placements réalisés par une entreprise dans d'autres entreprises ou dans d'autres secteurs.

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CAPITAL FIXE OU TECHNIQUE
Moyens de production utilisés de façon récurrente et durable dans le processus de fabrication :
bâtiments, outillages, bureaux, terrains, c'est-à-dire l'ensemble des biens durables d'une
entreprise. Pour Eugen BÖHM-BAWERK, "Le capital technique est l'ensemble des biens
indirects ou intermédiaires qui, à travers des détours de production féconds, et moyennant une
dépense de temps, ont la vertu de rendre plus productif le travail." dans Théorie positive du
capital.
Le terme capital fixe est utilisé en comptabilité nationale (confer FBCF ou FNCF). La FBCF
(Formation Brute de Capital Fixe) correspond à l'acquisition de nouveaux biens durables
utilisés dans le processus de production. Le capital fixe est un stock et la Formation Brute de
Capital est un flux.

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CAPITAL HUMAIN
Concept introduit par les théoriciens libéraux Gary BECKER et Theodore SCHULTZ dans les
années soixante.

Ensemble des connaissances scolaires et professionnelles (" apprentissage par la pratique ")
qui confère des capacités économiquement productives à un individu.
L'éducation et la formation professionnelle accroissent la productivité du travail, c'est
pourquoi BECKER les nomme CAPITAL HUMAIN, un capital qui peut être développé par
des investissements dont cet économiste affirme qu'ils ont une excellente rentabilité.
Par ailleurs, Becker considère les investissements en capital humain comme un détour de
production, ils expliqueraient les différences de rémunération entre les individus.

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CAPITAL RISQUE
Ce capital est investi en fonds propres des sociétés par des capital-risqueurs qui pensent que
les sociétés sélectionnées possèdent de fortes possibilités de croissance(start-up).
Ce capital émane de personnes physiques ou morales. Des dispositions fiscales en favorisent
le développement.

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CAPITAL SOCIAL
1.-- Ensemble des capitaux apportés par les propriétaires d'une entreprise. Dans une SA, les
actionnaires, contre leurs apports, reçoivent des actions, dans les SARL, il s'agit de parts
sociales.

2.-- Définition de Robert PUTNAM (1993). Il représente les traits caractéristiques de


l'organisation de la société, tels que la confiance, les règles admises et les réseaux de relations
qui peuvent, en facilitant la coordination des actions, améliorent l'efficacité de la société.

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CAPITALISATION BOURSIÈRE
Valeur obtenue en multipliant le cours des actions d'un société par le nombre des actions
cotées. Exemple : au 30 avril 1999, la société Saint-Gobain comptait 90 295 788 actions. Au
cours de 166,80 euros, la capitalisation boursière de cette entreprise s'élevait à 15 milliards
d'euros.

Ce terme s'emploie aussi pour une place financière.

D'après Jean-Paul BETBÈZE, Direction des études économiques et financières du Crédit


lyonnais, dans Le Monde du 14 novembre 2000, "Accroître la valorisation d'acte firme
permet d'augmenter sa capacité d'acquisition, de se protéger ou de se vendre au mieux.
". Dans un article de la série "Mécanique de l'économie", il explique.

La valeur d'une société n'est pas celle de sa capitalisation puisqu'il n'est pas sûr, ni que tous
les détenteurs de titres voudraient vendre à ce prix ni qu'un nombre suffisant d'acheteurs
seraient disponibles pour absorber le volume offert à ce même prix. Il s'agit donc d'une lecture
en temps réel, par le marché, des informations sur l'entreprise, qui intègre aussi celles sur le
pays, la zone, le secteur, la Bourse dans son ensemble...

Le marché est constamment en train de calculer la valeur des entreprises. Pour ce faire, il
ajoute ce qu'il pense de leur devenir normal (la somme actualisée de leurs résultats courants
futurs), à ce qu'il en ignore (les options). Les mots ont leur importance. Il s'agit d'abord de
pressentir les résultats courants, c'est-à-dire liés à l'activité de l'entreprise, hors éléments
exceptionnels, en fonction de la conjoncture générale, du marché, de la concurrence, de la
stratégie retenue...
L'entreprise devra donc indiquer au marché, avec toujours plus de précision et de fréquence,
ce qu'elle entend faire. Ses choix ne peuvent plus rester longtemps internes ni sans effets
tangibles. Le secret et la patience ne sont pas les vertus cardinales des Bourses.

Ces résultats sont ensuite actualisés, c'est-à-dire convertis en monnaie du jour, alors qu'ils
vont s'échelonner dans le temps. Le taux d'actualisation dit combien valent aujourd'hui, dans
l'esprit des investisseurs 100 euros attendus en 2001, 2002, 2003... Son point de départ est le
rendement des obligations publiques, réputé intégrer les risques nationaux (inflation, qualité
du management public...), auquel s'ajoutent la prime de risque du secteur et celle de
l'entreprise qui incarnent le risque de non-réalisation des prévisions.

À cela, et c'est un élément moins connu, s'ajoutent les valeurs d'option réelles, c'est-à-dire une
appréciation des possibilités qui peuvent s'ouvrir aux entreprises, au-delà des résultats
courants anticipés et dûment actualisés. Ce sont les possibilités d'entrer dans une activité ou
d'en sortir, d'acheter ou d'être acheté... Voilà pourquoi les entreprises parlent constamment
aux marchés : de leurs résultats (trimestriels désormais), de ce qu'elles font et feront. Et, si
nécessaire, c'est le profit warning d'une évolution inférieure aux attentes. La sanction est
aussi immédiate que violente, mais elle vaut bien mieux que le silence ou la mauvaise
surprise.

La capitalisation boursière est donc l'estimation en temps réel d'un bien qui n'en pas
réellement à vendre, à destination d'acteurs qui ne peuvent ou ne veulent pas, nécessairement,
le vendre ou l'acheter. Une mesure assez abstraite en somme, mais qui correspond à une vérité
théorique : une entreprise n'est (en général) pas un actif liquide, au sens où elle pourrait être
rapidement cédée sans perte de valeur. Et qui renvoie surtout à une réalité financière : dans
un univers où la taille des entreprises ne cesse de croître, la croissance se fait
relativement plus par échange d'actions que par paiement au comptant. C'est donc tout
l'art des stratégies que accroître la valorisation de la firme, l'écart entre sa valeur comptable et
sa valeur de marché, pour augmenter sa capacité d'acquisition, se protéger ou se vendre au
mieux.

Voilà pourquoi toutes les firmes développent leur rentabilité (le ROE, return on equity,
rentabilité de ses fonds propres) et veulent offrir une histoire, un track-record, satisfaisant.
Pour cela, il faut évidemment que les territoires où elles se développent confortent leur
rentabilité. Trop de charges et trop peu de croissance ici, et voilà leurs cours de Bourse
dépréciés. Ailleurs, voici des groupes puissants, une économie qui accepte plus de flexibilité,
qui nourrit même quelques champions nationaux pour se préparer aux mariages de demain,
sans dilution de leur valeur.

Car la capitalisation est le prix théorique d'une entreprise dont un connaît aussi, la valeur
comptable (l'actif net, actif total moins les dettes). Si celle-ci dépasse l'actif net, il apparaît
qu'un euro de telle société vaut plus qu'un euro monétaire, et peut-être plus que celui investi
dans une autre société. Le taux de change de l'entreprise apparaît ainsi, et l'on parle
d'acquisition currency, par le rapport entre sa capitalisation et sa valeur comptable. Il permet
à entreprise mieux valorisée d'en acquérir d'autres par le biais notamment d'OPE, peut-être
plus grosses en termes comptables, mais moins appréciées. Voilà pourquoi la nouvelle
économie valait tant et pouvait se permettre de racheter des mastodontes de l'ancienne. Voilà
pourquoi le cours de Bourse est un souci croissant des dirigeants et, de plus en plus des
salariés.

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CAPITALISATION (retraite par)
Dans un système de retraite par capitalisation, chaque actif épargne pour lui-même selon ces
choix intertemporels pour se constituer un capital en vue de sa retraite. La rente qu'il percevra
alors sera évaluée en fonction des revenus placés et de leur rendement.

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CAPITALISME
Système économique caractérisé par la propriété privée des moyens de production, une
régulation assurée par le marché grâce au mécanisme des prix. Ce système accorde une
grande importance aux individus, à l'initiative individuelle et à la maximisation par chacun de
sa satisfaction.

Il repose sur certains éléments essentiels, notamment le droit de propriété qui confère à son
titulaire l'usus, l'abusus et le fructus. C'est-à-dire, le pouvoir d'en user et d'en retirer tout ce
qu'il est susceptible de procurer.
Ce droit de propriété permet à un chef d'entreprise d'exploiter ses biens de production, de
diriger le personnel (MARX dira de s'approprier la plus-value) et de disposer de sa
production.
C'est le mécanisme des prix (cf. WALRAS) qui permet l'adéquation entre la production et la
consommation ; le mécanisme du marché réalise l'équilibre entre l'offre et la demande.
Cet économiste français ajoutait qu'une concurrence pure et parfaite existe pour que le
mécanisme du marché puisse déterminer l'équilibre sur tous les marchés.

D'après Adam SMITH, tout individu est guidé par la recherche de son intérêt personnel. Le
chef d'entreprise qui dispose d'un droit de propriété privée sur les moyens de production retire
un revenu, le profit qui est un élément caractéristique du système capitaliste.

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CAPITAUX PROPRES
Ensemble des capitaux apportés par les associés auxquels il convient d'ajouter les réserves et
certains autres éléments.

Le taux de retour sur les capitaux propres mesure la rentabilité de ceux-ci. Ce ratio s'obtient
en divisant les résultats par les capitaux propres. En américain, ROE, return on equity.

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CAPM : Capital asset pricing model
CAREL : Caisse de retraite des élus locaux
CARMF : Caisse autonome de retraite des médecins français
CARICOM : Caribbean Community, www.caricom.org

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CARRÉ MAGIQUE
Mise en évidence (par KALDOR) des quatre objectifs qui apparaissent comme les plus
importants : la croissance économique, le plein emploi, la stabilité des prix et l'équilibre du
commerce extérieur. Voir la fiche outil correspondante.

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CARTE DE CRÉDIT
Moyen de paiement (auprès des commerçants qui l'acceptent) et de retrait de billets de banque
dans les distributeurs automatiques de billets.

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CARTEL
Le cartel est une forme élaborée d'entente. Il s'agit de constituer un organisme commun
chargé de la mise en oeuvre des objectifs poursuivis. C'est un accord passé entre plusieurs
entreprises ou plusieurs pays en vue de contrôler le marché. Exemple : les pays de l'OPEP
(organisation des pays exportateurs de pétrole) se sont regroupés en vue de réguler les
variations du prix du pétrole.
Pour la Commission européenne et pour l'OCDE, il n'y a guère de différence entre cartel et
entente.
Il existe des "cartels horizontaux" réunissant des entreprises d'une même branche, et donc
théoriquement concurrentes, les "cartels verticaux" associant fournisseurs et distributeurs, ou
distributeurs, situés à différents niveaux de la chaîne commerciale entre eux. La Commission
de la concurrence en France intervient ainsi régulièrement pour s'opposer à des ententes.
Cartels et ententes peuvent poursuivre différents objectifs : il peut s'agir de fixer les prix de
vente, les niveaux de production, de se répartir des marchés, des zones géographiques
d'intervention...

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CAUTION
Engagement contractuel d'une personne de répondre financièrement à la place d'une autre
personne aux obligations de celle-ci en cas de défaillance.
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CBI : Confederation of the british industrie
CBOE : Chicago board options exchange
CBOT : Chicago board of trade
CBV : Conseil des Bourses de valeurs
CCE : Commission des comunautés européennes
CCFA : Comité des constructeurs français d'automobiles
CCIM : Chambre de commerce et d'industrie de Marseille
CCIP : Chambre de commerce et d'industrie de Paris (finance notamment HEC et ESCP-
EAP)
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CCR : Coefficient de capitalisation des résultats.
C'est l'équivalent français du PER (price earning ratio). Pour le mesurer on calcule un
quotient. Au numérateur, on met la valeur boursière de l'action et au dénominateur, on place
le résultat par action. On obtient donc le nombre d'années requises pour que le bénéfice paie
la valeur cotée.
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CDC : Caisse des dépôts et consignations
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CDD (contrat de travail à durée déterminée)
Forme d'emploi précaire ou atypique. Au moment de la signature du contrat, les partis fixent
la date de cessation de ce contrat. Celui-ci prend donc fin naturellement.
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CDF : Charbonnages de France
CDI : Contrat de travail à durée indéterminée
CDV : Certificat de droit de vote
CEAC : Conférence européenne de l'aviation civile
CECA : Communauté européenne du charbon et de l'acier
CECEI : Comité des établissements de crédit et des entreprises d'investissment
CEE : Communauté économique européenne
CEFTA : Central european free trade agreement (Accord de libre-échange centre européen) --
--------------------------------------
CEI : Communauté des États indépendants, vaine tentative gorbatchévienne de sauver la
défunte URSS.

CEL : Compte épargne-logement


CEMAC : Communauté économique et monétaire des Etats de l'Afrique centrale
CEPII : Centre d'études prospectives et d'informations internationales, www.cepii.fr
CEPR : Centre for economic policy research
CEPREMAP : Centre d'études prospectives d'économie et mathématiques appliquées à la
planification
CEPS : Centre for european policy studies
CERC : Conseil de l'emploi, des revenus et de la cohésion sociale
CEREN : Centre d'études et de recherches économiques sur l'énergie
CEREQ : Centre d'études et de recherches sur les qualifications
CERI : Centre d'études et de recherches internationales (Pierre HASSNER, philosophe)
----------------------------------------
CERTIFICAT DE DÉPÔT
Titres à court terme (voire à moye) émis par les banques pour leur permettre d'emprunter sur
le marché monétaire auprès de tous les agents autorisés à intervenir sur ce marché : banque
centrale, IFB, IFNB et entreprises (celles-ci peuvent émettre des billets de trésorerie).
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CES : Conseil économique et social
CES : Contrat emploi solidarité
CES : Collège d'enseignement secondaire
CFA : Communauté financière africaine
CFCE : Centre français du commerce extérieur
CFDT : Confédération française démocratique du travail
CFTC : Confédération française des travailleurs chrétiens
CGC : Confédération générale des cadres
CGP : Commissariat général du Plan
CGPME : Confédération générale des petites et moyennes entreprises
CGT : Confédération générale du travail
CGT-FO : Confédération général du travail - Force ouvrière

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CHANGES FIXES ET CHANGES FLOTTANTS
Dans un régime de changes fixes, les cours des monnaies sont fixés les uns par rapport aux
autres et, en général, par rapport à un étalon qui peut être l'or, l'argent, soit les deux
(bimétallisme, soit encore une devise nationale, par exemple, le dollar américain.

Le système mis en place à Bretton Woods, en 1944 et qui perdura jusqu'en 1974, affectait les
monnaies d'une certaine valeur exprimée en dollar américain. Celui-ci avait une valeur en or.
Les pays qui partcipaient à cet accord devaient maintenir des parités stables entre leur
monnaie et les autres devises. Ils avaient donc l'obligation d'intervenir pour défendre la parité
de leur monnaie.

Pour les détenteurs de devises autres que le dollar, il fallait une double conversion pour
obtenir de l'or auprès de la banque centrale américaine. 1- Conversion de la devise en dollar.
2- Conversion du dollar en or sur la base du taux fixe défini par les participants au mécanisme
de change.

La pérennité de ce système dépendait donc du stock d'or américain détenu par la Federal
Reserve Board dans ses caves de fort Knox.

En 1971, le déficit de la balance des opérations courantes américaine était devenu tel que les
États-Unis ne pouvaient plus, même en théorie, assurer la convertibilité du dollar en or à tous
les détenteurs extérieurs de dollars. C'est Richard NIXON qui a suspendu la convertibilité du
dollar en or le 15 août 1971. De fait, les autorités américaines ont confié au marché des
changes le soin de fixer les parités entre le dollar et les autres devises convertibles.
C'est le système des changes flottants que l'on connaît depuis. Le cours d'une monnaie varie
en fonction de l'offre et de la demande de cette monnaie sur le marché des changes. La banque
centrale a la possibilité, mais pas l'obligation, d'intervenir pour régulariser les fluctuations
engendrées sur sa monnaie par les diverses opérations sur le marché des changes.
Si la banque centrale estime que la hausse ou la baisse de la monnaie est exagérée, elle peut
faire varier les taux d'intérêt, elle peut acheter ou vendre sa propre monnaie et, enfin, elle peut
s'entendre avec les autres banques centrales pour coordonner leurs interventions et en
accroître l'efficacité.

Notons que l'euro est une monnaie qui flotte par rapport aux autres devises.

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CHAEBOL : Conglomérat en coréen
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CHARGES SOCIALES
Ensemble des cotisations pesant sur les salaires (cotisations patronales et salariales) ainsi que
celles pesant sur l'ensemble des revenus (CSG, contribution sociale généralisée).
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CHAT
Il faut traduire ce mot américain par un mot marseillais pour désigner un site internet sur
lequel les internautes peuvent "tchacher".
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CHÈQUE
Autre moyen de paiement très utilisé en France. C'est un écrit par lequel le titulaire d'un
compte de dépôt (le tireur) donne l'ordre à son banquier (le tiré qui gère le compte) de payer
immédiatement (à vue) une somme déterminée au porteur du titre qui peut être le tireur lui-
même ou une personne désignée.
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CHF : Franc suisse
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CHIFFRE D'AFFAIRES
Montant total des ventes de l'entreprise durant un laps de temps déterminé.
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CHOC MACROÉCONOMIQUE
Événement (généralement imprévu) dont l'ampleur a des répercussions sur l'ensemble d'un ou
de plusieurs économies nationales : hausse des salaires en France en 1968, en 1982, chocs
pétroliers de 1973 et de 1979, contre-choc pétrolier de 1986 et de 1998, krack boursier de
1987, " plan Juppé " en décembre 1995.
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CHOIX ÉCONOMIQUE
Adoption d'une solution visant à obtenir, à partir des ressources rares dont on dispose, le
maximum de satisfaction avec le minimum de coût.
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CHÔMAGE
Situation d'une personne (ou d'une partie de la population active) sans emploi, apte au travail
et désireuse de travailler, et qui recherche effectivement un emploi rémunéré. Voir population
à la recherche d'un emploi (PSERE).

CHÔMAGE AU SENS DU BIT


Pour être chômeur au sens du BIT, il faut remplir quatre conditions :
 Être dépourvu d'emploi ;
 Être à même de travailler ;
 Chercher un travail rémunéré ;
 Le rechercher activement.

En France, le chômage BIT est évalué à partir de l'enquête sur l'emploi. Les critères sont
traduits ainsi :

 Ne pas avoir travaillé pendant la période de référence ;


 Être disponible pour travailler dans un délai de 15 jours ;
 Chercher un travail salarié ou non salarié ;
 Avoir fait un acte de recherche pendant le mois précédent l'enquête.

CHÔMAGE CLASSIQUE
Dans la théorie dite du déséquilibre, chômage accompagné d'un excès de demande sur le
marché des biens (les entreprises considèrent qu'il n'est pas rentable d'augmenter leur offre) :
le salaire réel est trop élevé ; une baisse du salaire réduirait donc le chômage et la demande de
biens, une politique de relance aggraverait la situation.

CHÔMAGE CONJONCTUREL
Chômage résultant d'un ralentissement de l'activité économique dans un secteur ou dans
l'ensemble de l'économie.

CHÔMAGE D'ÉQUILIBRE
Taux de chômage qui n'accélère pas l'inflation (Nairu, non accelerating inflation rate of
unemployment, en américain) Pour un état donné de la rentabilité des entreprises, il est atteint
lorsque la hausse du salaire réel est égal à celle de la productivité du travail. Les conditions
dont il dépend montrent qu'il n'a rien de " naturel ".
Très utilisé dans la courbe de Phillips pour montrer en quel point une politique de relance
favorable à l'emploi vient buter sur ce chômage d'équilibre et se transforme en inflation.
Pour faire diminuer le chômage d'équilibre, une politique structurelle portant sur la flexibilité
du travail et la formation est prônée. pour rendre les individus "employables".

CHÔMAGE FRICTIONNEL
C'est le temps entre deux emplois successifs.

CHÔMAGE INVOLONTAIRE
On doit la distinction entre chômage classique et chômage keynésien à Edmond
MALINVAUD. Au salaire courant, des travailleurs accepteraient de travailler mais ils ne
trouvent pas de demandeurs de travail.
Les prix sur le marché des biens et services sont trop élevés et les salaires trop faibles. La
demande est insuffisante et les entreprises licencient la main d'oeuvre excédentaire.

CHÔMAGE STRUCTUREL
Ce chômage d'inadéquation résulte d'un écart entre la structure de l'offre et la structure de la
demande.
Le taux de chômage structurel prend en compte le coût des mesures en faveur de l'emploi. Il
est atteint lorsqu'il devient plus onéreux de faire baisser le chômage que de rémunérer les
chômeurs. En effet, les qualifications des chômeurs ne correspondent pas aux besoins des
entreprises, il faut donc les adapter professionnellement pour les rendre "employables". Dans
cet esprit, on comprend bien que les innovations, la productivité, les changements quand ils
génèrent du chômage s'accompagnent dans le même temps d'une augmentation du chômage
structurel.

CHÔMAGE TECHNIQUE
Chômage résultant d'une inactivité forcée d'une entreprise pour des raisons exceptionnelles
(incendies, blocages de l'activité).

CHÔMAGE TECHNOLOGIQUE
Chômage résultant du progrès technique et de la difficulté d'adaptation à la modernisation des
entreprises.

CHÔMAGE VOLONTAIRE
Chômage qui résulte de la situation dans laquelle des individus refusent du travail car ils
jugent que le salaire d'équilibre qui leur est proposé est insuffisant.
Il y a une demande de travail de la part des entreprises, mais elle ne trouve pas d'offreur de
travail au salaire proposé. Pour les NC, le salaire minimum, le droit du travail et les
conventions collectives favorisent ce type de chômage.

CHÔMAGE WICKSELLIEN
Chômage dû, d'après WICKSELL, à des taux d'intérêt réels trop élevés.

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CIE : Contrat initiative emploi
CIF : Cost, insurance, freight. En français, CAF, coût, assurance et frêt
----------------------------------------
CIG : Conférence intergouvernementale dans le cadre de l'UE. Prépare les traités sur lesquels
l'accord des différents pays membres doit se faire.
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CIO : Comité interntional olympic, www.olympic.org
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CIRCUIT ÉCONOMIQUE
Schéma permettant de représenter synthétiquement l'ensemble des activités économiques qui
se réalisent entre des agents économiques et de mettre en évidence les différents flux qu'elles
génèrent.
Cette circulation de flux de biens et services (flux réels) et de flux monétaires peut être
représentée sous forme de circuit.
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CIRDI : Centre international pour le réglement des différends relatifs aux investissements
(Banque mondiale)
CISL : Confédération internationale des syndicats libres
CITEPA : Centre interprofessionnale technique d'études de la pollution atmosphérique
CJCE : Cour de justice des communautés européennes

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CLASSES SOCIALES
Concept forgé par Karl MARX pour désigner des groupes sociaux plus ou moins homogènes
caractérisés par des conditions matérielles de travail (et d'existence) et par un style de vie qui
leur est proche.
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CLICK AND MORTAR
Sert à désigner une entreprise qui a des activités dans les TIC et dans des secteurs plus
traditionnels de l'économie
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CLO : Collateralized loan obligation
CMAP : Centre de médiation et d'arbitrage de Paris
CME : Chicago mercantile exchange, www.cme.com
CME : Conseil mondial de l'énergie
CMF : Conseil des marchés financiers. Avec la COB, ils ont été fusionné dans l'autorité des
marchés financiers (AMF).
CMU : Couverture maladie universelle
CNAF : Caisse nationale d'allocations familiales, www.caf.fr
CNAM : Caisse nationale d'assurance maladie
CNAMTS : Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés
CNAV : Caisse nationale d'assurance-vieillesse
CNAVPL : Caisse autonome d'assurance vieillesse des professions libérales
CNAVTS : Caisse nationale d'assurance vieillesse des travailleurs salariés
CNCA : Caisse nationale de crédit agricole
CNJA : Centre national des jeunes agriculteurs
CNPF : Conseil national du patronat français (depuis 1999, le cnpf est devenu le MEDEF)
CNRACL : Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales
CNRS : Centre national de la recherche scientifique
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CNUCED
Cette "Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement" a été créée en
1964 sous la pression des pays en voie de développement pour contre-balancer l'influence de
l'accord général sur les tarifs et les accords commerciaux (AGÉTAC) ou GATT.
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COB www.cob.fr

La Commission des opérations de bourse est chargée, avec le Conseil des marché financiers
(CMF) de surveiller le fonctionnement des marchés financiers situés en France. Il s'agit donc
d'une autorité de régulation.
COB et CMF ont été fusionné dans l'autorité des marchés financiers (AMF).
----------------------------------------
CODEVI : Compte pour le développement industriel
COE : Centre d'observation économique de la chambre de commerce et d'industrie de Paris
(CCIP)
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COEFFICIENT BUDGÉTAIRE
Part d'une dépense de consommation d'un produit particulier, ou d'un ensemble de produits
(alimentation, santé, loisirs) par rapport à la consommation totale. Ces coefficients peuvent
s'utiliser pour un individu, un groupe homogène d'individus ou pour l'ensemble des ménages.

" Rapport à la dépense totale de la dépense consacrée à un bien ou à un service particulier (ou
à une catégorrie de biens ou de services) " Insee

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COEFFICIENT DE CAPITAL
Il mesure le stock de capital nécessaire pour la production. Pour le mesurer, on divise le stock
de capital par la production (K / P).

Ce coefficient de capital est différent selon les secteurs et selon les périodes. En France, on
l'estime, en moyenne, à 1,7 pour les sociétés dans les années quatre-vingt-dix..

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COEFFICIENT DE PRÉSERVATION
Il établit les chances de rester en vie par rapport à d'autres catégories. Quand il est supérieur à
1, on a plus de chances de rester en vie. Quand il est inférieur à 1, on a moins de chances de
rester en vie.

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COEFFICIENT TECHNIQUE
Il se définit par le rapport entre une consommation intermédiaire utilisée et la production
totale d'une branche. Exemples : le coefficient technique de la branche agriculture en produits
industriels :
Coefficient technique = CI / Production de la branche, où CI représente les consommations
intermédiaires de la branche.

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COFACE : Compagnie française d'assurances pour le commerce extérieur
COHABITATION : Couple de deux personnes qui vivent sans être mariés.
COHÉSION SOCIALE : Solidarité entre les membres de la société.
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COLLECTIVISME
Système économique prônant la propriété collective des moyens de production et donnant à
l'État le pouvoir de gérer l'ensemble de l'économie nationale au moyen de la planification.

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COLLECTIVITÉ LOCALE
Comprend les communes, les départements et les régions et toutes les subdivisions y
afférentes.
Il s'agit d'un groupement politique administré par des autorités élues qui dispose de
compétences propres (domaines d'action définis par la loi) sur un territoire déterminé. Les
collectivités locales sont juridiquement autonomes.
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COMBINAISON PRODUCTIVE
Choix effectué par le chef d'entreprise d'utiliser une certaine quantité de facteurs : travail
(main d'œuvre) et capital (équipement) pour réaliser sa production de biens et/ou de services
marchands.

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COMEX : Commodity exchange (New York)
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COMITÉ D'ENTREPRISE
Dans les entreprises qui comptent plus de 50 salariés, le chef d'entreprise doit organiser des
élections pour procéder à la désignation des membres du comité d'entreprise.
Ce comité dispose d'un droit de regard sur la gestion de l'entreprise, le chef d'entreprise doit
lui communiquer un certain nombre d'informations et le consulter sur plusieurs domaines de
la vie de l'entreprise.
En outre, le comité d'entreprise est chargé de gérer les oeuvres sociales.
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COMMISSION
Un des organes de l'Union européeenne qui prépare et propose les décisions pour le conseil
des ministres. S'écrit alors avec un C majuscule : Commission.

Une commission est la partie de la rémunération perçue par les commerciaux sur le produit de
leurs ventes. On parle aussi de commission de manière plus large pour désigner la
rémunération d'un intermédiaire dans la prestation de service (commissions, bancaire,
immobilière, commissaire-priseur...).
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COMMUNAUTARIENS
Ils sont hostiles à l'individualisme sur lequel repose la définition rawlsienne de la " justice
comme équité ". Le chef de file de ce courant est le fils de Milton FRIEDMAN, David.
Voir mon article sur le libéralisme.
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COMMUNAUTÉ ÉCONOMIQUE EUROPÉENNE (CEE)
Fondée en 1957 entre six pays (France, Allemagne, Italie, Belgique, Pays-Bas et
Luxembourg) par les traité de Rome. Son objectif initial était de créer un marché commun en
éliminant les droits de douane à l'intérieur de la zone et en instituant un tarif extérieur
commun (TEC). De plus, un certain nombre de politiques communes furent mises en place,
notamment dans les charbonnages, la sidérurgie et l'agriculture.

Depuis lors, la CEE s'est élargie et compte désormais (2000) quinze pays membres puisque 9
pays l'ont rejointe : Angleterre, Irlande, Espagne, Portugal, Autriche, Grèce, Suède et
Danemark.

À la CEE a succédé l'Union européenne depuis 1992.


Un élargissement vers les pays d'Europe de l'est est programmé.
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COMPENSATION
La monnaie centrale fait l'objet de transactions entre les banques commerciales, elle leur
permet d'effectuer les paiements interbancaires sous l'égide de la banque centrale puisque
toutes les banques commerciale possèdent un compte ouvert auprès de l'Institut d'émission sur
lequel figurent des sommes en monnaie centrale.
Le système bancaire hiérarchisé a besoin d'une procédure pour que les banques échangent les
dettes et les créances réciproques qu'elles possèdent les unes sur les autres. Il s'agit de la
COMPENSATION. Pour régler tous ses soldes interbancaires, il se tient, chaque jour une
séance de compensation dans les locaux de la Banque de France de chaque département,
séance au cours de laquelle toutes les banques de la place s'échangent leurs créances et leurs
dettes en monnaie secondaire (ou monnaie de banque). Certaines banques sont créditrices et
elles ne peuvent pas accepter en règlement une monnaie d'une autre banque, elles désirent de
la monnaie centrale. Les banques débitrices paieront donc avec de la monnaie banque de
France. Pour faciliter ces opérations, les différentes banques possèdent un compte ouvert
auprès de l'institut d'émission qui s'analyse comme un compte de dépôt spécifique tenu par la
banque des banques au nom des banques de second rang. Pour leurs règlements
interbancaires, les banques utilisent ainsi un chéquier banque de France.
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COMPÉTITIVITÉ
Capacité d'une économie ou d'une entreprise à faire face à la concurrence tant nationale
qu'étrangère, à défendre ses parts de marché, voire à en gagner.
On distingue deux formes de compétitivité :

 Compétitivité prix

: c'est l'atout dont dispose une entreprise qui est capable de produire à moindres coûts
et de proposer des produits moins chers que ses concurrents.

 Compétitivité structurelle ou hors-prix : elle tient aux différences de qualité, de


performance, de présentation, d'innovation.
Dans le second cas, on dira que l'entreprise est en position de concurrence
monopolistique, c'est-à-dire qu'elle détient un avantage sur son produit par rapport aux
autres.

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COMPTABILITÉ NATIONALE
C'est une représentation simplifiée de l'ensemble des informations relatives à l'économie d'une
nation. Elle date de l'après guerre, des années 50. Depuis 1976, on parle du système élargi de
la comptabilité nationale. Elle a trois fonctions :

 Synthèse du passé, c'est-à-dire comptabiliser les échanges pour mieux comprendre le


passé.
 Réflexion sur l'avenir, c'est-à-dire faire des prévisions économiques (prévisions à court
terme ou à long terme, planification).
 Comparaison dans le temps et dans l'espace.

En comptabilité nationale, dans les comptes économiques intégrés..., il y a des comptes qui
s'enchaînent et qui reflètent les opérations successives de production, de répartition et de
dépense.
Il s'agit du compte de Production, du compte d'Exploitation, du compte d'affectation du
revenu primaire, du compte d'affectation du revenu secondaire, ...

Ces divers éléments sont calculés pour chaque secteur institutionnel.


La comptabilité nationale dégager, ainsi, les secteurs institutionnels qui ont une capacité de
financement et ceux qui ont au contraire un besoin de financement.

Voir mon cours sur la comptabilité nationale en système européen de comptes 1995.

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COMPTE À VUE
C'est le résultat d'un contrat qui lie le titulaire du compte (personne physique, pour les
personnes morale on parle d'un compte courant) à un banquier. Le titulaire du compte effectue
des dépôts et demande, par divers moyens (chèques, cartes, virements), à la banque
d'effectuer leurs ordres de paiement… à vue c'est-à-dire dès qu'elle reçoit l'ordre. Le titulaire
du compte peut aussi retirer des espèces auprès de sa banque au guichet ou par l'intermédiaire
d'un distributeur automatique.

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COMPTE COURANT
Identique aux comptes à vue, il est réservé aux entreprises. Il permet d'effectuer toutes les
opérations bancaires dont l'entreprise a besoin pour son activité: dépôts, paiements, escompte,
crédits, change, couverture, découvert, avances...
Les sommes figurant sur le compte sont disponibles à vue, la banque doit exécuter les ordres
du client (sous réserve de provision suffisante), elle met à la disposition des entreprises les
moyens de paiement nécessaires.
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COMPTE D'ÉPARGNE
Compte bancaire où le client d'une banque client place son épargne, en échange d'une
rémunération.
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COMPTE DE RÉSULTAT
Document comptable qui enregistre l'ensemble des charges et des produits d'une entreprise au
cours de l'exercice.
Il met en évidence le résultat, un bénéfice ou une perte (= total des produits - total des pertes).
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CONCENTRATION
Processus au cours duquel le nombre d'entreprises d'une branche diminue alors que la
production est réalisée par un nombre de plus en plus réduit d'entreprises, celles-ci devenant
de plus en plus grandes. On distingue :

 la concentration verticale : regroupement d'entreprise à différents stades du processus


d'élaboration d'un produit.
 la concentration horizontale : regroupement d'entreprise à un même stade du processus
d'élaboration d'un produit.
 le conglomérat ou concentration conglomérale : regroupement d'entreprises sans lien
technique direct entre elles.

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CONCURRENCE

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CONCURRENCE IMPARFAITE
Structure de marché qui ne remplit pas les conditions de la concurrence pure et parfaite.

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CONCURRENCE MONOPOLISTIQUE
Structure de marché comprenant à la fois des éléments de concurrence (grand nombre de
vendeurs de produits similaires face à une multitude d'acheteurs) et des éléments de monopole
(différenciation du produit). La différenciation des produits confère une diminution de la
substituabilité des produits entre eux et contrecarre une des 5 hypothèses de la CPP, celle
d'homogénéité des produits. Un produit pour lequel la différenciation est réussie arrive à
s'abstraire de la concurrence et le prix peut alors être fixé par l'entreprise (price maker) et non
par le marché (price taker).
On doit cette appellation à Madame Joan ROBINSON et à Edward CHAMBERLIN.
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CONCURRENCE PURE ET PARFAITE (CPP)
Modèle théorique qui a un caractère normatif et qui s'applique au marché. Pour les
néoclassiques, c'est un "idéal à atteindre". Formalisée par Léon WALRAS, elle repose sur
cinq critères :
 Atomicité : un grand nombre d'offreurs et de demandeurs de petite taille par rapport au
marché.
 Homogénéité : les produits sont identiques et substituables.
 Fluidité du marché : liberté d'entrée et de sortie sur le marché ; il n'y a donc pas de
contraintes institutionnelles.
 Transparence du marché : l'information ne peut pas être source de pouvoir sur le
marché.
 Mobilité des facteurs de production : les agents économiques disposent du travail et du
capital

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CONFIANCE
Pour Kenneth ARROW, il s'agit d'une "institution invisible". Elle est indispensable au
fonctionnement des marchés dans toute économie d'échange.

Pour Joseph STIGLITZ ("Quand le capitalisme perd la tête", 2004, Fayard, page 83) : "Au fil
des ans, je me suis convaincu que l'argument de la confiance est le dernier refuge de ceux qui
n'en ont pas d'autre."

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CONTRA-CYCLIQUE
Une politique est dite contra-cyclique quand elle a pour objectif de contrecarrer l'évolution de
la conjoncture, elle veut avoir des effets qui empêchent la dégradation de l'activité
économique. Par exemple, une politique de baisse des taux d'intérêt de la BCN (ou une
augmentation des dépenses publiques) quand la croissance économique est faible et éloignée
de son potentiel.

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CONSEIL DES MARCHÉS FINANCIERS (CMF)
Il a été remplacé par l'AMF (autorité des marchés financiers). Le Conseil des marchés
financiers confèrait à "l'entreprise de marché" (Euronext Paris SA) le pouvoir de prendre toute
décision à caractère général ou individuel utile au bon fonctionnement de son marché.

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CONSOB : Commissione nazionale per le societa e la borsa

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CONSOMMATION

Opération économique consistant en l'utilisation de biens et services pour la satisfaction


directe des besoins humains, individuels ou collectifs. On parle souvent de destruction de
biens ou de services.

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CONSOMMATION COLLECTIVE
Consommation qui porte sur des services collectifs rendus à titre gratuit ou semi-gratuit par
les administrations publiques (APU) et les institutions sans but lucratif au service des
ménages (ISBLSM). Ces services collectifs sont produits pour satisfaire les besoins d'une
collectivisé d'individus, on y trouve le réseau routier, la justice, l'enseignement public,
l'éclairage public...
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CONSOMMATION DE MASSE
Cette expression a été utilisée pour caractériser la période qui commence dans les années
1960. Il s'agissait d'une phase de développement de notre société caractérisée par une large
diffusion des biens durables des ménages.

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CONSOMMATION EFFECTIVE DES MÉNAGES
Ensemble des achats de biens et services que les ménages utilisent (dans un laps de temps
donné), quelle que soit la manière dont ces achats sont financés.

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CONSOMMATION ÉLARGIE DES MÉNAGES
Somme de la consommation finale (nationale) des ménages et de la partie individualisable de
la consommation finale des administrations publiques et privées (déduction faite des
paiements partiels effectués par les ménages pour la fourniture de ces services).

Se mesure en comptabilité nationale dans le tableau économique d'ensemble.

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CONSOMMATION ÉTHIQUE (ou citoyenne)
Caractérise des comportements d'achat pour lequel le comblement d'un besoin s'accompagne
d'une démarche volontaire qui consiste à privilégier les biens et les services respectueux de
l'environnement, des conditions humaines de travail, voire d'une juste rémunération des
producteurs. Prendre l'exemple d'Artisans du Monde ou des produits vendus sous le label
Havelaard (le café par exemple).

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CONSOMMATION FINALE DES ADMINISTRATIONS
Valeur des services non marchands produits par les administrations publiques et privées,
déduction faite des paiements partiels effectués par les ménages pour la fourniture de ces
services.

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CONSOMMATION FINALE DES MÉNAGES
" Elle représente la valeur des biens et des services, marchands et non marchands, utilisés
pour la satisfaction directe des besoins humains, individuels " (Insee).

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CONSOMMATION FINALE
Valeur des biens et des services marchands et non marchands utilisés pour la satisfaction
directe des besoins humains individuels. En comptabilité nationale, on distingue la
consommation effective des ménages, des administrations publiques et des ISBLSM, la
formation brute de capital (FBCF plus les variations de stock).

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CONSOMMATION INDIVIDUELLE
Consommation privée qui correspond à l'ensemble des biens et des services achetés
individuellement par les ménages pour satisfaire des besoins économiques.
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CONSOMMATION INTERMÉDIAIRE
Consommation, par des entreprises productives, de biens et de services nécessaires à leur
production. Ces biens et ces services sont soit détruits au cours du processus de production,
soit incorporés aux produits finis. Ce sont en général des matières premières. Exemples : bois,
matériel plastique, peinture, énergie, téléphone.

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CONSOMMATION MARCHANDE
Utilisation d'un bien ou d'un service acheté sur un marché ou susceptible de l'être.

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CONSOMMATION MATÉRIELLE ou CONSOMMATION IMMATÉRIELLE
Une consommation matérielle est la consommation d'un bien alors qu'une consommation
immatérielle correspond à la consommation d'un service.

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CONSOMMATION NON MARCHANDE
Utilisation d'un bien ou d'un service qui ne s'échange pas sur un marché et dont le prix est
inférieur au coût de production, voire nul.
Cette consommation est financée partiellement ou totalement par les prélèvements
obligatoires opérées par les administrations publiques.

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"CONSOMMATION PERMANENTE"
Milton Friedman assimile en pratique la consommation effective à la consommation
permanente. Il considère que seuls la consommation et le revenu permanent sont en relation
stable :
C = kYP où k est la propension à consommer le revenu permanent.

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CONSOMMATION SOCIALISÉE

Ensemble des consommations des ménages prises en charge par la collectivité. Elle est égale à
la consommation finale individualisée des administrations plus le montant des transferts (ou
prestations) en nature.

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CONSOMMATIONS COLLECTIVES
Besoins d'une collectivité de personnes assurés par la fourniture d'un service collectif gratuit
ou dont le prix de vente est inférieur à la moitié du coût de revient.

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CONSUMÉRISME : Organisation des consommateurs dans le cadre d'associations qui ont
pour objectif de défendre leurs intérêts.

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CONTRAT DE TRAVAIL
Contrat passé entre un salarié et un employeur, l'un fournit sa force de travail, l'autre versant,
en contrepartie, un salaire.
Un lien de subordination caractérise ce contrat.

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CONTRE-CULTURE : Ensemble des valeurs, normes, comportements propres à un groupe
au sein d'une société dont il s'oppose à la culture.

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CONTREPARTIES DE LA MASSE MONÉTAIRE (M3)

Sources potentielles de la création (ou de la destruction) monétaire d'origines externe et


interne. Les principales contreparties sont l'extérieur (créances nettes sur l'extérieur) et le
crédit interne (créances sur l'État et créances sur l'économie).

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CONTRIBUTION SOCIALE GÉNÉRALISÉE (CSG)
La contribution sociale généralisée a été instituée par la loi de finances pour 1991 au taux de
1,1 % sur l'ensemble des revenus d'activité et sur les revenus de remplacement perçus à
compter du 1er juillet 1991, sur les revenus du patrimoine et les produits de placement. Le
taux de la CSG a été porté à 2,4 % à compter du 1er juillet 1993. Enfin, une deuxième
tranche, déductible des revenus a été créée par le gouvernement Juppé au taux 5,1 %.

1.- Les règles relatives aux salaires et revenus de remplacement

a.- L'assiette de la CSG

La contribution sociale généralisée est assise sur le montant brut des traitements, indemnités,
salaires et leurs accessoires, y compris les avantages en nature, allocations de chômage
supérieures au SMIC, sur les pensions de retraite et d'invalidité, les indemnités journalières
d'assurance-maladie sauf maladies longues et coûteuses.

Sur le montant brut des traitements, indemnités, émoluments, salaires, des revenus tirés de
l'activité d'artistes-auteurs et des allocations de chômage, il est opéré une réduction
représentative de frais professionnels forfaitairement fixée à 5 % de ce montant. En
contrepartie les abattements spécifiques à certaines professions ne s'appliquent pas.

Par ailleurs, sont soumises à la CSG les sommes versées au titre de l'intéressement, de la
participation et des plans d'épargne d'entreprise.

b.- Quelques exonérations sont prévues

Pour les personnes non imposables, les allocations de chômage et de préretraite, les pensions
de retraite et d'invalidité sont exonérées.

Sont exonérés d'office : les avantages de vieillesse ou d'invalidité non contributifs soumis à
condition de ressources, les prestations familiales et d'aide ou assistance sociale, l'allocation-
logement et l'APL, les indemnités journalières de maternité, les salaires des apprentis, les
indemnités des stagiaires de la formation professionnelle qui ne paient pas de cotisations
sociales.
c- Obligations des employeurs

Les employeurs doivent retenir le montant de la CSG lors de chaque paie sur les salaires
versés et le transmettre à l'URSSAF en même temps que les autres cotisations de sécurité
sociale. Cette retenue doit figurer sur les bulletins de paie.

2.- Les règles relatives aux revenus d'activité des non-salariés

Sont soumis à la CSG :

 les revenus professionnels des employeurs et des travailleurs indépendants, les BNC et
les BIC. La contribution est, à titre provisionnel, assise sur le revenu de l'avant-
dernière année précédant celle au titre de laquelle elle est due (en 1994, l'assiette sera
composée des revenus de 1993), revalorisé du pourcentage de hausse des prix.
 les revenus professionnels non salariaux agricoles. Les revenus pris en compte sont
constitués par la moyenne des revenus se rapportant aux trois années antérieures à
l'année précédant celle au titre de laquelle elle est due.

3.- Les règles relatives aux revenus du patrimoine et aux produits de placement

La contribution sociale généralisée est prélevée sur :

 les revenus du patrimoine (pour 1994, ceux de l'année 1993), c'est-à-dire les revenus
fonciers, les rentes viagères, les revenus de capitaux mobiliers, les plus-values de
cession, et tous les autres revenus qui n'ont pas été assujettis à la contribution au titre
d'une activité professionnelle.
 les produits de placement soumis à prélèvement libératoire des personnes physiques
fiscalement domiciliées en France.

Sont toutefois exonérés les revenus de l'épargne populaire : livret A, livret bleu (CM),
CODEVI, PEP (après huit ans)...

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CONTRÔLE DES CHANGES
Consiste, pour un gouvernement, à interdire la sortie des capitaux du pays sans autorisation
administrative, en vue de défendre la valeur de la monnaie.

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CONTRÔLE DES PRIX
Le contrôle des prix est une mesure administrative qui interdît aux producteurs et aux
distributeurs de modifier leurs prix librement.
NB : En France, cette pratique a été officiellement abandonnée en 1978 (gouvernement
Barre). Mais elle a continué à être ponctuellement utilisé sous la forme de blocages de prix
partiels, mesures concentrés sur quelques secteurs d'activité et d'une durée de trois à six mois.
C'est l'ordonnance Balladur de 1986 qui a définitivement libéré tous les prix (sauf exceptions).
Depuis lors, la liberté des prix est la règle.
Pour les économistes, cette mesure n'est utile qu'en cas d'inflation auto-alimentée elle peut
alors servir à casser les anticipations d'inflation des agents économiques. En revanche, elle ne
s'attaque pas aux causes de la hausse des prix, et n'empêche en aucun cas producteurs et
distributeurs de rattraper le temps perdu dès le retour à la liberté des prix. Pour cette raison, la
France a fait le choix de la " désinflation compétitive " à partir de 1984. Grâce à la
désindexation des salaires sur les prix (souci de maîtriser les coûts de production des
entreprises), grâce à une politique du franc fort et par la surveillance de l'équilibre budgétaire,
la France a obtenu alors une inflation durablement inférieure à celle de ses voisins. Notre pays
a donc réussi à rendre les produits fabriqués sur le sol national plus attractifs.

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CONVENTION COLLECTIVE
Accord passé entre un employeur et un ou plusieurs syndicats représentatifs de salariés, relatif
aux conditions de travail (conditions d'embauche, de rémunération, horaires, classification des
emplois...).
Cet accord, qui ne doit apporter que des améliorations par rapport à la loi, s'applique à tous les
salariés, syndiqués ou non. Cet accord pour être valide doit être signé par au moins un
syndicat représentatif, qu'il soit majoritaire ou non.

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CONVERTIBILITÉ
Possibilité d'échanger librement une monnaie contre d'autres monnaies.

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CONTRAINTES DE PERFORMANCES (Commerce international). TRIMs en américain
Il s'agissait des contraintes que l'investisseur étranger devait s'engager à respecter lorsqu'il
investissait dans un pays étranger. On y trouvait notamment :

 compensation partielle ou totale des importations des filiales par des exportations
(quelque fois en nature);
 accroissement progressif de la valeur ajoutée locale par des mesures d'intégration, ce
qui revenait à obliger les filiales des FMN à acheter aux entreprises locales (matières
premières, produits semi-finis, produits finis, services) dans un but de favoriser le
développement du pays d'accueil ;
 programmes de transfert de technologie et de formation de la main d'œuvre locale.

Combattues par le GATT, puis par l'OMC. Elles justifiaient, aux yeux de l'OCDE, l'accord
multilatéral sur l'investissement (AMI) abandonné en 1998, mais intégré peu à peu dans les
traités bilatéraux et par les modifications des législations sur l'investissement.

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COOKIE
Logiciel mouchard qui informe les sites marchands des pages visitées et/ou de la durée de
connexion des internautes.

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CORRUPTION
La mondialisation accroît les risques liés à la criminalité internationale. Avec les progrès de la
technologie informatique, les capacités d'action des organisations criminelles se renforcent et
prennent la forme de "réseaux" présents dans toute activité susceptible de rapporter de
l'argent.
En l'an 2000, le blanchiment d'argent représenterait 1 000 milliards d'euros dans le monde,
dont 300 milliards à 500 milliards proviennent du narcotrafic. L'espionnage industriel
représente un coût de 300 milliards de dollars par an pour les seules compagnies américaines.
En outre, quelque 700 000 femmes et enfants font l'objet de traites d'un pays à l'autre.

Le 15 décembre 2000, 124 pays, sous l'égide de l'ONU, se sont engagés :


Incriminer la participation à un groupe criminel organisé, le blanchiment d'argent, la
corruption et l'entrave au bon fonctionnement de la justice.
Prendre des mesures pour établir la responsabilité des entreprises lorsqu'elles sont impliquées
dans des activités relevant de la criminalité organisée.
Prendre des "mesures énergiques" contre le blanchiment de l'argent et le produit du crime.
Hâter l'extradition et en élargir les conditions d'application.
Assurer la protection des témoins contre les organisations criminelles.
Resserrer les liens de coopération en vue de rechercher et de poursuivre les suspects.
Mettre les ressources à la disposition des pays qui auraient besoin qu'on les aide à lutter contre
la criminalité transnationale organisée.

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COTATION
Terme boursier. La cotation résulte d'une confrontation des ordres de vente et d'achat pour
arriver à un cours d'équilibre.

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COTISATIONS SOCIALES
Prélèvements obligatoires assis sur les salaires, payées par les salariés (cotisations sociales
salariales) et par les employeurs (cotisations patronales) aux organismes de protection sociale,
en vue de financer un ou plusieurs risques couverts par ces organismes : la maladie, le
chômage, la vieillesse et de participer aux charges familiales.

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COUPON
Intérêt versé au souscripteur d'une obligation.

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COURBE D'INDIFFÉRENCE
Notion que l'on doit à Vilfredo PARETO et à Francis EDGEWORTH.

Elle représente les différentes combinaisons de produits qui procurent au consommateur la


même utilité totale, le même niveau de satisfaction globale. Pour choisir parmi ces diverses
combinaisons, l'individu doit intégrer sa contrainte de budget, c'est-à-dire toutes les
combinaisons de produits que son budget lui permet d'acquérir. C'est au point de tangence
entre la courbe d'indifférence et la droite budgétaire qu'il trouvera la combinaison optimale.

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COURBE DE BEVERIDGE
Elle met en relation inverse le taux de chômage et le taux d'emplois vacants.
Cette relation observée entre offres et demandes d'emplois s'est détériorée en Europe, et pas
aux États-Unis. Pourquoi, depuis les années 70, le taux de chômage s'est-il accru de dix points
en France comme en Europe, alors qu'il est revenu aux États-Unis à sa (faible) valeur initiale
? Pour répondre à cette question, H. Sneessens (1995) se focalise sur la France et distingue les
travailleurs en emploi (insiders), qui sont bien protégés, des travailleurs au chômage
(outsiders), qui le sont beaucoup moins : les chômeurs de longue durée sont de moins en
moins employables et souffrent d'un effet d'éviction au bénéfice des qualifiés. En outre, à
cause du contenu croissant de technologie dans les emplois moins qualifiés, du déclin relatif
du secteur industriel, et de la mondialisation de l'économie, le nombre de chômeurs moins
qualifiés s'accroît.

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COURBE DE LAFFER
Au-delà d'un certain taux d'imposition, les recettes de l'organisme qui lève l'impôt diminuent.
Cette courbe prendrait la forme d'une cloche avec le taux d'imposition en abscisse et le
rendement de l'impôt en ordonnée.
Voir mon cours sur le libéralisme.

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COURBE EN J
Les effets d'une dévaluation ne produisent pas instantanément tous leurs effets. Dans un
premier temps la hausse du prix des importations a peu d'effet sur leur volume, il s'en suit une
augmentation de la valeur des M°. Dans le même temps, les exportateurs, lors d'une
dévaluation, ne répercutent pas l'intégralité de la perte de valeur de la monnaie nationale dans
leurs prix, ils préfèrent, souvent, en tout ou partie, reconstituer leurs marges bénéficiaires.
Mais, au fur et à mesure que les agents prennent compte, ici, de l'augmentation du prix des
importations, et là-bas, de la diminution du prix des exportations. Ils modifient alors leurs
comportements et les effets théoriques de dévaluation peuvent alors jouer. Les économistes
appellent cela la courbe en J.

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COURS FORCÉ D'UNE MONNAIE
Le cours forcé d'une monnaie résulte d’une décision de l’État dispensant l’institut d’Émission
de rembourser les billets en or. Ainsi, la banque centrale peut déconnecter la masse monétaire
du stock d'or qu'elle détient ; elle retrouve davantage de liberté dans la conduite de sa
politique monétaire. C’est l’inverse de la convertibilité interne. C’est, aujourd’hui, la règle
pour la totalité des monnaies.

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COURS LÉGAL D'UNE MONNAIE
Le cours légal d'une monnaie lui confère la propriété d’obliger les particuliers de l’accepter
comme moyen de paiement.

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COÛT, ASSURANCE ET FRET (CAF)
Condition internationale de vente signifiant que le vendeur doit, outre le paiement des frais et
du fret, souscrire une assurance maritime au profit de l'acheteur.
Note : le risque de perte ou de dommage que peut courir la marchandise ainsi que le risque de
frais supplémentaires entraînés par des événements intervenant après que la marchandise aura
été livrée à bord du bateau sont transférés du vendeur à l'acheteur quand la marchandise passe
le bastingage au port d'embarquement.

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COÛT D'OPPORTUNITÉ
Toutes les décisions ont un coût d'opportunité parce que tout choix dans un monde de rareté
signifie l'abandon d'une autre opportunité.
Le coût d'opportunité représente la valeur du bien ou du service auquel il faut renoncer pour
se procurer tel bien ou service. (Friedrich von WIESER)
"Les coûts économiques incluent donc, outre les frais monétaires explicites, des coûts
d'opportunité entraînés par les possibilités d'utilisation alternative des ressources." Samuelson
et Nordhaus, op.cit.

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COÛT DE TRANSACTION

Les coûts de transaction doivent être pris en compte car ils ne sont pas intrinsèquement des
coûts de production. On peut définir les coûts de transaction comme l'ensemble des difficultés
de transaction liées à un cadre relationnel donné. O. E. WILLIAMSON utilise la métaphore
suivante : " les coûts de transaction sont les frottements de la transaction ". Il convient de
distinguer les coûts ex ante, lors de la phase d'élaboration des contrats (coûts de mise en place
du contrat, recherche du partenaire, négociations, définition des termes du contrat, etc.), et les
coûts ex post lors de la phase d'exécution (surveillance, réparation des défaillances…).

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COÛT DE PRODUCTION
Ensemble des coûts supportés par une entreprise pour créer et distribuer un bien ou un
service. Exemples : achat de matières premières, salaires, location de machines, dépenses de
communication et de publicité, charges diverses.
Ce coût peut être global ou unitaire, moyen ou marginal.

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COÛT MARGINAL
C'est la variation du coût engendré par la production d'une unité supplémentaire de
production, le coût de la dernière unité produite.
Le coût marginal du travail représente la variation du coût total lorsqu'une entreprise
embauche un salarié supplémentaire.
Le coût marginal du capital représente la variation du coût total lorsqu'une entreprise utilise
une unité supplémentaire de capital.

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COÛT MOYEN ou coût unitaire
Coût pour une unité produite.
Coût moyen = coût total / quantité.

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COÛT SALARIAL
Coût de l'emploi d'un salarié pour une entreprise qui s'obtient par la somme du salaire brut et
des charges patronales.

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COÛT FIXE
Coût de production indépendant des quantités produites. Exemple : achat ou location de
machine.

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COÛT TOTAL = coût fixe + coût variable
COÛT VARIABLE : Coût de production dépendant des quantités produites. Exemple :
matières premières.

CPAM : Caisse primaire d'assurance maladie

CPI : Consumer price index

CPM : Conseil de la politique monétaire

CRBF : Comité de la réglementation bancaire et financière

CRDS : Contribution au remboursement de la dette sociale

CRE : Commission de régulation de l'électricité


CRE : Contrat de retour à l'emploi
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CRÉANCE
Droit en vertu duquel une personne appelée "créancier" peut exiger une somme d'argent à une
autre personne appelée "débiteur". Celui-ci a une obligation de rembourser le créancier.

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CRÉATION DE MONNAIE
Opération réalisée par les banques de second rang et par le Trésor, et consistant à créer des
moyens de paiement supplémentaires, notamment par l'intermédiaire des crédits accordés aux
clients. Ce pouvoir d'accorder des crédits à des tiers et de les transformer en moyens de
paiement est détenu, en exclusivité, par les institutions financières et monétaires (IFM).

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CRÉATION DE VALEUR
Il y a deux notions de création de valeur. La première mesure la performance de l'entreprise,
on parle de valeur ajoutée économique (economic value added). C'est la différence entre le
résultat d'exploitation après impôts et le coût des capitaux employés (les fonds propres plus
les dettes)
La deuxième notion indique la création de valeur boursière (market value added). Selon la
COB, c'est la différence entre la capitalisation boursière et les capitaux propres augmentés des
dettes financières et, le cas échéant, des provisions pour risques et charges.
Sur une courte période, une entreprise peut créer de la valeur boursière mais pas de la valeur
économique, comme on l'a vu sur les entreprises internet en 2001. Mais sur longue période,
EVA et MVA se rejoignent généralement.

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CRÉATION DE VALEUR POUR L'ACTIONNAIRE
Pour qu'un investissement soit intéressant aux yeux des actionnaires, il faut que la rentabilité
des capitaux employés par la société soit supérieure au coût moyen pondéré de ses ressources
(capitaux propres et dette). Il y a alors création de valeur.
Lorsqu'elle est inférieure, il y a destruction de valeur.
Bien compris, l'objectif de création de valeur pour l'actionnaire n'est pas poursuivi au
détriment de stratégies à long terme.
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CREDEN : Centre de recherche en économie et droit de l'énergie

CREDES : Centre de recherche, d'étude et de documentation en économie de la santé

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CRÉDIT
Opération par laquelle un agent économique (en général une banque ou un organisme
financier) prête à un autre agent économique une somme d'argent qui est à rembourser en un
temps donné (échéance) et moyennant le paiement d'un intérêt.
Opération au cours de laquelle de la monnaie ou des biens sont remis immédiatement contre
l'engagement d'un remboursement ou d'un paiement à effectuer à une date déterminée.
Crédit à court terme : en général, il s'agit d'un crédit dont la durée est inférieure à 2 ans.
Crédit à moyen terme : crédit dont la durée est comprise entre 2 ans et 7 ans.
Crédit à long terme : crédit dont la durée est supérieure à 7 ans.

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CREDOC : Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie

CREF : Complément de retraite de la fonction publique

CRI : Centrale des règlements interbancaires

CRIMINALITÉ : Transgression des normes juridiques qui porte atteinte à la personnalité.

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CRISE
Du grec Krisis, le mot "crise" est d'origine médicale et signifie, pour les médecins de la
tradition hippocratique, le moment paroxystique d'une maladie, l'accès aigu ou critique après
lequel le cours de la maladie sera différent. C'est donc un moment de discontinuité dans un
processus.
La crise de l'adolescent est ainsi un moment de révolte ou de refus que l'adolescent manifeste
contre un ordre établi qui, tout ensemble, l'entrave et l'aide à se structurer.
La culture suscite la crise par la remise en cause permanente d'une tradition que l'on critique.
Mais la réflexion et la contestation sont l'essence même de la culture. La culture sera en crise
lorsque sa perception fait problème, quand on ne parvient plus ni à la définir, ni à la
transmettre.

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CROISSANCE ÉCONOMIQUE

Au sens courant du terme, la croissance désigne la variation du produit intérieur brut (PIB),
c'est-à-dire de la quantité de richesses produite par un pays au cours d'une période de temps
(trimestre, semestre ou année). En ce sens, croissance ne veut pas forcément dire amélioration
du bien-être, par exemple, la croissance peut s'accompagner d'un creusement des inégalités.
Croissance ne signifie pas nécessairement économie saine, par exemple, une augmentation de
la croissance peut s'accompagner par davantge d'inflation ou par un déficit du commerce
extérieur. Aussi parle-t-on de "croissance équilibrée" lorsqu'elle satisfait aux conditions du
"carré magique" de Kaldor : création d'emplois, faible niveau d'inflation, budget et balance
commerciale équilibrées.
Pour Joseph SCHUMPETER, c'est un processus de destruction créatrice "qui révolutionne
incessamment de l'intérieur la situation économique en détruisant continuellement ses
éléments vieillis et en créant continuellement des éléments neufs."

Pour François PERROUX, elle est l'augmentation poursuivie en longue période des quantités
significatives et dont la poursuite implique fondamentalement des modifications des
structures économiques : "la croissance est définie par l'accroissement durable d'une unité
économique simple ou complexe, réalisé dans les changements de structure et éventuellement
des systèmes, et accompagné de progrès économiques variables".

Ce concept lie indissolublement accroissement de dimension et changement de structures ; il


exclut l'assimilation de la croissance au progrès. IL englobe quatre groupes de phénomènes :

1. A accroissement de dimension repérable par des indicateurs de dimension, en


particulier le Produit Intérieur Brut.
2. Changement de structures objectives repérables par certains indicateurs de coefficients
structuraux comme profit/produit total ; produit total/capital total, etc.
3. Changements de systèmes : complexes cohérents ou ensembles d'institutions qui en
leurs rapports réciproques conditionnent l'accomplissement des fonctions
économiques fondamentales.
4. Progrès, c'est-à-dire les avancées d'une économie vers un but considéré comme
souhaitable. Ces progrès sont repérés par des indicateurs de quantités moyennes (par
exemple, le revenu réel moyen), des indicateurs de structures, des groupements de
plusieurs indicateurs simples.

Indicateurs : Produit Intérieur Brut, Produit National Brut, population, indicateurs macro-
économiques (taux de chômage, inflation, commerce extérieur), PPA (Parité du Pouvoir
d'Achat).
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CROISSANCE SOUTENABLE (ou développement durable)
Pour Robert SOLOW, c'est "l'obligation de nous conduire de façon à laisser aux générations
futures la possibilité ou l'opportunité d'atteindre le même niveau de bien-être que nous".
Le point de départ du développement durable est la (sur)utilisation des ressources naturelles
non réutilisables et les conséquences sur la biosphère. Mais la croissance soutenable, dont
l'acte premier fut le rapport MEADOWS pour le Club de Rome en 1970, va plus loin que les
aspects environnementaux ; elle pose le problème de la régulation intertemporelle et
intergénérationnelle. Elle pose donc un problème plus global, celui des modes de
gouvernement à l'échelle planétaire, dans le même temps que de nombreux pays espèrent
accéder à la croissance économique et à l'enrichissement.
La croissance durable est donc une question à laquelle aucun économiste ne peut se dérober.

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CROISSANCE RICHE EN EMPLOIS
La croissance s'enrichit en emplois lorsqu'à taux de croissance du PIB, les créations d'emplois
deviennent plus nombreuses.
En France, en 2000, on estime qu'il faut un taux de croissance de 1,5 % à 2 % pour stabiliser
le taux de chômage.
Au-dessus de ce taux de croissance, le taux de chômage diminue. Au-dessous de ce taux de
croissance, le taux de chômage augmente.
Cet enrichissement est passé par des mesures de flexibilisation du travail (temps partiel, CDD,
CTT, travail saisonnier) et par des mesures visant à réduire le coût du travail non qualifié.
Il faut noter qu'en parallèle, se sont développés des catégories de travailleurs pauvres touchant
un demi-smic et des horaires éclatés favorisant la flexibilité des horaires au détriment des plus
démunis (cf insiders-outsiders).

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CSG : Contribution sociale généralisée

CSP-PCS : catégories socioprofessionnelles ou Professions et catégories


socioprofessionnelles

Outil de classement des individus à partir du métier, du statut, de la qualification et de la


position dans la hiérarchie, et de l'activité économique de l'entreprise de rattachement. La
nomenclature en vigueur, depuis 1982, est celle des PCS; elle a remplacé celle des CSP, créée
en 1954, dont le terme est cependant toujours employé.

CSU : Coûts salariaux unitaires

CTCI Rév. : Classification type pour le commerce international (3ème version révisée)

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CULTURE
Ce terme présente plusieurs sens.
Au sens usuel, c'est un ensemble de connaissances acquises. C'est une perception individuelle.
Exemple : le savoir, l'instruction.
Sens collectif : Ensemble des normes et des valeurs qui caractérisent une société.

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CURRENCY BOARD : Appellation américaine de la caisse d'émission ou caisse monétaire.

CVA : Cash Value Added

CVS : Compte de versement spécial

CVS : Corrigé des variations saisonnières

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CYCLES ÉCONOMIQUES

Un cycle est composé par un ensemble d'années séparées par des maximums (retournement et
crise) et des minimums (retournement et reprise).

Il convient de distinguer trois familles de cycles :

 Les cycles mis en valeur par Kondratieff qui distingue trois phases à l'intérieur d'un
cycle long (50 à 60 ans) : une phase d'expansion (20 ans) ou phase A, une phase de
récession primaire, de plateau (10 ans) et une phase de dépression (20 ans) ou phase B.
L'indicateur principal de retournement serait le niveau général des prix, inflation et
taux d'intérêt faible durant la phase A, déflation et taux d'intérêt élevés durant la phase
B.
Kondratieff avait distingué trois cycles depuis 1790.
D'après François-Xavier Chevallier, nous aurions terminé, avec la crise asiatique, le
quatrième cycle Kondratieff et nous serions entré dans un cinquième cycle et nous
connaîtrions la phase A de ce cycle.
 Clément JUGLAR trouve, lui, que l'activité économique est régie par des cycles
d'affaires ou " cycles majeurs " d'une durée de 10 ans. Ces cycles comportent quatre
phases : expansion, crise, dépression et reprise.
 Quant à KITCHIN, il détermine des " cycles mineurs " d'environ 42 mois qui sont liés
aux mouvements des stocks, lesquels amplifient les variations conjoncturelles.
 Joseph SCHUMPETER combinera ces trois approches et considérera qu'un cycle
Kondratieff englobe six cycles Juglar et qu'un cycle Juglar englobe 3 cycles Kitchin.

Les cycles Kondratieff sont le domaine de prédilection des marxistes et des régulationnistes,
les cycles majeurs et mineurs des théories NC et keynésienne.

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Cycle de vie

Notion due aux travaux de Franco MODIGLIANI, lequel montra que la consommation d'un
individu dépend des ressources totales calculées sur la vie entière. Cette hypothèse permet
aussi d'expliquer l'évolution du taux d'épargne: au début de sa vie active, l'individu s'endette,
puis épargne; arrivé à l'âge de la retraite, il désépargne. Elle complète la théorie du revenu
permanent de FRIEDMAN.

Retour vers l'abécédaire

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DADS : Déclaration annuelle des données sociales
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DARES : Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques, ministère de
l'Emploi et de la Solidarité
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DAT : Dépôts à terme
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DATAR : Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale
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DAV : Dépôts à vue
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DCPE : Document-cadre de politique économique
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DDTEFP : Direction départementale du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle
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DÉCOUVERT BANCAIRE
Situation d'un compte de dépôts à vue dans laquelle le titulaire du compte a tiré des sommes
supérieures à son dépôt.
Cela équivaut à un crédit accordé par la banque au titulaire du compte, mais ce crédit n'est pas
obligatoire, il nécessite l'accord de la banque. Les frais supportés et le taux d'intérêt sont
toujours très élevés, c'est donc une forme de crédit qu'il ne faut utiliser qu'exceptionnellement.
Cette facilité consentie par une banque à son client pour des besoins de trésorerie peut être
confirmé par contrat pour un montant, une durée et des conditions fixées par le banquier.
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DÉFAISANCE (DEFEASANCE en américain)


Opération ayant pour but d’améliorer le bilan d’un entreprise en se défaisant, sur une entité
distincte, d’actifs considérés comme compromis en tout ou partie.

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DÉFICIT
Ce mot vient du latin "deficere", ce qui donne à la troisième personne du singulier "deficit"
qui signifie "il manque", "il fait défaut". Toutefois, c'est au XVIIème siècle que le terme de
"déficit" prend sa signification actuelle. Ainsi, Louis XVI (1754-1793) et Marie-Antoinette
furent affublés du sobriquet de "M. et Mme Déficit" pour avoir vidé les caisses du royaume.

Le mot déficit signifie donc qu'il manque quelque chose pour réaliser un équilibre comptable.

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DÉFICIT BUDGÉTAIRE
Situation d’un budget dans lequel les dépenses excèdent les recettes. Généralement, l’unité de
temps est l’année, et en économie, on accorde une grande importance au solde du budget de
l’État.

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DÉFICIT COMMERCIAL
Chaque pays échange avec des pays étrangers. Ces échanges sont consignés dans la balance
commerciale, elle-même reprise dans la balance des paiements.
Lorsque les importations de biens et de services sont supérieures aux exportations, on dit que
la balance commerciale est déficitaire. On parle alors de "déficit commercial".

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DÉFICIT PUBLIC
Le déficit public, en devenant un des critères définis dans le traité de l'Union Européenne
(1992), est devenu une notion très importante et suivie par de très nombreux observateurs.

Le déficit public s'utilise, aujourd'hui, pour signifier que les charges (ou dépenses, ou
emplois) des "administrations publiques" (APU) sont supérieures à leurs recettes définitives
(ou ressources). Pour calculer le solde public, le TUE prend en compte les trois composantes
des APU : les administrations publiques centrales (APUC), les administrations publiques
locales (APUL) ,et les administrations de sécurité sociale (ASSO). En termes de comptabilité
nationale, le solde public est celui qui est indiqué dans le tableau économique d'ensemble au
niveau du compte de capital et qui est soit un besoin de financement (=déficit public) ou
capacité de financement (=excédent public). Ainsi, le déficit public est une notion plus large
que le déficit budgétaire puisqu'il englobe les comptes de l'ensemble des administrations
publiques (APU).

Ce critère a été repris dans le "Pacte de stabilité et de croissance" (Amsterdam, juin 1997).
Dans ce pacte, il est fixé une limite à ne pas dépasser — - 3 % du PIB — mais il fixe des
objectifs budgétaires de moyen terme "proches de l'équilibre ou excédentaires" ; cet équilibre
pouvant se juger sur un cycle économique. Ce Pacte ne prétend pas être une référence
optimale de politique budgétaire, il souhaite simplement contraindre des pays utilisant la
même monnaie à un certain nombre de contraintes pour éviter les errements d'un
gouvernement qui reporterait ainsi sur les autres ses comportement budgétaires dirimants
(passager clandestin). Le Pacte semble fonctionner sans trop de difficultés en période de
croissance (encore que rien ne soit prévu pour diminuer le déficit structurel), par contre, en
période de stagnation, et a fortiori, en période de récession, les dysfonctionnements semblent
nombreux.

On doit donc distinguer le "déficit structurel", composante active liée à l'action volontariste de
la puissance publique et le "déficit conjoncturel", ou composante passive due aux fluctuations
de la conjoncture entraînant le jeu des stabilisateurs automatiques déjà mis en avant par
Milton FRIEDMAN en 1947 et controversé par Richard MUSGRAVE dès 1950. Le débat
n'est donc pas nouveau.

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DÉFLATION
Baisse généralisée et cumulative du niveau des prix. dans une telle situation, les agents
rationnels vont différer leurs achats tant qu'ils considèreront que les prix baissent plus
rapidement que leurs revenus car, dans cette hypothèse, ils achèteront demain moins cher ce
qu'ils auraient pu acheter aujourd'hui plus cher. Il s'en suit une pression baissière sur l'activité,
l'investissement et l'emploi.
1) Situation que peut rencontrer un pays dans lequel tous les agents se sont surendettés et qui
connaît une atonie économique tant que les agents cherchent avant tout à se désendetter. La
situation du Japon, dans les années 1990 et aux début des années 2000, en offre un bon
exemple. L'État augmente ses dépenses publiques, la bank of Japan a baissé ses taux d'intérêt
au voisinage de zéro (la trappe à liquidité de Keynes)… et l'activité reste plate.
2) Politique qui a pour objectif de lutter contre la hausse des prix à l'aide de mesures sur la
monnaie et le crédit (politique monétaire rigoureuse), sur le budget (diminution des dépenses
publiques et/ou augmentation des impôts, sur les revenus (baisse des salaires), sur les prix
(blocage ou baisse autoritaire).

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DEFM : Demandes d'emploi en fin de mois
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DEGRÉ DE DÉPENDANCE
Il s'agit d'un ratio qui mesure la part des importations dans la demande intérieure. Les
économistes considèrent que ce ratio mesure la dépendance d'un pays vis-à-vis de ses
approvisionnements extérieurs.
Degré de dépendance = Valeur des importations / Valeur de la demande intérieure.
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DÉLINQUANCE : Transgression des normes juridiques
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DÉLOCALISATION
C'est avant tout le transfert d'unités de production (usines) des pays industrialisés vers les pays
en développement (du Nord vers le Sud). L'intérêt pour les entreprises est de produire à
moindre coût. La crainte pour nos économies, c'est de voir le chômage se développer au fur et
à mesure que les délocalisations ont lieu. Mais la délocalisation peut aussi concerner des pays
d'une même " région ". On peut citer, en Europe, le cas HOOVER qui a fermé son usine dans
l'Est de la France pour s'installer en Écosse où la main d'œuvre est moins chère. Résultat: près
de 300 personnes privées d'emploi.
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DEMANDE
Quantité de biens et de services que les agents économiques souhaitent acquérir. À un prix
donné par la confrontation entre l'offre et la demande, seules les personnes disposées à payer
le prix d'équilibre pourront acheter le bien ou le service.

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DEMANDE EFFECTIVE
La demande effective est une notion keynésienne qui comprend trois composantes : la
consommation, l’investissement et les exportations. Il s'agit de la demande anticipée par les
entreprises, tant en biens de consommation qu'en biens de production.
C'est sur cette demande anticipée par les chefs d'entreprise que Keynes base ses politiques de
relance par la demande. Les pouvoirs publics doivent favoriser les anticipations des chefs
d'entreprise parce que ce sont eux qui décident du volume de la production, donc du niveau de
l'emploi nécessaire.
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DEMANDE INTÉRIEURE
La demande intérieure correspond à l'addition de la consommation et de l'investissement des
secteurs institutionnels.
Keynes fait reposer sur elle l'efficacité des politiques économiques conjoncturelles.
Enfin, dans l'équation de l'équilibre macroéconomique, il figure dans la partie droite pour
montrer ce que l'économie nationale fait des créations de richesses.

PIB = (C + I) + (X -M), dans laquelle on voit apparaître la demande intérieure et le demande


externe.

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DEMANDE PUBLIQUE
Ensemble des dépenses effectuées par les administrations publiques (APUC, APUL et
ASSO). Ces dépenses publiques concernent les services publics rendus aux agents
économiques, les subventions et prêts divers accordés aux entreprises et aux institutions sans
but lucratif au service des ménages (ISBLSM), les transferts sociaux (allocations, impôt
négatif, retraites, assurance-maladie…) et, dépense non négligeable, le service de la dette
publique.

Adolf WAGNER (Allemagne, 1835-1917) a énoncé une loi, la " loi de Wagner " décrit une
tendance de long terme selon laquelle les dépenses publiques augmentent davantage que la
production nationale. L'élasticité des dépenses publiques par rapport au revenu national est
donc supérieure à un.
Cela résulte du processus de développement qui implique des investissements lourds, non
rentables à court terme et qui nécessitent un financement public. Ceci entraîne, avec la
complexité accrue de l’organisation sociale accompagnant l’industrialisation et l’urbanisation,
une implication plus grande des pouvoirs publics (administration, protection, législation,
éducation, action sociale).
AA : cela se traduit, en effet par une augmentation du taux de prélèvements obligatoires dans
la plupart des pays industrialisés. Notons cependant que certains pays (RU, Irlande, Belgique,
Italie) ont inversé cette hausse au cours des années 80 ou 90.

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DÉMATÉRIALISATION
C'est un phénomène lié à l'informatisation des opérations commerciales, bancaires et
financières. Les effets de commerce, les titres de paiement, les titres financiers ont perdu leur
matérialité et circulent désormais sous la forme numérique, sans être concrétisés sous forme
de documents en papier. Il s'agit des lettres de change-relevé, de la monnaie électronique et
des titres : actions et obligations qui sont désormais gérés par les établissements financiers
sous la forme numérique.

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DÉPÔT À TERME
Les DAT résultent d’un contrat passé entre une banque de dépôt et un client par lequel les
parties conviennent de la somme placée, du taux d’intérêt et du terme au-delà duquel le
déposant retrouvera la disponibilité de son dépôt.
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DÉPÔT À VUE
Les DAV résultent d’un contrat passé entre une banque de dépôt et un client par lequel le
client confie le dépôt de sa monnaie à la banque, laquelle s’engage à effectuer les paiements, à
vue, que le client lui demande d’effectuer à l’aide d’un moyen de paiement : chèque, carte,
virement, titre interbancaire de paiement.
La banque utilise les dépôts de ses clients pour créer de la monnaie.

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DÉPRÉCIATION
Diminution de la valeur d'un actif : monnaie (à cause de l'inflation ou de la baisse du taux de
change), d'un titre de placement (bourse des valeurs mobilières), actif immobilier…

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DÉRÉGLEMENTATION
Suppression ou allègement des règles et des normes établies par les pouvoirs publics afin
d’accroître la capacité d’initiative des entreprises et d’alléger leur gestion. Cette politique,
inspirée par l’économie de l’offre, a été poussée relativement loin par Ronald Reagan aux
États-Unis et par Margaret Thatcher en Grande-Bretagne ; mais elle a aussi inspiré bien des
mesures dans les autres pays. Elle a engendré un phénomène de privatisation de certains
services publics.
Qu'est-ce que la déréglementation ? C'est la suppression des règles et des normes établies par
les pouvoirs publics afin d'accroître la capacité d'initiative des entreprises et d'alléger leur
gestion. Cette politique, inspirée par l'économie de l'offre, a été poussée relativement loin par
Ronald Reagan aux États-Unis et par Margaret Thatcher en Grande-Bretagne ; mais elle a
aussi inspiré bien des mesures dans les autres pays, notamment dans le domaine bancaire.
Joint à la privatisation de certains services publics, elle n'a pas donné que des résultats
positifs. Ainsi, en laissant plus libre de leurs placements les caisses d'épargne américaines,
elle les a entraînées à la faillite. L'allègement du contrôle des aliments pour bétail en Grande-
Bretagne a laissé plus libre les firmes d'aliments pou bétail et a proposé des produits aux
éleveurs qui ont provoqué la maladie de la vache folle (encéphalite spongiforme bovine). La
complexité de la vie sociale et les risques de l'évolution technique ne permettent plus de
revenir à la liberté d'antan. Encyclopédie des Rouages de l'économie, éditions de l'Atelier,
Paris 1997.
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DÉSINFLATION
Situation caractérisée par un ralentissement de l'inflation. Le niveau général des prix continue
d'augmenter, mais à un rythme inférieur à celui de la période précédente.

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DÉSINFLATION COMPÉTITIVE
C'est le nom générique qui a été donné à la politique anti-inflationniste initiée, en France, en
1984 sous le nom de "politique de modernisation", puis de "franc fort" Cette politique a atteint
ses deux objectifs : réduire l'inflation (de 14 % au début des années 1980 à 2 % dans les
années 2000) et permettre à la France d'avoir une inflation plus faible que celle de ses
principaux partenaires commerciaux (d'où le qualificatif de compétitive pour montrer que la
politique conduite cherchait des gains de compétitivité-prix dans les efforts d'adaptation
structurelle et non lus dans les dévaluations périodiques du franc. L'idée de faire aussi bien
que l'Allemagne a sous-tendu cette démarche jusqu'à la crétiionde l'euro.
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DÉSINDUSTRIALISATION
Baisse de la part de l'industrie dans l'emploi et dans le Produit National Brut.
Daniel COHEN estime que si l'on considère les activités de production au sens large, elles
représentent toujours la même importance relative. "En regroupant les activités qui
concourent à la production d'objets matériels, c'est-à-dire la production elle-même et les
activités de conseil aux entreprises, on constate une extraordinaire stabilité au cours du
XXème siècle, 40 % en France comme aux États-Unis en 1920 comme en 1990."

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DÉSINFLATION
Diminution du taux d'inflation, décélération de l’inflation. On doit bien la distinguer de la
déflation.
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DÉSINTERMÉDIATION
Processus qui se traduit par un déclin important du système de financement intermédié (les
institutions financières sont au carrefour des besoins et des capacités de financement) au profit
d'un financement par les marchés financiers. (cf GURLEY ans SHAW)
Au lieu de demander des crédits aux banques commerciales pour financer leurs
investissements, les grandes entreprises vont émettre des actions et/ou des obligations sur le
marché financier et attireront les capitaux disponibles des agents à capacité de financement.
Les détenteurs d'une épargne ont donc la possibilité d'acheter ces titres; Mais ce sont les fonds
collectifs (OPCVM, fonds de pension) qui, avec les sommes considérables qu'ils sont
capables de lever, fourniront les fonds dont les entreprises sont demandeuses pour financer
leur développement.
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DÉTOUR DE PRODUCTION
Dans " Théorie positive du capital ", Böhm-Bawerk démontre, à l’aide d’un campagnard qui a
besoin d’eau, que, plus le détour de production est important, plus l’efficacité de
l’investissement sera importante. Le taux d’intérêt est le prix du temps, il résulte de la
préférence pour le présent mais aussi de l’efficacité du " détour de production " qui accroît la
production disponible.

C’est à partir de cette notion de détour de production que Gary BECKER fondera sa théorie
du capital humain.
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DETTE
Somme empruntée, quel qu'en soit le canal, qui doit être remboursée à une certaine date.
Une dette constitue en termes comptables un élément du patrimoine de l'agent qui est inscrit
au passif

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DETTE PUBLIQUE
Ensemble des emprunts contractés par un État au cours du temps pour financer les déficits
publics.
Cette dette rapportée au PIB fut l'un des 5 critères définis dans le " traité de l’union
européenne " qui organisait la convergence des économies européennes. Mesurée en % du
PIB, la dette ne devait pas excéder 60 %.
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DÉVELOPPEMENT
stème de changes fixes ; il s'agit d'une diminution de la valeur d'une monnaie par rapport aux
autres devises, diminution décidée par les autorités monétaires.
Après la dévaluation, il faut que les détenteurs de la monnaie dévaluée dépensent davantage
pour obtenir une unité de monnaie étrangère. La monnaie dévaluée a perdu du pouvoir
d'achat.

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DÉVALUATION
La dévaluation a lieu dans un système de changes fixes ; il s'agit d'une diminution de la valeur
d'une monnaie par rapport aux autres devises, diminution décidée par les autorités monétaires.
Après la dévaluation, il faut que les détenteurs de la monnaie dévaluée dépensent davantage
pour obtenir une unité de monnaie étrangère. La monnaie dévaluée a perdu du pouvoir
d'achat.

Le prix des importations (ceteris paribus) devrait augmenter, ce qui devrait avoir pour effet de
diminuer le volume des importations. Le prix des produits exportés devrait (ceteris paribus)
diminuer et améliorer leur compétitivité-prix, amélioration de laquelle on peut attendre une
augmentation du volume des exportations.

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DÉVELOPPEMENT
"Combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population qui la rendent
apte à faire croître, cumulativement et durablement, son produit net global." François
PERROUX (1903-1987)
Le développement est donc une phénomène qualitatif qui joue sur les structures, les
mentalités, mais c'est aussi un phénomène quantitatif qui se manifeste par une augmentation
du niveau de vie.
"L'irréversibilité du développement permet de rejeter l'étonnement suscité par la
reconstruction rapide après 1945 ("les miracles français, allemand, japonais) des pays
développés dévastés par la guerre, et de dcomprendre les difficultés différentielles des pays en
voie de développement qui n'ont pas encore eu les changements structurels nécessaires pour
atteindre les niveaux et la qualité de production des pays développés." in Lexique d'économie,
Dalloz

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DÉVIANCE : transgression des normes qui sont établies de manière collective.
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DEVISE : pour un pays donné (ou un groupe de pays : UEM), il s'agit de toutes les monnaies
étrangères. Le dollar ou le yen sont des devises au même titre que l'euro.
AA, le mot devrait venir du fait que les monnaies étaient frappées et qu'elles servaient de
devise pour le souverain.
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DGCCRF : Direction générale de la concurrence, de la consommation, et de la répression des
fraudes
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DGF : Dotation globale de fonctionnement
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DGFT : Director general of fair trading
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DIB : Dépense intérieure brute
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DILEMME DU PRISONNIER
Deux pays peuvent avoir intérêt à relancer conjointement leur activité mais chaque pays a
individuellement intérêt à attendre une initiative de son partenaire.
On aboutit à un équilibre de NASH, caractérisé par l’absence de relance de part et d’autre.
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DIRECTIVE
Réglementation de l'Union européenne que les États membres doivent transcrire dans leur
droit national en respectant le cadre fixé.

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DISPARITÉ
Écart entre deux personnes, ou entre les moyennes de deux groupes distincts. S'utilise
notamment pour les disparité de revenus ou de patrimoines.

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DIVIDENDE
Part des bénéfices réalisés par une entreprise que l’assemblée générale des actionnaires décide
de distribuer à chaque action.
Le dividende est donc le revenu (aléatoire) d’une action.

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DIVISION DU TRAVAIL
DIVISION HORIZONTALE DU TRAVAIL : Principe de séparation des tâches de
conception et d'exécution du travail.
DIVISION VERTICALE DU TRAVAIL : Principe de parcellisation des tâches.
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DIVISION INTERNATIONALE DU TRAVAIL
Résultat du processus de spécialisation des pays , produisant des biens pour lesquels ils sont le
plus compétitifs ou pour lesquels ils sont le plus richement dotés. C'est par le commerce
international, par le rôle des firmes multinationales que ces spécialisations sont peu à peu
atteintes.
La loi des avantages comparatifs de David RICARDO et le théorème HECKSHER-OHLIN-
SAMUELSON (HOS) montrent que la DIT permet, globalement, d'élever l'efficacité
économique et donc le niveau de vie des pays qui adoptent le libre-échange.
Aujourd'hui, avec l'adhésion de la Russie et de la Chine à l'OMC, le libre-échange est devenu
la règle. Les négociations, commencées après le deuxième guerre mondiale; se poursuivent
dans le cadre du DOHA round.

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DISAE : Development of implementation strategies for approximation in environment
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DIW : Deutsches Institut für Wirtschaftsforschung, www.diw.de
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DKK : Couronne danoise qui continue son existence puisque le Danemark a refusé son entrée
dans l'UEM.
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DOGME
Un dogme se présente comme une construction irréfutable, il ne peut pas être considéré
comme scientifique.
C'est le contraire d'une théorie scientifique qui détermine ses propres conditions de
réfutabilité.
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DOT COM : sert à désigner une jeune pousse (start-up) de l'internet. Le suffixe d'extension
".COM" est donné aux sites ayant une utilisation commerciale
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DOTCORP : sert à désigner une filiale internet d'un groupe traditionnel. La traduction
littérale serait ".GROUPE".
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DP : Direction de la prévision du ministère de l'économie et des finances
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DRAM : Dutch regionalised agricultural model
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DREE : Direction des relations économiques extérieures
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DREES : Direction de la recherche des études de l'évaluation et des statistiques (ministère de
l'Emploi et de la Solidarité)
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DRIRE : Direction régionale de l'industrie et de la recherche
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DROIT DE DOUANE
Taxes décidées par les pouvoirs publics et perçues à l'occasion du passage en douane de biens
et de services. En Europe (IE), pour ce qui concerne les produits agricoles des taxes sont
perçues sur des produits entrant sur le territoire de l'Union et des subventions sont accordées à
des produits sortants du territoire de l'Union.
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DROIT DE SEIGNEURIAGE
Un gouvernement qui ne peut recourir à l'impôt ou à l'emprunt pour financer ses dépenses
peut utiliser la création monétaire et profiter de la différence entre la valeur nominale d'une
monnaie et son coût de production, cette différence s'appelle le seigneuriage dont le droit
appartient à celui qui détient le pouvoir de "battre monnaie".
Aujourd'hui, le traité de l'Union européenne interdit le financement monétaire du déficit
budgétaire, mais on peut constater un droit de seigneuriage au niveau international en ce qui
concerne le dollar, monnaie utilisée en dehors des États-Unis. Cela représente entre 25 et 30
milliards de dollars par an de recettes pour la Federal Reserve Board.
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DROIT DE TIRAGE
Crédit dont un pays peut disposer auprès du FMI, compte tenu de la quote-part qu'il a
souscrite en adhérant au FMI.
S'utilise aussi en matière bancaire lorsqu'un client a reçu une autorisation de découvert ou une
ligne de crédit, le droit de tirage est alors le montant du crédit que le titulaire de compte peut
utiliser.

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DROIT DE TIRAGE SPÉCIAL ou DTS
"La création des DTS résulte d'un compromis en 1968 entre les partisans d'une véritable
monnaie (ÉUA) et les partisans d'un nouvel instrument de crédit (Ch. de Gaulle sur les
conseils de Rueff, Trentin…), d'où sa définition hybride et ambiguë : il s'agit d'un droit
d'acquérir un moyen de paiement. Avec les DTS qu'il reçoit, chaque pays membre du FMI
peut obtenir la monnaie d'un autre État membre du FMI. Il y a donc échange des DTS contre
des devises, lesquelles ont ensuite utilisées en paiement." in Lexique d'économie. Dalloz
Les DTS sont un instrument de réserve international créé par le FMI en 1969 pour pallier une
pénurie de liquidités internationales (or et dollars). Depuis, c'est l'unité de compte du FMI.
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DTB : Deutsche Terminbörse
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DUMPING
Une définition stricte sans grande portée: vente effectuée à un prix inférieur au coût de
production. En effet, il est fréquent que des entreprises vendent leur production en dessous du
coût de production, c'est le cas de certaines soldes, mais aussi la situation des entreprises qui
se retrouvent avec des stocks trop importants lors d'un retournement conjoncturel.
En fait, c'est une notion utilisée en économie internationale pour signifier qu'une entreprise
vend son produit à l'exportation en-dessous du prix auquel elle le vend sur son marché
domestique. il s'agit alors d'uns stratégie de conquête dans laquelle le prix affiché, attractif,
permet à l'importateur de gagner des parts de marché. Cette technique est interdite et sa
surveillance relève de l'OMC.

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DUMPING FISCAL
Pour attirer les capitaux et les travailleurs, un État peut décider de baisser certains impôts (IS,
IR, IGF, impôts sur les successions) quand il considère que sans cette fiscalité avantageuse,
les agents ne s'installeraient pas sur son sol.
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DUMPING SOCIAL
Pour renforcer l'attractivité du territoire, cette technique consiste à abaisser le coût du travail.
Mais, comme celui-ci est relativement rigide à la baisse, on en parle plutôt lorsque les
entreprises délocalisent leur activité pour bénéficier d'un coût du travail moins élevé… sans
que les pays d'accueil n'aient mené une politique de dumping social, mais simplement parce
que le niveau de développement y est moins élevé et le travail, abondant, moins onéreux.

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Retour vers l'abécédaire

E
La maison du
pendu peinte par
Paul Cézanne

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EAEC : East Asian Economic Caucus (ou Comité économique de l'Asie de l'Est)

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EBE (voir Excédent Brut d'Exploitation)

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EBITDA =EBE
Earnings before interest, taxes and depreciation allowances. (depreciation and amortization)
Bénéfices avant le versement des intérêts, des impôts et des amortissements.
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EBRD : European bank for reconstruction and development (BERD en français : Banque
européenne de reconstruction et de développement).
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ECB : European central bank, www.ecb.int Banque centrale européenne (BCE)
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ÉCHÉANCE : Date à laquelle un paiement doit être effectué
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ÉCHELLE D'OXFORD
Échelle d'équivalence qui permet de passer du nombre de personnes d'un ménage au nombre
d'unités de consommation (UC).
Le premier adulte compte pour 1 UC, les adultes suivants pour 0,7 UC et les enfants de moins
de 14 ans pour 0,5 UC.

L'Insee utilise une nouvelle échelle, le premier adulte compte pour une UC, les adultes
suivants pour 0,5 UC et les enfants de moins de 14 ans pour 0,3 UC.

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ÉCOFIN
C'est l'appellation qui est donnée au Conseil des ministres de l'économie des quinze pays de
l'Union européenne. Ce Conseil des ministres coordonne les politiques économique et
budgétaire et il est l'organe qui propose des orientations à la Commission.
Il constitue une source potentielle de conflit puisque 15 ministres y siègent alors que 12 pays
seulement (2003) font partie de la zone euro. On peut imaginer qu'il y ait des conflits d'intérêt
ou de doctrine.
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ÉCOLE DE L'OFFRE
Arthur LAFFER, GILDER et Robert MUNDELL
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ÉCOLE DE LA RÉGULATION
Cette école (d’origine française) désigne un courant de pensée qui a fait du concept de
régulation une grille de lecture et d'interprétation de la réalité sociale. Cette école, bien que
d'origine marxiste, échappe aux critiques que l'on a pu faire au marxisme, notamment le rôle
dominant (et souvent exclusif) accordé aux phénomènes économiques dans la détermination
de l'évolution sociale.
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ÉCOLE DES RELATIONS HUMAINES
Elton MAYO en est le représentant le plus connu. En conduisant des études (dans l'entreprise
General Electric) sur les effets de l'amélioration des conditions de travail sur la productivité, il
se rendit compte qu'une fois ces conditions revenues à l'état initial, l'augmentation de
productivité constatée perdurait. Il en conclut que les relations de travail, les discussions entre
les membres d'une même équipe, l'attention portée par les chercheurs sur les équipes
expliquaient cette augmentation de la productivité.
En cela, elle se démarquait de l'OST qui prônait une rationalisation extrême de l'organisation
du travail, en négligeant cette dimension "humaine".
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ÉCOLE DU "PUBLIC CHOICE" ou Analyse économique des décisions politiques
Cette école s’attaque à la notion (popularisée par Keynes) selon laquelle l’État serait toujours
au service de l’intérêt général. Dès lors, confier de nombreuses missions variées à l’État n’est
pas le bon moyen pour améliorer la situation économique. Il vaut mieux faire confiance à
l’initiative privée et à la régulation par les marchés.

Les hommes politiques sont soumis à l’aléa de l’élection, ils vont donc chercher à adopter des
mesures susceptibles de leur conserver des électeurs. Leur action est dictée par leur intérêt
particulier et non par des considérations d’intérêt général.

L’activité politique est un marché sur lequel les hommes politiques offrent des programmes
aux électeurs qui demandent des actions. Le prix sur ce marché serait représenté par le
bulletin de vote. Une fois élus, les hommes politiques satisferaient leur électorat par le biais
de la dépense publique supportée par la collectivité tout entière. Prenons un exemple, un élu
local cherchera des subsides publics pour ériger sur son territoire électoral une réalisation
dont, par ailleurs, il peut surestimer l’impact auprès des électeurs.

La bureaucratie n’est pas au service de l’intérêt général mais elle maximise une fonction
d’utilité qui lui est propre : prestige et pouvoir mesurés, par exemple, par le nombre de
subordonnés, mais cela peut être tout simplement d’assure sa pérennité, voire dans certains
pays de recevoir des prébendes.

La théorie de la recherche de la rente (rent seeking) de BUCHANAN, TOLLISON et


TULLOCK (1980) montre que les restrictions à la concurrence accordées par l’État sont
destinées à satisfaire les groupes de pression qui acquièrent, par ce biais, une rente. Les
moyens ne manquent pas : monopoles publics concédés, protectionnisme, barrières à l’entrée
de certaines professions ou de certains métiers, octroi de marchés publics. Dès lors, les
entreprises recherchent cette rente et développent le lobbying : dons aux partis politiques,
pots-de-vin, cadeaux.

Pour Tullock, la recherche de la rente est un vol.

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ÉCONOMIE

ÉCONOMIE

Mot emprunté au latin œconomia " disposition, arrangement (d'une œuvre littéraire) ", du grec
oikonomia, " administration d'une maison ". Il apparaît au XIVe siècle sous la forme
yconomie.

Dans le domaine public. 1. À l'origine, art d'administrer les richesses de la Cité, de l'État.

2. Ensemble des activités humaines et des ressources concourant à la production et à la


répartition des richesses. L'industrialisation d'un pays est le plus souvent à l'origine du
développement de son économie. Économie agricole, commerciale, industrielle, organisation
générale de ces activités. Économie capitaliste, socialiste, libérale, planifiée, dirigée.
Économie mixte. Économie de marché. Économie fermée d'un État vivant en autarcie.
3. Économie politique, étude des faits relatifs à la production et à la répartition des richesses
d'une nation. Un traité d'économie politique. Certains affirment que le père de l'économie
politique n'est pas Adam Smith, mais Quesnay.

Paul SAMUELSON et William NORDHAUS ("ÉCONOMIE", 2000, publié chez Économica)


:
" L'économie est l'étude de la façon dont les sociétés utilisent des ressources rares pour
produire des biens ayant une valeur et les répartir entre les individus."

"L'économie produit de façon efficace quand elle ne peut accroître le bien-être


économique sans dégrader le sort de quelqu'un d'autre."

"La fin ultime de l'économie est d'améliorer les conditions de vie quotidiennes des
individus."

En 1850, pour William Stanley JEVONS, "L'économie, si elle veut être une vraie science,
doit être une science mathématique."

A.— QU’EST-CE QUE L’ÉCONOMIE ?

Pour commencer notre tentative de définition de l’économie, nous empruntons à Jacques


Généreux, (professeur à l’IEP de Paris, professeur affilié à l’ESCP-EAP) le texte suivant :.

" Quand le profane ou le débutant dans une discipline quelconque cherche à définir l’objet de
cette dernière, son réflexe naturel consiste à dresser la liste des sujets dont elle s’occupe.
Ainsi, l’économie étudierait, par exemple, la production, les échanges, la monnaie, le
chômage, la richesse, l’inflation, etc. Les économistes eux-mêmes ont d’ailleurs commencé
par définir leur travail par un domaine concret. D’Aristote (IVe siècle avant Jésus Christ à
Adam Smith (1766), la plupart des économistes font de l’économie " une science de
l’acquisition des richesses " pour les individus ou pour la nation. Le XIXe opposera la vision
marxiste de l’économie comme " science de l’évolution historique des rapports de production
entre les classes " à la vision libérale comme " théorie des choix individuels et de leur
coordination par les marchés ".

Aujourd’hui cependant, tout le monde s’accorde, économistes et philosophes pour définir


l’objet de l’analyse économique par un sujet ou une liste de sujets concrets. En effet, les
phénomènes strictement économique n’existent pas. On ne peut extraire du réel une partie
" économique " qui serait indépendante des parties " psychologique ", " politique " ou
" sociale ". L’inflation, par exemple, met en jeu des mécanismes économiques,
psychologiques et politiques, et intéresse donc tout autant l’économiste que le psychologue, le
politologue ou le sociologue.

(AA : on notera les nombreuses interpénétrations et, de ce fait, la nécessité de


l'interdisciplinarité.)

La spécificité d’une discipline ne peut donc pas être recherchée dans le domaine concret de
son étude, mais dans la façon dont elle mène son étude. Le problème vient alors de ce que les
économistes ne sont pas toujours d’accord sur leurs méthodes de raisonnement, si bien qu’il
devient difficile de proposer une définition de l’économie acceptable par tous. Mais essayons
tout de même une définition très simple :
" L’économie étudie la façon dont les individus ou les sociétés utilisent les ressources rares en
vue de satisfaire au mieux leurs besoins. "

(AA : les sciences économiques étudient ce qui concourt à lutter contre la rareté.)

Cette définition met en avant deux aspects fondamentaux :

1. L’économie constitue une façon particulière de considérer les comportements


humains : les individus ou les groupes d’individus agissent parce qu’ils ont des
besoins à satisfaire et que cela ne va pas de soi dans un univers où les moyens
disponibles sont limités.
2. L’analyse est à la fois microéconomique (étude des comportements individuels) et
macroéconomique (étude des phénomènes de société).

Ainsi définie, l’économie n’est pas enfermée dans un domaine réservé. De même que les
autres disciplines (sociologie et science politique, notamment) sont également concernées par
les sujets qu’étudie l’économiste, l’économie peut aborder des phénomènes que le sens
commun ne reconnaît pas comme économiques : la religion, la famille, la délinquance, la
politique, etc. En effet, tous les comportements humains peuvent être examinés d’un point de
vue économique, c’est-à-dire comme la mise en œuvre raisonnée de moyens par des individus
qui cherchent à atteindre leurs objectifs.

La définition présentée ci-dessus permet en outre de comprendre le point de départ de la


plupart des théories économiques. Face à un problème quelconque, l’économiste commence
toujours par se demander :

1. Qui sont les décideurs — les individus ou groupes d’individus qui font les choix
déterminants ?
2. Quels sont les objectifs des décideurs, quels sont leurs besoins ?
3. Quels sont les moyens disponibles et les contraintes (" les ressources rares ") ?
4. Quelle est la solution optimale, c’est-à-dire celle qui permet d’atteindre le
maximum de satisfactions pour le minimum de ressources utilisées ?

Pour Jacques Généreux, 90 % des économistes dans 90 % des cas raisonnent ainsi.

B— QUELQUES DÉFINITIONS

Jean-Baptiste SAY, en 1803, définit l’ÉCONOMIE POLITIQUE comme une "Science qui
enseigne comment se forment, se distribuent et se consomment les richesses qui satisfont
aux besoins des sociétés."

Bruno HILDEBRAND (1812-1878, école historique allemande) comme "La science du


développement historique des nations." (1848).

Pour Paul SAMUELSON et William NORDHAUS dans leur livre "ÉCONOMIE 2000",
publié chez Économica : " L'économie est l'étude de la façon dont les sociétés utilisent des
ressources rares pour produire des biens ayant une valeur et les répartir entre les
individus. "
" L'économie produit de façon efficace quand elle ne peut accroître le bien-être
économique sans dégrader le sort de quelqu'un d'autre. "

"La fin ultime de l'économie est d'améliorer les conditions de vie quotidiennes des
individus."

Henri BARTOLI (professeur émérite Paris I Panthéon-Sorbonne, spécialiste de l’histoire de la


pensée économique) rappelle aussi que " l’économie n’est pas la science de sujets isolés
mais de rapports sociaux de production et d’échange de sorte que sa dimension
‘’politique’’ est fondamentale. " Autrement dit, c’est une " science du vivant ".

Aujourd’hui, on parle plutôt de science économique mais comme John Meynard KEYNES le
montrera, si l’économie est une science, ce n’est pas une science formelle. La liste des
qualités de l’économiste que dresse Keynes dans un article relatif à Alfred Marshall est la
suivante : " L’économiste doit être mathématicien, historien, homme d’État, philosophe, à un
certain degré. Il doit comprendre les symboles et s’exprimer avec des mots. Il doit saisir le
particulier en termes généraux et atteindre l’abstrait et le concret dans le même envol de la
pensée. Il doit étudier le présent à la lumière du passé pour les besoins de l’avenir. Aucun
aspect de la nature de l’homme et de ses institutions ne doit échapper entièrement à son
regard. Il doit être, dans le même mouvement, résolu et désintéressé ; aussi distant et
incorruptible qu’un artiste, mais parfois aussi terre à terre qu’un politicien. "

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ÉCONOMIE DE MARCHÉ, ÉCONOMIE DIRIGÉE, ÉCONOMIE MIXTE

Paul SAMUELSON et William NORDHAUS ("ÉCONOMIE", 2000, publié chez Économica)

"Une économie de marché est une économie où les individus et les entreprises privées
prennent la plupart des grandes décisions concernant la production et la consommation.
C'est un système de prix, de marchés, de profits et de pertes, d'incitations et de
rémunérations qui détermine quoi, comment et pour qui produire. Les entreprises
produisent les marchandises qui procurent le profit le plus élevé (le quoi) à l'aide des
technologies de production les moins coûteuses (le comment). La consommation est
déterminée par les décisions des individus sur la façon de dépenser les salaires et les
revenus de la propriété engendrés par leur travail et leurs propriétés (le pour quoi). Le
cas extrême d'une économie de marché dans laquelle le gouvernement s'abstient de toute
décision économique, est qualifiée d'économie de laissez-faire.

Par contre, une économie dirigée est une économie où l'État prend toutes les décisions
importantes concernant la production et la distribution. Dans une économie dirigée,
comme celle qui a fonctionné dans l'Union soviétique pendant la plus grande partie de ce
siècle, l'État possède l'essentiel des moyens de production (terre et capital) ; il possède
aussi et assure la direction des entreprises dans la plupart des secteurs ; il est
l'employeur de la plupart des travailleurs et leur dit comment exécuter leurs tâches ;
enfin il décide comment le produit de la société doit être réparti entre les différents biens
et services. En résumé, dans une économie dirigée, l'État répond aux grandes questions
économiques en s'appropriant les ressources et en faisant appliquer ses propres
décisions.
Aucune société contemporaine n'entre totalement dans l'une ou l'autre de ces catégories
polaires. Toutes les sociétés sont plutôt des économies mixtes, avec des éléments d'une
économie de marché et des éléments d'une économie dirigée. Il n'y a même jamais eu
d'économie de marché à 100 % (même si l'Angleterre du XIXè siècle s'en est approchée).

Aujourd'hui aux États-Unis, la plupart des décisions sont prises sur le marché. Mais
l'État joue un rôle important en surveillant le fonctionnement du marché. Les pouvoirs
publics adoptent des lois qui réglementent la vie économique, produisent des services
éducatifs et des services de police, et contrôlent la pollution. La plupart des sociétés
actuelles font fonctionner des économies mixtes."

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ÉCONOMIE D'ÉCHELLE

Lorsqu'une entreprise fait varier ses facteurs de production d'un même pourcentage, la
production varie plus ou moins que proportionnellement. On appelle ce phénomène les
économies d'échelle.
Quand la production croît dans la même proportion que les facteurs, on dit que les économies
d'échelle sont constantes.
Quand la production croît dans une proportion supérieure à celle des facteurs, on dit que les
économies d'échelle sont croissantes.
Quand la production croît dans une proportion moindre que celle des facteurs, on dit que les
économies d'échelle sont décroissantes.

Au sens commun, une entreprise réalise des économies d'échelle lorsqu'elle augmente sa
production et que le coût unitaire de son produit diminue.

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ÉCONOMIE PLANIFIÉE
Il s'agit d'une économie dans laquelle l'État détermine les objectifs de toutes les unités
économiques et répartit entre elles les moyens de production. Il s'agit d'une régulation a priori
qui s'oppose à la régulation ex-post obtenus par les mécanismes du marché.

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ÉCONOMIE POLITIQUE
J. B. SAY en 1803 : " Science qui enseigne comment se forment, se distribuent et se
consomment les richesses qui satisfont aux besoins des sociétés. "

"Le bien-être physique de l'homme, autant qu'il peut être l'ouvrage de son gouvernement, est
l'objet de l'économie politique" dixit SISMONDI qui, en 1819, dans ses "Nouveaux principes
de l'économie politique" accuse l'économie politique d'être une science de l'accumulation des
richesses et non de l'accroissement du bien-être.

Bruno HILDEBRAND (1812-1878, école historique allemande) : "La science du


développement historique des nations" ( 1848).
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ÉCONOMIE SOCIALISTE
Le socialisme a d'abord été une protestation contre les inégalités et la paupérisation, c'est-à-
dire l'appauvrissement d'une partie de la population lors de la révolution industrielle en
Europe au XIXe siècle.
Puis il est devenu une doctrine politique et sociale prônant une société égalitaire, dans laquelle
aucun groupe ne dominerait les autres et où l'intérêt collectif aurait la prééminence sur les
intérêts individuels.
Chez MARX, l'économie socialiste n'est qu'un intermédiaire avant la société communiste. Cet
auteur mettait en avant, dans cette période transitoire, le rôle de l'État prolétarien qui
transformerait les rapports de production fondés et sur l'utilisation collective des moyens de
production.
Dans la réalité de ce type d'économie, la propriété des moyens de production est collective et
les mécanismes de marché sont remplacés par un planificateur (allocation administrée des
ressources). LÉNINE et STALINE insisteront sur la planification, technique de remplacement
du marché pour réaliser les équilibres ex-ante. Ainsi, en URSS, des plans quinquennaux
organisaient toute la vie économique, le Plan concernait tous les secteurs de l'économie ; il
était impératif pour toutes les entreprises. L'économie était totalement contrôlée.
Ces économies étaient de véritables économies de commandement qui fonctionneront sur la
base de principes hiérarchiques et bureaucratiques. Sous leur influence, les économies
socialistes se sont organisées selon plusieurs caractéristiques /

Propriété étatique de la plupart des entreprises industrielles et des banques. L'activité des
entreprises est entièrement sous le contrôle de l'État ; l'entreprise se voit ainsi imposer ses
clients et ses fournisseurs. Le contrôle de l'économie réside aussi dans la fixation autoritaire
des prix. Ceux-ci n'ont donc rien à voir avec la situation de l'offre ou de la demande des biens,
mais résultent de la décision d'un organisme d'État.

Collectivisation de l'agriculture.

Planification centralisée et directive de l'économie.

Développement basé sur l'industrialisation rapide avec une priorité donnée aux industries
lourdes.

Parti unique au pouvoir, et donc, absence de démocratie. Le pouvoir est exercé par des
fonctionnaires nommés en réalité par le parti communiste. On a ainsi appelé "nomenklatura"
l'ensemble des personnes occupant des postes de responsabilité dans l'État qui bénéficiaient de
privilèges particuliers.

Le nombre des économies socialistes s'est considérablement réduit depuis 1990.

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ÉCONOMIE SOCIALE ET ÉCONOMIE SOLIDAIRE
L'"économie social" regroupe le secteur mutualiste et le mouvement coopératif.

L'économie solidaire, proche de la première, comprend des activités qui correspondent à des
besoins sociaux qui trouvent leur satisfaction dans une multitude de services fournis par le
secteur associatif. il s'agit donc d'un secteur disparate. Services de proximité collectifs
(comme les crèches parentales), services à la personne (personnes âgées, handicapés, femmes
de ménages), activités liées à l'environnement, la palette est large et le rôle de ce secteur est
loin d'être négligeable. Pour reprendre une typologie de Karl POLANYI qui distinguait trois
principes économiques au sein des sociétés humaines : le marché, la redistribution et la
réciprocité, cette économie solidaire répond au troisième principe.
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ÉCONOMIE SOUTERRAINE
Relativement modeste pour la France (environ 5 % du PIB), l'économie souterraine peut
prendre une dimension beaucoup plus importante, par exemples, 15 à 20 % du PIB en Italie et
en Espagne, voire même 35 % en Roumanie.
Elle comprend des activités non déclarées qui concurrencent les entreprises normales : travail
clandestin, activités dissimulées, fraude fiscale... et des activités illicites telles que la
prostitution, le commerce de stupéfiants.

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ÉCONOMIE D'ENDETTEMENT
Économie dans laquelle le financement de l’activité économique s’effectue principalement à
partir des crédits bancaires (France jusqu’à la loi bancaire de 1984).

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ÉCONOMIE DE MARCHÉS FINANCIERS
Économie dans laquelle les marchés de capitaux jouent un rôle essentiel dans le financement
de l’activité économique.
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ÉCONOMISTES DE L’OFFRE : Arthur LAFFER, GILDER et Robert MUNDELL
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ECP : Euro commercial paper
ÉCRÉMAGE : Politique commerciale visant, pour une entreprise, à attirer la clientèle jugée
la plus avantageuse.
ECTRA : European commitee for telecommunications regulatory affairs.
ECU
European currency unit (acronyme trouvé par Valéry Giscard d'Estaing pour plaire aux
Anglais... et retrouver une vieille monnaie française. L'ECU n'aura pas survécu à la CEE et a
fait place, depuis 1999, à une monnaie unique dont le nom est l'EURO. Il est vrai qu'en
allemand le mot ressemblait à l'équivalent de "vache".
EDF : Électricité de France
EEE : Espace économique européen
EEP : Export enhancement program

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EFFET : Titre émis par des organismes publics ou privés. Les lettres de change et les billets à
ordre entrent dans cette catégorie.

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EFFET BALASSA-SAMUELSON
Les variations de taux de change sont (en partie) le résultat des écarts d'inflation qui existent
entre les pays qui utilisent chacun leur devise.

La question des différentiels d'inflation est plus importante dans la zone euro puisque, par
définition douze pays (2002) utilisent la même monnaie. En théorie, pour réduire les
différences entre les taux d'inflation, il suffit de mettre l'accent sur la concurrence qui tend à
améliorer la transparence sur les prix, donc l'homogénéisation des niveaux de prix quand les
marchés sont arrivés à un niveau correct d'intégration.
Cependant Bela BALASSA et Paul SAMUELSON ont proposé une autre explication des
différences entre l'évolution des prix de différents pays. Ils distinguent deux secteurs, celui
qui produit des biens qui s'échangent au niveau international et celui qui produit des biens qui
ne s'échangent pas en dehors des frontières (Lionel STOLÉRU reprendra plus tard cette
dichotomie pour parler de secteur exposé et de secteur abrité). Le premier, exposé à la
concurrence, voit se réduire les écarts de prix à la suite de la recherche de gains de
productivité que les entreprises doivent indubitablement rechercher. Ce secteur dont
l'efficacité s'accroît peut alors accorder des augmentations de salaire sans que cela pèse sur les
coûts grâce aux gains de productivité. Cette hausse des salaires dans le secteur exposé tend à
engendrer une hausse des salaires dans le secteur abrité qui, en l'absence de gains tangibles de
productivité, va augmenter ses prix. Donc, pour Balassa et Samuelson, les écarts de prix entre
pays reflètent finalement la course à la productivité et les effets de rattrapage salarial. C'est
l'effet BALASSA-SAMUELSON.

Je note toutefois qu'en zone euro, les pays les plus inflationnistes sont ceux qui sont en phase
de rattrapage : Espagne, Irlande, mais aussi Italie. Jean-Paul BETBÈZE (Le Monde du 12
décembre 2000) estime que l'on ne vérifie pas l'effet Balassa-Samuelson dans la zone Euro, il
écrit : " On peut donc imaginer que la dynamique des prix en zone euro est plus complexe que
ne le laissent entendre les analyses en termes d'écarts de conjoncture ou d'effets de rattrapage.
Les processus concurrentiels et structurels (manque de flexibilité des marchés du travail, taux
d'emploi insuffisants, politiques budgétaires insuffisamment strictes) restent insuffisants, les
politiques budgétaires trop accommodantes, tandis que la politique monétaire est neutre (taux
d'intérêt réel de 2 %). Les États ne coopèrent pas assez alors que la BCE est affaiblie et ne
peut que mesurer la dynamique inflationniste en cours et se résoudre à hausser les taux
d'intérêt, ce qui pourrait conduire, à terme, à la stagflation (situation où coexistent inflation et
absence de croissance économique). L'argument Balassa-Samuelson est donc à manier avec
grande prudence."

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EFFET "BOULE DE NEIGE" DE LA DETTE PUBLIQUE
Lorsque l’État dépense plus qu’il ne prélève d’impôt, il dégage un déficit budgétaire. Pour
financer celui-ci, il doit emprunter et payer les intérêts de cet emprunt les années suivantes. Si
l’État ne dégage pas d’excédent primaire les années suivantes, il doit s’endetter pour payer les
intérêts de la dette.

Il peut alors s’enclencher un véritables effet " boule de neige " qui devra trouver, à terme, une
solution.

NB. : le poids de la dette ne se stabilise que si le taux d’intérêt des emprunts obligataires est
égal au taux de croissance de l’économie. Voir " Précis d’économie d’Emmanuel Combe "
page 227.
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EFFET D’APPEL
La mise ne place d'emplois (aidés ou marchands) peut provoquer un effet d'appel (et un effet
d'aubaine) sur le marché du travail ; il consiste à conduire des inactifs à rechercher un emploi.
Voir effet de flexion.
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EFFET D’AUBAINE
L’aubaine désigne un profit inattendu. Lorsqu’une subvention (une aide à l’emploi par
exemple) est destinée à inciter les agents économiques à prendre une certaine décision
(embaucher une personne supplémentaire), on parlera d’effet d’aubaine pour désigner le fait
que la subvention bénéficiera aussi à ceux qui de toute façon auraient pris cette décision.
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EFFET D’ENCAISSES RÉELLES
On doit cette notion à Artur Cecil PIGOU.
Lorsque les prix baissent, la valeur réelle (le pouvoir d’achat) des encaisses monétaires des
ménages augmente. Pour la rétablir à son ancien niveau, les ménages doivent réduire leur
épargne, ce qui augmente la consommation.
Quand le niveau des prix augmente, la valeur des encaisses détenues (billets et DAV)
diminue. Cela provoque une réaction des agents pour maintenir intacte la valeur réelle de
leurs encaisses réelles. Cela se traduit par une augmentation de l’épargne et une baisse de la
consommation. Cette baisse de la consommation engendre une tendance baissière sur
l’activité économique.

Baisse des salaires --> baisse des coûts --> baisse des prix --> hausse des valeurs réelles des
encaisses liquides des agents
--> stimulation de la demande --> hausse de l’emploi.

Milton FRIEDMAN reprendra cet effet pour montrer que les politiques keynésiennes, en le
contrariant, empêche les ajustements des économies.

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EFFET D’ÉVICTION
L’effet d’éviction par l’emprunt public connaît deux développements :

L’un que l’on doit à Milton Friedman qui explique que lorsque l’État relance ses activités en
augmentant son déficit budgétaire, il fait augmenter le taux d’intérêt sur le marché financier,
ce qui tend à faire diminuer l’investissement privé (effet d’éviction indirect). Son existence,
présentée comme une évidence par les monétaristes, est très controversée parce que :

le lien entre le déficit budgétaire et le taux d’intérêt n’est pas clair ;

l’influence du taux d’intérêt sur l’investissement n’est ni générale ni décisive ;

la réduction du déficit budgétaire pourrait bien contracter les débouchés et conduire les
entreprises à réduire leurs investissements.

L’autre que l’on doit à Barro, le théorème d’équivalence Ricardo-Barro. Lorsque l’État
s’endette pour financer son déficit budgétaire, les agents savent qu’à terme les taux
d’imposition vont augmenter. Ils augmentent alors leur épargne et non leur consommation
comme le voudrait le gouvernement qui procède à la relance (effet d’éviction direct).

Une conception large de l’effet d’éviction partagée par les ultra-libéraux considère que les
dépenses publiques correspondent fondamentalement à un détournement de fonds qui
autrement seraient disponibles pour la dépense privée.

L’effet d’éviction par la fiscalité : lorsque l’État augmente le taux d’imposition, les ménages
diminuent leurs dépenses privées d’un montant équivalent car ils supposent qu’il y a une
parfaite substituabilité entre dépenses privées et dépenses publiques.
Voir aussi le Modèle de Mundell et Flemming
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EFFET D’ÉVICTION INVERSÉ
Cet effet se produit lorsque l'État dégage un excédent budgétaire et que ses recours aux
marchés financiers sont moins fréquents. Alors, l'épargne privée, au lieu d'être mobilisée par
les dépenses liées au déficit de l'État, retourne vers l'investissement productif. Cet effet
s'appelle l'effet d'éviction inversé.
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EFFET DE CLIQUET (ou de CRÉMAILLÈRE)

L'effet de cliquet réfère à une image, celle de l'instrument qui est utilisé lorsqu'on remonte un
poids à l'aide d'une poulie pour empêcher que la charge ne retombe lorsque l'effort de traction
cesse. Il s'agit donc d'une roue crantée avec des dents incurvées qui laisse passer le cliquet
dans un sens mais pas dans l'autre.

En économie, l'effet de cliquet s'applique donc à toute situation dans laquelle joue un
phénomène unilatéral sans retour. On peut parler de rigidités à la baisse de certaines variables
endogènes.

Exemples : les dépenses budgétaires qui augmentent sans cesse sans jamais diminuer, cela
dénote a un effet de cliquet.
À court terme, lorsque leurs revenus diminuent, les ménages conservent leurs habitudes et ne
diminuent pas nécessairement leur consommation.

Une autre signification peut être donnée, celle de J. S. Duesenberry selon lequel, à court
terme, la consommation ne baisse pas dons la même proportion que le revenu diminue.

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EFFET DE DÉBORDEMENT

Les effets de débordement sont des externalités produites par les choix de politique
économique d'un pays sur les autres pays. Ils sont d'autant plus importants que
l'interdépendance entre les pays est forte. Notons que celle-ci a tendance à s'accroître avec le
développement continu des mouvements internationaux de biens, de services et de capitaux.

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EFFET DE DÉMONSTRATION : la consommation permet de montrer aux autres que l'on
a les moyens de consommer. (Duessenberry)

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EFFET DE FLEXION

Lorsqu’une mesure est favorable aux chômeurs, elle attire des inactifs sur le marché du
travail, ce qui augmente -- par définition -- le taux d’activité. On dit que la mesure produit un
effet de flexion du taux d’activité.

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EFFET DE REPORT (ou Spillover effect)
Bernard GUERRIEN, page 175 : " Effet qui apparaît lorsqu'un agent subit un rationnement au
niveau de ses offres ou au niveau de ses demandes d'un bien, rationnement qui a pour
conséquence de modifier ses offres et ses demandes des autres biens. Il y a alors " report " des
contraintes subies d'un bien à l'autre. B. Guerrien cite le chômage involontaire comme étant le
cas le plus connu ; ainsi, le travailleur qui ne trouve pas à s'employer au salaire courant (fixé
par le marché) va restreindre ses achats de biens (AA, des études ont montré que le passage de
l'activité au chômage se traduisait par une baisse de 15 % de la consommation), ce qui va
limiter les débouchés des entreprises et donc les besoins en main d'œuvre.

" Les effets de report ont généralement un caractère cumulatif, puisque celui qui subit une
contrainte au niveau de ses offres et de ses demandes va modifier ses choix et engendrer des
contraintes pour d'autres agents. Ainsi, le multiplicateur keynésien indique les effets cumulés
des reports successifs conduits par une variation de l'investissement (ou de toute autre
dépense " autonome ".

" La THÉORIE DU DÉSÉQUILIBRE donne une importance toute particulière aux effets de
report, dans un cadre centralisé proche de la concurrence parfaite. "

On utilise quelquefois le spillover effect )à propos de la CEE quand on veut dire que les 6
pays créateurs de cette communauté pensaient que le développement des flux commerciaux et
l'intégration économique par le biais du marché amènerait un développement de l'intégration
politique. Aujourd'hui, décembre 2002, on voit bien que cette manière de faire avancer
l'Europe est en panne et qu'il faut penser autre chose.

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EFFET DE LEVIER

Conséquence positive ou négative de l'endettement sur la rentabilité des capitaux propres


d'une entreprise. Il résulte de la comparaison entre le taux d'intérêt de l'emprunt et le taux de
profit de l'entreprise.

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EFFET DE LEVIER DE L’INVESTISSEMENT

Conséquence du poids de l’endettement sur la rentabilité. Explique la différence entre la


rentabilité économique et la rentabilité financière. Lorsque sa rentabilité économique est
supérieure au taux d’intérêt de ses dettes (écart appelé effet de levier), l’entreprise obtient une
rentabilité financière supérieure à cette rentabilité économique. Cette supériorité est d’autant
plus forte que le levier (rapport dettes / fonds propres) est élevé et son bras important. On
parle d’effet de levier de l’endettement sur la rentabilité.

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EFFET GIFFEN

Il y a un effet Giffen lorsque la hausse du prix d’un bien inférieur s’accompagne d’une
augmentation de sa demande. Un bien inférieur (élasticité revenu négative) peut occuper une
grande place dans le budget de certains ménages (exemple étudié par Giffen, la pomme de
terre chez les Irlandais au 19ème siècle). La hausse de son prix, au lieu d’en réduire la demande
(élasticité-prix négative normale), se traduit par une hausse de sa demande (élasticité-prix
positive) due à un effet-revenu : la hausse du prix du bien inférieur fait baisser le pouvoir
d’achat du revenu et augmente donc logiquement la demande du bien inférieur. Les biens
Giffen entravent le bel ordonnancement de la " loi " de l’offre et de la demande.

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EFFET HICKS

John HICKS a développé une théorie du consommateur fondée sur le rôle des anticipations
des variations des prix. Si les ménages anticipent une baisse des prix, ils réduisent leur
consommation immédiate pour la reporter quand les prix auront baissé.
Dès lors la déflation précipite la crise en réduisant encore plus les débouchés.
Il s'oppose à l'effet d'encaisses réelles de PIGOU.

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EFFET PAPILLON

Cette expression imagée signifie pour les théoriciens du chaos que les battements d’ailes d’un
papillon dans une partie du monde peuvent avoir les effets d’un ouragan dans une autre partie
du monde.

Cette image met l’accent sur la notion de système au sein duquel le moindre événement,
même le plus anodin, a des répercussions, parfois catastrophiques, sur tous les éléments
constitutifs de cet ensemble.
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EFFET PIGOU ou effet d’encaisses réelles

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EFFET DE SEUIL

Conséquence du fait que le franchissement de certains seuils modifie certains phénomènes


pour des raisons qui peuvent ou non être psychologiques. Exemples, les seuils de 10 salariés,
de 50 salariés, franchissement d’un niveau psychologique de prix qui décourage la demande.
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EFFET DE SURPRISE

Robert LUCAS a montré que les agents ayant des anticipations rationnelles, lisent les
politiques économiques de manière aussi pertinente que les gouvernements. Dès lors, ils
prennent des décisions efficaces dès qu'ils ont connaissance des mesures gouvernementales. Il
veut ainsi démontrer que les politiques keynésiennes de stimulation de l'activité économique
sont inutiles.

Toutefois, il distingue un cas dans lequel les politiques peuvent être efficaces, c'est celui où il
y a un effet de surprise. Par exemple, le gouvernement annonce une augmentation de la masse
monétaire alors que dans les faits, il la réduit. Il y a un EFFET DE SURPRISE et les
anticipations, rationnelles, des agents sont prises en défaut. La politique économique, dans ce
cas est efficace... à court terme. Le temps que prendra aux agents la découverte de la vérité.
Sitôt éventé l'effet de surprise, les décisions correspondant à la politique effective seront
prises et les décisions gouvernementales précédentes annihilées.

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EFFET TEQUILA : Fuite des capitaux par crainte d’une dépréciation de la monnaie.
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EFFET VEBLEN

Phénomène d’élasticité-prix de la demande positive constaté par Thorstein Veblen à la fin du


siècle dernier pour certains biens de luxe et certains groupes sociaux. La hausse du prix du
bien le rend plus désirable car moins accessible : il devient davantage une source de
distinction. On parle d’effet de snobisme.

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EFFICACITÉ (Effective en anglais)

Rapprochement des résultats obtenus et des objectifs fixés.


Un responsable efficace est un responsable qui parvient à atteindre les objectifs qui lui sont
assignés.

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EFFICIENCE

Rapport entre les moyens de production employés et les résultats obtenus.


Pour un responsable, il est possible d'être :
- efficace et efficient quand il respecte les objectifs ET les normes de consommation .
- efficace et inefficient quand il atteint les objectifs tout en surconsommant des ressources, en
dépassant les normes de consommation ;
- inefficace mais efficient quand il respecte les normes de consommation des facteurs mais
qu'il n'atteint pas les objectifs fixés ;
- inefficace et inefficient quand il n'atteint pas les objectifs assignés tout en gaspillant des
ressources.
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ÉGALITÉ

Une des devises de la République qui signifie que chaque citoyen mérite le même respect, la
même attention et les mêmes avantages que les autres. Devant la crise de l’État-providence,
certains en viennent à prôner l’équité.
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EIT : Endettement intérieur total
EITC : Earned income tax credit ou Crédit d'impôt sur le revenu ou impôt négatif. En France,
le gouvernement Jospin (2000) a créé un tel crédit d'impôt sous le nom euphémique de "prime
pour l'emploi".

EIU : Economist intelligence unit

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ÉLASTICITÉ

Mesure de la sensibilité de réaction de la demande d’un bien à une variation du prix de ce


bien (élasticité-prix) ou à une variation de revenu (élasticité-revenu).

L’élasticité-prix mesure la sensibilité de la demande par rapport aux variations de prix.


Elle se mesure en rapportant la variation de la quantité consommée du produit à la variation
du prix.
L’élastcité-revenu permet de mesurer la variation d’un comportement d’un agent par rapport
à une variation du revenu.
Elle se mesure en rapportant la variation de la quantité consommée du produit à la variation
du revenu.

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EMBARGO
L'embargo conduit à imposer un blocus commercial à un pays.

Utilisé par les nations commerçantes au XVIIIème siècle, l'embargo est aujourd'hui évoqué à
chaque conflit, comme arme à utiliser pour contraindre un pays à respecter les règles du droit
international. Il désigne désormais des interdits portant sur la fourniture de certains biens à un
pays (matériel militaire par exemple) ou sur l'achat de produits exportés par une pays (pétrole
irakien à partir de 1991).

Du mot espagnol "embargar", placer sous séquestre, l'embargo était à l'origine une mesure
consistant à immobiliser temporairement les navires de commerce étrangers en vue de faire
pression sur les États dont ils portent le pavillon. Un des premiers embargos, décrété par
Périclès en 432 avant Jésus-Christ contre la ville de Mégare, alliée de Sparte, déclencha la
guerre du Péloponnèse entre Sparte et Athènes.

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EMPLOYABILITÉ
Capacité, aptitude à être employé. Plus la durée du chômage augmente, plus l'employabilité
baisse.

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EMPRUNT
Opération par laquelle un agent économique obtient une somme d’argent à titre de prêt ou
pour un usage déterminé (crédit, découvert, prêt). Cet emprunt fera l'objet d'un
remboursement à terme (il existe plusieurs modalités) et du paiement d'intérêts représentatifs
du coût lié au renoncement à la liquidité pour le prêteur.

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EMU : European monetary union. Acronyme anglo-saxon pour UEM, union économique et
monétaire.

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ENCADREMENT DU CRÉDIT

Système de crédit étroitement contrôlé par les autorités monétaires. En France, jusqu’au 1er
janvier 1995, l’octroi de crédit était dicté par la banque de France sous le contrôle direct du
ministre de l’économie et des finances ; ce système était efficace pour contrôler la création de
monnaie car il indiquait, à chaque banque, le montant des crédits qu’elles pouvaient accorder
pendant l’année. Ce système présentait cependant l’inconvénient de figer les parts de marché
des différentes banques, il ne favorisait pas la concurrence entre les réseaux et donc les
banques ne faisaient pas d’efforts pour baisser leurs taux.

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ENCOURS DE CRÉDIT
Total des capitaux restant dus par les clients dans le cadre d’opérations de crédit, hors
indemnités et hors règlements en retard.

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ENDOGAMIE : Épouser une personne du même milieu social.

ENIAC : Electronic numerical integrator and calculator (nom du premier ordinateur)

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ENQUÊTE-EMPLOI : Étude annuelle exécutée par l'INSEE auprès des ménages pour
connaître la situation de l'emploi.
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ENRICHISSEMENT DES TÂCHES

Source : Comprendre l'entreprise de Alberto et Combemale in Nathan Circa, 1993.


Frederick HERZBERG (professeur de psychologie né en 1923) réalisa dans les années 1950-
1970 de nombreuses recherches en milieu industriel avec l'idée de permettre aux hommes de
s'épanouir par le travail.
Il en conclut qu'il ne suffit pas de créer un environnement favorable pour stimuler les
individus mais qu'il faut rendre le travail intéressant.

Herzberg répertoria ainsi les facteurs de production et d'insatisfaction et proposa de les traiter
séparément..

Facteurs d'insatisfaction Facteurs de satisfaction

Politique de l'entreprise
Encadrement Accomplissement
Conditions de travail Considération obtenue
Relations interpersonnelles Tâche elle-même
Statut Responsabilité
Sécurité de l'emploi Promotions
Salaire Possibilités de développement
Vie personnelle
Quand ces éléments ne sont pas satisfaits, cela entraîne Quand ces éléments sont satisfaits, cela se traduit pa
une situation de mécontentement une situation de contentement

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ENTENTE

Accord passé entre plusieurs agents économiques en vue de contrarier le libre jeu du marché.
L'entente peut porter sur les prix et/ou les quantités et/ou la répartition géographique des
marchés.

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ENTREPRISE
Agent de base de l'économie dont l’activité fondamentale réside dans la production de biens et
de services marchands non financiers. Les entreprises tirent leurs ressources principales de la
vente de leurs productions.

L'entreprise est aussi un ensemble d'individus qui travaillent ensemble et nouent des relations.
La théorie des relations humaines qui apparaissent dans les années 1930 en réaction au
taylorisme démontrent l'importance de l'homme dans l'entreprise.
Elton MAYO a démontré l'importance des relations de travail et de la participation des
salariés.
MASLOW insiste sur la motivation des travailleurs et de la satisfaction de leurs besoins pour
expliquer leur comportement au travail.
Fred HERZBERG insiste, lui, sur l'intérêt que les salariés portent à leur travail.

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ENTREPRISE CITOYENNE

Expression utilisée pour désigner les entreprises qui essaient de concilier les finalités
économiques avec des considérations sociales. L'entreprise citoyenne ne recherche pas la
maximisation du profit mais elle recherche un équilibre entre les exigences de la concurrence
et la considération des hommes et des femmes qui travaillent en son sein.

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ENTREPRISE INDIVIDUELLE

Entreprise appartenant à une seule personne, appelée le chef d'entreprise et géré par celui-ci.

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ENTREPRISE PRIVATISÉE

Une entreprise qui appartint à l'État pour laquelle il a été décidé de la vendre sur le marché
financier, soit de gré à gré, soit dans le cadre d'une offre publique de vente, soit d'une vente
partielle des actions. En tout cas, après privatisation, l'État n'exerce plus le contrôle sur le
capital de cette société, donc il ne peut plus, directement ou indirectement, diriger cette
société.

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ENTREPRISE PUBLIQUE

Entreprise dont le capital ou une majorité de celui-ci appartenant à l'État ou à une collectivité
publique.

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ENVIRONNEMENT
Une entreprise est inséré dans un environnement. Elle subit donc des influences directes ou
indirectes d'éléments externes, concurrence, législation, politique, nature, taux de change,
inflation, etc.
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EONIA : Euro Overnight Index Average = taux moyen pondéré en euros (TEMPÉ)
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ÉPARGNE BRUTE
Partie du revenu non-consommée et affectée à un placement, à une thésaurisation, à un
investissement.
Épargne = revenu disponible - consommation. S = R - C

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EPCR : Efficient component pricing rule
EPCV : Enquêtes permanentes sur les conditions de vie des ménages (INSEE)
EPIC : Établissement public industriel et commercial
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ÉQUATION DE SAUTTER : PIB/2 * (taux de croissance)*(taux de croissance)

En 2000, Christian SAUTTER a transposé en économie l'équation bien connue des physiciens
qui permet de claculer l'énergie cinétique d'un corps en mouvement : ER = 1/2mv2 (la motié
de la masse multipliée par la vitesse). Autrement pour Christian SAUTTER, le dynamisme
d'une économie serait égal à la motié du PIB multipliée par le carré du taux de croissance
(taux annuel moyen entre 1990 et 1998).
Partant de là, il établit un nouveau classement et il constate un bouleversement par rapport au
classement selon le seul critère du PIB. Ce classement valorise davantage l'effort (c'est-à-dire
la croissance) plutôt que l'acquis (le PIB).
Numéro 1 : la Chine (grâce à une vitesse de croissance très importante)
2 : États-Unis d'Amérique
3 : l'Inde
4 : la Corée du Sud
5 : l'Argentine
6 : le Brésil
7 : la Thaïlande
8 : le Japon
9 : le Royaume-Uni
10 : Singapour
11 : l'Allemagne....
18 : la France

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ÉQUILIBRE (théorie de l’)

Edmond MALINVAUD distingue deux sens à ce mot :

1. Concept abstrait général qui qualifie un état économique respectant un ensemble de


cohérences. Un équilibre est un état dans lequel les actions des différents agents sont
cohérentes entre elles et sont, pour chaque agent, compatibles avec le comportement
que cette représentation lui attribue.
2. Le second sens concerne le marché d’un bien ou d’un service : ce marché est dit en
équilibre si la demande y est égale à l’offre, de telle sorte que l’échange apure le
marché, sinon le marché est dit en déséquilibre avec tantôt une demande excédentaire
tantôt une offre excédentaire. Au-delà du chômage frictionnel, le chômage est dit
traduire un déséquilibre du marché du travail.

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ÉQUILIBRE COMMERCIAL

Terme utilisé pour caractériser un équilibre de la balance commerciale qui enregistre le


montant des exportations et des importations de marchandises. L'équilibre commercial
signifie donc, que dans une période donnée (l'année en général), le montant des exportations
est égal au montant des importations.

Au sens large, l'équilibre commercial inclut aussi les échanges de services.

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ÉQUILIBRE DE NASH
En 1950, John NASH (ÉUA, 1928-) soutient sa thèse sur les jeux non coopératifs dans
laquelle figure un concept qui prendra le nom d'équilibre de Nash. Il s'agit d'une situation qui
consiste, pour chaque joueur, de ne pas regretter son choix après avoir constaté celui des
autres joueurs. L'individu agit pour son propre intérêt en pensant à ce que l'autre joueur va
faire. Parmi une foultitude d'articles sur la théorie des jeux, un de John Nash porte sur la
négociation entre syndicats et patronat.

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ÉQUILIBRE DE SOUS-EMPLOI

KEYNES critique l'analyse néoclassique en terme de marché à travers le concept d'équilibre


de sous-emploi, c'est-à-dire que les entreprises répondent de manière suffisante à la demande,
sans que pour autant le niveau de la demande permette d'absorber la population active dans
son ensemble.

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ÉQUILIBRE EMPLOIS-RESSOURCES

Encore appelé équilibre macro-économique. Il permet d'expliquer la manière dont a été


utilisée l'essentiel des ressources mises à la disposition du pays. C'est une égalité comptable
qui ne signifie pas forcément que l'économie soit équilibrée. Il peut y avoir un déficit
commercial ou une insuffisance de l'investissement.
Ressources = Emplois.
Production (P) + importations (M°)= consommations intermédiaires (CI) + consommation
finale (CF) + formation brute de capital fixe (FBCF) + variation des stocks + exportations
(X°).
ou PIB + CI + M° = CF + FBCF + variation des stocks + X°.

ou CA + M° = CF + INV + X°

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ÉQUITÉ

L’équité désigne une situation dans laquelle chaque individu dispose des mêmes chances de
départ.

C’est une notion popularisée par John RAWLS. Elle s’oppose à l’égalité en ce qu’elle
considère que chacun ne doit pas recevoir les mêmes avantages et qu’il convient, dans une
période de restriction, d’opérer une discrimination positive. Exemples : les zones d’éducation
prioritaires, les bourses d’enseignement, etc. Cette répartition des aides fut reprise par la
commission " La France en l’an 2000 " présidé par Alain Minc.

L'équité ne doit pas être confondue avec l'égalité. L'équité implique que chacun dispose des
mêmes atouts, l'égalité qu'il en fasse le même usage.

L'équité s'intéresse aux situations de départ (accès à l'école, aux soins, à la formation
continue, etc.), l'égalité aux situations d'arrivée (niveaux de revenu, de patrimoine, de
chômage, d'espérance de vie, etc).

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ESP : Peseta espagnole, devise qui s'est fondue dans l'euro le 1er janvier 1999.

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ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT

Ensemble des établissements régis par la loi bancaire du 24 janvier 1984 qui les définit
comme " des personnes morales effectuant à titre de profession habituelle des opérations
de banques ".
Ils sont classés en sept catégories :

 les banques ;
 les banques mutualistes ou coopératives ;
 les caisses d’épargne et de prévoyance pour lesquelles la loi de 1999 prévoit une
assimilation aux précédentes ;
 les caisses de crédit municipal ;
 les sociétés financières ;
 les institutions financières spécialisées ;
 les sociétés de crédit immobilier.

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ÉTAT

Autorité souveraine s’exerçant sur l’ensemble d’un peuple et d’un territoire déterminé. C’est
une forme d’organisation politique caractérisée par un pouvoir de contrainte et doté d’une
administration et d’un ensemble de règles.
Ensemble des administrations centrales (les ministères) et des établissements qui en
dépendent.
L'État minimal remplit un certain nombre de fonctions appelées depuis Adam SMITH, les
fonctions régaliennes de l'État. Il s'agit d'assurer les libertés individuelles, la défense
nationale, l'accès au territoire national, le respect des règles économiques. On parle aussi
d'État-gendarme.

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ÉTAT-GENDARME

L'État gendarme est un État minimal qui remplit un certain nombre de fonctions appelées
depuis Adam SMITH, les fonctions régaliennes de l'État. Il s'agit d'assurer les libertés
individuelles, la défense nationale, l'accès au territoire national, le respect des règles
économiques.
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ÉTAT-PROVIDENCE

À l’origine de ce terme se trouve Émile OLLIVIER (1825-1913) que Napoléon III chargea de
former un gouvernement en janvier 1870. C'est lui qui déclara la guerre à la Prusse.

Cette expression désigne l’intervention de l’État dans le domaine social par l’intermédiaire du
système de la sécurité sociale, lequel vise à garantir un revenu aux personnes touchées par
certains risques sociaux (accident du travail, maladie, chômage, vieillesse).
Après la deuxième guerre mondiale, cette expression fera florès pour prendre une
signification plus large qui tend à signifier que l’État fournit des services en fonction des
besoins (santé, éducation, retraite) qu'il finance par des prélèvements obligatoires et qu'il
fournit à un prix faible ou nul. Il "oblige" ainsi les individus à s'assurer d'une part et prend en
charge des risques collectivement.

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ÉTHIQUE
Nous empruntons à Francisco Vergara la triple définition suivante.
1.— Étude de cette partie du comportement humain qu'on appelle "les mœurs" ou la
"conduite" tel que ce comportement se manifeste dans les différentes sociétés humaines.
Ainsi, l'éthique fait partie de la sociologie et de l'ethnologie.
2.— Étude des jugements de valeur que les hommes forment sur la conduite et les mœurs.
Ainsi, l'éthique est une branche de la psychologie.
3.— Réflexion sur la nature ou l'exercice du bien et du mal. L'éthique traite de ce que nous
devons faire alors que dans les deux premiers sens, le mot désignait une discipline qui traite
de ce qui est.

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ÉTUDE DE MARCHÉ

Technique qui consiste à repérer les besoins des individus ou des entreprises pour concevoir
des biens et des services qui puissent les satisfaire.
Quelquefois le produit existe, alors l'étude de marché servira à appréhender le marché
potentiel (la cible) et les déterminants de l'achat : prix, conditionnement, lieu et à choisir le
canal publicitaire adapté.

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EURATOM : Communauté européenne de l'énergie atomique

EURL : Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée

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EURO (symbole sur le marché des changes : EUR)
L'euro est une monnaie commune à douze pays d'Europe. Elle flotte par rapport aux autres
devises, notamment le dollar et le yen.
La circulation fiduciaire de l'euro ne sera effective qu'en 2002. Pour l'heure, seule la monnaie
scripturale existe.
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EURONEXT
Le groupe se dénomme EURONEXT Group, société de droit néerlandais résultant de la
fusion des Bourses néerlandaise, belge et française.
EURONEXT PARIS SA est, d'après la loi, "une entreprise de marché". C'est une société
commerciale de droit privé, filiale du groupe Euronext.
Toutefois, ses actes ne relèvent pas du simple droit commercial. Elle est responsable du bon
fonctionnement de son marché . elle édicte des règles fixant notamment les conditions
d'admission des instruments financiers sur le marché financier et elle organise les transactions
en obtenant leur approbation par le Conseil des marchés financiers.
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EURO 12

Pour pallier les limites d'ÉCOFIN les ministres des finances de la zone euro se réunissent
pour mieux coordonner leurs politiques économiques. D'où le nom d'EURO 12.

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EUROSTAT : Office statistique des Communautés européennes. Eurostat dispose d'un site
internet : www.europa.eu.int/comm/eurostat

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EXCÉDENT BUDGÉTAIRE

Le dernier excédent budgétaire remonte, pour l'État français, à 1974 avec plus de 5,7 milliards
de francs d'excédent, soit un surplus représentant 0,45 % du PIB. Ce solde fait suite à trois
budgets excédentaires : 1971, 1972, 1973. Le ministre des finances de l'époque n'était autre
que Valéry Giscard d'Estaing. Le budget français est chroniquement déficitaire, hormis 1965
(budget équilibré) et il atteint des niveaux importants avant 1970, avec des - 3,9 %, - 4,6 % et
jusqu'à - 5,98 %, déficits à faire frémir les gardiens du pacte de stabilité et de croissance. Mais
la France d'après-guerre est en pleine croissance économiques (les Trente Glorieuses) et si le
budget est déficitaire, la croissance est élevée : les ménages s'équipent, les entreprises
investissent, l'État soutient le rééquipement et la croissance.

À partir de 1963, en présentant un "plan de refroidissement", VGE prône "la neutralité


budgétaire" chère à Milton Friedman. Dès lors l'État va réduire ses prêts aux entreprises
nationales, va reporter les dépenses plus sociales sur la Sécurité sociale, l'urbanisme vers les
collectivités locales ou le logement à la Caisse des dépôts.

Comme le montre l'économiste Maurice BASLÉ, la France, durant cette période prospère
comme durant la crise des années suivantes, a un "comportement peu keynésien", à la
différence des autres grands pays développés.

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EXCÉDENT BRUT D'EXPLOITATION (EBE)

Dans l'analyse économique et comptable, c'est le profit.


Tant en termes de comptabilité nationale, (cf TEE) qu'en comptabilité privée (cf. les soldes
intermédiaires de gestion, l'excédent brut d'exploitation mesure ce qui reste de la valeur
ajoutée créée après rémunération du travail salarié (salaires et cotisations sociales) et
prélèvement fiscal au stade de la production.

L'EBE est la partie de la valeur ajoutée disponible qui reste à l'entreprise pour assurer le
remplacement du capital usagé (amortissements), pour rémunérer les capitaux internes
(actionnaires) et externes (emprunts) et pour financer le développement (ce que l'on appelle
l'autofinancement).
EBE = VA (Valeur Ajoutée) - (Charges salariales + impôts liés à la production).

EBE = amortissements + provisions + intérêts + dividendes + autofinancement.

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EXCÉDENT BRUT D'EXPLOITATION DES MÉNAGES PURS

C'est la différence entre les loyers réels et imputés que les ménages perçoivent et de la taxe
foncière qu'ils versent aux APUL. Les loyers imputés sont ceux que les ménages sont
supposés se verser à eux-mêmes lorsqu'ils occupent leur logement ("loyers fictifs"). Ils
représentent 70 % des loyers reçus par les ménages.

L'excédent brut d'exploitation des ménages au sens courant comprend, en plus des éléments
ci-dessus, l'excédent brut d'exploitation des entrepreneurs individuels.

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EXCÉDENT COMMERCIAL

Situation de la balance commerciale où les exportations sont supérieures aux importations.

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EXOGAMIE : Épouser une personne d'un milieu social différent.

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EXPORTATION : Biens et services produits sur le territoire et vendus à un agent non
résident.

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EXTERNALITÉ (ou effets externes)
Les externalités ont été mises en valeur par Arthur PIGOU.
Situations dans lesquelles l’acte de consommation ou de production d’un agent influe
positivement ou négativement sur l’utilité d’un autre agent, sans que cette interaction ne
transite par le marché, c’est-à-dire par le mécanisme des prix. " Il y a économie ou
déséconomie externe lorsque l’entrepreneur de la première industrie ne tient compte
que de l’effet de ses actes sur ce qui arrive à l’intérieur de la première industrie et non
les effets de ses actes sur la deuxième industrie qui sera susceptible d’augmenter sa
production (économie externe) ou de la diminuer (déséconomie externe) " (James
MEADE)

Exemples :
Une usine polluante qui dégrade les conditions de vie des individus vivant à proximité alors
que ces derniers ne sont pas dédommagés pour cette pollution : il s’agit d’une situation
d’externalité négative.

Le tunnel sous la Manche a engendré des effets bénéfiques pour les habitants du Pas-de-
Calais : zone d’attraction commerciale, amélioration du parc immobilier, création d’emplois
directs et indirects ; il s’agit d’externalités positives.
Voir PIGOU, COASE, croissance endogène.

Retour vers l'abécédaire

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FAA : Federal aviation administration

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FAB : Franco à bord à la frontière de l'exportateur. Il s'agit d'un des incoterms utilisés dans le
commerce international.
C'est aussi un mode de comptabilisation de la valeur des exportations en douane : "Les frais
de transport jusqu'à la frontière sont inclus, à l'exclusion de ceux qui sont encourus hors du
territoire national pour acheminer la marchandise jusqu'au destinataire." (Insee)

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FACILITÉS PERMANENTES

Il s'agit d'un des trois instruments de la politique monétaire de la banque centrale européenne.

Leur objet est de fournir ou de retirer des liquidités centrale au jour le jour. Ainsi, les banques
commerciales peuvent obtenir auprès de leur banque centrale soit :

 des facilités de prêt marginal qui leur permettent d'obtenir des liquidités au jour le jour
à un taux préétabli. Ce taux d'intérêt constitue normalement un plafond pour le taux
d'intérêt du marché au jour le jour :
 des facilités de reprise des dépôts. qui leur permettent de placer leurs excédents de
trésorerie à un taux préétabli, lequel constitue généralement le taux plancher pour le
marché au jour le jour.

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FRANCO À BORD

Franco à bord à la frontière de l'exportateur. Il s'agit d'un des incoterms utilisés dans le
commerce international.
C'est aussi un mode de compabilisation de la valeur des exportations en douane : "Les frais de
transport jusqu'à la frantière sont inclus, à l'eclusion de ceux qui sont encourus hors du
territoire national pour acheminer la marchandise jusqu'au destinataire." (Insee)

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FACTEURS DE PRODUCTION
Ressources économiques nécessaires pour réaliser les biens et services constituant la
production. Il existe deux grands facteurs : le travail et le capital technique. On y adjoint
souvent les ressources naturelles.
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FAO : Food and agriculture organization

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FARRE : Forum de l'agriculture raisonnée respectueuse de l'environnement

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FAS : Facilité d'ajustement structurel (FMI)

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FASR : Facilité d'ajustement structurel renforcée (FMI)

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FAST : Functional analysis system technique

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FAI : fournisseur d'accès à internet

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FAIT SOCIAL
C'est un phénomène régulier, prévisible, qui exerce une contrainte extérieure à l'individu. Ce
phénomène existe en dehors de l'individu et s'impose à lui.

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FAMILLE
Au sens étroit, la famille désigne les personnes parentes les unes des autres vivant sous le
même toit. Au sens large, les personnes liées par une alliance matrimoniale ou descendants
d'ancêtres.

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FAMILLE MONOPARENTALE
Famille composée d'un parent et d'un ou plusieurs enfant(s).

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FBC : Formation brute de capital

FBCF : Formation brute de capital fixe

FBI : Federal bureau of investigations

FCC : Fichier central des chèques

FCC : Fonds commun de créances

FCC : Federal communications commission

FCIC : Federal crop insurance corporation

FCP : Fonds commun de placement


FCPA : Foreign corrupt practices act

FCPE : Fonds commun de placement en entreprise

FCPI : Fonds commun de placement dans l'innovation

FCPR : Fonds commun de placement à risque

FDCP : Fully distributed cost princing

FDES : Fonds de développement économique et social

FE : Fonds empruntés
FECECAM : Fédération des caisses de crédit agricole mutuel
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FECOM : Fonds européen de coopération monétaire
Pour accompagner la première tentative de système monétaire créé en 1973 ("le serpent
monétaire"), le FECOM est mis en place pour en contrôler les opérations.
Dans le cadre du SME (1978), il reçoit les dépôts des pays membres (20% des réserves d'or et
des devises) pour émettre, en contrepartie, des écus offciels. Le FECOM a été remplacé par la
BCE et les écus par les euros.

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FED : Fonds européen de développement créé en 1963 pour répartir l'aide au développement
de la CEE en faveur des pays signataires des accords CAP (Afrique-Caraïbes-Pacifique).

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FED : Federal reserve board = Réserve fédérale américaine (banque centrale),
www.bog.frb.fed.us/
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FEDER : Fonds européen de développement régional
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FEER : Fundamental equilibrium exchange rate (taux de change d'équilibre)
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FEM : Fonds pour l'environnement mondial
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FÉMINISATION
Augmentation de la part des femmes dans la population active.
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FEOGA : Fonds européen d'orientation et de garantie agricole. Créé en 1962 pour financer les
dépenses occasionnées par la mise en œuvre de la politique agricole commune (PAC).
Il doit orienter les production agricoles en finançant l'amélioration des structures de
production.
Par ailleurs, il doit garantir les prix de certains produits agricoles vendus à des prix supérieurs
sur le marché européene. Pour cela, il préleve des droits à l'entrée sur les importations de ces
produits et il verse des subventions à l'exportation pour combler la différence entre les prix
mondiaux (plus faibles) et les prix garantis par la PAC.
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FERF : Financial executives research foundation
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FESCO : Forum of european securities commissions
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FFCI : Facilité de finacement compensatoire et de financement pour imprévus
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FFSA : Fédération française des sociétés d'assurance
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FHLMC : Federal home loan mortgage corporation (ou Freddie Mac)
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FIBEN : Fichier bancaire des entreprises
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FIBV : Fédération internationale des bourses de valeurs
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FILIALE
Dans un groupe industriel, il y a une maison mère et ses filiales. Une filiale est une entreprise
dont le capital est détenu à plus de 50% par la maison mère.
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FILIÈRE
Il s'agit d'une chaîne d'activités qui se complètent et qui sont en relations étroites et
complémentaires, ce qui conduit à une interdépendance de leur activité, caractérisée
notamment par des opérations d'achat et de vente.
Une filière regroupe les branches de l'économie qui participent à l'élaboration d'un produit
final.
On distingue trois éléments : activité centrale, activité en amont, activité en aval.
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FILIÈRE INVERSÉE
Cette expression est due à John Kenneth GALBRAITH qui voulait ainsi montrer (1970?) que
c'est l'offre qui crée la demande et non pas l'inverse, autrement dit que le consommateur n'est
pas roi, mais sous influence. Pour cet économiste américain, les grandes entreprises ont les
moyens d'imposer l'achat de leurs produits aux consommateurs : publicité, sponsorat, modes,
art de vivre...
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FIM : Fonds interministeriel de modernisation de l'administration dans les domaines de
l'informatique et des telecommunications
FIM : mark finlandais
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FINANCE DIRECTE
La distinction entre finance directe et finance indirecte est due à GURLEY et SHAW.
Financement dans le cadre duquel les agents économiques qui ont un besoin de financement
émettent des titres (actions, obligations) qui sont directement achetés par les agents à capacité
de financement désirant placer leur épargne.
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FINANCE INDIRECTE
Financement dans le cadre duquel les agents économiques qui ont un besoin de financement
s’endettent auprès des établissements de crédit qui ont collecté l’épargne des agents
économiques. Les établissements de crédit peuvent ainsi être amenés à transformer l’épargne
liquide ou à court terme en prêts à moyen ou long terme.
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FIPOL : Fonds d'indemnisation pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures
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FIRME MULTINATIONALE
Entreprise de grande taille implantée dans plusieurs pays qui a une stratégie liée aux
avantages qu'elle peut retirer de chacune de ses implantations. Généralement pilotée par une
société-mère qui conserve souvent des racines nationales, les filiales ont des objectifs qu'elles
ont plus ou moins de latitude à atteindre.
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FLEXIBILITÉ
Ce concept renvoie aux possibilités qu'ont les chefs d'entreprises d'adapter le volume de la
main d'oeuvre aux besoins de la production.
On distingue généralement la flexibilité interne et la flexibilité externe.
La flexibilité quantitative externe, la plus simple sur le papier. Il s'agit de faire fluctuer les
effectifs de l'entreprise en fonction des besoins de la production, en utilisant, par ordre
d'importance : les contrats à durée déterminée, le travail intérimaire, le travail à temps partiels
et les licenciements.
L'externalisation est une technique de gestion qui confie à des entreprises externes une part de
l'activité de l'entreprise. En fait, elle remplace un contrat de travail interne par un contrat
d'entreprise externe, ce qui permet de reporter à l'extérieur les aléas de la gestion du
personnel, des stocks et de la production. Srege TCHURUK, PDG d'Alacatel parlait même, en
2001, d'entreprise sans usine.

Les autres formes de flexibilité sont internes. La souplesse est obtenue, non pas par une
variation des effectifs de l'entreprise, mais par une utilisation différente des salariés présents.
La flexibilié quantitative interne peut être réalisée, pour l'essentiel, par une variation de la
durée effective du travail fourni dans les activités de production : variations collectives ou
individuelles des horaires de travail,
- l'annualisation du temps de travail, c'est-à-dire, calcul du nombre d'heures de travail sur une
base annuelle et non plus hebdomadaire (la loi Fillon a généralisé cette pratique en 2002 en
supprimant la référence à la durée hebdomadaire das le code du travail pour la remplacer par
une durée annulle : 1 600 heures.
- le travail intermittent ;
- le travail saisonnier ;
- le recours aux heures supplémentaires ;
- le travail à temps partiel,
- les contrats d'apprentissage,
- et le temps partagé.

Quant à la flexibilité fonctionnelle, elle consiste, à quantité de travail donnée, à employer les
travailleurs à des fonctions variables en fonction des fluctuations de la production. La
polyvalence des personnes ou des équipes peut créer la souplesse nécessaire. Cela implique
bien sûr un effort particulier de formation professionnelle afin que les intéressés aient
plusieurs qualifications et puissent occuper des fonctions variées. Cela implique aussi des
formes souples d'organisation et de gestion.
La flexibilité fonctionnelle prend tout son sens dans une perspective à moyen et long terme :
elle permet à l'entreprise de faire face aux mutations des produits, des marchés et des
techniques, voire de reconvertir les salariés vers de nouveaux métiers. Notons que depuis
1978, cette mission est, en grande partie, externalisée vers la puissance publique.

La flexibilité, notamment interne, est une contrepartie attendue par les entreprises de
l'abaissement de la durée de travail.
La flexibilité permet de rendre les coûts du travail moins rigides, donc de diminuer les coûts
fixes et d'abaisser le seuil de rentabilité.
Les libéraux considèrent que la flexibilité améliore l'efficacité productive et permet de réduire
le chômage. Notons qu'elle s'accompagne généralement d'une précarisation des emplois. Ils
attibuent aux marchés du travail européens trop rigides la pérennisation du chômage à cause
notamment de techniques de production labor saving mises en œuvre. À trop protéger le
travail, on le chase, semblent-ils dire et démontrer, cf les études de l'OCDE.
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FLOTTEMENT
Terme utilisé en matière de change. Le flottement d'une monnaie renvoie à un système de
change dans lequel les banques centrales ne définissent pas le taux de change de leur
monnaie, mais le contatent sur le marché des changes. Dans cette situation, le taux de change
flotte au gré de l'offre et de la demande de chaque devise.
Si les parités sont déterminées au jour le jour, sans intervention des autorités monétaires, on
parle de flottement pur. Si la Banque centrale intervient seulemnt lorsqu'elle considère que le
taux de change excède celui qu'elle stime raisonnable (cible), on parle alors d'un flottement
impur ou flottement géré. Dans la réalité, c'est souvent ce flottement qui existe, cf. $ et
&euro;. ————————————————————
FLUX
Les flux sont des mouvements de valeurs: entrées ou sorties de biens, de services, de capitaux,
de monnaie, de devises.
Pour faciliter la compréhension, on parlera de FLUX MONÉTAIRE et de FLUX RÉEL . Le
premier représente un échange de monnaie; le second, un échange de biens et / ou de services.
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FLUX TENDUS ou JUSTE-À-TEMPS (JAT)
Expression qui regroupe à la fois un mode de production et un mode de gestion des stocks.
L'entreprise ne produit que ce qui est demandé, de ce fait elle élimine les stocks de produits
finis. Mais elle peut aussi limiter le stock de composants (de consommations intermédiaires)
en exigeant de ses fournisseurs des livraisons calquées sur les cadences de production.
Ainsi, c'est l'aval qui détermine la mise en production et c'est celle-ci qui déclenche les
livraisons des fournisseurs.
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FMI : Fonds monétaire international, www.imf.org
Créé par les accords de Bretton Woods en 1944, le système monétaire international (SMI)
avait besoin d'un organe chargé de veiller à son bon fonctionnement. Ce sera le rôle initial du
FMI : surveillance des politiques de change, respect des parités, autorisation des dévaluations
importantes et octroi de crédits aux pays connaisant un déficit temporaire de leur balance des
paiements.
Aujourd'hui, le FMI assure, pour l'essentiel, deux missions :
- la surveillance des politiques économiques des États membres,
- l'aide financière aux pays en développement conditionnée par l'adoption par ces pays d'une
politique d'ajustement structurel.
Le FMI peut accorder des crédits aux pays qui ont de telles difficultés à partir de ressources
qui sont apportées par les 183 pays membres, ressources calculées en fonction de l'importance
économique des adhérents.
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FNGCA : Fonds national de garantie contre les calamités agricoles
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FNMA : Federal national mortgage association (ou Fannie Mae)
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FNS : Fonds national de solidarité
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FNSEA : Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles
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FNUAP : Fonds des Nations Unies pour la population
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FOB : Free on board = franco à bord (FAB)
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FONCTION DE CONSOMMATION
Elle exprime la relation entre la consommation et le revenu. Ainsi, chez KEYNES, on trouve
que C = C(R) dans laquelle la consommation est une fonction croissante du revenu, autrement
dit qui augmente quand le revenu augmente. C = Co + c(R)
Cet auteur y adjoindra, avec la loi psychologique fondamentale, que l'augmentation de la
consommation sera moins rapide que l'augmentation du revenu, donc que l'épargne
(complément de la consommation pour l'utilisation du revenu) augmente plus vite que la
consommation quand le revenu augmente.
Mathématiquement, la dérivée de C qui s'écrit C' est positive et la dérivée seconde de C qui
s'écrit C'' est négative.

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FONCTION DE PRODUCTION
Elle établit une relation entre la quantité produite et les quantités de facteurs utilisés.
On distingue deux types de fonction :
Les fonctions à facteurs complémentaires où les technologies utilisées imposent une
combinaison donnée de facteurs de production et ne permettent pas de substitution entre les
facteurs ; la production est alors limitée par le facteur abondant (inspiration keynésienne).
Les fonctions à facteurs substituables où un même volume de production peut être obtenu par
des combinaisons différentes de facteurs. La plus connue est celle de Cobb-Douglas modifiée
par Solow, dans laquelle P représente le progrès technique exogène ; a etb les productivités
marginales de L et de K
Y = A Ka Lb avec a + b = 1
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FONDS DE CAPITAL-RISQUE
Ces fonds ont pour objectif d'apporter les moyens financiers nécessaires aux chefs
d'entreprise. Ils les aident également dans leur positionneement stratégique et les
accompagnent dans leur croissance et dans leur gestion.
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FONDS COMMUNS DE PLACEMENT ou FCP
Ce sont des copropriétés de valeurs mobilières divisées en parts nominatives.
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FONDS DE PENSION
C'est une technique qui vient des États-Unis d'Amérique et qui permet aux grandes entreprises
et aux administrations de mettre en place des systèmes de retraite par capitalisation. Dès lors,
chaque salarié cotise et confie, au fonds de pension, la gestion de son épargne qui est alors
investie en Bourse et qui rapporte intérêts (obligations) et dividendes (actions)lesquels sont
reversés sous forme de rente de retraite (rente viagère) lorsque l'ayant-droit atteint l'âge de la
retraite.
Le fonds le plus célèbre du mondes est Calpers qui gère l'épargne des retraités de l'État de
Californie et leur verse leur pension de retaite.
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FONDS ÉTHIQUES
Portés par des considérations éthiques d'épargnants qui veulent placer leur argent mais pas
dans n'importe quelles conditions. Les entreprises qui ont des comporteements citoyens pour
leurs salariés (pas d'enfants au travail), pour l'environnement (pas d'exploitation destructrice
des ressources de la terre, pas de pollution) sont sélectionnées par ces fonds selon des critères
stricts. Toutefois, ce fonds doivent concilier l'éthique et le rendement pour continuer à attirer
l'épargne et rémunérer les propriétaires de parts.
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FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
Institution monétaire internationale créée lors des accords de 1944 à Bretton Woods pour
gérer le système monétaire international. Elle veille au respect des règles monétaires et elle
doit assurer la stabilisation macroéconomique et l'ouverture des pays en voie de
développement. Son rôle s'est affirmé dans les années 90 lors des crises financières
successives qui se sont déclarées dans plusieurs pays du monde.
En 2002, elle a fait l'objet de très sévères critiques de la part de Joseph STIGLITZ, prix Nobel
d'économie 2001.
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FONDS SPÉCULATIF ou HEDGE FUNDS
Domaine : finances, banques, marchés

Fonds d’investissement à haut risque portant principalement sur des produits à effet de levier
particulièrement élevé, c’est-à-dire permettant, pour des mises limitées, d’opérer sur des
montants beaucoup plus importants, mais avec des risques considérables.

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FONPEL : Fonds de pension des élus locaux

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FOREIGN SALES CORPORATION (FSC)
Il s'agissait d'une loi étatsunienne qui octroyait un avantage fiscal aux multinationales
installées aux États-Unis.

Elle a été supprimée le 11 mai 2004 à la suite d'une plainte de l'UE auprès de l'OMC. Les
ÉUA avaient été condamnés et l'OMC avait autorisé l'Europe à imposer 4 milliards de dollars
de sanctions dans le délai d'un an. La loi américaine sera intervenue avant que les sanctions ne
deviennent effectives.

Cela démontre le rôle de l'ORD qui peut contraindre les membres de la Triade quand les
règles du libre-échange ne sont pas respectées.

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FORDISME
D'abord une organisation du travail préconisée par Henry FORD (1863-1947) basée sur la
standardisation des pièces détachées qui, combinée au travail à la chaîne, permet une
production de masse.

Ensuite, un système qui consiste à augmenter régulièrement les salaires en fonction des gains
de productivité : le salaire n’est plus perçu comme un coût mais comme une demande de
biens ("five dollars a day"). De plus il y a une intervention de l’État par le biais de la
protection sociale, du salaire minimum et des politiques contra-cycliques. On aboutit alors à
une dynamique ————————————————————
FORMATION BRUTE DE CAPITAL FIXE
Elle mesure, dans la comptabilité nationale, l’investissement.
La FBCF recense " la valeur des biens durables (bâtiments, matériels, machines) acquis par
les unités productives résidentes pour être utilisés pendant au moins un an dans leur processus
de production ".

La réforme de la comptabilité nationale (1999) intègre les brevets et les droits de propriété.
Elle améliore la prise en compte des investissements immatériels qui deviennent de plus en
plus important.

Les achats de terrain ne sont pas pris en compte.


Les acquisitions financières ne sont pas considérées comme des investissements

NB : pour les ménages, la comptabilité nationale ne prend en compte, dans cet agrégat, que
les investissements immobiliers. Les achats de biens durables (automobile, meubles, appareils
électroménagers) des ménages figurent donc dans la consommation.

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FORMATION INITIALE, FORMATION CONTINUE
La formation initiale est celle qui est suivie par les individus jusqu'au moment où ils
négocient leur premier emploi. École primaire, collège, lycée, université ou grande école.
La formation continue est celle qui permet aux salariés de se perfectionner, de se recycler, de
s'adapter aux nouvelles techniques. Elle permet une meilleure adéquation de l'offre de travail
aux besoins de l'économie.

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FP : Fonds propres

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FRA : Forward rate agreement

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FRAC : Fonds régionaux d'aide aux conseils

FRAC : fonds régional d'action culturelle

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FRANC
Monnaie créée par Jean Le Bon en 1264, elle a servi en France jusqu'au 1er janvier 1999 ; à
cette date, le franc est devenu une sudivision de l'euro. Il a disparu en tant que monnaie
fiduciaire le 1er janvier 2002. Il fallait 6,55957 francs pour acquérir un euro. Le sigle utilisée
pour le feu franc français était FRF.

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FRANC GERMINAL
Monnaie française créée à la Révolution et remplaçant les différentes unités monétaires
précédentes. Le franc germinal est resté stable par rapport à l'or jusqu'en 1926. Par parenthèse,
cette période correspond, grosso modo, à la période de l'étalon-or.

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FRE : Fonds pour la reforme de l'État
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FRONTIÈRE TECHNOLOGIQUE
On désigne ainsi l'ensemble des processus de production qui, à un moment donné, sont les
plus efficaces. Ils combinent les biens capitaux les plus avancés et le niveau de compétence le
plus élevé du travail.
La frontière technologique mondiale, dans une industrie donnée, évolue grâce à l'effort de
recherche et développement dans les pays les plus avancés.
Les pays qui ne se situent pas sur la frontière technologique peuvent, en utilisant les outils de
production les plus avancés dans le monde, bénéficier d'un effet de rattrapage en enregistrant
un taux de croissance supérieur à celui de ces derniers. Pour cela, il leur faut évidemment
fournir des efforts importants d'investissement tant au niveau des matériels qu'au niveau de la
formation des individus.

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FRS : Facilité de réserve supplémentaire (auprès du FMI)
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FSA : Financial services authority
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FSV : Fonds de solidarité vieillesse
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FTC : Federal trade commission, l'équivalent américain de la COB
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FTS : Facilité pour la transformation systémique
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FTP : File transfer protocol
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FUITE BANCAIRE
Terme qui s'utilise en technique bancaire pour signifier qu'une banque de dépôt voit de la
monnaie centrale quitter son réseau. Se dit lorsqu'une banque commerciale (de second rang)
doit échanger de la monnaie fiduciaire (euros BCE) contre de la monnaie scripturale, c'est-à-
dire lorsque l'un de ses clients a tiré sur son compte de dépôt au profit du client d'une autre
banque ou pour réclamer de la monnaie centrale (retraits au DAB, par exemple).

Retour vers l'abécédaire

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G7
Groupe des 7 pays les plus riches du monde : États-Unis d'Amérique, Japon, Allemagne,
France, Royaume-Uni, Canada et Italie. Le président en exercice de l'Union européenne
participe au G7 ainsi que le président de la Russie, on parle alors de G7 + 1.
L'origine remonte à 1975 lorsque le Président de la République française, M. Valéry Giscard
d'Estaing, propose aux cinq pays les plus riches du mone une réunion informelle des
dirigeants.
Le contexte était celui du premier choc pétrolier et de l'instabilité monétaire internationale
consécutive à l'abandon des changes fixes en 1971 (Le 15 août 1971, Richard Nixon décrète
l'inconvertibilité du dollar en or. En 1974, toute référence aux changes fixes est abandonnée
par les ÉUA). Pour parler de leurs problèmes communs, les chefs d'État ou de gouvernement
se sont retrouvés pour la première fois à l'automne 1975 à Rambouillet. Ils ont été rjoints par
l'Italie et le Canada au milieu des années 80.
—————————————————————————————————————

G20
G7+Russie, Argentine, Autralie, Brésil, Chine, Inde, Mexique, Arabie saoudite, Afrique du
Sud, Corée du Sud, Turquie, représentants de l'UE et des institutions internationales.
—————————————————————————————————————

G24 : Groupe des ministres des finances des principaux PVD
—————————————————————————————————————

G77 : Groupe à l'ONU des pays non alignés. Aujourd'hui, cette notion ne renvoie plus à une
réalité économique.
—————————————————————————————————————

GAFI (Groupe d'action financière sur le blanchiment de capitaux
Le GAFI a été créé au sommet du G7 à Paris en 1989. Il s'agit d'un organisme
intergouvernemental qui a pour objectif de concevoir et de promouvoir des stratégies de lutte
contre le blanchiment des capitaux. Il s'efforce de susciter la volonté politique nécessaire pour
réformer au plan national les lois et réglementations ad hoc. Le GAFI se compose de 29 pays
et territoires membres ainsi que de deux organisations régionales (Commission européenne,
conseil de coopération du Golfe). Quarante recommandations élaborées par le GAFI
constituent un cadre mondial du lutte contre le blanchiment. Élaborées en 1990, celles-ci ont
été révisées en 1996 pour tenir compte des changements en matière de blanchiment et pour
anticiper d'éventuelles menaces. Il publie depuis l'an 2000 liste des pays et territoires non-
coopératifs en matière de blanchiment. En juin 2000,15 juridictions avaient été identifiées. En
septembre 2001, 21 pays ont été épinglés par le Groupement d'action financière. Parmi les
nouveaux venus : l'Ukraine, le Costa Rica, Grenade et Palau. Le vote de loi antiblanchiment a
évité des sanctions à Moscou qui figure sur la liste. En revanche, les Philippines seront sous
surveillance. (Journal Le Monde du mardi 18 septembre 2001)

—————————————————————————————————————

GAMS : General algebraic modelling system
—————————————————————————————————————

GAO : General accounting office
—————————————————————————————————————

GARCH : Généralisés autorégressifs conditionnellement hétéroscédastiques (modèles
économétriques)
—————————————————————————————————————

GATS : General agreement on tariffs in services
—————————————————————————————————————

GATT : General agreement on trade and tariffs (AGÉTAC en français)
—————————————————————————————————————

GBP : Livre sterling (Grand Brtitain Pound)
—————————————————————————————————————

GCC : Gulf cooperation council
—————————————————————————————————————

GDF : Gaz de France
—————————————————————————————————————

GDP : Gross domestic product (PIB)
—————————————————————————————————————

GEN : Grandes entreprises nationales
—————————————————————————————————————

GEODE : Gestion opérationnelle et dynamique des entreprises
—————————————————————————————————————

GESTION
Au sein des entreprises et autres organisations, la gestion correspond à l'organisation et à la
recherche de la meilleure utilisation des ressources financières, matérielles et humaines.
—————————————————————————————————————

GERI : Groupe d'étude et de réflexion inter-régional
GFMS : Gold fields mineral services
GIEC : Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat
—————————————————————————————————————

GLOBALISATION
Mondialisation. Création de réseaux de production et d'information au sein des groupes.
—————————————————————————————————————

GLOCALISATION (théorie de la …)
" Théorie avancée par les spécialistes des PME. Elle consiste à construire les bases de
compétitivité sur les marchés globaux à partir d’une forte intégration entrepreneuriale dans le
contexte local. La gestion du local au service de l’international est une nécessité pour les PME
davantage dépendantes des ressources locales que leurs homologues de grande taille. " O.
TORRÉS
—————————————————————————————————————

GMM : Generalized method of moments (méthode des moments généralisés en économétrie
de la finance)
GNMA : Government national mortgage association (ou Ginnie Mae)
GNP : Gross national product (PNB)
GRAIN : Genetic resources action international
—————————————————————————————————————

GRAPPE D’INNOVATION
On doit cette expression à Joseph SCHUMPETER Elle signifie que périodiquement, il y a une
innovation majeure qui en entraîne une multitude d’autres ; ce qui permet d’enclencher une
période de forte croissance : chemins de fer, électricité, automobile en sont quelques
exemples. L’informatique et biotechnologiques pourraient constituer une nouvelle grappe
d’innovations.
———————————————————————————————————
GROUPE DOMESTIQUE
Ensemble des gens qui vivent ensemble qu'ils soient parents ou non : ménage ou foyer.
—————————————————————————————————————

GROUPE SOCIAL
Groupe d'individus qui présente une certaine homogénéité sur le plan social.
—————————————————————————————————————

GROUPES PRIMAIRES
D'après Cooley, ce sont des groupes restreints de proximité qui présentent une certaine
intimité des rapports entre les membres (bandes de jeunes, famille, amis, voisinage). Ces
groupes primaires jouent un rôle essentiel dans la socialisation. Mais on observe le rôle
croissant d'autres formes de socialisation comme les médias ou les loisirs.
—————————————————————————————————————

GROWN-UP
Start-up adulte plusieurs années de vie et plusieurs dizaines de salariés
Une ex-jeune pousse qui aurait réussi à s'imposer sur le marché.
—————————————————————————————————————

GSM : Global system for mobile communications
Il s'agit de la norme utilisée par les opérateurs de téléphone mobile européens.
—————————————————————————————————————

Retour vers l'abécédaire

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G7
Groupe des 7 pays les plus riches du monde : États-Unis d'Amérique, Japon, Allemagne,
France, Royaume-Uni, Canada et Italie. Le président en exercice de l'Union européenne
participe au G7 ainsi que le président de la Russie, on parle alors de G7 + 1.
L'origine remonte à 1975 lorsque le Président de la République française, M. Valéry Giscard
d'Estaing, propose aux cinq pays les plus riches du mone une réunion informelle des
dirigeants.
Le contexte était celui du premier choc pétrolier et de l'instabilité monétaire internationale
consécutive à l'abandon des changes fixes en 1971 (Le 15 août 1971, Richard Nixon décrète
l'inconvertibilité du dollar en or. En 1974, toute référence aux changes fixes est abandonnée
par les ÉUA). Pour parler de leurs problèmes communs, les chefs d'État ou de gouvernement
se sont retrouvés pour la première fois à l'automne 1975 à Rambouillet. Ils ont été rjoints par
l'Italie et le Canada au milieu des années 80.
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G20
G7+Russie, Argentine, Autralie, Brésil, Chine, Inde, Mexique, Arabie saoudite, Afrique du
Sud, Corée du Sud, Turquie, représentants de l'UE et des institutions internationales.
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G24 : Groupe des ministres des finances des principaux PVD
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G77 : Groupe à l'ONU des pays non alignés. Aujourd'hui, cette notion ne renvoie plus à une
réalité économique.
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GAFI (Groupe d'action financière sur le blanchiment de capitaux
Le GAFI a été créé au sommet du G7 à Paris en 1989. Il s'agit d'un organisme
intergouvernemental qui a pour objectif de concevoir et de promouvoir des stratégies de lutte
contre le blanchiment des capitaux. Il s'efforce de susciter la volonté politique nécessaire pour
réformer au plan national les lois et réglementations ad hoc. Le GAFI se compose de 29 pays
et territoires membres ainsi que de deux organisations régionales (Commission européenne,
conseil de coopération du Golfe). Quarante recommandations élaborées par le GAFI
constituent un cadre mondial du lutte contre le blanchiment. Élaborées en 1990, celles-ci ont
été révisées en 1996 pour tenir compte des changements en matière de blanchiment et pour
anticiper d'éventuelles menaces. Il publie depuis l'an 2000 liste des pays et territoires non-
coopératifs en matière de blanchiment. En juin 2000,15 juridictions avaient été identifiées. En
septembre 2001, 21 pays ont été épinglés par le Groupement d'action financière. Parmi les
nouveaux venus : l'Ukraine, le Costa Rica, Grenade et Palau. Le vote de loi antiblanchiment a
évité des sanctions à Moscou qui figure sur la liste. En revanche, les Philippines seront sous
surveillance. (Journal Le Monde du mardi 18 septembre 2001)

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GAMS : General algebraic modelling system
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GAO : General accounting office
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GARCH : Généralisés autorégressifs conditionnellement hétéroscédastiques (modèles
économétriques)
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GATS : General agreement on tariffs in services
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GATT : General agreement on trade and tariffs (AGÉTAC en français)
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GBP : Livre sterling (Grand Brtitain Pound)
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GCC : Gulf cooperation council
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GDF : Gaz de France
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GDP : Gross domestic product (PIB)
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GEN : Grandes entreprises nationales
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GEODE : Gestion opérationnelle et dynamique des entreprises
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GESTION
Au sein des entreprises et autres organisations, la gestion correspond à l'organisation et à la
recherche de la meilleure utilisation des ressources financières, matérielles et humaines.
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GERI : Groupe d'étude et de réflexion inter-régional
GFMS : Gold fields mineral services
GIEC : Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat
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GLOBALISATION
Mondialisation. Création de réseaux de production et d'information au sein des groupes.
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GLOCALISATION (théorie de la …)
" Théorie avancée par les spécialistes des PME. Elle consiste à construire les bases de
compétitivité sur les marchés globaux à partir d’une forte intégration entrepreneuriale dans le
contexte local. La gestion du local au service de l’international est une nécessité pour les PME
davantage dépendantes des ressources locales que leurs homologues de grande taille. " O.
TORRÉS
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GMM : Generalized method of moments (méthode des moments généralisés en économétrie
de la finance)
GNMA : Government national mortgage association (ou Ginnie Mae)
GNP : Gross national product (PNB)
GRAIN : Genetic resources action international
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GRAPPE D’INNOVATION
On doit cette expression à Joseph SCHUMPETER Elle signifie que périodiquement, il y a une
innovation majeure qui en entraîne une multitude d’autres ; ce qui permet d’enclencher une
période de forte croissance : chemins de fer, électricité, automobile en sont quelques
exemples. L’informatique et biotechnologiques pourraient constituer une nouvelle grappe
d’innovations.
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GROUPE DOMESTIQUE
Ensemble des gens qui vivent ensemble qu'ils soient parents ou non : ménage ou foyer.
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GROUPE SOCIAL
Groupe d'individus qui présente une certaine homogénéité sur le plan social.
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GROUPES PRIMAIRES
D'après Cooley, ce sont des groupes restreints de proximité qui présentent une certaine
intimité des rapports entre les membres (bandes de jeunes, famille, amis, voisinage). Ces
groupes primaires jouent un rôle essentiel dans la socialisation. Mais on observe le rôle
croissant d'autres formes de socialisation comme les médias ou les loisirs.
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GROWN-UP
Start-up adulte plusieurs années de vie et plusieurs dizaines de salariés
Une ex-jeune pousse qui aurait réussi à s'imposer sur le marché.
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GSM : Global system for mobile communications
Il s'agit de la norme utilisée par les opérateurs de téléphone mobile européens.
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H

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HCFA : Health care financing administration
HTML : Hypertext markup language

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HEDGE FUNDS
Voir fonds spéculatif.
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HI : Hospital insurance
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HIPC : Heavily indebted poor countries (ou initiative en faveur des pays pauvres lourdement
endettées)
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HOLDING
Société qui ne produit rien, mais qui détient le contrôle, via des participations, dans d'autres
sociétés.
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HOLISME MÉTHODOLOGIQUE
Il faut mener l’analyse des faits économiques et sociaux au niveau du système global. Partant
de là, on peut interpréter les comportements individuels.
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HOMO ŒCONOMICUS
Locution latine qui aurait été constituée par Frédéric BASTIAT et qui signifie littéralement,
" homme économique ".
Elle est utilisée pour désigner l'homme hédoniste et rationnel qui, en toute circonstance,
analyse, calcule et évalue pour maximiser sa satisfaction, son bien-être.

Il agit donc selon les préceptes de l'utilitarisme économique.


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HOMOGAMIE
Épouser une personne d'une même classe sociale.
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HTML : hypertext markup language
Langage informatique utilisé pour écrire des pages web. C'est ce langage qui est utilisé pour
écrire ce dictionnaire, ce qui, par parenthèse, explique son caractère un peu fruste.
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HYPERTEXTE
Lien qui permet de passer d'une page à l'autre en cliquant un mot souligné dans le texte. Ce
dictionnaire établit des liens hypertextes pour vous permettre de vous déplacer de mot-clé en
mot-clé.
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HYSTÉRÈSE (ou hystérésis)
Terme d’Olivier Blanchard, pour désigner un phénomène qui perdure même après la
disparition de ce qui lui avait donné naissance.

Retour vers l'abécédaire

IATA : International Air Transport Association


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IBAN (International Bank Account Number)
Identifiant inyternational des comptes bancaires. En quelque sorte, un numéro de relevé
d'identité bancaire (RIB) international.
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IBOR : Interbank offered rate
IBRD : International bank for reconstruction and development (Banque mondiale)
ICANN : Internet corporation for assigned names and numbers, www.icann.org
ICC : Interstate commerce commission
ICSID : International Centre for Settlement of Investment Dispute (Banque mondiale)
IDA : International development association (Banque mondiale)
IDATE : Institut européen de l'audiovisuel et des télécoms, www.idate.fr
IDB : Inter-American Development Bank
IDE : Investissement direct étranger
IDESI : Institut pour le développement du secteur informel
IDH : Indicateur de développement humain
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IDIOSYNCRASIE
Robert : disposition personnelle particulière, en général innée, à réagir à l’action des agents
extérieurs (médecine).
En didactique, tempérament personnel.
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IEG : Industries électriques et gazières
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I.E.I.M. : L’homo œconomicus est quelquefois désigne par ce sigle qui signifie Individu
Évaluateur Inventif et Maximisateur.
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IEP : Institut d'études politiques
IFC : International finance corporation (Banque mondiale)
IFI : Institutions financières internationales
IFM : Institutions financières monétaires
IFO : Institut für Wirtschaftforschung, www.ifo.de
IFS : International Financial Statistics
IIASA : International institute for applied systems analysis
IIF : Institute of international finance
ILEC : Institut de liaisons et d'études des industries de consommation
IME : Institut monétaire européen. Il a laissé la place à la Banque centrale européenne le 1er
janvier 1999.
IMM : International monetary market
IMV : Institut multilatéral de Vienne
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IMPORTATION
Biens et services achetés par des résidents à des agents non-résidents.
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IMPÔT DIRECT
Impôt proportionnel aux revenus des agents économiques. Il existe divers impôts directs :

 IR (impôt sur le revenu). Cet impôt représente la seconde ressource derrière la TVA
(Taxe sur la Valeur Ajoutée).
 IS (impôt sur les sociétés ou impôt sur les bénéfices). C'est l'activité des entreprises
qui détermine le niveau de recettes de l'État. En période de croissance, l'impôt sur les
sociétés est plus important. À l'inverse, un ralentissement de cette croissance diminue
les recettes de l'État.
 La CSG et la CRDS.

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IMPÔT INDIRECT
Il est indépendant du niveau de revenu des agents économiques. Il s'applique de manière
uniforme contrairement aux impôts directs. Il existe divers impôts indirects :

 TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée. C'est la principale recette budgétaire de l'État. On
dit que c'est un impôt sur la consommation, car c'est lors de l'acte de consommer qu'est
payé cet impôt. Les taux de la TVA sont fixés par le Parlement ; actuellement, ils sont
de 20,6 % pour les produits manufacturés, de 5,5 % pour les produits de première
nécessité (dont l’alimentation) et de 2,2 % pour les produits pharmaceutiques.
 TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers). C'est le second impôt indirect le plus
important pour l'État.

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IMPÔT NÉGATIF
Popularisé en France par Lionel Stoléru (" Vaincre la pauvreté dans les pays riches " 1974,
Flammarion), et aux États-Unis, par Milton Friedman. On parle de work-fare.
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INACTIF
Personne n'exerçant par une activité rémunérée et n'en recherchant pas.
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INCOHÉRENCE TEMPORELLE
Définition de Hubert KEMPF (PU à Paris I Panthéon-Sorbonne, 2004)
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INCUBATEUR
Organisme (privé ou public) qui aide de nouvelles entreprises à démarrer et les accompagne
vers la maturité... et l'autonomie.
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INDICE
Outil statistique qui prend une donnée ou une série de donnée comme référence, comme base,
et qui permet de faire des comparaisons.
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INDICE DE DÉVELOPPEMENT HUMAIN (IDH)
Cet indice composite, mis au point par Amartya SEN, prend en compte trois éléments :
- la durée de vie, mesurée d'après l’espérance de vie à la naissance, le taux de mortalité
infantile et le nombre de médecins par habitants ;
- le niveau d'éducation mesuré par un indicateur combiant pour deux tiers le taux
d’alphabétisation des adultes et pour un tiers le taux brut de scolarisation combiné (tous
niveaux confondus) ;
- et le niveau de vie, mesuré d'après le PIB réel par habitant exprimé en parité de pouvoir
d'achat.

Il a été retenu par et adopté par le Programme des Nations unis pour le développement
(PNUD) sous l’appellation d’" indice synthétique du développement humain ".

Amartya SEN : " Le chiffre lui-même importe peu. Ce qui compte, c’est de rappeler
l’importance de la santé et de l’éducation à ceux qui ont trop souvent tendance à l’oublier ".
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INDICE DES PRIX À LA CONSOMMATION (IPC)
C'est un instrument de mesure de la variation des prix des biens et des services consommés
par les ménages. Il s'agit d'un indice mensuel calculé par l'institut national des statistiques et
des études économiques qui fait l'objet d'améliorations régulières.

La pondération de chaque poste de dépense est proportionnelle à la part de ce poste dans la


dépense totale de la population prise comme référence. En France, les pondérations de l'IPC
sont modifiées chaque année pour tenir compte de l'évolution des goûts et des comportements
des ménages.
Un nouvel indice a été mis en place en janvier 1993, il comporte 265 postes de dépenses qui
se réfèrent à l'ensemble des ménages. Six nouveaux postes y ont été ajoutées : les transports,
aériens, maritimes et par ambulance, les locations d'autmobile, les services funéraires et les
services vétérinaires.
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INED : Institut national d'études démographiques, www.ined.fr
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INDIVIDUALISME MÉTHODOLOGIQUE
Courant sociologique duquel Max Weber est à l'origine. Dans ce modèle sociologique on part
de l'individu pour expliquer des phénomènes sociaux.
Exemple : L'augmentation des prix entraîne une baisse de la demande. Cette situation
s'explique, d'après l'individualisme méthodologique, par le fait que le consommateur s'efforce
de préserver son pouvoir d'achat. Pour cela il se porte sur des produits équivalents à prix
moindre.
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INÉGALITÉS
Vilfredo PARETO à la fin du 19ème siècle, fit une découverte étonnante quelle que fut la
société qu'il étudiât, de l'Angleterre industrielle à la Russie agraire, en passant par l'Italie, la
répartition de la richesse était toujours aussi inégale. Comme par un principe immuable et
naturel, 20 % de la population détenait toujours 20 % de la fortune.
En octobre 2000, James WOLFHENSON, directeur de la banque mondiale faisait le même
constat : "20 % de la population mondiale contrôle 80 % de l'économie globale, et en 10 ans,
ces revenus ont doublé, jusqu'à 37 fois supérieurs à ceux des 20 % situés au bas de l'échelles.
Ces inéquités ne peuvent pas continuer. Il faut remédier à cette pauvreté avant qu'il ne soit
trop tard. C'est dès à présent qu'il faut pallier cette cassure sociale."

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INFA : Institut national pour la formation des adultes

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INFLATION
Augmentation plus ou moins rapide, auto-entretenue, cumulative et durable du niveau des
prix.
En 1981, Jacques DELORS (L'économie française) écrivait
"Sans négliger les causes externes de la hausse des prix (synchronisation des mouvements
cycliques des économies industrielles, crise du SMI, prix des matières premières…), on peut
distinguer comme spécifique de l'inflation française le fait que ses causes structurelles ont
joué un rôle plus déterminant que dans les autres économie : il s'agit du mécanisme de
fixation des prix par les grandes firmes, de l'entretien des rigidités empêchant la
transformation des gains de productivité en baisse des prix, de l'importance des marges du
secteur de la distribution et, de façon générale, des entraves à la concurrence. À cela
s'ajoutaient les concessions sans cesse octroyées à certains groupes sociaux dont le
comportement électoral était un enjeu stratégique.
L'inflation française apparaît ainsi comme le moyen utilisé par le système sociopolitique alors
régnat pour résoudre provisoirement ses contradictions, liées à la concentration du capital, aux
résistances au changement de la part des classes moyennes, et aux rentes de situation
concédées au secteur protégé de l'économie."

Deux ans plus tard, en tant que ministre des finances, il inaugurera une politique de
désindexation des salaires sur les prix couplée avec un travail sur les anticipations et une
profonde réforme du système bancaire, laissant voir qu'il avait alors épousé la thèse de Milton
FRIEDMAN selon lequel, "l'inflation est toujours et partout un phénomène monétaire".

Et de fait l'inflation fut vaincue en ralentissant l'activité économique (et donc en acceptant
l'accroissement du chômage jusqu'à le rendre structurel) et en modifiant le partage de la valeur
ajoutée au profit du capital. L'indépendance de la banque de France, en 1993, couronnera
cette politique de contrôle du volume de la monnaie en circulation, allant jusqu'à le confier à
une autorité indépendante pourvu d'une mission, celle de veiller à ce que l'inflation ne dépasse
plus 2 %. Pari tenu et prorogé avec la BCE.

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INFLUENCE : Forme de pouvoir fondé sur la persuasion.
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INFORMATION (asymétrie d')

On doit cette importante notion — qui contredit une des cinq hypothèses du modèle de
concurrence pure et parfaite (CPP) de Léon WALRAS — à Georges AKERLOF (ÉUA, 1940-
). En 1970, il publie un livre dans lequel il s’appuie sur l’exemple des voitures d'occasion :
"The market for lemons: quality uncertainety and the market mechanism". Il y analyse la
dynamique de sous-information d'une des parties d'un contrat). Le vendeur connaît l'état des
voitures, mais l'acheteur non. Il peut ne pas y avoir de transaction, alors que les deux parties y
auraient eu intérêt. Ce type d'asymétrie d'information trouve un développement au sein de la
théorie de l'agence, dans les rapports entre mandataires et mandants. [La théorie de l'agence a
pour objet l'étude de la coopération en présence d'effets externes et d'asymétrie d'information.
Il y a coopération quand un agent a recours au service d'un autre pour réaliser une opération
particulière. La coordination interindividuelle est alors obtenue dans ce cas particulier par la
passation de contrats entre les deux parties. L'agent est celui qui décide, qui agit. Ses actions
affectent non seulement son utilité mais aussi celle du cocontractant qui est le principal.
L'accroissement de l'utilité de l'agent se fait au détriment de celle du principal.]

L'anti-sélection est source d'inefficience, car elle empêche que se nouent des relations
mutuellement bénéfiques. Cette "défaillance de marché" est un élément de plus dont disposent
les théoriciens néoclassiques pour expliciter les raisons pour lesquelles l'équilibre général et
auto-régulateur est parfois rompu. Cette nouvelle approche admet une certaine réhabilitation
du rôle de l'État, dont l'intervention devient source d'efficience.

Il y a de très nombreux domaines dans lesquels l'asymétrie d'information est évoquée :

 L'asymétrie d'information est une caractéristique essentielle des marchés financiers.


En général, les emprunteurs ont davantage d'information que les prêteurs sur la valeur
et le risque de leurs projets. Ils peuvent de ce fait être incités à choisir des
investissements excessivement risqués : si le pari sur l'investissement est réussi, c'est
l'emprunteur qui gagne beaucoup ; si l'investissement échoue, c'est le prêteur qui perd
tout. Ce phénomène dit d'" aléa moral " peut expliquer les prises de risques excessives
de la part des emprunteurs mais aussi de celle, inconsciemment, des prêteurs.
 En matière de crédit la relation entre la banque et le client emprunteur est fondée sur
l'asymétrie d'information. Qui êtes-vous ? Que voulez-vous faire ? L'emprunteur doit
donner des explications, mais les donne-t-il entièrement ? Non, il détient des
informations que la banque ne connaît pas. Que fait alors celle-ci ? Elle demande des
engagements, des garanties.
Un banquier qui doit déterminer des conditions de prêts, peunt en fixant des conditions
trop sévères décourager les emprunteurs à faible risque et sélectionner les autres dont
le risque est plus élevé.
 Dans le domaine des assurances, le phénomène de l'anti-sélection, reposant sur une
asymétrie d'information, se concrétise. On arrive à des situations de blocages, ou
encore d'anti-sélection (sélection adverse) : en effet, dans le cas assureur-assuré, il se
peut que le premier sélectionne l'individu le plus risqué pour signer un contrat, car
l'assuré potentiel peut avoir caché de l'information sur son passé de conducteur. En
fait, ce sont les individus les plus "à risque" qui ont tendance à se sur-assurer, ce qui
est défavorable à l'assureur, à qui il manque des éléments d'information. Une partie de
la théorie des contrats se propose de déterminer les types de contrats qui permettront
aux deux parties d'avoir accès à l'information.
En matière de fixation de primes d’assurances, si un assureur fixe un prix non adapté,
la prime peut apparaître trop chère à ceux dont les risques sont les moins élevés (et
qui, de fait, ne s’assurent pas) et intéressante pour ceux qui présentent le risque.
L’assureur sélectionne ainsi les agents qui présentent le plus de risques (antisélection
ou sélection défavorable).
 Quand un contractant cherche un partenaire, il y a souvent asymétrie d’information.
Avant même de contracter, celui qui candidate (par exemple : à un concours de
recrutement, à un appel d’offre) connaît mieux sa situation que la partie qui est à
l’origine du contrat. Le risque pour celle-ci est donc d’être trompée et de ne pas
contracter avec le meilleur partenaire. C’est le risque d'antisélection (ou sélection
défavorable, de l'anglais " adverse selection ") : on ne sélectionne pas le meilleur
candidat, et souvent même, c’est l’inverse.
 En économie de la réglementation, une entreprise ayant à négocier avec les
pouvoirs publics un contrat de fourniture de services publics peut, par exemple,
déclarer ses coûts plus élevés qu’ils ne le sont réellement afin de négocier l’octroi
d’une subvention avantageuse. Si l’information est ainsi manipulée, le
réglementeur peut ne pas choisir le meilleur agent.

La stratégie pour limiter le risque d'antisélection (sélection défavorable) est fondée sur
l’incitation. Il s’agit d’inciter le cocontractant mieux informé à révéler le supplément
d’information qu’il possède contre un paiement compensatoire. Si le prix offert pour la
révélation de la vérité est supérieur (ou au moins égal) au bénéfice qu’avait l’agent à mentir,
le principal (la partie qui a le rôle principal qui est le mandataire dans un contrat de mandat ou
l’employeur dans un contrat de travail) est revenu à une situation d’information symétrique.

 L’exemple classique est la théorie du salaire d’efficience : cette théorie consiste à


fixer un niveau de salaire suffisamment élevé pour se prémunir contre une faible
productivité potentielle du travail (le salarié doit fournir des efforts). On remarque au
passage que cette théorie renverse la théorie néoclassique qui considère que les
salaires doivent être fixés en fonction de la productivité. Ici, on fixe d’abord (" ex-
ante ") le salaire pour s’assurer d’un niveau de productivité voulu (le salarié qui ne
travaille pas suffisamment s’expose en cas de rupture de son contrat à la perte d’un
salaire avantageux).
 Une entreprise amenée à contracter avec les pouvoirs publics peut ainsi être
incitée à révéler, contre paiement, ses véritables conditions de productions et de
coûts.

En 1996, William VICKREY (Canada, 1914-1996) et James MIRLESS (GB, 1936) ont
reçu le prix Nobel d'économie " Pour leurs contributions fondamentales à la théorie
économique des incitations sous information asymétrique ". Leurs travaux permettent
d'acquérir une meilleure compréhension des phénomènes dans de multiples secteurs (marchés
des assurances et du crédit, formes d'enchères, organisation interne des entreprises, système
fiscal, assurances sociales, questions de concurrence) dans lesquels l'information est
asymétrique ou incomplète. Dès lors, cette compréhension génère un avantage qui peut être
exploité.

En 2001, George AKERLOF (États-Unis, 1940-), Michael SPENCE (États-Unis, 1943) et


Joseph STIGLITZ, États-Unis, 1943- ) ont reçu le prix Nobel d'économie "Pour leurs
travaux sur les marchés avec asymétrie d'information."

Considérés comme les précurseurs de l'économie de l'information, leurs travaux permettent de


déterminer comment certains agents économiques détiennent davantage d'informations que
leur contrepartie. Ils ont ainsi jeté les bases d'une théorie générale permettant aussi bien
l'analyse des places financières contemporaines que celle des marchés agricoles traditionnels
(ou de la vente des voitures d'occasion : confer les fameux lemons d'Akerlof). On trouve dans
les théories des lauréats à la fois des éléments utiles pour la microéconomie, tels que les
théories appliquées aux assurances ou aux banques et des concepts tournés vers la
macroéconomie qui constituent un approfondissement du courant keynésien.

Joseph STIGLITZ s'est fait connaître par ses travaux montrant comment l'" asymétrie
d'information " permet de prendre de nombreux phénomènes, comme le chômage ou le
rationnement de crédit.

George AKERLOF a notamment appliqué l'asymétrie d'information à la dette du tiers-monde


et aux discriminations dont sont victimes les minorités au travail.

Michael SPENCE a concentré ses recherches sur les structures du travail, la fiscalité et la
monnaie. Il a travaillé sur l'"antisélection" qui désigne le comportement des acteurs
économiques disposant d'informations privilégiées (délits d'initiés, assurés, vendeurs de
voitures d'occasion).

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INMH : Intersyndicale nationale des médecins hospitaliers


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INNOVATION
Nous empruntons à SCHUMPETER le passage suivant :
&laquo; Ce concept englobe les cinq cas suivants :

1. Fabrication d’un bien nouveau, c’est-à-dire non familier au cercle des consommateurs,
ou d’une qualité nouvelle d’un bien.
2. Introduction d’une méthode de production nouvelle, c’est-à-dire pratiquement
inconnue de la branche intéressée.
3. Ouverture d’un nouveau débouché, c’est-à-dire d’un marché où jusqu’à présent la
branche intéressée de l’industrie du pays intéressé n’a pas encore été introduite, que ce
marché ait existé avant ou non.
4. Conquête d’une nouvelle source de matières premières ou de produits semi-ouvrés ; à
nouveau, peu importe qu’il faille créer cette source ou qu’elle ait existé
antérieurement, qu’on l’ait prise en considération ou qu’elle ait été tenue pour
inaccessible.
5. Réalisation d’une nouvelle organisation, comme la création d’une situation de
monopole ou l’apparition brusque d’un monopole. &raquo;

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INRA : Institut national de la recherche agronomique
INSEE : Institut national de la statistique et des études économiques, www.insee.fr
INSOLVABLE : Qui n’est pas en état de payer ses dettes.
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INSTITUTION
Ensemble des règles qui forment un système et qui assure le bon fonctionnement de
l'ensemble de ce système.
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INSTITUTIONS FINANCIÈRES
Entreprises assurant le financement de l’économie en accordant des crédits ; les IF collectent
les disponibilités de certains agents pour les répartir entre d’autres agents économiques. Les
banques sont des IF particulières puisqu’elles ont le pouvoir de créer de la monnaie
scripturale.

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INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE
" L'intelligence économique est l'ensemble des actions coordonnées de recherche, de
traitement et de distribution, en vue de son exploitation, de l'information utile aux acteurs
économiques. Ces diverses actions sont menées légalement avec toutes les garanties de
protection nécessaires à la préservation du patrimoine de l'entreprise, dans les meilleures
conditions de qualité, de délai et de coût...
La notion d'intelligence économique implique l'interaction entre tous les niveaux de l'activité :
depuis la base (internes à l'entreprise) en passant par des niveaux intermédiaires
(interprofessionnels, locaux) jusqu'aux niveaux nationaux, transnationaux (groupes
multinationaux) ou internationaux (stratégies d'influence des États-nations)."
Définition issue du Rapport du Commissariat au Plan présidé par Henri Martre, 1994.

"L'Intelligence économique recouvre toute stratégie de traitement et d'usage d'information au


service de la permanence et du développement de l'entreprise. Elle met en œuvre des
méthodes et des dispositifs collectifs de communication pour enrichir la connaissance
stratégique de l'entreprise et la transformer ensuite en capacité. L'intelligence économique
résulte de la qualité des interactions entre le projet de l'entreprise avec ses environnements
utiles et avec l'incertitude du futur. Son action efficace réduit le temps nécessaire à l'extraction
et au croisement d'informations, pertinentes pour l'entreprise, à partir du bruit et de la
multitude des sources. L'intelligence économique applique les principes stratégiques
d'économie, qui optimise l'usage et le rendement des moyens disponibles, et de liberté qui
diversifie les alternatives et les capacités d'anticipation à partir de la connaissance accumulée
et enrichie en
permanence." Définition de Pierre FAYARD, Directeur du DESS Intelligence économique et
développement des entreprises à l'Université de Poitiers.

En fait;, il s'agit de veilles (économique, juridique, commerciale, stratégique, technologique)


mises en place par une entreprise au travers de ses différents spécialistes (pour créer une
valeur ajoutée par rapport à l'information brute recueillie), l'information est conservée
(Knowledge Management) et utilisée dans le but de pérenniser l'entreprise. Les actions en
résultant peuvent relever du domaine stratégique comme du domaine opérationnel (action
immédiate, réaction...). En général tout le monde dans l'entreprise peut-être concerné par le
système d'IE mis en place. L'info se trouve partout (Internet, conférence, journaux...), il est
possible d'utiliser les logiciels comme Copernic pour automatiser les recherches... En ce qui
concerne la conservation et la diffusion, un intranet est le plus adapté. L'IE sert aussi pour le
lobbying, c'est le deuxième volet de l'action : diffusion d'informations en vue d'influencer des
décisions extérieures.

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INTÉRÊT
Somme due par un emprunteur à son prêteur en rémunération du découvert, ou du crédit qu’il
a souscrit.
Rémunération d’un placement : obligation, plan d’épargne, sicav. Voir agios.
———————————————————
INTERMÉDIATION
Dans ce cadre, le financement est indirect, il est assuré par des banques qui collectent
l'épargne des agents économiques disposant d'excédents de ressources et octroient des crédits
aux agents économiques qui en ont besoin. Les banques assurent ainsi une transformation des
dépôts à vue en crédits à court, moyen ou long terme et en assurent, seules, le risque.

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INTERMÉDIATION FINANCIÈRE
Financement indirect assuré par des intermédiaires financiers.

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INTERNALISATION
Le chef d'entreprise, lorsqu'il décide d'une opération quelconque a souvent le choix entre faire
cette opération à l'intérieur de l'entreprise OU de la faire faire à l'extérieur.
On doit à Ronald COASE l'étude de ce choix entre INTERNALISER ou EXTERNALISER,
mais c'est WILLIAMSON qui lui donnera sa connotation moderne actuelle.
———————————————————
INTERNATIONAL PAIEMENT INSTRUCTION (IPI)
Formulaire papier d'ordre de virement dstiné à accompagner des factures transfrontalières afin
d'en faciliter le règlement. L'IPI, qui rappelle la formule du TIP est préparé par le bénéficiaire
et peut être placé au bas de la facture qu'il envoie à son débiteur.
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INTERNATIONALISATION
Développement des flux d'exportation et d’importation de marchandises, de services, de
capitaux et d’hommes.
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INVESTISSEMENT
L’investissement, c’est tout ce qui sert à accroître le capital d’un agent économique —
entreprise, État, collectivité territoriale ou ménage.

Au sens macroéconomique, l’investissement est un flux qui vient grossir un stock, le capital.
C’est aussi une prise de risque : qui investit renonce à de l’argent liquide et l’immobilise pour
une certaine durée dans l’espoir d’en retirer un profit.

En comptabilité nationale, on le mesure à l’aide de la FBCF.

Toute vente est un désinvestissement.


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INVESTISSEMENT AUTONOME

Cet investissement est indépendant de la demande. Il comprend :

 les investissements liés à l’innovation dont le lancement des nouveaux produits ;


 les investissements publics qui cherchent à accroître le bien-être collectif.

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INVESTISSEMENT DIRECT
En comptabilité de balance des paiements, on considère comme un investissement direct, soit
une construction d’une unité de production ou de distribution, soit l’opération qui consiste à
acquérir 10 % au moins du capital d’une entreprise.

Lorsque l’investissement est réalisé par un agent français à l’étranger, il requiert un paiement
en devises et il accroît le patrimoine détenu à l’étranger.

Lorsque l’investissement est réalisé par un agent étranger en France, il se traduit par une
entrée de devises et il accroît le patrimoine détenu en France par l’étranger.

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INVESTISSEMENT DE PORTEFEUILLE

Lorsque la prise de participation n’excède pas 10 %, on parle, en termes de balance des


paiements d’investissement de portefeuille.

———————————————————
INVESTISSEMENT IMMATÉRIEL
Opération consistant, pour une entreprise, à effectuer des dépenses de formation, de
recherche-développement, d'études de marché, d’acquisitions de logiciels ou de brevets. Ces
investissements contribuent aux résultats de l'entreprise et ont des effets sur plusieurs années,
ce sont bien des investissements.

———————————————————
INVESTISSEMENT INDUIT
Ce type d’investissement varie en fonction de la croissance économique, et en particulier de la
demande et des profits. Il dérive d’un accroissement du revenu national.
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IOPCF : International oil pollution compensation funds
IP : Income protection
IPC : Indice des prix à la consommation
IPCH : Indice des prix à la consommation harmonisé
IPF : Indicateur de la participation des femmes
IPH-1 : Indicateur de la pauvreté pour les pays en développement
IPH-2 : Indicateur de la pauvreté pour les pays industrialisés en développement
IPO : Initial public offering. Cet acronyme est utilisé lorsque une société introduit une partie
de son capital en bourse, généralement sur le second marché ou sur le nouveau marché.
IPPC : Integrated pollution prevention and control
IRES : Institut de recherche économique et sociale
IRPP : Impôt sur le revenu des personnes physiques. Cet impôt s'appelle aujourd'hui l'impôt
sur le revenu (IR).
IRS : Internal revenue service
IS : Impôt sur les sociétés
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IS / LM
ISBLSM : Institutions sans but lucratif au service des ménages
ISDA : International swap and deritatives association
ISDH : Indicateur sexospécifique du développement humain
ISF : Impôt de solidarité sur la fortune
ISF : Institut pour la stabilité financière
ISO : International standard organization
ISMA : International securities market association
ISP : Internet service provider, fournisseur d'accès à internet
ITA : Information technology agreement
ITCF : Institut technique des céréales et des fourrages
IVD : Indemnité viagère de départ
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ISOCOÛT
Une droite d’iso coût est le lieu des différentes combinaisons de facteurs de production
obtenues avec un même coût de production.

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J

JO : Journal officiel

JOB SEARCH

En octobre 1962, Georges STIGLER (États-Unis, - ) Prix NOBEL 1982, publie un article
" Information in the labor market " dans Journal of Political economy par lequel il introduit la
notion de job search.. Ainsi, le chômage s’expliquerait par le temps passé par les chômeurs
pour trouver un emploi en adéquation avec ses desiderata, ce qu’il peut faire tant qu’il est
couvert par une assurance chômage. Le même raisonnement prévaut pour les actifs occupés
qui prennent leur temps pour trouver un emploi mieux adapté, mieux rémunéré que celui dont
ils disposent. Ainsi, STIGLER alimente ainsi la démonstration NC du chômage volontaire.

JPY : Journal officielJPY : yen japonais

JUBILÉ

Ce mot vient du latin jubilaeus lui-même forgé à partir du mot hébreu yobel. Yobel voulait
dire &laquo; bélier &raquo;, mais, par glissements successifs et par métonymie, ce terme a
désigné la corne de l'animal utilisée comme trompe pour annoncer l'année sacrée qui, chez le
peuple hébreu, suivait chaque cycle de 7 fois 7 années (49 ans).

Tous les cinquante ans, le Yobel juif était ainsi une année consacrée à Dieu, une année de
remises des dettes, d'affranchissement des esclaves et de repos pour la terre. Si les juifs —
sauf quelques kibboutz religieux d'Israël — ne respectent plus cette tradition, la notion de
cycle d'années, de temps de bilan et de &laquo; Repentance &raquo; est restée très présente
dans la mentalité religieuse juive.

———————————————————
JUSTE-À-TEMPS (JAT) ou FLUX TENDUS
Expression qui regroupe à la fois un mode de production et un mode de gestion des stocks.
L'entreprise ne produit que ce qui est demandé, de ce fait elle élimine les stocks de produits
finis. Mais elle peut aussi limiter le stock de composants (de consommations intermédiaires)
en exigeant de ses fournisseurs des livraisons calquées sur les cadences de production.
Ainsi, c'est l'aval qui détermine la mise en production et c'est celle-ci qui déclenche les
livraisons des fournisseurs.

JUSTICE COMMUTATIVE

Elle consiste dans l’égalité de droit ou égalité formelle. Elle est fondée sur la réciprocité, sur
la redistribution horizontale dans laquelle chacun s’assure contre les aléas pour récupérer son
dû en cas de survenance du risque. Elle peut être mise en oeuvre sans intervention de l’État et
reposer sur les seuls mécanismes du contrat et de l’assurance. Toutefois un acte tutélaire de
l’État peut être souhaitable pour rendre l’assurance obligatoire et éviter que des individus se
trouvent en situation d’insolvabilité, ce qui aurait des conséquences néfastes pour eux-mêmes
et pour autrui.

JUSTICE DISTRIBUTIVE

Elle vise à l’égalité réelle, c’est-à-dire à une redistribution du revenu ou de richesse entre les
individus (redistribution verticale). Sa mise en oeuvre nécessite l’intervention des pouvoirs
publics.
Une application de ce principe de justice au-delà des mécanismes de transferts est la
" discrimination positive " dans l’offre de services publics. C’est le cas par exemple des zones
d’éducation prioritaire en France, des bourses d’enseignement. Une telle politique ne va pas
de soi car elle va à l’encontre du principe républicain de l’égalité de tous les citoyens à l’égard
du service public.

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K € = Kilo euro = 1 000 euros

KF : Kilofranc, soit 1 000 F.

KNOWLEDGE MANAGEMENT (KM)


Qu'est-ce qu'une " démarche KM " ? La qualité d'un produit, l'innovation, l'efficacité d'une
équipe, tiennent à la mise en oeuvre coordonnée des compétences et des savoirs des
travailleurs. Ce raisonnement banal, mais souvent oublié, a rencontré le discours économique,
qui affirme que la valeur d'une entreprise tient à sa capacité d'innovation et aux compétences
des hommes qui l'animent (son capital intellectuel, ou immatériel). Une démarche de
Knowledge Management (KM) , de gestion des connaissances, consiste à répertorier les
savoirs mis en oeuvre, à les rendre explicites lorsqu'ils sont tacites, à les organiser au sein d'un
système d'information ouvert à tous. Une démarche KM peut donc avoir plusieurs objectifs : "
offensif ", lorsqu'il s'agit de mieux combiner les connaissances pour améliorer la qualité ou la
faculté d'innovation ; " défensif " lorsqu'il s'agit de préserver, ou de transmettre à de nouveaux
arrivants, le capital de connaissances d'une entreprise soumise à un fort turnover ou au départ
en retraite de ses personnels. Le Monde daté du mardi 10 octobre 2000

KO ou Ko : Kilooctet

KRACK : effondrement des cours de la bourse.

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LABEL
Le label est une certification qui atteste qu'un produit agricole ou une denrée alimentaire
possède un ensemble de caractéristiques préalablement fixées qui établissent un niveau de
qualité supérieure le distinguant des produits courants similaires.
Le label a été créé par la loi d'orientation agricole de 1960.
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LBO : Leverage buy-out


LCP : Lignes de crédit préventives (FMI)
LCR : Lettre de change relevé
LDCs : Least developed countries
LDP : Loan deficiency payment
LEP : Livret d'épargne populaire
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LIBÉRALISME

Doctrine économique qui s’appuie sur la liberté économique dans le choix et l’exercice de la
profession ainsi que dans l’établissement des contrats ; l’État doit " laisser faire " les individus
et " laisser passer " les marchandises. C'est la situation dans laquelle l'État se cantonne à son
rôle de gendarme.

Voir l'autre fichier nommé "libéralisme" sur ce site.

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LIBOR : London interbank offered rate

LIFE : London international financial futures exchange

LIFFE : London international financial futures options exchange

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LIBÉRALISATION

En Europe, elle a été engagée en 1986 dans le cadre de la relance de la construction


européenne. En 2201, soit 15 ans après, ce mouvement s'est traduit par une suppression des
monopoles,, par la privatisation de nombreux opérateurs et par la levée des barrières
compartimentant les domaines d'activités. Ont été concernés successivement les
télécommunications, les transports aériens, et, actuellement, l'énergie, les transports
ferroviaires, la poste.

En mars 2002, lors du sommet de Barcelone, la France a négocié avec ses partenaires que
l'ouverture totale des marchés du gaz et de l'électricité pour les industriels prévue d'ici 2004,
ne touche pas les clients privés. La concurrence dans le chemin de fer avance aussi très
lentement. Si la libéralisation du trafic des voyageurs n'est pas à l'ordre du jour, celle du fret
sera réalisée en grande partie en 2003. Pour la Poste, la France a aussi obtenu que la
concurrence totale ne soit pas formellement programmée. La libéralisation sera accrue d'ici
2006, mais une ouverture totale n'interviendra pas avant 2009, après un nouvel examen de la
situation.

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LIBERTARIENS
Encore appelés " anarcho-capitalistes ".

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LMBO : Leverage management buy out, rachat d'une entreprise par ses salariés

LME : London Metal Exchange. Bourse londonienne sur laquelle s'échangent certains
métaux.

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LOI DE LA DEMANDE OU LOI DU DÉBIT

On doit celle-ci à Augustin COURNOT (1838). On peut la formuler ainsi : la demande d'un
produit est une fonction décroissante du prix de ce produit. " Une denrée est ordinairement
d'autant plus demandée qu'elle est moins chère. Le débit ou la demande (...) croît
généralement quand la prix décroît. "

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LOI DE KALDOR-VERDOON

La relation entre la croissance et les rendements fait appel à la loi de Verdoon selon laquelle
le progrès technique dépend du taux d'accumulation du capital, donc de l'investissement.
Celui-ci composante volatile de la demande globale conditionne la croissance des débouchés.

Pour Kaldor, le ralentissement de la croissance entraîne un ralentissement des gains de


productivité.

La consommation de masse interfère sur la productivité en ce sens qu’elle permet un


élargissement des marchés. Avec la standardisation, la division du travail et des
investissements, elle explique le formidable développement de la productivité pendant les
" Trente Glorieuses ".

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LOI DE L'OFFRE ET DE LA DEMANDE

C'est une loi qui existe sur les marchés économiques et qui permet de réaliser l'équilibre entre
les offreurs et les demandeurs pour un prix et une quantité donnée et à un moment donné.
Cette loi sous-tend la concurrence pure et parfaite.

Prenons un exemple sur le modèle de celui de Samuelson et Nordhaus (Économie, 2000),


page 51.

Combinaison de l'offre et de la demande des vins AOC Coteaux d'Aix-en-Provence

Prix possible Quantité demandée Quantité offerte État du marché Pression sur
(euros par (millions de bouteilles (millions de les prix
bouteille) par an) bouteilles par an)

A 3 20 0 Pénurie Hausse

4 15 7
B Pénurie Hausse

C 5 12 12 Équilibre Neutre

D 6 10 16 Surplus Baisse

E 7 9 18 Surplus Baisse

F 8 5 25 Surplus Baisse

"Le tableau indique les quantités offertes et demandées à différents prix. Ce n'est qu'à un prix
d'équilibre de 5 euros par bouteille que les quantités offertes et les quantités demandées
s'équilibrent. Pour un prix plus faible, il y a pénurie et le prix tend à croître. Un prix trop élevé
laisse invendu un excédent de production qui tend à faire baisser les prix."

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LOI DE L'UTILITÉ MARGINALE DÉCROISSANTE

L'utilité marginale décroît à mesure qu'une personne consomme une quantité de plus en plus
grande d'un bien.

Prenons un exemple pour comprendre cette loi. Après une marche de huit heures dans le
massif des Écrins, cinq ami(e)s arrivent au petit village de Prapic. Ils y trouvent une ferme-
auberge fort accueillante et commandent une bière chacun. La satisfaction (l'utilité) qu'ils en
retirent est très importante. L'un d'entre eux paient les cinq verres ; sitôt un autre demande la
même tournée. Les ami(e)s boivent ainsi une deuxième bière. La satisfaction est toujours
importante, mais elle l'est moins que pour le premier verre. Toujours est-il que la tournée est
payée par une deuxième personne et qu'une troisième commande à nouveau une tournée de
bière. Pour ce troisième verre, la satisfaction marginale est positive mais très faible. Cette
tournée est payée et un quatrième membre du groupe commande cinq bières. Et là, surprise,
les quatre autres refusent. Lui-aussi prend conscience qu'il a proposé une nouvelle tournée
mais qu'il a assez bu et que 25 cl supplémentaires de bière risquent de lui déplaire. Les cinq
personnes refusent d'augmenter leur consommation parce que l'utilité marginale serait
devenue négative.

Utilité marginale conférée par Sommation des utilités


Quantité de bière
le verre supplémentaire de marginales =
consommée
bière Utilité totale
1 10 10 + 0 = 10
2 5 10 + 5 = 15

3 1 15 + 1 = 16

4 -3 16 - 3 = 13

À mesure que la consommation d'un bien ou d'un service augmente, l'utilité totale croît
jusqu'à un niveau que les consommateurs (rationnels) n'atteindront jamais puisqu'ils cesseront
de consommer lorsque l'utilité marginale sera nulle.

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LOI DE MOORE

Cofondateur d’Intel, MOORE a fait remarquer que le nombre de transistors sur un


microprocesseur doublait tous les deux ans. Notons que la capacité de stockage des disques
durs d’ordinateur double, elle, tous les ans.

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LOI DES DÉBOUCHÉS ou LOI DE SAY

" Les produits s'échangent contre les produits. "

Jean-Baptiste SAY pense que l’économie ne peut pas connaître de problème général de
débouchés.

Pour Jean-Baptiste SAY, lorsqu'un produit existe, il a fallu dépenser pour le produire en
salaires, en frais et consommations intermédiaires. La production nécessite donc la
distribution de revenus à tous les acteurs, salariés, propriétaires du capital, loueurs, État et
génère une demande qui peut prendre deux formes : la consommation et l’épargne. L’épargne
ne réduit pas les débouchés puisqu’elle correspond à la demande d’investissement. Aucun
excès d’épargne ne peut apparaître au niveau global. Cet argent dépensé circule donc.

Transposant ce raisonnement au niveau d'une économie toute entière, Jean-Baptiste SAY


estime qu'il ne peut pas y avoir de crise de surproduction. Mais il sait qu'il peut y avoir des
crises sectorielles et il explique comment les mécanismes du marché vont les résoudre,
notamment par la mobilité des facteurs de production qui vont se retirer du marché des
produits excédentaires pour aller vers les secteurs qui connaissent une demande importante.
Keynes résumera cette loi avec la phrase suivante : " Toute offre crée sa propre demande ".

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LOI DES RENDEMENTS DÉCROISSANTS

Formulée pour la première fois par Turgot, cette loi énonce que lorsque l’on augmente la
quantité d’un facteur (capital ou travail) alors que l’autre reste fixe, la production augmente
dans un premier temps, puis elle stagne avant de diminuer. Dans ce cas, la production
marginale est devenue négative, c’est-à-dire que l’adjonction supplémentaire d’une unité du
facteur variable s’est traduite par une diminution de la production.

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LOI DE WAGNER

Adolf Wagner (1835-1917) était un économiste allemand réformiste et favorable à une


politique sociale. Il a décrit une tendance qui se développait sous ses yeux et a voulu en faire
une loi selon laquelle, sur le long terme, les dépenses publiques augmentent davantage que la
production nationale. G/Y = f (Y/N) avec Delta G/ Delta N >0, ce qui revient à écrire que
l'élasticité des dépenses publiques par rapport au revenu national est supérieure à un.

Cela résulte du processus de développement qui implique des investissements lourds, non
rentables à court terme et qui nécessitent un financement public. Ceci entraîne, avec la
complexité accrue de l’organisation sociale accompagnant l’industrialisation et l’urbanisation,
une implication plus grande des pouvoirs publics (administration, protection, législation,
éducation, action sociale).

AA : cela se traduit, en effet par une augmentation du taux de prélèvements obligatoires dans
la plupart des pays industrialisés. Notons cependant que certains pays (RU, Irlande, Belgique,
Italie) ont inversé cette hausse au cours des années 80 ou 90.

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LOI DE WALRAS

"La valeur totale des offres étant identique à la valeur totale des demandes, si l'équilibre entre
offre et demande est réalisé sur n-1 marché alors il est réalisé sur le nième marché. "
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LOI DE WICKSELL

Cette loi désigne les conditions attendues par le chef d’entreprise pour investir. Pour cela,
Wicksell estime qu’il faut que la rentabilité économique soit supérieure au coût du
financement.
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LOIS D’ENGEL

Ernst ENGEL découvre, au 19è siècle, que les coefficients budgétaires des divers postes de
consommation dépendent étroitement du niveau des revenus.

Il distinguera les biens primaires, les biens normaux et les biens supérieurs selon que
l’élasticité-revenu est inférieure, proche ou supérieure à un.
La consommation des premiers croissent moins vite que le revenu, celle des seconds à peu
près au même rythme et la consommation de biens supérieurs croît plus rapidement que les
revenus (loisirs et santé par exemples). Ces lois rejoignent les effets Veblen et Giffen.

1ère loi.— La part de l'alimentation est d'autant plus importante que la famille est pauvre.
L'élasticité revenu des dépenses alimentaires est inférieure à 1.

2ème loi.— Les dépenses de logement et de vêtements (seconde nécessité) occupent toujours la
même part dans le revenu des ménages. D'après WRIGHT, l'élasticité revenu de ces dépenses
est égale à 1.

3ème loi.— Les dépenses de loisirs et de santé (troisième nécessité) augmentent quand le
revenu augmente. D'après WRIGHT, l'élasticité revenu de ces dépenses est supérieure à 1.

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LOIS DE GOSSEN

Ce psychologue allemand du 19ème siècle a mis en lumière trois lois qui portent son nom.

1. L'intensité d'une satisfaction due à la consommation d'un bien diminue


progressivement au fur et à mesure que ce besoin est saturé (Gossen, 1854).
Autrement dit, l'utilité marginale est décroissante et devient nulle au point de satiété.
Si le consommateur continuait de consommer au-delà de ce point, il ressentirait une
désutilité. Donc les économistes considèrent que le consommateur s'arrête de
consommer à l'état de satiété.
2. Pour maximiser sa satisfaction, le consommateur doit égaliser les utilités marginales
pondérées par les prix. umA/pA = umB/pB = umC/pC =... = umX/pX.
3. Les biens se répartissent entre les individus de telle sorte que la satisfaction procurée
par la dernière unité de bien reçue par chaque individu soit égale.

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LOISIR

De l'ancien verbe loisir (être permis)


Le loisir ne doit pas être confondu avec les loisirs. Loisir vient du latin "otium", c'est-à-dire
une activité de prédilection ou une activité noble, celle qui n'est ni de l'ordre du travail utile ni
de l'ordre de "negotium" (neg-otium, le non noble, faire du commerce par exemple).
L'otium est une activité qui élève au lieu de distraire, elle est créatrice et non pas récréative.

La fonction récréative et de pur divertissement peut être davantage associée à la notion de


loisirs, du latin, licere. Dans ce sens, voir le Robert : "Temps dont on dispose pour faire
commodément quelque chose."

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LPS : Libre prestation de services
LSE : London school of economics, www.lse.ac.uk
LTCM : Long term capital management
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MACROÉCONOMIE
Partie de la science économique centrée sur l’analyse des comportements d’une économie
nationale et sur les relations qu’elle entretient avec les économies étrangères. Elle étudie la
consommation de l’ensemble des ménages et la production de toutes les entreprises. La
macroéconomie raisonne sur des groupes d’agents économiques et sur des agrégats. Les
phénomènes économiques observés résultent de comportements collectifs qui ne sont pas
analysés en tant que tels mais en fonction de leurs effets sur des grands équilibres : croissance,
inflation, équilibre extérieur, emploi…

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MAIN INVISIBLE
C'est Adam Smith, dans la Richesse des Nations qui introduira cette expression. Il désigne
ainsi un processus par lequel la combinaison des décisions et des comportements
économiques individuels contribue à la réalisation de l'intérêt général sans pour autant que
chaque agent économique en ait nécessairement conscience.
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MAISON-MÈRE
Société possédant une ou plusieurs filiales. Elle coordonne les activités de chaque filiale de
manière plus ou moins dirigiste. En tous cas, elle fixe des objectifs : parts de marché,
rentabilité.
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MARCHÉ
Lieu de rencontre, plus ou moins matérialisé, entre une offre et une demande qui aboutit à la
fixation d’un prix d’équilibre ainsi qu’à une quantité échangée. On considère que la bourse
des valeurs mobilières est un exemple parlant de ce qu’est un marché parfait.
Le marché parfait a été formalisé par Walras dans le cadre de la concurrence pure et parfaite.

Ludwig Von Mises compare le marché à une démocratie. "Dans l’économie de marché, les
consommateurs sont la dernière instance. Le fait qu’ils achètent ou qu’ils n’achètent pas,
détermine en dernier lieu la quantité et la qualité de ce que les entrepreneurs produisent. Ils
déterminent directement les prix des biens de consommation et indirectement les prix de tous
les biens de production, c’est-à-dire le travail et les facteurs matériels de production […] le
marché est une démocratie dans laquelle chaque sou donne à son propriétaire un droit de
vote".

Pour Jean-Paul FITOUSSI (OFCE et Sciences Po Paris), le marché est "un groupe d'individus
ou d'institutions qui le dominent et dont les intérêts, bien identifiés, ne rejoignent
généralement pas ceux de la société dans son ensemble. Le marché oeuvre pour ceux qui
détiennent l'information et peuvent s'en servir."

Avec le développement de l'internet, on retrouve un marché virtuel sur lequel se rencontrent


offreurs et demandeurs. Il y a même des moteurs de recherche pour déterminer le vendeur le
mieux offrant. Cela signerait le retour du marché à la WALRAS.

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MARCHÉ À TERME, MARCHÉ AU COMPTANT
Le marché au comptant se nomme ainsi car les opérations qui s'y dénouent se règlent au
moment du contrat.

Le marché à terme est un marché sur lequel s'échangent des contrats à terme ou des contrats
d'options portant sur des marchandises, des taux d'intérêt, des indices ou des actions.

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MARCHÉ À TERME INTERNATIONAL DE FRANCE (MATIF)

Le MATIF (marché à terme international de France après s'être appelé à l'origine marché à
terme d'instruments financiers) est un marché à terme qui est né d'une volonté de se couvrir
contre les fluctuations des marchés. Au fil des années, le MATIF, au même titre que le
MONEP, est devenu un marché dédié quasi exclusivement à la spéculation.

Ouvert à Paris, le 20 février 1986, ce marché fonctionne principalement avec la cotation d'un
emprunt fictif (le "notionnel") que les opérateurs peuvent acheter ou vendre à terme.

Les transactions portent sur des "contrats" définis par un engagement d'acheter ou de vendre,
une échéance et un prix. Un contrat sur indice est un titre imaginaire dont la valeur, arbitraire
au départ, varie comme l’indice boursier auquel il est rattaché. Ainsi, un contrat C.A.C. 40
suit exactement l’évolution moyenne des 40 plus importantes actions cotées à la Bourse de
Paris.

Prenons le cas d'un gestionnaire de portefeuille obligataire dans une banque. Le risque qu'il
court est celui d'une hausse des taux d'intérêt car cette hausse correspond à une baisse de la
valeur de ses obligations (baisse des cours). Afin de se protéger contre cette éventualité, il va
vendre à terme sur le MATIF des "contrats" pour une somme correspondant à la valeur de son
portefeuille d'obligations à taux fixe. Si les taux augmentent, il subira une perte sur son
portefeuille, mais celle-ci sera compensée par une plus-value sur le MATIF puisqu'il vendra à
un certain cours (fixé au départ) des titres qu'il achètera à un cours inférieur le jour de
l'échéance (avec la hausse des taux, leur valeur a baissé). Si au contraire les taux baissent, il
perdra sur le MATIF mais son portefeuille sera valorisé.

Le MATIF permet ainsi la couverture du risque de taux, l'opérateur prenant à terme une
position inverse de sa position au comptant. À l'échéance, le gain sur l'un des marchés
compense la perte sur l'autre. Ceux qui réalisent des opérations de couverture sont des
"hedgers". Mais il existe aussi un second type d'opérateurs sur le MATIF qui sont les
spéculateurs. Ne possédant pas eux-mêmes de portefeuille, ils sont gagnants ou perdants. En
acceptant dans l'espoir d'un gain de prendre un risque que les autres participants ne veulent
précisément pas courir, ils garantissent une certaine liquidité au marché et concourent ainsi à
son bon fonctionnement. Le MATIF permet en outre de connaître les anticipations du marché
en matière de taux d'intérêt. Le "notionnel" est un emprunt fictif représentatif d'un contrat. La
valeur nominale du contrat (75 000 euros) correspond à 100. Les contrats sur emprunt
"notionnel", qui représentent l'essentiel des échanges sur le MATIF sont cotés à échéance du
mois en cours et des trois échéances trimestrielles suivantes. La valeur de cet emprunt fluctue
en sens inverse de la fluctuation des taux d'intérêt sur le marché obligataire. Par exemple, si à
l'issue de la séance du 15 mai, l'échéance juin du notionnel a terminé par 101,40, en baisse de
0,30 point par rapport à la clôture de la veille, cette diminution traduit une anticipation de
hausse des taux d'intérêt (liée par exemple aux craintes d'une reprise des tensions
inflationnistes), les opérateurs ont donc vendu des contrats à terme.

MATIF SA agit en tant que chambre de compensation. Dans un contrat (à terme) classique,
l'acheteur n'est jamais garanti que le vendeur exécutera l'obligation à la date d'échéance. Ce
dernier peut pour diverses raisons ne pas remplir les termes du contrat. Le développement des
marchés dérivés a permis une plus grande transparence. Ainsi aucun des deux protagonistes
(acheteur ou vendeur) ne se connaît. Entre eux deux, la présence d'une chambre de
compensation.

Cette dernière a pour rôle d'obliger les deux parties à respecter leurs engagements respectifs
qu'ils n'ont plus directement entre eux, mais avec la chambre de compensation. Pour éviter les
dérives qui ont pu exister par le passé, le MATIF a mis en place très rapidement un système
d'appel de marge. Chaque soir, les positions de chaque intervenant sont étudiées. Si elles
dégagent des plus-values, le détenteur de la position se verra verser directement en espèces
sur son compte le montant de cette plus-value. Dans le cas contraire, la moins-value sera
déduite. Si le solde espèces ne permet plus de garantir la solvabilité du client, si le deposit est
inférieur à un certain montant, la position est automatiquement débouclée si l'investisseur
n'apporte pas les fonds nécessaires. C'est ce que l'on appelle l'appel de marge. On dit aussi que
les plus ou moins-values sont Marked to market. C'est à dire ajusté en fonction du marché.
Cet ajustement est ici quotidien.

Le MATIF est le quatrième marché au monde de produits dérivés derrière le CBOT et le


CME (Chicago), et le LIFFE de Londres. Le produit phare du MATIF est sans conteste le
contrat notionnel. Mais chaque marché, dans le monde, possède un produit dans lequel a lieu
l'essentiel des échanges. Il s'agit le plus souvent de contrats basés sur l'indice de référence.

MARCHÉ DE NICHE
Cette notion réfère au monde de l'économie d'entreprise. Elle signifie qu'une entreprise ne
cherche pas à toucher le grand public et qu'elle possède un (ou plusieurs) produit lui
permettant de se différencier et d'éviter ainsi d'être en concurrence frontale avec d'autres
entreprises. Elle n'intervient donc que sur un segment d'un marché, d'où la notion de niche.

Cette stratégie peut rejoindre la stratégie d'écrémage, mais elle ne peut être confondue avec.
C'est l'exemple des PME-PMI qui, incapables de concurrencer les grandes entreprises sur leur
coeur de métier, cherchent des créneaux inoccupés pour continuer à exister et/ou à se
développer.
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MARCHÉ DES OPTIONS NÉGOCIABLES DE PARIS (MONEP)

Le marché des options négociables de Paris est un marché de la Bourse de Paris, placé sous
l'autorité réglementaire de l’Autorité des marchés financiers (AMF). La garantie du marché
est assurée par MATIF SA

Les options négociées sur le MONEP portent sur les actions de grandes sociétés françaises ou
des indices boursiers tels que le CAC 40. Il existe deux types d'options :

1. une option d'achat (call) donne à son acquéreur le droit d'acheter des actions ou des
indices boursiers (dits supports de l'option) à un prix donné pendant un certain laps de
temps ;
2. une option de vente (put) confère à son acquéreur le droit de vendre ces mêmes actifs
à un prix donné pendant un certain laps de temps.

Le prix d'exercice est le prix choisi par l'investisseur dans la gamme offerte par le marché,
auquel l'actif support pourra être acheté ou vendu en cas d'exercice de l'option. La prime
représente le prix de l'option résultant d'une confrontation des ordres sur le marché. Elle est
versée par l'acheteur au vendeur le jour de l'achat de l'option et son montant est en général très
inférieur au prix du support. La date d'échéance est le jour où l'option expire. Si elle n'a pas
été exercée au plus tard à cette date, l'option devient sans valeur et l'acheteur perd son droit.
Le jour de l'échéance, l'acheteur a le choix entre exercer son option si cet exercice lui est
profitable ou abandonner son option dans le cas contraire. Ce choix appartient au seul
acheteur, le vendeur étant lié par la décision de celui-ci. Les options de MONEP étant
"négociables", l'acheteur (vendeur) peut à tout moment clore sa position en option avant
l'échéance en revendant (rachetant) son option sur le marché avant l'échéance.

Un instrument de couverture

Un agent détient des actions A qu’il pense vouées à un bel avenir et il désire les conserver
longtemps. Il craint cependant une dépréciation conjoncturelle du titre A dans le court terme
et ne voudrait pas enregistrer une perte s’il était contraint pour des raisons quelconques, de
vendre vos actions A pendant cette période.

Situation au 01/03/200X

Actions en portefeuille : 100 actions société A ; cours actuel de l'action A : 1000 € ; pour
couvrir le risque, achat d'une option de vente (portant sur 100 actions A), prix d'exercice
1000, échéance juin 200X ; prix de l'option (prime) : 20 € par action, soit 2% du prix de
l'action.

Résultat par action à l’échéance (juin 200X) (montant par action, à multiplier par le nombre
d’actions, soit 100)

Coût de
Produit de la revente éventuelle de l'option Valeur finale du portefeuille
Cours de l'action (1) l'option
(2) (titres + option) (1+2+3)
(3)
00 1 000 - 800 = 200 - 20 980
00 1 000 - 900 = 100 - 20 980
000 - 20 980
100 - 20 1 080
400 - 20 1 380

Une option d'achat sur indice

Les options offrent le moyen de tirer profit d'un mouvement anticipé du prix des actions tout
en limitant le risque encouru au montant de la prime payée qui est en général très inférieur au
prix de l'action.

Exemple avec l'achat d'une option d'achat. Un agent anticipe une hausse prochaine du marché.
Pour en profiter pleinement, il décide d'acheter une option d'achat sur indice CAC 40 (contrat
PXI).

Situation au 01/03/200X

Cours actuel de l'indice : 1800, pour bénéficier de la hausse attendue : achat d'une option
d'achat, prix d'exercice 2000, échéance juin 200X ; prime : 60 € (× 200 €, taille unitaire du
contrat).

Situation à l’échéance (juin 200X)

Prix de Gain ou perte


Cours de Valeur de l'option
l'option sur l'achat
l'indice (1) à l'échéance (3)
achetée (2) d'option (2+3)
1 500 - 60 0 - 60
2 000 - 60 0 - 60
2 100 - 2 000 =
2 100 - 60 40
100
2 400 - 2 000 =
2 400 - 60 340
400

(2), (3) et (4) à multiplier par 200, taille unitaire du contrat.

______________________
MARCHÉ COMMUN
Le marché commun est une union douanière dans laquelle les facteurs de production (K et L)
circulent librement. Il peut y avoir, de surcroît mise en œuvre des politiques communes. La
Communauté économique européenne fut un excellent exemple de marché commun.

______________________
MARCHÉ CONTESTABLE
Un marché est dit "contestable" lorsque les barrières à l’entrée quelle qu’en soit l’origine --
qu’elles résultent de décisions officielles, des pratiques privées ou des caractéristiques
structurelles du marché-- sont suffisamment faibles pour que les vendeurs (offreurs) soient
obligés de fixer leurs prix au niveau de leur coût moyen minimum. On doit cette notion à
BAUMOL, PANZAR et WILLIG.

La " contestabilité " implique donc que les prix soient ceux qui seraient pratiqués sur un
marché de concurrence pure et parfaite en longue période.

______________________
MARCHÉ DE CAPITAUX, ensemble des marchés monétaires et financiers.

______________________
MARCHÉ DE L'EMPLOI, lieu de rencontre entre l'offre et la demande d'emploi.

______________________
MARCHÉS DÉRIVÉS
Les marchés dérivés naissent d'un marché de base, décliné de plusieurs manières. Chacune de
ces déclinaisons devient un compartiment spéculatif du marché. Par exemple, une option
d'achat sur une action représente un produit dérivé (l'option) à partir d'un bien réel (Faction).
L'intérêt d'un tel mécanisme est son effet de levier. À partir d'un investissement minime, un
gain massif peut être engrangé si l'action monte. Mais des pertes, tout aussi massives, peuvent
également être réalisées. Les produits dérivés regroupent: les contrats à terme, les options, et
les swaps ou contrats d'échange.

Y a-t-il inflation des produits dérivés ?


Ces produits, de plus en plus sophistiqués, suscitent un tel engouement que la Bourse fait
aujourd'hui l'effet d'une pyramide inversée. La pointe représente ce qui devrait être la base,
c'est-à-dire les produits eux-mêmes. Le reste représente la masse des produits dérivés. On
estime que l'encours de la dette publique américaine, dans les mains d'investisseurs privés, est
quatre à cinq fois moins important que l'encours des produits dérivés construits sur cette
même dette.

______________________
MARCHÉ DES CHANGES
Lieu (une multitude de bureaux interconnectés dans le monde entier) où s'achètent et se
vendent les devises, c'est-à-dire les monnaies étrangères convertibles.

La confrontation de l'offre et de la demande de monnaie permet de déterminer le cours d'une


devise dans une autre (cours du change). Plus une devise est demandée, plus son cours se
valorise par rapport aux autres.

Les facteurs de valorisation sont nombreux, on peut citer : le différentiel de croissance (dollar
états-unien contre euro en 1999 et 2000), les excédents des balances des paiements courants et
les taux d'intérêt. Les détenteurs de liquidité sont attirés ou retenus par une monnaie qui offre
des taux d'intérêt plus élevés que les autres.

Ce marché est complètement dématérialisé car les transactions s'effectuent par l'intermédiaires
des postes informatiques connectés.

______________________
MARCHÉ DU TRAVAIL
Lieu de rencontre abstrait entre l'offre de travail qui émane des entreprises et la demande de
travail qui est le fait des individus.

Apparemment, ce marché ne fonctionne pas comme le décrit la théorie. Les libéraux pensent
que ce dysfonctionnement est dû à un marché du travail rigidifié par le smic, le droit du
travail et les conventions collectives.
______________________
MARCHÉ FINANCIER (source : BF, février 200)
Marché sur lequel s'effectue l'ensemble des opérations financières et où s'échangent les titres
financiers contre des moyens de paiement.

Il est composé d'un marché primaire offrant aux investisseurs la possibilité d'acquérir les
nouveaux titres émis par les entreprises, d'un marché secondaire dur lequel sont négociés les
titres existants et de marchés à terme, fermes ou conditionnels, qui permettent le transfert des
risques de marché entre opérateurs.

Le marché primaire a pour vocation principale d'approvisionner les entreprises en capitaux


nouveaux selon deux modalités principales : l'augmentation de capital par l'émission d'actions
et l'émission d'obligations

Le premier rôle du marché secondaire est de permettre l'échange de titres déjà cotés. La
confrontation des différents ordres de vente et d'achat permet d'établir un prix d'équilibre par
la procédure de cotation.fectuent les émissions ainsi que les échanges de valeurs mobilières.

MARCHÉISATION FINANCIÈRE
Quand on utilise la typologie de John HICKS entre économie d'endettement et économie
d'actifs financiers, la marchéisation financière est le passage de l'économie d'endettement à
l'économie de marchés financiers, c’est-à-dire un financement direct par les marchés
financiers grâce à l'émission de valeurs mobilières de la part des entreprises et des
administrations publiques.

Les progrès rapides de l'informatique et des moyens de communication ont joué un rôle
décisif dans le développement du marché mondial des capitaux. Ils ont permis aux
investisseurs, en augmentant leur puissance de calcul, d'effectuer des opérations de plus en
plus complexes sur le plan mathématique et d'affiner ainsi leur gestion des risques. Les TIC
ont également offert aux opérateurs une information en temps réel par l'intermédiaire de leurs
écrans Reuter, Telerate ou Bloomberg, disposés dans les salles de marchés des banques.

______________________
MARCHÉ MONÉTAIRE
C’est par essence le lieu où se met en œuvre la politique monétaire.

Le système bancaire de la zone €uro connaît un déficit global de liquidité, c’est-à-dire que les
banques commerciales qui accordent des crédits ne peuvent pas toujours, dans leur ensemble,
faire face aux demandes de monnaie centrale que leur adressent leurs clients. Il leur faut
trouver un moyen de se procurer de cette monnaie fiduciaire pour répondre à ces demandes.
Le système bancaire est donc tributaire de l’Eurosystème pour son refinancement. La BCE y
joue un rôle fondamental, en particulier en fixant les taux d’intérêt du marché monétaire (dit
taux courts).
Les contreparties sur ce marché sont les banques centrales nationales et l’ensemble des
établissements de crédit des douze pays de la zone €uro.

Lorsqu’un établissement de crédit éprouve un besoin de liquidité, il s’adresse à sa banque


centrale nationale et lui remet en contrepartie des titres dont la liste est fixée par la BCE.

L’encours de ces actifs négociables serait de l’ordre de 5 500 MD€ en 2000. Pour 75 %
d’entre eux, il s’agit de titres d’État, pour 18 % des titres émis
par des établissements de crédit et pour le reste des titres émis par des entreprises ou par des
banques centrales nationales.

91 % étaient des obligations ou des effets à moyen terme, 8 % des titres à court terme, les
actions et les autres actifs sont négligeables. Nous étudierons plus en détail la nature des
interventions sur le marché monétaire dans notre cours sur la politique monétaire.

Ce marché de capitaux à court terme est composé d’un marché interbancaire assurant la
rencontre des offres et des demandes de liquidité bancaire et d’un marché de titres
négociables ouvert à tous les agents économiques.

______________________
Marché des options négociables de Paris (voir MONEP)

______________________
MARGINALISME
Le marginalisme repose sur la réponse à la question suivante : quelle est l'évolution d'une
grandeur lorsqu l'on fait varier d'une unité une autre variable ?

De cela découle l'utilité marginale, le coût marginal, la productivité marginale et la recette


marginale.

______________________
MASSE CRITIQUE
C’est la taille minimale que doit avoir une entreprises pour demeurer sur un marché donné.
De la même manière, c’est la taille que doit rapidement atteindre l’entreprises qui désire
pénétrer sur un marché.

______________________
MASSE MONÉTAIRE
C'est la quantité de monnaie disponible (en circulation) dans une économie.

C'est un indicateur macro-économique important pour la Banque centrale européenne (BCE)


car il lui permet de mesurer et de suivre son évolution. La quantité de monnaie, en effet, a des
conséquences sur l'économie : croissance économique, inflation, les échanges extérieurs.
L'agrégat utilisé par la BCE est M3.

Il convient tout d’abord de définir les agrégats monétaires tels qu’ils sont utilisés par la BCE
depuis 1999, puis nous analyserons les contreparties de la masse monétaire. Enfin, nous
étudierons les divers acteurs qui interviennent dans les processus monétaires.
Qui l’assure ? Les autorités monétaires, avant 1999, la banque de France, depuis, la banque
centrale européenne.

Pourquoi ? Pour le calage de la politique monétaire. Mais depuis 1993, l’objectif prioritaire de
la banque centrale (BF puis BCE) est la lutte contre l’inflation.

Depuis 1999, la politique monétaire est décidée au niveau de la BCE, elle est donc unique.
Pour éclairer ses choix, la BCE a défini des outils statistiques harmonisés au niveau européen.

La banque centrale européenne calcule et publie un éventail d’indicateurs statistiques. Nous


retraçons les agrégats européens tels qu’ils existaient à la fin de 1998.

M1 M2 M3 % M3
fin 98
Monnaie Billets 07 %
DAV monétaires 33 %
Placements à vue DAV non monétaires :
comptes sur livret (A, B,
CEL,…)
Placements à Épargne contractuelle
terme (PEL, PEE)
DAT
Devises Avoirs en devises
Pensions 45 %
Parts d’OPCVM
monétaires
Titres du MM Titres émis par AF :
(TCN) certificat de dépôt et
BMTN
Titres émis par ANF :
Dépôts et bons du TP en C/C, billets
titres à court de trésorerie et BMTN 15 %
terme
(<=2ans)
Titres long Obligations
terme
Actions

Les comptes sur livrets et l’épargne contractuelle constituent, pour la BCE, des " dépôts
remboursables avec préavis inférieur ou égale à trois mois ". Les bons à moyen terme
négociables(BMTM) sont, avec les obligations de durée comprise entre 1 et 2 ans, classés par
la BCE dans les " titres de créance d’une durée initiale inférieure ou égale à deux ans ".
Au quotidien cependant, nous passons allègrement d’un agrégat à l’autre ; par exemple,
lorsque nous virons de l’argent de notre compte chèque (M1) vers un livret de caisse
d’épargne (M2) ou lorsque nous virons de l’argent du compte chèque (M1) pour acheter des
Sicav monétaires (M3) ou encore du livret A (M2) vers un FCP monétaire (M3). C’est la
raison pour laquelle la BCE s’intéresse à l’agrégat M3 pour décider les orientations de sa
politique monétaire.

______________________
MATIF (marché à terme international de France)

En 1985, ce marché fut créé sous le nom de marché à terme d’instruments financiers. Plus
tard, il deviendra le marché à terme international de France pour permettre, aux
investisseurs, aux emprunteurs, aux entreprises, aux banques et à toutes les institutions
financières, de :

 couvrir la perte de valeur d'un portefeuille d'obligations,


 spéculer sur des obligations en anticipant les hausses ou les baisses des taux d'intérêt
obligataires,
 procéder à des arbitrages en profitant de disparités entre les cours sur le marché à
terme.

Les opérations sur ce marché portent soit sur le notionnel (emprunt fictif avec des
caractéristiques d'un emprunt d'État de 7 à 10 ans au taux de 10 % et amorti in fine), soit sur
des bons du Trésor, soit sur un contrat d'option sur le notionnel.

Marché risqué sur lequel interviennent principalement des professionnels.

Une entreprise qui veut faire admettre des instruments financiers à la négociation doit obtenir
une décision favorable de "l'entreprise de marché" et doit entièrement se soumettre aux règles
de ce marché, règles édictées par la société MATIF SA, filiale à 100 % d'Euronext Paris SA.
______________________
MATRICE DE STACKELBERG

Demande Offre Un seul offreur Quelques offreurs Un


Un seul demandeur Monopole bilatéral Monopsone contrarié Mo
Quelques demandeurs Monopole contrarié Oligopole bilatéral Oli
Une infinité de demandeurs Monopole Oligopole Co

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MAUSS : Mouvement anti-utilitariste en sciences sociales
MBS : Mortgage backed securities
MCA : Multiple choice analysis
MCCA : Mercado Comun Centroamericano
MCE : Mécanisme de change européen
MCE : Modèle à correction d'erreur
Md€ ou MD€ : Milliard d'euros
MEDAF : Modèle d'équilibre des actifs financiers
MEDC : Mécanisme élargi de crédit
MEDEF : Mouvement des entreprises de France
______________________
MÉNAGES
Acteurs économiques composés essentiellement de l’ensemble des personnes physiques
titulaires d’un revenu et dont la fonction essentielle est la consommation ; les ménages tirent
leurs ressources de la rémunération qu’ils perçoivent en tant qu’apporteurs de facteurs de
production et de la redistribution de revenus opérée par les administrations publiques et les
organismes sociaux.
______________________
MEPC : Mécanisme d'examen des politiques commerciales
MERCOSUR : Mercado Comun del Sur (Marché commun du Sud)
Ce marché commun commun du Sud de l'Amérique latine constitue le quatrième espace
commercial du monde (derrière l'UE-15, l'ALENA et l'ASEAN) et représente un marché
potentiel de quelques 200 millions de consommateurs. Il a été institué le 26 mars 1991 par le
traité d'Asuncion entre le Brésil, l'Argentine (tous deux déjà liés depuis 1985), le Paraguay et
l'Uruguay. Ses objectifs : la libre circulation des biens, des services et des facteurs de
production, l'établissement d'un tarif extérieur commun, la coordination des politiques
macroéconomiques et sectorielles et l'harmonisation des législations des États membres. Le
libre commerce est institué sur 85% des 9 000 produits entrant dans les termes de l'accord,
15% - biens d'équipement, chimie, informatique - faisant l'objet d'un régime transitoire jusqu'à
2006 à la demande du Brésil, qui souhaite préparer les secteurs en question à la libre-
concurrence. Depuis, la zone suscite l'intérêt : le Chili et la Bolivie ont signé un accord de
libre-échange avec le Mercosur en juillet 1996, le Venezuela et la Colombie se sont portés
candidats à l'adhésion et le Pérou s'est également manifesté. Le 15 décembre 1995 a
également été signé un accord cadre interrégional de coopération avec les quinze pays de
l'Union européenne : l'UE était déjà le premier partenaire de la zone avec 26 % des échanges
commerciaux. À Rio, en 1999, le Mercosur et l'Union européenne se sont engagés à lancer
des négociations à partir du 1er juillet 2001 pour l'établissement d'une zone de libre-échange
entre les deux blocs, et contrebalancer ainsi l'hégémonie étatsunienne sur la région. Restent
quelques obstacles au développement de ce grand ensemble économique :
Ø Le pouvoir d'achat de ses consommateurs est en moyenne 5 à 10 fois inférieur à celui des
trois premières zones commerciales ;
Ø Il expose l'Uruguay et le Paraguay à deux géants économiques : le Brésil (qui représente à
lui seul 80% du PIB de la zone) et l'Argentine ;
Ø L'Argentine et le Brésil se sont affrontés à plusieurs reprises, notamment en entravant le
principe du libre-échange pour préserver leur économie des secousses financières qui ont
secoué le continent. L'Argentine, pour sa part, n'a cessé d'alourdir les astreintes
bureaucratiques, de recourir à des mesures antidumping assorties de quotas d'importation pour
freiner les exportations brésiliennes dopées par la dévaluation du réal, et pour faire face à sa
situation économique désastreuse ; rappelons que ce pays respectait la parité entre le dollar et
le peso, ce qui obérait la compétitivité externe des entreprises sises en Argentine ;
Ø Le bilan des relations entre le Mercosur et l'Union européenne est marqué par un fort
déséquilibre commercial : les exportations européennes vers le Mercosur ont progressé de 274
% entre 1990 et 1996 alors que le flux commercial en sens inverse n'a progressé que de 25 %
durant la même période. Toutefois le volume des échanges dans la zone a quasiment décuplé
(16 milliards de dollars d'échanges commerciaux par an) et des négociations ont commencé
pour protéger les secteurs les plus sensibles (agroalimentaire, textile et habillement).
Ø Enfin, les effets ne sont pas qu'économiques mais aussi politiques : ainsi, les pressions de
ses partenaires ont eu raison du coup d'État tenté au Paraguay en 1996. Depuis la Déclaration
d'Ushuaia, signée en juin 1998 lors du XIV° sommet du Mercosur, la rupture du processus
démocratique dans l'un des pays membres est passible d'expulsion du Mercosur.

______________________
M€ : Million d'euros
MIC : Accord sur les mesures concernant les investissements et liées au commerce
______________________
MICROÉCONOMIE
Partie de la science économique qui étudie le comportement rationnel des différents agents
économiques : le consommateur, l’entreprise, le détenteur de capital, le travailleur. La
microéconomie analyse, à l'aide de modèles mathématiques, les comportements des individus
pour mieux comprendre les comportements collectifs.

Comment le consommateur, ayant pour objectif de maximiser la satisfaction qu’il retire de la


consommation des biens, décide d’acheter telle ou telle quantité de ces biens compte tenu de
deux contraintes principales : le revenu à sa disposition et le prix des produits achetés. Elle
étudie également comment une entreprise détermine le prix de vente de sa production et les
quantités produites compte tenu de la demande qui s’adresse à elle et des coûts auxquels elle
doit faire face.

______________________
MIF : Mercato italiano futures
MIGA : Multilateral investment guarantee agency (Banque mondiale)
MIMOSA : Modèle intégré mondial pour la simulation et l'analyse (modèle
macroéconomique de l'économie mondiale)
MIT : Massachusetts institute of technology, web.mit.edu/economics/www
MITI : Ministry of international trade and industry (super ministère du Japon regroupant
l'économie, les finances, l'industrie et le commerce)
MMC : Monopolies and mergers commission
MO : Megaoctet (2 puissance seize bits, soit 1 Ko au carré, soit 1.045.576 octets)
______________________
MOBILITÉ SOCIALE
Changement de statut social d'une génération à une autre. Elle est aussi appelée mobilité
intergénérationnelle.
______________________
MOCN : Macines-outils à commande numérique
______________________
MODE DE RÉGULATION CAPITALISTE
Ce mode de régulation couvre une période exceptionnelle de croissance, celle des " Trente
Glorieuses " pour la France et correspond à une phase d’accumulation intensive avec
consommation de masse. Au niveau du mode d’accumulation, on a de forts gains de
productivité et une production orientée vers les biens de consommation caractérisés par la
standardisation des produits. En ce qui concerne les formes institutionnelles, le fordisme est
mis en place.
______________________
Modèle de MUNDELL et FLEMMING
Ce modèle introduit ma contrainte de taux de change et l’existence de capitaux qui peuvent
être soit mobiles au plan international, soit immobiles. Partant de là, le modèle analyse
l’efficacité d’une politique de relance budgétaire.
Emmanuel COMBE : " Dans le cas où les capitaux sont peu mobiles, une politique budgétaire
de relance s’avère complètement inefficace. En effet, si le pays A augmente ses dépenses
publiques, une partie de la relance part en importations ; un déficit commercial apparaît qui
déprécie le taux de change de la monnaie du pays A La banque centrale du pays A doit alors
intervenir pour soutenir la monnaie nationale en vendant des devises. Cela a pour effet de
contracter la masse monétaire et donc d’augmenter le taux d’intérêt, ce qui conduit à un effet
d’éviction total.

En revanche, lorsque les capitaux sont internationalement mobiles, la politique budgétaire de


relance se révèle très efficace. En effet, la relance budgétaire entraîne une augmentation du
taux d’intérêt, ce qui provoque alors une entrée de capitaux et une hausse du taux de change.
La Banque centrale intervient alors pour limiter cette appréciation en achetant des devises, ce
qui accroît la masse monétaire ; l’effet d’éviction est annulé. "
______________________
MOF : Multiple option facility (innovation financière)
______________________
MONDIALISATION
Elle se définit principalement par une extension du champ d'activité des entreprises au-delà de
leurs frontières nationales et par une globalisation des marchés (on raisonne alors en termes
d'espace économique unique (marché mondial) et de disparition des spécificités nationales.
Tous les secteurs sont concernés, marchandises et services...

MONEP (Marché des options négociables de Paris)

______________________
MONNAIE
Bien spécifique qui permet à toute personne qui en est titulaire d’acquérir à tout moment
n’importe quel bien ou service.
______________________
MONNAIE CONVERTIBLE OU INCONVERTIBLE
La convertibilité d'une monnaie, c'est la possibilité offerte à son détenteur d'obtenir une autre
devise sur la base du taux de change entre les deux devises.
On parle alors de convertibilité externe puisqu'on peut l'échanger à tout moment contre une
autre devise. Une monnaie est inconvertible quand cet échange est interdit ou rendu
compliqué par des procédures administratives lourdes.

Monnaie centrale. Tous les établissements de crédit et le Trésor ont un compte à la Banque
de France avec lequel ils règlent les soldes apparus en compensation. La monnaie centrale, ou
base monétaire, est la somme de ces comptes et des billets en circulation.

Monnaie de banque. Elle recouvre l’ensemble des avoirs détenus sur les comptes courants
(entreprises) et les comptes chèques (particuliers) des banques commerciales. La détention de
ces avoirs permet de les convertir À VUE en monnaie centrale (guichets et GAB).

Monnaie divisionnaire. Elle comprend les pièces métalliques frappées par le Trésor public
qui servent d'appoint dans les règlements.

Monnaie fiduciaire. Ce sont des pièces, des billets. Ici, la valeur faciale repose sur la
confiance des gens en cette monnaie. Cette valeur n'est pas contenue dans la monnaie elle-
même contrairement à une pièce d'or par exemple.
______________________
MONNAIE ENDOGÈNE, MONNAIE EXOGÈNE
Monnaie exogène. La monnaie est créée à l’intérieur de la sphère productive par un
organisme (généralement une banque) sous le couvert d’une banque centrale qui régule
l’émission de monnaie. On parle donc de monnaie exogène si l’on soutient l’idée que la
banque centrale décide librement de (et contrôle parfaitement) la quantité de monnaie en
circulation. Cette théorie d’orthodoxie budgétaire est la théorie dominante.

Monnaie endogène. Les agents, par leurs demandes de crédit adressées aux banques,
entraînent une création monétaire. Le système bancaire n’a alors que pour fonction de
réapprovisionner ces agents. En effet, le banquier étudie le projet qui sous-tend la demande de
crédit et apporte son concours s’il trouve le projet valable. Il ne se pose pas la question de sa
liquidité avant d’accorder le crédit. Il s’en préoccupera après. C’est la raison pour laquelle une
banque peut connaître un besoin de refinancement auprès de la banque centrale (marché
monétaire) qui ne lui la refusera pas par crainte d’une crise systémique de liquidités. La
monnaie endogène correspond à l’idée selon laquelle la monnaie est créé par les banques
commerciales en réponse à une demande de crédit ; la quantité ne peut donc pas être maîtrisée
par la banque centrale, prêteur en dernier ressort.

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MONNAIE FORTE
Une monnaie forte est une monnaie dont le taux de change a tendance à s’apprécier par
rapport aux autres monnaies.
Une monnaie forte préserve la valeur du patrimoine de la nation mais elle permet en outre de
garantir le faible niveau des taux d’intérêt.

"Ce qui fait la force du dollar, ce n'est pas son niveau, c'est sa crédibilité." Lionel STOLÉRU
in Le Monde du 1er juin 2000
______________________
MONNAIE MARCHANDISE
Cela peut être un objet, une matière première comme du poivre ou des coquillages. Par la
suite, on a vu apparaître des matières précieuses, comme l'or ou l'argent. Ce sont actuellement
des monnaies métalliques.
______________________
MONNAIE SCRIPTURALE
Elle n'existe que par un simple jeu d'écriture. Exemples : chèques, virements, prélèvements,
cartes bleues (monnaie électronique). La monnaie scripturale représente environ 85% de la
monnaie en circulation.

______________________
MONDIALISATION
Phénomène qui se caractérise par une intégration croissante des différentes parties du monde
par les marchés. Cette poussé s'effectue grâce à la libéralisation des échanges et à l'essor des
réseaux mondiaux d'informatisation et de communication. Quelle que soit l'heure de la
journée, il y a toujours des marchés ouverts et des possibilités d'effectuer des opérations de
part de le monde.

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MONEP : Marché des options négociables sur actions de Paris
______________________
MONOPOLE NATUREL
Situation dans laquelle la production d'un produit connaît des rendements continûment
croissants et donc des coûts marginaux décroissants. Dès lors, sur ce marché, la présence de
plusieurs entreprises obligent à dupliquer les infrastructures de production et engendrent une
inefficacité. Prenons les exemples de la défense nationale, de la production de l'électricité
dans un cadre national, du réseau de chemins de fer ou du réseau cuivré de la boucle locale du
téléphone.
Le monopole naturel va assurer une plus grande efficacité de la production, mais le problème
est que le monopole, comme tout monopole peut profiter de sa situation unique d'offreur pour
exiger un prix supérieur à celui que sa structure de coûts impose. Pour pallier cette défaillance
du marché, les économistes du début du XXème siècle ont proposé un contrôle de ces
monopoles naturels par l'État (nationalisation, concession de marché public).
Ainsi, en France, l'État a pu bénéficier de la rente de monopole sur le téléphone et l'électricité
avant que l'Union européenne ne décide d'ouvrir ces marchés à l'ensemble des pays membres
et exige le retrait total ou partiel de l'État. En effet, sur une aire géographique plus importante,
les infrastructures d'ÉDF, par exemple, ne sont plus les seules car il existe d'autres sociétés
susceptibles d'offrir les mêmes services.
______________________
MORGENTHAU (facteurs de puissance de)

En 1948, MORGENTHAU, dans "Politics among nations", dresse une typologie des facteurs
de puissance :
- le critère géographique,
- la puissance politique,
- le rayonnement culturel,
- la puissance économique,
- et la capacité de mobilisation sociale.

______________________
MONOPOLE
Structure de marché mettant en présence un seul offreur et une multitude de demandeurs.
Une entreprise placée dans une telle situation a tendance à offrir une quantité moindre que
celle qui serait offerte en situation de concurrence normale… à un prix supérieur. Le
monopole acquiert donc un profit au détriment du consommateur. On parle d’un transfert de
surplus du consommateur vers le producteur ou " rente de monopole ".
______________________

MPCI : Multiple peril crop insurance

MSC : Marginal social costs

MSCI : Morgan Stanley Capital International

MTEP : Millions de tonnes équivalent pétrole

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MULTILATÉRALISME
Organisation économique telle que l'avantage consenti par un pays à un second État est
automatiquement étendu à tous les pays signataires de l'accord qui prévoit cet avantage

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MULTIPLICATEUR
C’est KAHN, collaborateur de Keynes qui en a posé le principe en 1931 dans un article " La
relation entre l’investissement intérieur et l’emploi ". La création d’emplois " primaires " à
l’occasion de nouveaux investissements (travaux publics par exemple) engendrait dans les
autres industries une augmentation cumulative d’emplois " secondaires ".

Multiplicateur d’emplois = emplois secondaires / emplois primaires.

KEYNES reprendra ce multiplicateur pour démontrer l’efficacité redoublée de la relance par


l’augmentation des dépenses publiques en situation de sous-emploi massif :

Le multiplicateur keynésien joue de la même manière pour une augmentation de


l’investissement, des dépenses publiques ou des exportations. On le représente à l’aide de la
lettre k.

Le multiplicateur est égal à k = 1/1-c en économie fermée.

En économie ouverte k = 1/1-c+m.

Les propensions marginales à consommer et à importer (c et m) sont comprises entre 0 et 1.

Ce multiplicateur va être décliné en plusieurs versions. L’augmentation des dépenses


publiques a le même effet multiplicateur sur l’activité économique qu’une augmentation de
l’investissement ou des exportations.

Multiplicateur des dépenses publiques : VARIATION DE Y = kVARIATION DE G.

Multiplicateur d’investissement : VARAITION DE Y = k VARIATION DE I.

Multiplicateur d’Exportations : VARIATION DE Y = kVARIATION DE X

Multiplicateur des Transferts publics : VARIATION DE Y = ke.c.VARIATION DE F.

Le multiplicateur des transferts publics est plus faible que celui des dépenses publiques car les
transferts qui sont distribués aux agents privés ne font pas l’objet d’une consommation
intégrale. Le multiplicateur est affecté d’une pondération mesurée par la propension
marginale à consommer. Cela expliquera pourquoi, dans les politiques de redistribution des
revenus, les politiques d’inspiration keynésienne s’efforceront de donner davantage aux
ménages qui disposent d’un revenu faible car, pour ceux-ci la propension marginale à
consommer est plus grande. Dans ce cadre, la politique de redistribution aura plus d’effets
multiplicateurs.

Multiplicateur des impôts : VARIATION DE Y = ke.(-c).VARIATION DE T.


La même remarque s’impose que pour les transferts. à la différence du signe négatif. Ce qui
signifie que le multiplicateur est positif en cas de baisse des impôts et qu’il est négatif en cas
d’augmentation de la pression fiscale.

On peut en déduire que l’effet stimulant d’une baisse des impôts est inférieur à celui résultant
d’une augmentation des dépenses publiques.

Multiplicateur d’un budget équilibré : VARIATION DE Y = VARIATION DE G ; k=1

Dans une économie en déca du plein emploi, un accroissement des dépenses publiques
financé par une augmentation des impôts de même valeur aura un effet expansionniste
exactement égal à cet accroissement. C’est Wallich qui a fait ce constat en termes littéraires.
L’année suivante, Trygve Haavelmo, en se réclamant de Wallich, en fait la démonstration
mathématique. On appelle " théorème d’Haavelmo cet " effet multiplicateur du budget
équilibré ".

———————————
MUR DE l'ARGENT
Lamartine, en 1838, déclarait : " Vous les laisserez, vous partisans de la liberté et de
l'affranchissement des masses [ ], vous les laisserez entraver le peuple et murer le territoire
par la féodalité de l'argent ? "

L'expression (" mur d'argent ") fut utilisée par Édouard HERRIOT (président du conseil après
la victoire du Cartel des gauches en 1924) pour dénoncer les forces d'opposition qui
renversèrent en 1925 son gouvernement, incapable de faire

face aux difficultés financières. L'expression fut reprise par des commentateurs et par les
historiens

Dans son Herriot (Fayard), Pierre-Olivier Lapie estime que l'homme qui présida à nouveau le
conseil durant quelques mois en 1932 " ne fut aidé ni par ses conseillers ni par les
responsables de la Banque de France " et qu'il se brisa la tête contre le " mur d'argent " " sans
chercher des procédés de solution ". En fait, le " mur d'argent " reçut le renfort d'autres
couches de la population, que différentes mesures annoncées par M. Herriot inquiétaient.
L'opposition s'accrut, peut-on penser, jusque dans la " gauche ", lorsqu'il se mit à évoquer un
emprunt forcé et un impôt sur le capital.

Édouard DALADIER; président du conseil de la IIIème République en 1935, lancera, lui, pour
dénommer le monde de l'argent, le " mur" des finances et de l'industrie, la formule des " deux
cents familles ": " Deux cents familles sont maîtresses de l'économie française, et, de fait, de
la politique française. Ce sont des forces qu'un État démocratique ne devrait pas tolérer. […]
Elles interviennent sur l'opinion publique, car elles contrôlent la presse."
D'après J. P. Colignon, Le Monde du 25 mai 2003.

Retour vers l'abécédaire


N

NACIC : National counterintelligence center


NACIPB : National counterintelligence policy board
NAE : Nouveaux accords d'emprunt (FMI)
NAF : Nomenclature d'activité française
———————–————
NAIRU : Non accelerating inflation rate of unemployment.
"Taux de chômage qui n'accélère pas l'inflation" Voir chômage d’équilibre. Voir PHILLIPS
———————–————
NAPM : National association of purchasing management
———————–————
NASDAQ : National association of securities dealers automated quotations system
Ce système de cotation automatique cote les entreprises de nouvelles technologies (NTIC et
biotechnologies). Il s'agit donc d'un marché boursier très dynamique et très volatile.
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NATIONALISATION
Opération par laquelle l'État s'octroie (contre paiement, France 1982 ou par expropriation,
Urss, 1917) la propriété d'une entreprise privée.
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NAWRU : Non accelerating wage rate of unemployment. Cet acronyme désigne le taux de
chômage qui n’accélère pas les salaires.
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NBC : Nutrient balance calculations
NBER : National bureau of economic research, www.nber.org
NEC : National economic council
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NÉOKEYNÉSIENS
Ils se réfèrent à l’idée de Keynes selon laquelle la demande effective, c’est-à-dire la demande
de biens de consommation et de biens d’équipement, telle qu’elle est anticipée par les
entreprises, détermine le niveau d’emploi et le taux de salaire. C’est donc son insuffisance qui
est à l’origine du chômage involontaire et du ralentissement économique. Tous considèrent
que l’équilibre sur le marché des biens et des services ne correspond pas nécessairement au
plein emploi des facteurs de production et que les salaires ne sont pas flexibles à court terme.

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NES : nomemclature économique de synthèse
NHS : National Health Service
NIF : Notes issuance facility (innovation financière)
NIF : Nouveaux instruments financiers : swaps, dérivés, futures
NIP : Note d'information au public (venant du FMI)
NIPC : National infrastructure protection center
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NM : Nouveau marché
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NOPAT : Net Operating Profit After Taxation
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NORME
Une norme est un document de référence, d'application volontaire (sauf exeception), destiné à
résoudre des problèmes techniques et commerciaux (terminologie, méthodes d'essai,
spécifications, organisation) concernant les produits, les biens et les services, qui se posent de
façon répérée entre les partenaires économiques et sociaux.
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NOTATION (agences de notation, rating)
Les agences de notation (indépendantes) évaluent la situation financière de tous les
emprunteurs : les sociétés, les fonds d'investissement mais aussi les États et les collectivités
locales. Elles examinent la situation financière d'une entité pour évaluer les risques encourus
par les prêteurs, elles ont constitué des catégories normalisées, ce qui permet, à l'aide d'une
note, d'indiquer à tous les acteurs des marchés financiers quel est le niveau de risque supporté
en prêtant à ces entités. La note reflète la capacité des entités notées à rembourser ses
créanciers.

Les trois principale agences de notation sont Moody's (ÉUA), Standard & Poor's (ÉUA) et
Fitch (France). Elles attribuent des notes qui permettent de classer les dettes en deux
catégories :
investissement, notes échelonnées de "très sûr" àà peu près sûr" ;
spéculatif, notes échelonnées de "risqué" à " extrêmement risqué".

Moody's Standard & Poor's Fitch


Investissement De Aaa à Baa3 De AAA à BBB+ De AAA à BB
Spéculatif De Ba1 à C De BB+ à D De BB à D

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NOUVELLE ÉCONOMIE
Outre une vision un peu simpliste de phénomène boursier irrationnel, on peut définir la
nouvelle économie à trois niveaux (mais seul le troisième a un povoir d'explication des
évolutions attendues :

Définition macro-économique : une ère de croissance nouvelle avec une inflation et un


chômage contenus. Elle ferait pendant à l'économie des trente Glorieuses qui alternai des
périodes de forte croissance avec des périodes de croissance un peu plus faibles et dans
laquelle le chômage et l'inflation variaient en sens inverse. On utilisait la courbe de Phillips
pour montrer l'interdépendance négative entre les deux phénomènes.
Cette définition est née aux États-Unis d'Amérique dans les années 90 tant la vitalité et la
longueur de la croissance américaine étaient remarquables.

Définition en terme de poids relatif : un secteur qui pèse 4 % du PIB en France et 8 % aux
États-Unis d'Amérique. Les TIC (télécommunications, informatique, internet) forment un
secteur très dynamique, créateur d'emplois (435 000 entre 1999 et 2001) qu a, en France, en
1999, généré 0,4 point de croissance (sur 3,1 %) et qui devrait monter en puissance dans
l'avenir. Mais cette définition en terme de secteur est étroite car elle ne tient pas compte des
effets de diffusion dans l'ensemble de l'économie.
Définition méta-économique : un nouveau monde économique transcendé par l'arrivée
de l'internet. C'est, d'après Christine Kerdellant dans le numéro 5 de Newbiz, la seule
définition qui prenne la mesure du phénomène. La numérisation des données, la vitesse de
transmission, la faiblesse des coûts marginaux transforment radicalement l'économie.

Une nouvelle façon de produire, d'acheter ou de communiquer, une nouvelle manière de


travailler, une nouvelle façon de s'organiser devraient rapidement conduire, peu ou prou,
toutes les entreprises à s'intéresser à ces techniques. L'internet est un facteur puissant de
renouveau de l'ensemble des secteurs de l'économie
Il existe toujours un temps de latence de plusieurs années entre une invention et les
innovations qui en découlent (le minitel date de 1982). Un autre temps de latence sépare
l'apparition des innovations et leur impact significatif sur l'économie. Enfin, cet impact se
traduit souvent bien loin du secteur qui lui a donné naissance.
Pour conclure, la nouvelle économie opposée à l'ancienne ne durera pas, c'est la fécondation
des anciennes structures et organisations par les nouvelles techniques qui modifieront
l'économie de manière irréversible et qui devrait générer des gains de productivité, de
l'efficacité et, in fine, de la richesse.
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NPF : Nation la plus favorisée (clause de la)
NSA : National security agency
NSC : National security council
NSDD : Norme spéciale de diffusion des données (FMI)
NTIC : Nouvelles technologies de l'information et de la communication
NYSE : New York stock exchange
NZFE : New Zealand futures exchange

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O

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OBLIGATION
Titre de créance représentant une partie d’un emprunt à long terme émis par une personne
morale (société cotée, État, collectivités territoriales). Il donne droit pour son détenteur au
paiement d'intérêts et au remboursement du capital). Les obligations s'échangent sur le
marché obligataire. On emploie le sigle TMO pour signifier le taux des emprunts obligataires
et TME le taux des obligations émis par l'État.

Exemple, pour se procurer 4 milliards d’euros, une société pourra, par exemple, émettre un
emprunt obligataire de 4 millions d’obligations de 1 000 euros portant intérêt de 4 %.
L’acheteur d’une obligation a droit au remboursement de l’obligation à l’échéance à une
valeur convenue au départ (généralement la valeur initiale) Chaque année, il touche les
intérêts (40 euros par obligation dans notre exemple). Les obligations peuvent être revendues
avant l’échéance ; elles sont souvent cotées en bourse. Voir OBSA, OCEANE.

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OBLIGATION ASSIMILABLE DU TRÉSOR (OAT)
Il s’agit d’obligations émises par le Trésor public. Elles se distinguent des autres obligations
en ce sens que le Trésor les émet régulièrement auprès d’un certain nombre d’établissements
bancaires agréées, ce qui permet des émissions en continu qui ne nécessitent pas les lourdes
campagnes d’information requises par un emprunt classique auprès du grand public.

Ces OAT sont ensuite placée auprès du public et font aussi l’objet d’échanges sur le marché
monétaire.

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OBLIGATION FONCIÈRE
Titre de créance garanti par une créance immobilière ou par une créance sur les collectivités
locales. Les acheteurs des obligations foncières deviennent des créanciers de premier rang, ce
qui confère à ces titres une grande sûreté et une rentabilité supérieure à celle des obligations
classiques.
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OBSA : Obligations à bons de souscription d'action
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OCDE = Organisation pour la Coopération et le Développement Économique
Elle réunit les principaux pays industrialisés.
D’obédience libérale, les conseils prodigués vont souvent dans le sens de la flexibilité du
travail et de la rigueur macroéconomique. Site internet : www.oecd.org

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ODAC : Organismes divers d'administration centrale
ODAS : Observatoire de l'action sociale décentralisée
OEA : Organisation des États américains
OECD : Organization for economic and development, www.oecd.org
OECE : Organisation européenne de coopération économique

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OCEANE : Obligation à option de conversion et/ou d'échange en actions nouvelles et/ou
existantes.
Pour les actionnaires, l'OCEANE présente l'avantage, par rapport à une obligation convertible
traditionnelle, de ne pas entraîner forcément un effet dilutif sur le bénéfice net par action
(BNPA). En effet, la conversion de l'obligation à l'échéance ne se fait pas nécessairement à
travers la création d'actions nouvelles, mais elle peut s'effectuer par l'échange contre des
actions préalablement par l'entreprise émettrice, ce qui permet de ne pas augmenter le nombre
de titres en circulation.
Exemple de Saint-Gobain : prix d'émission : 210 euros, soit une prime de 28,05 % par rapport
à un cours moyen de l'action dans la matinée du 8 février 2002 (164 euros). Coupon de
2,625 %. Taux de rendement actuariel (en l'absence de remboursement anticipé) : 2,625 %.
Remboursement au pair. Date d'échéance : 1er janvier 2007.

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OED : Operations evaluation department (Banque mondiale)
OEM : Original equipment manufacturer
OFCE : Observatoire français des conjonctures économiques, www.ofce.sciences-po.fr
OFFER : Office of electricity regulation
OFFRE : Quantité de biens ou de services qu’un agent économique est disposé à vendre pour
un prix donné.
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OFFRE PUBLIQUE D’ACHAT (OPA)
Une OPA est une offre prodiguée par une entreprise à l’adresse des actionnaires d’une autre
entreprise. Elle leur propose publiquement de racheter leurs actions à un prix plus élevé que le
cours coté à la bourse des valeurs mobilières.

Cette offre est dite amicale quand elle est approuvée par la direction de l’entreprise convoitée.
Dans le cas contraire, on dit que l’offre est inamicale. Dans tous les cas de figure, ce sont les
détenteurs d’actions qui décident.
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OFFRE PUBLIQUE D’ÉCHANGE (OPE)
L’OPE est identique à l’OPA, à la différence près que l’entreprise qui lance l’opération
propose de payer avec ses propres actions. En cas de réussite, les actions de l’entreprises
" opéé " disparaîtront.

UN EXEMPLE, celui de TotalFina lancé, le lundi 5 juillet 1999 sur Elf.


Le groupe TOTALFINA, dirigé par Thierry Desmarest, a présenté une offre publique
d'échange (OPE) de 42 milliards d'euros sur ELF pour devenir le quatrième pétrolier mondial.
Une opération "non sollicitée mais amicale".
GOLDEN SHARE DE L'ÉTAT
Tout a été fait pour la rendre amicale et attractive pour les salariés d'Elf. À la différence des
grandes fusions anglo-saxonnes, telle celle du britannique BP sur l'américain Amoco, pas
question pour Total d'imposer sa culture, ses critères et ses équipes.
Amicale, aussi, pour que les pouvoirs publics l'autorisent, Elf étant dotée lors de la
privatisation d'une golden shore, action qui permet à l'État de bloquer une tentative de prise de
contrôle. Cette opération intervient au moment où Total réussit l'acquisition du belge
Petrofina, tandis que Elf échoue dans sa tentative de rachat du norvégien Saga.
LES MODALITÉS PRÉVUES PAR TOTAFINA
• Offre publique d'échange. 4 actions TotalFina pour 3 actions ELF, sur la base du cours de
clôture de Totalfina vendredi 2 juillet 1999 (168 euros). La prime pour les actionnaires d'Elf
est d'environ 20 %.
• Coût. L'offre valorise ELF à 42 milliards d'euros.
• Procédure. L'offre est recevable dans les cinq jours par le Conseil des marchés financiers et
sera soumise au visa de la Commission des opérations de Bourse en France et de la SEC aux
Etats-Unis.
- Elle débutera après accord des autorités réglementaires françaises, vraisemblablement à la
mi-septembre, et s'achèvera trente-cinq jours après, en octobre.
- Elle sera étudiée par les autorités américaines et européennes chargées de la concurrence.

Les cadres dirigeants reconnaissent la pertinence du projet, même s'ils redoutent ses
conséquences sur l'emploi. Les complémentarités sont nombreuses dans la chimie, le
raffinage et surtout dans l'exploration-production. Créé par les pouvoir publics, Total est
puissant au Moyen-Orient tandis qu'Elf avait pour mission de s'implanter en Afrique. En mer
du Nord, l'un est présent dans les eaux britanniques, l'autre dans les eaux norvégiennes. Total
est parvenu à se diversifier en Asie du Sud-Est et en Amérique du Sud, Elf n'a toujours pas
réussi à trouver un troisième pôle; mais grâce à son expérience au large de l'Angola, il devient
l'un des leaders dans la technologie des forages en eaux profondes.

ÉPILOGUE.
La bataille franco-française dans le pétrole n'aura finalement pas eu lieu. Après une contre-
OPE d'ELF sur TOTALFINA avec l'intention de filialiser la chimie, les deux entreprises se
sont mises d'accord le 12 septembre 1999. C'est le projet de TOTAL qui l'a emporté avec un
aménagement des structures de direction pour qu'elles soient à parité, des engagements sur la
chimie, et surtout un relèvement de l'offre de 4 milliards d'euros.
Finalement, les actionnaires d'ELF auront échangé 13 actions ELF contre 19 actions
TOTALFINA, soit une plus-value de 11 % par rapport au cours du 2 juillet 1999.
Depuis l'entreprise a fusionné pour prendre le nom de Total Fina Elf et elle a conservé les
deux réseaux de distribution sous les marques antérieures.

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OFGAS, Office of gas supply OFRAIL, Office of rail regulator OFT, Office of fair trading.
OFTEL, Office of telecommunications. OFWAT, Office of water services
OGM : Organisme génétiquement modifié
OICV : Organisation internationale des commissions de valeurs
OIT : Organisation internationale du travail, www.ilo.org

OLIGOPOLE : Structure de marché mettant en présence quelques vendeurs et une multitude


de demandeurs.

OMC : Organisation mondiale du commerce, www.wto.org


OMCI : Organisation maritime consultative intergouvernementale
OMI : Organisation maritime internationale
OMPI : Organisation mondiale de la propriété intellectuelle
OMS : Organisation mondiale de la santé
ONF : Office national des forêts
ONG : Organisation non gouvernementale
ONIVINS : Office national interprofessionnel des vins
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ONU : Organisation des Nations unies, www.un.org

Le 3 mars 2002, par voie référendaire, les Suisses ont approuvé l'adhésion de leur pays à
l'ONU qui devenait ainsi le 190 État membre des Nations unies.

Le 20 mai 2002, avec l'entrée du Timor-Oriental, l'ONU comptait 192 pays membres. Xanana
Gusmao est le président de la république démocratique du Timor-Oriental, ce pays a obtenu
son indépendance après une résistance contre l'Indonésie.

ONUDI : Organisation des Nations unies pour le développement industriel

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OPCVM (ORGANISMES DE PLACEMENTS COLLECTIFS DE VALEURS
MOBILIÈRES)
Ces organismes regroupent les SICAV et les FCP.
Ce sont des intermédiaires financiers qui collectent de l’épargne pour constituer un
portefeuille de valeurs mobilières.
La valeur boursière de leur titre dépend de la valeur de ce portefeuille de titres.
Les porteurs de parts de SICAV ou de FCP ne sont pas directement partenaires des entreprises
émettrices ; ils passent par le truchement des OPCVM.
Les revenus versés par les OPCVM correspondent généralement au revenu qu’ils ont eux-
mêmes encaissé, sous forme de dividendes d’actions, d’intérêts d’obligations ou de revenus
monétaires. On parle alors d’OPCVM de distribution.
À l’inverse, certains OPCVM ne versent aucun revenu, on parle d’OPCVM de capitalisation.

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OPEN MARKET
L'open market est un système dans lequel seul marché monétaire permet aux banques
commerciales d'assurer leur refinacement. L'open market est plus large que le marché
interbancaire sur lequel la banque centrale assure, seule, le refinancement des banques
commerciales. Les opérations d'open market regroupent ainsi les opérations de refinancement
conduites par la banque centrale nationale dans la cadre de sa politique monétaire. Sue ce
marché monétaire ouvert, outre les banques, peuvent y participer les entreprises qui ont des
excédents de trésorerie qu'elle peuvent prêter, ainsi que les entreprises qui ont des besoins de
trésorerie et qui, contre des bons de trésorerie, peuvent recevoir de la monnaie fiduciaire (à
très court terme).

Pour assurer l'objectif principal qui lui est dévolu, la banque centrale européenne dispose de
trois instruments de régulation : les opérations d'open market, les facilités permanentes (taux
et montant de monnaie fiduciaire) et le taux des réserves obligatoires.

Pour la conduite la politique monétaire, les opérations d'open market sont essentielles
puisqu'elles permettent à la banque centrale de piloter le taux d'intérêt à court terme et
d'exercer une influence fondamentale sur l'apport de liquidité à l'ensemble du système
bancaire. Elles fournissent aussi des indications sur les orientations de politique monétaire.

Cinq types d'instruments sont à la disposition de la BCE pour effectuer ses opérations d'open
market.

 Le plus important est constitué par les opérations de cessions temporaires (sous la
forme de pensions ou de prêts garantis).
 Opérations fermes (achat ou vente d'actifs par la BCE)
 Émission de certificats de dettes
 Opérations d'échange de devises
 Reprises de liquidités en blanc (dépôts à terme rémunérés, effectués par les banques
auprès de la BCE.

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OPEP : Organisation des pays exportateurs de pétrole
OPRAF : Office of passenger rail franchising
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OPTIMISATION
Sous un certain nombre de contraintes, l’optimisation recherche la meilleure solution possible.
Par exemple, l’entrepreneur cherche à optimiser sa production sous les contraintes de prix
relatifs des facteurs, de coûts de production et de débouchés.
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OPTIMUM DE PARETO
Lorsque tous les marchés sont en équilibre, WALRAS parlait d'équilibre général. Cet
équilibre est un optimum au sens de PARETO s'il n’est plus possible d’augmenter la
satisfaction d’un individu sans réduire la satisfaction d’un ou de plusieurs autres individus.
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OPTIMUM DE SECOND RANG
Lorsque l’optimum de Pareto (premier rang) ne peut pas être atteint, l’optimum de second
rang est la meilleure situation économique qu’il est possible d’atteindre.
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OPV : Offre publique de vente
OQ : Ouvrier qualifié
ORA : Obligation remboursable en action
ORD : Organe de règlements des différends
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ORGANISATION EN RÉSEAU
Économie d’entreprise. Mode d’organisation non hiérarchique d’un ensemble d’entreprises
appartenant à la même zone géographique.
Ce terme peut également s’appliquer à l’intérieur de l’entreprise, lorsque les relations
fonctionnelles sont plus fortes que les relations hiérarchiques.
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ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE (OMC)
Créée par l’accord de Marrakech (15 avril 1994), elle existe depuis janvier 1995. Elle dispose
de pouvoirs pour résoudre les conflits commerciaux à travers notamment un mécanisme de
règlement des différends (ORD) contraignant à deux niveaux (groupes spéciaux appelés
panels, organe d’appel) ; cela devrait normalement provoquer de sérieux conflits avec les
États-Unis, qui considèrent souvent que leur propre législation commerciale est supérieure
aux traités internationaux qu’ils ont signés (ce qui est contraire à ces traités).

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ORGANISATION SCIENTIFIQUE DU TRAVAIL (OST)
Appellé aussi TAYLORISME parce qu'elle a été pensée par F.W. TAYLOR à la fin du 19è
siècle. Taylor veut augmenter la productivité du travail dans les grandes manufactures. Il
propose donc une rationnalisation de la production fondée sur les principes de séparation entre
la conception des tâches et leur exécution. Il convient de découper les activités en tâches
élémentaires exécutables par des ouvriers dénués de qualification. Ceux-ci que l'on appelera
les ouvriers spécialisés deviendront les symboles du "travail en miettes" (FRIEDMAN), du
travail répétitif, déqualifié, mais relativement bien rémunéré.

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OS : Operating system
OS : Ouvrier spécialisé
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OSCILLATEUR

Paul SAMUELSON a combiné les effets du multiplicateur et de l’accélérateur pour


construire, en 1939, un modèle (" l’oscillateur ") simulant des fluctuations économiques.
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OTAN : Organisation du traité d'Atlantique Nord
OTC : Accord sur les obstacles techniques au commerce
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OTC : Over the counter market (marché de gré à gré, ouvert à toute clientèle). C'est le
compartiment ouvert des bourses de valeur sur le quel les détenteurs d'actions d'entreprises
non cotées peuvent décider de les vendre ou de les acheter.
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PAC : Politique agricole commune

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PACTE DE STABILITÉ ET DE CROISSANCE (PSC)

Ratifié par le Conseil européen d’Amsterdam de juin 1997, ce pacte vise à pour objet de
dissuader tout gouvernement de l’Union monétaire de mener une politique budgétaire
inconsidérée, politique qui pourrait être conduite dans l’espoir d’un financement monétaire
par la banque centrale européenne ou d’un sauvetage financier par d’autres États membres.

Chaque État membre de l’Union monétaire doit préparer annuellement un " programme de
stabilité " comprenant des prévisions macroéconomiques, avec les dépenses et recettes
budgétaires anticipées sur plusieurs années.

Des amendes sont prévues pour les États qui dépasseraient les valeurs de référence de 3 % du
PIB pour le déficit public et de 60 % du PIB pour l’endettement. Des " circonstances
inhabituelles indépendantes de la volonté de l’État membre concerné " ou une récession grave
(- 2 % de baisse annuelle de PIB) pourront dispenser l’État concerné de payer ces amendes.

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PARABOLE
Les économistes utilisent beaucoup ces petites histoires tirées de la vie quotidienne pour
expliquer un mécanisme économique ou pour permettre de comprendre en simplifiant.

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PARADIGME
Pris dans un sens large, le paradigme signifie " la matrice disciplinaire " (KUHN 1972). Il
représente l’ensemble des postulats, des croyances, des hypothèses, de valeurs reconnues et de
techniques qui sont communes aux membres d’une communauté scientifique. Pour KUHN, un
nouveau paradigme supplante l'ancien s'il permet d'expliquer et de comprendre plus de
situations problématiques que le précédent.

L'adoption généralisée des préceptes d'une théorie économique suppose que les responsables
de l'économie dominante les mettent en application. Si la politique monétaire s'est affirmée
partout dans le monde comme l'élément central des politiques économiques actuelles, c'est
parce que les États-Unis confrontés, à la fin des années 1970, à la baisse vertigineuse du
dollar et à une inflation croissante, étaient devenus monétaristes.

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PARADIGME DE SAVAGE
SAVAGE expose le problème de l'omelette en 1956. Cinq oeufs ont déjà été cassés dans une
poêle en vue de confectionner une omelette. Un sixième oeuf est tendu pour parachever ce
plat. Il y a un doute sur la fraîcheur de ce sixième oeuf qui peut donc être comestible (C) ou
pourri (P). Dès lors, plusieurs actions sont envisageables. Les choix suivants existent :
A : casser l'oeuf et déposer son contenu dans la poêle,
B : casser l'oeuf et le déposer dans une seconde poêle,
C : jeter l'oeuf suspect.
Chacune de ces actions entraîne des conséquences particulières selon que cet oeuf se révèlera
finalement comestible ou pourri. Le tableau suivant résume ces situations :

OEUF COMESTIBLE (OC) OEUF POURRI (OP)

A X1 : une omelette de six oeufs X2 : pas d'omelette comestible


X4 : une omelettede cinq oeufs... au p
B X3 : une omelette de six oeufs... au prix d'un effort suplémentaire
suplémentaire
X5 : une omelette de cinq oeufs avec un regret d'avoir gaspillé un
C X6 : une omelette de cinq oeufs san
œuf

Pour arrêter une décision, que faut-il connaître ?


Les préférences du décideur entre les six possibiltés identifiées ci-dessus, les critères de choix.
Les conséquences attachées à chacune des possibilités envisagées sont faciles à décrire de
manière objective mais leur appréciation par le décideur est une affaire subjective : le
paresseux ne souhaitera pas nettoyer une poêle de plus, l'avare aura tendance à regretter
d'avoir jeté un oeuf frais.
Il faut donc définir, entre les six possibilités décrites ci-dessus, un ordre de préférence. Ainsi
muni de cet ordre, il ne rest plus qu'à adapter un critère qui permettra d'effectuer le calcul.
Voici quelques-uns des critères parmi les plus connus.

LE MAXIMIN
Il s'agit d'éviter, ici, que survienne la pire des situations (une omelette à jeter ou un oeuf jeté
en pure perte). L'objectif est de choisir l'action qui procurera le maximum de satisfaction dans
l'hypothèse où cette issue pourrait se réaliser. Celui qui estime qu'être privé d'omelette traduit
cette éventualité redoutée et qui ne désire pas s'encombrer d'une complication, optera pour
l'action C.

LE MAXIMAX
Il s'agit, ici, d'obtenir le maximum de stisfaction au moindre coût, c'est-à-dire une omelette
comestible de six oeufs sans effort supplémentaire. Le choix se porte alors sur A.

LE MINIMAX-REGRET
Ce qui importe le plus est de minimiser le regret, une fois que l'incertitude sur la fraîcheur de
l'oeuf sera levée. L'aversion au risque qui guide cette démarche conduit à éliminer l'action A
qui laisserait subsister un doute sur la fraîcheur de l'oeuf suspect. Le choix se porte alors sur
B.

Trois conclusions se dégagent de cet examen. Le paradigme savagien dans lequel s'inscrit la
mise en oeuvre de ces différents critères est stricteement normatif. Il conduit à préconiser un
choix en fonction du critère adopté, mais ne vise nullement à décrire la manière suivie par le
décideur pour effectuer son choix.
Le MAXIMIN séduira un agent anxieux et pessimiste tandis que le MAXIMAX s'adresse à un
agent optimiste et quelque peu insousciant. Quant au MINIMAX-REGRET, il convient à un
agent peu assuré, désireux de ne pas se tromper.
Ce qui nous importe est que l'action rationnellement choisie sera différente dans les trois
cas.

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PARADIS FISCAL
Il s'agit d'une juridiction qui ne prélève pas ou peu d'impôts et sert aux non-résidents pour
échapper à l'impôt dans leur pays de résidence, selon l'Organisation pour la coopération et le
développement économiques (OCDE) dans un rapport de 1998 intitulé " Concurrence fiscaIe
dommageable, un problème mondial ".
Un paradis fiscal est doté de dispositions législatives ou de pratiques administratives
empêchant un échange de renseignements avec d'autres pays sur les contribuables. Les
paradis fiscaux ou centres offshore jouent un rôle accru dans les opérations de blanchiment de
capitaux facilitées par des réglementations laxistes et le secret bancaire. Après la crise
asiatique de 1997, après les attentats du 11 septembre 2001, il est apparu que ses centres
offshore constituaient un des maillons faibles du système financier international. Les États
s'émeuvent à présent de la concurrence dommageable et des pertes fiscales qu'entraîne, pour
eux, la prolifération de ces paradis fiscaux dont le nombre a augmenté de plus de 1 400 % au
cours des 15 dernières années. (Journal Le Monde du mardi 18 septembre 2001)

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PARADOXE
Être, chose, fait qui heurte le bon sens. (Petit Robert). Se dit d’une proposition qui est à la fois
vraie et fausse. Opinion qui va à l’encontre de l’opinion communément admise.
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PARADOXE D’OLSON
" Comme les groupes relativement petits sont fréquemment capables de s’organiser sur la
base du volontariat et d’agir en conformité avec leurs intérêts communs et que les grands
groupes ne sont pas dans l’ensemble en mesure d’y parvenir, l’issue du combat politique qui
oppose les groupes rivaux n’est pas symétrique. Les groupes les plus petits réussissent
souvent à battre les plus grands qui, dans une démocratie, seraient naturellement censés
l’emporter. "
Le passage à l’acte serait plus facile pour les petits groupes… et la réussite plus simple car le
coût des solutions sera moins élevé.

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PARADOXE DE COMPOSITION
John Meynard KEYNES estime qu'il n'y ait pas de "pont" entre les comportements des
individus et les interactions entre les grands agrégats autour desquels il a bâti sa théorie. Pour
lui, l'intérêt général n'est donc pas la simple réunion des intérêts particuliers exprimés au
niveau individuel.

Pour illustrer cela, il a créé le paradoxe de composition. Il prend l'exemple d'une salle de
spectacle. Si, au cours d'une représentation une personne se lève pour mieux voir, elle
améliore sa situation personnelle… si elle est la seule à le faire. En effet, si tous les
spectateurs se lèvent, aucun spectateur n'enregistre plus de progrès dans sa vision du spectacle
alors que tous les spectateurs se retrouvent dans une situation moins confortable (debout <
assis).
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PARADOXE DE CONDORCET
En 1794, Le marquis de Condorcet eut à écrire un texte " littéraire " d'un contenu
mathématique puissant. Il s'agissait de déterminer l'homme " moyen ", le triangle équilatéral
moyen en partant de plusieurs triangles équilatéraux. Plus généralement, cela peut se voir en
termes de vote à la majorité relative. N votants classent M candidats selon leurs préférences
dans l'ordre. Si on l'applique à M produits, c'est le tableau des préférences des
consommateurs.
Vu l'état des mathématiques d'alors, il était difficile de trouver une solution satisfaisante à la
règle de Condorcet.
Même dans les années 60, un " expert " américain Weles a obtenu le Prix Nobel d'économie
en décrétant un " théorème " de l'impossibilité de l'agrégation des préférences individuelles et
du coup la seconde mort de Condorcet. Or dans les années 80, Michaud et Marcotorchino ont
levé le voile sur le paradoxe. Le paradoxe de Condorcet n'en est plus un ! Il suffit de d'abord
coder la réponse des individus par 1 ou 0, ensuite par un algorithme du simplexe ou une
programmation linéaire maximiser la dispersion ou autrement dit augmenter la variance
interclasses (il faudra utiliser un lagrangien) pour trouver la solution à la règle du vote à la
majorité relative.

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PARADOXE DE SOLOW
Ce Nobel d’économie s’étonnait de constater que les microordinateurs étaient partout sauf
dans les chiffres du PIB. Depuis, il semble que la vitalité de la croissance américaine ait,
enfin, entériné cette " grappe d’innovation ".

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PARADOXE DE SAINT-PETERSBOURG
Résulte d'un exemple célèbre où le calcul mathématique d'un gain conduirait à un résultat
contre-intuitif.
Pour résoudre cette difficulté, Daniel BERNOULLI (1738) substitua une mesure en termes
d'utilité à la mesure monétaire de l'espérance mathématique.
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PARITÉ DE POUVOIR D’ACHAT (PPA)

La THÉORIE DE LA PARITÉ DE POUVOIR D'ACHAT (PPA) soutient que les taux de


change seraient déterminés en fonction des PPA : ils égaliseraient les pouvoirs d’achat
intérieur et extérieur des monnaies. Infirmée par l’observation.

La MÉTHODE DES PARITÉS DE POUVOIR D’ACHAT est destinée à permettre des


comparaisons internationales en évitant les problèmes posés par les taux de change et par le
fait que la structure des prix relatifs n’est pas la même partout. L’utilisation des PPA permet
de faire comme si on utilisait un seul système mondial de prix pour mesurer les différents
PIB. Pour un bien, la PPA du dollar par rapport à l’euro est le prix que l’on doit payer en zone
euro (donc en euros) pour acheter une quantité de ce bien vendu un dollar aux États-Unis. On
peut donc définir autant de PPA élémentaires que de produits. La PPA du dollar par rapport à
l’euro est la moyenne des PPA élémentaires correspondant aux différents produits qui entrent
dans les agrégats que l’on souhaite comparer (consommation, PIB, FBCF).
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PARTICIPATION-PARI
Corporate venturing. Prise de participation financière, notamment dans une perspective
d’innovation pouvant conduire à un profit important.

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PASSAGER CLANDESTIN (free rider)
On doit cette expression à Samuelson. Elle a été reprise par l’école des choix publics pour
comprendre le comportement des individus qui bénéficient d’un service collectif indivisible
sans participer à son financement. Personne qui profite d'un avantage sans en supporter le
coût.

Par exemple, tout le monde souhaite bénéficier d’une autoroute, le dilemme de chaque
individu qui raisonne en passager clandestin est de ne pas révéler ses préférences, c’est-à-dire
sa disposition à payer en espérant que les autres feront ce choix et qu’il pourra alors en
bénéficier. Pour ce bien, il risque de ne pas y avoir de demande et donc il n’y aura pas d’offre,
l’autoroute très utile risque de ne pas se faire. Face à cette défaillance du marché, il faut faire
appel à la puissance publique qui va prélever un impôt pour financer ce bien collectif.

PASSIFS-MATÉRIALISTES

Deux politiques s'opposent depuis l'origine de l'économie politique, l'une, libérale qui suppose
l'activité humaine fondée sur l'intérêt ; et l'autre, interventionniste, qui affirme le primat de la
raison.

L'historien allemand de l'économie Werner SOMBART appelle les tenants de la première des
"passifs-matérialistes" et les tenants de la seconde des "actifs-idéalistes". Au niveau
macroéconomique, intérêt signifie concurrence et marché. Aussi, pour les passifs-
matérialistes, la croissance repose sur l'action de quelques entrepreneurs déterminés
transformant l'épargne en investissement. En revanche, raison signifie volonté politique si
bien que pour les actifs-idéalistes, c'est la politique économique qui fait la croissance.

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PATRIMOINE
Ensemble des avoirs et des dettes d'un agent économique : ménage, entreprise, APU.

Le patrimoine des Français s'élevait en 2000 à 4 693 milliards d'euros dont 2 287 milliards
sous forme financière.

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PAUVRETÉ
Vilfredo PARETO avait constaté que 20 % de la population détenait toujours 20 % de la
fortune. En octobre 2000, James WOLFHENSON, directeur de la banque mondiale faisait le
même constat : "20 % de la population mondiale contrôle 80 % de l'économie globale, et en
dix ans, ces revenus ont doublé, jusqu'à 37 fois supérieurs à ceux des 20 % situés au bas de
l'échelle. Ces inéquités ne peuvent pas continuer. Il faut remédier à cette pauvreté avant qu'il
ne soit trop tard. C'est dès à présent qu'il faut pallier cette cassure sociale."

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PAUVRETÉ ABSOLUE
Les individus concernés deviennent de plus en plus pauvres et les besoins fondamentaux non
couverts compromettent la survie. MARX parlait de paupérisation absolue c’est-à-dire d’une
baisse du niveau de vie.

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PAUVRETÉ RELATIVE
Elle concerne la situation de groupes ou d’individus qui ne disposent pas des moyens de vivre
au regard des normes sociales de l’époque. MARX parlait de paupérisation relative. Situation
dans laquelle les personnes concernées voient leur pouvoir d’achat augmenter moins
rapidement que le pouvoir d’achat moyen. Leur situation absolue s’améliore mais,
relativement aux autres, leur niveau de vie s’effrite.

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PAYG : Pay as you go
PBEC : Pacific basin economic council (CEBP : conseil économique du bassin Pacifique)
PBF : Pacific business forum
PDG : Président directeur général
PEA : Plan d'épargne en actions
PECC : Pacific economic cooperation council (CCEP : conférence pour la coopération
économique dans le Pacifique)
PECO : Pays d'Europe centrale et orientale
PED : Pays en développement
PED : Pôle européen de développement
PEE : Plan d'épargne d'entreprise
PEG : Price/earnings growth ratio
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PEG
En anglo-américain, peg désigne une pince à linge. Ce mot est aussi utilisé pour signifier
qu'une monnaie est arrimée à une autre de manière qui se veut indéfectible.

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PELLES ET PIOCHES : Prestataires de services des start-up, bénéfciares indirects de la
net-économie à l'instar des vendeurs de pelles et de pioches qui sont censés avoir fait fortune
lors de la ruée vers l'or.

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PER : Price earning ratio. Pour le mesurer on calcule un quotient. Au numérateur, on met la
valeur boursière de l'action et au dénominateur, on place le résultat par action. On obtient
donc le nombre d'années requises pour que le bénéfice paie la valeur cotée.
En français, il est recommandé d'utiliser à la place du PER, le CCR, coefficient de
capitalisation des résultats.

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PERFORMANCE
Résultat obtenu par une entreprise, un manageur, un champion dans chacun de ses domaines.

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PERMIS D'ÉMISSION
La création des permis d'émission découle des décisions prises à la conférence de Kyoto pour
limiter les effets des gaz à effet de serre (GES).
L'UE a prévu de lancer un marché européen des permis d'émission en 2005, celui-ci va donner
une impulsion décisive à ces transactions qui visent à utiliser les mécanismes du marché pour
réduire les rejets de gaz à effet de serre (solution de DALES). Six gaz sont concernés dont le
gaz carbonique. Une entreprise qui jugera trop coûteuse l'investissement pour réduire ses
rejets pourra dépasser son quota en achetant sur le marché un permis d'émission de GES à une
autre firme qui, elle, aura effectué le calcul inverse, qui aura investi pour aller au-delà de son
quota et disposera ainsi donc de marge négociable.
D'après PricewatherhouseCoopers, les échanges de permis et de crédits d'émission vont
déboucher sur des bourses d'un volume mondial de quelque 50 milliards d'euros par an à
l'horizon 2010.
Aux termes d'une directive prévue pour 2005, l'entreprises propre pourra se faire créditer la
pollution évitée à l'atmosphère avec un investissement "propre" au Sud ou dans un PECO.

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PERP : Plan d'épargne pour la retraite personnalisée. Avec ce plan, la France s'est dotée de
fonds de pension à la suite de la réforme des retraites de la fonction publique de 2003. Un
ménage peut épargner sur un PERP pour obtenir une rente après 60 ans et il déduit, en outre,
cet effort d'épargne de son revenu imposable, jusqu'à concurrence de 10 %. Comme l'impôt
sur le revenu est un impôt progressif, on notera que le gain d'impôt consécutif à cette épargne
sera d'autant plus important que le revenu du ménage est élevé.

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PFC : Production flexibility contracts
PHARE : Poland and Hungary assistance for the restructuring of the economy
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PIB : Produit Intérieur Brut, c'est la somme des valeurs ajoutées des entreprises qui sont
sur le territoire plus la TVA plus les droits de douane. Cf le cours sur la comptabilité
nationale.

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PIREN : Programme interdisciplinaire de recherche sur l'environnement
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PLACEMENT
Opération qui consiste à employer un capital pour en tirer un revenu, en conserver ou en
augmenter la valeur.

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PLEIN-EMPLOI
Le plein-emploi est une notion relative, comme l'est d'ailleurs celle de "chômage structurel"
ou de "chômage d'équilibre".

On peut considérer que le plein-emploi est atteint lorsque le chômage se résume au chômage
frictionnel, c'est-à-dire au chômage lié au temps nécessaire pour les demandeurs d'emploi
pour retrouver un emploi. Pour le Commissariat général au Plan, pour la France, en 2001, ce
taux se situerait entre 1 % et 3,5 %.
Milton Friedman parle du chômage naturel, c'est-à-dire le chômage qui correspond au
fonctionnement normal du marché du travail. Il dépend des contraintes institutionnelles et de
la qualité de l'information disponible sur le marché du travail.
Le niveau de chômage incompressible (ou d'équilibre) est une construction théorique qui
cherche à déterminer le niveau de chômage en deçà duquel l'inflation augmenterait, c'est le
fameux nairu. Ainsi, en 2001, on considérait que ce taux, pour la France, oscillait autour de
8 %. Autrement dit, selon cette vision, la France connaissait un quasi plein-emploi.

Toutefois, pour parler du plein-emploi, il faut aussi se référer à un autre indicateur, celle du
taux d'emploi qui se mesure par le volume des actifs occupés entre 15 et 65 ans rapporté au
volume de la population des tranches d'âge de 15 à 65 ans. Or, en France, en 2002, ce taux
n'était que de 62,5 % alors que la Commission européenne a fixé un taux de 70 %. On était
donc, selon ce critère, loin du plein-emploi en 2001.

Pour l'OCDE (juillet 2001), pour lutter contre le sous-emploi, il faut remobiliser l'offre de
travail (celle que constitue les demandeurs d'emploi) après des années passées à la réduire
(préretraites, allocations sociales, incitations au temps partiel…). Il faut limiter les effets des
trappes à pauvreté et à, chômage liés à certains minima sociaux comme le RMI.
L'OCDE souligne l'intérêt des allègements de charges pour les bas salaires qui ont abaissé le
coût du travail des moins qualifiés. Pour aller plus loin, elle estime nécessaire la réduction des
prélèvements obligatoires. Cette réduction devrait commencer par les impôts qui découragent
la reprise de l'activité (pour les plus démunis) mais aussi pour ceux qui encouragent
l'expatriation.

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PLUS-VALUE

Notion utilisée dans deux sens différents :

1. Au sens courant, la plus-value désigne l’augmentation de la valeur d’un bien meuble


ou immeuble liée à une cause étrangère à ,toute transformation intrinsèque de ce bien.
S’utilise pour les biens immeubles et pour les valeurs mobilières (actions, obligations,
etc.).
2. Chez Karl

MARX, c’est la partie du travail qui n'est pas rémunérée au travailleur et qui fait
l’objet d’appropriation de la part du capitaliste car les ouvriers créent une valeur qui
est supérieure aux salaires perçus. Elle est la source du profit. La plus-value absolue
est générée par l’allongement de la durée du travail. La plus-value relative est
engendrée par l’amélioration de la productivité du travail.

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PMA : Pays les moins avancés
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PME-PMI (Petites et moyennes entreprises - petites et moyennes industries)

La définition française traditionnelle retient dans cette catégorie les entreprises qui
comprennent entre 10 et 500 salariés.

La recommandation européenne du 3 avril 1996 retient, quant à elle, trois critères :

 la PME emploie moins de 250 personnes ;


 elle ne doit pas dépasser l’un des deux seuils suivants : soit le chiffre d’affaires
n’excède pas quarante millions d’euros (40 M€), soit le total du bilan n’excède pas
vingt-sept millions d’€uros (27 M€) ;
 elle doit demeurer indépendante, c’est-à-dire dont le capital ou les droits de vote ne
sont pas détenus à plus de 25 % par une ou plusieurs grandes entreprises.

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PMI : Purchasing Manager's Index
PMP : Positive mathematical programming
PMU : Pari mutuel urbain
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PNB :Produit National Brut
C'est la somme des valeurs ajoutées produites par les entreprises nationales d'un État quel que
soit le lieu de leur résidence.
PNB = PIB + revenus de facteurs versés par le reste du monde - revenus de facteurs versés à
l'étranger.

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PNTR : Permanent normal trade relation
PNUD : Programme des Nations unies pour le développement,
www.undp.org/publications/undp-fre/french.htm
PNUE : Programme des Nations unies pour l'environnement
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POLICY MIX
Combinaison des politiques monétaire et budgétaire.

Daniel COHEN considère (2001) que le bon policy mix était celui que les ÉUA avaient connu
à partir de 1992 grâce à une entente parfaite entre Alan GREENSPAN, le patron de la Fed et
Robert RUBIN, le secrétaire au Trésor de Bill Clinton.
Pour lui, l'UEM était partie dans la bonne direction au moment du lancement de l'euro, en
1999, dans la mesure où le policy mix européen était le même qu'aux États-Unis au début de
leur phase de croissance: une politique budgétaire plutôt restrictive et une politique monétaire
très laxiste. Le taux d'intérêt de la BCE (Banque centrale européenne) ayant été aligné sur
celui des États membres où il était le plus bas. En outre, quand l'activité a traversé un "trou
d'air", les autorités de Francfort avaient encore abaissé ce taux de 0,5 %. C'était parfait... mais
cela n'a pas duré. Le plongeon de l'euro par rapport au dollar (qui n'avait, en soi, rien de
dramatique) a poussé la BCE à remonter à plusieurs reprises son taux d'intérêt. Pour rien
puisque l'euro reste faible. Et l'approche d'échéances électorales dans plusieurs pays
européens a entraîné un relâchement des disciplines budgétaires, notamment en France. Du
coup, le bon policy mix s'est inversé et pour D. Cohen, il est devenu néfaste à la croissance en
creusant des déficits.

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POLITIQUE
Jean-Baptiste SAY : " La politique est la science de l’organisation des sociétés. "

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POLITIQUE AGRICOLE COMMUNE

Cette politique a été initiée en 1968.


Prenons l'exemple de la betterave dont l'extension en Europe est due au blocus napoléonien
pour trouver un substitut au sucre de canne. Le producteur européen de sucre est assuré de
toucher 632 euros la tonne (2004), soit trois fois plus que les cours mondiaux, dans la limite
de quotas fixés par l'UE. Ces producteurs sont protégés de la concurrence extérieures par des
droits de douane de 420 euros la tonne frappant les importations de sucre.
L'Europe élargie produit entre 19 et 20 millions de tonnes de sucre, soit davantage que le
quota de production (17,4 millions de tonnes). La consommation européenne 16,1 millions de
tonnes et en exporte 3 millions… au grand dam des pays en développement.
En effet, les prix garantis à l'intérieur de l'UE (tarif extérieur commun) permettent aux
producteurs européens de vendre leurs excédents sur le marché mondial, avec ou sans
subvention (faisant ainsi concurrence au sucre de canne). Cela coûte 1,7 milliards d'euros au
budget européen (2003).
En fait, c'est le consommateur européen qui, en payant son sucre plus cher, subventionne la
production de betteraves.

Baisse des prix, réduction des quotas, forte baisse des subventions, la réforme de la PAC se
poursuit en 2004.

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POLITIQUE ÉCONOMIQUE
Ensemble des décisions coordonnées prises par les pouvoirs publics dans le but d’orienter
l’activité économique nationale afin que soient réalisés certains objectifs économiques et
sociaux.
La politique économique utilise des instruments destinés à soutenir l'activité économique et à
en modifier le cadre.
Les politiques conjoncturelles ont vocation à agir sur le court terme sur les fluctuations de
l'activité économique tandis que les politiques structurelles ont pour objectif d'améliorer les
conditions de la croissance future en agissant sur les structures économiques et sur les
relations entre les acteurs économiques.

Trois critères "classiques" de la théorie de la politique économique sont souvent mis en avant
par les économistes pour jauger les politiques économiques : optimalité, efficacité et
crédibilité.

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POLITIQUE CONJONCTURELLE
On appelle ainsi les différentes mesures prises par le gouvernement et les autorités monétaires
pour lutter contre l'inflation et/ou contre le chômage, pour réguler la croissance économique
tout en cherchant à préserver les grands équilibres, notamment l'équilibre externe. Elle
comprend essentiellement les politiques budgétaire et monétaire.

POLITIQUE BUDGÉTAIRE
Par l’intermédiaire du budget, les pouvoirs publics peuvent agir sur l ‘économie réelle.
Sur le plan des recettes (les différents impôts prélevés), les pouvoirs publics peuvent modifier
la répartition des revenus d’une part et le volume du revenu disponible d’autre part. Par
l’intermédiaire des dépenses, ils peuvent agir sur le plan structurel (éducation, santé,
infrastructures) et sur le plan conjoncturel par des politiques pro-cycliques ou contra-
cycliques.
Le solde du budget est d’ailleurs un signe de la politique conduite, mais il faut noter que la
conjoncture influence beaucoup le solde budgétaire par le biais des stabilisateurs
automatiques.

POLITIQUE MONÉTAIRE
C'est un volet de la politique économique qui vise à réguler l'évolution de la masse monétaire
et des taux d'intérêt. Elle est menée par la banque centrale en concertation plus ou moins
étroites avec le gouvernement.
Politique monétaire expansionniste. Elle a pour but d'accroître la masse monétaire pour
stimuler l'activité. Elle se traduit par un accroissement de la quantité de monnaie en
circulation dans l'économie.
Politique monétaire restrictive. Elle a pour but de limiter ou de diminuer la masse monétaire
pour lutter contre l'inflation.

POLITIQUE DE L'EMPLOI
Actions directes et indirectes conduites par les APU sur le marché du travail et qui ont pour
objectif de réduire les déséquilibres qui engendrent le chômage.

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POPULATION ACTIVE
Ensemble des personnes en âge de travailler, ayant ou recherchant une activité rémunérée. Au
sens du BIT, elle comprend la population active occupée (PAO) et les chômeurs, personnes en
âge de travailler, sans emploi, disponibles et recherchant activement un emploi.

POPULATION ACTIVE OCCUPÉE


Personnes ayant travaillé au cours de la semaine précédente et personnes pourvues d'un
emploi mais qui sont temporairement absentes.

POPULATION SANS EMPLOI À LA RECHERCHE D’UN EMPLOI (PSERE)


Personnes sans travail, disponibles pour travailler et à la recherche d’un emploi. La PSERE
est déterminée par l’Insee.

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POST-KEYNÉSIENS
Chantal Euzéby : ils partent de deux idées de base selon lesquelles l’économie ne tend pas
vers un équilibre de plein emploi à long terme, et la répartition des revenus dépend de facteurs
institutionnels et de l’évolution du PIB. On assisterait, selon eux, depuis 1973, à un
dérèglement du système de production et de répartition des revenus. L’augmentation des
charges sociales et fiscales, combinée à la croissance des coûts non salariaux (renouvellement
des équipements notamment), a conduit à un affaiblissement du revenu net disponible, ce qui
a freiné la demande globale effective et l’emploi, et a fait chuter la rentabilité du capital. Il en
est résulté un " surinvestissement ", au sens d’abondance de capitaux ne trouvant pas
d’opportunités d’investissement rentables.

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POUVOIR
Relation sociale asymétrique entre deux individus ou entre un individu et un groupe ou entre
des groupes. Le pouvoir peut prendre la forme de l'autorité ou de la puissance.
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POUVOIR D'ACHAT
Quantité de biens et services qu'un ménage peut acheter à un moment donné. Il dépend des
prix de ces biens et services, c'est-à-dire de l'inflation, et du revenu du ménage.

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POUVOIR COMPENSATEUR
Il exprime la réaction du corps social face au développement d’intérêts particuliers. Un
pouvoir trop apparent suscite un contre-pouvoir. Par exemple John Kenneth GALBRAITH a
montré que le développement du consumérisme s’expliquait par l’opposition au pouvoir des
vendeurs et des producteurs.

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POUVOIR LIBÉRATOIRE DE LA MONNAIE
Une monnaie qui doit être accepté par toutes les parties contractantes. De nos jours, seule la
monnaie fiduciaire possède ce pouvoir libératoire. Il faut toutefois noter, dans la législation
française, l’obligation de payer par chèque ou par virement au-delà d’une certaine somme.

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PPA : Parité de pouvoir d'achat
PPBS : Planning programming budgeting system (en France, rationnalisation des choix
budgétaires)
PPTE : Pays pauvres très endettés (Initiative du FMI et de la Banque mondiale en faveur de
ces pays)

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PRÉFÉRENCE ABSOLUE POUR LES TITRES
Notion due à Keynes qui voulait monter que lorsque le taux d’intérêt obligataire est élevé, les
agents économiques en anticipent la baisse. Ils acquièrent toutes les obligations émises car la
hausse anticipée des taux est corrélative d'une augmentation des cours. Une plus-value sur les
cours est donc anticipée. Dès lors toute augmentation d'offre de monnaie de la part des
autorités monétaires se retrouve transformée en titres obligataires.

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PREFON (prévoyance de la fonction publique) est une caisse de retraite par capitalisation
ouverte aux fonctionnaires qui peuvent ainsi épargner en franchise d'impôt pour se constituer
une retraite complémentaire volontaire.
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PRÉLÈVEMENTS OBLIGATOIRES
Ils regroupent les différents impôts prélevés sur les agents économiques et les cotisations
sociales payées par les salariés et par les entreprises.

Ces prélèvements sont opérées sur le revenu primaire des agents économiques. Le
prélèvement peut être effectué par le biais de la fiscalité (impôts et taxes) ou prendre la forme
de versements de cotisations sociales (organismes de sécurité sociale, de chômage, de retraite
complémentaire) par les agents économiques (ménages, entreprises, APU et APRI).

En France, ils tournent autour de 45 % du PIB.


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PRESSION FISCALE, PRESSION SOCIALE
La pression fiscale se mesure par un ratio (ou un pourcentage) qui contient au numérateur les
impôts et au dénominateur le PIB. On mesure alors le taux de pression fiscale au niveau
global de l'économie. Quand on ajoute les cotisations sociales aux impôts au numérateur et
que l'on rapporte le tout au PIB, on a mesuré le taux des prélèvements obligatoires.

TPO = TPF + TPS

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RESTATIONS SOCIALES
Dans le cadre de la politique de distribution verticale et de la redistribution horizontale, il
s'agit des versements effectués au profit des ménages par les organismes de protection sociale.

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PRÊT
Mise à disposition par le prêteur d’une somme d’argent que l’emprunteur s’engage à
rembourser selon les modalités prévues par le contrat (taux, durée,…). Crédit, découvert,
emprunt

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PRINCIPE DE PARETO
Vilfredo PARETO à la fin du 19ème siècle, fit une découverte étonnante quelle que fut la
société qu'il étudiât, de l'Angleterre industrielle à la Russie agraire, en passant par l'Italie, la
répartition de la richesse était toujours aussi inégale. Comme par un principe immuable et
naturel, 20 % de la population détenait toujours 20 % de la fortune. En octobre 2000, James
WOLFHENSON, directeur de la banque mondiale faisait le même constat : "20 % de la
population mondiale contrôle 80 % de l'économie globale, et en dix ans, ces revenus ont
doublé, jusqu'à 37 fois supérieurs à ceux des 20 % situés au bas de l'échelle."

Le principe de Pareto décrit une situation inversement proportionnelle, où une minorité


concentre une majorité se rencontre dans bien d'autres secteurs que la répartition des
richesses.
20 % des clients génèrent 80 % du chiffre d'affaires.
20 % des salariés expliquent 80 % de l'absentéisme.
20 % de votre répertoire téléphonique engendre 80 % de vos appels.
20 % des routes supportent 80 % du trafic.
20 % des véhicules génèrent 80 % de la pollution automobile.

L'article qui suit doit beaucoup à M. Pierre BARTHÉLÉMY, dans le journal Le Monde
du 1er septembre 2000.
Jusqu'ici, la concentration d'une grande partie des richesses entre les mains d'une minorité
était considérée comme un fait accompli. Mais deux physiciens français, Jean-Philippe
BOUCHAUD (CEA) et Marc MÉZARD (université d'Orsay) ont publié le 19 août 2000 un
article qui donne un début d'explication sur ce principe de Pareto. "Nous avons essayé de
construire un modèle extrêmement simple pour décrire la façon dont évolue la fortune d'un
individu donné avec le temps. Or, qu'est-ce qui fait évoluer la fortune ? L'échange avec les
autres membres de la société économique et le placement spéculatif."
En partant de ces seuls paramètres, les deux chercheurs ont écrit une équation simple et se
sont appuyé, pour la résoudre, sur une analogie avec une équation identique en physique des
systèmes désordonnés. Ils ont attribué la même fortune à tous les individus et ont laissé faire
le temps et les choses sans se soucier des motivations extrêmement diverses et imprévisibles
des acteurs d'un jeu économique lui aussi hasardeux. Et, comme par magie, la courbe de
répartition de la richesse s'est mise à suivre le principe de Pareto. Comme si l'inégalité
économique était inscrite dans la nature.
Pour M. Bouchaud, la principale explication est à chercher du côté de la notion de rentabilité
proportionnelle :
"L'inégalité est due au fait que, quand on a 100 euros et que l'on investit, on gagne 10 fois
moins que lorsque l'on a 1 000 euros. Mais comment pourrait-on faire autrement pour
rémunérer l'argent autrement que proportionnellement ? C'est impossible : si l'on décidait de
rémunérer davantage 100 euros que 1 000 euros, celui qui possède 1 000 euros aurait tôt fait
de découper cette somme en 10 fois 100 euros, et cela reviendrait au même. Pour contrecarrer
cela, on arrive très vite à l'idée d'impôt progressif sur le revenu."
Les riches se renouvellent toujours, de nouveaux en remplaçant des anciens, on le sait. Mais
le modèle des deux physiciens essaie de comprendre comment la répartition de l'argent peut
être modifiée. Les points avancés ne sont pas révolutionnaires mais ils offrent aux
économistes une base mathématique pour poursuivre les analyses.
Primo, favoriser les échanges car, dans ce contexte, le contraste entre les riches et les pauvres
diminue (AA, déjà Smith et Ricardo avaient expliqué cela). En revanche, dans une économie
plus fermée, dominée par les intermédiaires, la hiérarchisation des fortunes s'accentue.
Secundo, et cette solution n'est pas nouvelle, les impôts. "Notre modèle montre que l'impôt
sur le revenu a tendance à réduire les inégalités, et ce d'autant plus qu'une partie de cet impôt
est redistribuée. Mais nous avons obtenu un résultat auquel nous ne attendions pas : si l'impôt
sur le capital est prélevé en plus de l'impôt sur le revenu et qu'il n'est pas redistribué de façon
équitable, la fracture sociale s'élargit." Dans ce cas particulier, l'argent prélevé par l'État finit
par retourner dans la poche des plus riches.

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PRIVATISATION
Opération, prévue par une loi, qui organise le transfert d'une entreprises publique appartenant
à l'État (SA ou ÉPIC) vers le secteur privé. Cette opération de privatisation nécessite le
recours au marché financier pour trouver de nouveaux propriétaires.

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PRIX D’ÉQUILIBRE
Prix correspondant à la situation, d’équilibre sur un marché et obtenu par l’intersection des
courbes d’offre et de demande. En ce point, pour ce prix d’équilibre, les quantités offertes et
les quantités demandées sont égales.

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PRO-CYCLIQUE
Une politique est dite pro-cyclique quand elle a des effets qui vont dans le même sens que la
conjoncture. Par exemple, une politique de baisse des taux d'intérêt de la BCN (ou une
augmentation des dépenses publiques) quand la croissance économique est proche de son
potentiel. Plus fréquent, une politique de freinage quand la conjoncture est maussade, c'est
l'exemple de la limite de 3 % du PIB fixé par le pacte de stabilité et de croissance, mais c'est
aussi les recommandations du "consensus de Washington" qui exige des restrictions aux pays
en développement endettés, ce qui a pour effet de renforcer la récession.
A contrario, une politique est dite contracyclique quand elle a pour objectif de contrecarrer
l'évolution de la conjoncture.

Par exemple, les politiques budgétaires des États-Unis (Bush II), de la France ou de
l'Allemagne peuvent être considérées aujourd'hui comme contracycliques.

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PRODUCTION
Toute activité qui aboutit à la création de richesses, c'est-à-dire les biens et les services.
P° = Chiffre d'affaires + ou - variation des stocks + subventions d'exploitation.

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PRODUCTION MARCHANDE
Production de biens et services pouvant s'échanger sur un marché à un prix couvrant au moins
les coûts de production.

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PRODUCTION NON MARCHANDE
Production de services fournis à la collectivité à titre gratuit ou quasi gratuit. Ils sont fournis
en dehors du marché. Ces services sont évalués au niveau des coûts de production et non pas
selon une logique de marché.

Exemples : enseignement, police, tous les services collectifs (éclairage public).

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PRODUCTIVITÉ
C’est une mesure de l’efficacité de la combinaison des facteurs de production.

La PRODUCTIVITÉ MARGINALE représente la variation de la production engendrée soit


par l'embauche d'un travailleur supplémentaire, soit par l'utilisation d'une unité de capital
supplémentaire.

La PRODUCTIVITÉ DU CAPITAL mesure la relation entre la production et la quantité de


capital qui a permis la production : P° / K

La PRODUCTIVITÉ MARGINALE DU CAPITAL mesure le supplément de production


obtenu avec une unité supplémentaire de capital : SUP(P) / SUP(K)

La PRODUCTIVITÉ DU TRAVAIL mesure la relation entre la production et la quantité de


travail qui a permis la production : P° / L

La productivité marginale du travail mesure le supplément de production obtenu avec une


unité supplémentaire de travail : SUP(P) / SUP(L)

La PRODUCTIVITÉ APPARENTE mesure la variation observée de la productivité d’un


facteur peut provenir soit d’une amélioration de l’efficacité de ce facteur soit de
l’amélioration de l’efficacité ou de l’intensité d’utilisation d’un autre facteur. Avant une étude
plus approfondie, la variation de la productivité apparaît.
PRODUCTIVITÉ GLOBALE DES FACTEURS
Relation entre la production et la quantité des facteurs utilisés qui ont permis la production :
P° / (L + K).
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PRODUCTIVITÉ (THÈSE DE LA DIFFÉRENCE DE PRODUCTIVITÉ DE
BAUMOL)
Certaines activités ne peuvent pas économiser du travail autant que d'autres, alors, s'il est
nécessaire de rémunérer ce travail de manière à peu près équivalente à celle des activités à
forte productivité, alors le coût de ces activités augmentera plus vite que les autres et ces
activités absorberont une part croissante du revenu national.
Pensons aux différences qui peuvent exister entre les manufactures de pneumatiques ou
l'industrie automobile et les activités comme la coiffure, l'enseignement, la santé ou le théâtre.
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PRODUIT INTÉRIEUR BRUT (voir PIB)

PRODUIT NATIONAL BRUT (voir PNB)

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PROFESSIONS ET CATÉGORIES SOCIOPROFESSIONNELLES (PCS)
Classification des ménages utilisée par l’insee et réalisant un classement de la population en
un nombre restreint de catégories présentant chacune une certaine homogénéité sociale.
(à compléter)

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PROFIT

Du latin profitere qui signifiait progresser, le profit est un enrichissement résultant d’une
activité économique. Il mesure le revenu du capital, c’est-à-dire ce qui revient aux détenteurs
de capitaux lorsque les consommations intermédiaires, les frais généraux (dont les salaires),
les impôts et les amortissements ont été payés.

L’indicateur le plus souvent utilisé est le return on equity, ROE, ou retour sur les capitaux
employés, ROCE).

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PROFITABILITÉ
Elle permet la comparaison entre le rendement anticipé des opérations productives (taux de
profit) et le rendement des placements financiers.

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PROGRÈS TECHNIQUE
Ensemble des phénomènes qui permet d’augmenter la production sans accroître les quantités
de facteurs utilisées.
Ensemble des éléments permettant un accroissement de la productivité.

Application aux activités économiques des progrès scientifiques conduisant à une


amélioration dans les produits, dans les moyens et les méthodes de production et, plus
généralement, dans l’organisation du travail, dans la conception et la commercialisation des
produits ainsi que dans les structures mêmes de l’économie.
Il comprend les découvertes scientifiques et technologiques, l’accroissement de la compétence
des travailleurs, une meilleure organisation de la production, des facteurs non économiques
comme des dispositions législatives favorables ou un environnement politique stable.

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PROPENSIONS MARGINALES
Les propensions marginales mesurent la réaction des ménages à une variation de leurs
revenus. Toutes les propensions marginales (c, s et m) sont comprises entre 0 et 1.

Propension marginale à consommer (c). On la calcule en mesurant l’impact sur la


consommation d’une augmentation des revenus : SUP(C°) / SUP(P°).

Propension marginale à épargner (s). On la calcule en mesurant l’impact sur l’épargne


d’une augmentation des revenus : SUP(S) / SUP(Rev).

Propension marginale à importer (m). On la calcule en mesurant l’impact sur les


importations d’une augmentation des revenus : SUP(M°)/SUP(Rev).
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PROPENSIONS MOYENNES

Les propensions moyennes mesurent, quant à elles, un comportement moyen, c’est-à-dire la


part de leurs revenus que les agents consacrent à la consommation et à l’épargne. Au niveau
macroéconomique, on peut mesure la dépendance de l’économie vis-à-vis de l’extérieur grâce
à la propension moyenne à importer et à la propension moyenne à exporter.

Toutes les propensions moyennes sont comprises entre 0 et 1.

Le revenu disponible brut des ménages se partage entre consommation et épargne ; donc la
somme des propensions moyennes à consommer et à épargner est égale à 1.

Propension moyenne à consommer (PMC), c'est la part moyenne des leurs revenus que les
ménages consacrent à la consommation : C/RDB.

Propension moyenne à épargner (PMS), c'est le taux d'épargne des ménages, S/RDB.

Propension moyenne à exporter, elle se mesure en rapportant les exportations au Produit


Intérieur Brut. C'est un ratio que l'on peut calculer à partir du TES.

Propension moyenne à importer, elle se mesure en rapportant les importations au Produit


Intérieur Brut C'est un ratio que l'on peut calculer à partir du TES.

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PROTECTION SOCIALE

Appellation qui recouvre les institutions et les mécanismes garantissant des ressources aux
individus pour faire face aux risques de la vie. Elle regroupe ainsi l'assurance-maladie,
l'assurance-chômage, l'assurance-vieillesse et les allocations familiales. On peut y ajouter les
minimas sociaux qui empêche un individu d'être totalement démuni.

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PROTECTIONNISME
LES FONDEMENTS THÉORIQUES DU PROTECTIONNISME

Le protectionnisme se définit comme un système économique dans lequel le commerce et


d'industrie d'une nation sont protégés de la concurrence étrangère par des mesures
gouvernementales. L'histoire économique des deux derniers siècles nous montre une
alternance de période de libre-échange et de protectionnisme. Au XIXe siècle, la première
révolution industrielle au centre duquel se trouve la Grande-Bretagne correspond à une
période de libre-échange -- les premières mesures protectionnistes apparaissent à la fin de ce
siècle en raison de la concurrence des États-Unis et de l'Allemagne. La première moitié du
XXe siècle sera donc essentiellement marquée par des mesures protectionnistes et le
phénomène ne fera que s'accentuer à partir de 1929. Depuis cette époque, tout se passe
comme si " tout le monde se réclamait du libre-échange mais personne de le pratique " selon
une formule bien connue. D'un côté les pays cherchent (où sont contraints) à ouvrir leur
économie, et d'un autre les freins au développement du libre-échange sont encore très
nombreux et la mondialisation présente à cet égard des dangers que beaucoup dénoncent.

SECTION 1.— Les thèses protectionnistes Elles apparaissent au milieu du XIXè siècle
pour s'opposer aux thèses libre-échangistes anglaises et françaises.

§1.- Le protectionnisme éducateur

En Allemagne, Friedrich LIST (1841) développe la thèse du protectionnisme éducateur pour


soutenir les industries dans l'enfance (ou industries naissantes). Pour lui, il convient de
protéger les industries qui se créent contre la concurrence d'entreprises étrangères ayant déjà
atteint un seuil de forte productivité. On voit ainsi un List qui refuse la spécialisation car
l'avance, notamment de l'Angleterre risque de priver les autres pays du développement direct
et induit des activités industrielles. Il préconise alors un tarif extérieur commun limité et
provisoire pour permettre aux entreprises allemandes de devenir compétitives. Adam Smith
lui-même n'excluait pas tout recours au protectionnisme dès lors qu'il s'agissait de protéger
des industries dans l'enfance.

§2.- Le protectionnisme défensif

La protection prônée par List revêt un caractère offensif. Mais il peut y avoir des protections à
caractère défensif. Il s'agit, en l'occurrence, de défendre une activité menacée dont la position
tend à se dégrader. Mais ces mesures doivent se contenter d'accompagner la reconversion du
secteur au risque de coûter cher au pays qui l'applique sans que l'on puisse penser qu'il s'agit
de la meilleure allocation des ressources. Ces mesures peuvent concerner des industries
sénescentes (charbonnages, textile, agriculture) ou/et des industries stratégiques (matériel
militaire, aéronautique, écologie)

§3.- La reconquête du marché intérieur Selon Jacques MISTRAL (années 1970)

Il faudrait : - garantir aux entreprises françaises de biens d'équipement des débouchés par les
commandes publiques et par une action discriminatoire contre les importations ; - promouvoir
les recherches de pointe mais surtout assurer une large diffusion des technologies dans tout le
secteur industriel, en considérant qu'un secteur en déclin est bien souvent un secteur qui n'a
pas su renouveler ses techniques de production ; - favoriser la constitution d'unités de
production de taille internationale, comme cela a été fait pour les secteurs des biens de
consommation au cours des années 60, étant entendu que dans le secteur des biens
d'équipement, la taille internationale y est beaucoup plus réduite (cela me fait penser aux "
champions nationaux " aux époques de Pompidou et de Mitterrand) ; - associer étroitement les
capitaux privés et publics ; - enfin, constituer un organisme décelant les besoins des
entreprises qui mettrait sur pied, au coup par coup, des formes diversifiées d'intervention de
l'État et qui conduirait " les opérations de reconquête ". On voit qu'il s'agissait d'une politique
volontariste et interventionniste qui a été abandonné en 1983.

§4.- Le nouveau protectionnisme de Jean-Marcel JEANNENEY

Pour Jean-Marcel Jeanneney, seul le protectionnisme peut permettre de " contrôler les
concurrences en vue de maintenir la diversification de l'économie ". Car toute spécialisation
internationale, impliquant un degré plus grand d'ouverture, accroît la dépendance du pays à
l'égard des approvisionnements et débouchés étrangers, et les incertitudes pour l'avenir (risque
d'embargo, pressions politiques, insolvabilité des clients, etc.). De plus, elle fait dépendre la
conjoncture nationale de la conjoncture mondiale : elle rend inefficace toute politique de
relance traditionnelle puisque celle-ci provoque l'augmentation des importations et engendre
le déficit commercial. Par ailleurs, J.-M. Jeanneney rejette le système des subventions qui
permet aux industries en difficulté, qu'elles soient dans l'enfance ou séniles, de supporter le
libre-échange car il implique des mesures sélectives très strictes qui nécessitent la mise en
place d'un appareil bureaucratique coûteux dont les décisions apparaîtront le plus souvent
arbitraires et partiales. Le nouveau protectionnisme de J.-M. Jeanneney présente dans son
principe l'avantage de la clarté, si on le compare aux formes de protectionnisme rampant ou
caché proposé par certains économistes, puisqu'il envisage de rétablir les droits de douane.
Cette proposition n'aurait en soi rien de très nouveau si elle n'était assortie d'une double
originalité : - En premier lieu, le territoire protégé doit être celui de la Communauté
Économique Européenne toute entière, en raison du fait que les économies des pays
européens sont maintenant interdépendantes, que les conditions de production et de
consommation, les aspirations sociales y présentent une grande homogénéité (la concurrence
y est supportable et incitative) et qu'elles constituent un vaste marché où peuvent se
développer de grandes entreprises, condition de l'efficacité économique. - En deuxième lieu,
les droits de douane devraient être fortement variables selon les produits, nuls pour certains
produits dont " on décide l'abandon de la production ", élevés pour les secteurs en difficulté
passagère ou pour les industries naissantes, et selon l'évolution de l'intensité de la concurrence
étrangère. B. NEZEYS, Les Relations économiques extérieures de la France, Economica.

SECTION 2.— Les formes du nouveau protectionnisme

Aujourd'hui le protectionnisme prend des formes de plus en plus déguisées : les restrictions
quantitatives aux exportations, les subventions, le dumping, l'instauration de normes
techniques, des normes de sécurité, des normes sanitaires, destiné à accentuer la protection
des production nationale. On peut aussi exclure systématiquement les entreprises étrangères
des marchés publics.

2.1.- Les restrictions volontaires aux exportations. Elles peuvent apparaître comme une
variante des quotas. Une telle restriction est adopté par le pays étranger exportateur au lieu de
l'être par le pays importateur.

2.2.- Les subventions. Elles peuvent apparaître comme une solution de remplacement du tarif
douanier, dans la mesure où ce tarif est levé en vue de protéger la production nationale du
bien considéré. La subvention vise à modifier le prix auquel vont avoir à faire face les
producteurs nationaux, sans modifier celui auquel vont être confrontés les consommateurs.
L'exemple le plus notable est celui de la politique agricole commune qui subventionne un
certain nombre de produits agricoles tant à l'exportation que pour la vente sur le sol national.
Il existe cependant une différence, alors que le tarif douanier se traduit par une augmentation
des recettes publiques et une diminution du bien-être des consommateurs, les subventions
coûtent à l'État mais sont indolores pour le consommateur.

2.3.- Le dumping. C'est une pratique qui consiste à vendre un produit moins cher à l'étranger
que sur son propre territoire. Les entreprises peuvent ainsi récupérer, sur leur territoire
national, les pertes qu'elles feraient éventuellement en vendant à faible prix à l'extérieur. Les
subventions aux exportations peuvent être interprétées comme un dumping, qui est une
mesure interdite par les règles de l'OMC en tant que concurrence déloyale. Ainsi, la bataille
est très féroce entre les États-Unis et l'Europe sur ce sujet, les États-Unis accusent les
Européens de verser des subventions trop importantes aux agriculteurs et les Européens
accusent les États-Unis de pratiques équivalentes. En bref, le protectionnisme reste très vivace
malgré tous les discours prônant le libre-échangisme. Le protectionnisme tend aujourd'hui à
se régionaliser, l'Union Européenne apparaît aux yeux de beaucoup d'observateurs comme un
gigantesque instrument de protectionnisme mais à l'intérieur duquel (paradoxalement ?!) la
liberté des échanges est assurée.

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PUBLIC CHOICE Voir École des choix publics.
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PUISSANCE : obéissance fondée sur la force, sur une sanction éventuelle.

Retour vers l'abécédaire


Q

Q de TOBIN

Pour James TOBIN, les chefs d'entreprise augmenteront leurs fonds propres tant que cet
accroissement entraîne un accroissement encore plus grand de la capitalisation boursière.
Il mesure cela à l'aide d'un cooeficient qu'il nomme q

q = capitalisation boursière de l'entreprise / valeur des fonds propres calculée au coût de


remplacement.

Si q > 1, l'entrepreneur trouve avantage à investir car l'augmentation du stock de capital se


traduit par une valorisation plus importante de la valorisation de l'entreprise cotée en bourse.

Si q = 1, ou a fortiori q < 1, l'entrepreneur ne trouve plus avantage à investir car


l'augmentation du stock de capital ne se traduit par une augmentation équivalente de la
valorisation de l'entreprise cotée en bourse.

QF : Quotient familial. Système qui permet d'alléger l'impôt des ménages imposables qui ont
des enfants. Il prend en compte les charges de famille.

Retour vers l'abécédaire

RAFAD : Recherches et applications de financements alternatifs pour le développement


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RAMSES. Par cet acronyme (" Rapport annuel mondial sur le système économique et les
stratégies"), l'IFRI (institut français des relations internationales) publie annuellement une
évaluation de l'évolution internationale au cours de l'année écoulée, tant dans les domaines
politiques et stratégiques qu'économiques.

À l'adresse internet de l'IFRI : http://www.ifri.org/f/publications/ramses/ramses.htm, on peut


trouver des textes et des documents intéressants.

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RARETÉ : Caractère d’un bien ou d’un service qui est peu abondant par rapport aux besoins
exprimés par les individus.

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RATIOS : Rapports entre deux valeurs. Ils servent d'indicateurs économiques.

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RATIO COOKE
La banque des règlements internationaux (BRI) a défini un ratio de solvabilité pour limiter le
risque d’insolvabilité pour les banques. Ce " ratio Cooke " exige que les établissements de
crédit qui accordent un prêt doivent posséder 8 % du montant de ce prêt sous la forme de
fonds propres. Le ratio Cooke est égal aux fonds propres divisés par les engagements de la
banque. Il doit être supérieur à 0,08.

Le comité de Bâle doit modifier ses règles prudentielles avant 2004, actuellement (juillet
2003), les propositions s’orientent vers une différentiation des risques en considérant que tous
les crédits ne présentent pas les mêmes risques d’insolvabilité. Les banques devront mettre en
place un système de notation interne pour couvrir l’ensemble des clients auxquels elles sont
susceptibles d’accorder des crédits. Pourront-elles confier cette mission à des agences de
rating ? Cela peut paraître souhaitable pour les petites banques. La banque des règlements
internationaux a défini des ratios prudentiels.

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RATING
Des agences évaluent les entreprises sous l'angle du risque de non-paiement et leur attribue
une note (un rating). À titre d'exemple, je vous donne une partie de l’échelle des notes de
Standard & Poors.

AAA : l’entreprise ne présente aucun défaut de paiement,

AA représente une probabilité de défaut de paiement de 1 % sur une période de 15 ans,

A, une probabilité de 1,8 %,

BBB, une probabilité de 4 %,

B, une probabilité de 28 %.

RCB : Rationalisation des choix budgétaires


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RDB : Revenu disponible brut
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RÉCESSION
Aujourd'hui on considère qu'un pays est entré en récession lorsque son PIB a diminué pendant
deux trimestres consécutifs.

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RECETTE MARGINALE

Elle mesure l'encaissement supplémentaire induit par la vente d'une unité supplémentaire.

Exemple : 1 000 voitures sont vendues à 9 000 euros, la recette totale (RT1) s'élève à 9 000
euros * 1 000, soit 9 millions d'euros. Si l'entreprise vend une 1001ème voiture, la recette
totale (RT2) sera lors de 9 000 euros * 1 001 = 9 009 000 euros.

La recette marginale est égale à RT2 - RT1, soit 9 009 000 - 9 000 000 = 9 000 euros.

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RECONFIGURATION = REENGENEERING

Il s'agit d'une remise en cause radicale de l’entreprise pour rendre ses performances aussi
bonnes que possible.

La reconfiguration a pour objet de réaliser -- à court terme -- des gains de productivité et de


compétitivité. Son principe est fondé sur la notion de RUPTURE ; pour obtenir des progrès
spectaculaires, il ne suffit pas de raccommoder son organisation, il faut carrément la
reconstruire.

Comment ? D'une part, en oubliant les frontières classiques de fonctions et de services ;


d'autre part, en adaptant les processus opérationnels transversaux -- c'est-à-dire les
enchaînements d'activité -- aux besoins du client.

Pourquoi se focaliser sur les processus ? Parce qu'ils constituent les principaux gisements
d'amélioration. Le plus souvent, leur réalisation implique différents services, selon un circuit
plus ou moins long. D'où des délais et des coûts en personnel importants. En prônant le
recentrage de l'organisation autour des processus, la reconfiguration concourt à produire un
résultat qui satisfait les besoins du client.

Une opération de reconfiguration se déroule en plusieurs étapes :

 choix des processus à reconfigurer,


 compréhension et description de ces processus,
 analyse de la performance en fonction des attentes des clients ou par comparaison avec
les meilleurs (benchmarking) ,
 inventaire des dysfonctionnements,
 choix du scénario optimal,
 Remodelage des processus,
 évaluation des conséquences sur l'organisation,
 communication et mis en oeuvre des résultats.
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RECOUVREMENT

Actions du créancier pour rentrer en possession des sommes qui lui sont dues.

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REDISTRIBUTION
Ensemble des opérations réalisées par l’État, les collectivités publiques et les organismes
sociaux ayant pour objet d’atténuer les inégalités dans la répartition primaire des revenus
réalisée par les mécanismes du marché.

Des prélèvements obligatoires de diverses natures sont opérés sur les agents économiques
pour être réaffectés sous forme de prestations sociales ou de consommations collectives.

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REER : Real effective exchange rate

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RÉÉVALUATION
Dans un système de taux de changes fixes, les autorités monétaires peuvent décider (librement
ou en concertation dans le cadre d'un système monétaire) de changer le taux de change de leur
monnaie. Quand ils désirent l'apprécier, on parle de réévaluation, le taux de change atteste
d'une augmentation du pouvoir d'achat de cette monnaie par rapport aux autres devises. Il faut
moins de devises réévaluées qu'auparavant pour acquérir d'autres devises.
De ce fait, les prix des produits exportés par ce pays vont être renchéris et, au contraire, le
prix des produits importés, seront plus faibles.

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RÉFÉRENCIATION = ÉTALONNAGE = PARANGONNAGE = BENCHMARKING

Domaine : économie d'entreprise.

Procédure d'évaluation par rapport à un modèle reconnu, inscrite dans une recherche
d'excellence.

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REFINANCEMENT DES BANQUES
Opération par laquelle les banques de second rang obtiennent de la monnaie centrale en
cédant, notamment, à cette dernière des devises, des titres représentatifs de crédits accordés à
leur clientèle.
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RÉGIONALISATION

Terme qui a un double sens :

1. Transfert de compétences de l’État aux régions de programme.


2. Organisation au niveau international de " zones régionales " sur l’exemple de l’UE.
Citons encore l’Aléna, l’Asean ou Mercosur. Cette régionalisation résulte de
l’importance croissance du commerce à l'intérieur des zones, c'est-à-dire du commerce
intra-zone.
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Règle de TINBERGEN
En matière de politique conjoncturelle, l'État ne peut pas tout faire, il doit donc choisir des
priorités : il faut choisir autant d'instruments différents que d'objectifs. Pour chaque objectif, il
faut appliquer l'instrument le plus efficace.

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RÉGULATION

Ensemble de mécanismes qui permettent à un système d'atteindre ses objectifs et qui


favorisent le retour à l'équilibre en cas de perturbations.

Pour Denis CLERC, la régulation désigne le fait que, pour se maintenir dans le temps, un
régime de croissance dans un pays donné a besoin qu'existent un certain nombre de règles ou
de comportements stables qui "font système", c'est-à-dire dont le respect engendre une
stabilité suffisante pour que la dynamique de l'évolution puisse se poursuivre.

L'exemple type de la régulation est donnée par le mouvement d'un cycliste dont l'équilibre est
déterminé par l'effort qu'il fournit, mais dont l'effort est fonction de l'équilibre. J'ai souvent
pensé à un péage d'autoroute à la régulation, chacun choisit sa file pour minimiser son temps
d'attente, cela est un peu anarchique mais ça fonctionne. On pourrait imaginer un système de
péage régulé par un calculateur central qui dirigerait les véhicules et optimiserait les temps
d'attente. Cela pourrait être plus efficace mais réclame des investissements considérables.
Toutefois le filoguidage des automobiles est, aujourd'hui, devenu une technique possible.

Réguler une économie, c'est à la fois assurer des règles et des habitudes qui engendrent
l'équilibre, et les modifier suffisamment pour que les inévitables changements - " l'histoire ne
repasse jamais deux fois les mêmes plats ", disait Marx - puissent être absorbés sans remise en
cause.

Il y a crise de régulation lorsque les règles, les structures en place, les comportements des
acteurs ne parviennent plus à absorber les changements. Et il y a crise majeure de régulation
lorsqu'il se révèle que les anciennes règles sont devenues inopérantes, tandis que de nouvelles
restent à inventer.

Ce concept, on le voit, intègre à la fois des éléments économiques - l'efficacité des


investissements, la fiscalité...-, des éléments sociologiques - le type de règles déterminant
l'évolution des salaires, les comportements de consommation, ... - et des éléments politiques
(rôle et nature de l'État). C'est ce qui en fait la richesse et la difficulté.

Selon Robert BOYER, la régulation désigne " la conjonction de mécanismes concourant à la


reproduction d’ensemble, compte tenu des structures économiques et des formes sociales en
vigueur ". Cette définition met l’accent à la fois sur l’interdépendance des fonctions et sur le
caractère historique de toute régulation.

Chaque période de croissance économique est associée à un " mode de régulation " qui
combine deux dimensions :

 le régime d’accumulation désigne " l’ensemble des régularités assurant une


progression générale et relativement cohérente de l’accumulation du capital, c’est-à-
dire permettant de résorber et d’étaler dans le temps les distorsions et les déséquilibres
qui naissent en permanence du processus d’accumulation lui-même ". Le régime
d’accumulation touche donc à la sphère productive : organisation de la production de
la firme, nature sectorielle de la production, mode d’extraction de la

plus-value.

 Les formes institutionnelles désignent, selon

Robert BOYER, " toute codification des rapports sociaux ". Cinq formes
institutionnelles sont généralement distinguées : les formes de la concurrence ; le
rapport salarial ; le rôle de l’État ; le mode d’insertion international ; le rôle de la
monnaie.

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RELANCE BUDGÉTAIRE
Voir politique budgétaire

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RENTABILITÉ ÉCONOMIQUE
Cherche à mesurer l'efficacité des capitaux engagés
= EBE / Capitaux engagés.

RENTABILITÉ FINANCIÈRE
Cherche à mesurer "l'efficacité de l'endettement".
RF = [EBE - frais financiers] / capitaux propres. ——————————————————
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RÉPARTITION PRIMAIRE
Répartition du revenu national s’effectuant selon la contribution à la production de chaque
apporteur de facteur de production (capital, travail).

RÉPARTITION SECONDAIRE
Il s’agit de la répartition du revenu après les opérations de redistribution effectuées par
les collectivités publiques et les divers organismes sociaux.

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RES : Rachat d'une entreprise par ses salariés = Leverage buy out (LBO)

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RÉSERVES DE CHANGES : Ce sont les réserves en devises détenues par la banque
centrale.

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RÉSERVES OBLIGATOIRES

Elles consistent, pour les banques commerciales, à devoir déposer auprès de l’institut
d’émission, une partie de leurs encours de dépôt. C’est un des instruments de politique
monétaire, quand la BC veut limiter les encours de crédit, elle peut augmenter le taux des RO,
et quand elle veut favoriser le crédit, elle peut baisser ce taux.
Pour la zone euro, ces réserves obligatoires doivent être déposées auprès de la BCE qui les
rémunèrent.

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RESTE DU MONDE

Ensemble des acteurs économiques " non-résidents ", c’est-à-dire qui ne résident pas en
France métropolitaine et DOM-TOM (depuis 1998) qui effectuent des opérations
(importations, exportations de biens, de services, d’investissements ou de capitaux) avec des
acteurs économiques résidents.

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RETOUR SUR INVESTISSEMENT ou RETURN ON INVESTMENT (ROI) ou
rentabilité financière (RF).
Pour satisfaire ses actionnaires et assurer sa pérennité, l'entreprise doit vérifier que sa
rentabilité correspond à leurs attentes. La direction générale, avant d'investir, se pose la
question de savoir si le projet va augmenter la valeur de l'entreprise pour les actionnaires. En
effet, un investissement n'est souhaitable que s'il permet de créer une valeur au moins égale à
son montant.

C'est le rapport entre ces deux valeurs que l'on appelle communément le retour sur
investissement (return on investment).

En termes financiers, le retour sur investissement est le flux net de trésorerie actualisé dégagé
après un certain temps par un investissement. Il y a d'abord un décaissement pour l'entreprise
qui est suivi par des encaissements pendant la durée de vie de l'investissement.
Pour calculer la valeur dégagée par un investissement, on ajoute le flux de revenus obtenu
pendant l'exercée en cours aux flux de revenus prévisionnels des exercices suivants affectés
d'un taux d'actualisation. Ce taux est fixé par l'entreprise en tenant compte de plusieurs
paramètres : taux des placements sur les marchés financiers, risques pris par l'entreprise,
concurrence...

Le calcul du retour sur investissement indique ainsi clairement aux dirigeants si un projet
d'investissement ou de croissance externe doit être engagé, autrement dit s'il génère une
rentabilité supérieure au coût des ressources mobilisées.
Si ce flux net de trésorerie actualisé est négatif, la direction de l'entreprise sait que
l'investissement projeté risque de diminuer le capital de l'entreprise. A contrario, un flux net
de trésorerie positif signale que l'investissement projeté dégage une rentabilité supérieure à la
juste rémunération des capitaux investis par les actionnaires.

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RETRAITES

Il existe deux grands types de retraites :

La retraite par répartition : les actifs cotisent pour payer les pensions des retraités. Les
sommes perçues (payées par les actifs) sont immédiatement reversées aux personnes
retraitées. C’est le principe de la redistribution horizontale. En France, ces cotisations,
obligatoires, sont gérées par des organismes qui ont reçu une mission de service public.
La retraite par capitalisation : les actifs épargnent pour percevoir, dans le futur, leur
pension de retraite. Ils confient leur épargne à des fonds de pension dont le rôle est d’effectuer
les placements les plus judicieux de manière à optimiser la retraite de leurs adhérents. (États-
Unis)

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RETURN ON EQUITY (ROE)

Ce taux mesure la rentabilité des capitaux propres. Pour l'obtenir, il faut donc diviser les
profits réalisés dans une période déterminée par le montant des capitaux propres. La norme
internationale, si on peut parler de norme, tend à exiger un roe de 15 %.
Voir l'article de Jean-Paul BETBÈZE sur la capitalisation.

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RÉUNIFICATION ALLEMANDE

Le grand événement de la décennie 1990 pour les Allemands. Mais celle-ci a été constituée
sur la parité entre le deutschemark et le mark de l'Est. Ce qui supposait que l'alignement entre
les deux Allemagne allait pouvoir s'effectuer dans tous les domaines. Les salaires de l'Est ont
été ajustés sur ceux de l'Est, ce qui a engendré l'effondrement de l'investissement et de la
demande de travail dans la partie orientale du pays. Une forte augmentation du chômage s'en
est suivie car l'augmentation des salaires était supérieure à celle de la productivité. Cela peut
avoir deux effets, des investissements de productivité (plutôt positifs à terme) ou
délocalisation de l'activité. Ce dernier scénario s'est alors largement développé en Allemagne
de l'Est, y compris vers les pays voisins.

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REVENU DISPONIBLE

C'est le résultat de la répartition des revenus primaires. C’est le revenu obtenu à partir du
revenu primaire duquel ont été retranchés les prélèvements fiscaux et sociaux et auxquels ont
été ajoutés les revenus de transfert.

Revenu disponible = Revenu primaire + revenus de transferts - cotisations et impôts.

C'est ce qui va pouvoir être dépensé entre la consommation et l'épargne.


Quand on l’agrége par secteur institutionnel, cela donne le RDB. Quand on l’agrège pour tous
les secteurs institutionnels, cela donne le RNDB (revenu national disponible brut).
En 1997, le RNDB était égal à 8 079 MDF,
— le RDB des ménages : 5 685 MDF,
— le RDB des sociétés et quasi-sociétés : 798 MDF,
— le RDB des administrations publiques (APU) : 1 502 MDF.

Les revenus de transfert sont les revenus versés aux ménages par l’État, les collectivités
locales ou les organismes sociaux pour apporter une aide face à la maladie (remboursements
de soins), au chômage (indemnités, chômage), à la vieillesse (retraite), à la dimension de la
famille (allocations familiales).

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REVENU MÉDIAN
C’est le revenu qui partage la population étudiée en deux groupes égaux en nombre : la moitié
de la population perçoit un revenu supérieur au salaire médian ; l’autre moitié de la population
perçoit un revenu inférieur au salaire médian.
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REVENU MINIMUM D’ACTIVITÉ

Préconisé par des libéraux dont Michel GODET, ce revenu minimum d’activité ne devrait être
versé qu’à ceux qui ont un emploi, même partiel, pour compléter le revenu insuffisant qu’ils
tirent de cet emploi.

Dans le même temps, ces auteurs préconisent de libérer le marché du travail de manière à ce
que l’offre et la demande de travail puisse trouver un salaire d’équilibre. Cela permettrait
d’éliminer le " chômage involontaire ".

Ce mécanisme appelé " work-fare " existe aux États-Unis, toutes les personnes dont le revenu
professionnel n’atteint pas un certain montant reçoivent un crédit d’impôt sur le revenu.

C’est un tel système que Tony Blair a proposé en Angleterre.

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REVENU MINIMUM D’INSERTION

Un revenu distribué sous conditions de ressources qui est censé assurer un minimum vital à
ses bénéficiaires ET un parcours vers l’insertion professionnelle.

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REVENU D’EXISTENCE (ou de CITOYENNETÉ)

Un revenu distribué de façon égalitaire et inconditionnelle, cumulable avec les autres revenus,
mais assez substantiel pour radier le risque du manque des biens premiers, pour réaliser
l'objectif de la pauvreté zéro (revenu d'existence).

Notons qu’avec ce revenu inconditionnel et universel, le système de redistribution verticale


disparaîtrait pour faire place à un système de redistribution horizontale. On comprendra que
sa généralisation pose des problèmes très aigus de modifications de revenus.

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REVENU PERMANENT
On doit cette notion à Milton FRIEDMAN. La consommation ne dépend pas du revenu
courant mais de la richesse (revenu permanent). Les individus ont un objectif de patrimoine
constant et ils ajustent leurs comportements de consommation pour atteindre cet objectif.

" Le flux périodique de recettes constantes YP qui donnerait la même valeur actualisée que les
recettes actuelles et anticipées pour un horizon donné ". On recherche le revenu fictif constant
qui, en valeur actualisée, correspond à la chronique des revenus effectifs variables que l’on
anticipe de recevoir.

Pour Friedman, le revenu effectif est la somme du revenu permanent et du " revenu
transitoire " : Yeff = YP + YT, ce dernier étant un revenu accidentel, que l’agent n’a pas
anticipé (gain au loto, heures supplémentaires exceptionnelles, prime inhabituelle, don
exceptionnel,…).

De plus, il assimile en pratique la consommation effective à la consommation permanente et


considère que seuls la consommation et le revenu permanent sont en relation stable : C=kYP,
où k est la propension à consommer le revenu permanent. De là, il tire sa démonstration de
l’inefficacité de la relance keynésienne.

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REVENUS PRIMAIRES

Ce sont tous les revenus liés à la production qui sont versés aux apporteurs de facteurs de
production en fonction de leur contribution à la production. Les revenus primaires sont
répartis entre les salariés, les non-salariés et les propriétaires.

À partir de ces revenus primaires, s'effectue une répartition qui permet d'arriver au revenu
disponible.

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REXECODE : Centre de recherches pour l'expansion de l'économie et le développement des
entreprises
RELIT : Règlement-livraison de titres (système à la bourse de Paris)
RGV : Relit grande vitesse (système d'information)

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RICH MEDIA ADVERTISING : Modèle de publicité sur l'internet intégrant différents
formats multimédias et de l'interactivité

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RISQUE DE CHANGE
C'est le risque encouru par les entreprises qui sont soumises aux fluctuations des taux de
change entre le moment où elles concluent une opération et celui où elles sont payées.
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RISQUE MORAL (moral hazard)
Le risque moral naît de l'impossibilité pour le principal (mandant) d'évaluer l'effort fourni par
l'agent (mandataire). Par exemple, les actionnaires sont dans l'incapacité d'apprécier, compte
tenu de sa complexité, la qualité de la gestion assurée par les dirigeants.
À l'origine, cette expression est utilisée par les compagnies d'assurances pour caractériser les
modifications de comportement des personnes assurées qui relâchent leur vigilance sans
parler de celles qui peuvent provoquer volontairement l'événement contre lequel ils sont
assurés.
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RMI : Revenu minimum d'insertion
ROA : Return on assets
ROE : Return on equity
ROI : Return on investment
RPI : Retail price index
RTGS : Real time gross settlement pour système à règlement brut en temps réel
RTT : Réduction du temps de travail
RUF : Revolving underwriting facility (innovation financière)
Retour vers l'abécédaire

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SA : Société anonyme
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SAARC : South asian association for regional cooperation

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SADC : Southern african development community

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SAFER : Société d'aménagement foncier et d'établissement rural

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SALAIRE

Le salaire constitue la contrepartie du travail accompli par le salarié. Il est payé par
l’employeur après la prestation de travail. Son montant va dépendre du contrat de travail, de la
convention collective, de sa qualité et de sa durée.

Le droit du travail considère que toute somme ou tout avantage (gratification, pourboire,
primes, etc.) accordé à l'occasion d'un travail effectif, dans le cadre de l'entreprise qui emploie
le travailleur, constitue un salaire. Le critère retenu est donc le caractère effectif du travail
accompli.

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SALAIRE D’EFFICIENCE (théorie du)

Cette théorie repose sur l'idée qu'un salaire plus élevé incite le salarié à augmenter sa
productivité car il est alors mû par le sentiment qu'il ne pense pas pouvoir retrouver ailleurs
un salaire aussi important. Dans ces conditions, l'employeur peut tirer avantage d'une
politique salariale motivante. Baisser les salaires peut ne pas être une attitude optimale, même
en période de chômage.

Le salaire ne serait plus fixé (comme dans la théorie standard) par la productivité, mais c'est le
salaire qui déterminerait la productivité du travail, laquelle serait une fonction croissante du
salaire réel.
Les déséquilibres sur le marché du travail s'expliqueraient par fonctionnement spontané du
marché du travail, lesquels déséquilibres ne pourraient être résorbés seulement par une bonne
politique économique. Cela expliquerait que, même lorsque la demande d’emplois l’emporte
largement sur l’offre et que le chômage se développe, le niveau des salaires ne diminuerait et
qu'il arriverait même qu’il augmente.

Les nouveaux keynésiens estiment que les entreprises n’ont pas intérêt à baisser les salaires
car ceux-ci sont la mesure de la reconnaissance du salarié d’une part et l’assurance de sa
fidélité d’autre part.

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SALAIRE MÉDIAN, SALAIRE MOYEN
Ce salaire est celui qui coupe la population des salariés en deux catégories, d'une part 50 %
des salariés gagnent moins que ce salaire et 50 % des salariés gagnent davantage. C'est celui
qui est pris en compte en France pour déterminer le seuil de pauvreté qui est fixé à 50 % du
salaire médian (60 % dans quelques études).

Le salaire moyen est la masse des salires bruts distribués rapportée au nombre de salariés.
Généralement, on redresse les chiffres pour tenir compte des contrats à temps partiel et on
considère le nombre de salariés en équivalent temps plein au dénominateur. Le salaire moyen
est supérieur au salaire médian, de l'ordre de 20 %.

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SALAIRE MINIMUM

Ce salaire minimum existe dans un très grand nombre de pays. Aucun salarié ne peut être
payé en deçà de ce minimum. Ce salaire minimum est fortement critiqué par les libéraux
(Pascal Salin, Philippe Simonnot entre autres) car, pour eux, il entrave le libre fonctionnement
du marché du travail.

En 1999, le salaire minimum diffère peu entre les pays, il est de 5,38 euros aux États-Unis
d’Amérique, de 5,5 euros en Angleterre et de 6,13 euros en France.

Salaire minimum interprofessionnel Garanti (SMIG)

Le SMIG fut mis en place le 11 février 1950. Il s'agissait d'un " minimum vital " demandé
depuis longtemps par la CGT La loi initiale laissait la fixation du montant du SMIG au
gouvernement (par un simple décret).

Ce système n'empêcha pas l'augmentation des écarts entre le SMIG et la moyenne des salaires
alors que la période de croissance avait été particulièrement faste depuis 1950. Ce constat
conduisit les pouvoirs publics à instaurer un nouveau système.

Salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC)

C’est la loi du 02 janvier 1970 qui créa le smic. L’objectif du smic est consigné dans l’article
L 141-2 du code du travail :

" Le SMIC assure aux salariés dont les rémunérations sont les plus faibles la garantie de leur
pouvoir d'achat et une participation au développement économique de la nation ".
Nous pouvons noter une double préoccupation :

 * sur le plan social, celle de transformer la notion statique, passéiste et connotée de


"subsistance" en conception dynamique et moderne de participation à la croissance et
à l'amélioration des richesses.
 * sur le plan économique, celle d'obliger les entreprises, en payant des salaires
convenables, à faire des efforts de productivité. Renchérir le coût du travail doit forcer
les entreprises à investir. Paradoxalement, les entreprises qui paient des salaires
misérables courent plus de risques de disparition que les autres.

Le SMIC est doublement indexé :

 lorsque l'indice INSEE des 295 postes augmente de plus de 2 %, le SMIC est relevé
dans la même proportion à compter du premier jour du mois qui suit la publication de
l'indice.
 sur le pouvoir d’achat des salariés : " En aucun cas, l'accroissement annuel du pouvoir
d'achat du SMIC ne peut être inférieur à la moitié de l'augmentation du pouvoir
d'achat des salaires horaires moyens enregistrés par l'enquête trimestrielle du ministère
du travail ". (L 141-5)

Le gouvernement fixe par décret pris en Conseil des ministres le nouveau taux du SMIC avec
effet au 1er juillet. C'est ce qui s'appelle le " coup de pouce ".

Le SMIC qui s'applique à toutes les professions et à tous les salariés exerçant sur le territoire
concerne 11 % de la population active au 1er juillet 1997.

Au 1er juillet 2004, le smic horaire est de 7,61 € par heure (pour le cas général).

Montant Smicards concernés


Smic 35 heures, soit 151,67 heures par mois 1 154,18 euros 47,6 %

Les garanties mensuelles de rémunération (GMR)


varient selon la date de passage de l'entreprise aux 35 heures.

GMR 1 juin 1998 à juin 1999 1 178,54 euros 1,9 %


GMR 2 juillet 1999 à juin 2000 1 183,40 euros 19,5 %
GMR 3 juillet 2000 à juin 2001 1 190,14 euros 8,2 %
GMR 4 juillet 2001 à juin 2002 1 195,03 euros 19,5 %
GMR 5 à partir de juillet 2002 1 197,37 euros 3,3 %

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SALAIRE OPTIMAL
En 1767, dans "Principes d’économie politique", James STEUART, un économiste écossais,
le salaire optimal dépend de la compétitivité internationale, son niveau correspondrait à celui
qui permet l’équilibre extérieur.
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SARL : Société à responsabilité limitée

SBF : Société des bourses françaises

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SCIENCE ÉCONOMIQUE

" Étude du comportement humain comme une relation entre des fins et des moyens
rares qui ont des usages alternatifs. " Cette définition de 1932 est due à un économiste
néoclassique, Lionel ROBBINS.

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SCN : Système de comptabilité nationale des Nations unies

SCR : Société de capital-risque

SDR : Sociétés de développement régional

SEACEN : South-east asian central banks

SEBC : Système européen de banques centrales

SEC : Securities exchange commission, l'équivalent américain de l'autorité des marchés


financiers (AMF)

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SEC 95 : Système européen des comptes nationaux 1995

Voir notamment les secteurs institutionnels, la formation brute de capital fixe, le TEE et le
TES

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SECTEUR D'ACTIVITÉ

Ensemble des unités de production ayant une même activité principale. On regroupe dans le
même secteur toutes les entreprises qui ont en commun la même activité principale, même si
elles possèdent des activités secondaires différentes.

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SECTEURS INSTITUTIONNELS

Ensemble d'unités institutionnelles qui ont un comportement économique semblable. Ces


secteurs de l'économie permettent de classer les acteurs de l'économie en six catégories :

Sociétés non financières ou SNF ;

Sociétés financières ou SF (ensemble du secteur bancaire et des entreprises d'assurance) ;

Administrations publiques ou APU ;


Institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) ;

Ménages (y compris les entreprises individuelles) ;

Le reste du monde" permet à la comptabilité nationale d'enregistrer les échanges entre les
résidents et les non-résidents, c'est-à-dire entre les pays et l'extérieur.

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SECTEUR PRIMAIRE, SECTEUR SECONDAIRE, SECTEUR TERTIAIRE

On doit cette typologie à Colin CLARCK

Secteur primaire : ensemble des activités de la pêche et de l'agriculture.

Secteur secondaire : ensemble des activités de l'industrie et des BTP.

Secteur tertiaire : ensemble des activités du commerce, de transports et télécommunications,


des services non marchands et marchands.

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SEIGNEURIAGE, voir droit de seigneuriage

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SÉLECTION ADVERSE ou ANTISÉLECTION (adverse selection en anglais]
À l'origine, ce terme est utilisé par les sociétés d'assurances pour caractériser le fait que les
individus s'assurent de manière proportion-nelles aux risques qu'ils estiment encourir. Une
sélection s'opère parmi les assurés mais de manière défavorable à l'assureur. La sélection
adverse suppose donc une asymétrie d'information, l'assuré disposant d'une meilleure
information sur sa santé ou sur ses comportement que l'assurance. Dans la firme, pour
remédier à l'inefficience qui découle de cette antisélection, les actionnaires peuvent, par
exemple, accorder des options sur actions aux manageurs, poussant ceux-ci à avoir intérêt (au
même titre qu'eux) à la valorisation de l'action en bourse… et de conduire l'entreprise dans le
sens des intérêts de l'actionnaire.

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SEM : Société d'économie mixte

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SESI : Service des statistiques, des études et des systèmes d'information, ministère de
l'Emploi et de la Solidarité

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SERVICE DE RÈGLEMENT DIFFÉRÉ (SRD)

En bourse, les achats et les ventes de titres en bourse doivent être réglés au comptant avec
règlement et livraison dans un délai de trois jours... sauf demande contraire.

Avec le service de règlement différé, l'acheteur peut acquérir des valeurs sans régler
immédiatement le montant de cette acquisition. Quant au vendeur, il peut céder des titres qu'il
a encore en portefeuille et qu'il devra acquérir en fin de mois (un dépôt de garantie est
cependant requis dans les deux cas).

Pour Pascal Pommier, BNP-Paribas, "Le SRD permet ainsi à un investisseur qui a une
anticipation sur une valeur de réaliser éventuellement une bonne opération à court terme."

Comment fonctionne le SRD ?

À l'achat : l'investisseur individuel passe un ordre d'achat de titres à son intermédiaire, en


précisant "avec SRD". L'intermédiaire transmet l'ordre au négociateur (prestataire habilité à
intervenir sur le marché), qui achète les titres au comptant. À J+3, le négociateur paie le
vendeur et les titres lui sont livrés simultanément. Mais l'investisseur individuel ne paie et
n'est livré que le dernier jour du mois boursier. Le négociateur se substitue donc à
l'investisseur en lui "avançant" les titres jusqu'au dernier jour de Bourse du mois.

À la vente : l'investisseur individuel passe son ordre de vente de titres à son intermédiaire, en
précisant "avec SRD". L'intermédiaire transmet l'ordre au négociateur. Celui-ci doit trouver
les titres sur le marché pour les livrer à l'acheteur. Il est payé par ce dernier. L'investisseur,
lui, ne livre les titres au négociateur et n'est payé qu'en fin de mois de Bourse.

Le SRD est-il payant ?

Le service rendu donne lieu au versement d'une commission.

Ce service a remplacé le règlement mensuel à la bourse de Paris le 25 septembre 2000. Pour


pouvoir bénéficier de ce service, une valeur doit, soit appartenir à l'indice SBF 120, soit
compter un milliard d'euros de capitalisation boursière et, par ailleurs, faire l'objet d'un
volume de transactions quotidiennes d'au moins un million d'euros.

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SERVICE D'INTÉRÊT GÉNÉRAL

Le Monde du 4 juin 2002 : "Cette appellation désigne des activités de service, marchand ou
non, considérées comme étant d'intérêt général par les autorités publiques et soumises, pour
cette raison, à des obligations de service public. La notion de service d'intérêt économique
général est mentionnée dans le traité de Rome (article 90). Il désigne les activités de service
marchand qui remplissent des missions d'intérêt général et sont soumises de ce fait, par les
États membres, à des obligations spécifiques de service public. C'est le cas en particulier des
services en réseau de transport, d'énergie et de communication."

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SERVICE PUBLIC

Le Monde du 4 juin 2002 : " Selon la Documentation française, on peut situer l'émergence de
la notion de service public dans le droit français à la fin du XIXème siècle. En effet, même si
des domaines d'action étaient régis par l'État depuis longtemps, comme l'acheminement du
courrier ou encore des missions régaliennes traditionnelles, c'est durant cette période que le
Conseil d'État et le tribunal des conflits formalisent à travers leur jurisprudence une définition
du SERVICE PUBLIC. Il s'agit d'égalité de traitement, de continuité de service, d'adaptation
aux mutations technologiques, mais aussi de neutralité et de transparence. Diverses
nationalisations ont eu lieu ensuite comme celle des compagnies de chemins de fer pour créer
la SNCF en 1937 ; ou celle de l'électricité et du gaz donnant naissance à EDF et GDF en
1946. Ces nationalisations ont renforcé l'idée de la nécessité de monopoles publics, pour la
fourniture des services publics et pour la garantie du respect des missions d'intérêt général. On
confond souvent service public et secteur public, c'est-à-dire mission et statut, destinataire et
propriétaire. Ainsi l'eau est un service public confié à des entreprises privées.

Trois principes permettent de définir les missions de service public : l'égalité, la continuité,
la mutualité. L'égalité impose l'accès de tous au service public et interdit toute
discrimination, tant du point de vue des droits que de celui des charges. La continuité oblige à
répondre de façon continue aux besoins des usagers, sans connaître d'autres interruptions que
celles prévues par la réglementation. Ce principe a été un obstacle au droit de grève jusqu'en
1946, date à laquelle la Constitution l'a reconnu. Enfin, la notion d'adaptabilité-mutualité
suppose que le service public soit réactif et évolue en fonction des changements de l'intérêt
général. Ainsi, une ligne de chemin de fer trop déficitaire peut être modernisée.

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SERVICE UNIVERSEL

Le Monde du 4 juin 2002 : "Cette notion relativement floue représente la tentative de la


Commission européenne de redéfinir le service public. Les obligations qui en découlent visent
à assurer, partout, l'accès de tous à certaines prestations essentielles (télécommunications,
poste…) de qualité et à un prix abordable. La concurrence doit garantir le service universel,
c'est-à-dire protéger les consommateurs les plus faibles, s'accompagner d'une sécurité
d'approvisionnement et de la garantie d'un niveau suffisant d'investissements.

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SEUIL DE PAUVRETÉ
L’insee calcule un indicateur monétaire de la pauvreté qui correspond, pour une personne
seule, à un revenu inférieur à la moitié du revenu médian.

En 1998, 6 millions de personnes étaient sous ce seuil de pauvreté.

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SFI : Sociétés financières d'innovation

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SFI : Société financière internationale (Banque mondiale)

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SFER : Société française d'économie rurale

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SGDD : Système général de diffusion des données (FMI)

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SICAV

Les sociétés d’investissement à capital variable ont la particularité de voir leurs capitaux
propres varier en fonction des achats et de ventes d’actions de la part des agents économiques.
Avec les souscriptions qu’elles reçoivent, elles peuvent acheter des actions, des obligations ou
des titres sur le marché monétaire, en fonction de leurs orientations.

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SIEG : Service d'intérêt économique général

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SIMEX : Singapore international monetary exchange

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SIPRI : Stockholm international peace research institute

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SIVOM : Syndicat intercommunal à vocation multiple

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SIVU : Syndicat intercommunal à vocation unique

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SM : Second marché

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SME : Système monétaire européen

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SMFI : Système monétaire et financier international

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SMIC : Salaire minimum interprofessionnel de croissance
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SMIG : Salaire minimum interprofessionnel garanti

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SNCF

En 1937, les diverses compagnies de chemins de fer (à part celle de Provence) sont
nationalisées pour former la société nationale des chemins de fer français.

Depuis, la SNCF a été scindé en deux sociétés, l'une qui s'occupe du réseau ferré ("Réseau
ferré de France) et l'autre qui a conservé le nom de SNCF qui a pour objet de gérer le parc des
trains et le personnel y afférent. Dès lors, les voies peuvent être louées à d'autres
transposrteurs que la SNCF, notamment d'autres entreprises européennes.

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SNF : Société non financière (comptabilité nationale, base 1995)

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SNFEI : Sociétés non financières et entreprises individuelles (comptabilité nationale, base
1995)
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SOCIAL-LIBÉRALISME

Doctrine initiée par M. Tony BLAIR et adoptée par M. Gerhard SCHRÖDER qui repose sur
une critique de l’État-providence : " Un système de sécurité sociale qui finit par entraver les
capacités à trouver un emploi doit être réformée. (…) La notion d’emploi à vie est dépassée ".

Pour cette doctrine, il faut, pour moderniser l’Europe, donner la priorité à la baisse à la baisse
des dépenses publiques, à la baisse des impôts (" réduire les taxes sur le travail et sur les
entreprises ") et à la fin de la société d’assistance.

Cette doctrine préconise " une politique de l’offre orientée à gauche " et refuse de se laisser
entraîner dans des programmes de dépenses publiques. L’accent est mis sur la flexibilité du
travail et sur la responsabilité individuelle des individus.

" Une bonne politique économique ne devrait être ni de gauche, ni de droite, mais moderne ".

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SOCIALISATION

Processus d'apprentissage et d'intériorisation des normes et des valeurs d'une société. Son
objectif est d'intégrer l'individu dans son environnement social.

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SOCIALISME

Système économique caractérisé par la propriété collective des moyens de production, la


centralisation et la régulation de l'économie par le plan.

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SOCIÉTÉ

Article 1832 du code civil : " La société est créée par deux ou plusieurs personnes qui
conviennent par un contrat d’affecter à une entreprise commune commun des biens ou leur
industrie, en vue de partager le bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourra en résulter.
Elle peut être instituée dans les cas prévus par la loi, par l’acte de volonté d’une seule
personne. Les associés s’engagent à participer aux pertes. "

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SOCIÉTÉS FINANCIÈRES SPÉCIALISÉES

Établissements qui distribuent des crédits et des services financiers mais qui ne peuvent pas
collecter des dépôts. De ce fait, les SFS ne peuvent pas créer de la monnaie.

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SOE : State owned enterprise

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SOFFEX : Swiss options and financial futures exchange
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SOINTRAL : Sociedad de inversiones para el trabajo limitada

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SOLDE

Différence qui apparaît sur un compte entre le crédit et le débit. Si le crédit est plus important
que le débit, le solde est positif ; il est créditeur. Si le débit dépasse le crédit, le solde est
négatif, il est débiteur.

SOLDE COMMERCIAL

La différence entre les exportations et les importations fait apparaître le "solde commercial".
Pour la France, en 1998, ce solde atteignait 24,4 millards d'euros (MDE).

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SOLIDARITÉ MÉCANIQUE

Les individus se ressemblent, sont interchangeables, leurs consciences sont tout entières
occupées par la morale et les croyances collectives. (Distinction de Durkheim).

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SOLIDARITÉ ORGANIQUE

Composée d'individus nettement différenciés par l'effet de la division du travail et dont les
consciences individuelles s'émancipent largement de la morale et des valeurs du groupe.
(Distinction de Durkheim).

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SOLVABLE: Qui a les moyens potentiels de payer ses dettes.

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SOPEMI : Système d'observation permanente de migration (OCDE)

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SOUS-TRAITANCE

La loi a ainsi défini la sous-traitance comme "l'opération par laquelle une entreprise confie par
un sous-traité, et sous sa responsabilité, à une autre personne appelée sous-traitant tout ou
partie de l'exécution du contrat d'entreprise ou du marché public conclu avec le maître de
l'ouvrage " (article 1 de la loi n°75-1334 du 31 décembre 1975).

La notion de sous-traitance a juridiquement un sens très précis. On ne doit pas se laisser


abuser par une acception courante de cette expression qui tend à qualifier de sous-traitance
tout fait consistant à confier à un tiers l'exécution d'une tâche dont on a normalement la
charge, quelles que soient les modalités selon lesquelles cette substitution a lieu et quelle que
soit la tâche confiée. En effet, la sous-traitance stricto sensu ne concerne précisément qu'un
certain type de tâches dès lors que leur exécution est confiée à un tiers dans des conditions
particulières.
Caractéristiques: chaîne ininterrompue de contrats d'entreprise portant sur les prestations mise
à la charge de l'entreprise principale. Ainsi la sous-traitance de marché suppose l'existence
non pas seulement d'un seul contrat d'entreprise mais d'une séquence de deux contrats ou plus
dits " d'entreprise " ou de " louage d'ouvrage ", l'un principal entre un entrepreneur et un
maître d'ouvrage, l'autre, le sous-traité, entre l'entrepreneur et un locateur d'ouvrage
indépendant qui va exécuter en lieu et place de l'entrepreneur tout ou partie des prestations
mises à la charge de ce dernier par le marché principal.

Si le contrat qui lie l'Entreprise principale à un sous-contractant n'est pas un contrat


d'entreprise (prêt de main d'oeuvre, fournitures standardisées, location de matériel ...), les
prestations confiées par ce sous-contractant un cocontractant de niveau inférieur échappent de
ce fait à la notion de sous-traitance. Le contractant de niveau inférieur ne bénéficiera pas de ce
fait des droits et protections définis dans la loi de 1975

SPA : Standard de pouvoir d'achat

SPAM : Publicité sauvage via le réseau internet. En français, on dit : pourriel

SPÉCULATION

Activité consistant à réaliser des profits à partir des fluctuations de prix. Généralement, un
spéculateur achète une marchandise au sens large (un produit, une matière première, une
devise ou un indice) en ayant l'intention de la revendre plus tard en réalisant un profit. Le
spéculateur qui achète anticipe une hausse du prix de la marchandise, celui qui vend tient un
raisonnement inverse.

Les spéculateurs remplissent donc une fonction économique puisqu'ils contribuent à déplacer
des marchandises soit dans l'espace, soit dans le temps, ils exploitent des différences de prix
entre les régions ou entre les moments. Ils parviennent à faire des bénéfices en achetant à un
instant ou à un lieu où ils sont abondants et les prix faibles pour les vendre quand les prix sont
élevés et les biens rares. (D'après Samuelson, p 189).

SPIC : Service public industriel et commercial

SPS : Accord sur l'application des mesures sanitaires et phytosanitaires

SPV : Special purpose vehicle

SQS-EI : Sociétés-quasi sociétés non financières et entreprises individuelles. Ce secteur


institutionnel a été remplacé par les sociétés non financières dans le système européen des
comptes 1995 (SEC95).

SRD : Service de règlement différé

SSII : Société de services et d'ingénierie en informatique

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STABILISATEURS AUTOMATIQUES
En période de croissance, les recettes publiques augmentent plus vite que le PIB. En effet, si
la croissance s’accélère, les impôts augmentent mécaniquement par l’intermédiaire du taux de
pression fiscale, ce qui contribue à ralentir (relativement) la consommation. Autrement dit, la
propension marginale à consommer diminue.

À l’inverse, une économie qui entre en récession a tendance à voir les revenus distribués
stagner, voire régresser. Par le biais de la progressivité du taux de pression fiscal, les impôts
diminuent, ce qui relève, relativement, la consommation des ménages.

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STAGFLATION
Cette notion, due à Friedrich von HAYEK dans " Prix et production ", livre écrit en 1931, est
un néologisme composé à partir de la combinaison des mots STAGnation et d’inFLATION.

Il s’agit d’une situation économique récente constatée dans les années 70, situation dans
laquelle les politiques de soutien de l’activité n’ont plus les mêmes effets que pendant les
" Trente Glorieuses ". En effet, elles se traduisent par une importante poussée inflationniste…
et une augmentation du chômage.

La courbe de Phillips est infirmée, la prévision que Milton FRIEDMAN avait écrite en 1960
se réalise. Dès lors, les politiques libérales s’imposeront peu en peu dans le monde occidental.

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STOCHASTIQUE
D'après le dictionnaire Robert : opposé à déterminisme. Qui est le fruit du hasard, au moins en
partie. Phénomènes stochastiques, dont le déterminisme n’est pas absolu, et pouvant être
étudiés par la statistique.

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SURCHAUFFE
État d'une économie en situation de plein-emploi des capacités de production (ou proche de).
Une demande intérieure trop forte peut, dans ses circonstances, engendrer un processus
d'inflation et de déficit extérieur. C'est le cas d'une économie dans laquelle la croissance réelle
serait supérieure à la croissance potentielle.

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SURAJUSTEMENT
Rudiger DORNBUSCH (ÉUA, 1942-2002) a publié, en 1976, un article sur la théorie des
changes intitulé " Expectations and Exchange Rates Dynamics " dans lequel il expose sa
théorie du surajustement (overshooting). Sa théorie repose sur une idée simple ,et essentielle
dont on mesure encore aujourd'hui la portée : les marchés financiers et l'économie réelle ne
fonctionne pas sur la même échelle de temps. Les actifs financiers réagissent à toute
information nouvelle à la vitesse de la lumière tandis que l'économie " réelle ", c'est-à-dire les
prix, les salaires, l'emploi…, se déplace à un rythme beaucoup plus lent, qui se mesure en
semaines ou en mois. Il en résulte que les marchés financiers vont sur-réagir aux nouvelles
qui leur parviennent, pour compenser en quelque sorte l'inertie de l'économie réelle.

Exemple : si l'on apprend que l'économie américaine entre en récession, il en résulte que le
dollar peut fort bien s'effondrer, puisqu'il est le seul prix à pouvoir rapidement corriger les
déséquilibres courants. D'un trait, l'article détruisait la confiance en la stabilité des changes
flexibles dont Milton FRIEDMAN s'était fait le prophète.
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SVT : Spécialistes en valeurs du Trésor

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SWIFT (Society for World-wide Interbank Financial Telecommunications)

Société privée installée à Londres qui gère un réseau de télécommunications interbancaire


mondial standardisé et sécurisé. Cet outil de banque électronique internationale a permis une
amélioration considérable de l'environnement des échanges internationaux.

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SYSTÈME MONÉTAIRE EUROPÉEN

Des États qui conviennent, entre eux, de respecter un certain nombre de règles monétaires,
constituent un système monétaire international. Parmi ces règles, on trouve notamment un
régime de changes. Celui-ci assure la convertibilité des monnaies entre elles. en outre, le
SMI doit procurer des liquidités suffisamment abondantes pour ne pas brider le
développement du commerce international, mais pas trop pour ne pas favoriser le
développement de l'inflation. Il convient de prévoir un système de réserves de changes par
chacun des pays participant au SMI pour leur permettre de faire face aux paiements
correspondants aux sorties de devises (en système de changes fixes).

Il faut enfin prévoir, lorsque les balances des opérations courantes sont largement et
durablement déficitaires des procédures d'ajustement, soit par le marché (flottement des
monnaies), soit par des dévaluations (ou réévaluations en système de changes fixes.

Retour vers l'abécédaire


T

T4M : Moyenne arithmétique des taux moyens mensuels du marché monétaire au jour le jour
entre banques
T6M : Taux de rendement d'un placement à 6 mois sur le marché monétaire ; c'est un taux
ponctuel, non calculé sous forme de moyenne

TABLEAU D'ÉCHANGES INTERINDUSTRIELS (TEI)


Ce tableau qui décrit les relations chiffrées entre les secteurs sert essentiellement en en
comptabilité nationale, notamment pour construire des modèles utilisés par la prospective.

Construit en 1941 par Wassily LEONTIEF (prix Nobel 1973), le tableau d’échanges
interindustriels décrit l’interdépendance entre les différents secteurs de production. Le tableau
relie les flux d’entrée, c’est-à-dire les facteurs de production aux flux de sortie, c’est-à-dire ce
qui est produit. Sur les lignes, figure ce que les secteurs vendent aux autres secteurs. En
colonne on peut lire ce que les différents secteurs ont acheté. Initialement, il n’y a pas
d’autoconsommation et les produits sont tous des biens intermédiaires. L’utilisation du
tableau d’échanges industriels (TEI) de Leontief inaugure l’usage des tableaux d’entrée et de
sortie (input-output).

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TABLEAU D'ENTRÉES-SORTIES (TES)
Il succède au TEI, en référence au tableau d'input-output publié pour la première fois par
Leontief en 1939 (analyse de la structure de l'appareil productif américain). C'est un
instrument de comptabilité nationale qui présente à la fois l'équilibre des ressources et des
emplois de chaque produit, et le compte de production et d'exploitation des branches.

Il permet à la comptabilité nationale d'établir des projections sur l'évolution des branches en
se fondant sur les hypothèses (évolution de la consommation des différentes branches,
évolution de la demande d'exportations...). Voir mon cours sur la comptabilité nationale pour
trouver une présentation détaillée de ce tableau.
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TABLEAU DES OPÉRATIONS FINANCIÈRES (TOF). Ce tableau à double entrée croise
les opérations financières et les secteurs institutionnels.

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TABLEAU ÉCONOMIQUE D'ENSEMBLE (TEE)
Comptabilité nationale. Tableau synthétique qui présente l'ensemble des comptes des
différents secteurs institutionnels. Voir mon cours sur la comptabilité nationale.

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TABLES DE MOBILITÉ
Document qui permet d'étudier la mobilité sociale. Il existe deux tables de mobilité :

 Table de recrutement, qui renseigne sur l'origine de l'individu.


 Table de la destinée, qui renseigne sur l'avenir social.

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TAEG : taux annuel effectif global.
Il a remplacé le taux effectif global (TEG) le 1er juillet 2002 pour les crédits à la
consommation, c'est-à-dire les crédits personnels, les crédits renouvelables ou les crédits
permanents (revolving). Les crédits immobiliers et les crédits travaux sont exclus du champ
d'application de la directive européenne qui a exigé cette modification.
Le TEG utilise la méthode proportionnelle (multiplication par 12 d'un taux mensuel) alors que
le TAEG doit utiliser la méthode dite "équivalente", ce qui permet de tenir compte du coût des
"intérêts des intérêts" dû sur une année complète.
Cette manière de calculer le taux annuel ne change rien au montant des échéances et coût réel
du crédit, mais conduit à afficher un taux annuel plus élevé, plus véridique, plus transparente
pour l'emprunteur.

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TAM : Taux annuel monétaire, c'est-à-dire le taux de rendement d'un placement monétaire
sur les douze derniers mois avec capitalisation des intérêts mensuels
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TANF : Temporary assistance for needy families
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TARGET (Trans-European Automated Real-Time Gross Settlement Express Transfert)
Paiement interbancaire express automatique transeuropéeen en temps réel.
C'est un système paneuropéen de paiement électronique entre les banques commerciales
européennes. CE système relie les banques commerciales des 15 pays de l'UE et la BCE.
À titre d'exemple, le mardi 5 janvier 1999, 1 000 milliards d'euros ont transité par TARGET.

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TAUX ACTUARIEL
Taux d'intérêt réel que rapporte un placement, ou que coûte un prêt, compte tenu de son taux
nominal, du montant de l'intérêt payé, de la date et de la périodicité du paiement de celui-ci,
des primes d'émission ou de remboursement pour les placements, etc.

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TAUX D'ACTIVITÉ
Se calcule en divisant la population active par la population totale en âge de travailler (15 à 65
ans). Il est relativement faible en France, autour de 63 % en 2003.

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TAUX D’ACTUALISATION
Le taux d'actualisation est utilisé pour déprécier des flux futurs et déterminer leur valeur
actuelle, c'est à dire leur valeur à la date d'aujourd'hui. La valeur donnée au temps étant le
fondement de l'actualisation, ce taux est toujours positif. Le taux souvent choisi est égal à
celui du taux d'intérêt sur le marché.

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TAUX D'AUTOFINANCEMENT
Se mesure en divisant l’Épargne Brute par la FBCF (Formation Brute de Capital Fixe). Il
mesure la part des investissements que l'entreprise peut financer elle-même.

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TAUX DE CHANGE
Il se mesure à l'aide d'une parité entre deux monnaies, c’est-à-dire le prix auquel ces deux
monnaies s'échangent sur le marché des changes. C'est un indicateur de prix relatifs entre
pays.
Le taux de change est donné par la quantité de devises que permet d'obtenir une unité de
monnaie nationale. Il est souvent utilisé pour des comparaisons internationales. Cette
utilisation pose néanmoins certaines difficultés, car le taux de change ne reflète que très
imparfaitement le vrai rapport de pouvoir d'achat intérieur entre deux monnaies. D'autres
facteurs influencent les taux de change: les politiques de change, les politiques monétaire et
budgétaire, les mouvements financiers etc. C'est pourquoi on utilise souvent les parités de
pouvoir d'achat (ppa).

Taux de change d'équilibre. Selon Williamson, le taux de change d'équilibre, qu'il nomme
taux de change d'équilibre fondamental (Fundamental Equilibrium Exchange Rate ou FEER),
est le taux de change effectif réel qui assure simultanément l'équilibre macroéconomique
interne et externe d'une économie.

Taux de change nominal. Le taux de change nominal est le taux auquel un individu peut
échanger une devise contre une autre.

Taux de change réel. Le taux de change réel correspond au taux auquel un individu peut
échanger un bien d’un pays contre un bien d’un autre pays. La différence entre ces deux taux
tient à la prise en compte des variations relatives aux indicateurs de prix ou de coûts intérieurs
du pays considéré.

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TAUX DE CHÔMAGE
Il se mesure en rapportant le nombre de chômeurs (dans la définition choisie) à la population
active totale (salariés, les non salariés et les chômeurs).

Taux de couverture des chômeurs. Il rapporte les chômeurs indemnisés au titre d'une
prestation à la somme de l'ensemble des demandeurs d'emploi en fin de mois ainsi que des
dispensés de recherche d'emploi.
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TAUX DE COUVERTURE
Le taux de couverture mesure le rapport entre les exportations et les importations.
= Exportations / importations * 100. C'est un ratio que l'on peut calculer à partir du TES.
La balance commerciale est équilibrée quand il est égal à 100 % ; on dit que le solde
commercial est nul.
Elle est excédentaire quand il est supérieur à 100 % ; on dit que le solde commercial est
positif.
Enfin, elle est déficitaire quand il est inférieur à 100 % ; on dit que le solde commercial est
négatif.
Supérieur à 100 %, il signale que la balance commerciale est excédentaire. En 1998, pour la
France, ce taux s’élevait à 110 %.

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TAUX D’EMPLOI GLOBAL
Ce taux est le rapport entre les effectifs employés et la population totale de 15 à 64 ans.
En France, il est très faible, de l’ordre de 60 %.

On utilise parfois le TAUX D’EMPLOI EN ÉQUIVALENT TEMPS PLEIN qui prend au


numérateur les effectifs employés corrigés des temps partiels.

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TAUX D'ÉPARGNE BRUTE
Pour les entreprises, il est égal à l’épargne brute rapportée à la valeur ajoutée. Pour les
ménages, il est égal à l’épargne brute rapportée au revenu disponible.

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TAUX DE MARGE
Il est égal au ratio = EBE (Excédent Brut d'Exploitation) / VA (Valeur Ajoutée) *100. C'est la
partie de la valeur ajoutée qui revient à l’entreprise pour compenser l’usure du matériel et
rémunérer les capitaux. Ce taux est donc supérieur au taux de profit.

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TAUX DE REDISTRIBUTION SOCIALE
Il est mesuré par le rapport des prestations sociales au PIB en pourcentage.

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TAUX DE REMPLACEMENT BRUT
Utilisé en matière de retraite pour mesurer la proportion de la pension de retraite par rapport
au denier revenu d'activité (salaire brut) perçu par le retraité lorsqu'il était encore actif.

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TAUX DE RENTABILITÉ ACTUARIEL ET INTERNE
Le taux de rentabilité actuariel (TRA) représente le taux d'actualisation qui annule la valeur
actuelle nette. Pour qu'un investissement dans un titre financier soit rentable, il faut que son
TRA soit supérieur ou égal au taux de rentabilité exigé par l'investisseur. À l'équilibre, le
TRA est égal au taux du marché, c'est-à-dire que la valeur actuelle nette est nulle. Le taux de
rentabilité interne (TRI) recouvre le même concept que le TRA mais concerne plus
particulièrement les investissements industriels.
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TAUX DE PRÉLÈVEMENTS OBLIGATOIRES
Il se mesure à l’aide du rapport entre les prélèvements obligatoires et le produit intérieur brut :
(PO) / (PIB).

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TAUX DE PROFIT
Profit obtenu par rapport aux capitaux engagés.
On le mesure en effectuant le rapport entre le résultat net et les fonds propres. C'est un ratio
(Return on equity ou ROE aux Ètats-Unis) qui sert d'outil proclamé des choix des entreprises.
Il faut restructurer et croître, acheter et vendre, absorber et essaiment, pour augmenter le
ROE ; les actionnaires se plaignent d’un ROE insuffisant ; il faut diviser l’entreprise pour
libérer les énergies, faire apparaître les vrais points forts et faibles et accroître toujours le
ROE. " Jean-Paul BETBÈZE.

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TAUX D'ÉQUIPEMENT
Pourcentage de ménages possédant au moins un certain type d'appareil.

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TAUX D'IMPOSITION
S'obtient en divisant le montant de l'impôt par son assiette (c'est-à-dire sa base de calcul).

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TAUX D’OUVERTURE
Rapporte la demi-somme des exportations et des importations au PIB.

" L’euro a dès maintenant modifié le degré d’ouverture de nos économies : la part des
échanges extérieurs dans le PNB européen représente à peu de choses près le même
pourcentage dans la zone euro qu’aux États-Unis " Alexandre Lamfalussy (1999), ancien
président de l’IME.

C’est d’ailleurs pour cette raison que Jean-Paul FITOUSSI estime réaliste et efficace une
relance européenne.

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Taxe : terme générique, synonyme d'impôt, recouvrant les impôts tant directs qu'indirects.

Traité : accord international créant des obligations pour ses signataires.

Travail : activité rémunérée dans le cadre d'un processus de production.

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TAUX D'INTÉRÊT, voir cours sur ce site

C'est le prix, le coût du crédit.


Pour les ménages, c’est le prix de la renonciation à la consommation immédiate.
Taux à court terme. Ils sont définis par les banques centrales. Ils conditionnent le coût de
refinancement des banques et donc le volume du crédit distribué.
Taux à long terme. Ils dépendent de l’offre et de la demande sur les marchés financiers.
Taux de base bancaire. C’est le taux de référence auquel les banques commerciales
accordent certains crédits. Ce TBB est majoré de manière plus ou moins élevée selon le
niveau de risque calculé par la banque. Chaque banque fixe librement son taux de base en
fonction du coût moyen de ses ressources, de ses moyens de refinancement et des
contingences réglementaires auxquelles elle est soumise.

EURIBOR (Euro interbank offered rate) : taux interbancaire à court terme.

EONIA (Euro overnight index average) : taux européen pour les opérations au jour le jour. Il
remplace le taux au jour le jour (TJJ).

TMO. Il s’agit du taux moyen des emprunts obligataires.

TME. Ce sigle désigne le taux moyen des emprunts d’État. Il est aujourd’hui supplanté par le
taux des obligations assimilables du Trésor (OAT).

Taux directeurs. Taxe appliqué par la banque centrale aux banquiers lorsqu’elle leur avance
des fonds en monnaie centrale. Ils sont variables selon les catégories d’avances et selon la
politique monétaire conduite par l’institut d’émission.

Taux effectif global (TEG). Taux exprimant le montant des intérêts et des frais obligatoires.
Il englobe l’ensemble des commissions, rémunérations et assurances exigées de l’emprunteur
et nécessaires à l’octroi du prêt.

Il est constitué de deux éléments :

 Le taux d’intérêt " pur " du crédit (fixe, variable ou révisable).


 L’incidence en taux des frais de dossier, des primes d’assurance obligatoires (il exclut
donc l’incidence en taux des primes d’assurance facultative) et des charges liées aux
garanties dont les crédits sont éventuellement assortis.

Le taux de l’argent au jour le jour (TJJ) est le taux d’intérêt qui s’établit chaque jour sur le
marché interbancaire. C’est le prix de la monnaie centrale pour les banques commerciales (ou
de second rang). Le TJJ constitue un élément essentiel du coût du refinancement bancaire.
Contrôlé par la banque centrale européenne, il fluctue entre le taux d’intérêt des appels d’offre
(taux plancher) et le taux des prises de pensions (taux plafond). C'est le Taux de
refinancement.

Taux de l’usure. Taux effectif global qui, au moment où il est consenti, excède de plus d’un
tiers le TEG moyen pratiqué au cours du trimestre précédent par les établissements de crédit
pour les opérations de même nature et de même risque. Un taux usuraire constitue un délit.

Le taux d'intérêt nominal (taux d'intérêt apparent) se calcule en euros courants, sans tenir
compte du fait que l'inflation déprécie mécaniquement la somme prêtée. Le taux d'intérêt
réel est le taux d'intérêt nominal corrigé de l'inflation. Il se calcule en euros constants. Ainsi si
p correspond à l'inflation, n au taux d'intérêt nominal et r au taux d'intérêt réel et, dans
l'hypothèse où p et n ne sont pas trop élevés, on peut écrire : r = n – p. Sinon, on retient
l’équation :

1 + r = (1 + n) / (1 + p)
Selon Wicksell, il est nécessaire de distinguer deux taux d'intérêt : les taux d’intérêt naturel
et courant. Le taux monétaire de marché, ou taux courant de l'intérêt est déterminé sur le
marché de la monnaie et du crédit, c'est le coût d'une unité de "disposition de capital" pendant
une certaine unité de temps. Le taux "naturel" d'intérêt est celui qui s'établirait si l'on n'usait
pas de transactions monétaires. Si le capital réel était prêté en nature, ce serait le taux pour
lequel l'offre et la demande de capital réel sont en équilibre et qui "correspond plus ou moins
au rendement attendu du capital nouvellement créé".

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TAUX D'INVESTISSEMENT
Il se mesure par le ratio = FBCF (Formation Brute de Capital Fixe) / PIB (Produit Intérieur
Brut) * 100.

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TAUX D'INVESTISSEMENT GLOBAL

Il se mesure en rapportant la Formation Brute de Capital Fixe au Produit Intérieur Brut. C'est
un taux que l'on peut calculer à partir du TES.

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TAUX EFFECTIF GLOBAL (TEG)
Ce taux permet aux emprunteurs de comparer plusieurs offres concurrentes et d'évaluer le
coût de leur crédit. Pour ce faire, le TEG doit comprendre, en plus des intérêts proprement
dits, tous les frais annexes au prêt : frais de dossier, cotisations d'assurance décès-invalidité,
lorsque l'assurance est obligatoire, frais d'hypothèques pour les crédits immobiliers, etc.
Prenons un exemple, un emprunteur a reçu deux offres pour un prêt de 10 000 euros d'une
durée d'un an remboursable mensuellement : une offre au taux de 10 % avec 100 euros de
frais de dossier, une autre à 9 % avec 200 euros de frais de dossier. Malgré des taux différents,
ces deux offres ont un TEG identique de 11 % puisque dans les deux cas, le coût du crédit est
de 1 100 euros.
Il existe deux méthodes de calcul du TEG. La première, dite proportionnelle, consiste
schématiquement à multiplier, pour un crédit remboursable en douze mois, le taux mensuel
par 12. La seconde, dite équivalente, correspond à la capitalisation sur 12 mois de ce taux
mensuel. Pour un prêt de 10 000 euros, remboursable sur un an en 12 mensualités et consenti
au taux de 12 % avec des frais de dossier de 100 euros, le TEG calculé avec la méthode
proportionnelle ressort à 13,92 % tandis que celui calculé selon la méthode équivalente s'élève
à 14,84 %.
L'harmonisation européenne (JO du 11 juin 2002) oblige les banques à retenir la méthode
équivalente pour les crédits à la consommation (durée supérieure à 3 mois et montant
inférieur à 21 500 euros), quelle que soit leur appellation : crédit revolving, prêt personnel,
crédit lié à un achat.
Le TEG des crédits immobiliers et des crédits aux entreprises reste calculé à l'aide du taux
proportionnel.

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TAUX MARGINAL DE SUBSTITUTION (TMS)
Le taux marginal de substitution entre deux biens Y et X mesure la variation de la quantité
consommée du bien Y qui est nécessaire, le long d'une courbe d'indifférence, pour compenser
une variation infinitésimale de la quantité consommée du bien X.
TAUX MARGINAL DE SUBSTITUTION TECHNIQUE (TMST). Le taux marginal de
substitution technique entre le capital et le travail mesure la variation de la quantité de capital
qui est nécessaire, le long d'un isoquante, pour compenser une variation infiniment petite de la
quantité de travail.

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TAXE : terme générique, synonyme d'impôt, recouvrant les impôts tant directs qu'indirects.

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TAXE TOBIN
James TOBIN, prix Nobel en 1981 est le père de la "taxe TOBIN" ou "Tobin tax". Il
préconisait, en 1972, pour " limiter les fluctuations des taux de changes, d’effectuer sur
chaque opération un prélèvement minime équivalent à 0,5 % de la transaction. De quoi faire
fuir les mouvements spéculatifs de capitaux ! Beaucoup d’investisseurs placent leur argent à
très court terme sur les monnaies. Si cet argent est brusquement retiré du marché, les pays
doivent relever leur taux d’intérêt dans d’importantes proportions afin que la devise reste
attractive. Or, malheureusement, des taux d’intérêt élevés sont souvent catastrophiques pour
l’économie intérieure comme le montrent les crises qui ont frappé le Mexique, l’Asie du Sud-
Est et la Russie dans les années 90. Ma taxe redonnerait une marge de manœuvre aux banques
centrales des petits pays pour lutter contre la tyrannie des marchés. " in Der Spiegel, le 3
septembre 2001.

Cette taxe fut reprise par l’association pour une taxation des transactions pour l’aide aux
citoyens (ATTAC) initiée par Bernard CASSEN du Monde diplomatique. Avant sa mort,
TOBIN se dira très éloigné des objectifs d’ATTAC, attaché qu’il était au libre-échange et à la
régulation naissante que constitue l’OMC : " Je n’ai rien de commun avec les praticiens de
cette révolution contre la mondialisation. […] Je défends le libre-échange, je soutiens le FMI
et l’OMC. On détourne mon nom. Je suis avant tout un disciple de Keynes, qui, dans le
fameux chapitre 12 de sa Théorie générale propose de taxer les mouvements de capitaux afin
de lier plus durablement les investisseurs à leurs actifs. En 1972, j’ai proposé d’appliquer
cette taxe aux marchés des changes. À cette époque, les États-Unis quittaient le système de
changes fixes défini à Bretton Woods en 1944. Parallèlement, les transactions électroniques
promettaient de considérablement accroître le nombre de transactions. J’ai voulu ralentir ce
processus afin de réduire la spéculation et la volatilité des taux de change. Aujourd’hui où
chacun peut à tout moment effectuer des transactions financières sur son ordinateur personnel,
les problèmes que je prévoyais se sont multipliés […]

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TAXE PIGOUVIENNE
En cas d'effet externe négatif, la taxe pigouvienne (du nom de l'économiste Pigou) qui prend
la forme d'une taxe de pollution pénalise le pollueur et dédommage le pollué pour le préjudice
subi. Dans le cas d'un effet externe positif, l'agent responsable de l'effet externe doit recevoir
une subvention pigouvienne financée par l'agent qui bénéficie de l'externalité.

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TAYLORISME ou organisation scientifique du travail (OST)
Organisation du travail et de la production, inventée par F. W. TAYLOR (1856-1915) au
XIXème siècle. Elle repose sur une double division du travail :
La division horizontale consiste à décomposer une tâche donnée en éléments simples, la
parcellisation. La division verticale sépare les tâches de conception et les tâches d'exécution.
Taylor préconisait un salaire au rendement.

C'est ce système de ce type que mit en place Henry FORD en 1913 : standardisation des
produits, travail à la chaîne et politique de salaires élevés (le taux de rotation était très élevé
dans l'industrie, aussi Ford reprit cette idée de Taylor pour fidéliser les ouvriers).
L'école de la régulation a établi le terme de fordisme pour désigner un mode de régulation du
capitalisme qui associe une production de masse standardisée et une consommation de masse.

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TBT : Agreement on technical barriers to trade
TCP/IP : Transmission control protocol / Internet protocol
TEB : Taux d'escompte moyen mensuel des adjudications des bons du Trésor à 13 semaines
TEE (Tableau Économique d'Ensemble)
TEMPÉ : taux moyen pondéré en euros = Euro Overnight Index Average (EONIA)
TEP : Tonnes-équivalent pétrole

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TERMES DE L'ÉCHANGE
On les mesure en divisant le prix des exportations par le prix des importations.
Lorsque ce rapport diminue, les termes de l'échange se dégradent, c'est-à-dire qu'il faut
augmenter ses exportations pour acquérir la même quantité de produits importés. C'est
manifestement le cas en 1999 et 2000 pour les pays de la zone euro.
Lorsque ce rapport augmente, les termes de l'échange s'améliorent,ce qui signifie que le
pouvoir d'achat des exportations augmente, ou, ce qui revient au même qu'il faut moins
d'exportations en volume pour payer la même quantité de produits importés. C'est le cas du $
en 1999 et 2000.
Outre les variations du taux de change, il existe d'autres facteurs qui influencent les termes de
l'échange, notamment les gains de productivité.

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TERTIARISATION
Augmentation de la part des services dans l'emploi et dans la création de richesses (Produit
Intérieur Brut).

Phénomène qui affecte la structure de la population active et se manifeste par le transfert des
personnes actives des secteurs d'activité traditionnels (primaire et secondaire) vers e secteur
tertiaire.

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TES (tableau d’entrées-sorties)
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TGAP : Taxe générale sur les activités polluantes

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THÉORÈME D’ALBERT
"L'emploi est lié à la croissance. La croissance est liée à l'équilibre extérieur. L'équilibre
extérieur est lié à l'adaptation de notre industrie."
Michel ALBERT, commissaire général au Plan, à la fin des années 1970.

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THÉORÈME D’ÉQUIVALENCE RICARDO-BARRO
Robert BARRO (1974) estime que l’emprunt public (outre l’effet d’éviction) freine également
l’activité. Les ménages prévoient que leurs impôts futurs (ou ceux de leurs descendants) vont
augmenter pour assurer le remboursement de la dette publique… d’où un repli immédiat de
leur consommation pour accroître leur épargne. RICARDO préférait l’augmentation des
impôts plutôt que de recourir aux emprunts car les impôts conduisent à accroître
préalablement leur épargne et les augmentations de capitaux n’amputent pas le capital
national contrairement à l’emprunt.

Pour ces théoriciens des anticipations rationnelles, les politiques de relance économique,
axées sur le laxisme monétaire ou sur le déficit budgétaire financé par l’emprunt, sont
totalement inefficaces et vouées à l’échec. Au mieux, elles ne servent à rien, au pire, elles sont
inflationnistes.
C’est un effet d’éviction.

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THÉORÈME D’HAAVELMO
Dans une économie en déca du plein emploi, un accroissement des dépenses publiques
financé par une augmentation des impôts de même valeur aura un effet expansionniste
exactement égal à cet accroissement.

C’est Wallich qui a fait ce constat en termes littéraires. L’année suivante, Trygve Haavelmo,
en se réclamant de Wallich, en fait la démonstration mathématique. On appelle théorème
d’Haavelmo cet effet multiplicateur du budget équilibré.

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THÉORÈME D'HELMUT SCHMIDT
" La compétitivité d’aujourd’hui génère les profits d’aujourd’hui ; les profits d’aujourd’hui
font les investissements de demain ; les investissements de demain font les emplois d’après-
demain. "

Ce théorème qui date de 1978 a été énoncé par l’ancien chancelier allemand Helmut
SCHMIDT. Je vous engage à ne pas le considérer comme une vérité absolue, mais au
contraire, à le critiquer point par point.

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THÉORÈME DE MICHELIN (1999)
" Les profits d'aujourd'hui font les licenciements de demain et les dividendes d'après-demain.
"

Ce théorème acidulé est dû à Daniel BENSAÏD (philosophe et trotskiste, enseignant à Paris-


VIII) et à Philippe CORCUFF (IEP Lyon) dans un article du Monde daté du 4 décembre
1999. Il faisait suite à l'annonce de 6 000 licenciements par le manufacturier clermontois alors
que ces profits avaient augmenté de plus de 20 %.
Ils en ignoraient, ou feignaient d'ignorer, que MICHELIN avaient réalisé de très importants
efforts de productivité pour résister à la concurrence, notamment celle des pays à bas coût de
main d'oeuvre. Dès lors, ne pas réagir et attendre la concurrence aurait été pour Michelin, la
mort assurée.
Le 10 octobre 1995, dans un entrefilet du journal Le Monde, on pouvait lire : "Michelin va
créer deux usines de pneumatiques très automatisées à Clermont-Ferrand (63) et à Saint-Priest
(69) selon un procédé de fabrication d'une nouvelle génération qualifié d'"intégré et flexible"
qui se traduit par une automatisation révolutionnaire."
Le processus de destruction créative, cher à SCHUMPETER, se mettait alors en marche et il
était inévitable qu'un jour l'entreprise procéda à des licenciements. Sa compétitivité et sa
pérennité en dépendaient. Ce que l'on peut exiger de la part des entreprises, c'est qu'elles
planifient ce type de restructuration et qu'elles préparent, notamment par de l'enrichissement
des tâches, par la polyvalence et la formation professionnelle, la reconversion des personnels
concernés.

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THÉORÈME DE PASINETTI
En 1962, Pasinetti explique que le taux de profit est déterminé par le taux de croissance et le
comportement d’épargne des seuls capitalistes.

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THÉORÈME FONDAMENTAL DE L'ÉCONOMIE DU BIEN-ÊTRE
L'économie du bien-être recherche les conditions qui permettent de trouver une allocation
optimale des ressources et de respecter l'optimum de PARETO.
Le théorème fondamental de l'économie du bien-être stipule que le marché de concurrence
pure et parfaite vérifie les conditions d'optimalité de PARETO et constitue, donc, un système
d'allocation optimale.
On peut le dire autrement, les conditions de l'optimum de PARETO peuvent être obtenues
grâce à un marché de concurrence pure et parfaite.

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THÉORIE DE LA CROISSANCE ENDOGÈNE
Cette théorie remet en question l’explication donnée par Solow selon laquelle le progrès
technique serait dû à des considérations exogènes à la production, d’où le nom de " croissance
endogène " pour bien marquer que le progrès technique qui influence la croissance est
explicité par des causes inhérentes au système économique.

Cette théorie met en évidence quatre facteurs qui influent sur le taux de croissance d’une
économie :

1. Les rendements sont croissants (ROMER) grâce aux externalités positives.


2. L’investissement de l’État dans des infrastructures peut engendrer une amélioration de
la productivité des entreprises.
3. La recherche-développement est une activité à rendement croissant car la
connaissance est un bien " non rival " et que le coût de son appropriation est minimal.
D’où le rôle des pouvoirs publics qui doivent la faciliter et la financer.
4. Le capital humain (Lucas, 1988) s’accumule ; le stock de connaissances scolaires et
professionnelles (" apprentissage par la pratique ") appartient aux individus, mais il est
mis au service des entreprises et d’une économie et il en favorise la productivité.

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THÉORIE DE L'AGENCE
Cette théorie propose une vision contractuelle de la firme, structurée par des relations
d'agence.
JENSEN et MECKLING (1976) : " Nous définissons une relation d'agence comme un contrat
par lequel une ou plusieurs personnes (le principal) engage une autre personne (l'agent) pour
exécuter en son nom une tâche quelconque qui implique une délégation d'un certain pouvoir
de décision de l'agent. " À l'origine, cette théorie s'intéressa aux actionnaires qui confient la
gestion à un manageur, mais on peut citer d'autres exemples : un employeur qui confie un
travail à un salarié, un épargnant qui confie la gestion de son portefeuille à une banque, la
relation entre le malade et le médecin,... en fait, toute relation contractuelle entre deux
individus.
Cette théorie met en avant les intérêts divergents entre les parties, elle insiste sur les
asymétries d'information et sur les comportements opportunistes inhérents aux conflits
d'intérêt, ce qui entraîne, pour les surmonter, des coûts d'agence, des coûts monétaires et non
monétaires car il faut mettre en place des systèmes d'obligation et de contrôle :
- dépenses de surveillance et d'incitation engagées par le principal,
- des coûts d'obligation supportés par l'agent (par exemple, assurance en RC),
- le manque à gagner lié à l'existence même de de la délégation, c'est-à-dire la différence entre
le résultat de l'agent et la maximisation du principal qui représente un coût d'opportunité.

La théorie de l'agence permet de réfléchir aux délégations de pouvoir, donc aux formes
d'organisation et aux modalités des contrats qui permettent de minimiser les coûts d'agence.
Cette théorie suppose que chaque partie cherche à maximiser son utilité et qu'elle anticipe
rationnellement l'effet d'une relation d'agence sur ses résultats futurs.
Si on raisonne sur la délégation de la gestion aux manageurs, il faut savoir comment
empêcher ceux-ci d'utiliser les informations dont ils disposent à leur profit. Comment les
contrôler ? Une réponse d'agence consiste à dire qu'il faut associer les manageurs aux résultats
de l'entreprise pour faire en sorte que les intérêts du mandataire rejoignent ceux du mandant.
Intéressement aux résultats, stock-options font converger les intérêts des propriétaires et des
manageurs et évite d'avoir à créer une structure de contrôle, le gouvernement d'entreprise va
en découler.

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THÉORIE DE LA GRAVITATION (article à parfaire, en l'état, il vient de Nouzha
NACIRI)

Adam Smith parle du paradoxe de la valeur des marchandises. Il distingue prix réel (valeur de
la marchandise, quantité de travail) et prix nominal (prix d'échange sur le marché). Il présente
la théorie de la gravitation des prix du marché, confrontation offre et demande, autour du prix
réel ou naturel.

SRAFFA en a parlé également au sujet de la théorie de l'équilibre.

On retrouve également cette notion dans la théorie du commerce international.

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THÉORIE DE LA JUSTICE de John RAWLS
Vles deux principes de la théorie de la justice sont les suivants :
Premier principe : chaque personne doit avoir un droit égal au système le plus étendu de
libertés de base égales pour tous qui soi compatible avec le même système pour les autres.

Deuxième principe : les inégalités et économiques doivent être organisées de façon à ce que, à
la fois,
a.— l'on puisse raisonnablement s'attendre à ce qu'elles soient à l'avantage de chacun,
b.— qu'elles soient attachées à des positions et à des fonctions ouvertes à tous.
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THÉORIE DE LA RECHERCHE DE LA RENTE
Voir la rubrique Public choice

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THÉORIE DE L'EFFET D'EXPÉRIENCE
Cette théorie énonce que le coût de production d’un produit décroît de façon constante à
chaque doublement de la production cumulée.

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THÉORIE DE L'INTÉGRATION
Jan TINBERGEN a développé cette théorie dans les années 50. Il y montre que "les
externalités, qu'elles soient positives ou négatives, appellent en règle générale un dispositif
institutionnel dans le sens de la coordination internationale, voire d'une version poussée de
celle-ci, l'intégration. Autrement dit, l'interdépendance économique, commerciale, monétaire,
financière... sollicite la logique de la coopération, alors que la déréglementation,
éventuellement "compétitive", ouvre une logique de concurrence." Christian de Boissieu,
2000.

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THÉORIE DES CONTRATS IMPLICITES
Le livre fondateur de cette théorie est écrit par C. AZARIADIS, en 1975: "Contrats implicites
et équilibre de sous-emploi" ("Implicit contracts and unemployment equilibria").

Ce livre est publié en un temps où le chômage augmente rapidement. Il y pose une question
importante : pourquoi les salaires varient moins que le niveau de l'emploi ? C'est la "théorie
des contrats implicites".

Le salarié, estime-t-il, a une grande aversion pour le risque, dès lors, le contrat de travail joue
le rôle d'une compagnie d'assurance en lui garantissant un revenu régulier, et ce quelles que
soient les vicissitudes de la conjoncture. Par contre, il montre que l'entreprise a une "aversion
pour le risque" moins forte que le salarié. Il estime que le salarié raisonne
intertemporellement. Dans les périodes de plein-emploi (et de haute conjoncture), en
acceptant un salaire inférieur à celui du marché, il cotise à une assurance auprès de son
employeur de manière à ce que celui-ci lui assure un revenu régulier en période de sous-
emploi (et de basse conjoncture). Il s'agit d'un contrat implicite. Dès lors, le volume du travail
demandé ne s'ajusterait pas automatiquement au volume de l'activité et Azariadis tient là une
explication de la rigidité du marché du travail, notamment la résistance du salaire à la baisse
en cas de sous-emploi.

L'objectif de cette théorie (qui respecte le cadre théorique de l'individualisme


méthodologique) est d'analyser les rigidités salariales, ce que Bernard SALANIÉ explique
clairement : "l'objet de la théorie des contrats est d'appréhender les relations d'échange entre
des parties en tenant compte des contraintes institutionnelles et informationnelles dans
lesquelles elles évoluent".

La sélection adverse ou anti-sélection est un phénomène connu lors de nombreux échanges


dès qu'une des parties possède des informations auxquelles l'autre partie n'a pas accès. Ainsi,
les exemples abondent dans les domaines de l'assurance, de la santé ou de la location de biens
ou de services. Cette asymétrie d'information, illustrée dans le livre de George Akerlof de
1970 concernant les véhicules d'occasion, peut conduire jusqu'à la sélection adverse, situation
dans laquelle ce sont les mauvaises voitures qui se vendent, ou encore l'agent le plus risqué
qui est assuré.

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THÉORIE DES COÛTS DE TRANSACTION : Ronald COASE et Olivier
WILLIAMSON

Ronald COASE (1937)a établi de nouveaux fondements pour la firme en montrant que la
firme et le marché constituent deux formes alternatives de coordination économique, la firme
pouvant supprimer le système de prix. Il a souligné que "grâce à la firme, il devient beaucoup
moins nécessaire de spécifier des prix pour chacune des transactions réalisées, car il suffit
d'un contrat à long terme pour remplacer une série de contrats à court terme. L'entrepreneur
est un coordinateur, il remplace le mécanisme des prix en intégrant ses activités et réduit ainsi
ses coûts d'information..."

Ronald COASE pose deux questions fondamentales :

 ¨Pourquoi la firme existe-t-elle ?" et La réponse de Coase est que la firme existe car le
marché connaît des défaillances et parce qu'il existe des coûts de transaction (thème
repris par Williamson). La réponse de Marx, Schumpeter, Chandler et des
régulationnistes est que la firme est un espace de production et un lieu de création de
richesses et d'innovation.
 ¨ Pourquoi la firme s'est-elle imposée comme une forme d'organisation distincte du
marché ?" La firme est envisagée comme un lieu de coordination d'agents d'un côté, et
de l'autre côté, comme lieu de gestion des conflits et des intérêts de ces mêmes agents,
c'est la firme-organisation contre la firme-institution.

En effet, le recours, c'est-à-dire la recherche de la coordination par les prix, entraîne des coûts
("LES COÛTS DE TRANSACTION") :
les coûts liés à la découverte des prix adéquats ;
les coûts de négociation et de conclusion des contrats ;
les coûts liés aux contraintes nouvelles (sur le long terme) non portées au contrat mais
décidées plus tard par l'acheteur ;
les coûts de supervision.
Mais la fonction entrepreneuriale a des rendements décroissants, ce qui engendre des coûts
d'organisation interne croissants. Ce qui induit de comparer les coûts internes de l'organisation
avec les coûts internes, ce qui revient à choisir entre internalisation ou externalisation.

Olivier WILLIAMSON reprendra ces travaux pour constituer un nouveau corpus Dans le
cadre de la "nouvelle économie institutionnelle", Williamson reprend le principe de la
rationalité limitée (Herbert SIMON) en mettant l'accent sur l'incomplétude des contrats. Les
agents sont opportunistes, ils recourent à la ruse, voire à la tricherie.
L'opportunisme ex ante ou sélection adverse.
L'opportunisme ex post ou le risque moral.
Trois traits spécifiques :
1) Le choix entre faire ou faire-faire, c'est-à-dire entre internalisation ou recours au marché.
2) Une analyse dynamique de l'opportunisme et des rapports contractuels.
3) Une place centrale dévolue à l'hypothèse de rationalité limitée.
Dans un contexte d'incertitude, les contrats sont incomplets, ils engendrent donc des attitudes
opportunistes ex-post, chacun essayant d'adapter le contrat à son avantage. Donc, dans
certaines situations, le prix de la décision internalisée est plus efficace.

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THÉORIE DES INTERSTICES
Edith PENROSE remarqua que les PME pouvaient profiter durablement des opportunités
engendrées par des mutations technologiques qui créent sans cesse des " interstices ", c’est-à-
dire des marchés étroits délaissés par les grandes entreprises.

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THÉORIE DES JEUX
Cette théorie étudie le comportement stratégique des individus lorsqu'ils prennent des
décisions. Voir l'article sur John NASH.

Imaginons un secteur où il n’y a que deux constructeurs mondiaux (Boeing et Airbus) et


supposons qu’une nouvelle technologie leur permette de construire un nouvel avion.
Supposons également que la construction d’un tel avion donne lieu à des économies d’échelle,
l’augmentation de la production permet alors d’abaisser les coûts moyens. Si une seule firme
s’impose sur ce nouveau marché, elle pourra abaisser ses coûts et dégager une marge
bénéficiaire plus importante (rente de monopole). Par contre, si les deux entreprises se
concurrencent, elles devraient (à défaut de cartel) abaisser leurs prix du fait de la concurrence.
De plus, leurs coûts moyens seront plus élevés donc les profits plus faibles, voire négatifs.

Elles sont confrontés à un dilemme : soit produire et se trouver en concurrence avec l’autre
entreprise et risquer de ne pas rentabiliser les investissements considérables requis ; soit ne
pas produire et laisser le champ libre au concurrent qui risque de développer un avantage
décisif.

Matrice de gain pour deux firmes concurrentes

Airbus produit Airbus ne produit pas


Boeing Produit B = - 10 A = - 10 A=0
Boeing ne produit pas B=0 A = 100 A=0

Impact d’une subvention à la production de 12 accordée à Airbus

Airbus produit Airbus ne produit pas


Boeing Produit B = - 10 A=+2 B= 100 A=0
Boeing ne produit pas A = 112 A=0

B=0 B=0

Airbus a bien acquis un avantage stratégique. Pour contrecarrer cette éviction de Boeing du
marché le gouvernement américain peut lui attribuer à son tour une subvention de 12. En
produisant toutes les deux, Boeing et Airbus dégageront + 2 de gain mais les pays auront payé
12, la perte de 10 est maintenant socialisée. Elle évite l’éviction, c’est la politique
commerciale stratégique.

Prenons un autre exemple, l’argument du pays resquilleur

Dans un contexte international marqué par des comportements égoïstes des nations, les
stratégies qui consistent à mentir, à resquiller peuvent engendrer un processus de réduction
des échanges ou s’avérer payantes.

Pays A libre-échange Pays A protection


Pays B libre-échange B = 50 A = 50 B= -60
Pays B protectionnisme B = 60 A = - 60 B = - 50

Toutefois, si la situation réciproque de libre-échange permet aux deux pays d’obtenir un gain
de 50, si l’un se protège pendant que l’autre continue à jouer le jeu du libre-échange, le
resquilleur gagne davantage que dans la situation où les deux pays jouent le jeu. Évidemment,
il peut y avoir des représailles et alors les deux pays y perdront. Les deux pays ont intérêt à
coopérer, mais chacun peut gagner à ne pas respecter l’accord. Toutefois, à terme, il paraît
que la coopération l’emporte si les représailles sont crédibles et fortes, mais il ne faut pas qu’il
y ait d’asymétrie entre les pays.

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THÉORIE DES MARCHÉS CONTESTABLES
Pour BAUMOL, un monopole n’est pas toujours en mesure de fixer un prix élevé s’il est
soumis à la menace d’entrée de nouvelles firmes sur son marché. L’intensité de la
concurrence dépendrait davantage de l’existence d’une concurrence potentielle que du
nombre d’entreprises effectivement présentes sur le marché.

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THÉORIE DU CONFLIT
SCHELLING la résume dans une phrase, " Pour contraindre l’autre, il faut se contraindre soi-
même ".

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THÉORIE DU SALAIRE D'EFFICIENCE
Elle repose sur l’idée d’une corrélation positive entre salaire et productivité, elle permet donc
d’expliquer la rigidité des salaires et le chômage involontaire. En effet, quand toutes les
firmes assurent le paiement d’un salaire supérieur au salaire d’équilibre, un chômage durable
de nature involontaire apparaît.

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THÉORIE DE WICKSELL
Cette théorie pose comme principe que tant que le taux monétaire est égal au " taux naturel "
(TMO), les prix restent stables.

Cette théorie a amené les banques centrales à une conclusion pratique : pour déterminer si la
politique monétaire est appropriée, il faut observer les taux d’intérêt à moyen et long terme
sur le marché et ensuite utiliser les taux d’intérêt à court terme pour aplanir le profil de la
courbe des rendements. L’objectif d’une politique wicksélienne est d’obtenir une " courbe "
des taux aplatie, c’est-à-dire l’écart entre taux à court terme et taux à long terme.

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THÉORIE DU DÉSÉQUILIBRE
A reprendre

Cette théorie, apparue au début des années 70, notamment sous l'impulsion de J.P. Benassy, J.
Drèze et E. Malinvaud, se propose de donner certains fondements microéconomiques à
certaines des thèses de Keynes. Dans "Macroéconomie et théorie du déséquilibre", en 1984,
J.P. Benassy, quoique appartenant à l'école néoclassique, admet qu'il peut exister des
échanges à des prix qui ne sont pas "d'équilibre concurrentiel", et de plus, qu'on peut
envisager un chômage involontaire prolongé, d'où le nom de déséquilibre. On suppose que
des échanges peuvent avoir lieu dans ces conditions, ce qui ignore deux aspects centraux de la
théorie Keynésienne : L'incertitude et la préférence pour la liquidité. Dans ce cas de figure, il
n'y a pas d'égalité entre offres et demandes, et Benassy énonce des règles de rationnement qui
s'appliquent aux agents. Certains acteurs de l'économie se trouvent alors en position de
manque quantitatif car ils subissent des règles de rationnement. Les théoriciens du
déséquilibre appellent "équilibre à prix fixes" des situations où, aux prix affichés et pour les
rationnements subis par les agents, aucun d'entre eux n'est incité à modifier ses propres offres
et demandes. Le cadre théorique est très proche de celui de la concurrence pure et parfaite,
mais cette théorie du déséquilibre envisage le cas ou le "commissaire-priseur " walrassien
n'assure pas toutes ses responsabilités. On évoque la possibilité que les prix affichés ne soient
pas des prix d'équilibre concurrentiel, ce qui est original pour ce courant de pensée.
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THÉORIE QUANTITATIVE DE LA MONNAIE
Son origine remonte incontestablement à Jean BODIN qui avait constaté que l'inflation était
liée à l'afflux de métaux précieux en provenance d'Espagne.
Cette théorie (tqm) explique que les prix sont proportionnels à la masse monétaire. En effet,
les variations de la production et des échanges prennent du temps et la variable qui réagit à
une variation de la masse monétaire est le niveau général des prix
On peut l'écrire dans une première version sous la forme MM = PT dans laquelle MM
représente la masse monétaire, P, le niveau général des prix et T, le volume des transactions.

Dans sa forme moderne due à Irving FISCHER, on l'écrit M V = P T, c'est-à-dire que Fischer
a introduit la vitesse de circulation de la monnaie (V).

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THÉORIE SCIENTIFIQUE
Une théorie , pour être scientifique, doit déterminer ses propres conditions de réfutabilité.
Le contraire d'un dogme qui se présente comme irréfutable et qui ne peut pas être considéré
comme scientifique.

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THÉSAURISATION
Épargne conservée sous forme de billets et de pièces (" bas de laine "), retirée du circuit
économique et de ce fait inutile sur le plan économique. Elle constitue une fuite nuisible aussi
bien à la loi de Say qu’aux multiplicateurs.
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TIC : Technologies de l'information et des communications
TICGN : Taxe intérieur sur les consommations de gaz naturel
TIFFE : Tokyo international financial futures exchange
TIO : Taux interbancaire offert
TIP : Titre inter-bancaire de paiement
TIPP : Taxe intérieure sur les produits pétroliers
TIPP : Taxe sur l'importation des produits pétroliers
TMB : Taux actuariel moyen mensuel des adjudications des bons du Trésor à 13 semaines
TME : Taux moyen mensuel des taux moyens hebdomadaires des emprunts d'Etat (à plus de
7 ans) sur le marché secondaire
TMM : Taux du marché monétaire
TMO : Taux actuariel moyen au règlement des obligations à taux fixe du secteur public
TMT : Technologies médias télécommunications (expression utilisée en matière boursière)
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Tonnes-équivalent pétrole (TEP)


Toutes les sources d'énergie n'ont pas le même rendement.

Pour pouvoir les comparer, on mesure une équivalence de l'énergie dégagée par un gigawatt-
heure d'électricité ou par un mètre cube de gaz par rapport au pétrole. On ramène toutes les
formes d'énergie à une même unité, la TEP.

Dans le monde entier, 1 000 kWh électriques sont comptabilisées pour 0,086 tep. Sauf la
France qui compte 0,222 tep. Pour les mêmes 1 000 kWh, la France estime qu'il faut utiliser
222 kg de pétrole... contre 86 kg dans les autres pays. Dès lors les statistiques françaises
majorent la part de l'électricité dans la consommation nationale d'énergie.

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TP : Titre participatif

TPRM : Trade policy review mecanism

TRACE : Trajet d'accès à l'emploi

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TRACKER
Appellation anglo-saxonne que l'on peut traduire par " suiveur ". Il s'agit d'un produit
financier très proche des Sicav ou des FCP. Un tracker est en effet un panier d'actions qui
reflète fidèlement l'indice comme le CAC 40 ou un secteur d'activité. Ainsi: le tracker Euro
Stoxx Healthcare d'Axa regroupe les géants français et allemands de la santé.

Les trackers s'achètent comme des actions. Les banques prélèvent des frais de courtage, mais
les émetteurs ne facturent ni droits d'entrée ni frais de sortie, seulement des frais de gestion
(autour de 0,5 %, c'est-à-dire moins élevés que ceux des sicav indicielles). Par ailleurs, leur -
Prix est facile à connaître : il s'agit d'un multiple de l'indice. Exemple : quand le CAC 40 vaut
3 500 points, le CAC 40 Master Unit, le plus gros tracker fondé sur cet indice, coûte 35 euros.
Si le CAC passe à 3 700 points, le Master Unit vaudra 37 euros. A l'instar des actions, les
trackers donnent lieu chaque trimestre au versement de dividendes par les entreprises qui les
composent.
Très utile pour investir en Bourse sans avoir à choisir une action en particulier. Du fait de leur
simplicité, les trackers connaissent un véritable engouement. En 2004, il en existait 34, qui
suivaient 20 indices différents. Ces produits sont parfaits pour les investisseurs non avertis, ils
sont considérés comme un investissement de père de famille. Même si certains investisseurs
spéculent au jour le jour sur les trackers, la plupart les gardent un à dix ans. On constate que
les indices augmentent à moyen ou long terme. On conseille en général une durée supérieure à
un an.

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TRAITÉ
Accord international créant des obligations pour ses signataires.

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TRANSFERTS SOCIAUX
Revenus sociaux ou revenus indirects perçus par les ménages en fonction de droits accordés
par la collectivité.

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TRANSFORMATION
Mécanisme consistant, pour des institutions financières, à utiliser des ressources à vue ou à
court terme pour octroyer des prêts à moyen ou long terme aux agents économiques.

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TRANSITION DÉMOGRAPHIQUE
Elle représente le passage d'un régime démographique caractérisé par une forte natalité et une
mortalité importante à une situation de faible natalité et de faible mortalité.
Cette période peut durer un laps de temps plus ou moins long, un siècle ou deux ou moins
entre les deux régimes.

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TRANSNATIONALISATION
Tendance des firmes à dépasser le cadre étroit des frontières de leur pays d’origine pour
s’implanter dans plusieurs pays. Les flux d'investissement sont le levier de la
transnationalisation. On parle quelquefois de division internationale du travail à l’intérieur de
la firme lorsque l’entreprise s’organise mondialement en fonction des avantages comparatifs
de chaque pays d’implantation.

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TRAPPE À LIQUIDITÉS
Notion due à Keynes qui voulait monter que lorsque le taux d’intérêt tombe à un niveau très
faible, les agents économiques préfèrent conserver leurs capitaux sous forme liquide. Dès lors
toute augmentation d'offre de monnaie de la part des autorités monétaires se retrouve sous
forme de liquidités.

Ce serait cette situation que le Japon aurait connu de 1998 à 2003. En effet, le taux d’intérêt y
était très faible (et les craintes sur les faillites bancaires très fortes). Dans ce cadre là, les
politiques de relance n'ont pas eu beaucoup d'effets car toute la monnaie créée était
thésaurisée.
Le cas contraire est celui de la "préférence absolue pour les titres". Dans ce cas, les taux sont
si élevés que les agents anticipent une baisse des taux, donc une augmentation des cours ;
dans ce cas, toute augmentation de l'offre de monnaie se traduit par des achats d'obligation
puisque leur cours est anticipé à la hausse.

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TRAPPE À PAUVRETÉ
Pour certains économistes, cette expression reflète la situation dans laquelle se trouvent les
personnes qui bénéficient des minima sociaux. Dotées d’un revenu minimum (RMI),
bénéficiant de l’allocation logement et la couverture médicale universelle, (voire des
allocations chômage) n’ont que peu d’intérêt à rechercher un emploi surtout à temps partiel.
Elles sont maintenues dans un état de pauvreté et de dépendance duquel, telle une spirale, il
leur est difficile de sortir. Par ailleurs, ces personnes étant retirées du marché du travail, elles
ne viennent pas en concurrence avec les chômeurs ou les actifs.

Une autre version, plus radicale, consiste à postuler que ces aides nombreuses n’incitent pas
leurs bénéficiaires à faire les efforts nécessaires pour retrouver un emploi. En effet, sans
renoncer à la liberté (ce qu’un emploi engendre), ces personnes disposent de minima et
peuvent utiliser tout leur temps selon leurs envies (travail au noir, farniente, culture).

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TRAVAIL
Activité rémunérée dans le cadre d'un processus de production. L'origine latine "tripaliare"
(torturer) monter que le travail a longtemps été associé à la peine, à la souffrance, Alfred
SAUVY disait que c'était le mauvais côté de l'aventure humaine.

Adam SMITH avait, très tôt, noté que la division du travail favorisait la productivité (dans son
fameux exemple de la manufacture d'épingles... qu'il a emprunté à Helvetius). Il en est résulté
dans la théorie économique une tendans à considérer le travail comme un facteur de
production, voire comme une marchandise comme les autres qui s'échange sur un marché.

Karl MARX, qui fondait la valeur d'un bien sur le travail qui y est incorporé, a théorisé
l'exploitation de la force de travail par les capitalistes en expliquant que le détenteur du
pouvoir économique s'appropriait la différence entre la valeur créée par le travail et la valeur
qu'il octroyait aux salariés. Ainsi, la plus-value serait égale à la valeur des marchandises
diminuée des salaires octroyés aux travailleurs.

Le travail est aussi considéré comme un facteur de production auquel recourent les
entreprises pour réaliser leur production. Sur un plan plus général, le travail est représenté au
niveau d’une économie par la population disponible pour exercer une activité rémunérée.

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" TRENTE GLORIEUSES "
Expression fameuse de Jean FOURASTIÉ qui signifiait par elle la situation extraordinaire
connue par le monde occidental entre 1945 et 1975. Synonyme de croissance exceptionnelle,
de revenus croissants et de consommation de masse, cette période est exceptionnelle au vu de
l’histoire économique.

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TRÉSOR PUBLIC
Service financier de l’État chargé de l’exécution des opérations financières de l’État et
remplissant également des activités semblables aux banques (octroi de prêts, gestion
d’OPCVM, création de monnaie).

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TRI : Taux de rendement de l'investissement

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TRIANGLE DES INCOMPATIBILITÉS
Robert Mundell est le père de cette notion. Cette expression désigne le fait qu’un espace
économique ne peut pas bénéficier à la fois de la libre circulation des capitaux, de taux de
change fixes et de politiques monétaires nationales autonomes.

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TRIMs : Agreement on trade related investment mesaures En français, il s'agit des contraintes
de performances.
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TRIPOLARISATION
Concentration du commerce mondial autour de trois pôles (États-Unis, Union Européenne,
Asie du sud-est).

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TRIPs : Trade related aspects of intellectual property rights

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TROC
Échange de biens ou de services contre un autre, sans recours à l'intermédiaire de la monnaie.
Il faut deux conditions pour que le troc ait lieu :

 Il faut réciprocité dans l'échange.


 Il faut trouver des marchandises de valeurs équivalentes pour pouvoir échanger les
siennes.

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TRIBUNAL DE COMMERCE
Juridiction spécialisée dans les litiges concernant les entreprises. elle présente une
particularité dans le paysage judiciaire, celle de mélanger des juges élus par les artisans,
commerçants et chefs d'entreprise (juges consulaires) et des juges professionnels.

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TSDI : Titre subordonné à durée indéterminée (titre portant sur des capitaux considérés
comme des quasi fonds propres). Cette catégorie de titres a été créée, ex nihilo, pour les
banques (notamment publiques, quand elles l'étaient encore) pour leur permettre d'augmenter
leurs fonds propres éligibles au calcul du ratio Cooke à raison de la moitié des TSDI émis.

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TSE : Tokyo stock exchange
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TSR : Titre subordonné remboursable
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TUC : Travaux d'utilité collective. Créés en 1984 par le premier ministre d'alors, M. Laurent
FABIUS, on peut les considérer comme le symbole du retournement de la politique
économique amorcé en 1983. Le chômage n'est plus l'objectif prioritaire des pouvoirs publics,
c'est l'inflation qui devient le dérèglement à combattre en priorité. Les instruments de la
politique économique changeront eux-aussi.

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TURN-OVER (ROTATION DU PERSONNEL)
Rotation du personnel d'une entreprise du fait de départs définitifs de salariés qui sont
remplacés par d'autres.

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TVA : Taxe sur la valeur ajoutée
Impôt indirect dont l'assiette porte sur les dépenses de consommation finale.
Pour en atténuer le caractère non redistributif, il existe trois taux de TVA. Un taux de 19,6 %
sur les produits manufacturés, un taux de 5,5 % pour les produits alimentaires et un taux de
2,10 % pour la presse et les produits pharmaceutiques.
La TVA est la principale source de revenus pour l'État, plus de 45 ù des recettes.

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TVTS : Taxe sur les véhicules de tourisme

Retour vers l'abécédaire

v
U Moderne
Olympie de Paul
Cézanne

UE (Union européenne)
UEM : Union économique et monétaire
UEMOA : Union économique et monétaire ouest africaine
UEO : Union de l'Europe occidentale
UGAP : Union des groupements d'achats publics
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UMTS : Universal mobile telecommunications system
Standard de télécommunications mobiles à vocationuniverselle qui permet de transmettre, en
plus de la voix et des données, des photos, des dessins, du son et de la vidéo.
La technologie UMTS améliore considérablement les capacités de transmission, avec un débit
de 400 kbits/s à 2 Mbit/s.
La possibilité de transmettre de gros volumes de données sur un réseau de téléphonie mobile
pemet l'arrivée de nouveaux services payables sur abonnement ou à l'utilisation.
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——
UNCTAD : United nations conference on trade and development
UNDP : United nations development program, www.undp.org
UNEDIC : Union nationale pour l'emploi dans l'industrie, le commerce et l'agriculture
UNESCO : Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture
UNESCAP : United nation economic and social commission for Asia and Pacific
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——
UNION DOUANIÈRE
Une union douanière est une zone de libre échange qui définit des tarifs extérieurs communs.
Les droits de douane définis vis-à-vis des tiers sont identiques entre tous les membres de
l'union douanière. Voir aussi marché commun.
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——
UNION ÉCONOMIQUE ET MONÉTAIRE (UEM)
Issue du traité de Maastricht, l'UEM est une étape décisive de la construction européenne... à
laquelle trois pays se sont soustraits (pour le moment ? ), l'Angleterre, la Suède et le
Danemark.
Cette UEM consiste à faire gérer par une banque centrale unique (la banque centrale
européenne ou BCE dont le siège est à Francfort) une monnaie unique, l'euro.
Dès lors, la politique monétaire des douze pays qui composent l'UEM relève de la BCE et non
plus des gouvernements nationaux. On peut considérer qu'il y a eu, ainsi, un important
transfert de souveraineté à un organisme indépendant des gouvernements dont l'objectif
central assigné par ses statuts est de lutter contre l'inflation.
L'influence des monétaristes est patente dans cette organisation.
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UNION EUROPÉENNE (UE)
Nom donné en 1992, après la signature du traité de Maastricht, à la construction politique,
économique et monétaire dans laquelle on trouve aujourd'hui quinze pays européens.
Ce nom remplace celui de "Communauté économique européenne", donné par le traité de
Rome en 1957.
L'Union européenne est à la croisée des chemins, elle doit adopter de nouveaux statuts (une
Constitution ?) pour accroître son efficacité et éviter de devenir ce qui est le vieux rêve des
Anglais, une simple zone de libre échange.
De plus, elle devra faire face aux problèmes liés à son élargissement à l'Est de l'Europe vers
des pays plus pauvres que la moyenne de l'UE qu demanderont des transferts lourds et qui
devront perdurer longtemps.
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UNION MONÉTAIRE
Regroupement de pays qui décident d'adopter une monnaie commune et, dès lors, de cinduire
une politique monétaire unique. Généralement, elle se dote d'un organisme prêteur en dernier
ressort.
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UNITÉS RÉSIDENTES
Unités économiques qui effectuent des opérations sur le territoire français pendant au moins
un an.
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UNO : United nation organisation, www.un.org
URSSAF : Union pour le recouvrement des cotisations de sécurité sociale et des allocations
familiales
USCP : United States commercial paper
USD : Dollar des États-Unis
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UTILITÉ
Il s'agit de l'aptitude à satisfaire, directement ou indirectement, un besoin quel qu'il soit.
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UTILITÉ MARGINALE
On doit cette notion aux trois économistes fondateurs de l'école marginaliste: Menger, Jevons
et Walras. Elle permettra de reconsidérer les systèmes de fixation des prix.

Ces trois économistes mettent l’accent sur le fondement psychologique de la valeur et ils
prétendent déterminer celle-ci, non plus par le coût moyen nécessaire à la production des
biens (théorie classique), mais par l’utilité de la dernière unité disponible de ces biens (utilité
marginale).

Pour comprendre l’utilité marginale, Menger nous propose une table dite de Menger qui
retrace l’utilité des biens (A, B, …, J) en fonction de la quantité de bien consommées (unités).
Les biens A sont plus utiles que les biens B, lesquels sont plus utiles que les biens C…

A B C D E F G H I J

1 unité 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1
2 unités 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0
3 unités 8 7 6 5 4 3 2 1 0

4 unités 7 6 5 4 3 2 1 0

5 unités 6 5 4 3 2 1 0

6 unités 5 4 3 2 1 0

7 unités 4 3 2 1 0

8 unités 3 2 1 0

9 unités 2 1 0

10 unités 1 0

11 unités 0

La première colonne décrit la consommation du bien A et l’utilité marginale conférée à


chaque unité supplémentaire. La 1ère unité apporte 10 de satisfaction, la seconde 9, la 3ème 8,
… la 11ème une utilité marginale = 0. La deuxième colonne concerne le produit B, la 1ère unité
consommée apporte une utilité de 9 et cette utilité marginale va decrescendo jusqu’à 0 pour la
consommation de la 10ème unité.
Un individu qui dispose d’un budget de consommation atteindra le maximum d’utilité
conférée par ses achats lorsqu’il égalisera les utilités marginales des biens qu’il achète.
Supposons qu’un individu dispose de 10 euros et que le prix unitaire de chaque bien soit d’un
euro. Il achètera 4 unités du bien A, 3 unités de bien B, 2 unités du bien C et une unité du bien
D. Il aura dépensé 10 pour une utilité marginale de 28. On démontre qu’aucune autre
combinaison ne peut lui procurer une utilité supérieure.

Ainsi, la valeur d’un bien est fonction de l’utilité que l’individu lui accorde, cette utilité est
mesurable à l’aide d’un nombre (Walras parlera lui d’utilité ordinale, ce qui permet un
classement plus simple). Cette utilité est décroissante car, au fur et à mesure que le niveau de
consommation d’un bien s’élève, la satisfaction supplémentaire (marginale) que l’individu
retire de la consommation d’une unité supplémentaire diminue jusqu’à devenir nulle (voir
mon exemple de la bière en montagne).

NB : On considère que les individus rationnels cessent d'augmenter leur consommation d'un
bien lorsque l'utilité marginale est égale à 0. En effet, au-delà, l'utilité marginale serait
décroissante et on considère que les individus n'augmenteront pas leur consommation
lorsqu'elle confère un déplaisir (Um<0).

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V

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VA ou Valeur ajoutée
Différence entre la valeur des biens ou des services produits et la valeur des consommations
intermédiaires. VA° = P° - CI.
On parle de valeur ajoutée brute (VAB) quand les amortissements liés à l'usure physique ou
technique du capital ayant servi à la produire n'ont pas été déduits, c'est-à-dire quand on ne
tient pas compte de la dépréciation du capital qui a permis de la produire.
Dans le cas où l'amortissement est déduit, on parle alors de valeur ajoutée nette.

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VALEUR
VALEUR TRAVAIL. Pour les économistes classiques anglais (et pour MARX), la valeur
des objets est la quantité de travail nécessaire à sa fabrication, à la fois le travail direct mais
aussi le travail indirect (sous la forme du capital qui crystalise de la valeur travail).
Toutefois, RICARDO, à la fin de sa vie, s'interrogeait car il avait constaté qu'une bouteille de
vin déposée dans une cave prenait de la valeur, ce qui infirmait sa thèse.

VALEUR UTILITÉ. Jean-Baptiste SAY répond à une question fondamentale à propos de la


valeur : "Il y a des choses qui ont de la valeur et qui n'ont pas d'utilité, comme une bague au
doigt, une fleur artificielle." SAY répond de la manière suivante : "Vous n'entrevoyez pas
l'utilité des choses parce que vous n'appelez utile que ce qui l'est aux yeux de la raison, tandis
qu'il faut entendre par ce mot tout ce qui est propre à satisfaire les besoins de l'homme tel qu'il
est. Or sa vanité et ses passions font naître des besoins aussi impérieux que la faim. Lui seul
est juge de l'importance que les choses ont pour lui et du besoin qu'il en a. Nous n'en pouvons
juger que par le prix qu'il y met : pour nous la valeur des choses est la seule mesure de l'utilité
qu'elles ont pour l'homme. Il doit donc nous suffire de leur donner de l'utilité à ses yeux pour
leur donner de la valeur." Ainsi la souveraineté du consommateur devient la souveraineté du
désir.

Ce sont les marginalistes : JEVONS, MENGER et WALRAS qui apporteront la notion


fondamentale pour l'évolution de la science économique : l'utilité marginale.

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VAT : Value added tax, TVA en France

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VEILLE : Activité consistant à saisir les opportunités et détecter les menaces liées à
l'environnement. Elle peut porter sur la technologie, sur les sciences et la recherche, sur le
management…

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VITESSE DE CIRCULATION DE LA MONNAIE
Le mécanisme même de hausse des prix, induite par une variation de la quantité de monnaie,
sera précisé par Richard CANTILLON en 1755. La monnaie additionnelle utilisée pour la
consommation provoque un supplément de demande qui entraîne une hausse des prix des
biens demandés car l'offre ne peut pas s'ajuster immédiatement.
Mais cette hausse s'effectue par degrés, à mesure que les sommes sont dépensées. de plus, les
effets ne portent pas de façon uniforme sur tous les produits (ils n'ont pas tous la même
élasticité-revenu. Ainsi, les hausses de prix peuvent être différenciées.
Enfin, Cantillon propose la notion de " vitesse de circulation de la monnaie " (V) qui exprime
" le nombre de paiements qu'effectue la monnaie ou le crédit dans un temps donné " : plus que
le stock de monnaie en circulation (MM), ce qui importe, c'est le flux circulant qui en découle
sur la période (MV).

Source : "La Banque de France et la monnaie" : La vitesse de circulation de la monnaie


permet d'évaluer le montant de transactions que finance, pendant une période donnée,
un même stock de monnaie. Elle reflète le nombre de changements de mains que subissent
les unités monétaires.
Elle est appréhendée par les indices de "vitesse-revenu", calculés en rapprochant l'évolution
des agrégats monétaires (M1, M2 et M3) et les indicateurs de l'activité économique (PIB,
demande intérieure brute).
La connaissance de cette grandeur et de son évolution est primordiale pour la politique
monétaire car les variations imprévisibles de la vitesse de circulation remettent en cause la
stabilité de la liaison entre monnaie et activité sur laquelle repose la définition des objectifs
monétaires.

La vitesse de circulation de la monnaie est déterminée par des facteurs tenant à


l'organisation et à l'évolution du système financier, au mode de production et d'échange, à
la modernisation des moyens de paiement. Ainsi, l'innovation financière favorise une
meilleure gestion des encaisses de la part des agents économiques et se traduit, le plus
souvent, par une accélération de la vitesse de circulation.

Elle dépend également de facteurs plus directement liés au contexte macroéconomique :

 ainsi, en période de stabilité relative des prix, la monnaie joue mieux son rôle de
réserve de pouvoir d'achat. La thésaurisation des encaisses se développe et, en
conséquence, la vitesse se ralentit ;
 l'élévation du niveau de vie contribue sans doute également à développer la
constitution de réserves monétaires. L'importance croissante d'achats de biens
d'équipement, dont les prix sont relativement élevés, justifie la constitution d'une
épargne préalable ;
 les anticipations concernant l'évolution de l'emploi et les perspectives économiques
d'ensemble peuvent, enfin, déterminer la constitution d'encaisses de précaution.

Lorsqu'elles sont perçues et correctement évaluées, les variations de la vitesse de circulation


sont prises en compte par les autorités monétaires lors de la définition des objectifs : ainsi, en
période d'innovations financières, l'accélération prévue de la vitesse de circulation conduit les
pouvoirs publics à retenir pour l'agrégat monétaire une norme de croissance inférieure à celle
résultant de la seule estimation du PIB en valeur.
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WACC : Weighted Average Cost of Capital

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WALL STREET : nom de la bourse de New York, qui siège dans cette rue.

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WARRANT
Contrairement à une action ou à un indice boursier, les warrants ne représentent aucun actif
financier mais seulement le droit de négocier ces actifs dans des conditions définies à
l'avance. Le warrant est donc une option prise sur un support, lequel est appelé "sous-jacent".
Il peut s'agir d'une action, d'un indice boursier, d'un panier de valeurs, du prix d'une matière
première, d'un taux d'intérêt ou d'un cours de change. Il permet, à une échéance donnée,
d'acheter (ou de vendre) un titre, à un prix fixé à l'avance, appelé prix d'exercice.

A.— Des produits financiers tentants mais réservés aux initiés

Les warrants peuvent permettre de réaliser des gains importants. Mais ils sont réservés
aux investisseurs avertis. Il existe deux types de warrants, c'est-à-dire deux grandes
catégories d'option : le droit de vendre, appelé "put" en anglais, et le droit d'acheter, appelé
"call" le produit financier qui lui sert de support.
Les "call warrants" donnent le droit d'acheter le "sous-jacent" au prix de l'exercice.
Les "put warrants" donnent le droit de le vendre au prix de l'exercice.
Cette option d'achat (ou de vente) a un cours, appelé prime. Mais il est beaucoup moins élevé
que l'action, l'indice boursier ou le panier de valeurs auquel il est associé. Les warrants ne
valent qu'une fraction du prix des actions ou des indices auxquels ils sont liés. Pour une mise
de fonds relativement faible, quelques milliers de francs, il est donc possible de jouer sur les
mouvements de la Bourse.
Il présente un attrait principal, sa capacité à amplifier les hausses (ou les baisses) d'un "sous-
jacent". L'opération 'achat ou vente) peut avoir lieu à tout moment à un prix fixé à l'avance et
jusqu'à une date convenue moyennant paiement d'une prime. Autrement dit, l'investisseur qui
mise sur un warrant paie (le prix du warrant) pour pouvoir acheter ou vendre une action (ou
autre) en le payant au prix convenu, même si cette action cote plus cher ou moins cher sur le
marché. Le "jeu" consistant bien sûr à faire le bon pronostic.

Exemple : un investisseur prévoit la hausse d'une action, il achète, pour 100 euros, un call
warrant qui lui donne le droit d'acheter cette action au prix de 1 000 euros. Si le cours de
l'action atteint 1 200 euros, il a tout intérêt à exercer son droit puisqu'il se trouvera à la tête
d'une action qui lui aura coûté 1 100 euros (le prix d'exercice ou strike = 1000 euros + le prix
du warrant, 100) alors qu'elle en vaut 1 200, il aura donc gagné 100 euros... avec une mise
initiale de 100 euros.

Le warrant est un titre liquide pour un placement limité et à échéance plus ou moins longue.
Un bon usage des WARRANTS présuppose le respect de sept principes de base à respecter
avant d'investir dans ces produits.

1) Limiter ses investissements. La première règle consiste à ne placer que 10 % de son


épargne à ces placements. Aller plus loin, c'est prendre un grand risque.

2) Se forger une conviction sur l'évolution des marchés. Les warrants ne sont pas destinés
à des néophytes de la Bourse. Avant d'en choisir un, il faut se forger une forte conviction sur
l'évolution du "sous-jacent", l'action, l'indice ou le panier de valeurs sur lequel le warrant a été
émis. Pour choisir un produit, il faut faire un plan sur le moment où l'action (ou l'indice)
atteindra un certain niveau. Cela permet de choisir l'échéance du warrant appelée aussi
maturité, et le prix d'exercice, le strike comme le nomment les spécialistes. Il ne faut pas
confondre ce dernier avec la parité, qui correspond au nombre de warrants qu'il faut exercer
pour pouvoir acheter (dans le cas d'un call warrant) ou vendre (pour un put warrant), un
"sous-jacent" au prix d'exercice. Exemple : une parité de 10 signifie qu'il faut exercer 10
warrants pour acheter ou vendre un "sous-jacent".

3) Privilégier les titres les plus liquides. II faut pouvoir acheter ou vendre facilement ces
titres si on change d'anticipation par exemple. Les experts recommandent de privilégier les
warrants dont la liquidité (le volume de titres échangés) est importante. Un des moyens de
connaître la liquidité d'un warrant est de regarder sa parité. Une parité importante permet de
réduire le prix unitaire d'un warrant et d'augmenter sa liquidité. Il faut aussi préférer les
produits des grands émetteurs. En France, une dizaine d'établissements en proposent plus ou
moins régulièrement. Quatre banques (la Citibank, la Société générale, BNP-Paribas et le
Crédit lyonnais) se détachent toutefois du lot. Elles offrent une large palette de produits sur
lesquels les transactions sont nombreuses.

4) Comprendre le prix. Le prix (ou prime) d'un warrant ne se fixe, pas simplement par la
confrontation de l'offre et de la demande, comme pour une action. Il dépend de facteurs
techniques. La prime dépend de l'évolution du "sous-jacent", mais aussi du temps restant
avant l'échéance, de la volatilité du "sous-jacent", des dividendes servis et du niveau des taux
d'intérêt. Pour comparer les prix des warrants, une multitude de sites boursiers ont mis en
place des logiciels appelés pricers.
www.warrants.bnpparibas.com ou www.warrants.com ou www.warrants.citybank.com ou
www.oddowarrants.fr
5) Faire du temps son allié. La durée de vie du warrant a une influence déterminante sur son
prix. Plus l'échéance du titre est éloignée, plus sa valeur sera importante. Le warrant a en effet
plus de chances de varier dans le sens attendu par l'investisseur sur une durée longue qu'à
brève échéance. Les émetteurs recommandent donc de préférer les warrants dont la maturité
est élevée. Attention, plus le titre s'approche de sa date d'échéance, plus sa valeur temps
décroît rapidement. Il faut généralement vendre un warrant avant son échéance sinon sa
valeur sera déterminée par la position du prix d'exercice par rapport au cours du support. La
valeur intrinsèque d'un call warrant est égale au cours du "sous-jacent" moins le prix
d'exercice. Celle d'un put warrant se calcule en soustrayant le cours du "sous-jacent" au prix
d'exercice.

6) Apprécier l'effet multiplicateur. Une variable est essentielle pour comprendre le


comportement d'un warrant : ce que les spécialistes appellent " l'élasticité ". C'est le meilleur
indicateur pour apprécier l'effet multiplicateur d'un warrant. Elle indique le pourcentage de
variation du warrant pour 1 % de variation de l'action. Un warrant avec une élasticité de 4, par
exemple, évoluera de 4 % pour une variation de 1 % du "sous-jacent". Plus l'élasticité est
élevée, plus le cours du warrant aura tendance à augmenter. Une autre variable est importante
pour choisir son warrant : le delta, qui mesure sa sensibilité aux variations du "sous-jacent". Il
permet de connaître la variation du prix d'un warrant ajusté de sa parité.

7) Penser à jouer les baisses des marchés. Les put warrants, qui permettent de vendre à
terme un "sous-jacent" à un niveau et à une date fixés, voient leur cours progresser lorsque le
"sous-jacent" baisse. Grâce à cette particularité, un investisseur peut gagner dé l'argent en
misant sur urne baisse des marchés.
La particularité du put warrant permet aussi de protéger ses investissements en actions contre
une baisse des marchés, les plus-values réalisées sur les put warrants permettant de compenser
les moins-values des actions. Toutefois, couvrir un portefeuille peut coûter cher : jusqu'à 25 %
de sa valeur. De plus, le nombre de titres nécessaires pour assurer un portefeuille n'est pas
facile à déterminer sans l'aide d'un spécialiste.

B.— Une valeur temps qui diminue

Si l'investisseur anticipe une baisse du titre, il achète un put warrant, c'est-à-dire le droit
de vendre l'action à un prix fixé d'avance et pendant un laps de temps convenu. Si le prix
d'exercice est de 900 euros, le prix du warrant de 100 euros et si, avant la date d'échéance, le
titre baisse jusqu'à 700 euros, il va pouvoir vendre 900 euros moins la prime (1000 euros),
c'est-à-dire 800 euros un titre qui en vaut 700. Dans ce cas, il a réalisé une plus-value en
achetant un titre qui a baissé.

Attention : un warrant dispose d'une valeur intrinsèque mais aussi d'une valeur temps.
L'investisseur n'est pas obligé d'exercer son droit d'achat ou de vente du sous-jacent. Il peut
négocier le seul prix de son warrant. Il trouvera d'autant plus facilement acquéreur que celui-
ci donnera lieu à une plus-value. Mais sa valeur "temps" diminue au fur et à mesure que l'on
approche de l'échéance et décroît fortement dans ses derniers mois de vie. Il ne faut donc pas
attendre le dernier moment pour vendre un warrant.

En résumé, il faut être vigilant pour s'intéresser aux warrants. Il faut être capable d'anticiper
les hausses et les baisses des titres ou autres sous-jacents pour pouvoir réaliser l'opération
d'achat ou de vente au meilleur moment possible. Et surveiller le calendrier de vie du warrant.
Néophytes, s'abstenir !
C.— Question de vocabulaire

Quotité : c'est le nombre de warrants que l'on doit acheter d'un seul bloc.

Parité : c'est le nombre de warrants nécessaire pour acquérir le sous-jacent.

Fiscalité : les gains réalisés grâce à ces titres sont imposables au taux de 26 % + 10 % de
prélèvements sociaux dès le premier euro. Mais les pertes peuvent être déduites des plus-
values réalisées sur toutes les autres actions.

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WELFARE STATE, Équivalent anglo-saxon de l’État-Providence.
Filet de sécurité d’aide sociale versée aux plus démunis.
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WHO : World Health Organization
WIPO : World Intellectual Property Organization
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WORKFARE STATE

Système qui veut se substituer au précédent. Il consiste à conditionner, via un crédit d’impôt
(cf. l’impôt négatif), certaines aides à celles des personnes qui, soit exercent un emploi, soit
en recherchent un.

Aux États-Unis d’Amérique, ce système a été marqué par une forte dégradation des
conditions d’emploi et de rémunération des plus bas salaires. Pour lutter contre ce
phénomène, le gouvernement fédéral a étendu et rendu plus généreux le crédit d’impôt
existant (Earned Income Tax Credit). L’EITC vise à soutenir les revenus des ménages des
travailleurs, principalement lorsque ces derniers ont des enfants.
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WWW : World wide web, web ou toile
WWWC : World wide web consortium, www.w3.org

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X, Y et Z

YETTIES : young entrepreners of technologies


YMCA : Young men's christian association
YWCA : Young women's christian association

ZLEA : Zone de libre-échange des Amériques


En décembre 1994, lors du Sommet des Amériques, un accord de libre-échange est initié en
vue d'unir les économies du continent dans un seul. Les chefs d'État et de gouvernement des
34 pays démocratiques de la région sont alors convenus d'établir cette zone de libre-échange
dans laquelle seraient progressivement éliminées les barrières contre le commerce et les
investissements. Les négociations doivent être conclues au plus tard en janvier 2005 et
l'Accord doit entrer en vigueur au plus tard en décembre 2005. Leurs décisions sont inscrites
dans la Déclaration de principes et dans le Plan d'action du Sommet de Miami. Les dirigeants
sont convenus que le processus de négociation de la ZLÉA serait transparent et qu'il tiendrait
compte des différences en ce qui concerne les niveaux de développement et les tailles
respectives des économies des Amériques, afin que tous les pays puissent y participer
pleinement. En avril 2001. Les groupes de négociation ont présenté aux ministres un avant-
projet de l'Accord de la ZLÉA rendu public. il contient, notamment, diverses mesures de
facilitation du commerce, notamment au chapitre des procédures douanières, des mesures
conçues pour faciliter les échanges commerciaux dans le continent.
Les ministres se sont mis d'accord sur une série de principes directeursqui régiront les
négociations, notamment :
· Les décisions seront adoptées par consensus ;
· Les négociations se dérouleront de manière transparente ;
· La ZLÉA sera conforme aux règles et disciplines de l'OMC et sera fondée sur ces disciplines
lorsque cela sera possible et approprié ;
· La ZLÉA sera un engagement unique (single-undertaking) ;
· La ZLÉA peut coexister avec d'autres accords bilatéraux et sous-régionaux, et les pays
peuvent négocier ou accepter les obligations de la ZLÉA individuellement ou en tant que
membres de groupes d'intégration sous-régionale ;
· Une attention particulière sera accordée aux besoins des économies de petite taille.

Il y a neuf Groupes de Négociation de la ZLÉA avec des mandats précis pour négocier dans
différents domaines : accès au marché; services; investissement; marchés publics; règlement
des différends; agriculture; droits de propriété intellectuelle; subventions, antidumping et
droits compensateurs; politique de concurrence. Le Comité tripartite [composé de la Banque
interaméricaine de développement (BID), de l'Organisation des États américains (OEA) et de
la Commission des Nations Unies pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC)], apporte
un soutien technique, analytique et financier au processus de la ZLÉA. Siège des
négociations: Le siège des négociations obéit également au principe du roulement. Trois pays
hôtes ont été désignés : États-Unis (Miami) de mai 1998 à février 2001; Panama (ville de
Panama) de mars 2001 à février 2003, et Mexique (Mexico) de mars 2003 à décembre 2004.
Historique du processus de la ZLÉA
ZMO : Zone monétaire optimale

ZONE DE LIBRE-ÉCHANGE
Une zone de libre-échange est constituée par un ensemble de pays qui décident de supprimer
les droits de douane entre eux tout en conservant la maîtise de leur politique tarifaire vis-à-vis
des pays tiers.
Union douanière Marché commun

ZONE MONÉTAIRE
Un ensemble de pays acceptant qu'une monnaie serve de référence par rapport aux autres
monnaies de la zone constituent une zone monétaire. La monnaie dominante sert alors
d'étalon de valeur.

ZONE MONÉTAIRE OPTIMALE (MUNDELL, Mac Kinnon, Kenen, Corden,


Haberler et Fleming)
Une zone monétaire est dite optimale lorsque :
Les échanges à l'intérieur de la zone sont supérieurs avec ceux effectués à l'extérieur.
Les facteurs de production (K et L) circulent librement.
Les chocs qui affectent les pays de la zone soient de même nature et de même ampleur.

Voir le document relatif aux théories économiques

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