HEBDO I 16-22AVRIL2018

#548

DOSSIER SPÉCIAL

LA BIG DATA :
l’avenir du sport ?

STRATÉGIE
L’UTMB part à la conquête du monde

sportstrategies.com
 # corporategames
l l e n g e m u l t i s p o r t s
Le 1 cha er

p r i s e s a u m o n d e
interentre
A R R I V E À L Y O N
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SAMEDI 9 JUIN 20

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SOMMAIRE 16-22AVRIL2018 #548

08 ACTU
04. PORTRAIT
Martin Fourcade,champion par KO
et ambassadeur en Or
06. ASSOCIATION
Longines et CNN s’associent le temps
d’une campagne publicitaire autour
des Jeux du Commonwealth
07. PARTENARIAT
Tinder matche avec Manchester City !

08. STRATÉGIE
L’UTMB part à la conquête du monde

12
09. CRÉATION
Nice Ultimed, nouveau joyau d’ASO
10. ÉVÈNEMENT
Sport Stratégies SAS au capital de 39420 e Le Rolex Monte-Carlo Masters,
RCS NANTERRE 478052228 un tournoi qui a le vent en poupe
N° TVA intra. : FR 56478052228 11. ATTRACTION
CPPAP : 0619 I 86054 Sébastien Loeb, la nouvelle attraction
ISSN : 1772-7693 du Futuroscope

Adresse / Siège social

8, rue Barthélémy d’Anjou 92100 Boulogne-Billancourt
Tél : 01 45 19 59 08
DOSSIER
Directeur de la publication SPOREVER S.A
12. LA BIG DATA :
l’avenir du sport ?
Directeur de l'édition GUILLAUME SAMPIC
Rédacteur en chef ALAIN JOUVE 14. EPIQ TRACKING, pour vivre
Editeur ALEXANDRE BENARD les courses hippiques autrement !
Secrétaire de rédaction ISABELLE GAUDON 16. « LA DATA DANS LE SPORT est très
sous-exploitée pour la partie business »
Ont collaboré à ce numéro
SERVANE DORLÉANS, ANTOINE GRENAPIN, ALINA
KITARAN, ALEXIS VENIFLEIS
26 18. À L’INSEP, la Big Data fait déjà
partie des murs et aide à la détection
des futurs champions
presse@sportstrategies.com 19. DUCATI S’ASSOCIE À NETAPP
dans le Championnat du monde MotoGP
Crédits photos PanoramiC - iStockphoto 21. SÉBASTIEN COUSTOU,
directeur général chez Data 4 Sports
Maquette COMQUEST 22. BIG DATA : le point juridique
24. DIGISPORT
Service client / Publicité / Abonnement PRONOSTIC GAMES, outil de
marketing@sportstrategies.com communication par le jeu renforçant
les liens dans l’entreprise
Impression TANGHE PRINTING
Boulevard industriel, 20
B-7780 Comines - Belgique
Tél : +32 56 55 88 22
ACTEURS
INDEX DES MARQUES CITÉES
26. START-UP
The Fit Makers ou comment faciliter
1Kubator (p 26), 727 Sailbags (p 9), ACBM Avocats (p 22), adi-
das (p 4), Amazon Web Services (p 20), ASO (p 9), Autour du
Mont-Blanc (p 8), Bardahl (p 11), black crows (p 29), BMW (p 4),
BodyCAP (p 13), Bpeek (p 23), Burger King (p 28), Buzzman (p
30 le sport en entreprise

28), CARTEGIE (p 16), Click and Walk (p 23), CNN International (p

6), Data 4 Sports (p 21),Deloitte (p 13), Disneyland (p 11), Du-
cati (p 19), Dunlop (p 10), Eclor (p 28), Ellip6 (p 11), Entremont
(p 5), Équidia (p 14), Ferrero (p 28), France Galop (p 14), France
CLUB
Télévisions (p 30), FrayMedia (p 11), FTEL (p 24), Futuroscope (p 28. HORS SPORT
11), HAVAS (p 16), Hublot mode Marine (p 30), Hyundai (p 25),
IBM (p 24), IDAPPS (p 15), Immersive (p 15), Lactalis (p 28), 29. PRODUIT DE LA SEMAINE
Land Rover (p 9), LCI (p 14), LeTROT (p 14), Longines (p 6), M6
(p 25), Mac-Lloyd (p 14), MGEN (p 4), Microsoft (p 24), Micro-
soft Azure (p 20), Mobeye (p 23), NetApp (p 19), Netto (p 28), 30. HUBLOT MODE MARINE
OC Sport (p 8), Olympic Channel (p 30), Outscale (p 20), Parc habille la Coupe du monde d’épée
Astérix (p 11), Paris-Turf (p 15), Peugeot (p 10), PMU (p 14),
Puy-du-Fou (p 11), Quick (p 28), Richard Mille (p 9), Rolex (p
10), Rossignol (p 4), RTK (p 15), Samsung (p 11), Ski Chrono (p 30. AGENDA
5), SNCF Réseau (p 30), Société Monégasque pour l’Exploitation
du Tournoi de Tennis (p 10), Somfy (p 4), Srixon (p 10), Sumitono Toute copie, reproduction ou représentation intégrale ou partielle sans l’autorisa-
Rubber Industries (p 10), TF1 (p 14), Thalès (p 15), The Brand tion écrite de la société Sport Stratégies S.A.S est illicite et constitue une contre-
Nation (p 28), THE FIT MAKERS (p 26), Tinder (p 7), Total (p 11), façon punie de trois ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende (art.
UTMB (p 8), Volkswagen (p 19), Waze (p 23) L. 335-2 du code de la propriété intellectuelle). 3
 ACTU PORTRAIT
MARTIN FOURCADE,
CHAMPION PAR KO ET AMBASSADEUR EN OR
Jusqu’où ira Martin Fourcade ? Il n’en finit plus d’impressionner. Au terme d’une nouvelle saison
remarquable (11 victoires individuelles), le porte-drapeau de la délégation française de PyeongChang
laisse un peu plus son empreinte dans l’histoire du sport hexagonal. Sportif accompli, du haut de ses
7 médailles d’or olympiques, il est également un symbole d’humilité, et représente par conséquent un
ambassadeur hors pair pour les marques de plus en plus nombreuses à y associer leur image. Analyse
du phénomène Fourcade.
I
maginons un miroir déformant, et Mohamed
Ali qui reflète la silhouette de Martin Four-
cade. Si près, si loin… Il n’a jamais eu de
ceinture mondiale. Il n’a jamais envoyé qui
que ce soit dans les cordes. Il n’a aucune revendi-
cation politique. D’ailleurs, il n’était même pas né
lors du célèbre combat de Kinshasa. Bref, il n’est
pas « The Greatest », pourtant, il est en passe de
devenir « le greatest » de sa discipline. Cham-
pion dans l’âme, enfant, déjà, il s’est construit
un instinct de compétiteur, aux côtés de ses frères
Brice et Simon. Si Fourcade est avant tout un pas-
sionné de sport, et qu’il s’est notamment essayé
au judo, à l’inverse d’un Cassius Clay, il comprit
rapidement qu’il n’était pas fait pour les sports
de combat, sinon pour le ski. Une passion qu’il
cultivera d’une rivalité amicale avec Jean-Guil-
laume Beatrix, laquelle la mènera progressive-
ment sur le toit de France, puis du monde. C’est
ainsi que Martin Fourcade enregistre des débuts
prometteurs dès 2007, en empochant une mé-
daille de bronze aux Championnats du monde
junior, en relais avec l’Équipe de France, avant
de se révéler véritablement au grand public lors
des J.O. de Vancouver, en obtenant la médaille
d’argent sur la mass start. La suite s’esquisse au
fusain d’exploits sportifs pour le sous-lieutenant
rattaché à l’École militaire de Chamonix depuis
2008. Depuis 2012, telle une tornade, le phé-
nomène « Fourcade » emporte tout - ou presque -
sur son passage. Ce dernier qui révèle dans
© Hervé Thouroude / MGEN
son livre autobiographique, « Martin Fourcade,
Mon rêve d’or et de neige » -paru aux éditions
Marabout- ne pas spécialement vouloir qu’on se
souvienne de lui, accumule pourtant victoires et
autres records. La liste est longue, trop pour en
faire l’étalage exhaustif, mais les chiffres parlent
d’eux-mêmes, et donnent presque le tournis.
En l’espace de 7 saisons, il a remporté autant
4 #548 16-22AVRIL2018
de fois le classement général de la Coupe du
monde, détient le record de Globes de Crystal
(31), de victoires en Coupe du monde sur une
année (14), de podiums consécutifs en Coupe
du monde (23), et de médailles d’Or en Jeux
Olympiques pour un sportif français (7).
UNE ICÔNE IDÉALE
POUR LES PARTENAIRES
Le biathlon n’étant pas une discipline « mains-
tream », avant que Martin ne devienne véritable-
ment Fourcade, rares étaient les sponsors qui l’ac-
compagnaient. Non sans nostalgie, ce dernier
se souvient toutefois de son premier partenaire.
« C’était une marque de boisson énergisante.
C’était une fierté d’avoir un partenaire pour la
première fois, et de pouvoir mettre en avant ses
produits dans leur phase de démarrage … Ce
sont des produits que j’utilise encore à ce jour,
donc finalement c’était un pari judicieux de leur
part ». Depuis son triomphe à Sotchi, qui lui a of-
fert une énorme caisse de résonance, le biathlète
a pris une tout autre envergure, ce qui n’a no-
tamment pas échappé à l’œil de nombreux par-
tenaires. Le groupe MGEN n’a pas hésité à en
faire sa tête de gondole dès 2014, tandis que
BMW, Somfy, adidas et Rossignol ont aussi em-
boîté le pas. Un gratin prestigieux pour une figure
anti-star système, de quoi ajouter une pression
supplémentaire lors des compétitions sportives ?
Bien au contraire, selon le principal intéressé,
« les partenaires ne sont jamais un poids, mais
un soutien. Ce sont des engagements à long
terme, et je sais qu’une contre-performance en
compétition ne remettra pas en question l’histoire
que l’on écrit ensemble. Je perçois ces sollicita-
tions comme une marque de confiance, et il me
revient d’en être digne ». À ce jour, plus d’une
L E S P É C I A L I S T
douzaine de marques témoignent de leur soutien
et l’engouement n’est pas près de s’estomper, si
bien que Entremont et Ski Chrono ont décidé
d’entrer dans la danse à la fin de l’année 2017.
Par ailleurs, s’il est à nouveau absent du Top 50
des sportifs français les mieux payés*, Martin
Fourcade n’en demeure pas moins le sportif olym-
pien le plus attractif avec Teddy Riner. En effet,
toujours selon l’Équipe, en plus de ses revenus
sportifs, l’appui des partenaires aurait permis au
septuple champion olympique de récolter près
d’un million d’euros en 2017, un cas unique
LE GROUPE MGEN BIEN
ACCROCHÉ À MARTIN FOURCADE
En s’attachant les services de Martin Fourcade
peu après les J.O. de Sotchi en 2014, le groupe
MGEN a su faire preuve de flair. Au delà des
exploits sportifs du biathlète dont elle bénéfi-
cie, le parrain de la MGEN Académie est un
ambassadeur qui cultive des valeurs humaines,
chères à MGEN. Sif Ourabah, directeur de la
Communication du groupe MGEN, interrogé
par Sport Stratégies, fait un tour d’horizon de
ce partenariat.
Comment choisissez-vous les
athlètes que vous sponsorisez ?
Concernant notre porte-étendard, Martin Four-
cade, le talent sportif a été important, mais
ce sont avant tout les valeurs humaines qui
ont primé. Martin est un athlète de proximité.
Nous avons tout de suite compris qu’il véhicu-
lait des valeurs exceptionnelles, notamment cet
altruisme, et l’attention qu’il porte aux autres.
Cette dimension se retrouve avec les autres spor-
tifs que nous sponsorisons, y compris dans notre
académie. Au-delà de la performance sportive,
il s’agit de choisir des athlètes humbles et perfor-
mants, qui ont un regard sur autrui et qui cristal-
lisent des valeurs pures.
D’une façon générale, vos
ambassadeurs sportifs sont-ils
soumis à un cahier des charges ?
Absolument pas. Le cadre de la MGEN Acadé-
mie se veut souple, et n’a pas vocation à être
exclusif, du coup, nos ambassadeurs, à savoir
Martin Fourcade, Marie-José Pérec, Flora Gueï
ou bien Perrine Laffont, peuvent également avoir
des partenariats avec d’autres marques. Par ail-
leurs, ce sont des encadrants pour de jeunes es-
poirs, et nous leur faisons confiance. C’est pour-
quoi nous ne leur imposons aucun calendrier ni
réelle feuille de route. Ce sont des champions qui
ont le sens des responsabilités. Par exemple, si un
*Classement « Top 50 : Salaires des champions », l’Équipe, 23 février 2018.
E D U M A R K E
pour une discipline qui ne compte pas plus de
400 pratiquants dans l’Hexagone. Du reste, en
homme de principe, même s’il s’additionne les
partenariats, Martin Fourcade ne reniera jamais
ses valeurs. « Les partenariats sont une histoire à
construire, du coup, je suis attentif aux valeurs
que véhiculent les entreprises qui me sollicitent. Je
n’ai jamais eu de mauvaises expériences, mais
évidemment, parfois des affinités se construisent
plus facilement avec certains partenaires. En l’oc-
currence, avec la MGEN, le feeling est immédia-
tement passé avec les équipes. Il est très facile de
jeune sportif a besoin d’un conseil et que Martin
est disponible, il n’hésitera pas à le lui donner.
Comment Martin Fourcade se rend-il
disponible pour la MGEN ?
Le calendrier de Martin est très chargé, c’est
pourquoi nous faisons en sorte de respecter son
emploi du temps, en limitant les rencontres pu-
bliques à 2 ou 3 dans l’année. De son côté, il
veille à être proche de notre image et de notre
engagement et, à ce titre, il fait régulièrement
des vidéos destinées à des écoles sensibilisées
à la pratique du biathlon. Nous entretenons
d’excellentes relations avec Martin, en tâchant
d’être présents pour lui, sans être contraignant,
et il nous rend la pareille. Depuis 2014, nous
l’accompagnons dès que nous pouvons, car
nous avons immédiatement discerné le potentiel
de ce partenariat. Notre contrat prend fin l’an
prochain, mais je vous livre un scoop : nous
continuerons avec Martin quoi qu’il arrive, car
c’est un ambassadeur de marque que nous sou-
haitons garder aussi longtemps que possible.
Comment mettez-vous en lumière ce
sponsoring en interne ?
D’abord, nous faisons part de ces grands mo-
ments sur notre site internet, y compris sur notre
plateforme intranet. Nous essayons de parler
de nos sponsorings en communication interne
afin de sensibiliser nos collaborateurs au sport
bien-être, qui est l’un des enjeux de la Mutuelle
Générale de l’Éducation nationale. Par ailleurs,
nous mettons également au point des activa-
tions, avec le souci de faire profiter le maximum
de nos collaborateurs. À ce titre, nous avons
invité tous nos collaborateurs qui travaillent en
l’Île-de-France, lors de la venue de Martin dans
notre siège, le 6 avril. Enfin, nous avons créé il
y a 3 mois, un jeu de Réalité Virtuelle, « Le défi
Martin Fourcade », qui comprend un casque
T I N G S P O R T I F
travailler avec le Groupe, il y a un vrai retour, et
une notion de partage authentique ».
En attendant, le Catalan au 74 victoires indivi-
duelles s’autorise un repos bien mérité, avant de
repartir à l’assaut et, d’éventuellement, dépasser
le record de 95 victoires de Ole Einar Bjoern-
dalen, et d’entrer définitivement dans le pan-
théon sportif mondial !
Alexis Venifleis
© Hervé Thouroude / MGEN
Sif Ourabah, directeur de la Communication du
groupe MGEN
avec des bâtons et la réplique de la carabine. Il
s’agit d’un jeu qui permet de tenter un réel par-
cours de biathlon, vectorisé à partir d’images
transmises par Martin. Les anciens biathlètes qui
l’ont essayé ont été bluffés par le réalisme !
Souhaitez-vous apporter des
améliorations au partenariat
contracté avec Martin Fourcade ?
Depuis 4 ans, notre histoire avec Martin s’est
écrite en majuscule. Ce partenariat ne nous
apporte que des satisfactions, pourtant le pari
était osé, selon certains. Nous n’avons pas
d’exigence. Disons peut-être que la cerise sur le
gâteau serait qu’il remporte le plus de courses
possible, et pourquoi pas battre le record 95
victoires de Ole Einar Bjoerndalen !
Quel a été le meilleur moment avec
Martin Fourcade ?
À titre personnel, je dirais son sacre lors de la
Poursuite à PyeongChang, car j’ai pu la vivre en
direct. C’était à couper le souffle ! Autrement,
les victoires au Championnat du monde en Nor-
vège, en mars dernier, étaient magiques. Le voir
surclasser les frères Boe sur leur territoire avait
une saveur particulière. Et puis, pour être tout à
fait franc, les meilleurs moments avec Martin se
déroulent souvent dans un très beau restaurant.
16-22AVRIL2018 #548 5
 ACTU ASSOCIATION

LONGINES ET CNN S’ASSOCIENT

LE TEMPS D’UNE CAMPAGNE PUBLICITAIRE
AUTOUR DES JEUX DU COMMONWEALTH
Longines s’associe à CNN International Commercial (CNNIC) dans le cadre d’une campagne multi-

écran pour promouvoir le rôle de la maison horlogère suisse comme Chronométreur Officiel des Jeux

du Commonwealth 2018 à Gold Coast. Cette nouvelle campagne cible l’audience internationale

de CNN composée de décideurs et de passionnés de sport. Elle s’appuie sur la relation de longue

date entre Longines et CNN. La Marque sponsorise, en effet, depuis plusieurs années, les émissions

hippiques « Winning Post » et de ski alpin « Alpine Edge » sur CNN International et CNN Digital.

Les explications de Petra Malenicka, Senior Vice-Présidente de CNN International Commercial, la

régie publicitaire du média d’information international leader dans le monde, CNN International*.

Petra Malenicka, pouvez-vous nous
présenter cette association entre
Longines et CNN ?
Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de la re-
lation de longue date entre Longines et CNN,
et a été mis en place par notre équipe basée à
Paris. Nous avons déjà collaboré ensemble à de
nombreuses reprises ces dernières années. Lon-
gines parraine plusieurs émissions diffusées sur
CNN International : « Winning Post » dédiée
aux courses hippiques, « Alpine Edge » consa-
crée au ski alpin, et a été le sponsor de contenus
lifestyle sur CNN Style. Longines et CNN pos-
sèdent chacune une expertise reconnue dans le
monde du sport. Cette nouvelle association à
l’occasion des Jeux du Commonwealth 2018
prend tout son sens d’autant que Longines est le
Chronométreur Officiel de la compétition.
À quelle cible vous adressez-vous ?
CNN est accessible dans plus de 450 millions
de foyers dans le monde tous supports confon-
dus. Par cette opération multi-écran sur CNN,
Longines accède à notre public international
composé de décideurs CSP+ à hauts revenus.
Grâce à notre outil de ciblage publicitaire CNN
AIM (Audience Insight Measurement), nous pou-
vons optimiser cette campagne et la diffuser avec
précision aux consommateurs de produits de
luxe, aux fans de sport et aux supporters des Jeux
du Commonwealth à travers le monde.
Comment s’articule le partenariat sur
CNN ?
Ce dispositif inédit pour un sponsoring sportif
concerne toutes les plateformes de CNN et se dé-
cline en deux temps. Avant le lancement des Jeux
du Commonwealth, un compte à rebours « Com-
monwealth Countdown en association avec
Longines » a été inséré dans l’émission « CNN
World Sport » sur CNN International. Un place-
ment de produit via un chronomètre Longines a
également été intégré à cette série d’interviews
d’athlètes. Tout au long de la compétition suivie
et relayée par CNN, deux pastilles sont aussi
diffusées régulièrement : « Commonwealth Up-
date » et « Longines Record Breaker ». Côté nu-
mérique, plusieurs contenus alimentent une page
dédiée sponsorisée exclusivement par Longines.
Durant les Jeux du Commonwealth,
quelle sera la visibilité des deux
partenaires ?
Longines est le Chronométreur Officiel, la Montre
Officielle et Partenaire Officiel de cette 21e édi-
tion des Jeux du Commonwealth à Gold Coast
en Australie. Tout comme la marque horlogère,
les équipes de CNN sont naturellement sur place
pour offrir aux amateurs de sport une expérience
exceptionnelle de ces 11 jours de compétition
en TV et digital.
Des activations sont-elles prévues
pour appuyer le partenariat dans les
prochains mois ?
Depuis plusieurs années, CNN collabore main
dans la main avec Longines autour de partena-
riats axés sur des sports et événements d’excep-
tion pour la maison horlogère suisse. Comme
indiqué précédemment, Longines s’est associée
dernièrement à notre émission « Alpine Edge »
sur CNN International qui a notamment fait la
part belle à la Coupe du monde de ski alpin qui
s’est achevée le mois dernier à Are en Suède.
Nous pouvons aussi mentionner l’engagement
de la Marque dans les courses hippiques avec le
parrainage de notre programme mensuel « Win-
ning Post » qui couvre tous les grands rendez-vous
hippiques comme le Kentucky Derby en mai pro-
chain.
Quelles sont les attentes des
différents acteurs ?
Cette association sur CNN offre à Longines
une excellente occasion de renforcer sa com-
munication autour des Jeux du Commonwealth
auprès de notre public international par le biais
d’une campagne innovante et percutante. Nous
sommes fiers de collaborer à nouveau autour
d’un très bel événement avec Longines, un par-
tenaire qui représente des valeurs fortes : l’élé-
gance, l’excellence et la précision.
Propos recueillis par Alain Jouve

* Petra Malenicka supervise l’ensemble des activités commerciales en TV et digital à travers l’Europe occidentale, l'Amérique du Nord et l'Amérique latine.

6 #548 16-22AVRIL2018
 ACTU PARTENARIAT

TINDER MATCHE AVEC MANCHESTER CITY !

Manchester City, le leader de Premier League anglaise de football, et Tinder, l’application la plus

populaire au monde pour rencontrer de nouvelles personnes, viennent d’annoncer un partenariat sur

plusieurs années ; il va permettre aux utilisateurs de Tinder et aux fans de foot de se connecter partout

dans le monde. Pour fêter ce partenariat, Tinder s’est mis aux couleurs de Manchester City et a soutenu

l’équipe avant le derby du 7 avril contre Manchester United en faisant flotter un dirigeable aux couleurs

de Tinder et de Manchester City dans le ciel de la plus grande ville du nord-ouest de l’Angleterre.

L
’association est originale. À l’instar de
l’opération lancée en mai 2017 aux cô-
tés de Naples (Le club de Serie A avait
officialisé un partenariat inédit avec
l’application de rencontres Tinder pour permettre
à ses fans de décrocher un rendez-vous avec
l’attaquant de 23 ans, Arkadiusz Malik, NDLR.),
Tinder affiche de nouveau un intérêt certain pour
le football.

Selon les dires des dirigeants, Tinder souhaite

travailler avec les équipes féminines et mascu-
lines de Manchester City et New York City, pour
créer des expériences uniques et enrichissantes
pour les utilisateurs de Tinder et les fans de foot-
ball : accès exclusif aux matchs, expériences par-
tagées autour du ballon rond, connexions entre

© Dave Thompson
fans... Dans le cadre de cet accord, Tinder pour-
ra, en effet, collaborer avec la section féminine
des Citizens mais aussi avec le club affilié en
MLS, le New York City FC.

LE PARTENARIAT ENGAGERA À PROPOS DE

LES FANS DE FOOTBALL DU MONDE
ENTIER AVEC, POUR CŒUR DE CIBLE,
LES MILLENNIALS
« Tinder se tourne vers le football, le sport le plus
aimé, regardé et pratiqué dans le monde, et vers
les centaines de millions de supporters pour per-
mettre à toujours plus de gens de se lier autour de
leur passion », déclare David Wyler, en charge
des Partenariats pour Tinder. « La présence mon-
diale de Tinder et sa base d'utilisateurs très en-
gagés nous donnent une compréhension unique
de ce qui passionne les gens dans le monde. Ils
ont clairement fait savoir qu’ils aiment le sport, en
particulier le football ».
« Le football est un sport où tout peut arriver à
tout moment. Nous voulions être fidèles au jeu
et faire quelque chose d'inattendu en surprenant
les fans et nos utilisateurs avec un lancement
décalé et créatif ». Le partenariat entre les deux
marques est signé pour plusieurs années. Tinder
et Manchester City s’engagent dans la durée
pour permettre aux fans d’obtenir des contenus
et accès privilégiés, tant avec Manchester City
que sur Tinder. « Des activations sont en cours
de construction et d’autres annonces viendront
ponctuer chaque évènement dans l’année »,
assure-t-on chez Tinder, dont les principaux ré-
seaux sociaux, Twitter et Facebook -pour ne pas
les citer-, relayeront régulièrement les opérations
originales du partenariat.
Alain Jouve
TINDER
Créée en 2012, Tinder est le leader mon-
dial des applications de rencontres. Grâce à
sa portée universelle, les personnes de plus
de 190 pays à travers le monde peuvent in-
teragir entre elles. Chaque jour, 26 millions
de matchs se font sur Tinder, pour un total
de plus de 20 milliards de matchs à ce jour.
En décembre 2014, Tinder ne comptait au-
cun membre payant. Ce nombre d’abonnés
a rapidement augmenté pour atteindre plus
de 3 millions aujourd’hui, ce qui en fait l’une
des 5 principales applications, en-dehors
des différents jeux, à l’échelle mondiale.

16-22AVRIL2018 #548 7
 ACTU STRATÉGIE
L’UTMB PART À LA CONQUÊTE DU MONDE
l’Ultra-Trail Mont-Blanc est un marronnier et sa réussite ne souffre d’aucune contestation. Depuis sa
création il y a 15 ans, l’épreuve s’est constituée une véritable image de marque, si bien que l’entité
UTMB International est née l’an passé à l’initiative du rapprochement d’Autour du Mont-Blanc et
d’OC Sport, avec l’intention de reproduire l’expérience originelle sur tous les continents. Analyse de
ce choix stratégique.
C
omme le veut la tradition, l’UTMB
reviendra pour la 16e année consé-
cutive, en plein été -du 27 août au 2
septembre- pour le plus grand bonheur
des amateurs de course à pied. À nouveau, si
les organisateurs se trouvent victimes de leur suc-
cès, et qu’ils ne pourront satisfaire que 10 000
participants sur les 22 000 demandes, Autour
du Mont-Blanc a, en revanche, décidé de créer
dès la prochaine édition la catégorie MCC,
destinée aux bénévoles et résidents territoriaux.
Cette dernière qui offrira un tracé de 40 km et
une capacité de 1 000 dossards est avant tout
un témoignage de reconnaissance, comme l’in-
dique Catherine Poletti, fondatrice de l’entreprise
organisatrice Autour du Mont-Blanc. « L’UTMB
est difficile d’accès, car nous avons un nombre
de places limité. Il ne s’agit pas de créer une
course prétexte, mais plutôt d’inclure les béné-
voles et les résidents locaux qui sont intéressés
par cette formidable aventure ». En attendant ce
nouvel opus, forte du succès et de la notoriété
de ses courses, Autour du Mont-Blanc s’est rap-
prochée d’OC Sport, société spécialisée dans
l’évènementiel sportif, pour offrir une dimension
internationale à ses épreuves. Une synergie
naturelle, actée en 2017, et justifiée par Rémi
Duchemin, directeur général d'OC Sport, et di-
rigeant d’UTMB International. « L’UTMB est plus
qu’un événement sportif, c’est une marque et une
communauté. L’idée étant donc de puiser dans
ce capital notoriété pour que le trail running soit
porté sur tous les continents. Par conséquent, Au-
tour du Mont-Blanc apportera son expertise tech-
nique, tandis qu’OC Sport activera son réseau
pour faciliter l’internationalisation ». Aussitôt dit,
aussitôt fait, si bien que les runners du monde en-
tier ont eu l’occasion de se tester sur la toute nou-
velle épreuve Gaoligong by UTMB, qui a pris
ses quartiers dans la région de Baoshan. Une
première édition particulièrement réussie s’est te-
nue du 9 au 11 mars dernier, en remportant un
engouement manifeste . Pas moins de 1850 cou-
8 #548 16-22AVRIL2018
reurs représentés par 25 nationalités étaient en
compétition. Un accomplissement dont se réjouit
Rémi Duchemin. « Nous pouvons d’ores et déjà
dire que le Gaoligong by UTMB est le plus grand
trail asiatique. Le parcours offrait des paysages
à couper le souffle, et l’enthousiasme était réelle-
ment palpable. En comptant les coureurs, plus de
5 000 personnes ont fait le déplacement, ce qui
est tout à fait honorable et générateur de belles
retombées économiques pour la Ville ». Par ail-
leurs, force est de constater que toute la malice
d’UTMB International a été de se saisir de la
Chine pour débuter son internationalisation. En
effet, la pratique du trail s’est considérablement
répandue en l’espace de 5 ans, et jouit d’une dy-
namique sans commune mesure, à tel point que
l’Empire du Milieu  dispose à ce jour de plus de
1 300 évènements de trail running, et représente
la 5e nation en terme de pratiquants.
UNE STRATÉGIE AMBITIEUSE
En franchissant les frontières chinoises, l’UTMB parcours est un critère clé pour augmenter l’at-
s’est donc offert un bond de géant. Un premier tractivité de chaque événement, et le décor sin-
saut, avant-coureur de nombreux autres, puisque gulier d’Oman, parsemé de désert, de canyons
le projet d’exportation se veut exhaustif, en met- et de massifs montagneux, contraste parfaitement
tant sur pied plus de 30 évènements répartis sur avec le Goaligong by UTMB.
tous les continents d’ici 7 à 10 ans. « Le principe
est de disposer de 2 à 5 évènements labellisés Du reste, la route à parcourir est encore longue,
« By UTMB » sur chaque continent. Ensuite, en se mais UTMB International semble trouver son
basant sur des critères précis tels que la dimen- rythme de croisière, puisque trois nouveaux évè-
sion iconique de la destination, l’accessibilité, nements font l’objet d’étude avancée, comme
l’attractivité du parcours, nous élirons le meilleur l’indique Rémi Duchemin. « A priori, en consé-
d’entre eux qui deviendra UTMB à part entière », quence de l’explosion de la pratique du trail run-
explique Rémi Duchemin. Pour l’heure, les orga- ning en Asie, nous devrions organiser un nouvel
nisateurs repartent déjà à l’assaut et se tournent événement sur cet espace. Un projet devrait éga-
désormais vers Oman by UTMB qui aura lieu en lement se concrétiser aux États-Unis, d’ici 2019,
novembre 2018. Une destination « exotique », je l’espère. Enfin, nous sommes en négociation
mais loin d’être saugrenue. D’abord, parce avec deux pays situés le long de la Cordillère
que le sultanat d’Oman souhaite promouvoir des Andes qui sont très intéressés pour être les
le tourisme par le prisme sportif, et que le trail premiers en Amérique du Sud »
running représente un prétexte de rencontre pour
les voyageurs. Par ailleurs, la différenciation des Alexis Venifleis
 ACTU CRÉATION

NICE ULTIMED,
NOUVEAU JOYAU D’ASO
ASO ou l’art de naviguer avec brio au beau milieu d’une année sportive d’exception. Déjà instigateur

du Tour de voile, l’organisateur historique d’événements sportifs prolonge son implication dans cette

discipline en lançant une compétition maritime inédite : Nice Ultimed. Cette course biennale, qui se

tiendra du 25 avril au 6 mai, présente tous les ingrédients d’une épreuve à succès. Zoom sur cette

création astucieuse.

V
éritable chef d’orchestre de l’évè-
nementiel sportif, ASO connaît la
musique par cœur. En témoigne une
partition exhaustive de plus de 250
jours de compétition repartis dans 70 pays, que
l’entreprise spécialisée dans le « hors-stade », ne
cesse de perfectionner -sur ses formats existants -,
voire de renouveler en lançant régulièrement
de nouvelles épreuves. C’est dans ces circons-

© Tous droits réservés

tances qu’ASO a notamment mis sur pied Nice
Ultimed, néo-compétition de voile d’envergure
pour compléter sa mélodie nautique. « C’est un
projet qui était dans nos papiers depuis 3 ans.
Nous avons discuté avec la classe ultime et la
ville de Nice. Christian Estrosi a toujours sou-
haité ouvrir Nice vers la mer, mettre en exergue
la ville en tant qu’espace nautique », explique
Jean-Baptiste Durier, directeur Voile d’ASO. Si le
calendrier sportif de voile offre un package déjà
pléthorique, Nice Ultimed n’arrivera pas sur la
pointe des pieds, et dispose d’arguments à faire
valoir pour s’installer durablement dans l’agen-
da sportif. Plus qu’une simple course, ASO a su
imaginer une compétition singulière qui réunira
4 des plus grands skippers du monde (Thomas
Coville, Francis Joyon, Armel Le Cléac’h et Yves
Le Blévec) aux commandes d’Ultims, des maxi tri-
marans de plus de 30 mètres, dans l’écrin médi-
terranéen. Du « jamais vu », que commente avec
excitation Jean-Baptiste Durier : « Cette course
va être un vrai choc des titans. Notre plateau
est magnifique et les bateaux d’exception. Il faut
bien comprendre qu’un Ultim fait 35 mètres de
haut, l’équivalent d’un immeuble de 10 étages,
et que sa surface de voile est de 150 mètres soit
2 courts de tennis. Notre tour de force est de
proposer un format à la mesure de la démesure
de ces bateaux avec un sprint au large depuis
Nice, en passant par la Corse, la Sardaigne, et
les Îles Baléares ».
« PARTAGER L’EXTRAORDINAIRE »
A fortiori, Nice Ultimed a le potentiel pour de-
venir une vitrine régionale à part entière. Cela
étant, le lancement d’une compétition est un
véritable challenge, et tout événement reste tri-
butaire de sa fréquentation publique. Il s’agira
pour ASO d’attiser l’engouement populaire au-
tour de ce sport tout au long de la période. Pour
relever le défi et parfaire sa symphonie, ASO,
sur le qui-vive, à prévu un dispositif 360. À terre
notamment, si bien qu’un compte à rebours a
été installé depuis J-30 sur la place Massena,
tandis qu’une exposition immersive sera tenue sur
la Promenade des Anglais (Quai des États-Unis),
en tâchant de présenter les Ultims, les skippers
et les coulisses de l’événement. Une idée que
Jean-Baptiste Durier justifie : « Le déploiement à
terre sera de grande envergure, et cette expo-
sition découverte, que nous avons scénarisée,
devrait susciter une vraie curiosité pour les spec-
tateurs. Par ailleurs, pour maximiser l’expérience
du public, ce dernier pourra également se rendre
au port de Nice, pour contempler les trimarans
géants et rencontrer l’équipage ». De même,
pour que le cocktail soit tout à fait complet, le
public aura aussi l’opportunité de célébrer cette
« fête de la voile » au stade nautique pour assister
aux épreuves de voiles légères.
Autant d’arguments qui ont su convaincre Land
Rover, Richard Mille et 727 Sailbags parte-
naires officiels de l’événement. D’ailleurs, ces
derniers ne sont pas en reste, puisqu’en plus de
bénéficier de l’aura de la compétition, ils ne se-
ront pas étrangers à la notion de partage « ex-
traordinaire ». Si le naming de la ville de Nice en
tant que sponsor-titre illustre bien cette dimension,
le dispositif hospitalité permettra, entre autres,
aux invités d’embarquer et de naviguer à l’inté-
rieur de ces bateaux « monstres ». « L’ensemble
de nos partenaires, qu’ils soient publics ou privés
correspondent à l’ADN du Nice Ultimed. Leur im-
plication est forte, et déterminante, en témoigne
le prologue du Nice Ultimed qui sera au nom de
la région PACA. Cette démarche s’inscrit dans
le cadre du développement du plan voile dans
le sud, qui est tout à fait logique puisque la ville
de Marseille va accueillir les épreuves de cette
discipline lors des JOP 2024 », conclut Jean-Bap-
tiste Durier.
Alexis Venifleis

16-22AVRIL2018 #548 9
 ACTU ÉVÈNEMENT

LE ROLEX MONTE-CARLO
MASTERS, UN TOURNOI QUI A LE VENT
EN POUPE
Comme chaque année à la même période, le Rocher se met à l’heure du tennis à l’occasion du Rolex

Monte-Carlo Masters, dont la 112e édition se dispute au Monte-Carlo Country Club du 14 au 22

avril prochain. Zoom sur un évènement à part, qui séduit toujours autant les têtes de série que les

sponsors et les spectateurs.

3 ROLEX
SOUS LE HAUT PATRONAGE DE S.A.S. LE PRINCE SOUVERAIN DE MONACO

e des 9 ATP World Tour Masters
1000, le Rolex Monte-Carlo Masters,
organisé par la Société Monégasque
pour l’Exploitation du Tournoi de Ten-
nis (S.M.E.T.T.), fait partie du cercle fermé des
tournois les plus prestigieux au monde après les
quatre levées du Grand Chelem. Plébiscité par
les 56 joueurs qui y participent, les partenaires
et par les spectateurs, l’événement, dont le prize
money atteint cette année les 4 872105 euros,
séduit également les téléspectateurs. Diffusée
dans plus de 80 pays, l’édition 2017 du Tournoi
a généré plus de 5 950 heures de retransmis-
ger de Peugeot. Le Rolex Monte-Carlo Masters
est intéressant, car il touche aussi bien la France
MONTE-CARLO
que l’Italie, qui sont deux marchés importants
pour nous. Le partenariat est activité dans les MASTERS
deux pays. Nous proposons également chaque
année à d’autres pays de venir, mais c’est plus
compliqué, car notre fort engagement dans le
tennis leur offre souvent des possibilités d’activa-
tions plus locales », poursuit-elle. Cette année,
le constructeur automobile, dont plusieurs am-
bassadeurs tels que Novak Djokovic participent
au Tournoi, profitera de l’occasion pour exposer
pour la 1ère fois sa nouvelle 508, dévoilée récem-

sions, qui ont touché près de 28 millions de té-
léspectateurs. La clef du succès ? « Un petit goût
de nostalgie, de tradition et de prestige, mais
© Andrew Davidson
ment au Salon de Genève. « C’est très important
pour nous, car c’est la 1ère fois que le grand pu-
blic pourra voir la voiture qui sera exposée sur un
Copyright Andrew Davidson www.theartworksinc.com

également l’ambiance très familiale, l’atmos- podium. Nous fournirons également 35 véhicules 14-22 AVRIL 2018
phère particulière de Monaco, selon Zeljko Fra- à l’organisation, principalement des SUV 3008, Réservations* : www.rolexmontecarlomasters.mc
nulovic, le directeur du Tournoi. Nous essayons 5008 et Traveler », ajoute-t-elle. Information : Tél. (+377) 97 98 7000 * Seul site officiel garanti.

vraiment d’incorporer le style de vie monégasque

au Tournoi qui se dispute à guichets fermés, et de
capitaliser nos atouts, dont le soleil. Nous misons
« Monte-Carlo marque le début de la saison sur terre battue.
sur les détails, sur la qualité, le prestige, l’accueil marque le début C’est un événement très important pour Dunlop,

du public pour se différencier. »
DES ACTIVATIONS VARIÉES
Autant d’atouts qui continuent de séduire les
sponsors, à l’instar de Rolex, partenaire-titre du
Tournoi, ou encore de Peugeot, qui a débar-
qué sur la terre battue monégasque en 2006.
« Peugeot est partenaire platinum de l’ATP depuis
2016. Dans ce cadre, nous sponsorisons une
trentaine de tournois dans le monde que nous
avons choisis en fonction de nos marchés priori-
taires et des ventes sur ces marchés, de la puis-
sance du tournoi, de son ROI, de ses audiences,
de la visibilité offerte et des possibilités d’activa-
tion pour nos filiales, explique Isabel Salas Men-
dez, Global Sponsorship & Partnerships Mana-
de la saison sur
terre battue »
À l’instar de Peugeot, tous les partenaires du
Tournoi profitent de l’événement pour faire des
relations publiques, présenter leurs nouveautés
ou lancer leur saison. C’est notamment le cas
de Dunlop, Balle Officielle de l’événement, pour
qui le Tournoi revêt une importance toute parti-
culière. « Nous activons notamment notre parte-
nariat en invitant des grands comptes à assister
aux matchs, organisons des activités avec les
clubs, les joueurs et les entraîneurs, ou avec les
médias, indique Frank Binder, Marketing Mana-
ger Europe de Dunlop. Pour nous, Monte-Carlo
car en Europe, la plupart des ventes se font entre
mars et juin ou juillet, pendant la saison de terre
battue », ajoute-t-il, rappelant que la Marque
est également partenaire des tournois des ATP
World Tour Masters 1000 de Barcelone, Ma-
drid et Rome, mais également de joueurs, dont
Kevin Anderson, Jiri Vesely et Donald Young.
Le Rolex Monte-Carlo Masters 1000 sera éga-
lement l’occasion pour la Marque, rachetée en
avril 2017 par Sumitono Rubber Industries,
de communiquer sur sa nouvelle gamme de ra-
quettes Dunlop-Srixon. Quelques exemples qui
montrent que le tennis a de beaux jours devant
lui en Principauté.
Servane Dorléans

10 #548 16-22AVRIL2018
 ACTU ATTRACTION
SÉBASTIEN LOEB,
LA NOUVELLE ATTRACTION DU FUTUROSCOPE
Depuis le 7 avril, les visiteurs du Futuroscope peuvent s’immerger au sein même de la voiture du
nonuple champion du monde des rallyes. Sensations garanties !
L
e spectateur est debout, plongé dans
une salle sombre au cœur d’un des
pavillons du Futuroscope. Soudain, les
écrans s’allument, barrés par la mention
« Breaking News ». « Un camion et un train sont
entrés en collision, annonce une présentatrice,
image de l’accident à l’appui. Un gaz toxique,
du protoxyde d’azote, s’échappe d’un des wa-
gons et menace de se propager ». Elle introduit
ensuite une envoyée spéciale qui assure qu’un
antidote a été trouvé à une dizaine de kilomètres
de là et que le temps presse pour le ramener sur
les lieux de la collision. « Aussi surprenant que
cela puisse paraître, les autorités ont décidé de
confier cette mission à Sébastien Loeb ».
DE VISITEUR À « COPILOTE »
Les écrans s’éteignent et les visiteurs sont invités
à prendre place dans une salle de 350 m2 aux
allures futuristes : 108 sièges surélevés les at-
tendent, encadrés par deux écrans géants. Une
fois installé, il convient de porter un casque de
réalité virtuelle (VR) et deux oreillettes. À l’image,
le spectateur se retrouve sur le siège passager
d’un bolide, la Peugeot 208 WRX, au cœur d’un
garage où un staff technique s’active. Ici, le visi-
teur s’appelle « copilote » et doit absolument tenir
la « fiole-antidote » - en fait une sorte de joystick -
pendant tout le trajet. L’immersion est totale, à
360°, et même les propres mains du spectateur
sont intégrées à l’image.
Sébastien Loeb prend place à bord de la voiture
-celle qu’il conduit depuis un an sur le circuit de
rallycross- avant de lancer son contre-la-montre.
Une partie sur circuit, un raccourci par les
champs avant de dévaler les routes sinueuses.
Le spectateur tangue au gré des freinages et des
changements de direction. À la sensation de vi-
tesse s’ajoutent les effets du vent, des odeurs et
l’impression d’être effleuré par les branchages.
*D’après une projection réalisée par SuperData, une entreprise américaine réalisant des enquêtes sur les habitudes de consommation et le marché des jeux vidéo.
LA RÉALITÉ VIRTUELLE,
LE NOUVEL ELDORADO
« Les images embarquées pour la télévision ne
rendent pas compte des sensations à bord,
confie le pilote alsacien. J’ai envie depuis long-
temps de partager mon feeling dans la voiture
avec le plus grand nombre. » Afin d’y parvenir,
FrayMedia - la régie publicitaire qui s’occupe de
l’image de Sébastien Loeb et de celle de Sébas-
tien Chabal - et les équipe du Futuroscope ont
donc opté pour la Réalité Virtuelle.
« C’était la seule façon de placer le visiteur sur
le siège passager à côté de Sébastien Loeb »,
assure Élodie Arnaud, chef de projet au Parc. Le
Futuroscope devient ainsi le premier endroit en
France où autant de casques de VR sont utilisés
au même endroit en simultané. Les entreprises du
© Tous droits réservés
secteur, dont le géant Samsung, assurent que ces
casques vont révolutionner de nombreux secteurs
d’activité, dont celui du divertissement.
Le marché des équipements lié à la Réalité Vir-
tuelle, pourrait atteindre 2,9 milliards d’euros en
2018 et devrait peser 37,7 milliards d’euros
dans deux ans*. « Beaucoup voient dans la VR lieux de tournage à proximité de Haguenau, la
la mort de parcs comme celui du Futuroscope, ville où Sébastien Loeb a grandi.
explique le directeur des lieux, Dominique Hum-
mel. Or il convient de sublimer cette technologie Grande nouveauté cette année : le « Sébastien
en l’utilisant pour raconter des histoires ». Loeb Xperience » doit contribuer à booster la
fréquentation du Futuroscope, qui a accueilli
LA GUERRE DES PARCS 2 millions de visiteurs l’an dernier (pour un chiffre
d’affaires de 108 M€). Le parc viennois, qui
Celle de Sébastien Loeb a nécessité deux ans de fête ses 31 ans, se livre en effet une bataille de
travail et mobilisé plus de 50 personnes. Un dis- chaque instant face aux autres géants de l’Hexa-
positif de superproduction pour un investissement gone (Disneyland, Puy-du-Fou et Parc Astérix). Il
total de 6,5 millions d’euros de budget auquel fallait bien le meilleur pilote français de l’histoire
a contribué Ellip6, une société française à la pour aider à relever ce défi.
pointe en matière de simulateurs de pilotage, de
l’équipementier Bardahl ou encore de Total, qui Antoine Grenapin
soutient depuis de longues années la carrière du
pilote. La région Grand Est fait également partie
des partenaires et pour cause : elle a servi de
16-22AVRIL2018 #548 11
 DOSSIER LA BIG DATA

LA BIG DATA :
L’AVENIR DU SPORT ?
© Nikku / ZM / Panoramic - monsitj / iStock-

Depuis 2007, la Big Data est de plus en plus utilisée dans l’industrie du sport. Le tracking de
données est devenu la norme dans la plupart des disciplines. Les data recueillies en masse servant
la cause sportive. Ainsi est-il possible aujourd’hui pour les entraîneurs d’analyser avec précision les
performances des sportifs professionnels... l’objectif étant, dans un premier temps, de déterminer
leurs forces et leurs faiblesses et d’exploiter pleinement leur potentiel ; dans un second temps,
d’améliorer les performances marketing et les revenus du club et/ou de l’équipe. Si la France accuse
un retard certain face à l’étranger, en particulier les États-Unis ou la Grande-Bretagne, la pratique
convainc peu à peu le marché hexagonal. Reste à déterminer dans quel but ces données peuvent être
utilisées et comment créer une alchimie entre le sport et la Big Data. La Big Data serait-elle l’avenir
du sport ?
Dossier réalisé par Alain Jouve

12 #548 16-22AVRIL2018
 L E S P É C I A L I
© Tous droits réservés
«
Marc André, Senior Manager Data & Analytics
chez Deloitte
Quand on parle de data dans le sport,
on vise les nouvelles données issues des
objets connectés, permettant de tout sa-
voir ou presque sur la performance et la
condition physique des sportifs en temps réel »,
explique Marc André, Senior Manager Data &
Analytics chez Deloitte. Le champ est large. Très
large même. Et les exemples sont nombreux :
« La Mannschaft a équipé ses joueurs de cap-
teurs biométriques placés sur leurs chaussures,
communiquant des informations sur les distances
BODYCAP CRÉE LA GÉLULE CONNECTÉE CAPABLE
D’AMÉLIORER LES PERFORMANCES SPORTIVES
« e-Celsius Performance® » est une gélule à
ingérer, permettant de mesurer, d’enregistrer
et de communiquer en continu la température
centrale. Il s’agit précisément d’une capsule
électronique miniaturisée qui communique en
continu par télémétrie.
Les applications principales sont :
• Réduire les risques pour les personnes en si-
tuation extrême, comme les athlètes de haut
niveau ou les travailleurs dans des milieux
extrêmes comme les pompiers. En effet, lors
de l’effort en environnement chaud, le stress
thermique est amplifié par la température in-
terne et l’humidité. La saturation du système
de régulation thermique entraîne des risques
de nausée, d’évanouissement ou de décès.
• Optimiser les performances des athlètes. Une
fois ingérée, la gélule laisse le sportif libre de
ses mouvements. Elle permet l’enregistrement
S T E D U M A R K E
parcourues, les accélérations, les décélérations
ou encore le rythme cardiaque, poursuit Marc
André. La ligue de football américaine utilise
également des capteurs intégrés à l’équipement
de ses joueurs pour connaître la vitesse des
courses, les passes réussies ou encore le posi-
tionnement de chaque membre de l’équipe sur le
terrain. En boxe, une start-up a conçu des gants
connectés enregistrant la vitesse, la puissance,
l’angle et la direction de la frappe. Lors de la
Coupe de l’America de 2013, l’Oracle Team
USA s’est appuyée sur les données transmises
par 300 capteurs et 5 caméras embarquées
dans le navire et dans les hélicoptères : au total,
200 Go de données par jour étaient collectées,
centralisées et interprétées. » Pour l’expert, les
possibilités sont infinies. Toutes les disciplines
sportives, collectives comme individuelles, com-
mencent à s’y intéresser. Mais l’accès reste très
limité. Seuls les clubs les plus riches sont en me-
sure de dépenser les centaines de milliers d’euros
nécessaires à l’analyse fine des données. Selon
l’expert, les tarifs varient de 500 000 euros à
5 millions d’euros selon la complexité du dossier.
« Collecter des data, ça n’a rien de compliqué
(connectivités, stockages, interfaces, analytics,
etc.). En revanche, leur donner de la valeur en
croisant les informations recueillies, issues de
diverses sources (staff médical, staff technique,
enregistrements vidéo, open data, etc.), et en les
interprétant intelligemment, c’est beaucoup plus
en continu dans sa mémoire de la tempéra-
ture, lors de l’échauffement, de la compétition
et de la phase de récupération. Les données
ainsi obtenues permettent de mieux com-
prendre le lien entre la thermorégulation et
les performances et ainsi d’optimiser et d’indi-
vidualiser les protocoles d’entraînement pour
chaque athlète.
• Tous les sports sont concernés, mais particu-
lièrement les sports qui demandent un effort
soutenu et prolongé comme le football, le rug-
by, le cyclisme, la course de fond, le tennis
ou ceux qui se déroulent dans des conditions
thermiques particulières comme la plongée.
L’utilisation d’un moniteur dédié, e-Viewer Perfor-
mance®, permet un enregistrement des données
et le déclenchement d’alertes en cas de dépas-
sement de seuil. Un boîtier d’activation permet
d’associer e-Celsius® avec le moniteur pour la
T I N G S P O R T I F
complexe et, forcément, onéreux. Une donnée
isolée n’a aucune valeur. L’important, c’est de
savoir l’analyser au regard des autres données
collectées. De les faire parler entre elles. À condi-
tion, bien sûr, que ces données soient "propres"
et " justes". »
LA PERFORMANCE SPORTIVE,
PREMIER MAILLON DE LA CHAÎNE
Selon l’expert, les informations collectées avant,
pendant et après un match permettent « d’affiner
les schémas tactiques, de comprendre com-
ment l’équipe réagit aux mouvements adverses,
d’analyser les conséquences de la fatigue sur le
comportement d’un joueur, d’aider l’entraîneur à
adapter la tactique à la mi-temps ou à choisir quel
joueur faire sortir et à quel moment ». Un précieux
allié en somme… « La data est également une
alliée précieuse pour repérer des joueurs à haut
potentiel dans un centre de formation », indique
Marc André. Fini le repérage à l’ancienne, en
se fiant uniquement à son intuition. Aujourd’hui,
ce sont des données neutres et comparables qui
permettent « d’évaluer de manière "objective" la
valeur d’un joueur en phase de recrutement ».
Encore faut-il que le STAFF soit réellement partie
prenante. « Il est impératif que le STAFF s’inves-
tisse à 200%. Car c’est lui qui est détenteur de
l’intelligence, finalement. Pas l’agence spéciali-
sée qui analysera les données. »
réception des données ou leur récupération
dans la mémoire interne de la capsule, sans
perte d’information. Un même moniteur peut
suivre jusqu’à trois gélules simultanément, pour
des usages prolongés. La gélule est sans effet
pour le système digestif qu’elle quitte après un
à deux jours, une période qui dépend du temps
de transit.
16-22AVRIL2018 #548 13
 DOSSIER LA BIG DATA

« Certaines capteurs placés sur leur dos, pour prévenir des « physique » et se contentaient d’assister à la ren-

équipes
éventuelles blessures et personnaliser les charges contre. Aujourd’hui, la donne est différente. Les
de travail. » places sont souvent achetées via une application
de football mobile directement sur son smartphone ; le sup-

américain
Les data sont donc capables d’améliorer de porter vote pour des animations auxquelles il sou-
manière significative les performances sportives haiterait assister dans le stade et communique ses

utilisent des « et de porter le sport à un niveau encore ja-

mais atteint ». « Et qui dit performance sportive
préférences de consommation (snack, produits,
etc.) ; des infos exclusives et des conseils pra-
capteurs placés dit bien sûr… performance économique ! ». Le tiques lui sont délivrés pour renforcer sa relation

dans le casque Saint-Graal, en d’autres termes… avec le club et le faire se sentir « privilégié » ; des
programmes de fidélité et des avantages client
des joueurs AMÉLIORER LES PERFORMANCES lui sont proposés le jour du match ; pendant la

pour prévenir
MARKETING DU CLUB ET rencontre, le supporter renforce son engagement
L’EXPÉRIENCE DES SUPPORTERS sur les réseaux sociaux, etc. Toute cette optimisa-

les risques de Le comportement des supporters évolue. La té-

tion de l’expérience supporter est rendue » pos-
sible grâce à la data. »
commotion léphonie, la connectivité des stades ou encore

cérébrale » la réalité augmentée constituent des évolutions

Marc André
« Elle permet, par ailleurs, de protéger
la santé et la sécurité des sportifs. Certaines
équipes de football américain utilisent des cap-
teurs placés dans le casque des joueurs pour
prévenir les risques de commotion cérébrale.
La société Mac-Lloyd, quant à elle, analyse en
direct l’état physique des joueurs grâce à des
technologiques qui modifient logiquement les ha-
bitudes des supporters. La Big Data permet aux
clubs sportifs de s’adapter à ces changements.
« Grâce aux données récoltées sur les réseaux
sociaux, sur les applications dédiées des clubs
ou encore sur les différentes plateformes permet-
tant aux supporters d’échanger entre eux, il est
désormais possible de développer des fonction-
nalités qui répondent aux nouvelles attentes des
fans. Autrefois, les supporters achetaient un billet
La Big Data permet aussi de trouver de nouveaux
partenaires et de remplir les stades. « Dès lors
que les stades sont remplis, il est beaucoup plus
facile de mobiliser de potentiels sponsors ou de
pérenniser l’engagement des entreprises par-
tenaires, fait remarquer Marc André. Avec les
bonnes informations et en croisant les critères
quant au profil des supporters, les campagnes
marketing, comme les opérations publicitaires,
seront plus efficaces, et le remplissage du stade
sera plus aisé. »

EPIQ TRACKING, POUR VIVRE LES COURSES

«
HIPPIQUES AUTREMENT !
La nouvelle solution connectée des courses de chevaux porte Durant la course, de très nombreuses
informations viennent agrémenter la dif-
un nom : Epiq Tracking. Développée conjointement par la fusion de la captation », explique Céline
Blache, chef de projet Epiq Tracking.
filière hippique française (LeTROT, France Galop, Équidia, Sur les écrans de l’hippodrome où se déroule
la course, mais aussi les téléviseurs (TF1, LCI et
la Fédération Nationale des Courses Hippiques et le PMU), Équidia) : l’image vidéo est complétée par le
« tapis ». Une zone sombre en bas de l’écran
la solution Epiq Tracking s’appuie sur une technologie de sur laquelle progressent des petites pastilles co-
lorées. « Chaque pastille de couleur différente
géolocalisation des chevaux engagés dans une course pour offrir symbolise l’un des chevaux engagés dont elle
porte le numéro », poursuit Agnès Bazin, res-
à chaque spectateur leur position en temps réel. Tout cela grâce à ponsable Marketing et Communication d’Epiq .
Alors que défilent sur le « tapis » de petites barres
une précision encore inédite dans l’univers du sport (moins de 25 blanches indiquant la distance restant à parcou-
rir, la précision du tracking permet de connaître
cm, contre 1 mètre actuellement dans d’autres disciplines sportives, parfaitement la position des chevaux que l’on
suit : chaque seconde, la balise qu’il embarque
comme le football ou le rugby). Le coup d’envoi a été donné le 28 échange dix données sur sa position et sa vitesse !
À droite de l’écran sont indiqués les chevaux dis-
janvier à l’Hippodrome de Vincennes. Focus. qualifiés, les incidents de course, ou une

14 #548 16-22AVRIL2018
L E S P É C I A
© Tous droits réservés
Céline Blache, chef de projet Epiq Tracking entourée à sa droite de Zyvan Degroote, Directeur
Commercial Banque, Assurances et Services Région Paris & Ouest chez Thales ; à sa gauche de
Emmanuel Cheron, Sales Director at Thales/ Directeur Commercial
fiche d’informations facilitant la lecture de
la course. Également affichés : un chronomètre,
ainsi que, pour le trot, la réduction kilométrique.
À tout instant, en temps réel, il est donc possible
de savoir où se trouve son cheval dans la course.
PLUS D’IMMERSION GRÂCE
À L’APPLICATION SECOND ÉCRAN
S’il est possible de suivre en live la diffusion
d’une course sur son smartphone et de bénéficier
des nouveaux avantages de la solution Epiq
Tracking, l’application second écran iOS/ An-
droid Epiq Tracking apporte, de son côté, un
complément d’usage 100% immersif. Dévelop-
pée par la filière hippique en collaboration avec
les sociétés IDAPPS et Immersive, Epiq Tracking
permet ainsi d’assister à la course en Live 3D.
« Avec ou sans casque de réalité virtuelle (VR),
l’utilisateur, simple curieux désireux de vivre de
nouvelles sensations, ou amateur de courses
passionné, peut intégrer la course. Dès lors, il
peut prendre la place de tel ou tel pilote comme
s’il se trouvait sur un cheval ou un sulky, modifier
son point de vue en faisant glisser son index sur
l’écran de son smartphone ou de sa tablette. »
Avec un casque VR, il lui est même possible de
changer de monte d’un simple mouvement de
tête. Pour une appréciation parfaite de la course,
de nombreuses informations sont à sa disposition
à l’écran : position, vitesse, écart par rapport au
L I S T E D U M A R K E
premier cheval de la course, accélérations, dé-
célérations... Et après l’arrivée, place au replay
pour revivre l’événement avec une relecture com-
plète du spectacle. Celle-ci permet aux turfistes
de véritablement disséquer la course grâce aux
nombreuses informations mises à leur disposition.
Céline Blache l’avoue sans sourciller : « À peine
20% des données stockées à date sont exploi-
tées aujourd’hui. Imaginez le potentiel ! »
ATTIRER LES MILLENNIALS
Développée par Epiq avec les sociétés Mac-
Lloyd, Thalès et Paris-Turf, la solution Epiq
Tracking est le résultat concret et intelligent de
ce que permet aujourd’hui la collecte de data
dans le monde du sport. Objectif avoué par
Céline Blache : « Capter les Millennials qui af-
fichent un total désintérêt pour le sport hippique.
Par le prisme des nouvelles technologies et du
jeu sur écran, les jeunes retrouvent des codes qui
leur sont chers. » La seconde étape consistera
à les amener au contact des chevaux, dans les
hippodromes. La tâche est ardue. « Nous al-
lons proposer des « battle tracking » au cœur
des hippodromes sur des chevaux mécaniques,
indique Agnès Bazin. Combinées avec des par-
tages d’expérience sur les réseaux sociaux, nous
pensons que les jeunes finiront par accrocher au
Championnat. »
T I N G S P O R T I F
Epiq
TRACKING,
COMMENT ÇA
MARCHE ?
1 Lors d’une course trackée, chaque cap-
teur est affecté à un cheval dans les
boxes avant la course. Le personnel de
l’hippodrome vérifie que tout est parfai-
tement installé avant que le cheval re-
joigne la ligne de départ.
2 Les champs de courses, au premier rang
desquels figure Vincennes-Hippodrome
de Paris (puis Chantilly, Paris Longchamp
et Deauville), sont de leur côté équipés
de solutions de captation légères : une
seule antenne est déployée sur le site.
Entre les capteurs et l’antenne existent
deux canaux de communication en ra-
diofréquences séparés : depuis les cap-
teurs vers l’antenne, et depuis l’antenne
vers les capteurs.
3 Durant la course, les capteurs embar-
qués communiquent leur position dix fois
par seconde. Le niveau de précision est
amélioré en temps réel par l’antenne RTK
installée sur le site. Ces informations sont
stockées sur un serveur local.
4 Parallèlement, les sociétés mères ren-
voient sur ce serveur tous les éléments
de course : la confirmation du départ,
les disqualifiés, les incidents de courses,
etc. qui permettent de piloter en automa-
tique la solution de captation. À ce titre,
elles peuvent stopper la diffusion vidéo
ou le tracking en cas de faux départs,
par exemple.
5 Le serveur local produit des données
métier qui sont envoyées dix fois par
seconde au serveur central, situé dans
le cloud de Thalès. Il va notamment cal-
culer les « réductions kilométriques », soit
le temps rapporté sur une distance. Ces
données sont ramenées en temps réel et
diffusées aux usagers. C’est l’une des
valeurs ajoutées de Thalès.
6 De son côté, Paris-Turf transfère les
contextes de course : les programmes
des courses et, pour chacune des
courses, les coordonnées des partants.
Ces informations sont connues à partir
de J-2.
7 L’équipe multimédia du Trot à Vincennes
gère les habillages TV, pour l’ensemble
des chaînes partenaires. Ce flux ali-
mente le grand écran de Vincennes,
ainsi que TF1, LCI et Équidia.
16-22AVRIL2018 #548 15
 DOSSIER LA BIG DATA

« LA DATA DANS LE SPORT EST TRÈS SOUS-

EXPLOITÉE POUR LA PARTIE BUSINESS »
Acteur majeur de la data depuis 30 ans, le groupe CARTÉGIE apporte des réponses innovantes aux

entreprises et aux marques afin d’optimiser leurs actions de conquête, d’activation et d’engagement

client. Le Groupe dispose d’un capital data B2B & B2C unique sur le marché et riche des 11 millions

d’entreprises françaises et de plus de 45 millions de profils consommateurs. Depuis quelques années,

le groupe CARTÉGIE élargit sa chaîne de valeur pour proposer une approche en rupture : placer la
data au cœur de la stratégie de ses clients et leur ouvrir ainsi la voie au data développement. Soucieux

d’améliorer sans cesse son offre, son intelligence digitale et sa maîtrise des dernières technologies,

le Groupe investit chaque année 10% de son chiffre d’affaires en R&D. Implanté à Bordeaux, Paris,

Strasbourg et Niort, le groupe CARTÉGIE emploie 100 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires de

18 millions d’euros. Au sein du Groupe, David Dupont est directeur du digital, ancien patron d’agence

Web ayant travaillé pour de nombreuses marques autour de leur positionnement online. Christophe

Doucet-Ferru, qui a bien voulu répondre aux questions de Sport Stratégies, occupe, pour sa part, le

poste de directeur du Pôle Services du Groupe en charge de la stratégie commerciale. Il évolue dans

l’univers digital depuis plus de 25 ans. D’abord en SSII, puis en agence chez HAVAS.

Comment vous est venue l’idée de
lancer, avec David Dupont, l’offre
« Sport Business Leads »* chez
CARTÉGIE ?
Christophe Doucet-Ferru : C’est le point de
convergence entre nos expertises profession-
nelles et nos passions sportives (David pour le
football -après en avoir été un joueur, il est pré-
sident du club de Monbazillac en Dordogne-, et
moi-même pour le rugby avec plus de 20 ans
de pratique) et l’opportunité de lier business et
plaisir. Nous avons fait différents constats :
1. L’économie du sport est précaire avec des
revenus essentiellement issus des droits TV,
© Picasa
2. Nous sommes sollicités depuis 30 ans par
des marques pour les aider à générer plus
de trafic, plus de ventes sur leurs points de
vente tant physiques que virtuels et avec un
certain succès aussi bien sur la partie B2B
que B2C.
3. Les clubs sportifs sont devenus des entre-
prises du divertissement avec des méthodes
de communication et d’approche client, soit
désuètes, soit inexistantes, soit « historiques ».
Alors que c’est une « industrie du loisir »
du XXIe siècle, leurs moyens de prospec-
tion passent encore beaucoup par le troc
(échange spot radio contre 4 places au

des sponsors et du public. Or les droits stade, par exemple !).

Christophe Doucet-Ferru, directeur du Pôle
Service du groupe CARTÉGIE
TV ne concernent que quelques sports et
ne sont plutôt généreux que pour quelques
équipes sans pour autant permettre à eux
seuls d’équilibrer les comptes. La chasse aux
sponsors est une activité essentielle des clubs
sportifs, quel que soit leur niveau. Le public
ne constitue pas une source de revenus tou-
jours très importante et renvoie plutôt une
image « triste » de stades à moitié vides.
L’idée est donc de leur proposer des moyens mo-
dernes de communication ciblée et de connais-
sance client afin d’ambitionner de mieux remplir
les stades, soit en fidélisant plus, soit en prospec-
tant mieux tant pour la partie « public » que pour
la partie « Entreprises ».

16 #548 16-22AVRIL2018
L E S P É C I A L I
Quel en est le principe ? Comment
boostez-vous le taux de remplissage
des tribunes dans les stades ? Les
espaces partenaires ?
Le principe repose sur une meilleure connaissance
de leurs clients (tant B2C que B2B, Ndlr.) avec
une analyse reposant sur notre offre NEOPRISME
pour le B2C qui permet de mieux connaître les
publics d’un club (mais qui peut aussi permettre
de distinguer les différents publics au sein même
d’un stade). Côté B2B, nous réalisons le même
type d’analyse. En marketing, on appelle cela le
DATAMINING. Puis, une fois les publics connus
et identifiés selon leurs caractéristiques (au-delà,
par exemple pour le foot, du sacro-saint mâle de
18 à 45 ans qui, d’ailleurs, ne correspond pas
à un persona marketing fiable !), nous proposons
des stratégies « omnicanal » de conquête sur des
cibles répondant aux morphotypes trouvés. Nous
travaillons sur des concepts marketing « look
alike » avec une approche dédiée par typologie
de public en puisant parmi nos 11 millions d’en-
treprises et nos 45 millions de français.
La bonne utilisation de la data dans
le sport peut-elle influer sur le revenu
des clubs ?
Nous en sommes totalement convaincus ! De nos
rencontres avec différents clubs (foot ou rugby
essentiellement en 1ère et 2e divisions nationales,
Ndlr.), nous avons pu accompagner certains sur
leur stratégie de croissance B2B avec des résul-
tats dès les premières opérations qui se traduisent
immédiatement en CA supplémentaire ! Pour la
partie B2C, c’est un travail de plus longue haleine
mais qui, inscrit dans un processus mature, permet
de mieux fidéliser en transformant, par exemple,
habitués en abonnés ou, petit à petit en incitant
à venir plus souvent au stade ou en s’ouvrant à
d’autres publics pourvu que les clubs mettent aussi
en place des stratégies adaptées. Par ailleurs, un
* En étudiant et en analysant les profils de leurs supporters, mais aussi de leurs partenaires, puis en exploitant les données des 10 millions d’entreprises françaises et de 45 millions
de supporters potentiels, Sport Business Leads permet de « booster » le taux de remplissage des tribunes, mais aussi les espaces partenaires, et d’augmenter ainsi les revenus des
clubs. Le principe de Sport Business Leads est simple : utiliser la Big Data pour faire progresser les recettes billetterie, développer le nombre d’abonnés et de partenaires, mais
également proposer des solutions innovantes pour remplir les stades en dernière minute.
S T E D U M A R K E
stade plus rempli est aussi plus rassurant et moti-
vant pour un partenaire ou un pro qui souhaitent
faire venir leurs clients au stade…
Selon vous, et en votre qualité
d’expert de la data et du marketing
au sein du groupe CARTEGIE, à quoi
sert la data dans le sport ?
Aujourd’hui, malheureusement, elle est très
sous-exploitée pour la partie business. Les clubs
mettent des GPS sous tous les maillots de leurs
joueurs, analysent leurs performances sous toutes
les coutures via la data (à l’OL, M. Aulas embase
même les données de suivi des différents arbitres)
mais quasiment aucun ne met en place d’ap-
proche marketing moderne et différenciée, grâce
à la data, pour générer des revenus supplémen-
taires. On pourra aussi, une fois les stades mieux
remplis, mieux analyser les intérêts et motivations
des publics selon des paramètres externes mais
aussi mieux anticiper l’attractivité d’une rencontre
pour mettre en place les actions pertinentes.
« Le marché
français est très
conservateur
avec des
modes de
fonctionnement
historiques qui
fonctionnent
encore sur du
troc dans certains
cas »
T I N G S P O R T I F
© CARTEGIE
Pourquoi a-t-on l’impression d’une
nouveauté sur le marché français ?
La France serait-elle en retard par
rapport à l’étranger ?
Le marché français est très conservateur avec des
modes de fonctionnement historiques qui se basent
encore sur du troc dans certains cas. Le sport n’est
pas encore vu comment une « industrie » à tous
les niveaux. Plus organisé sur les terrains que dans
les bureaux. Nombreux clubs nous ont expliqué
que les salaires de leurs personnels avaient, toutes
proportions gardées, connu des inflations comme
celles acceptées pour les joueurs. Ainsi, dans de
nombreux clubs, notamment de football, les com-
merciaux disposent d’un salaire fixe qui leur suffit,
quelles que soient leurs performances commer-
ciales, ce qui ne les incite pas à aller chercher
les clients. La France est clairement en retard face
à certains pays d’autant que notre culture sportive
n’est pas aussi développée que d’autres.
Les données recueillies peuvent-elles
être revendues ? Et, si oui, dans
quelles conditions ?
Toutes les données du groupe CARTEGIE ser-
vant à l’alimentation de ces logiques sont pro-
posées dans le strict cadre de la réglementation
européenne GDPR. Pour un club, la collecte de
données est autorisée aux conditions d’en avoir
informé le public et d’avoir recueilli un consente-
ment explicite. La revente doit faire l’objet d’une
acceptation complémentaire.
16-22AVRIL2018 #548 17
 DOSSIER LA BIG DATA

À L’INSEP, LA BIG DATA FAIT DÉJÀ PARTIE DES

MURS ET AIDE À LA DÉTECTION DES FUTURS
CHAMPIONS
Arthur Leroy est doctorant en Mathématiques Appliquées au sport de haut niveau, en cotutelle

entre l'IRMES (équipe de recherche de l’INSEP, Ndlr), l’université Paris Descartes, et l’INRIA (Institut

national de recherche en informatique et automatique, Ndlr.). Issu d’un parcours de mathématiques

fondamentales, ce passionné de sport et pratiquant amateur (tennis de table pendant 11 ans,

rugby pendant 10 ans, et actuellement football américain), a voulu utiliser ses connaissances en

mathématiques après son Master pour travailler dans le monde du sport. Après avoir collaboré,

pendant quelques mois, au sein de l’IRMES sur divers projets en tant que data scientist, tout en montant

en parallèle son projet de doctorat, Arthur Leroy planche aujourd’hui sur des méthodes d'apprentissage

automatique (« Machine learning ») pour aider à la question de la détection des jeunes sportifs

prometteurs pour le haut-niveau.

autres grandes familles d’outils et de méthodes
qui visent à traiter ces données pour en extraire
de l’information utile. Dans le sport, comme pour
tous les autres domaines, on peut espérer que
ces données fourniront des informations inédites
et intéressantes aux staff, entraîneurs et sportifs.
© Tous droits réservés
« À l’INSEP, on travaille sur les algorithmes de
Machine Learning. » Mais de quoi s’agit-il exac-
tement ? « Les algorithmes de Machine Learning
sont une grande famille de méthodes mathéma-
tiques, statistiques et informatiques, qui ont com-
mencé à être développées il y a une cinquantaine

Cela peut, par exemple, permettre de suivre en d'années, mais dont l'utilisation a explosé depuis
temps réel l’activité, les chocs d’un sportif au le début des années 2000 avec la nouvelle puis-
cours d’un match, là où il était jusqu’alors seule- sance de calcul informatique nécessaire à leur
ment possible d’avoir un rapport visuel à la vidéo usage. L’idée centrale derrière ces méthodes est

«
Arthur Leroy, doctorant en Mathématiques
Appliquées au sport de haut niveau
Je travaille sur des bases de données
volumineuses issues des fédérations
sportives pour appliquer des algorithmes
visant à comprendre et prédire le phéno-
mène de progressions des sportifs pendant les
jeunes années », explique le scientifique. À quoi
sert la Big Data dans le sport ? La question est
posée. « En tant que telle, la Big Data n’est pas
un outil. C’est seulement un terme qui désigne le
fait de disposer de grosses bases de données
contenant beaucoup d’informations, trop compli-
quées à appréhender pour un cerveau humain
seul. Mais autour du terme « big data » gravite
souvent l’idée des méthodes d’apprentissage
automatique ou statistique, de data mining, et
a posteriori. » Il ajoute : « La Big Data n’apporte-
ra que les informations que nous voudrons bien
collecter puis traiter… ce qui est justement compli-
qué dans le cadre de données massives. »
Pour Arthur Leroy, la France accuse un sérieux
retard par rapport aux pays étrangers « à la
pointe dans ce domaine, comme par exemple le
Royaume-Uni ou les États-Unis. Ces pays ont com-
pris depuis longtemps (15-20 ans, Ndlr.) l’intérêt
d’utiliser une approche scientifique dans le sport.
Les structures qui organisent le sport français sont
essentiellement composées d’anciens sportifs et
les pratiques viennent surtout de l’expérience du
terrain. L’arrivée de spécialistes « non-sportifs »
d’autres domaines, pour aider sur les nouvelles
problématiques notamment technologiques, se
fait pour l’instant au compte-goutte, mais le pro-
cessus semble lancé malgré tout. »
que l'on ne donne plus d’instructions explicites à
un ordinateur mais on lui donne des outils pour
« apprendre par lui-même ». Les algorithmes clas-
siques sont une suite d’instructions très précises
données à un ordinateur afin qu’il exécute des
milliards d’opérations très rapidement, comme
une grande recette de cuisine. Dans le cadre du
Machine Learning, il s’agit de donner des règles
d’apprentissage à l’ordinateur puis de lui fournir
une très grande quantité d’exemples sur lesquels
il pourra s’entraîner. Par exemple, il est possible,
en faisant analyser des millions de photographies
à ce type d’algorithme, de lui faire distinguer un
chat d’un enfant ou d’un camion de pompier. Tout
cela de manière automatique sans qu’un humain
ne lui ait donné des instructions du type « regar-
der la couleur de l’objet », « a-t-il des pattes ? »,
« a-t-il des yeux ? ». Évidemment, ces méthodes
ne sont pas infaillibles, comme tout autre, et il
est essentiel de toujours rester attentif aux

18 #548 16-22AVRIL2018
L E S P É C I A L I
taux d’erreurs, qui ont drastiquement dimi-
nué ces dernières années, mais restent importants
pour des problèmes complexes. »
LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES
COMMENCENT À UTILISER LES DATA ?
« Il est difficile de répondre à cette question,
car la situation diffère d’une formule à l’autre.
D'une manière générale, je dirais, très peu pour
l'instant, mais ça commence à venir. La question,
ces dernières années, était celle du recueil des
données, avec des capteurs en tout genre (GPS,
accéléromètres, etc.). Aujourd’hui, le problème
du traitement des données se pose. Et hormis
quelques grandes fédérations, notamment de
sports collectifs, qui ont les moyens d’avoir des
personnes pour analyser les données, la plupart
en sont encore aux prémices. » Quant à l’intérêt
pour les fédérations, il porte majoritairement sur
l’optimisation des performances, le contrôle du
risque de blessure, le suivi de la charge d’entraî-
DUCATI S’ASSOCIE À NETAPP DANS LE
CHAMPIONNAT DU MONDE MOTOGP
Ducati vient d’annoncer s’être associé à NetApp pour mener à bien ses objectifs de transformation
numérique des courses de moto dans le Championnat du Monde MotoGP. Éclairage.
N
etApp fait aujourd'hui équipe avec
Ducati (membre du groupe Volkswa-
gen) pour mener à bien la transforma-
tion numérique des courses de motos,
en tant que Sponsor Officiel de l’équipe Ducati
au Championnat du monde MotoGP 2018. Le
partenariat s’est déjà illustré le 18 mars par la
victoire sans appel d’Andrea Dovizioso au cir-
cuit international de Losail au Qatar. NetApp
continuera de soutenir Ducati pour accélérer ses
performances, sa stabilité et sa fiabilité, aussi
bien sur les circuits qu’à l’extérieur. Depuis l’avè-
nement le l’ère de la motorisation à quatre temps
en 2002, qui a permis à Ducati de rejoindre le
Championnat du monde MotoGP, le constructeur
italien basé à Bologne a travaillé sans relâche
pour améliorer ses motos et sa stratégie de course
à chaque occasion. Reconnaissant de voir ses
données de plus en plus distribuées, dynamiques
et variées, Ducati s’est tourné vers NetApp.
S T E D U M A R K E
nement, ou la détection des hauts potentiels. »
Les data permettent d’assurer des performances
sportives ? Pas de révolution en perspective, se-
lon Arthur Leroy. « Encore une fois, comme pour
la question sur la Big Data, je pense qu'il est
important de désacraliser cette idée. Depuis
toujours, le monde sportif ou extérieur, base ses
décisions et ses actions sur des informations re-
cueillies par divers moyens. Je ne pense pas que
les récents développements changent complète-
ment les règles du jeu. Il s’agit toujours pour les
sportifs d’être plus performants, moins blessés,
bref d’atteindre le maximum de leurs capacités.
La problématique étant que, pendant longtemps,
il a été possible de progresser en découvrant
empiriquement de nouvelles méthodes d’entraî-
nement, de préparation physique ou autre. Au-
jourd’hui, la marge de progression possible est
très faible, il s’agit d’aller chercher les fameux
« gains marginaux » qui feront la différence dans
une compétition très serrée. Et l’optimisation, la
précision, la recherche de perfection, constituent
Désormais, pendant les courses de Champion-
nat, les membres de l’équipe Ducati bénéficie-
ront en tout lieu d’un accès rapide et fiable aux
données générées en temps réel.
T I N G S P O R T I F
des sujets sur lesquels la science travaille depuis
longtemps. Il paraît donc naturel d’essayer d’en
utiliser les méthodes. La science nécessitant des
data pour donner des résultats, il est indispen-
sable d’en recueillir et de les utiliser. Et dans le
cas particulier de la Big Data, le problème est
majoritairement technique. Ce terme ne désigne
pas forcément une base de données riches en
informations, mais une base de données si volu-
mineuse qu’il n’est pas possible d’appliquer des
méthodes d’analyse standards, et pour laquelle il
faut développer de nouveaux outils. En résumé,
l’information sera toujours le nerf de la guerre, et
un facteur important de la performance, mais il
faut bien voir qu’il n'y a pas de prédictions infail-
libles mais seulement une réduction de l’incerti-
tude, un contrôle des risques. L’utilisation de data
ne devrait pas révolutionner la façon de faire du
sport, mais juste aider à passer un petit palier de
progression. »
Ducati s’appuiera sur NetApp Data Fabric
pour son équipe tout au long les 19 courses du
Championnat MotoGP dans 15 pays sur 5 conti-
nents. Ducati utilisera également les technologies
NetApp pour moderniser ses infrastructures infor-
matiques et de protection des données, améliorer
la sécurité des données et accélérer sa prépara-
tion à la conformité avec le RGPD.
© FAlePhoto'017
16-22AVRIL2018 #548 19
 DOSSIER LA BIG DATA
MARC MONTIEL, VICE-PRÉSIDENT EUROPE DU
SUD CHEZ NETAPP, PRÉSENTE CE PARTENARIAT
INÉDIT AVEC DUCATI
© Tous droits réservés
Marc Montiel, vice-président Europe du Sud
chez NetApp
Marc Montiel, pouvez-vous vous
présenter ?
J’ai rejoint NetApp en 1999, après plusieurs
expériences dans le secteur des technologies,
et suis en charge de la région Europe du Sud,
comprenant la France, l’Italie, l’Espagne, la
Suisse, l’Autriche, Israël et le Portugal, depuis
mai 2013.
Pouvez-vous présenter NetApp ?
NetApp est la référence en matière de gestion
des données dans le cloud hybride. Leader des
solutions de stockage Full-Flash, basée sur les
technologies de stockage les plus rapides du
marché, nous sommes n°1 en France sur ce seg-
ment de marché, avec 25% de part de marché.
NetApp développe et commercialise des offres
basées sur 3 piliers : le cloud hybride, avec
les solutions logicielles capables de faire dia-
loguer dans une « data fabric » l’ensemble des
systèmes où transitera une donnée, que ce soit
dans l’entreprise ou sur un cloud public, type
Amazon Web Services ou Microsoft Azure, ou
encore sur des clouds souverains, comme Outs-
cale en France, par exemple ; le data center de
nouvelle génération, qui tire partie de solutions
convergées ou hyperconvergées ; et enfin, la
modernisation des infrastructures existantes vers
des technologies Full Flash, pour les réseaux de
stockage que l’on appelle SAN en particulier.
20 #548 16-22AVRIL2018
Comment allez-vous optimiser les
données collectées lors du Cham-
pionnat ? À quoi vont-elles servir ?
NetApp aide l’équipe Ducati MotoGP à amélio-
rer la performance et la sécurité de la collecte
de données, en utilisant des solutions de gestion
de données basées sur des technologies Flash,
pendant et en dehors d’une course.
L’archivage sécurisé des données et un accès
rapide pour leur analyse est fondamental pour
l’écurie Ducati, car il est important d’accéder
aux données des courses effectuées sur l’en-
semble de l’année en cours pour améliorer la
prise de décision quant à l’amélioration des
motos.
Peut-on affirmer que la data est
indissociable de la performance
sportive ?
Il faut prendre conscience que la quantité de
données est en train d’augmenter de manière
exponentielle sur ces dernières années. Une
moto de Grand Prix est devenue un véritable
objet intelligent avec, en moyenne, 60 capteurs
disposés sur les divers éléments de la machine.
À tel point qu’une partie de la communauté des
pilotes se plaint que leur monture est envahie
d’aides à la conduite. Les solutions au cœur de
cette évolution sont la télémétrie et l’analyse des
données, qui permettent concrètement d’ajuster
très précisément les performances de la moto au
profil du pilote. Après chaque course, plus de 8
Go de données sont récupérées par connexion
filaire au garage. Les pilotes remontent leurs
impressions de la course, et un algorithme re-
compile le logiciel de la moto, qui répondra
ainsi plus finement aux sollicitations du pilote.
Contrairement à la Formule 1, pour des raisons
de sécurité édictées dans le règlement du Grand
Prix de Moto, pendant les entraînements, les
qualifications et la course, les motos ne peuvent
pas être en liaison permanente avec le box.
Aussi, il est crucial qu’une moto quittant le ga-
rage soit parfaitement bien paramétrée.
Le système mis en place est-il
onéreux ?
Nous ne pouvons pas donner le détail du parte-
nariat, mais nous pouvons vous assurer que les
équipes de Ducati sont très satisfaites du maté-
riel mis à disposition pour leurs coureurs.
Quid du RGPD ? Serez-vous en
conformité avec les nouvelles
exigences imposées par le RGPD ?
Ducati utilise les technologies de NetApp pour
moderniser son infrastructure IT et de protection
des données, améliorant sa sécurité, sa confi-
dentialité, dans un objectif de conformité avec
la RGPD.
Quel avenir pour la data dans le
sport, selon vous ?
L’importance de l’analyse de la donnée dans
le sport est aujourd’hui incontournable, et le
sera encore plus demain. Que ce soit dans un
bateau de course, principalement autopiloté,
une moto, qui doit réagir au doigt et à l’œil,
etc., tous les sports mécaniques sont concernés.
Mais ce ne sont pas les seules disciplines qui
vont tirer parti de la donnée, de l’intelligence
artificielle… NetApp équipe aujourd’hui la Fé-
dération de Tennis, au travers de notre parte-
naire SCC, avec des solutions de stockage et
d’analyse de l’information, qui permettent, entre
autres, d’accélérer les processus d’entraînement
des athlètes.
C’est également le cas d’autres fédérations spor-
tives, en particulier en France. Qu’il s’agisse de
raquettes de tennis, de club de golf, etc., ce
sont autant d’exemples d’objets intelligents po-
tentiels, pouvant être connectés et capturer un
grand nombre d’informations lors d’un entraîne-
ment et qui nécessitent ensuite des solutions de
gestion de données performantes pour en tirer
parti.
 L E S P É C I A L I S T E D U M A R K E T I N G S P O R T I F

SÉBASTIEN COUSTOU,
DIRECTEUR GÉNÉRAL CHEZ DATA 4 SPORTS
« La plupart des Data 4 Sports collabore avec de nombreux clubs et fédérations
grosses écuries sur des problématiques data science et advanced analytics
européennes allant de l’optimisation du merchandising à la réalisation de
travaillent déjà
en collaboration programmes d’entraînement personnalisés permettant la réduction

avec des data du risque de blessure. En étroite collaboration avec les membres
analysts, des de la direction et du staff pour leur permettre de mieux valoriser
data scientists
leurs données, d’identifier les insights et de les transformer en plan
et des sport
d’actions.
scientists »
Sébastien Coustou,

leurs données et de réaliser des gains significatifs d’euros qui sont à portée de main des clubs et
dans l’amélioration de leurs performances com- des fédérations mais qui sont aujourd’hui enfouis
merciales et sportives. dans leurs données.

La bonne utilisation de la data Quels sont les clubs et fédérations qui

dans le sport peut-elle influer sur la ont déjà fait appel à vos services ?
© Tous droits réservés

Sébastien Coustou, directeur général chez Data
4 Sports
Pourquoi avoir lancé Data 4 Sports ?
J’ai commencé à travailler avec des spécialistes
de la performance sportive ainsi que des per-
sonnes travaillant dans le marketing sportif. Je
me suis alors rendu compte qu’elles avaient une
réelle expertise dans leur domaine, mais que
beaucoup perdaient du temps dans la collecte,
ou n’avaient pas les compétences techniques
pour analyser finement les données.
En effet, les sources de données disponibles dans
le sport sont de plus en plus nombreuses et stra-
tégiques, tant sur le plan sportif (GPS, données
de matchs…) que sur le plan marketing (réseaux
sociaux, merchandising, ticketing, etc.).
Ces différentes sources de données constituent
une mine d’or à ce jour inexploitée. Je me suis
alors dit que nos compétences réciproques
pouvaient se compléter. Depuis, Data 4 Sports
permet aux clubs et aux fédérations d’exploiter
performance sportive ? Sur la santé
financière des clubs ?
En s’intéressant aux résultats sportifs, principale-
ment dans le football, on se rend compte que
la plupart des grosses écuries européennes tra-
vaillent déjà en collaboration avec des data ana-
lysts, des data scientists et des sport scientists.
Prenons l’exemple des équipes encore en course
en quarts de finale de Ligue des Champions.
Presque toutes ont dans leur staff un ou plusieurs
sport scientists qui ont la responsabilité d’analy-
ser les data sportives, ce qui s’avère donc être un
facteur de réussite. L’analyse de données permet
d’optimiser l’entraînement des athlètes, de réduire
le risque de blessures, d’adapter précisément le
plan de jeu à l’adversaire… Cela influe positive-
ment sur la performance sportive et financière.
Par exemple, la saison dernière, les salaires ver-
sés aux joueurs blessés ont coûté en moyenne
18 millions d’euros par club. La data science
permet également d’améliorer les performances
financières, au-delà du gain lié à la performance
sportive. En effet, une meilleure connaissance
des clients, de leurs habitudes d’achat, la pos-
sibilité de mieux les cibler, de leur proposer des
offres qu’ils apprécient, permet d’augmenter si-
gnificativement le chiffre d’affaires. En France,
cela représente plusieurs dizaines de millions
Toutes nos missions sont soumises à des accords
de confidentialité forts. Nous travaillons en col-
laboration avec plusieurs clubs de Ligue 1 et de
Top 14, des fédérations françaises de sports col-
lectifs ainsi que des équipes nord-américaines.
Parlez-nous d’Analytics Lab !
Comment mettez-vous à profit de
vos clients leurs données en vous
appuyant sur vos data scientists ?
Notre « Analytics Lab » est une manière de
travailler totalement innovante. Elle permet de
mieux saisir le besoin des donneurs d’ordre en
les incluant, eux et leurs équipes, dans le pro-
cessus de réflexion. L’objectif est de capitali-
ser sur la connaissance qu’ils ont de leurs do-
maines d’expertise et de la compléter avec notre
connaissance en data science. Cette étroite col-
laboration nous permet d’apporter, en quelques
semaines, les premiers résultats aux questions
posées, et de finaliser des Proof of Concepts
(afin de démontrer la faisabilité) et des Proof
of Value (afin de démontrer la valeur) en 2 à 3
mois. Les analyses peuvent ensuite être rapide-
ment déployées sur notre « Analytics Platform »,
qui permet l’accès et le partage des résultats des
analyses et des recommandations, ainsi que leur
automatisation à grande échelle.

16-22AVRIL2018 #548 21
 DOSSIER LA BIG DATA
Vos études permettent-elles de
repérer des talents ?
Une de nos premières études avait comme ob-
jectif d’identifier les jeunes joueurs ayant le plus
de potentiel afin d’optimiser le recrutement et le
développement du centre de formation. En ana-
lysant l’évolution des jeunes joueurs sur plusieurs
années, nous avons pu construire un score per-
sonnalisé par joueur et par secteur de jeu afin
d’identifier les joueurs ayant le plus de potentiel.
Il ne s’agit donc pas de repérer un talent dès
l’âge de 13 ans, mais plutôt de voir quels profils
s’adaptent le mieux à l’équipe déjà en place.
Les sponsors peuvent-ils vous
contacter et accéder à des données ?
Et sous quelles conditions ?
Nous ne sommes pas fournisseur de données,
nous agissons en tant que prestataire d’analyse
de données. L’ensemble des données appartient
à leurs propriétaires. Les structures sont libres de
partager ou vendre leurs données à leurs spon-
sors ou d’autres clubs. Dans tous les cas, il s’agit
d’un accord entre les donneurs d’ordre et les
sponsors.
Comment intervenez-vous sur le
marché français ? Étranger ?
Le concept de Data 4 Sports est assez novateur
en France. Alors que la data science est déve-
loppée dans le sport dans les pays anglo-saxons
(USA, Angleterre, Australie) cela est encore peu
le cas dans les pays latins (France, Espagne, Ita-
lie). Une des raisons sous-jacentes est sûrement
une faible connaissance des gains réalisables
par les clubs et fédérations grâce à l’exploitation
avancée de leurs données. Il est aussi à noter une
absence d’accompagnement spécifique dans le
sport de haut niveau. On constate toutefois que
de plus en plus d’équipes, que ce soit via des
entraîneurs ou des responsables marketing, s’in-
© YakobchukOlena - iStock
22 #548 16-22AVRIL2018
BIG DATA :
téressent aux données et à leur utilisation. Il y a
une volonté de rattraper le retard pris depuis des
LE POINT
années. Notre connaissance et notre expertise
sont aujourd’hui reconnues à l’étranger, nous
JURIDIQUE
sommes notamment sollicités par des clients en
Amérique du Nord.
Avez-vous des exemples concrets
d’intervention ayant abouti à des Antoine Chéron, avocat au
résultats flagrants ?
Une de nos toutes premières missions portait sur Barreau de Paris chez ACBM
l’analyse des clients et sur la meilleure recom-
mandation d’offre commerciale (cross-selling, Avocats, fait pour Sport
up-selling, etc.) à appliquer en fonction des
connaissances client. Après quelques mois, nos Stratégies un point juridique sur
recommandations contribuaient à l’augmentation
du chiffre d’affaires (+8% sur le merchandising). la notion de « Big Data ».
Une mission plus récente pour une fédération
sportive portait sur l’analyse des blessures et
l’adaptation des charges d’entraînement afin de
minimiser le risque de blessure. Les premiers ré-
sultats sont encourageants, mais nous attendons
la fin de la saison afin de mieux quantifier la
pertinence de notre intervention.
La data est-elle l’avenir du sport ?
La data fait clairement partie de l’avenir du sport,
au même titre que la réalité virtuelle ou augmen-
tée, les objets connectés et les innovations tech-
nologiques que d’autres secteurs s’approprient
déjà.
La volumétrie des données est en pleine expan-
© Tous droits réservés
sion et des analyses fines de ces données per-
mettront de grandement augmenter les insights
dont jouissent les clubs. Mais cela nécessite des
compétences particulières et une réelle expertise.
Je pense que, d’ici quelques années, les clubs
analyseront leurs data beaucoup plus finement Antoine Chéron, avocat au Barreau de Paris
et les exploiteront pour éclairer les décisions tant chez ACBM Avocats
quotidiennes et opérationnelles que stratégiques.
Comment définit-on juridiquement la
data aujourd’hui ?
La data désigne l’ensemble des données nu-
mériques qui transitent par les réseaux télépho-
niques et informatiques, et qui sont analysées
par les plateformes, notamment à des fins d’uti-
lisation marketing et publicitaire. La qualification
juridique de la data est indispensable afin d’en
assurer un encadrement. En effet, les données
des individus rassemblées au sein de la data
bénéficient de garanties légales et peuvent être
soumises aux mécanismes contractuels, lesquels
sont encadrées par les dispositions légales. On
citera en exemple l’impératif de loyauté dans les
rapports commerciaux, lequel impose la protec-
tion des données personnelles, des bases de
données et de la vie privée.
L E S P É C I A L I
Quelles différences avec la Big
Data ?
La Big Data se caractérise par sa capacité à
traiter à très grande vitesse des quantités considé-
rables de données issues de sources multiples. Il
s’agit donc d’une gigantesque base de données
dont la nature est variée : enregistrements de tran-
sactions d’achats en ligne, coordonnées GPS de
téléphone mobile, messages et images postés sur
les réseaux sociaux… L’objectif du traitement par
la Big Data est de donner du sens aux données ex-
ploitées massivement. L’individu dont les données
sont analysées n’en étant pas averti et le flux de
données étant en mouvement incessant, les risques
sont donc accrus et les enjeux de protection des
données des individus sont au centre des débats.
Les data sont de plus en plus
utilisées dans le sport. Dès lors, quel
encadrement juridique faut-il prévoir
pour respecter la loi ?
La Big Data recouvre tous les aspects de la vie
des individus et tous les secteurs ; il est évident
que le monde du sport est également touché.
L’objectif est d’encadrer l’utilisation qui est faite
des données des individus, de prévenir les abus
et lutter contre l’utilisation dommageable des
données personnelles sans pour autant paralyser
la croissance de l’économie du numérique.
La loi Informatique et Libertés du 6 janvier 1978
transposant la directive européenne pose actuel-
lement le cadre juridique des données numé-
riques, lequel est constitué d’obligations pour le
responsable de traitement : obligations décla-
ratives liées au traitement des données person-
nelles, obligations d’acheminement des données,
obligations de conservation et de communication
des données pour le compte des autorités judi-
ciaires et même, parfois, obligations de mise à
disposition des données publiques.
Mais ce cadre pose également un certain nombre
de droits. À ce titre, la capacité juridique du res-
ponsable de traitement à réutiliser, à agréger et
à valoriser les gisements de données détenues ou
produites fait débat. Le responsable du traitement
(les sites internet et réseaux sociaux) qui collecte
les données devrait en théorie mettre en œuvre
les obligations qui lui incombent en vertu de la loi
Informatique et Libertés (consentement, informa-
tion, indication de la finalité d’un traitement qui,
a priori, peut n’être pas connu du responsable
du traitement). Rappelons que celui-ci engage
sa responsabilité dès lors que la loi prévoit des
sanctions pénales en cas de manquement. La
Big Data, qui paraît constituer un point de butée
de la loi Informatique et Libertés, appelle une ré-
flexion approfondie et une analyse préalable des
risques à la hauteur de ses promesses si on veut
assurer sa sécurité juridique.
S T E D U M A R K E
Ne peut-on jamais considérer
qu’il y a atteinte à la vie privée ?
Les données recueillies étant très
personnelles.
La problématique actuelle des données numé-
riques porte effectivement sur les dangers liés
à leur utilisation sans le consentement de la
personne. Cette utilisation peut comporter des
risques pour la vie privée et pour les droits et
libertés fondamentales reconnus à tout individu.
Le renforcement de la protection des données
personnelles est à l’ordre du jour, le Règlement
européen sur la protection des données person-
nelles entrant en vigueur le 25 mai prochain. L’ex-
ploitation classique, qui est faite sur les réseaux
sociaux et autres sites internet, consiste en l’utili-
sation gratuite par les responsables de traitement
des données personnelles. C’est cette gratuité
qui, outre les risques d’atteinte à la vie privée,
fait débat. En effet, l’ensemble des données déte-
nues et produites par une personne physique ou
morale constitue un patrimoine numérique, com-
posante de son patrimoine immatériel. Il s’agit
d’un ensemble de droits et de devoirs, d’actifs
et de passifs. Dès lors, l’utilisation par un indivi-
du du patrimoine d’autrui sans son autorisation
constitue une atteinte à son patrimoine person-
nel. Concrètement, via les cookies installés sur
nos ordinateurs, lorsque nous cliquons « OK »
sur des conditions d'utilisation du site internet en
question, nous sommes dépossédés de nos don-
nées personnelles. Cela étant, la vente de ces
données personnelles est envisageable.
Les données peuvent-elles être
vendues ? Sous quelles conditions et
à qui ?
Avant toute chose, il convient de préciser qu’il
s’agit de la vente de données personnelles par
© sorbetto - iStock
T I N G S P O R T I F
l’individu lui-même, et non de l’échange qui pour-
rait être fait entre plateformes de traitement des
données, sans le consentement de l’individu.
C’est notamment ce qui est arrivé au moment
du Cambridge Analytica, lorsqu’il a été révélé
que les données personnelles exploitées par le
réseau social Facebook ont été récupérées par
la société privée de communication stratégique.
Pour revenir à la vente des données par l’individu
lui-même, s’il n’existe encore de véritable marché
de la vente de données personnelles, le marché
opaque du « data purchasing » est en expansion.
La donnée personnelle étant considérée comme
n’importe quel bien ou service, il serait ainsi
possible de décider en pleine connaissance de
cause de la vendre. Le « data purchasing » est
tenu par les géants mondiaux tels que Google,
Amazon ou encore Apple. Mais des start-up in-
vestissent progressivement le secteur. Le principe
est le suivant : via une plateforme accessible au
plus grand nombre, l’internaute créé son compte
utilisateur et complète des questionnaires ou
missions qu'il pourra ensuite échanger contre un
bien, des services ou même de l'argent. En Eu-
rope, ces start-up s’appellent Waze, Click and
Walk, Mobeye ou bien encore Bpeek et elles se
sont lancées à l'assaut du marché de la vente
de données personnelles en proposant aux inter-
nautes d'être rémunérés en échange de données
sur leurs voyages, leurs courses quotidiennes...
Si chaque citoyen doit pouvoir vendre ses don-
nées personnelles, il doit également pouvoir dé-
cider de celles qu’il veut vendre et de celles qu’il
souhaite conserver à titre privé. L’enjeu central
est donc de rétablir un droit de propriété sur les
données des individus, qui viendrait contrecarrer
les pratiques actuelles d’échange par les plate-
formes commerciales et des réseaux sociaux,
lesquelles passent outre le consentement de la
personne. C’est justement pour garantir le respect
de cet impératif de protection qu’intervient le Rè-
glement européen sur la protection des données.
Que va changer le RGPD ?
Le Règlement européen sur la protection des don-
nées personnelles, qui entrera en vigueur au 25
mai 2018, impose une mise en conformité des
entreprises publiques et privées qui traitent des
données à caractère personnel. Sous le contrôle
des autorités nationales, et notamment la CNIL
en France, qui a été l’un des principaux États
à initier ce mouvement de renforcement de la
protection des données, les entreprises devront,
en cas de contrôle, être en mesure d’attester du
respect des dispositions du règlement, sous peine
de lourdes sanctions financières.
16-22AVRIL2018 #548 23
 DIGISPORT COMMUNICATION

PRONOSTIC GAMES,
OUTIL DE COMMUNICATION PAR LE JEU
RENFORÇANT LES LIENS DANS L’ENTREPRISE
Développé par l’agence web et digitale FTEL, PRONOSTIC GAMES est un outil de communication

par le jeu. Il permet aux entreprises de faire vivre à leurs salariés un concours de pronostics sur le web

lors d’évènements sportifs. L’occasion de renforcer les liens au sein de l’entreprise, en mode Team

Building. C’est également, en matière de branding, la capacité d’être présent au cœur d’événements

fédérateurs, sur les réseaux sociaux et de bénéficier d’une couverture médiatique indirecte. Accessible

au grand public, PRONOSTIC GAMES a l’ambition de démocratiser l’accès au jeu de pronostics pour

tous, et devenir leader sur ce marché. Les éclairages du fondateur, Thomas Féraud.

des start-up et porteurs de projets. Notre princi-
pale force est de réaliser des logiciels sur mesure,
qui appartiennent à 100% à nos clients.
Pouvez-vous nous présenter
Pronostic Games ?
PRONOSTIC GAMES est un outil de communica-
tion par le jeu. Il permet aux entreprises de faire
vivre à leurs salariés un concours de pronostics
afin de partager une expérience digitale collabo-
rative lors d’un événement sportif. C’est un outil
© Tous droits réservés
Qui a créé ce jeu ? La phase de
développement a-t-elle été longue ?
Coûteuse ?
De 2006 à 2014, notre stratégie a été de dé-
velopper PRONOSTIC GAMES en faisant jouer
nos clients. L’expérience fut un franc succès, lors
des grands événements, nous reproduisons la
démarche et PRONOSTIC GAMES conquiert le
cœur des équipes qui le découvrent à chaque
utilisation : la magie opère.
En 2010, pour la Coupe du monde en Afrique

Thomas Féraud, fondateur de l’agence web et
digitale FTEL
Pouvez-vous vous présenter ?
Thomas Féraud, fondateur de la société FTEL,
basée à Rouen (76). Ingénieur en génie logiciel,
j’ai créé la société FTEL qui porte la marque
PRONOSTIC GAMES, en 1999. À l’époque,
j’ai commencé l’aventure en développant des
logiciels sur mesure et en accompagnant des
Grands Comptes en SSII. Historiquement avec
la technologie Lotus d’IBM, puis avec Microsoft
depuis les années 2007, la technique nous a
permis de développer des outils de gestion et
des outils collaboratifs puissants qui font l’ADN
de FTEL. Aujourd’hui, avec un effectif de 18 col-
laborateurs, FTEL est devenue une agence web
et digitale et nous accompagnons au quotidien,
intuitif qui permet d’administrer une communauté
d’utilisateurs en seulement quelques clics, et de
faire passer les bons messages pour animer et
dynamiser ses équipes.
Comment vous est venue l’idée de ce
développement ?
L’idée est apparue en 2006, lorsque j’étais res-
ponsable de l’intranet d’un grand groupe alle-
mand. La Direction de la Communication m’avait
sollicité pour faire une animation en interne à
l’occasion de la Coupe du monde de Football,
qui s’est déroulée en Allemagne.
Le concept était simple : 1. Faire des pronostics
des matchs du mondial - 2. Les rendre acces-
sibles à un maximum de personnes - 3. Pour pas-
ser un bon moment entre collaborateurs - 4. Se
voir récompensés à la fin de l’exercice.
Malheureusement, pour des raisons politiques au
sein de l’entreprise, cela ne s’est finalement pas
fait. Cependant, j’ai trouvé l’idée captivante et
donc décidé de la développer moi-même afin de
communiquer, dans un premier temps, avec mes
prospects /clients.
du Sud. Plusieurs des clients et partenaires à qui
nous avons fait découvrir le jeu me demandent
s’ils peuvent acheter le concept, pour faire vivre
l’expérience à leurs salariés.
En 2014, à l’occasion de la Coupe du monde
au Brésil, nous décidons de commercialiser PRO-
NOSTIC GAMES.
Nous intégrons à PRONOSTIC GAMES une no-
tion de monétisation qui n’était pas présente à
l’époque : mise en place d’espaces publicitaires,
branding de la plateforme aux couleurs des spon-
sors, partenaires, etc. ainsi que des fonctionna-
lités clés pour favoriser l’expérience du « jouer
ensemble ».
Les nombreuses évolutions technologiques (ap-
parition du responsive design et de la mobilité),
ainsi que les retours des utilisateurs qui ont orienté
notre réflexion (une compréhension simple et ra-
pide du pronostic) nous ont conduit à développer
le produit optimum pour un investissement de
150 K€.

24 #548 16-22AVRIL2018
 L E S P É C I A L I
Vous parlez d'un outil de
communication par le jeu.
Qu'entendez-vous par là ?
PRONOSTIC GAMES est un outil de commu-
nication qui permet d'animer et dynamiser des
équipes dans une ambiance conviviale et spor-
tive, tout en faisant passer des messages en
interne. Le jeu n’est qu’un prétexte, l’objectif de
PRONOSTIC GAMES est de créer des liens du-
rables entre les collaborateurs, de révéler les per-
sonnalités et de récompenser leur engagement
par une dotation, à la fin du challenge.
À qui s'adresse-t-il ? Et comment la
cible va-t-elle pouvoir exploiter le
jeu ?
Le jeu fonctionne en B2B et s’adresse à deux
cibles : l’interne et/ou l’externe.
En interne, auprès des collaborateurs d’une en-
treprise, pour créer du lien : Team Building. Les
équipes vont se challenger en amont, en répon-
dant à des quiz et/ou des sondages afin de faire
monter la température et mobiliser les équipes /
collaborateurs qui ne sont pas encore inscrit(e)s.
Ensuite, pendant le challenge, en validant des
pronostics qui donneront accès à des points.
En fonction de la pertinence des résultats, ces
points leur permettront de se positionner dans le
classement général. Aussi, chaque utilisateur a
la possibilité de créer une tribu dans laquelle il
pourra profiter pleinement des fonctionnalités du
jeu et apparaître dans un classement général des
tribus.
En externe, le jeu s’adresse aux clients, parte-
naires et sponsors. La cible va exploiter le jeu
en ouvrant la plateforme au grand public. No-
tamment par la gestion des espaces publicitaires,
elle pourra donner une visibilité importante à sa
marque et/ou ses partenaires et marquer les es-
prits durablement.
Les entreprises ont également la possibilité de
faire les deux. De l’ouvrir en interne et en externe
afin de faire participer le plus grand nombre et
créer une émulation qui dépassera les murs de
l’entreprise.
© Tous droits réservés
S T E D U M A R K E
Quels intérêts pour les entreprises de
miser sur Pronostic Games ?
Les intérêts pour les entreprises de miser sur PRO-
NOSTIC GAMES sont multiples.
En interne :
• Partager des moments forts, fédérateurs, qui
vont créer des liens durables et du bien-être en
entreprise.
• Renforcer l’esprit d’équipe et le sentiment d’ap-
partenance : fierté d’appartenir au groupe,
développer la marque employeur.
• Cultiver les valeurs du sport et de l’engage-
ment : donner du sens et être récompensé pour
sa participation active.
En externe :
• Développer sa notoriété : en étant visible par
ses concurrents, clients et partenaires.
• Dépasser le contexte du statut social et ne faire
qu’un : vibrer à l’unisson pour son équipe
• Augmenter ses ventes : dynamiser ses opéra-
tions commerciales en surfant sur l’événement.
Peut-on dire qu'il s'agit d'un outil de
Team Building ?
C’est un outil de Team Building puissant. En effet,
chacun peut créer sa propre tribu (ex : les copains
de la machine à café, le service du 3e étage,
les fans de Giroud, etc.). PRONOSTIC GAMES
est l’outil de Team Building par référence. On
peut s’y inscrire de manière totalement anonyme,
il n’y a plus de N+1/+2 ou de sentiment de
hiérarchie, les règles du jeu sont les mêmes pour
tous. Ainsi les rôles sont redistribués et permettent
aux plus réservés de se révéler. D’ailleurs, il est
surtout le déclencheur d’histoires parallèles au jeu
qui se créent dans la bonne humeur, autour d’une
terrasse ou dans les bureaux de l’entreprise, en
vibrant à l’unisson. C’est une vraie expérience
collaborative. C’est pour cela que nous avons
conçu les tribus, afin de laisser une autonomie
complète aux joueurs. Le jeu crée une cohésion
qui permet aux plus forts d’une tribu d’aider les
moins forts à s’élever, grâce à la logique du
challenge. Le calcul des points des tribus est fait
de manière à encourager la réussite globale.
T I N G S P O R T I F
Des partenaires peuvent-ils s'associer
à votre jeu ? Se greffer sur Pronostic
Games ?
Effectivement, c’est une des raisons pour laquelle
ce jeu fonctionne autant. Notamment par la
gestion et la monétisation des espaces publici-
taires qui sont mis à disposition sur le jeu. Par
exemple, Hyundai et M6 se sont associés pour
faire gagner une voiture, c’est M6 qui a porté
la plateforme pour la communiquer auprès de
ses abonnés. C’est un cas concret de partena-
riat gagnant-gagnant dans un objectif commun
de développement de l’image de marque, PRO-
NOSTIC GAMES avait répondu à leurs attentes,
l’expérience fut un franc succès.
À quels types d'événements pouvez-
vous l’associer ?
PRONOSTIC GAMES est une plateforme multis-
port qui a déjà été associée à Roland-Garros, la
Coupe du monde et l’euro de Football, la ligue 1
& ligue 2, Le Top 14 ou, plus récemment, le Free-
ride World Tour : tout est possible.
Quel est votre modèle économique ?
Notre modèle économique pour le mondial de
Football 2018 repose sur 3 offres : Starter, Pro et
Expert. En fonction des besoins client et du nombre
d’utilisateurs sur la plateforme, nous lui proposons
d’avoir accès à des fonctionnalités supplémen-
taires pour optimiser son expérience. Nos offres
commencent à 250 € pour la starter, jusqu’à 4
000 euros pour l’expert et nous apportons la pos-
sibilité de fournir des services sur mesure : création
d’une application mobile Android / iOS - multi-
lingue - jeu en marque blanche - classement sur me-
sure - extension de joueurs. À moyen terme, PRO-
NOSTIC GAMES sera en SaaS, pour permettre à
nos clients de souscrire à la plateforme en un clic.
Quel plan marketing et média
allez-vous déployer autour de ce
lancement ? Avez-vous prévu de
communiquer sur le digital ?
Aujourd’hui, le time to market est idéal, le mar-
ché est mature et nous travaillons sur un réseau de
distributeurs avec une force commerciale terrain.
Nous prévoyons également de sensibiliser les en-
treprises aux pratiques du Team Building par le
Pronostic pour démontrer l’efficacité du concept et
son taux d’utilisation en interne. Nous avons éga-
lement prévu de communiquer auprès des pres-
cripteurs : presse spécialisée et médias sport liés.
Quelles sont vos attentes en l'espèce ?
Nos clients adorent PRONOSTIC GAMES, nous
espérons que la magie opère et pouvoir évangé-
liser un maximum d’entreprises et de marques à
l’utilisation du pronostic sportif.
Propos recueillis par Alain Jouve
16-22AVRIL2018 #548 25
 START-UP THE FIT MAKERS

THE FIT MAKERS

OU COMMENT FACILITER LE SPORT EN ENTREPRISE
« Lutter contre la sédentarité dans l’entreprise et faire en sorte que les collaborateurs se sentent bien sur

leur lieu de travail », tels sont les objectifs revendiqués par l’application THE FIT MAKERS.

Le Bordelais Lyessine Deradji présente aux lecteurs de Sport Stratégies son ingénieuse start-up.

FONDATEURS

Quel est votre parcours

professionnel ?
Je m’appelle Lyessine. Je viens d’une école de
commerce et j’ai déjà monté deux autres socié-

© THE FIT MAKERS

tés. Anthony est un ancien basketteur profession-
nel reconverti en coach sportif. Ousmane a suivi
une formation dans le marketing. Franck est di-
plômé de l’ENSC et exerce en tant qu’ingénieur
Recherche et Développement dans l’univers de la
santé. Quant à Jocelyn, il est diplômé d’Epitech
et est à ce jour Senior Android Engineer et je suis
dans le monde médias/audiovisuel.

Comment vous est venue l’idée de

création de la société ?
Elle est venue suite à ma rencontre avec Anthony
dans une salle de sport. À la base, nous avions
décidé de créer une application qui permettait
aux pratiquants de fitness de se retrouver et d’al-
ler s'entraîner en fonction de leur niveau et de
leurs objectifs.
Décrivez-nous votre concept !
Notre concept est double.
1. THE FIT MAKERS est une application mobile
qui permet aux collaborateurs d’une entreprise
d’organiser une séance de sport individuelle
ou collective dans l’entreprise qui ne néces-
site pas de matériel et qui est assistée par un
coach dématérialisé.
2. Il s’agit d’un réseau de professionnels du
SOCIÉTÉ
Quelle est la date de création ?
Janvier 2017.
Qui sont les actionnaires aujourd’hui ?
Les 5 cofondateurs et notre structure d’incubation
qui a acheté des parts.
Qui vous a aidés ? (incubateurs,
investisseurs, agences)
Nous avons, dès le départ, été incubés dans la
structure 1Kubator et avons continué l’aventure
en totale autonomie financière.
Quels sont vos effectifs ?
© THE FIT MAKERS

monde du bien-être qui interviennent auprès Nous sommes 5 : un chef de projet, un respon-
des collaborateurs pour les sensibiliser à de sable Communication et Marketing, un commer-
bonnes pratiques… simplement pour qu’ils se cial qui se charge aussi du sport et deux per-
sentent mieux. sonnes au profil plutôt technique.

Quels sont vos objectifs ? Quel est votre modèle économique ?

Lutter contre la sédentarité dans l’entreprise et
faire en sorte que les collaborateurs se sentent
bien sur leur lieu de travail.
Un prix variable (en fonction du nombre de colla-
borateurs dans l’entreprise) par mois par collabo-
rateur avec deux mois d’essai… afin d’adapter
notre produit aux différents besoins de l’entre-
prise cliente.

26 #548 16-22AVRIL2018
 L E S P É C I A L I S T E D U M A R K E T I N G S P O R T I F

VITE DIT

Nom de l'Entreprise
THE FIT MAKERS
Dirigeants (et fonctions) :
Lyessine Deradji CEO, Ousmane Traoré
CMO, Anthony Sydney responsable sportif,
Jocelyn Girard CTO, Franck Fonvilla COO
Base-Line :
THE FIT MAKERS, la société sport et bien-être
des entreprises françaises.
Un modèle d’entrepreneur ?
© THE FIT MAKERS

Elon Musk, un entrepreneur avec zéro filtre qui

réalise tout ce qui lui passe par la tête.
Un modèle d’entreprise ?
OVH, un société qui axe la quasi totalité de
sa stratégie à travers le bien-être de ses col-

« L’utilisateur ou en extérieur), ou en groupe, en créant des

événements visibles par les autres collaborateurs
laborateurs.
Un livre de chevet ?

a donc le de son entreprise… afin de se motiver ensemble. Vers la sobriété heureuse de Pierre Rahbi
Laisser l’économie évoluer sans pour autant
choix dans Quelle est votre stratégie ? oublier nos racines, comme chez THE FIT MA-
Tester THE FIT MAKERS dans la région de Bor- KERS, dématérialiser les services sans oublier
l’exécution de deaux dans un premier temps. Ensuite, nous que le centre d'intérêt principal reste l’homme
comptons nous étendre sur l’ensemble du terri- et ses interactions.
son programme toire. « Si j’avais su… » ?

sportif entre
J’aurais évité de commencer l’aventure par le
Quels types de partenariats imaginez- B2C et aurait concentré mon projet au B2B

s’entraîner seul, vous avec le monde sportif ?

Nous imaginons des partenariats avec des socié-
directement
« Si je pouvais… » ?

ou en groupe » tés qui proposent des services complémentaires

aux nôtres.
Je rentrerais dans la tête des chefs d’entre-
prises pour leur montrer à quel point le sport
peut libérer le potentiel de chaque collabo-
Vos objectifs à court et moyen terme ? Qui sont vos concurrents ? rateur.
À court terme : conquérir de nouveaux clients. L'entreprise ne souhaite pas répondre à cette Prochaine bouteille de champagne ?
À moyen terme : conquérir la France ! question, considérant son champ d'application Quand on lira notre interview dans Sport Stra-
plus large que les solutions existantes. tégies, c’est un honneur pour nous.
PRODUIT Qui serait votre prochain allié idéal ?
Propos recueillis par Alain Jouve Une personne reconnue dans le monde du
À quel besoin répond votre produit ? sport qui serait légitime quand elle prend la
Nous répondons à la problématique de la mise parole pour nous, une sorte d’ambassadeur
en place et l’organisation d’activité sportive dans international.
les entreprises.
Les dirigeants d’entreprises connaissent les bé-
néfices d’une pratique sportive de leurs salariés.
Les différentes enquêtes menées sur le sujet le
prouvent : il y a un intérêt grandissant pour le
sport de la part des collaborateurs, quel que
soit le secteur d’activité. Un meilleur rendement
économique pour l’entreprise aussi quand les sa-
lariés se dépensent. Reste que la mise en place
d’activités sportives est souvent délicate à opérer
au sein des PME.

En quoi est-il différent ? Innovant ?

© THE FIT MAKERS

Les programmes de sport THE FIT MAKERS sont

intégrés dans l’application. L’utilisateur a donc le
choix dans l’exécution de son programme sportif
entre s’entraîner seul, s'il le désire (à son domicile

16-22AVRIL2018 #548 27
 CLUB HORS SPORT

#STAYCONNECTED, BURGER KING

PRÉSENTE SON OPÉRATION « KING OU DOUBLE »
Depuis le 3 avril, BURGER KING® lance « KING OU DOUBLE », un jeu à gratter pour tous ceux qui

ont le goût du risque. L’opération in store, d’une durée d’1 mois, sera soutenue par un film TV de 20

secondes et par un spot radio de 30 secondes. L’agence de communication The Brand Nation, qui

travaille sur le périmètre « Famille » de BURGER KING®depuis plus d’un an, a su séduire la marque

américaine avec cette nouvelle opération inédite. Un jeu 100% gagnant qui a pour particularité

de stimuler le goût du risque de ses clients. Les explications de Deborah Boussidan, directrice

commerciale chez The Brand Nation.

Deborah Boussidan, quel est le
principe de « KING OU DOUBLE » ?
Jouer sur le goût du risque des clients Burger
King... Pour tout achat d’un menu King Size,
le client reçoit une couronne à gratter 100%
gagnante. En grattant une première case, il dé-
couvre un premier cadeau. Et tout le dilemme
consiste à savoir s’il doit gratter le seconde case
pour tenter de gagner mieux... ou pas !
Comment vous est venue l’idée ?
Le brief était de créer une opération propriétaire,
tout de suite identifiable à Burger King, qui soit
génératrice de trafic.
L'idée est survenue assez naturellement en re-
bondissant sur le fameux « Quitte ou Double »
connu de tous, pour le transformer en « King
ou Double ». Cette mécanique de jeu, qui est
finalement assez perverse, nous paraissait par-
faitement alignée avec le « tone of voice » de
la Marque.
C’est donc votre agence qui a créé
l’activation ?
Tout à fait ! The Brand Nation. Nous avons ima-
giné le concept, développé l’ensemble des sup-
ports de communication et créé un site dédié à
l’opération, https://kingoudouble.fr.
Quelles sont les attentes de la
Marque, en l’espèce ?
La volonté de Burger King est d’avoir un jeu qui
puisse à la fois nourrir l’image, être propriétaire,
et qui puisse avoir un vrai potentiel de pérennité.
Quel plan média accompagne la
campagne ?
Un plan média très complet avec spot TV, ra-
dio, digital. Ce sont des créations publicitaires
conçues par Buzzman.
Le digital va-t-il servir de relais pour
l’opération ?
Bien sûr. On retrouve l’opération sur les médias
sociaux : Facebook, Instagram, Snapchat en
plus du site internet développé pour l’opération
qui constitue le point central du digital !
Une opération de ce type incite-t-elle
à consommer plus ?
L’opération est accessible à l’achat d'un menu
King Size, donc nous observons un report naturel
des menus classiques vers les King Size.
Au-delà de générer du trafic, il y a une vraie inci-
tation à la revisite, car on est tenté de revenir en
restaurant pour rejouer encore et encore ! Peut-
être jusqu’à ce que tous les lots soient gagnés.
Après, il est encore trop tôt pour avoir une ana-
lyse, l’opération ayant été lancée il y a quelques
jours à peine...
Quels sont les plus beaux lots prévus ?
Un coupé sport, une Harley-Davidson et, bien
évidemment, les fameux Whopper pour ne citer
que ceux-là !
Propos recueillis par Alain Jouve

À PROPOS DE
THE BRAND
NATION
Agence indépendante de communication
globale, The Brand Nation, créée en 1989,
met au centre de sa stratégie « l’épanouisse-
ment des consommateurs ». Ses clients : Net-
to, Ferrero, Quick, Lactalis ou encore Eclor.

28 #548 16-22AVRIL2018
 CLUB PRODUIT DE LA SEMAINE

L’ANIMA DE LA MARQUE
« BLACK CROWS »
C
C’est avec une paire de skis ette victoire de Turdell n’est-elle pas
l’occasion pour la Marque de commu-
de la marque black crows, niquer autour du produit ? La question
est posée à Julien Régnier Lafforgue, le
le bien-nommé Anima, que le shaper des skis « black crows ». « C’est avant
tout une superbe performance de skieur. Kristofer
jeune Suédois Kristofer Turdell a a des cuisses de rêve et, malgré la qualité des
skis, tout le monde ne peut pas aller chercher
remporté il y a quelques jours ce titre. Le cas du Anima est particulier, c’est un
ski très polyvalent limite freestyle que Kristofer a
le Freeride World Tour 2018, su adapter parfaitement aux exigences du World
Tour. Je trouve que c’est un choix pertinent car ce
devenant ainsi champion du ski permet de bien gérer sa vitesse ; il est assez
docile pour freiner vite et de manière efficace…
monde de freeride. Un bel Bien assez stable pour aller vite… ça met en
confiance et ça libère les riders ! »
éclairage pour la marque
Existe-t-il meilleur ambassadeur pour un produit
originaire de Chamonix et ses qu’un champion aujourd’hui ? « ​La plupart des
membres de notre team sont des champions. Ils
skis « champions du monde », sont tous les jours dans les montagnes à produire
des images, à créer du contenu… C’est aussi un
commercialisés sur la saison vrai challenge sportif, l’essence même de notre
sport. Nous, on aime la diversité et on suit nos
prochaine, 2018-2019. athlètes dans leur projet World Tour ou non. Il y
a de la place pour beaucoup de monde chez
les crows. »

La communication de la Marque se fait princi-

« ​La plupart des palement sur ses réseaux sociaux Instagram et
Facebook. « On envoie également une newslet-
membres de ter régulièrement à nos clients et à notre réseau.

notre team sont

Et on ambitionne bientôt d’ouvrir un compte
Snapchat ! »

des champions. Spécificités du produit : « C’est un ski de 115 mm

Ils sont tous les de large avec de grosses remontées de rocker

avant et arrière. Sans oublier aussi du cambre

jours dans les sous le pied. Moderne et classique à la fois. Le

plus intéressant, c’est sa capacité à pivoter ; il est
montagnes à très maniable. »

produire des Alain Jouve

images, à créer
du contenu »
© Tous droits réservés

16-22AVRIL2018 #548 29
 CLUB CHALLENGE SNCF RÉSEAU

HUBLOT MODE MARINE

HABILLE LA COUPE DU MONDE D’ÉPÉE

L
es 12 et 13 mai prochain, le Stade
Pierre-de-Coubertin accueillera le
Challenge SNCF Réseau, la plus pres-
tigieuse Coupe du monde d'épée du
calendrier international.
« Le Challenge SNCF Réseau regroupe à la
fois une épreuve en individuel (samedi) et une
épreuve par équipes (dimanche). Il s'agit d'un
événement très populaire dans le monde de l'es-
crime et nous mettons en place un certain nombre
d'animations pour le public, comme la scénarisa-
tion de l'entrée en piste des escrimeurs ou l'orga-
nisation d'une haie d'honneur avec les enfants
des collaborateurs de SNCF Réseau qui seront
déguisés. Nous organisons également la céré-
monie du « Wall of Fame » où, le lendemain de
l'épreuve en individuel, nous dévoilons au vain-
queur son portrait qui sera affiché pendant dix
ans aux côtés des autres anciens lauréats. Enfin,
tout le week-end, nous proposons gratuitement
des initiations à l'épée mais aussi au sabre laser
qui est une nouvelle discipline proposée dans
les clubs d'escrime », explique Philippe Fadeau,
responsable Marketing, Communication et Évè-
nementiel de la Fédération Française d’Escrime.
En amont de l’événement, un concours en ligne
est organisé à destination du grand public. Les
fans d’escrime sont invités à envoyer leurs en-
couragements les plus originaux pour l’Équipe
de France (images, vidéos, dessins, poèmes,
tweets...). Celle-ci choisira les deux gagnants qui
seront invités au Challenge SNCF Réseau, où
ils recevront un masque Leon Paul X-change des
mains d’un tireur de l’Équipe de France.
« Nous sommes en train de finaliser une diffusion
en direct sur France Télévisions. C'est une visibi-
lité que nous aurons plaisir à offrir aux amoureux
de notre sport et à nos partenaires. L'événement
aura également un relais en direct sur Olympic
Channel, la web TV du Comité International
Olympique », ajoute Philippe Fadeau.
Le budget global de l’événement s’élève à
160 K€. Pour cette Coupe du monde, la Fédéra-
tion a défini trois types de partenariats : le parte-
naire principal (SNCF Réseau depuis 2012), les
partenaires officiels qui ont un apport financier,
et les fournisseurs qui mettent leur savoir-faire
au service de l’événement. Les partenaires du
Challenge SNCF Réseau bénéficient d’un pro-
gramme d’hospitalités dédié, de la visibilité de
leur marque sur les supports de communication
ou sur la panneautique ; ils peuvent parrainer les
animations, avoir des stands ou sponsoriser les Dans le cadre de ce partenariat, la marque de
dotations de récompenses. vêtements, qui s’adresse à toute la famille, béné-
ficiera des panneaux LED à l'effigie de Hublot
Les premiers niveaux de partenariat se situent mode Marine positionnés le long des pistes.
entre 1 et 2 K€ et permettent d’avoir de la visibi-
lité ou parrainer une animation. Pour les niveaux « Nous envisageons également d'habiller les or-
suivants (5 K€ et 10 K€), les partenaires bé- ganisateurs avec nos marinières Hublot, symbole
néficient d’une offre de contreparties complète. de la mode française, explique Rémy Escande,
Certaines contreparties spécifiques peuvent être président de la marque Hublot mode Marine.
ajoutées en fonction des besoins des partenaires. Pour activer notre partenariat, nous prévoyons
des posts sur notre site internet, une newsletter à
« La marque Hublot mode Marine, par exemple, destination de notre réseau de boutiques. Nous
est présente à nos côtés pour la deuxième année. communiquerons également sur l'ensemble de
Elle a renouvelé son engagement en augmentant nos réseaux sociaux, essentiellement Facebook
son apport. Cette confiance est le signe que et Instagram ».
la FFE sait s'adapter aux besoins de ses parte-
naires », conclut le représentant de la Fédération. Alina Kitaran

AGENDA PROCHAINS ÉVÉNEMENTS :

• Web Conference 2018 @Lyon. The Web Conf, anciennement
« WWW », Conférence itinérante Mondiale du Web avec un focus
« académique » (labos / universités), se tiendra du 23 au 27 avril
2018 à Lyon. Cette nouvelle édition sera notamment consacrée aux
start-up. La Web Conf est l'une des conférences qui a propulsé Larry
Page et Sergey Brin, les fondateurs de Google en 1998 à Brisbane, où
ils ont présenté leur travail de recherche « The Anatomy of a Large-Scale
Hypertextual Web Search Engine »
• Salon international du sport au féminin. Du 15 au 17 juin 2018, Paris
Expo Porte de Versailles. Le Salon international du sport au féminin est le
rendez-vous incontournable pour la femme de « 7 à 77 ans ».
Au programme : des espaces d’exposition où seront présents les acteurs
œuvrant pour le sport au féminin (Institutions - Fédérations - Équipemen-
tiers - Associations - Nutrition - Santé & Bien-être - Digital - Organisateurs
d’événements - Salles de sport - Médias Spécialisés). S’ajouteront 5 aires
sportives avec des démonstrations et initiations : Athlétisme ; sports de
filet ; sports de ballon ; sports de contact ; Show. 1 espace conférence
grand public proposant des thématiques Femme & Sport.
• Du mercredi 1er au vendredi 3 août 2018, PARIS 2018 GAY GAMES
et le Think Tank Sport & Citoyenneté proposent un cycle de conférences
académiques internationales (en français et en anglais) autour du sport et
de la diversité. Les trois jours ponctués d’ateliers se dérouleront au Grand
Auditorium de l’Hôtel de Ville de Paris (plus deux salles pour les ateliers).

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